Le Peintre & Plafonneur 2025-04 by Embuild

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Un peu de lecture au coin du feu

Maarten Dutry

Président d' Embuild UNEP

AU moment où vous lisez ces lignes, nous sommes passés à l’heure d’hiver. Nous partons au travail dans le noir, et nous y rentrons de la même façon… Mais c’est aussi la période idéale pour, le soir, se détendre au coin du feu avec le magazine ‘Le Peintre et Plafonneur’ et découvrir toutes les nouveautés, les tendances et les évolutions de notre secteur.

Dans cette édition, vous trouverez entre autres des articles consacrés aux enduits acoustiques, à un membre de l’UNEP élu Jeune Entrepreneur de l’Année 2025, ainsi qu’une rétrospective sur Journée du Parachèvement. Une édition donc bien remplie, dans laquelle chaque article développe en détail ces différents sujets.

Dans les intérieurs modernes, les matériaux durs comme le béton, le verre et la pierre naturelle sont de plus en plus utilisés. Ils offrent un aspect pur et intemporel, mais génèrent souvent une acoustique indésirable : réverbération, écho et fatigue auditive. Les enduits acoustiques constituent une solution élégante à ce problème. Vous découvrirez tous les détails dans les pages suivantes de ce magazine.

Jorg Storme, chef d’entreprise d’Interbrickx – une entreprise spécialisée dans les travaux de jointoiement – a été élu Jeune Entrepreneur de l’Année 2025. Son approche innovante et sa vision, qu’il développe avec sa compagne au sein de l’entreprise, ont convaincu le jury. Vous découvrirez plus loin dans cette édition comment ils travaillent, leurs valeurs et leurs projets pour l’avenir. Félicitations, Jorg !

Depuis de nombreuses années, la Journée du Parachèvement est une référence incontournable. C’est un véritable salon expérientiel, riche en opportunités de réseautage. Vous découvrirez plus loin comment s'est déroulée l'édition 2025.

Vous avez des remarques, un projet que vous aimeriez mettre en valeur, une question ou un problème que vous aimeriez aborder ? N'hésitez pas à nous contacter à l'adresse bram.schittecatte@embuild.be. Nous serons ravis d'en parler dans une prochaine édition de notre magazine.

Je vous souhaite une agréable lecture !

UNEP est sponsorisé par les entreprises suivantes :

COMITE DIRECTEUR UNEP

Président Dutry Maarten

Administrateurs

HENDRIKS Henri

SEGHERS René

STORME Jorg

MEERT Marino

QUINTELIER Jonas

Past-Président VROMANT Nico

Président Honoraire

AERTS Jozef

DEMUYNCK Jean-Pierre

JAMAR Stéphan

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Une acoustique intégrée 'sans joints' dans les intérieurs grâce aux systèmes d’absorption sonore de BASWA

Un restaurant où l’on ne peut pas entendre la personne assise en face de soi. Un hall d’entrée qui résonne comme une église vide. Ou encore, un open space où il est impossible de se concentrer à cause du bruit. Des situations que tout le monde connaît. Le bruit ayant un impact majeur sur l’ambiance d’un espace, de plus en plus de maîtres d’ouvrage optent pour des solutions acoustiques. Le système suisse BASWA propose une solution qui allie acoustique et esthétique.

En Belgique, seuls quelques entrepreneurs sont certifiés pour installer les solutions acoustiques BASWA. De Roo Schilder- en Decoratiewerken, à Deinze, est l'un d'entre eux. Andy De Pestel et Pascal Standaert, de l'entreprise De Roo, donnent des explications.

Une demande croissante

« Nous recevons de plus en plus de demandes pour des solutions acoustiques », explique Andy De Pestel.

« Lorsqu’il s’agit d’améliorer l’acoustique dans des bâtiments existants, nous disposons d’un large éventail de possibilités. Des moquettes, rideaux et autres matériaux souples aux lamelles, panneaux ou cloisons à lattes, sans oublier les plafonds suspendus. Pour les constructions neuves, nous privilégions une autre solution : les systèmes BASWA. »

Cinquante ans d’expertise suisse

« BASWA est une marque suisse qui propose depuis plus de cinquante ans des solutions d’absorption acoustique », ajoute Pascal Standaert. « Nous utilisons principalement leur système BASWA Phon. Il se compose d’un panneau de laine de verre que l’on colle entièrement sur un plafond ou un mur. Le panneau est recouvert sur sa face supérieure d’une couche de granulats de verre. Les panneaux, de 60 x 80 cm, sont ensuite posés et poncés pour obtenir une surface lisse. On applique ensuite une ou deux couches d’enduit à base de marbre. Cet enduit est étalé sur toute la surface, puis lissé soigneusement à l’aide d'une lame à lisser. C’est vraiment un

travail de précision, car l’objectif est d’obtenir une finition parfaitement lisse. »

Un résultat sans joints dans toutes les couleurs

« Cet enduit à base de marbre est disponible dans toutes les couleurs RAL et NCS. Il n’est donc pas nécessaire de le peindre par la suite. Mieux encore, il ne doit pas être peint, car cela obstruerait les pores et réduirait l’efficacité acoustique.

L’utilisation de cet enduit à base de marbre permet d’obtenir une solution sans joints apparents, ce qui distingue ce système d’autres solutions acoustiques. La solution acoustique est tout simplement invisible.

Les systèmes BASWA ne sont pas les options acoustiques les moins coûteuses, car leur installation demande beaucoup de travail, mais nous constatons que les clients sont prêts à payer pour un résultat parfait et esthétique. »

Des calculs adaptés à votre projet

Il existe différentes possibilités pour obtenir le niveau d'insonorisation souhaité.

ACOUSTIQUE

« Il existe des normes concernant la réverbération admissible dans les bureaux », poursuit Pascal Standaert. « Via notre service technique, nous faisons établir un rapport technique qui calcule combien de mètres carrés de finition BASWA Phon sont nécessaires pour obtenir l’absorption acoustique souhaitée.

Si le nombre nécessaire de mètres carrés ne peut pas être installé, par exemple dans de petites pièces, nous pouvons également opter pour un panneau de laine de verre plus épais. Selon les performances souhaitées, nous travaillons avec des panneaux de 30, 40, 50 ou même 70 millimètres d’épaisseur.

Pour les murs, nous avons également la possibilité d'utiliser un panneau

résistant aux chocs afin que l'enduit de marbre ne soit pas endommagé. »

Expertise acoustique

« La prise de conscience concernant l’acoustique a sans doute beaucoup augmenté ces dernières années », conclut Andy De Pestel. « Mais l’acoustique a également gagné en importance à cause des nouvelles méthodes de construction. On constate en effet une utilisation accrue du verre et du béton, et la construction étanche à l’air joue aussi un rôle de plus en plus important. Le bruit est une forme de pression. Dans les anciens bâtiments, une partie du bruit s’échappait, tout comme la chaleur. Dans les bâtiments neufs, tout reste emprisonné à l’intérieur. »

C’est pourquoi il est important de

réfléchir au confort acoustique dès la phase de conception d’un espace. Les solutions BASWA peuvent y répondre efficacement. Bien que le produit puisse sembler simple, sa mise en œuvre n’est pas facile sur le plan technique. La structure porteuse doit être appliquée de manière étanche et les joints doivent également être parfaitement étanches. Sinon, des décolorations peuvent apparaître. C'est précisément parce qu'il s'agit d'un travail techniquement exigeant que BASWA collabore uniquement avec des poseurs certifiés, ayant suivi une formation dans le centre de formation BASWA en Suisse.

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La Journée du Parachèvement offre à nouveau une large gamme de produits et de matériaux pour les métiers de la finition

Une offre variée d’exposants, des séances d’information enrichissantes et de nombreuses démonstrations: la Journée du Parachèvement 2025 a tenu toutes ses promesses.

Cette année aussi, la Journée du Parachèvement a réuni un large éventail d’exposants. Des fabricants d’outils électriques à main et de marques pour les poseurs de revêtements de sols et parqueteurs aux produits pour plafonneurs, chacun y trouvait son compte. Les menuisiers ont également pu découvrir plusieurs solutions intéressantes. Seuls les peintres sont restés un peu sur leur faim lors de cette édition. Mais les entrepreneurs siégeant au conseil d’administration de la fédération professionnelle des Peintres flamands ont d’ores et déjà promis de mobiliser leur réseau. L’année prochaine, davantage d’exposants pour

les entreprises de peinture seront donc au rendez-vous.

Un nouvel aménagement du salon, plus dynamique que jamais

La nouvelle configuration du salon s'est avérée être un véritable succès. Les visiteurs étaient guidés vers le petit hall A, où ils étaient aussitôt plongés au cœur de l'action et des démonstrations en direct. Beaucoup d'entre eux se sont arrêtés longuement dans cette zone animée.

Ceux qui ont continué vers le grand hall B ont découvert un large éventail d'exposants illustrant parfaitement la diversité des métiers de la finition.

Cette édition du salon a accueilli dans le hall B de nombreux exposants intéressants pour les plafonneurs et parqueteurs, ainsi que des fabricants d'échafaudages et des fournisseurs de véhicules ou d’aménagement de véhicules utilitaires.

Synergie

avec Digital

Construction Brussels

La décision d'organiser la Journée du Parachèvement simultanément avec Digital Construction Brussels s'est avérée être une excellente idée. Ce salon est entièrement consacré à la numérisation du secteur de la construction.

De nombreux entrepreneurs du secteur de la finition n'ont pas encore adopté la facturation électronique. Or, celle-ci sera obligatoire pour toutes les factures inter-entreprises à partir du 1er janvier 2026. C'est pourquoi de nombreux visiteurs ont profité de l'occasion pour se rendre à Digital Construction Brussels après leur visite à la Journée du Parachèvement. Ils y ont découvert divers fournisseurs de logiciels de facturation électronique. Une manière efficace de faire d’une pierre deux coups.

Restauration à volonté

Les visiteurs et les exposants ont également apprécié la restauration à volonté. Tout au long de la journée, snacks et boissons étaient à disposition, pour que personne ne rentre chez soi le ventre vide ou la gorge sèche. Ceux qui sont restés jusqu'au milieu de l'après-midi ont pu savourer de délicieux petits gâteaux, qui ont séduit tous les gourmands.

Plus d’infos?

journéeduparachèvement.be

Initiation aux techniques d’imitation du marbre lors de la Journée du Parachèvement

Notre fédération professionnelle des Peintres flamands était bien sûr présente à la Journée du Parachèvement, et cela n’est pas passé inaperçu !

La Journée du Parachèvement a pour objectif de promouvoir et de mettre en valeur l’artisanat et le savoir-faire. Des objectifs nobles que Embuild – Peintres flamands soutient avec beaucoup de plaisir. C’est pourquoi le maître peintre et ancien membre du conseil d’administration Cyriel Smets était présent sur le dans la zone de démonstration pendant le salon, où il a enseigné les principes de base de l'imitation du marbre aux élèves de sixième et septième année du campus EDUGO Glorieux Oostakker.

Un terrain inconnu pour les élèves

Pour les élèves, c’était un terrain encore inconnu. Ils n’avaient jamais eu l’occasion, au cours de leur forma-

tion, de se familiariser avec de telles techniques d’imitation. Mais grâce aux conseils avisés du maître peintre expérimenté, ils ont maîtrisé les principes de base en quelques heures. Même si certains élèves se sont révélés plus doués que d'autres.

Un public captivé

La démonstration a attiré beaucoup de monde. De nombreux visiteurs du salon étaient curieux de voir comment les élèves se débrouillaient et ont apprécié leur motivation ainsi que leur envie d’expérimenter.

Séminaires sur la gestion des déchets

Notre fédération professionnelle a également contribué aux séminaires thématiques organisés par Build-

wise lors de la Journée du Parachèvement. Cette année, un séminaire était consacré à la collecte des déchets et au projet « Recypot » par Lieven Seys de Sigma Paints et la fédération sectorielle IVP.

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Le jointoyeur Jorg Storme élu Jeune entrepreneur flamand 2025

Début octobre, Jorg Storme d'Interbrickx, a été élu Jeune entrepreneur flamand 2025 par Embuild Vlaanderen. Son parcours professionnel ressemble à un conte de fées : l'histoire d'un adolescent démotivé par l'école qui est devenu un entrepreneur à succès. La preuve qu’avec du bon sens et à force de travail, on peut très bien réussir dans la vie.

Chaque année, Embuild Vlaanderen désigne, dans chaque province flamande, un lauréat du titre de « Jeune entrepreneur flamand ». Ce trophée a pour but d'encourager les jeunes professionnels talentueux du secteur. Cette année, ce titre a été remporté par Jorg Storme, originaire de la Flandre occidentale, de l'entreprise de jointoiement Interbrickx. Qui est cet entrepreneur passionné et membre du conseil d'administration d'Embuild UNEP? Faisons plus ample connaissance.

De l'informatique au travail de nuit

« Mon parcours professionnel est plutôt atypique », commence cet entrepreneur de 41 ans. « Pendant mon adolescence, j'ai étudié la gestion informatique, mais l'école ne m'intéressait pas du tout et je m'en fichais complètement. A tel point que j'ai dû redoubler ma cinquième année. A 18 ans, j'ai décidé de quitter l'école pour aller travailler. A l'époque, le fait de ne pas avoir de diplôme ne me préoccupait pas du tout. Mes parents, quant à eux, envisageaient mon avenir avec pessimisme. J'étais un adolescent sans but, qui n'avait aucune idée de ce qu'il voulait faire de sa vie.

J'ai d'abord travaillé comme magasinier dans une entreprise de transformation de viande, puis chez Deceuninck Plastics, où je travaillais la nuit. J'étais un travailleur acharné et j'aimais faire beaucoup d'heures supplémentaires. Je gagnais donc bien ma vie. Du moins, c'est ce que je croyais… jusqu’au moment où j’ai découvert qu’il fallait aussi payer des impôts sur toutes ces primes. Quand le fisc est venu frapper à ma porte, j'ai eu une mauvaise surprise. »

Les premiers pas dans le métier de jointoyeur

Cette expérience a poussé Jorg à donner un nouveau tournant à sa carrière. « A l’époque, mon beau-frère travaillait

comme jointoyeur chez Bart Rooze. C'est lui qui m'a donné envie de travailler aussi dans le bâtiment. Grâce à un contrat de formation en entreprise, j’ai pu travailler chez Bart Rooze et apprendre le métier sur le tas.

Au bout de deux ans environ, j’ai été engagé dans l’entreprise de jointoiement de Filip Werbrouck, où nous réalisions davantage de projets de construction neuve et moins de rénovations, ce qui me convenait mieux. Au départ, Filip était seulement mon patron, mais au fil du temps, il est également devenu mon mentor. C’est à cette période que j’ai également entamé des études du soir en gestion d’entreprise. Au départ, c’était dans l’idée de me lancer dans une activité

Jorg Storm reçoit son trophée de Jeune entrepreneur flamand 2025

complémentaire, mais pendant cette formation, j’ai décidé de me lancer directement comme indépendant. »

Mes débuts en tant qu'entrepreneur indépendant

« Le 1er septembre 2010, je me suis lancé à mon compte. J'ai contacté quelques promoteurs immobiliers et j'ai aussitôt décroché plusieurs contrats. C'est ainsi que tout a commencé. Au début, je n'avais qu'une camionnette. Je devais emprunter les échelles à des entrepreneurs amis, mais j'investissais tout l'argent que je gagnais dans mon entreprise. Petit à petit, je suis devenu plus professionnel.

J'ai également reçu de plus en plus de travail, ce qui m'a permis d'embaucher mon premier ouvrier après trois ans. J'avais peur de ne pas pouvoir le payer, alors j'ai accepté encore plus de travail. Et ainsi je me suis retrouvé de nouveau à court de main-d'œuvre, ce qui m'a obligé à recruter encore plus de personnel, un cercle vicieux. C'est ainsi que mon entreprise a connu une croissance progressive. Vers 2019, j'employais 5 travailleurs. Je continuais à travailler tous les jours sur le chantier et je m'occupais du travail administratif le soir et le week-end. »

Une reprise comme nouveau départ

« J'ai toujours entretenu de bonnes relations avec mon ancien employeur, Filip Werbrouck. Si j'avais des questions, je pouvais toujours m'adresser à lui. Nous avons continué à

nous voir en dehors du travail. Ainsi, l'idée que je reprenne son entreprise est née par hasard. Il employait à l'époque 9 personnes. Pendant des années, j'avais toujours dit en plaisantant que mon entreprise deviendrait un jour plus grande que la sienne, mais soudain, tout s'est accéléré et cela est devenu très concret. Filip a accepté et nous avons décidé que je reprendrai son entreprise.

Le 1er janvier 2020, Interbrickx a vu le jour, fruit de la fusion des deux entreprises. Du jour au lendemain, je suis devenu le directeur d'une entreprise beaucoup plus grande et mon rôle a complètement changé. Je n'étais plus jointoyeur, mais entrepreneur. Je continue à prendre les mesures et à poser les échantillons moi-même, mais je n'ai plus le temps de travailler avec les équipes sur le chantier. »

Une croissance marquée par des hauts et des bas

« A un moment donné, nous avions 18 jointoyeurs à notre service. Pourtant, pour moi, ce n'était pas la meilleure période d'Interbrickx. Les affaires ne marchaient pas tout à fait comme prévu et nous avons dû licencier plusieurs personnes. C'est vers cette même période que ma femme Anouschka, qui travaillait auparavant dans le secteur des soins de santé, m'a rejoint pour m'aider avec l'administration et le suivi des projets.

Au fil du temps, nous avons également investi considéra-

Les 5 Jeunes entrepreneurs flamands de 2025: Simon Eggermont, Ward Beneens, Thomas Monnens, Lucas Robberechts et Jorg Storme.

blement dans des logiciels de planification et de facturation afin de pouvoir suivre nos projets de manière efficace. Les connaissances acquises par Anouschka à l'hôpital nous ont également été très utiles. Elle connaissait les programmes de suivi des patients et nous avons cherché des solutions similaires pour le suivi de nos chantiers. »

Une politique du personnel moderne comme atout

« Je me suis toujours présenté à notre personnel comme un employeur moderne. Nos employés peuvent décider euxmêmes quand ils commencent à travailler, dans certaines limites bien sûr. Nous leur fournissons tous les types de vêtements de travail et d'EPI afin qu'ils ne manquent de rien. Les travailleurs peuvent également récupérer leurs heures supplémentaires sous forme de jours de récupération, et nous essayons de créer une ambiance de travail agréable. C'est indispensable, car la plupart de nos travailleurs ont moins de 30 ans et ont une vision de la vie bien différente de celle des jointoyeurs d’autrefois.

En tant qu'employeur, nous essayons de nous adapter à cette nouvelle réalité et, pour l'instant, cela fonctionne plutôt bien. Plusieurs personnes sont venues chez nous grâce au bouche-à-oreille. Cela montre bien qu'ils aiment travailler chez nous. »

Priorité à la construction neuve et la qualité

« Aujourd'hui, nous avons encore 12 personnes sur les chantiers. C'est idéal pour le type d'entreprise que nous sommes actuellement. Cela reste gérable pour Anouschka et moi, et il y a toujours suffisamment de travail pour occuper tout le monde.

Nous réalisons environ 95 % de constructions neuves, même si j'utilise une définition large du terme « construction neuve ». En tant que jointoyeurs, nous considérons qu'une rénovation en profondeur, avec la pose d'une nouvelle brique de parement, est également une nouvelle construction.

Nous réalisons également de nombreux travaux pour des entrepreneurs que j'ai rencontrés via Embuild. Le réseau que vous y construisez et les personnes que vous y rencontrez sont extrêmement importants pour moi.

Notre plus grande faiblesse en tant qu'entreprise est que nous ne sommes certainement pas les moins chers. Je suis toujours très honnête à ce sujet avec les clients. Je ne travaille pas avec des sous-traitants étrangers et nos propres employés sont bien rémunérés, conformément aux barèmes belges. Nous travaillons également toujours selon les normes de sécurité les plus strictes. Cela signifie que nous utilisons souvent des nacelles élévatrices et des échafaudages. Cela a forcément un coût. Nous ne recevons donc pas beaucoup de demandes de promoteurs immobiliers axés sur le prix, mais heureuse-

ment, nous avons suffisamment de travail.

Notre fiabilité et la qualité de notre travail sont nos principaux atouts. Lorsque je promets à un client que nous commencerons en janvier, nous commençons effectivement à la date convenue. Bien sûr, la météo peut parfois perturber nos projets, mais nous ne commençons jamais avec des mois de retard. »

L’avenir du métier de jointoyeur

Le secteur de la construction évolue rapidement et de nouvelles finitions de façade font leur apparition. Comment Jorg Storme envisage-t-il l'avenir du métier de jointoyeur ? « Je n'ai pas de boule de cristal et je ne peux pas prédire l'avenir. Il est vrai que l'on réalise moins de mètres carrés qu'auparavant, mais il y a aussi beaucoup moins d'entreprises de jointoiement, donc il y a encore suffisamment de travail pour tout le monde. Et tant que nous continuerons à construire ici en Belgique avec nos briques ou nos plaquettes de parement, celles-ci devront être jointoyées, donc je suis optimiste quant à l'avenir de notre métier.

Le secteur de la construction évolue, mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers et nous essayons de nous adapter à ces nouvelles méthodes de travail. Ainsi, j’ai trois jointoyeurs qui travaillent presque en continu sur des murs préfabriqués dans une entreprise de la région, spécialisée dans les éléments en béton sur mesure. Tous ses murs sont fabriqués en atelier : fenêtres, installations techniques… tout est déjà intégré, y compris le jointoiement. Il est possible que ce soit quelque chose que nous ferons davantage à l’avenir. Le temps nous le dira. »

D’adolescent démotivé par l’école à un entrepreneur fier

Aujourd'hui, Jorg Storme est à la tête d'une entreprise moderne et florissante. Quelque chose que ses parents n’auraient jamais imaginé il y a vingt ans, lorsqu'il a quitté l'école sans diplôme.

« La vie peut parfois prendre des tournants étranges », conclut Jorg. « Au cours des trois dernières années de sa vie, mon père a même encore travaillé pour moi. C'était juste avant la fusion et la création d'Interbrickx. Il était alors extrêmement fier de ce que j'avais accompli. Je suis heureux qu'il ait pu vivre cela.

Il faut parfois du temps aux jeunes pour trouver leur voie dans la vie.

Tout le monde ne suit pas le parcours idéal, mais là où il y a une volonté, il y a un chemin ! »