ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ, UNE TABLE DE NOËL QUI RACONTE UNE HISTOIRE
LA PIONNIÈRE DE L’ÉDUCATION
Tahereh Pazouki
L'actualité économique et business des entreprises au Luxembourg DÉCOUVREZ MERKUR.LU
Dans le souffle de décembre
Derrière les dossiers, les tendances et les polémiques, il y a toujours des trajectoires humaines qui déplacent les lignes. Celle de Tahereh Pazouki, d’abord, dont le parcours entre informatique, psychologie et entrepreneuriat illustre une conviction simple : l’audace naît souvent d’un rêve que l’on refuse de taire. À l’heure où les modèles économiques évoluent, notre rubrique
Business interroge sur ce que l’abonnement et la consommation partagée disent de nos usages, tandis que la rubrique Finance démystifie les ETF, ces trackers qui séduisent autant qu’ils exigent lucidité et compréhension.
Au-delà de nos frontières, l’affaire Shein, que la rubrique Monde analyse, révèle les dérives d’un modèle de consommation devenu incontrôlable et interroge nos habitudes les plus anodines. La Santé rappelle avec Laura Hendriks et Fatima Rougi que derrière la légèreté des soirs de fête, la responsabilité demeure : consentement, prévention et respect de soi doivent accompagner chaque instant, même les plus étourdis.
Dans un autre registre, la Beauté se présente plutôt comme une parenthèse élégante : des essentiels posés sous le sapin pour illuminer la saison. La rubrique
Intérieur dévoile une table de Noël plus personnelle, en quête d’authenticité.
L’Inspiration met en lumière Lola Valerius, déterminée et déjà porteuse d’une vision mature, tandis que le Portrait s’attarde sur Victoria Scharff, Pâtissière de l’année 2025, dont l’approche instinctive et poétique du dessert vient bousculer les codes.
Dans la Tribune, Claudia Halmes-Coumont décrypte une réforme des retraites qui stabilise sans suffire, appelant à une préparation plus diversifiée. Enfin, notre rubrique Voyage vous emmène en Bolivie, où les Andes ouvrent un horizon brut, vibrant et fascinant, comme un souffle d’altitude au cœur de l’hiver luxembourgeois.
De ma part et de celle de toute mon équipe, nous vous adressons nos vœux les plus chaleureux et souhaitons des fêtes lumineuses à nos lectrices, lecteurs, annonceurs et partenaires.
Excellente découverte, Maria Pietrangeli
Société
FEMMES
N°272
Tahereh Pazouki LA PIONNIÈRE DE L’ÉDUCATION
Société éditrice
EN COUVERTURE :
Tahereh Pazouki, Fondatrice de Magrid Learning Solution, un programme pédagogique innovant et inclusif offrant des opportunités d'apprentissage égales à tous les enfants.
Direction artistique : Dorothée Dillenschneider et Alina Golovkova
Photographie : David Angeletti Coiffure et maquillage : Luca De Michele
20 200 EXEMPLAIRES par édition et 11 éditions par an.
Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.
Entre tradition et modernité, UNE TABLE DE NOËL QUI
RACONTE UNE HISTOIRE
Quand décembre recouvre le Luxembourg de son atmosphère feutrée, la table devient un décor essentiel : celui autour duquel on se retrouve, on trinque et on célèbre. On y glisse volontiers des produits du terroir, des saveurs locales et un verre soigneusement choisi pour accompagner le repas. Cette année, la mise en scène évolue : plus naturelle, plus chaleureuse, plus personnelle. La table de Noël ne cherche plus à impressionner, mais à raconter quelque chose de vrai.
Rédaction : Alina Golovkova
Inviter la nature à prendre place
Les tendances de l’hiver misent sur une simplicité élégante. La table se compose de matières naturelles comme le lin, le bois ou la céramique mate, associées à une palette végétale dans des tons vert sapin, sauge ou brun cacao. Les éléments naturels ont la cote : branches d’eucalyptus, sapin coupé, petites baies ou pommes de pin créent une ambiance organique qui fonctionne aussi bien en maison qu’en appartement.
Un détail suffit parfois à transformer l’ensemble : une serviette nouée avec une brindille, un chemin de table en tissu brut ou un rappel de couleur dans les assiettes. Ces choix simples donnent de la profondeur sans jamais surcharger.
La vaisselle comme fil conducteur du décor
Cette année, la vaisselle devient l’un des fils conducteurs de la scénographie. Au Luxembourg, nombre de foyers font confiance à Villeroy & Boch, dont les collections offrent un équilibre idéal entre héritage et modernité. Les services traditionnels aux motifs hivernaux se marient très bien avec des verres plus contemporains, tandis qu’une assiette blanche et sculptée peut être réchauffée par des sets en lin naturel. L’art réside dans l’association : mettre en dialogue une pièce ancienne et un élément épuré crée un charme inattendu.
La lumière, première invitée de la soirée
Bougies et photophores façonnent l’atmosphère plus sûrement que n’importe quelle décoration. On joue sur les hauteurs, les formes et les matières, en privilégiant les verres transparents ou légèrement givrés et les guirlandes LED fines intégrées discrètement autour du centre de table. Une lumière trop forte aplatit les volumes, tandis qu’une lueur douce donne à la table un relief délicat, presque théâtral.
Mama’ s Secrets just like at home
Mama’ Secret, c’est l’adresse confidentielle où l’on retrouve les saveurs de famille. Un bar-restaurant intimiste, imaginé par Laurence, qui partage ici les recettes authentiques et généreuses de sa maman. Au menu, un voyage gourmand entre spécialités thaïlandaises, plats luxembourgeois et fondues (fromage, chinoise ou bœuf) pour des moments chaleureux à partager.
À deux pas de l’hôtel DoubleTree (parking à 200 m), Mama’s Secrets vous accueille aussi pour vos événements privés Anniversaires, fêtes ou réceptions : l’espace peut être privatisé et recevoir entre 25 et 40 personnes.
Nouveauté
Découvrez également le foodtruck de Laurence laurencefrankfoodtruck
Ouvert du mardi au vendredi, midi et soir, ainsi que le samedi soir. 8 rue Jean Engling, L-1466 Luxembourg Tél. : 621 138 137
Photographie réalisée par Visuals by Paola
Les
saveurs du Luxembourg comme signature
La table de Noël est aussi un hommage au terroir. Le pays regorge de produits festifs : charcuteries fines luxembourgeoises, fromages de petites fermes, pain d’épices artisanal, miels locaux, confitures de producteurs ou sirop de sureau. Pour les plats de résistance, les familles apprécient le gibier, la truite fumée ou un foie gras du pays. Un vin luxembourgeois, blanc aromatique ou rouge léger, accompagne volontiers le repas, et un porto trouve sa place au moment du fromage ou du dessert.
Trouver
l’équilibre entre tradition et modernité
Une belle table de Noël n’est ni figée ni spectaculaire, elle doit avant tout être accueillante. L’harmonie se crée avec une nappe en coton épais, des verres ciselés et quelques touches métalliques discrètes. Les pièces artisanales, comme les couronnes, les chandeliers ou les ornements en bois, trouvent leur place au côté d’éléments plus contemporains. Rien n’empêche de conserver une nappe familiale et de l’associer à une vaisselle design. La modernité se glisse dans le détail, la tradition dans l’émotion.
Le centre de table, pièce maîtresse en mouvement
Le centre de table s’émancipe cette année de la composition figée. Il se veut vivant, sculptural, parfois presque improvisé. Une couronne étirée en longueur, quelques branches d’eucalyptus ou de sapin, un vase unique légèrement surélevé ou une série de petits contenants en céramique artisanale suffisent à créer un effet moderne et naturel. On joue avec les hauteurs, on mêle fleurs fraîches et éléments séchés, on glisse quelques pièces d’artisans luxembourgeois comme un pot en verre soufflé ou une poterie locale.
Douceurs et gourmandises pour clôturer le repas
Le dessert devient un moment privilégié pour faire rayonner les talents gourmands du Luxembourg. On retrouve volontiers le Stollen local, les créations des chocolatiers du pays, les biscuits épicés ou les gâteaux traditionnels revisités par les pâtissiers. Les fruits pochés aux épices, un panettone artisanal ou une brioche parfumée à la fleur d’oranger se marient avec les miels ou confitures des producteurs locaux. Un verre de vin chaud maison ou un jus de pomme chaud épicé offre une alternative conviviale aux boissons plus classiques.
MONOPRIX
UNE TABLE VIVANTE N’EST
JAMAIS
PARFAITEMENT UNIFORME, ET C’EST CE QUI LA REND UNIQUE.
Une touche durable pour une table qui a du sens
La décoration de Noël s’ouvre aussi à une réflexion plus durable. Les nappes héritées, les serviettes en fibres naturelles ou la vaisselle transmise de génération en génération donnent une profondeur à la table tout en limitant les achats superflus. Les éléments réutilisables remplacent les décorations jetables et les matières naturelles prennent le pas sur le plastique. Cette manière de faire prolonge la magie sans l’alourdir, et offre à la fête une élégance sincère qui traverse les années.
MAISONS DU MONDE
VOTRE PARTENAIRE POUR DES
FÊTES RÉUSSIES
RESTAURANT
Pour les fêtes, notre Chef Alessandro vous propose des menus à emporter. Le menu de Noël se décline en version poisson ou viande, tandis qu’un menu spécial Nouvel An viendra clôturer l’année en beauté. Des créations raffinées pour savourer la magie des fêtes à la maison.
VINOTHÈQUE
Des bulles d’exception, des vins festifs et une sélection de coffrets cadeaux pour faire découvrir les plus belles cuvées de notre vinothèque. Laissez nos sommeliers vous inspirer pour des accords parfaits et des moments de partage inoubliables.
ÉPICERIE
Le célèbre Panettone, symbole incontournable des fêtes en Italie, est enfin arrivé chez Vinissimo ! Retrouvez aussi nos douceurs artisanales, huiles d’olive et spécialités régionales, ainsi qu’une sélection de coffrets cadeaux, prêts à offrir ou à composer selon vos envies.
COMPTOIR FRAIS & TRAITEUR
Caviar, foie gras, verrines, plateaux de charcuteries et de fromages, sandwichs garnis, desserts… Une sélection traiteur imaginée spécialement pour les fêtes, prête à déguster, pour recevoir sans stress et profiter pleinement de chaque instant.
ahereh Pazouki S’IL TE PLAÎT, DESSINE-MOI UNE MARGUERITE !
D’origine iranienne, Dr. Tahereh Pazouki a posé ses valises au Luxembourg en 2012 pour ses études et ne l’a plus quitté. Passionnée de sciences, de psychologie et d’éducation, elle a créé Magrid Learning Solution, spin-off lancé avec l’Université du Luxembourg. Ce programme d’apprentissage pour les enfants se passe des langues pour « stimuler leurs compétences mathématiques, visuo-spatiales et cognitives ». Multirécompensée, la cheffe d’entreprise s’apprête à fêter les cinq printemps de sa start-up. Débordante d’énergie, voyageant beaucoup pour son travail, elle se ressource en jardinant et aime la quiétude du petit matin. Rencontre mi-novembre avec une jeune femme souriante et généreuse.
Rédaction : Karine Sitarz
Tahereh, d’où venez-vous ?
Où avez-vous grandi ?
J’ai grandi à Téhéran avec une sœur de six ans mon aînée et un frère de six ans mon cadet. Mon père est archéologue, il était donc souvent en route mais quand il était à la maison, on lisait ensemble des livres. Il nous traitait comme des adultes, par exemple il nous prêtait de l’argent, avec contrat et intérêts (rires), c’était amusant, pas négatif, au contraire. Ma mère qui travaillait, elle, pour la compagnie pétrolière nationale, enseignait l’informatique, c’est pourquoi je me suis familiarisée tôt avec les ordinateurs, notamment avec DOS (NDLR : un ancien système d’exploitation informatique, très utilisé dans les années 80–90, avant Windows).
Quelle
jeune fille étiez-vous ?
Responsable et empathique, j’étais touchée par ce qui arrivait aux autres. Je voulais aider tout le monde, fêter avec toutes mes camarades, et pour mon anniversaire je demandais toujours à ma mère des cadeaux pour tout le monde.
Y a-t-il un souvenir particulier de cette époque ?
A 4 ans, mon frère a eu des problèmes de santé. Souvent hospitalisé, il manquait l’école et était triste de voir ses camarades apprendre à lire et à écrire alors que lui ne le pouvait pas. Je n’avais que 10 ans mais je me sentais responsable de lui, j’allais le voir après l’école et lui apprenais des choses. Il a retrouvé le sourire et une fois ses problèmes de santé passés, il est
retourné à l’école, sans perdre d’années. Plus tard, quand il a rejoint l’université il a voulu, comme moi, étudier l’informatique et l’ingénierie logicielle.
Quels liens gardez-vous avec votre pays natal ?
J’essaye d’y aller au moins une fois dans l’année. Mes parents y vivent toujours alors que ma sœur qui est dans la recherche voyage beaucoup et que mon frère, lui, a rejoint notre équipe et travaille comme développeur.
Pourquoi le Luxembourg pour poursuivre vos études ?
Initialement, je voulais aller aux ÉtatsUnis mais j’ai fini par chercher des universités en Europe, pas trop chères, et suis tombée sur celle du Luxembourg… répertoriée en Allemagne (rires) ! Je suis arrivée ici en 2012 pour un Master en sciences informatiques. Comme j’ai toujours voulu faire quelque chose autour du cerveau, j’ai enchaîné avec un doctorat en psychologie axé sur l’apprentissage des enfants, cela a été le début de Magrid (NDLR : nom qui évoque la marguerite). Après mes études, alors que je voulais créer ma propre société, je me suis inscrite à la London Business School mais on était en 2020, en plein Covid, j’ai donc suivi les cours en ligne.
Comment êtes-vous passée de la recherche à l’entrepreneuriat ?
En psychologie, nous réfléchissions à comment améliorer l’éducation des enfants et avons créé différents programmes.
C’est ainsi qu’est né Magrid qui a été testé avec succès avec différents profils, dans différents pays. Comme il s’agissait d’un projet de recherches, nous avons publié nos résultats scientifiques, ce qui a attiré l’attention. À ce moment-là, je me suis dit que Magrid ne devait pas rester au stade théorique, il devait devenir un produit accessible au plus grand nombre.
J’aime regarder comment les enfants font les choses, ils sont si curieux, ils apprennent en permanence, ils testent et s’ils tombent, ils recommencent.
Pourquoi avoir misé sur les maths ?
En fait, il ne s’agit pas seulement de mathématiques mais de compétences de base. Lors de nos recherches, nous avons essayé de comprendre pourquoi certains enfants apprennent plus vite et mieux et nous avons constaté qu’elles sont le fondement de tout. En les formant d’abord aux compétences cognitives, ils peuvent ensuite en acquérir plein d’autres. Magrid s’adresse à tous les enfants, également à ceux qui ont des besoins spécifiques et pour lesquels il y a peu de programmes.
En 2026, Magrid soufflera ses cinq bougies. Quel est votre bilan ?
Après avoir fondé la société en septembre 2020, on a lancé en mars 2021 le produit Magrid dans les écoles publiques
du Luxembourg - au départ pour les enfants de 4 à 6 ans, aujourd’hui jusqu’à 8 ans et bientôt 10. Au début c’était difficile et risqué, surtout pour une femme, je n’avais ni d’argent, ni expérience, ni équipe, j’y ai mis toutes mes forces et mon énergie. Je me suis inscrite à des concours pour gagner en visibilité et, en gagnant des prix, j’ai obtenu des financements, ce qui m’a permis d’avoir une équipe, de développer le produit, d’accéder aux marchés, notamment à ceux des États-Unis et de l’Amérique latine grâce au MIT University Solve Challenge. Nous avons aussi été récompensés par le WomenTechEU ou encore le Social Innovation Tournament de la BEI en 2021 au Portugal, premier pays partenaire après le Luxembourg.
Et aujourd’hui ?
37 000 enfants travaillent avec Magrid dans 12 pays, en Europe, en Amérique latine, en Asie. Je reviens des Émirats arabes unis où nous allons lancer le programme. Notre équipe compte 18 personnes basées en Europe, en Amérique latine et bientôt au Moyen-Orient, toutes sont motivées, passionnées, autonomes, j’apprends beaucoup d’elles. Aujourd’hui ce qui est difficile pour moi, c’est l’embauche.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous continuons à nous développer au niveau du produit, de l’équipe et du marché. Notre vision est claire, l’éducation est un droit et non un luxe, une éducation de qualité doit être inclusive et accessible à tous. Les investisseurs sont en phase avec nous, le premier a été le Prince Louis de Luxembourg, il a aussi rejoint Magrid en tant qu’ambassadeur et Head of Neurodiversity.
Avez-vous une belle histoire à partager ?
À chaque fois qu’un parent ou un enseignant me dit que cela fonctionne, cela me motive. La finance n’a jamais été ma priorité, ce que je gagne je le réinvestis. Comment être plus inclusif ? Comment
amener plus d’enfants vers Magrid ? Comment faire un job encore meilleur ? Voilà ce qui m’importe.
Un projet personnel, une passion, un hobby ?
J’aime apprendre, j’aime résoudre des problèmes, chaque jour il y en a dans la start-up (rires), ce n’est jamais ennuyeux ou répétitif. Côté hobby, j’aime planter et jardiner, écouter de la musique, la musique classique m’apaise. Il y a aussi la randonnée et l’escalade, je la pratiquais chaque week-end en Iran, comme ici il y a peu de montagnes, je fais de l’escalade sur mur.
Trois mots qui vous caractérisent ?
Responsable, passionnée et curieuse.
Questions à la volée
UN LIVRE DE CHEVET :
Thinking in Bets d’Annie Duke, un livre qui a modifié ma façon de prendre des décisions dans un contexte d'incertitudes.
UN FILM DE CŒUR :
The Imitation Game de Morten
Tyldum, une histoire qui parle de génie, de résilience et du pouvoir à résoudre les problèmes.
UNE FEMME INSPIRANTE :
Maryam Mirzakhani, mathématicienne iranienne, première femme de l'histoire à remporter la médaille Fields.
UNE GOURMANDISE :
La glace au safran, une saveur nostalgique qui me rappelle mon enfance et mon pays natal.
ola Valerius : CE QUE LE CŒUR CHOISIT
Derrière son visage juvénile, Lola Valerius avance avec une détermination rare et une vision déjà très affirmée, portée par une exigence qui ne laisse aucune place au compromis.
Rédaction : Céliane Orvaux
Infos
Nom de la société :
Valerius chocolatiers sàrl
Son activité : chocolaterie artisanale
Date de création : Mars 2021
Nombre de salariés : 7
LOLA VALERIUS
Votre nom est associé à un chocolat contemporain et élégant. À quel moment l’idée de créer votre propre maison s’est-elle imposée ?
Je crois qu’elle a toujours été là, même sans en avoir pleinement conscience. Je viens d’une famille d’entrepreneurs : mon père tient une galerie d’art et mes grands-parents avaient un magasin de rideaux. J’ai grandi dans un univers où créer son activité semblait naturel. À l’origine, j’ai pourtant suivi des études d’architecture. J’ai terminé mon bachelor, mais je savais déjà que je ne ferais pas ce métier toute ma vie. L’envie d’entreprendre était trop forte. Quand j’ai découvert la pâtisserie, puis le chocolat, tout s’est aligné : j’allais ouvrir ma propre boutique.
Avant de vous lancer, quelles ont été les premières étapes pour définir votre modèle et vous positionner sur le marché luxembourgeois ?
Tout s’est fait progressivement. Pendant mes études, je faisais beaucoup de pâtisserie à la maison et je partageais mes créations sur les réseaux sociaux. Mes amis relayaient, et les premières personnes ont ainsi découvert mon travail. En passant au chocolat, j’ai retrouvé le même élan : créer, montrer, partager. Pendant le Covid, j’ai installé une petite cuisine chez moi et j’ai commencé à offrir mes chocolats. Cela m’occupait, me permettait de pratiquer, de faire découvrir mes créations et de tester mes produits en conditions réelles. C’est là que j’ai compris que quelque chose était en train de naître.
Comment vos parents ont-ils réagi à votre changement de voie ?
Très bien. Leur soutien a été précieux. Chez moi, on m’a toujours dit : « Tant que tu fais quelque chose sérieusement, c’est bien. » Ils n’ont jamais essayé de m’imposer un chemin. Leur confiance m’a donné une grande liberté.
En tant que jeune femme entrepreneure, quels défis avez-vous rencontrés ?
Il existe un mot anglais parfaitement trouvé : mansplaining. J’étais jeune, j’en avais l’air encore plus, et certains se permettaient de m’expliquer comment faire, soi-disant par bienveillance. C’était fatigant. J’ai aussi lancé l’entreprise en juin 2020, en plein Covid, et ouvert la boutique en mars 2021 alors que cafés et restaurants étaient encore fermés. Rien n’était simple, mais on avançait jour après jour.
Votre succès a été rapide. Comment l’avez-vous géré ?
En cherchant constamment des solutions. Nous étions deux en production au début, nous sommes quatre aujourd’hui. Le défi est de suivre la demande sans perdre notre identité. Nous sommes artisans : nos capacités sont limitées. Lors des grandes fêtes, il arrive que nous soyons sold out. C’est normal, c’est une production artisanale. Je préfère manquer de stock que produire comme une usine. On doit choisir : la qualité ou la quantité.
Le recrutement est compliqué au Luxembourg, surtout dans l’artisanat. Comment procédez-vous ?
Le métier de chocolatier n’existe pas en formation au Luxembourg. Je recrute donc des pâtissiers et je les forme en interne. Cela demande du temps et de l’énergie, mais c’est enrichissant et cela crée une vraie cohésion.
Vous avez travaillé en pâtisserie, en France comme à Taïwan. Pourquoi ne pas en proposer dans votre boutique ?
Parce que mon choix, c’est le chocolat. Le Luxembourg a d’excellentes pâtisseries, mais peu de chocolatiers artisanaux. Je voulais combler ce manque et ne pas me disperser. Ce ne sont pas les mêmes métiers. Et puis, le chocolat offre plus de flexibilité, moins de pertes, une conservation plus longue. En pâtisserie, jeter fait partie du quotidien, et cela ne me convenait pas.
Comment conciliez-vous esthétique, créativité et contraintes commerciales ?
C’est un équilibre. Le goût reste prioritaire, l’esthétique vient ensuite, même si je suis heureuse que nos chocolats soient reconnaissables. Nous proposons une collection de douze chocolats, renouvelée deux fois par an, plus une surprise du mois. Quatre recettes n’ont jamais changé. Au début, je ne vendais que des assortiments pour encourager les clients à tout goûter. Beaucoup ont découvert des saveurs qu’ils n’auraient jamais choisies.
Quelles sont, selon vous, les qualités indispensables pour entreprendre dans l’artisanat ?
La passion. Sans passion, on ne tient pas dans un métier où l’on ne compte pas ses heures. Il faut de la patience, de l’amour du travail bien fait, une grande capacité d’adaptation. Chaque jour apporte son lot de surprises. Il faut être débrouillard et combatif. Rien n’est jamais acquis.
Quels sont vos projets à moyen terme ?
La priorité reste la qualité. Ouvrir une deuxième boutique impliquerait d’agrandir la production, ce qui représente de gros investissements et un autre rythme. Et je dois me poser la bonne question : pourquoi grandir ? Je travaille pour vivre, pas pour devenir riche. J’ai une petite fille de 15 mois et je veux préserver mon équilibre. Aujourd’hui, notre fonctionnement nous convient, et j’en suis heureuse.
Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme qui rêve de se lancer ?
De foncer. Ne pas trop réfléchir. Essayer. Si ça ne marche pas, ce n’est pas grave. Mais pouvoir dire : « J’ai créé ça, de mes mains, avec mes idées », c’est une fierté incomparable.
LUXEMBOURG SOLIDAIRE : ces mains tendues qui réchauffent l’hiver
Alors que les vitrines du pays s’illuminent et que les rues s’habillent d’une douceur presque théâtrale, décembre rappelle aussi que derrière la féerie des fêtes se joue un autre récit. Un récit où la solidarité, loin des slogans, prend la forme de gestes discrets mais déterminants. Trois initiatives, la Stëmm vun der Strooss, Voices International et l’American Women’s Club of Luxembourg avec son programme Gifts for Kids, incarnent cette générosité profonde, presque instinctive, qui traverse le Luxembourg dès que la lumière baisse. Portrait croisé d’un pays qui, parfois, murmure sa fraternité plutôt que de l’exposer.
Rédaction : Alina Golovkova
La fête de Noël de la Stëmm : une célébration qui compte
À quelques jours des festivités, l’atmosphère du hall Victor Hugo ressemble à celle d’un théâtre en préparation. Les guirlandes attendent leur dernière retouche, les nappes immaculées adoucissent les tables alignées, et dans l’air flotte déjà ce mélange d’impatience, de café chaud et d’espoir discret qui précède les grands moments. Ici, le 18 décembre, plus de 650 personnes partageront un repas de fête, offert par la Stëmm vun der Strooss. Beaucoup arriveront seuls, certains épuisés, d’autres silencieux, et tous trouveront un endroit où s’asseoir sans explication à fournir. Alexandra Oxacelay, directrice, résume l’esprit de ce rendez-vous avec une simplicité désarmante : « Cette fête est essentielle. C’est un jour où l’on veut que chacun se sente accueilli. On veut recréer une chaleur qui n’est pas toujours présente dans leur vie, mais qui devrait l’être. Pour certains, c’est la seule célébration de l’année. »
La Stëmm n’est pas seulement une structure d’aide, c’est un refuge pour des trajectoires que la société préfère parfois contourner. Les restaurants sociaux accueillent chaque jour une mosaïque d’histoires difficiles : dépendances, errance, isolement, santé mentale fragilisée, parcours migratoires heurtés, ruptures familiales ou professionnelles. Les chiffres disent l’ampleur de l’effort : 243 619 repas servis en 2024, 259 tonnes de denrées alimentaires redistribuées, près de 15 000 personnes différentes accompagnées. Alexandra rappelle souvent que « les gens pensent qu’il y a “eux” et “nous”, mais c’est faux. La frontière est très mince. Beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point la vie peut basculer vite : une maladie, un divorce, une perte d’emploi. Nos bénéficiaires sont des personnes ordinaires qui ont vécu des choses difficiles. »
Ce qui frappe dans le travail de la Stëmm, c’est la cohérence de tout un écosystème. L’atelier Caddy recycle plus de 15 tonnes de denrées chaque mois, offrant 250 sandwichs par jour, des jus frais et des plats préparés. L’atelier Schweessdrëps lave les uniformes de 329 équipes sportives chaque semaine, rendant à des hommes et des femmes fragilisés une responsabilité, un rythme, une utilité. À Schoenfels, le centre postthérapeutique offre un sas pour reconstruire une vie après une cure. Alexandra le dit sans détour : « La réinsertion est un travail de longue haleine. Rien n’est automatique. Mais une petite étape peut devenir un point d’ancrage. »
Dans ce paysage d’efforts constants, la fête de fin d'année agit comme un révélateur. Alexandra raconte l’histoire d’une femme âgée venue la remercier après une précédente célébration : « Elle m’a dit : “C’est le plus beau Noël que j’ai passé.” Elle était toujours seule. Ce jour-là, elle avait trouvé un endroit où exister. » Cette phrase, Alexandra l’emporte comme une preuve et une raison de continuer. Car les besoins augmentent : vêtements chauds, sacs de couchage thermiques, produits d’hygiène, chaussures pour hommes. Et, plus que jamais, des dons financiers. « La solidarité existe au Luxembourg, mais elle doit continuer à bouger. On ne peut pas laisser les choses s’effriter. »
Voices International : un chœur comme un monde, un monde comme un chœur
Dans une salle de répétition où se mélangent accents, histoires et trajectoires venus des quatre coins du monde, Voices International prépare sa saison de Noël. Plus qu’un chœur, c’est une communauté : plus de cent chanteurs, quarante nationalités, des voix qui ne se seraient peut-être jamais croisées sans ce lieu de rencontre unique. « On vient pour la musique, on reste pour la communauté », résume Vera Josten, la présidente, avec un sourire qui dit tout. Ici, on chante pour être ensemble autant que pour se produire sur scène.
Cette ouverture est au cœur de l’identité du chœur. Pas d’auditions éliminatoires : chacun est accueilli, accompagné, encouragé. Certains membres n’ont jamais chanté dans un ensemble, d’autres ont un parcours musical solide. Mais tous trouvent leur place dans ce groupe où l’exigence artistique ne se déploie jamais au détriment de l’humain. « Ce qui nous unit, c’est l’envie de partager quelque chose de plus grand que soi », confie Vera.
Cette année encore, Voices International présentera deux œuvres spécialement intégrées à son programme de décembre : The Want of Peace, une création commandée au compositeur Jago Thornton d’après un poème de Wendell Berry, Bracia, patrzcie jeno, pièce du compositeur polonais Teofil Klonowski arrangée pour le chœur par Michal Waligora. Deux écritures, deux sensibilités, un même désir : offrir un moment suspendu au cœur de l’hiver, où la musique devient refuge, respiration et langage commun.
Comme chaque mois de décembre, le chœur partira à la rencontre du public dans plusieurs églises emblématiques du pays. Bonnevoie, Echternach, Limpertsberg et Bettembourg accueilleront tour à tour cette célébration chorale hivernale, portée par l’acoustique généreuse de ces lieux qui magnifie les voix. Les concerts restent gratuits et ouverts à tous, et une collecte est proposée à la fin de chaque représentation – un geste simple, mais déterminant pour soutenir les causes choisies.
Au-delà des harmonies, Voices International porte un engagement clair : l’intégralité des dons est reversée à des associations caritatives. Pour 2025, le chœur a choisi de soutenir l’Association luxembourgeoise du Syndrome de Rett ainsi qu’Excellence for Integration and Development, un programme qui œuvre pour l’intégration des réfugiés et des nouveaux arrivants.
À l’approche des concerts, Vera confie que « la musique nous rapproche, même quand on ne parle pas la même langue ». Et c’est peut-être là la force profonde de Voices International : prouver que la diversité n’est pas un concept, mais une pratique vivante, construite patiemment, note après note, jusqu’à former un chœur au sens le plus plein du terme.
Gifts for Kids : dans le secret des foyers, une étincelle pour la Saint-Nicolas et Noël
Dans un autre coin du Luxembourg, une forme singulière de solidarité se prépare : celle du programme Gifts for Kids, porté par l’American Women’s Club of Luxembourg (AWCL). Depuis 1996, l’objectif reste le même : offrir à chaque enfant vivant en foyer le cadeau qu’il a souhaité pour la Saint-Nicolas.
Pas un simple jouet choisi au hasard, mais celui qu’il a lui-même imaginé.
« Chaque enfant écrit un vœu, explique Liz Dardar Bryant, directrice de la communication de l’AWCL, et ce vœu devient une étiquette suspendue à nos “Giving Trees”. Des donateurs choisissent une étiquette, font un don, et nous nous occupons du reste. C’est simple, mais le résultat est immense. »
Derrière cette simplicité apparente se cache une chaîne bénévole parfaitement coordonnée. Le choix des cadeaux, l’emballage, les livraisons, tout est préparé avec une attention minutieuse. « Cent pour cent des dons vont aux enfants », insiste Liz. « Aucun frais de fonctionnement n’est prélevé. C’est notre promesse depuis presque 30 ans. » Pour Corinne Koenig, présidente de l’AWCL, ce geste dépasse largement le cadre matériel : « Ce n’est pas seulement offrir un jouet. C’est dire à un enfant : tu es vu, tu comptes, quelqu’un a pensé à toi. » Dans certaines structures, l’ouverture du cadeau devient un moment rare, un instant suspendu où un enfant, souvent marqué par un parcours difficile, découvre qu’un souhait personnel a été entendu.
Si Gifts for Kids touche autant, c’est aussi parce que ses bénévoles travaillent en lien étroit avec les éducateurs des foyers. Ils savent que derrière chaque étiquette se cache une histoire particulière, faite de ruptures, d’espoirs fragiles et parfois d’une grande maturité.
Certains enfants demandent un jouet très précis, d’autres un livre, quelquefois même un vêtement pour un frère ou une sœur.
« Parfois, un enfant formule un vœu qui en dit plus long que n’importe quel entretien, confie Liz. On sent une immense pudeur. On comprend que ce cadeau peut représenter bien plus qu’un simple objet : une forme de normalité, une respiration, une preuve d’attention. » C’est aussi cette dimension émotionnelle, presque intime, qui motive chaque bénévole à rester jusqu’à tard le soir pour emballer les derniers paquets, vérifier que chaque ruban est bien fixé, que chaque nom est correctement orthographié. Avec l’augmentation du nombre d’enfants placés et la pression économique qui fragilise les structures sociales, les besoins grandissent chaque année.
Pourtant, l’élan qui porte Gifts for Kids demeure intact : discret, efficace, profondément humain. Et si la SaintNicolas est, pour beaucoup, une tradition parmi d’autres, elle devient ici un point d’ancrage, un repère pour des enfants qui, parfois, ont dû grandir trop vite.
La vraie lumière des festivités
Quand on traverse le Luxembourg en décembre, on ne voit pas seulement les lumières des vitrines et les marchés animés : on découvre aussi un pays capable de se mobiliser pour que personne ne soit laissé de côté. La Stëmm, Voices International et l’AWCL rappellent, chacune à leur manière, que la générosité ne se mesure pas seulement en dons, mais en dignité restaurée, en liens recréés, en attention portée aux plus fragiles. Ces initiatives dessinent un autre visage du pays : celui d’une communauté qui choisit de se pencher vers l’autre. Et chacun peut, à son échelle, contribuer à écrire ces petites lumières de décembre.
Retraite 2025 : UNE RÉFORME D’ÉQUILIBRE, MAIS PAS UNE SOLUTION DURABLE
La réforme des pensions 2025 vise à préserver la solidité du système luxembourgeois de retraite face au vieillissement de la population. Elle introduit plusieurs ajustements : hausse du taux de cotisation, aménagement de la retraite anticipée, retraite progressive et incitations fiscales afin d'encourager la prolongation de l’activité et renforcer l’épargne individuelle. Si ces mesures contribuent à stabiliser le régime à court terme, elles ne suffisent pas encore à en assurer la pérennité. Mieux vaut donc dès aujourd’hui préparer sa retraite de manière plus diversifiée.
Un an après le lancement du débat sur la viabilité du système de retraite, la réforme du premier pilier vient d’être présentée. Elle s’inscrit dans une logique de continuité : préserver un modèle social fort tout en adaptant progressivement ses paramètres aux réalités démographiques et économiques.
Le Luxembourg conserve en effet l’un des systèmes les plus généreux d’Europe. Le taux moyen de remplacement atteint environ 75 % du salaire de carrière, contre 40 à 58 % dans les pays voisins. Ce modèle, fondé sur la solidarité entre générations, repose sur un principe simple : les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Mais l’équilibre devient plus fragile à mesure que la population vieillit et que la croissance du nombre de cotisants ralentit.
À partir de 2026, les cotisations ne suffiront plus à couvrir toutes les pensions versées, ce qui nécessitera de puiser dans la réserve du régime général. Selon les projections, ces réserves pourraient s’épuiser vers 2044 si rien ne change. C’est dans ce contexte que s’inscrit la réforme 2025, dont l’objectif est de prolonger la viabilité du système sans en bouleverser ses fondements.
Parmi les principales mesures figurent l’augmentation du taux de cotisation de 24 % à 25,5 %, répartie entre salariés, employeurs et État, ainsi que l’introduction d’une retraite progressive à temps partiel dès 60 ans. Un abattement fiscal mensuel de 750 euros est également prévu pour les personnes qui choisissent de continuer à travailler après avoir atteint les conditions d’une retraite anticipée.
Enfin, la prise en compte élargie des années d’études améliore la couverture des carrières longues et variées.
Ces ajustements visent à renforcer l’équilibre social et à encourager la prolongation de la vie active, mais leur impact structurel reste limité.
En pratique, la réforme retarde d’environ quatre ans l’épuisement des réserves. À moyen terme, le rapport entre durée de cotisation et durée de pension restera difficile à soutenir sans nouvelles adaptations.
Pour cette raison, la réforme met aussi l’accent sur la responsabilité individuelle. La hausse du plafond de déductibilité fiscale du troisième pilier, désormais porté à 4 500 euros par an et par contribuable, constitue une opportunité à saisir. En souscrivant une épargne-pension, chacun peut compléter sa future retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal immédiat.
Cette approche plus équilibrée entre solidarité collective et initiative personnelle reflète une réalité nouvelle : assurer sa sécurité financière à long terme passe désormais par une combinaison de solutions publiques et privées. La réforme 2025 n’est peut-être qu’une étape, mais elle offre déjà des outils concrets pour mieux préparer demain.
POURQUOI LES ETF SÉDUISENT-ILS LES INVESTISSEURS NOVICES ?
Ces fonds d’investissement négociés en bourse gagnent en popularité auprès des investisseurs institutionnels et particuliers pour leur flexibilité, leur liquidité et leur rentabilité. Leurs frais sont moins élevés que pour les fonds actions traditionnels. Réglementés par les autorités de supervision financières, ils répondent aux règles de sécurité des placements collectifs. Ils ne sont toutefois pas sans risque. Quelques bonnes pratiques à suivre peuvent éviter de mauvais choix et des déconvenues financières. Tout ce qu’il faut savoir sur ces trackers avant d'investir.
Rédaction : Marc Auxenfants
Un ETF est un fonds d’investissement négocié en bourse qui cherche à suivre le plus fidèlement possible l’évolution d’un indice boursier (CAC 40, Nasdaq, etc.), à la hausse comme à la baisse. Également appelé « tracker », ce produit financier est émis par des sociétés de gestion et agréé par les autorités de supervision financières, comme la commission de surveillance du secteur financier (CSSF) au Luxembourg.
Facilité et disponibilité d’accès
Mais, contrairement aux traditionnels fonds d’investissement, ils sont cotés en
continu. Ils peuvent donc être achetés ou vendus tout au long de la journée, via des ordres de bourse. Et comme les fonds traditionnels, la société de gestion et le dépositaire vérifient les achats et ventes des titres du fonds. Les ETF sont disponibles auprès d’une banque, via un contrat d’assurancevie, ainsi qu’auprès des plateformes numériques ou des néobanques. Il existe principalement deux types d’ETF :
Les ETF passifs : « ces fonds répliquent ou suivent un indice ou un panier d’actions. Ils sont généralement moins chers, car ils ne nécessitent pas de gestion active. Leur performance dépend directement de l’indice qu’ils suivent », détaille Corinne Lamesch, Deputy CEO, General Counsel au sein de l’Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI).
Les ETF actifs : « ces fonds sont gérés activement par un gestionnaire de portefeuille, qui prend des décisions d’investissement. Ils ne se contentent pas de suivre un indice, mais cherchent à surperformer le marché. Cette tendance, venue des ÉtatsUnis, commence à se développer en Europe », poursuit cette dernière.
Investir dans des ETF entraîne toutefois plusieurs types de frais :
des frais de courtage, prélevés lors de l'achat et de la vente de parts, des droits de garde, des frais de gestion de l'ETF déduits des performances de l'ETF.
« Il est cependant important de comparer les frais de distribution selon le canal choisi, car les coûts peuvent varier », recommande Mme Lamesch. « Les plateformes digitales offrent souvent des frais réduits grâce à la dématérialisation. »
Transparence
et liquidité accrues
Ils proposent un accès à un portefeuille varié de titres français ou
étrangers, représentatifs d’un marché, d’un secteur d’activité ou d’une stratégie d’investissement. Ainsi, le large choix de placements et d’investissement qu’ils proposent permet de diversifier ses placements. Les frais sont moins élevés que pour les fonds actions traditionnels. Et étant réglementés par les autorités de supervision financières, ils répondent aux règles de sécurité des placements collectifs : notamment la garantie des titres, la diversification des fonds, la présence d’un dépositaire séparé du gérant. Cette séparation permet de protéger les actifs de l’investisseur, en cas de faillite de la société de gestion.
marché suivi : si l’indice baisse, la valeur du portefeuille baisse dans les mêmes proportions, voire plus fortement. Le risque de perdre tout ou partie du capital investi existe. Pour les ETF cotés en devise étrangère, le risque de change est aussi à prendre en compte : car la variation du cours de change de la devise s’ajoute à celle de l’indice lui-même.
L’investisseur voit le prix en temps réel, comme pour une action, et peut acheter ou vendre immédiatement.
Pour Corinne Lamesch, la volatilité dépend de la stratégie, du marché et de la zone géographique de l’ETF. « Chaque ETF a un profil de risque différent, détaillé dans son document d’information clé pour l’investisseur (DICI). Et pour limiter les risques, il est conseillé d’adopter une approche d’investissement régulier et à long terme, plutôt que de chercher à anticiper les mouvements de marché. Les plans d’épargne en ETF, où l’on investit un montant fixe chaque mois, permettent de lisser cette volatilité. » Attention également aux ETF « plus exotiques », qui peuvent être peu liquides : un ETF peu connu compte en effet peu d’acheteurs et de vendeurs, il peut donc être plus difficile de suivre l’évolution de ces marchés plus complexes.
Quelques bonnes pratiques avant d’investir
« Les ETF offrent une transparence et une liquidité accrues. Ils permettent aussi une transaction instantanée, contrairement aux fonds traditionnels, où le prix d’achat est inconnu et la transaction s’effectue le lendemain (T+1), ajoute Corinne Lamesch. « De plus, l’investisseur voit le prix en temps réel, comme pour une action, et peut acheter ou vendre immédiatement.
Enfin, la possibilité de suivre l’évolution du prix en intraday, via un appareil mobile rend l’expérience plus transparente et réactive. »
Mais attention aux risques
Le principal risque d’un placement en ETF porte sur la variation de l’indice du
L’apparente simplicité d’accès aux ETF ne doit pas être trompeuse. Pour un seul marché, la diversité des indices peut être importante. Tout d’abord, avant d’investir et peu importe le produit financier : il est important de définir son objectif d’épargne, le niveau de risque qu’on est prêt à prendre et la durée du placement. Il faut ensuite bien comprendre le produit, connaître les possibilités de gain, mais surtout être conscient des risques qui lui sont liés. Il faut enfin vérifier que l’ETF et la société de gestion qui le propose disposent bien de l’agrément de l’autorité de supervision financière.
TROIS QUESTIONS À CORINNE LAMESCH
Deputy CEO au sein de l’Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI)
Pourquoi les ETF gagnent-ils en popularité, notamment auprès des investisseurs non institutionnels ?
Leur popularité s’explique par plusieurs facteurs. Traditionnellement, les investisseurs achetaient des fonds via une banque ou une compagnie d’assurance, avec un conseil personnalisé.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes, en particulier les jeunes générations, souhaitent gérer eux-mêmes leurs investissements. Ils se tournent donc vers des plateformes de fonds ou des néobanques, où les ETF sont principalement proposés.
Quels conseils donneriez-vous aux investisseurs non professionnels avant de se lancer dans les ETF ?
Avant d’investir, il est essentiel de comprendre ce qu’est un fonds et comment il fonctionne. Il existe de nombreuses ressources éducatives en ligne, proposées par des plateformes spécialisées ou directement par les sociétés de gestion de fonds.
Ces ressources informent sur la construction d’un portefeuille type, en fonction de l’âge, des objectifs d’épargne et de l’horizon temporel de l’investisseur. Elles indiquent, par exemple, quelle proportion allouer aux actions, aux obligations ou à d’autres classes d’actifs, sans pour autant fournir de conseil personnalisé.
Quels sont les atouts du Luxembourg en tant que centre financier pour les ETF ?
Le Luxembourg a une forte tradition de leadership dans le secteur des fonds d'investissement. Le pays offre un cadre réglementaire attractif, une expertise reconnue et une infrastructure permettant de distribuer des fonds dans plus de 80 pays à travers
le monde. C’est le premier centre de fonds en Europe, et le deuxième pour les ETF, avec environ 500 milliards d’euros d’actifs ETF sous gestion. En outre, le pays a récemment simplifié les procédures pour les ETF actifs, ce qui a favorisé leur développement. Cette dynamique a permis au Luxembourg de se positionner comme un acteur clé sur la carte mondiale des ETF, malgré la concurrence d’autres places financières.
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DE QUOI LE SCANDALE SHEIN EST-IL LE NOM ?
Le champion chinois de l’ultra-fast fashion, Shein, est dans le collimateur de la justice française pour avoir commercialisé des poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur sa plateforme de vente en ligne. Divulgué début novembre, le scandale alimente la guerre commerciale entre l’Union européenne et Pékin. Mais au-delà de Shein et de la Chine, c’est tout un modèle de consommation éphémère et à bas prix qui est en cause.
Rédaction : Fabien Grasser
Un premier signalement citoyen est effectué autour du 25 octobre. Cinq jours plus tard, la rédaction du magazine 60 millions de consommateurs alerte à son tour la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de la présence sur le site français de Shein de poupées sexuelles aux allures d’enfant.
« Leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus », constate la répression des fraudes, qui saisit le parquet de Paris.
Englué dans d’inextricables débats budgétaires face à un hémicycle fracturé, le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, se saisit de l’affaire le 5 novembre. Et il fait forcément consensus lorsqu’il s’agit du géant chinois de l’e-commerce. Implanté dans 150 pays – mais pas en Chine –, Shein est le champion de l’ultra-fast fashion, conspué pour son modèle de production basé sur l’exploitation des travailleurs, son activité particulièrement destructrice pour l’environnement et la mauvaise qualité de ses produits, composés
de 75 % de matières synthétiques, potentiellement dangereux pour la santé des consommateurs (lire également sur notre site femmesmagazine.lu). Une cible facile pour le chef du gouvernement français, qui fixe alors un ultimatum de 48 heures à Shein pour mettre sa plateforme en conformité et retirer les poupées pédopornographiques, mais aussi les armes de première catégorie, également découvertes à la vente par les agents de la DGCCRF.
Face à la tempête, la marque, dont le siège est aujourd’hui domicilié à Singapour, cherche à minimiser sa responsabilité. Elle fait valoir que les produits incriminés ne font pas partie de son catalogue, mais sont vendus par des tiers sur sa marketplace. Elle en annonce immédiatement la fermeture en France, tout en continuant à exposer les mêmes articles sur ses plateformes ailleurs dans le monde. Le mea culpa est donc tout relatif, mais le gouvernement français accorde un sursis à l’entreprise, provoquant la colère d’associations de défense de l’enfance, pour qui on ne transige pas
avec une entreprise qui tire profit de la vente de produits pédocriminels.
La capitale mondiale du chic secouée
Shein devra néanmoins répondre devant la justice française dans les semaines et mois à venir. Dans la foulée, les autorités ont ordonné des contrôles stricts sur 200 000 colis Shein à l’aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle. Sans surprise, les douaniers y interceptent des milliers de paquets contenant des jouets dangereux, des appareils électroménagers défectueux, des chargeurs qui s’enflamment, des contrefaçons…
Hasard du calendrier ou non, l’affaire est révélée quelques jours avant l’ouverture du premier magasin Shein permanent au monde, au sixième étage du BHV Marais à Paris, le 7 novembre. Déjà fortement contestée en amont, l’ouverture de ce corner dans la capitale mondiale du chic gagne encore en intensité. Son inauguration donne lieu à un face-à-face tendu entre les premiers clients faisant la queue
devant le grand magasin et quelques centaines de manifestants qui les invectivent. Pour tenter d’apaiser le courroux français, Donald Tang, le patron de Shein, propose une rencontre au ministre du Commerce, Serge Papin, qui lui oppose une fin de non-recevoir.
Le 7 novembre toujours, son homologue du Commerce extérieur, Nicolas Forissier, dit en revanche tout le mal qu’il pense de Shein aux autorités chinoises lors d’une visite à Shanghai, la région où la marque fait fabriquer la plupart de ses modèles dans des ateliers artisanaux, puisqu’elle n’exploite ni ne possède d’usine en propre. Les interlocuteurs du ministre français sont évidemment bien en peine de le contredire, s’agissant d’une affaire pédocriminelle. Mais à Pékin, l’on soupçonne aussi une manœuvre dont l’objectif est de porter atteinte à ce modèle commercial permettant à la Chine d’inonder le monde de produits bon marché, par l’intermédiaire de Shein, mais aussi d’autres géants de l’e-commerce comme Temu ou AliExpress. Après avoir été l’usine du monde ces dernières décennies, la Chine ambitionne désormais d’en devenir le magasin. Pour Pékin, l’enjeu est à la fois économique, géopolitique et culturel.
Temu, Wish, eBay, Joom et Amazon…
Dans un contexte international, où les tensions déjà nombreuses sont attisées par la guerre des taxes douanières de Donald Trump, l’Union européenne craint depuis des mois de voir la Chine submerger le continent de ses produits, une menace pour son industrie et son commerce. Depuis fin août, les États-Unis imposent des droits de douane sur tous les colis entrants à partir de 100 dollars, là où la franchise était auparavant fixée à 800 dollars. Les Européens envisageaient de faire de même avec tous les colis arrivant de pays tiers à la mi-2028, à l’occasion d’une révision de l’union douanière.
Mais les événements de ce début novembre agissent comme un accélérateur sur le calendrier et le 13 novembre, les ministres européens des Finances, réunis à Bruxelles, s’entendent pour mettre en place des taxes sur tous les colis d’une valeur supérieure à 150 euros à partir du premier trimestre 2026. La Commission européenne propose en outre d’imposer des frais de traitement d’une valeur de 2 euros par colis. Dans le jeu des rivalités et de domination opposant les grands blocs, l’économie est devenue à la fois un moyen et une fin en soi.
Une autre garde-robe est possible
Dans un entretien au Parisien le 14 novembre, le ministre du Commerce, Serge Papin, assure que les contrôles ciblés désormais menés par la douane révèlent que huit colis sur dix ne sont pas conformes. Réaliser des contrôles exhaustifs tient évidemment d’une gageure. Shein expédie à lui seul quelque 500 000 colis par avion chaque jour.
Shein expédie à lui seul quelque 500 000 colis par avion chaque jour.
Peut-on pour autant résumer l’affaire Shein à un énième épisode de la guerre commerciale et d’influence que se livrent Européens et Chinois ? Depuis la découverte de poupées à caractère pédopornographique sur le site de Shein, la France a intensifié ses contrôles sur les colis issus des grandes plateformes d’e-commerce. Le résultat est édifiant : les chinoises Temu et AliExpress, les américaines Wish et eBay, ainsi que la lettone Joom sont épinglées – et signalées à la justice –, car elles proposent également à la vente des poupées pédopornographiques ou des armes de type coup de poing américain et des machettes. Amazon, mais aussi Wish et Temu, devront par ailleurs répondre du non-respect de leurs obligations de filtrage des mineurs aux images à caractère pornographique. Amazon est aussi visée par une plainte en Suède pour avoir mis en vente… des poupées à caractère pédopornographique. La plateforme de Jeff Bezos a déjà fait l’objet de poursuites similaires en France il y a quelques mois.
Toutes plateformes confondues, ce sont des milliards de paquets qui transitent annuellement à travers la planète. Avec 7 000 à 10 000 nouveaux vêtements proposés quotidiennement à la vente sur son site, Shein fait facilement figure d’épouvantail. Mais au-delà, c’est tout un modèle de consommation éphémère et à bas prix qui est en cause.
Ce modèle prospère d’autant mieux en période de poussée inflationniste où les consommateurs ont vu leur pouvoir d’achat chuter parfois drastiquement au cours des dernières années. Avec Shein ou Temu, les consommateurs peuvent en outre s’offrir des vêtements directement inspirés de la haute couture, ces marques étant passées maîtres dans l’art du plagiat. Ce qui leur vaut, là encore, d’innombrables poursuites judiciaires intentées par des créateurs. « La lutte contre la fast fashion est un combat de longue haleine », affirme Nicole Lipman dans une tribune publiée dans le Guardian, après la révélation de l’affaire Shein en France. Écrivaine et journaliste, cette américaine est l’auteure de nombreux articles et d’un documentaire sur Shein. Pour gagner contre l’ultra-fast fashion, « nous devons radicalement réévaluer et réorienter notre rapport aux vêtements. Nous devons apprendre à aimer les vêtements que nous possédons déjà », écrit-elle dans le quotidien britannique. Appelant notamment à acheter des vêtements de seconde main et à les réparer, elle conclut par un vibrant : « Un autre monde est possible, une autre garde-robe aussi ! ».
PROTÉGER SA VIE NUMÉRIQUE AU QUOTIDIEN
ENTRETIEN AVEC MADAME TINE A. LARSEN, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION NATIONALE POUR LA PROTECTION DES DONNÉES (CNPD)
DANS UN MONDE TOUJOURS PLUS CONNECTÉ, NOS DONNÉES PERSONNELLES VOYAGENT À GRANDE VITESSE, SOUVENT SANS QUE NOUS EN AYONS CONSCIENCE. POUR COMPRENDRE COMMENT GARDER LA MAÎTRISE DE NOS INFORMATIONS, FEMMES MAGAZINE A RENCONTRÉ MADAME TINE A. LARSEN, PRÉSIDENTE DU COLLÈGE DE LA CNPD, L’AUTORITÉ INDÉPENDANTE CHARGÉE DE SENSIBILISER, ACCOMPAGNER ET CONTRÔLER EN MATIÈRE DE PROTECTION DES DONNÉES AU LUXEMBOURG. À LA TÊTE DU COLLÈGE, ELLE VEILLE À FAIRE RESPECTER LES DROITS DE CHACUN, À REPRÉSENTER L’INSTITUTION ET À PROMOUVOIR SES MISSIONS DE MANIÈRE PROACTIVE. RENCONTRE AVEC UNE EXPERTE PASSIONNÉE PAR LA PROTECTION DES DROITS DES CITOYENS DANS LE MONDE NUMÉRIQUE.
Madame Larsen, quel est le rôle principal de la CNPD aujourd’hui ?
La CNPD est l’autorité indépendante chargée de garantir que les droits fondamentaux en matière de protection des données soient respectés au Luxembourg. Nos missions s’articulent autour de trois grands axes : sensibiliser, accompagner et contrôler.
Nous informons le public sur les bons réfl exes à adopter, accompagnons les entreprises et institutions pour les aider à se conformer au Règlement général sur la protection des données (RGPD), et nous assurons un rôle de contrôle, notamment en cas de plainte ou de non-respect de la législation.
Pourquoi est-il si important de se préoccuper de ses données personnelles ?
Nos données sont le refl et de notre identité numérique. Elles racontent qui nous sommes, nos habitudes, nos goûts, parfois même notre état de santé. Chaque clic, chaque formulaire, chaque photo partagée laisse une trace. L’enjeu n’est pas de tout refuser, mais d’apprendre à choisir ce que l’on partage, quand et avec qui. Protéger ses données, c’est avant tout protéger sa vie privée et son autonomie.
Quels sont les premiers gestes simples à adopter pour mieux protéger sa vie numérique ?
Il existe des réfl exes très simples. D’abord, soyez vigilante lorsque vous cliquez : les cookies ne sont pas tous nécessaires. Prenez dix secondes pour vérifi er les paramètres et désactiver les traceurs marketing ou de profi lage. Ensuite, entretenez votre smartphone : supprimez les applications inutilisées, limitez l’accès à la géolocalisation et installez
les mises à jour. Enfi n, variez vos mots de passe et activez l’authentifi cation à deux facteurs. Ces gestes rapides font une grande différence au quotidien.
Les cookies restent souvent un sujet flou pour beaucoup d’utilisateurs. Comment s’y retrouver ?
Les cookies dits « essentiels » sont nécessaires au bon fonctionnement d’un site, mais les cookies de publicité ou d’analyse nécessitent votre consentement explicite. La CNPD a publié des lignes directrices pour aider les acteurs à se conformer à ces règles.
Mon conseil : ne cliquez jamais sur “Tout accepter” sans vérifi er. Vous conservez ainsi la maîtrise de vos choix, sans perdre l’accès au contenu.
Nos smartphones sont devenus de véritables journaux de bord. Comment garder le contrôle ?
En effet, ils contiennent une part importante de notre vie privée : messages, déplacements, photos, données de santé. Chaque application collecte des informations parfois bien au-delà de ce que l’on imagine. La bonne pratique, c’est de limiter les autorisations au strict nécessaire.
Dans les paramètres de confi dentialité, privilégiez “Lorsque l’application est ouverte” plutôt que “Toujours”. Supprimez aussi les applications dormantes : elles restent des portes ouvertes à vos données. Enfi n, gardez en tête que mettre à jour, c’est se protéger.
Qu’en est-il des objets connectés à la maison ? Peuvent-ils aussi représenter un risque ?
Oui, et c’est souvent sous-estimé. Une montre connectée, un baby-phone ou un assistant vocal collecte des informations sensibles sur votre quotidien. Je conseille de paramétrer ces appareils dès leur installation : choisir un mot de passe unique, vérifi er les options de partage et, si l’appareil est utilisé par un enfant, l’accompagner dans ses usages. La protection des données commence à la maison.
Sur le plan professionnel, la CNPD intervient aussi. Quelles sont les obligations
des employeurs
Les données des salariés sont également protégées.
POUR ALLER PLUS LOIN AVEC LA CNPD
?
Un employeur doit informer ses collaborateurs de ce qu’il collecte, des raisons de cette collecte et de la durée de conservation. Concernant la géolocalisation des véhicules de service, elle n’est autorisée que si elle poursuit un objectif précis et légitime, comme la sécurité ou la gestion de fl otte.
Son usage doit rester proportionné et limité aux heures de travail. Si un logiciel suit vos déplacements, vous avez le droit de demander à votre employeur ou à la délégation du personnel quelles données sont collectées et pourquoi.
La CNPD a publié une fi che pratique sur la géolocalisation des salariés, accessible sur cnpd.lu.
Et si une personne pense que ses droits ne sont pas respectés ?
Chacun peut s’adresser directement à la CNPD. Notre rôle est d’écouter, d’accompagner et, si nécessaire, d’intervenir. Nous recevons chaque année de nombreuses plaintes et demandes d’information, qui nous permettent aussi d’identifi er les tendances et de mieux orienter nos actions de sensibilisation.
La CNPD,
ce n’est pas seulement le contrôle, c’est aussi l’accompagnement. Comment accompagnez-vous les citoyens ?
Absolument. Nous mettons à disposition du public une large gamme de guides pratiques et ressources pédagogiques. Sur notre site, une rubrique “Particuliers” propose des fi ches sur la sécurité des comptes, la vidéosurveillance, la protection des enfants en ligne ou encore les bons réfl exes en cas de piratage.
Notre objectif est clair : rendre chacun acteur de sa vie numérique grâce à une information simple, claire et accessible.
Un
dernier mot pour nos lectrices ?
Garder le contrôle de ses données, ce n’est pas une contrainte. C’est un réfl exe de confi ance et d’indépendance. Quelques minutes suffi sent pour ajuster un paramètre, supprimer une appli ou vérifi er un mot de passe. Ces petits gestes construisent une sécurité durable pour soi, pour sa famille, pour sa vie professionnelle.
Sur cnpd.lu, retrouvez des fi ches pratiques, des guides et des informations claires sur vos droits et vos démarches : cookies, vidéosurveillance, géolocalisation, objets connectés, protection des mineurs, etc. La CNPD informe, conseille et contrôle pour que chacun puisse évoluer dans le monde numérique en toute confi ance.
Société
EXPORTATIONS US : LE LUXEMBOURG RÉSISTE
Le Statec éclaire une dynamique contrastée des échanges entre le Luxembourg et les États-Unis. Si le volume des exportations recule de 2 % sur les huit premiers mois de 2025, la tendance apparaît bien moins marquée qu’à l’échelle européenne, où la baisse avoisine les 10 %. Le Luxembourg reste exposé aux relèvements de droits de douane américains, en particulier sur l’acier et l’aluminium, alors que les métaux représentent plus de 40 % de ses envois vers le marché américain. Derrière le repli, des signaux inattendus émergent : les expéditions de plastiques, caoutchoucs et textiles bondissent, soutenant une hausse globale de la valeur exportée (+15 %). Malgré la volatilité, la part des États-Unis demeure stable dans les exportations luxembourgeoises.
Les réseaux sociaux
LES PLUS INFLUENTS EN 2025
À l’échelle mondiale, Facebook conserve sa position de leader incontesté avec plus de trois milliards d’utilisateurs actifs chaque mois. Instagram suit, solidement ancré autour des deux milliards d’utilisateurs, porté par la force de ses contenus visuels. TikTok poursuit sa progression fulgurante, réunissant plus d’un milliard et demi d’utilisateurs mensuels grâce à son format court devenu incontournable. Snapchat, enfin, maintient une communauté dynamique avoisinant les 900 millions d’utilisateurs. Ces chiffres, issus de différentes estimations internationales (dont Statista), témoignent de la puissance d’un écosystème en constante évolution, où chaque plateforme façonne à sa manière les usages et les tendances.
Le Domaine de la Klauss sacré hôtel le plus
romantique du monde
Le Domaine de la Klauss, Relais & Châteaux, situé à Montenach en Moselle, s’est illustré lors des World Luxury Hotel Awards à Barcelone, en décrochant le titre de « Luxury Romantic Hotel in the World ». Une consécration internationale qui confirme l’excellence de cette maison lorraine de 28 clés, réputée pour son spa Gemology et son sens aigu de l’hospitalité. Le domaine a aussi été élu « Luxury Small Hotel in Europe », renforçant encore sa visibilité à l’échelle mondiale. Le restaurant étoilé Le K, dirigé par le chef Benoît Potdevin, a de son côté remporté les prix de « Best Contemporary Cuisine in Europe » et de « Most Romantic Atmosphere ». Le chef, accompagné du directeur de salle Grégoire Prigent, a reçu les distinctions sur scène, symbolisant un travail d’équipe mené avec passion. Une soirée triomphale pour la famille Klauss, qui confirme son établissement parmi les adresses incontournables d’Europe.
CHARGE@LUX, nouveau pilote du réseau de recharge
Depuis le 1er octobre, charge@lux assure l’exploitation complète du réseau public de recharge Chargy et SuperChargy, marquant une étape clé pour la mobilité électrique au Luxembourg. L’opérateur, alliance 100 % locale réunissant electris, Cube 4T8 et Socom, reprend la gestion des bornes, ainsi que des services Chargy OK et SuperChargy OK, avec l’objectif de garantir une expérience fluide, fiable et transparente à tous les utilisateurs. Après une transition maîtrisée avec Creos, la continuité du service a été assurée sans interruption. L’opérateur s’engage désormais à développer un réseau national performant et évolutif, amené à atteindre 800 bornes, dont 90 ultra rapides, afin d’accompagner durablement l’essor de la mobilité électrique dans tout le pays.
L’UE renonce À LA SURVEILLANCE AUTOMATISÉE
DES MESSAGES
L’Union européenne abandonne la mesure la plus polémique du projet dit “Chat control”, qui prévoyait de scanner automatiquement les conversations privées sur des messageries comme WhatsApp ou Signal pour détecter des contenus pédopornographiques. Face à une levée de boucliers de plusieurs États, dont l’Allemagne, et de nombreux eurodéputés dénonçant une atteinte disproportionnée à la vie privée, la présidence danoise a retiré la disposition pour débloquer le texte. Le compromis maintient un cadre volontaire de détection déjà en vigueur, considéré comme insuffisant par certains défenseurs de l’enfance. En parallèle, la région Centre-Val de Loire met en avant son engagement dans le pacte vert, via le programme LETsGO4Climate, qui soutient des initiatives locales en faveur de la réduction des émissions et d’une économie circulaire à faible intensité carbone.
EN CETTE FIN D’ANNÉE, LAURA LÉGIER A LE PLAISIR DE VOUS ANNONCER QUE SON MARI PIERRICK DHELLEMMES ET SON ÉQUIPE LA REJOIGNENT AU SEIN DE SON AGENCE INTERNATIONALE ELLE REAL ESTATE AFIN D’UNIR LEURS TALENTS ET RÉPONDRE À UNE CLIENTÈLE TOUJOURS PLUS NOMBREUSE.
Le couple se réunissant, l’agence compte désormais deux entités : une branche dédiée aux biens dits classiques et, bien entendu, Elle Real Estate Luxury Properties, la première créée et aujourd’hui en plein développement.
Cette organisation permet de répondre aux attentes de la clientèle locale ainsi qu’aux besoins spécifiques d’une clientèle internationale haut de gamme, dont une grande partie des biens est proposée en off-market.
Sept agents immobiliers travaillent désormais à plein temps chez Elle Real Estate, couvrant ainsi le Luxembourg et l’international.
Tél. : 621 599 540 5 rue de la Reine, L- 2418 Luxembourg WWW.ELLEREALESTATE.LU NOTRE AGENCE S’AGRANDIT
Pour répondre à cette croissance, l’agence s’installe au cœur du centre-ville, à Hamilius, juste en face du Palais grand-ducal, offrant ainsi un véritable écrin à ses clients VIP.
La
légèreté d’un soir, le poids
du lendemain : COMMENT SE PROTÉGER SANS RENONCER AU PLAISIR
À l’approche du 31 décembre, moment de fêtes, de liberté et parfois d’excès, les rencontres éphémères se multiplient. Mais derrière les lumières et les bulles, la prévention reste essentielle. Infections sexuellement transmissibles en hausse, consentement encore mal compris, déséquilibre entre plaisir et respect de soi : la légèreté d’un soir peut laisser des traces durables. La sexologue Laura Hendriks et Fatima Rougi, présidente du Planning familial, appellent à concilier plaisir, prudence et responsabilité, pour une sexualité libre, mais consciente.
Rédaction : Alina Golovkova
Le prix de la liberté sexuelle
Longtemps corsetée par la morale et les traditions, la sexualité s’est affranchie des cadres anciens. Pour Laura Hendriks, cette liberté nouvelle s’inscrit dans une société centrée sur l’individu et l’épanouissement personnel. Elle souligne que « nous avons gagné en autonomie, mais perdu certains repères collectifs », ce qui pousse chacun à devoir définir seul ses propres limites. Une conquête exaltante, mais exigeante : plus de liberté suppose plus de vigilance. La véritable indépendance repose sur la connaissance de soi et non sur la seule recherche de sensations.
Protection : l’oubli
coupable
Du côté du Planning familial, le constat est sans appel : la prévention recule. Fatima Rougi évoque une « hausse inquiétante des infections sexuellement transmissibles, notamment la syphilis, que l’on pensait disparue ». En cause, une génération qui n’a plus connu la peur du sida et qui associe encore trop souvent le préservatif à cette seule maladie. Résultat : son usage décline, au profit d’une fausse impression de sécurité. Le Planning familial rappelle pourtant que le préservatif, externe ou interne, demeure le moyen le plus efficace pour se prémunir
des IST et des grossesses non désirées. « Se faire dépister, c’est un acte de responsabilité envers soi et envers les autres », souligne Fatima Rougi, qui milite pour un accès universel et confidentiel à ces tests. Les campagnes de sensibilisation, comme les Semaines européennes du dépistage, rappellent chaque année l’importance de ce geste simple et essentiel pour sa santé sexuelle.
À FORCE DE DISSOCIER LE CORPS ET LES ÉMOTIONS, CERTAINES PERSONNES N’ARRIVENT PLUS À RELIER PLAISIR ET SENTIMENT.
Dépistage : deux rendez-vous à ne pas manquer
Deux fois par an, au printemps et à l’automne, le Luxembourg participe à la European Testing Week, une campagne européenne qui facilite l’accès aux tests du VIH et des infections sexuellement transmissibles. L’édition de printemps 2026 se tiendra du 18 au 25 mai, tandis que celle d’automne aura lieu du 23 au 30 novembre. Pendant ces semaines, des dépistages gratuits, anonymes et sans ordonnance sont proposés dans tout le pays, notamment via des laboratoires partenaires et la Labomobile, qui sillonne plusieurs communes.
Mais la prévention ne s’arrête pas à ces deux rendez-vous annuels. Tout au long de l’année, des structures comme la CroixRouge luxembourgeoise (service HIV Berodung), le Planning familial ou encore le CHL offrent des tests rapides, gratuits et confidentiels. Faire un test, même en l’absence de symptômes, reste l’un des gestes les plus simples pour préserver sa santé
et celle de ses partenaires. Pourtant, malgré la facilité d’accès au dépistage et la multiplication des campagnes d’information, la prévention peine encore à s’imposer dans les réflexes…
Quand le désir l’emporte sur la raison
Si les risques sont connus, pourquoi tant de relâchement ? Pour la sexologue, la réponse tient à la physiologie même du désir. Les zones du cerveau qui gèrent la raison et celles qui contrôlent le plaisir ne fonctionnent pas ensemble. Lorsque le désir s’impose, la prudence s’efface. S’y ajoutent la peur de casser l’ambiance, la confiance prématurée ou encore la désinhibition liée à l’alcool.
Ces mécanismes, à la fois hormonaux et sociaux, expliquent pourquoi tant de personnes prennent encore des risques, tout en ayant parfaitement conscience des conséquences. Mais les risques ne sont pas seulement physiques.
Les cicatrices du plaisir
Au-delà des infections, les aventures éphémères peuvent fragiliser l’estime de soi. Laura Hendriks observe régulièrement ce sentiment de vide, parfois de malaise, qui suit la rencontre : à force de dissocier le corps et les émotions, certaines personnes n’arrivent plus à relier plaisir et sentiment. Ce détachement, souvent valorisé comme une preuve de liberté, peut devenir un obstacle à l’attachement ou à la confiance.
Fatima Rougi souligne que ce mal-être se double d’un poids social persistant : le plaisir masculin reste plus valorisé que le plaisir féminin. « Une femme qui vit librement sa sexualité est encore jugée plus sévèrement qu’un homme, alors même que nous disposons d’un organe dédié uniquement au plaisir, le clitoris. » Derrière la provocation, une vérité demeure : les rapports de genre continuent d’influencer la manière dont chacun vit son désir.
Consentement : le vrai langage du corps
Si la parole s’est libérée depuis #MeToo, la notion de consentement reste trop souvent floue. Pour la présidente du Planning familial, elle s’enracine bien avant la vie sexuelle : « Le consentement commence dès l’enfance, quand on apprend à dire non, à refuser un contact qu’on ne veut pas. » Dans la sexualité, il doit être explicite, mutuel et réversible. Le silence, rappelle-t-elle, n’est jamais un accord. Laura Hendriks abonde : le consentement est un dialogue vivant, fait d’attention et de respect. Tout le monde n’a pas la même aisance pour décoder les signaux non verbaux ; l’essentiel est de rester attentif et d’accepter la complexité du rapport à l’autre.
Mettre en place ses propres règles et limites
La liberté sexuelle s’accompagne nécessairement d’un choix assumé : définir des règles personnelles à respecter, aussi bien en termes de protection que d’attentes. Se fixer, par exemple, de toujours avoir un préservatif sur soi ou de se faire dépister après une relation non protégée, renforce l’estime de soi. Ces règles personnelles ne sont pas des contraintes, mais des alliées : elles permettent de vivre le plaisir sans culpabilité, dans un cadre choisi et sécurisé. Comme le résume Fatima Rougi, « la liberté sexuelle ne s’oppose pas à la prudence, elle en fait partie ».
Se protéger, c’est se respecter
Au fond, la liberté sexuelle n’exclut pas la responsabilité : elle en dépend. Se protéger, c’est se respecter, apprendre à connaître ses envies et ses limites. « Il n’est jamais trop tard pour reprendre le fil de son propre scénario, » conclut Laura Hendriks. « Se protéger, c’est avant tout choisir ce qui nous fait du bien. »
La beauté sous le sapin : DES IDÉES POUR ÉMERVEILLER CEUX QU’ON AIME
Quand l’hiver s’installe au Luxembourg, les journées se resserrent, les rues s’illuminent et nos routines prennent une saveur particulière. On se surprend à chercher des gestes qui réconfortent, qui réchauffent, qui apportent un peu de lumière aux matins pressés comme aux soirées qui s’étirent à l’intérieur. Un coffret de soin pour réveiller l’éclat, un objet high-tech qui simplifie les habitudes, une palette qui capte la lumière ou un parfum que l’on choisit comme un secret. Autant d’idées à offrir, ou à s’offrir, pour traverser la saison avec douceur. Voici des pistes inspirantes pour nourrir vos listes cadeaux de fin d’année.
Rédaction : Alina Golovkova
Skincare expert : l’éclat maîtrisé
Le soin du visage mise cette année sur la précision et l’efficacité. Les marques phares comme Typology, Paula’s Choice ou Augustinus Bader proposent des coffrets centrés sur des essentiels intelligemment formulés : sérums illuminateurs, crèmes barrière et masques de nuit réconfortants. Pour celles et ceux qui aiment intégrer des gestes professionnels à la maison, les outils experts se multiplient. Le roller microneedling Meso’Me s’est imposé pour stimuler l’éclat, tandis que les masques LED CurrentBody Skin séduisent par leurs résultats visibles sur la luminosité et la texture. Ce sont des cadeaux pensés pour les adeptes de routines efficaces, qui préfèrent peu de gestes mais des formules irréprochables.
Make-up de fêtes : la lumière comme accessoire
Le maquillage s’inspire cette saison des podiums : textures métalliques fines, effets mouillés et nuances velours. Les palettes Dior mêlent bronze rosé et or doux, celles de Charlotte Tilbury jouent la carte du duochrome subtil, tandis que Fenty Beauty propose des gloss vinyles ultra-lumineux. Les éditions limitées marquent un vrai temps fort, notamment les palettes six couleurs de NARS ou les coffrets lèvres Yves Saint Laurent Beauté qui associent
rouge satiné, nude lumineux et gloss cristallin. Offrir du make-up, c’est offrir un éclat à composer, un geste ludique qui accompagne toutes les fêtes de fin d’année.
Soins corps sensoriels : le cocooning moderne
Le corps retrouve une place essentielle dans les rituels d’hiver, porté par l’envie de douceur. Les huiles sèches Nuxe, les gommages Rituals ou les laits veloutés Kiehl’s offrent des textures enveloppantes qui transforment une simple routine en moment de réconfort. Certaines maisons construisent de véritables duos d’atmosphère, comme les huiles satinantes et bougies parfumées Maison Margiela Replica, parfaites pour créer une ambiance chaleureuse dès que la nuit tombe. Ces coffrets, très appréciés au Luxembourg pendant la saison froide, invitent à ralentir et à retrouver le plaisir du soin corporel.
Beauté high-tech : l’innovation à offrir
Les appareils de beauté high-tech sont devenus des incontournables, autant pour leur efficacité que pour leur capacité à simplifier la routine. Les brosses nettoyantes Foreo, les appareils microcurrent NuFACE et les masques LED Dr. Dennis Gross séduisent les passionnés de technologies douces. Côté cheveux, le Dyson Supersonic r™
reste l’un des cadeaux les plus convoités : plus léger et plus compact, il garantit un séchage rapide tout en respectant la fibre. GHD et L’Oréal Steampod proposent également des outils de coiffage performants, parfaits pour celles et ceux qui aiment maîtriser leur look sans y passer trop de temps.
LES APPAREILS
HIGH-TECH SONT DEVENUS DES INCONTOURNABLES POUR SIMPLIFIER LA ROUTINE BEAUTÉ.
Parfums : la note juste qui touche
Le parfum fait partie de ces cadeaux qui racontent une histoire intime. Les maisons contemporaines privilégient les sillages élégants mais accessibles : bois lactés chez Maison Francis Kurkdjian, roses minérales chez Jo Malone London, muscs propres chez Le Labo, agrumes crémeux chez Atelier Cologne. Les maisons classiques se renouvellent aussi avec des éditions saisonnières délicates, comme les variations hivernales de Guerlain ou Chloé, idéales pour offrir un parfum légèrement différent des grands classiques sans être trop audacieux. Le geste parfait pour celles et ceux dont on connaît déjà un peu les préférences.
Éditions limitées : la beauté comme objet
Les pièces collectors signent toujours un moment fort de fin d’année. Guerlain dévoile ses poudriers gravés, Givenchy
MAC COSMETICS
ses écrins métalliques sculpturaux, Lancôme des palettes décorées comme des objets d’art, tandis que MAC collabore avec des illustrateurs pour des coffrets graphiques. Ces créations se collectionnent autant qu’elles s’utilisent. Elles plaisent aux passionnées de design autant qu’aux amatrices de maquillage, et constituent des cadeaux qui trouvent autant leur place sur une coiffeuse que dans un sac du quotidien.
Calendriers de l’avent : la surprise beauté quotidienne
Les calendriers de l’avent beauté sont devenus incontournables. Le calendrier Yves Saint Laurent Holiday compte parmi les plus attendus avec ses miniatures de parfum, de maquillage et de soin. Les versions Sephora Favorites misent sur la découverte, celles de Rituals sur la détente, tandis que Clarins et Dr. Barbara Sturm proposent des éditions très recherchées pour les amateurs de skincare expert. Le mois de décembre devient une succession de petites joies, une
surprise quotidienne qui accompagne doucement l’entrée dans l’hiver.
Expériences : la beauté qui se vit
Offrir une expérience reste le geste le plus précieux. Les soins en institut luxembourgeois, qu’il s’agisse des massages signatures, rituels LED ou soins cuir chevelu façon head spa, offrent une parenthèse rare. Les spas d’hôtels proposent aussi des protocoles sur mesure qui réparent autant qu’ils apaisent. C’est un cadeau immatériel, mais profondément marquant, qui rappelle l’importance de prendre du temps pour soi.
Offrir de la beauté cette année, c’est offrir une attention délicate, un éclat, une parenthèse. Qu’il s’agisse d’un soin expert, d’un parfum choisi avec soin, d’un objet high-tech ou d’un coffret sensoriel, ces cadeaux ont en commun de transmettre une forme de douceur, à ceux qu’on aime et aussi à soi.
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Beauté
MASCARA XXL : Talika
élargit l’ambition
Avec son Lipocils Mascara XXL Volume, Talika pousse plus loin sa vision d’un maquillage capable d’allier effet immédiat et bénéfice durable. La marque promet un volume intense dès l’application, tout en revendiquant une action progressive sur la pousse des cils. Elle met en avant des résultats précis : « 100 % de volume tout de suite » et « +29 % de longueur en deux mois », des chiffres censés illustrer l’efficacité de sa formule innovante. Une manière assumée de s’imposer dans un paysage saturé, où le mascara cherche désormais à devenir un soin complet tout en restant un geste quotidien incontournable. Talika.
CLERVAUX, une parenthèse bien-être signée Cinq Mondes
Au cœur du piétonnier de Clervaux, le Clervaux Boutique & Design Hotel**** abrite un spa Cinq Mondes où l’évasion prend tout son sens. Inspirés des rituels de beauté du monde entier, soins et massages vous transportent dans un cocon de douceur. Hammam, piscine intérieure, sauna, bains à bulles et salle de relaxation composent ce refuge sensoriel. Une expérience idéale pour se ressourcer, à s’offrir ou à offrir en cette période de fin d’année. Le petit plus : en séjournant à l’hôtel, vous profitez d’un accès illimité au spa !
PEAU SENSIBLE, ÉCLAT
RETROUVÉ
L’Exfoliating Glow Mask de Maiwe marque une avancée pour les peaux sensibles. Formulé aux PHA, il exfolie en douceur sans provoquer les irritations associées aux AHA ou BHA et stimule le renouvellement cellulaire. Sa texture crémeuse enveloppe la peau d’un confort immédiat, tandis que le panthénol lui offre un effet repulpant visible. Konjac, glycérine et acide hyaluronique assurent une hydratation profonde, complétée par l’avoine et l’églantier bio, connus pour calmer rougeurs et inconfort. Un soin belge innovant qui réconcilie exfoliation et respect cutané. Maiwe.
ROUGE, L’EMPREINTE LOUIS VUITTON
Louis Vuitton signe son entrée remarquée dans le maquillage avec une collection de rouges à lèvres imaginée par Dame Pat McGrath, figure visionnaire du secteur. Au total, 55 teintes, du satin lumineux au mat velouté, pensées pour sublimer toutes les carnations. Chaque couleur célèbre un style, un geste, une affirmation de soi. Formules soin, intensité pigmentaire et design rechargeable font de ce rouge à lèvres un objet précieux, véritable signature de La Beauté Louis Vuitton. Une icône contemporaine, pensée pour durer autant que pour séduire. Louis Vuitton.
LE CHIFFRE
Selon les données du Statec, la production luxembourgeoise de savons, détergents, parfums et produits d’hygiène-cosmétique représentait un peu plus de 60 millions d’euros en 2023. Un secteur discret mais bien établi, qui confirme la présence d’un savoir-faire local dans la formulation et la fabrication de produits de soin.
ON A TESTÉ POUR VOUS !
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Dans l'écrin de notre Beauty Lab, Aventus for Her de Creed a dévoilé ses secrets.
Un quatuor d'expertes a éprouvé l'élégance de cette fragrance signature, entre agrumes éclatants et fond boisé sensuel. Mais tient-elle ses promesses une fois le flacon refermé ? Les réponses dans leurs avis exclusifs.
Le produit testé
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paulineguelen
« Au corner Creed des Galeries Lafayette, j’ai redécouvert la Maison grâce à un expert passionné. Il m’a montré à quel point les compositions sont ultra-soignées et comment les parfums prennent une autre dimension sur la peau. Aventus for Her m’a séduite par son côté affirmé et Carmina a été mon vrai coup de cœur avec sa cerise subtile et son sillage sensuel. Une expérience rapide, pointue, et qui donne clairement envie de revenir. »
« Une très belle découverte ce mois-ci et une grande première pour moi qui n’avait jamais porté une création de la maison Creed. J’ai découvert un parfum puissant, contenu dans un packaging élégant et raffiné. Une fragrance fraîche et fruitée qui ne passe pas inaperçue et dont la tenue est indéniable ! Hâte de découvrir d’autres créations de la Maison… »
« Aventus for Her est un parfum à l’identité forte ! On ne croise pas tous les jours des femmes qui le portent. Il est vraiment conçu pour celles qui osent être différentes. Sur ma peau, il sentait bien trop fort et je ne l’ai pas assumé, trop habituée aux parfums classiques. Quelle ne fut pas ma surprise quand, sur une peau plus mature, toute sa fraîcheur et son côté floral se sont révélés peu à peu. »
« Aventus for Her est une fragrance puissante, féminine et affirmée… mais je dois l’avouer, ce n’est pas celle qui m’a fait vibrer. Sur ma peau, c’est Millésime Impérial qui a tout emporté : une bouffée d’agrumes frais et un côté iodé. Un vrai crush, instantané et assumé. Ce qui me fascine chez Creed, c’est cette capacité à façonner des parfums qui évoluent au contact de la peau, presque comme s’ils s’y adaptaient. Si vous cherchez votre signature olfactive, un passage au stand Creed des Galeries Lafayette s’impose. Il faut tester, sentir, comparer… »
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ENZA FINE LUNETTERIE : LE GRAND RETOUR D’UNE SIGNATURE SINGULIÈRE
ENZA REVIENT LÀ OÙ TOUT A COMMENCÉ. SOUS LE NOM ENZA FINE LUNETTERIE, ELLE SIGNE LA RENAISSANCE D’UN LIEU CULTE OÙ L’ART, LA MODE ET LA LUNETTERIE SE RENCONTRENT. UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ, MAIS LA MÊME ÂME, LA MÊME EXIGENCE, LA MÊME PASSION.
« J’ai récupéré mon bébé », confi e Enza, émue, en posant la main sur le comptoir de sa boutique du centre-ville de Luxembourg. Pour elle, Enza Fine Lunetterie n’est pas une réouverture : c’est une renaissance. Celle d’une femme passionnée qui retrouve le lieu où tout a commencé, avec la même énergie, la même créativité et cette intuition rare qui transforme le choix d’une monture en expérience.
Fondée en décembre 2017, la boutique s’est imposée comme une adresse incontournable pour les amoureuses de belles lunettes. Aujourd’hui, Enza écrit un nouveau chapitre : nouvelle société, même vision. Ici, le regard n’est pas un simple outil de vue : il devient un manifeste de style.
Chaque paire a son histoire, chaque monture son caractère. Les clientes y retrouvent les marques iconiques qui ont fait le succès de la maison : Gucci, Chloé, Italia Independent, Sabine Be, Palm Angels, Isabel Marant... toutes soigneusement sélectionnées pour leur audace, leur élégance et leur confort. Certaines créations portent même la touche personnelle d’Enza, un design exclusif qui incarne sa signature : féminine, raffi née et toujours un peu inattendue.
Mais ce qui fait d’ Enza Fine Lunetterie une adresse à part, c’est avant tout la personnalité de sa fondatrice.
Enza n’est pas seulement opticienne : elle est conseillère de style, esthète et amoureuse des visages. Elle observe, devine, ajuste, conseille. Elle capte la lumière d’un regard et choisit la monture qui la révèle. Sa clientèle, fi dèle depuis plus de vingt ans, le sait : ici, on ne repart jamais avec ”une paire de lunettes”, on repart avec sa paire de lunettes. Et puis, il y a l’atmosphère. Les murs racontent son histoire : une œuvre signée Thomas Iser, un plafond imaginé par Jacques Schneider, une pièce de marbre préservée du chantier d'Hamilius qui trône comme un talisman. Chaque détail a un sens, chaque élément fait écho à l’univers d’Enza : un savant mélange d’art, de mémoire et de style.
« Je voulais que le lieu garde son âme », explique-t-elle. Et c’est précisément cette âme qu’on ressent dès les premières secondes. Une boutique où l’on prend le temps, où le choix se fait dans la lumière naturelle, où chaque cliente devient le centre de l’attention.
Enza Fine Lunetterie, c’est le retour d’une femme libre et inspirée, d’une entrepreneure qui a fait du regard un art de vivre. Un lieu où l’on vient autant pour embellir sa vue que pour s’offrir un instant à soi, dans un écrin lumineux et chaleureux, à l’image d’Enza elle-même.
Mode
KATERINA SHUKSHINA, la couture végétale
Katerina Shukshina explore la nature comme une véritable matière couture. Dans son atelier instinctif, une veste en peau de clémentines se découpe comme un cuir délicat, tandis que des sacs en pivoines ou en pissenlits prennent des allures d’accessoires précieux. Éphémères par essence, ses pièces retournent à la terre après la prise de vue, ne laissant que des images d’une poésie bouleversante. En attendant sa première exposition, Shukshina impose une esthétique où le végétal devient couture : libre, expérimentale, éblouissante. Laissez-vous transporter en la suivant sur Instagram : @shu_katerina.
Rédaction : Alina Golovkova
MODE PASSION : l’adresse luxe pour vos looks de fêtes
Envie d’une tenue qui fasse sensation pour les célébrations à venir ? Mode Passion, à Weiswampach, propose une sélection pointue de pièces Emporio Armani, Karl Lagerfeld, Marc Cain, Riani, JOOP!, GUESS et bien d’autres maisons recherchées. Sur plus de 700 m², l’équipe compose des silhouettes élégantes et singulières, avec service de retouches offert et conseils personnalisés pour un style parfaitement maîtrisé. Les collections festives y sont particulièrement riches : robes éclatantes, vestes couture, accessoires sophistiqués… De quoi trouver la tenue idéale pour illuminer chaque soirée.
Cet hiver, le léopard nous enivre : motifs resserrés, nuances fumées, textures retravaillées. Les maisons l’explorent sur des manteaux structurés, des jupes souples, mais aussi sur des ballerines et des baskets qui renouvellent son allure. Il se marie aisément avec un jean brut, un pantalon noir ou une maille épurée. Une présence sûre de son effet, un rien malicieuse. Roar !
À VOS POP-CORN : Emily in Paris revient pour notre plus grand plaisir
La saison 5 d’Emily in Paris débarque le 18 décembre sur Netflix, et les premières images annoncent un véritable défilé à ciel ouvert. Entre Rome et Venise, Emily multiplie tailleurs sorbet, pastels glacés, imprimés éclatants et accessoires oversize, avec ce délicieux mélange d’audace et de joyeux chaos vestimentaire qui fait la signature de la série. Le casting principal rempile (sans la frenchy Camille Razat !), et les intrigues professionnelles s’entremêlent aux histoires de cœur, comme toujours ! Une nouvelle saison survoltée et un trend report à savourer…
NEHA BHANDARI, la styliste qui accompagne les transitions au Luxembourg
Depuis plus de dix ans, Neha Bhandari s’est imposée comme personal stylist auprès d’un public varié. Formée en Inde, en Arizona et en durabilité à l’Université du Luxembourg, elle articule son travail autour de l’analyse du style, de la couleur et du mode de vie. Neha réorganise des garde-robes, élabore des capsules adaptées et guide ses clients lors de séances de shopping ciblé. Ses consultations touchent des profils multiples : mères reprenant le travail, femmes en préménopause, adolescentes en manque de repères stylistiques, patientes atteintes de cancer ou encore salariés et équipes en entreprise. Son approche privilégie la cohérence vestimentaire et l’usage raisonné de ce que l’on possède déjà.
Bougie Baobab au sillage magnifiquement maîtrisé, bague Cartier aux courbes signatures, sac Loewe drapé avec une précision presque architecturale, mocassins Hermès au chic absolu, casserole La Fabuleuse de chez Cookut, Ice Watch nouvelle génération et parfum Pinot Noir de Vinésime… Ici, le noir et l’or jouent la carte d’une élégance contemporaine, subtile mais incontestable.
Sélection : Julie Kieffer
BRILLER EN BEAUTÉ : les bijoux qui illuminent vos fêtes
POUR CÉLÉBRER LA MAGIE DE DÉCEMBRE, BIJOUTERIE MARYSE HOFFMANN BY SANDY STREFF
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Un jeu de lignes et de pierres, où les diamants marquise et ronds composent une harmonie étincelante et résolument moderne. (or jaune) - 4200 €
Bracelet jonc torsadé
Un jonc contemporain à l’allure souple, sublimé d’un pavage de diamants pour une touche de sophistication au quotidien. (or jaune pavé diamants) - 5200 €
Bague perle solitaire et diamants
Une création intemporelle où la pureté d’une perle lumineuse rencontre l’éclat discret de diamants délicatement posés. (or blanc) - 2400 €
Boucles d’oreilles perles duo
Un duo de perles en apesanteur qui habille le visage d’une élégance naturellement lumineuse. (or jaune) - 510 €
Montre Citizen rectangulaire
Une montre élégante aux lignes graphiques, illuminée par un cadran en nacre aux reflets subtils, qui capte la lumière avec délicatesse. (cadran nacre acier) - 269 €
Montre Rodania
Une montre sportive et raffinée, reconnaissable à son cadran bleu texturé et sa silhouette intemporelle. (cadran bleu acier) - 299 €
Collier cœur
Un pendentif cœur au dessin contemporain, traversé d’un trait de diamants pour refléter les émotions les plus précieuses. (or jaune et diamants) - 1600 €
Casque Hermès en cuir grenat, collier Ovarene en perles naturelles, bonnet en cachemire ultra-doux, lampe Kartell au look arty, parfum de niche “Le Cri” et gobelet Stanley en version rubis… Ici, le rouge s’impose sans détour : moderne, intense, lumineux. Des pièces pointues, pratiques et stylées, pensées pour celles et ceux qui aiment offrir avec aplomb.
Sélection : Julie Kieffer
AU CŒUR DES VIGNES : LE REFUGE, LÀ
OÙ LES FEMMES REVIENNENT
À ELLES
À REMERSCHEN, DEUX SŒURS QUI ONT GRANDI DANS UNE MAISON OÙ LA DOUCEUR ÉTAIT UN LANGAGE, ONT CRÉÉ UN LIEU RARE, PENSÉ COMME UNE RESPIRATION. UN COCON OÙ L’ON RALENTIT, OÙ L’ON SE RECENTRE. CÉCILE CAPTURE LES LIENS FAMILIAUX À TRAVERS LA PHOTOGRAPHIE. ÉMILIE, QUANT À ELLE, OFFRE AUJOURD’HUI DES SOINS SENSORIELS ET PROFONDÉMENT HUMAINS. FORTE DE VINGT ANS D’EXPÉRIENCE, ELLE REDONNE AU CORPS DU TEMPS, DE LA PRÉSENCE ET DE LA CHALEUR. ICI, TOUT INVITE À SE REPOSER ET À REVENIR À SOI.
Après vingt ans dans les plus beaux instituts, vous avez choisi d’ouvrir votre propre adresse. Qu’est-ce qui a motivé cette transition?
Ces vingt années ont été extrêmement riches. Elles m’ont donné un savoir-faire solide, une vraie culture du soin et un profond respect du métier. Avec le temps, j’ai simplement ressenti l’envie d’exprimer ma signature personnelle, de créer un lieu à mon image, plus intimiste et plus doux. Le Refuge est né de cette volonté : offrir une parenthèse où l’on prend le temps, où chaque geste est pensé pour la personne qui entre, et où l’expérience devient profondément sur mesure.
Vos soins se font uniquement avec vos mains, ce qui devient rare. Qu’est-ce que cela change pour vos clientes ?
Tout. La main ressent ce que la machine ne ressentira jamais : la fatigue, la tension, l’émotion. Elle sait s’adapter, ralentir, envelopper. Les femmes me disent souvent qu’elles sentent
“quelque chose se déposer”, comme si leur corps retrouvait de l’espace. Ce toucher-là leur manque. Je crois que mes mains racontent une intention : être avec elles, juste pour elles.
Vous avez choisi Vinésime, spécialiste de la vinocosmétique, une première au Luxembourg. Qu’apporte cet univers à vos rituels ?
Vinésime incarne exactement ce que je voulais : un soin enraciné, vivant, né d’un terroir d’exception inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Les textures sont sublimes, les parfums chaleureux, les résultats visibles. C’est une marque qui respecte la peau tout en éveillant les sens. Et puis… il y a quelque chose de symbolique à travailler avec l’énergie de la vigne : la lumière, la terre, le temps. C’est un dialogue parfait avec le Refuge.
Au Refuge, Émilie prend soin du corps, de la peau et du souffl e. Mais l’histoire s’écrit aussi à travers les yeux de sa sœur, Cécile, photographe. Dans un prochain article, nous vous ferons découvrir son univers : des séances où l’image devient mémoire, transmission et ancrage. Un art sensible, humain, qui célèbre les liens et les histoires qui nous construisent.
Une offre spéciale à découvrir pour les lectrices de Femmes Magazine. Un rituel complet pour réchauffer le corps et illuminer le visage :
Un soin visage aux extraits rares de champagne et de feuille de vigne rouge. Une synergie d’exception qui réveille l’éclat, unifi e le teint et illumine immédiatement la peau.
Un Soin mains & pieds d’exception
Une pose de vernis rouge Kurebazaar Tisane de Noël ou vin chaud
Un moment précieux pour savourer la beauté millésimée de décembre. 150 € au lieu de 295 €, valable uniquement en décembre. Réservation via QR code.
2, rue Wenkel L-5441 Remerschen / Tél. : 621 633 544 Retrouvez nous sur lerefugeluxembourg
Agenda culturel DE DÉCEMBRE
Jusqu’au 01.02.2026
CÉLESTE
Spectacle immersif
Au cœur de Metz, l’hiver s’illumine d’une expérience sensorielle rare. Le Temple neuf, joyau du patrimoine messin, devient le théâtre d’un voyage poétique et technologique : Céleste. Cette création immersive transforme l’architecture du lieu grâce à une mise en scène grandiose mêlant mapping vidéo, jeux de lumière, lasers et spatialisation sonore. Les murs séculaires se parent d’images mouvantes, la musique enveloppe le visiteur, et le monument s’anime sous un ciel de couleurs changeantes. Pensé comme une célébration de la lumière et du sacré, le spectacle plonge le public dans une rêverie visuelle où histoire et innovation se répondent. Entre le festival Constellations et l’atmosphère féérique des marchés de Noël, Céleste s’impose comme un rendez-vous incontournable de l’hiver à Metz. Une parenthèse suspendue, à vivre seul, en famille ou en amoureux, pour se laisser happer par la beauté et la puissance de l’instant. TEMPLE
Jusqu’au 04.01.2026
Marchés d’hiver et de Noël
WINTERLIGHTS
À l’approche des fêtes, Luxembourg-Ville se transforme en un véritable paysage hivernal grâce à Winterlights. Les rues s’illuminent, les marchés s’animent, et une ambiance chaleureuse enveloppe tout le centre-ville. Cette édition 2025 introduit également une nouveauté : un « Sapin Royal » de dix mètres, accompagné d’un train magique, ainsi qu’un toboggan géant installé aux abords des sites emblématiques du cœur historique. Aux quatre coins de la ville, artisans, créateurs et musiciens invitent à la découverte et à la détente. Entre un verre de vin chaud, une balade parmi les chalets et les animations en plein air, les visiteurs profitent d’un décor festif où petits et grands trouvent leur bonheur. Les familles apprécieront tout particulièrement la grande roue, la patinoire et les nombreuses activités destinées aux enfants. Winterlights, c’est avant tout un moment privilégié pour savourer l’esprit de Noël : une atmosphère lumineuse et conviviale qui enveloppe toute la ville.
L’artiste sud-africain Igshaan Adams tisse des liens entre mémoire, identité et guérison à travers le textile, la sculpture et l’installation. Avec Between Then and Now, le Mudam consacre à l’artiste sa plus vaste exposition à ce jour. Matières modestes, perles, chaînes et rubans se mêlent dans des compositions monumentales qui explorent la beauté du quotidien et la force du collectif. L’exposition réunit œuvres existantes et créations inédites, notamment une installation immersive inspirée de ses « dance prints », où le mouvement devient langage spirituel. Ancrée dans les souvenirs de l’apartheid et portée par un profond humanisme, la démarche d’Adams transcende les blessures du passé pour en faire des espaces de dialogue et de soin. Une exposition d’une rare intensité visuelle et émotionnelle, où l’art devient rituel, mémoire et renaissance. MUDAM
09.12.2025
Exposition Concert
NAGHASH ENSEMBLE : L’ÂME D’UN NOËL ARMÉNIEN
Sous la direction du compositeur John Hodian, le Naghash Ensemble offre un concert de Noël à la croisée du sacré et du contemporain. Inspirée par la poésie arménienne du Moyen Âge, cette formation associe voix féminines, cordes et percussions pour créer une musique d’une intensité rare. Entre spiritualité, mélancolie et espoir, les chants anciens se mêlent à des harmonies modernes dans une atmosphère à la fois mystique et envoûtante. Le public est invité à un voyage intérieur, au cœur d’une tradition millénaire revisitée avec sensibilité et grâce. Un concert d’exception qui invite à la contemplation et à la paix intérieure, à l’image de l’hiver qui s’installe doucement sur nos paysages.
11.12.2025
PIERRE GARNIER
Concert
Révélé par la Star Academy 2024, Pierre Garnier s’est imposé en un an comme l’un des visages phares de la nouvelle scène pop francophone. À seulement 22 ans, le jeune Normand enchaîne les succès : son single Ceux qu’on était a franchi les 60 millions de streams, et son premier album Chaque seconde s’est offert un disque d’or en deux semaines. Sur scène, Pierre Garnier séduit par sa sincérité et son énergie brute. Sa tournée Chaque Seconde Tour promet un moment de communion entre l’artiste et son public, porté par des titres qui racontent l’amour, les doutes et la quête de soi. Un concert vibrant, entre émotion et modernité, où l’on découvre un auteurcompositeur-interprète déjà mûr, prêt à inscrire son nom parmi les grandes voix de la pop française.
ROCKHAL www.rockhal.lu
13.12.2025
HORS CIRCUITS | 30 ANS ET DEMAIN : NOUVEAUX VISAGES
Pour clôturer l’année de son trentième anniversaire, le TROIS C-L met à l’honneur la relève de la danse contemporaine au Luxembourg. Hors Circuits célèbre la jeunesse, l’audace et la créativité à travers une série de courtes pièces chorégraphiques présentées par de jeunes artistes émergent·e·s. Chaque capsule de cinq minutes révèle une vision singulière, un geste nouveau, une émotion brute. Le format intime et dynamique invite à la découverte et au dialogue entre les générations d’artistes. Cette soirée spéciale incarne l’esprit du TROIS C-L : un lieu d’échanges, d’expérimentation et d’ouverture sur les danses de demain. Une immersion vivante dans la vitalité de la scène chorégraphique luxembourgeoise.
TROIS C-L – MAISON POUR LA DANSE www.danse.lu
17.12.2025
A CAMBRIDGE CHRISTMAS
L’esprit de Noël souffle sur la Philharmonie avec le chœur du St John’s College de Cambridge, formation emblématique au timbre d’une pureté céleste. Sous la direction de Christopher Gray, ces jeunes voix anglaises interprètent les plus beaux chants de Noël, dans la plus pure tradition chorale britannique. Bougies, harmonies et émotions s’entrelacent pour créer une atmosphère d’une intensité rare, où résonnent spiritualité et douceur hivernale. Des classiques intemporels aux mélodies contemporaines, le programme célèbre la lumière, la foi et la joie partagée. Un concert empreint d’élégance et de recueillement, à savourer en famille pour accueillir la magie de décembre dans sa forme la plus authentique.
PHILHARMONIE
www.philharmonie.lu
16.12.2025
CASSE-NOISETTE
Véritable tradition hivernale, Casse-Noisette revient sur scène pour enchanter petits et grands. Sur la musique enchanteresse de Tchaïkovski, le ballet raconte l’histoire de la jeune Marie et de son jouet magique qui prend vie la nuit de Noël. Soldats, flocons de neige et royaumes sucrés s’animent dans une féerie de costumes et de chorégraphies. Interprété par des danseurs virtuoses, ce chef-d’œuvre du répertoire romantique célèbre la beauté, la grâce et la nostalgie des fêtes. Les décors somptueux et la partition sublime créent une atmosphère de rêve qui transporte le spectateur dans un monde d’enfance et d’émerveillement. Un moment d’émotion pure, à savourer en famille pour redécouvrir la magie intemporelle du ballet.
Pièce chorale puissante et engagée, Classement sans suite donne la parole à toutes les victimes de violences sexuelles, au-delà des âges, genres et origines. Cinq comédien·ne·s incarnent tour à tour les multiples visages d’un parcours judiciaire : la victime, l’agresseur, l’entourage, les institutions. Entre fragilité et courage, le spectacle explore la complexité du système judiciaire et interroge notre société face à la culture du silence et du viol. La mise en scène, sobre et percutante, souligne la force du collectif et la nécessité du témoignage. Une rencontre avec l’association La Voix des Survivant·e·s prolonge la représentation, invitant le public à réfléchir, comprendre et agir. Un théâtre citoyen, essentiel et profondément humain.
NEIMËNSTER www.neimenster.lu
L'odeur de la guerre
11.01 - 17h
« Une histoire personnelle d’émancipation qui frappe par la justesse du jeu » Libération
DANSE
30.01 - 20h
« Une explosion chorégraphique de joie intense » La Terrasse
Gault&Millau Luxembourg dévoile ses lauréats 2026 :
Clovis Degrave, chef de la Grünewald Chef’s Table à Dommeldange, décroche le titre de Chef de l’Année pour une cuisine audacieuse, couronnée de 15,5/20 et d’une 3e toque. Parmi les distinctions, Perle Noire devient Bar de l’Année, First Floor est élu H!P of the Year, Victoria Scharff (Louis Linster) Pâtissière de l’Année, Rodolphe Chevalier Sommelier, Hugo Vaugenot Hôte, Le Lys Découverte, Nostos Méditerranéen et Archibald De Prince Jeune Chef. Le Q dans le Beurre à Bonnevoie reçoit le trophée « Restaurant de Terroir » pour son engagement local. Le guide met aussi à l’honneur « Les Stars de la Moselle » et accueille 15 nouvelles adresses, dont Fields by René Mathieu, nouveau venu, directement coiffé de 4 toques et d’un 17/20.
Vingt ans après ses débuts dans l’art du cacao, Genaveh franchit un nouveau cap. Cette année, la chocolaterie luxembourgeoise inaugure à Steinfort un salon de consommation inédit, et lance une gamme de pâtisseries exclusivement conçues autour du chocolat, ni crème pâtissière, ni fruits glissés, juste toute la finesse du cacao en création. Elle complète cette évolution par un atelier événementiel pour initiateurs et amateurs, ou sociétés, où l’on apprend à tempérer, mouler et déguster dans une ambiance conviviale. Fortement ancrée au Grand-Duché, Genaveh affirme ainsi son rôle d’artisan-chocolatier emblématique, avant de souffler ses 20 bougies, elle se réinvente pour les prochaines décennies et invite les gourmets à savourer cette mutation douce et chocolatée.
BOUILLON BATIGNOLLES, PARIS À COME
À LA MAISON
Fraîchement ouvert au cœur de Come à la Maison, Bouillon Batignolles ressuscite l’esprit des cantines populaires parisiennes. Miroirs piqués, vaisselle blanche : le décor annonce une cuisine sans esbroufe. À midi comme le soir, les incontournables défilent : œuf mayo, œuf mimosa, poireaux en vinaigrette, terrine de campagne, puis des plats simples et populaires comme la saucisse de Toulouse purée, le poulet rôti, ou encore des propositions du moment selon l’arrivage. Les douceurs jouent la tradition, des profiteroles au chocolat liégeois, en passant par le riz au lait. Côté addition, la promesse est tenue : entrées de 3,70 € à 9,80 €, plats de 9,90 € à environ 24 €, desserts entre 4,80 € et 7,90 €. Avec une ardoise qui évolue régulièrement, quelques vins au verre dès 5 €, le lieu s’impose déjà comme une escale chaleureuse et accessible, où l’on vient pour la simplicité assumée autant que pour l’atmosphère de bistrot à l’ancienne. Une première belge qui pourrait bien inspirer une nouvelle génération de restaurateurs.
LES VINS TURCS, UNE DÉCOUVERTE RAFFINÉE
Berceau de cépages uniques et de terroirs d’exception, la Turquie révèle aujourd’hui des vins d’une élégance insoupçonnée. Grâce à un climat généreux et un savoir-faire ancestral, elle s’impose peu à peu parmi les grandes régions viticoles du monde.
Parmi ses domaines phares, Château Kalpak et Urla se distinguent par leur caractère et leur finesse. Deux maisons d’exception que Fezal Schwirtz représente fi èrement au Luxembourg.
« La Turquie a tout pour faire de grands vins, et j’ai à cœur de le faire découvrir ici », confie-t-elle. Des dégustations sont régulièrement organisées pour partager cette passion.
Plus d’informations sur @kokbyfezal
Jane,
L’ÉLOGE
DE LA SIMPLICITÉ
Ouvert récemment à Grid X, Jane s’impose déjà comme une nouvelle halte de la simplicité maîtrisée. Dans ce restaurant où l’on prône l’essentiel, chaque détail, de l’accueil chaleureux à la lumière feutrée, semble conçu pour apaiser. Le bar, dressé sous une verrière majestueuse, offre un cadre qui fait instantanément oublier l’agitation du quartier. En cuisine, le chef Joël Schaeffer revendique un retour assumé aux fondamentaux : des plats lisibles, ancrés dans la saison et portés par une précision contemporaine. Le service, attentif sans excès, parachève cette signature discrète qui fait la personnalité du lieu. Déjà culte, la mousse au chocolat servie au geste résume la philosophie de Jane : générosité, technique et élégance sans détour. Une adresse intime, sûre d’elle sans tapage, qui ambitionne de devenir l’une des nouvelles références de Grid X.
KOMPTOIR K : la nouvelle halte qui réveille la ville
Nouveau venu au cœur de Luxembourg, Komptoir K s’impose déjà comme l’adresse où l’on vient autant pour savourer que pour s’attarder. L’établissement réunit la créativité du chef Christophe Chabirand et le savoir-faire du barman Markus Sippel pour offrir une cuisine moderne, lisible et gourmande, accompagnée de cocktails signature élaborés avec précision. À la tête du projet, l’équipe de direction composée de Christian et Guill Kaempff, accompagnés de Charlotte Pelissier Tanon, impulse une vision forte : un lieu élégant mais sans ostentation, où l’accueil chaleureux et la simplicité raffinée dessinent une expérience accessible à tous. Qu’il s’agisse d’un déjeuner dynamique, d’un dîner soigné ou d’un verre en fin de journée, Komptoir K conjugue esprit contemporain et sens du détail. Une adresse déjà incontournable, appelée à devenir l’un des futurs repères gourmands de la capitale.
Offrez-vous la magie d’un Noël gourmand avec la Pâtisserie Cayotte
ÉLUE MEILLEURE PÂTISSERIE LUXEMBOURGEOISE
À L’EXPOSITION UNIVERSELLE D’OSAKA 2025
Couronne de Noël
Biscuit chocolat sans farine, sablé noisettes sans gluten, compotée d’agrumes, crémeux vanille aux zestes de citron vert et mousse chocolat 67%
Pour une bûche achetée sur notre site internet avec le code : BONHOMME CAYOTTE 1 BONHOMME NATURE DE 250 G OFFERT
Tartefine, Tartefine Bio 163 Mühlenweg, L-2155 Luxembourg
Tél : 48 52 57
Pâtisserie Cayotte
55 Rue de la Libération, L- 4210 Esch-sur-Alzette Tél : 54 28 64
RESTAURANT AFRO-FUSION
HAUT DE GAMME & MODERNE
Des menus exotiques et authentiques, préparés à partir d’ingrédients frais, mêlant les saveurs vibrantes de l’Afrique à une touche contemporaine, naturellement riches en nutriments et en goût. Tous nos plats sont faits maison afin d’offrir à nos invités des repas sains et savoureux.
34, rue du Curé, L-1368 Luxembourg
Tél. : 621 432 131
Odum Afro Fusion Restaurant odum_fusion
WWW.ODUMFUSION.LU
ictoria Scharff, LA SAVEUR DE L’INSTINCT
Couronnée Pâtissière de l’année 2026 par Gault&Millau, Victoria Scharff fait souffler un vent de fraîcheur sur la scène gastronomique luxembourgeoise. À la tête de la pâtisserie du restaurant Léa Linster, elle travaille de concert avec le chef Louis Linster, dans un dialogue constant entre salé et sucré. Guidée par la passion et la persévérance, elle revendique une approche instinctive et poétique du dessert. Portrait d’une femme qui a osé tout recommencer pour suivre sa voie.
Rédaction : Alina Golovkova | Photographies : Victoria Scharff
VICTORIA SCHARFF
Vous venez d’être élue Pâtissière de l’année. Comment avez-vous accueilli cette distinction ?
C’était un immense honneur et une fierté incroyable. Je me suis reconvertie en 2020, après avoir travaillé plusieurs années dans les ressources humaines. Ce prix vient couronner cinq ans d’efforts, de doutes, de travail et de passion. J’espère qu’il inspirera ceux qui rêvent de changer de voie : c’est possible, à condition d’y croire et de s’accrocher.
Avant la pâtisserie, votre vie était tout autre…
Oui, complètement ! J’ai étudié les ressources humaines à Namur, fait un stage à New York, et j’adorais ce métier. Mais il me manquait quelque chose. La pâtisserie a toujours été là, en toile de fond. En 2019, je suis allée au Salon du chocolat à Paris et j’ai découvert la possibilité de me former au Cordon Bleu tout en travaillant (NDLR : le Cordon Bleu est une école de cuisine et de pâtisserie française fondée à Paris en 1895, reconnue dans le monde entier pour l’excellence de son enseignement culinaire). Quelques mois plus tard, j’ai démissionné. C’était un saut dans le vide, mais un saut nécessaire.
Qu’est-ce qui vous a donné la force d’aller au bout de cette reconversion ?
L’intuition. Je suis quelqu’un d’instinctif. Je ne pouvais pas expliquer pourquoi, mais je savais que c’était ma voie. Bien sûr,
il y a eu des moments difficiles, des remises en question, mais chaque étape m’a appris quelque chose. Aujourd’hui, je ne regrette rien. Ce métier est exigeant, mais il donne énormément en retour. C’est un métier d’échange et de partage : on grandit autant qu’on fait grandir ceux avec qui l’on travaille. Quand la brigade est soudée, qu’on avance dans la même direction, rien ne peut nous arrêter.
J’ai quitté un poste stable pour suivre mon intuition. Aujourd’hui, je vis de ma passion.
Comment s’est faite votre rencontre avec le restaurant Léa Linster ?
Je l’ai rejoint en 2022, après avoir travaillé au Place d’Armes. Chez Linster, on m’a dit dès le départ : « Tu entres dans une famille. ». Et c’est vrai. L’équipe est soudée, bienveillante, passionnée. Avec le chef Louis, c’est un vrai travail d’échange : il goûte, questionne, propose. Tous les chefs ne laissent pas autant de liberté à leur pâtissier. Ensemble, on cherche l’équilibre parfait entre le salé et le sucré, pour que le repas soit une expérience cohérente, du début à la fin.
À quoi ressemble une journée dans votre cuisine ?
Je commence vers 14 h et termine souvent après minuit. Sept à huit heures de production par jour : brioches, entremets, pâtes de fruits, mignardises, pré-desserts… Nous servons environ 200 couverts par semaine, donc l’organisation doit être millimétrée. Chaque geste compte. On travaille dans une concentration quasi méditative, mais l’énergie d’équipe est incroyable. À 18 h, la cuisine s’anime, les fours chauffent, les voix se croisent, et tout s’enchaîne avec une précision d’horloger. J’aime cette intensité : l’adrénaline du service, la concentration partagée, l’énergie du moment. Et puis vient cet instant où le dessert part en salle, porteur d’émotion. Savoir qu’il fera briller les yeux ou réveillera un souvenir, c’est la plus belle des récompenses.
Comment décririez-vous votre univers pâtissier ?
Je dirais qu’il est à la fois précis et poétique. J’aime la rigueur d’une texture parfaite, mais aussi l’émotion qu’apporte une association inattendue. Chez Linster, la cuisine a une touche japonisante : je l’intègre souvent dans mes créations, comme un fil conducteur. En ce moment, je travaille sur un pré-dessert pomme, fenouil et sudachi, un agrume japonais, qui allie acidité, fraîcheur et élégance. J’aime aussi travailler les légumes, détourner leur saveur pour surprendre. Créer un dessert, c’est un peu comme écrire une histoire : on part d’une idée, on cherche le rythme, la justesse, et à la fin, on espère toucher juste.
Voyez-vous émerger des tendances fortes dans la pâtisserie actuelle ?
En boutique, on suit les saisons et les fêtes : Noël rime avec bûches et épices, Pâques avec chocolat. En restauration, c’est différent : la créativité prime. Nos menus évoluent au rythme des produits disponibles. On privilégie la saisonnalité, le respect du produit et, chez nous, cette signature japonisante qui fait écho à l’identité du chef.
Travaillez-vous avec des produits luxembourgeois ?
Oui, autant que possible, notamment pour les fruits et légumes. Le pays regorge de producteurs talentueux. Bien sûr, certains ingrédients comme la vanille ou le sudachi viennent d’ailleurs, mais nous restons attentifs à la provenance et à la qualité de tout ce que nous utilisons.
Quels sont vos rêves aujourd’hui ?
Transmettre. Au Luxembourg, il n’existe pas d’école spécialisée en pâtisserie. J’aimerais donner des cours, partager ce que j’ai appris et donner envie aux jeunes de se lancer. Ce métier est dur, mais il est d’une richesse incroyable. Et quand on trouve la bonne maison, celle où l’on se sent soutenu, on ne travaille plus, on s’épanouit.
Comment déconnectez-vous de cette intensité ?
Je vis près de la vallée de l’Our, un cadre magnifique pour se ressourcer. J’adore les balades en forêt, le lac d’Esch-sur-Sûre, la vallée des sept châteaux. Et quand j’ai un peu de temps, je fais de la céramique
dans l’atelier d’une amie : c’est ma bulle, mon équilibre. Travailler la terre, c’est comme en pâtisserie : un geste de patience, de précision et d’écoute. La matière dicte son rythme, et c’est apaisant.
Quand la brigade est soudée, qu’on avance dans la même direction, rien ne peut nous arrêter.
Et votre devise ?
Oser. Ne pas se laisser freiner par la peur ou le regard des autres. Rien n’est jamais vraiment perdu tant qu’on avance avec passion. Le reste, ce n’est qu’une question de persévérance et de foi en ce que l'on fait.
Le Nuage
Une sculpture en chocolat en forme de nuage, abritant huit fritures de Noël aux pralinés et caramels maison. Une création délicate, légère et résolument festive.
19,00 €
Co ret Étoile Gourmand
Un coffret en forme d’étoile réunissant les essentiels Genaveh : orangettes, feuilletines, rochers et fruits secs enrobés. Une farandole de textures et de saveurs à partager.
40,00 €
Co ret de Noël x25
Un assortiment de vingt-cinq chocolats d’exception alliant ganaches et pralinés, rehaussé de créations exclusives imaginées spécialement pour les fêtes.
35,00 €
Tru es
Assortiment X19
Un coffret généreux de truffes mêlant chocolat noir et lait. Des textures fondantes et des arômes subtils pour un moment de dégustation intensément chocolaté.
28,00 €
Boutique - 1 rue Philippe II, L-2340, Luxembourg
La Montgolfi ère
La pièce iconique de Noël : une montgolfière tout en chocolat renfermant praliné fondant, fritures festives et amandes caramélisées. Une création spectaculaire qui célèbre toute la magie des fêtes.
74,00 €
Co ret Étoile Dégustation
Un coffret étoilé réunissant cinq minitablettes aux profils aromatiques variés. Une invitation à découvrir la richesse des chocolats Genaveh à travers un parcours de saveurs tout en finesse.
16,00 €
Ateliers & boutique - 68 rue de Koerich, L-8437, Steinfort www.chocolaterie-genaveh.com / Tél : 27 62 16 17
LA TARTE MONT-BLANC
de Victoria Scharff
PÂTE SUCRÉE SANS GLUTEN
Sucre glace 100g
Farine de riz 180g
Maïzena 45g
Morceaux de châtaigne finement
coupés (ou poudre d’amande) 75g
Xanthane gomme 7g
Beurre 180g
Œufs 55g
GEL CASSIS
Purée de cassis 500g
Jus de citron vert 10g
Sucre semoule 20g
Pectine NH 12,5g
CRÈME CHANTILLY MASCARPONE
Crème liquide entière 35 % (1) 100g
Sucre semoule 45g
Feuilles de gélatine 2
Mascarpone 150g
Gousse de vanille 1 pièce
Crème liquide entière 35 % (2) 200g
MERINGUE FRANÇAISE
Blancs d’œufs 100g
Sucre semoule 100g
Sucre glace (tamisé) 100g
CRÈME DE MARRONS
Beurre 80g
Pâte de marron 300g
Crème de marron 400g
Rhum 50g (optionnel)
À faire la veille
Dans la cuve d’un batteur, mettre toutes les poudres, les morceaux de marrons et le beurre. Mélanger à la feuille jusqu’à ce que le mélange devienne « sableux ». Ajouter ensuite l’œuf et mélanger jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Faire une boule et filmer la pâte. La laisser reposer une nuit au frigo. Faire chauffer la purée de cassis et le jus de citron vert. Y ajouter le sucre et la pectine préalablement mélangés ensemble (cela évite les grumeaux) et fouetter jusqu’à ébullition. Débarrasser dans un cul de poule, puis filmer au contact et réserver au frigo. Le lendemain, mixer et mettre en poche. Mettre les feuilles de gélatine à tremper dans de l’eau froide. Mettre le mascarpone dans un cul de poule et le mélanger au fouet pour l’assouplir. Faire chauffer la crème (1) et le sucre, essorer la gélatine et la mettre dans la crème. Une fois dissoute, verser la crème chaude sur le mascarpone et mélanger. Ajouter la crème (2) et mixer. Filmer au contact et réserver une nuit au frigo.
À faire le jour même
Préchauffer le four à 100 °C. Verser les blancs dans un batteur. Fouetter les blancs avec 1/3 du sucre semoule. Lorsque les blancs sont mousseux, ajouter le reste du sucre semoule et continuer de fouetter pendant 1 minute. Quand la meringue est bien ferme et brillante, ajouter petit à petit le sucre glace préalablement tamisé et mélanger délicatement à l’aide d’une maryse (spatule). Pocher les meringues sur un papier sulfurisé avec une douille n°8 et former des petits bâtonnets, puis les enfourner pendant au moins 1 h 30. Réaliser enfin la crème de marrons : mélanger le beurre pommade avec la pâte de marron, puis ajouter la crème de marron et le rhum. Mélanger bien et placer dans une poche munie d'une douille à petits trous.
Montage
Préchauffer le four à 165 °C en chaleur tournante. À l’aide d’un rouleau à pâtisserie, étaler la pâte sur 2 à 3 mm d’épaisseur. Foncer 1 cercle de 20 cm préalablement beurré sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Cuire au four pendant 25-30 minutes à 165 °C. Laissez refroidir complètement. Garnir le fond de votre tarte de gel cassis puis lisser à l’aide d’une spatule. Casser des morceaux de bâtonnets de meringues pour les disposer sur le gel. Monter la crème chantilly au batteur pour qu’elle soit souple et la mettre en poche avec une douille n°10. Pocher la crème en spirale pour recouvrir la surface de la tarte et faire une deuxième spirale par-dessus. Vous pouvez ensuite pocher la crème de marrons à l’aide d’une douille à vermicelle. Décorer le contour de la tarte avec des morceaux de meringues de tailles différentes et finir en disposant des marrons glacés sur le dessus. Il ne vous reste plus qu’à la savourer en famille ou entre amis !
L'ACCORD METS & VINS de Pascal Carré
Pascal Carré, sommelier à La Cave des Sommeliers, vous conseille pour un accord mets & vins. Retrouvez sa sélection dans sa boutique 2, rue de Kleinbettingen à Steinfort.
RIVESALTES TUILÉ "HORS D'AGE" VDN "LES FONTAINES" N.M. : UN VOYAGE VITICOLE AU PIED DES PYRÉNÉES JUSQU’AU MONT BLANC
Un vin rouge doux, originaire du Roussillon, 100 % Grenache noir, d’un équilibre remarquable et surtout d’une complexité et d’une persistance aromatique exceptionnelles. Son long élevage, en partie oxydatif, lui confère des caractères de rancio (fruits secs) tout en préservant de beaux arômes de fruits rouges et noirs bien présents. Fabuleuse longueur en bouche. À servir entre 8 et 10 °C.
BOLIVIE : l’âme des Andes
Il y a quelques mois, je vous racontais la première étape de mon aventure à travers l’Amérique du Sud, entre sommets incas et vallées péruviennes. Le voyage continue, sac sur le dos et cœur grand ouvert, toujours plus au sud, toujours plus haut. Cette fois, cap sur la Bolivie, un pays où tout semble plus brut. L’altitude impose son rythme, le souffle se fait court, mais la curiosité, elle, reste intacte. Les traditions se vivent au quotidien, la nature impose sa loi, et chaque visage raconte l’histoire d’un peuple fier, profondément attaché à ses racines. Entre villes perchées, paysages lunaires et rituels ancestraux, la Bolivie s’ouvre comme un chapitre vibrant et fascinant de ce road trip andin, prêt à marquer les esprits à chaque détour.
Rédaction : Kevin Martin
La Paz, entre chaos et altitude
Dès l’arrivée, La Paz, la plus haute capitale administrative du monde, déroute. Nichée dans une immense vallée bordée de montagnes, elle semble flotter entre ciel et terre, suspendue au flanc de la falaise. L’air est plus rare, le souffle plus court, et pourtant, l’énergie de la ville est contagieuse.
On l’appelle “marché des sorcières” en souvenir des yatiris, ces guérisseuses et chamanes andines qui, depuis des siècles, dialoguent avec les esprits de la nature et la Pachamama. Ce lieu, autrefois marginal, est aujourd’hui un sanctuaire vivant d’un savoir ancien où se mêlent rituels, croyances et médecine traditionnelle. Ici, la magie n’est pas un folklore, mais une évidence du quotidien.
scène locale lors de combats de catch, aussi surprenants que symboliques. Ici, la tradition se mêle à la modernité, la force à la fierté. La Paz a beaucoup à offrir, bien au-delà de ses premières impressions. Il faut oser s’y perdre, suivre ses ruelles en pente, écouter ses bruits, sentir ses odeurs. À chaque détour, elle dévoile un visage différent, tout aussi déroutant qu’attachant.
Ici, la magie n’est pas un folklore, mais une évidence du quotidien.
En son cœur, la Plaza San Francisco concentre toute la vie paceña : vendeuses ambulantes, musiciens de rue, passants pressés et voyageurs curieux s’y croisent en continu. Les parfums d’encens et de maïs grillé se mêlent aux klaxons et aux éclats de rire. À quelques rues, le Mercado de las Brujas, le marché des sorcières, dévoile une autre facette de La Paz. Entre les étals d’amulettes, de poudres magiques et de fœtus de lama porte-bonheur, les traditions ancestrales de la culture aymara se vivent au grand jour. Les vendeuses, chapeau melon vissé sur la tête, expliquent avec fierté les vertus de chaque offrande.
Pour mieux saisir l’immensité de la capitale bolivienne, rien de tel que le Mi Teleférico, ce réseau de téléphériques qui relie les quartiers à flanc de montagne. Depuis les cabines suspendues, La Paz s’étend à perte de vue : un patchwork de briques, de ruelles sinueuses et de toits en tôle, dominé par l’Illimani qui veille au loin. À chaque montée, de nouveaux visages, de nouveaux contrastes, une ville qui ne cesse de se réinventer. Le Mercado Lanza offre une plongée dans la vie quotidienne. Dans les allées étroites, les stands colorés débordent de spécialités locales : soupes fumantes, salteñas dorées, jus de fruits pressés. C’est un lieu de passage, d’échanges, de sourires et un condensé de ce que La Paz a de plus vrai.
Sur les hauteurs, le quartier de Chualluma explose de couleurs. Ses façades sont couvertes de fresques géométriques, de portraits géants et de motifs andins revisités. Ce projet d’art urbain, né d’un collectif local, a redonné vie à tout un pan de la ville. Plus haut encore, El Alto s’étend à l’infini et vaut le coup d’œil. Le dimanche, les cholitas, fières de leurs racines, enflamment la
Salar de Uyuni : là où commence l’infini
On quitte La Paz pour rejoindre Uyuni, et déjà, c’est une aventure. Le trajet est long, les bus locaux bringuebalent sur les routes andines, et les trains, typiques de l’Amérique du Sud, semblent tout droit sortis d’une autre époque. À bord, on échange quelques mots avec les locaux, souvent curieux de connaître notre itinéraire.
Les discussions se font à gestes, à sourires, entre deux paysages qui défilent lentement derrière la vitre. Ici, le voyage fait partie du décor. Aux abords d’Uyuni, le cimetière de trains donne le ton. D’anciennes locomotives rongées par le sel reposent dans le désert, vestiges d’une époque minière révolue. Le silence, le métal rouillé, le vent sec : on se croirait dans un décor de film, sauf qu’ici, c’est la réalité.
Puis vient le moment tant attendu : le départ pour l’une des plus grandes traversées du voyage. Le salar de Uyuni, né de l’assèchement d’un ancien lac
préhistorique, est aujourd’hui le plus vaste désert de sel au monde. Une mer blanche de plus de 10 000 km², perchée à 3 600 mètres d’altitude. Deux jours d’expédition en 4×4 avec un guide local, à rouler sur l’infini.
Très vite, la route s’efface. Le sol devient un damier de sel craquelé, le ciel et la terre se confondent. On avance pendant des kilomètres sans croiser personne. Rien ne bouge, rien ne vit, juste la lumière, le vent et le crissement régulier des pneus. Une sensation unique : celle d’être seul au monde, perdu dans un décor sans repères. Au milieu de cette immensité, surgit l’île Incahuasi, couverte de cactus géants. On grimpe sur les roches sombres, on regarde autour, et tout paraît immense. Le salar s’étend à perte de vue, blanc et silencieux. En fin de journée, la lumière
devient dorée, le sel se teinte d’argent, et lorsque la nuit tombe, le froid s’installe brutalement. Mais le spectacle continue : au-dessus, le ciel s’illumine de milliers d’étoiles, si proche et si intense qu’on a l’impression de pouvoir le toucher.
Sur la route, quelques refuges perdus accueillent les voyageurs. Des abris de sel, rustiques mais chaleureux, où l’on partage un repas simple : des salteñas, ces petits chaussons garnis de légumes, d’olives et de viande, accompagnées d’une soupe de quinoa fumante. Autour de la table, les rires fusent, les verres de vin bolivien se lèvent, et l’on n’oublie pas d’offrir quelques gouttes à la Pachamama, un rite ancestral andin encore bien vivant dans cette région du monde. Pour ceux qui recherchent un peu plus de confort, le Luna Salada Hotel,
construit entièrement en blocs de sel, offre une parenthèse bienvenue : chambres chauffées, magnifique spa, repas locaux et vue panoramique sur le désert. Un luxe rare, ici, au bout du monde.
Sud Lípez : l’ultime spectacle andin
Le salar de Uyuni n’est qu’une première étape dans la région du Sud Lípez, où la Bolivie déploie son visage le plus spectaculaire. Après le désert de sel, on continue à explorer cette région extrêmement isolée et désertique, connue pour ses paysages à couper le souffle : volcans enneigés, lagunes colorées, geysers fumants et formations rocheuses étranges. Ici, la nature est reine, et l’altitude, parfois proche de 5 000 m, impose son rythme et ses silences.
Au fil des pistes, le sentiment de liberté est total : on se retrouve souvent seuls au monde, à des kilomètres à la ronde, seulement accompagnés du vent et de la poussière. La laguna Colorada, avec ses flamants roses, la laguna Verde, le salar de Chalviri, les geysers Sol de Mañana ou encore les imposants volcans Licancabur et Ollagüe offrent des spectacles que l’on n’oublie pas. Les petits refuges isolés, rares et bienvenus, ponctuent la route et rappellent que l’on traverse l’un des territoires les plus extrêmes d’Amérique du Sud.
La Bolivie restera l’une des étapes les plus intenses de ce périple. Entre des paysages grandioses, une nature qui impose son rythme et une culture généreuse ancrée dans ses traditions, chaque instant est un émerveillement. Les rencontres avec les locaux font partie intégrante de l’expérience, rendant le voyage profondément vivant et humain. Ce pays, brut et authentique, m’a offert l’un des plus beaux souvenirs de voyage, porté par un élan discret que je n’oublierai jamais… L’aventure continue, cap sur le Chili !
CRISTAL | CHAMPAGNE LOUIS ROEDERER POUR UNE OCCASION SPÉCIALE OU POUR CRÉER UNE OCCASION
Décembre réveille votre goût de l’aventure, des rencontres et des projets qui vous inspirent. Vous êtes sollicitée de toutes parts, mais Mars vous aide à canaliser votre feu pour rester centrée. Prenez le temps de respirer, d’écrire vos envies et de remercier votre chemin. Ce mois vous invite à viser plus loin avec confiance !
POISSONS
(19 FÉVR. – 20 MARS)
Saturne vous invite à trier, simplifier, alléger. Ce mois est idéal pour libérer ce qui vous encombre et clarifier vos désirs. Privilégiez les gestes pratiques, les cadeaux utiles, les choix qui respectent votre énergie. 2026 s’annonce plus active : préparez-vous à avancer avec foi, cœur et confiance en votre intuition profonde.
CAPRICORNE
(22 DÉC. – 19 JANV.)
Ce mois agit comme une respiration après une année exigeante. Vous prenez la mesure du chemin parcouru et des efforts fournis. L’heure est aux bilans sincères, mais aussi à la douceur envers vous-même. Offrez-vous du repos, un peu de légèreté et des moments de partage. Vous avancez vers 2026 avec une force calme et déterminée...
BÉLIER
(21 MARS – 19 AVR.)
Vénus met en lumière vérités, émotions et secrets à clarifier. Prenez le temps de régler ce qui pèse, d’alléger vos liens et de célébrer vos avancées. Les fêtes seront intenses : adoptez le rouge, affirmez votre présence, osez rayonner davantage et laissez votre énergie vibrer librement tout au long du mois. Croyez en vos élans !
GÉMEAUX
(21 MAI – 20 JUIN)
Uranus réveille votre spontanéité et vos idées étonnantes, tandis que Mars vous encourage à rester fidèle à votre vérité, même face aux attentes familiales ou sociales. Osez les couleurs solaires et les paroles sincères. Ce mois vous invite à rayonner, à parler clair et à honorer votre liberté intérieure. Vivez-le à fond.
VIERGE
(23 AOÛT – 22 SEPT.)
Décembre vous demande d’organiser, de trier, de clarifier. Votre sens du détail est précieux, mais votre bien-être compte tout autant. Offrezvous une pause, un soin, un moment pour vous recentrer. Les nuances de gris et les gestes simples apaisent votre esprit. Ce mois vous apprend à relâcher un peu le contrôle.
CANCER
(21 JUIN – 22 JUIL.)
Après un été chargé en émotion, la reprise peut sembler lourde, mais Jupiter relancera bientôt votre chance et vos élans. Ce mois vous invite à accueillir vos ressentis sans les juger, à demander du soutien et à vous offrir plus de douceur. Chaque pas sincère vous rapproche d’un renouveau plus lumineux et plus stable.
BALANCE
(23 SEPT. – 22 OCT.)
Ce mois met en valeur votre art des liens et du dialogue. Les rencontres, sorties et échanges vous nourrissent et ouvrent des portes. Osez demander ce que vous méritez, dire ce que vous ressentez et accueillir les compliments. Cultivez la gratitude chaque jour : elle attire douceur, soutien et belles opportunités autour de vous.
VERSEAU
(20 JANV. – 18 FÉVR.)
Le mois file vite et vous aimeriez être partout. Mars ouvre pourtant de nouvelles pistes, projets ou voyages à explorer. Prenez le temps de choisir ce qui résonne vraiment avec vos valeurs. Organisez votre énergie, pas seulement votre agenda. Votre originalité est un phare pour les autres : assumezla et partagez-la davantage...
TAUREAU
(20 AVR. – 20 MAI)
Vénus éclaire vos relations et vous invite à reconnaître ce qui nourrit vraiment votre cœur. Prenez le temps de poser des limites douces, d’accueillir la tendresse et de rester fidèle à vos besoins. Ce mois vous aide à vous ancrer, à respirer plus lentement et à choisir la paix intérieure comme priorité essentielle.
LION
(23 JUIL.– 22 AOÛT)
Mars ranime votre feu créatif et votre envie de partager qui vous êtes vraiment. Chantez, dansez, créez, même en petit comité : votre joie réchauffe l’hiver autour de vous. Osez les couleurs profondes, les gestes généreux et les compliments sincères. Ce mois vous invite à rayonner sans retenue, avec cœur dans la lumière.
SCORPION
(23 OCT.– 21 NOV.)
Vénus renforce votre magnétisme et adoucit vos profondeurs, tandis que Mars dynamise vos ressources et votre pouvoir d’action. Vous pouvez poser des choix nets, attirer ce qui vous correspond vraiment et laisser le reste. Honorez votre intensité et vos intuitions : elles vous guident vers une réussite en accord avec votre âme...
LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE À L’HÔTEL
Anatura Luxembourg
UN MOMENT FÉERIQUE AU COEUR DE LA NATURE
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