NPElsa n°42

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°42 - MARS 2019

DOSSIER : DIAGNOSTIC ET ÉCHOGRAPHIE CHEZ LES RUMINANTS ET LE VEAU

Couv ELSA 42.qxp_Couv ELSA 19 13/05/2019 15:25 Page1

Volume 11

N°42 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV

(Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

Actualités en perspective Succès pour la 3e édition du congrès marocain du GTVM “Reproduire pour mieux produire”

Ruminants

DOSSIER

DIAGNOSTIC ET ÉCHOGRAPHIE CHEZ LES RUMINANTS ET LE VEAU

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique - Deux génisses présentent une myoglobinurie paralysante - Revue de presse internationale - Influence de l’expérience du praticien sur le diagnostic de gestation précoce - Tests de formation continue

- Échographie du réseau : une aide au diagnostic de la réticulopéritonite traumatique (RPT) - Intérêt de l’échographie thoracique pour la prise en charge des bronchopneumonies des jeunes bovins - Examen échographique de l’appareil urinaire chez les bovins sevrés : quelle place dans l’approche clinique du praticien ? - L’échographie de la mamelle chez les ruminants - Comment utiliser l’échographie lors d’affections ombilicales chez les veaux et les bovins - L’échocardiographie chez les bovins

Comprendre et agir - Épidémiologie L’agalactie contagieuse à Mycoplasma agalactiae chez les petits ruminants : bilan des plans collectifs volontaires et situation nationale

- Cas pratiques de nutrition Études de cas en alimentation des ruminants : nouvelles recommandations


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3 Sommaire ELSA 42 BAT.qxp_3 Sommaire ELSA 16 11/05/2019 13:31 Page3

sommaire Nicolas Masset, Tony Le Rest Éditorial Guillaume Belbis

N°42 DOSSIER

Plus d’informations sur www.neva.fr

Test clinique - Deux génisses présentent une myoglobinurie paralysante

Volume 11

Diagnostic et échographie chez les ruminants et le veau

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ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE - Succès pour la 3e édition du congrès marocain du GTVM à Marrakech : “Reproduire pour mieux produire” Marc Savey

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RUMINANTS Dossier : Diagnostic et échographie chez les ruminants et le veau - Échographie du réseau : une aide au diagnostic de la réticulopéritonite traumatique (RPT) Renaud Maillard, Guillaume Belbis - Intérêt de l’échographie thoracique pour la prise en charge des bronchopneumonies des jeunes bovins Julie Berman, David Francoz, Sébastien Buczinski - Examen échographique de l’appareil urinaire chez les bovins sevrés : quelle place dans l’approche clinique du praticien ? Guillaume Belbis, Renaud Maillard, Yves Millemann, Bérangère Ravary-Plumioën, Clémence Gaudebout, Vincent Plassard - L’échographie de la mamelle chez les ruminants Bérangère Ravary-Plumioën - Comment utiliser l’échographie lors d’affections ombilicales chez les veaux et les bovins Renaud Maillard, Nora Cesbron, Guillaume Belbis - L’échocardiographie chez les bovins Bérangère Ravary-Plumioën, Vincent Plassard

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revue de formation à comité de lecture

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indexée dans les bases de données :

COMPRENDRE ET AGIR - Épidémiologie - L’agalactie contagieuse à Mycoplasma agalactiae chez les petits ruminants : bilan des plans collectifs volontaires et situation nationale Dominique Bergonier, Julie Blaziot, Florence Tardy, François Poumarat - Cas pratiques de nutrition Études de cas en alimentation des ruminants : nouvelles recommandations Francis Enjalbert

• Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

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agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

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- Revue de presse internationale -

Influence de l’expérience du praticien sur le diagnostic de gestation précoce Synthèse rédigée par Xavier Nouvel - Test clinique - Les réponses - Tests de formation continue - Les réponses Synthèses, études et observations originales

Souscription d’abonnement en page 73 et sur www.neva.fr

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RUMINANTS COMPRENDRE ET AGIR

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 65


Test clinique Q correc aut 02-05-2019.qxp_mise en page 10/05/2019 13:28 Page1

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atteinte de l’état général

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

et urines teintées chez deux génisses

Directeurs scientifiques Sébastien Assié (Oniris) Nicole Picard-Hagen (ENVT)

Guillaume Belbis (ENVA) Didier Raboisson (ENVT)

Conseil scientifique Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses), Marc Gogny (Oniris), Arlette Laval, Marc Savey, François Schelcher (ENVT), Olivier Salat (praticien), Henri Seegers

Comité de rédaction Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup) Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum) François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris) Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris) Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris) Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris) Alain Bousquet-Melou (pharmacologie, ENVT) Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris) Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.) Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.) Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.) Jean-Yves Madec (Anses, Lyon) Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.) Xavier Nouvel (Reproduction, E.N.V.T.), Florent Perrot (praticien), Frédéric Rollin (Fac Med Vet Liège) Caroline Prouillac (Toxicologie, VetAgro Sup) Anne Relun (Gestion de la santé animale, Oniris) Jean-Louis Roque (praticien) Christophe Roy (praticien) Pascal Sanders (Anses, Fougères) Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.) Stéphan Zientara (Anses, Inra., ENVA) Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication

Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622€ Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

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eux génisses de race Limousine, avec atteinte de l’état général et urines teintées, nous sont référées pour décubitus associé à des urines rouges. Ces deux bovins proviennent d’un lot de 7 génisses de 2,5 ans, toutes gestantes d’environ 7,5 mois, achetées par un marchand 10 jours auparavant. Chez le vendeur, le lot a été conduit en stabulation et nourri avec de l’ensilage de maïs et du foin. Arrivées chez le marchand, les génisses sont restées 4 jours en stabulation, toujours nourries avec de l’ensilage de maïs et du foin avant d’être sorties dans un paddock avec foin et eau à disposition. ● Moins de 24 h après leur sortie, de fortes intempéries avec des vents violents (tempête Gabriel) sont survenues. Au cours des 72 h suivantes, 5 des 7 génisses présentent successivement des difficultés locomotrices des membres postérieurs caractérisées par une raideur et une démarche titubante avant de se coucher. L’appétit est conservé, aucune hyperthermie n’est relevée. Des urines teintées (de rose foncé à rouge) sont observées sur toutes les génisses du lot. ● Une première génisse meurt et est autopsiée (service d’Autopsie du CHUV à Oniris). A l’examen nécropsique macroscopique, aucune lésion expliquant la mort de l’animal n’est notée. Seule une réplétion vésicale avec des urines rouges est observée. Aucun signe d’hémolyse (pâleur des muqueuses, splénomégalie, ictère) n’est retrouvé. Deux autres génisses meurent chez le marchand après un épisode de diarrhée profuse nau-

comité de lecture

Siège social : Europarc 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 07 20 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°40 148 - JUILLET 2018

Nicolas Masset, Tony Le Rest

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Jean-Pierre Alzieu, L,aurent Alves de Oliveira, Thierry Baron, Maud Belliard, Dominique Bergonier, Henri-Jean Boulouis, Régis Braque, Christophe Chartier, Sylvie Chastant-Maillard, Eric Collin, Fabien Corbières, Stéphane Daval,

Luc Descoteaux Jean-Claude Desfontis, Alain Ducos, Barbara Dufour, Gilles Fecteau (Québec), Aude Ferran, Christine Fourichon, Bruno Garin-Bastuji, Norbert Gauthier, Norbert Giraud, Denis Grancher, Raphaël Guatteo, Jean-Luc Guérin,

CHUV Oniris Clinique des Animaux de Production 101 Route de Gachet 44307 Nantes

séabonde sans pouvoir être autopsiées. ● Les deux génisses sont alors hospitalisées avec un tableau clinique similaire à leur arrivée : décubitus sternal de courte durée avec raideur musculaire, tachycardie marquée à sévère, atteinte respiratoire sévère caractérisée par une dyspnée mixte et des crépitements à l’auscultation pulmonaire, diarrhée profuse non nauséabonde, urines rouges (photo 1) et absence d’hyperthermie. Une nette dégradation de l’état général de ces deux génisses, en particulier sur le plan respiratoire, est constatée entre leur départ de chez le marchand qui rapporte l’absence d’essoufflement lors de leur chargement, et leur arrivée à Oniris. ❒ 1 Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? 2 Quels examens complémentaires effectuer sur l’urine afin de distinguer une hématurie, d’une hémoglobinurie, d’une myoglobinurie ? 3 Au regard de ces examens urinaires, quelles analyses sanguines effectuez-vous pour orienter ou confirmer votre hypothèse ? 4 Quels facteurs de risque peuvent expliquer la survenue de plusieurs cas simultanément ? Réponses à ce test page 71

Nicolas Herman, Vincent Herry, Christophe Hugnet, Jean-François Jamet, Laetitia Jaillardon, Martine Kammerer, Caroline Lacroux, Michaël Lallemand, Dominique Legrand, Catherine Magras, Xavier Malher, Nicolas Masset, Luc Mounier,

Jean-Marie Nicol, Philippe Le Page, Bertrand Losson (Liège), Renaud Maillard, Pierre Philippe, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Nadine Ravinet, Nicolas Roch, Florence Roque, Adrian Steiner (Suisse), Edouard Timsit, Damien Vitour.


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Composition : Kétoprofène : 100 mg/mL. Indications : Bovins : Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculo-squelettiques et mammaires. Porcins : Traitement antiinflammatoire et antipyrétique lors d’affections respiratoires et en cas de syndrome Mammite-Métrite-Agalactie. Équins : Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculosquelettiques et articulaires. Traitement antalgique symptomatique des coliques. Réduction de l’œdème et de la douleur post-opératoire. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux présentant des lésions gastro-intestinales, une diathèse hémorragique, une dyscrasie sanguine ou un dysfonctionnement hépatique, rénal ou cardiaque. Ne pas utiliser chez les poulains âgés de moins d’un mois. Ne pas administrer d’autres AINS simultanément ou dans les 24 heures suivant l’administration du produit. Effets indésirables : Dans de très rares cas (moins de 1 animal sur 10 000, en incluant les signalements isolés), les signes suivants peuvent être observés : Irritation temporaire après des injections intramusculaires répétées. Irritation gastrique et intestinale ou ulcération (dues au mécanisme d’action du kétoprofène incluant l’inhibition de la synthèse des prostaglandines). Perte d’appétit réversible après administrations répétées chez le porc. Réactions allergiques. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 4 jours. Lait : zéro heure. Porcins : Viande et abats : 4 jours. Equins : Viande et abats : 4 jours. Lait : Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Régime : Liste II. Usage vétérinaire. Respecter les doses prescrites. À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.

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Composition : Méloxicam : 20 mg/mL. Indications : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine et les jeunes bovins non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Pour le soulagement de la douleur post-opératoire suivant l’écornage des veaux. Porcins : Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux : réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies et des toxémies puerpérales (syndrome MammiteMétrite-Agalactie) en association avec une antibiothérapie appropriée. Chevaux : Réduction de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques. Contre-indications : Ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d’une semaine. Ne pas utiliser chez les juments gravides ou allaitantes. Effets indésirables : Seul un léger œdème transitoire a été observé au site d’injection SC chez moins de 10 % des bovins traités au cours des études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 15 jours. Lait : 5 jours. Porcins : Viande et abats : 5 jours. Chevaux : Viande et abats : 5 jours. Lait : Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Régime : Liste I. Usage vétérinaire. Respecter les doses prescrites. À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.

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6-7 congrès Maroc BAT.qxp_6-7 Actualite 13/05/2019 15:08 Page6

actualités en perspective

succès pour la 3e édition du congrès marocain du GTVM à Marrakech “Reproduire pour mieux produire”

les responsables du bureau organisateurs du congrès ➜ Président : Dr Abdellatif Hachad ➜ Vice président : Dr Amin Abdelkrim Naami ➜ Secrétaire général : Dr Brahim Ameziane ➜ Secrétaire général adjoint :

Dr Khalid Lemainguer ➜ Trésorier : Dr Driss Bengoumi ➜ Trésorier adjoint : Dr El Houssain Kadir ➜ Assessseur : Aissam El Yassouri

ACTUALITÉS

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 6 - MARS 2019

C’est sur le thème de la reproduction “Reproduire pour mieux produire” que les vétérinaires du Maroc se sont retrouvés pour la 3e edition de leur congrès à Marrackech, les 5 et 6 avril dernier.

L

es vétérinaires praticiens marocains qui consacrent une grande partie de leur activité aux animaux de rente (ruminants et aviculture) se sont regroupés dans une structure technique inspirée du modèle français, le groupement technique vétérinaire du Maroc, tout comme les vétérinaires équins se retrouvent au sein de l’AMVE (Association marocaine des vétérinaires équins) et les vétérinairs canins au sein de l’AMVAC (association marocaine des vétérinaires des animaux de compagnie). Pour la troisième année consécutive, le GTVM a organisé son congrès scientifique, cette année autour du thème : “Reproduire pour mieux produire”. ● Ce congrès a ainsi rassemblé quelque 300 personnes, dont 150 praticiens issus de tout le Maroc, très studieux d’autant que le temps froid et pluvieux faisait particulièrement apprécier la douce chaleur qui régnait dans la salle de conférence. ● Quatre sessions étaient dédiées aux ruminants avec 16 conférences et deux autres, respectivement à l’aviculture et aux équidés selon un schéma d’organisation maintenant bien rodé pour les congrès du GTVM. ● L’exposition commerciale très animée, avec les stands des principaux laboratoires vétérinaires mondiaux et de leurs filiales marocaines, sponsors de ce congrès, ayant notamment permis l’élaboration d’un très complet compte rendu illustré des conférences, était le lieu d’échanges et de rassemblement. Trois de ces laboratoires ont pro-

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Une riche exposition commerciale rassemblant les principaux laboratoires vétérinaires mondiaux et leurs filiales marocaines (photo NÉVA).

posé des symposiums sur des thèmes d’actualité liés à la prochaine mise sur le marché de produits innovants. COMPRENDRE LE CYCLE SEXUEL ET CONNAÎTRE LES CRITÈRES D’ÉVALUATION DE LA REPRODUCTION ● Les deux premières sessions ont été consacrées à la compréhension du cycle sexuel et aux critères d’évaluation de la reproduction chez les bovins laitiers en y intégrant le traitement des infections utérines et la place de l’échographie dans les suivis de la reproduction. ● Les conférenciers ont fait profiter de leur expérience européenne, en particulier dans les exposés très clairs et pédagogiques du Pr émérite C. Hanzen de l’université de Liège, bien complétés par ceux plus pratiques de deux praticiens français (J.L. Cosson et G. Rouquet). ● La session équine a développé les mêmes thèmes autour des exposés d’une praticienne française (A. Chalard) consacrés à l’infertilité et au suivi de reproduction chez la jument et de celui de M. Benamar sur le choix des techniques de reproduction disponibles au Maroc.


6-7 congrès Maroc BAT.qxp_6-7 Actualite 13/05/2019 15:08 Page7

3e édition du GTVM autour de “Reproduire pour mieux produire” L’exposé du Pr A. Sghiri a conclu la session en détaillant et en illustrant dans un exposé très complet la place du placenta et la conduite de la délivrance, du poulinage aux 48 h qui suivent. LA VACCINATION EN AVICULTURE La session aviculture a été entièrement consacrée à la vaccination ; thématique particulièrement importante dans un pays où l’élevage avicole occupe une place très significative et où la diversité des maladies présentes est très supérieure à celle connue en Europe. Ainsi, de nombreuses maladies doivent continuer à faire l’objet d’un suivi vaccinal systématique comme la maladie de Marek, la maladie de Newcastle, la grippe aviaire à H9N2, la variole aviaire, … ● Les principes d’élaboration d’un programme de vaccination ont été présentés par S. Fellahi (IAVH II) avec trois exemples de programmes mis en œuvre en poulet de chair (dont un incorporant une vaccination au couvoir pour les maladies de Gumboro, de Newcastle et la bronchite infectieuse) et en poulettes futures pondeuses. Les différents types de vaccins et les techniques de vaccination associées ont été illustrées par D. Bengoumi ; un dernier exposé a permis d’évoquer les principes d’évaluation de ces programmes. ●

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Les pauses, moments de convivialité et d’échanges commerciaux et confraternels autour de jus d’orange, thé à la menthe et des fameuses patisseries marocaines (photo NÉVA).

L’IMPORTANCE DU VÊLAGE “PLAQUE TOURNANTE POUR LA REPRODUCTION” Les deux dernières sessions consacrées aux ruminants ont tout d’abord permis de rappeler dans une première série d’exposés l’importance du vêlage “plaque tournante pour la reproduction” (C. Hanzen). Celui-ci a clairement illustré comment la survenue de dystocies, rétention placentaire, infections utérines, balance énergétique négative et acidose subclinique conditionnent les performances de reproduction. Les exposés suivants de I. Belakbir et de J. Rouquet ont décrit l’importance de la relation alimentation/performances de reproduction ainsi que celle existant entre la croissance et la mise à la reproduction, résumant des connaissances classiques mais toujours indispensables à mettre en œuvre en pratique. ● La dernière série d’exposés a permis de décrire les principes de la visite de reproduction en élevage (B. Ameziane) et les ●

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Le stand NÉVA, gracieusement mis à disposition par le GTVM, très visité : Les NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - équine - canine-féline connaissent un vif succès chez les confrères Marocains et plus généralement, dans les pays d’Afrique du nord, haut lieu de la francophonie.

modalités de suivi de troupeau pour passer “du suivi de troupeau au troupeau qui suit” (J-L. Cosson), en précisant les modalités nécessaires à la création d’une équipe vétérinaire/éleveur au service d’une véritable stratégie de performance du troupeau.

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u total, un congrès très dynamique qui n’attend que sa 4e édition pour 2020, à Marrakech ou ailleurs, dans une des nombreuses belles villes du Maroc ! ❒ Marc Savey

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 7


8 Editorial NPelsa N°42 BAT.qxp_07 09/05/2019 14:58 Page2

éditorial

disponible sur www.neva.fr

L’échographie, un outil indispensable, et pas seulement pour la gestion de la reproduction en élevage bovin ...

L

e titre de cet éditorial se fait volontairement l’écho de l’éditorial de Nicole PicardHagen qui titrait dans un précédent Dossier : “L’échographie : un nouveau outil d’investigation” (N°34 du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé : “L’échographie : un nouveau outil d’investigation pour la gestion de la reproduction en élevage bovin ...”. Souvent, en pratique rurale, l’échographie est en effet seulement considérée comme un outil fondamental en gynécologie bovine. Pourtant avec l’avènement d’échographes de plus en plus performants et de moins en moins coûteux sur le marché, il est désormais possible d’utiliser l’échographie abdominale ou thoracique comme aide au diagnostic (mais aussi et surtout au pronostic) de nombreuses affections. Cœur, réseau, ombilic, appareil urinaire, foie, mamelle, poumon, articulations … le champ des possibles est énorme ! Cet examen, en aidant à la prise de décision (ou de non décision) thérapeutique permet de valoriser l’expertise technique du vétérinaire. Cependant, comme pour toute nouvelle technique d’imagerie médicale, une période d’apprentissage est fondamentale (génération des images, puis interprétation de cellesci). Ce dossier, totalement dédié à un abord pratique de l’échographie “hors sphère de la reproduction” constitue une aide pour cet apprentissage. Les éléments concernant la formation de l’image échographique ne sont pas abordés dans ce dossier car le lecteur peut, pour celà, se reporter à l’article de Véronique Gayrard et coll. dans ce précédent numéro 34 dédié à l’échographie. L’utilisation de l’échographie dans le diagnostic de certaines des principales affections abdominales chez le bovin adulte est détaillée dans deux articles : Renaud Maillard présente l’intérêt pratique de l’échographie du réseau (ainsi que sa réalisation) dans le diagnostic des réticulo-péritonites traumatiques, alors que la réalisation et les indications de l’échographie urinaire sont développées par l’équipe de l’EnvA. Le veau n’est pas oublié, la place de l’échographie dans la gestion des affections ombilicales fait l’objet d’un article spécifique. L’échographie des organes intra-thoraciques fait également l’objet de deux articles de synthèse : Bérangère Ravary-Plumioën expose la place de l’examen échocardiographique chez les bovins, et nos confrères de l’Université de Saint-Hyacinthe, Julie Berman, David Francoz, Sébastien Buczinski présentent des résultats très intéressants sur l’intérêt de l’échographie pulmonaire dans la gestion des bronchopneumonies des jeunes bovins. La place et les modalités de réalisation de l’échographie de la mamelle et des trayons clôturent ce dossier. En outre, la synthèse proposée dans la rubrique “Revue internationale” (par Xavier Nouvel, Reproduction ENV Toulouse) rapporte les résultats d’une très intéressante étude dans laquelle les auteurs évaluent l’impact de l’expérience du praticien en échographie sur les interruptions de gestation par un essai contrôlé en aveugle.

Guillaume Belbis DMV, PhD, Dipl ECBHM Pathologie des Animaux de Production et Service Hospitalisation Grands Animaux École nationale vétérinaire d'Alfort 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

C ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 8 - MARS 2019

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e (nouveau) dossier échographie du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé constitue un complément du n°34 de la même revue, volet supplémentaire sur l’échographie qui complète celui dédié à la reproduction. C’est un document de référence, pratique et largement illustré pour tout vétérinaire curieux d’utiliser son échographe en dehors de visite gynécologique. Cet outil, bien utilisé, est une aide formidable dans la gestion des cas cliniques : alors, à nouveau pour paraphraser l’éditorial du dossier n°34 : “à vos échographes !” ❒


9-15 Echographie reseau BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 09/05/2019 16:21 Page9

échographie du réseau chez les bovins Renaud Maillard1 Guillaume Belbis2

une aide au diagnostic de la réticulopéritonite traumatique L’échographie du réseau est aujourd’hui un élément-clé du diagnostic de réticulopéritonite traumatique (RPT). Celle-ci doit être précédée d’un examen clinique rigoureux et éventuellement, accompagnée d’examens complémentaires judicieusement choisis.

L

e polymorphisme clinique de la réticulopéritonite traumatique (RPT) rend son diagnostic délicat [12, 13]. Celui-ci repose le plus souvent sur une démarche probabiliste, une fois éliminées les autres causes possibles pour les symptômes observés. La RPT étant la cause la plus fréquente de douleur abdominale crâniale chez les bovins [24], et s’accompagnant de troubles digestifs variés, il est naturel de spéculer souvent sur une hypothèse RPT en pathologie individuelle des bovins. Cette affection, faute la plupart du temps d’éléments de preuves univoques, est donc pour le clinicien un défi en médecine interne. Aussi, après une synthèse sur les outils paracliniques de diagnostic de la réticulopéritonite traumatique, nous décrivons le protocole de réalisation de l’échographie du réseau, les images normales obtenues ainsi que leurs critères d’interprétation, avant d’aborder les images associées à la RPT, puis discutons la valeur diagnostique de l’échographie, seule ou associée aux autres outils diagnostiques disponibles. Nous focalisons cet article sur cette affection des bovins très répandue ; cependant, les méthodes échographiques développées pour son diagnostic s’appliquent aussi à l’investigation de toute suspicion de péritonite crâniale ou diffuse quelle qu’en soit la cause. LES OUTILS PARACLINIQUES DE DIAGNOSTIC DE LA RÉTICULOPÉRITONITE TRAUMATIQUE

● Depuis que la RPT a été désignée comme une entité nosologique bien définie (soit il y

1Pathologie

des ruminants, ENVT, 23 Chemin des capelles, 31076 Toulouse Cedex

2Pathologie du bétail, ENVA, 7, Avenue du général de Gaulle 94704 Maisons Alfort Cedex

a 150 ans environ !), le besoin s’est fait sentir de conforter les suspicions fondées sur les seules données cliniques par des outils paracliniques [19]. ● C’est ainsi qu’il a été proposé de s’aider des résultats de la numération-formule [21], de divers profils biochimiques sanguins [13, 20, 21], de l’analyse des liquides de paracentèse …, mais deux outils sont plus pertinents que les autres : le dosage des protéines de l’inflammation (ou protéines de phase aiguë qui sont une classe de protéines synthétisées par le foie en réponse à une inflammation) [27], et l’imagerie médicale [6, 7, 14]. Nous laissons de côté la laparotomie dite “exploratrice”, qui n’est pas vraiment un examen complémentaire et dont la nature est très invasive.

❚ Connaître les indications et les limites de l’outil échographique comme aide au diagnostic de la réticulopéritonite traumatique (RPT).

Le dosage des protéines de l’inflammation

Essentiel

Le dosage des protéines de phase aiguë est apparu très prometteur depuis 2004 [20, 21, 22, 23, 27] ; il n’est pas opérateur-dépendant comme les techniques d’imagerie. ● En revanche, cet examen ne peut être réalisé “au chevet du malade” ou avec tous les analyseurs. De plus, il n’est pas aussi démonstratif et visuel pour l’éleveur qu’une échographie et le résultat n’est pas toujours indicateur d’un phénomène inflammatoire exclusif à la RPT. Mais sa sensibilité peut atteindre 100 p. cent et sa spécificité 86 p. cent, selon le paramètre que l’on mesure et le contexte clinique.

❚ Le dosage des protéines de l’inflammation et l’imagerie médicale sont deux outils pertinents pour l’aide au diagnostic de la réticulopéritonite traumatique. ❚ L’examen échographique du réseau des bovins est facile à réaliser, sauf sur les animaux très gras ou sur les vaches gravides dans le dernier tiers de gestation.

Objectif pédagogique

L’imagerie médicale La radiologie ● La radiologie est la technique d’imagerie la plus ancienne ; elle a été très tôt utilisée car la plupart des corps étrangers impliqués lors de RPT (plus de 90 p. cent) sont de nature métallique. Mais cette technique a pour inconvénient majeur de ne pouvoir être utilisée qu’en milieu hospitalo-universitaire vétérinaire [6, 7, 11, 25]. ● La visualisation du corps étranger métallique est cependant très facile, et le clinicien

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 9


Sonde convexe 2,5 - 5 MHz Sonde linéaire 6 - 11 MHz Mini-sonde linéaire 6 - 11 MHz Sonde micro-convexe 5 - 9 MHz Sonde à déphasage 1,6 - 3,2 MHz Sonde transvaginale 5 - 8 MHz

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17-23 echographie pulmonaire BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 13/05/2019 15:11 Page17

intérêt de l’échographie thoracique pour la prise en charge des bronchopneumonies des jeunes bovins

Julie Berman David Francoz Sébastien Buczinski Département des sciences cliniques Faculté de médecine vétérinaire Université de Montréal, Saint-Hyacinthe QC, Canada, J2S 2M2

Objectifs pédagogiques

Les bronchopneumonies des jeunes bovins sont une des maladies les plus prévalentes en élevage bovin, et dont le diagnostic reste encore trop souvent erroné. L’échographie thoracique est une technique facile à réaliser en élevage, rapide et accessible à tous les vétérinaires bovins. Parmi les différentes lésions visibles, la profondeur de consolidation pulmonaire est la lésion la plus facile à détecter et à interpréter. L’ajout de l’échographie thoracique lors d’une suspicion clinique de bronchopneumonie ou d’évaluation d’une problèmatique de troupeau permet d’augmenter indéniablement les performances diagnostiques.

L

a bronchopneumonie infectieuse (BPI) des jeunes bovins est une maladie multifactorielle impliquant des virus, des bactéries, un défaut d’immunité passive, des facteurs de stress ou encore des facteurs environnementaux. Il s’agit d’une maladie omniprésente quel que soit le type de production bovine, et représente la 2e cause de morbidité et de mortalité chez le veau présevré, après la diarrhée néonatale [20]. En plus de l’impact à court terme que cette maladie peut engendrer, l’infection, la non détection et le non traitement de la BPI des veaux durant la période pré-sevrage, a des conséquences économiques majeures sur le long terme, notamment sur la reproduction, et la production laitière futures et, concernant les élevages de boucherie, la qualité de la carcasse [9, 16].

❚ Diagnostiquer la bronchopneumonie infectieuse des jeunes bovins. ❚ Evaluer la réponse thérapeutique de la bronchopneumonie infectieuse des jeunes bovins. ❚ Instaurer un suivi de la bronchopneumonie infectieuse des jeunes bovins dans les troupeaux.

1

La réalisation d’une échographie pulmonaire est facile chez un jeune bovin en période pré-sevrage sur le terrain (photo Julie Berman).

Essentiel

De plus, afin de contrôler et de traiter cette maladie, l’emploi des antibiotiques a été et est toujours très utilisé, la BPI constitue en effet la 2e cause d’utilisation [15] Ainsi, dans une optique d’emploi judicieux des antibiotiques, il est important d’améliorer leur utilisation, à défaut d’une prévention actuelle loin d’être encore 100 p. cent efficace. Pour cela, il est essentiel de cibler le traitement antibiotique le plus tôt possible dans l’évolution de la maladie (bonne détection des malades), et de le réserver aux veaux réellement malades (bonne détection des non malades pour éviter un traitement inapproprié à des veaux faussement diagnostiqués). Cela implique donc un bon diagnostic de la maladie. ● Les méthodes diagnostiques traditionnelles des BPI (signes cliniques, l’auscultation pulmonaire) sont loin d’être parfaites avec des performances en termes de détection des malades et des non malades qui restent faibles à modérées [7, 8]. Actuellement, par sa facilité de réalisation et d’interprétation ainsi que par ses bonnes performances, un intérêt s’est porté sur l’échographie pulmonaire. ● Nous discutons dans cet article les avantages de l’échographie pulmonaire avant de détailler la méthode pratique et l’interpréta-

❚ L'échographie thoracique est une méthode diagnostique facile, rapide et répétable pour diagnostiquer la bronchopneumonie infectieuse chez les jeunes bovins ❚ L'échographie thoracique permet de mieux diagnostiquer les jeunes bovins atteints de bronchopneumonie infectieuse que la simple évaluation clinique et l'auscultation thoracique.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 17


Examen echo appareil urinaire presque BAT[1].qxp_Gabarit dossier ruminants 09/05/2019 16:02 Page24

Guillaume Belbis1 Renaud Maillard2 Yves Millemann1 Bérangère RavaryPlumioën1 Clémence Gaudebout1 Vincent Plassard1

examen échographique de l’appareil urinaire chez les bovins sevrés quelle place dans l’approche clinique du praticien ?

nationale vétérinaire d’Alfort Unité de Pathologie des Animaux de Production 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons-Alfort

1École

2 École

nationale vétérinaire de Toulouse Unité de Pathologie des Ruminants 23, chemin des Capelles 31000 Toulouse

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les indications de l’examen échographique de l’appareil urinaire des bovins. ❚ Décrire les images échographiques de reins sains. ❚ Décrire les images échographiques rencontrées dans les principales affections intéressant l’appareil urinaire des bovins. Essentiel ❚ L’examen échographique du rein gauche, de la vessie et des uretères peut être réalisé avec une sonde échographique linéaire d’une fréquence de 5 à 7,5 MHz. ❚ L’examen échographique du rein droit nécessite une sonde sectorielle de 3,5 MHz. ❚ L’échographie rénale permet de préciser le caractère uni- ou bilatéral lors de pyélonéphrite.

Le diagnostic des affections rénales est souvent difficile et leur gestion difficile sur le terrain. Dans ce contexte, réaliser un examen échographique de l’appareil urinaire peut s’avérer pertinent.

S

i une atteinte de l’appareil urinaire peut être mise en évidence assez facilement grâce à un examen clinique et à des analyses d’urine, le diagnostic de certitude est parfois difficile à établir. En effet, l’exploration des reins à l’examen clinique est limitée (palpation possible de la partie caudale du rein gauche). ● En cas de pyélonéphrite, le caractère uniou bilatéral de l’atteinte au chevet du malade est souvent difficile, voire impossible à juger, alors que ceci conditionne une partie du pronostic. Dans ce contexte, réaliser un examen échographique de l’appareil urinaire peut s’avérer pertinent. ● Cet article explique comment réaliser cet examen chez les bovins sevrés*, et présente les images normales de cet appareil ainsi que les images associées aux principales affections. COMMENT RÉALISER UN EXAMEN ÉCHOGRAPHIQUE DE L’APPAREIL URINAIRE L’échographie de la vessie

● La vessie est située dans la partie la plus caudale de l’abdomen, au bord pelvien. ● Pour explorer la vessie, l’échographie doit être effectuée par un abord transrectal.

RUMINANTS

NOTE * Le cas des veaux (non sevrés) est traité

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 24 - MARS 2019

dans l’article de ce numéro : “Comment utiliser l’échographie lors d’affections omibilicales chez les veaux et les bovins” de R. Maillard, N. Cesbron, G. Belbis.

24

1

Positions de la sonde échographique pour l’abord transcutané du rein droit (photo Hospitalisations Grands Animaux, EnvA).

➜ En pratique : Une sonde linéaire de 5 à 7,5 MHz est employée chez l’adulte. La sonde est appliquée immédiatement crânialement à la symphyse pubienne, avec son extrémité orientée ventralement. ● Chez le jeune bovin, la vessie est échographiée par voie transabdominale. ➜ En pratique : Après tonte de la partie caudale de l’abdomen ventral, nettoyage de la zone à l’eau chaude et application de gel échographique, une sonde de 5 MHz (linéaire ou sectorielle) est appliquée juste crânialement au pubis (palpable assez facilement) pour visualiser la vessie. ● Chez l’adulte et chez le jeune bovin, la vessie est plus facile à visualiser lors de réplétion de celle-ci. L’échographie du rein gauche ● Le rein gauche, flottant (pendu par un méso d’une dizaine de centimètres de longueur, est situé en regard de la 2e à la 5e vertèbre lombaire et est déporté à la droite du plan sagittal par le rumen. ● En raison de cette particularité anatomique, le rein gauche est exploré, cliniquement ou par échographie, par un abord transrectal.


29-36 Echographie mamelle BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 11/05/2019 10:32 Page29

l’échographie de la mamelle chez les ruminants Bérangère RavaryPlumioën

L’exploration échographique de la mamelle est facile à mettre en œuvre, à l’aide d’un échographe portable et d’une sonde linéaire de 7,5 ou 8 MHz.

L

a prise en charge des mammites et, dans une moindre mesure, des troubles de l’éjection du lait font partie du quotidien des vétérinaires praticiens. L’examen visuel de la mamelle et sa palpation minutieuse peuvent permettre d’établir un diagnostic, mais ceci n’est pas systématique. De plus, il n’est pas toujours facile d’apprécier complètement l’étendue des lésions et d’avancer un pronostic sur la carrière laitière de l’animal. Or, l’éleveur a besoin de savoir si l’affection, en fonction de sa nature ou de son étendue, peut être traitée ou non, et si celle-ci peut avoir un impact négatif ou non sur la productivité laitière à venir de l’animal. ● L’examen échographique de la mamelle en mode bidimensionnel (2 D) est donc un examen complémentaire intéressant, car non invasif, non douloureux, et facile à réaliser dans l’élevage, d’autant plus qu’il peut être effectué avec l’échographe portable destiné à l’examen reproducteur des femelles dans le cadre du suivi de reproduction. ● Cet examen permet ainsi d’apprécier la glande mammaire et le trayon, et si besoin, des quatre quartiers séparément chez les bovins (ou des deux quartiers chez les petits ruminants). Après un rappel sur le matériel nécessaire (encadré 1) et la technique (encadré 2), nous présentons les anomalies qui peuvent être identifiées au niveau du trayon ou de la glande mammaire chez les ruminants. INDICATIONS

L’examen échographique de la mamelle peut constituer un examen complémentaire d’intérêt chez les vaches, chèvres et brebis pour établir un diagnostic de : - mammite, fibrose, œdème, masses anormales (hématome, abcès, tumeur), voire anomalie congénitale (agénésie de la citerne, défaut ●

Hospitalisation Grands Animaux et Pathologie des Animaux de Production École Nationale Vétérinaire d’Alfort 7, Avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons Alfort Cedex

matériel Chez la vache ● L’échographie de la mamelle peut être réalisée chez les vaches à l’aide d’une sonde linéaire de 6 à 8 MHz, telle que les sondes transrectales utilisées en reproduction bovine lors d’un examen du tractus reproducteur. ● Une sonde plus basse fréquence (linéaire ou sectorielle de 3,5 à 5 MHz, avec pénétration plus importante des ultrasons en profondeur au détriment de la qualité/finesse de l’image), peut aussi être utilisée notamment lors d’examen spécifique de la glande mammaire. ● Une sonde de plus haute fréquence (de 8,5 à 13 MHz) permet de mieux visualiser certaines structures du trayon (meilleure résolution en surface) [4, 5, 8, 10, 11, 13, 16].

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir réaliser une exploration échographique (en mode bidimensionnel) de la glande mammaire et du trayon chez les ruminants. ❚ Connaître les principales anomalies du quartier et du trayon qui peuvent être détectées par échographie chez les ruminants.

Chez les petits ruminants Chez les petits ruminants, il est conseillé d’employer des sondes “hautes” fréquences (10 à 13 MHz) pour apprécier de façon satisfaisante les différentes structures du trayon [2, 8, 10, 17]. ● Les sondes linéaires sont préférables car les images ne sont pas déformées et les structures aussi mieux visibles. ●

Essentiel

de développement du parenchyme mammaire) au niveau de la glande mammaire ; - inflammation de la muqueuse du trayon, masse intrapariérale ou intraluminale (hypertrophie localisée de la muqueuse, sténose, abcès, hématome, varice, papillome, polype, corps étranger), fibrose ou sténose du canal du trayon, inflammation de la rosette de Furstenberg, malformation congénitale (membrane intraluminale, agénesie de la citerne) au niveau du trayon [2, 4, 11, 13, 16]. ● L’échographie permet d’apprécier la nature de la lésion, d’en visualiser l’étendue et sa localisation précise (par exemple, lors de sténose). Ces éléments sont importants à considérer pour la prise en charge thérapeutique et pour établir un pronostic : pronostic sombre en cas de fibrose étendue du parenchyme mammaire ou du trayon, ainsi qu’en cas d’atteinte de la rosette de Fürstenberg ou du canal du trayon.

❚ L’exploration échographique de la mamelle chez les ruminants peut être réalisée avec les sondes utilisées dans le suivi de reproduction. ❚ L’échographie de la mamelle peut être utilisée pour identifier et localiser des anomalies du trayon (masse, fibrose, …) ou de la glande mammaire (hématome, abcès, …), et pour identifier une mammite et sa sévérité.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 29


38-46 echographie affections ombilicales BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 13/05/2019 15:29 Page38

comment utiliser l'échographie

Renaud Maillard1 Nora Cesbron2 Guillaume Belbis3 1Pathologie

lors d’affections ombilicales chez les veaux et chez les bovins

des ruminants, ENVT

2Laboratoire

de l'Environnement et de l'Alimentation de la Vendée

3Pathologie

du bétail, ENVA

Objectifs pédagogiques ❚ Convaincre que l’échographie du nombril et des vestiges des vaisseaux afférents intra-abdominaux est une aide pour le diagnostic d’omphalite, d’omphalophlébite, d’omphaloartérite et d’ouraquite. ❚ Montrer que cet examen permet de proposer un pronostic pour l’intervention chirurgicale, notamment en cas d’atteinte de la vessie ou du foie.

L’échographie de l’ombilic est aujourd’hui un élément-clé dans le diagnostic des affections ombilicales et dans leur prise de décision thérapeutique. Pour l’échographiste bien entraîné, l’examen échographique présente une sensibilité et une spécificité supérieures à la seule palpation transabdominale. Cet examen ne nécessite souvent pas d’investir dans de nouveaux équipements et prend peu de temps.

Essentiel ❚ Le”gros nombril” est, en Europe comme en Amérique du Nord, au 3è rang des affections du veau (après les problèmes digestifs et les atteintes de l’appareil respiratoire). ❚ L’échographie ombilicale, outre son intérêt pour confirmer un diagnostic, surtout intéressante pour affiner le pronostic.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 38 - MARS 2019

L

e”gros nombril” est une réalité quotidienne pour le praticien. Elle est en effet, en Europe comme en Amérique du Nord, au 3è rang des affections du veau (après les problèmes digestifs et les atteintes de l’appareil respiratoire) [1, 2, 27]. Une infection ombilicale ne doit jamais être sousestimée car elle peut se compliquer localement (apparition d’une hernie, extension aux organes abdominaux ou péritonite…) ou à distance (septicémie, puis infection secondaire par exemple, une arthrite, …) et entraîne dans tous les cas une perte économique pour l’éleveur (retard de croissance, …). Ainsi, la perte estimée est d’environ 100 g de croissance par jour entre des veaux atteints d’infection ombilicale et des veaux sains au cours du 3è mois de vie [32]. ● Si l’échographie ombilicale peut être un outil intéressant pour confirmer un diagnostic, elle semble surtout intéressante pour affiner le pronostic car elle permet d’évaluer plus précisément que l’examen physique les structures atteintes et leur trajet, donc de présumer de la difficulté opératoire et des chances de récupération du veau, notamment en cas de lésions du foie ou de la

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vessie ou de péritonite, et en cas d’affection mixte associant omphalite et hernie [3, 21, 22]. ● Chez les jeunes veaux, cet examen peut être réalisé avec les sondes linéaires [25]. ● En dehors de la période néonatale, chez les veaux plus âgés (chez lesquels l’atteinte de l’ombilic est sous-estimée), la palpation abdominale est un examen plus difficile et peu sensible, l’échographie ombilicale est aussi le seul moyen dont dispose le praticien pour une évaluation précise de la pathologie ombilicale [9]. LE NOMBRIL DU VEAU : INVOLUTION NORMALE ● Le nombril comprend la partie externe cicatricielle du cordon et les reliquats des structures intra abdominales particulières au fœtus (figure 1). ● Lors de la mise bas, l’étirement du cordon provoque sa rupture à une dizaine de centimètres de la paroi abdominale. Le cordon sèche ensuite en 4 jours, pour subir une déhiscence vers l’âge de 2 semaines et ne persister que sous forme de croûte jusqu’à l’âge d’environ un mois [21, 22]. ● Lors de la mise bas, les fibres musculaires lisses contenues dans les vaisseaux ombilicaux sont stimulées par l’étirement. Ceci entraîne leur rétraction dans l’abdomen. ● La veine ombilicale mesure environ 20 mm de diamètre 24 h après la naissance, mais seulement quelques millimètres après 21 jours de vie (mesures effectuées dans la race Prim’Holstein [9, 33]). ➜ La veine normale est difficile à observer à l’échographie et non palpable vers 15 jours d’âge, sauf à son départ côté cordon. ● Les artères cheminent latéralement à la vessie. Leur régression est plus lente que celle de la veine ombilicale, elles ne mesurent que 8 à 12 mm de diamètre dans le premier jour de vie, et au bout de 3 semaines leur taille varie de 6 à 8 mm.


47-56 ECHOCARDIOGRAPHIE BAT 2.qxp_Gabarit dossier ruminants 13/05/2019 15:18 Page47

l’échocardiographie Bérangère RavaryPlumioën Vincent Plassard

chez les bovins L’échocardiographie chez les bovins peut maintenant être réalisée dans les élevages, grâce aux sondes basses fréquences, qui peuvent être connectées à certains échographes portables. Le diagnostic par échographie des principales affections cardiaques des bovins est donc accessible à tous les praticiens.

L

es affections cardiaques sont sous-diagnostiquées, voire tardivement diagnostiquées, chez les bovins car les signes cliniques sont frustres et peu spécifiques, notamment en début d’évolution [11, 17, 18] (encadré 1). ● Peu d’examens complémentaires permettent d’explorer la fonction cardiaque chez un bovin de son vivant [4, 7, 19]. La radiographie thoracique n’est pas adaptée à l’évaluation du cœur des bovins [4, 7, 13]. L’électrocardiographie (qui peut être actuellement réalisée à l’aide d’un système portable connecté à un téléphone portable : iphone® ECG vétérinaire de Galiléo diagnostics) est peu utile chez les bovins, si ce n’est pour confirmer une arythmie détectée à l’auscultation cardiaque [4, 7].

Hospitalisation Grands Animaux et Pathologie des Animaux de Production ENVA 7, Avenue du Général de Gaulle 94704 Maisons Alfort Cedex

Encadré 1 - Les principaux signes cliniques observés lors d’affections cardiaques ● Les principaux signes cliniques observés lors d’affections cardiaques sont des bruits anormaux (souffle cardiaque, bruits liquidiens surajoutés, cœur très atténué ou non audible) à l’auscultation cardiaque, une distension bilatérale des veines jugulaires (voire des veines mammaires ou d’autres veines périphériques), un pouls jugulaire rétrograde, voire des œdèmes en région de l’auge et du fanon peuvent être évocateurs d’affection cardiaque. Toutefois, dans certains cas, seuls un amaigrissement ou un retard de croissance, une chute de production laitière, une tachycardie, une hyperthermie récurrente, des signes respiratoires rebelles à tout traitement sont les signes détectés par le praticien, selon la nature de l’affection (atteinte du cœur droit ou cœur gauche, affection acquise ou congénitale) [2, 7, 16, 17, 18]. ● Chez les jeunes veaux, les principales affections sont des malformations cardiaques plus ou moins sévères, avec notamment des communications interventriculaires (CIV) ou interatriales (CIA). ● Chez les bovins plus âgés, des affections de nature plus diverse peuvent être rencontrées : péricardite, endocardite, sans exclure complètement des malformations (CIV ou CIA) [2, 7, 11].

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les modalités de réalisation pratique d’une exploration échographique 2 D du cœur chez le bovin. ❚ Connaître les principales anomalies qui peuvent être détectées à l’échocardiographie lors de péricardite, d’endocardite et de communication interventriculaire ou interatriale chez les bovins.

Essentiel

En revanche, l’échocardiographie peut être employée chez les bovins comme chez les carnivores domestiques et les équidés, notamment grâce au développement actuel de petits appareils échographiques portables équipés de sondes basses fréquences (photo 1). ●

❚ L’exploration échographique du cœur chez les bovins doit être, dans l’idéal, réalisée par un abord parasternal droit et gauche pour apprécier l’ensemble des structures du cœur. ❚ Elle nécessite de disposer d’une sonde basse à moyenne fréquence, et de dégager la zone d’exploration en tirant vers l’avant le membre thoracique.

RUMINANTS 1 Échocardiographie par la droite sur une vache adulte à l’aide d’un échographe portable, de petite taille, et d’une sonde convexe multifréquence (2-8 MHz). - Le type d’images et sa qualité obtenus à l’aide d’un tel échographe est visible photo 5A (photos Hospitalisation des Grands Animaux, ENVA).

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 47


57-65 Agalactie a mycoplasma BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 11/05/2019 10:01 Page57

épidémiologie l’agalactie contagieuse à Mycoplasma agalactiae chez les petits ruminants :

Dominique Bergonier1 Julie Blaziot2 Florence Tardy3,4 François Poumarat3,4

bilan des plans collectifs volontaires et situation nationale L’Agalactie contagieuse au sens large, telle que définie par l’Office International des Épizooties (OIE), peut être due à quatre espèces mycoplasmiques. Seule l'Agalactie à M. agalactiae vient d’être classée sur la liste des dangers sanitaires de seconde catégorie. Cet article fait le point sur l’épidémiologie et les plans de lutte contre cette forme historique d’Agalactie, ainsi que sur l’antibiosensibilité actuelle de M. agalactiae.

L

’Agalactie Contagieuse" (AC) est l’appellation qui a été retenue pour désigner le syndrome mycoplasmique le plus fréquent dans le monde pour les petits ruminants. Présente sur les cinq continents, l’AC s'exprime cliniquement de façon protéiforme, avec des atteintes principalement mammaires, articulaires, oculaires ou respiratoires, diversement associées [3, 4] (encadré 1).

Encadré 1 Les espèces de mycoplasmes à l’origine de ce syndrome

Quatre espèces de mycoplasmes peuvent être à l’origine de ce syndrome : - Mycoplasma agalactiae (M. agal), isolé chez les caprins et chez les ovins ; - puis trois espèces ou sous-espèces presque exclusivement rencontrées chez les caprins, et appartenant (ou affiliées) à un groupe phylogénétique différent : le groupe “mycoides”. Celui-ci rassemble des pathogènes majeurs des ruminants dont, pour l’AC, M. capricolum subsp. capricolum , M. mycoides subsp. capri et M. putrefaciens. ●

L’impact économique de l'AC est important en particulier dans les filières laitières (pays du pourtour méditerranéen surtout). ● Sur un plan réglementaire, elle est inscrite sur la liste de l’organisation mondiale de la santé animale (OIE). ● En France, à l’inverse de nombreux pays européens, l’AC n’a été réglementée que localement (arrêtés préfectoraux) dans le cadre de plans de lutte collectifs volontaires. C’est toujours le cas dans les PyrénéesAtlantiques, et ce fut le cas en Savoie et en Haute-Savoie jusqu’au milieu des années 2000. ●

Figure 1 - Évolution de la prévalence de l’Agalactie contagieuse à M. agalactiae en Savoie et Haute-Savoie (source FRGDS Rhône-Alpes) Nombre de cheptels 70 60 50 40 30

“Infectés latents“ “Très infectés“

20 10

19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06

0

1Université de Toulouse ENVT (Pathologie de la Reproduction) UMR INRA-ENVT Interactions hôtes-agents pathogènes F-31076 Toulouse Cedex 03 2GDS des Pyrénées-Atlantiques F-64078 Pau Cedex 3Anses Lyon UMR Mycoplasmoses des Ruminants F-69364 Lyon Cedex 07 4Université de Lyon VetAgro Sup UMR Mycoplasmoses des Ruminants F-69280, Marcy l’Etoile

- Cheptels “infectés latents” : séroprévalence faible (indice sérologique) - Cheptels “très infectés” : séroprévalence variable et positivité du lait de mélange (isolement de M. agalactiae).

Objectifs pédagogiques ❚ Faire le point sur l’Agalactie contagieuse due spécifiquement à M. agalactiae, récemment introduite sur la liste des dangers sanitaires de classe 2. ❚ Comprendre l’intérêt du génotypage des souches pour mieux connaître l’épidémiologie de cette maladie et la combattre. ❚ Décrire les différentes formes épidémiologiques présentes sur notre territoire. ❚ Tirer des enseignements de 30 ans de prophylaxie sanitaire en zone d’enzootie et comprendre l’originalité de cette démarche volontaire par rapport aux pays limitrophes. ❚ Faire le point sur l’évolution de l’antibiosensibilité de M. agalactiae.

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 57


66-68 Cas nutrition NPelsa42 rdation Inra BAT.qxp_Gabarit rubrique 10/05/2019 17:26 Page66

cas pratiques de nutrition

Francis Enjalbert

études de cas en alimentation des ruminants nouvelles recommandations

École Nationale Vétérinaire de Toulouse BP 87614, 23, Chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3

L’INRA a publié en 2018 de nouvelles recommandations pour les ruminants, comprenant une évolution des systèmes d’unités et incluant, entre autres évolutions, des changements dans l’évaluation de la valeur des aliments au sein d’une ration.

Objectif pédagogique ❚ Avoir une première approche des différences entre le système INRA 2007 et le système INRA 2018, sur l’exemple de la couverture des besoins protéiques des vaches laitières.

L

e système INRA de calcul de ration ruminants a été très fortement refondu en 2018 (INRA 2018). Les principales évolutions portent : - sur la prise en compte de la teneur en PDI de la ration sur la capacité d’ingestion ; - sur les système des Unités fourragères (UF) et une refonte importante du système des Protéines réellement Digérées dans l'Intestin (PDI). Ces modifications ont un impact sur la valeur des aliments dans les tables ou sur les bulletins d’analyse ; - sur la prise en compte des effets de la quantité et de la composition de ration sur la dégradation ruminale des aliments,donc de l’efficacité de la digestion : les valeurs UF et PDI au sein d’une ration sont donc différentes des valeurs des tables, relatives à des conditions standardisées ; - sur une modification de la capacité d’ingestion et des apports recommandés ; - sur des modèles nouveaux de prévision de la réponse des animaux aux écarts apportsbesoins. ● Cette étude de cas a pour objectif de montrer quelques différences apportées par ce

Essentiel ❚ Les nouvelles recommandations conduisent à des rations plus riches en concentrés et en particulier en concentré protéique. Ces rations apportent plus de PDI que les rations formulées avec les anciennes recommandations ; il n’est donc plus nécessaire de majorer les apports PDI par rapport aux recommandations.

ÉVOLUTION DE LA VALEUR DES ALIMENTS ● Le tableau 1 présente les valeurs UFL et PDI des aliments de la ration dans les tables 2007 et 2018. Les modifications du système PDI en 2018 comprennent la disparition de la notion de PDIN et l'apparition d'une nouvelle valeur, le BalProRu (BPR). Ces changements seront présentés plus en détail dans une prochaine étude de cas. Dans cet article, seule la valeur PDI est présentée, sachant que la valeur PDI 2018 a les mêmes bases de détermination que la valeur PDIE des versions antérieures. ● On remarque une augmentation globale des valeurs UFL et, surtout pour les sources de protéines, une diminution de valeur PDI.

ÉVOLUTION DES APPORTS RECOMMANDÉS ● Le tableau 2 présente l’évolution de la capacité d’ingestion et des apports recommandés entre les deux générations de

Tableau 1 - Évolution des valeurs UFL et PDI des aliments UFL 2007

UFL 2018

PDIE 2007

PDI 2018

0,90 / kg MS

0,94 / kg MS

65 g / kg MS

61 g / kg MS

Luzerne déshydratée brins longs

0,62 / kg

0,66 / kg

91 g / kg

89 g / kg

Blé tendre

1,02 / kg

1,03 / kg

88 g / kg

76 g / kg

Tourteau de colza

0,85 / kg

0,90 / kg

137 g / kg

127 g / kg

Tourteau de soja 48

1,06 / kg

1,14 / kg

229 g / kg

196 g / kg

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 66 - MARS 2019

nouveau système,en matière de valeurs des aliments et de composition de ration équilibrée. Elle est basée sur le premier cas présenté dans cette même rubrique : “Cas pratique de nutrition” (Enjalbert, 2014) [1], portant sur une ration de base équilibrée en système semi-complet, soit couvrant juste les recommandations PDI INRA 2007, soit majorant les apports par rapport à ces recommandations, afin de mieux exprimer le potentiel des animaux.

66

Ensilage de maïs 30% MS


69-70 revue internationale NPelsa 42 BAT2.qxp_Revue internationale elsa 29 10/05/2019 16:35 Page69

revue internationale synthèse des meilleurs articles INFLUENCE DE L’EXPÉRIENCE DU PRATICIEN sur le diagnostic de gestation précoce ● Le diagnostic de gestation par échographie est très couramment pratiqué en reproduction bovine. Il permet de fournir un diagnostic immédiat et plus précoce que la simple palpation transrectale. ● Certains auteurs indiquent qu’une formation des opérateurs est primordiale pour assurer la précision comme la sécurité de la technique. ● Si des études de comparaison de l’innocuité de différentes techniques de diagnostic de gestation ont été réalisées, aucune n’a réellement évalué l’effet du niveau d’expérience de l’opérateur sur le risque d’interruption de gestation suite à un diagnostic de gestation précoce par échographie. Dans cette étude, les auteurs évaluent l’impact de l’expérience du praticien sur les interruptions de gestation par un essai contrôlé en aveugle.

Matériels et méthodes Deux vétérinaires de niveau d’expérience différent ont pratiqué des diagnostics de gestation entre 28 et 34 jours après insémination dans la même exploitation laitière en alternance de Mars 2014 à Décembre 1015. ● Le vétérinaire A avait plus de 10 ans d’expérience en diagnostic de gestation par échographie et le vétérinaire B moins de 12 mois d’expérience au début de l’étude. Ils n’ont interagi entre eux à aucun moment de l’étude, et n’étaient pas informés de l’étude et de l’utilisation ultérieure de leurs données pour celle-ci. Ils ont utilisé le même échographe et établi 915 diagnostics de gestations positifs entre 28-34 jours après insémination, durant la période d’étude. Pour ces diagnostics de gestation positifs, la viabilité fœtale a été systématiquement considérée par visualisation des battements cardiaques. Toutes les vaches ont été contrôlées entre 49-56 jours après insémination artificielle par un opérateur tiers. Les vaches non gravides à ce second examen ont été considérées comme ayant subi une interruption de gestation. ●

● Une méthode non paramétrique (MannWhitney) a été utilisée pour comparer les données avec une différence significative à 5 p. cent (p <0,05).

Reproduction / Imagerie

Résultats Les deux vétérinaires (A et B) ont établi une proportion similaire de diagnostics de gestation positifs (58,44 ± 16 p. cent vs 56,96 ± 18 p. cent, p > 0,05). ● Le taux d’interruption de gestation observé dans cette étude est de 7,2 p. cent. Ce taux était significativement plus élevé chez les vaches diagnostiquées par le vétérinaire B peu expérimenté (10,41 ± 11,2 p. cent vs 4,87 ± 9,0, p < 0,05). En outre, parmi les vaches diagnostiquées par ce vétérinaire, les interruptions de gestation étaient significativement plus nombreuses en début d’étude en comparaison à la fin de l’étude (11,17 ± 12,14 p. cent de gestations interrompues les 12 premiers mois vs 7,14 ± 11,01 p. cent après 12 mois, p < 0,05). ● Passé 12 mois, le taux d’interruption de gestation est comparable à celui observé pour les vaches diagnostiquées par le vétérinaire expérimenté A sur la même période (3,51 ± 9,83 p. cent, p = 0,620). ●

Objectif de l’étude ❚ Évaluer l’impact de l’expérience du praticien sur les interruptions de gestation par un essai contrôlé en aveugle.

! Reprod Dom Anim. 2017 :1-4.

Influence of practitioner expertise during early pregnancy diagnosis on pregnancy loss rate: A controlled, blinded trial.

R Patron, I López-Helguera, F Sebastián, J-L Pesantez-Pacheco, N Pérez-Villalobos, J Vicente González Martín, O Fargas, S Astiz

Discussion Ces résultats suggèrent que le manque d'expérience pour le diagnostic de gestation précoce par échographie pourrait affecter de manière significative le maintien d’une gestation, ce qui renforce la nécessité d’une formation adéquate.

La possible corrélation entre faible expérience et risque élevé d’interruption de gestation peut s’expliquer par des manipulations dommageables à l’embryon comme des traumatismes touchant le cœur situé à la surface du conceptus à 28-35 jours ou l’altération du développement placentaire. Toutefois, les conditions d’échographie sans traction sur l’utérus pratiquées dans cette étude sont moins à risque que la palpation transrectale directe. ●

69

Synthèse par Xavier Nouvel Département Elevage et Produits, Santé Publique Vétérinaire, Pathologie de la Reproduction, École Nationale Vétérinaire de Toulouse, F-31076 Toulouse

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 69


71-73 Test Reponse NPelsa 42 BAT..qxp_gabarit NPE âne 10/05/2019 16:26 Page71

test clinique

observation originale

les réponses

une myoglobinurie paralysante chez deux génisses Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ● A ce stade, le tableau clinique commun à l’ensemble des génisses atteintes est caractérisé par des troubles locomoteurs (démarche titubante et raideur des membres, puis décubitus) associés à des urines rouges sans hyperthermie, apparus rapidement après leur sortie au pré. ● La morbidité de cet épisode est très élevée (cinq génisses dans un lot de sept atteintes), tout comme la létalité (trois génisses mortes après un épisode de diarrhée sur les cinq atteintes). ● La dégradation rapide de l’état général, en particulier sur le plan respiratoire, des deuxgénisses lors de leur hospitalisation est, à ce stade, attribuée au stress lié au transport. Dans ce contexte, et en l’absence de distinction entre hématurie, hémoglobinurie et myoglobinurie, les principales hypothèses diagnostiques sont : 1. lors d’hématurie, une intoxication à la fougère aigle : mais la survenue de plusieurs cas en un laps de temps aussi court, et l’absence de signe d’anémie (pâleur des muqueuses, hypothermie) ne sont pas en faveur (intoxication chronique) ; 2. une hémoglobinurie bien qu’aucun signe d’hémolyse n’ait été observé cliniquement (pâleur des muqueuses, ictère) ou lors de l’autopsie de la 1ère génisse (splénomégalie) [8] : - liée à une intoxication végétale (mercuriale, chou, colza, oignon), une intoxication par des métaux (cuivre) ou une intoxication suite à l’ingestion d’eau (froide) en grande quantité ; - liée à une infection : Leptospirose, Babésiose, Clostridiose à Clostridium haemolyticum, ou hémoglobinurie bacillaire (cette dernière hypothèse est très peu probable car le délai entre l’apparition des signes cliniques et la mort de la 1ere génisse est supérieur à 72 h) ; lors de myoglobinurie, une rhabdomyolyse d’origine carentielle (carence en vitamine E et/ou sélénium, hypokaliémie sévère) voire toxique (médicamenteuse, par exemple, monensin). 1

Nicolas Masset, Tony Le Rest CHUV Oniris - Clinique des Animaux de Production 101 Route de Gachet 44307 Nantes Cedex

2 Quels examens complémentaires effectuer sur l’urine afin de distinguer une hématurie, d’une hémoglobinurie, d’une myoglobinurie ? ● Une centrifugation de l’échantillon urinaire permet d’abord de distinguer une hématurie d’une hémoglobinurie/myoglobinurie (photo 1). ● Lors d’hématurie, le culot urinaire est rouge et le surnageant clair (une légère teinte rosée du surnageant peut cependant être observée traduisant une hémolyse intravésicale). L’absence de culot de sédimentation coloré et la coloration homogène de l’échantillon identique à l’état initial permettent de conclure à une hémoglobinurie ou une myoglobinurie. ➜ La centrifugation des deux échantillons d’urines des génisses hospitalisées permet de conclure à une hémoglobinurie ou à une myoglobinurie. ● Une hémoglobinurie peut être de distinguée d’une myoglobinurie grâce au test au sulfate d’ammonium [3, 8] : 2,8 g de sulfate d’ammonium sont dissous dans 5 ml d’urine à tester, puis l’échantillon est de nouveau centrifugé. Dans le cas d’une hémoglobinurie, le surnageant devient clair et le culot coloré tandis que dans le cas d’une myoglobinurie, le surnageant reste coloré (figure 1). Ce test repose sur la différence de solubilité de l’hémoglobine et de la myoglobine dans un milieu saturé à 80 p. cent en sulfate d’ammonium : l’hémoglobine précipite complètement tandis que la myoglobine ne précipite quasiment pas.

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1 Aspect des urines (Photo CHUV Clinique des Animaux de Production).

En pratique ❚ Le test au sulfate d’ammonium permet de distinguer une hémoglobinurie d’une myoglobinurie : - en cas d’hémoglobinurie, le surnageant devient clair et le culot coloré ; - en cas de myoglobinurie, le surnageant reste coloré.

Figure 1 - Conduite à tenir lors d'une urine "rouge" (d’après [6]) Hématurie

Centrifugation

Ajout de 2,8g de sulfate d’ammonium

1

Hémoglobinurie 2 Centrifugation Myoglobinurie

71

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / n°42 MARS 2019 - 71


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- Prise en char ge du veau lors de désh ydratation suraiguë - Septicémie du veau nouveau-né : connaissances et actual - Fiche - Com ment évalue le transfert d’immunité et la qualité du colostru par réfractom étrie - Conduite à tenir d’une multiplic lors ation bru des cas de diarrhées néonatales en élevage

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3. le logement ❏ n° 20 Une nouvelle émergence en Europe : le virus de Schmallenberg Le syndrome des œufs à extrémité de verre ➜ Prix éditorial chez la poule pondeuse ❏ n° 21 Métrites et endométrites chez la vache Porcs - La visite d’élevage 4. la conduite d’élevage ❏ n° 22 Inflammations et maladies inflammatoires Le traitement antibiotique des affections digestives et respiratoires chez le porc ❏ n° 23 Déséquilibres alimentaires et nutritionnels Grippe et pathologie pulmonaire chez le porc ❏ n° 24 Maîtrise sanitaire de l’élevage en lot Porcs - La visite d’élevage Les contaminants infectieux et parasitaires ❏ n° 25 La tuberculose bovine Porcs - L’antibiorésistance des bactéries isolées ➜ Prix éditorial ❏ n° 26 Antibiothérapie et antibiorésistance en élevage Porcs - L’antibiorésistance (2e partie) ❏ n° 27 Antibiothérapie en élevage ❏ n° 28 Les maladies métaboliques ❏ n° 29 La résistance aux anthelminthiques chez les ruminants ❏ n° 30 Nouvelles perspectives de contrôle des helminthes ❏ n° 31 Élevage et médecine de précision ❏ n° 32 Les ectoparasites ❏ n° 33 Les ESB et encépahaloptahies : les nouvelles problématiques ❏ n° 34 L’échographie : un nouvel outil d’investigation ❏ n° 35 Mammites bovines : nouvelles connaissances 2017 ❏ n° 36 Bien-être animal ➜ Prix éditorial et applications en élevage l 2018 ➜ Prix éditoria ❏ n° 37 Risques liés aux mycotoxines et

❏ n° 1 Le péripartum - La peste aviaire ❏ n° 2 Les morts subites La maladie de Newcastle ❏ n° 3 Mycoplasmes et mycoplasmoses ❏ n° 4 Les gastro-entérites du jeune veau - Mycoplasmes et mycoplasmoses chez les porcs ❏ n° 5 B.V.D. et Border disease La quarantaine en élevage porcin ❏ n° 6 Les maladies vectorielles La peste porcine africaine ❏ n° 7 Thérapeutique et prévention du jeune veau - La détection des chaleurs chez la truie ❏ n° 8 Infécondité : l’abord individuel Les alternatives à la castration chirurgicale chez le porcelet ❏ n° 9 Foie et affections hépatiques les retours en chaleurs irréguliers et les incidents en cours de gestation ❏ n° 10 Infécondité : l’abord du troupeau - Diagnostic des affections bactériennes cutanées des porcins ❏ n° 11 Bronchopneumopathies des bovins allotés Les affections bactériennes ❏ n° 12 Comportement et santé des bovins - La vaccination contre la maladie de Gumboro ❏ n° 13 Les robots de traite - La grippe porcine ❏ n° 14 L’acidose chronique ou subaiguë des ruminants La maladie de Marek chez la volaille ❏ n° 15 Mammites bovines : nouvelles perspectives La visite d’élevage en production porcine ❏ n° 16 Nouvelles perspectives en reproduction Gestion collective de la BVD Perception de la santé ❏ n° 17 La reproduction en élevage allaitant - Génomique Porcs - La visite d’élevage 2. l’alimentation ❏ n° 18 Suivi de reproduction et santé du taureau en élevage allaitant Les Escherichia coli pathogènes ? ❏ n° 19 L’I.B.R. en France : stratégies de contrôle Porcs - La visite d’élevage

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