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Incontournable NOSI • Elisabeth Schilling • Tom Dixon

L’innovation au service du champagne

Des straps de légende au poignet • Call me by your Naples

DÉCEMBRE 2025JANVIERFÉVRIER 2026

LE MISSILE DE BONHEUR

Now available at your local Volkswagen partner.

WLTP: Average fuel consumption for the T-Roc (WLTP): 6.0 - 5.6 litres/100 km.

Combined C02 emissions: 136 - 128 g/km. Fuel consumption and emissions figures are determined in accordance with legally prescribed measurement methods.

ET UNE BONNE GLISSADE !

’automne n’aura pas été de tout repos, alors en cette période hivernale qui débute, synonyme de nouveautés, Bold a décidé de miser sur ses valeurs sûres et réconfortantes : la célébration de la culture, de la musique, de la créativité, de la gastronomie, de la passion artisanale, des talents locaux et internationaux, et de la joie, tout simplement !

La preuve en est, immédiatement, avec une couverture qui fera date, aussi colorée que son cover boy, le génial Mika, qui viendra à nouveau électriser la scène luxembourgeoise en février prochain. Ce que sait faire également, tout au long de l’année, le DJ devenu star qu’est NOSI, figure montante de l’électro, qui a su conquérir les plus grandes scènes européennes, tout comme celle du Trounwiessel, en octobre dernier… La danse est également à l’honneur ici, avec un portrait inédit d’Elisabeth Schilling, artiste associée au Grand Théâtre de Luxembourg, qui continue à faire rêver son public grâce à des créations toujours plus mémorables.

On reste dans une ambiance festive avec nos Smart Kids On The Block du cru, à savoir le sympathique trio de PEAK Luxembourg, qui organise des événements au top, mettant en relation bonne musique et mise en valeur du patrimoine luxembourgeois - et de son vignoble ! Un vignoble également scruté du côté français - et de la Champagne plus particulièrementoù l’innovation est plus que jamais primordiale pour garantir la sécurité des vignes qui permettent de trinquer avec de bonnes bulles !

Enfin, qui dit fêtes dit cadeaux, avec des accessoires immanquables et de belles montres - dont l’iconique Santos de Cartier -, mais aussi de nouveaux endroits très alléchants pour célébrer le quotidien à table. Avant de rentrer chez soi, à la lueur d’une belle lanterne très design, ou bien de partir sur un coup de tête dans l’incomparable baie napolitaine ! À chacune et chacun ses fêtes, alors il ne nous reste qu'à vous souhaiter la « bonne glissade » habituelle : A gudde Rutsch, et à l’année prochaine !

OURS

DIRECTION

Maria Pietrangeli

RÉDACTRICE EN CHEF

Maria Pietrangeli

RÉDACTEURS

Claire De la Vallée | Magali Eylenbosch

Godefroy Gordet | Julie Kieffer

Kevin Martin | Sébastien Vécrin

Fabien Rodrigues

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Dorothée Dillenschneider

DIRECTRICE COMMERCIALE

Julie Kieffer

CONSEILLERS EN COMMUNICATION

Aymeric Grosjean | Kevin Martin

PHOTOGRAPHE COVER

Sasha Y Cohen

Toute reproduction de ce magazine, même partielle, est interdite.

SOCIÉTÉ ÉDITRICE

WAT éditions Sàrl

74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg

Tél.: +352 26 20 16 20

CONTACT redaction@boldmagazine.lu

20 200 exemplaires certifiés CIM

La team BOLD.

CULTURE

BOOK.06

TEMPS DE TRAJET DE JESSICA LOPES ET CHARL VINZ « VISIBILISER LES HEURES INVISIBLES »

MUSIC.08

NOSI, LE KID DE PUTSCHEID QUI A RETOURNÉ SPOTIFY

PLAYLIST.12

ARTY.14

ELISABETH SCHILLING, LE CORPS COMME LANGAGE, LE MOUVEMENT COMME FORÊT

INTERVIEW.18

MIKA : LE MISSILE DE BONHEUR

DIARY.24

COUVERTURE #94

Ce n’est pas une première, bien au contraire : le génial Mika, musicien-chanteur haut en énergie et en couleurs, a foulé plus d’une fois la scène luxembourgeoise au cours des deux dernières décennies. Et s’il se posait la question « Why don’t you like me ? » dans son premier tube planétaire Grace Kelly, le public local a su depuis lui prouver le contraire. Ici, on aime Mika, et on le lui prouvera à nouveau sans aucun doute le 25 février prochain à la Rockhal, à l’occasion de son Spinning Out Tour - qui permettra notamment de découvrir son nouvel opus imminent. Une occasion parfaite pour une session confidences avec l’artiste et pour une cover de fin d’année tout aussi iconique que lui…

TRENDS

SPOTTED.34 SE LOVER COMME JAMAIS

IT LIST.46

STORY TIME. 50

INTERVIEW

STORY TIME.52

CARTIER SANTOS : LA SÉDUCTION À CHAQUE NOUVELLE SILHOUETTE

LIFESTYLE

DESIGN.54 DIVINES LANTERNES

INTERVIEW DESIGN.56 RENCONTRE AVEC TOM DIXON CHEZ MAYFAIR BXL

FOOD.70

CITY TRIP.74 CALL ME BY YOUR NAPLES

SITE

Retrouvez-nous tous les jours sur notre site www.boldmagazine.lu et chaque mercredi sur notre newsletter pour un condensé de l’actualité culture et lifestyle au Luxembourg et dans la Grande Région.

RÉSEAUX SOCIAUX

boldmagazine.lux Bold magazine

SOCIETY

SMART KIDS ON THE BLOCK.60

PEAK LUXEMBOURG : À LA CROISÉE DU CLUBBING ET DU PATRIMOINE LOCAL FOCUS.64 UN CHAMPAGNE PLUS DURABLE : L’INNOVATION AU SERVICE DU VIGNOBLE

SNAPSHOT.78

CRASH TEST.68

SHARING THE GOOD STUFF WITH THE RIGHT PEOPLE AT THE RIGHT MOMENT.

©

TEMPS DE TRAJET

DE JESSICA LOPES ET CHARL VINZ

« VISIBILISER LES HEURES INVISIBLES »

Il y a des jours qui se ressemblent. Quand on travaille au Luxembourg et qu’on vit loin de son travail, ces jours-là sont omniprésents et ils pèsent lourd. Courir après un tram, attendre un bus qui n’arrive pas, avaler du bitume, frôler les murs des couloirs de la Gare centrale, faire son trajet « domicile-travail », comme lobotomisé par celui-ci. Ces heures invisibles et corrosives pour notre mental, ce Temps de trajet, Jessica Lopes et Charl Vinz – duo à la vie, à la scène – s’y sont plongés, sans filet, aux côtés d’une douzaine de volontaires, acquis à la cause du « parlons-en » avant qu’il ne soit trop tard. Alors, pendant une année, le duo a suivi l’exode journalier de nos douze travailleurs « en colère », carnets sous le bras, crayonnant une routine abrutissante en un témoignage de vie puissant. L’épuisement de leurs sujets pour matière graphique et le caractère anthropologique de la thématique pour outil poétique, Lopes et Vinz ont ainsi fait naître Temps de trajet , un essai graphique hybride d’intérêt public. Paru à la rentrée chez Point Nemo Publishing, grâce au soutien de la Chambre des salariés, de l’Œuvre Nationale et du ministère de la Culture, on a fait le tour de l’ouvrage avec ses parents, et c’est assurément une pépite dans son genre.

POINT DE DÉPART

Ce qui les a poussés à transformer quelque chose d’aussi quotidien que le trajet domicile-travail en matière artistique et sociologique est un facteur de départ assez classique : une inégalité qu’ils connaissent chez eux. Lui, Charl Vinz, est artiste indépendant et ne connaît pas de temps de trajet. Elle, Jessica Lopes, est sociologue et perd chaque jour deux heures dans ses trajets de son domicile vers son boulot, « Ç a vient de notre expérience personnelle, à la base. Pour qu’on en fasse ensuite un projet artistique… », amorce Charl Vinz quand Jessica Lopes reprend, « En fin de journée, j'aime bien faire un peu le point sur ce que j’ai pu voir dans le train. Il y a toujours beaucoup d'histoires à raconter sur ces trajets et il existe peu de travaux artistiques là-dessus. »

Ainsi, ça a commencé comme cela, en accompagnant des personnes dans leur trajet : Jessica Lopes en tant que sociologue, avec l'approche de l'observation participante et Charles Vinz le crayon à la main, « À la base, on s'est dit qu’on en ferait une belle expo’. Et, au fur et à mesure, c’est devenu un projet plus gros et aujourd’hui, on a un livre », se réjouissent-ils. Ils commencent à en parler en mars 2022, pour que le projet mijote dans leurs esprits sur les deux dernières

années, « On a mis longtemps à trouver le temps aussi. Et puis, on a trouvé le soutien du ministère de la Culture pour les débuts du projet, et à partir de là, on a commencé à entrer dans le sérieux. » C’est ensuite la Chambre des salariés qui leur apporte son soutien en cofinançant une partie du projet et l’accueil d’une exposition liée, « C’est vraiment là qu’on a commencé à faire les trajets, nos recherches et à accumuler des données. On a ensuite eu une bourse de l’Œuvre Nationale – Grande-Duchesse Charlotte, nos ambitions ont grandi et l’idée d’un livre a fait son chemin. »

D’UNE EXPÉRIENCE

PERSONNELLE À CELLE

DES AUTRES

De leur quotidien et d’un constat plus large sur la société qu’ils observent dans le contexte luxembourgeois, Vinz et Lopes se lancent dans une recherche de fond conduite par les trajets au départ de la France, l’Allemagne et la Belgique, en train, en bus, à vélo, à pied, qu’ils soient longs ou courts. De la constitution de leur panel composé d’une douzaine de voyageurs, ils s’embarquent ensuite dans le réel de ces gens pour s’y immerger tels deux anthropologues, « On avait une idée précise de ce qu’on voulait. On ne voulait pas rester dans le cliché de la pénibilité du trajet, on a donc cherché aussi à faire des trajets courts,

mais pourtant, même là, il y avait beaucoup de choses à dire. » Clairement, le projet ne s’arrête pas au constat brut, il décline une réalité contextuelle, façonnée de récits de vie disparates. Car si chaque trajet a influencé leur regard, chaque personne rencontrée a eu aussi une incidence sur la dramaturgie de leur ouvrage, « On a vécu dans l’intimité des gens qu’on a côtoyés. Le fait est qu’on sait ce que les gens ressentent à faire ces trajets journaliers. Dans nos recherches, il s’agissait de comprendre ce qu’ils ressentent, la fatigue, les odeurs, les conversations, le bruit… Ce que vivent les gens personnellement. »

Temps de trajet narre cette immersion et l’humanité que le duo signataire y déloge. Et de fait, si chaque témoignage a sa force propre, certains l’ont particulièrement marqué - notamment le trajet d’Anabela, « qui attend son bus 45 minutes chaque jour, debout au bord de la route », ou encore celui de Lindita qui accompagne sa fille à la crèche quotidiennement, dans un trajet de 30 minutes à vélo : « Quand nous sommes arrivés, la petite avait un peu de fièvre. C’était le chaos à la maison et c’est finalement son conjoint, en repos ce jour-là, qui l’a accompagnée. En faisant le trajet avec Lindita, elle nous a confié la frustration d’être une jeune maman frontalière et l’émotion qu’elle ressent parfois à laisser sa fille dans un autre pays pour aller travailler. »

D’UNE BANDE DESSINÉE À UN ESSAI GRAPHIQUE

Charl Vinz et Jessica Lopes signent là un projet sensible, un essai graphique qui cherche à donner corps aux « heures invisibles », disent-ils. « J’ai eu tout de suite plein de choses à dire, même avec le peu de trajets qu'on avait effectués, et je me suis rapidement sentie à l'étroit dans le format BD. Et lors d’une résidence administrative à la Kulturfabrik, l’idée du livre s’est imposée à nous. Sans ce soutien, on n’aurait jamais osé », explique la sociologue. Et puis, ils rencontrent Point Nemo Publishing et Studio Polenta - de là, le projet prend une autre tournure, « on a senti qu’avec eux, on pourrait aller là où on veut », précise le dessinateur. Finalement, Temps de trajet n’a rien à voir avec une recherche académique, dans le sens où les auteurs n’ont pas appliqué de méthode stricte, « l’échantillonnage est un peu aléatoire et on raconte ce qu’on a vu. C’est une approche inductive », se défend Jessica Lopes. Et puis, il comporte aussi une dimension plus poétique, amenée par une écriture moins formelle qu’à l’accoutumée pour Lopes, portée par la force des dessins de Charl Vinz. « J’avais précédemment développé un projet titré Foules, et celui-ci en présence serait un peu sa continuité en beaucoup plus dense », confie-t-elle.

ENTRE ART, SOCIOLOGIE ET POLITIQUE

Leur ouvrage navigue ainsi entre illustrations délicates, témoignages et analyses sociologiques. Un équilibre entre subjectivité artistique et rigueur documentaire pour une ligne éditoriale qu’ils admettent comme politique : « L’objectif premier était de donner de la visibilité à ce temps de trajet. C'est central pour nous. On parle de mobilité ou de réduction de temps de travail, mais les heures passées sur la route, elles comptent pour qui ? ». Certains et certaines sur les routes, pour arriver au Luxembourg, perdent jusqu’à quatre heures par jour. Lopes et Vinz, par leur ouvrage, cherchent à savoir si ce n’est pas la société toute entière qui pâtit de ces heures perdues… « Il y a une masse de gens qui perd des heures qui ne pourront pas être utilisées de façon créative, en famille, dans l’engagement bénévole ou politique », expliquent-ils.

En définitive, Temps de trajet ne relève pas que du « quoi », mais bel et bien du « qui ». Et évidemment, ils veulent rendre visible ce temps perdu, « que cette notion du temps de trajet s'intègre à toutes les discussions sur le temps de travail ou la réduction de ce temps de travail ».

En suivant les trajets de travailleuses et travailleurs, ils touchent à des réalités de classe et des inégalités territoriales palpables dans notre contexte, mais généralement mises sous le tapis. Cet ouvrage à la portée sociopolitique va sans doute devenir un incontournable, surtout au cœur du giron lusotransfrontalier. Aussi, Temps de trajet a été publié en septembre dernier et a fait l’objet d’une exposition éponyme et d’un programme-cadre, à la Chambre des salariés du Luxembourg, avec pour finissage une table ronde autour du sujet dans la logique des idées du duo qui veut mettre au centre un dialogue autour de cette question du temps de trajet. « Si on peut, par notre participation, apporter une discussion, changer les choses même… Ça ne dépend pas que de nous évidemment. »

En somme, le but était de visibiliser ce temps et ils y sont arrivés. « On contribue modestement à en parler, bien que la Chambre des salariés, notre partenaire, a publié Quality of Work Index, un rapport bien plus complet. Mais évidemment, les chiffres ne disent pas la même chose que des histoires racontées en dessins et en mots », concluent-ils. Et Temps de trajet va assurément devenir un outil pédagogique, voire politique, pour faire bouger les lignes, car « tout le monde n’a pas le temps ou le courage de lire un rapport sur la qualité du travail au Luxembourg, alors qu’un livre, c’est autre chose… ».

LE KID DE PUTSCHEID QUI A RETOURNÉ SPOTIFY

Le meilleur DJ du Grand-Duché s’appelle NOSI ! C’est pas moi qui le dis, mais les centaines de millions de streams sur ses tracks, les dizaines de drapeaux luxembourgeois qui s’agitent quand il pousse les basses à Tomorrowland et les trends TikTok qui reprennent ses bangers. La gloire a été immédiate, alors forcément, je m’attendais à tomber sur un rich kid shooté à l’arrogance. Que nenni ! Le petit Eric Nosbusch de Putscheid a la tête sur les épaules et m’a régalé pendant plus d’une heure d’interview. Installez-vous, je vous raconte tout…

DE PUTSCHEID À TOMORROWLAND

Si le vent tourne, NOSI pourra certainement devenir professeur d’histoire dans une école de seconde zone de l’Éislek. Cependant, pour l’instant, le DJ préfère écrire sa propre histoire, et en accéléré, sur du 120 BPM, à coups de basses rondes, de drops dantesques et de vidéos TikTok tournées devant sa voiture. Eric, 25 ans, est aujourd’hui l’un des visages émergents de la scène électronique européenne. Son blaze circule bien au-delà de nos frontières, grâce à So Good, un morceau devenu viral au début de l’année qui avoisine OKLM les 40 millions de streams sur Spotify. Ajoutez à ça une signature sur un label londonien reconnu, une prestation de ouf au festival belge Tomorrowland, et une fanbase qui le follow de Vienne à Amsterdam et vous obtenez un profil atypique : jeune, lucide, BG, talentueux, pas dupe pour deux sous des codes de l’industrie, mais bien décidé à jouer avec ses règles.

basse) : lire une salle, sentir l’énergie monter ou retomber et, surtout, construire un set en fonction des clubbers.

Cette capacité à comprendre le dancefloor est restée centrale dans sa manière d’écrire la zik. « Quand je produis un morceau, je pense à la réaction en club. Si je m’ennuie en l’écoutant le lendemain, c’est qu’il manque un truc. »

TIKTOK EN FEU, LABELS À GENOUX

Ce n’est pas un hasard si So Good, le morceau qui a changé la donne, est né presque par accident. « Je bossais mes examens d’histoire à Vienne, je composais le soir, un pote était allongé sur le lit à côté, il me disait ce qu’il aimait ou pas. C’était léger, sans pression. Et finalement, c’est ce track-là qui a cartonné. » Explosion virale et braquage d’algorithme à la AK47 ! Posté sur TikTok via une vidéo sans prétention tournée devant sa caisse, So Good atteint des millions de vues, des centaines de milliers de likes et des milliers de commentaires. Le morceau n’est même pas encore sorti que les demandes affluent de toutes parts. Les labels le savent, de nos jours, ce ne sont plus les artistes qui pitchent leurs titres, ce sont les chiffres qui parlent pour eux.

NOSI, aka Eric Nosbusch, n’a pas toujours produit des sons afro-mélodiques et euphoriques qui flirtent avec la tech house. Avant de composer dans sa chambre d’étudiant à Vienne, il mixait tout ce qu’on lui demandait dans les clubs du nord du Luxembourg et de la Stad. DJ généraliste, résident au M Club, au Mpire ou au Melusina, il apprenait la base (et la

En moins d’une semaine, des dizaines de labels contactent Elvis Duarte, son manager. Mais NOSI fait un choix stratégique : pas de major, pas de grosses maisons de disques insipides où les artistes sont juste des numéros et vaches à lait. Il signe avec Disorder Records, un label basé à Londres, affilié à Capital Recordings, où sont passées des pointures comme Disclosure ou Rivo. Plusieurs titres sont prévus. Deux sont déjà sortis, So Good et Roses,

en collaboration avec Julia Church, figure montante de la scène indie électronique.

NÉ SUR UN TERRAIN, GRAVÉ DANS LA RAVE

Mais avant d’en arriver là, il y a eu d’autres scènes, bien plus modestes, et surtout beaucoup de compromis. Adolescent, NOSI joue au foot en club, et plutôt sérieusement. Jusqu’au moment où la musique prend le dessus. Les bookings en soirée s’enchaînent, les entraînements sautent. « Quand tu mixes jusqu’à 6 h du matin, t’es pas frais le dimanche devant les buts adverses. À un moment, t’as plus vraiment le choix, soit tu continues de jouer à la balle, soit tu développes ta carrière dans la musique. »

Devinez ce qu’il a choisi ? C’est à cette époque que son alias apparaît, presque par hasard : « NOSI », c’est le surnom que son coach de football lui donne à 11 ans pour le différencier d’un autre Eric sur le terrain. Le surnom restera. Et quand vient le moment de choisir un nom de scène, il ne cherche pas plus loin. « Tout le monde m’appelait déjà comme ça, alors autant garder quelque chose qui me ressemble. »

Aujourd’hui, NOSI vit entre Putscheid et Vienne, où il étudie l’histoire à la fac. Pas forcément pour devenir enseignant, mais pour garder une forme de stabilité et de curiosité intellectuelle. « L’université à Vienne est très libre, tu n’as pas de pression constante. Tu peux étudier à ton rythme, et ça me permet de garder du temps pour produire mes sons. » Son appartement est aussi son studio. Pas de matos haut de gamme, pas de synthés vintage. Un laptop, quelques plugins, une paire d’enceintes et un clavier midi. C’est tout. So Good a été entièrement produit dans cette configuration et ça défonce !

UN HIT PLANÉTAIRE ENTRE DEUX EXAMS

À l’ère de l’hyperproduction, où tout est disponible, le Luxembourgeois préfère l’efficacité à l’artillerie lourde. Quand il compose, il s’appuie sur des années de DJing. Il connaît les moments qui fonctionnent sur un dancefloor. Il sait comment construire un drop, doser la tension, relancer une foule en délire. « Je suis DJ avant d’être producteur, ça se capte dans mes tracks. Un producteur pur n’a pas forcément l’expérience du public. Moi, je sais ce qui passe ou pas en club. » Ce lien avec le public est d’ailleurs une constante dans son parcours. Que ce soit à Vienne, à Amsterdam ou à Munich, il retrouve à chaque date un petit contingent de Luxembourgeois venus le soutenir. « Ils arrivent avec des drapeaux, ils me parlent en luxembourgeois et m’offrent des verres. On trinque ensemble. C’est un vrai soutien. Et c’est précieux. » Ce noyau dur de fans l’a même suivi jusqu’à Tomorrowland, où il a été programmé cette année après qu’un chasseur de têtes l’a découvert en première partie de BUNT, à l’Atelier. L’histoire aurait pu s’arrêter là, une promesse de

contact sans suite, mais le mail est arrivé. Et l’invitation à jouer au meilleur festival du monde aussi. Son booker, Louis Loschetter, n’en croyait pas ses yeux. Ce passage à Tomorrowland a marqué une nouvelle étape dans sa carrière. Pour beaucoup, c’est une consécration. Pour lui, c’est un bonus. Ce qu’il veut, c’est durer, construire une communauté fidèle, avancer à son rythme. Et surtout, ne pas se perdre dans le mythe du « one hit wonder ». Il le sait, dans l’économie actuelle de la musique, tout est volatile. Un morceau grimpe en haut des charts trois semaines, puis disparaît. Les playlists tournent, les algorithmes oublient vite.

UN BUZZ BANKABLE

C’est là que les labels prennent le relais. Pour découvrir les talents, les accompagner dans leur direction artistique et aussi pour amplifier ceux qui ont déjà fait leurs preuves via les réseaux. Aujourd’hui, signer un morceau, c’est aussi avoir accès à une machine de guerre promotionnelle.

Les clips TikTok ne sont plus tous organiques. Des budgets énormes sont débloqués pour payer des influenceurs capables de créer une tendance autour d’un morceau. Peu importe le style : vidéo d’une cousine qui danse en tutu, d’un wheeling en moto-cross dans une favela ou d’un chaton tout kawaii qui enchaîne les flips en skate, tout peut servir de support tant que le son tourne.

« SOIT TU CONTINUES DE JOUER À LA BALLE, SOIT TU DÉVELOPPES TA CARRIÈRE DANS LA MUSIQUE »

Pour NOSI, cette réalité est à la fois une opportunité et un constat lucide : « C’est de la chance, mais c’est aussi un peu triste. Le label investit beaucoup plus sur un track s’il buzze. Sinon, tu restes dans l’ombre. » Sa viralité ne lui a rien coûté. La vidéo qui a tout lancé a été tournée en une prise, sans décor, devant le garage des parents, dans son petit bled du nord du Luxembourg. Mais c’est justement ce qui a marché : l’authenticité, la spontanéité, et la force du morceau. Depuis, d’autres figures, comme Lando Norris, pilote de F1, ont posté des stories avec So Good en bande-son, amplifiant encore plus sa portée. Et puis, un jour, il descend à Saint-Tropez avec son crew pour voir Arodes en live. Alors qu’il est dans la foule, l’Espagnol le reconnaît. Il joue d’ailleurs souvent So Good dans ses sets. Il aperçoit NOSI et l’invite à monter sur scène. « C’était un super souvenir, bien fun ! ».

Aujourd’hui, NOSI continue de jouer en club, mais également lors du Trounwiessel en octobre, lors duquel il a clôturé la soirée officielle sur la scène du Glacis. Une date plus institutionnelle que ses sets habituels, mais qui prouve que son parcours est suivi et reconnu jusque dans les cercles officiels. En parallèle, il prévoit encore des sorties avec Disorder Records d’ici début 2026. Ensuite, il verra. « Je ne suis pas pressé. Ce que je veux, c’est que les gens dansent. Et que la musique continue à me plaire. » Et t’as bien raison mon NOSI, c’est exactement ce qu’on veut, nous aussi.

PLAYLIST

Óliver Laxe a confié la bande-son de son film Sirāt à Kangding Ray alias David Letellier. Le vieux sorcier français de la distorsion expatrié à Berlin nous a livré une messe électronique de 25 morceaux à faire trembler les mirages dans le désert marocain. Tout commence dans la poussière : une free party filmée comme un exorcisme, un sound system possédé, des basses qui roulent sur les dunes comme des chars de l’Apocalypse. Amber Decay, remixé pour l’occasion, cogne comme un cœur à bout de BPM cinglants. On y entend le sable crisser sur les membranes des subwoofers, on sent la sueur, la fièvre, la menace. C’est la techno ramenée à sa racine tribale, sale, primitive, la bande-son d’un monde qui s’écroule. Mais le miracle, c’est la mue. Desierto, Horizon, The Fall : les nappes deviennent prières, les delays des mirages sonores pour glisser tout document d’une transe physique à une extase mystique. Texte Sébastien

NI ADIEU NI ADMETTRE / TRANSFENSCH

Le troisième album de Transfensch pue la rouille des hauts fourneaux, l’anticonformisme, la misère des bas-fonds de Thionville, le désespoir écologique et surtout la haine du grand capital. Derrière cette bande-son d’une teuf LFI sous la pluie, quatre messieurs pas piqués des vers qui ont juré la mort des riches (et de leurs amants). Six tracks dévastateurs scandés en français avec des punchlines douces comme une patate de forain dans le pif de Macron. La voix de Tom Tomschak, fiévreuse et métallique, fend le mur du son tandis que la guitare de Ben Costantini incendie l’air de riffs incantatoires. Soutenu par la basse grinçante de Clem Muller et la frappe implacable de Gilles Rebstock, Transfensch avance comme une bête humaine, brûlante et sous tension. Et puis ce titre, Ni Adieu Ni Admettre, beau comme l’explosion de Cattenom, un soir d’automne, devant PSG - Barça en sirotant des 8.6 chaudes. Shout out mes sangs au sucre, vous avez fait du bon taf, on fête ça au McDo !

. ROCK ÉLECTRO

SIRĀT / KANGDING RAY

Assembly Unit n’est pas un disque, c’est une chambre à écho pour insomniaques sensibles. Gregario aka David André a ressorti ses machines pour se poser derrière un piano Nordlead comme s’il entrait dans un confessionnal pour avouer ses pires péchés à Monseigneur Jean-Claude Hollerich, période DIY Zu Lëtzebuerg. Chaque note tombe comme une larme digitale sur un parquet froid. J’y vois du Nils Frahm qui aurait séché une bouteille d’absinthe avec Yann Tiersen au Saumur. Les rythmiques maison, fines comme des veines sous la peau, maintiennent ce corps sonore entre tension et abandon. C’est beau, fragile, presque indécent de sincérité. Le son, mixé et masterisé au scalpel par Taipan, le rappeur préféré de ta maman, ne caresse pas… à l’inverse de Taipan. Assembly Unit, c’est le skeud que j’écoute seul, la tête pleine de souvenirs que je n’ai jamais vécus. Si j’étais un connard, j’écrirais que c’est l’album de la maturité de David André et guess what, c’est l’album de la maturité !

. ÉLECTRO ASSEMBLY UNIT / GREGARIO

EVIL IN ALL DIMENSION / AMBUSH

J’ai un nouveau sang avec qui je skate le jeudi, un dénommé Thibaud, chauffeur privé pour croquer et fan hardcore de métal pour kiffer. En ce moment, il ne jure que par Evil In All Dimensions, le dernier album d’Ambush. Alors forcément, par mimétisme, j’ai écouté. Et bonne mère, quelle machine à remonter le temps. En un coup de riff, j’y ai vu les patchs d’Iron Maiden, Accept et Judas Priest cousus sur les vestes en jean coupées des grands frères de mon village. Ceux-là mêmes qui me crachaient au visage quand je faisais des ollies dans la rue, assis sur leur mobylette, une Gitane Maïs au bec, moulés dans un jean bien trop serré. Dans leur regard, y’avait un « va jouer ailleurs, puceau », parce qu’eux avaient des vrais business à gérer : rendre gloire à Satan, sniffer de la colle et se lisser les cheveux comme ma reum le dimanche avant d’aller à la messe. Alors, qui est chaud pour un revival so eighties de nos Suédois à la voix de castra ?

. HEAVY METAL

ELISABETH SCHILLING

LE CORPS COMME LANGAGE, LE MOUVEMENT COMME FORÊT

Sébastien Vécrin

Il y a des artistes qui dansent, et puis il y a Elisabeth Schilling, qui fait danser les idées. La chorégraphe et danseuse allemande n’a jamais cessé d’explorer ce que peut un corps, individuellement, mais surtout en collectif. Chez elle, on parle de textures, de sons, de forêts, de racines. Et de mouvement, toujours. Elisabeth parle comme une chercheuse de l’invisible. Et elle fait de la danse contemporaine une chose vivante, polymorphe, qu’on peut ressentir même sans rien y connaître.

UNE FORMATION SANS DOGME

Née dans une petite ville allemande frontalière du Luxembourg, elle commence la danse classique à cinq ans et déjà, la pulsion chorégraphique est là. « À 11 ans, je re-chorégraphiais Le Lac des Cygnes avec mes amies. On mettait un CD et on inventait. » Pas de scène, pas de costumes. Juste l’instinct. Et cette liberté, elle l’a gardée. Après des études au Conservatoire du Dr Hoch à Francfort-sur-le-Main, puis au Conservatoire de musique et de danse Trinity-Laban à Londres et à la London Contemporary Dance School, elle danse pour des compagnies fixes et indépendantes et enchaîne les expériences. Puis elle bifurque. Chorégraphe depuis ses 10 ans, officiellement depuis ses 20, elle s’installe au Grand-Duché. Et y trouve une scène en plein essor, loin des grandes écoles et des lignes toutes tracées. « Au Luxembourg, il n’y a pas une esthétique dominante. Pas de "grandes institutions" qui influencent tout. C’est notre force. Chacun développe son propre langage. » Pas de centre, pas de dogme. De la place pour créer.

UNE SCÈNE EN MOUVEMENT

Le Luxembourg est une scène modeste, mais hyper vivante. Elle cite avec fierté ses collègues : Sylvia Camarda, Giovanni Zazzera, Brian Ca, Catarina Barbosa… Et elle souligne la diversité, l’énergie, la curiosité qui animent ce petit écosystème. « La scène s’est énormément professionnalisée ces quinze dernières années. On a un public curieux, motivé, ouvert. C’est une chance. » Elle-même est artiste associée aux Théâtres de la Ville de Luxembourg, un partenariat de fond, pas un simple tampon. « Ils me soutiennent, me challengent, me posent des questions. On crée des visions ensemble. » Ce lien avec les institutions, elle ne le voit pas comme une contrainte, mais comme un partenariat créatif. Ils produisent ses pièces, participent à leur conception, soutiennent ses choix tant artistiques qu’humains.

SENSORIAL SYMPHONIES : UNE FORÊT EN MOUVEMENT

Son dernier projet, Sensorial Symphonies, en est un exemple puissant. Cinq danseuses, un musicien, des sons de plantes et un concerto de Rachmaninov remixé en direct avec le compositeur luxembourgeois Pascal Schumacher. « On a enregistré des sons de racines qui poussent, d’arbres qui boivent. Je voulais juxtaposer deux formes de virtuosité : celle, humaine, du pianiste classique... et celle, discrète, des plantes. » Ces dernières ne parlent pas, mais elles communiquent. Elles ne dansent pas, mais elles bougent. Et elles fascinent Elisabeth. « Les plantes ne cherchent pas l’identité. Elles ne sont jamais seules. Elles vivent en lien avec le soleil, la terre, l’air. Cette pensée relationnelle m’inspire beaucoup. » Ce qu’elle cherche, c’est le collectif. Le lien. La métamorphose.

© Helmut Thewalt

UNE ÉCOUTE DU MONDE

La musique, toujours, traverse son travail. Du classique le plus exigeant à Céline Dion, en passant par Led Zeppelin, elle écoute tout. Pas de snobisme. De l’oreille, simplement.

« Je suis obsédée par la musique. Je lis des partitions. Je travaille toujours en lien avec des compositeurs. » Elle aime les croisements. Les dissonances. Les dialogues entre les disciplines. Une de ses collaboratrices mêle électronique et classique, et cette tension l’inspire. Même chose pour ses danseurs, choisis pour leur résonance avec son univers. « Je veux des gens avec qui je partage une curiosité, une esthétique. Maintenant, je fais des castings, mais au départ, c’étaient des gens rencontrés en dansant. »

EXIGENCE, EMPATHIE, TRANSMISSION

Dans la salle, elle est exigeante. Mais pas tyrannique. Elle veut qu’on donne le meilleur, qu’on avance, qu’on cherche. « Je suis empathique. Mais j’ai des attentes. Je sais où je veux aller. » Elle sait aussi que danser, c’est physique. Et mentalement, usant. Après 40 ans, beaucoup arrêtent, non pas parce qu’ils ne peuvent plus bouger, mais parce que tout le reste - précarité, pression, voyages - devient lourd. Pourtant, elle insiste : on peut danser vieux ! Elle le prouve en montant des projets avec des compagnies de danseurs seniors, ou des formats adaptés aux maisons de retraite.

« On va faire une version de Sensorial Symphonies pour les foyers, les hôpitaux. Deux représentations par jour. C’est du sport, mais c’est beau. »

UNE DÉCENNIE DE CRÉATION LIBRE

L’année 2026 marquera les dix ans de sa compagnie, un cap important. Soutenue par le ministère de la Culture, elle développe plusieurs pièces, en tournée nationale et internationale. Parmi elles, HEAR EYES MOVE Dances with Ligeti, bientôt à la Philharmonie de Paris.

« MON STYLE EST PHYSIQUE, COMPLEXE, DÉTAILLÉ ET SENSIBLE »

« Avec cette pièce, nous avons déjà tourné à l’international avec 22 représentations dans sept pays. » Et toujours, en parallèle, ce qu’elle appelle les « programmes de cadre », des projets participatifs, pour que le public s’implique, réfléchisse, ressente, partage. « Je pense que chacun a quelque chose de créatif en lui. Je veux que mes pièces donnent cette impulsion. »

UNE DANSE QUI FAIT LIEN

Dans ce monde de cases, de mots et de slogans, Elisabeth Schilling choisit le mouvement. Elle chorégraphie des liens, des échos, des frictions. Elle ne fait pas de la danse « engagée », mais elle fait une danse qui touche. Qui parle du vivant sans le dire. Et qui crée une chose rare : une émotion collective, subtile, vivante. « Pour moi, la danse est un organisme. Elle se forme, se déforme, se métamorphose. » Comme elle. Comme son public. Comme ce monde qui bouge, parfois mal, souvent vite, mais qu’elle écoute avec attention.

© Bohumil Kostohryz

MER 4 FÉV

ARSENAL

Marlene

film L’Énigme de Kurt Bernhardt

United Instruments of Lucilin, Steve Boehm

MER 4 MARS

SAM 7 MARS

TRINITAIRES

Paris qui dort

film de René Clair

Stéphane Scharlé

Chaque premier mercredi du mois, un film mis en musique.

MER 1ER AVR JEU 2 AVR

ARSENAL

E.T., l’extraterrestre

film de Steven Spielberg

Orchestre national de Metz Grand Est, Ernst van Tiel

INTRODUCTIONS

AUX FILMS en partenariat avec CinéArt

MER 6 MAI ARSENAL

Le Ballon rouge

film d’Albert Lamorisse

Les Traversées Baroques

MER 3 JUIN BAM

film de Paul Verhoeven Fragments

LE MISSILE DE BONHEUR

Images Danilo D'Auria
« CE NOUVEL ALBUM EST UN VRAI SHOT DE VIE GLISSÉ DANS UN BÂTON DE DYNAMITE ! »

Ce n’est pas une première, bien au contraire : le génial Mika, musicien-chanteur haut en énergie et en couleur, a foulé plus d’une fois la scène luxembourgeoise au cours des deux dernières décennies. Et s’il se posait la question « Why don’t you like me ? » dans son premier tube planétaire

Grace Kelly, le public local a su depuis lui prouver le contraire. Ici, on aime Mika, et on le lui prouvera à nouveau sans aucun doute le 25 février prochain à la Rockhal, à l’occasion de son Spinning Out Tour, qui permettra notamment de découvrir son nouvel opus imminent. Une occasion parfaite pour une session confidences avec l’artiste et pour une cover de fin d’année tout aussi iconique que lui…

Bonjour Mika ! Que ressentez-vous à l'approche de la sortie de votre nouvel album et de votre Spinning Out Tour ?

Bonjour Bold ! C'est un moment crucial et passionnant dans le processus de création. Vous passez deux ans à construire un univers, à le visualiser comme s'il s'agissait d'un paysage. Vous le remplissez de personnages et d'histoires, comme s'il s'agissait de personnes réelles. C'est comme un roman, mais un roman abstrait qui prendra vie sur scène, sous forme de singles, sous forme d'album complet. Cela influence tout, du son du groupe à ma façon de chanter, en passant par la façon dont je m'habillerai pendant les deux prochaines années. Si l'album ne s'appelle pas Spinning Out, c'est le nom que j’ai souhaité pour la tournée. Spinning Out est un terme souvent

considéré comme négatif... Comme perdre la tête.

Je voulais récupérer cette expression, en faire quelque chose de positif. Perdre le contrôle pour ouvrir son esprit et sa créativité à un chaos joyeux et productif.

Une association libre sous stéroïdes. Ce genre d'esprit exalté est tellement important quand on écrit un album.

J'aime et je protège cette partie du processus.

Quel a été ce processus de création, justement, pour ce nouvel opus ?

Il est extrêmement important de délimiter son palais et son processus pour stimuler l'inventivité et la créativité.

J'ai composé tout l'album au piano. J'ai commencé par des phrases pianistiques, que j'ai ensuite enregistrées avec d'autres parties de piano, parfois en boucle et en superposant ces fragments totalement discordants pour créer une mélodie totalement nouvelle. Puis, j'y ai intégré ma voix et mes paroles. J'ai continué à tailler et à affiner toutes les notes superflues, jusqu'à obtenir une chanson qui me semblait avoir atteint son but. Brian May (NDLR : cofondateur et guitariste du groupe Queen) m'a dit un jour que la plus grande force rythmique du groupe était le jeu de piano de Freddie... Je pense que Roger Taylor ne serait pas d'accord ! Mais je comprends ce qu'il voulait dire... Le piano, lorsqu'on compose, donne un élan et une impulsion considérables au rythme. Cet album est donc extrêmement rythmé et dansant. Toutes ces chansons au piano ont ensuite été transformées par le producteur Nicholas et ont vraiment subi une métamorphose totale. Tout a été enregistré avec de vrais instruments ou des instruments électroniques vintage, sans aucun plugin informatique.

« C'EST L'UN DES SPECTACLES LES PLUS EXCENTRIQUES ET EXPLOSIFS QUE J'AI JAMAIS

MONTÉS»

Quant à cette collaboration avec Nick Littlemore, que vous a apporté cette combinaison de talents ? Comment la retrouve-t-on dans les tracks ?

Nick est extraordinaire. C'est la deuxième fois que je travaille avec lui, mais cette fois-ci, je voulais vraiment qu'il aille jusqu'au bout. Qu'il soit aussi fou et créatif que possible, sans chercher à rendre les choses plus sûres ou plus lisses. C'est pourquoi je n'ai pas fait appel à un autre producteur plus commercial pour le modérer. Le résultat est très libre et poétique. C'est un fou poétique, aussi inspirant qu'il peut être exaspérant ! Et cette tension est très bonne pour un album !

Dans quel environnement vous êtes-vous installé pour l'imaginer ?

J'ai un studio d'écriture dans les collines, à la campagne, en Italie. J'écris dans une pièce en pierre dotée d'une porte vitrée qui donne sur les collines en face. La maison a 600 ans et une grande partie est en ruine. C'est pourquoi elle est parfaite pour écrire. Elle est en harmonie avec son environnement, elle est belle sans être trop sophistiquée ou précieuse. Elle laisse de la place pour créer quelque chose de nouveau. C'est toujours important et c’est un endroit tout choisi pour l’écriture d’un nouvel album.

Vous aviez surpris votre public avec Que ta tête fleurisse toujours , un album bourré d'émotion et d'hommage, entièrement en français. Le chanter vous a-t-il fait du bien ? Quel est votre ressenti deux ans plus tard ?

C'était un album tellement tendre. Une berceuse mélodique et rythmée. Et il est tout à fait compréhensible qu'après cet album, j'aie voulu créer quelque chose de viscéral et d'explosif. Ce nouvel album est un album pop alternatif féroce. Il crie la liberté et la libération. C'est un vrai shot de vie glissé dans un bâton de dynamite. C'est à la fois explosif et d'une honnêteté féroce. Il embrasse le surréel et le spirituel, mais avec une exubérance qui atteint son paroxysme. Cela n'a été possible que grâce à l'album que j'ai créé avant lui…

Studio versus scène : un équilibre sain ? Qu'aimez-vous le plus dans chacun de ces aspects de votre musique ?

C’est difficile de répondre avec exactitude, car je suis deux personnes différentes. L'une sur scène, l'autre en studio. Quand je suis en studio, je passe en mode créateur égoïste à 100 % ! J’oublie le monde qui m'entoure. Sur scène, je suis en contact total avec le monde et les gens qui m'entourent. C'est drôle, j'ai l'impression d'être deux personnes différentes, mais l'une ne peut exister sans l'autre. Ce métier envahit votre vie, votre sommeil, votre appétit et même votre libido. Il peut changer le goût du vin. C'est dire à quel point il a un impact sur votre psychisme.

Texte Fabien Rodrigues
Images Danilo D'Auria

Quelle est l'ambiance lors d'une tournée avec Mika ?

J'aime dire que c'est vraiment joyeux. Nous sommes très disciplinés et travaillons dur, mais bon sang, nous aimons ça et nous nous investissons pleinement dans les spectacles !

Plus généralement, par qui et/ou quoi êtes-vous inspiré au quotidien ?

Absolument tout. Ça peut être, par exemple, une abeille qui meurt devant moi sur la pelouse en plein été... Je me sentais mal parce qu'ils avaient pulvérisé un produit contre les moustiques et que cela avait tué les abeilles. Cela m'a rendu tellement triste, plus que je ne l'aurais imaginé. Assis sur la pelouse, j'ai transformé cela en chanson : Ice Cream. C'est drôle, tout le monde pense que ça parle juste de sexe. En fait, ça parle de mourir au soleil à cause des actions stupides de quelqu'un d'autre. Je ne l'explique jamais vraiment sur scène... Ça gâcherait l'ambiance !

Un coup de cœur récent qui mérite un high five de Mika ?

À l’heure actuelle, j’aime beaucoup Rainbow Kitten Surprise et le morceau It’s Called : Freefall. Dans un tout autre registre, je m’intéresse énormément ces derniers temps au constructivisme russe, à l'art graphique et à l’illustration de la propagande. C'est tellement puissant visuellement en ce moment... pour de nombreuses raisons.

Qu'est-ce qui vous fait tenir le cap dans les moments de doute ?

La curiosité, mais aussi le fait fondamental que nous sommes liés à une seule promesse : toujours expérimenter et prendre des risques. La sécurité est le véritable ennemi. Les doutes ne sont qu'un signe que vous êtes sur la bonne voie... On écoute, on réagit et on s’adapte, mais on reste fidèle à notre courage et à notre volonté d'essayer quelque chose de nouveau.

La télévision, avec le format The Voice, semble toujours aussi importante pour vous. Que vous apporte cette expérience qui dure ?

J'aime la télévision quand on peut la faire librement et qu'il y a une bonne ambiance sur le plateau. Je fais beaucoup de choses pour entretenir la conversation avec mon public, pas avec tout le monde, juste avec ceux qui ont envie de discuter avec moi. Quand on ne change pas devant la caméra, la télévision peut être vraiment bien pour ça. Bien sûr, j'aimerais qu'il y ait plus de programmes musicaux à la télévision, mais ils n'existent tout simplement pas. J'ai arrêté la plupart des émissions que je faisais auparavant, à l'exception de The Piano au Royaume-Uni et d'une nouvelle saison de The Voice / La Voz entièrement en espagnol. C'était un défi fou : j'ai appris l'espagnol en quatre ou cinq mois !

« CE MÉTIER ENVAHIT

VOTRE VIE, VOTRE SOMMEIL, VOTRE APPÉTIT ET MÊME

VOTRE LIBIDO. IL PEUT CHANGER LE GOÛT DU VIN »

Qu'aimeriez-vous transmettre aux générations futures d'artistes ?

Soyez aussi « gourmands » et curieux que possible ! C'est un terrain de jeu immense, et en vous ouvrant à autant de types de musique et de processus musicaux que possible, vous réaliserez à quel point vous avez le potentiel de vous exprimer de multiples façons. Cela vous montrera également les différentes manières dont vous pouvez vous transformer et évoluer au fil des années. Cela vous permettra de continuer à trouver votre situation passionnante et sexy ! Pour être honnête, si cela ne vous semble pas passionnant, réel et sexy, changez de travail…

Qu'avez-vous envie de dire plus généralement aux jeunes d'aujourd'hui ?

Je ne sais pas trop. J'ai l'impression d'avoir déjà du mal à suivre tout ce que les artistes autour de moi ont à offrir, musicalement, artistiquement et au niveau des paroles. On est censés être des éponges, mais quand nous créons, nous ne devons pas avoir peur de nous démarquer. Savoir être fierce, ou même décider de ne pas être cool, mais juste être vrai. Au moins, la vérité artistique évolue, se développe, et nous devons donc permettre aux artistes de faire de même.

Quelles sont les causes auxquelles vous vous identifiez et que vous soutenez ?

J'ai apporté mon soutien sans faille à diverses causes qui me tiennent à cœur : le cancer tout d’abord, et la pression que cette maladie fait peser sur ceux qui s'occupent des malades ; la recherche sur le cancer chez les enfants ; mais aussi les personnes qui se retrouvent prises au piège dans un système d'accueil des réfugiés cruel et exaspérant,

sans que cela soit leur faute… Mais il existe bien d'autres causes et je pense par exemple que nous parlons de moins en moins des addictions et de leur impact sur les familles. Nous avons honte, et la société ne semble pas aborder ces questions avec suffisamment d'ouverture et de franchise, dès qu’elles ne sont pas cantonnées à nos écrans…

Vous commencez à bien connaître le Luxembourg après plusieurs concerts ici au fil des ans !

Qu'aimez-vous quand vous êtes sur scène ici ?

Comment décrire votre public grand-ducal ?

C’est un public formidable. Généreux et coopératif. Je n‘en suis effectivement pas à mon tour d’essai chez vous et le public luxembourgeois est toujours un de ceux que j'attends avec impatience à chaque tournée.

J’ai hâte de le retrouver en 2026 !

À quoi peut-il s'attendre justement, le 25 février prochain à la Rockhal ?

C'est l'un des spectacles les plus excentriques et explosifs que j'ai jamais montés. J'ai tellement hâte de le voir sur scène et le faire découvrir au public, vous pouvez être sûr que je vais y mettre toute mon énergie pour ce faire ! Il s’agira sans doute d’un moment mémorable, pour celles et ceux qui me suivent depuis des années, mais aussi pour un public nouveau, qui ne m’a peut-être encore jamais vu sur scène.

D'ici là, que peut-on vous souhaiter pour cette fin d'année ?

Un peu de sommeil ! Pas trop, vraiment, juste un peu !

Merci Mika !

Image Ziua Timisoarei

Sélection

Kevin Martin

JUSQU’AU 22.02.2026 / DAVID CLAERBOUT: FIVE HOURS, FIFTY DAYS, FIFTY YEARS

David Claerbout explore l’image technologique, entre cinéma expérimental, installation vidéo et animation numérique. L’exposition présente des œuvres récentes et antérieures, ainsi que sa dernière création, The Woodcarver and the Forest, une installation vidéo performative qui montre une forêt disparaître progressivement à mesure que les arbres sont transformés en objets. Claerbout questionne notre perception des images et reconfigure la frontière entre vision, souvenir et hallucination. Un livre publié par König Books accompagne l’exposition pour servir de guide ou de glossaire de son univers artistique.

Konschthal

JUSQU’AU

31.05.2026 / STORYLINES

Storylines explore le pouvoir des récits visuels à travers la photographie. Comment raconter la vie, le changement et les émotions à travers des séries d’images ? Cette exposition présente des œuvres qui oscillent entre intimité et expérience collective, du pop coloré de Thomas Nondh Jansen à la réflexion sur le tourisme de masse par Olivier Schillen. Les artistes Neckel Scholtus, Manon Diederich, Karin Schmuck, Pasha Rafiy et Anna Krieps invitent le public à voyager à travers des histoires familiales, lieux historiques et enjeux contemporains. Clervaux devient ainsi un livre d’images ouvert, révélant le récit personnel et collectif dans l’espace public.

Cité de l’image

LITTÉRATURE

© Laurent Sturm

JUSQU’AU 16.08.2026 / X-RAY

– LA PUISSANCE DU REGARD RÖNTGEN

Dans le décor monumental de la Völklinger Hütte, classée à l’UNESCO, cette exposition inédite plonge le visiteur au cœur d’une révolution scientifique et esthétique : la découverte des rayons X. Pensée comme un vaste paysage d’expériences, elle réunit installations spectaculaires, archives, œuvres et objets issus de plus de 25 pays pour raconter comment, depuis 1895, ces ondes « qui voient à travers » ont transformé notre regard sur le corps, la matière et l’invisible. Des premiers clichés de Röntgen à l’héritage de Marie Curie, de la Bone Music clandestine soviétique aux créations de Schiaparelli, Gaultier et Iris van Herpen, le parcours révèle un siècle et demi d’images traversées, entre science, art, cinéma et imaginaire populaire. Dans les salles industrielles de la Hütte (laboratoire radiologique reconstitué, vitraux radiographiques, sculptures translucides, maquette satellitaire) se déploie une scénographie immersive qui interroge notre désir de dévoiler ce que l’œil nu ne perçoit pas. Une exploration fascinante de l’invisible devenu visible.

Völklinger Hütte

DU 30.12.2025 AU 03.01.2026 /

THE ROCKY HORROR SHOW

La légendaire comédie musicale rock’n’roll de Richard O’Brien revient pour les fêtes de fin d’année. Brad et Janet, deux jeunes universitaires, tombent sur un manoir étrange et font la connaissance du charismatique Dr Frank-n-Furter. Cette aventure décalée et coquine mêle frissons, humour et chansons cultes. Mis en scène par Christopher Luscombe, The Rocky Horror Show est une fête spectaculaire où le public danse sur des classiques intemporels dans une ambiance délirante et conviviale.

Grand-Théâtre

31.01.2026 & 01.02.2026 /

THE STRANGER SONG

Avec The Stranger Song, la Biergerbühn, un projet citoyen porté par le collectif Independent Little Lies, poursuit son exploration sensible des liens qui nous rassemblent. Sur scène, non-professionnel·le·s et artistes confirmé·e·s se rencontrent, mêlant âges, langues et horizons pour façonner un théâtre où l’altérité devient espace de création. Dans cette pièce en évolution, orchestrée par les metteuses en scène Elsa Rauchs et Claire Wagener, les voix s’entrecroisent et les perspectives se répondent pour interroger ce que signifie « faire société » aujourd’hui. Entre les lignes des traductions surgit l’intraduisible : un territoire de fragilité, de présence pure et de partage, où l’on cherche comment faire place à l’autre et à notre irrépressible besoin d’appartenance. The Stranger Song révèle ainsi un théâtre vivant, ouvert et profondément humain, qui revendique la puissance discrète de l’accueil.

Grand-Théâtre

© David Freeman
© Mike Zenari

Sélection

LA SÉLECTION D'ELFY DE SUPERMIRO

Concert incontournable ou exposition à ne pas louper, chaque mois, Elfy sélectionne le meilleur des événements juste autour de vous.

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FONDATRICE DE SUPERMIRO

10.01.2026 /

REDOUANE BOUGHERABA

Riez... Tremblez ! Le roi de l'impro débarque ! Le 10 janvier 2026 à 20h00, au Casino 2000 à Mondorf-les-Bains, Redouane Bougheraba transforme le Chapito en véritable tourbillon d’humour. Si tu es adepte de stand-up et que tu aimes les spectacles interactifs où ça chambre à gogo, alors tu vas adorer ce show. Le Marseillais est connu pour être le King du Roast, alors un conseil : évite le premier rang ! Sinon, tu es sûr de passer sur le gril et d'en prendre pour ton grade avec ses punchlines piquantes. Si tu cherches une soirée imprévisible, déjantée et mémorable ? C’est ici que ça se passe.

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Tous les bons plans et sorties faits pour toi, sont sur SUPERMIRO. 100 % local. 100 % good mood

22.01.2026 / CAMILLA SPARKSSS

Camilla Sparksss, musicienne et artiste visuelle suissecanadienne, développe un univers singulier entre électro, punk et performance expérimentale. Connue pour ses prestations scéniques intenses, elle compose et interprète sa musique à partir d’une technique unique de mix sur dub plates – des vinyles pressés spécialement pour ses sets – qu’elle manipule comme de véritables instruments. Sur scène, les platines deviennent ses guitares et les textures sonores s’entrechoquent dans une danse frénétique entre rythmes industriels, voix découpées et énergie brute. Chaque prestation est une expérience physique et hypnotique, à la frontière du concert et de l’installation artistique. Avec son charisme et sa liberté créative, Camilla Sparksss incarne une figure rare de la scène électronique contemporaine, entre puissance, audace et poésie bruitiste.

Le Gueulard Plus

Kevin Martin
© Roger Weiss

L'odeur de la guerre

11.01 - 17h

« Une histoire personnelle d’émancipation qui frappe par la justesse du jeu » Libération

DANSE

MAGNIFIQUES

30.01 - 20h

« Une explosion chorégraphique de joie intense » La Terrasse

Grigoris Theodoridis contrebasse

Selma Savolainen chant

André Fernandes guitare

Maelle Desbrosses violon

29 > 31.01

Aurélie Charneux clarinette

Jérôme Klein batterie

Marta Wajdzik saxophone

Franz von Chossy piano

Festival Reset

Day 1 (29.01) | # jazzcrawl

Day 2 (30.01) | # solos

Day 3 (31.01) | # concert

Sélection

24.01.2026 /

HORS CIRCUITS

| N.ÉON – YVANN

ALEXANDRE

Dans le cadre du programme

AU·TOUR DE…, le TROIS C-L présente N.éon, la nouvelle création d’Yvann Alexandre. Entre mouvement, illusion et retournements surprenants, cette pièce s’inspire de Charles d’Éon de Beaumont, le chevalier d’Éon (1728-1810), figure mystérieuse du XVIII e siècle à la fois diplomate et espion, homme et femme. Sur scène, les interprètes explorent les multiples facettes des relations humaines : entre apparition et disparition, intimité et collectif, masculin et féminin, solitude et partage. La lumière change en un instant, les sons se brisent en souffle et la pièce, toujours en mouvement, crée un espace où nos failles deviennent la plus belle part de notre humanité.

28 & 29.01.2026 / HAUTES PERCHÉES

Dans une ville où l’ouverture d’une salle de shoot fait débat, quatre femmes aux parcours très différents se croisent et se soutiennent. Marie-Fleur enchaîne les petits boulots, Mona est juge d’application des peines, Astrid termine sa thèse et Doriane dirige un centre de soins. Maurin Ollès s’empare d’un sujet rarement abordé : la toxicomanie vue du point de vue féminin. Grâce à un long travail de terrain, il propose un récit choral intense, mêlant dialogues percutants, musiques et chansons. Entre émotions, tensions et solidarité, Hautes Perchées explore les fragilités et les forces humaines, offrant un spectacle poignant, captivant et addictif, qui résonne longtemps après la scène.

TROIS CL
NEST – Théâtre de Thionville
Kevin Martin
© Armand Flohr

LA NEWSLETTER À

Sélection

30.01.2026 / MAGNIFIQUES

Avec Magnifiques, le chorégraphe Michel Kelemenis livre une déclaration d’amour à la danse sous toutes ses formes. Entre virtuosité et éclat collectif, cette création chorale rassemble sur scène une troupe de jeunes danseur·euse·s animés par une énergie contagieuse. Du baroque à la breakdance, du ballet au geste contemporain, chaque séquence compose un tableau vibrant où les styles se croisent, se répondent et se transforment. Le spectacle interroge la beauté du mouvement, la puissance du groupe et la liberté de l’interprétation, dans une scénographie lumineuse et festive. La musique, éclectique et rythmée, entraîne le public dans une célébration de la créativité et de la jeunesse. Kelemenis, fidèle à son approche humaniste et généreuse, invite à partager un moment de grâce, d’émotion et d’exaltation. Magnifiques porte bien son nom : une ode à la danse, à la vie et à la beauté du geste en mouvement.

06.02.2026 / SUZANE

Suzane revient avec sa tournée 2025–2026, après le succès de ses albums Toï Toï et Caméo. Avec sa voix puissante, ses textes engagés et ses performances scéniques remarquées, elle transforme chaque concert en expérience immersive et vivante. Entre énergie brute et moments d’émotion, Suzane fait de son spectacle un espace de fête et de réflexion, où le public participe activement à la magie de la scène. Une soirée qui promet rires, danse et engagement artistique.

14.02.2026 / OFF THE RADAR #2

Nouvelle édition de la soirée Off The Radar, le rendez-vous de la Kulturfabrik dédié aux artistes singuliers et aux sonorités qui échappent aux circuits classiques. Pour cette anti-Saint-Valentin électrisante, la scène d’Esch se transforme en laboratoire sonore où se rencontrent trois univers radicaux et envoûtants. Le duo français Zombie Zombie, formé par Étienne Jaumet et Cosmic Neman, déploie une musique organique aux croisements de l’électronique, du krautrock et du jazz psychédélique. Leurs performances hypnotiques, entièrement jouées sur machines analogiques, plongent le public dans une transe collective entre improvisation et puissance rythmique. Kontravoid, alias Cameron Findlay, arrive du Canada avec son dark pop magnétique, nourri d’EBM et d’électro gothique. Derrière son masque iconique, il délivre une énergie brute et mélancolique qui a conquis les clubs du monde entier. Enfin, la musicienne et artiste visuelle américaine Nuxx propose un set abrasif et viscéral, mêlant techno 90’s, drum and bass et digital hardcore, pour une expérience sensorielle totale. Une soirée immersive et sans compromis, où la musique devient une célébration de la liberté et de l’intensité.

BAM
Théâtre Esch
© Agnès Mellon

Sélection

21 & 22.02.2026 /

MULTIPLICA LAB

Multiplica Lab, événement annuel des Rotondes, s’inscrit, cette année encore, dans l’esprit de la biennale d’arts numériques Multiplica. L’événement transforme le lieu en espace d’expérimentation où le public est invité à explorer les technologies numériques de manière novatrice et immersive. Au programme cette année : deux projets en résidence, AURA et Parasites, sélectionnés pour leur approche singulière des arts numériques et multimédia. AURA, conçu par l’a.s.b.l. Minuit 47, est un dispositif musical modulable et inclusif transformant gestes et mouvements en éléments sonores, tandis que Parasites, d’Amélie Samson, matérialise les bruits numériques du quotidien en installations organiques et sensorielles. Le public pourra découvrir une première étape de leurs travaux lors de l’événement. Au programme également, une série de performances audiovisuelles d’artistes internationaux prévue le samedi soir et un Artist Talk autour de la création numérique le dimanche. Multiplica Lab invite ainsi chacun·e à rester curieux·euse et critique, à travers une expérience artistique où technologie et créativité se rencontrent.

Rotondes

24.02.2026 /

JASON DERULO

Jason Derulo, star internationale de la pop et du R&B, revient sur scène avec son dernier single You DJ I'll Drive, un hymne estival entraînant et festif. Avec ses nombreux tubes, ses chorégraphies emblématiques et sa présence scénique magnétique, Derulo transforme chaque concert en un spectacle immersif et interactif. Depuis ses débuts modestes dans une famille haïtienne de Miami, il a su conquérir le monde avec près de 200 millions d’abonnés sur toutes les plateformes et des performances live époustouflantes. Attendez-vous à danser sur des classiques et des nouveautés dans une ambiance survoltée, où énergie, spectacle et complicité avec le public se rencontrent.

DU 26 AU 28.02.2026 / ECHTER’JAZZ FESTIVAL

Le Echter’Jazz Festival transforme, le temps d’un week-end, le Trifolion d’Echternach en un véritable carrefour du jazz européen. Cette nouvelle édition réunit sur scène des figures majeures du genre et de jeunes talents venus de toute l’Europe, dans une atmosphère intime, vibrante et résolument conviviale. Entre concerts envoûtants et aftersessions nocturnes qui prolongent la fête jusque tard, le festival célèbre la richesse et la diversité du jazz sous toutes ses formes : du swing classique aux explorations électroacoustiques, du groove inspiré à l’improvisation libre. Les spectateurs y découvrent des artistes d’exception – parmi eux Vincent Peirani, Kurt Rosenwinkel ou encore Chris Potter – porteurs d’une créativité foisonnante et d’un profond désir de partage. Au-delà de sa programmation prestigieuse, Echter’Jazz s’impose comme un lieu de rencontre entre musiciens, passionnés et curieux, où chaque note devient une invitation au voyage. Une expérience musicale intense, authentique et profondément humaine.

Trifolion

Rockhal

28.02.2026 /

CHARLIE WINSTON

Charlie Winston, auteur du célèbre Like a Hobo, revient avec son cinquième album, co-réalisé avec Vianney en 2022. Cet opus introspectif montre l’artiste dans sa forme la plus authentique, révélant une identité musicale folk et rock à la fois. Sur scène, Winston combine émotion, énergie et générosité, offrant des concerts à la fois intimes et survoltés. Sa dernière tournée a affiché complet partout en France, et chaque performance est un mélange de virtuosité musicale et de connexion sincère avec le public. Une soirée incontournable pour les amateurs de chanson vivante et authentique.

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Les pièces à avoir absolument, les derniers accessoires geeks à ne pas manquer ou encore les fragrances qui nous ont titillé les narines, petite liste non exhaustive de nos coups de cœur... Qu'on puisse se les offrir, ou pas !

TAPIS !

Avec notre envie grandissante de cocooning, on a repéré, du côté de chez Carpet Society, une jolie nouveauté : « Les Iconiques », cinq nouvelles collections signées par des designers visionnaires, d’hier et d’aujourd’hui, pour qui le sol constituait le point de départ de toute création. La première collection rend hommage à David Hicks, le designer britannique qui a marqué les années 60 et 70 par ses motifs graphiques et ses contrastes audacieux. En collaboration avec son fils Ashley Hicks, Carpet Society réédite pour la première fois ses créations originales : des motifs iconiques que l’on retrouve notamment à Buckingham Palace ou encore chez Yves Saint Laurent…

L’ART ET LA BOUGIE…

J’AI CRU VOIR UN ÉLÉPHANT !

En septembre 2025, Vitra a dévoilé une mise à jour de la collection Eames : plusieurs créations emblématiques de Charles et Ray Eames ont ainsi été retravaillées avec brio, des matériaux plus durables, de nouvelles finitions et le choix d'une très jolie palette de couleurs. L'entreprise augmente aussi la part des bois européens dans ses collections et introduit de nouvelles essences cultivées en Europe : le cerisier, le châtaignier et le noyer. Notamment pour la production de cet adorable éléphant, qui a la bonne idée de combiner un côté ludique pour les petits et une touche déco edgy pour les grands !

La Collection Privée de Dior réinvente « l'Art du brûlage »… Les nouvelles bougies parfumées de cette collection hautement désirable rendent à nouveau hommage aux adresses emblématiques de la Maison, exprimant la richesse de l’art de vivre et l’hédonisme si chers à Christian Dior. Cette année, leur nouveau design revisite le godron, esthétique emblématique de La Collection Privée, et s’habille d’un verre noir profond, contrastant avec une étiquette couture qui rappelle le toucher d’un tissu. Une silhouette moderne et épurée faisant de ces nouvelles bougies de véritables objets de désir à collectionner à l’envi. Le socle en verre laqué de noir est en effet amovible et peut laisser place à un socle orné des motifs couture iconiques de la maison Dior : l’historique Pied de Poule, le classique Cannage, l’emblématique Toile de Jouy ou l’incontournable monogramme Oblique disponible en tissu ou en cuir. Une nouvelle touche couture pour parfaire le style de vos ambiances parfumées, et ce avec onze fragrances : 30 Montaigne, Saint Honoré, Eden-Roc, Jardin d’Orangers... Deux parfums inédits s’ajoutent cette année à la collection : Milly-la-Forêt et Château La Colle Noire, évoquant l’atmosphère olfactive de deux lieux chers au couturier-parfumeur !

LE BEAU CUIR BELGE AU QUOTIDIEN

Double Stitched est une jolie griffe belge, reconnue pour son cuir intemporel et son savoir-faire local. En cette fin d’année, elle lance une nouvelle collection capsule où la couleur et la simplicité se rencontrent, et avec laquelle on imagine sans grand mal passer un hiver chaleureux, à la fois dans les moments de détente et dans les sessions de travail productives. En effet, c’est un ensemble de créations belles et utiles qui sont dévoilées dans de chouettes coloris, avec des accroche-portes élégants, des marque-pages parfaits pour les lectures au coin du feu et des accessoires de bureau en cuir qui ajoutent style et caractère à chaque espace… Must have !

LE CAFÉ, LA VIE…

Après le lancement réussi de la Baristina l'année dernière, Philips élargit encore son offre de machines à café semi-manuelles et lance la nouvelle

Philips Baristina Plus Stainless Steel, qui combine un design en acier inoxydable de haute qualité avec une grande polyvalence. De par ses lignes épurées, son éclat subtil et ses touches de bois raffinées, cette alliée du quotidien devient un élément aussi essentiel qu’intemporel dans toutes nos cuisines. Et si vous avez déjà les yeux rivés sur le printemps prochain, une belle surprise agrémente ce nouveau modèle : une fonction café glacé, forcément alléchante ! Sa méthode de préparation intelligente consiste en outre à infuser d'abord à chaud, pour extraire au mieux les arômes, puis à ralentir le débit afin de refroidir progressivement le café. La crème reste ainsi intacte et le café glacé est parfaitement équilibré…

BOBBIES, VERSION BACKPACK

FAIRE CONFIANCE À LA FINLANDE…

…surtout en hiver ! Pour la première fois, la griffe finlandaise Iittala présente une ligne de bougies parfumées, inspirées par les forces élémentaires du feu, du sable et de l'eau, qui sont au cœur du processus de fabrication du verre de la marque. La collection comprend trois parfums uniques, allant de la fraîcheur des brises lacustres aux notes de mousse de chêne, de daim et de bois de cèdre. Les bougies sont présentées dans des supports en céramique réutilisables, inspirés du langage sculptural d'Alvar Aalto, et combinent une fonction sensorielle avec une forme durable. Iittala présente de plus une édition spéciale en sable finlandais de la verrerie Ultima Thule. Traditionnellement fabriquée avec du sable belge, cette version limitée utilise du sable provenant de Karvia, en Finlande, ce qui donne une teinte verte distinctive qui se produit naturellement, sans colorants ni additifs. Chaque pièce est soufflée à la bouche par les artisans de Iittala, perpétuant ainsi l'héritage du designer Tapio Wirkkala…

On connaît déjà bien la marque Bobbies pour ses modèles de chaussures très branchées pour femmes et hommes, mais on ne se doutait pas qu’elle savait également jouer des coudes dans la catégorie sac à dos. Car le modèle Kotor, sorti cet automne, est un immanquable absolu, avec sa ligne minimaliste et ses détails très chics. Fabriqué à la main au Portugal et décliné en huit coloris branchés, ce superbe modèle unisexe est un accessoire statement, qui complétera de manière fonctionnelle et assumée un large panel de looks en cet hiver, notamment grâce à la combinaison bien pensée du cuir et du caoutchouc…

SMARTPHONES, MONTRES, CONSOLES : LE MEILLEUR DE L'HIGH-TECH À OFFRIR

Expert passionné, Matthieu de La Minute Tech d’Orange partage ses coups de cœur du moment : les appareils les plus performants, les plus malins et les plus désirables à s'offrir ou à offrir.

Une sélection pensée pour accompagner chaque usage, du quotidien aux envies les plus pointues.

De quoi trouver facilement le cadeau idéal pour surprendre, émerveiller… et faire briller les yeux.

LA SÉLECTION POINTUE DE MATTHIEU D’ORANGE

Apple Watch Ultra 3

À partir de 299€ en caisse avec un forfait mobile

L’aventurière ultime : boîtier titane, robustesse extrême et autonomie revue à la hausse. Pour le sport outdoor comme pour le quotidien, elle est taillée pour aller plus loin, plus longtemps.

Samsung S25 Edge

À partir de 299€ en caisse avec un forfait mobile + une Samsung Tab A9+ incluse lors de l'achat du smartphone (uniquement en shop) + 100€ de remise immédiate

Un écran courbé nouvelle génération pour une immersion totale ! Fluidité ultime, photos détaillées même de nuit, et une batterie qui suit votre rythme. Le S25 Edge coche toutes les cases du haut de gamme.

PlayStation 5 (PS5)

À 0€ en caisse avec une offre Livebox fibre

La console star qui en met plein les yeux ! Graphismes ultra réalistes, temps de chargement éclairs et catalogue de jeux XXL. La PS5, c’est le cadeau qui fait plaisir à coup sûr.

IPhone 17 Air

À partir de 0€ en caisse avec un forfait mobile et une offre de reprise

Ultra léger, ultra puissant : son design affiné embarque un écran AerOLED éclatant et la nouvelle puce A19 Fusion. De la photo éblouissante à une autonomie record, c’est le smartphone taillé pour ceux qui veulent tout… sans le poids.

Pour rester informé de toutes les nouveautés tech, découvrez les épisodes de La Minute Tech sur YouTube. Matthieu, expert Orange, les passe au crible et donne son avis.

Samsung Watch 7

À partir de 59€ en caisse avec un forfait mobile

La montre pensée pour le sport et la santé au quotidien ! Suivi ultra-précis, autonomie améliorée, et fonctions IA intelligentes pour optimiser chaque entraînement. Bouger plus n’a jamais été aussi simple.

Iphone 17 pro max

À partir de 0€ en caisse avec un forfait mobile et une offre de reprise

L’iPhone du sans compromis : photos pro bluffantes, zoom poussé, écran ProMotion X et une puissance monstrueuse. Le tout dans un design premium qui en impose. Une vraie machine de créativité.

Retrouvez toutes les idées cadeaux de Noël Orange sur orange.lu ou en fl ashant ce QR Code. Joyeuses Fêtes de la part de toute l’équipe Orange.

Eylenbosch

SIGNATURES AU POIGNET

Quatre maisons, quatre manières de boucler la boucle : Hermès cisèle le cuir en interne, Zenith s’appuie sur Hirsch en Autriche, Tudor tisse en France, IWC mise sur Santoni. Entre artisanat, design et confort, le bracelet devient le nouveau terrain d’expression du style horloger.

On parle souvent des mouvements, rarement des bracelets. Pourtant, c’est lui qui fait le lien entre le métal et la peau. Le bon strap transforme une montre en compagnon, comme un riff qui colle à la tête après trois mesures. Alors on a mis le nez, et les doigts, sur quatre maisons qui soignent ce détail avec le sérieux d’un chef étoilé : Hermès, Zenith, Tudor et IWC. Question simple, réponses précises : cuir maison ou sous-traitance experte ?

Dans quels ateliers, avec quelles mains, et pour quel usage au quotidien ? On a vérifié les informations les plus récentes, recoupé les fournisseurs, et regardé de près les techniques (saddle stitch, jacquard, patines manuelles, attaches rapides) qui font la différence au poignet. Résultat : un tour d’horizon nerveux et documenté, pour choisir sans se tromper le morceau de cuir ou de tissu, qui donnera du swag à votre chrono…

ZENITH, FABRICATION AUTRICHIENNE AVE HIRSCH

Chez Zenith, la musique change : la marque du Locle s’appuie sur Hirsch, spécialiste austro-hongrois devenu autrichien de référence, pour des bracelets cuir taillés au cordeau. Maison fondée en 1765, Hirsch fabrique en Autriche des sangles certifiées, avec rembordage maison et traitements pensés pour la sueur, la pluie et les journées qui s’étirent. Traduction sur le poignet : un cuir propre, stable, qui vieillit en beauté et s’échange facilement grâce aux systèmes à changement rapide. Zenith garde la direction artistique et la cohérence de gamme, et confie la production à un industriel premium dont c’est le cœur de métier. L’avantage ? Une régularité suisse… fabriquée en Autriche ! Et une offre large, du veau grainé à l’alligator, qui laisse respirer les boîtiers Defy et Chronomaster sans voler la vedette au cadran. On est sur du sérieux : tolérances serrées, doublures confort, boucles qui claquent net. Le tout avec praticité assumée !

HERMÈS, LE CUIR FAIT MAISON

Chez Hermès, le bracelet n’est pas un accessoire : c’est un métier. Les cuirs sont coupés, parés et cousus dans les ateliers de la maison, avec le fameux point sellier qui claque comme un métronome sur la ligne de vie. On parle d’un savoir-faire internalisé, nourri par les manufactures de maroquinerie en France et par la culture du cheval, transposée au poignet. Les bords sont teintés à la main, le bombé calibré au dixième, et la doublure respire comme un T-shirt blanc un soir d’été. À l’assemblage horloger en Suisse répond la main du maroquinier en France : duo franco-helvète qui donne ce rendu propre, net, durable. Hermès multiplie les sites de production dans l’Hexagone, renforce l’apprentissage et pousse une approche éthique où les chutes trouvent une seconde vie. Résultat au porté : confort instantané, patine vivante, look qui passe de la salle de classe au rooftop sans changer de tempo. Bref, le strap Hermès, c’est l’équivalent cuir d’un drop parfaitement… parfait.

TUDOR, TISSÉ EN FRANCE AVEC JULIEN FAURE

Si vous êtes team strap textile, Tudor coche toutes les cases. Depuis 2010, la marque confie ses bracelets en tissu à Julien Faure, maison stéphanoise qui tisse sur métiers Jacquard du XIXe siècle. Résultat : des sangles monopièce solides, confortables et stylées, comme sur les Pelagos FXD où la construction a été codéveloppée, avec ruban polyester, renforts et système auto-agrippant prêt pour les manœuvres. Le geste est français, la tenue est militaire-chic et le changement de strap se fait aussi vite qu’un relais 4×100. Tudor garde du cuir et du caoutchouc au catalogue, mais le statement maison reste ce textile technique qui avale transpiration, pluie et usage quotidien sans broncher. Bonus : le look tool-watch gagne en liberté, entre natation, vélo, terrasse et open-space, même montre, mood différent. On appelle ça le power-casual : propre, efficace et totalement addictif, surtout quand on aime l’idée d’un savoir-faire hexagonal.

IWC, L’ITALIANITÀ AU POIGNET AVEC SANTONI

Chez IWC Schaffhausen, le cuir sent la botte milanaise : depuis 2011, la maison collabore avec Santoni pour des bracelets en veau ou en alligator colorés à la main, couche après couche, jusqu’à obtenir cette patine chaude qui fait tourner les têtes au feu rouge. Les communiqués 2024-2025 confirment la ligne : Portugieser, chronos et pièces à complications s’habillent régulièrement de straps Santoni, avec boucles accordées et finitions léchées. Ajoutez le système de changement rapide maison et vous passez du bureau au dîner aussi vite qu’on change de piste sur une playlist. Production : Italie pour le cuir, Suisse pour les boîtiers - et une exigence commune sur les tolérances. Au porté, c’est moelleux sans être mou, stylé sans esbroufe, et suffisamment robuste pour survivre à une semaine de déplacements. Bref, si vous aimez l’allure d’un costume bien coupé, mais en version bracelet, Santoni x IWC, c’est le raccourci style : simple, lisible, classe, point final.

LA SÉDUCTION À CHAQUE NOUVELLE SILHOUETTE

Si la Maison Cartier n’a pas chômé en matière d’innovations et de nouveautés ces dernières saisons, il est un modèle iconique qui s’est particulièrement fait chouchouter en la matière : la Santos ! Érigé de manière assumée en coup de cœur Bold, lors de chacun de nos passages à la grand-messe annuelle genevoise de Watches and Wonders, ce modèle historique au chic très choc se pare de nouvelles déclinaisons alléchantes, avec toujours, au coin du cadran, un clin d’œil aux valeurs fondamentales de Louis Cartier…

Qu’il s’agisse de ses formes, des palettes de couleurs délicieuses dans lesquelles elle est déclinée ou tout simplement de l’allure impalpable qu’elle confère immédiatement à un poignet, la Santos de Cartier est une montre qui s’est installée de manière pérenne dans l’histoire de l’horlogerie, du design et de la mode. Mais loin d’être figée dans un carcan immuable, elle s’inscrit aussi parfaitement dans l’affect qu’avait Louis Cartier pour l’évolution. Elle est une idée qui évolue au fil des décennies, la concrétisation d’un luxe protéiforme et porteur de message.

« Transformer, sublimer, chez Cartier, le temps fait l’objet de multiples métamorphoses créatives. Il y a les métamorphoses de la matière, à laquelle horlogers et joailliers de la Maison donnent vie en faisant surgir la panthère dans un fascinant face-à-face avec une montre précieuse. Mais aussi celles des grands classiques horlogers de la Maison, dont Cartier perpétue l’inventivité. Design, technique, expertises et savoir-faire : les modèles dévoilés lors de l’édition 2025 de Watches & Wonders sont l’œuvre de véritables alchimistes », déclarait ainsi au printemps dernier Arnaud Carrez, vice-président senior et directeur du marketing de Cartier.

Ce design emblématique, Cartier en multiplie les portés en cette fin d’année avec la création d’un petit modèle dont les dimensions font écho à celles des premières versions historiques de la montre. Car l’essence de la montre Santos de Cartier est là : une icône en phase avec l’esprit pionnier d’Alberto Santos-Dumont. Créée pour lui en 1904, elle cultive le même sens de l’innovation que l’aviateur, dont les exploits aériens ont été célébrés cette année encore par la

ville de Paris, à l’occasion du bicentenaire des relations diplomatiques entre le Brésil et la France. Il s’agit alors de la première montre moderne destinée à être portée au poignet - rien que ça. Une montre carrée dont les vistraditionnellement cachées en horlogerie - sont cette fois laissées apparentes et qui deviendront un code esthétique identitaire de la collection.

Avec ce petit modèle en or et acier, tout acier ou tout or, l’exercice de style repose sur la notion de proportions : fidèle aux plus grands modèles actuels, la montre cultive les mêmes principes de création : la pureté de la ligne, la précision de la forme et la préciosité des détails qui contrastent avec l’aspect industriel et mécanique de ces fameuses vis laissées apparentes. Ce qui change, en dehors de ses dimensions (27 mm x 34,5 mm), c’est ici la sophistication de son cadran à effet soleillé et l’intégration d’un mouvement à quartz à haute autonomie permettant de s’adapter au volume de cette petite montre Santos. Côté bracelet, cette nouvelle version offre une interchangeabilité tout comme les plus grands

modèles de la collection, avec deux bracelets au choix : un bracelet en métal et un bracelet en cuir. Réalisé en veau lisse pour les versions non précieuses et en alligator pour le modèle tout or, ce dernier est monté sur une boucle ardillon afin de préserver l’équilibre de l’ensemble avec la finesse de la boîte.

Si M. Carrez parlait d’alchimie, Louis Ferla, Président et CEO de Cartier SA, n’hésite quant à lui pas à évoquer un dessein magique, à l’approche des fêtes de fin d’année que l’on espère du même acabit : « La magie est au cœur, plus que jamais, de la vision horlogère de Cartier. En s’appuyant sur le savoir-faire unique des artisans de la Maison, qui transforment les pierres et le métal en précieux objets, Cartier crée des montres d’exception. Horloger des formes, Cartier réinvente son patrimoine riche de signatures et réinterprète ses codes stylistiques avec toujours plus de créativité et de virtuosité. » Une fois de plus, l’art de la métamorphose prend toute sa place au cœur de l’aventure horlogère de la Maison Cartier et d’un de ses modèles les plus sexys : la Santos, bien sûr…

« HORLOGER DES FORMES, CARTIER RÉINVENTE SON PATRIMOINE

AVEC TOUJOURS PLUS DE CRÉATIVITÉ ET DE VIRTUOSITÉ »

LOUIS FERLA

L’hiver et ses longues heures obscures sont une période de l’année lors de laquelle la lumière créée par l’humain est particulièrement essentielle. On aime certes se lover dans un plaid au coin du feu, pour qui a la chance de posséder un âtre, mais les designers peuvent aider, eux aussi, à réchauffer nos intérieurs et nos cœurs en cette saison froide, rivalisant de créativité et d’idées… lumineuses ! Auprès des grandes maisons internationales, mais aussi tout près de nous, grâce à nos talents locaux.

UN PHARE DE BON GOÛT SIGNÉ MAARTEN DE CEULAER

Lorsqu’il s’agit d’apporter un peu de couleur et de chaleur à nos pièces, lorsque le noir et le blanc semblent de mise, Modular Lighting sait faire et constitue notre coup de cœur international hivernal - d’autant plus qu’il s’agit d’une enseigne venant de notre plat pays voisin ! Le mois dernier, Modular a lancé une nouvelle mise à jour de la collection Impulse, imaginée par le designer belge Maarten De Ceulaer. Déjà remarquée pour son approche minimaliste et poétique de la lumière, cette collection devient désormais entièrement personnalisable : chaque applique de la ligne Impulse peut dorénavant être réalisée dans n’importe quelle couleur RAL. Par ailleurs, Maarten a sélectionné trois teintes RAL spéciales, inspirées par sa récente distinction de Designer of the Year 2025 décernée par Knack / Le Vif Weekend : RAL 6019 mat (vert-blanc), RAL 3012 structuré (rouge-beige) et RAL 6004 brillant (vert-bleu). La collection joue ainsi plus que jamais avec le caractère essentiel de la lumière, créant un fascinant jeu d’ombres et de lumière. Les appliques, constituées de volumes abstraits aux formes rondes ou carrées, se transforment complètement une fois allumées : elles éclairent délicatement un espace tout en générant un dégradé chaleureux et onirique d’ombres sur le mur. « J’ai observé comment une bande LED projetait plusieurs ombres de ma main sur le mur. J’ai su que je voulais créer un objet lumineux qui exprime ce principe », explique Maarten De Ceulaer, à propos de cette collaboration et de sa génèse, avant de s’exprimer sur la dynamique minimaliste de la collection : « Je voulais que la forme de l’appareil soit minimale. Toute l’attention est portée sur l’effet de lumière et d’ombre, sans distraction. » Le résultat est une collection à la fois fonctionnelle et poétique, qui s’intègre aisément dans un large spectre d’intérieurs - notamment grâce à la disponibilité des lampes Impulse dans un éventail encore plus large de coloris, avec un high five tout particulier aux nuances de vert, qui font un clin d’œil à sa collection de fin d’études, A Pile of Suitcases, réalisée avec la célèbre galerie milanaise Nilufar.

© Modular Lighting

Avec cette mise à jour, Modular renforce sa vision du design lumineux personnalisable et offre aux architectes et designers encore plus de liberté créative. En tant que designer de la collection Impulse, Maarten De Ceulaer a apporté un accent personnel supplémentaire en créant sa propre sélection de couleurs, inspirée de ses projets précédents et de sa récente distinction. Né en 1983, le designer a commencé sa formation à Sint-Lukas à Bruxelles. Attiré par le design conceptuel, il a ensuite poursuivi ses études à la Design Academy Eindhoven. Reconnu pour la dimension évocatrice et ludique de ses objets, il utilise son travail pour raconter des histoires, éveiller des émotions, stimuler l’imagination et inviter au rêve. L’aspect émotionnel d’un objet est, pour lui, aussi essentiel que sa fonctionnalité, et il explore en permanence de nouveaux matériaux, souvent employés de manière non conventionnelle, et de nouvelles techniques de production.

Maarten a remporté plusieurs prix, dont le Belgian Young Designer Award en 2007 et le Henry Van de Velde Award for Young Talent en 2013. Il collabore avec des galeries de premier plan comme Nilufar et Galerie du Passage, ainsi qu’avec des entreprises, telles que Cc-Tapis, Modular, Budri et Fendi. Son travail figure dans des collections privées et muséales, et a été exposé dans des musées, festivals, biennales et foires à travers le monde.

« JE VOULAIS QUE LA FORME DE L’APPAREIL SOIT MINIMALE. TOUTE L’ATTENTION EST PORTÉE SUR L’EFFET DE LUMIÈRE ET D’OMBRE, SANS DISTRACTION »

CHALEUR GRAND-DUCALE

Au Luxembourg aussi, les talents du design connaissent l’importance d’un éclairage qui marque, la preuve en fut au Luxembourg Design Awards 2026, organisé par Design Luxembourg en novembre dernier et qui a vu deux projets très éclairés figurer au sein de l’exposition idoine Panorma, dédiée au Design Produits et curatée par Julie Conrad et Ruth Lorang - Smart Kid On The Block de BOLD#84.

On pouvait y découvrir la lampe Ithaca, du duo composé par Jeff Peters et Jo Lorang, d’OTC Architecture, avec sa tête tactile amovible et rechargeable. Mais également le luminaire Spirum du designer autodidacte Jacques Lorang (décidément, c’est de famille). La nuit venue, Spirum est un maître de la transformation, projetant une lumière ludique et tourbillonnante qui non seulement illumine, mais décore également l'espace avec ses motifs chaleureux. Le jour, ses tiges en acier inoxydable articulées en spirale et son élégance sculpturale en font une pièce maîtresse d'inspiration industrielle qui se démarque forcément dans un intérieur. Un travail identitaire de Lorang Design, où se croisent artisanat, impression 3D, fonctionnalité et créativité…

Panorama était aussi l’occasion d’admirer Foundations, une « exploration du potentiel poétique de la lumière et

de sa capacité à façonner l'espace » signée par la designer, luxembourgeoise Roxanne Flick. Développé en collaboration avec Kielener Atelier, un atelier protégé, il allie design, inclusion sociale et artisanat local. Inspiré par l'architecture, Foundations reflète la façon dont les petits gestes et mouvements laissent des traces silencieuses dans notre environnement quotidien. Chaque socle est fabriqué à la main à partir de cerisier, de poirier, de pommier, de chêne et de pin régionaux, des matériaux choisis pour leur chaleur. Le dôme en verre dépoli, créé en collaboration avec une verrerie locale, diffuse la lumière dans une lueur calme et accueillante. « Équilibrant poids et ouverture, Foundations invite à la pause, révélant la signification tranquille des objets simples », confie Roxanne quant à cette création. Il faut dire que pour elle, le design doit offrir plus que la simple création d'objets fonctionnelle : les pièces de design doivent devenir les ambassadrices d'histoires et parler un langage qui fascine et suscite des émotions. Cet aspect émotionnel se reflète dans toutes ses œuvres et va de pair avec l'attention qu'elle porte aux compétences manuelles.

Du local au mondial, il n’y a qu’un pas, et comment ne pas parler de Tom Dixon lorsqu’on évoque les bienfaits de la lumière. Cela tombe bien, on l’a rencontré à Bruxelles et on lui a posé trois questions, à découvrir en tournant cette page !

© Jacques Lorang

DESIGN

Lors d’une conférence chez Mayfair BXL, le somptueux department store bruxellois, nous avons eu le plaisir de rencontrer Tom Dixon, designer britannique iconique, connu pour ses créations mêlant brutalité industrielle et poésie organique. Entre deux éclats de rire et une grande générosité dans la parole, Tom Dixon, décoré par Sa Majesté la Reine Elizabeth II, nous a parlé de convivialité, de gastronomie et de sa vision d’un design qui rassemble.

En quoi le design permet-il de rassembler les gens ?

Je pense beaucoup à cette idée, surtout depuis que nous avons ouvert un restaurant à Londres. Pour moi, le design n’est pas seulement quelque chose qu’on ramène chez soi : il sert aussi à créer des lieux de rencontre, des espaces où les gens se réunissent, partagent un repas ou célèbrent ensemble.

Nous travaillons beaucoup avec des chefs pour imaginer des objets et des vaisselles qui favorisent ces moments collectifs. Le design, dans ce contexte, rejoint la gastronomie : il devient une façon de penser la convivialité, le partage et la fête.

Vous semblez particulièrement attaché à l’idée de partage, justement. Est-ce quelque chose que vous cherchez à transmettre dans vos projets ?

Oui, bien sûr. Dans notre restaurant, on observe chaque jour comment les gens interagissent autour de la nourriture, de la musique, de la lumière et du mobilier. Tout ça crée une forme de laboratoire vivant.

J’aime que le design ne soit pas figé, qu’il vive à travers ceux qui l’utilisent. C’est cette idée d’échange, de circulation, qui me plaît : voir les gens profiter ensemble d’un espace conçu pour eux, c’est la plus belle récompense pour un designer.

Êtes-vous épicurien ?

Je crois que oui, même si je ne suis pas obsédé par la fine gastronomie. J’adore manger, découvrir de nouvelles saveurs, écouter de la musique, voyager.

Être épicurien, pour moi, c’est aimer les plaisirs simples mais intenses de la vie : une bonne table, une conversation, une découverte inattendue. Ce que je recherche avant tout, ce sont les nouvelles expériences.

Image Tom Dixon

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SE FORMER AU FUTUR : LES NOUVELLES ACADÉMIES DU DIGITAL

LEARNING HUB ACCÉLÈRENT LES CARRIÈRES

IA, cybersécurité, quantum computing : le Digital Learning Hub lance trois formations certifiantes et flexibles pour permettre aux adultes d’acquérir des compétences recherchées et de saisir les opportunités des métiers d’avenir.

Face à l’évolution rapide des métiers numériques au Luxembourg, le Digital Learning Hub, institut au sein du ministère de l’Éducation, de l’Enfance et de la Jeunesse (MENJE) et acteur engagé dans la réduction de la fracture numérique, enrichit son offre de formation avec trois nouvelles «Academies », conçues pour soutenir l’employabilité, faciliter les reconversions et répondre aux besoins concrets des entreprises. Pour les Académies AI et Cybersecurity, deux rythmes sont proposés : intensif (40 h/semaine pendant 7 mois) ou modéré (20 h/semaine pendant 14 mois). L’Académie Quantum Computing est proposée sous un format unique de 20 h/semaine pendant 4 mois. La pédagogie proposée repose sur des projets concrets, des mises en situation et un apprentissage par la pratique, pour développer une véritable autonomie technique.

• L’ACADEMY Intelligence Artificielle vise à développer les capacités nécessaires pour concevoir, déployer et gérer des solutions basées sur l’IA dans tous les secteurs d’activité. Elle propose une immersion complète dans les compétences clés du secteur comme la préparation et l’analyse des données, la programmation, la modélisation, le deep learning, NLP (Natural Language Processing), l’IA générative, l’ingénierie IA,etc. Deux spécialisations sont proposées : machine learning et data sciences. L’objectif est d’offrir aux apprenants les connaissances nécessaires pour comprendre et appliquer ces technologies de manière concrète dans différents environnements professionnels.

• L’ACADEMY Cybersécurité forme les experts de demain capables d’anticiper et de contrer les menaces numériques. Au programme : fondamentaux de la sécurité informatique, analyse de risques, protection des réseaux, détection d’incidents, architecture sécurisée, gouvernance & conformité, etc. Deux spécialisations sont proposées : offensive et defensive cybersecurity. L’académie propose un parcours qui répond directement aux besoins d’un marché en tension, où les organisations recherchent des profils capables de protéger leurs données et infrastructures. L’Académie permet également de préparer des certifications industrielles reconnues, telles que CompTIA Security+ et CompTIA PenTest+, un atout qui renforce la crédibilité professionnelle des apprenants et augmente leurs opportunités sur le marché de l’emploi.

• L’ACADEMY Quantum Computing ouvre l’accès à un domaine encore émergent mais stratégique. Cette formation est très orientée sur la pratique et permet de se spécialiser dans un domaine innovant et prometteur. La formation vise à préparer des talents capables d’explorer et d’appliquer le quantum computing pour l’innovation

et le traitement sécurisé des données. Au programme figurent l’introduction au calcul quantique, les bases de l’information quantique, les fondamentaux des algorithmes quantiques et des modules pratiques appliqués avec Qiskit. La formation prépare également à la certification internationale IBM Certified Associate Developer - Quantum Computation using Qiskit.

Avec ces académies innovantes, le Digital Learning Hub s’aligne parfaitement avec les stratégies gouvernementales et confirme sa volonté de rendre le numérique accessible au plus grand nombre et de préparer les talents aux défis d’un marché en constante mutation. Une opportunité concrète de développer des compétences solides, d’élargir ses perspectives et de s’orienter vers les métiers du futur.

Pour aller plus loin et comprendre concrètement ce que ces nouveaux parcours offrent, nous avons posé quelques questions au Dr. Wided Guedria, Training Manager au Digital Learning Hub, qui pilote le développement des Académies et suit de près les besoins du marché. Elle nous éclaire sur les contenus, les débouchés et l’accessibilité de ces formations.

À qui s’adressent concrètement ces nouvelles Académies ? Faut-il déjà avoir un niveau technique, ou sont-elles accessibles à tous ceux qui souhaitent se réorienter vers le digital ?

Les nouvelles académies s’adressent à toute personne souhaitant développer des compétences en intelligence artificielle, cybersécurité ou quantum computing, que ce soit pour évoluer dans sa carrière ou se réorienter vers le digital. Plus précisément, trois groupes sont ciblés : les professionnel·les qui souhaitent se perfectionner (upskilling), les jeunes qui cherchent une alternative à des études classiques en informatique et les gens qui souhaitent se reconvertir professionnellement (reskilling). Il n’est pas nécessaire d’avoir un niveau technique avancé : chaque académie possède ses propres prérequis et un test d’admission en ligne permet de vérifier si vous disposez du niveau requis pour suivre la formation. Au besoin, un accompagnement et des cours de mise-à-niveau sont proposés pour vous aider à vous remettre à niveau. Il suffit finalement d’être motivé et d’avoir envie d’apprendre.

Pouvez-vous nous expliquer, en quelques mots, ce que l’on apprend réellement dans les trois parcours, IA, Cybersécurité et Quantum Computing, et ce qui les distingue les uns des autres ?

Dans le parcours Intelligence Artificielle, les participants apprennent d’abord les bases du machine learning, puis développent des modèles avancés et, enfin, appliquent des techniques d’IA à des cas concrets. Le parcours Cybersécurité forme à la protection des systèmes et à la prévention des cyberattaques. En ce qui concerne le parcours Quantum Computing, il explore les principes et la mise en pratique de l’informatique quantique. Les apprenants ont la possibilité d’exécuter les programmes qu’ils développent dans le cadre de leurs projets sur un véritable ordinateur quantique. Chaque parcours permet d’acquérir des compétences techniques spécifiques et se distingue par sa finalité : l’IA pour innover, la cybersécurité pour sécuriser, le quantique pour préparer l’avenir.

Quel type de projets pratiques les apprenants réaliseront-ils pendant la formation, et en quoi ces projets les rapprochent-ils des besoins réels du marché ?

Les trois académies partagent la structure suivante : un tronc commun, une spécialisation et la partie projet final. Dans toutes les étapes de la formation, les apprenants travaillent sur des projets pratiques directement inspirés de situations réelles : développement de modèles d’IA, analyse de vulnérabilités en cybersécurité ou mise en œuvre d’algorithmes quantiques. Chaque projet est conçu pour recréer les défis rencontrés en entreprise, avec des contraintes, des objectifs et des deadlines. Cette approche permet aux participants d’appliquer immédiatement leurs compétences techniques et de se familiariser avec les standards professionnels du secteur. Ils se préparent ainsi concrètement aux attentes du marché et aux rôles qu’ils viseront après la formation.

Les deux rythmes proposés (40h/semaine pendant 7 mois ou 20h/semaine pendant 14 mois) sont pensés pour des adultes actifs. Comment permettent-ils de concilier formation, vie personnelle et vie professionnelle ?

Les deux rythmes ont été précisément conçus pour permettre aux apprenants de concilier formation, vie professionnelle et vie personnelle. Une grande partie de la formation se fait par le biais d’une plateforme d’apprentissage en ligne. Un jour fixe au Digital Learning Hub à Belval est prévu pour interagir avec des experts, suivre des cours et échanger avec les apprenants. Grâce à des deadlines claires et à la possibilité de travailler en ligne, chacun peut avancer à son propre rythme, y compris le soir ou le week-end.

Seule une présence obligatoire d’une journée ou d’une demi-journée par semaine (selon le rythme choisi), permet de maintenir la dynamique de groupe et favoriser les échanges avec les experts. Elle peut s’accompagner de keynotes ou de workshops. Ce format flexible, structuré et prévisible permet de suivre une formation technique de haut niveau tout en maintenant un équilibre au quotidien et en faisant évoluer ses compétences.

« L’IA POUR INNOVER, LA CYBERSÉCURITÉ POUR SÉCURISER, LE QUANTIQUE POUR PRÉPARER L’AVENIR. »

Quels débouchés ou opportunités concrètes peuvent s’ouvrir à l’issue de ces formations ? Ces Académies peuvent-elles réellement accélérer une reconversion vers les métiers tech ?

En cybersécurité, les académies préparent à des rôles tels que ethical hacker, analyste en cybersécurité ou architecte sécurité ICT. En intelligence artificielle, les apprenants peuvent évoluer vers des postes de data scientist, spécialiste du machine learning ou concepteur de solutions d’IA. Quant au calcul quantique, il ouvre des opportunités dans l’industrie et les technologies avancées, avec des fonctions comme développeur de logiciels quantiques, concepteur d’algorithmes quantiques ou architecte de systèmes quantiques. Ces formations techniques et exigeantes offrent un véritable tremplin pour évoluer dans les métiers de la tech, que l’on souhaite se reconvertir ou renforcer ses compétences.

Grâce aux projets pratiques, à l’encadrement d’experts, aux workshops techniques, aux ateliers dédiés aux compétences transversales (soft skills) et à la préparation ciblée au marché de l’emploi, les participants développent des profils opérationnels et très recherchés.

14, porte de France, L-4360 Esch-sur-Alzette, Belval, Luxembourg

www.dlh.lu academy@dlh.lu

Tél. : 24 79 59 01

SMART KIDS ON THE BLOCK

PEAK LUXEMBOURG

À LA CROISÉE DU CLUBBING ET DU PATRIMOINE LOCAL

Depuis la fin de cette vilaine pandémie qui a cloué le monde entier sur son canapé pendant des mois, ce ne sont pas les naissances de collectifs qui ont manqué pour ramener nos arrière-trains bien potelés sur les dancefloors électros du Grand-Duché. Pour certains, l’aventure fut de courte durée, pour d’autres, le succès ne se dément pas depuis. C’est le cas, sans conteste, de PEAK Luxembourg qui a su se démarquer avec un moto local unique : celui de mettre autant en lumière le patrimoine historique luxembourgeois que les artistes qui envoient du lourd sur scène et aux platines…

Texte Fabien Rodrigues
© Peak Luxembourg
« PEAK FORTRESS, C'EST UN PEU L'OUVERTURE DE SAISON – TRÈS TÔT CERTES ! - DES OPEN AIRS AU LUXEMBOURG ! »

Ils sont amis depuis 25 ans, autant dire depuis le Kindergarten ou presque, et se sont unis à l'âge adulte pour proposer une nouvelle forme de divertissement musical ancré dans la culture luxembourgeoise : Felix Fechter, Denis Ley et Victor Turpel sont le trio qui se cache derrière PEAK Luxembourg, un des labels solides qui te font bouger depuis la fin de la pandémie. Comme souvent, chacun à son occupation civile de son côté – entrepreneur dans le voyage, employé municipal ou encore éducateur – mais tous trois sont originaires de la Moselle luxembourgeoise et ont, depuis toujours, un goût prononcé pour les musiques actuelles. Tout cela se combine, en 2022, pour un premier événement open air au sein du domaine viticole Jeff Konsbrück – un premier lieu historique, mais également synonyme de la jeune génération d'artisans locaux, et auquel ils ont voulu rendre hommage sur la photo qui illustre ce portrait.

DES CONCEPTS PLUS QUE BIEN PENSÉS

La volonté de base est simple : Felix souhaite donner une nouvelle plateforme à la scène musicale électronique, Denis est DJ depuis des années, Victor sait gérer un projet sur le plan administratif. Le viticulteur de Ahn est partant, il ne reste plus qu'à peaufiner un open air qui marquera les débuts très prometteurs du collectif : « On avait bien sûr connaissance des événements existants, comme les dimanches clubbing organisés par le Go Ten sur la terrasse des Caves BernardMassard à Grevenmacher par exemple, mais rien ne rassemblait la musique que l'on aimait avec une promotion d'un domaine, le tout un samedi soir. Et c'est d'ailleurs le choix du domaine, situé tout en haut du village, qui a donné assez naturellement le nom de PEAK, dès ce premier event ! »

Outre le fait d'être littéralement « en haut », PEAK représente aussi très vite l'envie des trois comparses de mettre en lumière les talents les plus pointus qu'offre le Luxembourg, tant dans la musique que dans le vin. Un mélange de culture contemporaine et de tradition locale qui prend très vite et qui se concrétise particulièrement depuis lors, avec une bonne vingtaine d'événements à l'actif du label. Certains sont devenus un point de rendez-vous incontournable pour toute une communauté, comme le volet électro du Buergbrennen, PEAK Fortress, organisé à Niederanven depuis 2024 et qui rassemble quelque 1 200 participants : « C'est un peu l'ouverture de saison – très tôt certes ! - des open airs au Luxembourg ! La troisième édition aura d'ailleurs lieu le 21 février prochain. »

On voit donc déjà bien l'un des points forts de ce trio qui n'a pas froid aux yeux : de sacrées bonnes idées ! D'autres concepts portés par PEAK ont tous en commun le fait d'avoir été directement de gros cartons, comme la soirée d'ouverture du festival Beautiful Decay l'été dernier, avec 1 500 personnes, qui confirme la présence du collectif pour l'édition 2026. Ou encore plus récemment l'événement PEAK Warehouse, qui prenait place au cœur de la région viticole luxembourgeoise, dans les caves historiques de la coopérative Domaines Vinsmoselle.

Au programme : pas moins de quatre scènes différentes pour autant de styles électroniques, une scénographie sonore et lumineuse immersive, une « cathédrale techno » dans le hangar principal, une logistique au poil et – bien sûr – quelques bons vins locaux à déguster, qui « rendent hommage au terroir local et aux productions de notre partenaire. ».

© Peak Luxembourg

SMART KIDS ON THE BLOCK

DU BON SON, DU BON VIN, DES BONS SOUVENIRS

De côté de Domaines Vinsmoselle, accueillir une telle manifestation a permis sans conteste de marquer quelques points en matière d'image et de street cred, tout en donnant la chance à des acteurs luxembourgeois de montrer de quoi ils sont capables en matière d'entertainment de qualité. Interrogée à ce sujet, la direction de la coopérative nous le confirme : « Pour nous, collaborer à ce type d’événement avec PEAK est l’occasion de sortir des codes classiques de la dégustation que l’on connaît dans nos vinothèques. Cela montre que, dans un cadre historique comme nos Caves du Sud à Remerschen, faire cohabiter son et lumière permet de plonger dans un univers qui transforme l’espace en une expérience inoubliable. C’est aussi l’occasion de montrer que notre coopérative est ouverte à évoluer, surprendre et dialoguer avec de nouvelles générations tout en alliant tradition et modernité. » Pas mieux.

Il faut dire que l'expertise de PEAK ne s'arrête pas à une volonté et à des idées originales : outre cet engagement envers la promotion des vins locaux sans exclusivité et l'apport d'une dynamique nouvelle, notamment le long de la Moselle, le collectif – grâce à son expertise – s'occupe de tout. Une organisation « de A à Z », comprenant le booking des artistes, le sponsoring, la logistique autour de l'événement, l'offre food, la promotion sur les différents supports... Pour les lieux exceptionnels qui jouent le jeu, c'est une relation de confiance qui marche, en atteste par exemple le succès répété des soirées organisées au sein du Domaine Cep d'Or à Hëttermillen...

À travers cette approche très pro de leurs events musicaux, ce que souhaitent Denis, Felix et Victor, c'est véhiculer leurs propres affects et leur vibe unique, auprès d'une population luxembourgeoise facilement acquise à leur cause, mais aussi auprès des expats et au-delà des frontières grandducales, afin de faire découvrir le patrimoine luxembourgeois et ses lieux d'exception de manière pointue et festive.

« Notre approche se veut super inclusive, il n'y a pas de tickets VIP par exemple, on souhaite que l'expérience PEAK soit ressentie de manière égale pour toutes celles et ceux qui veulent en profiter. Nos tarifs sont également attractifs car nous sommes une asbl. On veut rassembler tout le monde autour de valeurs positives et on a d'ailleurs toujours besoin d'aide pour qui serait intéressé ! On a la chance d'avoir des volontaires géniaux sur qui l'on peut compter lors des événements. »

S'ils s'inspirent volontiers de leurs festivals internationaux préférés comme AD à Amsterdam, Nature One à Cologne ou encore Ostend Beach chez nos voisins belges, les trois amis de PEAK Luxembourg sont pour l'instant très heureux de continuer à développer leur nom et leur réputation locale, avec – pourquoi pas dans un futur proche, wink, wink – un chouette event du côté du Luxport de Mertert ou encore dans un lieu inédit, en pleine capitale, avant une éventuelle future collaboration avec le festival Awakenings ou encore la DJ superstar Charlotte de Witte... Avis aux intéressé.e.s !

En attendant, il est toujours de bon aloi de se rendre sur les réseaux de PEAK pour voir ce que le joyeux trio nous réserve, à moins de se faire embarquer par chance dans le Peak Bus, que le collectif organise plusieurs fois par saison pour remercier ses volontaires. Prost !

Texte Fabien Rodrigues
© Marc Weirig

Ringmasters SE Chanticleer US

Choreos DE Åkervinda SE

Latvian Voices LV Cantaloop DE Mata NL/LU Veus ES

Tim Slizzer LU Nordvox LU

Festival autour de la voix

29.01 – 01.02.26

À Ettelbruck et autres communes de la Nordstad www.acapella.lu

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UN CHAMPAGNE PLUS DURABLE

L’INNOVATION AU SERVICE DU VIGNOBLE

« Le Champagne, si on a le temps de l'écouter, fait le même bruit dans sa mousse et son verre que la mer sur le sable », disait - à raison - le poète Max Jacob. Comme pour tout vin, mais peut-être avec un petit supplément d’âme dû à sa joyeuse effervescence, le champagne est un élixir fondamentalement organique, lié à la nature, au sol et à la vigne qui lui donnent naissance. Mais cette dernière peut être mise à rude épreuve, au point d’en mettre toute l’appellation en péril. L’interprofession, des grandes Maisons de Champagne aux plus confidentiels des vignerons récoltants, plonge donc plus que jamais la tête la première dans l’innovation pour contrer toute menace, notamment grâce à de nouvelles variétés résistantes. Faire buller toujours plus sûr et durable est - aussi - une valeur centrale et pétillante de cette belle région…

«

Le phylloxéra. Le fléau, la catastrophe, la crise CrétacéTertiaire à l’échelle du vignoble français. À partir des années 1860, le vignoble français est frappé de plein fouet par cette sale bestiole venue d’Amérique du Nord, insecte sournois qui s’attaque aux racines des vignes et entraîne le dessèchement des plants. Rien n’arrête alors ce puceron mortifère dont la vitesse de reproduction est effrayante : un seul insecte a une descendance de 10 millions d’individus en un an ! Les Champenois s’imaginent que les sols crayeux et le climat local les préserveront de l’invasion, mais c’est la désillusion : le 6 août 1892, l’insecte est signalé au Mesnil-sur-Oger - le vignoble de Champagne ne sera donc pas épargné. S’ensuivront des décennies de lutte et de mesures de protection, encore actuelles…

INNOVER DANS LES VIGNES, ENTRE AUTRES, C’EST TOUT FAIRE POUR GARDER LE MODÈLE CHAMPENOIS DE MANIÈRE VERTUEUSE

»

Aujourd’hui, les effets du changement climatique sont notables pour les activités vitivinicoles dans le monde. Au cours des 30 dernières années, le réchauffement climatique a été plutôt bénéfique pour la vitiviniculture en Champagne, avec une zone de culture passant d'un climat très frais-frais à un climat frais-tempéré. Cependant, l'observation des vignobles plus méridionaux et la multiplication des phénomènes extrêmes sont sans appel : « Il semble indispensable d’anticiper et de préparer des leviers d'adaptation pour assurer la pérennité du vignoble », comme l’explique le Comité Champagne, organe central de l’interprofession, dont la mission triple est de garantir l’équilibre, la stabilité et la promotion de la filière Champagne. Pour le Comité Champagne, l’innovation est une démarche clé, qui ne vise pas à changer la filière et l’appellation, mais bien au contraire, de « tout faire pour que rien ne change » et de « garder le modèle champenois de manière vertueuse ». Il faut dire que l’appellation Champagne, régulée par des critères très rigoureux et contrôlés, n’est pas extensible : en effet, 100 % des terres de celle-ci sont plantés ! Alors, comment renforcer le vignoble sur ce qui existe déjà ?

UN NOUVEAU CÉPAGE SCRUTÉ DE TRÈS PRÈS

Si la composante « climat » évolue indubitablement, il est possible d'agir sur d'autres composantes afin de conserver l'excellence et la typicité des vins de Champagne. En introduisant, par exemple, de nouvelles variétés de vignes résistantes aux maladies typiques - oïdium et mildiou - et adaptées aux changements climatiques. C’est la mission, depuis 2000, du programme national INRAE-ResDur, qui a permis de créer neuf variétés offrant une meilleure durabilité et désormais inscrites au catalogue des variétés de vigne. Ce dernier ayant d’ailleurs accueilli avec enthousiasme cet été le Chardonnay rose comme nouvelle variété officielle, au côté des trois « grands cépages » que sont le Chardonnay, le Pinot Noir et le Meunier, ainsi que des Pinots Gris et Blanc,

de l’Arbane et du Petit Meslier. Le Chardonnay rose est une mutation naturelle du Chardonnay blanc, identifiée dès les années 1900 en Champagne et en Bourgogne. Conservé par des viticulteurs passionnés, il était jusqu’alors présent uniquement dans des collections ou quelques ceps épars. Véritable « facétie de la nature », il illustre, par son intégration, la capacité du vignoble à évoluer avec intelligence face aux enjeux climatiques, tout en renouant avec une histoire oubliée.

Outre cette arrivée récente, il faut savoir qu’une dizaine de futures variétés sont en cours de sélection. Mais en Champagne, celle qui est sur toutes les lèvres expertes du moment est sans conteste le Voltis, inscrite au cahier des charges depuis 2023 pour une expérimentation de dix ans. Avec le dispositif d'évaluation des innovations, il est en effet possible de tester de nouvelles solutions tout en bénéficiant de la précieuse AOC (Appellation d’origine contrôlée).

C'est le cas du Voltis, qui est déjà présent sur des parcelles de vignerons et de maisons, pour que la filière puisse s'assurer qu'il réponde aux exigences de la Champagne en conditions réelles. Il s’agit ici plus particulièrement du réseau pionnier de Variétés d'intérêt à fin d'adaptation (VIFA), qui permet d'observer le comportement de ces variétés sur les terroirs et d'apprendre à préserver leur durabilité.

Fabien Rodrigues

Déjà vinifié et mis en bouteilles dans les caves expérimentales du Comité Champagne, le Voltis peut - et doit - être dégusté par de nombreux professionnels du champagne, notamment en assemblage avec du Chardonnay. Invité en exclusivité en octobre dernier à l’une de ces dégustations, Bold a ainsi pu apprivoiser, en avant-première et à l’aveugle, quelques « gorgées » de Voltis assemblé en différentes proportions. Autant de perceptions que de goûteurs : il a alors été relativement clair que les dix années de travail acharné pour l’introniser comme nouveau cépage champenois officiel ne seront pas de trop ! Un travail de longue haleine loin d’être isolé, puisqu’en parallèle, de nombreux autres axes d’innovation pour toujours plus de durabilité dans le vignoble champenois sont à l’œuvre…

LA COLLABORATION SOUS SERRE

Ces sujets d'ampleur que sont la préservation et la pérennisation du vignoble concernent tous les vins de terroir et d'appellation, le Comité Champagne n’hésite donc pas à travailler main dans la main avec les autres interprofessions françaises. Un projet pilote est l’exemple parfait de cette dynamique collaborative vertueuse : Qanopée.

Dotée des dernières technologies de pointe, la serre collaborative Qanopée est aussi et surtout issue de la volonté commune de trois interprofessions incontournables du vignoble français qui ont cofondé la structure : celles

du Beaujolais, de la Bourgogne et de la Champagne. L’association Qanopée a, d'ores et déjà, intégré le vignoble du Jura dans son comité technique et le prévoit comme membre associé - une possibilité qui sera offerte à d'autres vignobles. Son but : répondre à une double problématique : le dépérissement du vignoble - maladies, nouveaux parasites menaçants, changements climatiques - et une demande croissante de matériel végétal sain et adapté. En bref, il faut pouvoir produire de la vigne en pleine forme et prête à affronter les attaques contemporaines !

D’une surface de 4 500 m2, la serre bioclimatique constitue le cœur de cette unité. Conçue pour prémunir les plants contre les vecteurs de maladies, sa compétence s’exerce sur la conservation de matériel de biodiversité issu des conservatoires régionaux, la production de porte-greffes et greffons de base, et la gestion de plants prémunis contre certaines viroses. De la recherche, du développement et de l’innovation technologique au cœur de la Champagne : le bâtiment, situé à Blancs-Coteaux, est en effet « insect proof » : grâce à un système ingénieux et durable de circulation de l’air au sein des serres, une atmosphère multipliée par quatre est ainsi appliquée dans les zones sensibles, empêchant ainsi l’accès des insectes porteurs de malheur comme la flavescence dorée - nouvelle menace venue d’Amérique du Nord, une constante du moment…

« SI TOUT SE PASSE BIEN, LE VOLTIS SERA UN NOUVEAU CÉPAGE CHAMPENOIS D’ICI 2033 »

Traduction d’une motivation à long terme, Qanopée semble également véhiculer une volonté concrète des pouvoirs publics. « La Région Grand Est se réjouit de soutenir Qanopée, un projet exemplaire alliant innovation et durabilité au service de notre viticulture. À travers ce projet, acteurs publics et professionnels s’engagent ensemble pour renforcer la résilience des vignobles et préserver la vitalité des territoires viticoles », déclarait ainsi Franck Leroy, président de la Région Grand Est, lors de l’inauguration de la structure au printemps dernier. Son Président, Thiébault Huber, s’enthousiasmait, quant à lui, pour « un projet d’ampleur, essentiel pour nos vignobles, car il permet de sécuriser notre matériel végétal et préserver ainsi l’avenir de notre activité de vignerons et celle de nos enfants ».

En cette période de festivités, pendant laquelle les bouchons de champagne vont fuser de toute part, il est appréciable de se rendre compte de la grande fragilité du vignoble, qui permet, très en amont, de passer de grands moments de convivialité et de boire d’excellents vins.

Chaque jour, un éventail de professionnels passionnés s’engagent à le maintenir en bonne santé, sans jamais se reposer sur leurs lauriers : l’innovation est un facteur clé, notamment en agissant avec respect et intelligence sur la nature nourricière et la vigne dès sa naissance. La Champagne innove et s’investit pour que son icône planétaire effervescente continue de traduire, le plus longtemps possible, l’excellence de son savoir-faire artisanal. Santé !

18.10.202522.02.2026

Entrée libre

MER 11h - 18h

JEU 11h - 20h

VEN/SAM/DIM 11h - 18h

LUN/MAR fermé

Détails des visites guidées gratuites (DIM à 15h) et du programme-cadre sur konschthal.lu

Konschthal Esch

29, boulevard

Prince Henri

L-4280 Esch-sur-Alzette info@konschthal.lu

konschthal.lu

DAVID CLAERBOUT

FIVE HOURS, FIFTY DAYS, FIFTY YEARS

À la croisée de la vidéo, du cinéma et de l’animation numérique, l’œuvre de David Claerbout questionne notre perception même du réel et de l’image. Five Hours, Fifty Days, Fifty Years, sa nouvelle exposition à la Konschthal Esch, invite à vivre une expérience sensorielle inédite. Entre observation, mémoire et hallucination, chaque image devient une énigme à déchiffrer.

Commissaire invité : Ory Dessau / Curateur : Christian Mosar, assisté de Charlotte Masse

CRASH TEST

PAS JUSTE UNE MERCEDES

Dévoilée à Stuttgart, effleurée sur la côte belge : la GLC électrique prouve que l’étoile sait marier design, technologie et plaisir discret. Familiale, électrique, culottée, elle a (presque) tout pour elle, sans sermon vegan ni moralisme.

Imaginez un SUV électrique qui s’échappe d’un cocon de voiles lumineux, quelque part entre une galerie d’art et un laboratoire d’acoustique. Ce n’est pas la bande-annonce d’une dystopie chic. C’est la première scène de la GLC électrique. Pas de cérémonie compassée, pas de discours qui s’étirent. Juste une promenade sensible où la lumière glisse sur l’aluminium brossé et où les odeurs de pin et de caoutchouc neuf jouent les parfumeurs discrets.

Au centre, la GLC se dresse comme un totem tranquille, mi-fauve apprivoisé, mi-objet utile. Le message est clair : personnalité affirmée, efficience assumée, émotion contenue mais réelle. Finies les Mercedes de parking souterrain, l’étoile réclame désormais la clarté du jour. Et pour la touche d’esprit, une capsule textile recycle des fibres marines en inserts d’habitacle. L’ensemble devient une mise en scène de musée vivant, loin des présentations endormies. Derrière les effets, une promesse très concrète : offrir un SUV électrique compact, désirable, rationnel et parfaitement à l’heure de 2025. Promesse tenue, moteur allumé, sur l’asphalte iodé entre Zeebruges et La Panne.

UN CARACTÈRE QUI TRANCHE

Visuellement, la GLC électrique ne cherche pas la paix universelle, tant mieux. Elle joue sa propre musique : lignes tendues, volumes sobres, regard LED qui frise l’ironie. Oubliez les rondeurs consolatrices : ici, la tôle parle rectiligne. Le capot avance comme un front décidé, les épaules donnent l’idée d’un pull mérinos sous une veste cintrée, et la signature lumineuse dessine un clin d’œil de rapace poli. Premier SUV maison à pousser à fond l’esthétique “électro-apaisée”, elle donne à Mercedes un ton plus net, moins cérémonieux. Rien de brutal : la calandre close fait diplomate, l’arrière reste feutré. On sent la volonté de marquer le terrain sans lever la voix. Le gabarit promet la ville et accepte la route, et surtout, la GLC ne cherche pas l’unanimité. Elle s’assume, point.

CABINE HYGGE, CERVEAU ALLEMAND

À bord, c’est le dépouillement intelligent. Un loft scandinave revu par l’ingénierie allemande. Lumière douce, lignes nettes, matériaux recyclés qui ne crient pas leur vertu, mais respectent la matière. Un grand écran vertical met en scène l’essentiel, un combiné clair assure la lecture, et surtout,

de vraies commandes physiques pour la ventilation, le volume et les raccourcis utiles. Pas besoin d’un doctorat en menus pour se réchauffer les mains.

Les sièges soutiennent sans enfermer et la position de conduite, légèrement abaissée pour un SUV, donne envie de piloter plutôt que de trôner. On aurait aimé une audace tactile, un grain inattendu, ce petit détail qui accroche comme un vinyle. Mais dans la catégorie, difficile de faire plus juste. Lisible, posé, équilibré comme une partition de Bach.

SUR LA ROUTE, AUTRE CHOSE QU’UN TOTEM VERT

Oui, c’est un SUV électrique. Non, il n’a rien d’un somnifère. Entre autoroutes lisses et nationales frondeuses, la GLC a montré qu’elle ne coche pas seulement des cases. Direction précise sans maniaquerie, châssis tenu sans rigidité mal élevée, et en mode sport, une vivacité qui rappelle qu’une batterie peut avoir de l’humour. Plateforme dédiée oblige, centre de gravité bas : les virages se prennent avec l’élan d’un patineur sûr de sa lame. Le réglage entre dynamisme et confort sent le travail long, le café froid, l’ingénieur heureux.

Le freinage régénératif offre plusieurs paliers : jamais brutal, jamais mou, juste assez présent pour ménager mollets et plaquettes. La suspension pilotée fait sa magie : moelleuse en confort, plus dense quand le tempo monte. Seul vrai reproche : une direction qui filtre un peu trop les confidences quand on hausse le ton. La sécurité avant le frisson cru. Pour 99 % des conducteurs, c’est exactement ce qu’il faut.

CONCLUSION : UN PREMIUM SANS THÉÂTRALITÉ

La GLC électrique ne cherche pas la standing ovation : elle vise l’adhésion silencieuse. Pas d’écran XXL pour masquer l’ingénierie, pas d’effets de manche, mais plutôt un équilibre rare entre dessin sobre, techno aboutie et facilité instinctive.

Mercedes ne réinvente pas l’électrique, elle la polit, la rend quotidienne, fréquentable, presque évidente. Elle coche presque tout, parfois mieux que des blasons plus bavards. Pas une révolution. Et peut-être est-ce sa grande force : avancer sans bruit, avec l’assurance tranquille de ceux qui savent.

Texte Magali Eylenbosch

AVANTAGES

•Relances qui chatouillent les côtes

•Recharge espresso

•Calme olympien au long cours

INCONVÉNIENTS

•Poids de judoka poli

•Addition bien salée sous l’étoile

•Silencieuse… Parfois trop pour un badge musclé

SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Puissance max : 300 kW

Longueur : 4 720 mm

Prix : 72 476 € TVC

5 CHOSES À SAVOIR SUR LE MILLÉSIME 2026 DE GAULT&MILLAU LUXEMBOURG

Cette année, c’est à la toute fin octobre qu’a eu lieu la grand-messe locale des gastronomes et des foodies, avec une nouvelle révélation des différents prix et de l’édition 2026 du guide Gault&Millau Luxembourg. On fait le point en cinq temps sur ce qu’il faut savoir pour briller comme il se doit en soirée…

• Dans la catégorie reine du Chef de l’Année, c’est Clovis Degrave - déjà élu Jeune Chef de l’Année il y a deux ansqui remporte le prix tant convoité et remplace François Jagut, élu en octobre 2024. De forts indices pouvaient indiquer une telle décision, avec une saison très réussie pour Clovis et sa compagne Aline : succès de leurs trois établissements - L’Hostellerie du Grünewald, Maison B et la Grünewald Chef’s Table - et l’obtention de leur première étoile pour cette dernière.

et l’excellent Ayrton Mongénie ; ainsi qu’au H!P de l’Année, le First Floor de João Russo, dans le Grund, dont l’approche durable et gourmande séduit plus que jamais. Nostos, élu Méditerranéen de l’Année, s’impose lui aussi comme une adresse incontournable du moment.

• Pour le Jeune Chef de l’Année, c’est également un chef devenu étoilé cette année qui remporte le titre : Archibald De Prince, ancien second de René Mathieu installé en son nom propre depuis à peine un an, mérite clairement cette belle distinction, point. La jeunesse, on la retrouve aussi avec la Pâtissière de l’Année, Victoria Scharff, chez Linster à Frisange ; avec l’Hôte de l’Année, Hugo Vaugenot au Fields by René Mathieu ; ou encore avec un jeune chef lui aussi très scruté, Kim de Dood, en charge des cuisines de la très en vue Villa Pétrusse et qui remporte la Découverte de l’Année au restaurant Le Lys…

• Pour sortir bon et branché, on se dirigera les yeux ferméspour celles et ceux qui ne le faisaient pas encore - au Bar de l’Année, la Perle Noire, tenu par le chef patron Louis Scholtès

• Côté bons vins, c’est l’expérience et la reconnaissancetardive certes, mais incontestable - d’un talent à la réputation éprouvée qui font monter cette année le truculent Rodolphe Chevalier sur la scène du Gault&Millau Luxembourg en tant que Sommelier de l’Année. Clin d’œil également à la tendance saké, avec une nouvelle catégorie sponsorisée : « Spirit of Japan ».

• On note enfin deux évolutions remarquables côté notes, avec OIO (Leonardo De Paoli) et Equilibrium (Baptiste Heugens) qui coiffent chacun une troisième toque avec un joli 15/20. Fields by René Mathieu, quant à lui, intègre le guide en coiffant immédiatement - et sans grande surprise - 4 toques et un superbe 17/20.

© Léna Le Roy

ON PASSE LA FRONTIÈRE

Direction Bruxelles pour les dents sucrées avec l’ouverture très attendue d’une nouvelle pâtisserie végétale. À Saint-Gilles, une nouvelle adresse attire en effet l’attention : PÉPITE, la pâtisserie fondée par Pierre de Almeida et Alessandra Roemaet. Ici, le végétal n’est pas un manifeste, mais un terrain de jeu. Une matière à explorer, à transformer, à magnifier. Conçue comme une bijouterie, la boutique expose ses desserts comme des joyaux. Les gestes du chef se devinent derrière le comptoir, les arômes se mêlent aux conversations, et la gourmandise s’impose en première ligne. Chez PÉPITE, on ne fait pas « du vegan », on compose des desserts d’exception, légers, francs et vibrants. Et ce ne sont pas les images teasing des bûches de fin d’année qui vont nous contredire ! Une excuse parfaite pour une virée belge ?

L’ITALIE, QUARTIER GARE AUSSI

À deux pas de la place de Paris, une nouvelle adresse vient d’ouvrir : Romulus, qui se veut la première pinseria artisanale de la capitale. Aux fourneaux, Fabiola Bernardoni, la mamma, cuisine avec passion. À ses côtés, son mari Marco Di Marco et leurs fils, Michael et Nicholas, portent ensemble cette aventure familiale. Spécialité romaine, la pinsa se différencie notamment de la pizza par une pâte plus légère grâce à un mélange de farines de riz, de soja et de froment, et une levée de 72 heures. L’adresse vit au rythme de la semaine : ouverte du lundi au vendredi pour le déjeuner, Romulus se transforme les jeudis et vendredis soir avec une formule aperitivo dès 17h30.

Installé rue Beaumont par le Québécois Jérôme Bergeron, Caribou Lounge & Karaoké se veut une véritable oasis de bonne humeur et de partage au cœur de Luxembourg et propose une expérience unique, conviviale et fondamentalement humaine. Que ce soit entre amis, en famille ou entre collègues, chacun y trouve sa place avec des salles privées pour des moments privilégiés et son espace public animé - forcément. Caribou mise sur le partage, la bonne humeur et les fous rires complices, que l’on relève vocalement de la diva canadienne ou de la casserole grand-ducale, sur des milliers de hits disponibles dans son catalogue ! Billard, baby-foot ou photobooth : plus qu’un simple karaoké, l’endroit est idéal pour lâcher prise…

© Equinox Light Photo
UN KARAOKE VENU DU GRAND NORD…

HAPPY VINOTECA !

Depuis 25 ans, Vinoteca cultive l’art du vin avec passion. Fondée en 2000 par Doris et Guy Tabourin, restaurateurs expérimentés et passionnés d’œnologie, la maison s’est imposée comme une référence pour les professionnels du secteur horeca avant d’ouvrir ses portes au grand public. En 2014, Rodolphe Chevalier et Arnaud Vaingre rejoignent l’aventure, ce dernier assurant aujourd’hui la direction de l’enseigne. Cette dernière propose près de 2 000 références venues de 35 pays, dont une large sélection de vins bios et une vitrine unique consacrée à la Moselle luxembourgeoise. Pionnière dans la vente en ligne, elle conçoit des cartes de vins sur mesure et organise des dégustations immersives, véritables voyages sensoriels où découverte et convivialité se rencontrent. Joyeux anniversaire et santé !

DES SUSHIS, CHEF !

C’est la dernière arrivée des adresses gourmandes de la rue Notre-Dame, en plein cœur de la capitale luxembourgeoise : Sushi Chef n’a clairement pas froid aux yeux en s’installant à quelques pas d’une adresse nippone historique et incontournable du quartier. Mais il est à parier que l’établissement saura se démarquer grâce à l’approche fusion et à l’expertise de sa direction, ancien trio brésilien de l’Aka Cité, formé - au moins en partie et à l’époque - par le génial chef Hashimoto. Cerise sur le mochi : un soin tout particulier à l’offre vegan a été apporté, avec de nombreuses options alléchantes. Itadakimasu !

UN PASTA CLUB TRÈS BUONO !

Adresse branchouille par excellence de la Ville-Haute de Luxembourg, mais qui n’avait jamais vraiment trouvé son identité culinaire, Amore a cessé de tergiverser cet automne et affirme sa nouvelle orientation avec aplomb : l’Amore Pasta Club. Testé et approuvé : c’est bon, c’est comfort food à souhait et le menu s’accompagne, midi comme soir, de géniaux petits cocktails qui sentent bon l’Italie - mais en format mini, à 6 €. Simple, mais terriblement efficace. Coup de cœur pour le piccolo Spritz « Olive You », servi façon vénitienne, en pairing avec d'excellentes lasagnes aux trois champignons ou une raviole ouverte au brisket fumé - à tomber ! Andiamo !

Guy Tabourinau 25 ans de la Vinoteca
© Olivier Reb

RESTAURANT

Au cœur du foodhall GANG, le Grand Café vous accueille dans une ambiance chaleureuse où la cuisine au charbon sublime des recettes authentiques et conviviales. Les quatre espaces du Grand Café, chacun avec sa propre atmosphère, offrent un équilibre parfait entre convivialité et intimité. Vous composez ainsi l’événement qui vous ressemble, du dîner assis au team building, en passant par le walking dinner ou la soirée d’entreprise.

POUR VOS ÉVÉNEMENTS

Walking dinner • Soirée d’entreprise • Anniversaire • Team building • Afterwork 4 espaces privatisables (50 à 300 personnes) • 650 m² : jusqu’à 200 places assises

Toutes con gurations possibles : Repas assis, formats debout, ambiance festive ou professionnelle

Le Grand Café béné cie également de la capacité du GANG, un espace modulable conçu pour donner vie à des événements d’envergure. La privatisation complète du foodmarket GANG permet d’accueillir de grands rassemblements alliant convivialité et découverte culinaire. L’espace peut se transformer en un concept clubbing, avec scénographie lumineuse et programmation musicale sur mesure.

Capacités & formules : 1600 m² : jusqu’à 1 000 personnes debout • Parking arrière : plus de 800 places

Shopping Center Belle Etoile • Espace G.A.N.G • Route d’Arlon, L-8050 Bertrange Suivez-nous sur • www.grand-cafe.lu

CITY TRIP

Longtemps considérée comme une simple étape sur la route vers la côte amalfitaine, Capri ou Ischia, Naples est aujourd’hui une destination à part entière. La capitale de la Campanie est l'une des plus anciennes villes d'Europe. Visite guidée entre les fresques à la gloire de Maradona, l’odeur des pizzas frites et les trésors archéologiques, avec toujours le Vésuve en toile de fond.

Texte Claire de la Vallée

Si Rome est le cœur de l'Italie, Naples en est l'âme. La ville est aussi chaotique que fantasque, frénétique que bigarrée, populaire que lyrique, authentique que brute. Depuis peu, #Napoli est la nouvelle sensation sur Instagram qui regorge d’images de Napolitains âgés, au teint hâlé, la poitrine tatouée et le maquillage épais - et de crucifix - sous le soleil brûlant. La supermodel Emily Ratajkowski a posé avec un maillot du SSC Napoli (pour ceux qui ne suivent pas le foot, la Società Sportiva Calcio Napoli a été championne d’Italie la saison dernière). L’hyperpop star Charli XCX a chanté le charme de cette ville dans Everything is Romantic Le chicissime réalisateur Paolo Sorrentino a fait de la cité tyrrhénienne le personnage principal de son film Parthenope (son antique nom), une image bien plus glamour que celle de Gomorra de Roberto Saviano sur la mafia. Si ça ne suffit pas pour se convaincre, on s’enfilera les quatre saisons, non pas de Vivaldi, mais de la série L’Amie prodigieuse, adaptée par HBO des romans d'Elena Ferrante. Splendeur et misère coexistent dans toutes les images et tous les récits qu’on peut trouver sur Naples et c’est sans doute ce qui fascine : une sorte de beauté décadente à laquelle il est difficile d’être insensible.

UN TUMULTE GRISANT

Dès l’arrivée, on est mis dans l’ambiance quand le taxi déboule sur les boulevards troués de nids de poule (vu leur taille, on peut dire nids d’oie), invective tous ceux qui se trouvent sur la route (les autres taxis, mais surtout les mobylettes qui zigzaguent entre les véhicules), déverse un flot de paroles incompréhensibles même pour les italophones et finit par tendre la carte de visite du restaurant de son cousin « Allez-y de ma part, il vous fera un prix. » Il y aurait de quoi écrire un chapitre entier sur la circulation totalement folle des voitures cabossées, des klaxons qui servent aussi bien à dire « Bonjour » que « Casse-toi », des scooters avec trois ou quatre passagers (et parfois un chien) et, là aussi, des livreurs sur des vélos que n’aurait pas renié Mad Max

Naples est l'une des villes les plus densément peuplées d'Europe : ça se sent à chaque carrefour, ça s’entend même la nuit. Mais Naples compte aussi plus de 2 000 ans d’histoire qui s’admirent dans les divers quartiers. Pour essayer de comprendre la géographie locale, rien de mieux que de prendre de la hauteur en grimpant sur la colline et le quartier verdoyant du Vomero, habité par la bourgeoisie locale. On y accède en funiculaire depuis le centre-ville. Plus aéré et moderne que le reste de la ville, l’attrait de ce quartier tient aux nombreuses traces des mouvements architecturaux modernes successifs : art nouveau, néo-Renaissance, néo-éclectique, rationalisme. Autour de la Piazza Vanvitelli et de la via Alessandro Scarlatti, on trouve aussi les boutiques des marques italiennes de prêt-à-porter et quelques créateurs. Mais le but de la visite est surtout, en montant des escaliers et des rampes, d’accéder au Castel Sant'Elmo, austère construction médiévale construite au 14 e siècle. L’édifice lui-même n’est spectaculaire que par sa taille, mais il offre l’un des plus beaux panoramas sur la vieille ville, le port, le golfe de Naples et le Vésuve.

De là, on observe Spaccanapoli, dont le nom veut littéralement dire « qui fend Naples ». Cette longue artère

datant de l’antiquité divise nettement la ville entre l'est et l'ouest. On s’en rend moins compte quand on s’y promène, car les rues en enfilade ne sont pas larges. Cœur battant de la ville, le centre historique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s’élève depuis les fondations grecques et romaines sur de nombreux étages, un mélange étonnant de palais décatis (il faut jeter un œil quand les immenses portes sont ouvertes, on tombe sur des cours insoupçonnées et majestueuses d’églises baroques superbes et d’habitations plus misérables). On se perd volontiers dans les ruelles alentour où l’on croise les pizzerias de la famille Sorbillo (21 enfants, tous dans la pizza), les boutiques de souvenirs (pensez à rapporter les petites cornes rouges porte-bonheur), mais aussi des épiceries, des quincailleries et des magasins traditionnels où s’approvisionnent les locaux.

« ON SE PERD VOLONTIERS
DANS LES RUELLES OÙ L’ON CROISE LES PIZZERIAS DE LA FAMILLE
SORBILLO : 21 ENFANTS, TOUS DANS LA PIZZA ! »
© Claire de la Vallée
«

CERTAINES VILLES

LAISSENT UNE TRACE, NAPLES EN FAIT PARTIE »

LA FOI ET LA PIZZA

Ce quartier pittoresque regorge de monuments religieux remarquables : les cinq églises majeures de Naples sont situées à une centaine de mètres d’intervalle.

Le Duomo, bâti à la fin du 13e siècle, est richement décoré, le plafond en bois est orné de peintures datant du 17e siècle et des stucs baroques enjolivent le chœur.

L’église abrite les reliques de Saint-Janvier, le saint patron de la ville qui aurait sauvé Naples de l’épidémie de peste qui sévissait entre 1525 et 1529. Les grandes célébrations autour du saint n’ont pas lieu en janvier, mais le 19 septembre. Non loin de là, la chapelle Sansevero, chef d’œuvre de l’architecture baroque, abrite l’une des œuvres d’art les plus célèbres de Naples : le Christ Voilé, un gisant en marbre de Giuseppe Sanmartino, réalisé en 1753. La maîtrise du sculpteur est telle qu'il parvient à rendre un voile d'une grande finesse laissant deviner les stigmates du martyre du Christ.

Quelques pas plus loin, on pénètre dans la basilique Santa Chiara à la façade gothique sobre. C’est surtout son cloître qu’il faut visiter pour le kitsch désuet des bancs de faïence peinte, représentant des fruits, des fleurs et des scènes bucoliques pour rappeler aux bonnes sœurs le monde extérieur… Seul un carreau représente

une sœur clarisse. Indice : elle nourrit un chat. Planté de fleurs, d’agrumes, de pins, le cloître offre un sentiment de calme et de sérénité, loin du bruit et de l’agitation des rues du quartier. L’église des Jésuites de Gesu Nuovo diffère totalement avec sa façade en roches volcaniques taillées en forme de pyramide, appelée aussi taille en pointes de diamant. L’intérieur est entièrement recouvert de marbres polychromes et orné de nombreuses œuvres d’art.

Entre deux églises, on peut faire une pause sur la piazza Bellini qui regorge de bars et restaurants (on recommande le Primo Maggio) avec une vue sur les vestiges des murailles de l'ancienne Neapolis grecque, histoire de se donner bonne conscience en sirotant un spritz. Une fois requinqué, un tour au musée archéologique s’impose. On y admire les splendides fresques et mosaïques provenant de Pompéi et d'Herculanum, la collection Farnèse de sculptures grecques et romaines antiques, et même une salle « secrète » exposant de l'art érotique antique. Satyres et priapes n’ont rien à envier à leur digne successeur Rocco Siffredi !

FANCY AND SEXY NAPOLI

En allant vers le sud, on arrive au quartier San Ferdinando, ancien quartier aristocratique de Naples, qui fut le

Texte Claire de la Vallée

centre politique et administratif de la capitale du royaume de Naples. Changement d’ambiance avec des avenues plus larges, des places plus imposantes, des palais néoclassiques. Ce quartier respire le pouvoir, l’ordre et la grandeur - une sorte d’antithèse du reste de la ville. On y découvre le palais royal de Naples, l'élégante Piazza del Plebiscito avec ses faux airs de place Saint-Pierre, et le théâtre San Carlo. Construit en 1737, c’est le plus vieil opéra du monde encore en activité. Avec ses six étages de loges et son parterre d’une trentaine de mètres, il pouvait accueillir plus de 3 000 personnes (autour de 1 300 aujourd’hui). Juste à côté, la Galleria Umberto I ressemble à s’y méprendre à celle de Milan (dédiée à Vittorio Emanuele II). Symbole du renouveau de Naples à la fin du 19e siècle, après l'épidémie de choléra, cette construction en forme de croix comprend trois étages, une grande verrière et un dôme culminant à 56 mètres. On y trouve aussi bien une boutique de vêtements de luxe (avec des vendeuses snobs et peu sympathiques) qu’un magasin de souvenirs ou qu’un McDo. En sortant de la galerie, les gourmands s’arrêteront à la Pasticeria Poppella pour déguster un fiocco di neve (flocon de neige), un beignet léger, farci de ricotta et saupoudré de sucre glace, miam !

La limite du quartier est marquée par la Via Toledo, rue commerçante longue de plus d'un kilomètre, véritable trait d’union entre le nord et le sud de la ville. On y trouve les enseignes des chaînes internationales, mais aussi quelques boutiques anciennes qui ont survécu au passage du temps. La station de métro Toledo fait partie du réseau des gares décorées d’œuvres d’art contemporain, ici autour du thème de l’eau et de la lumière, avec des mosaïques de l’artiste sud-africain William Kentridge, ainsi que des œuvres de Francesco Clemente, Ilya et Emilia Kabakov, Shirin Neshat et Oliviero Toscani. Depuis cette rue montent les ruelles étroites des quartiers espagnols (Quartieri Spagnoli), sans doute le coin le plus animé de la ville. Un rappel historique s’impose pour comprendre ce lieu. Vers 1530, Pierre de Tolède, nouveau vice-roi espagnol, règne sur Naples. La ville vient de perdre un tiers de sa population à cause de la peste.

Aussi, afin d’asseoir son pouvoir politique et militaire et pour prémunir la ville des risques d’agressions sarrasines, d’invasions françaises ou de troubles intérieurs, il repense le plan de la ville : percement de la Via Toledo pour faciliter l’accès de San Ferdinando et construction d’un quartier pour ses soldats dans un damier étroit. Qui dit soldats, dit aussi filles à soldats : dès le début, le coin a mauvaise réputation. Jusqu'à récemment, il était considéré comme un quartier dangereux en raison de ses liens historiques avec la Camorra et le milieu interlope en général. C’est devenu un lieu touristique, pas vraiment gentrifié (ou pas encore), mais tout ce qu’il y a de plus safe (sauf si on craint les scooters qui frôlent les passants en pétaradant).

Pas de monument spectaculaire, juste une ambiance à découvrir en déambulant. Ici, plus que dans le reste de la ville, le foot est roi et son dieu Maradona s’affiche partout : sur des graffitis, des T-shirts, des affiches, des fresques, des statuettes… Une place est entièrement dédiée au joueur argentin, qui a mené le club Napoli à ses deux premières victoires au championnat d’Italie en 1987 et 1990. Les petites

trattorias se succèdent, certaines avec des serveurs qui chantent et crient pour attirer le chaland. Da Nennella est sans nul doute la plus courue pour ses traditionnelles « pasta e patate » ou « pasta e fagioli ». La minuscule pizzeria 400 Gradi sert la spécialité locale, la pizza frite.

En descendant vers la mer, on arrive dans les beaux quartiers de Chiaia et Mergellina. À l’époque de la monarchie, les aristocrates du sud du pays sont invités (ou plutôt sommés, pour être protégés) de s’installer à Naples. Ils font construire leurs palais en bord de mer offrant une vue imprenable sur le golfe. La Via Partenope offre une promenade pittoresque où découvrir boutiques haut de gamme, restaurants gastronomiques et terrasses de cafés. Certaines villes laissent une trace, Naples en fait partie. Pour le meilleur. À la croisée de l’art, de l’histoire et de la gastronomie, la capitale du Sud séduit sans effort. Cela commence à se savoir, mieux vaut donc ne pas trop tarder à la rencontrer…

SUSTANZA, UN RESTO PAS COMME LES AUTRES

Naples, c’est la pizza. Oui, mais pas que. Sacré Meilleur Chef de l’année par Identità Golose, Marco Ambrosino régale dans un ancien café chantant très Belle Époque. Il propose une cuisine méditerranéenne audacieuse, réalisée autour de techniques modernes comme la fermentation et l’usage de produits anciens (comme le garum romain). Son menu met les légumes et la mer à l’honneur. Flan au miso avec des herbes fraîches ; bouillon de légumes fermentés ; huître et seiche à l’huile d’argan ; lumachine, sauce aux amandes ; vivaneau maturé, sauce à l’ail des ours ; mouton à l’huile de myrte… C’est aussi audacieux que bon. Le chef confirme son rapport quasi politique avec la cuisine et avec la Méditerranée en tant que bassin de rencontre de différentes cultures qu’il veut réunir.

Sustanza © Claire de la Vallée

LUXEMBOURG, TERRE DE DESIGN

Pour sa première édition XXL organisée par la fédération nationale Design Luxembourg, le Luxembourg Design Festival a frappé fort ! Sur une semaine, du vernissage de l’exposition Panorama consacrée au product design au marché créatif dominical Augenschmaus, en passant par une grande soirée de conférences passionnante, des workshops pointus, des cooking classes d’esthètes et une soirée très électrique organisée aux Rotondes avec L’Art de : tous les events de ce nouveau format ambitieux affichaient complets ! Soirée très attendue parmi ceux-ci, les Luxembourg Design Awards ont encore tenu leur promesse, avec un palmarès rendant hommage aux meilleurs projets de la scène design luxembourgeoise…

Texte Fabien Rodrigues Images PANCAKE! Photographie

L’HÉRITAGE ESCOFFIER CÉLÉBRÉ AU LUXEMBOURG

Le Gala Prestige Escoffier Luxembourg s’est tenu le 19 novembre 2025 dans un cadre d’exception, réunissant chefs, partenaires et passionnés de gastronomie autour des valeurs d’excellence et de transmission chères à Auguste Escoffier. Cette soirée a été marquée par l’intronisation de 10 nouveaux Disciples et par un hommage appuyé rendu à Michel Boufassa pour l’ensemble de sa carrière. Une tombola caritative organisée au profit de la Fondation Sarah Grond a permis de récolter 5 000 €. Le prochain Gala est d’ores et déjà annoncé pour le 21 mai 2026 au Mercure Luxembourg Kikuoka.

Images Maxime H - Photographe Culinaire

D’ART-DARE

La nouvelle édition de l’Art Week a été, une fois de plus, l’occasion de célébrer l’art contemporain, les artistes et les galeristes luxembourgeois lors de quelques jours très intenses en événements. Outre le QG de la foire au Glacis, l’Art Week s’est à nouveau invitée dans toute la capitale avec des installations éphémères et autres clins d’œil. Les vernissages et le dîner des collectionneurs se sont eux aussi imposés comme les rendez-vous immanquables pour les professionnels, tandis que le grand public a pu profiter des différentes expositions pendant le weekend… À l’année prochaine !

Texte Fabien Rodrigues
Images Sophie Margue

AUTOMNE ROYAL ET ÉLECTRIQUE AU GRAND-DUCHÉ

Entre ferveur monarchique, anniversaires emblématiques et vibrations musicales, Luxembourg et ses alentours ont vécu un automne hors norme. Trois temps forts ont marqué la saison : l’accession au trône du Grand-Duc Guillaume, célébrée grâce à un Trounwiessel très festif ; les 20 ans de la Rockhal - avec les soirées Monumental et Encore mettant à l’honneur la scène locale - et les 30 ans de l’ Atelier, fêtés en grande pompe. En bonus, Helloween a lancé sa tournée anniversaire à la Rockhal pour ses 40 ans, tandis que Lebanon Hanover et Last Train ont enflammé la Kulturfabrik ! Mademoiselle K a signé un retour remarqué au Forum de Longuyon ; et les légendaires Nouvelle Vague ont conquis les Arlonfolies, côté belge…

Texte & images
Carl Neyroud
ENCORE
NOUVELLE VAGUE
MADEMOISELLE K MONUMENTAL

LA PUISSANCE DU REGARD ROENTGEN

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