NPElsa n°41

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DOSSIER : PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR

Couv ELSA 41 BAT2.qxp_Couv ELSA 19 25/02/2019 15:50 Page1

Volume 10

N°41 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV

(Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

Actualités en perspective

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°41 - NOVEMBRE 2018

Chronique - Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde Comprendre l’émergence du virus BTV (sérotype 4) et le développement de la FCO en Europe en 2017 /2018

Ruminants

DOSSIER

PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR Épidémiologie La surveillance de maladies de la faune sauvage transmissibles au bétail dans le département de l’Orne

- Comprendre les mécanismes physiopathologiques de la douleur - Évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur - Prise en charge médicale de la douleur chez les bovins - Prise en charge de la douleur lors de mammites chez les bovins - Prise en charge de la douleur associée aux boiteries chez les bovins Dossier Biosécurité (suite) - La biosécurité externe vis-à-vis d’insectes vecteurs

Comprendre et agir - Cas pratiques de nutrition Complémentation minérale et vitaminique de vaches allaitantes

- Prévision de la deuxième étape du vêlage chez la génisse Holstein-Frison


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Disponible en format 50 et 100 ml

BOVINS Action rapide contre l’inflammation

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1. Lohuis J. A. C. M. et al. Pharmacodynamics and pharmacokinetics of carprofren, a non-steroidal anti-inflammatory drug, in healthy cows and cows with Escherichia coli endotoxin-induced mastitis. J Vet Pharmacol Ther. 1991 Sep; 14(3):219-29. 2. Elitok B., Elitok Ö. M. Clinical efficacy of carprofen as an adjunct to the antibacterial treatment of bovine respiratory disease. J. vet. Pharmacol. Therap. 27, 317-320, 2004. 3. Schéma de traitement en une seule injection.

RIMADYL BOVINS 50 MG/ML, Solution injectable pour bovins - Composition : Un ml contient : Carprofène 50,0mg. Excipient(s): Ethanol 96 % 0,1ml; Alcool benzylique (E1519) 10,0mg. Indications : Chez les bovins, réduction des signes cliniques dans les infections respiratoires aiguës et dans les mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie appropriée. Contre-indications : Ne pas utiliser chez les animaux souffrant de désordres cardiaque, hépatique ou rénal. Ne pas utiliser chez les animaux souffrant d'ulcère ou de saignements gastro-intestinaux. Ne pas utiliser dans des cas évidents d'anomalie de la formule sanguine. Ne pas utiliser en cas d'hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipients. Effets indésirables : Des études chez les bovins ont montré qu'une réaction transitoire locale peut apparaître au niveau du site d'injection. Temps d’attente : Viande et abats : 21 jours. Lait : zéro heure. Classement du médicament vétérinaire en matière de délivrance : A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans, Liste I. Zoetis Assistance 0810 734 937.

À VOS COTÉS, POUR L’ANIMAL, POUR LA SANTÉ.

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13/12/2018 14:56


3 Sommaire ELSA 41 BAT.qxp_3 Sommaire ELSA 16 15/03/2019 19:43 Page3

sommaire

N°41

DOSSIER

Plus d’informations sur www.neva.fr

Prise en charge de la douleur

Ce N° comporte une édition spéciale Mécanismes d’action, PK/PD de la tulathromycine et Effets anti-inflammatoires de la tulathromycine

Éditorial Xavier Berthelot

Volume 9

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Actualité thérapeutique Maryvonne Barbaray

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Prix éditorial 2018 pour LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé Les mycotoxines émergentes et réémergentes en France attribué à Jean-Denis Bailly

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ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE - Chronique - Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde … Zénon - Comprendre l’émergence du virus BTV (sérotype 4) et le développement de la FCO en Europe en 2017 /2018 Stéphan Zientara

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RUMINANTS Dossier : Prise en charge de la douleur - Comprendre les mécanismes physiopathologiques de la douleur Aude Ferran - Évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur Anne Relun, Gwenola Touzot-Jourde, Rémi Guénault, Raphaël Guatteo - Prise en charge médicale de la douleur chez les bovins Guillaume Belbis, Yves Millemann, Vincent Plassard - Prise en charge de la douleur lors de mammites chez les bovins Xavier Berthelot - Prise en charge de la douleur associée aux boiteries chez les bovins Anne Relun, Gwenola Touzot-Jourde, Rémi Guénault, Raphaël Guatteo

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19 27 34

revue de formation à comité de lecture

39

indexée dans les bases de données :

COMPRENDRE ET AGIR - Biosécurité - La biosécurité externe vis-à-vis d’insectes vecteurs Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud, Eric Cardinale - Cas pratiques de nutrition - Complémentation minérale et vitaminique de vaches allaitantes Francis Enjalbert - Épidémiologie - La surveillance de maladies de la faune sauvage transmissibles au bétail dans le département de l’Orne Arnaud Delafosse, Xavier Brault, Hamid Achour

• Index Veterinarius

(CAB International)

agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC

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(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

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- Tests de formation continue - Les réponses

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Souscription d’abonnement en page 69 et sur www.neva.fr

• Veterinary Bulletin • CAB Abstracts Database

- Revue de presse internationale Prévision de la deuxième étape du vêlage chez la génisse Holstein-Frison Synthèses rédigées par Nicolas Herman

Synthèses, études et observations originales

(CAB International)

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ACTUALITÉS RUMINANTS COMPRENDRE ET AGIR

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 223


4 actu thérapeutique BAT.qxp_mise en page 20/03/2019 11:38 Page1

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 E-mail neva@neva.fr

disponible sur www.neva.fr

Conseil scientifique

le traitement des mammites cliniques ou subcliniques

Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses), Marc Gogny (Oniris), Arlette Laval, Marc Savey, François Schelcher (ENVT), Olivier Salat (praticien), Henri Seegers

Rédacteurs en chef scientifiques Sébastien Assié (Oniris) Nicole Picard-Hagen (ENVT)

s’enrichit d’une nouvelle spécialité

Guillaume Belbis (ENVA) Didier Raboisson (ENVT)

Comité de rédaction Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup) Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum) François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris) Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris) Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris) Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris) Alain Bousquet-Melou (pharmacologie, ENVT) Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris) Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.) Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.) Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.) Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.) Jean-Yves Madec (Anses, Lyon) Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.) Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.) Xavier Nouvel (Reproduction, E.N.V.T.), Florent Perrot (praticien), Frédéric Rollin (Fac Med Vet Liège) Caroline Prouillac (Toxicologie, VetAgro Sup) Anne Relun (Gestion de la santé animale, Oniris) Jean-Louis Roque (praticien) Christophe Roy (praticien) Pascal Sanders (Anses, Fougères) Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.) Stéphan Zientara (Anses, Inra., ENVA) Publicité : Maryvonne Barbaray NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52 Courriel neva@neva.fr

Directeur de la publication

Maryvonne Barbaray Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONS VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA Revue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé) Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 € Institutions : 120 € T.T.C. SARL au capital de 7622€

L

e traitement des mammites cliniques ou subcliniques dues à des staphylocoques et à des streptocoques sensibles à la pénicilline vient de s’enrichir d’une nouvelle spécialité que lance le laboratoire Dechra : REVOZYN RTU®. Ce laboratoire qui se développe vitesse grand V, élargit ainsi sa gamme de médicaments destinés aux ruminants. ● Ce lancement a été annoncé par Isabelle Gaillet, qui dirige le laboratoire Dechra depuis 3 ans, lors d’une conférence de presse le 30 novembre dernier ; le Dr Emmanuelle Mathieu, directrice marketing et technique, a ainsi exposé les développements récents et à venir sur les différentes gammes. “Après nombre d’innovations en 2018, la nouvelle année 2019 promet d’être aussi riche, notamment avec une forte croissance sur le marché Ruminants mais pas que, avec 30 produits qui sont en développement”. “En France, les résultats sont exceptionnels avec une progression constante depuis 3 ans” (cf chiffres). Cette conférence de presse a permis de présenter les raisons de l’acquisition des sociétés ASTFarma, “laboratoire préféré des vétérinaires en Hollande” et Le Vet, ces acquisitions étant destinées à renforcer la position de Dechra en Hollande.

chiffres ● Dechra est présent dans 24 pays et représenté dans 50. ● En France, le chiffre d’affaires annuel 2017-18 atteint 32,1 millions d’euros, avec une croissance de + 9,7%. Il était de 20 millions d’euros début 2016. ● Une vingtaine de nouveaux produits sont prévus d’ici la fin 2019. ● Une équipe de 47 personnes dirigée par Isabelle Gaillet, directeur France, dont 28 délégués sur le terrain. ● 30 % du chiffres d’affaires sur le petfood. ● 4% et 6% respectivement sur les gammes animaux de rente et équine. ● Environ 60 % sur les gammes de médicaments pour les animaux de compagnie.

● L’activité Ruminants est en plein essor, témoignant d’“une réelle volonté de développement en animaux de rente ». “Ceci se justifie par la position de la France, un des marchés les plus importants en Europe : La France est en effet, le 1er producteur de viande bovine, le 2e producteur européen de veaux de boucherie, juste derrière les Pays bas ; le marché ruminants représente ainsi 1/3 du marché de la santé animale” a expliqué le Dr Emmanuelle Mathieu.

comité de lecture

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey

Siège social : Europarc 15, Rue Le Corbusier 94035 CRÉTEIL CEDEX C.P.P.A.P 07 20 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232 Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présente publication sans autorisation est illicite et constitue une contrefaçon. L’autorisation de reproduire un article dans une autre publication doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA. L’autorisation d’effectuer des reproductions par reprographie doit être obtenue auprès du Centre français d’exploitation du droit de la copie (C.F.C.). LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 224 - NOVEMBRE 2018

actualités thérapeutiques

4

Jean-Pierre Alzieu, L,aurent Alves de Oliveira, Thierry Baron, Maud Belliard, Dominique Bergonier, Henri-Jean Boulouis, Régis Braque, Christophe Chartier, Sylvie Chastant-Maillard, Eric Collin, Fabien Corbières, Stéphane Daval,

Luc Descoteaux Jean-Claude Desfontis, Alain Ducos, Barbara Dufour, Gilles Fecteau (Québec), Aude Ferran, Christine Fourichon, Bruno Garin-Bastuji, Norbert Gauthier, Norbert Giraud, Denis Grancher, Raphaël Guatteo, Jean-Luc Guérin,

Nicolas Herman, Vincent Herry, Christophe Hugnet, Jean-François Jamet, Laetitia Jaillardon, Martine Kammerer, Caroline Lacroux, Michaël Lallemand, Dominique Legrand, Catherine Magras, Xavier Malher, Nicolas Masset, Luc Mounier,

Suite p. 67

Jean-Marie Nicol, Philippe Le Page, Bertrand Losson (Liège), Renaud Maillard, Pierre Philippe, Xavier Pineau, Hervé Pouliquen, Nadine Ravinet, Nicolas Roch, Florence Roque, Adrian Steiner (Suisse), Edouard Timsit, Damien Vitour.


5 Prix Editorial 2018 JD Bailly NP elsa41 BAT.qxp_07 25/02/2019 20:15 Page2

prix éditorial 2018 NÉVA reçoit le Prix 2018 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”

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N°37

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Jean-Denis Bailly, auteur de l’article primé pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé, et responsable éditorial du dossier “Mycotoxines et contaminants environnementaux chez les ruminants” (Crédit photo Aximage).

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ean-Denis Bailly, Professeur en Hygiène des aliments à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, diplomé du collège européen de santé publique vétérinaire, a reçu le Prix du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”, à l’occasion de la 19e édition des Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé, pour son article"Les mycotoxines émergentes et réémergentes en France" paru dans LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire élevages et santé (N°37, Septembre 2017) : dossier sur "Mycotoxines et contaminants environnementaux chez les ruminants”. LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline a également été présélectionné avec l’article sur "Les anomalies de l’écoulement des urines chez le chien et le chat"de Mathieu Manassero et Christelle Maurey-Guenec (paru dans le N°67). Les rédactions de 79 publications de la presse médicale et des professions de santé concouraient pour cette 19e édition du Grand Prix Éditorial, organisé par le SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Professions de santé).“Cette année encore, le jury du Prix éditorial 2018, organisé par le SPEPS, a eu la difficile tâche de sélectionner 11 articles parmi les 112 articles soumis dans les différentes catégories (…)” écrit le Pr André Grimaldi, Président du jury 2018 dans son éditorial. “Les articles primés reflètent les grands progrès de la médecine biotechnologique et les débats qu’ils suscitent”. Cent douze articles ont été proposés au jury composé de six médecins généralistes et spécialistes, d’un journaliste et d’un membre de chacune des autres professions de santé : dentiste, infirmière, kinésithérapeute, pharmacien, et pour les vétérinaires, le Pr Jean-Luc Cadoré. Parmi ces articles, le Jury a présélectionné 42 articles et a décerné 10 premiers Prix, toutes catégories confondues, aux auteurs et éditeurs. Les résultats ont été proclamés à la soirée de remise des prix, le 21 novembre dernier, à l’Automobile club à Paris, à l’issue d’une conférence de Sylvain Tesson, écrivain-voyageur, auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels “Dans les forêts de Sibérie” (Prix Médicis Essai 2011), en présence du Dr Sylviane Bailly, co-auteur du dossier primé, du Pr Arlette Laval, du Dr Marc Veilly pour l’Ordre national des vétérinaires, de Mme Gwenaëlle Delaporte, Directrice de la Communication, Axience, et de rédacteurs. C’est le 12e Prix éditorial du”Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires” que reçoit NÉVA depuis 2004. ous avons le plaisir de partager cette récompense avec l’ensemble des auteurs et contributeurs aux revues scientifiques de formation continue LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire, ainsi qu’avec nos annonceurs, lecteurs et abonnés. ❑

Cvét

endre Compr net agir nutritio

Les mycotoxines sont des contaminants issus de moisissures se développant sur des végétaux reconnus pour leur toxicité chez l’animal et chez l’homme depuis plus d’un siècle. Des travaux récents ont permis de caractériser des formes masquées et modifiées dont les caractéristiques toxicologiques ne sont pas bien connues mais viennent compliquer leur détection.

Jean-Denis Bailly Toxalim, Université de Toulouse, INRA, ENVT, INP-Purpan, UPS, F-31000 Toulouse, France Hygiène des aliments École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23 chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse Cedex 3

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître l’existence des mycotoxines masquées et modifiées. ❚ Connaître les conséquences possibles des changements climatiques, et des modifications des pratiques agricoles sur la nature ainsi que la répartition des mycotoxines.

L

es mycotoxines sont des composés toxiques produits par certaines espèces de moisissures au cours de leur développement. D’un point de vue pratique, on a l’habitude de classer ces toxines en fonction du stade de production auquel elles apparaissent, ce qui est, bien entendu, étroitement lié à l’éco-physiologie des espèces fongiques productrices. Ainsi, on distingue les mycotoxines du champ, de stockage et mixtes. ● Les mycotoxines sont essentiellement produites par des espèces appartenant au genre Fusarium qui sont des espèces qui se caractérisent par leur hygrophylie, et qui ne peuvent se développer que sur les grains avant séchage [28]. ● À l’inverse, certaines toxines sont dites ”de stockage” et apparaissent plus tard. C’est le cas de la patuline qui n’est jamais retrouvée sur les pommes avant la récolte et qui apparaît au cours du stockage, en cas de développement des Penicillium producteurs. ● Certaines toxines sont dites “mixtes” car elles sont produites par des espèces qui peuvent se développer au champ ou en stockage, en fonction de la nature du substrat et des conditions hydro-thermiques.

Essentiel ❚ Un certain nombre de mycotoxines font l’objet de valeurs seuils en alimentation humaine et animale. ❚ Des formes masquées et ou modifiées de ces toxines peuvent aussi être retrouvées dans les matières premières. ❚ D’autres mycotoxines, non réglementées, à l’heure actuelle, peuvent aussi être rencontrées dans les aliments.

RUMINANTS

RÉPARTITION, RÉGLEMENTATION ET DISTRIBUTION

● Plusieurs centaines de mycotoxines ont ❚ Crédit Formation Continue : été identifiées à ce jour, mais il est classi0,05 CFC par article quement admis qu’une trentaine de com-

posés (familles) ont une véritable importance en santé publique humaine et animale. ● À l’heure actuelle, seuls sept composés ou familles font l’objet de réglementations ou de recommandations en alimentation humaine et animale, et huit si l’on compte la réglementation un peu particulière concernant l’ergot [9, 11]. ● Les toxines réglementées sont celles qui ont été à ce jour les plus étudiées car elles peuvent contaminer les aliments ou les matières premières pouvant entrer directement dans la chaîne alimentaire humaine. Ce sont des toxines que l’on peut retrouver dans les céréales, les épices, les fruits, … ● Les mycotoxines sont un problème à l’échelle mondiale. En effet, les différentes enquêtes publiées chaque année montrent des fréquences de contamination des échantillons analysés qui varient généralement entre 25 et plus souvent, près de 70 p. cent [35, 36]. ● En fonction de la nature des productions et des conditions climatiques, ce ne sont pas les mêmes espèces qui se développent, donc pas les mêmes toxines qui sont retrouvées. De façon très schématique, dans les zones chaudes, ce sont plutôt des toxines produites par des Aspergillus comme les aflatoxines qui sont les contaminants les plus fréquents alors que dans les zones plus tempérées, comme l’Europe, on observe plutôt une prédominance des toxines de Fusarium (figure 1). ● Toutefois, la présence de mycotoxine ne signifie pas forcément l’existence d’un danger pour le consommateur. Les niveaux de contamination sont extrêmement variables en fonction des types de production, des pratiques agricoles associées, des conditions climatiques de l’année … ● Dans ce contexte général, un certain nombre de questions se posent concernant les mycotoxines : - est-ce que d’autres mycotoxines que celles faisant l’objet de réglementations peuvent avoir un impact significatif sur la santé des hommes et des animaux ; - est-ce que la distribution actuelle des mycotoxines est susceptible de changer, entraînant l’apparition de toxines dans des zones jusque là indemnes ?

gestes et gestion

LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine féline

Volume 15

N°67 SEPTEMBRE 2017 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire)

indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International)

• Veterinary Bulletin (CAB International)

• CAB Abstracts Database

- Causes et conséquences d’une rétention vésicale chez le chien et le chat - Conduite diagnostique à tenir face à une rétention vésicale chez le chien et le chat - Obstructions et sub-obstructions urétérales - Les incontinences urinaires d’origine neurologique

DOSSIER

LES ANOMALIES DE L’ÉCOULEMENT DES URINES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

La prise en charge des défauts d’écoulement des urines a beaucoup évolué ces dix dernières années en médecine vétérinaire ...

FMCvét

formation médicale continue vétérinaire

- Test clinique : Sub-obstruction urétrale chez un chat - Tests de formation continue - Synthèse - Mise en place de dispositifs de dérivation urétéraux (type SUB) sans contrôle par fluoroscopie chez des chats présentant une obstruction urétérale - Revue de presse internationale : Endocrinologie /Nutrition / Cardiologie

Féline - Protocole de traitement médical d’une lithiase urétérale - Prise en charge thérapeutique des obstructions urétérales chez le chat - Chirurgie - Indications et mise en œuvre de l’urétrostomie périnéale chez le chat - Observation clinique Syndrome du canal étroit du rachis thoracolombaire chez un chat

Rubriques - Geste - L’endoscopie urinaire - Geste - La mise en place d’une sonde de cystotomie à demeure - Gastroentérologie - Les affections de la jonction œsophago-gastriques

Maryvonne Barbaray Directrice des publications et des rédactions

Le Nouveau Praticien Vétérinaire - canine féline - équine - élevages et santé

NÉVA neva@neva.fr

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www.neva.fr

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 225


Chronique Zénon elsa 41.qxp_6-7 Actualite 21/02/2019 17:52 Page6

actualités en perspective mal nommer les choses,

c’est ajouter au malheur du monde … disponible sur www.neva.fr

D

ans le flux d’informations auquel nous sommes soumis, celles qui sont alarmantes pour notre sécurité sont les plus fréquentes. Les informations concernant aussi bien la santé animale que la santé végétale ne dérogent pas à la règle.

Ce qui frappe le plus le citoyen lambda, dès qu’il connaît un peu le sujet abordé, c’est le plus souvent, la mauvaise qualité du traitement de l’information qui altère profondément leur signification. Ainsi, chaque destinataire de l’information pourra apprécier l’origine de ces insuffisances, en stigmatisant qui des manipulations, qui l’incompétence des journalistes, qui l’incapacité globale du système à traiter de sujets complexes.

Essentiel ❚ Les questions de bien-être ne peuvent raisonnablement être envisagées que pour certaines espèces animales, le plus souvent vertébrés supérieurs, trop souvent confondues avec toutes les autres, sous le vocable “animal”. ❚ La connaissance des taxons de Xylella fastidiosa permet de mieux comprendre la diversité de son impact en pathologie végétale : un bel exemple à méditer dans le règne animal pour beaucoup d’entérobactéries.

Quelques exemples issus de l’actualité récente permettent de mieux apprécier, pour les sujets qui nous concernent, l’ampleur du problème et les possibilités de le juguler ou du moins, d’en réduire les effets. ANIMAL OU MONDE ANIMAL ?

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 226 - NOVEMBRE 2018

BIEN COMPRENDRE LA DIVERSITÉ TAXONOMIQUE POUR MIEUX DÉCRIRE L’IMPACT Le monde animal n’est pas le seul frappé par la difficulté de bien nommer.

L’épisode de la “bactérie tueuse d’oliviers”, soit Xylella fastidiosa est tout à fait indicatif à cet égard ; on y retrouve les ingrédients habituels d’une information catastrophiste et d’une trop grande méconnaissance de l’importance de la taxonomie dans la compréhension du pouvoir pathogène d’une bactérie. Or, on connait chez Xylella fastidiosa six sous-espèces au pouvoir pathogène et au spectre d’hôtes (végétaux) très différents.

Dans les Pouilles italiennes infectées depuis plus de 5 ans, c’est la sous-espèce pauca qui a atteint des millions d’oliviers sur lesquels elle exerce un pouvoir pathogène très significatif. Celui-ci n’a peut-être pas été clairement apprécié par les autorités nationales et européennes au début de son émergence, retardant la mise en œuvre des mesures sévères et efficaces qui auraient probablement permis d’en limiter l’impact, tant économique que psychologique et culturel pour l’arbre emblématique de cette région.

Ces dernières années ont vu émerger une préoccupation sociétale autour des droits des animaux, notamment en matière de bien-être et de comportement. Chacun peut en discuter ou en apprécier le bien-fondé et la pertinence aux plans local, national et global. Néanmoins, on ne peut qu’être surpris par le fait que fort peu d’intervenants dans les médias ne s’interrogent pas plus souvent sur la signification du mot “animaux“quand on s’interroge sur leur bien-être et leur comportement.

Le règne animal (expression largement préférable à animaux) regroupe en effet des dizaines de milliers d’espèces dont le plus grand nombre sont des invertébrés. De plus, parmi les vertébrés, on comprend bien que ces problématiques ne puissent être traitées de la même façon chez les poissons, les oiseaux et les mammifères ; tout comme il est facile de comprendre qu’elles se déclinent différemment chez les vertébrés domestiques, captifs ou sauvages. Le “mot valise“ animaux, trop indifférencié, ne peut, par son

ACTUALITÉS

imprécision, qu’engendrer des confusions sur l’analyse des sujets traités autour de lui et contribuer à un fourre-tout médiatique où une bien-pensance compassionnelle permet d’éviter de traiter sérieusement et précisément des questions graves et complexes.

6

Dans notre pays, la situation est bien différente puisque c’est la sous-espèce multiplex qui y a été identifiée ; celle-ci était peut-être présente depuis de nombreuses années sans que son pouvoir pathogène très limité ne se soit beaucoup manifesté au delà de l’espèce-cible, probablement responsable de son introduction dans notre pays, une plante ornementale au nom délicieux de “polygale à feuille de myrte”.

L’information très alarmiste diffusée à la suite des premières découvertes de Xylella


Chronique Zénon elsa 41.qxp_6-7 Actualite 21/02/2019 17:52 Page7

actualités en perspective - mal nommer les choses … fastidiosa en Corse, puis en région PACA ne faisait que “copier/coller” celle en provenance d’Italie. Il a fallu beaucoup d’efforts pour la rectifier ; la crise des gilets jaunes ayant fini par éteindre son émission ! UNE PESTE PORCINE BIEN MAL DÉNOMMÉE L’actualité récente en matière de Peste Porcine Africaine (PPA) a permis à la confusion d’atteindre un summum dans la communication gravement faussée par de mauvaises dénominations. Ainsi, à la mi-janvier, un article d’un grand quotidien national intitule la demie page qu’il y consacre “La peste porcine aux portes de l’hexagone”. L’omission du qualificatif “Africaine” ne permet pas de comprendre réellement l’importance et l’originalité du phénomène, d’autant plus que son histoire, brièvement évoquée dans la suite de l’article, est cantonnée à sa partie européenne.

En y ajoutant le titre de la rubrique (en gras dans le texte) zoonose, on atteint un sommet dans l’information fausse. Celle-ci n’est peut-être pas sans rapport avec l’article associé où l’ancien directeur général de l’OIE propose, ni plus ni moins, d’éliminer tous les sangliers sur une large bande du territoire national faisant face au territoire belge infecté. Cette prise de position aurait pu être mieux comprise, sinon partagée, s’il avait été clairement expliqué que le passage de deux à plus de 300 cas (en moins de 6 mois) de PPA constatés à quelques kilomètres de la frontière franco-belge chez des sangliers résidant en Belgique constituait un véritable signal d’alarme, même si cette évolution n’était pas réellement surprenante*.

IL Y A SALMONELLES ET SALMONELLES, TOUT COMME RESPECT DES NORMES ET CONSÉQUENCES SANITAIRES On peut aussi confondre allègrement le non respect d’une norme et sa conséquence plutôt limitée en matière de santé publique en pointant l’importance du non respect pour stigmatiser, en l’amplifiant, la responsabilité d’une firme. Ainsi, la découverte fin 2017 de salmonelles dans un lot de préparation lactée destinée à des nourrissons a permis de stigmatiser un opérateur, certes peu transparent, ayant déjà eu quelques problèmes de respect de la réglementation sans conséquence les

années précédentes. Ce qui frappe, un peu plus d’un an après l’événement, c’est la entre l’impact sanitaire disproportion (moins de 40 nourrissons hospitalisés pour un court séjour à l’issue favorable) que le battage médiatique et communicationnel sur fond de rivalités inter-administratives (entre autre, trois directions générales de ministères différents, deux agences sanitaires et leurs centres de Référence). En fait, c’est le mot salmonelles sans autre qualification qui alarme mais c’est un “mot valise” qui recouvre une très grande diversité. En effet, sous ce vocable on regroupe plus de 2500 sérotypes de Salmonella enteritica ssp enteritica dont moins d’une vingtaine sont doués d’un pouvoir pathogène propre réel (six étant pris en considération par les règlements officiels).

disponible sur www.neva.fr

Là encore, l’identification précise de la salmonelle en cause Salmonella Agona, si elle avait été correctement interprétée, aurait permis de comprendre très rapidement que si l’opérateur était répréhensible pour le non respect de normes hygiéniques, il n’y avait pas de quoi inquiéter le grand public puisque S. Agona n’a jamais été associée à des problèmes épidémiques graves.

Essentiel ❚ Distinguer respect d’une norme et conséquences sanitaires potentielles ou avérées permet d’apprécier plus objectivement des situations comme celle liées à une contamination par Salmonella agona.

BIEN NOMMER, C’EST DÉJÀ MIEUX COMPRENDRE ET FACILITER L’ÉLABORATION DES SOLUTIONS Les professionnels peuvent apprécier l’impact de ces approximations et erreurs auprès de leurs clients ainsi que sur l’opinion publique en général. Il est donc nécessaire qu’ils se mobilisent pour les combattre en s’appuyant sur leurs connaissances des réalités et l’indispensable culture scientifique acquise et entretenue par la formation et l’information continues.

Pour cela, nul besoin de se parer des titres d’experts ou de spécialistes, largement galvaudés dans les médias, qui sont devenus autant d’étiquettes générant une défiance de plus en plus généralisée. Il s’agit plus simplement de s’exprimer en respectant les connaissances disponibles et en en connaissant les limites, notion qui permet de distinguer les faits et leur compréhension des extrapolations plus ou moins inquiétantes, trop souvent influencées par des ambiances et des consensus démagogiques. ❒ Zénon

7

NOTE * Cf. Chronique “La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle à l’ouest et à l’est” LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé 2018;10(40):150-51.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 227


8-11 Zientara elsa 41.qxp_6-7 Actualite 21/02/2019 20:30 Page8

actualités en perspective Stéphan Zientara UMR Virologie Inra / Anses / ENVA 4, rue Pierre et Marie Curie Université Paris-Est, Maisons-Alfort 4700, France

Objectifs pédagogiques ❚ Comprendre l’émergence du virus (sérotype 4) de la FCO en France continentale. ❚ Suivre l’évolution des sérotypes 4 et 8 en France.

Les signes cliniques classiques de la FCO ❚ Les signes cliniques les plus fréquents de la fièvre catarrhale ovine (FCO) sont : - l’abattement ou la dépression ; - des œdèmes de la face, inter-mandibulaires ou du mufle ; - le jetage nasal ; - la perte d’appétit ou l’anorexie ; - l’hyperthermie ; - la perte de poids ; - la raideur des membres - des érosions, des ulcères ou des croûtes sur le mufle ou la muqueuse nasale.

ACTUALITÉS

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 228 - NOVEMBRE 2018

comprendre l’émergence du virus BTV (sérotype 4) et le développement de la FCO en Europe en 2017 /2018 La FCO continue d’évoluer dans notre pays avec des rémergences et des émergences partagées entre la Corse et la France continentale. La situation a aussi évolué en Allemagne et en Espagne fin 2018. Essayons de comprendre les dynamiques à l’œuvre pour les différents sérotypes de la FCO.

L

a fièvre catarrhale ovine (FCO) ou “Bluetongue (BT)”, est une maladie causée par le virus de la BT (BTV), transmise par des insectes hématophages du genre Culicoïdes. Le BTV appartient à la famille des Reoviridae, au genre Orbivirus [8] et compte de nombreux sérotypes (27 ont été caractérisés à ce jour) [16]. Les vaccins inactivés monovalents, majoritairement utilisés en Europe depuis les années 2000, sont donc efficaces contre un seul sérotype. ● Le virus de la FCO infecte les ruminants domestiques et sauvages. ● C’est une maladie à déclaration obligatoire, induisant des signes cliniques principalement sur les ovins (plus rarement sur les caprins et sur les bovins), et dont l’expression peut aller de sévère à modérée selon les espèces de ruminant infectées et selon la souche virale impliquée [1]. ● Les signes cliniques les plus fréquents sont l’abattement ou la dépression, des œdèmes de la face, inter-mandibulaires ou du mufle, le jetage nasal, la perte d’appétit ou l’anorexie, l’hyperthermie, la perte de poids, la raideur des membres ainsi que les érosions, les ulcères ou les croûtes sur le mufle ou la muqueuse nasale [11].

8

LES DIFFÉRENTES PHASES DE L’ÉMERGENCE Jusqu’en 1998, la FCO était considérée comme une maladie exotique en Europe, avec seulement quelques observations sporadiques du virus dans les pays du pourtour méditerranéen. Entre 2000 et 2005 dans le bassin méditerranéen Entre 2000 et 2005, cinq sérotypes du virus de la FCO (1, 2, 4, 9 et 16) ont été identifiés au cours d’épizooties dans le bassin méditerranéen, avec, pour la première fois, l’observation récurrente de réémergences, après une période d’inactivité vectorielle hivernale [2, 12, 3]. ● Des campagnes de vaccination avec des vaccins atténués, puis inactivés ont enrayé la propagation de ces souches de BTV en Europe, et ont quelquefois permis l’éradication de souches sur certains territoires, comme la Corse avec les sérotypes 2 et 4. ●

Entre 2006 et 2008 en Europe continentale L’épizootie majeure de FCO en Europe continentale a été causée par le virus de sérotype 8, lequel s’est propagé entre 2006 et 2008 dans de nombreux pays européens jusqu’alors jamais infectés par le BTV. ● Le BTV-8 a émergé de manière inattendue en Belgique en 2006, et s’est rapidement propagé en Europe, de la Suède jusqu’en Espagne et de la Pologne jusqu’en Royaume Uni. Son origine demeure toujours indéterminée [17]. Dans le même temps, le BTV-1 est observé d’abord en Algérie, puis en Espagne, au Portugal et en France [1, 15]. Les pertes économiques directes (mortalité, morbidité, diminution de la production) et indirectes (restrictions des mouvements des ruminants) causées principalement par le sérotype 8 ●


12 Editorial NPelsa N°41 BAT.qxp_07 25/02/2019 15:41 Page2

éditorial

disponible sur www.neva.fr

La douleur, une préoccupation sociétale émergente et un vrai sujet en productions animales ...

L Xavier Berthelot Département élevage et Produits, Santé Publique Vétérinaire Unité Mixte de Recherches INRA-ENVT 1225 "Interactions Hôtes-Agents Pathogènes" (IHAP) Unité Mixte Technologique "Maîtrise de la santé des troupeaux de petits ruminants" École Nationale Vétérinaire, 23 chemin des Capelles, B.P. 87614, F-31076 Toulouse cedex 3

à suivre les articles : ➜ Prise en charge des douleurs chirurgicales et protocoles anesthésiques Nicolas Masset, Vincent Herry ➜ Écorner les veaux efficacement et sans douleur Béatrice Mounaix ➜ Castration, caudectomie et douleur chez les petits ruminants : mise au point Xavier Berthelot ➜ ...

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 232 - NOVEMBRE 2018

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a loi n° 2015-177 du 16 février 2015 (relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures) a modifié le code civil en indiquant que "les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité" c'est-à-dire doués de l'aptitude à ressentir et exprimer la douleur. L’association Internationale d’Étude de la Douleur définit la douleur comme "une sensation et une expérience émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrites en ces termes". Il est possible de distinguer trois grands types de douleur selon leur profil évolutif : douleur aiguë (due à une atteinte tissulaire brutale), douleur procédurale (induite par les soins), et douleur chronique (caractérisée par une persistance ou par une récurrence associée à une détérioration des capacités fonctionnelles et relationnelles). Prendre en charge la douleur suppose d'abord de la connaître et d'en comprendre les mécanismes, de savoir la reconnaître et d'être capable d'en évaluer l'intensité et, enfin, de disposer d'outils permettant de la maîtriser. Le dossier proposé dans ce numéro du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé suit ce fil conducteur. Le 1er article propose donc de définir la douleur et d'en comprendre les mécanismes physiopathologiques. Dans cet article, A. Ferran présente différentes définitions de la douleur qui intègrent la nociception, les émotions et la conscience et distingue la douleur aiguë de la douleur chronique qui résultent de la mise en oeuvre des mécanismes différents et dont la prise en charge doit de ce fait, faire appel à des médicaments différents. La douleur est donc plus difficile à définir et à appréhender que la "simple" nociception car elle fait, notamment, intervenir une part de subjectivité liée à l'expression par l'individu qui souffre (et, de ce point de vue, les ruminants sont assez peu expressifs) et à l'appréciation par l'observateur. Toutes les études consacrées à l'estimation a priori de la douleur ressentie par les animaux atteints de affections diverses ont mis en évidence d'assez larges différences d'appréciation en fonction des observateurs. Chez les bovins, les difficultés à reconnaître la douleur et à en apprécier l'intensité ont motivé différents travaux qui ont conduit à la proposition de grilles de notation objectives présentées dans le 2è article (A. Relun et coll). Les auteurs concluent que l'évaluation de la douleur doit être conduite en limitant le stress induit par l'examen, et notamment en évitant le stress de la contention, afin de ne pas perturber l'expression des phénomènes douloureux par les animaux. La douleur et son intensité étant évaluées, il appartient au praticien de la maîtriser. Le 2è article de ce dossier (G. Belbis et coll) présente les différents moyens thérapeutiques permettant la prise en charge de la douleur chez les bovins, et illustre leur utilisation lors de différentes affections responsables de douleur aiguë chez le jeune et chez l'adulte. Les auteurs attirent l'attention sur la faiblesse des moyens médicaux disponibles pour gérer la douleur chronique chez les bovins. Parmi les affections dominantes rencontrées chez les bovins, les boiteries et les mammites sont sans doute celles qui engendrent le plus de phénomènes douloureux mais, si les mammites cliniques entraînent une douleur aiguë d'intensité variable (voir article X. Berthelot), les boiteries peuvent engendrer les trois types de douleur définis par l'association Internationale d’Étude de la Douleur. En effet, si la douleur aiguë associée à la boiterie n'est pas assez rapidement prise en charge, elle peut évoluer vers une douleur chronique, parfois associée à des phénomènes d’hyperalgésie et d’allodynie, beaucoup plus difficiles (sinon impossibles) à maîtriser et dont le traitement peut engendrer une douleur procédurale. Ces difficultés particulières sont illustrées dans le 5è article du dossier (A. Relun et coll) consacré à la prise en charge de la douleur associée aux boiteries chez les bovins. e dossier sera suivi, dans un prochain numéro, par des articles consacrés à la douleur induite par des interventions à but zootechnique (écornage, castration, caudectomie) encadrées par la loi et par un article sur la prise en charge de la douleur lors d'interventions chirurgicales. ❒

C


13-18 Mecanismes de la douleur BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 21/02/2019 21:02 Page13

comprendre les mécanismes physiopathologiques de la douleur chez les bovins

La douleur ressentie après un stimulus peut être très différente en fonction de l’animal et de son environnement. Elle peut aussi, chez un même individu, être modulée par différents mécanismes physiopathologiques. Dans la pratique, la connaissance de ces mécanismes permet de prévenir les phénomènes d’amplification de la douleur et d’identifier les cibles thérapeutiques pour la gestion de la douleur.

L

a douleur est fréquemment rencontrée sur les animaux de rente. Elle peut être induite par les techniques d’élevage (écornage, castration, …), les actes vétérinaires ou par des maladies infectieuses et/ou inflammatoires (boiteries, septicémie, …). Les ruminants sont des animaux résilients et il est souvent difficile de détecter la douleur [1, 5]. La dissimulation de la douleur est probablement une stratégie d’adaptation vis-àvis des prédateurs qui pourraient les identifier comme des animaux plus faibles et les signes cliniques se limitent donc souvent à de l’apathie et à de l’anorexie. ● La plupart des travaux menés sur la douleur ont été réalisés chez l’homme, cependant, il semble d’après un rapport d’expertise réalisé par l’INRA en 2009 [3] que la douleur ressentie chez les mammifères domestiques soit similaire à celle décrite chez l’homme. ● La définition de la douleur pour l’homme selon l’International Association for the Study of Pain (IASP) est que "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire, réelle ou potentielle ou décrite en termes évoquant une telle lésion". ● La définition de la douleur proposée pour l’animal par l’INRA est que la douleur est

“une expérience sensorielle et émotionnelle aversive représentée par la "conscience" que l’animal a de la rupture ou de la menace de rupture de l’intégrité de ses tissus”. ● La nociception, les émotions et la conscience sont donc incluses dans les définitions données pour l’homme et pour l’animal. La nociception décrit le processus sensoriel à l'origine du message nerveux qui provoque ensuite la douleur lorsque la composante émotionnelle se rajoute. La douleur est donc une manifestation subjective bien plus difficile à définir que la nociception. ● De manière très simplifiée, la nociception permet de dire “ça fait mal” alors que la douleur implique une dimension émotionnelle “ça fait mal et ça affecte psychologiquement”. Le processus de nociception est assez constant entre individus. Chez l’homme, la grande majorité des personnes disent avoir mal quand la température de l’eau dépasse 43°C. En revanche, la description de l’intensité de la douleur ressentie est beaucoup plus variable.

Aude Ferran Service de physiologie Unité INTHERES École Nationale Vétérinaire de Toulouse 23 chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les cibles thérapeutiques dans la gestion de la douleur. ❚ Comprendre l’intérêt de l’analgésie préventive. ❚ Connaître les voies de modulation de la douleur. ❚ Comprendre les principales étapes de conduction du signal nociceptif.

Définitions

❚ La douleur :

LA TRANSMISSION DU SIGNAL DOULOUREUX ● La douleur ressentie suite à un stimulus implique l’activation de différentes structures du site lésé jusqu’à l’encéphale [2, 4] : 1. la lésion du tissu (coupure, étirement, irritation, infection, …) ; 2. l’activation de nocicepteurs = Transduction du signal nociceptif ; 3. la dépolarisation des neurones (protoneurones) afférents Aδ ou C = Transmission vers la moelle épinière ; 4. l’ntégration du signal dans la corne dorsale de la moelle épinière ; 5. la dépolarisation des neurones ascendants (de projection) = Transmission vers l’encéphale ; 6. la projection sur différentes structures de l’encéphale. ● La douleur ressentie peut être modulée à ces différents niveaux de transmission du signal (site lésé, moelle épinière, encéphale) de manière physiopathologique par des voies activatrices ou inhibitrices ou par des substances exogènes.

- pour l’homme : "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire, réelle ou potentielle ou décrite en termes évoquant une telle lésion" ; - pour l’animal : “une expérience sensorielle et émotionnelle aversive représentée par la "conscience" que l’animal a de la rupture ou de la menace de rupture de l’intégrité de ses tissus”.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 233


19-25 Evaluation douleur BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 22/02/2019 17:17 Page19

l’évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur

La douleur est encore insuffisamment détectée et prise en charge chez les bovins. Certains signes sont pourtant évocateurs de douleur et doivent être recherchés par le praticien.

L

a prise en compte de la douleur, que ce soit en médecine humaine ou animale, est assez récente. Ainsi, en France, il faut attendre la loi du 4 mars 2002 pour que le soulagement de la douleur apparaisse comme “droit fondamental de toute personne” [11]. Chez les bovins, malgré certaines réticences économiques, voire culturelles, la prise en charge de la douleur lors d’interventions chirurgicales ou lors de maladies est jugée nécessaire par la plupart des éleveurs et vétérinaires, mais celle-ci peut être insuffisante en raison d’une méconnaissance des moyens disponibles pour la détecter et la soulager [2, 7]. Même si les bovins ont tendance à peu exprimer la douleur, les recherches menées ces 15 dernières années ont mis en évidence l’existence de plusieurs indicateurs de douleur dans cette espèce qui peuvent être regroupés en trois catégories : - les indicateurs posturaux et comportementaux ; - les indicateurs physiologiques ; - les indicateurs zootechniques [1]. ● L’observation de la posture, du comportement et de quelques signes cliniques physiologiques reste en pratique la plus utile pour évaluer la douleur chez les bovins sur le terrain. ● La mesure des indicateurs physiologiques nécessite souvent un appareillage sophistiqué ou des dosages par des laboratoires spécialisés, ce qui réserve leur évaluation à des études expérimentales [10]. ● Les indicateurs zootechniques sont peu sensibles et peu spécifiques de la douleur, tardifs, et sont ainsi plutôt utilisés pour estimer l’impact de la douleur à posteriori [10]. ● Cet article présente les signes cliniques qui doivent être recherchés et les grilles qui peuvent aider le praticien pour systématiser l’évaluation de la douleur chez les bovins.

Anne Relun1,2 Gwenola Touzot-Jourde3, 4 Rémi Guénault2 Raphaël Guatteo1,2 2

LES SIGNES CLINIQUES DE DOULEUR

1 BIOEPAR, INRA, Oniris, Unité de Médecine des Animaux d’Élevage

3 RMeS,

UMR 1229, INSERM, Oniris

4 Unité

Les modifications de comportement et de posture ● Les bovins sont des proies ; ces animaux ont donc tendance à peu manifester de signes de douleur et ne les exprimer qu’en cas de douleur prononcée. ● Souvent, particulièrement chez les bovins adultes, la réticence à se déplacer est la seule modification comportementale évidente [6]. Un examen clinique attentif doit être mené pour détecter d’autres signes de douleur. ● Les principaux signes de douleur que l’on observe chez les bovins sont des modifications du comportement et de la posture [1, 6, 8, 10]. Ces signes peuvent être peut être liés à : 1. l'incapacité du bovin douloureux à manisfester des comportements normaux car il focalise son attention sur l’expérience douloureuse ; 2. des manifestations comportementales de stress lié à la douleur ; 3. différentes stratégies développées pour éviter ou pour limiter la douleur (tableau 1). ● Certains signes permettent d’orienter le praticien vers une zone atteinte (par exemple, suspicion d’atteinte podale en cas de suppression d’appui, douleur provenant de la région thoracique en cas d’abduction des coudes). D’autres ne sont pas spécifiques et peuvent se manifester quelle que soit la région atteinte (par exemple, le bruxisme ou des modifications de l’expression faciale (figure 1)). ● Le mécanisme du bruxisme est mal compris mais pourrait être induit par le stress lié à la douleur et est souvent considéré comme signe de douleur sévère, comme le poussé au mur et les coliques (qui s’expriment par des coups de pieds vers le ventre) [3].

de Chirurgie-Anesthésie, Oniris, La chantrerie, 44307 Nantes, France

Objectifs pédagogiques ❚ Savoir reconnaître les principaux signes cliniques de douleur chez les bovins. ❚ Mettre en œuvre des grilles d’évaluation de la douleur (parmi les principales) chez les bovins, et appréhender leurs limites. Essentiel ❚ Les signes de douleur les plus évocateurs et pratiques à évaluer chez les bovins sont d’abord et avant tout des modifications de posture et de comportement. ❚ Chez la vache adulte, la réticence à se déplacer est souvent le premier indicateur de douleur. ❚ Des signes de bruxisme, de poussé au mur et/ou de coliques (coups de pieds vers le ventre) sont peu fréquents mais sont des signes de douleur sévère.

RUMINANTS

Des modifications de comportement = douleur Les modifications de comportement et de posture associées à la douleur ne sont pas spécifiques de la douleur et peuvent être observées lors de situations stressantes ou ●

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 239


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Composition : Kétoprofène : 100 mg/mL. Indications : Bovins : Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculo-squelettiques et mammaires. Porcins : Traitement antiinflammatoire et antipyrétique lors d’affections respiratoires et en cas de syndrome Mammite-Métrite-Agalactie. Équins : Traitement anti-inflammatoire et analgésique des affections musculosquelettiques et articulaires. Traitement antalgique symptomatique des coliques. Réduction de l’œdème et de la douleur post-opératoire. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux présentant des lésions gastro-intestinales, une diathèse hémorragique, une dyscrasie sanguine ou un dysfonctionnement hépatique, rénal ou cardiaque. Ne pas utiliser chez les poulains âgés de moins d’un mois. Ne pas administrer d’autres AINS simultanément ou dans les 24 heures suivant l’administration du produit. Effets indésirables : Dans de très rares cas (moins de 1 animal sur 10 000, en incluant les signalements isolés), les signes suivants peuvent être observés : Irritation temporaire après des injections intramusculaires répétées. Irritation gastrique et intestinale ou ulcération (dues au mécanisme d’action du kétoprofène incluant l’inhibition de la synthèse des prostaglandines). Perte d’appétit réversible après administrations répétées chez le porc. Réactions allergiques. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 4 jours. Lait : zéro heure. Porcins : Viande et abats : 4 jours. Equins : Viande et abats : 4 jours. Lait : Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Régime : Liste II. Usage vétérinaire. Respecter les doses prescrites. À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.

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Composition : Méloxicam : 20 mg/mL. Indications : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine et les jeunes bovins non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Pour le soulagement de la douleur post-opératoire suivant l’écornage des veaux. Porcins : Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux : réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies et des toxémies puerpérales (syndrome MammiteMétrite-Agalactie) en association avec une antibiothérapie appropriée. Chevaux : Réduction de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques. Contre-indications : Ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d’une semaine. Ne pas utiliser chez les juments gravides ou allaitantes. Effets indésirables : Seul un léger œdème transitoire a été observé au site d’injection SC chez moins de 10 % des bovins traités au cours des études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 15 jours. Lait : 5 jours. Porcins : Viande et abats : 5 jours. Chevaux : Viande et abats : 5 jours. Lait : Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Régime : Liste I. Usage vétérinaire. Respecter les doses prescrites. À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.

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27-32 Prise en charge médicale BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 22/02/2019 16:25 Page27

prise en charge médicale de la douleur chez les bovins La douleur chez les animaux d’élevage est une problématique de plus en plus importante dans notre société. Sa prise en charge médicale lors d’affections douloureuses est désormais incontournable mais doit être réalisée sur des bases scientifiques solides tout en respectant la réglementation sur le médicament vétérinaire.

L

a douleur animale, plus particulièrement chez les animaux d’élevage, est une préoccupation de plus en plus prégnante dans la société actuelle. “Les bovins n’ont pas mal”, disait-on naguère. Désormais, la prise en charge de la douleur est devenue nécessaire et même primordiale pour les consommateurs. ● Chez les ruminants d’élevage, la gestion de la douleur peut cependant s’avérer plus problématique car les manifestations de douleur chez ces espèces sont souvent difficiles à détecter cliniquement* : il est par conséquent difficile, d’une part, de mettre en évidence une douleur, et d’autre part, d’objectiver les effets bénéfiques d’une analgésie. De plus, la question économique est également à considérer : la gestion de la douleur a un coût qui devrait, autant que possible, être amorti par des effets bénéfiques sur la production (croissance, production laitière, etc). ● Cet article propose une synthèse sur les molécules qui peuvent être utilisées chez les bovins pour limiter la douleur. Puis, sont abordées les modalités de prise en charge de la douleur de certaines affections et les résultats à en attendre. Les modalités de prise en charge de la douleur lors d’intervention chirurgicale font l’objet d’un autre article dans un prochain numéro. NOTE * cf. l’article “Évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur”de Anne Relun, Gwenola TouzotJourde, Rémi Guénault, Raphaël Guatteo, dans ce même numéro.

Guillaume Belbis, Yves Millemann, Vincent Plassard Unité de Pathologie des Animaux de Production École nationale vétérinaire d’Alfort 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort

LES MOLÉCULES ANALGÉSIQUES DISPONIBLES CHEZ LES BOVINS Le cadre réglementaire concernant l’utilisation des médicaments chez les espèces de rente ne permet pas d’utiliser le même arsenal thérapeutique chez les ruminants que chez les carnivores domestiques. Par exemple, l’absence de LMR (Limite Maximale de Résidus) de la buprénorphine ne permet pas son utilisation chez les animaux destinés à la consommation. ● Faisons un point rapide sur les différentes catégories de molécules disposant d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) chez les bovins ou utilisables dans le cadre de la cascade : les anesthésiques locaux, les α-2 agonistes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les morphiniques, les anesthésiques dissociatifs : la kétamine. ●

Les anesthésiques locaux Les anesthésiques locaux sont des molécules qui empêchent la propagation de l’influx nerveux en bloquant les canaux sodiques présents dans les membranes des cellules excitables. Ceci conduit à une inhibition de la propagation de l’influx nerveux en s’opposant à la dépolarisation. ● Plusieurs stratégies d’utilisation des anesthésiques locaux sont possibles : - dépôt à l’extrémité distale des nerfs périphériques ; - dépôt le long des troncs nerveux (anesthésie tronculaire ou locorégionale) ou au niveau du canal rachidien (lors de rachianesthésie) [11]. ● Ces techniques sont abordées dans un prochain article de Nicolas Masset. Néanmoins, des techniques d’anesthésie locale peuvent être utiles pour prendre en charge la douleur en dehors des interventions chirurgicales : elles peuvent être pertinentes dans la gestion de la douleur lors de boiterie**. ●

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître les molécules analgésiques qui peuvent être utilisées chez les bovins. ❚ Connaître l’impact, en termes de douleur, des principales affections des bovins. ❚ Proposer un traitement analgésique de ces affections basées sur les données de la science et les contraintes réglementaires.

Essentiel ❚ Le nombre de molécules disposant dans leur AMM (RCP) d’une indication “gestion de la douleur” est très faible. Le nombre de spécialités utilisables chez les bovins est également faible. ❚ Les mammites cliniques de tout grade sont associées à de la douleur. La gestion de celle-ci repose principalement sur l’utilisation de molécules anti-inflammatoires.

RUMINANTS

Les α-2 agonistes Deux molécules -2 agonistes disposent d’une AMM chez les bovins : la xylazine et la détomidine. ●

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

27

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 247


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* Chez les bovins

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34-38 Mammites et douleur BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 22/02/2019 20:36 Page34

Synthèse originale

prise en charge de la douleur lors de mammites chez les bovins

Xavier Berthelot Département Élevage et Produits, Santé Publique Vétérinaire Unité Mixte de Recherches INRA-ENVT 1225 "Interactions Hôtes-Agents Pathogènes" (IHAP) Unité Mixte Technologique "Maîtrise de la santé des troupeaux de petits ruminants" École Nationale Vétérinaire, 23 chemin des Capelles, B.P. 87614, F-31076 Toulouse cedex 3

Objectifs pédagogiques ❚ Connaître la diversité d'appréciation de la douleur et du bien-être des animaux en fonction des publics. ❚ Comprendre l'intérêt de la prise en charge de la douleur animale, même quand elle est peu exprimée.

Essentiel ❚ Dans tous les cas de mammites, une allodynie de la jambe homolatérale est constatée par rapport aux témoins sains.

RUMINANTS

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 254 - NOVEMBRE 2018

La douleur (ou plutôt son absence) est une composante du bien-être auquel tous les animaux ont droit. Elle est pourtant diversement perçue par les éleveurs et les vétérinaires. Chez la vache, les mammites sont reconnues comme des affections douloureuses nécessitant, dans tous les cas, un traitement anti-inflammatoire et antalgique.

L

e bien-être animal est devenu une préoccupation majeure des pouvoirs publics comme en témoigne la loi n° 2015-177 du 16 février 2015 qui dispose que "les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité". Depuis février 2015, en France, les animaux sont donc enfin autorisés par la loi à ressentir la douleur et à l'exprimer de façon très variable en fonction de la cause, de la nature de la douleur, de l'espèce et de l'individu. ● Après avoir rappelé la définition de la douleur, nous illustrons le fait que la perception de la douleur animale est assez variable ce qui, associé à une expression souvent assez fruste de la douleur par les ruminants, peut retarder la mise en œuvre de mesures thérapeutiques. DOULEUR : PERCEPTION ET ATTITUDES

L'évaluation ou la perception de la douleur animale par l'homme a fait l'objet de différentes études en Europe (Belgique, France, Grande Bretagne, Norvège) et en Amérique du Nord (USA, Canada). ● Le tableau 1 présente, selon les affections ou les interventions, les niveaux de douleur animale estimés par des vétérinaires ou des éleveurs. Même s'il est difficile, voire impossible, de comparer les résultats de ces publications, compte tenu notamment des différences méthodologiques entre les études, un consensus relatif semble se dégager quant aux affections ou aux interventions les plus douloureuses pour les animaux. ●

34

définition La douleur L’association Internationale d’Étude de la Douleur (https://www.iasp-pain.org/) définit la douleur comme "une sensation et une expérience émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrites en ces termes". ● Elle distingue la douleur aiguë (due à une atteinte tissulaire brutale) de la douleur chronique (caractérisée par une persistance ou une récurrence associée à une détérioration des capacités fonctionnelles et relationnelles), et identifie un 3e type de douleur : la douleur procédurale induite par les soins qui devrait faire l'objet d'une prévention systématique. ●

● Il semble également exister des différences significatives de perception de la douleur en fonction du sexe (tableau 2) et de l'année d'obtention du diplôme (tableau 3) pour les vétérinaires [9, 12, 23]. Ainsi, les praticiens récemment diplômés semblent plus sensibles à la douleur, lors de mammites graves ou modérées [23], et ont donc recours de façon plus régulière, sinon systématique, aux analgésiques [12]. ● Outre Atlantique, les individus élevés dans une ferme, impliqués dans les FFA (futurs fermiers d'Amérique) durant leur enfance, ou diplômés d'un lycée agricole apparaissent moins sensibles à la douleur animale que ceux qui n'ont pas eu ces expériences ; en outre, la perception de la douleur serait différente selon la sensibilité politique, les libéraux exprimant plus d'empathie pour les animaux que les conservateurs [12]. ➜ Ces études montrent que les vétérinaires se sentent investis dans la prise en charge de la douleur, la détectent assez bien chez l'animal, mais trouvent que l'évaluation de son intensité est difficile et que l'arsenal thérapeutique est insuffisant [9].

DOULEURS ET MAMMITES ● Parmi les troubles de la santé, les infections mammaires cliniques et subcliniques représentent sans doute les affections les plus fréquentes en élevage laitier [7, 16] (photo 1).


39-44 Prise en charge boiteries BAT.qxp_Gabarit dossier ruminants 22/02/2019 18:14 Page39

prise en charge de la douleur associée aux boiteries

Anne Relun1,2 Gwenola Touzot-Jourde3, 4 Rémi Guénault2 Raphaël Guatteo1,2

chez les bovins Les boiteries sont, la plupart du temps, la manifestation d’une affection douloureuse. La prise en charge de la douleur avant, pendant et après traitement est nécessaire pour améliorer les chances de guérison.

D

e par leur fréquence, les boiteries sont une source majeure de douleur et d’atteinte au bien-être chez les bovins. Leur détection et leur traitement sont souvent tardifs, ce qui favorise l’installation de phénomènes d’hyperalgésie et d’allodynie (cf définitions) [28, 33]. L’hyperalgésie a ainsi été observée plus de 28 jours après traitement sur des vaches boiteuses, retardant leur rétablissement et compromettant leur bien-être ainsi que leurs performances zootechniques [17, 33]. Si la prévention des boiteries reste souhaitable, leur apparition ne peut pas être complètement évitée et peut nécessiter la mise en place de soins eux-mêmes douloureux. ● Devant un bovin boiteux, après avoir déterminé l’origine de la boiterie et localisé la lésion, le praticien doit se poser plusieurs questions pour gérer au mieux la douleur : cet animal est-il douloureux, quelles sont les meilleures options thérapeutiques pour gérer la douleur, les soins à apporter vont-ils engendrer de la douleur, et comment réduire la douleur après le traitement initial. ● Cette démarche s’intègre parfaitement dans la règle des 3S (supprimer, substituer et soulager) pour une prise en charge optimale de la douleur chez les animaux d’élevage. COMMENT APPRÉCIER LA DOULEUR LORS DE BOITERIES

● La plupart des boiteries ont une composante douloureuse, mais certaines affections peuvent provoquer une anomalie de la démarche sans douleur (tableau). ● Un examen attentif de l’animal, d’abord à distance en statique et en dynamique, puis en rapproché avec une palpation des différents segments osseux, articulaires et mus-

culaires, une manipulation des articulations et, au besoin, un examen neurologique et/ou un examen des pieds sur des bovins immobilisés en travail de pareur doivent permettre de mettre en évidence la présence ou non d’une région douloureuse. Chez les vaches Chez les vaches, 90 p. cent des boiteries ont pour origine une lésion podale douloureuse, qui affectent principalement les onglons externes des pieds postérieurs pour des raisons de biomécanique du pied [20, 25]. ● Chez les vaches laitières, ces lésions sont essentiellement des lésions de la sole avec atteinte du corium (ulcère de la sole, maladie de la ligne blanche) et des lésions de la peau digitée et des talons (dermatite digitée, érosion du talon sévère) [3, 6, 19]. ● Chez les vaches allaitantes, les lésions les plus fréquentes sont liées à des malformation des onglons (onglons en ciseau), des seimes (fissures) verticales et des hyperplasies interdigitées (limace) [20]. Les cas de dermatite digitée semblent de plus en plus rapportés chez les vaches allaitantes en France. ● Une malformation des onglons (onglon en ciseau) modifie la démarche sans être à elle seule douloureuse. ● Pour les autres lésions, les lésions de la peau, du talon et des tissus mous sont souvent à l’origine d’une douleur aiguë tandis que celles de la corne (sole et muraille) et des os ont tendance à évoluer sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois et sont souvent à l’origine de douleurs chroniques [33]. Dans certains cas, l’animal peut manifester une douleur lors des déplacements et à la palpation de la région digitée, sans qu’aucune lésion podale ne soit évidente à l’inspection du pied en travail de pareur. L’utilisation d’une pince pour sonder les pieds peut être utile pour préciser la région ●

2

1 BIOEPAR, INRA, Oniris, Unité de Médecine des Animaux d’Élevage

3 RMeS,

UMR 1229, INSERM, Oniris

4 Unité

de Chirurgie-Anesthésie, Oniris, La chantrerie, 44307 Nantes, France

Objectifs pédagogiques ❚ Mettre en œuvre un examen clinique adapté pour identifier une douleur associée aux boiteries chez les bovins. ❚ Connaître les stratégies de traitement pour limiter la douleur liée aux lésions de la corne et à l’arthrite septique, et liée aux soins des lésions de la corne et à l’amputation d’onglon. ❚ Connaître les principaux facteurs qui permettent de limiter la douleur post-traitement des affections à l’origine de boiterie. Définitions

❚ Hyperalgésie : douleur exagérée suite à un stimulus douloureux. ❚ Allodynie : douleur suite à un stimulus non douloureux.

Essentiel ❚ Supprimer, substituer et soulager est la règle des 3S pour une prise en charge optimale de la douleur chez les animaux d’élevage.

RUMINANTS

NOTE * cf. l’article “Évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur” des mêmes auteurs dans ce numéro.

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

39

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 259


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I N J E C TA B L E Traitement adjuvant des arthrites septiques en complément d’un traitement antibiotique approprié

Traitement adjuvant des bronchopneumonies infectieuses enzootiques en complément d’un traitement antibiotique approprié

ARA® ARTHRITE : chez les veaux non ruminants, traitement adjuvant des arthrites septiques en complément d’un traitement antibiotique approprié. Composition : acide oléique 43,75 mg, acide palmitique 27 mg , acide stéarique 20 mg, excipient qsp 1 seringue de 5 ml. Administration et posologie : 87,5mg d’acide oléique, 54 mg d’acide palmitique et 40 mg d’acide stéarique, soit 10 ml, à la première administration, par injection intramusculaire dans l’encolure, puis 43,75 mg d’acide oléique, 27,5 mg d’acide palmitique et 20 mg d’acide stéarique, soit 5 ml, lors des 4 injections suivantes, à 48 heures d’intervalle. Effets indésirables : l’injection de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires au site d’injection cliniquement sans conséquence. Ces lésions disparaissent 4 jours après la dernière administration. Temps d’attente : viande et abats : 0 jours. Contre indications : non connues. Présentation : boîte de 10 traitements soit 10 sachets de 6 seringues de 5mL ; sachet de 6 seringues de 5mL. AMM n°FR/V/9364929 0/1998 du 03/04/1998. Fabriqué par : LEXMOOR, ZA de la Massane 13210 St Rémy de Provence. Tél : 04.90.92.17.79. ARA® PNEUMOPATHIE : chez les veaux et jeunes bovins, traitement adjuvant des bronchopneumonies infectieuses enzootiques en complément d’une antibiothérapie appropriée. Composition : acide oléique 43,75 mg, acide palmitique 27 mg , acide stéarique 20 mg, excipient qsp 1 seringue de 5 ml. Administration et posologie : 87,5mg d’acide oléique, 54 mg d’acide palmitique et 40 mg d’acide stéarique, par injection intramusculaire profonde (base de l’encolure), soit 10ml de gel par animal, répartis en 2 points d’injection, 3 fois à 48 heures d’intervalle. Effets indésirables : l’injection de la spécialité par voie intramusculaire peut occasionner des lésions inflammatoires, des hémorragies légères à modérées, une dégénérescence et une nécrose des fibres musculaires et une fibrose légère à marquée au site d’injection cliniquement sans conséquence. Une régénération des fibres musculaires est ensuite observée. Temps d’attente : viande et abats : 0 jours. Contre indications : non connues. Présentation : boîte de 10 traitements soit 10 sachets de 6 seringues de 5mL ; sachet de 6 seringues de 5mL. AMM n° FR/V/9086083 8/2005 du 29/07/2005. Fabriqué par : LEXMOOR, ZA de la Massane 13210 St Rémy de Provence. Tél : 04.90.92.17.79.

* dossier d’AMM ARA® PNEUMOPATHIE


46-50 Biosécurité en élevage de bovinsBATV°.qxp_Gabarit dossier ruminants 26/02/2019 15:26 Page46

biosécurité la biosécurité externe

Barbara Dufour1 Yannick Grimaud3 Ariane Payne4 Eric Cardinale 2

vis-à-vis d’insectes vecteurs

1 UP maladies réglementées, zoonoses et épidémiologie ENVA 7 avenue du général de Gaulle 94700 Maisons Alfort 2 CIRAD UMR Astre - Plateforme Cyroi BP 80005 97490 Ste Clotilde 3 GDS Réunion La Plaine des Cafres 97 La Réunion 4 Chargée d'étude ONCFS / GDS 21 1, rue des Coulots 21110 Breteniere

Objectifs pédagogiques ❚ À l’issue de cet article, le lecteur doit être capable de présenter : - les différentes modalités de lutte contre les insectes vecteurs ; - les particularités de la biosécurité vis-à-vis des différents types d’insectes vecteurs ; - les limites de la lutte antivectorielle. Définitions

❚ Un vecteur peut être défini comme “tout arthropode hématophage assurant une transmission biologique active d’un agent infectieux d’un vertébré à un autre”.

L’efficacité d’un système vectoriel, donc de la transmission d’un agent infectieux par un vecteur dans un environnement donné, est notamment fonction de leurs interactions et des conditions biotiques (diversité d’hôtes, habitats larvaires, ...) et abiotiques (conditions météorologiques, climat, ...) de l’environnement dans lequel ils s’inscrivent [9, 13]. ● Face à la complexité de ces systèmes vectoriels, leur connaissance et leur compréhension sont nécessaires à la définition de mesures pertinentes de gestion du risque, parmi lesquelles la lutte anti-vectorielle. ● Dans son acception la plus large, la lutte anti-vectorielle comprend l’ensemble des mesures de protection et de lutte (i.e. contrôler, réduire ou éradiquer) contre les populations d’arthropodes hématophages présentes. Elle peut aussi intégrer des outils ●

❚ La lutte anti-vectorielle comprend l’ensemble des mesures de protection et de lutte (i.e. contrôler, réduire ou éradiquer) contre les populations d’arthropodes hématophages présentes : des mesures de lutte chimique, biologique, mécanique environnementale et génétique ainsi que des mesures vaccinales.

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 266 - NOVEMBRE 2018

L

es maladies à transmission vectorielle impactent depuis longtemps les élevages. La mondialisation et le réchauffement climatique tend à favoriser la circulation de pathogènes et de divers vecteurs. Les mesures de biosécurité, notamment toutes les mesures de lutte anti-vectorielle (encadré 1, photo 1), sont particulièrement nécessaires pour réduire l’impact de ces maladies. Après quelques généralités sur les méthodes de lutte anti vectorielles, celles-ci sont déclinées pour certains types de vecteurs (tiques, Stomoxes, et Culicoïdes), les difficultés et les limites de la lutte anti vectorielles sont évoquées. LA LUTTE ANTI-VECTORIELLE

Essentiel

0,05 CFC par article

La biosécurité “externe” d’un élevage fait référence à toutes les mesures prises pour empêcher ou pour limiter l’introduction d’agents pathogènes. Le risque d’introduction peut devenir très élevé lorsqu’il s’agit d’agents pathogènes transmis par des vecteurs.

46

1

Les pièges physiques (Vavoua) attirent les insectes par des attractifs visuels (couleur, lumière, forme) ou olfactifs : ils permettent ainsi une lutte mécanique (photo CIRAD).

de surveillance permettant de suivre l’évolution du système vectoriel (surveillance entomologique, suivi sérologique, etc.) et de se prémunir d’une infestation ainsi que d’outils d’évaluation des actions engagées permettant les ajustements nécessaires (modélisation, test de résistance, etc.) ● La lutte anti-vectorielle inclut la lutte chimique, biologique, mécanique, environnementale et génétique ainsi que la vaccination, chacune pouvant s’inscrire dans un cadre préventif et/ou curatif et devant être évaluée constamment pour en garantir l’efficacité. LES MESURES DE LUTTE CONTRE LES PRINCIPAUX VECTEURS ● De nombreux arthropodes vecteurs existent en France métropolitaine et en OutreMer, mais tous n’ont pas la même importance vétérinaire ou le même impact économique selon les filières. Par ailleurs, leur biologie, leur écologie, leur mode de transmission diffèrent et obligent à des actions spécifiques pour leur contrôle.


51-54 Cas nutrition NPelsa 41 BAT.qxp_Gabarit rubrique 21/02/2019 19:31 Page51

cas pratiques de nutrition études de cas en alimentation des ruminants complémentation minérale hivernale et vitaminique de vaches allaitantes

Francis Enjalbert

École Nationale Vétérinaire de Toulouse BP 87614, 23, Chemin des Capelles 31076 Toulouse Cedex 3

La complémentation minérale des vaches allaitantes en période hivernale est nécessaire. celle-ci fait couramment appel à des aliments minéraux et vitaminés, dont la nature et la quantité doivent être précisément déterminées.

Objectif pédagogique ❚ Savoir déterminer la nature et la quantité d’un aliment minéral et vitaminé

L

’importance de l’alimentation minérale et vitaminique pour les vaches allaitantes est bien connue et les apports recommandés sont régulièrement mis à jour (NRC 2016 [3], INRA 2018) [2]. En période de stabulation, la couverture de ces besoins passe classiquement par l’apport quotidien d’un aliment qualifié d’aliment minéral dans la réglementation (règlement UE 767/2009), et couramment appelé Aliment Minéral et Vitaminé (AMV), voire Complément Minéral et Vitaminé (CMV). La détermination de la nature et de la quantité de cet aliment est habituellement basée sur la couverture des besoins en calcium et en phosphore. ● Il est cependant important de prendre en compte les oligo-éléments et vitamines, souvent regroupés sous le terme de micronutriments. Ceux-ci ont une importance particulière en fin de gestation pour le transfert placentaire ou colostral au veau, et en début de lactation, des apports insuffisants peuvent être un facteur limitant des performances de reproduction [1]. ● Cet article présente à travers une étude de cas, une démarche pour déterminer la complémentation minérale et vitaminique. LA PRÉSENTATION DE LA RATION

La ration est destinée à un lot de vaches Charolaises multipares en début d’allaitement. La production attendue de ces animaux est d’environ 8 litres de lait par jour. ● La ration est constituée de 10 kg MS d’enrubannage de dactyle, de 3 kg bruts de paille et de 1 kg brut d’orge. ●

1 La détermination de la nature et de la quantité de l’Aliment Minéral et Vitaminé (AMV), est habituellement basée sur la couverture des besoins en calcium et en phosphore (photo F. Enjalbert, ENV Toulouse).

LES ÉTAPES DE CALCUL DE LA COMPLÉMENTATION MINÉRALE ET VITAMINIQUE 1. Déterminer les apports recommandés en minéraux et en vitamines Le calcul de ces apports recommandés est détaillé dans le tableau 1. ● Les apports recommandés de calcium et phosphore sont exprimés en minéraux absorbables, les autres apports sont exprimés en nutriment brut (photo 1). ● Les apports de sodium et de chlore sont en général réalisés en dehors de l’AMV par du sel, et les fourrages contiennent presque toujours assez de potassium pour couvrir les besoins. Aussi, sodium, potassium et chlore ne sont pris en compte dans cette étude de cas. ●

2. Déterminer les apports par les fourrages et les concentrés Ce calcul nécessite la connaissance de la valeur des aliments. ● Les minéraux et vitamines ne font pas partie des analyses de routine des fourrages et sont donc rarement dosés. ●

51

Essentiel ❚ Le choix de la nature et de la quantité d’un aliment minéral est principalement basé sur la couverture des besoins en calcium et phosphore. ❚ Cependant, il est important de s’assurer que les besoins en magnésium, oligo-éléments et vitamines sont aussi couverts.

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 227


55-66 Surveillance de maladies BAT.qxp_Gabarit rubrique 22/02/2019 12:13 Page55

épidémiologie

données originales

surveillance de maladies de la faune sauvage transmissibles au bétail

Arnaud Delafosse1 Xavier Brault2 Hamid Achour3

dans le département de l’Orne

Pour répondre aux attentes du terrain, le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) et la Fédération Départementale des Chasseurs (FDC) de l’Orne ont mis en place un dispositif complémentaire de surveillance active des maladies de la faune sauvage, transmissibles au bétail.

D

épartement d’élevage, avec près de 465 000 bovins, 25 000 brebis et chèvres et 150 élevages de porcs, l’Orne est doté de nombreux massifs forestiers. Ceux-ci s’étendent sur 90 000 hectares, dont 25 p. cent en forêts domaniales. Ils hébergent de fortes populations de grands ongulés, le cerf élaphe (Cervus elaphus), le chevreuil (Capreolus capreolus) et le sanglier (Sus scrofa) (figure 1). ● Les populations de cervidés sont estimées, sur la base des attributions par la

1Groupement

de Défense Sanitaire de l’Orne, BP 138, 61004 Alençon, France 2Fédération Départementale des Chasseurs de l’Orne, BP 70015, 61201 Argentan, France

contexte économique La Normandie est une grande région agricole avec près de 70 p. cent de la superficie du territoire consacrée à cette activité et près de 31 500 exploitations. L’agriculture normande est avant tout productrice de lait et de viande bovine. ● L’agroalimentaire est un employeur industriel majeur de la région. L’industrie fromagère valorise des produits à forte valeur ajoutée ; AOC ou AOP Camembert, Livarot, Pontl’évêque, Neufchâtel avec un risque sanitaire spécifique lié au travail du lait cru. ● Au sein de ce territoire, l’Orne est un département rural marqué par l’activité d’élevage. ●

3Laboratoire Vétérinaire Départemental de l’Orne, CS 60007, Alençon, F-61001, France.

Objectif pédagogique ❚ Apprécier le risque de contamination de cheptels par différents pathogènes lors de contacts avec la faune sauvage.

fédération départementale des chasseurs à 2 650 cerfs et à 18 500 chevreuils, pour la saison 2015/2016 (source : FDC61). ● Les effectifs de sangliers sont plus difficiles à estimer mais sont très supérieurs aux 3 200 individus prélevés lors de la saison 2015/2016 (source : FDC61). ● Les populations d’ongulés, sauvages et domestiques, cohabitent donc dans un

Figure 1 - Orne : localisation des principaux massifs forestiers

Essentiel ❚ Les éleveurs suspectent régulièrement la faune en cas de contamination de leurs cheptels. ❚ La surveillance réalisée dans l’Orne a permis d’évaluer le réservoir sauvage de plusieurs pathogènes des ruminants et des porcins domestiques. ❚ La situation est globalement bonne avec une vigilance concernant la FCO et la maladie de Schmallenberg chez le cerf ainsi que la brucellose à B. suis 2 chez le sanglier.

COMPRENDRE ET AGIR ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 275


67- Suite Actu thérap BAT.qxp_6-7 Actualite 20/03/2019 11:39 Page67

actualités thérapeutiques le traitement des mammites cliniques ou subcliniques

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des carnivores domestiques

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REVOZYN RTU® est le “premier et unique pénéthanate injectable prêt à l’emploi”. Sa formulation est très concentrée 400 mg/ml, ce qui permet de réduire les volumes à injecter. Il est présenté dans un flacon multidoses de 50 ml (= 20 g de pénéthamate) qui peut être conservé 28 jours après une première utilisation. ● Indiqué dans le traitement des mammites à gram + sensibles à la pénicilline, la dose préconisée est de 10 à 15 mg de iodhydrate de pénéthamate par kg de poids vif et par jour pendant 3 jours consécutifs, soit 2,5 à 3,75 ml de produit pour 100 kg de poids vif et par jour. Le temps d'attente viande et abats est de 10 jours et le temps d'attente lait est de 4 jours.

- Deux nouveaux antibiotiques (Doxybaxtin® et Spizobactin®) - Une nouveauté en dermatologie, Dermanolon® - Le développement de la gamme Nutrition Specific avec une gamme chat ”reformatée” (conditionnements en 700 g, 2 Kgs et 7 kgs), et la création de Specific® Atlantic Sardine, une recette à base de sardine fraîche.

DECHRA pas à pas L’origine du groupe remonte à 1819 avec la création de Arnolds & Son. D'abord fabricant de prothèses, Arnolds s'est ensuite tourné vers le secteur vétérinaire pendant la guerre de Crimée. ● Il est devenu l'un des principaux fournisseurs d'instruments et d'équipements vétérinaires et a lancé sa propre gamme de produits pharmaceutiques. ●

Et après de nombreuses fusions et acquisitions, …. ➜ 2008 : Naissance de Dechra Veterinary Products Arnolds et l'entreprise VetXX rachetée dernièrement fusionnent et deviennent Dechra Veterinary Products ➜ 2012 : Acquisition de Eurovet Animal Health B.V. Dechra rachète Eurovet Animal Health B.V., une entreprise européenne implantée aux Pays-Bas spécialisée dans les produits pharmaceutiques et la vente de produits à valeur ajoutée à prix concurrentiels. Dechra obtient ainsi une gamme de produits pour les ani-

maux de production, un secteur dans lequel l'entreprise n'était pas très présente. ➜ 2015 : Acquisition de Genera Genera a rejoint le groupe Dechra et lui donne l’opportunité unique d’entrer sur le marché du vaccin et de développer ainsi une offre de produits pour animaux de production. Cela lui permet également d’augmenter sa couverture mondiale et ses capacités de production pharmaceutique ➜ 2016 : Acquisition de Putney Cette acquisition a accéléré la stratégie Nord-Américaine de Dechra, en doublant le business américain et en ajoutant une masse critique dans le plus grand marché mondial de l’animal de compagnie. ➜ 2018 : Acquisition de AST Pharma et Le Vet. L’acquisition de ces deux laboratoires hollandais est importante et permet d’augmenter la présence de Dechra sur les marchés européens et de développer considérablement son portefeuille produits.

Le CYCLOSOL® 200 LA et le CYCLOSPRAY®, Sont également annoncés le CYCLOSOL® 200 LA et du CYCLOSPRAY®, des produits originaux fabriqués par Dechra mais qui étaient jusqu’à présent distribués par le laboratoire Virbac. Ces deux produits vont être positionnés au même tarif que précédemment. ● Pour rappel, le CYCLOSOL® 200 LA est une oxytétracycline longue action (72 heures avérées) à la concentration de 200 mg/ml, destinée aux bovins, aux ovins et aux porcins, disponible en deux présentations : 100 et 250 ml (pas de limite de quantité de produit au point d’injection). La dose préconisée est de 1 ml pour 10 kg en IM (à injecter de préférence dans le cou), à renouveler au bout de 72 h si nécessaire. Le temps d’attente viande et abats est de 35 jours pour les bovins et les ovins, et de 28 jours pour les porcins ; il est de 8 jours pour le lait. ● Le CYCLOSPRAY®spray à base de chlortétracycline est destiné aux bovins, aux ovins, et aux porcins pour le traitement des plaies superficielles traumatiques ou chirurgicales contaminées par des germes sensibles à la chlortétracycline. Cette spécialité peut être utilisée dans le cadre d'un traitement des infections superficielles de la peau et du sabot, en particulier de la dermatite interdigitée (piétin et pourriture du pied) et de la dermatite digitée dues à des micro-organismes sensibles à la chlortétracycline. Sa concentration est de 200 mg/ml, et il est disponible en deux présentations : 211 et 422 ml. Le temps d’attente viande et abats, lait est nul et le spray est “respectueux de l’environnement car ne contient pas de gaz propulseurs fluoré”. près avoir ouvert de nouveaux marchés vétérinaires, notamment en endocrinologie des carnivores domestiques (Vetoryl®, Zycortal®) ainsi que Metrobactin® (le métronidazole vétérinaire), Tralieve® (le tramadol vétérinaire), Dechra a la volonté de poursuivre pour apporter de nouveaux produits et services aux praticiens vétérinaires. ❒ ●

A

Maryvonne Barbaray LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 287 - NOVEMBRE 2018

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68-69 revue internationale NPelsa 41BAT.qxp_Revue internationale elsa 29 21/02/2019 18:31 Page68

revue internationale synthèse des meilleurs articles PRÉVISION DE LA DEUXIÈME ÉTAPE DU VÊLAGE chez la génisse Holstein-Frison La surveillance du vêlage est une préoccupation majeure et chronophage pour les éleveurs, en particulier le vêlage des génisses chez lesquelles la fréquence des dystocies est plus élevée. Connaître le moment du vêlage est donc un enjeu majeur en élevage bovin. ● La séquence de déroulement du vêlage comprend trois phases : 1. l’ouverture du col jusqu’au début des contractions ; 2. l’apparition des enveloppes jusqu’à l’expulsion complète du veau ; 3. l’expulsion des annexes fœtales. La surveillance de la deuxième étape du vêlage est primordiale pour éviter les complications. ● Cet article fait suite à des publications qui évaluaient la fiabilité de plusieurs paramètres comme le relâchement du ligament pelvien et le remplissage des trayons (Streyl et coll. 2011), dont l’utilisation combinée a montré sa fiabilité (Se, Sp > 70 p. cent) dans les 12 h. ● L’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence de six signes de parturition imminente (SPI) sur les génisses pour prévoir la 2e phase du vêlage : - l’élévation de la queue ; - le piétinement ; - la tête tournée vers l’abdomen (auto-auscultation) ; - les écoulements vaginaux translucides et sanguinolents ; - le décubitus latéral de la génisse associé à la présence de contractions abdominales (coliques). ●

Expérience préliminaire L’objectif de cette expérience préliminaire est de valider la répétabilité et la concordance entre opérateurs des observations des signes de parturition imminente (SPI). ● Pour cela, 32 génisses, placées en box collectif 3 semaines avant la date de vêlage présumée, sont observées par trois examinateurs à raison de huit évaluations par jour. Le relevé de ces signes (SPI) a montré un accord conséquent à parfait entre les observateurs (test du k de Cohen > 0.5) validant ainsi le protocole. ●

Expérience principale Matériels et méthodes

Cette expérimentation est menée sur un groupe test de 37 génisses prêtes à vêler. Le groupe témoin est constitué de 30 de ces mêmes animaux évalués 4 jours avant la date du vêlage estimée. ● Sept examinateurs ont évalué la présence de SPI toutes les heures, ainsi que la notation de signes complémentaires 2 fois par jour : le relâchement du ligament pelvien par palpation et le remplissage des quartiers arrières par évaluation visuelle du plissement de la peau. ●

Objectif de l’étude ❚ Évaluer la pertinence de six signes de parturition imminente (SPI) sur les génisses pour prévoir la 2e phase du vêlage.

Résultats

L’analyse statistique a d’abord porté sur la comparaison des signes de parturition imminente (SPI) observés avec le groupe témoin : le piétinement et la tête tournée vers l’abdomen n’ont pas été retenus dans le modèle final. L’élévation de la queue est un marqueur significatif de l’imminence du vêlage puisqu’il apparaît en moyenne 5 h avant le début de la phase 2, de même que la présence d’écoulements vaginaux sanguinolents et le décubitus latéral avec contractions abdominales (coliques) qui apparaissent 4 h avant le vêlage. La présence d’écoulements translucides n’est, en revanche, pas un marqueur fiable d’un vêlage imminent. ● Une formule a été établie pour prédire le nombre d’heures restant avant le vêlage suivant les signes de parturition imminente (SPI) présents : Heures restantes = 97,99 - (élévation de la queue x 38) - (piétinement x 37,65) - (écoulements clairs x 25,78) - (écoulement sanguinolent x 51,88) - (décubitus et contractions x 30,52) ● Le relâchement du ligament pelvien et le remplissage des quartiers arrières ont montré une prédiction positive faible de (VPP) 36,4 p. cent à 12 h (Se 68,97 p. cent, Sp 87,91 p. cent) mais une prédiction négative meilleure (VPN) : 97 p. cent dans les 12 h. ● Une augmentation de la fréquence d’observation (toutes les heures vs toutes les 2 h) ●

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! J. Dairy Sci, 2017;100:4847-56 https://doi.org/ 10.3168/jds.2016-12024

Predicting stage 2 of calving in Holstein-Friesian heifers K. Lange, C. Fischer-Tenhagen, W. Heuwieser

Synthèse par Nicolas Herman Pathologie des Ruminants, École Nationale Vétérinaire de Toulouse, F-31076 Toulouse Clinique vétérinaire des Mazets 15400 Riom Es Montagnes

REVUE INTERNATIONALE LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 10 / n°41 NOVEMBRE 2018 - 227


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(CAB Internationa

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Actualités en perspect

ive

Chronique Vérit doutes et amb és(s) de l iguïtés

Ruminants

- L’anoxie du veau nouve conduite diag nostique et thérapeu tique - La déshydra tation surai chez le veau

- Prise en char ge du veau lors de désh ydratation suraiguë - Septicémie du veau nouveau-né : connaissances et actual - Fiche - Com ment évalue le transfert d’immunité et la qualité du colostru par réfractom étrie - Conduite à tenir d’une multiplic lors ation bru des cas de diarrhées néonatales en élevage

DOSSIER

URGENCE EN THÉRAS NÉONATA PEUTIQUE LE

FMCvét formation méd

icale

continue vété - Test clinique rinaire - Ulcérations vulvaires aigu d’apparition brutale chez des brebis, aprè ës - Revue de s inséminatio pres n lignée de Myco se internationale - Éme rgen plasma bovis tion du nom associée à une ce d’une bre de cas de augm entamammites sévè - Tests de form res ation continue

Dossier Bien -être animal (suite) - Les bâtiments d’élevage de demain pour les vach es répondre aux laitières enjeux de bien-être

Comprendre et agir

- Cas pratique s de nutriti Bett eraves four ragères dans la ratio n de vache laitières

- Enjeux écon omiques

La filière “œu f de consomm ation” fran une mutation à marche

La seule revue de formation 100 % productions animales dans chaque numéro 1 dossier spécial ruminants 1 article porcs ou volailles pratiques et illustrés

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3. le logement ❏ n° 20 Une nouvelle émergence en Europe : le virus de Schmallenberg Le syndrome des œufs à extrémité de verre ➜ Prix éditorial chez la poule pondeuse ❏ n° 21 Métrites et endométrites chez la vache Porcs - La visite d’élevage 4. la conduite d’élevage ❏ n° 22 Inflammations et maladies inflammatoires Le traitement antibiotique des affections digestives et respiratoires chez le porc ❏ n° 23 Déséquilibres alimentaires et nutritionnels Grippe et pathologie pulmonaire chez le porc ❏ n° 24 Maîtrise sanitaire de l’élevage en lot Porcs - La visite d’élevage Les contaminants infectieux et parasitaires ❏ n° 25 La tuberculose bovine Porcs - L’antibiorésistance des bactéries isolées ➜ Prix éditorial ❏ n° 26 Antibiothérapie et antibiorésistance en élevage Porcs - L’antibiorésistance (2e partie) ❏ n° 27 Antibiothérapie en élevage ❏ n° 28 Les maladies métaboliques ❏ n° 29 La résistance aux anthelminthiques chez les ruminants ❏ n° 30 Nouvelles perspectives de contrôle des helminthes ❏ n° 31 Élevage et médecine de précision ❏ n° 32 Les ectoparasites ❏ n° 33 Les ESB et encépahaloptahies : les nouvelles problématiques ❏ n° 34 L’échographie : un nouvel outil d’investigation ❏ n° 35 Mammites bovines : nouvelles connaissances 2017 ❏ n° 36 Bien-être animal ➜ Prix éditorial et applications en élevage l 2018 ➜ Prix éditoria ❏ n° 37 Risques liés aux mycotoxines et

❏ n° 1 Le péripartum - La peste aviaire ❏ n° 2 Les morts subites La maladie de Newcastle ❏ n° 3 Mycoplasmes et mycoplasmoses ❏ n° 4 Les gastro-entérites du jeune veau - Mycoplasmes et mycoplasmoses chez les porcs ❏ n° 5 B.V.D. et Border disease La quarantaine en élevage porcin ❏ n° 6 Les maladies vectorielles La peste porcine africaine ❏ n° 7 Thérapeutique et prévention du jeune veau - La détection des chaleurs chez la truie ❏ n° 8 Infécondité : l’abord individuel Les alternatives à la castration chirurgicale chez le porcelet ❏ n° 9 Foie et affections hépatiques les retours en chaleurs irréguliers et les incidents en cours de gestation ❏ n° 10 Infécondité : l’abord du troupeau - Diagnostic des affections bactériennes cutanées des porcins ❏ n° 11 Bronchopneumopathies des bovins allotés Les affections bactériennes ❏ n° 12 Comportement et santé des bovins - La vaccination contre la maladie de Gumboro ❏ n° 13 Les robots de traite - La grippe porcine ❏ n° 14 L’acidose chronique ou subaiguë des ruminants La maladie de Marek chez la volaille ❏ n° 15 Mammites bovines : nouvelles perspectives La visite d’élevage en production porcine ❏ n° 16 Nouvelles perspectives en reproduction Gestion collective de la BVD Perception de la santé ❏ n° 17 La reproduction en élevage allaitant - Génomique Porcs - La visite d’élevage 2. l’alimentation ❏ n° 18 Suivi de reproduction et santé du taureau en élevage allaitant Les Escherichia coli pathogènes ? ❏ n° 19 L’I.B.R. en France : stratégies de contrôle Porcs - La visite d’élevage

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METACAM® 20 mg/ml solution injectable pour bovins, porcins et chevaux. COMPOSITION EN PRINCIPES ACTIFS : 1 ml contient : Méloxicam 20 mg. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Liste I. Usage vétérinaire. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans. INDICATIONS : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine et les jeunes bovins non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Pour le soulagement de la douleur postopératoire suivant l’écornage des veaux. Porcins : Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux : réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies puerpérales et des toxémies (syndrome mammite-métrite-agalactie) avec une antibiothérapie appropriée. Chevaux : Réduction de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d’une semaine. Bovins et porcins : Peut être utilisé au cours de la gestation et de la lactation. Chevaux : Ne pas utiliser chez les juments gravides ou allaitantes. EFFETS INDÉSIRABLES : L’administration SC, IM ou IV est bien tolérée chez les bovins et les porcins. Seul un léger oedème transitoire a été observé au site d’injection sous-cutanée chez moins de 10 % des bovins traités au cours des études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique. TEMPS D’ATTENTE : Bovins : viande et abats : 15 jours ; lait : 5 jours. Porcins/ chevaux : viande et abats : 5 jours. Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné à la consommation humaine. Mise à jour du texte : 11.04.2014 (Version 13).

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