rantes ne peuvent pas être identifiées avec le nez : l’oxygène, le nitrogène et le méthane n’ont par exemple pas d’odeur. L’épithélium olfactif varie selon les races, à l’intérieur d’une même race et avec l’âge. Le Berger allemand a la surface d’épithélium olfactif la plus grande, entre 96 cm² et 200 cm². Chez un Cocker, la surface est de 67 cm² et chez un Fox terrier, elle peut ne pas dépasser 11 cm². Plus la surface d’épithélium olfactif est grande, plus la capacité à capter des signaux odorants faibles est grande. Un chien a 872 récepteurs olfactifs fonctionnels, tandis que l’homme n’en a que 388. Si l’on compare avec d’autres animaux, le rat en a 1 234 et la souris 913. Le kakpoe, un oiseau rare de Nouvelle Zélande, a 667 récepteurs olfactifs fonctionnels. Stéphanie Robin, chercheuse en génétique, et ses collègues, de l’université de Rennes ont, en 2009, examiné les récepteurs olfactifs de différentes races de chien, et ont trouvé que, pour devenir chiens détecteurs, les Labradors et les Bergers allemands avaient un plus grand potentiel que les Lévriers et les Pékinois. On suppose que le nombre de ces récepteurs olfactifs détermine la capacité du chien à différencier des odeurs très ressemblantes. Le nombre de pseudo-gènes (des gènes qui n’ont pas de fonction) peut aussi déterminer la qualité du flair d’une race canine. Plus il y a de pseudo-gènes, plus l’odorat du chien est mauvais. Un Boxer a par exemple 20 % de pseudo-gènes, tandis qu’un Caniche en a 18 %. Nous supposons donc que l’odorat des Boxers est moins performant que celui des Caniches. Les humains ont, à titre de comparaison, 67 % de pseudo-gènes. Les récepteurs olfactifs dans le nez du chien couvrent une surface qui équivaut à la taille de sa peau, tandis que chez l’homme, la surface équivaut à celle d’un timbre. Le Limier est la race canine avec le plus grand nombre de cellules réceptrices olfactives : 300 millions ! Le Berger allemand en a 220 millions, le Fox terrier 147 millions et le Teckel 125 millions. Le chien peut découvrir des substances odoriférantes dans une concentration
La façon dont les substances odoriférantes entrent dans le nez et la structure du nez confère aux chiens leur odorat si efficace. La façon dont les substances odoriférantes avancent dans la cavité, et le fait que les chiens ont une cavité olfactive au fond de la cavité nasale (en vert) est important pour un bon odorat. Une cavité olfactive agrandie augmente sans doute aussi le flux d’air inspiré et expiré. La cavité olfactive est couverte d’un épithélium olfactif avec des récepteurs olfactifs. Les espaces de respiration sont colorées en rose. Source : Gary S. Settles
le flair
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