Festival TERRAQUÉ 2019 : programme de salle

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musique classique et contemporaine

DU 30 AOÛT AU

7 SEPTEMBRE 2019

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Créé en 2017 à l’initiative du chef d’orchestre d’origine bretonne Clément Mao – Takacs qui en assure la direction artistique, la troisième édition du festival TERRAQUÉ aura lieu du 30 août au 7 septembre 2019.

Son nom « Terraqué » vient du titre d’un recueil du poète carnacois Guillevic ; employé par Hugo et Proust, ce beau mot un peu étrange signifie littéralement « de terre et d’eau », et symbolise à la fois la situation géographique de Carnac et l’esprit de ce festival : imitant le ressac de la mer, le festival TERRAQUÉ est un vaet-vient, un dialogue permanent entre les arts, les cultures, les formes artistiques, les artistes, la ville et la plage, la campagne et la mer, le sacré et le profane, les répertoires, les différents lieux de patrimoine.

Bénéficiant sur toute sa durée de la présence exceptionnelle d’un orchestre professionnel, SECESSION ORCHESTRA, le festival TERRAQUÉ développe son action sur l’ensemble du territoire carnacois, à destination de tous les publics, mettant en valeur un patrimoine exceptionnel grâce à la musique qui est ici synonyme de partage, d’échange, d’émotions et de rencontres.

Le festival poursuit sa mission d’acteur culturel majeur au cœur de la cité, offrant un espace d’expression aux plus belles jeunes voix d’aujourd’hui, faisant se répondre les arts, proposant des ateliers de pratique vocale collective et assurant la rentrée scolaire en musique dans les écoles de Carnac.

Les amoureu x ses de l’art lyrique devraient être comblé e s par cette édition qui fait la part belle à l’opéra, et celles et ceux qui préfèrent le répertoire symphonique devraient être enchanté .e .s par ces promenades qui nous feront voyager d’un pays à l’autre, et du monde des sorcières et des fées à celui dans lequel nous vivons.

Comme les années précédentes, l’édition #2019 travaillera non sur un thème spécifique, mais sur un réseau, une trame, un tissage de fils apparents et cachés qui s’entrelacent : chaque concert est une autre façon d’explorer une même réalité, une variation des points de vue aboutissant à une réflexion collective ; car le festival TERRAQUÉ de Carnac, c’est une véritable expérience artistique – unique, intense et fédératrice.

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WWW.FESTIVALTERRAQUE.COM

UN FESTIVAL POUR CÉLÉBRER ET PARTAGER NOTRE PATRIMOINE

Rendez-vous carnacois désormais incontournable, la troisième édition du festival TERRAQUÉ créé par Clément Mao – Takacs vient illuminer la commune pour la fin d’été.

En point d’orgue d’une riche saison musicale rythmée par les Week-ends de la Voix et les Journées de la Harpe, Clément Mao – Takacs, insatiable musicien et formidable pédagogue, accompagné de la présence exceptionnelle de Secession Orchestra, propose un itinéraire musical et géographique singulier.

Sillonnant le territoire, ils nous invitent à (re)découvrir la commune et son riche patrimoine historique, naturel et culturel. Chapelles, vestiges mégalithiques, plages et campagnes verdoyantes constituent un écrin exceptionnel pour l’expression de la musique et de la création artistique.

Véritable odyssée musicale, ce festival explore des programmes inédits à la croisée des répertoires, des pays, des époques et des formes artistiques. Mêlant récitals intimistes, musique de chambre, concerts symphoniques et lyriques, ateliers vocaux et actions pédagogiques, l’édition 2019 met à l’honneur les voix et les histoires. Voix chantées et parlées, contes, livrets d’opéra, poésie et théâtre, les artistes prêtent leur voix à des récits musicaux fabuleux.

La transmission de la musique à un large public reste également une mission essentielle de ce Festival. La professeure de chant Marianne Seleskovitch continuera de nous « enchanter » lors d’ateliers vocaux didactiques et toujours ludiques ! La rentrée scolaire sera placée sous le signe de la musique avec l’intervention de musiciens dans les classes pour faire découvrir la musique aux petites oreilles.

Fruit de rencontres inédites, le festival TERRAQUÉ est une formidable aventure musicale et humaine, grâce à l’implication remarquable des artistes, des organisateurs, des bénévoles et des partenaires toujours plus nombreux.

Ces dix jours de musique constituent un évènement majeur qui réaffirme la place, essentielle, de la culture dans la vie de notre cité balnéaire où se rencontrent familles, carnacois et visiteurs de tous horizons.

Je vous donne rendez-vous du 30 août au 7 septembre pour cette nouvelle rencontre musicale, empreinte d’émotions, de surprises, de passion et de partage.

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PLACE A LA MUSIQUE !

Chers Amis, Musiciens, Amateurs de musique assidus et passionnés, Pêcheurs de perles musicales, Suiveurs inconditionnels de « Secession Orchestra » et de son chef Clément Mao – Takacs,

Pour la 3ème année consécutive, une équipe étoffée de musiciens et chanteurs de renommée nationale et internationale vous présente un programme éclectique, ici à Carnac, au cœur de ce site d’exception.

Faire vibrer nos sens au plus profond de nous mêmes, vivre des émotions tous ensemble, nourrir l’espoir de plus d’humanité et valoriser le patrimoine de Carnac en mêlant arts vivants et actions de médiations culturelles, tels sont les objectifs de ce jeune festival.

Ce festival a cette particularité́, même s’il se destine à des inconditionnels, de s’ouvrir à de nouveaux publics. Il privilégie des actions pédagogiques auprès des enfants des deux écoles primaires de la commune. Qui sait si ce festival ne fera pas naître de nouvelles vocations !

Les musiciens de Secession Orchestra sont tous des professionnels, issus de conservatoires renommés.

Leur expérience musicale et leur jeunesse seront – j’en suis sûre – l’occasion d’un voyage inoubliable , nourrissant et enrichissant pour chacun de nous …

Nos remerciements vont à Olivier Lepick Maire de Carnac et tous ceux qui ont œuvré pour nous accueillir et permettre des moments intenses et rares dans ce site magnifique.

Bon festival, place à la musique !

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6 © Nathalie Autour

UNE FÊTE OÙ L’ON SE RETROUVE, UNE EXPÉRIENCE OÙ L’ON (SE) DÉCOUVRE

Carnac : d’aussi loin qu’il m’en souvienne, ce nom aux sonorités un peu magiques a toujours résonné à mes oreilles. Car je connais Carnac presque depuis ma naissance : à peine âgé de quelques mois, mon grand-père paternel, ses soeurs, mes grands-parents maternels et mes parents me firent jouer sur la plage dont le sable est si beau, si pur que je l’ai appelé, toute mon enfance, le « sable de lune ».

Le sable donc, page blanche sur laquelle on imprime ses pas vite effacés par le vent et la marée, où l’on apprend à construire des châteaux, des ponts, des canaux, des digues, des remparts et à les voir engloutis peu à peu ou détruits en un instant fatal sans avoir le coeur brisé.

Et puis l’eau – l’eau bleue, verte, grise, sombre ou claire, l’eau de cette mer immense, ouverte à perte de vue sur l’horizon et se confondant avec le ciel sillonné par les oiseaux de mer ; l’eau dont le goût est celui des larmes, mais qui procure la joie par sa simple contemplation, et le sentiment du bonheur absolu quand on nage, porté par les vagues, sous la pluie douce ou au milieu des nappes ruisselantes d’or du soleil…

Le sable et l’eau, de terre et de mer : « Terraqué ». Autre mot magique mis en lumière par le poète Guillevic.

Est-ce à cette enfance baignée de ciel, de mer et de terre que je dois un goût précoce à la fois pour les mystères de la Nature, et pour la poésie – celle qui s’écrit et se lit comme celle qui se dégage des choses ? Dans ce coin béni de la Bretagne, j’ai appris – il n’y a pas d’autre mot – la beauté des vieilles pierres : celles dressées et alignées en un temps immémorial, et celles bâties, pierre à pierre, il y a plusieurs siècles, par des hommes et des femmes pour abriter leurs familles et témoigner de leur foi. Pierres à la fois rugueuses et douces, polies par le soleil et la pluie, sur lesquelles la mousse aime à s’installer et les hortensias fleurir dans leur ombre accueillante. Je revois toutes ces pierres au milieu des bandes de terre parsemées du bruyères, de cette lande bretonne où je vagabondais, heureux et rêveur, sur mon cheval mécanique à deux roues. Plus loin, c’est le miracle soudain de la forêt, de l’odeur des pins – qui, je crois, jusqu’au bout de mon existence, demeurera en moi et peut-être au moment même du dernier souffle – ; forêt faite de troncs noueux et tordus, de colonnes de bois s’élevant tout droit vers le ciel, d’une mer de fougères et de clairières où l’on débouche soudain sur une pierre étrangement orientée autour de laquelle les oiseaux tour à tour chantent et se taisent comme obéissant à un mystérieux rituel…

Sable, mer, lande, forêt et pierre : quand je prononce le mot « Carnac », soudain s’anime en moi cet ensemble d’images, d’odeurs, de sensations.

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J’ai dû pourtant quitter Carnac – bienheureux ceux qui peuvent y vivre toute l’année ! Mais j’y suis revenu si souvent, et pas seulement comme vacancier : ceux-là je les méprisais un peu (même si je goûtais souvent comme eux le plaisir des belles journées d’été) car je connaissais un Carnac différent, intime et un peu caché. Toujours Carnac m’a accueilli, recueilli parfois : j’y ai aimé, j’y ai écrit de la musique et des textes, j’y ai planté des arbres et des fleurs ; j’y ai été libre de m’y adonner aux charmes de la solitude comme aux veillées familiales et des soirées amicales ; j’y ai fait de belles et longues promenades sur la grève, j’y ai goûté le plaisir de la pluie – qui n’est pas autre chose, tous les Bretons vous le diront, que l’eau du ciel, qui donne cette lumière voilée si particulière à la Bretagne, et rend le retour du soleil d’autant plus rayonnant… Peu à peu, année après année, j’ai découvert le patrimoine de Carnac : les célèbres alignements bien sûr, mais aussi ces nombreuses chapelles – saviez-vous qu’il y en a même des modernes ? – qui forment un ensemble unique, avec d’excellentes acoustiques propices à la musique. J’ai arpenté ses sentiers, j’ai marché sur ses routes, de la mer à la terre, de la terre à la mer jusqu’à en connaître tous les secrets…

Il n’y a donc qu’à Carnac que je pouvais désirer créer un festival de musique, et joindre ainsi la passion dont j’ai fait ma vie professionnelle à un lieu que j’aime profondément sous tous ses aspects depuis mon enfance. Ma chance a été de rencontrer une équipe municipale enthousiaste et volontaire, qui a immédiatement compris les enjeux et l’ampleur du pari : faire de Carnac un véritable centre artistique, exalter ses patrimoines, oeuvrer pour que les nouvelles générations grandissent avec la connaissance et l’amour de la musique, et mettre le partage au coeur du projet. Pendant les deux ans de gestation de ce festival, nous avons rencontré des êtres formidables, qui ont apporté chacun leur pierre à cet édifice.

Car le festival TERRAQUÉ, c’est avant tout le festival de tous les Carnacois : un festival à leur image, ouvert et accueillant, curieux de tout. Un festival pour ceux qui vivent ici à l’année comme pour ceux qui viennent y passer un temps de vacances ou de repos ; un festival pour les mélomanes comme pour ceux qui ne connaissent pas la musique ; un festival où il suffit d’entrer, de pousser une porte, pour écouter et ressentir ; un festival où, pendant dix jours, un orchestre va vivre à Carnac au milieu de vous tous, où des artistes vont livrer le meilleur d’eux-mêmes, et grâce auxquels des enfants vont vivre leur rentrée en musique.

Le festival TERRAQUÉ ne sera jamais un festival où l’on fait un concert puis l’on s’en va ailleurs : c’est un festival humain, à taille humaine, où nous allons nous rencontrer, échanger, partager, dialoguer, vivre ensemble. Un festival qui, comme son nom l’indique, cherche le lien entre les choses et les êtres, ce qui unit et non ce qui sépare : entre la terre et l’eau, entre la mer et la campagne, entre la plage et le bourg. Le festival TERRAQUÉ est un pont jeté entre deux rives.

C’est pourquoi vous y entendrez chaque année de la musique sous toutes ses formes : de la musique classique et contemporaine, du lyrique et du symphonique – et c’est mon ambition de vous convaincre que ces musiques sont faites pour toutes et pour tous, qu’elles provoquent des émotions fortes et parlent au cœur de chacun – ; je serai aidé en cela par tous les artistes du festival qui partagent cette vision de l’Art comme un espace d’ouverture et de rencontre.

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Au milieu de ces musiques, vous retrouverez, chaque année, des compositeurs comme autant de phares – Mahler et Debussy par exemple – mais aussi la musique de Wagner, parce que ce compositeur est important à plus d’un titre : il a créé en son temps un festival dans une ville bien plus petite que Carnac, qui est devenu aujourd’hui un rendezvous mondial ; il est historiquement situé à un tournant, à la fois s’inspirant du passé et tourné vers la modernité, ce qui nous permettra d’aller-et-venir avec cohérence dans notre programmation, pour mieux suivre les sillages des compositeurs d’hier et d’aujourd’hui ; enfin, il s’est inspiré des grands mythes et notamment de personnages bien connus des amateurs de contes et légendes : Tristan, Yseult, Perceval, Gauvain… On croise dans ses œuvres des vaisseaux fantômes, des chevaliers de la Table Ronde, des héros vivant dans la forêt, des oiseaux-prophètes et partout une attention soutenue à la Nature, une traduction de ses phénomènes, et un génie pour évoquer la mer… Mais il y aura toujours aussi d’autres musiques – du jazz, de la chanson, des musiques du monde – et puis des rencontres avec d’autres formes artistiques : vidéo, mapping, expositions d’arts plastiques…

Un festival, c’est à la fois une fête où l’on se retrouve et une expérience partagée où l’on (se) découvre. Tous les ingrédients sont réunis pour faire du festival TERRAQUÉ un festival exemplaire et important. Si je consacre avec mes équipes tant de temps et d’énergie à ce projet, c’est parce que je crois que quelque chose de très beau, d’intense et de joyeux peut naître de ce festival, et contribuer au rayonnement de Carnac. Comme l’annonçait presque prophétiquement Guillevic : « Les menhirs sont en rang / Vers quelque chose / Qui doit avoir lieu. » Alors, pour que cela soit, pour que cette fête soit complète, il faut que nous la vivions tous ensemble, afin de célébrer, nombreux, les noces de l’eau et de la terre, de la musique et des arts, du patrimoine et de l’humanité.

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© Nathalie Autour
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Tous les évènements du festival sont en entrée libre, à l’exception des quatre concerts à l’Église Saint Cornély (30 et 31 août / 6 et 7 septembre)

VENDREDI 30 AOÛT

21h ÉGLISE SAINT CORNÉLY

concert d’ouverture du festival orchestre

«  Promenades  »

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

SAMEDI 31 AOÛT

18h CHAPELLE DE LA MADELEINE

récital | musique de chambre

21h ÉGLISE SAINT CORNÉLY

concert | orchestre & voix

Sayuri Araida, soprano SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE

16h CHAPELLE DE SAINT COLOMBAN

concert | orchestre, voix & lecture «  Adieux  »

Edwin Fardini, baryton

Noémie Rosenblatt, comédienne SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

21h CASINO CIRCUS DE CARNAC

concert | jazz

«  About a Date  »

Isabelle Seleskovitch quartet

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«  Destins  »
PROGRAMME DU FESTIVAL 2019

LUNDI 2 SEPTEMBRE

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

concert – lecture I musique de chambre

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert | orchestre & voix

«  Duos / Du.el.les  »

Sayuri Araida, soprano

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

MARDI 3 SEPTEMBRE

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

concert – atelier | musique de chambre

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert | orchestre & voix

Irina de Baghy, mezzo-soprano SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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«  Chansons d’amour  »

MERCREDI 4 SEPTEMBRE

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h CHAPELLE DU HAHON

récital | musique de chambre

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert | orchestre & voix

Marie-Laure Garnier, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

JEUDI 5 SEPTEMBRE

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h CHAPELLE DE LOCMARIA

récital | musique de chambre

21h CHAPELLE DE LOCMARIA

concert | orchestre & voix

Marie-Laure Garnier, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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»
«  Énigmes
«  Diva  »
PROGRAMME
DU FESTIVAL 2019

VENDREDI 6 SEPTEMBRE

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h CHAPELLE DE KERGROIX

récital | musique de chambre

21h ÉGLISE SAINT CORNÉLY

concert | orchestre & voix

Axelle Fanyo, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

SAMEDI 7 SEPTEMBRE

16h CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

«  Tous au chant  !  »

Marianne Seleskovitch, professeure de chant

18h CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

récital

concert de l’atelier vocal collectif

21h ÉGLISE SAINT CORNÉLY

concert du Pardon | clôture du festival

orchestre & voix

Axelle Fanyo, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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«  Dilemmes  »
«  Visions  »
16 ©
Nathalie Autour

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

VENDREDI 30 AOÛT | 21H

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

SAMEDI 31 AOÛT | 21H

ÉGLISE SAINT COLOMBAN

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE 2019 | 16H

CASINO CIRCUS CARNAC

DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE 2019 | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

LUNDI 2 SEPTEMBRE 2019 | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

MARDI 3 SEPTEMBRE 2019 | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2019 | 21H

CHAPELLE DE LOCMARIA

JEUDI 5 SEPTEMBRE 2019 | 21H

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

VENDREDI 6 SEPTEMBRE 2019 | 21H

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

SAMEDI 7 SEPTEMBRE 2019 | 21H

* BILLETTERIE

Tarif unique : 7€, gratuit pour les moins de 18 ans

Pass 4 concerts : 24€

Billets en vente :

- à l’office du tourisme de Carnac Bourg

-à l’office du tourisme de Carnac Plage

-sur internet : www.festivalterraque.com

-sur place avant chaque concert

17 CONCERTS Billetterie* Billetterie* Billetterie* Billetterie*
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© Nathalie Autour

MODESTE MOUSSORGSKY Une Nuit sur le Mont-Chauve (version de Rimski-Korsakov ; arrangement de Vincent Buffin)

MAURICE RAVEL

Ma Mère L’Oye

1. Pavane de la Belle au bois dormant

2. Le Petit Poucet

3. Laideronnette, Impératrice des Pagodes

4. Les Entretiens de la Belle et de la Bête

5. Le Jardin Féérique

CONCERT ORCHESTRE PROMENADES

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

vendredi 30 août I 21h

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 80’ sans entracte

MODESTE MOUSSORGSKY Tableaux d’une exposition (orchestration de Maurice Ravel ; arrangement de Vincent Buffin)

• Promenade 1

• Gnomus

• Promenade 2

• Il vecchio castello

• Promenade 3

• Tuileries (Dispute d’enfants après les jeux)

• Bydlo

• Promenade 4

• Ballet des poussins dans leur coque

• Samuel Goldenberg et Schmuyle

• Promenade 5 (orchestration de Vincent Buffin)

• Limoges (Le Marché – La Grande Nouvelle)

• Catacombæ : Sepulchrum Romanum – Cum mortuis in lingua mortua

• La Cabane sur des pattes de poule (Baba Yaga)

• La Grande Porte de Kiev

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CONCERT ORCHESTRE PROMENADES

« Promenons-nous dans les bois, Pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était

Il nous mangerait, Mais comme il [n’]y est pas,

Il nous mangera pas.

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M’entends-tu ? »

Comptine française (17ème siècle)

« Un matin, l’envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l’escalier et me précipiter dans la rue. Dans l’escalier, je fus croisé par une femme qui avait l’air d’une Espagnole, d’une Péruvienne ou d’une créole, et qui affichait quelque majesté pâle et fanée. Pour autant que je m’en souvienne, je me trouvai, en débouchant dans la rue vaste et claire, d’une humeur aventureuse et romantique qui m’emplit d’aise. Le monde matinal qui s’étalait devant moi me parut si beau que j’eus le sentiment de le voir pour la première fois...

(…)

“Ai-je cueilli des fleurs pour les déposer sur mon malheur ?” me demandai-je , et le bouquet tomba de ma main. Je m’étais levé pour rentrer chez moi car il était déjà tard et tout était sombre. »

Robert Walser, La Promenade

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© Nathalie Autour

CONCERT ORCHESTRE PROMENADES

Quelque chose plane, menace latente, sur notre si « agréable » promenade : étymologiquement, on « pourmène » des bêtes, c’est-à-dire qu’on les pousse en les menaçant. On les mène, on nous mène – au choix : à l’autel, au combat, aux champs, en visite, en prison, au supplice, en bateau, à l’assaut, à l’abattoir… Et l’on se garde bien souvent de nous révéler le but d’une promenade.

La promenade est un aveu de captivité : je suis cette bête que l’on mène. Que je sois un personnage de Jane Austen dans un parc à l’anglaise ou un prisonnier tournant dans sa cour, ma promenade quotidienne n’est pas un choix : elle m’est dictée par des puissances extérieures, par la Société ; elle obéit à des règles, des rythmes, des durées fixées par une autorité suprême. Comme s’il y avait toujours quelqu’un ou quelque chose, un meneur, qui me conduisait : je ne suis pas libre de mes mouvements.

La promenade ne serait donc pas un acte délibéré, l’expression d’un libre arbitre ? Croyant me promener librement, je ne fais que suivre une route qu’on a établie pour moi, respectant le temps imparti. Même dans la promenade hygiénique, l’on se surprend à emprunter le même chemin comme si l’on s’interdisait implicitement les autres. Dans une exposition, on nous oblige, le plus souvent, à suivre le parcours, le per-corso – et gare à toi, malheureux visiteur, s’il te prenait la fantaisie de t’en éloigner : tu seras bien vite rattrapé, tancé, et l’on te remettra dans le droit chemin.

En somme, depuis la Création dans le Jardin d’Éden, la promenade est surveillée ; car où est la liberté de se promener quand, de toutes parts, je suis entouré d’interdits ? Et quand bien même je me constituerai promeneur solitaire, me voici conduit par mes rêveries, me livrant à des confessions – des aveux ? Je sens bien qu’il y a dans la promenade quelque chose qui n’engage pas que moi : il faut que la promenade serve un but.

La promenade est toujours le lieu et l’occasion d’un troc, d’un échange : demande en mariage, marché noir, débat avec soi-même, accès à des œuvres d’art... On y mène des affaires, une négociation ; l’on y perd et l’on y gagne quelque chose – comme Le Petit Poucet. La plus simple promenade dans la ville ou la campagne est déjà un acte d’appropriation géographique et la perte de l’Inconnu.

Quand elle se charge d’une dimension fantastique – passeggiata rituelle de sorcières et de démons – la menace latente devient tangible : comme si toute promenade, même sous des dehors inoffensifs et futiles, engageait notre vie et débouchait inexorablement sur un sacrifice –Abraham n’emmène-t-il pas son fils Isaac en promenade, pour le sacrifier ? En nous promenant, en nous « pourmenant », interrogeons-nous : qui et que mène-t-on – et vers qui, vers quoi ?

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C. M. T.
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© Nathalie Autour

RICHARD WAGNER

extrait de Tristan und Isolde

Prélude

WOLFGANG AMADEUS MOZART

extrait de Die Zauberflôte

Air « Der hölle Rasche… »

(La Reine de la Nuit)

MODESTE MOUSSORGSKY

Une Nuit sur le Mont-Chauve

(version de Rimski-Korsakov ; arrangement de Vincent Buffin)

GIACOMO PUCCINI

extrait de La Rondine

Canzone di Doretta (Magda)

extrait de Gianni Schicchi

Arietta « O mio babbino caro… » (Lauretta)

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

samedi 31 août I 21h

Sayuri Araida, soprano SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 80’ sans entracte

MAURICE RAVEL

extrait de Ma Mère L’Oye

- Pavane de la Belle au bois dormant

- Le Petit Poucet

GIUSEPPE VERDI

extrait de La Traviata

Récit « È strano… » & Aria « Ah forsè lui… Sempre libera… » (Violetta)

GIUSEPPE VERDI

extrait de La Forza del Destino Ouverture

23 CONCERT ORCHESTRE & VOIX DESTINS

CONCERT ORCHESTRE & VOIX

DESTINS

« Quand je considère ma vie, je suis épouvanté de la trouver informe. L’existence des héros, celle qu’on nous raconte, est simple ; elle va droit au but comme une flèche. Et la plupart des hommes aiment à résumer leur vie dans une formule, parfois dans une vanterie ou dans une plainte, presque toujours dans une récrimination ; leur mémoire leur fabrique complaisamment une existence explicable et claire. Ma vie a des contours moins fermes... »

Marguerite Yourcenar, Les Yeux Ouverts (entretiens avec Matthieu Galey)

« Appelons destin ce que fabrique à l’homme les fatalités économiques et sociales, physiologiques et biologiques, les fatalités matérielles en un mot, l’hérédité, l’infinité elle-même : être pauvre de naissance, handicapé par une maladie grave, etc. - voilà ce qui fait partie de mon destin. De ce destin clos et rigide on peut dire que l’aventure amoureuse ne fait pas partie. L’amour est hors destin. Mais il y a autour de ce destin, quelque chose d’évanescent et de plus flou qui le cerne comme une aura ou un halo de lumière et que nous appelons du mot féminin de la destinée. La liberté par laquelle l’homme modifie son propre sort est elle-même un ingrédient de cette destine atmosphérique. La destinée donne un sens à des bizarreries arbitraires, absurdes ou décousues que le destin rejette. »

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© Nathalie Autour

D’une rencontre, d’un accident, d’une maladie, d’une nouvelle : « C’est le Destin ! » vous exclamez-vous. Un évènement survient dans votre vie, et vous vous plaisez à lui donner sens ; le simple hasard ne vous suffit pas : il faut que vous lui assigniez une place précise, que vous le replaciez dans une trajectoire, que vous le fixiez comme un papillon mort dans la collection d’un entomologiste. Bref, il vous est insupportable de ne pouvoir définir ce qui vous échappe dans ce qui vous arrive, et le mot de « Destin » vient à propos pour désigner cela qui vous effraie, vous irrite et vous ravit tout à la fois.

C’est qu’il est si reposant de tout faire reposer sur le Destin ! Bien entendu, il vous est arrivé de penser que vous forgiez le vôtre de vos propres mains ; mais le plus souvent, vous avez accepté avec un soulagement non feint l’idée que tout était écrit par avance, qu’il ne pouvait en être autrement, que votre volonté n’y était pour rien lorsque vous filiez un mauvais coton. Vous étiez marqué·e par le sort, les mauvais coups comme la bonne chance vous étaient échus en partage : c’était votre lot, la part légitime qui vous était octroyée. Chaque moment de votre vie n’était que la partie d’un tout, et votre vie même appartenait à une totalité plus vaste encore.

Pourtant, il vous est arrivé, incrédule, de ricaner de l’oracle, de ce fatum proclamé : « Folies ! Folies ! », « Des mots, des mots, des mots ! » lanciez-vous à la cantonade avec un air de défi et de triomphe. Puis, quand cela vous arrangeait, dans les moments de bonheur parfait ou d’extrême malheur, vous vous souveniez soudain des paroles et elles frappaient votre esprit, dansant en lettres de feu, aveuglantes. Affolé·e, vous vous abandonniez alors sans retenue à cette fatalité qui semblait vous entourer de toutes parts, bénissant ou maudissant la force de ce destin qui vous emportait malgré vous, de fil en aiguille, dans son filet, tissé à votre juste mesure comme un beau linceul.

Désormais, vous les voyez partout – les Fileuses. Elles sont trois – Passé, Présent, Futur : celle qui tire au sort, celle qui file, celle qui, inflexible, coupe. Aveugles, elles œuvrent dans l’obscurité de la nuit qui les entoure, et cependant leurs mains expertes ne tâtonnent pas mais enroulent, déroulent, sectionnent le fil avec une diligence et une sûreté merveilleuses – comme guidées par une puissance supérieure. Elles le tordent et le retordent : elles filent, elles écrivent : car l’écriture est un fil, le destin est texte – « The book of fate ».

Dommage que vous n’en puissiez déchiffrer les paragraphes vous concernant ; la langue vous en est étrangère, et quand bien même vous en saisiriez un mot, une phrase – tentant de suivre le fil rouge comme un fil d’Ariane – il n’est pas dit que vous en pénètreriez le sens exact – sinon au moment même où il sera trop tard pour contrer votre destin : il ne vous reste qu’à filer doux. Il vous sera toujours loisible de penser que tout aurait pu se dérouler autrement, qu’il aurait suffi d’un simple coup de fil – fil filé cou coupé – ; mais en votre for intérieur, vous savez bien que tout cela est cousu de fil blanc, que vous êtes sur le fil du rasoir, que votre vie ne tient qu’à un fil.

25 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
DESTINS
C. M. T.
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Nathalie Autour

DARIUS MILHAUD extrait de L’Automne Adieu *

HENRI MEILHAC & PHILIPPE GILLE

JULES MASSENET extrait de Manon

« Adieu notre petite table… »

GUILLAUME APOLLINAIRE extrait de Alcools

L’Adieu

GUSTAV MAHLER

Erinnerung *

SIMONE DE BEAUVOIR

extrait de Une Mort très douce

GUSTAV MAHLER

extrait des Rückert-Lieder

« Ich bin der Welt abhanden gekommen… »

FRANÇOISE SAGAN

Lettre d’adieu et rupture

CLARA SCHUMANN

extrait des Heine-Lieder

« Sie liebten sich beide » op. 13, n°2 *

ARTHUR RIMBAUD

extrait de Une Saison en Enfer Adieu

ALEXANDRE VON ZEMLINSKY

extraits de Symphonische Gesänge op. 20 (arrangement : Vincent Buffin)

• Erkenntnis

• Totes braunes Mädel

RICHARD WAGNER Élégie *

VIRGINIA WOOLF

Dernière lettre à Léonard

ADIEUX

CHAPELLE SAINT COLOMBAN

dimanche 1er septembre I 16h

Edwin Fardini, baryton

Noémie Rosenblatt, comédienne

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 70’ sans entracte

RICHARD WAGNER extrait de Tannhäuser

Romance à l’étoile « O du mein holder Abendstern… » (Wolfram)

EUGÉNIO DE ANDRADE

extraits de L’Autre Nom de la Terre

• Adieu

• Ce qui ne peut mourir

• Le Faucon

MANUEL DE FALLA

Homenaje (para Claude Debussy) *

MENG HAORAN, WANG-WEI & GUSTAV MAHLER Der Abschied (L’Adieu)

GIUSEPPE VERDI

extrait de Don Carlo

« Son io, mio Carlo... Per me giunto... Io morrò... » (Posa)

COLETTE extrait de La Retraite sentimentale

ROBERT SCHUMANN

Gesänge der Frühe *

1. Im ruhigen Tempo

2. Belebt, nicht zu rasch

3. Lebhaft

4. Bewegt

5. Im Anfange ruhiges, im Verlauf bewegtes Tempo

* orchestrations de Clément Mao – Takacs

27
CONCERT-LECTURE ORCHESTRE & VOIX

ADIEUX

Il est de doux adieux au seuil des portes Lèvres à lèvres pour une heure ou pour un jour ; Le vent emporte le bruit des pas Qui s’éloignent de la demeure, Le vent rapporte le bruit des pas du bon retour ; Les voici qui montent les marches

De l’escalier de pierre blanche ; Les voici qui s’approchent.

Tu marches le long du corridor ou frôle

Au mur de chaux le coude de ta manche

Ou ton épaule ; Et tu t’arrêtes, je te sens Derrière la porte fermée ; Ton cœur bat vite et tu respires

Et je t’entends

Et j’ouvre vite à ton sourire

La porte prompte, ô bien aimée !

Il est de longs adieux au bord des mers

Par de lourds soirs où l’on étouffe ; Les phares tournent déjà dans le crépuscule ; Les feux sont clairs. On souffre. La vague vient, déferle, écume et se recule

Et bat la coque de bois et de fer.

Et les mains sont lentes dans l’ombre, A se quitter et se reprennent. Le reflet rouge des lanternes Farde un présage en sang aux faces incertaines

De ceux qui se disent adieu aux quais des mers Comme à la croix de carrefours Comme au tournant des routes qui fuient Sous le soleil ou sur la pluie

Comme à l’angle des murs où l’on s’appuie, Ivre de tristesse et d’amour ; En regardant ses mains pour longtemps désunies On pour toujours.

Il est d’autres adieux encore Que l’on échange à voix plus basse

Ou, face à face, anxieusement, Vie et Mort, Vous vous baisez

Debout dans l’ombre bouche à bouche Comme pour mieux sceller encore Dans le temps et l’éternité

Lèvre à lèvre et de souffle à souffle

Votre double fraternité. Henri de Régnier, Les Adieux

Adieu, notre petite table Qui nous réunit si souvent ! Adieu, notre petite table, Si grande pour nous cependant ! On tient, c’est inimaginable, Si peu de place... en se serrant... Adieu, notre petite table ! Un même verre était le nôtre, Chacun de nous, quand il buvait, Y cherchait les lèvres de l’autre... Ah ! Pauvre ami, comme il m’aimait ! Adieu... notre petite table.

Henri Meilhac & Philippe Gille Jules Massenet, Manon

J’ai cueilli ce brin de bruyère L’automne est morte souviens-t’en Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps brin de bruyère Et souviens-toi que je t’attends Guillaume Apollinaire, Alcools

28
CONCERT-LECTURE ORCHESTRE & VOIX

Adieu. C’est ici que nos chemins se séparent. Sans doute désirerions-nous prolonger cet instant – du moins l’un·e d’entre nous – ; mais le temps est venu, et nous savons tou·te·s deux que c’est inéluctable. Et parce que nous le savons, nous ne nous résolvons pas à prendre congé.

Tout Adieu est un échec triomphant, une victoire désespérée : par ce simple vocable, nous reconnaissons notre défaite face au Temps, notre impuissance à entretenir le feu sacré ; nous contemplons, navrés, l’amour changé en désamour, l’intimité en inimitié, le goût de la vie en désir de mourir. En le prononçant, nous formulons – et souvent contre notre propre volonté – un vœu de renonciation à tout ce que nous portions encore en nous d’espoirs. Mais après tout, ce à quoi, ceux à qui nous sommes capables de dire « adieu », ne sont-ils pas ce/ceux que nous avons de plus cher s ? Le reste, à dire vrai, nous importe peu ; et si nous prenons le soin de dire « adieu » aux choses et aux êtres, c’est qu’ils comptaient pour nous plus que tout au monde. Prononcer le mot « adieu », c’est réciter une formule rituelle qui nous permet de retrouver pleinement le goût de la vie – fut-ce en vivant en pleine conscience l’instant de notre mort.

Il est des adieux qui se prolongent : ô ces tournées d’adieux interminables et récurrents, où, pas plus que les artistes qui ne sont déjà plus que l’ombre de ce qu’ils furent, nous ne nous résignons à dire adieu à une voix d’opéra ou de théâtre chérie, à un groupe de musiciens adulés – à tout ce qui constituait notre vie et surtout, peut-être, notre jeunesse que nous avions crue éternelle. Le pluriel du mot dit bien l’impossibilité de s’y résigner, la difficulté à trancher une fois pour toutes, le désir de faire durer l’instant avant la chute. Car on ne dit jamais « adieu » qu’à ce qu’on a (trop, et peut-être mal) aimé ; il nous faut donc multiplier ces adieux, les répéter ; confusément, nous sentons bien qu’après ce rituel, nous entrerons dans l’Absence comme on entre en religion, et que nous errerons soit dans ce désert qu’on appelle Résignation, soit dans cet enfer qu’est la torture par l’espoir du Revoir.

Lebewohl : je te souhaite la bonne vie à toi, la bonne route de la vie, la vie belle pour ton voyage ! Je ne peux pas t’accompagner plus loin, il faut que tu continues seul·e ; et, moi aussi, je serai seul·e, désormais, irrémédiablement. Je te recommande à/aux Dieu(x) – si tant est qu’Il(s) m’entende(nt) – ; mais, même si nous devions nous revoir un jour, je ne suis pas certain·e que nous serions ceux/celles que nous fûmes. De même que les six notes de la figure musicale de l’Adieu, énoncées deux par deux, forment trois intervalles – la tierce, la quinte et la sixte – dont le dernier est le renversement du premier (les mêmes notes formant la tierce et la sixte), nous ne serons plus les mêmes, tout en restant en apparence identiques : à cause de ce vide (de la quinte et de l’Absence), la distance nous a grandis, la distance entre nous a grandi, et nous voilà plus riches et différent·e·s de tout ce qui ne fut pas vécu ensemble.

A présent, quelque chose nous sépare : pour toujours il y aura un avant et un après – un Adieu est une borne. Nous ne sommes plus « un » – mais l’avons-nous jamais été, sinon dans une folle illusion ? – ; et cependant, dans le fait même de répéter ensemble ce petit mot, « adieu », nous prenons conscience de tout ce qui nous a lié, nous lie encore, nous reliera – de cette part de l’autre que nous emportons chacun·e avec nous, que nous conserverons pieusement, mais qu’un jour il nous faudra aussi abandonner comme un fardeau encombrant. Oui, même aux souvenirs, il faut parfois dire adieu.

29 CONCERT-LECTURE ORCHESTRE &
VOIX ADIEUX
M. T.
C.
30 ©
Autour
Nathalie

CASINO CIRCUS DE CARNAC

dimanche 1er septembre I 21h

Isabelle Seleskovitch Quartet

Durée du concert : 70’ sans entracte

Isabelle Seleskovitch, chant

Laurent Marode, piano

Denis Dessallien, contrebasse

Vincent Robineau, guitare

Hommage à la plus belle tradition du jazz vocal, About a Date mêle standards du jazz et compositions originales pensées dans la même esthétique : celle des comédies musicales des années 40/50, avec leur univers en technicolor, leurs divas flamboyantes et leur swing joyeux laissant parfois affleurer une pointe de nonchalance et de mélancolie.

“Les classiques intemporels que sont les jazz standards permettent de s’exprimer au plus proche de son être intérieur et profond. Ils déploient une poétique de l’intime et de l’anecdotique qui atteint une dimension universelle. C’est le répertoire idéal pour l’exploration de l’âme et de notre humanité, dans sa force, ses failles et ses obsessions. C’est pour cela que j’ai pensé mes propres compositions comme des standards.”

Œuvres de : Brown, Dubin, Ellington, Fain, Fisher, Porter, Roberts, Seleskovitch, Trenet, Warren, …

31
JAZZ
CONCERT
ABOUT A DATE
32 © Nathalie Autour

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

lundi 2 septembre I 21h

Sayuri Araida, soprano

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 70’ sans entracte

WOLFGANG AMADEUS MOZART

extraits de Le Nozze di Figaro

• Ouverture

• Duo « Via resti servita… » (Marcellina & Susanna)

• Aria « Voi che sapete » (Cherubino)

• Aria « Deh vieni non tardar » (Susanna)

• Duo « Sull’ aria » (Comtessa & Susanna)

GIOACCHINO ROSSINI (attribué à)

Duo des Chats (orchestration de Vincent Buffin)

MAURICE RAVEL

extrait de Ma Mère l’Oye

• Les Entretiens de la Belle et la Bête

• Le Jardin Féérique

LEO DELIBES

extraits de Roméo et Juliette

• Duo des fleurs (Lakmé & Malika)

CHARLES GOUNOD

extraits de Roméo et Juliette

• Valse (Juliette)

• Récit et Chanson (Stéphano)

MODESTE MOUSSORGSKY

extraits des Tableaux d’une Exposition (orchestration de Maurice Ravel ; arrangement de Vincent Buffin)

• Tuileries (Dispute d’enfants après les jeux)

• Promenade 4

• Ballet des poussins dans leur coque

• Samuel Goldenberg et Schmuyle

• Limoges (Le Marché – La Grande Nouvelle)

JACQUES OFFENBACH

(arrangements de Vincent Buffin)

extraits de Les Contes d’Hoffmann

Barcarolle

extraits de Orphée aux Enfers

Galop Infernal

33 CONCERT
ORCHESTRE & VOIX DUOS / DU . EL . LES

CONCERT ORCHESTRE & VOIX DUOS / DU . EL . LES

« Les deux chat.te.s ne s’affrontaient jamais, physiquement. Elles s’affrontaient en de grands duels avec leurs yeux. »

Doris Lessing, Particularly Cats

« De quel intérêt pourrait être ma vie pour toi ? On devrait être comme toi. Tu sais ce que j’ai pensé quand j’ai vu ton film cette nuit-là ? Quand je suis rentrée à la maison, je me suis regardée dans le miroir et j’ai pensé : nous sommes semblables. Ne te méprends pas : tu es beaucoup plus jolie, mais nous sommes semblables en un sens. Je pense que je pourrais me transformer en toi. Si je fais un véritable effort. Je veux dire : à l’intérieur. Toi, tu pourrais te transformer en moi comme ça [juste en claquant des doigts]. Bien que ton âme soit beaucoup trop grande. Cela déborderait de partout ! »

« Je ne suis pas comme vous. Je ne ressens pas comme vous. Je suis Sœur Alma, je suis ici seulement pour vous aider. Je ne suis pas Elisabet Vogler. Vous êtes Elisabet Vogler. »

Ingmar Bergman, Persona (extraits du scénario du film)

34
©
Nathalie Autour

Double.

Je suis ton ombre – ou tu es la mienne.

Je vois ta voix : je voix double soudain : la même et cependant une autre – à la tierce, encore, je te perçois ; à l’unisson je te perds voix, je me perds, je suis sans voix, cent voix, le sang retiré de ma voix – tu es : vampire, voix-pire.

Une voix redoublée – non pas deux voix unies ni univoques, mais l’ombre de ma voix, , ma suivante, ma suivoixante. Une seule ligne répartie en deux corps pour n’en faire plus qu’un, immatériel. Ma sœur, mon amie, ma voixsine – sine voce. Tu t’es appliquée à imiter ma voix à la perfection.

Au point que l’on pourrait nous confondre – servante maîtresse, maîtresse servante. Dans l’ombre, qui es-tu et laquelle de nous sera aimée ? T’aimera-t-on parce que tu es semblable à moi ou parce que dans ton corps résonne ma voix ?

Tu es mon amie et ma rivale, ma rivoixle : je me mire dans ta voix, charmée séduite effrayée terrifiée car ce qui n’était qu’à moi, ce qui n’était que moi, ce qui était ma voix, devient soudain partagé dérobé emporté arraché.

J’ai peur que tu me voles cette voix qui sort de mon masque – ma personne, ma persona. Je veux te manger avec ma voix, je veux t’avoixler. Je suis avide, je suis avoixde.

Ta voix voilée, je l’étoufferai sous ma parole. Ou bien : je ne parle plus, tu parleras à ma place ; je te laisserai la voix et la place. Moi je serai silence, tu n’entendras plus ma voix.

Je te hais. Je veux te voir morte pour que ta voix se taise, pour que la mienne résonne à nouveaumon rire, mes cris, mes larmes, mes mots, et tous les tiens aussi à voix très haute.

Je veux être seule. Je veux être la seule. Je veux vivre. Je veux que ma voix provoque : je te provoixque en duel. Je te donne du « elle », je lui donne son dû, à elle.

Je veux ta voix, je veux t’avoir. Je veux la voix. Je veux l’avoir.

Une voix pour toutes.

35 CONCERT ORCHESTRE &
VOIX DUOS / DU . EL . LES
C. M. T.
36 © Nathalie Autour

PAULINE GARCIA-VIARDOT

Tarentelle *

REYNALDO HAHN

Si mes vers avaient des ailes *

HENRI DUPARC

Extase *

Chanson Triste

ALBERTO GINASTERA

Danza de la Mosa Donosa *

GEORGES BIZET

extrait de Carmen

Séguedille

MAURICE RAVEL

Tripatos *

CHANSONS D’AMOUR

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

mardi 3 septembre I 21h

Irina de Baghy, mezzo-soprano SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 70’ sans entracte

CAMILLE SAINT-SAËNS

extrait de Samson et Dalila « Mon cœur s’ouvre à ta voix » (Dalila)

EDVARD GRIEG

Jour de noces au Troldhaugen *

KURT WEILL

Je ne t’aime pas *

FRANCIS POULENC

Les Chemins de l’Amour *

JACQUES OFFENBACH

(arrangements de Vincent Buffin) extraits de Les Contes d’Hoffmann

Barcarolle extraits de Orphée aux Enfers

Galop Infernal

* orchestrations de Clément Mao – Takacs

37 CONCERT ORCHESTRE & VOIX

CONCERT ORCHESTRE & VOIX

CHANSONS D’AMOUR

C’est une chanson d’amour, Triste ou folle, Qui s’envole

Tour à tour !

C’est une chanson d’amour...

Jules Barbier & Michel Carré / Jacques Offenbach, Les Contes d’Hoffmann

L’amour est mort entre tes bras

Te souviens-tu de sa rencontre

Il est mort tu la referas

Il s’en revient à ta rencontre

Encore un printemps de passé Je songe à ce qu’il eut de tendre

Adieu saison qui finissez Vous nous reviendrez aussi tendre

Guillaume Apollinaire, Vitam Impendere Amori

38
© Nathalie Autour

CHANSONS D’AMOUR

une chanson pour célébrer l’extase

une chanson un peu triste

une chanson pour dire l’absence

une chanson comme une bouteille jetée à la mer

une chanson comme un coup de téléphone inutile

une chanson pour se souvenir

une chanson pour oublier

une chanson bien douce

une chanson inutile

une chanson toute grise

une chanson perpétuelle

une chanson passe-temps

une chanson pour séduire

une chanson pour charmer

une chanson pour réduire

une chanson pour désarmer

une chanson du rouet

une chanson de rouée

une chanson d’adieu

une chanson de noces

une chanson dansée

une chanson pas entendue

une chanson trop écoutée

une chanson pour crier le plaisir

une chanson pour murmurer la souffrance

une chanson perdue

une chanson retrouvée

39 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
40 © Nathalie Autour

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

mercredi 4 septembre I 21h

Marie-Laure Garnier, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 70’ sans entracte

ROBERT SCHUMANN

Gesänge der Frühe *

1. Im ruhigen Tempo

2. Belebt, nicht zu rasch

3. Lebhaft

4. Bewegt

5. Im Anfange ruhiges, im Verlauf bewegtes Tempo

GUSTAV MAHLER

Rückert–Lieder

• Liebst du um Schönheit…

• Ich atmet’ einen Linden Duft…

• Blicke mir nicht in die Lieder…

• Um Mitternacht

• Ich bin der Welt abhanden gekommen

MODESTE MOUSSORGSKY

extraits des Tableaux d’une exposition

• Gnomus

• Bydlo

• Samuel Goldenberg et Schmuyle

• Catacombæ : Sepulchrum Romanum –Cum mortuis in lingua mortua

MAURICE RAVEL

Deux Mélodies Hébraïques *

• Kaddish

• L’Énigme Éternelle

MODESTE MOUSSORGSKY

Une Nuit sur le Mont-Chauve (version de Rimski-Korsakov ; arrangement de Vincent Buffin)

RICHARD WAGNER

extrait de Tannhäuser

Air « Dich teure Halle… » (Elisabeth)

* orchestrations de Clément Mao – Takacs

41 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
ÉNIGMES

CONCERT ORCHESTRE & VOIX ÉNIGMES

« Nul homme ne peut dire ce qu’il est. Mais il arrive qu’il puisse dire ce qu’il n’est pas. Celui qui cherche encore, on veut qu’il ait conclu. Mille voix lui annoncent déjà ce qu’il a trouvé et pourtant, il le sait, ce n’est pas cela. Chercher et laisser dire ? Bien sûr. Mais il faut, de loin en loin, se défendre. Je ne sais pas ce que je cherche, je le nomme avec prudence, je me dédis, je me répète, j’avance et je recule. On m’enjoint pourtant de donner les noms, ou le nom, une fois pour toutes. Je me cabre alors ; ce qui est nommé, n’est-il pas déjà perdu ? Voilà du moins ce que je puis essayer de dire. »

42 © Nathalie Autour

La parole était obscure. Cependant elle résonnait avec force, frappait les murs, descendait les escaliers, traversait les forêts, se mêlait à la pluie et au vent, passait au-dessus les eaux, entrait en chacun plus ou moins profondément. Parfois ils se mettaient à creuser comme des fous cette terre de la pensée pour la mettre au jour, la déterraient à moitié ; mais elle demeurait obstinément en eux, enfouie, résistante à leur désir de clarté. Limpide, pourtant, et transparente jusqu’à la trame, exaspérante de simplicité ; confusément, ils percevaient que le fait que cette parole fut suffisait – que son seul énoncé donnait vie et corps et poids à cette parole ; mais ils ne pouvaient s’empêcher d’en rechercher le sens, les sens, l’essence. Pressentant que ce qui était apparent n’était au mieux que la moitié de ce qui était caché, ils traquaient les mots, les syllabes, les lettres, les comptant, les permutant, les pressant de toutes parts pour que leur soit révélé – quoi ? Car ils ne savaient pas ce qu’ils cherchaient, ils désiraient seulement que ce voile tendu entre la parole et eux se déchire enfin dans une éblouissante, une insoutenable lumière. A dire vrai, ils craignaient un peu que la révélation ne débouche sur une obscurité plus dense, une dissolution de la parole dans un noir absolu, un aveuglement – la parole perdue à jamais dans une obscurité totale. Parfois, à voix basse, ils s’avouaient les uns aux autres leur ignorance, leur désespoir, leur renoncement ; ils maudissaient cette quête qui ne leur laissait pas de répit, lassés de répéter des prières sans réponse, des poèmes sans destinataire, des pensées vidées de toute substance – et un grand désir de mort emplissait leurs âmes. Le monde alors leur paraissait indéchiffrable, incompréhensible, inconcevable : ils se sentaient plongés dans un océan nocturne, abandonnés, sans nul amer ni lueur pour les guider – perdus, irrémédiablement perdus : désorientés – ; et chaque matin, leurs cœurs étaient plus lourds d’un chagrin immense. Cependant, avec la naissance du jour, comme malgré eux, leurs poitrines se dilataient, et ils ne pouvaient empêcher la vieille chanson de leur monter aux lèvres ; chanter les apaisait et leur donnait le courage de repartir un peu plus loin, et de tenir encore un peu, de surmonter à nouveau le jour clair et la nuit ombreuse, pour atteindre la promesse de l’aube suivante.

43 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
ÉNIGMES
C. M. T.
44 © Nathalie Autour

PIETRO MASCAGNI extraits de Cavalleria Rusticana

• Romanza e Scena « Voi lo sapete, o mamma » (Santuzza)

• Intermezzo

GIACOMO PUCCINI extrait de La Bohème

Aria « Si, mi chiamamo Mimi… » (Mimi)

ALFREDO CATALANI extraits des Impressionni

• In gondola (barcarolla – impromptu} *

• In sogno *

GIACOMO PUCCINI extrait de Manon Lescaut

• Intermezzo

• Aria « Sola, perduta, abbandonata…  » (Manon Lescaut)

CHAPELLE DE LOCMARIA

jeudi 5 septembre I 21h

Marie-Laure Garnier, soprano SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 70’ sans entracte

MODESTE MOUSSORGSKY extrait des Tableaux d’une exposition Il vecchio castello

GIACOMO PUCCINI extrait de Madama Butterfly Aria « Un bel di vedremo… » (Butterfly)

MAURICE RAVEL extrait de Ma Mère L’Oye Laideronnette, Impératrice des Pagodes

GIACOMO PUCCINI extrait de Tosca Aria « Vissi d’arte, vissi d’amore… » (Tosca)

PAULINE GARCIA-VIARDOT Tarentelle *

* orchestrations de Clément Mao – Takacs

45 CONCERT ORCHESTRE & VOIX DIVA

CONCERT ORCHESTRE & VOIX

DIVA

« Chère Maria, ce soir, à la fin de notre journée de travail, sur ce sentier de poudre rose, j’ai perçu avec mes antennes qu’il y avait en toi la même angoisse que celle qu’hier, avec tes antennes, tu as perçue en moi. Une angoisse très légère, à peine plus qu’une ombre, et pourtant invincible. Hier, il ne s’agissait pour moi que d’un peu de névrose ; mais aujourd’hui, il y avait en toi une raison précise (précise jusqu’à un certain point, naturellement) à ton accablement, au moment où le soleil disparaissait. C’était le sentiment de ne pas avoir eu complètement la maîtrise de toi-même, de ton corps, de ta réalité : d’avoir été “utilisée” (et de plus avec la fatale brutalité technique qu’implique le cinéma) et par conséquent d’avoir perdu en partie ta pleine liberté. Tu éprouveras souvent ce serrement de cœur, pendant notre tournage, et je l’éprouverai aussi avec toi. Il est terrible d’être celle qui est utilisée, mais aussi celui qui utilise.

Toutefois, c’est une exigence du cinéma : il faut briser en mille morceaux une réalité “entière” pour la reconstruire dans sa vérité synthétique et absolue, qui la rend par la suite plus “entière” encore.

Tu es comme une pierre précieuse que l’on brise violemment en mille éclats pour qu’elle puisse ensuite être restituée dans une matière plus durable que celle de la vie, c’est à dire la matière de la poésie. Il est justement terrible de se sentir brisés, de sentir qu’à un certain moment, à une certaine heure, en un certain jour, on n’est plus entièrement soi-même, mais seulement un éclat de soi-même : je sais combien cela peut être humiliant.

Aujourd’hui, j’ai saisi un instant de ta splendeur, alors que tu aurais voulu me l’offrir tout entière. Mais ce n’est pas possible. À chaque jour sa lueur, et à la fin, on aura la lumière entière et intacte. »

46
© Nathalie Autour
Pier Paolo Pasolini, Lettre à Maria Callas

Déesse. Au-dessus des foules enivrées de ton chant, tu règnes par la grâce de ton art. Tu rayonnes, étoile parmi les étoiles, tu brilles de mille feux comme un sombre diamant, tu réchauffes et tu éclaires. Tu les fais frémir, rêver, pleurer et rire ; ils t’admirent comme une esclave ou un animal sauvage, ils s’excitent sur ton prix, discutent tes mensurations, savent ce qui te convient ou non ; ils projettent sur toi tous leurs fantasmes. A leurs yeux, tu es surhumaine, inhumaine, géante : tu devrais ignorer le repos ; tes désirs, tes appétits comme tes ascèses, ils les imaginent délirants, excessifs. Peu à peu, parce qu’ils t’y forcent insidieusement, tu t’éloignes de ce qu’ils appellent normalité ; plus tes colères et tes engouements sont vifs et changeants, plus ils te craignent et te respectent, car tu ressembles au rêve terrible qu’ils ont fait de toi. Enfin, parce que tu es séparée d’eux à jamais, ils te portent dans leur cœur ; sur ce piédestal, où ils t’ont exilée, ils peuvent avec le même amour baiser tes pieds, effeuiller une rose ou te cracher au visage. Pourtant, toi, inconsciente et comme naïve encore, tu voudrais parfois vivre, retrouver le fil de ta propre vie. Mais à force d’incarner ces personnages grandioses, de vivre des affres qui ne sont pas tiens, tu as presque perdu l’habitude de suivre tes sentiments ; tu te meus dans un univers de mélodrames, de tragédies, tu circules dans des méandres de meurtres et de sacrifices, tu as perdu le sens des proportions – d’ailleurs, ton jour est leur nuit, et c’est seulement quand le monde est plongé dans l’ombre, quand la salle est obscure, que soudain éclairée–éclairante tu nous illumines de ton chant radieux de beauté ou furieux jusqu’à la raucité.

Ta voix, qu’ils disent unique, est multiple : ta voix, ce sont mille voix. Ton art, ce fut de plier avec patience ton instrument jusqu’à ce qu’il puisse adopter toutes les inflexions – celle de la vierge naïve et celle de la magicienne éperdue de vengeance, celle de la femme amoureuse et celle de la femme trompée, celle de la triomphatrice et celle de la foudroyée, celle de la séductrice et celle de l’indifférente, celle de la femme soumise aux lois et celle de la femme libre jusqu’à la mort. Ta voix, comme ils l’aiment ! Elle est en toi, mais elle leur appartient. Pour eux, elle est ton âme, et cela t’effraie un peu car il te semble parfois qu’ils te l’ont dérobée. Alors, tu voudrais crier que cette voix est à toi, tu voudrais pleurer, rire, érailler cette voix ; mais tu n’oses pas, tu n’oses plus : elle vit en toi désormais comme un parasite dont il est impossible de te défaire, un bijou maudit qu’on ne peut séparer de son écrin, et tu es condamnée par cette voix même dont tu parles comme d’une bête sauvage dont, seule, tu connais les mouvements d’humeur, les habitudes, et dont tu sais secrètement qu’elle te dévorera un jour. De toute manière, ils ne te pardonnent pas d’avoir cette voix qui les émeut aux larmes et leur montre toute l’étendue des sentiments humains qu’ils s’emploient soigneusement à éviter dans le quotidien de leurs vies étriquées ; ou, plus exactement, ils ont décidé, une fois pour toutes, que ce serait toi, déesse, qui porterait la charge, qui serait leur voix, et qui vivrait tout pour eux, sous leurs yeux, dans la lumière, sacrifiée doublement sur scène et dans ta vie.

Car tu es devenue l’image qu’ils avaient de toi ; par leur amour démesuré, par leur foi délirante en toi, ils ont créé une légende qui t’entoure et te tient captive, plus sûrement qu’un fil d’acier ; sous l’effet des rumeurs, des offrandes, des louanges comme des crachats, ils t’ont enfermée à l’intérieur d’une statue de marbre et d’or qu’ils profanent ou implorent à l’envi. Toi, dont la bouche auguste les délivre de leurs souffrances – car tu chantes leurs douleurs, tu mimes leurs joies, tu représentes ce qu’ils sont à l’intérieur et qui les oppresse chaque jour et chaque nuit – toi, le bouc émissaire, ils te sacrifient, et n’ont de cesse de te réduire au silence pour contempler non ce que tu es, mais ce qu’à travers toi, en dépit de toi, ils créèrent à partir de ton corps momifié. Étouffée vivante sous les fleurs, les couronnes, les anecdotes : ta célébration est un enterrement sans fin. De toi, ils ne conserveront que le souvenir de la voix, unique colonne d’un temple sauvagement détruit, et quelques fragments – commérages, réminiscences, légendes – qui, inextricablement mêlés, deviendront ton mythe. Tu ne seras plus que cette idole lointaine, brillante, fardée outrancièrement, qu’ils croyaient voir en toi, ignorant que cette image n’était que la projection terrible de leur propre désir. Désormais, tu n’as plus de prénom ; substantivé, ton nom leur appartient à jamais – étoile solitaire qui brille dans le ciel nocturne de leurs mémoires.

47 DIVA
C. M. T.
CONCERT ORCHESTRE & VOIX
48 ©
Autour
Nathalie

WOLFGANG AMADEUS MOZART

extraits de Le Nozze di Figaro

• Ouverture

• Récit et Air « Dove sono… » (Comtessa) extrait de Don Giovanni

• Récit et Air « Mi tradi quell’alma ingrata » (Donna Elvira)

MAURICE RAVEL

Ma Mère L’Oye

• Pavane de la Belle au bois dormant

• Le Petit Poucet

• Laideronnette, Impératrice des Pagodes

• Les Entretiens de la Belle et de la Bête

• Le Jardin Féérique

GIACOMO PUCCINI

extrait de Madama Butterfly

Aria « Un bel di vedremo… » (Butterfly)

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

vendredi 6 septembre I 21h

Axelle Fanyo, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 80’ sans entracte

MODESTE MOUSSORGSKY

extraits des Tableaux d’une exposition

• La Cabane sur des pattes de poule (Baba Yaga)

• La Grande Porte de Kiev

GIACOMO PUCCINI extrait de Tosca

• Aria « Vissi d’arte, vissi d’amore… » (Tosca)

GIUSEPPE VERDI

extraits de La Forza del Destino

• Ouverture

• Aria « Pace, pace… » (Leonora)

49 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
DILEMMES

CONCERT ORCHESTRE & VOIX DILEMMES

« Je ne veux pas d’emploi tant que je ne suis pas satisfaite de mon travail d’écrivain – et pourtant j’ai désespérément envie d’avoir un emploi – d’être remplie par la réalité extérieure – celle où les gens acceptent que les notes de téléphone, les repas à préparer, les enfants, le mariage fassent partie du dessein du monde. »

Sylvia Plath, Journal

« Nous avions besoin de temps pour éclaircir la signification de tout cela, trouver une façon de l’assumer et de redéfinir le nom de notre amour. Il m’avait appris que la contradiction est souvent la voie la plus évidente vers la vérité. »

Patti Smith, Just Kids

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© Nathalie Autour

CONCERT ORCHESTRE & VOIX DILEMMES

A gauche ou à droite ? Ceci ou cela ? Lui/elle ou moi ? Le/la piéger ou souffrir en silence ? Le/ la sauver ou le/la laisser périr ? Le/la haïr ou l’aimer ? L’attendre sans cesse ou vous lasser et refaire votre vie ? Espérer en la bonté du Ciel ou abattre de vos mains le monstre ? Aimer et admirer l’assassin de votre père ou honorer la mémoire de celui-ci en renonçant à l’homme ou la femme que vous aimez ? Revenir au couvent ou vivre une vie de débauche ? Dénoncer votre ami qui vola, tua, ou vous taire à jamais pour le protéger ? Tester avec un risque mortel sur des animaux un vaccin qui pourrait sauver des vies humaines ou y renoncer ? Etc…, etc…, etc…

Vous vous interrogez, et vous faites bien : deux voies – au moins – s’offrent à vous. D’ailleurs, elles déboucheront peut-être sur le même résultat, vous laissant de toute façon insatisfait·e. Tout vous est inconfort, rien ne vous convient dans ce qui vous s’offre à vous – sinon, peut-être, de demeurer dans cet état d’incertitude et d’interrogation. Que vous voilà mal lotti·e ! Ah, bien sûr, vous aimeriez ménager la chèvre et le chou, joindre l’utile à l’agréable, avoir le beurre et l’argent du beurre ; mais non, il vous faudra choisir en définitive, l’une de ces propositions qui vous déplaisent autant l’une que l’autre parce qu’aucune ne saurait vous satisfaire parfaitement.

Plongé·e dans vos réflexions, vous hésitez. Où est le faux, le vrai, le juste, l’équitable ? Vous êtes au pied du mur : il vous faut choisir entre deux choses qui s’opposent, qui s’affrontent, que vous désireriez concilier. Le dilemme, c’est la respiration qui précède l’acte de trancher le nœud ; c’est le temps de l’hésitation, un espace où la pensée va et vient ; c’est la réflexion et la pesée avant l’action. Au fond de vous-même, si vous vous l’avouiez, vous savez bien vers quel terme vous penchez, secrètement ou pas : mais vous vous octroyez ce luxe de l’indécision – qui ne peut être prolongé indéfiniment, hélas, mais que vous savourez avec une gourmandise un peu coupable, un peu perverse même (et davantage peut-être ?) quand le dilemme est terrible et engage votre vie. Ne pas choisir, ne pas décider, ne pas trancher : cela vous arrangerait bien : si cela était possible, vous voudriez contempler ces propositions, en suivre le cours, et – qui sait ? – les regarder se rejoindre finalement – presque en dépit de votre volonté. Car vous sentez bien que c’est cette tension qui rend vos dilemmes si passionnants, si nécessaires à votre existence ; et, vous retournant pour regarder par-dessus votre épaule, vous apercevrez vos doutes et questionnements passés qui, s’arc-boutant, forment, voûte après voûte, une nef immense et inachevée, dont l’architecture vous semblera familière et vous étonnera par sa solidité et la grâce de son équilibre.

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C. M. T.
52 ©
Autour
Nathalie

RICHARD WAGNER

extraits des Wesedonck-Lieder

• Im Treibhaus

• Schmerzen

• Traüme

extrait de Tannhäuser

Air « Dich teure Halle… » (Elisabeth)

extraits de Tristan und Isolde

• Prélude

• Liebestod (Isolde)

ÉGLISE SAINT CORNÉLY

samedi 7 septembre I 21h

Axelle Fanyo, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

Durée du concert : 80’ sans entracte

MODESTE MOUSSORGSKY

Tableaux d’une exposition (orchestration de Maurice Ravel ; arrangement de Vincent Buffin)

• Promenade 1

• Gnomus

• Promenade 2

• Il vecchio castello

• Promenade 3

• Tuileries (Dispute d’enfants après les jeux)

• Bydlo

• Promenade 4

• Ballet des poussins dans leur coque

• Samuel Goldenberg et Schmuyle

• Promenade 5 (orchestration de Vincent Buffin)

• Limoges (Le Marché – La Grande Nouvelle)

• Catacombæ : Sepulchrum Romanum – Cum mortuis in lingua mortua

• La Cabane sur des pattes de poule (Baba Yaga)

• La Grande Porte de Kiev

53 CONCERT ORCHESTRE & VOIX
VISIONS

CONCERT ORCHESTRE & VOIX VISIONS

« Vitement, comme si elle eut été rappelée par quelque chose au-delà, elle se retourna vers sa toile. C’était là – son image. Oui, avec tous ses verts et bleus, ses lignes courant et se rencontrant, son effort vers quelque chose. Il pourrait être relégué dans un grenier, pensa-t-elle ; il pourrait être détruit. Mais quelle importance ? se demanda-t-elle, reprenant [acceptant] son pinceau. Elle regarda les marches ; elles étaient vides ; elle regarda sa toile ; elle était brouillée. Avec une soudaine intensité, comme si elle avait vu clair durant une seconde, elle dessina une ligne là, juste au centre. C’en était fait ; c’était fini. Oui, pensa-t-elle, reposant son pinceau dans une extrême fatigue, j’ai eu ma vision. »

Virginia Woolf, To the Lighthouse / Vers la maison de lumière

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© Nathalie Autour

vois elle n’y voit pas elle voit mal voire flou elle fait peine à voir elle voit à travers en dépit tant pis elle en a vu d’autres elle le voit enfin elle le voit bien elle le voit devant ses yeux ce serait le comble avoir des yeux pour ne pas voir elle le voit tel qu’elle l’a imaginé elle voit ce qu’elle a vu ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez c’est à voir qu’il nous faut elle ne le voit pas comme eux le voient ils n’y voient que du feu ils disent qu’elle voit des éléphants roses voyez-vous elle sait qu’ils ne voient que ce qu’ils croient allez tous vous faire voir ils lui en font fait voir des vertes et des pas mûres elle en a vu de toutes les couleurs et le loup aussi elle l’a vu allez juste un coup pour voir elle les voit venir elle en a vu d’autres elle verra ce qu’elle veut voir ce qu’elle est venue voir circulez y’a rien à voir elle voit rouge venez-y voir elle voit ce qu’elle veut avoir elle se rend là où il a vu le jour elle désire le revoir une dernière fois déjà qu’ils ne se voyaient pas tous les jours il était tellement m’as-tu-vu elle prévoit que ce revoir est un départ c’est à voir elle voit ça d’un bon œil elle dit que vois-je elle n’en croit pas ses yeux elle voit ce que l’œil ne peut voir elle doute de ce qu’elle a cru percevoir elle gueule du déjà-vu elle le voit parce qu’elle veut l’apercevoir qui a vu verra ben voyons elle a vu elle est venue elle a vaincu elle ne veut plus voir personne elle se fiche d’être bien ou mal vue vois-tu elle a vu du pays et rarement la vie en rose maintenant elle entrevoit la frontière elle a vu la mort de près elle ne voit plus que ce qui est au-delà du visible voyante elle voit le bout du tunnel la vision en elle autour d’elle au-dessus d’elle elle a vu trente-six chandelles on ne voit plus rien du tout ni vu ni connu on ne la voit plus à peine entend-on encore sa voix

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VISIONS
C. M. T.
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CHAPELLE DE LA MADELEINE

SAMEDI 31 AOÛT | 18H

récital

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

LUNDI 2 SEPTEMBRE | 18H

concert – lecture

Aleksi Barrière, lecture

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

MARDI 3 SEPTEMBRE | 18H

concert – atelier

CHAPELLE DU HAHON

MERCREDI 4 SEPTEMBRE | 18H

récital

CHAPELLE DE LOCMARIA

JEUDI 5 SEPTEMBRE | 18H

récital

CHAPELLE DE KERGROIX

VENDREDI 6 SEPTEMBRE | 18H

récital

CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

SAMEDI 7 SEPTEMBRE | 18H

concert de l’atelier vocal collectif

Les récitals ont vocation à mettre plus particulièrement encore en valeur le patrimoine de Carnac : conçus et adaptés en fonction de l’espace et de l’acoustique de chaque lieu, ils font entrer la musique en résonance avec l’architecture, privilégiant la musique de chambre pour créer des moments d’intimité et de proximité avec les interprètes.

L’occasion de découvrir ou redécouvrir en douceur les ravissantes chapelles qui parsèment la commune et possèdent chacune un charme unique .

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R É CITALS

ATELIERS VOCAUX COLLECTIFS

Chanter ensemble est un moyen simple et fort de rassembler des volontés humaines dans la joie de l’expression de soi et de l’échange avec d’autres.

Accéder à sa propre voix, pour transmettre des savoirs ou des sentiments, exprimer ce qui se love au plus profond de soi, revisiter des répertoires connus ou oubliés ; c’est un acte de partage et d’ouverture qui nous connecte au monde et nous rappelle que nous sommes tous liés par une nature semblable.

Le Festival TERRAQUÉ vous propose cet atelier afin de permettre à tous et à chacun :

• de (re)découvrir sa voix dans le plaisir

• de chanter quel que soit son âge ou son niveau, avec un accès immédiat au répertoire

• de comprendre les bases du chant choral pour mieux entendre les mélodies et la polyphonie

Dans le cadre de cet atelier animé par une chanteuse professionnelle, vous aborderez la technique vocale en douceur pour mieux gérer votre timbre, votre puissance et vos registres vocaux. Marianne vous fera travailler sur la colonne d’air et la souplesse laryngée, la résonance et la diction, dans la bonne humeur !

Marianne Seleskovitch est chanteuse et enseignante. Au sein de de ses classes, c’est avec passion qu’elle aborde tous les répertoires et tous les publics, dans l’intention toujours plus intensifiée de donner au plus grand nombre un goût et une connaissance diversifiée de la musique, qu’elle soit écrite ou de tradition orale.

A l’issue de cette semaine de travail, l’atelier vocal collectif se produira en public le samedi 7 septembre à la Chapelle de Coët-à-Tous.

Rendez-vous :

• à 16h les 2, 3, 4, 5 et 6 septembre 2019 sur la place de l’Église (ou en cas d’intempérie à la Chapelle de la Congrégation).

• le 7 septembre 2019 à la Chapelle de Coët-à-Tous (16h répétition ; 18h concert)

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ACTIONS P É DAGOGIQUES

Dans le prolongement des projets et de l’éthique portés par SECESSION ORCHESTRA et Clément Mao – Takacs, et au-delà des présentations didactiques qui accompagnent tous les évènements, le festival TERRAQUÉ développe des actions pédagogiques fortes et ancrées sur le territoire, à destination des jeunes publics.

La rentrée scolaire se fera ainsi en musique pour les enfants des écoles Saint Michel et Les Korrigans.

lundi 2 septembre

8h30 ÉCOLE SAINT MICHEL : rentrée en musique !

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

10h00 ÉCOLE LES KORRIGANS : rentrée en musique !

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

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©
Nathalie Autour
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ÉGLISE SAINT CORNÉLY

Place de l’Eglise Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

8 place de la Chapelle Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DE LA MADELEINE

Entre Kerguéarec et Kerguéno

Accès par D186

CHAPELLE DE SAINT-COLOMBAN

Hameau de Saint-Colomban

CASINO CIRCUS DE CARNAC

41 avenue des Salines

Carnac (plage)

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

26 rue du Tumulus

Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DE LOCMARIA

5 avenue des Saules

Carnac (plage)

CHAPELLE DU HAHON

Route du Hahon

Carnac

CHAPELLE DE KERGROIX

Village de Kergroix

Accès par D768

CHAPELLE DE COËT-À-TOUS

Rue de Coët à Tous

Accès par D119

Retrouvez tous les plans d’accès et informations pratiques sur www.festivalterraque.com

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LES LIEUX DU FESTIVAL

LES ARTISTES

SAYURI ARAIDA I Soprano

Née au Japon, la jeune soprano japonaise Sayuri Araida connaît une enfance baignée de musique : elle commence très tôt l’étude du solfège, pratique le piano puis le violoncelle ; le chant restera cependant toujours sa discipline d’élection.

Elle entre en 2003 à l’Université de Musique de Tokyo où elle obtient une Maîtrise de chant/opéra (2009). La même année, elle reçoit une bourse de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, qui lui permet de venir étudier à l’École Normale de Musique de Paris ; elle y obtient le Diplôme Supérieur d’exécution du chant à l’unanimité avec félicitations du jury (classe de Peggy Bouveret). Médaille d’argent au concours international Les Clés d’Or en 2015, elle achève l’année suivante ses études au CRR de Paris avec un Diplôme de Perfectionnement et concertiste décerné à l’unanimité avec les félicitations du jury (classe de Fusako Kondo).

Au Japon, elle chante dans plusieurs productions : Despina (Cosi fan tutte, Mozart), Rosina (Il Barbiere di Siviglia, Rossini), Norina (Don Pasquale, Donizetti), Adina (L’Elisir d’amore, Donizetti), Sophie (Der Rosenkavalier, Strauss), Tū (Yūzuru, Dan). Elle a également été Pamina (Die Zauberflöte, Mozart) à Minamiōtsuka. Sa voix à la tessiture étendue lui permet d’aborder aussi bien des emplois de lyrique léger que des rôles plus dramatiques. Sa capacité à incarner un personnage en font une artiste lyrique très appréciée dans le monde de l‘opéra. Sous la direction de Clément Mao – Takacs, elle collabore souvent avec la compagnie La Chambre aux échos, dans différentes productions mises en scène par Aleksi Barrière : cantate Alissa de Milhaud (2010) et tient depuis 2014 la partie de soprano solo dans La Passion de Simone de Kaija Saariaho (Clermont-Ferrand, Copenhague, New-York, Bergen), production reprise en 2018 à l’Opéra de Nantes-Angers et à Tempere (Finlande).

Particulièrement attirée par la musique française, elle a interprété souvent le monodrame La Voix humaine de Poulenc (Tokyo), ainsi que les Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé de Ravel (Suntory). Elle se produit également en récital, comme dans les Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos (Toppan), des mélodies au Grand Foyer du Théâtre du Châtelet, et le soprano solo dans le Requiem de Fauré (Festival Lyrique en Mer) et dans la Messe en Ut de Mozart. Elle se produit également depuis 2010 sous la direction de Clément Mao – Takacs.

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Depuis 2018, Sayuri Araida vit au Japon où elle enseigne le chant.

ALEKSI BARRIÈRE I Auteur et metteur en scène

Aleksi Barrière est auteur et metteur en scène.

Co-fondateur avec le chef d’orchestre Clément Mao-Takacs de la compagnie de théâtre musical La Chambre aux échos, en 20182019 il a présenté avec celle-ci des créations sur des œuvres contemporaines au Kulturhuset de Stavanger, à Angers-Nantes Opéra, au Lieu Unique et à l’Opéra national de Finlande notamment.

En outre, il a récemment été metteur en scène invité du Trap Door Theatre de Chicago, de la Staatsoper de Hambourg, de l’Autunnale de Bergen et de la New School de New York.

Chercheur et pédagogue, ses écrits sont comme ses spectacles dédiés aux espaces interstitiels, entre théâtre et musique notamment.

IRINA DE BAGHY I Mezzo-soprano

C’est à l’âge de six ans que la jeune mezzo-soprano canadienne Irina de Baghy débute sa carrière de chanteuse dans des comédies musicales au Canada, avant de suivre les master-class de grands artistes de jazz renommés.

En 1999, elle se découvre une vraie passion pour l’art lyrique au cours de ses études à la Bishop’s University. Tout au long de sa formation, elle s’est vu décerner de nombreux prix, parmi lesquels The Friends of Music Award 1999-2000, The Howard Brown Prize in Music 2000-2001 et 2001-2002, ainsi que le prix universitaire Top Graduating Student 2002-2003.

Depuis, elle se produit régulièrement en Europe et en Amérique du Nord pour des productions lyriques. Elle chante également en récital avec piano et avec orchestre, et a participé à plusieurs créations contemporaines. Elle a joué le rôle de Ragonde dans Le Comte Ory de Rossini à l’Opéra de Malmö (Suède), ainsi que le rôle d’Arsace dans Semiramide de Rossini au Royal Danish Opera (Danemark).

En France elle a joué récemment à l’Opéra de Reims le rôle de Rita dans La Zarzuela de Thomas Bréton et la création de Thierry Pécou Rêve de Carnaval. Elle incarne Carmen au festival d’été de Montmorillon parrainé par Eve Ruggieri ainsi que le rôle de Suzuki dans Madame Butterfly de Puccini à l’Opéra de Fribourg en Suisse et au festival Saint Céré. Depuis 2015, elle travaille régulièrement avec Secession Orchestra et Clément Mao – Takacs.

Elle a remporté le 1er prix de chant de l’ADAMI du Concours International de Chant-Piano Nadia et Lili Boulanger. Passionnée par la musique de chambre, elle donne également de nombreux récitals en Europe, aux États-Unis et au Canada.

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AXELLE FANYO I Soprano

L’année 2019 marque un tournant pour Axelle Fanyo puisqu’elle y fait ses débuts sur le continent américain.

Après avoir participé au SongStudio du Carnegie Hall avec Renée Fleming dans une série de masterclasses et de récitals, elle remporte la Kaleidoscope Competition à Los Angeles et remporte deux prix au Concours-Récital du Festival Classica de Montréal.

Elle retournera en octobre prochain à Los Angeles pour donner un concert avec le Kaleidoscope Chamber Orchestra.

Après des études de musicologie à La Sorbonne Paris IV et un prix de violon au Conservatoire à rayonnement régional de La Courneuve - Aubervilliers, Axelle Fanyo décide de se consacrer au chant. Elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) dans la classe de Glenn Chambers et obtient son diplôme de master 2 mention très bien à l’unanimité. Au cours de ses études, Axelle a eu la chance de travailler avec des professionnels reconnus comme Anne Le Bosec, Susan Manoff, Emmanuelle Cordoliani ou encore Vincent Vittoz.

Lauréate de la Fondation Royaumont, elle a eu l’opportunité de se perfectionner auprès de grands artistes lyriques telles que Mireille Delunsch, Waltraud Meier ou encore Dame Felicity Lott.

Passionnée par le répertoire du lied et de la mélodie, il lui tient à cœur de défendre ce répertoire sur scène en récital ou en concours. Premier prix de l’Internationale lied duo Competition à Enschede en 2015 et prix Jeune espoir au concours International de mélodie française de Toulouse la même année, elle a eu la chance de faire partie des huit demi-finalistes du Concours International Musical de Montréal 2018 dans la catégorie lied et mélodie.

En récital elle défend surtout le répertoire de la mélodie française, genre qui lui tient particulièrement à cœur. Avec la pianiste Louise Akili, on a pu l’entendre entre autres à l’Auditorium du Musée d’Orsay, au Festival Chopin de Nohant, ou encore au Petit Palais avec l’association Jeunes Talents. À l’opéra, Axelle fait ses débuts à Tourcoing avec Jean-Claude Malgoire dans le rôle d’Elisabeth dans Tannhaüser de Wagner.

Elle a fait partie de la troupe d’Opera Fuoco avec laquelle elle a entre autres chanté les rôles de Soprano dans The Fairy Queen de Purcell au Baroque Shanghai Festival, ou encore le rôle d’Eleonora dans Prima la musica et poi la parole de Salieri. On a pu la retrouver sur scène dans Léonora dans La Force du Destin de Verdi au Festival de Bazoches, Vitellia dans La Clémence de Titus de Mozart à l’Opéra de Dijon ou encore Barena dans Jenufa de Janáček à l’Opéra de Dijon et de Caen.

Elle a eu la chance en cette fin de saison 2018/2019 de participer à un concert autour du Requiem Allemand de Brahms en tant que soprano solo, avec l’Ensemble Aedes et Les Siècles dirigés par Matthieu Romano au Théâtre Imperial de Compiègne. Ce concert sera repris dans différents Festivals en France au mois d’août.

On la retrouvera entre autres la saison prochaine avec Christophe Rousset et Les Talens Lyriques à la Philharmonie de Cologne en Junon dans La Divisione del mondo de Giovanni Legrenzi, mais également dans une production du Studio de l’Opéra de Lyon, I was looking at the ceiling and then I saw the sky de John Adams, ou encore une dans La Carmélite de Reynaldo Hahn avec le Palazetto Bru Zane et l’orchestre du Capitole de Toulouse.

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© Capucine de Chocqueuse

EDWIN FARDINI I Baryton

Artiste lyrique français - soliste, chambriste et créateur d’aujourd’hui, Edwin a obtenu récemment son Master au Conservatoire de Paris dans la classe de chant d’Élène Golgevit avec Mention Très Bien. Cette année, il est l’un des huit artistes lauréats des Révélations Classiques de l’Adami.

Membre de plusieurs ensembles tels que L’Archipel (co-fondé en 2018), Les Chantres de Paris (depuis 2016) et le Duo Abendstern (co-fondé en 2018), c’est aux travers de répertoires très divers (XVIe - XXIe siècles) qu’il évolue. Ses premiers engagements l’ont mené à collaborer avec d’autres artistes tels que Daniel Harding, Thomas Hengelbrock, Tito Ceccherini, Patrick Davin, Anne le Bozec ou encore Marc Pacquien.

Sarah Ristorcelli, Othman Louati, Emmanuelle Cordoliani, Clément Mao - Takacs comme Yessaï Karapetian, Liliane Siani, ou Bianca Chillemi sont les partenaires privilégiés avec lesquels Edwin aime à cheminer artistiquement.

Au cours de la saison 2019-2020, Edwin fera ses débuts au Teatro della Scala de Milan ainsi qu’au Glyndebourne Festival en Angleterre.

MARIE-LAURE GARNIER I Mezzo-soprano

Nommée Révélation classique ADAMI 2013, la soprano Marie-Laure Garnier débute son parcours artistique en Guyane puis au CRR de Paris. En 2009, elle intègre la classe de chant lyrique de Malcolm Walker au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Après un prix de chant, elle obtient un Diplôme d’artiste interprète ainsi qu’un Master de musique de chambre avec mention.

Elle est lauréate de plusieurs concours, notamment du Concours international de chant de Mâcon en 2014, de la Fondation Cziffra en 2015. Au Concours Nadia et Lili Boulanger 2017, elle remporte le Prix de la mélodie française aux côtés de la pianiste Célia Oneto Bensaid avec qui elle forme le Duo Nitescence et se produit à l’Académie d’Aix-enProvence ainsi qu’à la première édition de l’Académie de lied et mélodie Orsay-Royaumont. Elle a été nommée récemment « Jeune Talent d’Outremer 2018 » par le Réseau des talents d’outremer. Depuis 2018, elle est invitée par Secession Orchestra et Clément Mao – Takacs (Oratoire du Louvre, Auditoriums des musées du Louvre et d’Orsay, Théâtre des Champs Elysées, Festival Intervalles, Week-ends de la Voix, Festival Terraqué).

Elle se produit sur des scènes lyriques telles que le Théâtre des Champs Elysées, la Philharmonie de Paris, La Chaise Dieu, etc. À l’étranger, on l’entend au Palazzo Contarini Polignac à Venise, à l’Orangerie du Manoir de Skebo en Suède, à la Schumann Haus en Allemagne, ou encore au Théâtre du Bolchoi à Moscou. A l’opéra, on découvre la soprano dans des rôles hauts en couleurs tels que La Cantatrice dans Reigen de Boesmans, Tosca de Puccini, Gerhilde dans La Walkyrie de Wagner, Ygraine dans Ariane et Barbe Bleue de Dukas au Capitole de Toulouse.

Marie-Laure Garnier la musique contemporaine, créant des œuvres de Nicolas Bacri, Benoît Menut, Fabien Touchard, Camille Pépin, et bien d’autres.

Marie-Laure Garnier bénéficie de la Bourse Jeunes Talents 2018 attribuée par la société Colas.

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CLÉMENT MAO – TAKACS I Direction

Directeur musical et artistique de Secession Orchestra, Clément MaoTakacs est l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération de chefs d’orchestre.

Diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Paris (CNSMDP) ainsi que de l’Accademia Chigiana de Sienne, il est lauréat du Festival de Bayreuth et a reçu le Prix « Jeune Talent » 2008 décerné par la Fondation del Duca (Institut de France / Académie des Beaux-Arts). En 2013, il est le premier chef d’orchestre à devenir lauréat de la Fondation Cziffra.

Sa carrière de chef d’orchestre commence très jeune puisqu’à l’âge de 15 ans, il dirige son premier concert à la Salle Gaveau (Paris). Il devient l’assistant de Janos Komives (Opéra National de Budapest, 2002 ; enregistrements et concerts en France 2002-2005) puis du directeur musical de l’Opéra de Rome, Gianluigi Gelmetti (2003-2008) ; parallèlement, il reprend en France la direction de l’orchestre Sérénade 2004-2010.

Depuis les années 2010, il a été chef invité au sein de formations prestigieuses tels que le Norwegian Orchestra, Stavanger Symphony, Oslo Philharmonic, Odense Symphony, Orchestre des Pays de La Loire, Orchestre Symphonique de Bretagne, Festival Orchestra of Sofia, Avanti!

Chamber Orchestra Finland, ICE Ensemble New York et Bit 20 Bergen, la Camerata Strumentale « Città di Prato », les orchestres du CNSMDP, le Festival Orchestra de Sofia, les ensembles Aquilon et Initium… Il a fait ses débuts avec l’Orchestre de Paris en mai 2018 dirigeant cinq concerts. En 2011, il crée Secession Orchestra, qu’il dirige artistiquement et musicalement.

Sa maîtrise technique, sa connaissance étendue du répertoire et son exigence sont unanimement reconnues et appréciées aussi bien dans la musique classique que contemporaine : il est le dédicataire et le créateur de nombreuses pièces (Bargielski, Ballereau, Komives, Feldman, Sikorski, Svensson, Letouvet, Adams, Saariaho, Tarnanen, Stubbe-Tejbjaerg, Motsch, Mu-Xuan Lin, Vincze, Ashton, Lang, Sciarrino, Koskinen…).

Spécialiste de la musique de Kaija Saariaho, il a dirigé les créations de la version de chambre de La Passion de Simone aux festivals Melos-Ethos (Slovaquie), Codes (Pologne), Njord Biennale (Copenhague), Saint-Denis ainsi qu’à La Comédie – Scène Nationale de Clermont-Ferrand (France), à Bergen (Norvège), à New-York (USA). Il a dirigé la pièce iconique Lichtbogen et la création danoise du concerto Notes on Light et a également donné à plusieurs reprises de nombreuses pièces de la compositrice (Festival Novalis, BOZAR Opening Night, FIAF) ; en 2017, il a créé lors du festival Présences (Radio-France) la version de chambre de Quatre Instants, qui lui est dédié.

Le répertoire lyrique est important pour cet amoureux de la littérature et de l’art dramatique, qui conçoit l’opéra comme le lieu d’intenses collaborations. Sa rencontre avec Peter Sellars est déterminante et il entretient des liens d’amitiés avec plusieurs acteurs et metteurs en scènes (Olivier Py, Charles Berling, Michel Fau, Brigitte Fossey, Antoine Duléry, Julie Depardieu…) aux univers variés au premier rang desquels il faut citer Aleksi Barrière avec lequel il a créé et codirige la compagnie La Chambre aux échos.

Il a enregistré la pièce Adieu de Stockhausen (Crystal Classics), ainsi que le disque Timpani consacré à Jacques Ibert qui a reçu 5 « Diapasons » par le magazine homonyme. En 2017 il a enregistré avec Secession Orchestra et le pianiste Jonas Vitaud la « Fantaisie » de Claude Debussy (Miraré). A l’automne 2019, sortira le CD consacré à Kaija Saariaho qu’il a enregistré avec Oslo Philarmonic (Bis Records).

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Il poursuit aussi une carrière de pianiste, soliste et chambriste. Partenaire de nombreux instrumentistes et artistes lyriques, il a participé à la tournée Rising Star dans les plus grandes salles d’Europe avec la soprano Omo Bello. En 2019, il crée les Week-ends de la Voix, série de récitals. Également compositeur, il écrit principalement pour la voix comme pour l’orchestre ; il réalise également de nombreuses orchestrations et arrangements.

Il possède un DEA de littérature comparée, achève deux doctorats en arts du spectacle et littérature comparée, il publie régulièrement textes et articles et prépare deux essais chez Actes Sud. Il est également conseiller artistique pour plusieurs festivals ; il fonde et dirige deux festivals : TERRAQUÉ en Bretagne et Intervalles à Paris et Ile de France.

En savoir plus :

Site web : www.clementmaotakacs.com

Facebook : Clément Mao – Takacs

Twitter : @cle_mao_takacs

Instagram : clement.mao.takacs

NOÉMIE ROSENBLATT I Comédienne et metteuse en scène

Formée à la Classe Libre du Cours Florent et à l’université Paris III, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (20052008), Noémie Rosenblatt est comédienne. Elle joue dans des pièces du répertoire classique et contemporain, notamment dans des mises en scène de Jacques Weber, Bernard Sobel, Eric Lacascade ou encore Cécile Backès.

Elle a assisté Eric Lacascade sur la mise en scène d’Oncle Vania et à l’Opéra de Bruxelles sur La Vestale, et en 2013, elle réalise un film documentaire sur son travail de troupe, Que fait l’acteur ?

Membre du Collectif d’artiste de la Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France depuis 2014, elle y installe la Compagnie du Rouhault en 2015 pour la création de Demain dès l’aube de Pierre Notte. En 2015, elle met aussi en scène Il ne s’était rien passé de Pierre Astrié pour Là-bas théâtre, compagnie du Languedoc-Roussillon.

En 2017, elle crée J’appelle mes frères de Jonas Hassen Khemiri, spectacle qui sera joué en tournée en France et au Festival d’Avignon, à La Manufacture. Noémie continue à jouer, notamment dans les créations du Collectif d’artistes de La Comédie de Béthune : Une île en 2017, Monstre en 2018. Elle lit et met en lecture pour divers Festivals et évènements littéraires.

En 2020, elle mettra en scène le spectacle Odyssées 2020 pour le CDN de Béthune, spectacle composé de quatre variations contemporaines inspirées de l’Odyssée par quatre auteurs en résidence d’écriture dans les collèges du bassin minier.

La Compagnie du Rouhault sera dès septembre 2019 en résidence pour trois saisons à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine, où sera créé en septembre 2020, Succession, spectacle co-mis en scène par Noémie Rosenblatt et Marie-Laure Caradec (chorégraphe) sur un texte commandé à Arnaud Cathrine.

www.noemie-rosenblatt.com

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SECESSION ORCHESTRA I Orchestre

Fondé en 2011 par Clément Mao-Takacs qui en assure la direction musicale et artistique, Secession Orchestra est une formation d’élite à géométrie variable, composée d’une soixantaine de musiciens, du format chambriste à la grande formation symphonique.

Secession Orchestra privilégie le répertoire des 20ème et 21ème siècles. Bien que s’inscrivant tout particulièrement dans l’héritage de la Neue Musik (Liszt, Wagner) et dans la constellation de la Sécession viennoise (Mahler, Schönberg, Berg, Webern, Zemlinsky) et européenne (Debussy, Bartók, Ravel, Strauss, Kodaly, Falla, Chausson, Smetana, Dvorak, Grieg…), l’ensemble ne se prive pas d’aller à la recherche de compositeurs moins connus – tels Dett, Gagnon, Mompou, Crumb, Crawford-Seeger, Revueltas, Schulhoff – et plonge volontiers dans le passé pour livrer des interprétations radicales du répertoire romantique et classique.

Un lien très fort l’unit à la musique de son temps, puisque chaque saison voit une floraison de créations et des liens durables avec des compositeurs de notre temps parmi lesquels on peut citer Saariaho, Adams, Motsch ou Koskinen.

Ses qualités le conduisent à être sollicité par de grands festivals et salles de concerts, en France comme à l’international : Lisztomanias (Châteauroux), Tons Voisins (Albi), Centre Européen de Musique (Bougival), Chopin-Sand (Nohant), MÉTIS et Saint-Denis, Classique au Vert, Floréal (Épinal), Rencontres musicales de Calenzana (Corse), CIMA (Porto Ercole, Italie), Opening night au BOZAR (Bruxelles), Maestri et Bambini (Montercarlo di Lucca, Italie), NOVALIS (Croatie)…

Après six saisons très riches, il s’est imposé comme l’un des jeunes ensembles les plus en vue. Multipliant les collaborations et les passerelles entre les arts, il se produit régulièrement en compagnie d’autres musiciens (Thomas Hampson, Renaud Capuçon, Marion Lebègue, Edwin Fardini, Elsa Dreisig, Stéphane Degout, Jonas Vitaud, François Dumont, Jean-François Heisser…) et d’autres artistes (Charles Berling, Didier Sandre, Antoine Duléry, Claude Jamain, Laurence Cordier, Julie Depardieu, Renan Carteaux, Brigitte Fossey, Michel Fau…). Il collabore avec la compagnie La Chambre aux échos pour les spectacles Tu ne dois pas garder la nuit en toi (musiques de Wagner et Mahler, 2013), Violences (Henze et Koskinen), Graal Théâtres et La Passion de Simone (musiques de Kaija Saariaho).

Considérant tout acte culturel comme un acte social, il choisit de repenser la forme du concert classique à travers des programmes-concepts, et de réinventer le lien entre musiciens et publics. Sa recherche de l’excellence, son attention à la transmission et sa volonté d’aller audevant de tous les publics (du jeune public au public en situation de handicap ou souffrant de pathologies lourdes, personnes en soins palliatifs) incarnent sa démarche fondée sur l’éthique. Il est notamment en résidence à l’hôpital Bretonneau (Paris) depuis 2015.

Depuis 2014, il a été en résidence au Festival de Saint-Denis, à la mairie du 8ème arrondissement de Paris, à la Fondation Royaumont et à la Fondation Singer-Polignac.

L’orchestre reçoit également le soutien de son cercle de mécènes ainsi que celui de l’ADAMI, de la SPEDIDAM, de la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS et de la DRAC ILE DE FRANCE.

Retrouvez l’univers de SECESSION ORCHESTRA sur : www.secessionorchestra.com.

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ISABELLE SELESKOVICH I Chanteuse et comédienne

Originaire du Val d’Oise, Isabelle Seleskovitch est chanteuse (d’abord formée à l’art lyrique puis au jazz vocal dans les stages de Barry Harris et Sara Lazarus) et comédienne (formée à Paris à l’Atelier Blanche Salant et à l’École du jeu).

Appréciée pour son timbre original et son swing impeccable, elle est présente sur la scène jazz française depuis quelques années et joue dans les meilleurs clubs parisiens (Sunset-Sunside, Café Laurent, Jazz Café Montparnasse, Caveau de la Huchette…) et en province, notamment en Normandie (Jazz à Louviers 2018, Festival Terraqué 2018, Gulf Stream Jazz Festival 2019).

Elle sort au printemps 2019 son premier album About a Date, mêlant standards et compositions originales.

Comme comédienne, elle participe à des productions d’envergure : La Passion de Simone, opéra contemporain de Kaija Saariaho et Amin Maalouf, en tournée internationale depuis 2013 (mise en scène Aleksi Barrière, direction d’orchestre Clément Mao-Takacs, Cie La Chambre aux Échos) ; Nous qui sommes cent, pièce contemporaine de Jonas Hassen Khemiri, créée et reprise au Théâtre les Déchargeurs à Paris (2015 & 2017) puis au Festival Off d’Avignon 2017 (mise en scène Laura Perrotte, Cie Les Cris de l’Horizon). Isabelle est également membre d’ensemble depuis 2016 sur les lives de la chanteuse Canine, mêlant chant, chorégraphie et jeu théâtral (Église Saint-Eustache, Théâtre Marigny, Centre Pompidou, La Cigale, Printemps de Bourges, Francofolies

MARIANNE SELESKOVITCH I Mezzo-soprano

Après une double formation au Conservatoire et à l’Université, en Chant et Musicologie, elle se spécialise dans la création contemporaine, les répertoires rarement joués et le théâtre musical. Amoureuse de la mélodie et de la poésie de tous pays, elle construit des programmes variés cherchant à articuler écriture littéraire et écriture musicale, mettant en avant les productions féminines.

Artiste polyvalente appréciée pour la richesse de son répertoire, elle se produit en récital comme en spectacle, allant du seule en scène au travail de troupe.

On a pu l’entendre récemment dans Give me a few words, dans l’opéra La Passion de Simone de Kaija Saariaho et dans Allons Enfants ! au Festival Off d’Avignon 2019. Ses principaux partenaires sont Secession Orchestra - dirigé par Clément Mao - Takacs, la pianiste Elsa Cantor, la Cie « La Chambre aux Échos » et la Cie « Les Épis Noirs ».

Titulaire du Diplôme d’État et Lauréate du concours 2019 de Professeur d’Enseignement Artistique, elle dirige le département Chant au conservatoire de Choisy-le-Roi, mène des projets pédagogiques variés dans les écoles et donne des cours de voix pour comédiens au sein de plusieurs compagnies de théâtre, à l’École de l’Acteur Paris-Bastille et à l’Atelier International de Théâtre Blanche Salant. Depuis plusieurs années elle organise des concerts participatifs, anime des ateliers collectifs et des chorales éphémères au sein de divers festivals, ouvrant l’art vocal à tous, profanes et initiés, partageant avec le public les joies de la technique vocale et de la polyphonie.

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ARTISTE ASSOCI É

NATHALIE AUTOUR I Peintre

Nathalie Autour, artiste-peintre, nous a permis de sélectionner dans sa collection, des œuvres pour illustrer nos programmes (site internet et brochure) et nous la remercions.

Pendant toute la durée du festival, des œuvres de l’artiste seront exposées dans la Chapelle de la Congrégation, et en vente à la Galerie d’art Port en Dro à Carnac Plage.

Nathalie Autour, née à Paris en 1962, vit et travaille à Montmartre.

En 1981, diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Modernes à Paris, elle entreprend un parcours professionnel dans l’architecture d’intérieur et le design.

Au début des années 2000 elle crée ses premières peintures grands formats. Sur la toile, des compositions de rectangles s’organisent dans la « verticalité », maître mot d’un travail appliqué, aux ambiances urbaines imaginaires.

Indépendamment, depuis 1991 elle séjourne chaque printemps à Carnac et s’imprègne fortement des lumières de la côte sauvage, de ces reflets envoûtants qui font vibrer l’océan à l’infini, dont elle ne se lasse pas…

En 2014 son univers pictural se transforme en « Horizons nouveaux » Elle peint à sa façon les éléments, l’eau le ciel et la terre. Ambiance diurne ou atmosphère nocturne imaginaire, sans cesse la musique l’accompagne, indispensable à son esprit pour le lâcher prise, l’interprétation jusqu’à l’évasion…

Elle expose depuis 2007 dans des Salons d’Art Contemporain à Paris et en province, Honfleur, Orléans, Nantes, Bordeaux, Lille, Aix-en-Provence... également à Bruxelles, Namur et Luxembourg.

En 2017, la toile « Brise-Lames II » est sélectionnée pour participer au « Salon Violet » Biennale, prestige de l’art contemporain, Paris.

La démarche artistique de Nathalie Autour se fait dans la suggestion, quels que soient les thèmes qu’elle explore, libre choix est laissé au spectateur de son interprétation.

www.nathalie-autour.com

LISTE DES ŒUVRES DE NATHALIE AUTOUR PRESENTÉES DANS LA BROCHURE

Page 6 : Entre Ciel et Terre – 92 x 65 cm

Page 9 & 59 : L’infini – 146 x 114 cm

Page 16 : Brise Lames – 130 x 89 cm

Page 18 : Evasion – 92 x 73 cm

Page 22 : L’inconnu – 195 x 130 cm

Page 26 : Horizons n°33 – 46 x 33 cm

Page 30 : Soleil – 80 x 80 cm

Page 32 : Horizons n°32 – 41 x 27 cm

Page 36 : Barrière De Corail II – 73 x 54 cm

Page 40 : Brumes – 100 x 81 cm

Page 44 : Horizons n°30 – 41 x 33 cm

Page 48 : Dune – 70 x 70 cm

Page 52 : Vibrations – 90 x 90 cm

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REMERCIEMENTS

Le festival TERRAQUÉ est soutenu et accompagné par M. Olivier Lepick, maire de Carnac, M. Pascal Le Jean, adjoint en charge du Tourisme, des Finances et du Développement économique, M. Loïc Houdoy, adjoint en charge de l’Éducation et de la Jeunesse, de la Culture, de la Communication et de la Vie Citoyenne et Mme Nadine Roué, adjointe en charge des Animations et de la Vie Associative.

La ville de Carnac a également apporté son soutien à travers l’hébergement d’une partie de l’équipe SECESSION ORCHESTRA et sa précieuse aide logistique.

Outre l’engagement fort de la Mairie de Carnac, cette ambitieuse politique culturelle doit beaucoup à nos partenaires, mécènes, sponsors et bénévoles :

La Paroisse de Carnac, et tout particulièrement le Père Dominique Le Quernec, qui a accueilli d’emblée avec enthousiasme le projet et tout mis en œuvre pour que la musique puisse résonner dans les lieux dont il a la responsabilité. Merci également Mme. Isabelle Chevallier et Mme. Annie Gouriot pour la coordination et la communication.

• Les Associations des Chapelles et leurs bénévoles qui ont travaillé à la mise en valeur des chapelles, de leur accès, et contribué activement à la communication des évènements qui s’y déroulent.

• L’Espace culturel Terraqué, qui a servi pour les répétitions de l’orchestre et a accueilli un évènement du festival.

• Les Écoles Saint-Michel et Les Korrigans, pour leur réactivité et leur envie de créer, une impulsion artistique dès la rentrée scolaire : merci à Mme Fournol et Mme Barbé.

• La fédération des festivals de musiques classiques en Bretagne pour son relais d’information.

• Circus Casino de Carnac qui nous soutient par son mécénat et accueille un évènement du festival.

• Groupama Loire-Bretagne qui nous soutient par son mécénat.

• Carnac Thalasso et Spa

• Hôtel Le Celtique

• Hôtel Le Tumulus

• Hôtel Le Diana

• Hôtel Lann Roz

• Hôtel Le Plancton

• Hôtel La Marine

• Restaurant Le Petit Bedon Carnac

Un remerciement particulier à :

• Pâtisserie Au Petit Prince

• Super U Carnac

• Épicerie Maison le Diraison

• Maison Georges Larnicol

• TY’iso, l’Isolation en harmonie avec la nature

• Le Pianiste Vannes

• Mme. Sylvie Madec, présidente de l’association festival TERRAQUÉ, pour son implication dans la vie quotidienne du festival et le bien-être des musiciens

• Mme. Béatrice Honnorat, chargée de communication du Festival.

• L’équipe de Secession Orchestra : Clémentine Marin, Guilaine Dodane et Giancarlo Staffetti.

• M. Francis Auboyneau, qui a assuré l’organisation, la coordination et la production de l’ensemble du festival.

• Mme. Véronique Grimieau, Mme Cécile L’Alexandre, Mme Odile Bochard, nos bénévoles, pour leur aide précieuse de tous les instants.

• Mme. Pauline Guillemot et M. Christian Gouzerh, de la Mairie de Carnac, pour leur soutien logistique.

• Mme. Marion Girault, de l’Espace Culturel Terraqué pour la mise à disposition de ses espaces.

• M. Nicolas Maisonneuve et son équipe, de l’Office du Tourisme de Carnac, pour la mise en place de la billetterie et la promotion du festival auprès des publics.

• Deerdubois.be pour la création du logo ainsi que du graphisme des différents supports de communication du festival

• Fraktale.net pour la création et la mise en place du site web du festival

SECESSION ORCHESTRA est en résidence à la Fondation Singer-Polignac. C’est là que les programmes orchestraux du festival TERRAQUÉ ont été répétés les 27 et 28 août 2019.

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