Insectes ravageurs du rosier, bupreste vert sur bouleau, chêne, hêtre, saule ou tremble, bupreste voisin sur arbres caducifoliés ou fruitiers malades.
Autres Coléoptères du bois et de l’humus Lucanes u 13 (larves dans les souches d’arbres
pourrissantes), Lymexylon navale et Lymexylon dermeste sur bouleau, chêne, hêtre ou sapin, prione tanneur (gros ver blanc dans les vieilles souches de feuillus ou conifères). confusions possibles : dégâts de chenilles (zeuzère, cossus gâte-bois, sésie), charançon (cryptorhynque), sirex géant des conifères (Hyménoptères).
Longicornes, buprestes de tuer des arbres en pleine vigueur ou légèrement affaiblis, contrairement à la plupart de leurs homologues européens infestant des sujets affaiblis. Deux espèces invasives ont déjà été détectées en France : Anoplophora glabripennis u 14 introduit sous forme de larve ou de nymphe dans des emballages en bois non traité et Anoplophora chinensis véhiculé sous forme d’œuf, de larve ou de nymphe dans des bonsaïs asiatiques. Les capricornes asiatiques menacent gravement les plantes ornementales, les arbres fruitiers et la forêt française. De nombreuses plantes y sont sensibles, dont les agrumes, l’érable, le bouleau, le frêne, le hêtre, le marronnier, le peuplier, le prunier et le saule. Ces deux ravageurs non installés en Europe sont réglementés, recherchés et soumis à des mesures d’éradication.
10 u Dégâts du bupreste du thuya
Lutte Réglementation : certains insectes sont protégés par l’arrêté ministériel du 22/07/1993 relatif à l’environnement : rosalie des alpes (Rosalia alpina) dans les souches de hêtre en montagne, sur les frênes en plaine et d’autres feuillus, grand capricorne du chêne ou capricorne ouvrier (Cerambyx cerdo) dans les troncs et souches de vieux chênes. En revanche, les capricornes asiatiques (Anoplophora glabripennis, A. chinensis) sont des organismes nuisibles réglementés de lutte obligatoire. culturale. Maintenir les arbres dans des conditions optimales de développement : choix du site de plantation (sol, microclimat), fertilisation et irrigation propre à chaque essence, taille douce. Eviter de stocker des rondins de bois non écorcés à proximité des plantations, car les larves xylophages continuent d’y vivre. mécanique : il est difficile de détecter les galeries larvaires. Une fois repérées, il est possible d’enfoncer une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur pour les percer, puis recouvrir la plaie de mastic arboricole. Mais dans la plupart des cas, les trous visibles sont des orifices de sortie d’insectes adultes. Les galeries sont donc vides ! Certains Longicornes se laissent tenter par la confiture utilisée comme appât. biologiqiue. Ennemis naturels : oiseaux (le pic-vert élargit les orifices des galeries pour y dénicher les larves). En Chine, la lutte biologique est réalisée grâce à des nématodes auxiliaires. Possibilité d’enduire l’écorce d’argile au printemps afin d’empêcher la ponte. Traitement insecticide à base de spinosad lors de l’émergence des insectes adultes. chimique : lambda-cyalothrine dès la sortie des insectes adultes (entre mi-mai et fin juin dans le Val de Loire pour le bupreste du thuya) ; bien mouiller les ramifications. > Capricornes asiatiques : une sérieuse menace pour nos arbres Ces insectes longicornes u 5 u 14 originaires de plusieurs pays d’Extrême-Orient sont capables 152
Quels risques avec le grand capricorne du chêne ? u 15 u 16 Ce coléoptère est caractéristique des vieilles chênaies sénescentes dans lesquelles les femelles détectent les arbres fragiles, souffreteux, pour y pondre leurs oeufs. Après 2 à 3 ans de développement larvaire, le bois est perforé de nombreuses galeries de gros diamètre qui le rendent inutilisable en menuiserie. Le grand capricorne du chêne provoque à ce titre des dégâts significatifs dans le sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Italie, partie méridionale de la France) et au Maroc. Il s’avère normalement plus rare et d’importance patrimoniale évidente dans les pays du nord de l’Europe. Dans certaines régions françaises, comme le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire (Vendée, LoireAtlantique, Val de Loire), il se pourrait que les niveaux d’infestation ne soient pas si négligeables certaines années, en particulier à la suite d’événements climatiques exceptionnels affaiblissant les chênes. En effet, après la canicule estivale 2003, il a été observé de nombreuses attaques de grands capricornes sur des sujets de moins de 100 ans, encore poussants, mais ayant accusé un stress physiologique important durant l’été. L’année suivante, la sécheresse de juin-juillet a pu localement accentuer cette sensibilité du chêne au grand capricorne. Il faut cependant relativiser les risques pour les chênes en rappelant que Cerambyx cerdo est naturellement régulé par plusieurs animaux auxiliaires dont les hiboux, les chouettes, les piverts et les parasites d’insectes (mycoses, hyménoptères ichneumons et chalcidiens).
Boursouflures de bupreste sur charme
Bupreste du pin
Capricorne asiatique
u 14
u 9
u 12
11 u Bupreste du thuya et du genévrier
13 u Lucane cerf-volant mâle
Grand capricorne du chêne
u 15
16 u Trous d’émergence sur chêne
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