NPElsa n°40

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DOSSIER : LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE

Couv ELSA 40 BAT.qxp_Couv ELSA 19 09/10/2018 12:05 Page1

Volume 10

N°40 Juillet/Septembre 2018 revue de formation à comité de lecture

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV

(Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°40 - JUILLET / SEPTEMBRE 2018

Actualités en perspective Chronique - La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle

Ruminants - Les obligations de biosécurité et de surveillance inscrites dans le nouveau réglement européen de santé animale - La nécessité d’une approche régionale de la biosécurité - La bioexclusion en pratique - La biosécurité en élevage de bovins : biosécurité et bio-prévention - La biosécurité vue par les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires

DOSSIER

LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE des ruminants, des porcs et des volailles

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique - Suspicion de dilatation de caillette et bilirubinurie chez une vache Blonde d'Aquitaine - Revue de presse internationale - Les amibes libres de l'environnement peuvent héberger le bacille de la Paratuberculose - Tests de formation continue

- La biosécurité des très grands élevages laitiers dans un environnement sanitaire à risque : retour d’expérience en Afrique et au Moyen-Orient

Porcs / Volailles - La biosécurité en élevage porcin - L’observance de la biosécurité en élevage avicole

Comprendre et agir - Cas pratiques de nutrition Ration à base de foins pour chèvres laitières

- Etude de cas - L’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ?

- Enjeux économiques La filière caprine, une position de leader à préserver


CONTRE LA DOULEUR & L’INFLAMMATION CHEZ LES BOVINS

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METACAM® 20 mg/ml solution injectable pour bovins, porcins et chevaux. COMPOSITION EN PRINCIPES ACTIFS : 1 ml contient : Méloxicam 20 mg. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Liste I. Usage vétérinaire. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. INDICATIONS : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine et les jeunes bovins non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Pour le soulagement de la douleur postopératoire suivant l’écornage des veaux. Porcins : Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux : réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies puerpérales et des toxémies (syndrome mammite-métrite-agalactie) avec une antibiothérapie appropriée. Chevaux : Réduction de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d’une semaine. Bovins et porcins : Peut être utilisé au cours de la gestation et de la lactation. Chevaux : Ne pas utiliser chez les juments gravides ou allaitantes. EFFETS INDÉSIRABLES : L’administration SC, IM ou IV est bien tolérée chez les bovins et les porcins. Seul un léger oedème transitoire a été observé au site d’injection sous-cutanée chez moins de 10 % des bovins traités au cours des études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : viande et abats : 15 jours ; lait : 5 jours. Porcins/ chevaux : viande et abats : 5 jours. Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Mise à jour du texte : 11.04.2014 (Version 13).

FRAH/METB-181001 02/2018 Boehringer Ingelheim Santé Animale

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P3 Sommaire ELSA 40 BAT.qxp_3 Sommaire ELSA 16 10/10/2018 11:34 Page3

sommaire

Volume 9

N°40

DOSSIER Plus d’informations sur www.neva.fr

La biosécurité en élevage des ruminants, des porcs et des volailles

Ce N° comporte une édition spéciale BVD

Test clinique - Suspicion de dilatation de caillette et bilirubinurie

chez une vache Blonde d'Aquitaine Guillaume Belbis, Sarah El Bay Yves Millemann, Vincent Plassard, Bérangère Ravary-Plumioën Éditorial François Schelcher

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ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE

- Chronique - La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle à l’ouest et à l’est Zénon

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RUMINANTS Dossier : La biosécurité en élevage - Les obligations de biosécurité et de surveillance inscrites dans le nouveau réglement européen de santé animale Étienne Bonbon - La nécessité d’une approche régionale de la biosécurité Jean-Pierre Vaillancourt, Manon Racicot, Mattias Delpont, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Agnes Waret-Szkuta, Guy-Pierre Martineau - La bioexclusion en pratique Jean-Michel Cappelier, Anne Gogny - La biosécurité en élevage de bovins : biosécurité et bio-prévention Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud, Eric Cardinale - La biosécurité vue par les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires Béatrice Mounaix - La biosécurité des très grands élevages laitiers dans un environnement sanitaire à risque : retour d’expérience en Afrique et au Moyen-Orient François Gary, Mathilde Clauss

8

12 17

25

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revue de formation à comité de lecture

PORCS / VOLAILLES

- La biosécurité en élevage porcin Arlette Laval, Dominique Dréau - L’observance de la biosécurité en élevage avicole Mattias Delpont, Manon Racicot, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Jean-Pierre Vaillancourt

indexée dans les bases de données :

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• Index Veterinarius

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(CAB International)

• Veterinary Bulletin

COMPRENDRE ET AGIR

(CAB International)

- Cas pratiques de nutrition - Ration à base de foins pour chèvres laitières Francis Enjalbert - Étude de cas - L’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ? Marc Peterschmitt - Énjeux économiques - La filière caprine, une position de leader à préserver Nicole Bossis - Revue de presse internationale - Les amibes libres de l'environnement peuvent héberger le bacille de la Paratuberculose

• CAB Abstracts Database

57

74

- Test clinique - Les réponses - Tests de formation continue - Les réponses

74 78

Souscription d’abonnement en page 7 et sur www.neva.fr

(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

69

Synthèse rédigée par Xavier Nouvel

Synthèses, études et observations originales

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

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RUMINANTS PORCS - VOLAILLES COMPRENDRE ET AGIR

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 147


4 Test clinique Q n°40 BAT.qxp_mise en page 02/10/2018 18:15 Page1

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

Conseil scientifique Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses), Marc Gogny (Oniris), Arlette Laval, Marc Savey, François Schelcher (ENVT), Olivier Salat (praticien), Henri Seegers

Rédacteurs en chef scientifiques Sébastien Assié (Oniris) Nicole Picard-Hagen (ENVT)

Guillaume Belbis (ENVA) Didier Raboisson (ENVT)

Comité de rédaction Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup) Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum) François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris) Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris) Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris) Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris) Alain Bousquet-Melou (pharmacologie, ENVT) Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris) Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.) Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.) Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.) Jean-Yves Madec (Anses, Lyon) Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.) Xavier Nouvel (Reproduction, E.N.V.T.), Florent Perrot (praticien), Frédéric Rollin (Fac Med Vet Liège) Caroline Prouillac (Toxicologie, VetAgro Sup) Anne Relun (Gestion de la santé animale, Oniris) Jean-Louis Roque (praticien) Christophe Roy (praticien) Pascal Sanders (Anses, Fougères) Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.) Stéphan Zientara (Anses, Inra., ENVA) Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication

Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622€

test clinique

suspicion de dilatation de caillette et bilirubinurie

chez une vache Blonde d'Aquitaine

U

ne vache Blonde d’Aquitaine de 11 ans, non gestante, est référée au service hospitalisation grands animaux de l’ENVA pour abattement profond et anorexie depuis 36 h. Elle est issue d’un troupeau d’environ 75 mères sans antécédents pathologiques majeurs. ● À l’examen clinique, la vache présente un état général dégradé, l’animal paraît faible et anormalement coopératif ; l’œil est sale et “triste”, avec une énophtalmie prononcée ; son mufle est sec conduisant à estimer la déshydratation à 10 p. cent. Il est en hypothermie (37,1°C) et présente une tachycardie prononcée (100 bpm). Les muqueuses sont roses pâles. Les oreilles sont froides. Le profil abdominal est normal. ● À l’auscultation, la motricité ruminale est absente (mais le rumen apparaît encore assez rempli), et un son métallique (“ping”) est audible à l’auscultation percussion du flanc droit, sa localisation étant centrée dorsalement entre la 10e et la 13e côte (et s’étendant légèrement caudalement à la dernière côte). ● À l’examen transrectal, très peu de bouses sont obtenues. Les selles ne contiennent pas de mucus. Le reste de l’examen clinique et transrectal ne révèle pas d’anomalie. ● L’examen des urines révèle une densité de 1,038 (réfractomètre), un pH de 5 (mesurée au pH mètre), et une croix de protéines sur la bandelette urinaire (Combur test, Roche) (protéinurie infirmée par test de Heller).

Guillaume Belbis, Sarah El Bay Yves Millemann, Vincent Plassard Bérangère Ravary-Plumioën École Nationale Vétérinaire d’Alfort Unité de Pathologie des Animaux de Production. 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

1 Vache Blonde d'Aquitaine à son admission (photo Hospitalisation Grands Animaux, ENVA).

Une faible quantité de glucose (une croix), une croix de corps cétoniques, et deux croix de bilirubine sont également observées à l’examen de la bandelette urinaire. La glycémie est mesurée au chevet de la vache : celle-ci est de 1,21 g/L. La concentration en β-hydroxybutyrate est de 0,3 mmol/L. 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Comment interprétez-vous les résultats de l’analyse d’urine et quelle est alors votre hypothèse diagnostique principale ? 3 Quel traitement proposez-vous ? Réponses à ce test page 71

comité de lecture

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 07 20 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 148 - JUILLET 2018

disponible sur www.neva.fr

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Jean-Pierre Alzieu, L,aurent Alves de Oliveira, Thierry Baron, Maud Belliard, Dominique Bergonier, Henri-Jean Boulouis, Régis Braque, Christophe Chartier, Sylvie Chastant-Maillard, Eric Collin, Fabien Corbières, Stéphane Daval,

Luc Descoteaux Jean-Claude Desfontis, Alain Ducos, Barbara Dufour, Gilles Fecteau (Québec), Aude Ferran, Christine Fourichon, Bruno Garin-Bastuji, Norbert Gauthier, Norbert Giraud, Denis Grancher, Raphaël Guatteo, Jean-Luc Guérin,

Nicolas Herman, Vincent Herry, Christophe Hugnet, Jean-François Jamet, Laetitia Jaillardon, Martine Kammerer, Caroline Lacroux, Michaël Lallemand, Dominique Legrand, Catherine Magras, Xavier Malher, Nicolas Masset, Luc Mounier,

Jean-Marie Nicol, Philippe Le Page, Bertrand Losson (Liège), Renaud Maillard, Pierre Philippe, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Nadine Ravinet, Nicolas Roch, Florence Roque, Adrian Steiner (Suisse), Edouard Timsit, Damien Vitour.


Editorial N°40.qxp_edito NP ELSA 08/10/2018 19:01 Page5

éditorial La biosécurité peut être considérée comme un des domaines majeurs qui contribuent à la multifonctionnalité des élevages ... François Schelcher

L

e terme de biosécurité est utilisé dans le domaine de la santé de l’Homme, des animaux, et des plantes. Des définitions plus ou moins précises ont été proposées, couvrant un domaine très large (FAO 2007), à plus réduit (UE 2016/ 49). Classiquement, les maladies concernées sont infectieuses et transmissibles, qu’elles soient épidémiques ou endémiques, contagieuses ou non contagieuses (maladies transmises par un vecteur) ; les maladies le plus souvent exclues sont transmissibles mais non infectieuses (génétiques), et non transmissibles (métaboliques, nutritionnelles, …).

Pathologie des Ruminants École Nationale Vétérinaire de Toulouse, Université de Toulouse, F-31076 Toulouse France IHAP, Université de Toulouse, ENVT, INRA, Toulouse, France

Dans le domaine de la santé animale, toutes les filières et tous les secteurs sont concernés, avec en premier lieu les espèces destinées à la consommation (ruminants, porcs, volailles, …) mais aussi les espèces de compagnie, de sport et de loisir, et indirectement la faune sauvage, ainsi que les animaux utilisés en expérimentation (article E. Bonbon). La biosécurité, au sens de la définition réglementaire (UE 2016/429), est d’une importance majeure par ses implications et ses corrélations pratiques, en matière de prévention, d’interface santé animale / santé humaine (rejoignant ainsi le concept “une santé, une médecine – one health, one medicine”), de partenariat et de coordination entre les différents acteurs des filières, et de responsabilité des acteurs, notamment vétérinaires dans les domaines directement opérationnels mais aussi, par exemple, de formation (article E. Bonbon). Dans les filières d’animaux de consommation, le concept de biosécurité peut être décliné en biosécurité externe (ou bioexclusion), qui porte sur la gestion et sur la maîtrise des dangers infectieux extérieurs à l’exploitation, et en biosécurité interne (ou bio-compartimentation), qui concerne les agents pathogènes à l’intérieur de l’élevage. La biosécurité peut donc être considérée comme un des domaines majeurs qui contribuent à la multifonctionnalité des élevages afin d’optimiser les revenus de l’éleveur, d’assurer la sécurité des produits et de l’environnement, de garantir le bien-être animal. La dichotomie d’élevages “fermés” (principalement dans les filières porcines et aviaires) et d’élevages “ouverts” (principalement de ruminants), s’accompagne de différences de représentation du concept de biosécurité mais aussi de sa traduction en mesures pratiques. Ainsi, les filières bovines semblent globalement “en retard” par comparaison aux filières porcines et aviaires. La perception de la notion de biosécurité par les éleveurs de bovins permet de mesurer le décalage entre filières et la nécessité d’appropriation des concepts. L’identification des freins et verrous a pour corollaire la définition des axes d’amélioration pour obtenir l’adhésion des éleveurs, qui est la condition sine qua non de réussite (article de B. Mounaix). Dans ce domaine, il est particulièrement important de réconcilier la biosécurité avec les composantes travail et économie de l’exploitation. La notion de biosécurité doit évidemment dépasser le stade conceptuel et se traduire en programmes et plans d’action, pratiques et efficients. Ces aspects sont présentés dans des articles spécifiques, centrés sur les filières (bovine, aviaire et porcine), et qui déclinent les analyses et les mesures techniques concrètes à promouvoir (articles de B. Dufour, J.-M. Cappelier, J.-P.Vaillancourt, M. Delpont et A Laval).

à suivre l’article : ➜ La biosécurité externe vis-à-vis d’insectes vecteurs Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud, Eric Cardinale

disponible sur www.neva.fr

C

e dossier du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé, ainsi constitué, permet une approche de la biosécurité en élevage d’animaux de consommation, à la fois synthétique, pratique et ciblée sur les points d’intérêt majeurs. Indispensable pour tous les acteurs, en particulier vétérinaires, des filières concernées ! ❒

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 149


6-7 Chronique Zénon elsa 40 BAT copie.qxp_6-7 Actualite 05/10/2018 19:51 Page6

actualités en perspective disponible sur www.neva.fr

La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle à l’ouest et à l’est

Ç

a y est la Peste Porcine Africaine (PPA) a franchi le Rhin !

Essentiel ❚ Une progression continue depuis 2007 vers l’ouest (rive gauche du Rhin) et vers l’est (Chine du nord-est). ❚ Le rôle central du sanglier est toujours mal compris : ceci rend donc impossible toute prévision à court et à moyen terme.

Détecté assez loin de sa rive gauche et à plusieurs centaines de kilomètres du foyer tchèque qui constituait, jusque là, la limite occidentale de la progression de cette affection dans l’UE, le foyer de la province belge de Luxembourg est situé aux confins des frontières du Luxembourg et de notre pays. ● On peut donc considérer que de nombreux autres sangliers sont déjà infectés dans cette région, sans distinction de frontières, compte tenu notamment des circonstances de son repérage (cf. www.neva.fr newsvet du 14 / 09/2018). ● Globalement, la PPA semble dotée d’une irrésistible force de progression aussi bien à l’ouest qu’à l’est de son noyau continental. Ainsi, au cours du mois d’août, la PPA a été repérée pour la première fois en Bulgarie et en Chine. Dans ce dernier pays, elle a été identifiée dans le nord-est (nord de Pékin) d’un pays qui reste le premier producteur mondial de viande de porc. UNE PROGRESSION CONTINUE EN “TÂCHE D’HUILE”, ET PAR “SAUTS” DE CENTAINES DE KILOMÈTRES L’extension de la PPA combine donc une progression continue en “tâche d’huile”, comme celle observée dans les Pays Baltes et la Russie, à celle plus irrégulière, totalement imprévisible, par “sauts” de centaines de kilomètres avec les foyers observés à la frontière Tchéco-Slovaque en 2017 ou dernièrement, à la province belge de Luxembourg. ● Cette situation est particulièrement préoccupante pour au moins deux raisons : - la première est liée à la constatation que, depuis son émergence en Géorgie au mois ●

ACTUALITÉS

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 150 - JUILLET 2018

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d’août 2007, aucun pays européen n’a été capable ni de surveiller ni de contrôler la PPA. Sa propagation par “sauts”, comme celui qui a eu lieu entre la mer d’Azov et la région de Leningrad en 2009, témoigne probablement d’une défaillance massive de la surveillance ; - la seconde est liée au fait que le Rhin apparaissant comme la dernière limite physique avant l’Atlantique pouvant limiter son extension, celle-ci franchie, on peut parier que la PPA puisse diffuser dans les populations de sangliers de la partie occidentale de l’UE jusqu’alors indemne. e ● Quelle en sera la résultante ? L’UE deviendra-t-elle une immense Sardaigne où l’endémisation de la PPA dans les populations de sangliers cohabitera avec une population de porcs domestiques “biosécurisés”, ou bien l’extension aux élevages porcins ne pourra être évitée créant une situation comparable à celle vécue en matière de Peste Porcine Classique dans le Nord-est de la France au début du siècle (sans l’outil vaccinal !) ● Dans le même temps, plusieurs questions restent sans réponse quant au déterminisme de cette extension continentale continue. - La première a trait au moteur de cette extension : s’agit-il des mouvements propres aux populations de sangliers par nature incontrôlable ou s’agit-il des mouvements de marchandises, liés au commerce, ou encore, aux voyages et aux échanges humains comme cela est trop souvent avancé, sans autre forme de démonstration en cas d’émergence imprévue ? - La deuxième est liée au rôle des populations de sangliers qui peuvent être des hôtes réservoirs, des hôtes incidents et/ou messagers par rapport aux populations porcines. - La troisième devrait pouvoir répondre aux nombreuses questions restées sans réponse concernant le commerce (quelquefois l’éle-


6-7 Chronique Zénon elsa 40 BAT copie.qxp_6-7 Actualite 05/10/2018 19:51 Page7

actualités en perspective - vérités(s) de l’expertise : doutes et ambiguïtés vage) passé ou présent des sangliers à l’intérieur de l’UE. UN PLAN DE LA SURVEILLANCE POUR MIEUX COMPRENDRE LA PPA ? Au total, c’est maintenant au plan de la surveillance que les événements vont se cristalliser, essentiellement dans les populations de sangliers ; leur situation constitue en effet le seul outil objectif de description de la situation épidémiologique réelle dont la caractérisation est devenue urgente pour tous les pays de l’UE situés aux marges occidentales de la Pologne et de la Tchéquie. ● Dans ce contexte, la connaissance de la situation en Allemagne et au Bénélux, et son évolution dans les semaines à venir est essentielle en espérant (qu’à la différence des constations faites en Influenza Aviaire), tous les États membres impliqués se mobilisent efficacement, et diffusent les informations recueillies en temps réel. ● En France, les intervenants (chasseurs et leurs fédérations, Office national de la chasse et de la faune sauvage ,...) associés aux réseaux de surveillance de la faune sauvage vont devoir se mobiliser en synergie avec les outils et instruments , en particulier de type plateforme, créés pour soutenir l’action de la DGAl dans ce domaine. ●

O

n peut aussi espérer qu’une réflexion approfondie y soit conduite pour tirer les leçons d’une histoire qui dure depuis plus de 10 ans et qui impacte un espace qui s’étend sur 10 fuseaux horaires du Rhin à l’Amour ; cette réflexion pourrait être utilement partagée avec tous les intervenants en élevage porcin et en faune sauvage en France, et avec tous les partenaires de l’UE encore officiellement indemnes ainsi qu’avec tous ceux qui ne le sont plus. Il s’agit maintenant d’une priorité absolue comparable à l’apparition de la Fièvre Aphteuse au Royaume-Uni en 2001. On pourra donc relire avec profit l’article consacré à la PPA dans le N° 6 du Nouveau Praticien élevages et santé1 ainsi que les chroniques précédentes consacrées à la PPA dans cette revue2 et dans NewsVet cf. www.neva.fr ). ❒ Zénon

du contrôle de la PPA depuis 10 ans impose une réflexion approfondie sur son évolution en Europe, depuis son émergence.

A relire dans LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé : 1. cf. “La peste porcine africaine, un risque sanitaire majeur. V. Michaud, E. Albina. 2007;2(6):57-60” ; 2. Chronique - L'évolution du statut des maladies réputées contagieuses - sommes-nous prêts pour la PPA et les autres (ré)émergences ?. 2015;30:6-7. ::

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Volum e9

N°34

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DOSS IER

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DOSSIER

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NOTES

Essentiel

VI CIRCUL RUS INFL LA DYNA UENZ MIQUE CHEZ ANT A A LE PO RC

FMC formation

méd

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icale cont - Test cliniq inue vétér des muqu ue - Retar inaire euses chez d de croiss - Revu ance et e un pâleur en Théra de presse intern veau de lait peutique de 6 moismarquée ationale - Tests / Repro de form duction, : notre sélect ion ation continue Locomoteur / Zoote chnie

nodulaire dermatose épizootiqu contagieus e pour l’Itali e, une mena ce e ou la France Rumina ? nts - Comp rendre l’échograph et conn aître ie rencontrés les artéfa cts lors de l’app de areil génit l’exploratio chez la n al vache - Déte rminer de la vach le stade du l’échographe : comment cycle utilis ie er du tractu - Diag nosti s génit al chez la c de gestation vache comm : ent utilis er l’écho - Diag nosti graph ie chez les c du sexe bovins - L'éch ograp de la repro hie et la gesti on duction des bovin PORCS s

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 151


8-11 Obligations de biosécurité BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 11/10/2018 15:38 Page8

les obligations

de biosécurité et de surveillance inscrites dans le nouveau règlement européen de santé animale

Etienne Bonbon Emergency Management Centre EMC-AH / Animal Health Service Food and Agriculture Organization of the United Nations Viale delle Terme di Caracalla Room C640 SN 00153 Rome - Italy

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître le nouveau règlement européen de santé animale avec ses points clés. ❚ Connaître les nouvelles obligations pour tous les acteurs de santé animale et pour les propriétaires d’animaux de compagnie.

Définition de la biosécurité ● La loi de Santé animale élaborée et adoptée en mars 2016 définit ainsi la biosécurité comme “l'ensemble des mesures de gestion et des mesures matérielles destinées à réduire le risque d'introduction, de développement et de propagation des maladies : - à une population animale, à partir de, ou au sein de celle-ci ; - ou à un établissement, à une zone, à un compartiment, à un moyen de transport, ou à tout autre site, installation ou local, à partir de, ou au sein de celui-ci. ➜ La responsabilité de la biosécurité incombe aux propriétaires d'animaux, mais aussi de façon collective à l’ensemble du secteur de l’élevage.

L

Essentiel ❚ La nouvelle stratégie de santé animale pour l’UE vise à promouvoir la santé animale en donnant une plus grande importance aux mesures préventives, à la surveillance et à la recherche, et propose l'adoption d'un cadre réglementaire unique et simplifié en matière de santé animale. ❚ L’article 12 de ce nouveau règlement européen de santé animale attribue de lourdes responsabilités aux vétérinaires.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 152 - JUILLET 2018

en pratique

La biosécurité et la surveillance sont désormais des obligations. Afin de mettre en œuvre le règlement européen, il est intéressant de connaître son historique et ses point-clés.

8

a Commission européenne (la Commission) a lancé, en décembre 2004, une évaluation externe ; son but était de soumettre à un examen approfondi, les résultats de l’action de l’Union européenne (UE) sur la santé animale et les orientations futures d’une telle action. Une combinaison de facteurs appelait cette réévaluation, notamment le fait que de nouveaux défis avaient vu le jour : émergence ou réémergence de maladies animales contagieuses, explosion des échanges commerciaux, évolution de la science et des connaissances en matière d’évaluation, de gestion et de communication des risques. ● La Commission s’est appuyée sur les résultats de l'évaluation et sur la consultation des parties prenantes pour élaborer une nouvelle stratégie de santé animale pour l’UE placée sous la devise “mieux vaut prévenir que guérir” dont les grands axes étaient : - la définition des priorités d’intervention de l’UE ; - la modernisation et l’adéquation du cadre régissant la santé animale ; - l’amélioration de la prévention, de la surveillance et de l’état de préparation face aux crises ; - la science, l’innovation et la recherche. ● Cette stratégie vise donc à promouvoir la santé animale en donnant une plus grande importance aux mesures préventives, à la surveillance et à la recherche, et propose l'adoption d'un cadre réglementaire unique et simplifié en matière de santé animale, en remplacement de la multitude de textes législatifs parallèles, et dans un esprit de convergence avec les normes internationales, notamment celles de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

LE NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN CONCERNANT LES MALADIES ANIMALES TRANSMISSIBLES C’est dans ce cadre stratégique qu’a été élaborée et adoptée en mars 2016 la nouvelle “loi de Santé Animale” (“Règlement (UE) 2016/429 du Parlement européen et du Conseil relatif aux maladies animales transmissibles et modifiant et abrogeant certains actes dans le domaine de la santé animale”), qui constitue un cadre juridique horizontal unique définissant et réunissant les prescriptions et les principes communs de la législation existante, et dont l'analyse d'impact préalable à l’adoption a reconnu le rôle essentiel de la biosécurité en tant qu’ensemble de mesures préventives. Les mesures de biosécurité Pour être couronnées de succès, les mesures de biosécurité doivent notamment prévoir l’isolement des nouveaux animaux amenés dans l’exploitation, et celui des animaux malades, la gestion des mouvements de personnes, d'animaux et de matériel, une utilisation correcte des aliments pour animaux et des procédures de nettoyage et de désinfection des installations, des véhicules et des équipements. Toutes ces mesures relèvent de la gestion de l’exploitation d’élevage.


12-16 Approche régionale biosécurité BAT.qxp_Gabarit porcs-volailles 04/10/2018 16:06 Page12

la nécessité

d’une approche régionale Jean-Pierre Vaillancourt Manon Racicot Mattias Delpont Mathilde Paul Jean-Luc Guérin Agnes Waret-Szkuta Guy-Pierre Martineau INP-E.N.V.T. Département Élevage et Produits / santé publique vétérinaire Unité pédagogique Productions animales - Économie 23, chemin des Capelles - BP 87614 31076 Toulouse Cedex 03

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre pourquoi une approche régionale de la biosécurité doit être considérée en productions animales. ❚ Connaître les mesures nécessaires afin d’optimiser la biosécurité à cette échelle.

Essentiel ❚ L’importance économique d’une épizootie a augmenté depuis que le statut sanitaire du cheptel de chaque pays est au centre de négociations commerciales dans un monde globalisé. ❚ Le nerf de la guerre est la gestion de l’espace-temps. ❚ Conceptuellement, la biosécurité est une approche globale intégrant les mesures permettant de prévenir la transmission de pathogènes infectieux.

TOUTES ESPÈCES

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 156 - JUILLET 2018

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de la biosécurité pour les élevages Traditionnellement, les mesures de biosécurité pour la protection d’un troupeau ont toujours été des mesures appliquées sur les sites de production. Bien que cela soit essentiel, une perspective régionale de la biosécurité est aussi nécessaire, en particulier dans les régions à forte densité d’élevages.

D

epuis 1940, on a recensé au moins 335 maladies infectieuses émergentes chez l’être humain [10]. En production animale, le même phénomène est observé. En aviculture, nous avons identifié au moins une maladie émergente par an depuis 1978. Le domaine porcin est également affligé au même rythme par de nouvelles maladies infectieuses ou de nouvelles souches plus virulentes d’agents pathogènes connus. La fréquence des épizooties semble également augmenter. Par exemple, en 2015, on dénombrait 43 épizooties d’Influenza aviaire H5 et H7 impliquant sept virus différents dans 22 pays en Afrique, dans les Amériques, en Asie, en Australie, en Europe, et au Moyen-Orient. C’est plus qu’au cours des 50 années antérieures. ● À la fin de l’année 2015, trois virus Influenza aviaires hautement pathogènes (VIAHP) H5 ont été isolés dans un grand nombre d’élevages de canards dans le sudouest de la France, et à la fin de 2016, la même région a été le théâtre d’une épizootie à VIAHP H5N8 sans précédent, avec 484 foyers identifiés en quelques mois. L’importance économique d’une épizootie a également augmenté depuis que le statut sanitaire du cheptel de chaque pays est au centre de négociations commerciales dans un monde globalisé. ● Cet article a pour objectif de présenter plusieurs facteurs déterminants de la propagation de pathogènes infectieux à l’échelle régionale. Une approche régionale de la biosécurité est également discutée, afin de

compléter la stratégie de prévention et de contrôle de pathogènes infectieux à la ferme. La région ici n’est pas une entité administrative, mais plutôt un territoire où se trouvent des sites de production qui pourraient bénéficier d’une approche concertée permettant une gestion du trafic, afin de minimiser les risques de transmission de pathogènes infectieux, et afin de pouvoir réagir rapidement en cas de suspicion de maladies considérées importantes par les filières. DÉVELOPPEMENT ET CONCENTRATION DES PRODUCTIONS ANIMALES ● À l’échelle mondiale, les progrès en génétique et en nutrition ont favorisé une expansion phénoménale de la production animale. Pour mieux répondre à la demande grandissante des consommateurs, plusieurs filières se sont structurées de façon à minimiser les coûts de production. On a donc concentré toutes les composantes de la production dans certaines régions, créant une forte densité d’élevages et engendrant une source continuelle de risque. Cette forte concentration d’élevages favorise une pression d’infection accrue. Celle-ci se définit comme étant la quantité et la diversité d’agents pathogènes infectieux pouvant atteindre un hôte sensible. ● Même en absence d’épizooties, cette situation nuit aux performances d’élevage. Fernandez et coll. (1994) ont démontré que la productivité d’un troupeau de dindons est, en moyenne, inversement proportionnelle à la densité régionale de fermes (nombre de fermes par km2) [6]. En production porcine, il y a plus de 30 ans, Goodwin (1985) démontrait que la localisation de la ferme était le facteur déterminant de la réinfection d’un élevage par la Pneumonie enzootique. Le deuxième facteur en importance était la taille de l’élevage voisin.

➜ De fait, la forte densité d’élevages dans une région présente de nouveaux défis. En réponse à ces défis, les industries animales ont d’abord misé sur des avancées technologiques.


17-24 Bioexclusion en pratique BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 10/10/2018 11:35 Page17

la bioexclusion en pratique

D

ans le vaste domaine de la santé animale, la biosécurité se définit comme la mise en œuvre de mesures qui réduisent le risque d'introduction et de propagation d'agents infectieux. Elle requiert l'adoption d'un ensemble de mesures et de comportements destinés à réduire le risque infectieux dans toutes les activités impliquant des animaux domestiques ou exotiques et leurs produits [4]. ● Dans le domaine de l’élevage, ces mesures permettent donc de maîtriser l’état sanitaire de l’exploitation, d’améliorer la santé des animaux et la sécurité des productions d’origine animale. Les bénéfices d’une telle démarche concernent : - l’éleveur qui protège la santé de son troupeau ; - les consommateurs, qui profitent d’une meilleure sécurité biologique des aliment ; ● Une bonne application des règles de biosécurité permet de meilleurs résultats techniques et économiques, une réduction de l’usage des antibiotiques, et facilite les échanges internationaux [6]. En classant des élevages en fonction de leur niveau de biosécurité, Cariolet et collaborateurs montrent un différentiel de marge standardisé qui peut aller jusqu’à 202 € par truie et par an [3]. ● Après avoir défini la biosécurité externe et la biosécurité interne, cet article propose de détailler les principales sources d’introduction d’agents infectieux dans un élevage, en proposant des mesures de maîtrise pratiques, résumées dans un schéma bilan (figure 1). QUELLE APPLICATION DANS LES ÉLEVAGES DE PORCS ET DE BOVINS ?

L’application de ces règles de biosécurité demeure hétérogène sur le terrain et dépend du type d’élevage. Plus facile à mettre en œuvre dans des élevages “fermés“ comme les élevages de porcs et de volailles, leur mise en place est plus délicate dans les élevages bovins. ● Ces différences sont illustrées par des enquêtes publiées. ●

Dans les élevages de porc Les mesures de biosécurité sont majoritairement appliquées dans les élevages de

Jean-Michel Cappelier1 Anne Gogny2

porcs. Ainsi, 65 p. cent de ces élevages possèdent un sas d’entrée, plus de la moitié des éleveurs installent un pédiluve, l’aliment est correctement protégé dans 90 p. cent des cas, … [9]. ● Dans ce type de production, des efforts restent cependant nécessaires sur la vérification de la qualité microbiologique de l’eau, la gestion des cadavres ou l’hygiène du quai et de l’aire d’embarquement ou même, le lavage systématique des mains [7]. Dans les élevages de bovins Les enquêtes réalisées auprès des éleveurs bovins montrent une moins bonne connaissance de ces notions. Même le mot “biosécurité” reste obscur ou associé à une image négative pour 77 p. cent des éleveurs. Ceci est confirmé par les vétérinaires interrogés qui soulignent que le terme biosécurité est rarement employé dans les discussions avec les éleveurs [14]. Des mesures pourtant essentielles comme la quarantaine ou l’hygiène des intervenants, sont ainsi considérées comme peu importantes par plus de 80 p. cent des éleveurs bovins sondés, de même que la gestion des chiens et des chats ou celle des visiteurs et des véhicules qui sont estimés comme des mesures négligeables et peu mises en place [7] ; la marche en avant est classée en dernier par 56 p. cent des éleveurs interrogés [15]. ● Des freins importants à la mise en place des mesures de biosécurité existent donc car elles sont perçues comme des contraintes supplémentaires qui nécessitent des investissements ou des changements de comportement et de pratiques. Ceci explique que leur mise en place soit souvent incomplète. ● La présentation du concept sous forme d’une longue liste de mesures participe probablement au découragement des éleveurs. Ces derniers mettent en avant des obstacles d’ordre pratique : - un changement dans les habitudes de travail ; - des bâtiments ou du matériel inadaptés ; - le coût induit ; - un manque de connaissances [14]. Il peut apparaître étonnant de constater que les mesures de biosécurité, pourtant basées sur des principes simples d’hygiène et de ●

1ECVPH, Département Santé des Elevages, Qualité des Produits 2ECAR, Service hospitalier de Reproduction des animaux de compagnie, CHUV Oniris, École Nationale Vétérinaire, Agro-alimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique, Université Bretagne Loire BP 40706 44307 Nantes cedex 3

.

Objectif pédagogique ❚ Proposer une hiérarchisation des mesures à mettre en place pour aider le vétérinaire praticien à encadrer efficacement les éleveurs dans la mise en place des mesures de biosécurité.

Essentiel ❚ Le vétérinaire praticien a un rôle crucial à jouer dans la promotion de la biosécurité. ❚ L’explication simple du concept, l’illustration concrète des bénéfices, le choix des mesures les plus urgentes et adaptées à l’exploitation ainsi que les modalités simples et peu contraignantes d’application doivent permettre à l’éleveur de mieux appréhender la biosécurité.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 161


25-32 Biosécurité en élevage bovin BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 09/10/2018 12:41 Page25

la biosécurité en élevage de bovins

Barbara Dufour1 Ariane Payne2 Yannick Grimaud3 Eric Cardinale3

biosécurité et bio-prévention La biosécurité constitue une démarche essentielle de prévention. En élevage de bovins, celle-ci est complexe compte tenu des modes d’élevage très ouverts. La protection contre les risques provenant des contacts avec les animaux de la faune sauvage constitue un enjeu très important, et nécessite des mesures spécifiques.

L

es agents pathogènes, déjà présents sur le territoire, ou qu’ils soient exotiques, menacent en permanence les élevages et dans le contexte actuel de volonté légitime de réduire l’utilisation des produits médicamenteux thérapeutiques (antibiotiques et antiparasitaires), il devient particulièrement important de s’en protéger. ● En élevage bovin, si les principales notions portées par le concept de biosécurité sont connues des éleveurs depuis longtemps, la terminologie de biosécurité, qui a remplacé les termes usuels de prévention et d’hygiène, est perçue assez négativement [19] et est synonyme d’élevage “industriel” de type fermé (cf. définitions). La transposition de ces concepts dans des élevages ouverts comme ceux des ruminants semble nécessaire, avec la prise en compte de spécificités liées aux modes d‘élevage ouverts. ● Après avoir rappelé les différents concepts de biosécurité externe et interne, et présenté leurs modalités d’adaptation aux élevages bovins, la spécificité des élevages ouverts et la biosécurité vis-à-vis de la faune sauvage sont ensuite développées*. LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE “OUVERT” : les concepts de biosécurité externe et de biosécurité interne en élevage de bovins Classiquement, la biosécurité se décline en deux grandes notions : - la biosécurité externe : protection de l’éle●

vage vis-à-vis des risques de contamination provenant de l’extérieur de l’élevage, encore appelée par certains auteurs [25] la “bioexclusion” ; - la biosécurité interne (appelée quelques fois “la bio-compartimentation”) correspondant à la limitation de la circulation des agents pathogènes au sein d’un même élevage. ● À ces deux aspects fondamentaux s’ajoutent deux notions complémentaires : - la bio-prévention consiste à limiter le risque zoonotique en faisant en sorte que le pathogène n’infecte pas l’homme ; - la bio-préservation permet de limiter la persistance de l’agent pathogène dans l’environnement, donc le risque de transmission à d’autres élevages. Cette notion de bio-préservation n’est pas spécifiquement traitée ici.

2 ONCFS / GDS 21 1, rue des Coulots 21110 Breteniere 3 CIRAD Centre de Recherche et de Veille de l'Océan Indien Cyroi - BP 80005 2 rue Maxime Rivière 97491 Sainte-Clotilde Cedex La Réunion

Objectif pédagogique ❚ Connaître les grandes lignes de la biosécurité externe en élevage de bovins et les particularités de la biosécurité interne dans les élevages infectés et vis-à-vis de la faune sauvage.

Définitions

MAÎTRISER LES RISQUES D’INTRODUCTION : LA BIOSÉCURITÉ EXTERNE EN ÉLEVAGE OUVERT Même si l’appellation de “bio-sécurité externe” est souvent mal connue des éleveurs, la protection des élevages bovins visà-vis d’agents pathogènes provenant de l’extérieur est une préoccupation importante de la plupart d’entre eux [19]. ● Les agents pathogènes peuvent être introduits dans un élevage par plusieurs voies : - par des animaux d’élevage en provenance d’autres troupeaux (achat prêt, mise en pension, voisinage de pâtures si les animaux peuvent s'approcher) ; - par des contacts indirects avec d’autres troupeaux : voisinage proche, (bâtiments ou pâtures), matériel commun ; - par des visiteurs véhiculant passivement des agents pathogènes (véhicules et personnes elles-mêmes) ; - par des contacts avec la faune sauvage infectée ; - par des insectes vecteurs pour certaines maladies [6]. ●

UP maladies réglementées, zoonoses et épidémiologie École Nationale Vétérinaire d’Alfort Unité de Maladies contagieuses 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort 1

❚ Celle de la FAO (2007) : souvent retenue : “La biosécurité est une approche stratégique et intégrée visant à analyser et gérer les risques pesant sur la vie et sur la santé des personnes, des animaux et des plantes et les risques connexes pour l’environnement”. ❚ Celle de Koblentz : plus précise, indique que la biosécurité est constituée par : “l'ensemble des mesures préventives et réglementaires visant à réduire les risques de diffusion et transmission (accidentelles ou malveillantes) de maladies infectieuses dans les populations humaines, dans les cultures et chez le bétail, donc les mesures de surveillance et contrôle des ravageurs (ex : mesures de quarantaine) des espèces exotiques envahissantes et les organismes vivants génétiquement modifiés”.

RUMINANTS

NOTE * cf. l’article “La biosécurité externe vis-à-vis d’insectes vecteurs” des mêmes auteurs dans LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé N°41.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 169


ARA

®

ARTHRITE

Anti-inflammatoire Chondroprotecteur Pas de temps d’attente

Anti-inflammatoire Immunostimulant*

ARA

®

PNEUMOPATHIE

Réduit l’incidence des lésions de pneumonie interstitielle* Augmente la phagocytose* pour une amélioration de la biodisponibilité des antibiotiques Pas de temps d’attente

Lexmoor propose 2 spécialités à destination des veaux et des jeunes bovins FORMULATION UNIQUE : COPOLYMÈRE D’ACIDES GRAS

I N J E C TA B L E Traitement adjuvant des arthrites septiques en complément d’un traitement antibiotique approprié

Traitement adjuvant des bronchopneumonies infectieuses enzootiques en complément d’un traitement antibiotique approprié

ARA® ARTHRITE : chez les veaux non ruminants, traitement adjuvant des arthrites septiques en complément d’un traitement antibiotique approprié. Composition : acide oléique 43,75 mg, acide palmitique 27 mg , acide stéarique 20 mg, excipient qsp 1 seringue de 5 ml. Administration et posologie : 87,5mg d’acide oléique, 54 mg d’acide palmitique et 40 mg d’acide stéarique, soit 10 ml, à la première administration, par injection intramusculaire dans l’encolure, puis 43,75 mg d’acide oléique, 27,5 mg d’acide palmitique et 20 mg d’acide stéarique, soit 5 ml, lors des 4 injections suivantes, à 48 heures d’intervalle. Effets indésirables : l’injection de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires au site d’injection cliniquement sans conséquence. Ces lésions disparaissent 4 jours après la dernière administration. Temps d’attente : viande et abats : 0 jours. Contre indications : non connues. Présentation : boîte de 10 traitements soit 10 sachets de 6 seringues de 5mL ; sachet de 6 seringues de 5mL. AMM n°FR/V/9364929 0/1998 du 03/04/1998. Fabriqué par : LEXMOOR, ZA de la Massane 13210 St Rémy de Provence. Tél : 04.90.92.17.79. ARA® PNEUMOPATHIE : chez les veaux et jeunes bovins, traitement adjuvant des bronchopneumonies infectieuses enzootiques en complément d’une antibiothérapie appropriée. Composition : acide oléique 43,75 mg, acide palmitique 27 mg , acide stéarique 20 mg, excipient qsp 1 seringue de 5 ml. Administration et posologie : 87,5mg d’acide oléique, 54 mg d’acide palmitique et 40 mg d’acide stéarique, par injection intramusculaire profonde (base de l’encolure), soit 10ml de gel par animal, répartis en 2 points d’injection, 3 fois à 48 heures d’intervalle. Effets indésirables : l’injection de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires, des hémorragies légères à modérées, une dégénérescence et une nécrose des fibres musculaires et une fibrose légère à marquée au site d’injection cliniquement sans conséquence. Une régénération des fibres musculaires est ensuite observée. Temps d’attente : viande et abats : 0 jours. Contre indications : non connues. Présentation : boîte de 10 traitements soit 10 sachets de 6 seringues de 5mL ; sachet de 6 seringues de 5mL. AMM n° FR/V/9086083 8/2005 du 29/07/2005. Fabriqué par : LEXMOOR, ZA de la Massane 13210 St Rémy de Provence. Tél : 04.90.92.17.79.

* dossier d’AMM ARA® PNEUMOPATHIE


34-38 Biosécurité vue par les éleveurs de bovins BAT 2.qxp_Gabarit dossier ruminants 04/10/2018 21:45 Page34

la biosécurité vue par les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires Pour mieux comprendre les représentations actuelles des éleveurs de bovins laitiers et/ou de bovins allaitants sur la biosécurité et identifier des pratiques innovantes mises en œuvre par eux, 44 enquêtes qualitatives ont été réalisées auprès d’éleveurs de bovins, laitiers et allaitants.

Béatrice Mounaix Institut de l'Élevage Monvoisin 35652 Le Rheu

Objectif pédagogique ❚ Mieux comprendre les perceptions des éleveurs pour les aider à améliorer leurs pratiques.

L Essentiel ❚ La biosécurité est l'un des leviers d'action de la réduction de l'usage des antibiotiques en élevage. ❚ Les éleveurs de bovins ont une représentation plutôt négative de la biosécurité. ❚ La biosécurité externe est mieux perçue que la biosécurité interne mais les freins liés à l'organisation du travail sont ressentis dans les deux cas. ❚ Les éleveurs sont en attente d'information et de conseils, de la part de leur vétérinaire, mais aussi par des échanges entre éleveurs.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 178 - JUILLET 2018

a biosécurité est une approche stratégique et intégrée qui consiste à analyser les risques pesant sur la santé des animaux dans un troupeau, pour ensuite les gérer [1]. En pratique, cela consiste à limiter l’introduction et la diffusion des pathogènes dans le troupeau. Cette approche est l’un des leviers d’action de la réduction de l’utilisation des antibiotiques [2]. Sa mise en œuvre reste très variable d’un élevage à l’autre, elle est souvent incomplète dans les élevages de bovins. ● Des enquêtes réalisées en 2014 par l’Institut de l’Élevage permettent de mieux comprendre les leviers de la mise en pratique des principes de biosécurité dans les élevages de bovins, en tenant compte des représentations des éleveurs et de la diversité de leurs freins et de leurs motivations. ● Pour améliorer la mise en œuvre des principes de biosécurité dans les élevages de bovins, il convient de tenir compte des représentations des éleveurs et de la diversité de leurs freins et de leurs motivations. DES ENQUÊTES POUR COMPRENDRE

● La biosécurité est un concept appréhendé différemment selon les types de production, selon les filières, et selon les éleveurs en lien avec des représentations différentes des risques sanitaires, voire de la production plus généralement [3]. ● Pour mener à bien les enquêtes qualitatives réalisées auprès des éleveurs, l’entretien a été réalisé selon une méthodologie adaptée visant à collecter les perceptions des risques sanitaires, ainsi que les raisons expli-

34

cites ou implicites à la mise en œuvre de mesures de gestion de ces risques [4]. ● Conformément aux objectifs d’une enquête qualitative, les élevages ont été choisis pour décrire une diversité de systèmes et de situations sanitaires. Les réponses des éleveurs ont été analysées par thème, puis à l’aide d’une analyse multivariée (analyse des liens entre les réponses) pour identifier la typologie des réponses. ● En complément de cette approche, une enquête en ligne a ensuite été proposée aux vétérinaires ruraux pour recueillir leurs avis sur la mise en œuvre de la biosécurité dans les élevages de bovins et les pratiques éventuellement innovantes dont ils auraient connaissance. En outre, les informations et les conseils disponibles pour les éleveurs sur les pratiques à mettre en œuvre, en France et à l’international, ont été analysés (figure 1). UN PREMIER CONSTAT : LA BIOSÉCURITÉ EST UN CONCEPT À EXPLICITER ● Les mesures de gestion des risques sanitaires sont connues des éleveurs de bovins, mais le mot “biosécurité” reste méconnu ou porteur d’une image négative : 77 p. cent des éleveurs enquêtés en élevage bovin déclarent ainsi ne pas connaître vraiment le sens de ce mot qui est parfois associé à des productions qualifiées de plus intensives. Pour certains des éleveurs rencontrés, biosécurité renvoie à des risques industriels (chimiques, nucléaire, …) et porte ainsi une image négative. Dans notre panel, 11 p. cent d’éleveurs connaissaient ce terme car ils possédaient aussi un atelier hors-sol (porcs ou volailles), mais certains déclaraient que le mot “biosécurité” leur paraissait s’appliquer à cet atelier, et pas aux ateliers de production de bovins (figure 2). Cette représentation s’explique en partie par l’information des éleveurs français surtout basée sur des plans de surveillance et de maîtrise de maladies règlementées. La biosécurité, est ainsi surtout associée à un ensemble de pratiques visant à répondre à


39-45 Biosécurité grds elevages BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 08/10/2018 16:18 Page39

la biosécurité

des très grands élevages laitiers dans un environnement sanitaire à risque

François Gary Mathilde Clauss

retour d’expérience en Afrique et Moyen-Orient En Afrique ou au Moyen-Orient où les grandes épizooties sont endémiques, le développement de grands élevages laitiers a nécessité la mise en place de mesures de biosécurité strictes. Même si certaines peuvent apparaître inadaptées dans un contexte européen, elles se justifient au regard de l’enjeu économique que représente le passage d’une des grandes épizooties dans ce type de fermes.

L

a croissance de la demande en produits laitiers dans des pays fortement déficitaires en production laitière a incité les entreprises et les investisseurs à créer de très grandes exploitations laitières. La concentration des animaux dans ces troupeaux exige une rigueur importante dans la mise en place d’un plan de biosécurité, car l’enjeu dépasse les réticences que l’on connaît en Europe [1, 2, 3, 4]. Sans atteindre les records des plus grandes fermes (tableau 1), un élevage laitier de plusieurs milliers de têtes est assez classique au Moyen-Orient, et dans d’autres régions du monde. Après un rappel de la méthodologie pour définir le plan de biosécurité, les principales bonnes pratiques en matière de biosécurité externe et interne. BASER LA BIOSÉCURITÉ SUR UNE ANALYSE DES RISQUES Des élevages exposés aux grandes épizooties Ces élevages concentrent une grande population d’animaux dans un environnement exposé aux grandes épizooties qui circulent de manière endémique dans ces

PHYLUM, 9 Allée Charles Cros, ZAC des Ramassiers, F- 31770 Colomiers

régions (tableau 2). Exposés à de grands mouvements d’importation d’animaux vivants de la corne de l’Afrique, voire de l’Asie, ces régions sont exposées à l’émergence de nouvelles souches de virus qui nécessitent une veille pour s’assurer de l’adéquation des vaccins utilisés avec les souches qui circulent. Cette veille n’est pas facilitée par les capacités techniques, souvent limitées, des systèmes officiels de surveillance épidémiologique. ● Le service de santé animale de ces fermes doit donc développer une approche de gestion de la sécurité sanitaire analogue aux méthodes des services vétérinaires officiels afin de prévenir l’introduction de nouveaux pathogènes, et de contrôler, voire d’éradiquer, les pathogènes circulants.

Objectifs pédagogiques ❚ Décrire les principes de biosécurité dans les grands élevages laitiers et dans un environnement sanitaire à risque. ❚ Développer les méthodes de définition d’un plan de biosécurité.

Une analyse des risques régulièrement actualisée ● La définition du plan de biosécurité peut s’appuyer sur les principes de l’HACCP (tableau 3). Cependant, il doit commencer par une analyse des risques pour prendre en compte les affections pertinentes. En effet, les mesures peuvent être ajustées en fonction des modalités de transmission et des sources de chaque maladie. Pour cela, les différentes sources de données sont exploitées : - la base de données Wahis* de l’OIE avec les notifications régulières effectuées par les pays membres ou EMPRES de la FAO** ; - la base de données Promed*** qui trace toutes les alertes sanitaires, qu’elles soient officiellement déclarées, ou juste publiées dans la presse, est aussi précieuse. ● La priorisation des maladies animales peut s’appuyer sur les méthodes développées pour l’OIE, afin de les hiérarchiser, en tenant

Essentiel ❚ La définition du plan de biosécurité doit commencer par une analyse des risques pour prendre en compte les affections pertinentes. ❚ Cette analyse des risques doit être régulièrement actualisée par une veille permanente.

RUMINANTS

NOTES * http://www.oie.int/wahis_2/public/wahid.php/Wahidhome/Home/index/newlang/f * http://empres-i.fao.org/eipws3g/ * https://www.promedmail.org/

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

39

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 183


46-50 Biosecurite elevage porcin BAT V°.qxp_Gabarit porcs-volailles 08/10/2018 12:48 Page46

la biosécurité en élevage porcin Arlette Laval1 Dominique Dréau2 11

square Jean Heurtin 44000 Nantes

En élevage porcin, la biosécurité doit prévenir l’introduction d’agents pathogènes à partir de l’environnement (biosécurité externe) et permettre de gérer au mieux leur circulation dans le troupeau. Elle s’appuie sur de strictes mesures d’isolement et le principe de la marche en avant, facilité par la pratique de la conduite en bandes.

Veto, ZI de Port Louis, 56500 Saint Allouestre

2CECA

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre l’intérêt sanitaire et économique des mesures de biosécurité en élevage porcin. ❚ Connaître les dispositions nécessaires pour prévenir l’introduction des agents pathogènes. ❚ Savoir gérer la circulation des contaminants présents dans l’élevage par la séparation des animaux et la mise à profit de leur protection immunitaire.

E

n élevage porcin, la biosécurité constitue la clé de la maîtrise de la santé (IFSP - 2001). Elle permet à la fois d’éviter l’entrée de nouveaux agents pathogènes dans l’élevage, et de gérer au mieux la cinétique des contaminations internes et l’immunité. Elle évite de lourdes pertes financières et son importance est évidente dans la réduction de l’usage des antibiotiques. Deux points sont particulièrement critiques : la séparation des animaux sains des animaux contaminés et du matériel souillé, et les conditions de nettoyage et de désinfection. Nous nous intéressons surtout aux élevages fermés. En élevage plein air, les choses sont plus compliquées, mais bon nombre des mesures préconisées peuvent aussi être suivies.

Essentiel

BIOSÉCURITÉ EXTERNE

❚ La réglementation prévoit le contrôle des maladies réputées contagieuses, mais les maladies d’élevage non réglementées peuvent aussi induire de graves désordres.

La biosécurité externe implique une stricte maîtrise des comportements du personnel de l’élevage ainsi que des visiteurs, et elle nécessite des installations adaptées. Le contrôle des animaux et de la semence Il est parfaitement établi que la plupart des infections rentrent dans les élevages avec les animaux vivants ou avec le sperme de verrat dans les élevages qui pratiquent l’insémination artificielle [2, 3]. De nombreux élevages achètent les cochettes et la plupart d’entre eux de la semence de verrat. Une attention particulière doit être portée au statut de l’élevage de sélec●

PORCS ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 190 - JUILLET 2018

46

tion et de multiplication dont proviennent les animaux : la nature, la fréquence des contrôles, la taille de l’échantillon, en particulier si les élevages sont situés à l’étranger, dans des pays où sévissent des infections inconnues en France. ● La réglementation prévoit le contrôle des maladies réputées contagieuses, mais les maladies d’élevage non réglementées peuvent aussi induire de graves désordres. L’introduction d’Actinobacillus pleuropneumoniae, des mycoplasmes pathogènes, en particulier hyopneumoniae et hyosynoviae, des souches toxinogènes de Pasteurella multocida, agent de la rhinite atrophique, ainsi que de certains virus comme celui du SDRP (syndrome dysgénésique respiratoire porcin) dans un élevage indemne par des reproducteurs porteurs sains est particulièrement lourde de conséquences. L’infection par Actinobacillus pleuropneumoniae est ensuite impossible à éradiquer. ● L’alternative à l’achat d’animaux reproducteurs, c’est l’autorenouvellement, qui présente l’inconvénient de recycler les agents pathogènes présents et nécessite une très grande discipline en matière de biosécurité interne. ● Certains élevages achètent des porcs soit entrant en post-sevrage, soit des porcs charcutiers. Dans les deux cas, le risque est énorme, du fait de la fréquence des achats. Cette pratique doit être prohibée en élevage naisseur engraisseur, même si certaines bandes ont besoin d’être complétées. ● Quel que soit le motif de l’achat, le nombre des sources d’animaux doit être le plus faible possible. L’idéal pour un naisseur engraisseur est d’avoir un seul fournisseur et de ne pas changer de schéma génétique sans raison majeure. L’achat d’un grand nombre de cochettes, en cas de peuplement, d’agrandissement d’un élevage ou lorsque le taux de renouvellement est élevé, doit être bien raisonné car le risque sanitaire est très important. ● La semence peut être contaminée par de nombreux virus, en particulier le parvovirus porcin, le virus SDRP qui peut être détecté de façon intermittente jusqu’à 92 jours au moins après inoculation [9], le virus de la Peste porcine classique, de la maladie


47-50 Biosécurité en élevage avicole BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 08/10/2018 11:54 Page51

l’observance de la biosécurité en élevage avicole

Mattias Delpont1,2 Manon Racicot3 Mathilde Paul1,2 Jean-Luc Guérin1,2, Jean-Pierre Vaillancourt2,4 1IHAP,

Université de Toulouse, INRA, ENVT, Toulouse, France 2Chaire de Biosécurité Aviaire, ENVT, Toulouse, France 3Département de pathologie et microbiologie, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Montréal, Canada 4Département de sciences cliniques, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Montréal, Canada

La bonne observance des pratiques de biosécurité en élevage peut être expliquée par divers facteurs. Les connaissances sur la transmission des maladies, les attitudes et les croyances par rapport à la biosécurité, la perception du risque et les traits de personnalité permettent de mieux comprendre les comportements des éleveurs. Le vétérinaire a un rôle central à jouer dans ce domaine.

Objectifs pédagogiques ❚ Identifier les causes d’une faible observance de la biosécurité en élevage, et trouver des stratégies pour l’améliorer. ❚ Comprendre l’importance du vétérinaire dans un tel contexte.

L

e respect des pratiques de biosécurité en élevage de volailles fait l’objet d’une attention croissante, notamment en lien avec les épidémies d’Influenza Aviaire en France et en Europe, survenues de 2015 à 2017. Par ailleurs, d’autres problèmes sanitaires comme la résistance aux antibiotiques et la lutte contre Campylobacter demandent aussi de maîtriser la transmission d’agents infectieux. ● L’observance, définie comme le respect d’une prescription, est un paramètre essentiel dans la gestion de la biosécurité. Dans cet article, il s’agit du respect des mesures de biosécurité dans les exploitations avicoles. ● Nous décrivons ainsi les principaux déterminants de l’observance dans les élevages avicoles, tout en nous appuyant sur des exemples en productions porcine, bovine ou ovine, lorsqu’ils permettent de compléter le propos. DES MARGES SIGNIFICATIVES DE PROGRÈS EN MATIÈRE D’OBSERVANCE

● Un manque d’observance est souvent mis en évidence dans les élevages. La collecte d’informations à dires d’éleveurs (via des questionnaires) peut suffire à identifier des marges de progrès. Ainsi, par exemple, on a pu souligner un faible recours aux tenues propres à l’élevage, et une rare utilisation de

Parmi les erreurs de biosécurité les plus fréquentes lors de l’entrée et de la sortie des bâtiments d’élevage, - l’absence de port de survêtement (photo) ; - l’absence de changement de bottes (Photo Chaire de Biosécurité Aviaire, ENVT, Toulouse).

désinfectant après le nettoyage des bâtiments dans les exploitations avicoles de l’état de Géorgie aux États-Unis [3]. ● En revanche, les dires des éleveurs ne sont pas forcément révélateurs de la réalité des pratiques, ou de ce qui est perçu par leurs techniciens d’élevage. Par exemple, en élevage de poulets de chair et de dindes en Ontario, les techniciens et les éleveurs répondaient de manière différente aux questions portant sur la gestion de la biosécurité des visiteurs [9]. L’utilisation de caméras dans les sas des bâtiments de productions avicoles québécois a permis de décrire avec précision les erreurs de biosécurité les plus fréquentes lors de l’entrée et de la sortie des bâtiments d’élevage : - l’absence de lavage des mains ; - le fait d’ignorer la délimitation (ou la barrière d’hygiène) entre zone propre et zone sale, - l’absence de port de survêtement (photo) ;

Essentiel ❚ Les vétérinaires doivent être suffisamment formés en biosécurité, et mettre en œuvre des bonnes pratiques en les appliquant eux-mêmes lors de leurs visites en élevage.

VOLAILLES ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

51

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 195


47-50 Biosécurité en élevage avicole BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 08/10/2018 11:54 Page54

volailles - l’observance de la biosécurité en élevage avicole Références (suite)

synthétique sur un point de biosécurité identifié à l’occasion d’un audit qui avait été élaboré avec l’aide des vétérinaires sanitaires. La prise en compte des conseils fournis s’est avérée très satisfaisante [5].

9. Nespeca R, Vaillancourt J-P, Morrow WM. Validation of a poultry biosecurity survey. Prev. Vet. Med. 1997;31:73-86. 10. Nöremark M, Lindberg A, Vågsholm I, coll. Disease awareness, information retrieval and change in biosecurity routines among pig farmers in association with the first PRRS outbreak in Sweden. Prev. Vet. Med. 2009;90:1-9. 11. Nöremark M, Sternberg Lewerin S, Ernholm L, coll. Swedish Farmers’s opinions about biosecurity and their intention to make professionals use clean protective clothing when entering the stable. front. Vet. Sci. 2016;3. doi:10.3389/fvets.2016.00046. 12. Racicot M, Kocher A, Beauchamp G, coll. Assessing most practical and effective protocols to sanitize hands of poultry catching crew members. Prev. Vet. Med. 2013;111:92-9. 13. Racicot M, Venne D, Durivage A, coll. Description of 44 biosecurity errors while entering and exiting poultry barns based on video surveillance in Quebec, Canada. Prev. Vet. Med. 2011;100:193-9. 14. Racicot M, Venne D, Durivage A, coll. Evaluation of strategies to enhance biosecurity compliance on poultry farms in Québec: Effect of audits and cameras. Prev. Vet. Med. 2012;103:208-18. 15. Racicot M, Venne D, Durivage A, coll. Evaluation of the relationship between personality traits, experience, education and biosecurity compliance on poultry farms in Québec, Canada. Prev. Vet. Med. 2012;103:201-7. 16. Shortall O, Ruston A, Green M et coll. Broken biosecurity? Veterinarians’ framing of biosecurity on dairy farms in England. Prev. Vet. Med. 2016;132:20-31. 17. Widmer AF, Weinstein A. Replace hand washing with use of a waterless alcohol hand rub? Clin. Infect. Dis. 2000;31:136-43.

CONCLUSION Il existe de multiples facteurs permettant d’expliquer l’observance des mesures de biosécurité en élevage. ●

● Dans ce contexte, le vétérinaire a un rôle central à jouer par la confiance qu’on lui accorde sur le sujet. Il doit a minima sensibiliser les éleveurs à l’impact des maladies, et aux bénéfices apportés par une bonne gestion de la biosécurité. ● Sa connaissance de l’élevage et sa capacité à proposer des mesures qui s’intègrent au quotidien de l’éleveur permettent à ce dernier de se les approprier. ❒

formation continue 1. La définition de l’observance de la biosécurité : a. La bonne identification des erreurs de biosécurité b. Le respect des mesures de biosécurité c. La capacité à comprendre les mesures de biosécurité 2. Quelle est la source d’information à laquelle un éleveur fait le plus confiance par rapport à la biosécurité ? a. Les autorités sanitaires

b. Les publications scientifiques

c. Leur vétérinaire praticien 3. La connaissance des bonnes pratiques de biosécurité suffit-elle à garantir leur bonne mise en place ? a. oui b. non 4. Lequel de ces traits de personnalité n’a pas été corrélé à une meilleure observance des pratiques de biosécurité ?

Les auteurs déclarent ne pas être en situation de lien d’intérêt en relation avec cet article.

Qalian

DÉSINFECTION DES BÂTIMENTS

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Désinfectant de surface au large spectre : plus de 25 souches testées Triple action : bactéricide, virucide, levuricide Formule très concentrée : efficace à faible dose

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Utiliser les biocides avec précautions. Consulter l’étiquette, et la fiche de sécurité avant toute utilisation.

a. Être pro-actif b. Être consciencieux c. Être confiant 5. Dans l’utilisation des sas sanitaires en volailles, quels types d’erreurs sont les plus rencontrés ? a. Absence du lavage de mains b. Absence du port de bottes c. Non respect des zones à l’entrée des bâtiments


51-52 étude de cas chèvres Nutrition BAT2.qxp_Gabarit rubrique 11/10/2018 11:31 Page55

cas pratiques de nutrition étude de cas en alimentation des ruminants : ration à base de foins pour chèvres laitières La ration des chèvres laitières est plus souvent basée sur des foins que les rations pour les vaches.

❚ Connaître la mise en œuvre de rations pour chèvres laitières en lot, dans un système basé sur l’utilisation de foins.

Essentiel

Il est recommandé de distribuer une ration couvrant un peu plus que les besoins moyens du lot (Photo O. Buscatto).

RATION DES CHÈVRES EN LACTATION ATTENTION AU TRI La ration quotidienne que devraient consommer les chèvres est détaillée au tableau 2.

Dans l’élevage objet de cette étude de cas, le niveau de production des chèvres est de 700 kg de lait par an. Les mises bas ont lieu entre janvier et mars, et cet exemple est dédié à la période d’été, avec des animaux produisant en moyenne 2,5 kg de lait par jour. ● Deux foins de prairie permanente sont utilisés : un foin de première coupe, récolté au stade épiaison, et un foin de deuxième coupe (regain) riche en feuilles (tableau 1). ● L’utilisation de fourrages déshydratés est une pratique courante en production caprine. Il peut s’agir de luzerne déshydratée présentée en granulés (souvent qualifiés de bouchons), dont les particules sont très petites, ou de luzerne déshydratée à brins longs, préférée lorsque le reste de la ration risque de ne pas stimuler correctement la rumination. ● Dans cet élevage, l’éleveur utilise de la luzerne déshydratée à 18 p. cent de protéines, présentée en bouchons. Il utilise comme concentrés du maïs grain et des graines de pois concassées.

❚ En élevage caprin, la conduite alimentaire doit prendre en compte l’hétérogénéité des lots. ❚ Lorsque la ration de base est composée de foins, le comportement de tri peut conduire à des écarts importants entre la ration calculée et la ration ingérée, ce qui peut nécessiter un réajustement de la ration.

Tableau 1 - Composition chimique et valeur alimentaire des foins (INRA 2010), par kg de matière sèche (sauf la teneur en MS)

PRÉSENTATION DE L’ÉLEVAGE ET DES ALIMENTS ●

Université de Toulouse ENVT BP 87614, 23, chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3

Objectif pédagogique

D

e nombreux systèmes fourragers, donc alimentaires sont utilisés en production caprine, avec ou sans pâturage, et des fourrages conservés qui peuvent être de l’ensilage de maïs, de l’ensilage d’herbe et/ou des foins. Les foins sont cependant plus utilisés qu’en production laitière bovine [1], et peuvent représenter, même en zone de plaine, la totalité des fourrages utilisés. ● Les chèvres laitières sont conduites en lots. Il est fréquent d’observer des écarts allant de 20 à 30 p. cent entre les productions individuelles au sein d’un même troupeau. ● Pour éviter de trop sous-alimenter les chèvres les plus productrices, il est recommandé de distribuer une ration couvrant un peu plus que les besoins moyens du lot.

Francis Enjalbert

Foin de première coupe

Regain

Composition chimique ●

MS

850 g

850 g

PB (MAT)

104 g

206 g

CB

330 g

290 g

NDF

628 g

580 g

ADF

353 g

320 g

Ca

4,2 g

5,2 g

P

3,1 g

2,0 g

Valeur alimentaire ●

UEL

1,11

0,95

UFL

0,72

0,83

PDIE

82 g

140 g

PDIN

69 g

98 g

Ca absorbable

1,5 g

2,0 g

P absorbable

2,0 g

2,2 g

55

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 199


étude de cas urolithiase taurillon BAT.qxp_Gabarit rubrique 11/10/2018 11:34 Page57

étude de cas

observation originale

l’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ?

Marc Peterschmitt 60 rue de Kintzheim 67600 Sélestat

Les agriculteurs alsaciens ont développé une filière spécialisée en engraissement de jeunes bovins mâles depuis plusieurs décennies et, par le biais de leur coopérative, ont confié le suivi sanitaire à une structure vétérinaire spécialisée en productions animales. Durant un été, nous avons été confrontés à une épizootie de mortalité par urolithiase occlusive sur des taurillons en finition, dont les causes multifactorielles se sont révélées complexes à élucider.

L

’urolithiase est une maladie métabolique bien connue chez de nombreuses espèces domestiques, et notamment chez le ruminant mâle, où elle est plus souvent obstructive en liaison avec la configuration anatomique de l’urètre. ● Le struvite (ou calcul phosphato-ammoniaco magnésien) est le plus fréquemment décrit chez le jeune bovin ou chez l’agneau à l’engraissement : cette prédisposition est consécutive à un régime alimentaire riches en concentrés et parfois, enrichi en urée. Des lithiases de nature siliceuse ont été décrites, mais uniquement sur des bovins en pâture, suite à l’ingestion de terre. ● Les progrès réalisés dans la formulation minérale des rations d’engraissement et une bonne maîtrise de l’abreuvement ont contribué à rendre cette maladie anecdotique. ● Après une description comparative de plusieurs cas d'occlusion par urolithiase, du diagnostic épidémioclinique jusqu'aux observations lésionnelles, nous exposons les difficultés du diagnostic clinique de cette maladie, et celles des causes favorisant son expression en élevage. L'intérêt de l’observation des vessies en abattoir comme outil prédictif du risque d’urolithiase dans un élevage donné est discuté.

Objectifs pédagogiques ❚ Diagnostiquer l'occlusion urinaire du ruminant mâle. ❚ Identifier les causes d'un risque d'urolithiases en engraissement de taurillons.

Essentiel

1 Prolapsus rectal débutant. - Il fait suite aux violents efforts de miction consécutifs à l'occlusion urinaire. Ce prolapsus pouvait s'aggraver jusqu'à 8 cm du rectum en dehors de la cavité abdominale (sans aucune occlusion digestive) (photo M. Peterschmitt).

L’ÉLEVAGE N°1 Commémoratifs et examen clinique Le mois de mai a été chaud et sec en Alsace comme c’est souvent le cas dans cette région au climat très continental. Un élevage me contacte le 2 juin pour examiner un jeune bovin Gascon âgé de 17 mois, taurillon qu’il souhaite réformer pour une raideur du train arrière. L’élevage se situe au nord du Ried (plaine d’Alsace) et a introduit ses premiers animaux, de race gasconne et salers, en septembre de l’année précédente. ● Ce jeune bovin est normotherme (37,9°C), et présente une déshydratation estimée à 2 p. cent. Son appétit est capricieux ; ses bouses sont sèches, il est constipé. Nous associons ce trouble à un abreuvement insuffisant et à la déshydratation modérée. ● Le pincement du garrot est négatif, la palpation transrectale ne montre aucune anomalie particulière, excepté une vessie de taille un peu augmentée. ● L’examen cardiorespiratoire et digestif ne révèle aucun élément alarmant, si ce n’est ●

❚ Le struvite (ou calcul phosphato-ammoniaco magnésien) est souvent le plus décrit chez le jeune bovin ou l’agneau à l’engraissement. ❚ Les faux-calculs ou urolithiases de type siliceuse (liés à l'ingestion de terre) surviennent également sur des bovins alimentés en bâtiment. ❚ Outre l'alimentation, l'abreuvement est un critère de contrôle fondamental dans la pathogénie de la maladie : qualité de l'eau, quantité, accès aux abreuvoirs, etc. ❚ L'urolithiase du taurillon n'est pas une maladie rare en Alsace. Le diagnostic à l'abattoir a montré que la mortalité en élevage ne constitue que la partie émergée de l'iceberg ...

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

57

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 201


69-73 Enjeux eco filiere caprine BAT3.qxp_Gabarit rubrique 10/10/2018 12:36 Page69

enjeux économiques

la filière caprine,

une position de leader

Nicole Bossis Idele Service Economie des exploitations d'élevage

à préserver

Réseaux caprins Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Centre, GT Connaissance des systèmes d’élevage caprins CS 45 002 86 550 Mignaloux Beauvoir

Aujourd’hui, la filière caprine française est en situation de résilience après la grave crise économique qu’elle a traversée entre 2009 et 2012. Elle doit cependant faire face à plusieurs défis pour assurer sa pérennité, et saisir les nouvelles opportunités.

Objectif pédagogique ❚ Fournir une vision synthétique des principales caractéristiques de la filière caprine française et de ses enjeux actuels et à venir.

P

LA FRANCE, LEADER DE L’EUROPE LAITIÈRE CAPRINE ● Avec un peu plus d’un million de têtes, soit 9,5 p. cent du cheptel européen, le cheptel caprin français tient la 4e place en Europe après la Grèce, l’Espagne et la Roumanie. ● Le cheptel caprin français se caractérise par son orientation laitière marquée. La France est en tête de l’Union Européenne en ce qui concerne la quantité de lait produite et réalise en 2017, avec 595 millions de litres de lait de chèvre, plus de 26 p. cent du volume produit, qu’il soit collecté, transformé à la ferme ou autoconsommé (figure 1, photo 1). ● Le lait de chèvre est essentiellement transformé en fromage, les autres débouchés (lait UHT, yaourts et produits ultra frais) restant anecdotiques bien qu’ils connaissent une forte croissance ces dernières années.

Essentiel ❚ Le cheptel caprin français tient la 4e place en Europe après la Grèce, l’Espagne et la Roumanie. ❚ Il se caractérise par son orientation laitière marquée : la France fournit plus de 26 p. cent du volume produit. ❚ La France est le premier pays producteur mondial de fromages pur chèvre. ❚ La filière biologique croît rapidement : 845 exploitations certifiées en 2016, soit 40 de plus qu’en 2015. ❚ Aujourd’hui, les volumes de lait de chèvre produits et collectés sont inférieurs à la demande, le prix du lait de chèvre a donc retrouvé un niveau satisfaisant.

1

La France, en tête de l’Union Européenne pour la quantité de lait produite (photo ANICAP/Studio des deux prairies).

Figure 1 - Production et collecte de lait

de chèvre chez les principaux producteurs européens en 2017

(Estimations GEB - Institut de l’Élevage d’après Eurostat) Millions de litre 700 600 500 400 300 200 100 0

Collecte laitière Lait non collecté

Fr a Es nce pa gn e Gr è Pa ce y Ro s-Ba um s an ie Ita l Bu ie lg a Po rie rtu g Ch al yp Re re st e UE

remier pays européen en ce qui concerne la production de lait de chèvre, la France a connu un développement important de la filière caprine depuis les années 90. Cet article propose de fournir une vision synthétique des principales caractéristiques de la filière caprine française et de ses enjeux actuels et à venir. Après avoir situé la place de la filière française en Europe et précisé les fabrications et les débouchés du lait de chèvre, il décrit la grande diversité des systèmes de production. L’article évoque ensuite la grave crise économique que la filière a traversée entre 2009 et 2012 avant d’exposer la situation actuelle, ainsi que les enjeux actuels et à venir de la filière.

En 2017, près de 120 000 tonnes de fromages au lait de chèvre ont été produites, ce qui fait de la France le premier pays producteur mondial de fromages pur chèvre*.

COMPRENDRE ET AGIR

NOTE

* Forte distinction avec l’Espagne, autre gros pays producteur de lait de chèvre mais où la tradition des fromages au lait de mélange fait que les fromages pur chèvre sont produits en quantités beaucoup plus faibles.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

69

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 JUILLET 2018 - 213


70-73 Revue intern et Test clinque ELSA 40 BAT vo.qxp_Revue internationale elsa 29 08/10/2018 12:04 Page74

revue internationale LES AMIBES LIBRES DE L'ENVIRONNEMENT PEUVENT HÉBERGER LE BACILLE DE LA PARATUBERCULOSE Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis (Map) ou bacille de Johne est l’agent étiologique de la Paratuberculose. Cette maladie qui entraîne une inflammation intestinale chronique chez les ruminants, a un lourd impact économique et sanitaire pour les élevages atteints. ● M. avium subsp. paratuberculosis est excrétée dans le milieu extérieur et est capable d’y survivre. Son cycle dans l’environnement est cependant mal connu. Les formes libres d’amibes, protozoaires présents dans l'eau et dans le sol, sont décrites comme réservoirs bactériens environnementaux. ● Plusieurs études suggèrent qu’elles pourraient constituer un réservoir de mycobactéries pathogènes. La capacité de survie de ces bactéries au sein des amibes serait corrélée à leur capacité à résister à la phagocytose des cellules immunitaires chez l’hôte. ● Dans cette étude, les auteurs évaluent le potentiel infectieux chez Acanthamoeba castellanii (espèce la plus commune d’amibe libre) de plusieurs souches de M. avium subsp. paratuberculosis, y compris les deux principales lignées génétiques C (bovins) et S (ovins). Ils recherchent également la présence d’amibes infectées dans l'environnement d’élevages bovins positifs. ●

Maladies infectieuses / épidémiologie

Objectifs de l’étude ❚ Évaluer le potentiel infectieux chez Acanthamoeba castellanii de plusieurs souches de M. avium subsp. paratuberculosis. ❚ Rechercher la présence d’amibes infectées dans l'environnement d’élevages bovins positifs.

disponible sur www.neva.fr

Matériels et méthodes Des infections de cultures d’Acanthamoeba castellanii (par Map (MOI : 10 bactéries par amibe) sont réalisées en milieu liquide, une élimination des bactéries libres est réalisée par centrifugation et les cultures sont maintenues en présence d’amikacine (antibiotique actif contre Map) et analysées à différent temps par quantification de l’ADN bactérien Map par qPCR et dénombrement des amibes par comptage sur lame. Cinq souches de Map sont utilisées (trois souches C isolées de bovins : la souche de référence K10, les souches 205 et 7912 ; deux souches S isolées d’ovins : 397, 6796). ● La localisation des bactéries au sein des amibes est visualisée par l’analyse de cultures infectées avec une souche recombinante de Map exprimant une protéine fluorescente (green fluorescent protein, GFP). ● L’acidification des phagosomes est évaluée par pré-marquage des bactéries à l’ester de succinimidyl rouge pHrodo® et mesure de l’épifluorescence au microscope. ●

! Front Cell Infect Microbiol. 2018 Feb 9;8:28 Environmental Mycobacterium avium subsp. paratuberculosis hosted by free living Amoebae Samba-Louaka A, Robino E, Cochard T, Branger M, Delafont V, Aucher W, Wambeke W, Bannantine JP, Biet F, Héchard Y.

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 218 - JUILLET 2018

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● Des prélèvements d’1 litre d’eau de boisson ont été réalisés dans deux élevages bovins atteints de Paratuberculose depuis au moins 5 ans. Les prélèvements sont filtrés au travers d’une membrane de nitrocellulose de 5 µm. ● Cette membrane est déposée sur boîte d’agarose ensemencée avec Escherichia coli K12 à 30°C pour isolement des amibes. Les boîtes sont observées quotidiennement au microscope à contraste de phase. La présence d’amibes est caractérisée par l’apparition d’un front de migration. Ce front est prélevé par raclage et une extraction d’ADN est réalisée. Les Map sont détectées par 2 qPCR (IS900 et F57), puis typées par MIRUVNTR. Les amibes sont identifiées par amplification et séquençage de l’ARN 18S.

Résultats Les résultats indiquent que M. avium subsp. paratuberculosis est capable de persister, et même de se multiplier plusieurs jours chez l'amibe Acanthamoeba castellanii sans affecter sa croissance (au moins 72 h pour les cinq souches testées). ● Les études de microscopie à fluorescence permettent de co-localiser Map au sein des amibes jusqu’à 7 jours après infection. L’utilisation d’un marquage fluorescent fonction du pH indique qu’au moins une fraction de Map se situe dans des vacuoles acides comme les phagosomes. Ceci suggère que Map est phagocytée par l’amibe et réside au moins de manière transitoire dans des phagosomes. ● Sur les prélèvements d’eau réalisés dans deux élevages bovins atteints de paratuberculose, des amibes ont pu être isolées par culture dans un élevage. La recherche de Map sur l’ADN issu de cette culture d’amibes s’est révélée positive. Le typage de cette souche est identique à celle identifiée de fèces d’un bovin de l’élevage. ● L’espèce de l’amibe isolée a été déterminée par amplification et séquençage de l’ARN 18S, il s’agirait d’une espèce non encore décrite proche de Rosculus ithacus (78 p. cent d’identité ADN). Il est intéressant de noter qu’une étude publiée en 2016 rapporte l’isolement d’espèces du genre Rosculus de fèces de bovins et d’ovins qui seraient des amibes coprophiles. ●


70-73 Revue intern et Test clinque ELSA 40 BAT vo.qxp_Revue internationale elsa 29 08/10/2018 12:04 Page75

revue internationale - un panorama des meilleurs articles Conclusion

Commentaire de Xavier Nouvel

Les résultats de Samba-Louaka et coll valident que des amibes infectées pourraient constituer un réservoir et peut-être un vecteur pour la transmission de M. avium subsp. paratuberculosis.

● Les introductions et les échanges d’animaux représentent la cause première de transmission inter-cheptel de la Paratuberculose, et l’animal excréteur est une source contaminante majeure. ● A ce jour, aucun cas de transmission de la maladie par les amibes via l’eau de boisson n’est démontré, que ce soit entre individus ou entre cheptels. Il reste, en effet, à prouver que les bacilles retrouvés chez les amibes peuvent constituer une source d’infection bovine. ● Les observations faites dans cet article et dans d’autres articles connexes mettent en lumière un réservoir de mycobactéries (Map, M. bovis, …) qui reste à explorer et qui pourrait peut-être un jour expliquer certains cas de transmission ou de résurgence. ❒

Faits marquants ● M. avium subsp. paratuberculosis est capable de se multiplier chez l’amibe sans affecter sa croissance.

M. avium subsp. paratuberculosis se localiserait dans les phagosomes de l’amibe.

Une même souche de M. avium subsp. paratuberculosis est retrouvée dans des fèces de bovins et au sein d’amibes présentes dans l’eau de boisson de l’élevage.

test clinique

observation originale

les réponses

un cas de volvulus de l’anse sigmoïde associé à une bilirubinurie secondaire à la cholestase chez une vache Blonde d’Aquitaine

1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● Le tableau clinique est dominé par des signes cliniques évoquant un arrêt du transit digestif secondaire à un syndrome occlusif, à l’origine du “ping” mis en évidence à l’auscultation percussion du flanc droit, et du développement d’un état de choc hypovolémique (tachycardie, déshydratation, détérioration de l’état général, etc). ● Dans ce contexte, les hypothèses diagnostiques sont les suivantes : - volvulus abomasal ; - volvulus duodénal ; - intussusception ; - occlusion intestinale ; - syndrome hémorragique jéjunal (peu probable à la vue de l’examen transrectal) ; - volvulus ou rétroflexion du cæcum (peu probable à la vue de l’examen transrectal pour le volvulus). En raison de l’importance du choc, une (simple) dilatation de la caillette ou du caecum paraît peu probable.

2 Comment interprétez-vous les résultats de l’analyse d’urine, et quelle est alors votre hypothèse diagnostique principale ? ● L’analyse d’urine a été réalisée dans un contexte d’analyse systématique lors de l’examen clinique. Reprenons les différents paramètres analysés, et comment cette analyse oriente le diagnostic différentiel. ● La densité urinaire de 1,038 est dans la limite normale haute (normes : 1,020 à 1,040), probablement en lien avec la déshydratation observée. ● Le pH urinaire, normalement légèrement alcalin chez les bovins (7 à 8,5) est trop acide. ● Une acidurie chez le bovin adulte peut être secondaire à une anorexie, à une acidose métabolique, à une acidurie paradoxale (acidurie dans un contexte d’alcalose métabolique hypochlorémique et hypokaliémique) (encadré), ou à une infection urinaire. Par rapport au tableau clinique rencontré chez cette vache, il est vraisemblable que cette acidurie soit liée à une acidurie

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❏ n° 1 Le péripartum - La peste aviaire ❏ n° 2 Les morts subites La maladie de Newcastle ❏ n° 3 Mycoplasmes et mycoplasmoses ❏ n° 4 Les gastro-entérites du jeune veau - Mycoplasmes et mycoplasmoses chez les porcs ❏ n° 5 B.V.D. et Border disease La quarantaine en élevage porcin ❏ n° 6 Les maladies vectorielles La peste porcine africaine ❏ n° 7 Thérapeutique et prévention du jeune veau - La détection des chaleurs chez la truie ❏ n° 8 Infécondité : l’abord individuel Les alternatives à la castration chirurgicale chez le porcelet ❏ n° 9 Foie et affections hépatiques les retours en chaleurs irréguliers et les incidents en cours de gestation ❏ n° 10 Infécondité : l’abord du troupeau - Diagnostic des affections bactériennes cutanées des porcins ❏ n° 11 Bronchopneumopathies des bovins allotés Les affections bactériennes ❏ n° 12 Comportement et santé des bovins - La vaccination contre la maladie de Gumboro ❏ n° 13 Les robots de traite - La grippe porcine ❏ n° 14 L’acidose chronique ou subaiguë des ruminants La maladie de Marek chez la volaille ❏ n° 15 Mammites bovines : nouvelles perspectives La visite d’élevage en production porcine ❏ n° 16 Nouvelles perspectives en reproduction Gestion collective de la BVD Perception de la santé ❏ n° 17 La reproduction en élevage allaitant - Génomique Porcs - La visite d’élevage 2. l’alimentation ❏ n° 18 Suivi de reproduction et santé du taureau en élevage allaitant Les Escherichia coli pathogènes ? ❏ n° 19 L’I.B.R. en France : stratégies de contrôle Porcs - La visite d’élevage

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