DOSSIER SPéCIAL TRAns-AM
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rk & Historique Texte Jean Pierre Versini / Photos Alain Sauquet
TRANS-AM 1966 – 1972 : Ruée vers l’or pour les Pony Cars
LES QUATRE GRANDS DE DETROIT, PORTIÈRES CONTRE PORTIÈRES, ROUES DANS ROUES, DANS UN IMMENSE DÉFI À PRÈS DE 300 KM/H, AVEC PLUS DE 400 CV SOUS LES CAPOTS. VOICI LA TRANS-AM !
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urant ces Roaring Sixties, pendant que les Full Size et Intermédiaires se crêpaient le chignon sur les superspeedways de la NASCAR et les drag-strips de la NHRA, la nouvelle gamme des Pony Cars réclamait elle aussi son terrain de jeu. La série Trans-Am comblera ce vide. La TransAmerican Sedan Championship verra le jour en 1966. Cette série ultra spectaculaire fut mise en place par le SCCA (Sports Car Club of America). Dès les premières épreuves, l’engagement des constructeurs sera total. Ford, General Motors, Chrysler Corporation et American Motors Corporation s’affronteront sans pitié sur les circuits routiers Nord-Américain. Laguna Seca, Riverside, Bridgehampton, Lime Rock, Watkins Glenn, Mont-Tremblant..etc… Autant de noms célèbres chargés de gloire et d’histoire. Dans leurs habitacles surchauffés, sanglés au milieu de leurs cages en tubes d’acier, dans le fracas apocalyptiques des V8, les pilotes donnent des sueurs froides aux commentateurs complètement excités, ainsi qu’aux dizaines de milliers de spectateurs avides de performances et sensations. La formule est excellente pour les constructeurs. Ici
aussi, la devise « Win on Sunday, sell on Monday » (NDLR Gagnez le Dimanche, vendez le Lundi) fonctionne à plein régime. Il faut dire que le jeune James Smith peut s’identifier sans mal à ses idoles casquées, les voitures participant à ces courses frénétiques ressemblent trait pour trait aux Mustang, Camaro, Firebird, Challenger, Barracuda et autres Javelin en vente libre chez les concessionnaires ! Les constructeurs joueront le jeu jusqu’au bout, en proposant force séries spéciales, étroitement dérivées de leurs autos de course : Ford Mustang Boss 302, Pontiac Firebird TransAm, Camaro Z28, AMC Javelin AMX, ou « Marc Donohue », Dodge Challenger T/A, la liste sera longue. Bien sûr les autos de course n’ont, au final, qu’un lointain rapport avec les modèles de série, mais les retombées publicitaires sont énormes, comme en NASCAR ou en NHRA Super Stock. Le public adore, achète et en redemande. Le marché des Muscle Car, en plein essor, a encore quelques belles années insouciantes devant lui. Coté règlementation, la série Trans-Am est réservée aux autos de série, réparties en deux classes de cylindrée : moins de Deux litres et jusqu’à Cinq Litres.
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rk & Historique La petite classe est la chasse gardée des européennes (Porsche, BMW, Alfa Roméo..), et japonaises (Toyota Celica, Datsun 510…). Les constructeurs américains se partagent en totale exclusivité la classe 5 litres. Les courses durent entre 1h30 et 2h30, avec ravitaillement sans changement de pilote. L’équation est très simple : Réservoir de 100 litres maxi / V8 small block culbutés cinq litres (305 C.I.) de cylindrée / empattement 111 pouces / ce sont les valeurs miracle qui vont donner 7 saisons de courses haletantes disputées au plus haut niveau. Les pièces perfos sont censées être disponibles dans le commerce, mais comme souvent les moteurs sont spéciaux, et pour la plupart non accessibles pour le consommateur moyen. Les doubles carburateurs quadruples corps sont admis. Les boites de vitesses sont mécaniques à 4 rapports. Les coques sont allégées, puis renforcées par une véritable
cage en tube d’acier de très gros diamètre. Les trains roulants et freins sont modifiés en profondeur, les voies élargies. La ligne de l’auto se devant de rester fidèle au modèle commercialisé par le concessionnaire local. La série débute en 1966, l’age d’or s’achèvera lui en 1972, à l’aube du premier choc pétrolier, et d’un marché Muscle Cars devenu moribond. Changement d’époque, autres mœurs. Dès la première course, à Sebring en 1966, le succès fut immédiat. La réussite ira crescendo jusqu’aux dernières épreuves en 1972. De nombreuses écuries professionnelles sont présentes sur ce terrain de jeu, car les primes et retombées médiatiques sont alléchantes. On citera entre autres Penske Sunoco Racing, Bud Moore, Shelby American ou encore Holman Moody
et tant d’autres. Les pilotes sont tous connus, et expérimentés, le niveau est très relevé. Dan Gurney, Marc Donohue, Peter Revson, Sam Posey, Parnelli Jones ; tous ont couru au plus haut niveau, soit en Indycar, au Mans, en Nascar, en encore en Sport Prototype. Il serait impossible de les citer tous. Tous ont mis autant de rage sur les
pistes, que les constructeurs ont pu dépenser sans compter pour préparer leurs autos. L’histoire retiendra les noms, épinglés à des feuilles de classement, des autos devenues mythiques, et leurs modèles « civils » devenus des icônes sous le règne des Pony Cars, et de véritables « collector » à l’heure actuelle. D
PALMARES : 1966 : Ford Mustang hardtop 289 – titre pilote non attribute 1967 : Ford Mustang Hardtop 289 – écurie Shelby American – pilote : Jerry Titus 1968 : Chevrolet Camaro Z28 302 – écurie Penske Racing – pilote : Mark Donohue 1969 : Chevrolet Camaro Z28 302 – écurie Penske Racing – pilote : Mark Donohue 1970 : Ford Mustang Boss 302 – écurie Bud Moore Engineering – pilote : Parnelli Jones 1971 : AMC Javelin 304 – écurie Penske Racing – Pilote : Mark Donohue 1972 : AMC Javelin 304 – écurie Penske Racing – Pilote : Georges Follmer
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