Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6
DOSSIER : COMMENT COMBATTRE LA
PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE ?
POLITIQUE
Interview avec le Vice-premier ministre David Clarinval
ANNIVERSAIRE
Les 35 ans d’Embuild Wallonie
FACTURATION ÉLECTRONIQUE
Obligatoire à partir du 1er janvier 2026
GO DIGITAL!
Du chômage vers un emploi
Ple rôle des services de l’emploi ; le Forem, Actiris et le VDAB ; devient crucial. Plus que jamais, ils devront prendre l’initiative pour mieux accompagner les chômeurs, les activer et les former. C’est au moins aussi essentiel que la limitation dans le temps des allocations de chômage.
our de nombreux chômeurs de longue durée, cela a été un choc. Depuis la mi-septembre, ils reçoivent en effet de l’ONEM une lettre leur annonçant qu’à partir du 1er janvier 2026, ils n’auront plus droit aux allocations de chômage. Sous l’impulsion, entre autres, d’Embuild, le gouvernement fédéral Arizona a décidé de limiter ces allocations à une durée de deux ans. Ce n’est d’ailleurs pas illogique. Comment expliquer qu’il y ait en Belgique 320.000 chômeurs alors que, dans le même temps, près de 9 entreprises de construction et d’installation sur 10, à la recherche de nouvelles recrues, peinent à trouver quelqu’un ? Comment concilier les deux réalités ? Désolé, mais même avec la meilleure volonté du monde, c’est impossible.
Un ancien ministre socialiste de l’Emploi le disait déjà il y a une dizaine d’années. « Quiconque a des oreilles et des jambes doit travailler». Rien à redire là-dessus. De plus, ce n’est pas comme si nous attendions des demandeurs d’emploi qu’ils possèdent déjà toutes les compétences techniques de la construction. Non, nous assurons généralement, nous-mêmes, la formation, sur le chantier et en dehors. La seule chose que nous attendons d’un candidat, c’est la motivation et, pour le dire plus concrètement, l’envie de retrousser ses manches.
Un certain nombre d’entrepreneurs me disent aujourd’hui qu’ils n’attendent pas grand-chose de ces chômeurs de longue durée. En effet, ceux qui vivent déjà depuis des années des allocations n’auront sans doute pas envie de rejoindre nos rangs. Eh bien, c’est précisément là que
En tant que secteur, nous pouvons et devons aussi apporter notre pierre à l’édifice. Avant tout, en démontrant que le secteur de la construction et de l’installation a profondément changé : il est devenu plus technologique, plus propre, plus sûr et, dans une certaine mesure, moins pénible. La brique et le béton restent essentiels, mais les bits et les bytes le sont tout autant. Pourtant, beaucoup de gens gardent encore une image vieillotte de la construction. Embuild a pris, elle-même, l’initiative avec la campagne de Constructiv ‘Nous Construisons Demain’, qui touche les jeunes et les moins jeunes via des jeux, les réseaux sociaux, un Construwizard en ligne et un stand marquant dans plusieurs festivals de musique. C’est un point de départ, une fondation, mais il faut construire dessus pour que les gens perçoivent la construction telle qu’elle est réellement, à savoir un secteur plein de potentiel.
« La seule chose que nous attendons d’un candidat, c’est la motivation et, pour le dire plus concrètement, l’envie de retrousser ses manches. »
Niko Demeester CEO Embuild
LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE DEVIENT OBLIGATOIRE LE 1ER JANVIER 2026 : PRÉPAREZ-VOUS !
3 ● Édito
Du chômage vers un emploi.
7 ● Point de vue régional
La rigueur budgétaire ne peut pas tout justifier.
ÉVÉNEMENT
8 ● Matexpo
Colloque Constructiv : focus sur la numérisation dans les entreprises et écoles de construction.
VOS INTÉRÊTS
10 ● Facturation électronique
Obligatoire à partir du 1 er janvier 2026. 12 ● Politique
Interview avec le Vice-premier ministre David Clarinval.
16 ● Union européenne
Quelles perspectives pour relancer la construction de logements ?
DOSSIER
19 ● Introduction
Comment combattre la pénurie de main-d’œuvre ?
20 ● Contexte
Comment et pourquoi se lancer dans une campagne d’image et d’activation dans le secteur ?
22 ● Régions
Les entités régionales d’Embuild montent au créneau.
26 ● Associations professionnelles
À la quête des jeunes.
À partir du 1er janvier 2026, toutes les entreprises belges devront envoyer et recevoir leurs factures exclusivement par voie électronique, via le réseau Peppol. C’est un changement radical pour notre secteur encore très attaché au papier et aux PDF. Faites attention ! Car même si Embuild va vous aider à passer le cap et plaide pour une période transitoire, des sanctions pouvant aller jusqu’à 5.000 € seront appliquées pour les retardataires.
DOSSIER : COMMENT COMBATTRE LA PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE ?
Dans notre secteur, la pénurie de main-d’œuvre est un problème récurrent depuis des années. En effet, à l’heure d’aujourd’hui, il existe environ 17.000 postes vacants dans la construction belge. Embuild, ses entités régionales et ses associations professionnelles sont très préoccupées par ce phénomène, et tentent par tous les moyens de le combattre.
LES 35 ANS D’EMBUILD WALLONIE, UN ÉVÉNEMENT HAUT EN COULEUR !
Le jeudi 18 septembre dernier, Embuild Wallonie a fêté ses 35 ans au PAM, à Court-Saint-Etienne. 500 participants ont pu célébrer l’événement lors d’une grande fête foraine. De nombreuses activités, des animations, et des surprises, ont rythmé toute cette soirée d’anniversaire. Nous avons compilé quelques clichés marquants pour vous faire vivre ou revivre cette soirée qui restera dans les annales de notre entité régionale wallonne.
UN TOUT NOUVEAU BÂTIMENT MULTIFONCTIONNEL
POUR LE VDAB, À ROULERS
Avec son tout nouveau campus dédié au développement des talents et des carrières à Roulers, le VDAB (Service flamand de l’Emploi et de la Formation professionnelle), en collaboration avec le consortium Build To Learn, composé entre autres de nos membres Alheembouw et Cordeel Belgium, réalise actuellement l’un des plus grands projets de construction d’infrastructures de formation en Flandre. Le campus sera un complexe multifonctionnel. Il devra être entièrement opérationnel pour mai 2027.
28 ● Entreprise/Témoignage
« Arrêtons d’attendre le mouton à cinq pattes, formons les jeunes ! »
30 ● Innovation
Le cobot : une solution à la pénurie de main-d’œuvre et aux problèmes d’ergonomie.
SECTEURS & MÉTIERS
33 ● Les 35 ans d’Embuild Wallonie
Un événement haut en couleur !
34 ● Coup d’œil dans le rétro
35 ans de fédération en Wallonie : un bilan solide, un futur ambitieux.
36 ● Le futur d’Embuild Wallonie
Et maintenant, ensemble, construisons l’avenir.
38 ● Reno+
Participez aux trains de rénovation en Wallonie !
40 ● Prix Patwal 2024
L’ancienne Fonderie des Cloches de Tellin.
42 ● Bruxelles/Logement public
Avec ses nouvelles clauses de réemploi, la SLRB promeut la circularité.
44 ● Buildwise
• Mosaïques dans les piscines : évitez les carreaux assemblés par l’arrière.
• Conduite s sous chape flottante : quel impact sur le plan acoustique ?
PROJETS & ENTREPRISES
48 ● Projet
Un tout nouveau bâtiment multifonctionnel pour le VDAB, à Roulers.
50 ● Avantages membres
Votre affiliation se rentabilise.
53 ● Marché de la construction
• Knauf
• Rockfon
54 ● Marquant
• Fierté pour les métiers de la construction à EuroSkills Herning 2025.
• Chiffre du mois.
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La rigueur budgétaire ne peut pas tout justifier
La Wallonie traverse une période de rigueur budgétaire. Nous savons tous qu’il faut assainir les finances publiques, et notre secteur de la construction est le premier à vouloir contribuer à cet effort collectif. Mais cette rigueur ne peut pas tout justifier.
Notre tissu économique repose presque exclusivement sur les très petites, petites et moyennes entreprises : 96 % de nos entreprises comptent moins de dix travailleurs (TPE), et plus de 99 % de toutes les entreprises wallonnes sont des PME. Ce sont ces milliers de petites structures, épaulées par quelques grandes entreprises, qui structurent le marché et font vivre près de 61.000 emplois directs dans la construction (plus de 100.000 emplois si on compte les emplois indirects), en Wallonie. C’est à elles qu’il faut penser quand on réforme, pas seulement aux grands investisseurs internationaux soumis aux aléas des droits de douane.
Or, les réformes récentes vont dans une direction inquiétante. Les primes à l’investissement sont désormais réservées aux projets d’au moins 100.000 euros, assortis de critères environnementaux, sociaux et énergétiques difficilement atteignables pour une petite entreprise. De facto, on écarte celles qui auraient justement le plus besoin de soutien pour s’équiper, se développer ou engager. À l’heure où des milliers de demandeurs d’emploi perdront bientôt leur allocation, ne faudrait-il pas au contraire miser sur ces entreprises locales, qui créent de l’emploi ici, plutôt que sur quelques grands projets exposés aux humeurs de multinationales ?
Autre signal négatif : la suppression des compétences de gestion dans l’accès à la
profession. Officiellement, c’est une simplification. En réalité, c’est fragiliser notre tissu économique. Quel type d’entreprises voulons-nous offrir aux clients ? Des entreprises qui inspirent confiance, capables de gérer un chantier et d’assurer la qualité des travaux ? Ou bien des sociétés improvisées, parfois sans la moindre notion de TVA ou de comptabilité ?
Enfin, il y a la question cruciale de la commande publique. Trop souvent, des marchés sont lancés sans que les budgets ne soient correctement bouclés, et finissent annulés. Les entreprises, elles, ont investi du temps et de l’argent pour répondre. C’est intenable. La crédibilité de la commande publique est en jeu : un marché ne doit être publié que si les budgets sont réellement disponibles. Sinon, c’est toute la confiance des entrepreneurs qui s’érode, et demain, certains hésiteront à répondre.
La rigueur budgétaire est nécessaire, personne ne le conteste. Mais elle ne peut pas servir de justification à des réformes qui affaiblissent ceux qui font vivre l’économie réelle. Soutenir nos TPE et PME, c’est soutenir l’emploi, la qualité et l’avenir de la Wallonie. À nous de rappeler qu’une politique budgétaire responsable ne se mesure pas seulement à l’équilibre des comptes, mais aussi à la solidité de son tissu économique.
« Trop souvent, des marchés sont lancés sans que les budgets ne soient correctement bouclés, et finissent annulés. »
Hugues Kempeneers Directeur général d’Embuild Wallonie
Colloque Constructiv : focus sur la numérisation dans les entreprises et écoles de construction
La 20e édition du colloque Constructiv, organisée lors du salon Matexpo, s’intitulait « Ma bétonnière a du Wifi » et était placée sous le signe de la numérisation croissante dans le secteur de la construction. Constructiv a commandé une enquête à ce sujet auprès de 510 entreprises de construction, 423 ouvriers et 91 écoles. Lors du colloque, les résultats de cette enquête ont été présentés et commentés par plusieurs intervenants, parmi lesquels Barbara Deroose (Constructiv), Stijn D’hoore (entreprise Furnibo), Liam De Cremer (Buildwise) et Pieter Schaut (VTI Ieper/école technique).
Premier constat marquant de l’enquête : alors que 97 % des ouvriers possèdent un smartphone, encore 35 % ne l’utilisent que rarement voire jamais sur chantier. Environ deux tiers l’utilisent donc. Près d’un tiers travaille avec des instruments de mesure numérique, 13 % utilisent des logiciels pour les rapports ou la sécurité, et 11 % sont capables de modifier des plans de construction numériques.
Stijn D’hoore a indiqué que les jeunes adoptent ces outils plus rapidement que les travailleurs plus âgés. Pieter Schaut a confirmé que les élèves sont souvent moins réticents à utiliser des outils numériques que leurs enseignants. Barbara Deroose a fait remarquer que l’introduction de la carte de contrôle électronique pour le chômage temporaire (eC3.2) s’est finalement déroulée plus facilement que prévu, grâce à l’accompagnement et à la communication mis en place.
Besoin de soutien
Parmi les ouvriers interrogés, 66 % ont indiqué qu’ils avaient besoin d’un soutien supplémentaire pour utiliser les outils numériques, tandis que 43 % ont déclaré apprendre à les utiliser seuls ou avec l’aide de leurs collègues. Les utilisateurs demandent également que ces outils soient plus conviviaux et moins nombreux.
Furnibo a désormais intégré l’utilisation des outils numériques dans ses formations hivernales. « Pour les outils rarement utilisés, par exemple pour consulter la fiche de paie mensuelle, nous remettons simplement un dépliant à nos collaborateurs. Mais pour des parcours plus complexes, comme l’utilisation du BIM, nous optons pour un accompagnement personnalisé. Il est alors important que l’expert n’explique pas tout ce que l’outil peut faire, mais plutôt qu’il détaille, étape par étape, le fonctionnement d’une application concrète », a expliqué STIJN D'HOORE . Selon
Le panel au colloque de Constructiv avec de g. à dr. : Stijn D’hoore, Pieter Schaut, Naomi Wauterickx, Liam De Cremer, Barbara Deroose et Stefaan Gruyaert.
Barbara Deroose, ce sont surtout les formations internes en entreprise qui conviennent le mieux à un transfert numérique : les collaborateurs apprennent aussi de leurs collègues, ce qui réduit le seuil de difficulté.
Obstacles à la numérisation
Quels sont les principaux obstacles à la numérisation pour une entreprise de construction ? Pour 37 %, ce sont les coûts élevés qui constituent un frein, pour 37 % également la résistance au changement, pour 34 % le manque de connaissances sur les technologies disponibles et pour 27 % le manque de compétences numériques chez les travailleurs.
Liam De Cremer a évoqué la toolkit caméra 360° que Buildwise met actuellement à la disposition des entreprises de construction. Elles peuvent ainsi la tester gratuitement pendant trois mois dans leur propre environnement de travail, sans investissement préalable, sans risque et avec l’accompagnement de Buildwise. Tous les obstacles possibles sont ainsi levés. Pour surmonter la résistance au changement, Stijn D’hoore recommande de mettre en avant les avantages personnels de l’utilisation des outils. Il ne suffit pas simplement de dire « il faut ». En même temps, il est important d’être sélectif dans l’offre d’outils. Furnibo a, par exemple, clairement opté pour l’utilisation de l’ERP et du BIM. Le fait qu’un flux numérique s’installe dans toute l’entreprise favorise également l’acceptation. Toute personne qui vient travailler chez Furnibo sait que l’utilisation du numérique fera désormais partie intégrante du métier.
Mais dans quelle mesure les entreprises de construction disposent-elles, en général, d’une structure numérique claire ? Ce n’est le cas que pour 17 % d’entre elles. 39 % se disent ouvertes à la numérisation mais n’en font pas grand-chose, et 32 % utilisent des outils numériques sans plan IT. À ce sujet, Barbara Deroose a annoncé une primeur : Constructiv lancera prochainement une application My Constructiv, qui donnera un accès numérique à l’ensemble de ses services en matière de formation, de sécurité et d’interventions.
Vers un enseignement de la construction plus numérique
Enfin, la question centrale du colloque : quels sont les principaux points d’amélioration pour rendre l’enseignement de la construction
« Premier constat marquant de l’enquête : alors que 97 % des ouvriers possèdent un smartphone, encore 35 % ne l’utilisent que rarement voire jamais sur chantier. »
plus numérique ? Une meilleure formation des enseignants (selon 64 % des répondants), plus d’accès aux canaux numériques, une collaboration accrue avec le secteur de la construction, davantage d’exercices pratiques et de projets, et, de manière frappante mais en dernière position (selon 53 % des sondés), plus d’investissements dans les outils et logiciels numériques. L’un des canaux de financement pour permettre aux écoles de collaborer de manière innovante avec les entreprises de construction est celui des projets d’excellence de Constructiv. Dans ce cadre, VTI Ieper a travaillé avec Furnibo pour concevoir et construire en lettres de béton le mot « BOUW », le tout en béton écologique et à l’aide d’outils numériques. Barbara Deroose a également évoqué la bibliothèque Building Your Learning de Constructiv. Constructiv va rendre cette plateforme plus accessible et plus claire, mais espère en même temps recevoir davantage d’apports de la part des enseignants.
À
NOUVEAU PLUS DE 41.000 VISITEURS À MATEXPO
La 41e édition de Matexpo a une fois de plus été un succès. Le salon a réuni plus de 350 exposants et a accueilli plus de 41.000 visiteurs. Cet événement de cinq jours a donc confirmé sa position de rendez-vous incontournable pour le secteur de la construction et du matériel. Selon les organisateurs, jamais auparavant autant de nouveautés n’avaient été présentées.
Lors de l’ouverture du salon, les Matexpo Awards ont été décernés. Outre le Green Award et le Safety Award, ils comprennent également un
Innovation Award. Caroline Deiteren, la directrice générale d’Embuild Vlaanderen, a eu l’honneur de remettre ce prix. Il récompense un produit novateur qui rend le travail dans le secteur de la construction et de l’installation plus efficace, plus sûr ou plus durable. Le lauréat se nomme Altrad, avec son échafaudage suspendu sous le viaduc de Vilvoorde. Une solution ingénieuse qui permet de réaliser les travaux de rénovation sans perturber la vie quotidienne au sol.
Cette année, Matexpo s’est clairement profilé comme le salon de l’espoir. Selon les organisateurs, de nombreux échanges ont montré que le secteur regarde l’avenir avec une confiance renouvelée. Les visiteurs ont également évoqué l’énergie positive et la dynamique perceptible dans chaque hall. Le salon se tient tous les deux ans à Kortrijk Xpo (Courtrai Expo). La 42e édition est prévue du 8 au 12 septembre 2027.
La remise de l’Innovation Award pour l’échafaudage suspendu d’Altrad par Caroline Deiteren (tout à droite), au nom d’Embuild.
La facturation électronique devient obligatoire le 1er janvier 2026 : préparez-vous !
À partir du 1er janvier 2026, toutes les entreprises belges devront envoyer et recevoir leurs factures exclusivement par voie électronique, via le réseau Peppol. C’est un changement radical pour notre secteur encore très attaché au papier et aux PDF. Faites attention ! Car même si Embuild va vous aider à passer le cap et plaide pour une période transitoire, des sanctions pouvant aller jusqu’à 5.000 € seront appliquées pour les retardataires.
«Un homme averti en vaut deux », dit le proverbe. Dès l’année prochaine, adieu papier, bics ou encore crayons pour toutes les transactions effectuées entre entreprises assujetties à la TVA (B2B). Le gouvernement belge a officiellement inscrit l’obligation de facturation électronique dans l’arrêté royal du 8 juillet 2025. Cette réforme s’inscrit dans la stratégie européenne ViDA (VAT in the Digital Age), qui prévoit une généralisation de son usage dans tous les Etats membres d’ici 2030. L’objectif est triple : simplifier les démarches administratives, accélérer les paiements et lutter contre la fraude à la TVA.
15 % d’entreprises prêtes
Question : où en sont les 160.000 entreprises de construction et d’installation belges dans leurs démarches ? Selon notre récente enquêtes, seules 15 % seraient prêtes à franchir le cap. Il reste donc du pain sur la planche. Même si ANNE-LAURE LEJEUNE , SME & Sustainability advisor chez Embuild, nuance ce chiffre. « Grâce aux efforts de sensibilisation menés depuis plusieurs mois, de nombreuses entreprises du secteur commencent à s’intéresser à la facturation électronique. Si certaines sont déjà bien informées, d’autres découvrent encore les implications concrètes de cette réforme. C’est précisément pour répondre à ces besoins qu’Embuild propose un accompagnement pas à pas, afin que chaque membre puisse aborder cette transition avec confiance et sérénité. »
« La solution Banqup, le successeur de Billtobox, est un point d’accès : nous veillons à ce que vos factures arrivent à bon port, sans erreur et en toute sécurité. »
FREDERIK BILLIET (BANQUP GROUP)
Fichier UBL
Mais de quoi parle-t-on en fait ? Certains pensent peut-être qu’envoyer un PDF par e-mail est de la facturation électronique. Faux. Sans trop rentrer dans les détails techniques, retenez que le PDF est une image figée qui nécessite une saisie manuelle alors que l’e-facture est un fichier structuré UBL (Universal Business Language) lisible par machine et intégré automatiquement dans les logiciels comptables via Peppol. « Un PDF, c’est comme une photo de facture : on peut la consulter, mais pas l’exploiter. Une facture électronique est un véritable modèle structuré : toutes les données qu’elle contient sont lisibles par machine et peuvent être traitées automatiquement. C’est précisément ce qui la distingue d’un simple PDF ou d’une pile de documents administratifs : elle permet de passer d’un traitement manuel fastidieux à un processus fluide, automatisé et sécurisé », explique FREDERIK BILLIET de Banqup Group, le partenaire d’Embuild, et spécialiste du réseau Peppol.
Ce réseau européen garantit une transmission directe, fiable et traçable entre entreprises, sans intermédiaire incertain. « Peppol, c’est comme une autoroute numérique. La solution Banqup, le successeur de Billtobox, est un point d’accès : nous veillons à ce que vos factures arrivent à bon port, sans erreur et en toute sécurité. L’entrepreneur n’a pas besoin de maîtriser la technique, il suffit de prendre la bonne bretelle. », poursuit Frederik Billiet.
Retour d’expériences
Pas encore convaincu ? Lisez plutôt ce témoignage de notre membre, Construction
Legrand SRL (Hainaut). Depuis juillet 2024, l’entreprise utilise la plateforme Banqup pour gérer ses finances, archiver les factures des fournisseurs et effectuer les paiements. « L’utilisation au quotidien est très fluide. La plateforme est intuitive et conviviale. Les paiements groupés et la reconnaissance automatique des factures nous font gagner énormément de temps. Grâce au traitement automatique et à la vue d’ensemble offerte par Banqup, nous économisons environ 8 heures par semaine. Ce temps est réinvesti dans des tâches à plus forte valeur ajoutée », indique
AURÉLIE DURAND-LEGRAND.
Les comptables vantent aussi les avantages de la facturation électronique, via le réseau Peppol. « On ne travaille plus avec des scans illisibles. Tout est numérique, lisible et correct, ce qui facilite énormément le traitement. Avant, nous devions traiter des documents papier ou des scans de qualité souvent médiocre. Aujourd’hui, la facturation électronique permet un processus fluide, fiable et sans tracas », indique HEIN VANDELANOTTE , comptable agréé et membre de l’ITAA (Institute for Tax Advisors and Accountants).
Soutien d’Embuild
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul à devoir faire face à cette transition. Embuild vous accompagne. « Notre objectif est clair : préparer et soutenir nos membres. C’est pourquoi nous collaborons avec des partenaires capables de répondre aux besoins variés de nos membres, qu’ils soient indépendants, PME ou grandes structures. Banqup propose
UNE ÉTUDE D’EMBUILD A CONSTATÉ CE QUI SUIT :
● 76 % des entreprises de construction envoient actuellement leurs factures en format PDF par e-mail, 15 % utilisent une plateforme de facturation électronique agréée et 8 % envoient encore leurs factures en format papier par la poste.
● 99 % des entreprises du secteur savent que la facturation électronique sera obligatoire entre les entreprises et ce, à partir de 2026.
● Cependant, 10 % ne savent pas comment implémenter cette forme de facturation.
● Beaucoup d’entreprises de construction et d’installation font état de difficultés pour passer à la facturation électronique. Ainsi, 65 % des entreprises trouvent que le prix pour travailler avec une plateforme agréée est trop élevé, alors que 61 % trouvent que c’est trop complexe. 54 % déplorent un manque d’information et de formation, 52 % ne voient pas l'utilité de la facturation électronique.
La plateforme est intuitive et conviviale. Les paiements groupés et la reconnaissance automatique des factures font gagner énormément de temps.
INFOS :
Rendez-vous sur notre site web www.embuild.be pour en savoir davantage. Grâce à des webinaires, des séances d’information et un accompagnement personnalisé, Embuild et Banqup soutiennent les membres, étape par étape. Sachez que Banqup sera présent à notre salon Digital Construction Brussels, le 21 octobre.
une solution qui permet d’aborder la facturation électronique avec plus de sérénité. Bien entendu, chaque organisation reste libre d’évaluer et de choisir l’approche la plus adaptée à ses réalités et à ses priorités », souligne Anne-Laure Lejeune.
Nous avons négocié des conditions avantageuses pour nos membres : un test de la plateforme gratuit pendant un mois, suivi d’un coupon de 60 € équivalent à six mois d’utilisation gratuite, soit sept mois au total. « Ceux qui s’y mettent dès maintenant peuvent adopter la nouvelle méthode de travail et en tirer les bénéfices. Il existe aussi des incitants fiscaux intéressants, comme une déduction de 20 % pour les investissements et une déduction de 120 % pour les frais de conseil. Autant en profiter dès aujourd’hui », précise aussi Frederik Billiet.
N'attendez plus !
Le 1er janvier 2026, c’est déjà demain. Alors un conseil : n’attendez plus ! Préparez-vous dès aujourd’hui pour éviter des difficultés techniques de dernière minute et surtout des sanctions financières ! « Nous plaidons pour une période de tolérance de minimum six mois, avant l’application des sanctions liées à la facturation électronique. Et rappelons que les gouvernements ont un devoir d’exemplarité en respectant, eux-mêmes, les exigences de l’e-facturation », prévient Anne-Laure Lejeune. En attendant de voir si ce message passera bien auprès de nos autorités, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Pour gagner du temps Et le temps, c’est de l’argent. Ça, on ne doit pas vous l’apprendre.
« Je souhaite mettre l’accent sur la simplification des marchés publics chaque fois que c’est possible »
Nous poursuivons notre série d’interviews politiques. Cette fois, c’est à David Clarinval (MR) ; Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture ; que nous avons posé des questions pour avoir un éclairage sur les mesures prises en faveur des entreprises et particulièrement celles du secteur de la construction. Interview.
David Clarinval, commençons par le niveau européen.
Comment éviter que la surréglementation nationale, issue des lois européennes, pénalise les entreprises belges de construction face à la concurrence internationale ? Il est important d’appliquer le principe de l’UE « Think Small First »/ « Penser aux petits d’abord » dans notre secteur.
Je souhaite mettre l’accent sur la simplification des marchés publics chaque fois que c’est possible.
« L’objectif d’ici la fin de la législature est d’atteindre 80 % de participation des PME et que 60 % d’entre elles soient adjudicataires. »
« Penser aux petits d’abord » est vrai pour le secteur de la construction et pour toute notre économie ! Le gouvernement s’est engagé à lutter contre la surréglementation au niveau européen et nous sommes actifs sur le plan de la “better regulation”.
Je plaide également pour des analyses d’impact dynamiques, des tests PME et de compétitivité. Des consultations des parties prenantes sont également nécessaires. Ces démarches sont primordiales pour s’assurer que notre législation soit efficace et en phase avec les réalités du terrain.
Enfin, je veille à l’absence de gold-plating afin de préserver notre compétitivité.
Au niveau des marchés publics, vous annoncez une grande réforme. Pouvezvous nous la présenter en quelques lignes ? Embuild demande particulièrement des mesures pour protéger les entreprises contre les clauses abusives, des actions pour plus de transparence des prix et un raccourcissement du time-to-award.
La Commission va prochainement présenter ses propositions qui modifieront le cadre européen actuel. La Belgique participera activement aux travaux du Conseil pour obtenir plus de simplicité et d’équilibre dans les relations contractuelles. Le gouvernement s’est engagé à réduire davantage les délais de paiement et les dépôts de garantie, tout en tenant compte de la faisabilité et des risques financiers pour les services publics. Les règles de paiement applicables aux autorités ne doivent pas être plus avantageuses que celles imposées aux entreprises. Le SPF Bosa, l’administration fédérale en charge des marchés publics, devra faire en sorte que le paiement automatique des intérêts de retard soit une réalité au niveau fédéral.
L’ objectif d’ici la fin de la législature est d’atteindre 80 % de participation des PME et que 60 % d’entre elles soient adjudicataires. Votre demande pour plus de transparence en matière de prix est totalement légitime. A mon initiative et celle du Premier Ministre, sous le précédent gouvernement, nous avons déjà adapté la réglementation sur ce point. Depuis le 1er juin 2024, le pouvoir adjudicateur est obligé, dans certains cas, de communiquer des informations dès l'ouverture des offres, comme la place individuelle de chaque soumissionnaire dans le classement provisoire. Une mesure qui permet aux entreprises de la construction de faciliter l'élaboration de leur
planning et qui offre plus de transparence.
Il me revient du terrain que cette règle est très imparfaitement respectée. Nombre d’adjudicateurs retarderaient ou omettraient cette communication. C’est tout simplement inadmissible ! Les pouvoirs publics doivent respecter la loi. Je vais sensibiliser mes collègues du gouvernement sur cette thématique ainsi que la Commission des marchés publics, afin que tous les niveaux de pouvoir veillent au respect de cette obligation.
Notre fédération constate également que l’outil e-Procurement peut réduire de 30 % la charge administrative. Comptez-vous rendre obligatoire l'usage de cet outil pour tous les marchés publics ?
La plateforme a été conçue pour être conviviale, faciliter les procédures et réduire la charge administrative de nos entreprises. Comme le précise l’accord de gouvernement, à l’instar des entreprises, la facturation électronique à destination des entreprises (G2B) deviendra obligatoire pour les autorités publiques.
L’usage de la plateforme fédérale e-Procurement est obligatoire sauf pour les marchés publics de faible montant (inférieur à 30.000 euros). L’utilisation de la plateforme e-Procurement pour les marchés de faible montant est moins indiquée, car cela peut dissuader la
participation des PME.
Le gouvernement souhaite également une extension de la protection juridique aux projets de rénovation et casco. Comment éviter que cette extension ne génère des surcoûts pour les consommateurs et une charge administrative supplémentaire pour les entreprises ?
Les consommateurs investissent souvent des sommes considérables dans des projets de rénovation ou casco. Ces projets ne sont pas couverts par la loi Breyne. Cela n'est pas non plus souhaité, car l'approche « one-sizefits-all » de la loi Breyne n'est pas adaptée aux travaux de rénovation, qui peuvent varier considérablement en termes d'ampleur et de nature. C'était également l'avis de la Commission consultative spéciale « Consommation » en septembre 2022 : la loi Breyne doit rester une loi spécifique à la construction et la vente d'habitations. L'accord de gouvernement prévoit donc l'introduction, après concertation avec les parties prenantes, d'un système de protection distinct pour les projets de rénovation et casco.
Les témoignages de consommateurs, qui paient parfois des dizaines de milliers d'euros à des « entrepreneurs » peu fiables qui se déclarent en faillite à plusieurs reprises, impactent tant le secteur que les consom-
David Clarinval est Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture.
Pour le Vice-premier ministre, l’allègement des charges administratives pour nos entreprises est une des priorités de cette législature.
mateurs. Je sais que le secteur, lui-même, demande que des mesures soient prises contre ces acteurs frauduleux qui nuisent à la réputation du secteur. Toutefois, il ne saurait être question de soumettre l'ensemble de la construction à de nouvelles obligations coûteuses parce que certains « cow-boys » ont recours à des pratiques inacceptables.
La position que je défendrai au sein du gouvernement est donc que toute intervention éventuelle dans ce dossier doit cibler spécifiquement les acteurs frauduleux.
En parlant de charges administratives, Embuild a remis un plan ambitieux avec 30 mesures concrètes. Lesquelles comptezvous appliquer ? Quid du ConstruBadge ? Faut-il inclure son obligation dans la loi sur le bien-être ? Quid du principe « Only Once » ?...
L’allègement des charges administratives pour nos entreprises est une de mes priorités de cette législature. Je veux libérer les forces des entreprises en leur permettant de se concentrer sur le développement de leur activité économique et ainsi la création de valeur.
J’ai pris connaissance de vos fiches, notamment celles relatives à la BCE, aux marchés publics ou encore à UBO. Vos propositions sont à l’analyse de mes services et plus globalement, je travaille avec le ministre de la Simplification
administrative pour avancer sur des principes et des outils transversaux tels que l’e-box pour entreprise et le principe du « Only Once ».
Le dossier relatif au ConstruBadge est actuellement en cours d’analyse auprès de l’ONSS, pour fournir à l’employeur une image la plus complète possible des personnes présentes sur le chantier. L’objectif est d’informer, en temps réel, les donneurs d’ordre sur diverses données sociales, telles que la Limosa. Une fois qu’une proposition sera sur la table, j’examinerai avec mon collègue Rob Beenders (Vooruit) et les partenaires sociaux, dont Embuild, comment l’ancrer dans la législation.
Soyez assurés que ces propositions ne resteront pas sans réponse.
À terme, la facturation électronique obligatoire dès 2026 va alléger les entreprises. Mais selon notre récente enquête, seules 15 % seraient prêtes à franchir le cap. Comptez-vous aider nos TPE et PME à passer ce cap ?
J’ai conscience que le passage à la facturation électronique est délicat pour de nombreuses TPE et PME. D’une part, une campagne de sensibilisation a été menée conjointement par le SPF Finances et le SPF Economie. D’autre part, un soutien financier a été prévu dans le cadre des développements informatiques nécessaires. La déduction pour les investis-
sements numériques dans les domaines de la facturation, de la gestion des relations avec la clientèle, du commerce électronique et de la cybersécurité a été portée à 20 % au 1er janvier 2025. Compte tenu du challenge que cela constitue pour les entreprises du secteur de la construction, je suis convaincu qu’une fédération comme la vôtre joue un rôle d’information clé vis-à-vis de ses membres dans cette dernière ligne droite.
Concernant le check-in et le checkout, comptez-vous l’imposer à tous les travailleurs : salariés, indépendants et détachés ? Et que pensez-vous de transférer la responsabilité de son usage de l’employeur vers le travailleur ?
En ce qui concerne le système de check-in et check-out, la balle se trouve pour l’instant dans le camp du Conseil national du travail (CNT).
Nous attendons l’avis des partenaires sociaux avant d’élaborer des propositions concrètes. Il est, en tout cas, essentiel pour moi que le nouveau dispositif allège les charges administratives actuelles et que cette obligation ne se limite pas aux seuls travailleurs belges, mais s’applique
également aux travailleurs détachés.
Il va de soi, à mes yeux, que la responsabilité d’une bonne inscription incombe au travailleur. L’employeur n’étant pas en mesure de vérifier quotidiennement si chacun a effectivement quitté le chantier.
Une instruction claire accompagnée d’une période transitoire ainsi que des mesures pour impliquer les travailleurs étrangers seront indispensables pour assurer une mise en œuvre efficace. En ce qui concerne les aspects techniques, une synergie avec l’application existante de l’ONEM paraît indiquée.
Un dernier mot pour conclure cette interview ?
En tant que ministre de l’Economie et de l’Emploi, ma priorité est claire : garantir la compétitivité de nos entreprises. La construction est un pilier de notre économie avec près de 29.000 employeurs, 82.000 indépendants, 207.000 travailleurs, dont 152.000 ouvriers, et un grand nombre d’emplois disponibles. Vous pouvez compter sur moi pour défendre votre secteur au sein du gouvernement.
16.000 Entreprises de construction
Impossible de passer à côté !
Embuild soutient 16.000 PME et grandes entreprises de tout le pays, actifs dans toutes les activités et techniques du secteur de la construction.
Partenaire de confiance, elle s’engage avec ses membres pour un entrepreneuriat responsable.
Construire ensemble, grandir ensemble.
« En ce qui concerne le système de check-in et check-out, la balle se trouve pour l’instant dans le camp du Conseil national du travail (CNT). »
Quelles perspectives européennes pour relancer la construction de logements ?
Avec la nomination d’un Commissaire européen en charge du Logement, l’Union européenne a fait de la crise du logement une priorité. Avant de lancer une initiative, la Commission européenne souhaite obtenir l’avis des entreprises, des citoyens et des gouvernements. Embuild appelle à une initiative concentrée, là où l’UE peut avoir le plus d’impact : mobiliser les financements pour le logement, abordable, accélérer les procédures d’octroi de permis, soutenir l’essor de la construction hors site, renforcer la rénovation énergétique et développer le logement social. Une plateforme pourrait renforcer la coordination entre pays, régions et communes.
Ces dernières années, la hausse des coûts des matériaux et des salaires, conjuguée à l’augmentation des taux hypothécaires, a fortement ralenti la construction. Le prix du foncier, la complexité des règles urbanistiques et la durée d’octroi des permis découragent encore davantage la construction de nouveaux logements.
2022. Les projets sont freinés non seulement par les contraintes budgétaires (les budgets ayant été absorbés par les différentes crises récentes), mais aussi par des procédures urbanistiques et administratives complexes et par une certaine réticence locale.
Agir sur plusieurs leviers
« Dans ce contexte, moins de 10.000 nouveaux logements ont été autorisés en Belgique au premier trimestre 2025, soit un recul historique. »
Dans ce contexte, moins de 10.000 nouveaux logements ont été autorisés en Belgique au premier trimestre 2025, soit un recul historique. À ces contraintes s’ajoute une augmentation du nombre de ménages, plus rapide que celle de la population, en partie due à la multiplication des ménages d’une personne. Cette « fragmentation » démographique se traduit par une demande accentuée pour davantage de logements, souvent de plus petite taille, que le parc actuel peine à fournir, aggravant ainsi le déséquilibre entre offre et demande.
Logement social
Le logement social constitue un maillon encore plus fragile de la chaîne. Les besoins explosent, mais les moyens manquent. Alors que les plans de relance ont prévu un financement de 52,8 milliards d’euros, il en faudrait près de 342 milliards pour répondre aux besoins de la Belgique. Rien qu’en Flandre, on comptait 176.000 candidats locataires en
Pour sortir de cette impasse, il est indispensable d’agir sur plusieurs leviers en même temps. La simplification et l’accélération des permis de construire constituent une priorité. Selon une étude de la KUL sur l’incidence économique de la politique d’octroi de permis en Belgique, accélérer l’instruction des permis de construire pour les projets résidentiels représente un gain financier significatif. Pour un projet type de 20 logements, chaque réduction de délai se traduit par un gain de 150.000 € pour 6 mois gagnés, de 300.000 € pour 12 mois gagnés et de 500.000 € pour 18 mois gagnés.
L’innovation constitue également un levier majeur. La construction hors site progresse déjà en Belgique et démontre son potentiel : chantiers plus rapides, coûts réduits, qualité accrue et performance énergétique améliorée. Pourtant, le manque de normes harmonisées et de standards européens freine encore son essor, de même qu’un manque d’investissements à ce sujet.
La transition numérique de notre secteur reste aussi trop lente : seules 55 % des
entreprises européennes du secteur de la construction utilisent aujourd’hui des technologies, et à peine 5 % en Belgique recrutent des profils spécialisés. Pourtant, l’impact sur les coûts, les délais, la sécurité et qualité ne peut qu’être positif.
La transition environnementale est un autre défi auquel nos entreprises doivent faire face. La grande majorité souhaite s’engager durablement, mais elles se heurtent malheureusement à des surcoûts, à des filières de valorisation qui ne fonctionnent pas encore de manière optimale et à une concurrence déloyale de matériaux neufs importés à bas prix. Pour libérer ce potentiel, il est nécessaire d’instaurer des incitants économiques ciblés : fiscalité et réduction de la charge administrative.
Soyons clair, l’objectif de la Commission européenne n’est pas de créer une directive spécifique sur l’accès au logement abordable, mais plutôt de mobiliser et d’adapter des instruments existants afin d’influencer et de soutenir les politiques nationales et régionales. Les leviers européens sont : la mobilisation des financements européens (BEI, fonds de cohésion, InvestEU), la réduction des délais d’octroi des permis, le soutien à la construction hors site par le financement de la recherche et de l’innovation, l’encouragement à la construction de logements sociaux
et à la rénovation énergétique via la révision du règlement sur les aides d’État.
Plateforme européenne
Une plateforme européenne pourrait renforcer la coordination entre pays, régions et communes. Un tel dispositif, nécessaire et positif pour le secteur, doit toutefois être adapté aux réalités nationales et régionales, car la crise du logement se manifeste différemment selon les territoires et appelle donc des réponses spécifiques
Face à cette crise du logement, Embuild appelle à une initiative européenne concentrée, là où l’Union peut avoir le plus d’impact. Cela signifie mobiliser pleinement les financements européens pour le logement abordable, accélérer et simplifier les procédures d’octroi de permis, soutenir l’essor de la construction hors site, renforcer la rénovation énergétique et développer le logement social.
La plateforme européenne pourrait aussi coordonner les efforts des États membres, des régions et des communes, et diffuser les meilleures pratiques. Ce n’est qu’en combinant simplification, innovation, incitants financiers et coopération européenne que nous pourrons relever le défi du logement, au bénéfice des citoyens, des territoires et de la transition durable.
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Comment combattre la pénurie de main-d’œuvre ?
Dans notre secteur, la pénurie de main-d’œuvre est un problème récurrent depuis des années. Vous nous le répétez d’ailleurs très régulièrement : « On éprouve des difficultés à trouver du personnel ! ». En effet, à l’heure d’aujourd’hui, il existe environ 17.000 postes vacants dans la construction belge. Embuild, ses entités régionales et ses associations professionnelles sont très préoccupées par ce phénomène, et tentent par tous les moyens de le combattre. C’est capital de redorer l’image de notre secteur et de le rendre attractif.
Aux quatre coins du pays, nous avons besoin de logements/bâtiments neufs et rénovés et d’infrastructures modernes. Ce n’est possible qu’avec des entreprises de construction et d’installation suffisamment armées pour travailler quantitativement et qualitativement.
Comment et pourquoi se lancer dans une campagne d’image et d’activation dans le secteur ?
« Même avec la conjoncture actuelle difficile, le secteur de la construction en Belgique compte encore 17.000 postes vacants », constate Embuild alors que la nouvelle année scolaire commence. Le taux de vacance dans la construction, qui montre le nombre de postes vacants par rapport au nombre total d’emploi dans le secteur, est le plus élevé parmi tous les secteurs, avec 7,07 %. 75 % des entreprises de construction cherchent actuellement à renforcer ou remplacer leur personnel, mais 87 % des entreprises qualifient cette recherche de difficile, voire très difficile.
NIKO DEMEESTER , CEO d’Embuild, profite de cette nouvelle année scolaire pour lancer un appel aux jeunes, afin de les encourager à choisir une des nombreuses orientations disponibles dans la construction. En effet, les possibilités de carrière et d’emploi dans le secteur sont légion. « Beaucoup de personnes associent encore la construction à un travail lourd, sale ou ennuyeux, mais cette affirmation est erronée, car le secteur de la construction et de l’installation fait de plus en plus la part belle à la technologie et à l’innovation », explique-t-il.
« L'IA, les drones, la réalité virtuelle et l'impression 3D sont désormais omniprésents, rendant le travail sur chantier lui-même plus efficace, plus léger, plus sûr et plus propre. De plus, nous offrons de plus en plus d’emplois pour le planning, l’administration, la vente, le marketing, la communication ou le conseil juridique. Les entreprises de construction recherchent donc de nombreux profils différents. »
Objectifs ambitieux
Pour améliorer l’image du secteur, une campagne de promotion à grande échelle a été lancée en avril 2022. Elle est surtout l’apanage de Constructiv, notre fonds sectoriel, et est soutenue par tous les partenaires sociaux qui gèrent ce fonds (parmi lesquels Embuild). En 2022, le secteur a formulé trois objectifs ambitieux : augmenter de 20 % les entrées dans les formations de base de la construction, augmenter de 20 % les flux provenant de ces formations vers le secteur et diminuer de 20 % les sorties du secteur.
JAN VOCHTEN , directeur du département social d’Embuild, nous explique. « Nous avons dé-
buté la campagne avec plusieurs spots TV, avec le slogan Nous Construisons Demain. Puis, nous avons lancé la plateforme www.nousconstruisonsdemain.be. Ce site permet de trouver des emplois et des formations dans la construction. En outre, Constructiv est présent chaque année sur plusieurs festivals très fréquentés. Les visiteurs pouvaient y passer quelques tests en rapport avec la construction, et gagner de chouettes t-shirts. Constructiv a également encouragé les jeunes à relever quelques « défis de construction ». Ainsi, ils pouvaient laisser libre cours à leur créativité pour construire une maison virtuelle. »
Meilleure image
Entre-temps, l’image du secteur s’est remarquablement améliorée. « Par exemple, une enquête montre que 32 % des Belges ont un a priori très positif par rapport à la construction, contre 27 % il y a quatre ans. Les professionnels de la construction sont également très fiers de leur secteur : 57 % se disent fiers, contre 52 % auparavant. Le nombre de « followers » sur les réseaux sociaux a triplé, de 6.660 à 27.894. En 2024, le site www.nousconstruisonsdemain.be a recensé presque 160.000 pages de métiers visités. Dans le même temps, le nombre de demandes d’emploi et de formation sur ce site a atteint le chiffre de 23.000 », poursuit Jan Vochten.
KRISTOF VAN ROY, manager chez Constructiv et responsable de la politique liée aux étudiants et de la communication, rappelle que la campagne est fondée sur trois piliers stratégiques : d’abord, améliorer l’image du secteur de la construction, ensuite convaincre plusieurs groupes-cibles de la plus-value d’un emploi
d’intérêt pour le
dans la construction, et enfin activer plusieurs groupes-cibles en abaissant les barrières à l'entrée et en leur montrant le chemin vers les offres d'emploi et de formation.
Mettre l’accent sur l’activation
Depuis 2023, la campagne de Constructiv s’est davantage concentrée sur le pilier « activation ». L’outil d’activation en ligne Constru–Wizard a été créé à cet effet. Grâce à ce test, les jeunes peuvent découvrir quel est le métier de la construction qui leur convient le mieux. L’accent n’est plus mis sur les chantiers spectaculaires, mais plutôt sur les petites histoires, les « héros de la construction ».
En avril 2025, une nouvelle action a vu le jour : la recherche de professionnels de la construction qui peuvent venir raconter leur vie sur le chantier. En effet, nous avons constaté que pas moins de 49 % du flux entrant dans le secteur passent par le réseau informel des travailleurs eux-mêmes. Ils sont donc les meilleurs ambassadeurs pour encourager les gens à venir travailler dans la construction.
Kristof Van Roy explique. « Nous leur permettons donc de créer du contenu et d’étendre leur propre réseau, mais dans le même temps, nous les soutenons quand il s’agit de créer des posts sur les réseaux sociaux. Après le succès d’un projet pilote lancé en Flandre orientale, nous avons étendu cette action à toute la Flandre, sous le nom « Content Builders ». En septembre 2025, nous décomptions pas moins de 24 Content Builders. De plus, nous étendons désormais l’action aux professeurs et aux élèves. Les écoles participantes peuvent compter sur des trucs et astuces prodigués par une agence de communication pour mettre en lumière leurs formations liées à la construction. »
Effet observé sur le nombre
d’élèves
Mais question très pertinente : quel est l’effet de la campagne sur le nombre d'élèves dans l’enseignement construction ? Point positif : ce nombre n’a pas diminué. « Sur les trois dernières années scolaires disponibles (2021-2022,22222023 et 2023-2024), on constate même une légère augmentation du nombre d'élèves inscrits dans l'enseignement construction en Belgique (enseignement à temps plein et enseignement en alternance confondus). Le nombre d'étudiants est passé de 13.030 à 13.275 au cours de cette période. Soit une augmentation de presque 2 %.
Ce nombre a diminué en Wallonie (de 5.399 à 5.262) et en Région bruxelloise (enseignement francophone et néerlandophone confondus) de 759 à 701. Mais en Flandre, nous avons clairement constaté une tendance à la hausse (de 6.872 à 7.312). Cela correspond à une augmentation de 6 % », explique Kristof Van Roy.
VEERLE DESUTTER , chargée de mission pour l'éducation et le marché du travail chez Embuild Vlaanderen, ajoute que non seulement le nombre total d'élèves, mais aussi le nombre de filles dans l'enseignement construction en Flandre sont en augmentation.
Elle cite également deux autres évolutions notables. « Depuis la réforme de l'enseignement flamand, les jeunes peuvent choisir les sciences de la construction et du bois en troisième année. Ce programme prépare à un master en construction. Le nombre d'élèves dans cette formation a augmenté de 198 en 2024 pour atteindre le nombre de 340 en 2025. La participation aux formations construction en alternance a presque doublé en un an. En outre, suite à la réforme de l'enseignement flamand, les 7e années de spécialisation seront désormais toutes proposées en alternance. Toutefois, l'impact de cette mesure sur le nombre d'élèves est encore incertain. »
Travailleurs détachés
Et quid de l’emploi des travailleurs détachés dans la construction ? Selon les chiffres de Constructiv, ce nombre a régulièrement diminué au cours des derniers trimestres, passant par exemple de 38.475 au quatrième trimestre 2022 à 37.356 au quatrième trimestre 2025 (dont 27. 606 en Flandre, 11.868 en Wallonie et 6.512 en Région bruxelloise).
La migration de la main-d'œuvre par le biais d'un « single permit » (un permis de travail et de séjour combiné), un système dans lequel un travailleur étranger provenant de l'extérieur de l'Union européenne est inscrit sur le registre du personnel de l'entreprise belge, connaît en revanche une croissance constante, du moins en Flandre. « En Flandre, le secteur utilise ce système principalement pour embaucher des ingénieurs moyennement qualifiés (près de 2.000 d'ici 2024) et beaucoup moins pour embaucher des ingénieurs hautement qualifiés (moins de 100 d'ici 2024). Dans d'autres secteurs, comme l’IT, la proportion d'étrangers hautement qualifiés titulaires d'un « single permit » est beaucoup plus élevée », explique Veerle Desutter.
Beaucoup
stand de Constructiv lors du festival Suikerrock à Tirlemont.
Les entités régionales d’Embuild montent au créneau
L’organisation de l’emploi et de l’enseignement est une matière régionale. Dans cet article, nous nous concentrons sur les initiatives d’Embuild Wallonie, d’Embuild.Brussels et d’Embuild Vlaanderen pour aider à résoudre la problématique de la pénurie de main-d'œuvre sur le marché du travail.
Commençons cet article par les initiatives wallonnes. Lors de son intronisation comme président d’Embuild Wallonie en 2021, Bernard Piron avait indiqué que sa première priorité était la pénurie de main-d’œuvre. Et c’est toujours d’actualité. « En Wallonie, il y a actuellement 6.000 postes vacants dans le secteur et d’après une étude du Forem, 30.000 travailleurs supplémentaires seront nécessaires d’ici 2030 pour remplir les objectifsdelaStratégiewallonnederénovation du bâti », explique GAUTHIER DE VOS , manager Emploi, Formation et Enseignement chez Embuild Wallonie.
Notre entité régionale wallonne se mobilise bien évidemment aussi pour attirer du monde dans le secteur. « En 2019, nous avons lancé la campagne « Je construis mon avenir » qui a désormais laissé la place à la campagne nationale « Nous Construisons Demain », orchestrée par Constructiv. Cette dernière est la pierre angulaire du secteur et soutient les différentes initiatives, notamment wallonnes. »
Différents publics cibles
Ces actions sont destinées à différents publics cibles. Pour le grand public, la troisième saison des Nouveaux Bâtisseurs va démarrer le 18 octobre sur la RTBF. « Pendant quelques semaines, chaque samedi avant le JT de 19h30, un épisode sera diffusé. Il s’agit de séries qui mettent en avant les métiers diversifiés de la construction. Ce sont de belles histoires au sujet des artisans et ouvriers qui construisent et rénovent nos bâtiments. Nous espérons que ces témoignages pourront susciter des vocations. »
Autre initiative pour recruter, cette fois, des employés dans le secteur : le Speed Dating Construction. « Ils’agitdéjàdu10e anniversaire de cet événement que nous organisons, en collaboration avec Buildwise et AKT for Wallonia. Il est destiné aux jeunes en troisième année
de bachelier ou en dernière année de master dans une option construction, et leur permet de rencontrer des entreprises désireuses de les accueillir pour leur stage de dernière année. La dernière édition a eu lieu le 24 septembre chez Buildwise, à Limelette. »
Pour les demandeurs d’emploi, mentionnons le projet « Construis ton avenir », qui vise à immerger, par an, plus de 300 chercheurs d’emploi dans plusieurs métiers du secteur. « Il s’agit de la deuxième édition, en collaboration avec Constructiv et le Forem. Cette année, nous organisons sept journées à travers toute la Wallonie dans des centres formation Forem : Châtelineau, Tournai, Haine-Saint-Paul, Frameries, Nivelles, Grâce-Hollogne et Libramont. Nous visons les 500 participants. Une journée type est organisée comme ceci : le matin, les participants vont visiter un chantier et rencontrent des professionnels et l’après-midi, ils reviennent dans le centre et peuvent tester différents métiers et voir les avantages et les inconvénients. On ne ment pas sur les conditions de travail », indique Gauthier De Vos. « Cette année, nous organisons aussi une version test pour les jeunes de l’IFAPME. Il s’agit du même programme avec des jeunes âgés entre 15 et 18 ans, qui n’ont pas encore trouvé leur orientation professionnelle. »
STEAMule
Enfin, Gauthier De Vos pointe le projet STEAMule, en collaboration avec la Fondation pour l’enseignement et l’ADEB-VBA, l’association des entrepreneurs belges de grands travaux. Il en est à sa deuxième édition. Il s’agit d’un parcours annuel d’activités intersectorielles visant la sensibilisation aux métiers « STEM », abordé sous l’angle de la déconstruction des stéréotypes métiers et articulé aux objectifs éducatifs. « Il s’agit d’un projet destiné aux élèves de première et deuxième secondaire qui découvrent certains métiers tout
« La Wallonie se situe à un carrefour avec beaucoup de réformes, notamment dans l’enseignement. La construction offre de belles perspectives de carrière. »
GAUTHIER DE VOS
En Wallonie, le projet « Construis ton avenir » permet à des demandeurs d’emploi de visiter des chantiers et de découvrir des métiers dans des centres de formation du Forem.
au long de l’année scolaire. L’année dernière, 750 élèves issus de 8 écoles, 5 à Liège et 3 dans le Hainaut, avaient participé. »
est donc très importante, également pour que ces travailleurs puissent continuer à remplir cet objectif climatique. »
Notre entité régionale, grâce à un subside de la COCOF (Commission communautaire française), développe quotidiennement un projet majeur ayant pour but, d’une part, d’attirer des travailleurs dans la construction et, d’autre part, de faciliter la transition professionnelle des jeunes vers notre secteur. « Ce projet a pour but de faciliter la transition des jeunes actifs dans la formation en alternance vers le secteur. Il existe un accord-cadre entre les partenaires sociaux du secteur, la Région de Bruxelles-Capitale et la COCOF, pour aligner au mieux la politique en matière de formation et d’emploi sur les besoins des entreprises et des différents groupes cibles. Chez Embuild. Brussels, nous avons une personne engagée pour ce projet et qui travaille en étroite collaboration avec le SFPME (Service Formation des Petites et Moyennes Entreprises) ainsi que l’EFP, le centre de formation en alternance à Bruxelles », précise Laurent Schiltz.
«
Grâce à Construcity, nous guidons les jeunes et moins jeunes à se lancer dans les métiers de la construction qui sont porteurs de sens, durables et tournés vers l’innovation et l’avenir. »
LAURENT SCHILTZ
Le manager Emploi, Formation et Enseignement chez Embuild Wallonie espère que toutes ces initiatives amèneront la maind’œuvre recherchée dans la construction wallonne. « La Wallonie se situe à un carrefour avec beaucoup de réformes, notamment dans l’enseignement. La construction offre de belles perspectives de carrière. Dans ce défi de la recherche de main-d’œuvre, Embuild Wallonie est à vos côtés pour trouver la solution », conclut Gauthier De Vos.
Bruxelles
« Le secteur de la construction bruxelloise recherche toujours de la main-d’œuvre qualifiée et motivée, même si pour le moment, faute de gouvernement, avec l’arrêt des primes RENOLUTION ainsi que de nombreux projets publics à l’arrêt, les entreprises engagent donc moins. Mais je suis persuadé que dès que nous aurons un gouvernement, cela pourrait reprendre très vite », indique LAURENT SCHILTZ , le secrétaire général d’Embuild.Brussels. « Il y a toujours aussi la stratégie de rénovation du bâti, RENOLUTION, qui a déjà contribué à faire passer la capacité du secteur de 30.000 à 35.000 travailleurs sur ces quatre dernières années. La relance des primes à la rénovation
Cette personne est Dimitri Laenen, conseiller EFE (Emploi, Formation, Enseignement) chez Embuild.Brussels. « Dans l’alternance, il y a la formation apprenti de 15 à 23 ans et celle de chef d’entreprise pour les 18 ans et plus. Mon rôle est d’accompagner ces jeunes ou moins jeunes tout au long de leur parcours. Je les aide à trouver un lieu de stage et contacte les entreprises pour les informer des avantages de l’alternance et savoir si elles sont prêtes à accueillir un stagiaire en alternance. Et après trois ans de formation, les aider à continuer et à engager cette personne sur le long terme. Les référents de l’EFP sont chargés, entre autres, d’agréer les entreprises qui accueillent ces stagiaires en alternance et moi, je coordonne tout le processus », explique DIMITRI LAENEN.
Construcity.brussels
Embuild.Brussels est également très active dans le Pôle Formation Emploi (PFE) pour le secteur de la construction à Bruxelles, Construcity.brussels. Tous les projets, tant publics que privés en lien avec l’emploi et la formation, y sont coordonnés et rassemblés, en ce compris le projet transition décrit ci-dessus. C’est d’ailleurs Embuild.Brussels qui assure la présidence de ce pôle, depuis sa création en 2021. Il regroupe l’ensemble des acteurs tant privés que publics (Constructiv,
Embuild.Brussels, Actiris, VDAB, Bruxelles Formation, efp & sfpme et Bruxelles Environnement). D’autres acteurs comme la Cité des métiers et le monde de l’enseignement sont aussi en relation régulière avec le PFE.
Sur le plan organisationnel, Construcity se compose d’un pilier sectoriel géré par Constructiv et Embuild, d’un pilier emploi géré par Actiris et d’un pilier formation/agréation des compétences géré par Bruxelles Formation « Ce pôle vise à coordonner toutes les actions de tous ces acteurs en matière d’emploi et de formation et à partager les ressources et les compétences au profit des demandeurs d’emploi et des travailleurs à Bruxelles. L’objectif final est, entre autres, d’augmenter l’insertion des demandeurs d’emploi et de participants à des formations dans le secteur », indique le conseiller.
353 mises à l’emploi
Concrètement, des séances d’information ont lieu dans les bureaux de Construcity, en plein centre de Bruxelles au 45 Rue Royale, tous les mardis, soit une cinquantaine par an avec une moyenne de 12 personnes présentes. Tous les intéressés par un emploi ou une formation dans la construction reçoivent une présentation des opportunités d’emploi et les formations qui existent à ce sujet, en une quinzaine de minutes.
Les chiffres 2023-2024 montrent que Construcity fonctionne très bien : plus de 400 trajets de screening ont eu lieu ; 1.019 plans d’action individuels pour demandeurs d’emploi ont été réalisés et 353 personnes ont été mises à l’emploi. « Chaque année, on compte 1.000 nouveaux entrants dans le secteur. Cela veut dire qu’un tiers des mises à l’emploi se font via Construcity », pointe Laurent Schiltz, pour montrer l’importance de ce PFE.
Au niveau formation, 3.052 personnes ont suivi un cursus. « Construcity a son centre de formation à Anderlecht, et le projet de construire un grand pôle pour les métiers de la construction à Berchem-Sainte-Agathe est toujours en cours », précise le secrétaire général d’Embuild.Brussels. « Dans le futur, les établissements scolaires vont aussi devoir collaborer avec Construcity, qui doit parler d’une seule voix et regrouper toutes les actions sectorielles, à Bruxelles. »
Construcity est également l’outil sectoriel qui permet de réaliser la campagne « Nous
Construisons Demain », à Bruxelles. De nombreuses entreprises du secteur sont convaincues de sa plus-value et ont déjà collaboré avec le pôle telles que Socatra, Louis De Waele, Jacques Delens, Balcaen, Cegelec, 31., Vandermosten, WAWW et bien d’autres encore.
Construcity est aussi présent aux différents salons professionnels et organise des actions pour faire découvrir notre secteur : les semaines de la construction durable avec les élèves de 5e et 6e primaires d’écoles bruxelloises, le Construcity Bike Show avec 8 vélos thématiques qui se rendent dans différents événements pour faire découvrir les métiers… Construcity (et donc Embuild.Brussels aussi) occupe le terrain au maximum afin de faire connaître notre secteur et tout son potentiel.
Métiers durables et porteurs d’avenir
Notre entité régionale bruxelloise met donc tout en œuvre pour aider les entreprises de constructions à recruter. « La construction bruxelloise aura toujours besoin de maind’œuvre. Chez Embuild.Brussels, nous sommes bien conscients des besoins actuels et à venir des entreprises du secteur et nous les accompagnons dans leur recherche de main-d’œuvre. Grâce à Construcity, nous guidons les jeunes et moins jeunes à se lancer dans les métiers de la construction qui sont porteurs de sens, durables et tournés vers l’innovation et l’avenir », conclut Laurent Schiltz.
Flandre
Avec les « Constructeurs d’avenir », Embuild Vlaanderen renforce la campagne d’image de Constructiv avec des initiatives particulières : d’une part avec des témoignages des professionnels de construction dans des écoles secondaires, et d’autre part en aidant des groupes d’élèves à faire connaissance avec la réalité de la construction sur les chantiers et dans les ateliers des entreprises. Embuild Vlaanderen souhaite développer ces deux initiatives. « En 2025, 30 orateurs invités ont témoigné dans des écoles. Ils ont permis aux jeunes de faire connaissance avec les innovations dans la construction en matière de durabilité et de numérisation. Ils ont également abordé les nombreuses opportunités d’emploi et de carrière dans notre secteur », explique VEERLE DESUTTER , responsable de la politique en matière d’enseignement et
Construcity organise des actions comme le Construcity Bike Show avec 8 vélos thématiques qui se rendent dans différents événements pour faire découvrir les métiers.
Avec le projet flamand les « Constructeurs d’avenir », les professionnels de la construction viennent dans les écoles pour motiver les élèves à rejoindre le secteur.
« Deuxième initiative d’Embuild Vlaanderen : l’ouverture des chantiers pour les élèves le vendredi qui précède la Journée Chantiers Ouverts. »
VEERLE DESUTTER
de marché du travail pour Embuild Vlaanderen.
Orateurs enthousiastes
« Nous fournissons aux orateurs un modèle d’exposé sur lequel ils peuvent se baser. Sur cette base, ils peuvent expliquer leur propre carrière, mais aussi le travail de leurs collègues. Après les explications, qui durent environ une heure, nous prévoyons une autre heure pour les questions des élèves. Mais les orateurs peuvent également profiter de cette deuxième heure pour faire des démonstrations. Entretemps, tous les orateurs ont montré leur enthousiasme. Pour l’année scolaire 2025-2026, nous espérons étendre notre contingent d’orateurs à une cinquantaine. En principe, ces sessions sont destinées aux élèves du premier degré, mais ils sont également prêts à s’adresser aux élèves des deuxième et troisième degrés. Ceux-ci ont déjà opté pour la construction, mais un orateur leur donne une motivation supplémentaire, ce qui ne peut que stimuler le flux vers la construction. Les orateurs supplémentaires peuvent se faire connaître dès maintenant auprès d’Embuild Vlaanderen. »
Chantiers ouverts dès le vendredi
Deuxième initiative d’Embuild Vlaanderen : l’ouverture des chantiers pour les élèves le vendredi qui précède la Journée Chantiers Ouverts. « Ici aussi, nous remarquons un enthousiasme croissant chez nos membres. En 2024, nous avons lancé cette initiative à petite échelle. Mais en 2025, nous avons déjà reçu presque 2.000 jeunes sur 13 chantiers. Durant le vendredi de l’édition 2025, la visite de chantier allait de pair avec un événement sur un chantier de rénovation à Courtrai, où presque 200 élèves ont pu participer. Pour le vendredi 29 mai 2026, nous voulons atteindre le chiffre de 20 chantiers ouverts. Les entreprises de construction peuvent poser leur candidature dès le mois d’octobre. Pour ces deux initiatives du projet « Constructeurs d’avenir », nous collaborons avec Constructiv et Vlajo (Vlaamse Jonge Ondernemingen, une association de jeunes entreprises flamandes). »
Activer les personnes non actives
En raison de la décision du gouvernement fédéral de limiter les allocations de chômage
dans le temps, le gouvernement flamand veut encourager le plus grand nombre possible de personnes qui ne travaillent pas aujourd'hui à commencer à travailler. Avec le Voka, Embuild Vlaanderen insiste auprès du VDAB pour activer les chercheurs d’emploi de longue durée. C’est possible via une formation auprès du VDAB, via une formation professionnelle individuelle ou un stage. Embuild Vlaanderen tente aussi de mettre le secteur en lumière pour ce groupe-cible.
Dans le même temps, le VDAB doit travailler à une simplification des formations professionnelles individuelles. Par ailleurs, ce point d’action est mentionné explicitement dans l’accord de gouvernement flamand. La collaboration avec une entreprise d'économie sociale est également possible. Le gouvernement flamand veut créer environ 1.000 emplois supplémentaires dans ces entreprises, et les entreprises de construction peuvent leur confier certaines tâches. Un certain nombre le font déjà, d’ailleurs.
Faire appel à des talents étrangers
Mais Veerle Desutter ajoute. « Même si davantage de travailleurs non spécialisés entrent dans le secteur de la construction, il sera toujours nécessaire d'attirer des talents étrangers pour résoudre la pénurie actuelle de maind'œuvre dans le secteur. Cela se fait souvent par le biais d'un détachement, mais peut également se faire par le biais d'un permis de travail et de séjour combiné. En 2024, le secteur de la construction en Flandre a recruté, par ce biais, des techniciens moyennement qualifiés, principalement de nationalité turque, mais aussi des travailleurs du Maroc, d’Albanie et du Kosovo. Nous constatons que ce canal de recrutement s'accroît d'année en année et nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive. »
Plus concrètement, Embuild Vlaanderen organise une table ronde le 20 novembre pour explorer, avec une délégation pakistanaise, les possibilités concrètes de coopération en matière de migration de la main-d'œuvre dans les secteurs de la construction, des soins de santé et de l'ingénierie. Le Pakistan a une longue tradition d'envoi de jeunes travailleurs migrants, et le gouvernement pakistanais coordonne et investit pleinement dans ces collaborations. Le nombre de participants est limité. Inscrivez-vous au plus vite en envoyant un e-mail à veerle.desutter@embuild.be
Les associations professionnelles à la quête des jeunes
Outre Constructiv et les entités régionales d’Embuild, les associations professionnelles fournissent également des efforts pour améliorer l’image des métiers qu’ils représentent auprès des jeunes. Elles organisent des événements et des concours qui visent le même objectif : permettre aux jeunes de faire connaissance, de manière réaliste et stimulante, avec les aspects intéressants de ces métiers.
Ainsi, Techlink a organisé, les 24 et 25 avril 2025, son « Install Tomorrow Experience Day » pour la première fois, à Walibi. Cet événement a été directement couronné de succès. En effet, ce ne sont pas moins de 2.000 élèves âgés entre 15 et 18 ans et leurs accompagnateurs qui ont pu découvrir à quel point les métiers d’installation techniques sont excitants, innovants et tournés vers l’avenir. Car ici, pas de place pour les longs discours. Place plutôt à la pratique et à l’interaction. Grâce à différents partenaires et sponsors, les élèves ont pu suivre des formations en HVAC, en sanitaires ou en électro-technique. Ils ont pu tester, créer, monter et démonter et même programmer.
Walibi présente deux avantages. Un : un espace de 2.000 m² rempli de stands interactifs. Deux : les jeunes pouvaient découvrir les coulisses du parc Walibi où les techniques d’installation sont appliquées à grande échelle. Il est urgent d’encourager l’enthousiasme des jeunes pour les métiers de l’installation. En effet, selon les prévisions, il faudra 30.000 nouveaux emplois dans les 15 prochaines années dans le secteur pour opérer la transition énergétique et atteindre la neutralité énergétique d’ici 2050.
En route vers une deuxième édition
Techlink a d’ores et déjà prévu une deuxième édition à Walibi, les 23 et 24 avril 2026, avec des ambitions encore plus hautes. « Notre but est de doubler le nombre d’élèves : de 2.000 à 4.000. Nous invitons tous les étudiants des enseignements professionnels et techniques dans les options de l'électricité et des sanitaires, en mettant l'accent sur les étudiants de
dernière année, mais aussi, cette fois, sur les étudiants de l'enseignement supérieur. Nous veillons également à ce que les participants reçoivent un programme de préparation afin que des étudiants encore plus motivés visitent les stands. En outre, nous proposons une offre encore plus grande et meilleure « dans les coulisses » de Walibi. Durant l'événement, nous proposerons également aux enseignants des sessions de formation spécifiques », explique ERIC PIERS , CEO de Techlink. « De plus, nous lancerons une grande campagne autour du « site job » lié à Install Tomorrow. Et nous visons à attirer encore plus l'attention des médias et des politiques. La ministre wallonne de l'Energie et du Climat, Cécile Neven, a déjà confirmé sa venue. Bref, Techlink tend la main au secteur de l’enseignement et aux politiques, et cette collaboration devrait être un exemple de la manière dont nous soutenons le secteur des installations techniques. » 25 ans du « Vlaamse Houtproef »
Le concours annuel des menuisiers flamands chez Embuild est de loin la plus ancienne initiative d'une association professionnelle visant à enthousiasmer les jeunes pour le secteur. Au cours de l'année scolaire 2025-2026, ce concours sera déjà organisé pour la 25e fois. Avec ce concours, les menuisiers flamands veulent présenter le métier de menuisier sous un jour positif, sensibiliser les gens à la formation en menuiserie et persuader les jeunes de se lancer dans l’une des nombreuses facettes du métier.
Le « Vlaamse Houtproef » est un concours destiné aux élèves de l’enseignement secondaire (tant en 4e et 5e années de l’enseignement spécialisé qu’en 4e année de l’enseigne-
permettant aux jeunes couvreurs de montrer leurs compétences, tout en soulignant l'importance des jeunes talents dans le
Au cours de l'année scolaire 2025-2026, le « Vlaamse Houtproef » sera déjà organisé pour la 25e fois.
Lors du salon Belgian Roof Day, le « Crack du toit » est un concours
secteur.
« Pour la deuxième édition de l’« Install Tomorrow Experience Day » en 2026, notre but est de doubler le nombre d’élèves : de 2.000 à 4.000. »
ment professionnel et technique) qui suivent une formation en bois ou en menuiserie. Pendant le « Houtproef », chaque élève de l’école réalise une œuvre en bois massif et en panneaux, sous la supervision d'un délégué d'Embuild. L'œuvre, elle-même, sera également conçue par un membre de la fédération des menuisiers. À la fin de la journée, les travaux terminés seront soumis à une évaluation approfondie par un jury d'experts. À la fin de l'année scolaire, les lauréats sont honorés lors d'une cérémonie provinciale de remise des prix.
Importance de l’artisanat manuel
LAWRENCE STEEN , directeur adjoint d'Embuild Connect, témoigne. « Avec le « Vlaamse Houtproef », les menuisiers flamands veulent envoyer un message fort : l'artisanat, le métier et la dextérité ne font pas partie du passé, elles sont des compétences essentielles. Avec ce concours, ils veulent convaincre les établissements d'enseignement de ne pas perdre de vue une compétence de base telle que le travail manuel du bois. Certes, les appren-
tis doivent apprendre à travailler avec des machines, mais lors de la pose d'une fenêtre ou d'une cuisine chez le client, un menuisier devra toujours pouvoir s'appuyer sur ses compétences pour procéder à des ajustements mineurs. Pour ce faire, il faut faire preuve de dextérité. »
Le 24 avril 2025, 650 élèves de 45 écoles flamandes ont participé au « Vlaamse Houtproef ». Entre-temps, pour ce concours, le site www.houtproef.be, une page Facebook et un logo plus moderne ont été créés. Le concours a également eu son retentissement sur les chaînes TV régionales.
Troisième édition du « Crack du toit »
Lors du salon Belgian Roof Day du 24 octobre 2025, Embuild Roofers, la fédération de la toiture, organise la troisième édition du « Crack du toit », un concours permettant aux jeunes couvreurs de montrer leurs compétences, tout en soulignant l'importance des jeunes talents dans le secteur. Pour le moment, trop peu de jeunes suivent une formation de couvreur ou d'étancheur de toits, alors que le secteur des toitures joue un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le changement climatique. « L'année dernière, 16 jeunes couvreurs âgés de 17 à 24 ans ont participé à ce concours. Mais cette année, nous avons fait une promotion supplémentaire pour ce concours, notamment en diffusant des séquences vidéo sur les médias sociaux. Nous pouvons accueillir jusqu’à 21 participants lors du Belgian Roof Day. Ils doivent être en mesure d’installer une toiture plate, une toiture en pente ou une toiture métallique sur la base d’un modèle. Comme nous avons reçu beaucoup de candidatures, nous avons donc opéré une présélection cette année », explique Lawrence Steen.
Paysagiste prometteur
Encore un autre concours, qui existe depuis un certain temps déjà : celui du paysagiste prometteur. C’est Embuild Plus qui est responsable de ce projet. Ce concours fêtera sa 16e édition en 2025. Des élèves de 18 écoles différentes y ont participé. Trois finalistes se sont disputé la victoire finale lors des Journées du jardin à Beervelde en mai. Le concours comprend un travail pratique difficile, notamment la construction d'un jardin avec du gazon, des plantations et des pavés.
Les jeunes peuvent tester les métiers de l’installation lors de l’« Install Tomorrow Experience Day ».
« Arrêtons d’attendre le mouton à cinq pattes, formons les jeunes!»
Gérard Sevrin, le gérant de l’entreprise Macors à Hamois (province de Namur), est passionné par son métier et le rôle sociétal qui en découle. Il regrette d’entendre régulièrement que la construction souffre de pénurie de maind’œuvre. Pour lui, le secteur ne se vend pas assez bien, les entreprises n’investissent pas assez de temps dans la formation, et recherchent peut-être trop vite le « mouton à cinq pattes ». Il a adopté sa propre stratégie en matière de recrutement et refuse la main-d’œuvre étrangère.
D« Ce n’est pas la main-d’œuvre étrangère qui va assurer l’avenir de la société. Du jour au lendemain, ils sont partis. »
ès que nous avons fixé rendez-vous à Gérard Macors pour nous entretenir avec lui sur le thème de ce dossier, sa réponse a fusé. « C’est un thème très intéressant, et j’ai beaucoup de choses à dire sur le sujet. » Le décor était d’emblée planté. Et effectivement, dès les premières minutes de l’entretien, on a senti la passion, d’un côté, et le regret d’entendre régulièrement cette notion de pénurie de main-d’œuvre qui colle au secteur comme un pansement sur la peau, de l’autre. « Le secteur ne se vend pas bien. Pourtant, on construit des choses durables qui laissent des traces comme dans aucun autre secteur. Nous avons des métiers qui évoluent et avouons-le, pas trop mal payés. Et malgré cela, on entend partout qu’il y a des difficultés pour recruter. Je pense qu’on cherche trop le mouton à cinq pattes qui n’existe pas. Arrêtons d’attendre, formons les jeunes ! », explique GÉRARD SEVRIN
Changement radical
Cet ingénieur de formation a rejoint l’entreprise Macors en 1988, et en est devenu le gérant en 2007. Il a directement imposé une philosophie et une manière de recruter. « C’était l’époque où la main-d’œuvre étrangère bon marché arrivait en Belgique. Moi, j’ai dit non ! Je n’ai donc plus su me positionner pour les marchés publics que j’ai abandonnés pour partir vers les marchés privés. Cela a été un changement radical, car nous ne l’avions jamais fait. Comment y arriver ? Il a fallu se renouveler, accueillir des jeunes, notamment
en alternance, les former et les accompagner. Tout cela a pris du temps et énormément d’énergie, encore aujourd’hui. Mais j’en suis fier, car à l’heure actuelle, 40 % de mon effectif est issu de « L’Ecole Macors ». Nous, entreprises, avons un rôle sociétal à jouer. Notre PME compte 80 personnes, accompagnées par 120 partenaires. Cela impacte positivement près de 200 familles », indique Gérard Sevrin. Il rencontre régulièrement des confrères, qui lui expliquent leurs difficultés à trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Il leur expose alors sa méthode « Mais certains me disent qu’ils ne prennent pas d’apprentis en alternance, car ils n’ont pas le temps. C’est une erreur ! Je leur dis de prendre ce temps et d’investir pour la pérennité de l’entreprise. Ce n’est pas la main-d’œuvre étrangère qui va assurer l’avenir de la société. Du jour au lendemain, ils sont partis. Par contre, un jeune que vous suivez et formez est rentable sur le long terme, même si ce business model est parfois compliqué et énergivore. C’est un message que j’essaie de faire passer. Malheureusement, ce n’est pas simple. »
240.000 chercheurs d’emploi
Certains chiffres connus et régulièrement relayés dans la presse l’interpellent également. « On parle de 240.000 chercheurs d’emploi en Wallonie et 500.000 malades de longue durée en Belgique. J’avoue que cela me fait bondir. Que fait-on pour remettre ces 740.000 personnes au travail et les diriger, en partie, vers le secteur ? Le premier point est le rôle
du politique. Il faut aussi savoir qu’en ayant recours à de la main-d’œuvre étrangère, entre 30.000 et 40.000 hommes en Belgique, la société paie deux fois : le travailleur détaché avec de l’argent qui quitte nos frontières et le chômeur. Elle ne paierait qu’une seule fois en remettant le chômeur à l’emploi. Dans le second point, j’ose dire qu’il faut réaliser un grand nettoyage chez certains médecins trop conciliants », souligne le gérant de Macors. Qui avance encore un autre paradoxe. « J’entends souvent des confrères qui cherchent, mais qui en même temps, se plaignent de ne pas avoir assez de travaux pour le moment. Je ne comprends pas toujours très bien. De mon côté, je cherche toujours régulièrement aussi du personnel, mais je n’ai pas à me plaindre. J’accueille toutes les demandes de stage, même les architectes, et je suis de très près ces stagiaires que j’embauche s’ils réalisent du bon travail. C’est un investissement et c’est aussi notre rôle de rendre à la société ce qu’elle nous a offert. »
Formations
Lors de discussions dans le secteur, il constate aussi que beaucoup d’entreprises ne sont pas au courant qu’Embuild et Constructiv donnent énormément de moyens financiers pour la formation dans les entreprises de construction. « Je suis sidéré de voir à quel point c’est encore assez méconnu. Pourtant, vous communiquez bien sur ces possibilités. À ce sujet, il est primordial d’encore renforcer la collaboration entre les entreprises, les organismes de formation et les écoles dans le secteur. Je suis actif dans le conseil d’administration de l’IFAPME de Dinant. Je dis toujours : donnez les bases théoriques, nous nous occupons de former les jeunes et leur apprendre le métier en interne. »
Campagne
Le secteur ne se vend pas bien, selon Gérard Sevrin. La campagne « Nous Construisons Demain », orchestrée par Constructiv et ses partenaires dont Embuild, et qui vise à recruter massivement dans le secteur, a donc tout son intérêt. « C’est bien évidemment toujours intéressant de réaliser des campagnes d’image. Beaucoup de moyens y sont investis et c’est important. J’y participe d’ailleurs en affichant les bâches « Nous Construisons Demain » sur mes chantiers. Mais j’ai été interpellé par mes ouvriers à ce sujet. Ils ne savaient pas de quoi il s’agissait et m’ont indiqué que ça ne leur parlait pas trop. Je me pose donc la question suivante : la cible est-elle bien atteinte ? Est-ce quelqu’un a fait la démarche de venir leur parler sur chantier pour savoir quel message faire passer et comment ? En deux mots, qu’est-ce qu’ils aimeraient entendre pour rallier le secteur ? Je pense, si je peux me permettre, que la cible n’a pas été suffisamment étudiée. Mes meilleurs ambassadeurs sont mes hommes. Ce sont eux qui disent de venir travailler chez Macors. C’est à eux et à tous les travailleurs actifs dans le secteur qu’il faut parler pour mettre sur pied ce type de campagne. »
Conclusion
En guise de conclusion, le gérant de Macors tient à adresser un message, qui résume parfaitement sa pensée, à ses confrères. « Que chacun agisse pour le secteur en formant son personnel et en investissant dans la formation pour façonner la main-d’œuvre future ! Arrêtons aussi de toujours vouloir le mouton à cinq pattes ! Embuild, au niveau des formations, et les entreprises, qui ont un rôle sociétal important, doivent travailler main dans la main sur cette thématique. »
Gérard Sevrin, au centre de la photo, est fier que 40 % de son effectif soit issu de « L’Ecole Macors ».
« J’accueille toutes les demandes de stage et je suis de très près ces stagiaires que j’embauche s’ils réalisent du bon travail. C’est un investissement. »
Le cobot : une solution à la pénurie de main-d’œuvre et aux problèmes d’ergonomie
Trouver des ouvriers qualifiés dans la construction est un problème majeur dans notre pays depuis des décennies. Il n’est donc pas surprenant que le secteur cherche des solutions innovantes à cette pénurie de main-d’œuvre. Le fabricant de briques Dumoulin Bricks a développé des robots qui facilitent grandement la vie des maçons et rendent le travail plus efficace.
Dumoulin Bricks est un fabricant de blocs céramiques pour murs intérieurs et de briques de façade, basé à Roulers. L’entreprise appartient aux familles locales Vandermersch et Van den Braembussche et est active en tant que briqueterie depuis 1934.
En 2008, les plans pour une toute nouvelle installation de production entièrement automatisée ont été réalisés, et la briqueterie est opérationnelle depuis 2012. Elle utilise de l’argile provenant de la carrière locale, et est aujourd’hui toujours l’une des plus modernes et avancées d’Europe. Elle fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Le manque de personnel pousse à l’innovation
« Danslesecteurdelaconstruction,toutle monde est confronté aux mêmes problèmes », explique CHARLOTTE VANDERMERSCH, la responsable marketing. « Toutes les entreprises du secteur de la construction ont énormément de mal à trouver encore des maçons qualifiés. De plus, beaucoup de maçons arrêtent leur activité dès l’âge de 50 ans, car l’emploi est physiquement très contraignant. Et les jeunes ?
Ils choisissent de moins en moins souvent une formation dans la construction. »
Dans le même temps, Dumoulin Bricks observe une autre évolution : les blocs céramiques pour murs intérieurs deviennent de plus en plus grands et lourds. « Ils ont évolué, passant de petits blocs de maçonnerie à de plus grands blocs à coller. D’une part, ils deviennent physiquement plus grands afin d’accélérer le processus de construction, d’autre
‘Wall-y’ est un robot compact doté d’un bras hydraulique, capable de soulever deux blocs de 50 x 50 cm à la fois.
« Parallèlement au cobot, Dumoulin Bricks a également développé un nouveau type de blocs céramiques pour murs intérieurs, qui permet d’accélérer encore davantage la maçonnerie. »
part, l’augmentation de la masse volumique brute - souvent pour améliorer les performances acoustiques - les rend également plus lourds. Cette combinaison rend le travail physiquement plus éprouvant pour les ouvriers de la construction. Ajoutez à cela la pression toujours plus élevée pour une vitesse de construction plus élevée et l’attention croissante portée à l’ergonomie, et vous comprendrez pourquoi Dumoulin Bricks s’est mis à la recherche d’une solution technologique permettant de réaliser les travaux de maçonnerie plus rapidement, plus efficacement et de manière plus ergonomique. »
Wall-y
La solution a consisté, d’une part, à produire des blocs céramiques pour murs intérieurs aussi grands que possible, et d’autre part, à concevoir un robot propre à l’entreprise pour placer ces grands blocs. « Nous avons recherché un fabricant de robotique qui, en collaboration avec nous, a développé un robot capable d’assister les poseurs dans la maçonnerie avec les blocs céramiques pour murs intérieurs. Le résultat s’appelle ‘Wall-y’, un robot compact doté d’un bras hydraulique capable de soulever deux blocs de 50 x 50 cm à la fois. L’ouvrier n’a donc plus besoin de porter la charge, il doit simplement guider le bloc vers l’endroit prévu et appliquer la colle à l’aide d’un pistolet. Cela rend le processus de maçonnerie beaucoup plus efficace et le travail nettement moins pénible physiquement pour le maçon. Cependant, le robot ne peut pas fonctionner de manière autonome, il doit toujours être contrôlé par le maçon. C’est pourquoi nous ne parlons pas d’un robot, mais d’un ‘cobot’ ».
Blocs céramiques pour murs intérieurs
le cobot », indique Charlotte Vandermersch. « Nous disposons d’une flotte de ces cobots en stock. Nous les louons également à nos clients, ou plutôt lorsqu’ils achètent les blocs XL chez nous, l’utilisation de Wall-y est incluse dans le prix. Nous nous rendons toujours sur place pour donner une formation et accompagner le démarrage, afin que les personnes sur le chantier sachent comment utiliser l’appareil. Mais nous mettons aussi les cobots à disposition des écoles techniques de la construction, afin de rendre la filière plus attrayante pour les jeunes. Cela nous permet de montrer qu’il y a aussi de la place pour l’innovation dans le secteur de la construction. »
Appareil compact
Beaucoup d’entrepreneurs pensent que ce cobot n’est utile que sur de grands chantiers, mais ce n’est pas vrai. « Vous pouvez parfaitement l’utiliser pour, par exemple, une maison unifamiliale classique. Le Wall-y peut être facilement déplacé à l’aide d’un transpalette et placé à l’étage à l’aide d’une grue de chantier. Il n’a pas besoin de générateur, le Wall-y fonctionne avec une batterie de chantier électrique. Une simple prise de 16 ampères suffit. »
La technologie comme solution
INFO : www.dumoulinbricks.be
Parallèlement au cobot, Dumoulin Bricks a également développé un nouveau type de blocs céramiques pour murs intérieurs, qui permet d’accélérer encore davantage la maçonnerie. « Nous avons développé un bloc en céramique de 50 x 50 cm. Nous sommes actuellement le seul fabricant en Europe à proposer un format pareil. Maçonner avec des blocs de cette dimension va évidemment très vite, mais ils sont aussi nettement plus lourds. Un ‘XL-bloc à coller’, comme nous l’appelons, pèse 27 kg. Il est donc clairement destiné à être utilisé en combinaison avec
« Chez Dumoulin Bricks, nous croyons fermement au potentiel de la technologie. C’est précisément pour cette raison que nous avons fait le choix audacieux d’une briqueterie entièrement automatisée, résolument tournée vers l’innovation. Nous croyons fermement que les robots sont la clé pour surmonter les défis auxquels nos entrepreneurs sont confrontés, et les résultats parlent d’eux-mêmes. Bien sûr, certains hésitent à bousculer leurs habitudes, et c’est normal. Mais à tous ceux qui osent franchir le pas, je dis : essayez notre cobot et découvrez à quel point il peut transformer votre manière de travailler. Avec notre Wall-y, on peut poser jusqu’à 6 tonnes de blocs céramiques par jour, sans aucun effort physique ! Cela correspond à environ 60 m² de surface murale par jour. À une époque où nous devons prendre soin non seulement de notre planète, mais aussi de notre capital humain, je pense que le Wall-y peut véritablement représenter une valeur ajoutée pour les entreprises de construction », conclut Charlotte Vandermersch.
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Les 35 ans d’Embuild Wallonie, un événement haut en couleur !
Le jeudi 18 septembre dernier, Embuild Wallonie a fêté ses 35 ans au PAM, à Court-Saint-Etienne. 500 participants ont pu célébrer l’événement lors d’une grande fête foraine. De nombreuses activités, des animations, et des surprises, ont rythmé toute cette soirée d’anniversaire. Nous avons compilé quelques clichés marquants pour vous faire vivre ou revivre cette soirée qui restera dans les annales de notre entité régionale wallonne. Comme vous pourrez le lire dans les pages qui suivent, nous avons saisi l’opportunité pour retracer les grandes lignes et les moments historiques marquants de notre fédération wallonne, et aborder le futur et les nombreux défis qui attendent Embuild Wallonie, ainsi que le secteur de la construction wallonne.
Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous pour notre traditionnel Rendez-vous de la construction wallonne, qui se tiendra le jeudi 13 novembre au Business Village Ecolys, à Namur.
35 ans de fédération en Wallonie : un bilan solide, un futur ambitieux
Comme vous avez pu le voir en page 33, Embuild Wallonie vient de fêter ses 35 ans. L’occasion pour Embuild Magazine de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et voir l’évolution de notre entité régionale wallonne et ses réalisations durant toutes ces années. C’est Francis Carnoy, l’ancien directeur général d’Embuild Wallonie et désormais conseiller général d’Embuild, qui a servi de guide historique pour la rédaction de cet article.
La Confédération Nationale de la Construction (CNC) a été créée en 1946, en fédérant les différentes chambres locales de la construction (une vingtaine à l’époque couvrant toutes les provinces), ainsi que les fédérations de métiers, ces dernières possédant parfois une longue histoire remontant aux gildes du Moyen-Age. La CNC, comme « fédération de fédérations », a donc été durant plus de quarante ans l’unique organisation patronale « coupole » au niveau belge pour des milliers d’entreprises de construction de toutes tailles.
« Mais à la fin des années 1980, la Belgique a entamé sa régionalisation. Trois « conseils régionaux » (flamand, wallon et bruxellois) ont été créés au sein de la CNC pour représenter et défendre le secteur auprès des nouvelles institutions régionales. Le « conseil wallon » est devenu la Confédération Construction Wallonne , la CCW, et c’est en 1990 qu’André Dherte, son premier président à part entière, a recruté son premier directeur, André Bondroit, entouré rapidement de quelques conseillers », explique FRANCIS CARNOY
Ce staff régional s’est étoffé au fur et à mesure des transferts de compétences vers les Régions, mais aussi en raison de la complexification des dossiers et de l’accumulation des défis : contraintes environnementales, lenteurs et incohérences de l’urbanisme, transition énergétique, pénuries de travailleurs, concurrences déloyales, innovations techniques…Au fil des années, quelle que soit la couleur politique au niveau régional, la CCW a pesé dans le débat, et sa voix a compté.
Dix présidents
Dix présidents CCW se sont succédé en 35 ans : André Dherte (1990-1994), Bernard Sacré (1994-1997), Vincent Favier (1997-2001), Jacques Gheysens (2001-2004), Gérard Apruzzese (20042008), Marc Lefebvre (2008-2012), Eddy Devos (2012-2015), Jean-Jacques Nonet (2015-2018), Luc Mohymont (2018-2021) et aujourd’hui Bernard Piron (2021-). Les trois directeurs généraux qui ont successivement épaulé les présidents ont été André Bondroit (de 1990 à 2005), Francis Carnoy (de 2005 à fin 2022), et aujourd’hui Hugues Kempeneers depuis le 1er janvier 2023.
« Les tandems président/directeur ont permis, au fil des années, de fixer le cap pour permettre au secteur de s’adapter à des changements de plus en plus rapides. Ils ont toujours veillé, avec l’équipe des permanents et en synergie avec les chambres locales et les fédérations de métiers, à développer des services ciblés et adaptés pour les affiliés, ainsi qu’à poursuivre sans relâche un dialogue concret, proche du terrain, avec les autorités et administrations régionales », explique Francis Carnoy.
La construction s’est notamment retrouvée fortement impliquée dans une série de plans en tous genres : Contrat d’avenir, Plan Marshall 2.vert, Plan Marshall 4.0, Plan Air Climat Energie, Plan Mobilité & Infrastructures, Plan wallon d’investissement, Alliance Emploi-Environnement… « Tous ces plans contenaient une dimension favorable à la construction », souligne l’ancien directeur.
Plusieurs dossiers
La CCW a aussi été à la manœuvre dans plu-
« Les tandems président/ directeur ont permis, au fil des années, de fixer le cap pour permettre au secteur de s’adapter à des changements de plus en plus rapides. »
Francis Carnoy est l’ancien directeur général d’Embuild Wallonie et désormais conseiller général d’Embuild.
sieurs dossiers. Pour la promotion des métiers techniques auprès des jeunes et réduire la pénurie de main-d’œuvre, les « Perle » ont joué à cet égard un rôle pionnier, qui a été suivi par des actions et campagnes en partenariat avec Constructiv, sans oublier l’appui aux concours internationaux WorldSkills et EuroSkills ; pour la création des organismes de formation continue tels que l’EMEC, et anciennement la CCW Academy et Construfutur ; pour l’instauration de cellules spécialisées en environnement, en numérique, en énergie, en clauses sociales… avec l’appui du gouvernement wallon ; pour la mise en place progressive d’un cadre structuré pour faciliter la gestion des déchets, incluant la création de la société coopérative Tradecowall et de l’asbl Walterre ; pour la création du cahier des charges-type unifié pour le bâtiment (CCTB) ; pour la création d’outils stratégiques de networking et d’innovation tels que le cluster CAP Construction et le pôle de compétitivité GreenWin ; pour la création d’un démonstrateur numérique régional chez Buildwise, ce qui a valu à la CCW un titre d’Ambassadeur numérique wallon décerné par Digital Wallonia, et qui a enclenché les process d’industrialisation et de numérisation du secteur. Et last but not least, pour la valorisation du patrimoine bâti comme facteur de fierté et d’attractivité régionale, en s’impliquant notamment dans l’Alliance Patrimoine-Emploi,
dans la transmission des savoir-faire, voire directement dans le mécénat…
« Même lors de la crise du Covid en 2020 et lors des inondations tragiques de 2021, la CCW avec ses groupements était présente sur le terrain et a formulé des propositions de solutions, d’adaptations et de relance. La confédération a proposé de nouvelles façons de travailler et de construire, des projets publics ont été lancés, la TVA réduite a été élargie et de nombreux emplois ont été préservés. Dans la foulée, la Stratégie wallonne de rénovation énergétique a été mise au point et a débouché, en 2021, sur l’Alliance Climat-Emploi-Rénovation pour accompagner les entreprises dans la transition énergétique, optimiser les techniques et les mécanismes de financement », indique Francis Carnoy.
Soulignons encore la persévérance de la CCW, et ensuite d’Embuild Wallonie, pour dénoncer les lenteurs de délivrance des permis d’urbanisme et les dérives des charges d’urbanisme, et pour tenter de corriger le tir au fil des réformes du Cwatup et du CoDT. La CCW a milité pour un urbanisme plus pragmatique qui simplifie la vie des porteurs de projets et tienne compte des réalités du terrain.
L’avenir
La CCW ne s’est pas limitée à servir et défendre. Son rôle a aussi consisté à expliquer, former, fédérer, réseauter, toujours en fonction de besoins évolutifs. Et anticiper… Les nouveaux défis pour la CCW, devenue « Embuild Wallonie » en 2022, ne manquent pas, qu’il s’agisse du logement (densification, accessibilité financière…), des transitions numérique et énergétique, de l’économie circulaire, de la transformation des métiers, de l’urgence de la rénovation énergétique du bâti, de l’adaptation du bâti aux changements climatiques, de la modernisation des infrastructures, des marchés publics intelligents, de la maîtrise des coûts, du reporting ESG…
« Ce que nous promettons à nos membres, c’est de rester fidèles à notre engagement initial : être présents, concrets, organisés et, autant que possible, audibles, pour que la Wallonie continue de se construire avec ceux qui en posent les fondations », conclut HUGUES KEMPENEERS , l’actuel directeur général d’Embuild Wallonie, le regard tourné vers l’avenir. Cet avenir, il nous en parle d’ailleurs dans les pages qui suivent.
Après cette petite séquence historique, place désormais au futur. En effet, après trente-cinq années d’histoire riches en combats, Embuild Wallonie regarde désormais résolument vers l’avenir. « Notre fédération ne se contente pas d’accompagner le secteur : elle veut anticiper, innover et se transformer pour répondre aux défis colossaux qui attendent la construction en Wallonie », souligne Hugues Kempeneers, l’actuel directeur général.
Avant de nous pencher sur le futur spécifique d’Embuild Wallonie, abordons le chantier ambitieux que nous avons lancé au niveau national : Embuilding the Future. Son objectif est simple : questionner sans complaisance ce que nous faisons aujourd’hui, pour nous assurer que nos services correspondent réellement aux attentes de demain. « Les besoins de nos membres changent vite : législation plus complexe, transitions énergétiques et numériques, pression accrue sur la maind’œuvre… Face à cela, notre fédération doit être plus agile, plus proche du terrain et plus audible auprès des décideurs », explique HUGUES KEMPENEERS
Cette réflexion concerne autant nos services (accompagnement, veille et réseautage) que notre organisation : comment améliorer la remontée des réalités vécues sur les chantiers vers les autorités régionales ?
Comment moderniser nos outils pour offrir des services pertinents à chaque entrepreneur, qu’il emploie deux ouvriers ou deux cents ? « Embuilding the Future n’est pas une remise en cause : c’est la garantie que notre maison commune reste utile, efficace et crédible dans un environnement en mu-
tation rapide », précise le directeur général d’Embuild Wallonie.
Quatre défis sectoriels majeurs
Si nous nous transformons, c’est aussi parce que le secteur, lui-même, doit relever des défis d’une ampleur inédite. Le directeur général d’Embuild Wallonie en pointe quatre majeurs côté wallon. Quatre thèmes, et bien d’autres encore, qui animeront ses équipes aujourd’hui et au cours des prochaines années.
Le premier est celui de la taille des entreprises. « Aujourd’hui, 96 % des sociétés de construction wallonnes comptent moins de dix personnes. Cette diversité est une richesse, mais elle complique la réalisation d’objectifs massifs comme la rénovation énergétique. Or, il faudra rénover vingt logements chaque heure pour tenir le cap climatique. Cela implique de structurer davantage notre tissu économique : développer des PME capables de répondre à des marchés plus importants, encourager les coopérations entre petites structures, et favoriser l’industrialisation de certains processus pour gagner en efficacité et en coûts », indique Hugues Kempeneers.
« Les besoins de nos membres changent vite : législation plus complexe, transitions énergétiques et numériques, pression accrue sur la maind’œuvre… »
Le deuxième défi est l’accessibilité au logement. En quelques années, elle s’est effondrée : ce qui était atteignable pour sept ménages sur dix ne l’est plus que pour quatre. « Rendre nos bâtiments plus durables ne doit pas signifier rendre le logement hors de portée. Il faut agir sur plusieurs fronts : mécanismes fiscaux adaptés, partenariats public-privé, économies d’échelle et industrialisation des procédés. La transition énergétique ne pourra réussir que si elle
reste socialement soutenable. »
Vient ensuite la révolution numérique. La numérisation et l’intelligence artificielle ne sont plus des concepts abstraits, mais des outils concrets. Un smartphone peut aujourd’hui scanner une pièce en quelques secondes grâce à son Lidar. Le BIM, les drones, la réalité virtuelle ou l’IA deviennent des compagnons de chantier. « Le défi est désormais de former nos entrepreneurs et leurs équipes à l’utilisation de ces technologies, afin qu’elles améliorent la productivité et la qualité, plutôt que de creuser un fossé entre grandes et petites entreprises. »
Enfin, le plus urgent : la main-d’œuvre. « Le secteur a besoin de 6.000 travailleurs supplémentaires en Wallonie. Les réformes de l’enseignement et la généralisation de l’alternance sont de bonnes nouvelles, mais leurs effets se feront sentir à long terme. À court terme, les entreprises subissent la pression : difficultés de recrutement, départs à la retraite, nouvelles règles du chômage. Embuild Wallonie s’engage à valoriser nos métiers, à soutenir la formation et à promouvoir l’attractivité d’un secteur porteur de sens : construire des logements durables et des infrastructures modernes, soit un avenir pour la Wallonie. »
Le plus passionnant reste à écrire
Face à ces défis, une conviction s’impose : aucune entreprise ne pourra les relever seule. C’est collectivement, avec le soutien d’une fédération forte et proche, que le secteur de la construction trouvera des solutions. « Embuild Wallonie promet à ses membres de rester fidèle à sa mission : défendre, expliquer, former, fédérer et anticiper. Nous serons présents et organisés pour que la Wallonie continue de se construire avec ceux qui en posent les fondations », assure le directeur général de notre entité régionale wallonne.
Et de conclure. « L’histoire d’Embuild Wallonie est riche. Mais le plus passionnant reste à écrire. Avec Embuilding the Future, nous posons dès aujourd’hui les bases d’une nouvelle étape : rendre notre secteur plus fort, plus attractif, plus innovant. Les défis sont grands, mais notre énergie et notre détermination le sont davantage. Ensemble, construisons l’avenir. »
Hugues Kempeneers, l’actuel directeur général d’Embuild Wallonie, regarde vers l’avenir.
Reno+ poursuit sur sa lancée, participez aux trains de rénovation en Wallonie !
Le projet Reno+, initié par Buildwise, Embuild Wallonie et GreenWin, vise à développer une approche innovante de l’accompagnement à la rénovation et de rénovations groupées en Région wallonne. Après une première phase pilote qui a donné d’excellents résultats à Braine-l’Alleud, entre 2023 et 2024, le projet se poursuit et a pour objectif de réaliser de nouveaux trains de rénovation : deux premiers trains de rénovation verront le jour à Ottignies-Louvain-la-Neuve et en province de Liège, tandis qu’un troisième viendra s’ajouter dans le Brabant wallon. Intéressé ? Contactez-nous à info@renoplus.org!
C’est un chiffre que vous connaissez peut-être déjà, mais il est toujours utile de le mentionner pour bien comprendre l’importance et l’enjeu de la thématique de cet article. Pour atteindre la neutralité carbone de l’ensemble du bâti wallon à l’horizon 2050, il faut réaliser 125 rénovations énergétiques par jour pendant 30 ans. Il faut quadrupler le rythme actuel de 1 % par an. Notre secteur a donc du pain sur la planche ! Consciente de l’importance d’accélérer ce
type de travaux, la Région wallonne avait décidé de subsidier le projet Reno+, en 2022, pour massifier la rénovation énergétique et proposer un accompagnement sur-mesure aux citoyens intéressés. « L’initiative visait à développer un écosystème compétitif pour permettre au plus grand nombre l’accès à une rénovation facile, de qualité, en profondeur
« Lors de la phase pilote à Braine-l’Alleud, 85 % des devis réalisés par les entrepreneurs ont débouché sur des chantiers. »
et au coût juste pour une transition bas carbone », indique FLORENCE LEPROPRE , la responsable du projet chez Buildwise.
Etoffer la gamme de travaux
La commune de Braine-l’Alleud avait manifesté son intérêt, avec une grande campagne de communication à l’échelle locale. Résultat : 80 personnes ont été accompagnées dans un projet de rénovation et 18 chantiers ont été réalisés dans cette phase pilote. « Les travaux proposés dans ce train étaient l’isolation de la toiture par l’intérieur ou l’isolation du plancher des combles, et les mises en conformité des installations de gaz et électricité, conditions sine qua non pour obtenir les primes. Dans cette poursuite du projet, nous allons encore plus loin et étoffons la gamme de travaux proposés pour le train à Braine-l’Alleud : isolation de la toiture par l’extérieur, isolation des façades, remplacement des châssis et enfin, ventilation », explique NICOLAS SPIES , conseiller Energie & Rénovation chez Embuild Wallonie.
Trois objectifs
Cette fois, pour la deuxième phase du projet, c’est le secteur lui-même, Embuild Wallonie et Buildwise, qui a décidé de prolonger l’aventure Reno+, avec trois objectifs. « Outre réaliser les trois trains dans des contextes locaux diversifiés, nous voulons tester un modèle économique pérenne pour garantir la viabilité à long terme de cette approche et dynamiser l’écosystème local, en mobilisant les communes, les entrepreneurs, les auditeurs, les opérateurs d’accompagnement, les institutions de financement et les citoyens autour de chaque projet », souligne Florence Lepropre.
Intérêt pour l’entrepreneur
Lors du lancement du projet pilote, deux mots étaient au centre de Reno+ : massifier (la rénovation) et accompagner (les citoyens dans leur projet). Cet accompagnement va bien au-delà d’un simple conseil ou audit. Il s’agit d’un soutien complet, personnalisé et coordonné, depuis la première prise de contact jusqu’au pré-remplissage des documents de primes avec un point de contact unique : « le conseiller Reno+ ».
Mais vous, en tant qu’entrepreneur, quel est votre intérêt à monter dans un train de rénovation ? « Premièrement, vous in-
tervenez sur des chantiers bien cadrés : les dossiers sont complets, accompagnés de cahiers des charges techniques clairs, synthétiques et didactiques. Lors de la phase pilote à Braine-l’Alleud, 85 % des devis réalisés par les entrepreneurs ont débouché sur des chantiers. Ensuite, l’administratif est allégé et l’efficacité renforcée : le prêt à la rénovation est accordé au candidat avant même la réalisation du devis par l’entrepreneur, et les démarches liées aux permis et primes sont prises en charge. Troisième avantage : la confiance du client. Celui-ci est accompagné jusque dans la réception des travaux, ce qui valorise votre savoir-faire. Enfin, vous bénéficiez d’une visibilité accrue grâce à des chantiers qualitatifs et prévisibles. Chaque train de rénovation regroupe plusieurs ménages, ce qui vous permet de planifier vos équipes, optimiser vos ressources et lisser votre activité», explique Nicolas Spies.
La numérisation propose également de nombreux avantages dans ces chantiers. « À l’aide des images d’une caméra 3D, comme ça a été le cas à Braine-l’Alleud, l’entrepreneur peut réaliser son devis à distance et ne pas se déplacer, ce qui lui fait gagner du temps », souligne Florence Lepropre. « Aussi, en matière de gain de temps, l’entreprise est très peu sollicitée tant qu’elle n’a pas de garantie d’obtention du chantier et ces chantiers, une fois acquis, ont lieu dans une même zone géographique. »
Planning
Intéressé ? Voici un planning qui devrait vous permettre d’y voir plus clair. De septembre à novembre 2025, manifestez-vous et contactez les équipes de Reno+ ! De novembre à décembre, Reno+ analysera votre candidature et répondra à vos questions. Les premiers chantiers démarreront en mars 2026. Il y aura donc un train à Ottignies-Louvain-la-Neuve, un train en province de Liège et un autre dans le Brabant wallon. « L’objectif est de réaliser 50 chantiers par commune, soit par train. Pour chaque train, nous recherchons cinq isoleurs, deux façadiers, cinq ventilistes, cinq couvreurs-étancheurs, trois menuisiers pour les châssis, deux chauffagistes et deux électriciens », précise Nicolas Spies. Convaincu et intéressé ? Montez dans les trains de rénovation et embarquons ensemble vers la destination label A !
Le Prix Patwal 2024 décerné à la Fonderie des Cloches de Tellin
Le 20 août dernier, les dix entreprises mécènes du Collectif Patwal (Patrimoine wallon), dans lequel Embuild est active, ont remis un chèque de 12.000 € à l’ancienne Fonderie des Cloches de Tellin, en province du Luxembourg. Ce soutien permet à l’asbl de concrétiser un ambitieux programme de mise en valeur de ce patrimoine industriel wallon classé exceptionnel, et d’amplifier sa visibilité auprès du grand public.
«En remettant aujourd’hui le Prix Patwal à la Fonderie de Tellin, nous faisons bien plus que soutenir un projet : nous contribuons à faire vivre un savoir-faire unique qui fait partie de l’âme de la Région wallonne », a déclaré PIERRE DONNER , président du Collectif Patwal, lors de la remise du prix. « Ensemble, les entreprises du collectif montrent qu’elles peuvent, au-delà de leur métier, préserver et transmettre des histoires et des traditions, et permettre au public de découvrir la richesse et la vitalité de notre patrimoine », s’est encore réjoui le président de Patwal.
Le chèque reçu permet à l’asbl de concrétiser différents projets de valorisation de l’ancienne fonderie. Outre un nouveau plan de communication qui renforcera la visibilité du site, une scénographie entièrement repensée offrira aux visiteurs un parcours immersif : mise en lumière des ponts roulants en bois (parmi les derniers de Wallonie), scénographie de la cave avec des visuels grandeur nature, installation d’une borne tactile interactive, valorisation de documents historiques inédits, aménagement de la salle des cires et mise en scène de l’ancien four.
Collectif Patwal
Le Collectif Patwal regroupe, sous l’égide de Prométhéa, des entreprises issues des secteurs de la construction, des matériaux ou de l’aménagement, parmi lesquelles Bajart, Cromarbo, Embuild, Dherte, Macors, Pizarras Samaca, RC Reno, Socatra et Velux. Ensemble, elles incarnent un mécénat entrepreneurial au service
La Fonderie de Tellin a reçu un chèque de 12.000 € qui l’aidera à concrétiser un projet de valorisation du site.
de la préservation et de la transmission du patrimoine. Mettant en commun leur expertise et leurs ressources, elles ont déjà généré en neuf ans plus de 100.000 € de mécénat financier. Elles démontrent ainsi qu’au-delà de leur activité, elles peuvent jouer un rôle actif dans la préservation du patrimoine et la reconnaissance des savoir-faire qui y sont liés.
Edition 2025
Pour son édition 2025, le prix évoluera pour mettre davantage l’accent sur la valorisation et la communication autour du patrimoine. Il soutiendra plus que jamais des projets qui rendent ce dernier plus lisible, plus vivant, et surtout accessible au plus grand nombre. L’ambition : stimuler des démarches de terrain qui contribuent à renforcer le lien entre la population et son cadre bâti, tout en mettant en lumière les métiers et savoir-faire qui le font vivre. « Les entreprises ont un rôle à jouer dans la sauvegarde du patrimoine, au-delà de leur cœur de métier », résume FRANCIS CARNOY qui représente Embuild au sein de Prométhéa et de Patwal. « En soutenant des projets de valorisation, elles contribuent à redonner du sens au bâti ancien, à dynamiser les territoires et à sensibiliser les jeunes aux enjeux de restauration et aux métiers du secteur. »
Y o u r p a r t n e r i n H R I
Y o u r p a r t n e r i n H R
Un p a r te n a i re h u m a i n p o u r l e s e n t re p ri s e s e t l e s i n d é p e n d a n t s à
Un p a r te n a i re h u m a i n p o u r l e s e n t re p ri s
l a re c h e rc h e d e s o lu t i o n s e t d u s u p p o r t RH e f f i c a c e s.
Be soin d’aide p our gé re r vos
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charge : s alaire s, p e rsonne l et con se i ls so cio juridi que s.
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Avec ses nouvelles clauses de réemploi, la SLRB promeut la circularité
Au mois de mai dernier, la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB) a publié des nouvelles clauses de réemploi pour ses marchés de travaux. Il s’agit du fruit du travail de sa commission circularité. Embuild.Brussels soutient cette initiative qui stimule le réemploi et la circularité dans la rénovation et la construction de logements sociaux. Explications avec Gaëlle Rodriguez, juriste à la SLRB.
En tant qu’acteur public, la SLRB souhaite promouvoir le réemploi et la circularité dans ses différents projets de rénovation et de construction. Ceci afin de répondre aux nombreux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Dans ce cadre-là, elle a mis en place une « commission circularité ». « Cette commission a été créée suite à de nombreuses questions des gestionnaires de dossiers/architectes de la SLRB et des SISP (ndlr : les Sociétés immobilières de Service Public) qui souhaitaient intégrer de la circularité et de la durabilité dans leurs projets de rénovation de logements sociaux. Elle regroupe 16 personnes, parmi lesquelles des architectes, des juristes et des administratifs de la SLRB et des SISP. Elle se réunit, en moyenne, tous les deux mois pour échanger des expériences, des bonnes idées et aussi pour éditer des documents types à destination des SISP, qui sont sous la tutelle de la SLRB et qui passent des marchés de travaux, ainsi que des gestionnaires SLRB. À travers le travail de cette commission, nous avons notamment voulu inté-
Gaëlle Rodriguez, la juriste de la SRLB, a présenté les clauses lors d’un événement de la commission circularité.
EMBUILD.BRUSSELS COORDONNE LE RÉSEAU AD VITAM
MATERIAL
AD VITAM MATERIAL, coordonné par Embuild.Brussels pour la Région bruxelloise, est un réseau qui rassemble des professionnel(les) de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de la construction autour de la thématique du réemploi de matériaux. Le réseau a pour objectif de faciliter les mises en relation entre les personnes travaillant sur le sujet afin d’augmenter le taux de réemploi dans la capitale. Il propose la mise en commun de ressources telles que des outils, une expertise ou une cartographie, contribue à informer le secteur, et organise des rencontres destinées à soutenir l’émergence de partenariats.
grer des clauses de réemploi dans les cahiers des charges », explique GAËLLE RODRIGUEZ
Trois types de réemploi
Ces clauses permettent d’intégrer trois types de réemploi : sur site (in situ), en dehors du site (ex situ) et l’intégration de matériaux issus des filières de réemploi sur le site du chantier. « Actuellement, ces clauses restent une option. Les gestionnaires sont libres de les utiliser ou non. Par contre, pour les intégrer dans les cahiers des charges, il est préférable d’avoir réalisé au préalable un inventaire réemploi sur le projet », précise la juriste de la SLRB.
Elles ont un impact sur différents articles du cahier des charges : la détermination des prix, les frais inclus dans les prix, les critères d’attribution/critères multiples, les modifications au marché, les réceptions techniques et moyens de contrôle, les pénalités et les délais d’exécution.
« IL EST TRÈS IMPORTANT DE S’ENTOURER DE PARTENAIRES EXPÉRIMENTÉS ! »
Notre membre Louis De Waele est donc actuellement occupé à réaliser un projet qui a permis à la commission circularité de retravailler les clauses et de les finaliser. Il s’agit du Clos des Mariés, à Ixelles. Le chantier se trouve à deux pas de la gare d’Etterbeek sur le site des anciennes casernes de la gendarmerie, aujourd’hui dénommé Usquare. L’objectif est la rénovation lourde de quatre bâtiments et leurs abords en 31 logements sociaux, exemplaire en matière de circularité et de réemploi, tant au niveau du gros-œuvre que des parachèvements et des équipements. Deux grands axes de réemploi
En effet, 85 % du bâtiment sera maintenu. « Il y a deux grands axes de réemploi sur ce projet », souligne MARC VANDERICK, responsable de la durabilité chez Louis De Waele. « Le premier : 70 % des profilés métalliques, constituant la future structure des terrasses extérieures, doivent provenir d’une filière de réemploi. Le deuxième : sur base de l’inventaire de réemploi, réalisé par Rotor, 39 % du flux de matières sortant doit faire partie du réemploi, sur site ou hors site, et 46 % du flux entrant, prenant en compte le réemploi in situ, doit avoir recours à des matériaux de réemploi dans le nouveau projet. Ces deux axes étaient bien spécifiés dans le cahier des charges. »
Pour mener à bien ces deux missions, Louis De Waele a collaboré avec le partenaire Coliseum, dont la spécialité est, entre autres, de gérer des flux entrants et sortants de matériaux de réemploi entre différentes sites, et ainsi potentialiser ces flux. « Il faut tout de même expliquer qu’un des éléments de départ qui a conduit à une bonne collaboration entre tous les acteurs de ce projet, c’est la réalisation de l’inventaire de réemploi en lien avec les clauses du cahier des charges. En effet, c’est sur base de ce dernier, et des différentes destinations décidées pour les matériaux, que nous avons travaillé. Nous en avons réutilisé encore en bon état, majoritairement des éléments de l’enveloppe extérieure, comme les tuiles, les briques, les ardoises, les pavés, et les seuils en pierre bleue. Nous avons aussi utilisé des matériaux issus de filières de réemploi, comme des carreaux en céramique, des éléments de plancher en bois pour les terrasses extérieures et enfin les profilés métalliques comme déjà évoqué », indique Marc Vanderick.
Acier de réemploi : matériau très coûteux
Parlons-en de ces profilés métalliques. « C’est l’un des challenges emblématiquesdeceprojet.C’estparlacollaborationdetouslesintervenants, tant du côté du maître d’ouvrage que de l’entrepreneur, que l’étude de faisabilité des profilés métalliques de réemploi a pu trouver des solutions pour se rapprocher de l’objectif des 70% de réemploi. La
Les clauses de réemploi sont donc le fruit du travail de cette commission circularité. « Elles ont d’abord été testées sur un projet pilote, le Clos des Mariés à Ixelles, avec l’entreprise Louis De Waele (voir encadré). Ce test a permis de les ajuster au besoin et elles ont été publiées officiellement sur notre site web en mai 2025 », indique la juriste de la SLRB.
Formations et boîte à outils
La commission participe aux formations sur le sujet, notamment via Bruxelles Environnement, et permet la création d’un réseau
collaboration avec Coliseum a permis d’identifier le gisement correspondant et d’accompagner, sur base des recommandations du bureau de contrôle de l’entrepreneur à savoir BuildTIS, à l’élaboration des différents tests à effectuer pour valider le réemploi des profilés métalliques », souligne le responsable de la durabilité chez Louis De Waele. « De plus, il faut savoir que de l’acier de réemploi est un matériau très coûteux. Toutes les démarches pour le trouver et le processus de validation prennent énormément de temps et coûtent de l’argent. Pour nous, il était donc très important que figure dans le cahier des charges lanotionde«sommeàjustifier»(SAJ)pourajusterlesprixoudonnerla possibilité de sortir de l’objectif si c’est trop cher. Ici, cela n’a pas été le cas, car nous sommes partie prenante d’un projet test sur les clauses avec la SLRB. Tous les acteurs ont donc le même objectif avec une grandeouvertured’espritauréemploi. »
Choix purement environnemental
Marc Vanderick est satisfait de ce projet pilote. « C’est très intéressant d’intégrercegenredeclausesdansdesmarchéspublicsdelogements sociaux.Laphilosophiedeceprojetétaittrèsclairedèsledébut:focus surleréemploi!Ilesttrèsimportantdes’entourerdepartenairesexpérimentés,commec’estlecasiciauClosdesMariés.Lemaîtred’ouvrage et l’entreprise doivent aussi y croire à 100%. En effet, dans le réemploi, tout est lié dans la stratégie d’entreprise : le financier, le planning et l’expérience des partenaires. » Et de conclure en mettant en garde. « Attention aussi aux prix et veillez à ce que figure la « somme à justifier»danslecahierdescharges!Leréemploiestactuellementunchoix purement environnemental, qui reste encore assez cher par rapport à du traditionnel neuf. »
d’échange et de partage. Elle prévoit également de partager, au sein du secteur du logement social, les éléments principaux à prendre en compte tout au long du processus de développement d’un projet pour y intégrer des ambitions de réemploi. « L’intégration de ces clauses dans les marchés de travaux et le travail d’échange, de partage et d’appui, qui a lieu au sein de notre commission, sont un bon levier pour sensibiliser les maîtres d’ouvrage publics et tous les acteurs concernés à l’importance de contribuer aux ambitions environnementales régionales », conclut Gaëlle Rodriguez.
Mosaïques dans les piscines : évitez les carreaux assemblés par l’arrière
Les carreleurs sont fréquemment confrontés au décollement des mosaïques dans les piscines. Pour éviter ce problème, il est préférable d’utiliser des feuilles de mosaïque dont les éléments sont maintenus par une feuille de papier appliquée sur la face visible, et que l’on retire après la pose.
Description du problème
Le phénomène peut survenir aussi bien sous la ligne de flottaison (murs et sol) qu’à hauteur de celle-ci ou légèrement au-dessus. Les différents cas étudiés ne mettent pas directement en cause l’eau des piscines ou des systèmes de traitement spécifiques (voir article Buildwise 2016/03.09).
Les mosaïques concernées sont presque toujours réalisées à l’aide de feuilles préassemblées, composées de carreaux fixés par l’arrière à un treillis.
Durabilité du collage
Une précédente étude de Buildwise sur le décollement des mosaïques en piscine (voir article Buildwise 2009/04.13) avait révélé l’utilisation d’une colle de type PVAc (acétate de polyvinyle) pour fixer les carreaux au treillis. Ce type de colle peut se dissoudre ou gonfler dans un environnement alcalin (au contact d’un mortier de ciment, par exemple) et provoquer ainsi le décollement des carreaux.
Dans le cadre de la présente étude, nous avons examiné la durabilité du collage, d’une part, des mosaïques fixées par l’arrière au moyen de points de colle (à base de polyester) et, d’autre part, des mosaïques collées sur un treillis avec cinq types de colle :
● deux colles PVAc
● une colle acrylique PU
● une colle acrylique
● une colle polyester.
Les échantillons ont été immergés pendant 14 jours dans un liquide alcalin au pH comparable à celui d’une colle à base de ciment.
Décollement des carreaux d’une mosaïque de verre dans une piscine.
Les résultats montrent que les points de colle ne sont pas affectés par l’immersion dans un liquide alcalin.
En revanche, les résultats pour les carreaux de mosaïque sur treillis sont plus variables :
● avec la colle polyester et la première colle PVAc, les carreaux se détachent du treillis
● avec la colle acrylique, un gonflement important est observé, sans décollement des carreaux
● avec la colle acrylique PU et la deuxième colle PVAc, la colle ne semble pas affectée.
Notre étude suggère qu’une part importante des feuilles de mosaïque sont fixées sur le treillis à l’aide d’un type de colle qui perd de son adhérence ou qui gonfle en milieu alcalin. Nous savons que les colles utilisées (PVAc, polyester et acryliques) peuvent être sensibles aux attaques chimiques dans un environnement alcalin. Les informations techniques fournies par les fabricants des feuilles de mosaïque (sur treillis ou avec points de colle) ne livrent aucune information sur la nature chimique et la durabilité du collage.
Assemblage à l’aide d’une feuille de papier sur la face visible des carreaux
Les fils du treillis à l’arrière des feuilles de mosaïque et, dans une moindre mesure, les points de colle ne permettent pas un contact optimal avec les carreaux. Une troisième méthode a donc été étudiée : l’assemblage au moyen d’une feuille de papier collée sur la face visible.
Les trois systèmes ont été appliqués sur
Essai de durabilité du collage des mosaïques sur treillis.
le béton à l’aide de la même colle en poudre à base de ciment de type CT2E, selon une procédure identique, en conformité avec la fiche technique de la colle (type de peigne, épaisseur, temps d’attente, …).
Les essais de traction réalisés sur les trois systèmes indiquent que l’adhérence des mosaïques assemblées à l’aide d’une feuille de papier sur la face visible est nettement supérieure à celle des mosaïques fixées par des points de colle ou collées à un treillis par l’arrière.
Par conséquent, si l’on souhaite revêtir les parois d’une piscine de mosaïques, il est recommandé d’opter pour des carreaux maintenus par une feuille de papier sur la face visible.
Résumé d’un article paru en p. 10-11 du Buildwise Magazine 2025/3. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
Conduites sous chape flottante : quel impact sur le plan acoustique ?
La protection contre les bruits de choc provenant des appartements situés aux étages supérieurs ne répond pas toujours aux attentes. La présence de conduites est souvent évoquée comme cause possible. Toutefois, une campagne de mesures ciblée montre que ces conduites ne constituent pas un facteur limitant en soi, dès lors que les règles de mise en œuvre sont correctement respectées.
Réduction des bruits de choc ΔL w
Pour satisfaire aux exigences de confort acoustique entre les habitations, la mise en œuvre d’une chape flottante est toujours nécessaire. Le complexe plancher posé sur le plancher porteur se compose généralement, de bas en haut :
● d’une couche de nivellement, thermiquement isolante ou non
● d’une sous-couche résiliente
● d’une chape à base de ciment.
L’amélioration de l’isolation aux bruits de choc ΔL w (en dB) apportée par ce complexe plancher est mesurée en laboratoire sur un plancher de référence en béton. Cette réduction est ensuite utilisée pour estimer le niveau de performance atteignable in situ. La valeur ΔL w dépend de l’ensemble des couches du complexe plancher, et pas uniquement de la sous-couche résiliente.
Impact des conduites
Jusqu’à récemment, l’impact acoustique des conduites de distribution d’eau et d’électricité, entre autres, suscitait de nombreuses interrogations. Dans la pratique, ces conduites sont posées sur le plancher porteur et sont souvent enfouies en grande partie dans une couche de nivellement avant l’application de la sous-couche résiliente.
Comme le dispositif d’essai normalisé en laboratoire n’est pas équipé de conduites, leur impact potentiel in situ reste incertain. Pour y remédier, une campagne de mesures à grande
échelle a été menée dans le laboratoire acoustique de Buildwise. Nous avons notamment examiné une salle de bain type, dotée d’un réseau réaliste de conduites d’eau et d’électricité (voir figures 1 et 2).
Différentes combinaisons de couches de
Fig. 1 Coupes transversales des complexes plancher flottants testés.
Deux dispositifs d’essai avec des réseaux de conduites identiques, avant application de la couche de nivellement.
nivellement et de sous-couches résilientes ont été testées, avec et sans conduites.
Résultats de l’étude
Les résultats confirment que la présence de conduites n’a pas un impact important sur la réduction des bruits de choc.
Les écarts mesurés restent dans les tolérances habituelles liées aux écarts de mise en œuvre des chapes flottantes. Cela semble également le cas pour les configurations où les conduites ne sont pas complètement enfouies.
TOUTES LES INFORMATIONS SUR LE BÉTON CIRCULAIRE RASSEMBLÉES EN UN SEUL ENDROIT
Le béton circulaire s’impose sur les chantiers, avec un impact environnemental réduit et davantage de possibilités pour l’entrepreneur. Mais comment le prescrire, et où le trouver ?
Découvrez notre mini-guide, des outils et toutes nos ressources sur le sujet via le site https://buildwise.direct/beton-circulaire ou en scannant le code QR ci-joint.
Résumé d’un article paru en p. 20-21 du Buildwise Magazine 2025/3. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
On peut donc affirmer que la présence de conduites sous la chape flottante a un impact négligeable sur les performances acoustiques du complexe plancher.
Il est néanmoins essentiel de veiller à une mise en œuvre soignée, en garantissant la continuité de la sous-couche résiliente, surtout lorsque les conduites ne sont pas complètement enfouies. À ce sujet, nous renvoyons au thème 6 de la Note d’information technique (NIT) 281 ainsi qu’à la vidéo ‘Isolation contre les bruits de choc’ disponible sur le site Internet de Buildwise.
Un tout nouveau bâtiment multifonctionnel pour le VDAB, à Roulers
Avec son tout nouveau campus dédié au développement des talents et des carrières à Roulers, le VDAB (Service flamand de l’Emploi et de la Formation professionnelle), en collaboration avec le consortium Build To Learn, composé entre autres de nos membres Alheembouw et Cordeel Belgium, réalise actuellement l’un des plus grands projets de construction d’infrastructures de formation en Flandre. Le campus sera un complexe multifonctionnel. Il devra être entièrement opérationnel pour mai 2027.
Le nouveau campus se situe au centre de la Province de Flandre occidentale, à proximité de la sortie « Roeselare-Haven » sur l’autoroute E403, entre Bruges et Courtrai. Il comprendra un bâtiment principal de six étages entouré de quatre grands halls d’apprentissage (learning hubs), couvrira une superficie d’environ 30.000 m² et représentera un investissement d’environ 71 millions d’euros. Les citoyens comme les employeurs pourront s’y adresser pour l’ensemble de l’offre du VDAB et ses organisations partenaires : de l’accompagnement et du conseil à la formation.
Consortium
C’est le consortium Build To Learn qui s’occupe de la réalisation du projet. Il est composé de Bildt. Architecten, Team V Architectuur, Alheembouw, Cordeel Belgium et VK architects+engineers, qui fait partie du bureau d’études Sweco. « Pour l’appel d’offres de ce campus, le VDAB a eu recours au dialogue compétitif. Pour ce bâtiment, nous recherchions un consortium capable de prendre en charge à la fois la conception et la construction. Le dialogue compétitif a permis d’affiner progressivement la conception et l’exécution en concertation avec le VDAB, en tant que maître d’ouvrage, de sorte qu’elles répondent mieux à nos attentes », explique KRISTOF WAELKENS , chef de programme du VDAB pour ce projet. « Trois consortiums étaient en lice. Finalement, nous avons choisi le consortium Build
To Learn. Afin d’encourager tous les consortiums à donner le meilleur d’eux-mêmes, nous avons décidé d’octroyer une indemnité à ceux qui n’ont pas été retenus, en compensation des efforts fournis. La collaboration avec le consortium choisi se déroule également de manière fluide : tant de notre côté que du leur, il existe une culture où tout peut être mis sur la table et discuté. »
Quatre quadrants
Dans le bâtiment central en hauteur, se trouvent principalement les locaux d’accueil, les salles de réunion, les espaces de formation et les installations de restauration. Les ateliers de formation pratique s’organisent tout autour en quatre quadrants : un pour le secteur de l’industrie et du métal, un autre pour l’automobile, un troisième pour les activités de formation innovantes et un dernier pour la construction. Ce dernier quadrant est directement lié aux terrains d’exercice destinés aux formations en construction et en infrastructures. À l’arrière, un bâtiment annexe accueillera également ces formations. De cette manière, le nouveau complexe peut préserver la capacité de formation déjà bien établie du VDAB dans le secteur de la construction et des infrastructures.
Structural grid
Le bâtiment est conçu sur la base d’une trame structurelle (structural grid), c’est-àdire une grille de poutres et de colonnes imbriquées. Les ingénieurs en stabilité ont veillé
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Les terrains d’entraînement pour le secteur des infrastructures se trouveront à l’avant du bâtiment.
Le nouveau campus se situe à Roulers, au centre de la Province de Flandre occidentale, à proximité de la sortie « Roeselare-Haven » sur l’autoroute E403, entre Bruges et Courtrai.
« À travers les différents programmes DBFM (Design, Build, Finance and Maintain) pour les écoles, Alheembouw est devenu le plus grand constructeur d’écoles en Flandre. »
à ce que 80 % des murs soient non porteurs et démontables.
Le campus doit toujours pouvoir offrir les techniques les plus modernes. La trame structurelle permet de regrouper ou de diviser les espaces de manière flexible et de les adapter aux besoins futurs, en constante évolution. L’atelier consacré à l’automobile, par exemple, a été aménagé de telle sorte que les ponts élévateurs puissent s’enfoncer dans le sol, transformant ainsi l’espace en une grande salle polyvalente.
Pour la construction de certains ateliers de ce campus, le VDAB a bénéficié d’un subside de 6,7 millions d’euros du FEDER (Fonds européen de développement régional) et de VLAIO (Agence flamande pour l’Innovation & l’Entrepreneuriat).
Design & Build
Alheembouw coordonne, avec une équipe d'environ six chefs de projet et de chantier, dont Pieter-Jan Vanlerberghe, le déroulé du processus. « À travers les différents programmes DBFM (Design, Build, Finance and Maintain) pour les écoles, Alheembouw est devenu le plus grand constructeur d’écoles en Flandre. Nous disposons donc d’une grande expertise dans la construction scolaire, et nous avons pu mettre cette expertise à profit dans la réalisation de ce projet, qui porte en grande partie sur des infrastructures de formation », explique PIETER-JAN VANLERBERGHE
Le projet est ici réalisé selon une formule Design & Build. « C’est également une formule que nous maîtrisons et qui nous offre justement l’occasion de partager de manière optimale notre savoir-faire technique avec les concepteurs. Le grand défi résidait dans la combinaison d’exigences qualitatives élevées de la part du maître d’ouvrage (comme l’application du cadre flamand de durabilité GRO et une accessibilité intégrale A++) avec l’implémentation de techniques variées pour parvenir à un bâtiment neutre en CO2, et ce dans un délai d’exécution relativement court de 30 mois », indique Pieter-Jan Vanlerberghe, le chef de projet.
Préfabrication et BIM
« Pour la construction du campus, nous avons utilisé au maximum des matériaux préfabriqués. Willy Naessens a fourni les structures préfabriquées. Lors de la conception de ces structures, nous avons pleinement tenu compte
des futures installations. Cela a été entièrement réalisé avec le BIM (Building Information Modeling), ce qui a considérablement facilité la communication avec le fournisseur de préfabrication. Les ouvertures nécessaires pour les installations ont donc déjà été prévues dès la phase du gros-œuvre. La trame structurelle assure un bâtiment transparent. Mais en même temps, nous devions veiller à ce que le bâtiment réponde aux exigences acoustiques. Trouver une solution « best fit » pour l’ensemble de ces exigences a constitué notre plus grand défi. »
Le bâtiment ne peut émettre aucune émission de CO 2 , notamment pour le refroidissement, le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, l’énergie auxiliaire, les installations d’ascenseurs… La production d’énergie renouvelable sur place est maximisée. Pour ce faire, une combinaison de techniques est utilisée : panneaux solaires, pompes à chaleur, récupération de chaleur et un champ géothermique BEO nécessitant 100 forages, en plus d’une dizaine de forages destinés à la formation en HVAC. Kristof Waelkens ajoute encore quelques défis. « Un usage optimal de la lumière naturelle, tout en évitant la surchauffe. Pour cela, des protections solaires seront installées du côté sud. Par ailleurs, nous avons également imposé des exigences concernant l’utilisation de matériaux naturels, comme le bambou, et de matériaux issus du réemploi (carrelages Mosa Cradle to Cradle et ciment CEM III). »
Suite des travaux
La construction du campus a débuté fin 2024. Actuellement, la structure en béton est déjà terminée. Lors de notre reportage, 80 % de la menuiserie extérieure et des fenêtres du rezde-chaussée étaient déjà réalisées. Les dalles au sol devaient bientôt être coulées. L’ensemble du bâtiment devrait être étanche au vent et à l’eau d’ici février 2026, et le complexe devra être entièrement opérationnel pour mai 2027. Ce campus de carrière est le deuxième de la série. En 2018, le premier, le campus T2 à Genk, a ouvert ses portes. Entre-temps, la phase de dialogue est déjà en cours pour les nouveaux à construire à Gand et Anvers. Alors que le VDAB deviendra propriétaire du campus à Roulers, il sera locataire des bâtiments à Anvers et à Gand. Dans ces villes, il est demandé aux consortiums intéressés de ne pas seulement assurer la conception et la construction, mais aussi de proposer les terrains appropriés.
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Rockfon introduit un nouveau voile de surface pour sa dalle de plafond Pallas
Rockfon, qui fait partie du groupe ROCKWOOL, est spécialiste de solutions de plafonds et murales acoustiques. Dans une nouvelle étape vers une durabilité accrue, la société a lancé le 1 er octobre dernier une nouvelle version de sa dalle de plafond Rockfon Pallas, équipée d’un nouveau voile de surface, modification nécessaire afin de pouvoir l’associer ultérieurement à la technologie innovante de liant PUF/DEX que Rockfon introduira en 2026-2027. Rockfon Pallas conservera sa
fonctionnalité, sa durabilité et sa fiabilité reconnues, avec tous les avantages de la laine de roche.
Rockfon confirme ainsi son ambition d’améliorer en permanence ses produits tout en les rendant plus durables. Grâce au nouveau voile, il sera possible de passer en douceur au liant PUF/DEX, qui permettra une réduction des émissions de 70 % au niveau du produit. « Nos clients comptent sur des solutions qui répondent non seulement aux exigences d’aujourd’hui, mais aussi aux normes de durabilité les plus élevées de demain. Pour Rockfon Pallas, cela signifie dès à présent un voile renouvelé, afin que la transition vers le nouveau liant plus durable se fasse sans difficulté », indique Roger Dezaire, le directeur commercial.
Ce nouveau voile de surface représente une étape essentielle dans la vision d’avenir de la société et dans sa trajectoire vers les objectifs scientifiques de réduction du CO 2 pour 2034 et l’ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
INFO : fr.rockfon.be/SoundsBeautiful
Knauf renforce l’accessibilité à ses rapports d’essai au feu
Dans le secteur, Knauf est un producteur bien connu de matériaux de finition, d’isolation et de systèmes et d’outillages innovants. Et face à des exigences réglementaires toujours plus strictes en matière de sécurité incendie, Knauf intensifie son engagement en facilitant l’accès à ses rapports d’essai au feu. Comment ?
En créant un nouvel outil en ligne qui permet aux professionnels de la construction de consulter directement les documents techniques les plus récents, garants de la conformité et de la performance des systèmes proposés. En Belgique, ces exigences sont encadrées notamment par l’Arrêté Royal du 7 juillet 1994, qui impose des performances minimales en fonction des types de bâtiment. Knauf fait tester et valider ses solutions en laboratoire.
La plateforme digitale est intégrée au site web de Knauf Belgique. Accessible à tous, cet outil permet de télécharger directement les rapports d’essai les plus récents, classés par type de système (cloisons, contre-cloisons, plafonds suspendus, planchers…). La page dédiée à la « résistance au feu » centralise également la nouvelle brochure Fire Systems, ainsi que des fiches techniques synthétiques développées annuellement pour les systèmes les plus courants. « La résistance et la stabilité au feu sont des exigences fondamentales dans la construction. L’objectif est de fournir à nos clients des solutions performantes, testées et validées, tout en facilitant leur accès à l’information. Il était donc essentiel de garantir un accès direct aux versions les plus récentes pour les rapports d’essai au feu, sans plus devoir passer par un interlocuteur », indique Célia Parmentier, Technical Manager.
INFO : www.knauf.com
FIERTÉ POUR LES MÉTIERS DE LA CONSTRUCTION À EUROSKILLS HERNING 2025
Lors d’EuroSkills Herning 2025, la compétition européenne des métiers qui s’est tenue au Danemark du 9 au 13 septembre, les compétiteurs de la construction ont brillé. Félicitations à Mathéo Bebronne et Louis Lemaitre, médaillés de bronze en aménagement de parcs & jardins. Bravo aussi à Brendan Bossu (carrelage), Etienne François (ébénisterie) et Mathis Lessire (menuiserie) pour leurs prestations remarquées.
La prestation des experts est aussi à mettre en évidence. C’est en effet grâce à leur investissement en temps et en énergie que les compétiteurs peuvent exceller. Et vous, entrepreneur(e), serez-vous le ou la prochain(e) à transmettre votre savoir-faire à la nouvelle généra-
tion ? Rendez-vous aux Startech’s Days 2025 qui se dérouleront au mois de novembre.
L’inflation attendue pour 2025 s’élève à 2,4 %
Sur cette photo, en haut à gauche, Mathéo Bebronne et à dr. Louis Lemaitre. En bas, de g. à dr. : Etienne François (ébénisterie), à nouveau Mathéo et Louis, Mathis Lessire (menuiserie) et Brendan Bossu (carrelage).
Le Bureau fédéral du Plan a publié ses prévisions d’inflation pour la période de septembre 2025 à décembre 2026. Il prévoit une poursuite de la baisse de l’inflation, avec une moyenne de 2,4 % en 2025 et 1,4 % en 2026, contre 3,14 % en 2024 et 4,06 % en 2023. L’indice santé devrait, quant à lui, atteindre respectivement 2,6 % en 2025 et 1,5 % en 2026.
Le prochain dépassement de l’indice pivot (133,28) est attendu en janvier 2026. En tenant compte de la loi-programme du 18 juillet 2025 (Moniteur belge, 29 juillet 2025), les allocations sociales et les salaires des fonctionnaires seront adaptés de 2 % en avril 2026, afin de tenir compte de l’augmentation du coût de la vie.
En outre, sur la base des cotations du marché à terme du 20 août 2025, une baisse des prix de l’énergie est également attendue. Le prix du pétrole devrait s’élever, en moyenne, à 70 dollars le baril en 2025 et 65 dollars en 2026. Le prix du gaz naturel devrait, quant à lui, passer d’une moyenne de 38 euros par MWh en 2025 à 32 euros MWh en 2026.
NOUVEAU
CHAUFFAGE/REFROIDISSEMENT DURABLE
Solution globale simple et modulaire
Pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamique, ballon d’eau chaude et automatisation
Gain de temps, facilité de montage et aperçu via l’application et le portail d’installation
Formation et support via une « service hotline »