Festival TERRAQUÉ 2023 : programme de salle

Page 1

musique classique et contemporaine

DU 31 AOÛT

édition #7

UNE

AVENTURE UNIQUE : HORS NORME, HORS DU COMMUN, HORS DES SENTIERS BATTUS.

Créé en 2017 à l’initiative du chef d’orchestre Clément Mao – Takacs qui en assure la direction artistique, le festival TERRAQUÉ aura lieu, pour sa septième édition, du 31 août au 9 septembre 2023.

Son nom « Terraqué » vient du titre d’un recueil du poète carnacois Guillevic ; employé par Hugo et Proust, ce beau mot un peu étrange signifie littéralement « de terre et d’eau », et symbolise à la fois la situation géographique de Carnac et l’esprit de ce festival : imitant le ressac de la mer, le festival TERRAQUÉ est un vaet-vient, un dialogue permanent entre les arts, les cultures, les formes artistiques, les artistes, la ville et la plage, la campagne et la mer, le sacré et le profane, les répertoires, les différents lieux de patrimoine.

Bénéficiant sur toute sa durée de la présence d’un orchestre professionnel, SECESSION ORCHESTRA, et d’une nouvelle génération d’artistes réunie autour de Clément Mao – Takacs, le festival TERRAQUÉ développe son action sur l’ensemble du territoire carnacois, à destination de tous les publics, grâce à la musique qui est ici synonyme de partage, d’échange, d’émotions et de rencontres. Le festival Terraqué, c’est avant tout une aventure humaine et musicale qui fédère les bonnes volontés autour d’un projet radicalement différent.

2

Pour cette 7ème édition, quelques nouveautés : des récitals à 17h à l’Espace Culturel Terraqué, et 3 concerts en chapelle (le dimanche) ; mais surtout, le soir, deux concerts plus courts (environ 50’ chacun), pour permettre une meilleure concentration des publics, et offrir différents horaires sans nous entraîner trop avant dans la nuit !

SECESSION ORCHESTRA sera bien sûr présent presque chaque soir. On retrouvera des artistes fidèles du festival, mais aussi quelques nouveaux/nouvelles venu•e•s, qui tou•te•s viendront partager leur art. Et toujours notre marque de fabrique : ce mélange entre des œuvres célèbres et des partitions méconnues ou bien oubliées, des rencontres originales au sein d’un programme, la possibilité de réentendre une œuvre plusieurs fois dans différents contextes.

• La première partie du festival sera plutôt française (Berlioz, Ravel, Poulenc, Debussy) ; la seconde sera plutôt austro-allemande (Schönberg, Bosmans, Mahler, Wagner, Schumann…).

• On pourra entendre de la contrebasse et de l’accordéon, mais aussi le piano, joué à 2 mains (Sonate dite « Au clair de lune » de Beethoven), à 4 mains, à 6 mains – et même à 8 mains et 2 pianos !

• La musique de notre temps sera présente, qu’il s’agisse du compositeur Maurice Ohana ou de la compositrice Kaija Saariaho.

• Le féminin sera conjugué au pluriel et les voix étouffées seront convoquées pour conjurer la violence.

• De grands thèmes chers au festival Terraqué traversent cette édition : l’enfance, l’absence et la perte, les différentes facettes de l’amour, l’espoir de la paix, la lisière des mondes charnels et spirituels à travers l’extase mystique.

Le Festival Terraqué, c’est un festival qui ne ressemble à aucun autre ; cette 7ème édition sera un moment fort, une sorte de synthèse et de laboratoire avant d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire à laquelle nous travaillons déjà – et qui sera notamment placée sous le signe de l’opéra et d’un rayonnement toujours plus grand. Nous vous attendons nombreux et nombreuses pour cette édition foisonnante, excitante et palpitante !

3
WWW.FESTIVALTERRAQUE.COM

ÉDITOS

UN FESTIVAL POUR CÉLÉBRER ET PARTAGER NOTRE PATRIMOINE

Rendez-vous carnacois incontournable, la 7ème édition du festival TERRAQUÉ créé par Clément Mao – Takacs vient illuminer la commune pour la fin d’été. Grâce à ce remarquable musicien et pédagogue accompagné par les excellents musiciens de son SECESSION ORCHESTRA et une pléiade de personnalités artistiques exceptionnelles, le festival TERRAQUÉ propose un itinéraire musical et géographique singulier.

Sillonnant le territoire, ils nous invitent à (re)découvrir la commune et son riche patrimoine historique, naturel et culturel. Chapelles, vestiges mégalithiques, plages et campagnes verdoyantes constituent un écrin exceptionnel pour l’expression de la musique et de la création artistique.

Le festival TERRAQUÉ est une formidable aventure musicale et humaine, grâce à l’implication remarquable des artistes, des organisateurs, des bénévoles et des partenaires toujours plus nombreux.  Dix jours où la musique résonne et rayonne presque durant toute la journée, depuis les ateliers vocaux collectifs aux concerts du soir (et parfois deux par soirée cette année !) en passant par les récitals. Le Festival Terraqué est un évènement majeur, à visage humain et à portée humaniste, qui réaffirme la place, essentielle, de la culture dans la vie de notre commune.

4
Olivier Lepick, Maire de Carnac

L’ONDOYANT INFINI DU FÉMININ

« La musique m’a toujours paru à la fois un spécifique et une fête. »

Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir

« Le dessin musical et la phrase naissent du même couple évasif et immortel : la note, le rythme. »

Colette, Mes Apprentissages

Déposé par une vague sur le rivage carnacois comme une déesse anadyomène, le programme de la septième édition de TERRAQUÉ vient nous parler de corps et d’âme, de nuit et d’aube, de châteaux et de chimères, sous des auspices résolument féminins. Bien des fées se sont penchées sur son berceau : compositrices — nombreuses, toujours à l’honneur à TERRAQUÉ, autour de Kaija Saariaho qui nous quitta cette année — autrices et poétesses sont venues discrètement nimber le festival de prophétique douceur et d’attentive sollicitude, y célébrer la beauté, la fécondité, la spiritualité.

Ouvrez ce programme, plongez-y : que la parole de ces femmes vous emplisse, qu’elle transfigure votre expérience musicale. Colette écrit, dans Mes Apprentissages : « Le dessin musical et la phrase naissent du même couple évasif et immortel : la note, le rythme ». Elle ajoute : « Si j’avais composé au lieu d’écrire, j’aurais pris en dédain ce que je fais depuis quarante ans. Car le mot est rebattu, et l’arabesque de musique éternellement vierge… ». L’ arabesque est chère à Debussy, dont Colette fut une amie ; l’arabesque roule et se déroule comme la vague et son ressac — et Carnac est un lieu parfait pour rêver à la musique-océan, ou à l’océan-musique, dont Hélène Cixous forge, pour définir le mouvement et le son, le beau mot de « houloulements ».

Certes, personne n’oublie Baudelaire proclamant que « la musique souvent [nous] prend comme une mer » ; mais qui se souvient de Renée Vivien, selon qui la musique « enveloppe et entraîne comme l’eau » ? « À mon grand regret inlassable, je ne suis point musicienne », écritelle dans Une femme m’apparut. « La Musique n’est pour moi qu’une évocation. Et pourtant, comme la Mer, elle est l’Infini ».

Vous aimez TERRAQUÉ ; alors, je vous invite à apporter toute votre attention au festival, à prendre soin de lui comme il prend soin de nous tous. « À la fois un spécifique et une fête » : ce que disait Marguerite Yourcenar de la musique pourrait être notre devise festivalière. Continuez à le faire vivre, soyez présents, faites-le connaître, invitez vos proches, devenez mécènes, saluez les musiciens, offrez-nous vos témoignages et vos ressources de toute sorte. Profitez des formules souples pour combiner les concerts, venez visiter la superbe exposition photographique et travailler en chœur dans les ateliers Tous au chant ! que vous aimez tant… Le festival a besoin de toute l’énergie, de tout l’élan et l’allant de nos amis fidèles. Nous bénéficions bien sûr, déjà, de l’indéfectible soutien de la mairie, de nos partenaires et de nos bénévoles, auxquels je veux exprimer ici ma plus chaleureuse reconnaissance, au nom de toute l’association “Festival TERRAQUÉ” que je préside ; mais c’est le public qui permet, qui renouvelle et fait grandir TERRAQUÉ ! « Nous sommes les mots, nous sommes la musique, nous sommes la chose elle-même » : puissent ces mots de la grande Virginia Woolf nourrir notre commun désir de cultiver ensemble notre festival.

5
Émilie de Fautereau-Vassel, Présidente de l’association “Festival TERRAQUÉ”

LES CERTITUDES DU DOUTE

« La vraie mort est d’oublier. »

« Tu as remarqué comme les mouettes, même quand elles volent en groupe, semblent toujours d’une solitude absolue ? »

Chaque année apporte son lot de surprises, de bonnes et de mauvaises nouvelles, de joies et de souffrances : pourtant, dans les tourmentes de la vie et la fureur de vivre, le Festival TERRAQUÉ demeure – menhir, amer, phare. Je ne prétends pas qu’il soit essentiel ou éternel ; mais peut-être nous indique-t-il que quelque chose s’efforce de tenir, de maintenir, de tendre, contre vents et marées, des fils pour relier les êtres et les œuvres.

C’est tout de même la 7ème édition du festival – son entrée dans l’âge adulte ? –, et donc une étape particulière. Dans un moment où le monde de la musique classique et du spectacle vivant connaît une récession économique, des coupes budgétaires, des fragilisations, je veux saluer le soutien constant et remarquable de la commune, de la communauté de communes (AQTA) et du département, l’accueil chaleureux et l’ouverture d’esprit de la paroisse mais aussi le travail formidable de notre toute petite équipe qui déplace chaque année des montagnes pour offrir au public ce festival qui ne ressemble à aucun autre.

Et puis, il y a les artistes programmé.e.s : ce sont ceux et celles qui répondent d’emblée à mon appel, qui viennent parce qu’ils savent que nous nous efforçons, ensemble, de faire et de donner à entendre du beau, du bon, du bien, et qui n’épargnent ni leur peine, ni leur temps. Il y a chez eux / elles une générosité et un amour de la musique et des arts qui, je crois, donnent à ce festival toute sa personnalité et sa saveur.

Le programme de cette 7ème édition nous fera entendre des apocalypses joyeuses et des espoirs de résilience, des passions et des apaisements, des extases et des désespoirs, des déchirements et des réconciliations, des prières et des supplications, des idylles naissantes et des retrouvailles, des déplorations et des lamentations, des musiques du passé et du présent, des compositrices et des compositeurs, des instruments rarement entendus en soliste et des pianos caressés par des mains nombreuses, des chansons d’aube et des poèmes nocturnes, des cris du corps et de l’âme.

6
Goliarda Sapienza, Les certitudes du doute

On me demande souvent : « Quel est le thème de cette édition ? Quel est le fil rouge cette année ? ». Et je réponds, invariablement : « Il y en a plusieurs, et nul besoin de les souligner ». De fait, je crois que, si vous scrutez attentivement la programmation, vous saisirez forcément un, deux, trois, sept, dix, vingt, cent, mille fils. Si je devais absolument vous aiguiller, je dirais que cette édition parle de l’absence, de ce qui (nous) manque – à tous les sens du terme : ce dont on ressent le manque et ce qui a manqué à une parole donnée – ; de ce qui nous est ôté – physiquement, moralement, spirituellement – ; de la perte, de ce qui est perdu – temporairement ou à jamais – ; de tout ce qui fait que nous nous sentons égaré.e.s en ce monde.

Oui, cette 7ème édition parle de cet instant de bascule où nous perdons l’équilibre, où tout vacille, où nous doutons de tout et de nous-mêmes, où ne demeurent plus que les certitudes du doute : plus rien ne nous paraît désirable, possible, faisable, envisageable ; et pourtant, nous faisons, nous édifions, nous construisons, malgré tout l’inconfort et la sensation d’impossible. C’est que nous continuons à espérer, au milieu des ténèbres, la lumière et le miracle – d’une rémission, d’une apparition, d’une renaissance.

Et au milieu de cette marée de sentiments et de ressentiments, de pulsions et de répulsions, nous comprenons peu à peu que tout se rapporte à des questions de ruptures et de sutures, de plaies et de cicatrices, et que nous avons besoin de ces lieux de rencontres et de partage que sont les concerts, et de ce rituel annuel qu’est un festival : un espacetemps où l’on est altéré et désaltéré par l’Autre et par les Autres – c’est-à-dire à la fois érodé, modifié, et en même temps (r)amené à ce qu’il y a de meilleur en nous-mêmes. C’est, en tout cas, au milieu des doutes, ma seule certitude : que le Festival TERRAQUÉ a cette mission-là, et que nous allons vivre chaque concert avec toute l’intensité possible : bon festival à tou.te.s !

7
8

L’ASSOCIATION FESTIVAL TERRAQUÉ

Après le succès rencontré par la toute première édition du festival en 2017, il a semblé évident qu’un évènement de cette ampleur devait être porté par une structure indépendante, implantée localement.

C’est ainsi qu’en 2018, l’Association loi 1901 « Festival TERRAQUÉ » vit le jour, présidée par Mme. Sylvie Madec, une grande admiratrice et défenseuse des projets portés par Clément Mao – Takacs.

En 2021, Mme. Émilie de Fautereau-Vassel succède à Mme. Madec.

En 2023, l’association se dotera d’un conseil d’administration, permettant l’accompagnement d’un ambitieux plan de croissance du festival, avec toujours plus d’actions sur le territoire de la Communauté de Commune (AQTA), et la « mise en musique » des nouveaux projets artistiques, notamment placés sous le signe de l’opéra.

9

PARTENAIRES CULTURELS

Espace Culturel de la ville de Carnac

Centre culturel de Ville d’Auray

Espace culturel de Ville de La Trinité-sur-Mer

PARTENAIRES ARTISTIQUES

Secession Orchestra Association

Les Amis de Maurice Ohana

PARTENAIRE MÉDIA

10

PARTENAIRES TERRITORIAUX

Département du Morbihan Auray Quiberon Terre Atlantique (AQTA)

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

Fédération des festivals de musique classique en Bretagne

Office du Tourisme de la ville de Carnac

Mécènes, partenaires entreprises

Edenred Hôtel Le Celtique (groupe Beautiful Life Hotels)

Hôtel La Marine –Les Alignements L’épicerie Maison Le Diraison

11 NOS PARTENAIRES
Ville de Carnac Ville de La Trinité-sur-Mer Ville d’Auray

musique

classique et contemporaine DU 31 AOÛT

édition #7

Le festival TERRAQUÉ est soutenu et accompagné par M. Olivier Lepick, maire de Carnac, Mme. Carole Mercier, directrice de cabinet, M. Pascal Le Jean, adjoint délégué aux Finances, Services Généraux ainsi qu’au Développement touristique et économique du territoire, Mme. Catherine Isoard, adjointe déléguée à la Culture, Mme. Christine Lamandé, adjointe déléguée au Monde associatif.

La ville de Carnac a également apporté son soutien à travers l’hébergement d’une partie de l’équipe SECESSION ORCHESTRA et contribue au bon déroulement du festival grâce à sa précieuse aide logistique, avec le concours notamment des services techniques et administratifs.

Un remerciement particulier à :

La Paroisse de Carnac, et tout particulièrement Jean-François Denis, notre interlocuteur principal.

Thierry Jambon, pour les photos d’illustration des programmes du festival, et le prêt des œuvres exposées dans la salle d’exposition.

Émilie de Fautereau-Vassel, présidente de l’association festival TERRAQUÉ.

Béatrice Honnorat, chargée de communication du festival.

L’ensemble de nos bénévoles, pour leur aide précieuse de tous les instants.

Christian Gouzerh, de la Mairie de Carnac, pour son appui logistique.

Et bien sûr, nous remercions toute l’équipe du festival Terraqué : Giancarlo Staffetti, coordination générale ; Gaspard Cazin, direction production ; Damien Lenet, direction technique ; Francis Auboyneau, administration et tous ceux et toutes celles qui contribuent, dans la lumière ou dans l’ombre, à la réussite de cet évènement.

13 REMERCIEMENTS

JEUDI 31 AOÛT

CONCERT | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

21h concert symphonique

L’ ARC-EN-CIEL

RAVEL - BERLIOZ - POULENC - DEBUSSY

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

VENDREDI 1ER SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h contrebasse

RECHERCHE DE LA BASE ET DU SOMMET

BIBER - GABRIELLI - VITALI - BACH - D.GRANT - MAC DERMOTT

Laurène Durantel, contrebasse

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert symphonique + piano solo

L’ AUBE EST DÉJÀ GRISE

RAVEL

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Dimitri Malignan, piano

21h concert symphonique + voix

L’ HEURE DE L’ÉTOILE

BERLIOZ - POULENC

Marion Lebègue, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

14
PROGRAMME
2023
DU FESTIVAL

SAMEDI 2 SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h piano

FEUILLETS D’HYPNOS

BEETHOVEN - WEINBERG

Dimitri Malignan, piano

CONCERT | LA VIGIE - La Trinité-sur-Mer

21h concert symphonique + voix

FIANÇAILLES POUR RIRE

RAVEL - BERLIOZ - POULENC

Marion Lebègue, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

DIMANCHE 3 SEPTEMBRE RÉCITALS | CHAPELLES

14h CHAPELLE DU HAHON | piano + voix DIALOGUES DE BÊTES

Marianne Seleskovitch, chant

Elsa Cantor, piano

16h CHAPELLE DE COËT-À-TOUS | cordes CORPS ET BIENS

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA

18h CHAPELLE DE KERGROIX | piano + voix

DIALOGUES DE BÊTES

Marianne Seleskovitch, chant

Elsa Cantor, piano

CONCERT | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

21h concert symphonique + piano solo

DES BLEUS À L’ ÂME

DEBUSSY - RAVEL - BERLIOZ

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Dimitri Malignan, piano

15

PROGRAMME

LUNDI 4 SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h piano solo

CHÂTEAU DE L’ ÂME

SCARLATTI - OHANA - FALLA

Orlando Bass, piano

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert piano + voix

CHANSONS DE L’ ÂME

MOMPOU- SAARIAHO - FALLA - GRANADOS

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

Clément Mao – Takacs, piano

21h concert piano + violon

NUIT ET JOUR

BERG - SCHUBERT

Rachel Koblyakov, violon

Orlando Bass, piano

MARDI 5 SEPTEMBRE

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert 2 pianos

LE TROISIÈME CORPS

GOUNOD - SCRIABINE - MAHLER - SATIE - POULENC - DEBUSSY - CHOSTAKOVITCH

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

21h concert 2 pianos 8 mains

LE JARDIN DES CHIMÈRES

BACH - BEETHOVEN - SCHUBERT - CHOPIN - BRAHMS - WAGNER

Orlando Bass, piano

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

16
DU FESTIVAL 2023

MERCREDI 6 SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h piano 6 mains

ENFANCE

CRAS - HAHN - GOUNOD - MASSENET - MUTEL - RACHMANINOV

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert symphonique

GRANIT ET ARC-EN-CIEL

BOSMANS - MAHLER - SAARIAHO

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

21h concert symphonique

LA NAISSANCE DU JOUR

WAGNER - BONIS - HOLMÈS - SCHUMANN - SCHÖNBERG

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

17

JEUDI 7 SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h percussion, harpe, piano

INDICES TERRESTRES

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert symphonique + voix LE FÉMININ PLURIEL

SAARIAHO - GARCIA-VIARDOT - HOLMÈS - BOSMANS - BONIS

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

21h concert symphonique

WAGNER - MAHLER

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

18
L’ AMOUR
PROGRAMME
DU FESTIVAL 2023

VENDREDI 8 SEPTEMBRE

RÉCITAL | ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

17h accordéon et instruments à vent

LE VENT DES VAISSEAUX

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA

CONCERTS | ÉGLISE SAINT CORNÉLY

19h concert symphonique

FLAMME D’ AMOUR VIVE

WAGNER - BOSMANS - MAHLER - SCHUMANN - SCHÖNBERG

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

21h concert symphonique

LA NUIT OBSCURE

HOLMÈS - SCHÖNBERG - WAGNER - MAHLER

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

SAMEDI 9 SEPTEMBRE

CONCERT | CENTRE CULTUREL ATHÉNA - Auray

17h concert symphonique

LES CERTITUDES DU DOUTE

SCHÖNBERG - MAHLER - HOLMÈS - WAGNER

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

19
20
© Photos Arthur Jambon

CONCERTS DU SOIR | 19H

Billetterie*

CONCERTS DU SOIR | 21H

Billetterie*

RÉCITALS DE MUSIQUE DE CHAMBRE | 17H

Billets en vente  :

- sur internet  : www.festivalterraque.com

- à l’office du tourisme de Carnac Bourg

- à l’office du tourisme de Carnac Plage

- sur place avant chaque concert

RÉCITALS EN CHAPELLE | DIMANCHE 14H-16H-18H

Entrée libre sur réservation  :

- en ligne  : www.festivalterraque.com

- à l’office du tourisme de Carnac Bourg

- à l’office du tourisme de Carnac Plage

* BILLETTERIE

CONCERTS : Tarif 16 ou 20 euros , gratuit pour les moins de 18 ans.

RÉCITALS à l’Espace culturel Terraqué : 5 euros

RÉCITALS dans les chapelles : entrée libre sur réservation.

Pass 2 concerts du soir : Les 2 concerts à 24 euros.

Billetterie*

Réservation*

Pass valable pour les 2 concerts du même jour à 19h et 21h à l’Église Saint-Cornély.

Pass 6 récitals : Les 6 concerts à 25 euros.

Pass valable pour tous les récitals de 17h à l’Espace culturel Terraqué.

ATELIERS VOCAUX COLLECTIF | 11H

Entrée libre (libre participation aux frais)

EXPOSITION | 10H30 à 12 H30

Entrée libre

21 BILLETTERIE * ET
RÉSERVATIONS

« Les hommes ne feront plus rien, ils ont perdu la capacité d’agir, disait-elle. Ils font des embarras et parlent beaucoup, mais sont vraiment ineptes. Ils font tout rentrer dans une vieille idée périmée. L’amour est une idée inexistante pour eux. Ils ne viennent pas vers vous pour vous aimer, ils viennent avec une idée et ils se disent “Vous correspondez à mon idée” ; ainsi s’embrassent-ils eux-mêmes. Comme si j’étais l’idée de n’importe quel homme ! Comme si j’existais uniquement parce qu’un homme se fait une idée de moi ! Comme si j’avais l’intention d’être trahie par lui, de lui prêter mon corps comme un instrument pour expérimenter son idée, comme un simple appareil pour sa théorie périmée ! Mais ils font trop d’embarras pour agir : ils sont tous impotents, ils ne savent pas prendre une femme. Ils viennent trouver la manifestation de leur idée et la prennent. Ils sont semblables à des serpents qui essaieraient de s’avaler eux-mêmes parce qu’ils ont faim. »

22
© Arthur Jambon David Herbert Lawrence, The Rainbow / L’Arc-en-ciel [traduction : Albine Loisy]

L’ ARC-EN-CIEL ÉGLISE SAINT CORNÉLY

jeudi 31 août I 21h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Maurice RAVEL

Pavane pour une infante défunte

Hector BERLIOZ

Un Bal

< Symphonie Fantastique

Francis POULENC

Sinfonietta

Claude DEBUSSY

Ballet

Maurice RAVEL

La Valse

(arrangement Vincent Buffin)

C’est l’histoire d’une chorégraphie, celle de la vie ; d’une graphie des corps qui s’élancent, se désirent, s’étreignent, se manquent, se (re) trouvent ; d’une alliance, pont suspendu entre soleil et pluie, charnel et spirituel, intérieur et extérieur, idée fixe et impermanence.

23
CONCERT SYMPHONIQUE

« Il a pris son verre dans ses mains ; par petits gestes il a fait tourner la bière dans le fond de son verre, il ne disait rien et moi je parlais et devenais lentement folle. Il y a quelque chose, ai-je dit, il y a quelque chose que tu ne me dis pas, par exemple quelque chose que tu croirais et qui ne serait pas vrai. Dis-moi, explique-moi, parle, ai-je dit, parle. Il ne disait rien. Nous n’avions pas l’habitude de nous expliquer les choses. Il était entendu que nous le comprenions ainsi, sans guère de paroles. Alors je me suis dit que je n’avais qu’à partir. Et à laisser ainsi cette chose que je ne comprendrais jamais. Si je lui ai dit au revoir, je ne le sais plus. Je crois que je ne l’ai pas fait, que je me suis levée ainsi, que j’ai traversé la salle, que j’ai ouvert la porte. Avec lui qui restait assis, qui ne me suivait pas. C’était le bistrot où nous nous retrouvions souvent. À l’enseigne d’un nom de fleur. Comme : au muguet, ou : à la giroflée. Ce n’est pas que j’aie oublié le nom, mais j’essaye toujours de ne pas le penser. J’ai marché dans la rue, il ne m’a pas rejointe, il n’a pas crié : Irène. »

« Ainsi déjà, lorsque de ses poignets ouverts s’écoulait sa vie refusée. On étancha le sang autour d’elle, on l’effaça de sa robe. On n’empêcha pas la source condamnée de se tarir. Comme le sang les effraye vite. Ont-ils cru que le spectacle de sa vie rendue la distrairait de sa mort ? Cette fois elle a choisi sa mort certaine. Elle ne l’appellera pas. Elle ne la fera pas s’insinuer doucement en elle, soumise au temps ou à l’intervention. Elle se jettera vers elle, elle se lancera au cœur d’elle-même, comme l’oiseau saisi de ciel prend son envol d’un haut étage, comme la fleur que l’on jette d’une fenêtre au vainqueur qui passe. »

Madeleine Bourdouxhe, L’aube est déjà grise (et autres nouvelles)

24
© Arthur Jambon

L’AUBE EST DÉJÀ GRISE

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

vendredi 1er septembre I 19h

Dimitri Malignan, piano

SECESSION ORCHESTRA Clément Mao – Takacs, direction

Maurice RAVEL

Pavane pour une infante défunt Concerto en sol La Valse (arrangement Vincent Buffin)

C’est à l’aube que tu pars, avant l’aube qu’il faut partir. Il y a toujours une dernière nuit amère avant l’exil, même désiré, et c’est ce gris qui fait transition avec le commencement d’un jour neuf, d’une terre promise. Rejoindre, quitter : même geste d’attachement / arrachement.

25 CONCERT SYMPHONIQUE + PIANO SOLO

« Je voue donc la chose que voici à l’antique Schumann et à sa douce Clara qui ne sont aujourd’hui que poussière, malheureux que nous sommes. Je me voue au rouge aussi vermeil que mon sang d’homme en pleine force de l’âge et je me voue donc à mon sang. Je me voue surtout aux gnomes, nains, sylphides et nymphes qui hantent la vie. Je me voue au regret de ma pauvreté passée, du temps où tout était plus sobre et plus digne et où je n’avais jamais mangé de langouste. Je me voue à la tempête de Beethoven. À la vibration des couleurs neutres de Bach. À Chopin qui m’amollit les os. À Stravinsky qui m’a bouleversé et enflammé. À “Mort et transfiguration”, où Richard Strauss me révèle un destin. Je me voue surtout aux veilles du jour présent et au jour présent, au voile transparent de Debussy, à Marlos Nobre, à Prokofiev, à Carl Orff, à Schoenberg, aux dodécaphoniques, aux cris discordants des compositeurs de musique électronique - à tous ceux qui ont su toucher en moi de façon alarmante des profondeurs inespérées, à tous ces prophètes du présent qui me prophétisent à un tel point qu’en cet instant je vais exploser en : moi. En ce moi, qui est vous, car je ne supporte pas de n’être que moi, car j’ai besoin d’autrui pour tenir debout, tant je suis fou, tant je divague. Que faire d’autre enfin, sinon méditer, pour choir en ce vide plein que seule peut atteindre la méditation. La méditation n’escompte point de profit : la méditation ne peut avoir d’autre fin qu’elle-même. Je médite sur le néant. »

Clarice Lispector, A Hora da Estrela / L’Heure de l’étoile

[traduction : Marguerite Wünscher]

26
© Arthur Jambon

L’HEURE DE L’ÉTOILE

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

vendredi 1er septembre I 21h

Marion Lebègue, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Hector BERLIOZ

Un Bal < Symphonie Fantastique

Les Nuits d’été

Francis POULENC

Sinfonietta

Ô toi, ma fidèle étoile ! Tu es là, suspendue, si haut, dans le ciel des nuits d’été, signe-souvenir éclatant d’une absence ; mais partout, ici sur terre, je te retrouve – phare, réverbère, bougie, cigarette allumée, néon clignotant – et ta présence me sidère, toujours et encore.

27 CONCERT SYMPHONIQUE + VOIX

DANS L’HERBE

Je ne peux plus rien dire

Ni rien faire pour lui.

Il est mort de sa belle

Il est mort de sa mort belle

Dehors

Sous l’arbre de la Loi

En plein silence

En plein paysage

Dans l’herbe.

Il est mort inaperçu

En criant son passage

En appelant, en m’appelant

Mais comme j’étais loin de lui

Et que sa voix ne portait plus

Il est mort seul dans les bois

Sous son arbre d’enfance

Et je ne peux plus rien dire

Ni rien faire pour lui.

MON CADAVRE EST DOUX COMME

UN GANT

Mon cadavre est doux comme un gant

Doux comme un gant de peau glacée

Et mes prunelles effacées

Font de mes yeux des cailloux blancs.

Deux cailloux blancs dans mon visage, Dans le silence deux muets Ombrés encore d’un secret

Et lourds du poids mort des images.

Mes doigts tant de fois égarés

Sont joints en attitude sainte Appuyés au creux de mes plaintes

Au nœud de mon cœur arrêté.

Et mes deux pieds sont les montagnes, Les deux derniers monts que j’ai vus

À la minute où j’ai perdu

La course que les années gagnent.

Mon souvenir est ressemblant, Enfants emportez-le bien vite, Allez, allez, ma vie est dite. Mon cadavre est doux comme un gant.

VIOLON

Couple amoureux aux accents méconnus

Le violon et son joueur me plaisent.

Ah ! j’aime ces gémissements tendus

Sur la corde des malaises. Aux accords sur les cordes des pendus

À l’heure où les Lois se taisent Le cœur en forme de fraise

S’offre à l’amour comme un fruit inconnu.

FLEURS

Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras, Fleurs sorties des parenthèses d’un pas, Qui t’apportait ces fleurs l’hiver Saupoudrées du sable des mers ?

Sable de tes baisers, fleurs des amours fanées

Les beaux yeux sont de cendre et dans la cheminée

Un cœur enrubanné de plaintes Brûle avec ses images saintes.

Louise de Vilmorin, Fiançailles pour rire

28
© Arthur Jambon

FIANÇAILLES POUR RIRE

ESPACE CULTUREL LA VIGIE

LA TRINITÉ-SUR-MER samedi 2 septembre I 21h

Marion Lebègue, mezzo-soprano SECESSION ORCHESTRA Clément Mao – Takacs, direction

Maurice RAVEL

Pavane pour une infante défunte

Hector BERLIOZ

Les Nuits d’été

Francis POULENC

Sinfonietta

Un cœur à lendemains, enrubanné de plaintes, en forme de fraise, volé par un voleur s’envolant au son d’un violon. Te voilà gisant dans l’herbe – tes doigts tant de fois égarés joints en attitude sainte. Fiançailles pour rire, mariage pour tous, ne reste plus qu’à mourir d’amour.

29 CONCERT SYMPHONIQUE + VOIX

La vitesse, la mer, minuit, tout ce qui est éclatant, tout ce qui est noir, tout ce qui vous perd et donc vous permet de vous trouver. Car on ne m’ôtera jamais de l’idée que c’est uniquement en se colletant avec les extrêmes de soi-même, avec ses contradictions, ses goûts, ses dégoûts et ses fureurs que l’on peut comprendre un tout petit peu, oh, je dis bien, un tout petit peu, ce que c’est que la vie.

Il m’est souvent arrivé, d’ailleurs, de préférer des gens médiocres à des gens dits supérieurs, uniquement à cause de cette fatalité qui les faisait se cogner comme des lucioles ou des papillons nocturnes aux quatre coins de ce grand abat-jour que peut être la vie.

Ce n’est pas parce que la vie n’est pas élégante qu’il faut se conduire comme elle.

Françoise Sagan, Des bleus à l’âme

30
© Arthur Jambon

DES BLEUS À L’ÂME

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

dimanche 3 septembre I 21h

Dimitri Malignan, piano

SECESSION ORCHESTRA Clément Mao – Takacs, direction

Claude DEBUSSY Ballet

Maurice RAVEL

Concerto en sol

Hector BERLIOZ

Un Bal

< Symphonie Fantastique

Maurice RAVEL

La Valse (arrangement Vincent Buffin)

Danser / prier : un seul et même geste – jusqu’à en perdre le souffle. Qu’importent les meurtrissures, nous les chérissons – cicatrices, stigmates de l’Idéal ; elles témoignent, attestent que cette extase fut, que cette extase sera encore. Bleu : ceci est la couleur de mes rêves.

31 CONCERT SYMPHONIQUE + PIANO SOLO

Que reste donc au loin

La rhétorique du monde ; Restent les bavardages

Et l’éloquence sèche

De l’humaine sagesse, Inconsistante et ingénieuse, Qui jamais ne te plaît, Et disons au cœur

Des paroles baignées de douceur

Et d’amour

Qui tellement te plaisent

Saint Jean de la Croix, Les Dits de lumière et d’amour

[traduction : Bernard Sésé]

Pour rechercher mon Bien-Aimé, J’irai par ces monts et ces rivages, Je ne cueillerai pas de fleurs, Je ne redouterai point les bêtes féroces, Et je passerai les forts et les frontières.

O fontaine cristalline, Si sur vos surfaces argentées

Vous faisiez apparaître tout à coup

Les yeux tant désirés

Que je porte dessinés dans mon cœur !

Saint Jean de la Croix, Le Cantique spirituel

[traduction : Grégoire de Saint-Joseph]

32
© Arthur Jambon

Federico MOMPOU

Cantar del Alma

3 Mélodies

– Pastoral (Jimenez)

– Llueve sobre el rio (Jimenez)

– Primeros Pasos (Janès)

Préludes pour piano 1 et 3

Chant séfarade (anonyme) : La Rosa Enflorece

Federico MOMPOU

4 Mélodies

– Rosa del Cami / Rose du Chemin

– Cortina de fullatge / Couronne de feuillage

– Incertitud / Incertitude

– Neu / Neige

CHANSONS DE L’ÂME ÉGLISE

SAINT CORNÉLY

lundi 4 septembre I 19h

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

Clément Mao – Takacs, piano

Kaija SAARIAHO

< L’Amour de loin

Chanson du Pèlerin

Federico MOMPOU

Préludes pour piano 5 et 6

Manuel de FALLA

< Canciones Populares Españolas

– Asturiana

– Naña

Federico MOMPOU

Préludes pour piano 9 et 8

Enric GRANADOS

La Maja y el Ruiseñor (Perriquet)

Ce n’est pas toi ; c’est ton âme qui chante. Qui chante ta rencontre avec une rose chou ou une étoile chue sur le chemin, le feuillage de ton cœur, tes incertitudes sur la voie à suivre, les fleurs de ciel et de neige. Qui chante pour qui est loin. Qui chante avec le Nuitssignol.

33 CONCERT PIANO + VOIX

Je crois que je suis amoureux. En tout cas, j’ai perdu la tête. Je ne peux plus réfléchir. Je ne peux plus travailler. Tout m’est indifférent. Mon dieu, Mary ! Je suis au supplice ! Je suis heureux et malheureux tour à tour. Je la hais une demi-heure et ensuite je donnerais ma vie entière pour être avec elle dix minutes ; je ne sais plus ce que je sens ni pourquoi ; c’est de la folie pure et pourtant c’est parfaitement raisonnable. Pouvezvous y comprendre quelque chose ? Comprenez-vous ce qui m’arrive ? Oui je délire ; ne m’écoutez pas, Marie.

Deux pièces, c’est tout ce que je voudrais, ajouta-t-elle avec un étrange soupir, une pour manger, une pour dormir. Non il en faudrait une autre, une grande, en haut, et un petit jardin où l’on pourrait faire pousser des fleurs. Un chemin aussi, qui descendrait jusqu’à la rivière ou qui monterait jusqu’à un bois. La mer ne serait pas très loin ; la nuit on entendrait le bruit des vagues et les bateaux disparaîtraient au-delà de l’horizon.

Avec un cerveau et un corps en état de marche, on peut se mêler à la foule sans que personne soupçonne jamais votre vide intérieur.

Tout compte fait, pourquoi parler ? se demanda-t-elle. Parce que c’était bien, lui souffla une voix intérieure, c’était bien de se livrer à d’autres êtres humains.

Elle était admirablement faite pour vivre sur une autre planète.

34
©
Arthur Jambon

NUIT ET JOUR

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

lundi 4 septembre I 21h

Rachel Koblyakov, violon Orlando Bass, piano

Alban BERG

< Sieben frühe Lieder

– Die Nacht / La Nuit (Hauptmann)

– Schilflied / Chant du Roseau (Lenau)

– Traumgekrönt / Couronné de/en rêve (Rilke)

– Die Nachtigall / Le Nuitssignol (Storm)

Franz SCHUBERT

• Sonatine en La mineur

• Fantaisie en Do majeur

Attends ! Regarde ! Prends garde ! À toi, et au monde. Porte attention à ce qui t’entoure. À la chanson du roseau, à celle du nuitssignol éperdu.

Lis, relis, relie, déplie tes rêves : ils sont la carte de ta vie passée et à venir. Je suis à toi. Dans la nuit. Dans le jour aussi.

35 CONCERT PIANO + VIOLON

Était-ce la mort dont j’étais le ciel cette nuit ? Je ne me voyais pas, se dit Gradiva. Aucune face ne m’était révélée. Qui mourait sans nom sans sexe, allongé sur le dos dans un coin élevé d’une ville aux eaux vertes ? L’être était allongé comme cela, sur le dos, comme il est allongé : il se prête à la répétition. La tête était posée sur les pavés gluants dans l’angle sud-est du tableau. La langue venait d’en haut et du centre. Ainsi. J’épouse ; courbée je l’aborde, je suis. Aussitôt je ne suis pas. L’ailleurs enfin m’est donné, avec le nom, avec le sexe de l’être appelé, avec le moïse et dedans l’enfant né ; avec le désir joué, la bouche refermée, les eaux noires écoulées. Cet être que je n’étais pas, et que personne n’était parce que ce ne pouvait être que moi mais je n’avais personne pour me dire nom. Qui m’embrasse ? Ma langue dans le moïse, sauvée des eaux.

Le temps est venu d’interroger : quels rapports y a-t-il entre mes langues ? Entre toutes nos langues ? Tu m’as croisée. Nos langues se sont croisées. Nous connaissons les terreurs, les doutes, les trous noirs et les trous blancs, les présences éternelles, les puissances primordiales, les premières eaux et les dernières. Au croisement de nos langues il nous est venu un troisième corps, là où il n’y a pas de loi.

Hélène Cixous, Le troisième corps

36
© Arthur Jambon

Charles GOUNOD

Marche religieuse

Alexandre SCRIABINE Fantaisie 7′

Gustav MAHLER < Symphonie n°5

Adagietto

Erik SATIE

LE TROISIÈME CORPS

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

mardi 5 septembre I 19h

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

Claude DEBUSSY

< Le Martyre de Saint Sébastien

– Prélude de la Mansion I : La Cour des Lys – Le Bon Pasteur

Francis POULENC

L’Embarquement pour Cythère

Dimitri CHOSTAKOVITCH

Concertino

Cinéma – entr’acte de Relâche

Francis POULENC

Élégie

Il en faut deux pour que naisse le troisième : acte amoureux où les membres et les sueurs se mêlent, pour que naisse durant l’étreinte un être de beauté. Deux “je” qui osent jouer à devenir un “nous”, un “je” qui est autre – et l’on tremble de crainte et de joie devant la vision.

37 CONCERT 2 PIANOS

Mon souffle est l’âme de la Terre. La forêt tressaille à ma voix. Je suis la fraîcheur, le mystère, L’haleine paisible des bois.

Mon chant est l’âme du silence, Le frémissement des roseaux, C’est lui qu’imitent les oiseaux Sur la branche qui se balance…

Mon chant est celui du frelon, Et de la cigale cachée. Son écho fait, dans le vallon, Trembler la source effarouchée.

Mon chant est celui de l’été. Mon chant est celui de la sève. Je suis Pan, le désir, le rêve. L’oubli, l’amour et la gaîté.

LA CHIMÈRE. Qui t’a guidé vers moi ?

ICARE. L’Amour.

LA CHIMÈRE. Par quelle route ?

ICARE.

J’ai marché dans la nuit de l’angoisse et du doute.

LA CHIMÈRE. Sais-tu quel est mon nom ?

ICARE. Chimère.

LA CHIMÈRE. Et toi ?

Marguerite Yourcenar, Le jardin des chimères

ICARE. Désir.

LA CHIMÈRE. Qu’attends-tu ?

ICARE. La Victoire. LA CHIMÈRE. Oses-tu me saisir ? Redoute ma morsure et mes serres cruelles.

ICARE. Je ne crains pas la Mort.

LA CHIMÈRE. Et que veux-tu ?

ICARE. Tes ailes.

38
© Arthur Jambon

LE JARDIN DES CHIMÈRES

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

mardi 5 septembre I 21h

Orlando Bass, piano

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

Johann Sebastian BACH

< Suite n°3

– Ouverture

– Air

– Gavottes I & 2

Ludwig van BEETHOVEN

< Symphonie n°5

1er mouvement

Franz SCHUBERT

< Grande Symphonie en Ut

2ème mouvement

Frédéric CHOPIN

Polonaise

Johannes BRAHMS

< Symphonie n°3

3ème mouvement

Richard WAGNER < Tannhäuser

Ouverture

< Die Walküre Walkürenritt

Monstre imaginaire : quatre têtes, huit mains, corps de pianos à queue ; se promène en un jardin de partitions symphoniques, statues-squelettes en noir et blanc. Passée l’horreur première, on trouve la Bête aimable et l’on finit par l’aimer tant qu’elle redevient Prince Charmant.

39 CONCERT 2 PIANOS 8 MAINS

Décrochons un de ces vieux cahiers que nous avons tous, à un moment ou à un autre, eu envie de commencer. La plupart des pages sont vierges, c’est vrai ; mais au début nous en trouverons un certain nombre très joliment couvertes d’une écriture étonnamment lisible… ; ici nous avons copié de beaux passages des classiques… ; ici, le plus intéressant de tous, des listes de livres qui ont effectivement été lus, comme le lecteur témoigne avec une certaine vanité juvénile par un trait d’encre rouge.

Être assez subtil et audacieux pour (re)présenter cet étrange amalgame de rêve et de réalité, ce mariage perpétuel de granit et d’arc-en-ciel.

Virginia Woolf, Granite and Rainbow / Granit et Arc-en-Ciel

[traduction : Clément Mao – Takacs]

40
© Arthur Jambon

GRANIT ET ARC-EN-CIEL

ÉGLISE SAINT CORNÉLY mercredi 6 septembre I 19h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Henriëtte BOSMANS

Préludes

Gustav MAHLER < Symphonie n°5 Adagietto

Kaija SAARIAHO Forty Heartbeats

Gustav MAHLER < Symphonie n°3 6ème mouvement

Sur la pierre grise, chaude de tout le jour d’été, froide des millénaires passés, tombe goutte à goutte la pluie – traversée, transpercée par le soleil. Et soudain le signe d’alliance apparaît sur le gris de la pierre usée – couleurs et sons réunis vibrant comme ton sourire aimé.

41 CONCERT SYMPHONIQUE

Le frais du soir s’accompagne ici, pour moi, d’un frisson qui ressemble à un rire, d’une robe d’air nouveau sur la peau libre, d’une clémence qui se resserre plus étroitement sur moi à mesure que la nuit se ferme. Si je me fiais à cette mansuétude, cet instant serait mon instant de grandir, de braver, d’oser, de mourir... Mais régulièrement je lui échappe. Grandir. Pour qui ? Oser... qu’oserais-je donc de plus ?

Demain, je surprendrai l’aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent, à la pointe de chaque lance, une perle… Le chemin de côte qui remonte de la nuit, de la brume et de la mer… Et puis, le bain, le travail, le repos… Comme tout pourrait être simple… Aurais-je atteint ici ce que l’on ne recommence point ?

Colette, La naissance du jour

42
© Arthur Jambon

LA NAISSANCE DU JOUR

ÉGLISE SAINT CORNÉLY mercredi 6 septembre I 21h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Richard WAGNER

Siegfried Idyll

Mel BONIS

Tambours et Clairons

Augusta HOLMÈS La Nuit

Mel BONIS Il Pleut

Robert SCHUMANN

Gesänge der Frühe / Chants de l’Aube

Arnold SCHÖNBERG

Friede auf Erden

C’est déjà l’aube : promesse d’un jour en plus mais d’un pas en plus vers la mort. Matinée d’anniversaire : des musiciens jouent une musique spécialement composée pour toi. Fin de la nuit sans fin des amants qui refusent la séparation. Réveil martial. Chants du tôt commencement.

43 CONCERT SYMPHONIQUE

Qu’ils avaient de la chance, les héros de de Racine ! Ils ne s’occupaient que de leur drame. Car finalement, on a horreur d’être distrait de son malheur. Manger, recoudre un bouton, faire la soupe, corriger une version latine, autant de supplices qui m’empêchent de proférer en paix mes imprécations. La soupe surtout paraît dérisoire, aux antipodes de la passion. Les chagrins de femmes mariées sentent toujours le poireau.

Je regardais les couples au restaurant, dans la rue, tous ces couples que le dimanche expose au grand jour… Ces dames à chapeau, ces messieurs qui n’avaient l’air de rien, qu’avaient-ils fait de leur nuit ? Ce monsieur à barbiche, est-il possible qu’il farfouille sa femme la nuit et qu’il lui caresse les seins avec ces mains pâles de bureaucrate ? Ce n’est pas vrai que cette dame à trois rangs de perles et de boucles blondes, qui pérore sur le bridge, gémisse au lit et crie : « Encore ! » ou : « Vas-y ! » Et ce Belge rougeaud et velu travaille-t-il sa femme au corps chaque soir comme une bête ?

Benoîte et Flora Groult, Le féminin pluriel

44
© Arthur Jambon

LE FÉMININ PLURIEL

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

jeudi 7 septembre I 19h

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA, orchestre Clément Mao – Takacs, direction

Kaija SAARIAHO

3 poèmes de Jacques Prévert, pour violon et acteur

• Pater Noster

• Pour faire le portrait d’un oiseau

• Inventaire

from the Tempest Songbook

– Bosun’s Cheer

– Ariel’s Hail

– Miranda’s Lament

Pauline GARCIA-VIARDOT

Mélodies

Augusta HOLMÈS

La Nuit

Henriëtte BOSMANS

Préludes

Mel BONIS

Tambours et Clairons

Kaija SAARIAHO

Forty Heartbeats

Mel BONIS

Il Pleut

Pauline GARCIA-VIARDOT

Tarentelle

Vous nous avez donné le jour clair et la nuit étoilée. Mères, sœurs, amies, amantes : figures d’un féminin pluriel, mais surtout forces créatrices, dans vos corps, vos vies, vos arts. Inlassablement courageuses constructrices concentrées – mains agiles, cerveaux fertiles. Reines.

45 CONCERT SYMPHONIQUE + VOIX

Le silence commence par un espacement des temps.

– Objet du désir absolu, dit-il, sommeil de nuit, vers cette heure-ci en général où qu’elle soit, ouverte à tous les vents – il s’arrête, il reprend – objet de désir, elle est à qui veut d’elle, elle le porte et l’embarque, objet de l’absolu désir.

Qu’est-ce que ça veut dire : aimer ? (fragments du cahier rouge, non inclus dans le roman).

Il la regarde, il lui sourit, il s’allonge près d’elle.

– J’essaie de rentrer dans ton corps, dans ton sang [j’essaie avant de mourir (biffé)]

– C’est difficile ? – elle s’étonne. Ne comprend pas.

– C’est impossible.

– Qu’est-ce que ça veut dire : aimer ?

Il pleure. Elle le regarde.

– Ce que nous éprouvons l’un pour l’autre en ce moment.

– Oui.

Ils ferment les yeux. La plage est déserte.

Marguerite Duras, L’ Amour

46
© Arthur Jambon

Richard WAGNER

Siegfried Idyll

Gustav MAHLER

< Symphonie n°5

Adagietto

< Symphonie n°3

6ème mouvement

L’AMOUR

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

jeudi 7 septembre I 21h

SECESSION ORCHESTRA, orchestre Clément Mao – Takacs, direction

Émerveillement devant une vie neuve, passion dévorante, source de joies et de tourments, hors-norme ou borné, soleil noir ou glace brûlante : lui seul donne sens à la vie. L’amour guérit tristement si tu le vis comme une maladie ; l’amour guérit tes blessures si tu vas vers lui.

47 CONCERT SYMPHONIQUE

O vive flamme d’amour, Qui frappez délicatement

Le plus profond centre de mon âme, Puisque vous ne m’êtes plus fâcheuse, Achevez, s’il vous plaît, votre ouvrage ; Rompez le voile de cette douce rencontre.

O cautère agréable !

O délicieuse plaie ! ô main douce ! ô délicat attouchement !

Qui a le goût de la vie éternelle, Qui paie toutes mes dettes !

En faisant mourir, vous avez changé la mort en la vie.

O flambeau de feu !

Dont les splendeurs Éclairant les profondes cavernes Du sens obscurci et aveuglé, Dans ses excellences extraordinaires, Donnent tout ensemble de la chaleur et de la lumière à son bien-aimé.

Saint-Jean de la Croix, Llama de amor viva / Flamme d’amour vive [traduction : Grégoire de Saint Joseph]

48
© Arthur Jambon

SAINT CORNÉLY

FLAMME D‘AMOUR VIVE ÉGLISE

vendredi 8 septembre I 19h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Richard WAGNER

Siegfried Idyll

Henriëtte BOSMANS

Préludes

Gustav MAHLER < Symphonie n°5

Adagietto

Robert SCHUMANN

Gesänge der Frühe / Chants de l’Aube

Arnold SCHÖNBERG

Friede auf Erden

On a beau vouloir la souffler, l’étouffer, l’écraser, à coups de ruades, de rebuffades, à coups de poing, à coups de pied : peine perdue, elle est là, elle demeure, elle se dresse, animée d’un mouvement qui est la vie même. Elle est si fragile – et pourtant, elle ose danser.

49 CONCERT SYMPHONIQUE

Par une nuit obscure, enflammée d’un amour plein d’ardeur, ô l’heureuse aventure, j’allai sans être vue, sortant de ma maison apaisée.

Dans l’obscur et très sûre, par l’échelle secrète, déguisée, ô l’heureuse aventure, dans l’obscur, en cachette, ma maison désormais apaisée.

Dans cette nuit heureuse, en secret, car nul ne me voyait, ni moi ne voyais rien, sans autre lueur ni guide que celle qui en mon cœur brûlait.

Celle-ci me guidait, plus sûre que celle de midi au lieu où m’attendait, moi, je savais bien qui, à un endroit où nul ne paraissait.

Ô nuit qui a conduit, ô nuit plus aimable que l’aurore, ô nuit qui a uni l’ami avec l’aimée, l’aimée en son ami transformée.

Contre mon sein fleuri qui entier, pour lui seul, se gardait, il resta endormi, moi je le caressais et l’éventail des cèdres l’éventait.

L’air venant du créneau, quand mes doigts caressaient ses cheveux, avec sa main légère à mon cou me blessait et tenait en suspens tous mes sens.

M’oubliant, je restai le visage penché sur l’ami. Tout cessa, je cédai, délaissant mon souci, parmi les fleurs de lis oublié.

Saint-Jean de la Croix, En una noche oscura / Par une nuit obscure [traduction : Grégoire de Saint Joseph]

50
© Arthur Jambon

LA NUIT OBSCURE ÉGLISE SAINT CORNÉLY

vendredi 8 septembre I 21h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Augusta HOLMÈS La Nuit

Arnold SCHÖNBERG Verklärte Nacht

Richard WAGNER < Tristan und Isolde – Liebestod

Gustav MAHLER < Symphonie n°3 6ème mouvement

Oh, la plus joyeuse aventure ! Le drame d’une amourette contrariée n’est que peu de choses face à la rencontre de deux êtres dans l’espace immense : c’est cela qui compte, l’union et la réunion, les retrouvailles et la reconnaissance, par-delà l’espace et le temps – dans la joie.

51 CONCERT SYMPHONIQUE

Jamais la proximité charnelle d’une femme, de toutes celles que j’ai aimées mentalement, n’avait réveillé mes sens. Et pourquoi, marâtre Nature, me la mettre sous le nez quand, comblée par l’heureuse rencontre avec un homme (ou c’en est justement la cause ?), j’avais remisé mon côté homosexuel dans le recoin tranquille de la sublimation où, en dépit de toutes les modes, il y a aussi du bonheur ?

Le vent auquel elle commande me porte entre ses bras comme une caresse délicate de printemps et ainsi assises, serrées l’une contre l’autre sur ces marches humides, nous restons silencieuses tout un été, joue contre joue, les mains dans les mains, à profiter de ces courtes vacances avant de prendre le train.

Quand on est heureuse d’attendre quelqu’un, le temps s’étire, plein et calme, et toutes les choses, jusqu’aux plus usées par l’habitude, prennent une apparence nouvelle, intéressante.

“Pourquoi écris-tu Goliarda ?”

“Pour prolonger de quelques instants la vie des personnes que j’aime.”

52
© Arthur Jambon Goliarda Sapienza, Le certezze del dubbio / Les certitudes du doute [traduction Nathalie Castagné]

LES CERTITUDES DU DOUTE

CENTRE CULTUREL ATHÉNA

samedi 9 septembre I 17h

SECESSION ORCHESTRA, orchestre Clément Mao – Takacs, direction

Arnold SCHÖNBERG

Friede auf Erden

Richard WAGNER

Siegfried Idyll

Gustav MAHLER < Symphonie n°5 Adagietto

Augusta HOLMÈS La Nuit

Arnold SCHÖNBERG Verklärte Nacht

Richard WAGNER < Tristan und Isolde – Liebestod

Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne veux plus savoir. Tout vacille, tout tremble, tout frissonne. Chaviré, naufragé, tombé. Les fleurs, la grille, la réception. Ce qu’on a raté, ce qu’on a manqué, ce qu’on a perdu. – “Qu’estce qui me remplit de cette extraordinaire émotion ?”

53 CONCERT
SYMPHONIQUE
AURAY
54

ESPACE CULTUREL TE RRAQUÉ

tous les jours du 1 er au 8 septembre | 17H

(sauf dimanche et mardi)

Dans l’ambiance feutrée et intime de l’Espace Culturel Terraqué, venez goûter aux plaisirs des récitals solos et chambristes : 45´ pour découvrir un instrument, entendre une sonate célèbre, voyager à travers les siècles ou assister à des acrobaties virtuoses…

CHAPELLE DU HAHON

DIMANCHE 3 SEPTE MBRE | 14H

récital piano + voix

CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

DIMANCHE 3 SEPTE MBRE | 16H

récital cordes

CHAPELLE DE KERGROIX

DIMANCHE 3 SEPTE MBRE | 18H

récital piano + voix

Les récitals ont vocation à mettre plus particulièrement encore en valeur le patrimoine de Carnac : conçus et adaptés en fonction de l’espace et de l’acoustique de chaque lieu, ils font entrer la musique en résonance avec l’architecture, privilégiant la musique de chambre pour créer des moments d’intimité et de proximité avec les interprètes.

L’occasion de découvrir ou redécouvrir en douceur les ravissantes chapelles qui parsèment la commune et possèdent chacune un charme unique .

55
R É CITALS

PRIÈRE ROGUE

Gardez-nous la révolte, l’éclair, l’accord illusoire, un rire pour le trophée glissé des mains, même l’entier et long fardeau qui succède, dont la difficulté nous mène à une révolte nouvelle. Gardez-nous la primevère et le destin.

René Char, Recherche de la base et du sommet

56
© Arthur Jambon

RECHERCHE DE LA BASE ET DU SOMMET ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

vendredi 1er septembre I 17h

Laurène Durantel, contrebasse

Heinrich BIBER

Passacaille en sol mineur

Domenico GABRIELLI Ricercar I – III – VII

Giovanni Battista VITALI

Partite sopra diverse sonate per il violone,

Toccata

Ruggiero per la lettera B

Bergmasca per la lettera B

Chiacona per la lettera B

Johann Sebastian BACH extraits des Suites 1, 2 et 3

Donald Grant

Chrissie’s (composition scottish Music)

Henry Mac Dermott

O’carolan

Tu cherches, tu recherches, tu trouves, tu retrouves, tu épisodes, tu fugues, tu te promènes de bas en haut, de haut en bas, de l’aigu au grave et vice-versa, du bout de l’archet, du bout des doigts, tu frottes et tu (en) pinces, tu te serres et tu joues contre elle – ta bas(s)e.

57 R É CITAL | CONTREBASSE

On ne se bat bien que pour les causes qu’on modèle soi-même et avec lesquelles on se brûle en s’identifiant.

Accumule, puis distribue. Sois la partie du miroir de l’univers la plus dense, la plus utile et la moins apparente. •

L’éternité n’est guère plus longue que la vie. •

La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil.

René Char, Feuillets d’Hypnos

58
© Arthur Jambon

FEUILLETS D’HYPNOS ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

samedi 2 septembre I 17h

Dimitri Malignan, piano

Ludwig van BEETHOVEN

6 Bagatelles, op. 126 (1823-24)

– Andante con moto

– Allegro

– Andante

– Presto

– Quasi Allegretto

– Presto / Andante amabile e con moto / Tempo I

Mieczysław WEINBERG

< Mélodies Juives, op. 17 (1944)

Tife griber, royte leym / Fosse profonde, argile pourpre (transcription D. Malignan)

Ludwig van BEETHOVEN

Sonate « Quasi una Fantasia » n° 14 en do dièse mineur (« Clair de Lune »), op. 27 n° 2

– Adagio sostenuto

– Allegretto

– Presto agitato

Pour tout bagage, des bagatelles, des babioles, des fonds de tiroir et de terroir – fragments d’une vie passée ou à-venir. Choses qu’on a enterrées dans l’argile rouge d’une fosse profonde, au péril de sa vie, sous un clair de lune indifférent, avant d’être emporté – ô cendres.

59 R É CITAL | PIANO

Toby-Chien : Tu dors ?

Kiki-la-doucette, ronron faible : ...

Toby-Chien : Vis-tu seulement ? Tu es si plat ! Tu as l’air d’une peau de chat vide.

Kiki-la-doucette, voix mourante : Laisse…

Kiki la doucette : (...) Les Deux-Pattes – ni toi – n’entendent rien à l’égoïsme, à celui des Chats… Ils baptisent ainsi, pêle-mêle, l’instinct de préservation, la pudique réserve, la dignité, le renoncement fatigué qui nous vient de l’impossibilité d’être compris par eux. Chien peu distingué, mais dénué de parti pris, me comprendras-tu mieux ? Le chat est un hôte et non un jouet. En vérité, je ne sais en quel temps nous vivons ! Les Deux-Pattes, Lui et Elle, ont-ils seuls le droit de s’attrister, de se réjouir, de laper les assiettes, de gronder, de promener par la maison une humeur capricieuse ? J’ai, moi aussi, MES caprices, MA tristesse, mon appétit inégal, mes heures de retraite rêveuse où je me sépare du monde.

Colette, Dialogues de bêtes

60
© Arthur Jambon

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

Jean WIENER / Robert DESNOS

– Le Crapaud

– La Fourmi (lecture)

– Le Léopard

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

Francis POULENC / Guillaume APOLLINAIRE

Le Bestiaire

– Le Dromadaire

– La Chèvre du Thibet

– La Sauterelle

– Le Dauphin

– L’Écrevisse

– La Carpe

Camille SAINT-SAËNS / Jean de LA FONTAINE

La Cigale et la Fourmi

Isabelle ABOULKER / Jean de LA FONTAINE

Le Lion devenu vieux

Jacques OFFENBACH / Jean de LA FONTAINE

Le Corbeau et le Renard

DIALOGUES DE BÊTES

CHAPELLE DU HAHON

dimanche 3 septembre I 14h

Marianne Seleskovitch, chant Elsa Cantor, piano

Charles LECOCQ / Jean de LA FONTAINE

Le Loup et l’Agneau

Marcelle de MANZIARLY / Jean de LA FONTAINE

L’Oiseau blessé d’une flèche

Raymond DEVOS

Ouïr (lecture)

Joseph KOSMA / Jacques PRÉVERT

La pêche à la Baleine – Deux Escargots s’en vont

Victor HUGO

La Coccinelle (lecture)

Manuel ROSENTHAL

L’Éléphant du jardin des plantes

Isabelle ABOULKER / Jules RENARD

Petites Histoires Naturelles

– Grosse fatigue

– La Chenille

– Le Ver

– Les Poissons

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

“Ils parlent, je t’assure ; ils me comprennent... Bien sûr qu’ils parlent entre eux ! ... Voyons, tu sais bien que tu ne les avais jamais aimés ; ils sentent ça... Mais ça n’empêche pas que tu leur manques aussi... C’est entendu, tu ne veux pas être responsable d’une existence...”

61 R É CITAL | PIANO + VOIX

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant

Et de baiser sur cette bouche la naissance

De la voix qui m’est chère?

J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués

En étreignant ton ombre

À se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas

Au contour de ton corps, peut-être.

Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante

Et me gouverne depuis des jours et des années,

Je deviendrais une ombre sans doute.

O balances sentimentales.

J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps Sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposé À toutes les apparences de la vie

Et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu.

J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, Couché avec ton fantôme

Qu’il ne me reste plus peut-être, Et pourtant, qu’à être fantôme

Parmi les fantômes et plus ombre

Cent fois que l’ombre qui se promène Et se promènera allègrement Sur le cadran solaire de ta vie.

62
© Arthur Jambon Robert Desnos, Corps et Biens > À la mystérieuse

CORPS ET BIENS

CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

dimanche 3 septembre I 16h

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA, cordes

Gustav MAHLER < Symphonie n°5 Adagietto

Arnold SCHÖNBERG Verklärte Nacht

Disparus corps-zé-biens avec pertes-zé-fracas – les Argonautes avaient de la poudre au nez, une ode à la coco, c’est la vie en rrose ! Mots crus, maux cuits : fais-moi, sirène-anémone, l’aumonyme dans les ténèbres, je vais à l’aveugle vers la mystérieuse, mon mouchoir au nadir...

63 R É CITAL | musique de chambre

Toby-Chien : Qu’est-ce que tu fais aujourd’hui ?

Kiki-la-doucette : Mais... rien.

Toby-Chien, ironique : Pour changer.

Kiki-la-doucette : Pardon, pour ne pas changer. Quelle est cette rage de changement qui vous possède tous ? Changer, c’est détruire. Il n’y a d’éternel que ce qui ne bouge pas.

Toby-Chien : Voilà bien trois heures que je suis éternel.

Toby-Chien : Je ne peux pas. Quelque chose fait boule dans mon estomac. Cela va descendre, mais lentement. Et puis ces mouches, ces mouches !... La vue d’une seule tire mes yeux hors de ma tête. Comment font-elles ? Je ne suis que mâchoires hérissées de dents terribles (entends-les claquer !) et ces bêtes damnées m’échappent. Hélas ! mes oreilles ! hélas ! mon tendre ventre bistré ! ma truffe enfiévrée !... Là ! juste sur mon nez, tu vois ? Comment faire ? je louche tant que je peux... Il y a deux mouches maintenant ? Non, une seule... Non, deux... Je les jette en l’air comme un morceau de sucre. C’est le vide que je happe... Je n’en puis plus. Je déteste le soleil, et les mouches, et tout ! . . . (Il gémit.)

Colette, Dialogues de bêtes

64
©
Arthur Jambon

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

Jean WIENER / Robert DESNOS

– Le Crapaud

– La Fourmi (lecture)

– Le Léopard

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

Francis POULENC / Guillaume APOLLINAIRE

Le Bestiaire

– Le Dromadaire

– La Chèvre du Thibet

– La Sauterelle

– Le Dauphin

– L’Écrevisse

– La Carpe

Camille SAINT-SAËNS / Jean de LA FONTAINE

La Cigale et la Fourmi

Isabelle ABOULKER / Jean de LA FONTAINE

Le Lion devenu vieux

Jacques OFFENBACH / Jean de LA FONTAINE

Le Corbeau et le Renard

DIALOGUES DE BÊTES

CHAPELLE DE KERGROIX

dimanche 3 septembre I 18h

Marianne Seleskovitch, chant

Elsa Cantor, piano

Charles LECOCQ / Jean de LA FONTAINE

Le Loup et l’Agneau

Marcelle de MANZIARLY / Jean de LA FONTAINE

L’Oiseau blessé d’une flèche

Raymond DEVOS

Ouïr (lecture)

Joseph KOSMA / Jacques PRÉVERT

La pêche à la Baleine – Deux Escargots s’en vont

Victor HUGO

La Coccinelle (lecture)

Manuel ROSENTHAL

L’Éléphant du jardin des plantes

Isabelle ABOULKER / Jules RENARD

Petites Histoires Naturelles

– Grosse fatigue

– La Chenille

– Le Ver

– Les Poissons

COLETTE

Dialogues de bêtes (lecture)

Combien d’oiseaux ivres dans le ciel, combien d’êtres vivants qui tournoient sans se (re)connaître ? Cherchent-ils la route qu’ils ont perdue ou bien l’âme-sœur ? Il suffirait pourtant qu’ils (se) parlent ; mais

ni cris, ni chants, ni bruits : ils dialoguent dans / avec le silence.

65 R É CITAL | PIANO + VOIX

Ici, bien que toutes nos puissances soient endormies, et bien endormies aux choses du monde et à nous-mêmes, (car, en fait, on se trouve comme privée de sens pendant le peu de temps que dure cette union, dans l’incapacité de penser, quand même on le voudrait), ici, donc, il n’est pas nécessaire d’user d’artifices pour suspendre la pensée. […]. Et c’est une mort savoureuse, l’âme s’arrache à toutes les opérations qu’elle peut avoir, tout en restant dans le corps : délectable, car l’âme semble vraiment se séparer du corps pour mieux se trouver en Dieu, de telle sorte que je ne sais même pas s’il lui reste assez de vie pour respirer. J’y pensais à l’instant, et il m’a semblé que non. Du moins, si on respire, on ne s’en rend pas compte.

Sainte Thérèse d’Avila, Las Moradas / Castillo intérior // Les Demeures / Château intérieur / Château de l’âme [traduction de Marcel Bouix]

66
© Arthur Jambon

CHÂTEAU DE L’ÂME

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

lundi 4 septembre I 17h

Orlando Bass, piano

Domenico SCARLATTI

Sonates K. 213 et 214

Maurice OHANA

Sonatine monodique

Domenico SCARLATTI

Sonates K. 29 et 30

Manuel de FALLA

Fantasia Bætica

Il y a sept portes en cette demeure ; si tu les ouvres, elles s’illuminent chacune d’une couleur, te révélant un pan de toi-même. Entre et franchis-les en psalmodiant cette étrange monodie, litanie de notes et formules répétées, jusqu’à ce que tout, toi compris, devienne cristal.

Avec le soutien de l’association : Les Amis de Maurice Ohana.

Découvrez le travail de préservation et de divulgation de l’œuvre d’Ohana sur www.mauriceohana.com/actualites/

67
R É CITAL | PIANO SOLO

Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.

Il y a une horloge qui ne sonne pas.

Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.

Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.

Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.

Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.

Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, quelqu’un qui vous chasse.

Arthur Rimbaud, Enfance

68
© Arthur Jambon

ENFANCE

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

mercredi 6 septembre I 17h

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

Jean CRAS

Âmes d’enfants

Reynaldo HAHN Berceuses

Charles GOUNOD

Marche funèbre d’une marionnette

Jules MASSENET Suite n°1

Alfred MUTEL

Une ondée

Pistolet de paille et sabre de bois

Reynaldo HAHN

Pièce en forme d’Aria et Bergerie

Serge RACHMANINOV

2 pièces – Valse – Romance

De tout ce qui est traversé, de tout ce qui nous traverse : le point focal. Du cri primal au premier chagrin, des chansons la bercent, nous signalant les menaces du monde ; pastourelles et pastoureaux se détachent du mur, une marionnette vit et meurt – et l’Enfant dit : “Maman”.

69 R É CITAL | PIANO 6 MAINS

mort.

Chaque mort nous renvoie à chacune d’elles. Chaque personne morte nous rend toutes celles mortes avant elles – et nous rend – à elles.

Que fais-je en ce monde ? J’écoute mon âme. Ni appartenance ethnique, ni appartenance de classe. Deux races : celle des dieux et celle des bestiaux. ”

70
© Arthur Jambon
“ J’aimais toutes les choses de ma vie – toujours – par l’adieu et non la rencontre, la rupture et non l’union, pas à la vie – mais à la
Marina Tsvetaieva, Indices Terrestres

INDICES TERRESTRES ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

jeudi 7 septembre I 17h

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA :

Mathilde Lietard, percussion

César Carcopino, percussion Sophia Martin, percussion

Aliénor Mancip, Harpe

Jérôme Bertier, piano

Juliette Journaux, piano

Clément Mao – Takacs, piano

Programme-surprise et improvisations à la découverte de la harpe, du piano et des percussions

Et ça fait bim bam boum cling clang clong zim zam zoum ping pang pong tic tac toc clic clac clouc zing zang zip bling blang blong pim pam poum glou

gloup goul clap clip clop pif paf pouf critch cratch croutch baf splaf spaf din ding don dong crac cric croc flip flap flop bing bang tap tip top clong tritt gling diling drelin patatras badaboum

71 R É CITAL | musique de chambre

Ô ! soyez-moi cléments, mes espaces fidèles ! Car je sens remuer en moi mes grandes ailes ! Et je subis ici la volupté du vent, Moi qui sus l’affronter et le braver souvent…

Vent qui fais s’élever en moi mes larges ailes, Vent qui sais dominer les vagues infidèles, Viens vers moi ! Porte-moi, comme tu fis souvent, Toi qui sais dominer la mer immense, ô vent !

Renée Vivien, Vents des vaisseaux > Mouette qui s’envola

72
© Arthur Jambon

LE VENT DES VAISSEAUX ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

vendredi 8 septembre I 17h

Musiciens de SECESSION ORCHESTRA :

Accordéon et instruments à vent Alexandre Prusse, accordéon Thomas Didier, tuba

Pierre-Antoine Lalande, cor

Mickaël Ourliac, cor

Robin Paillet , trompette

Benoît Dehaine, trombone

Isaac Albéniz

Córdoba

Franck Angelis

La valse du clown

Jean-Philippe Rameau

L’égyptienne Les sauvages

Philip Glass

Métamorphosis 2

Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte. Qu’importe, puisque le vent gonfle vos voiles et la peine notre cœur : il nous aura été donné d’avoir senti et ressenti. À vous, l’ivresse vague du large ; à nous, les rivages, visages de l’attente, les yeux tournés vers l’horizon.

73 R É CITAL | musique de chambre
74
© Arthur Jambon

TOUS AU CHANT !

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

tous les jours (du 1er au 9 septembre) I 11h

Le Festival Terraqué vous propose cet atelier afin de permettre à tous et à chacun :

• de (re)découvrir sa voix dans le plaisir

• de chanter quel que soit son âge ou son niveau, avec un accès immédiat au répertoire

• de comprendre les bases du chant choral pour mieux entendre les mélodies et la polyphonie

Dans le cadre de cet atelier animé par une chanteuse professionnelle, vous aborderez la technique vocale en douceur pour mieux gérer votre timbre, votre puissance et vos registres vocaux. Marianne vous fera travailler sur la colonne d’air et la souplesse laryngée, la résonance et la diction, dans la bonne humeur !

Marianne Seleskovitch est chanteuse et enseignante. Au sein de de ses classes, c’est avec passion qu’elle aborde tous les répertoires et tous les publics, dans l’intention toujours plus intensifiée de donner au plus grand nombre un goût et une connaissance diversifiée de la musique, qu’elle soit écrite ou de tradition orale.

75
COLLECTIFS
ATELIERS VOCAUX
76

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

Place de l’Eglise

Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

8 place de la Chapelle

Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DU HAHON

Route du Hahon

Carnac

CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

Rue de Coët à Tous

Accès par D119

CHAPELLE DE KERGROIX

Village de Kergroix

Accès par D768

Espace culturel TERRAQUÉ

26 Rue du Tumulus – Carnac

Espace culturel LA VIGIE

Parc des Bruyères - La Trinité-sur-mer

Centre culturel ATHÉNA

100 place du Gohlérez – Auray

Retrouvez tous les plans d’accès et informations pratiques sur www.festivalterraque.com

77
LES LIEUX DU FESTIVAL

LES ARTISTES

MARION LEBÈGUE I Mezzo-soprano

La mezzo-soprano Marion Lebègue est diplômée du Pôle Supérieur National de Paris en 2015 dans la classe de Blandine de SaintSauveur. Elle a remporté le 1er prix des Concours internationaux de chant de Toulouse et de Marmande 2014 et le troisième prix d’opéra de l’ARD International Music Competition 2015 à Munich. Sa carrière a depuis pris un essor important. Marion se produira prochainement dans Die Zauberflöte avec François-Xavier Roth au Théâtre des Champs-Élysées en novembre 2023, Pelléas et Mélisande à l’Opéra Royal de Liège et avec l’Orchestre national de Montpellier (9e symphonie de Beethoven).

MARIANNE SELESKOVITCH I Mezzo-soprano

Après une double formation au Conservatoire et à l’Université, en Chant et Musicologie, elle se spécialise dans la création contemporaine, les répertoires rarement joués et le théâtre musical. Amoureuse de la mélodie et de la poésie de tous pays, elle construit des programmes variés cherchant à articuler écriture littéraire et écriture musicale, mettant en avant les productions féminines. Artiste polyvalente appréciée pour la richesse de son répertoire, elle se produit en récital comme en spectacle, allant du seule en scène au travail de troupe. Ses principaux partenaires sont SECESSION ORCHESTRA - dirigé par Clément Mao - Takacs, la pianiste Elsa Cantor, la Cie « La Chambre aux Échos » et la Cie « Les Épis Noirs ». Titulaire du Diplôme d’État et lauréate du concours 2019 de Professeur d’Enseignement Artistique, elle dirige le département Chant au conservatoire de Choisy-le-Roi, mène des projets pédagogiques variés dans les écoles et donne des cours de voix pour comédiens au sein de plusieurs compagnies de théâtre, à l’École de l’Acteur Paris-Bastille et à l’Atelier International de Théâtre Blanche Salant.

ELSA CANTOR I Piano

Après une licence de piano, Elsa Cantor se spécialise en accompagnement au sein de la classe de Christophe Simonet (ESMD – Nord de France) et élargit sa formation auprès de Mara Dobresco, Olivier Dauriat, Colette Zerah et Claire Chevallier. Passionnée de musique de chambre, elle s’intéresse particulièrement à la musique vocale. Curieuse, Elsa tient à explorer des formes scéniques variées. Elle se produit en récital piano-voix avec les ensembles Akadêmia (dir. Françoise Lasserre), Orphéon – la compagnie vocale (dir. Philippe Forget), la compagnie Lyric & co, Les Variétés Lyriques et les chanteurs Marianne Seleskovitch, Denis Mignien, Philippe Cantor… Elsa souhaite faire de son métier un moyen de rencontre et d’échange avec d’autres artistes et de nouveaux publics et a à cœur de diffuser la musique dans les lieux moins ordinaires : écoles, foyers d’accueil, prisons…

78

JÉRÔME BERTIER I Piano

Interprète, compositeur, improvisateur, Jérôme Bertier entretient des collaborations au long cours d’où émergent, au gré des passions, des projets singuliers. Pianiste et pianofortiste, il joue notamment sous la direction de Clément Mao-Takacs (Secession Orchestra), Martin Wahlberg (Orkester Nord, « Mozart Grétry 1773 » label Aparté). Depuis 2019 il explore les répertoire romantique et moderne sur instruments anciens avec Gauthier Broutin et Amaryllis Billet. Ils fondent le Trio 1905 et enregistrent le trio op.8 de Johannes Brahms sur le célèbre Streicher 1847. Jérôme se produit régulièrement en récital sur les pianoforte et clavecins historiques des collections telles que le Musée de la Musique-Philharmonie de Paris, l’Abbaye de Royaumont, le Musée Pleyel-Chopin ou La Nouvelle Athènes. En 2023 Jérôme interprète ses arrangements de mélodies de Massenet aux côtés de M. Belluci dans “Callas, lettres et mémoires” de Tom Volf.

LAURÈNE DURANTEL I Contrebasse

La contrebasse est un instrument qui s’envisage de bien des façons. Laurène Durantel est une de ces artistes qui veut jouer avec toutes les facettes de son instrument. Après des études au Conservatoire National de Paris, elle devient membre de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, puis contrebasse solo du même orchestre. Elle enregistre deux disques consacrés au compositeur G.Bottesini, avec le piano Daniel Benzakoun et le violoniste Eric Lacrouts. En tant que chambriste et soliste, elle joue dans les grandes salles européennes, Wigmore Hall, Théâtre de la Ville, Hamburg Laeiszhalle.. auprès de musiciens tels que le quatuor Ébène, Elias Quartet, Belcea Quartet, Valentin Erben, François Salque, Matthias Goerne, Céline Frisch, Mark Bouchkov…. Laurène joue désormais avec l’Ensemble Variances et le compositeur Thierry Pécou, l’Ensemble Calliopée, l’Ensemble TM+. Elle fait partie du quintette à cordes Mustang, avec Geneviève Laurenceau. Elle reçoit en 2015 le prix Nordmetall au festival MeckenburgVorpommen, et est lauréate Juventus 2013.

ORLANDO BASS I Piano

Orlando BASS est un pianiste, claveciniste et compositeur français d’origine britannique né en 1994. Il étudie au CNSM de Paris dans les classes de piano (Roger Muraro), de musique de chambre (Itamar Golan), d’accompagnement (Jean-Frédéric Neuburger), et d’écriture (Thierry Escaich). Depuis juin 2019, il est lauréat de la Fondation Banque Populaire, qui le soutient activement dans ses projets divers et variés, à la fois comme interprète et compositeur. Le répertoire moderne et contemporain qu’il interprète fréquemment en tant que soliste et chambriste lui tient particulièrement à cœur, ce qui le conduit à la création de nouvelles œuvres, sans négliger le répertoire plus classique, s’efforçant toujours de mettre en relation d’une manière ou d’une autre le présent avec le passé.

79

RACHEL KOBLYAKOV I Violon

Rachel Koblyakov, violoniste israélo-américaine, dès ses débuts à l’âge de 12 ans, se produit sur la scène internationale en tant que soliste et chambriste, parmi eux l’ElbPhilharmonie Hambourg, la Philharmonie de Paris, le Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo et comme soliste avec l’orchestre Philharmonique de Radio-France sous le bâton de Pierre-André Valade. Également interprète de musique contemporaine depuis son enfance, elle a eu l’honneur de travailler avec de célèbres compositeurs vivants, dont Wolfgang Rihm, Matthias Pintscher et Stefano Gervasoni. En tant que premier violon solo de Ukho Ensemble Kyiv depuis 2016, elle a créé une dizaine de concertos de jeunes compositeurs, et a enregistré quatre disques pour Kairos, Winter & Winter et EMI Vinci. Son dernier disque, Violin Soliloquy, consacré à cinq œuvres pour violon solo, est paru en 2021 chez Paladino Media (Kairos/Orlando Records), également disponible sur les plateformes de streaming.

JULIETTE JOURNAUX I Piano

Lauréate de plusieurs concours internationaux, Juliette Journaux commence le piano à l’âge de sept ans. L’année de son baccalauréat scientifique, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de piano de Hortense Cartier-Bresson. Après sept ans d’études , elle y obtient trois masters en piano, accompagnement vocal et direction de chant. Elle est invitée régulièrement comme soliste et chambriste dans des salles prestigieuses en France et à l’étranger telles que la Philarmonie de Paris, la salle Favart de l’Opéra Comique, le Hoshimata Hall de Tokyo ou encore la Laeizhalle de Hambourg. Elle collabore régulièrement avec le Chœur de l’Orchestre de Paris et le chœur Accentus. Juliette reçoit le soutien de grandes fondations engagées dans la promotion de jeunes artistes : accompagnée par le théâtre du Blanc-Mesnil, elle reçoit la bourse maximale dans le cadre du dispositif FoRTE mis en place par la région Île-de-France pour la réalisation de son premier disque. Elle est également lauréate de la Fondation Royaumont, la Fondation Safran et la Fondation Meyer.

DIMITRI MALIGNAN I Piano

« Talent prometteur, Dimitri Malignan possède cette ‘maîtrise fondamentale de la lettre qui seule permet d atteindre à l esprit’, selon le mot de Cortot. » La Lettre du Musicien - Frédéric Gaussin. Dimitri Malignan est né en 1998 à Paris, de parents d’origine roumaine. Il commence le piano à 5 ans, et étudie à partir de 2011 à l’Ecole Normale de Musique de Paris avec Ludmila Berlinskaïa, où il remporte en 2017 le Prix Cortot, dont il est à ce jour le plus jeune lauréat. Il se perfectionne ensuite au Conservatoire d’Amsterdam avec Naum Grubert où il obtient son Master en 2020. Dimitri est lauréat de nombreux concours internationaux. Début 2022, il publie son second album, « J.S. Bach Peregrinations », qui remporte un vif succès.

80

CLÉMENT MAO – TAKACS I Direction

Clément Mao - Takacs est l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération de chefs d’orchestre. Il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris et de l’Accademia Chigiana de Sienne et a reçu le Prix “Jeune Talent” de la Fondation del Duca. En tant que chef invité, il a dirigé le Norwegian Radio Orchestra, Stavanger Symphony, Oslo Philharmonic, Odense Symphony, Orchestre des Pays de La Loire, Orchestre Symphonique de Bretagne, Orchestre de Paris, Festival Orchestra of Sofia, Avanti! Chamber Orchestra Finland, ICE Ensemble et Bit 20 Bergen.

En 2012, il a fondé SECESSION ORCHESTRA, dont il est à la fois le directeur artistique et musical. Son répertoire très large va de la musique ancienne à la création contemporaine ; spécialiste de la musique de Kaija Saariaho, Clément Mao – Takacs a dirigé la création mondiale et plusieurs premières nationales de ses œuvres.

Les enregistrements de Clément Mao - Takacs incluent Adieu de Stockhausen pour Crystal Classics, un disque de la musique de Jacques Ibert pour Timpani (récompensé de « 5 diapasons » par le magazine DIAPASON), la Fantaisie pour piano et orchestre avec SECESSION ORCHESTRA et Jonas Vitaud (piano) pour Mirare.

En 2019 est sorti son CD consacré à la musique de Saariaho avec Oslo Philharmonic (BIS Records), récemment nominé au Spelleman Prisen ; en 2020, ses enregistrements à l’Auditorium du Louvre avec SECESSION ORCHESTRA forment les premiers opus d’une nouvelle collection.

Clément Mao – Takacs est le créateur et le directeur artistique des festivals INTERVALLES (Île-deFrance) et TERRAQUÉ (Carnac, Morbihan). Il codirige avec le metteur en scène Aleksi Barrière la compagnie La Chambre aux échos (théâtre musical et opéra de chambre). Il se produit également comme pianiste et compositeur.

En savoir plus :

Site web : www.clementmaotakacs.com

Facebook : Clément Mao – Takacs

Twitter : @cle_mao_takacs

Instagram : clement.mao.takacs

81
82

SECESSION ORCHESTRA I Orchestre

SECESSION ORCHESTRA est une formation d’élite composée d’une cinquantaine de musiciens, qui se produit aussi bien en ensemble de chambre qu’en grande formation symphonique.

Placé sous la direction musicale et artistique de Clément Mao - Takacs, son large répertoire privilégie les XXe et XXIe siècles : si Wagner, Mahler, Schönberg, Berg, Webern, Debussy, Ravel, Bartók, Sibelius… forment le cœur de ses programmes, SECESSION ORCHESTRA travaille toujours avec les compositeurs de son temps, s’attache à redécouvrir des compositeurs oubliés, et propose également des incursions dans le grand répertoire symphonique avec des interprétations radicales. Soutenu par la DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture au titre de la structuration, et par la Caisse des Dépôts, SECESSION ORCHESTRA a été en résidence au Festival de Saint-Denis (20152016) ; il a reçu à plusieurs reprises le soutien de la Fondation La Poste. Depuis 2014, SECESSION ORCHESTRA est en résidence à la Fondation Singer-Polignac ainsi qu’à la Fondation Royaumont (2017–2019) et au Petit Palais (depuis 2017).

À Paris, SECESSION ORCHESTRA concerte régulièrement à l’Auditorium du Louvre ainsi qu’à la Philharmonie de Paris. Durant la saison 18/19, SECESSION ORCHESTRA et Clément Mao – Takacs ont été invités par le Musée d’Orsay au titre d’artistes associés ; depuis 2019, ils sont programmés au Théâtre des Champs-Élysées. Créant chaque année plusieurs œuvres de notre temps, SECESSION ORCHESTRA s’est produit notamment au festival Présences de Radio-France et collabore étroitement avec la compositrice Kaija Saariaho. SECESSION ORCHESTRA donne également de nombreux concerts dans le cadre des festivals INTERVALLES et TERRAQUÉ.

Multipliant les collaborations et les passerelles entre les arts, SECESSION ORCHESTRA se produit souvent en compagnie d’autres artistes musiciens et comédiens, favorise l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes lyriques, participe à des projets transdisciplinaires ainsi qu’à des performances. Il collabore avec la compagnie La Chambre aux échos sur six productions de théâtre musical.

Considérant tout acte culturel comme un acte social, SECESSION ORCHESTRA choisit de repenser la forme du concert classique à travers des programmes-concepts et recrée le lien entre musiciens et publics. Par la recherche de l’excellence, l’attention à la transmission et la volonté d’aller au-devant de tous les publics, l’action concertante professionnelle de SECESSION ORCHESTRA se double d’une action sociale discrète mais développée (concerts en hôpitaux, programmes en soins palliatifs, ateliers pédagogiques, médiations, projets pour les publics en situation de handicaps physiques et mentaux…), qui replace l’art au cœur d’une société à visage humain et à visée humaniste.

Retrouvez l’univers de SECESSION ORCHESTRA sur : www.secessionorchestra.com

83

ARTISTE ASSOCI É : ARTHUR JAMBON

Arthur jambon ou les limbes de l’atlantique

Il faut avoir un sacré égo

Ou simplement reconnaître que chacun est unique et porte en lui un monde

Il faut y croire

Le monde de l’artiste est contre le monde, tout contre, adossé à lui, enlacé, et parfois empêtré

Le monde de l’artiste est en creux ce que le monde est en bosses, ils s’épousent, se jugent se découvrent à nu.

Arthur Jambon s’est révélé en 1997 après six années de recherche photographique intenses et un voyage initiatique. Obligé...

Depuis, sans cesse il engrange des soleils et des rocs.

Il est l’instrument d’une tentative de compréhension du monde.

Sortir du magma quelques images fugaces. En faire une construction patiente, flexible.

Même si le monde ne s’ouvre pas.

Arthur Jambon est une interrogation parmi tant d’autres.

Mais qui se sait interrogation et vous propose de vous interroger avec lui.

Plus qu’une œuvre il fallait inventer l’artiste qui va avec.

Qui est donc Arthur Jambon ?

Lui dont c’est le troisième nom

Celui qu’il s’est choisi après les deux autres qui ne collaient pas.

Et si vous vous posez la question d’où vient ce nom, c’est tout droit de l’illustration d’Arthur Rackham “jewels from the deep” c’est là qu’il a trouvé son nom.

Arthur Jambon, de son premier nom Tihomir Mehanovic, depuis l’Adriatique est recueilli sur les bords de l’Atlantique où il a passé son enfance près de Saint-Malo. Invité en 1994 par Dodik Jegou à la maison des poètes et des écrivains il n’eut de cesse de photographier et tenter de prendre le monde. Enfant des années soixante-dix, puis des eighties, sa recherche est profondément influencée par la bande dessinée et la science-fiction, de métal hurlant, à amazing stories, strange... et la poésie. C’est plus tard qu’il s’intéresse à la culture classique qu’il explore comme une fiction elle aussi. Et c’est enfin grâce à la maturité des réseaux déraisonnables qu’il accède aux autres poètes de son temps, jusqu’à Carnac aujourd’hui.

84

EXPOSITION DE PHOTOS

SALLES DES EXPOSITIONS DE LA MAIRIE DE CARNAC du 5 au 8 septembre I de 10h30 à 12h30

ARTHUR JAMBON I Un mystérieux photographe

Arthur Jambon est photographe. C’est un personnage singulier, fictif à contenu néanmoins réel… Comme parallèle…

Chercheur d’absolu post-romantique (ou tout simplement romantique) issu de la pop culture, se ressourçant à coup de beat generation, coincé entre le sérieux de la création et l’absurde de la réalité, animé d’un besoin incompréhensible de poursuivre la quête en parcourant ces espaces frontières au contact des grands éléments.

Arthur Jambon, mystère en lui-même, marche-pied nu sur le glacier.

Son travail est consultable sur son site web www.arthur-jambon.org

85
86
2022
SOUVENIRS FESTIVAL terraqué
87
terraqué 2022
Photos concerts Festival TERRAQUÉ 2022 © Francis Auboyneau
SOUVENIRS FESTIVAL
88
2022
SOUVENIRS FESTIVAL terraqué
89
SOUVENIRS
terraqué 2022
Photos récitals
Festival TERRAQUÉ 2022 © Francis Auboyneau
FESTIVAL

Ovations pour le concert de clôture du festival

Des artistes de renom sur la scène de Terraqué

Un festival accessible qui a trouvé son public

90

Un arrogant succès !

Carnac au rythme du classique. Salles combles.

Spectateurs subjugués !

VIVEZ UNE EXPERIENCE TOTALE EN SUIVANT LE FESTIVAL TERRAQUÉ SUR FACEBOOK, TWITTER ET INSTAGRAM www.festivalterraque.com
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.