Le nuancier du cercle chromatique NON, NE TOURNEZ PAS LA PAGE ! Ce mot galvaudé a son importance au jardin si l’on en retient quelques principes de base. Par essence, l’homme aime l’ordre et les classifications qui lui rendent la vie plus « simple ». Simple ? Pas sûr, car le jardinier utilisera plus volontiers le cercle chromatique du peintre alors que les imprimeurs et les techniciens de l’écran ont respectivement d’autres valeurs. Mais ne compliquons pas les choses. Je ne suis pas un adepte de la théorie et des règles, sauf lorsqu’elles sont faites pour ne pas être respectées. Elles ont beau nous rendre la vie confortable, rien ne vaut les coups d’éclats d’une heureuse surprise par essence imprévisible. Toutefois, quelques éléments sont importants pour comprendre comment fonctionnent les couleurs et ce que l’on peut en tirer au jardin.
LES COULEURS PRIMAIRES Il existe trois couleurs dites primaires, ce qui signifie qu’elles ne peuvent être obtenues par mélange. C’est le rouge, le jaune et le bleu. Ces couleurs dégagent une forte luminosité car elles sont pures. Si vous les diluez
Le nuancier du cercle chromatique
en ajoutant du blanc par exemple, elles perdent en
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luminosité, une caractéristique parfaitement visible chez les fleurs et qui permet de mettre en évidence des contrastes de clair-obscur. On aime souvent associer le monde de la peinture à celui des jardins pour mettre en évidence des règles communes mais il y a des limites. Si la juxtaposition à quantité égale de ces trois couleurs pures réussit parfaitement à Mondrian, je doute qu’elle séduise au jardin. Si vous ne me croyez pas, faites traverser ce parterre tricolore à un caméléon et il y a de fortes chances qu’il meure avant d’arriver au bout, sans compter les associations de défense des animaux qui crieraient au scandale.
couleurs primaires
couleurs secondaires
couleurs tertiaires