Echobio N°27 : Cuisson sous condition - les meilleurs ustentiles

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EchoBio © Paul Salu - Fotolia.com

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Isabelle Autissier navigue pour WWF

echobio.fr

Bébé bio de la crèche à la maison Jardin : créer un compost collectif Bois de chauffage : comment s’approvisionner ?

Dossier N°27 - Janv./Fév. 2011

Cuisson sous conditions Les meilleurs ustensiles



Edito Indignez-vous ! L’appel lancé par un jeune homme de 93 ans résonne tous azimuts : la preuve, si le petit livre d’une vingtaine de pages de Stéphane Hessel, héros de la Résistance, est devenu un best-seller, c’est qu’il réveille les esprits. Car les raisons de s’indigner ne manquent pas !

La résolution de 2011 “Pour être efficace, il faut comme hier agir en réseau”, rappelle le co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948. Des évidences peut-être, mais qu’il est bon de répéter. Ces conseils entrent en résonance avec un autre fil à suivre, “Penser global, agir local”, pensée qui fait son chemin, en traçant la voie à l’agriculture biologique et au développement durable, plus que jamais fers de lance d’une société plus équitable et respectueuse de l’environnement. Nombreux sont les associations, collectifs, organismes, composés de jeunes et de moins jeunes, qui soutiennent ces démarches porteuses d’espoir. Plus que jamais, les initiatives et solutions proposées par ces réseaux – Terres de Liens, biodynamie, Environnement et Santé, WWF, Générations Futures, Criigen…–, pour n’en citer que quelques-uns, correspondent aux besoins profonds de tous. Le lien entre la santé et l’environnement se clarifie ; et c’est ensemble que toutes les mesures pourront enfin être prises, à l’échelle de la planète, pour enrayer les dégâts liés à la pollution, la malbouffe, le stress… 2011 sera l’année de l’indignation productive : en adhérant à une Amap, en faisant ses courses dans un magasin bio, en réduisant les emballages, en cuisinant sans s’intoxiquer comme notre premier dossier de l’année vous y engage, en optant pour le covoiturage…, chacun peut agir pour redresser la barre. Engagé à fond pour un mode de vie plus sain et harmonieux, EchoBio vous accompagne au fil des mois, pour vous aider aussi à résister.

Retrouvez-nous sur www.echobio.fr

4 Actualités Régions 8

Les Éditions Fitamant publient Echobio et Biofil, la revue professionnelle des agriculteurs bio. Contact : Éditions Fitamant, 2 rue Félix Le Dantec, 29000 QUIMPER, tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, com@fitamant.fr

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Actualités Environnement

10 Portrait Isabelle Autissier navigue pour WWF

Reportage

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L’homme, le cheval et la terre

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Coup de cœur Des crèches saines

18 Dossier

Ustensiles de cuisson Les meilleurs équipements

de vivre 28 Art Bien nourrir son bébé 31 Beauté Pigments et colorants naturels

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Bien-Être

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Cuisine

Le second souffle du safran. Le froid hivernal, ennemi de la peau

Les lentilles, de précieuses légumineuses

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Habitat Bois de chauffage :

Christine Rivry-Fournier

Toute l’équipe vous adresse ses meilleurs vœux pour 2011 !

France 6

Actualités Actualités Planète

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Jardin

éviter les embûches

Un compost collectif

44 Nouveautés 47 À vos agendas ! Le coin des livres

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Act ua lités Régio n s

Bio et solidarité en Pays-de-la-Loire Les Trophées Territoire Innovation soutenus notamment par la Région ont distingué 9 lauréats en novembre dernier, dont Nature et Aliments, primé dans la catégorie “citoyenneté”. L’entreprise nantaise connue pour ses poudres bio (flan, potages…) a créé depuis 30 ans des liens forts avec un Esat (1), dont 7 travailleurs handicapés sont présents dans ses locaux. Depuis sa création, elle reverse également un pourcentage de ses ventes à des associations telles que Bolivia Inti pour le développement de cuiseurs solaires, ainsi que La mer en solidaire, pour le soutien au public handicapé. Installé depuis près d’un siècle au cœur de Nantes, Nature et Aliments continue son aventure bio et équitable dans l’agglomération, à Rezé, où elle intégrera un pôle bio (en cours d’aménagement) d’ici juillet prochain. Cette zone d’activités de près de 10 ha à l’initiative d’acteurs de la bio et réalisée par Nantes Métropole est dédiée aux entreprises de la filière qui bénéficieront de services mutualisés. “Nous avons une démarche exigeante de développement durable à laquelle les entreprises devront adhérer”, précise Cyril Mélinand, à Loire Océan Développement, aménageur public du site. La solidarité n’y sera pas exempte puisqu’un restaurant bio géré par un Esat y sera implanté. “Un super jardin potager” à vocation pédagogique pourrait y voir le jour, destiné à alimenter la cuisine centrale du restaurant. (1) Établissement et service d’aide par le travail.

éation d’entreprises bio

er ur la cr Périgueux : 1 concours po

La Dordogne, devenu premier département de France en nombre de conversions vers le bio en 2010, avec 4 280 hectares supplémentaires, passant à plus de 12 000 hectares, entend stimuler ce secteur. La Communauté d’Agglomération Périgourdine a lancé cré@cap, un concours national pour la création d’entreprises de fabrication de produits bio ou éco-responsables. À la clé, deux prix seront attribués : un récompensant l’“Innovation technique ou produit”, l’autre intitulé “Organisation éco-responsable de l’entreprise”. Sept domaines d’activités sont concernés, de l’agroalimentaire aux matériaux en passant par le textile, les produits pour le jardin, la parapharmacie et cosmétique, les produits d’entretien ou bio-énergie. La dotation globale est d’une valeur de plus de 40 000 € à partager entre les deux lauréats, qui bénéficieront des services de la pépinière d’entreprise à Périgueux (bureaux, haut débit, formation, site internet…). Un bon stimulant pour l’innovation. www.creacap.fr

Les paniers du Val de Loire : l’éthique en poupe Pionnier de la formule de paniers bio à grande échelle, les maraîchers de Val Bio Centre ont lancé Les Paniers du Val de Loire en 2004. Plus de 3 000 paniers sont livrés chaque semaine, en région parisienne et orléanaise, soit plus de 120 000 par an. “Une démarche éco-solidaire qui fait ses preuves”, explique son administrateur, Thierry Hanon. En 2009, le nombre de livraisons a fait un bond de 29 %. “En 2010, nous l’avons freiné pour encore mieux nous organiser, mais la demande est toujours très soutenue. Notre atout est notre proximité avec la région parisienne, et son énorme potentiel de débouchés.” La formule, basée sur la qualité, la fraîcheur optimale et la traçabilité totale des légumes et des fruits bio en direct de 35 producteurs, ainsi que 5 jardins de Cocagne, structures d’insertion, l’Esat de Pontlevoy et le lycée horticole de Blois, soit au total 280 ha en bio, correspond aux attentes des consommateurs. “Cela plaît. La transparence est indispensable pour fidéliser, tout comme la qualité et la diversité.” En région parisienne, 123 points de livraisons existent et 5 nouveaux se sont ouverts en décembre. “Chaque mois enregistre au moins une ouverture supplémentaire, décidée uniquement par le bouche à oreille.” La distribution est réalisée par des points de dépôts bénévoles. Outre de bénéficier de produits frais et tracés, ce système resserre les liens sociaux, anime un lieu comme les maisons de quartiers, diversifie la gamme d’un magasin, rend service aux salariés d’une entreprise… www.lespaniersduvaldeloire.fr

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Attention aux menus

Actu a lités Fran c e

toxiques des enfants

Édifiant. Des analyses effectuées sur les repas quotidiens d’enfants montrent la toxicité de leur alimentation : selon cette enquête de Générations Futures, en une seule journée, ils ingurgitent 128 résidus chimiques, soit 81 substances chimiques différentes ! La palme : 36 pesticides différents ingérés, 47 substances cancérigènes et 37 perturbateurs endocriniens suspectés. Réalisée en partenariat avec le réseau européen HEAL (Health & Environnement Alliance), le réseau Environnement et Santé et WWF entre juillet et septembre 2010, cette enquête aux résultats dévoilés en décembre dernier a fait l’effet d’une bombe. Les aliments non bio ont été achetés dans divers supermarchés de l’Oise et à Paris, et les repas constitués étaient très équilibrés pour un jeune de 10 ans, conformes aux recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS), avec notamment 5 fruits et légumes, des céréales, pommes de terre et légumes secs, trois rations de lait et produits laitiers, pas trop de graisse et peu de sel… www.mdrgf.org

Environnement et cancer,

un lien à dénoncer

Dans cette enquête sur l’assiette toxique des enfants, les substances chimiques recherchées par plusieurs laboratoires accrédités et spécialisés étaient multiples : plastifiants dont du Bisphénol A (BPA) et des phtalates, retardateurs de flamme bromés (PBDE), dioxines, furanes, PCB et autres Polluants Organiques Persistants (POPs), pesticides ou encore métaux lourds… Les additifs repérés sur l’étiquette, les contaminations par transfert en chauffant son plat en plastique au micro-onde ou bien son eau dans une bouilloire en plastique ont été pris en compte. “Nos analyses montrent que l’enfant est exposé, uniquement par son alimentation, à des dizaines de molécules chimiques soupçonnées d’être cancérigènes ou encore perturbateurs endocriniens, par des instances sanitaires européennes ou américaines !” Une campagne sur Environnement et Cancer est lancée, “afin de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics de la part importante que représentent les facteurs de risque environnementaux parmi les causes de cancers”. www.environnement-et-cancer.com.

Allégations environnementales : consultez le guide ! Bio, biodégradable, durable, expression d’une conformité à la réglementation, naturel, sans substance x (pour les produits non alimentaires), responsable… Parmi toutes ces allégations environnementales, comment s’y retrouver ? Pour y voir plus clair, un guide vient d’être publié, destiné à la fois aux consommateurs et aux professionnels (1). Enfin, des définitions précises pour comparer les produits en termes de performance environnementale ! La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) va intensifier ses contrôles sur la loyauté de ces allégations. http://www.minefi.gouv.fr/conseilnationalconsommation/guide_allegat_environ.pdf http://www.developpement-durable.gouv.fr/x (1) Initiative du ministère de l’Écologie et celui du Commerce et pilotée par le Conseil National de la Consommation (CNC).

bio WWF fait bouillir la marmite Une nouvelle campagne “Oui au bio dans ma cantine”, mitonnée par WWF, est lancée depuis le 15 décembre dernier. Pendant 6 mois, elle va s’activer pour inciter les collectivités à introduire le bio en restauration collective. L’ONG au panda compte sur la mobilisation de tous ceux désireux de voir les enfants (et les grands) manger bio dans leurs cantines. Première action : téléchargeables sur wwf.fr, un questionnaire vise à établir un état des lieux du bio dans les cantines de France et un livret de questions-réponses est destiné aux élus des communes. Au menu : qu’est-ce qu’un repas bio, quelles possibilités pour introduire des aliments bio dans les appels d’offres, quel coût, pourquoi privilégier les circuits courts ? Un outil indispensable pour balayer doutes et objections. À noter qu’Isabelle Autissier, présidente de WWF France (lire son portrait p.10) était, début décembre, la marraine des Trophées Eco-actions de l’association des Ecomaires. Mouans-Sartoux, petite ville des Alpes-Maritimes, était l’une des communes lauréates pour sa régie municipale agricole bio (lire Echobio n°26), dont la production maraîchère doit alimenter sa cuisine centrale, avec 150 000 repas par an. Ce volontarisme exemplaire a été salué par Isabelle Autissier. Mouans-Sartoux prévoit près de 74 % de produits bio dans ses cantines en 2011. www.wwf.fr

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2011 :

Actus Planète

l’appel de la forêt

Après la biodiversité en 2010, 2011 est proclamée année internationale de la forêt par les Nations Unies. L’enjeu est crucial : 13 à 14 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, alors qu’elles couvrent 31 % de la planète et renferment 80 % de la biodiversité terrestre. 36 % de sa surface est implantée en forêts primaires et elle est peuplée de 300 millions de personnes, souvent pauvres et démunies. Or, 30 % de son étendue est exploitée. Malgré les cris d’alarmes successifs, à Rio, il y a presque 20 ans, ou à Nagoya en 2010, la déforestation et la dégradation des forêts continuent inlassablement. Elles sont dues surtout à la conversion de ces terres en cultures agricoles, pour l’élevage, les plantations de soja, de palmiers à huile ou encore la pâte à papier, ainsi que pour l’exploitation du bois et de son commerce parfois illégal. Les produits ou coproduits de ces matières premières peuvent se retrouver dans nos assiettes ou dans nos maisons. D’où la nécessité d’être vigilants pour ne pas contribuer à cette destruction, et privilégier les labels d’exploitation durable (FSC, PEFC).

Richesse inestimable Sur tous les continents, les forêts renferment une richesse inestimable : on y découvre encore chaque jour de nouvelles espèces, patrimoines de l’humanité. Elles jouent un rôle essentiel dans la préservation des sols, le cycle de l’eau et l’atténuation des impacts du changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation représentent 15 à 18 % des émissions globales. D’où la nécessité de soutenir et renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion durable, la préservation et le développement de toutes les forêts de la planète. Selon Francis Hallé, botaniste spécialiste, toutes les forêts primaires tropicales humides sont menacées. “Son ennemi numéro un est l’homme qui l’exploite sans précaution”, dénonce-t-il. www.protegelaforet.com

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11 grands prix Natura 2000

pour l’innovation

www.natura2000.fr

Les biocides toujours sur la sellet

te

50 000 : c’est le nombre de biocides (littéralement tuer la vie), en vente dans l’Union européenne et renfermant des substances suspectées d’être cancérigènes ou toxiques pour l’immunité, ou perturbatrices du système hormonal. Un règlement européen sur ces produits – raticides, nettoyants antibactériens, insecticides… – actuellement en projet, doit les réguler. Mais la position adoptée par le Conseil Européen des ministres de l’environnement est dénoncée par les organisations environnementales. Il lui est reproché sa mollesse quant aux moyens à instaurer pour lutter de façon efficace contre les formules reconnues dangereuses, comme le carbendazim (un pesticide) ou le triclosan (un antibactérien) et de ne pas privilégier des substituts plus sûrs. Ainsi, le Conseil ignore la position du Parlement Européen qui propose des stratégies visant leur retrait progressif. Certes, des pistes positives sont annoncées, comme la prise en compte des effets cocktails ou des nano-biocides. Mais ce n’est pas suffisant. “Les ministres de l’environnement n’assurent pas, dans leur proposition, le meilleur niveau de sécurité possible pour les citoyens européens”, s’insurge François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. “Il est regrettable de ne pas décider d’inclure les biocides ayant des propriétés immunotoxiques ou neurotoxiques dans la liste des candidats à la substitution.” Les intérêts de l’industrie priment toujours sur la santé !

Automobile : bonus-malus

écologique plus sévère

Mesure emblématique du Grenelle de l’Environnement, le bonus-malus écologique a orienté les achats des consommateurs vers des voitures moins polluantes. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) font désormais partie des critères d’achat d’une voiture. En 2 ans, la moyenne des émissions par kilomètre des véhicules neufs est passée de 149 grammes en 2007 à 131 grammes en 2010, soit une baisse de 12 % de rejet, plaçant la France en tête des pays européens. Autre point positif : cette avancée concrète s’est aussi accompagnée d’une baisse significative de la consommation de carburant. Pour aller plus loin, en 2011, les seuils reculent de 5 grammes, renforçant encore les exigences : mais le bonus est aussi revu à la baisse, passant de 500 euros à 400 euros pour la tranche 91 à 110 grammes, et de 1 000 à 800 euros pour la tranche 61 à 90 g. Afin d’échapper au malus, il faut choisir un véhicule ne rejetant pas plus de 150 g de CO2. Pas de changement pour les autos émettant moins de 60 g de CO2 au km, c’est-à-dire les voitures électriques qui bénéficient encore d’une prime de 5 000 euros. www.developpement-durable.gouv.fr

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Actualités Environnement

Une première : 11 initiatives les plus exemplaires ou innovantes en matière de préservation des espèces et de leurs habitats viennent d’être primées. À l’initiative du ministère de l’Écologie, ce grand prix Natura 2000 vise à valoriser le travail et l’engagement des acteurs locaux en faveur de la biodiversité. En France, le réseau Natura 2000 comprend 1 752 sites, s’étendant sur 6,9 millions d’hectares terrestres soit 12,51 % du territoire et 4 millions d’hectares d’espaces marins. Parmi les lauréats, la démarche de préservation de la ressource de l’Arnica sur L’arnica, une plante à protéger le Massif du Markstein dans les Vosges est exemplaire. Cette plante médicinale anti-inflammatoire, menacée de disparition par les pratiques agricoles, a suscité l’inquiétude de la filière économique, notamment celle des cueilleurs et des laboratoires, comme Weleda. Ensemble, ils se sont alliés au Parc Naturel Régional pour fixer les principes d’exploitation respectueux de la plante. 120 hectares, sur une zone totale de 150 hectares, font l’objet d’une convention, et aucune nouvelle dégradation n’a été constatée. Autre initiative primée : celle réalisée pour préserver les zones humides du domaine de la station des Saisies dans les Alpes, tout en maintenant le ski de fond sur les 29 kilomètres de pistes. L’hydrologie, les milieux naturels et la flore sont protégés grâce aux règles fixées par un cahier des charges strict. En 2009, la Régie des pistes s’est engagée à utiliser de l’huile biodégradable pour ses dameuses, à ramasser et trier les déchets, démonter les panneaux signalétiques l’été… Le site conserve ainsi ses richesses naturelles.


t P o r t ra i t

Isabelle Autissier, navigatrice

En course pour protéger les ressources Ingénieur agronome, chroniqueuse, écrivain… et la mer pour passion. Les vents qui portent la célèbre navigatrice depuis son enfance l’ont amenée à présider WWF, pour la défense de la terre et de l’eau.

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n cette fin d’année, un vent glacial, accompagné des premiers flocons de l’hiver, s’engouffre dans les ruelles de la ville close de Saint-Malo. Un jour à rester au chaud… en regardant la mer. Mais Isabelle Autissier est là, en escale, nullement rebutée par un coup de froid, elle qui préfère les mers de l’Antarctique. La Rochelaise a répondu présente à des amis malouins pour une conférence, “Planète bleue, planète verte, comment nourrir l’humanité” (1). Une centaine de personnes l’attendent pour échanger. Comme chaque année, elle est en partance, sur le point d’embarquer, prête à quitter les tumultes de la vie terrestre pour quelques mois de vagabondage océanique. Son emploi du temps ne lui laisse guère de répit, occupée notamment par son soutien bénévole à WWF, qu’elle représente activement. Elle y défend des grandes causes de l’environnement, la biodiversité, l’agriculture bio, la bio dans les cantines et les initiatives locales.

Quel constat faites-vous sur la pêche ?

100 millions de tonnes de poissons sont pêchées par an, alors qu’on devrait être à 80 millions. Seules deux ou trois espèces peuvent encore être augmentées. À WWF, nous travaillons activement sur cette question. Il existe deux types de pêche : l’artisanale et l’industrielle, celle du thon notamment. La precomment arrive-t-on à WWF ? Je fais partie de son conseil d’administration depuis 4 ans mière maintient de vrais emplois, avec beaucoup de bateaux. et j’en ai accepté la présidence il y a un an. Je ne suis pas Or, la politique commune des pêches, par les quotas, encouune écolo de la dernière pluie ! Mes convictions datent des rage le suréquipement, entraînant parfois le surendettement années 1980. La mer m’a portée. J’ai travaillé en Bretagne et la clé sous la porte. Repensons la gestion des pêcheries. aux côtés des interprofessions de la pêche, puis à l’Ifremer. Fixons des limites en matériels, avec des bateaux plus petits. Il y a 30 ans, on disait déjà aux pêcheurs qu’ils allaient droit Protégeons les espèces en danger comme la morue de TerreNeuve, le thon rouge, l’empereur… Les interdictions de dans le mur. pêches en rivières ou le long des côtes, notamment pour les poissons gras, pollués par les milieux, se multiplient. Pourtant, cette source de protéines sier Autis belle d’Isa bio Bio est essentielle. Les élevages existent depuis très tour du monde à la voile (1991/Boc • Naissance : 1956 (Paris) longtemps, depuis que nos ancêtres piégeaient les Challenge/7e). Suivent plus de dix • Port d’attache : La Rochelle. poissons dans les lagunes. Mais ils doivent éviter • Découverte de la voile à l’âge années de compétitions. la concentration, les nourritures polluantes, limiter • Décembre 2009 : présidente de 6 ans. les produits sanitaires. L’élevage biologique est • 1978 : diplôme d’ingénieur agro- de WWF France. une solution. • Chroniqueuse à France Inter nome, spécialité halieutique. • 1980 : recherche sur la langous- (Les récits d’Isabelle Autissier) reste très cher… tine et les gros crustacés (Corpe- • Conteuse (Une nuit la mer, L’AlUn cancer aussi coûte cher. WWF adhère au cum), puis sur les pêcheries du batros) Réseau Santé Environnement, dont fait partie • Écrivain : entre autres, Salut au Golfe de Gascogne (Ifremer). Générations futures (2). Son étude récente sur le • 1984 à 1990 : enseignante à grand sud, avec Erik Orsenna, menu type d’un enfant de 10 ans est effarante. l’école maritime et aquacole de Seule la mer s’en souviendra On constate 37 perturbateurs endocriniens par (2009/Grasset/roman). La Rochelle. jour. Sur le saumon, la liste des substances toxi• 1991 : 1ère femme à accomplir un ques est incroyable. Certes, il s’agit de micro-

Ingénieur agronome, navigatrice…

Le poisson bio

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doses, mais il est temps de se pencher sur les liens avec les cancers, sur les conséquences des effets cocktails de ces substances. On n’a aucune idée de ce qu’ils peuvent produire.

Que pensez-vous

de l’agriculture bio ?

À l’école nationale agronomique de Rennes, j’ai étudié l’halieutique, c’est-à-dire la science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques. Mais 80 % de mes cours étaient de l’agriculture. Nous lisions des livres sur l’agriculture biologique en cachette. Nous avions tenté d’inviter un producteur bio, ce qui nous a été refusé. À l’époque, c’était ringard. L’agriculture intensive était le modèle à suivre : engrais, pesticides, machinisme, irrigation, investissements. Nous sommes encore dans ce système, productiviste et financier, autiste sur le reste, qui ne permet pas de prendre du recul. Mais je suis ravie qu’on reparle d’agronomie. Pourtant, le bio est encore ridiculement peu présent alors que le consommateur le demande. Je suis sceptique sur le choix du gouvernement français de diviser par deux les produits chimiques en agriculture conventionnelle. Va-t-on remplacer ces produits par d’autres ? Le souci est de faire re-muter les terres agricoles vers une fertilité écologique. Il va falloir du temps. Je me méfie aussi d’un risque d’assouplissement du cahier des charges bio.

WWF s’implique-t-il

sur ces questions ?

Cette association de protection de la nature, créée il y a 35 ans, s’intéresse forcément aux questions d’environnement. Nous sommes engagés aujourd’hui dans de nouvelles directions, comme la notion de proximité, en intervenant par exemple sur le réchauffement climatique et les questions agricoles. Nous sommes une interface avec les Civam (3) et les organisations d’agriculture biologique, en déclenchant et soutenant des campagnes. Nous sommes aussi un poil à gratter pour tenter de faire changer des caps, grâce à des relais à Bruxelles. Le débat sur la future politique agricole commune (Pac) est positif, même s’il faut rester vigilant. La santé et l’agriculture sont deux poids lourds dans la qualité de vie des gens. Nous encourageons d’ailleurs les communes à intégrer des produits bio dans les menus des cantines (4).

Quel bilan faire du Grenelle,

vous qui avez présidé le groupe “Délicate rencontre entre la terre et la mer” ?

Le dossier des aires marines protégées avance, mais pas les questions de pêche. Certes, le Grenelle a apporté plein de choses intéressantes : conçu pour la réflexion et la mise en place d’actions, son principe de travail inédit encore en France est assez puissant. Nous avons pu faire des propositions à d’autres interlocuteurs que les seuls convaincus. Mais les ONG ont été déçues car il y a eu des “détricotages” dans tous les sens. Certains élus réfutent le réchauffement climatique. Les pesanteurs sont fortes, notamment de la part de ceux qui n’ont pas intérêt à ce que le modèle agricole change. La France arrive à peu près à résister aux OGM, mais c’est difficile. C’est aussi à nous, citoyen, d’intervenir auprès de nos élus. Par exemple, à travers les Scot, les Schémas de cohérence territoriale sur lesquels nous pouvons nous exprimer.

délicates, les mers froides Isabelle Autissier aime les navigations nement auprès de WWF. En et les courses de fond pour l’environrenc ontre entre la terre et la icate “Dél la 2009 elle a co-prěsidé . mer”, groupe 1 du Grenelle de la mer On peut aussi être donateur, comme le fait WWF pour Terre de Liens qui installe de jeunes agriculteurs bio.

Privilégiez-vous les aliments bio ? Oui, mais ce n’est pas toujours évident, car je suis tout le temps en déplacement. Je suis à peine une journée par semaine chez moi à La Rochelle. J’achète mes produits bio au marché ou dans une Biocoop. Je ne fréquente quasiment plus les supermarchés.

Êtes-vous investie ailleurs

pour l’environnement ?

L’engagement à WWF est déjà très important, environ deux jours par semaine de bénévolat. Je fais aussi partie de l’association École de la mer à La Rochelle. J’interviens également comme conteuse avec une dizaine d’artistes de PoitouCharentes dans un spectacle militant, L’Albatros, que nous venons de monter, en faveur des océans, avec des textes et des vidéos.

Vous prenez encore le temps de naviguer ?

Oui, je pars dans 15 jours à Ushuaia où mon bateau est amarré. Je m’échappe tous les ans, en général 2 ou 3 mois. Je préfère les mers froides de l’Antarctique. Leur beauté et leur exigence en terme de navigation les rendent plus intéressantes que les mers chaudes, a priori plus faciles. Je ne suis jamais seule, mais toujours avec des gens qui ont des projets. Cette année, ce sont des apnéistes. Ils vont plonger sous la glace avec les animaux marins, baleines, phoques et manchots, et faire un film. Propos recueillis par Frédéric Ripoche (1) Organisé par l’association Identités Plurielles et la librairie La droguerie de marine. (2) Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures. (3) Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural. (4) Voir aussi la rubrique actualité nationale.

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e Repor tage

Traction animale

Jérôme Keller vit sa passion des chevaux.

L’homme, le cheval et la terre

Passionné par ses chevaux, Jérôme Keller cultive dans le Limousin, près de Bellac, deux hectares de légumes en traction animale depuis dix ans. Loin d’un retour au passé, son système agricole est réfléchi et pensé pour simplifier son travail et améliorer la qualité de ses produits.

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nstallé derrière Lune, sa jument de trait à la robe noire, Jérôme Keller dessine sous nos yeux des gestes d’un autre temps. Une beauté tombée aux oubliettes, renaissant d’un passé pas si lointain. On ne peut s’empêcher d’admirer ce travail magnifique et se réjouir de ce spectacle mettant en scène l’homme, l’animal et la terre. Pour autant, ces gestes assurés ne répondent pas à une volonté de reproduire un labeur ancestral. Les agriculteurs ont changé et les techniques aussi. Jérôme Keller n’est pas un passéiste.

Passage en bio,

tout naturellement

Le maraîcher cultive ses deux hectares de légumes en traction animale seulement depuis dix ans. Certes, les chevaux sont ses compagnons de toujours. En 1986, il a commencé par

reprendre l’élevage familial de chevaux de ses parents. Il fait du lieu une ferme équestre, certifiée en agriculture biologique. Il crée aussi un atelier de maraîchage pour alimenter les repas du centre d’accueil, servis jusqu’à une cinquantaine de personnes l’été. Balade, compétition, loisir, le cheval n’était pas au départ destiné à un usage agricole. Déjà au centre de son activité, il lui a ouvert tout naturellement la voie vers l’agriculture biologique : “Je suis passé en bio car j’ai testé de visu la différence sur les chevaux. À l’époque, j’en encadrais 70, et le fait que l’alimentation influait sur leurs comportements m’a paru évident. Je les nourris en bio, mais j’ai aussi supprimé les antibiotiques que j’ai remplacés par des soins homéopathiques et phytosanitaires.” En 1997, sa sœur Ode-Lyne décide de s’occuper aussi de la

La traction animale n’est pas un choix passéiste, mais elle facilite le travail de la terre dans certaines conditions.

Prommata : promouvoir la traction animale Produire des aliments sans polluer, limiter le recours à l’emprunt des agriculteurs, tirer un revenu de petites surfaces, valoriser des territoires à fort handicap naturel… tout en sauvegardant des races animales et un savoir-faire : la traction animale est au top des exigences les plus contemporaines ! Cette démarche est défendue par Prommata, l’association de promotion du machinisme moderne à traction animale. Basée à Rimont, dans l’Ariège, celle-ci regroupe 350 adhérents dont l’objectif est de soutenir toutes les initiatives à base de traction animale. Pour ce faire, plusieurs activités sont proposées : accompagnements de porteurs de projets, démonstrations, journées techniques de formation et infos. Jérôme Keller fait partie des formateurs.

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Prommata consacre aussi beaucoup de temps à la recherche, la conception, l’essai et la mise au point de nouveaux matériels, dans ses ateliers. Aujourd’hui, les utilisateurs de traction animale sont surtout des maraîchers et des viticulteurs. Au départ, Jean Nolle, ingénieur agronome spécialiste de la traction animale dans les pays les plus pauvres, a attribué à l’association tous les brevets des machines mises au point au fil de son expérience : plus légères, plus maniables, adaptées aux besoins des agriculteurs et des animaux. Prommata continue à améliorer ce matériel, le commercialisant aux intéressés. Les outils sont aussi modifiés par les utilisateurs : ils n’ont plus rien à voir avec ceux abandonnés il y a 50 ans !


Retrouver les bons gestes Les agriculteurs d’aujourd’hui ont perdu le lien aux animaux de trait et encore plus les gestes nécessaires, transmis pourtant au fil des siècles. Au temps où la force animale était la seule existante, il s’agissait souvent d’une spécialité agricole, une prestation de service louée à la journée, ou prêtée. Une multitude de métiers accompagnait cette activité : dresseurs, éleveurs, maréchaux-ferrants… Ceux-ci ayant presque tous disparu, les adeptes actuels de la traction animale doivent remplace seuls, tant bien que mal, tous ces savoir-faire !

Défaire une prairie pour cultiver les légumes : une technique ancestrale.

ferme : elle reprend l’activité du centre équestre et lance un accueil sous yourtes. De son côté, Jérôme choisit de se consacrer à la partie maraîchage. Il crée une Amap sur ses terres et commence à vendre au marché une fois par semaine. En 2003, il s’associe en Gaec avec Birgit Scharf, sur ses deux hectares en biodynamie, certifiés AB. Ensemble, ils produisent des légumes et une vingtaine de types de semences.

quels Jérôme était confronté. Comme d’autres maraîchers en bio, il a aménagé son mode de culture, en optant pour les billons – des buttes de terre alignées. Et le travail avec un cheval s’adapte très bien à cette technique. Le passage de l’animal autorise les rangs serrés, et surtout, ne tasse pas la terre, quelles que soient les conditions météo.

Des Merens

Grâce à son expérience de moniteur équestre et à sa passion pour les équidés, Jérôme Keller possède les aptitudes nécessaires pour gérer l’animal. Côté compétences techniques, ce fut moins évident. Après avoir déniché de vieux outils trop lourds, c’est grâce à Prommata, l’association pour la promotion de la traction animale (lire en encadré), et à son matériel léger et moderne, que sa démarche a abouti. Le tracteur est toujours là. Désormais, il ne s’en sert plus que pour “casser” une prairie, c’est-à-dire pour la défaire, lorsqu’il a besoin de remettre en culture une terre enherbée pendant plusieurs années. Il “gratte” sa prairie, mais ne la retourne pas. “Avec la charrue, en enfouissant les couches supérieures sous les couches inférieures, on empêche le sol de fonctionner.” Le tracteur sert aussi à porter de lourdes charges, à déplacer un tas de fumier, par exemple. Le tracteur de Jérôme est un petit gabarit de 55 chevaux. Quant à Lune, sa jolie jument noire, elle en remplace quelques dizaines et démarre au quart de tour, même quand il neige.

à la rescousse

Jérôme a gardé vingt Merens, ces petits chevaux noirs élégants et robustes, originaires des Pyrénées. “Les meilleurs chevaux du monde”, décrit-il sobrement, tout en sourire. Au début, il n’envisage pas de les utiliser en maraîchage, alors qu’ils sont dressés à l’attelage. Certes, l’idée lui trotte dans la tête, mais “je n’avais pas le temps”. Finalement, face à des problèmes agronomiques, il fait un essai. Comme le tracteur tasse le sol, les légumes sont envahis par des chiendents, liserons et autres chardons qui pullulent sur les sols compactés. Les chevaux sont appelés à la rescousse, loin d’un idéalisme romantique, ni d’une volonté d’éviter à tout prix le fioul et la mécanique. “Au début, je faisais tout avec le tracteur. C’est une autre manière de voir l’agriculture, au rythme de l’homme, qui laboure, sème, fertilise, désherbe, récolte. Alors qu’avec le cheval, et le système de la culture sur billons, on passe tout l’hiver à préparer la terre, pour qu’elle ait le temps de composter tout ce qu’elle contient, et qu’elle soit prête à recevoir les légumes dans de bonnes conditions de fertilisation et sans mauvaises herbes.” La traction animale n’a pas résolu tous les problèmes agronomiques aux-

Une alliance

avec le tracteur

Compter sur

des châtaigniers et une cascade, Jérôme Keller n’aime pas parler du temps passé derrière son cheval : “je préfère évoquer mon existence avec lui”, confie-t-il. Calculer les coûts de production et sa marge brute pour comparer avec les autres agriculteurs, évaluer ce qu’il gagne ou il dépense le met dans l’embarras : “Je ne compte pas. Ma jument est à côté de la maison, mon matériel est maintenant tout à fait adapté, l’attelage est rapide, je n’ai pas de problème de démarrage. Et surtout : comment voulez-vous que je compare le temps passé à pester contre des ennuis mécaniques avec celui que je passe avec mon cheval, à lui parler, à lui montrer ce que j’attends de lui, à le nourrir, à m’en occuper ou à discuter de la vie ? J’ai passé une partie de ma vie à cheval, aujourd’hui je la continue à leurs côtés.” Marie Massenet

eux

Sur sa petite ferme isolée au bout de son chemin avec, pour seule clôture,

La culture sur billons évite de tasser le sol, grâce au passage du cheval.

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C oup d e cœur

Des crèches saines Haute qualité environnementale, basse consommation, une nouvelle crèche ou une réhabilitation est un préalable à l’évolution globale des pratiques.

U n cocon p o u r g r a n d ir

En confiant son enfant à la crèche, chaque parent espère trouver les meilleures conditions d’accueil, dans un environnement non toxique et le plus durable possible. Il existe aujourd’hui de nombreuses initiatives dans ce sens.

“L

e respect global de l’enfant est notre priorité, résume Maryline Mercent, directrice de la crèche associative Galipette, à Carhaix dans le Finistère. Il doit respirer, boire, manger, en toute sécurité”. Matériaux, peintures, biberons, jouets, alimentation, couches, qualité de l’eau, de l’air…, autant de détails de l’environnement quotidien des petits aujourd’hui auscultés à la loupe. Pas étonnant : phtalates, bisphénol A, pesticides, COV, formaldéhyde…, toutes ces substances suscitent une inquiétude justifiée. De plus en plus présentes, elles peuvent nuire à la santé, surtout des plus jeunes, plus fragiles. L’actualité des biberons aux bisphénols A (1) ou des tapis-puzzles au formamide, subs-

tances chimiques, est alarmante. C’est pourquoi nombreux sont les parents, associations, élus qui s’impliquent pour modifier peu à peu les installations et les habitudes afin de rendre les conditions d’accueil les plus saines possibles. Si le souci de la santé prime, celui de l’impact environnemental lié au fonctionnement, et notamment aux déchets de couches jetables, est également pris en compte.

Alerte aux

biberons

En anticipant l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, la ville de Paris prouve que ces préoccupations sont aujourd’hui incontournables. Dès janvier 2010, elle a décidé de remplacer les 28 000 biberons

de ses crèches, soit un investissement de 150 000 euros. Les bébés parisiens des 450 crèches municipales tètent désormais leur lait de croissance dans des biberons en verre ou en plastique sans bisphénol A. De son côté, Rennes effectue le remplacement au fur et à mesure des renouvellements de matériels. En cause, le financement. Certes, les critères environnementaux intègrent désormais les marchés publics. Mais le prix reste le plus souvent déterminant. Surtout qu’il est difficile d’en faire supporter l’éventuel surcoût aux parents.

Bébé mange

bio

“L’alimentation est ma première préoccupation, confie Sonia, maman de Tom,

Couche lavable : sujet sensible ! “Je ne voulais plus dépenser près Arbalange a reçu cette année un d’une centaine d’euros par mois dans prix de l’économie sociale et solidaire des couches polluantes et je suis pas- de la métropole nantaise. Pourtant, sée au lavable, assure Sonia, maman elle peine à franchir les portes des de Tom. Mais j’ai mis du temps à trou- crèches municipales. Seules des ver le modèle qui épouse bien les for- structures associatives ont choisi cette mes et sèche vite.” “Pour moi et mon voie, ainsi qu’une maison d’assistanmari, c’est pratique et très satisfaisant tes maternelles. Mais ses créateurs ne pour limiter les déchets”, confie à son désespèrent pas et visent aussi Lille et tour Stéphanie, qui a fait ce choix Paris. “Nous nous heurtons à des barpour son second enfant. Si la couche rières culturelles très fortes au niveau lavable a séduit une vague de nou- des services de la ville et aussi d’élus, veaux parents, elle suscite encore des donc ça n’est pas encore à l’ordre du oppositions, de la part de crèches jour”, confie Christophe Najdovski, à peu convaincues. Pourtant, l’enjeu Paris. Rennes utilise encore avec parest de taille puisqu’il s’agit de réduire cimonie les créations d’Izaé, petite les déchets de cette protection jeta- entreprise bretonne en plein essor. “6 enfants sur une crèche, c’est 2 tonnes ble, fléau à l’échelle planétaire. de déchets en moins par an, assure de En réponse, de petites sociétés service, parfois créatrices de cou- Yannick Nadesan. Mais la vision de ches, ont essaimé (1). “Culottée et retour en arrière fait blocage.” Le proengagée”, la toute jeune entreprise gramme de recherches européen

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lancé en 2010 sur le sujet pourrait faire évoluer les préjugés. Une quinzaine de villes y participent, fournissant des informations susceptibles de convaincre les collectivités encore hésitantes. (1) Le Strasbourgeois Stéphane Piette est le premier créateur en France d’un système de distribution et de lavage de couches en 2007. • Association des écolaveurs : www.couches-services.org • Association pour la Promotion des Couches Lavables : www.bulledecoton.org


dans une crèche associative nantaise. J’apporte du lait bio mais j’ai demandé aussi qu’il puisse bénéficier de légumes et de fruits bio.” De plus en plus, les parents sont demandeurs. Alors, yaourts, pain, féculents…, garantis bio, s’introduisent peu à peu dans les menus. À Rennes ou Paris, la bio atteint près de 20 % des ingrédients. La capitale se fournit auprès de deux opérateurs spécialisés, auxquels elle demande de privilégier les circuits courts. “Nous avons établi une liste en fonction des possibilités d’approvisionnements, précise Christophe Najdovski, adjoint à la petite enfance de la ville de Paris. Mais certains parents nous poussent à aller encore plus loin.” La ville ambitionne d’atteindre 30 % des aliments bio d’ici 2013 dans ses crèches. Son souci est d’utiliser des produits de proximité. “C’est un point crucial, confie Yannick Nadesan, à Rennes. Je constate que nos féculents bio viennent parfois d’Italie ou du Canada. Pour améliorer notre impact environnemental, nous visons au

1, 2, 3 Soleil, accro au bio ?

ches cette entreprise de crè Pionnière en France, 2004 en e né s, ue es et publiq inter-collectivités privé gloe rch ma dé e un ns ire da près de Lille, veut s’inscr bio, ton atiques, linge en co s, bale : bâtiments bioclim elle tur na , sols et peintures alimentation 100 % bio ets jou s, llisé be ola d’hygiène éc produits d’entretien et ûte-t-il alité de l’air… Cela co qu de ur pte en bois, ca ssy, au Dh ? “Non, assure Claire à plus cher aux parents liés affi s me tion. Nous som r chargée de communica pa e arg ch en se s coûts est pri nla Caf et une partie de rso pe 170 ie plo em 2, 3, Soleil l’entreprise cliente”. 1, prise, es aux valeurs de l’entre mé for et es ilisé sib nes sen Nice, à Lille tablissements, de dans une quinzaine d’é es. nn Re t n et bientô en passant par Paris, Lyo s.com he rec s-c rise www.ff-entrep

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Changements progressifs et système D Si les jouets en bois, fabriqués à partir de filières tracées, se multiplient, le plastique n’est pas encore détrôné. De même les produits d’entretien classiques qui ne sont pas tous remplacés par des écolabellisés. “Les substitutions sont progressives, mais nous réduisons d’abord leur utilisation”, précise l’élu rennais, Yannick Nadesan. À Lyon, la crèche Bébé bilingue a trouvé plein d’astuces pour limiter les produits toxiques et les coûts. “On utilise des microfibres avec du vinaigre blanc pour laver les vitres ou de la pierre d’argile pour nettoyer la cuisine et nous fabriquons notre pâte à modeler à partir de farine”, confie MarieLaure Saget. Et dans les crèches parisiennes, le chou rouge sert parfois à faire de la peinture…

maximum l’origine locale.” À Carhaix, la crèche Galipette a relevé le défi, avec du 100 % bio et local (ou presque) dans les assiettes des petits. “Nous avons un potager bio, complété des légumes, laitages et viandes livrés par des fermes alentours, explique Maryline Mercent, la directrice. Et nous sensibilisons les parents avec des ateliers cuisine. Ils sont ravis.”

Démarche globale Outre la nourriture, l’environnement de l’enfant est passé au crible. Les jouets, que les bambins ne cessent de porter à la bouche, sont les premiers dans le collimateur : peinture inoffensive et bois non traités sont à privilégier. Les bâtiments sont également revus. Lors de la construction d’une nouvelle structure multi-accueil en 2008, Rennes est passée à la vitesse supérieure pour améliorer l’impact environnemental. “On ne pouvait pas construire un bâtiment HQE sans une démarche globale”, précise Yannick Nadesan, adjoint à la petite enfance. “Une restructuration de crèches entraîne des évolutions, confirme Rosenn Frangeul Robert, à la direction du service. On revoit l’énergie, l’isolation, les ouvertures ou la ventilation. Des matériaux nobles sont utilisés, comme le caoutchouc pour les sols. Nos actions sont progressives.” Ainsi, dans 3 des 16 crèches de la ville, les déchets de cuisine sont compostés. “Chaque composteur réduit d’une tonne par an le volume de détritus, assure Yannick Nadesan. Dans le même esprit, nous essayons d’introduire les couches lavables.” À Carhaix, les 35 enfants de Galipette en portent tous les jours. “Il nous a fallu 2 ans d’études pour tester les modèles et l’organisation du lavage, et convaincre les personnels et les parents, mais ça fonctionne bien”, se réjouit sa directrice. La couche adoptée est la “Spéciale collectivité”, conçue par le fabricant brestois Louli des Bois. La ville de Besançon, séduite par cette démarche exemplaire, a aussi franchi le pas.

Une éco labellisation Pour aller encore plus loin, Ecolocrèche a vu le jour à Marseille. Soutenue par le ministère de l’Ecologie et l’Ademe, cette initiative est le fruit de l’association Atelier Méditerranéen de l’Environnement. Le programme d’Ecolocrèche vise à accompagner les structures d’accueil vers un développement durable. Son référentiel est axé sur la bio, les produits d’entretien, les infrastructures, l’énergie, les déchets, les activités d’éveil… Avec à la clé, l’écolabellisation. “Les crèches doivent avoir une démarche d’amélioration continue, explique Claire Escriva, fondatrice de l’association et toxicologue de formation. Nous leur offrons un service à la carte en fonction de leurs besoins.” Diagnostic, plan d’action, accompagnement des équipes sont un préalable. Déjà, une vingtaine de crèches sont en cours de labellisation, à Marseille, ainsi qu’en Provence-Alpes Côte d’Azur, Rhône-Alpes, Aquitaine, Bretagne, Ile-de-France. “Les structures les plus réactives sont associatives. Dans le secteur public, c’est un peu plus long”, remarque Claire Escriva. Pour Christophe Najdovski, élu parisien, dont les crèches entrent dans le processus, “les changements sont d’autant mieux acceptés par les personnels s’ils sont issus d’une réflexion commune et non pas imposés d’en haut”. L’écolabellisation n’a plus qu’à essaimer, pour offrir le meilleur aux petits et rassurer leurs parents. Fred Ripoche (1) Composé chimique soupçonné de nocivité. Interdit en France depuis juin, au printemps prochain en Europe. www.achatsresponsables.com www.ecolo-creche.fr

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Cuisson saine Choisir le meilleur équipement

Cuisiner sain, c’est partir

Dossier

d’une nourriture exempte de polluants, riche en nutriments et vivante. Pour conserver un maximum de bénéfices à la cuisson, il est impératif de maîtriser les différents modes de cuisson. Et de s’équiper d’ustensiles de qualité qui ne dégagent pas de substances nocives.

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E

n chauffant, on provoque des processus chimiques qui peuvent transformer les aliments et nuire à certains nutriments. Les vitamines sont détruites à partir de 60°C ; de même, “les diastases, des enzymes contenues dans les aliments crus qui permettent leur digestibilité, sont anéanties entre 45 et 75 degrés”, explique Martine Rigaudier, enseignante en nutrition à l’école lyonnaise des plantes médicinales. Pour contrer en partie ce phénomène, on peut mettre du cru sur du cuit afin d’ingérer quelques-unes de ces enzymes. “D’autres substances apparaissent en fonction de la température atteinte, comme les hydrocarbures polycycliques, dérivés du pétrole, explique Jean-François Narbonne, toxicologue, expert à l’Afssa (1). Si on place de la viande ou un autre produit gras sur une flamme, il noircit et on obtient du charbon ou du pétrole. Le mode de cuisson modifie la teneur en hydrocarbure, c’est ainsi qu’on peut en arriver à toxifier les aliments”. Des acides gras trans peuvent aussi survenir lors d’une friture, surtout si l’on fait chauffer des huiles destinées à l’assaisonnement. Or, ces acides gras trans – que l’industrie agro-alimentaire utilise pour solidifier et rendre moins sensibles à l’oxydation

divers produits gras – augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires s’ils sont consommés en excès. Alors, exit les mijotages qui exhalent les saveurs, les grillades ou les soupes d’hiver ? Non, la cuisson a du bon ; elle facilite notamment la digestion de tout ce qui est fibre et cellulose.

Quelle température ? Se pose la question de la température idéale qui préserve les qualités des aliments et n’engendre pas d’éléments indésirables. Celle-ci dépend des ingrédients et du type de préparation. Si l’on sait que le pot-au-feu ne doit guère dépasser 100°C, que le confit de canard se réchauffe à 180°C maximum, encore faut-il contrôler ces températures. Avec le four, pas de problème. Sur les autres ustensiles, il est rare de pouvoir les évaluer, à moins d’y glisser un thermomètre de cuisine muni d’une sonde – certains sonnent même quand on est arrivé à la température programmée ! Quand elle se met à siffler, la cocotte-minute a dépassé le degré d’ébullition et peut grimper jusqu’à 140°C. Les plaques à induction peuvent monter à 500°C très vite. Quelques marques comme Beem ou Ambiance et Bien-Etre disposent d’un thermomètre sur le couvercle du


fait-tout. Lorsque les 60°C sont atteints, on stoppe le feu et la préparation finit de cuire pendant 10 à 30 mn. “Il ne faudrait jamais aller au-delà des 80-90°C”, conseille Stéphane Brosse, importateur français de la gamme Skeppshult. Il prend l’exemple de la fonte qui avoisine les 80°C. La cuisson à l’étouffée et à feu doux semble la plus intéressante (lire l’interview p. 24). Sans ajout d’eau, elle conserve un grand nombre des propriétés nutritionnelles des aliments, notamment les sels minéraux – pas besoin de rajouter de sel. Grâce à cette chaleur progressive, les légumes, constitués de 60 à 90 % d’eau, suent et cuisent dans leur propre jus. Pour varier les plaisirs, et déguster des viandes saisies, la question de la matière grasse se pose. Pourquoi huiler une poêle anti-adhésive ? “L’huile est un équilibreur de chaleur, elle stabilise la température de la poêle et évite qu’elle ne se déforme ou que son revêtement ne se dégrade”, explique Jean-François Narbonne. A-t-on vraiment besoin de ce filet d’huile ? Martine Rigaudier a sa propre technique : “Je fais chauffer à blanc la poêle en inox, puis j’arrête le feu et j’y place la viande. Celle-ci va se lisser et le jus va rester à l’intérieur. Au contraire, si on met de l’huile dans une poêle, qu’on la fait chauffer, au moment d’ajouter la viande, celle-ci va libérer son jus qui va pétiller en tombant sur la graisse. Or, à partir de 120°C, les graisses se décomposent en acides gras puis en glycérines qui se dédoublent en eau et en goudron cancérigène”. L’exemple du beurre est parlant. Tout comme n’importe quel corps gras, sitôt qu’il change de couleur et se met à fumer, il devient toxique. D’où la nécessité d’utiliser des huiles qui supportent la chaleur, comme celle d’olive.

Pour prěserver sa nourriture de toute contamination par des métaux lourds, il est impératif de choisir une matériau neutre comme l’inox 18/10 qui ne se dégrade pas à la cuisson.

Le choix du matériau Tout matériau entrant en contact avec des denrées alimentaires doit respecter 3 règles fondamentales : être inerte, ne pas modifier la composition de l’aliment ni ses caractéristiques organoleptiques (règlement CE n°1935/2004). Pourtant, certains matériaux peuvent migrer vers la nourriture. Ainsi, les ustensiles en fonte, acier, aluminium ou cuivre posent la question de la métallisation. À ce jour, aucun texte européen ni national ne fixe de valeur limite pour chacun d’eux. Or, une réglementation se fait de plus en plus pressante au vu des nombreuses alertes reçues dans les différentes agences de sécurité sanitaire européennes. En mai dernier, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) (1) a été sollicitée pour rendre un avis vis-à-vis de cobalt issu d’un plat en porcelaine en provenance de Chine. Or, ce métal entre dans la liste des 23 substances – métaux et alliages comme l’argent, l’étain, le zinc, le cuivre, l’aluminium… et d’autres considérés comme contaminants, à savoir l’arsenic, le barium, le beryllium, le cadmium, le mercure, le lithium, le plomb, l’antimoine et le thallium – pour lesquelles un comité d’experts réclame une limite de migration (2). Car le phénomène peut engendrer des conséquences néfastes sur le plan de la sécurité sanitaire. (1) L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments s’appelle désormais l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire). (2) Pour ceux qui disposaient de limite de migration relative aux matières plastiques (argent, cobalt, cuivre, fer, manganèse, zinc, barium, lithium et antimoine), ces valeurs ont été adoptées pour les métaux. Pour les autres, le calcul doit se faire au cas par cas.

L’aluminium, pas seul Bien qu’il ne fasse l’objet d’aucune interdiction, l’aluminium suscite aujourd’hui nombre d’appréhensions. Certains s’y opposent, d’autres temporisent. L’étude Paquid, menée par l’Inserm, a établi un lien entre le sulfate d’alumine, intégré à l’eau du robinet pour la rendre potable et transparente, et le risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. D’autres sources d’exposition, notamment via les vaccins, sont soupçonnées d’effets négatifs sur la santé ; quant aux emballages et ustensiles en aluminium, ils échappent hélas encore à toute investigation scientifique. Certes, de plus en plus, ce métal très conducteur est encapsulé dans le fond du contenant, donc coupé de tout contact avec la nourriture. La métallisation n’est pas forcément mauvaise. Prenons l’exemple de la fonte, alliage de fer et de carbone. “Si on la dégraisse – par exemple avec des détergents au moment du lavage – l’aliment risque de toucher la fonte. C’est la raison pour laquelle il faut la culotter, c’est-à-dire l’enduire d’huile, explique Stéphane Brosse, importateur de poêles en fonte. Mais l’apport en fer, sans tomber dans l’excès, est bon pour la santé. Dans les pays scandinaves, les femmes enceintes font rouiller leurs poêles pour augmenter l’apport en fer.” Si le poids de ce matériau semble être un inconvénient – comme les haltères, il faut s’habituer à soulever les poêles avec les deux mains – sachez qu’un ustensile de cuisine lourd emmagasine beaucoup plus la chaleur, condition indispensable pour réussir une cuisson à l’étouffée ; en outre, il la restitue en douceur, préservant toutes les qualités gustatives et nutritionnelles des aliments. Mijoter, saisir, frire, griller… toutes les cuissons s’y

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Dossier Grill, crêpière, wok, sauteuse... la fonte brute se décline en une large gamme chez Skeppshult. effectuent de manière homogène, sans point de surchauffe. Tel est en partie le succès d’entreprises françaises comme Le Creuset qui, depuis plus de 80 ans, fabrique la totalité de sa production en Picardie. Ou de l’alsacienne Staub. Enfin, l’épaisseur du matériau diminue la consommation d’énergie : le plat termine sa cuisson tous feux éteints et la préparation reste au chaud. Le caractère durable est aussi un argument de taille. Le Creuset comme Staub garantissent à vie leurs créations. Autre métal, la tôle d’acier voit ses ventes augmenter de manière significative,

comme l’observe Micael Diancoff, responsable des achats chez Tompress : “Elle dispose d’une qualité hors pair car elle chauffe vite et rend directement la chaleur. Les poêles passent au lavevaisselle mais il ne faut pas les récurer car elles sont culottées”.

Inoxydable :

la garantie ?

En dépit de son nom, l’inox pose aussi la question de la métallisation. Car il y a inox et inox. Comment être assuré que cet alliage d’acier, de chrome et de nickel ne se dégrade pas au

fur et à mesure de ses usages, libérant des particules de métaux lourds ? Son caractère inoxydable tient à la formule 18/10 qui associe 18 % de chrome, 10 % de nickel, les 72 % restants regroupant tous les composants de l’acier (silicium, manganèse…). Cet acier neutre et inaltérable peut être frotté et gratté sans souci. Facile à nettoyer, l’inox 18/10 est devenu une référence dans les entreprises agro-alimentaires ou la restauration industrielle. À l’inverse du cuivre qui a acquis ses lettres de noblesse dans les cuisines de la gastronomie. “Les casseroles en cuivre sont très appréciées des chocolatiers et pâtissiers car elles chauffent vite, disposent d’une forte conductivité – les côtés sont aussi chauds que le fond”, témoigne Micael Diancoff. Ces casseroles aux tons dorés ont d’ailleurs fait la réputation des confitures et pâtes de fruits maison. Rappelons que le cuivre pur n’est autorisé que pour cet usage gourmand qui n’entraîne pas d’oxydation. En revanche, ce métal mou s’oxyde rapidement à l’air : du vert-de-gris se dépose alors à l’intérieur des marmites et nécessite de les briquer régulièrement. Pour une utilisation plus large et contre ce phénomène toxique, nombre de modèles sont étamés. L’étain, qui ne doit jamais être gratté, nécessite certaines précautions car il fond à 230°C. Si, par mégarde, cela arrive, l’étain se solidifie sans entrer a priori en contact avec les ali-

3 questions à Jean-François Narbonne, toxicologue, expert à l’Afssa

“La course au moins cher, c’est suicidaire” Plastique et micro-onde, les frères ennemis ? L’inconvénient du micro-onde, c’est qu’on obtient, sur des produits hétérogènes, des températures excessives à certains endroits. Prenez l’exemple du croissant, les bouts vont être brûlants par rapport au centre simplement chaud. En dehors du lait à chauffer le matin, qui n’a pas de point de surfusion, je réserve le micro-onde à la décongélation des aliments ; comme on ne fait que les remettre à température ambiante, il n’y a pas de problème de transfert. À condition de ne pas les chauffer dans du plastique. À cause des phtalates ? Oui, les matières utilisées en cuisine sont susceptibles d’en contenir ainsi que du Bisphénol A (1). En particulier les produits gras congelés et emballés dans du film étirable. Or, ces derniers sont plus longs à réchauffer, ce qui laisse le temps à plus de composés néfastes de migrer vers l’aliment. Il est recommandé de toujours transvaser l’aliment dans un plat en verre, un matériau inerte. Les Taïwanais ont été les fous du micro-onde, bien avant son apparition en Europe. Ils réchauffent ainsi poissons et riz chaque jour. Leur taux de phtalate dans le sang est l’un des plus importants au monde.

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Le prix est-il un frein ? Il n’y a pas de miracle : le prix va de pair avec la qualité. Si on veut diminuer son exposition aux produits toxiques, il faut se munir de poêles de qualité disposant de diffuseurs thermiques, et pas en acheter 5 hard discount pour le prix d’une. La course au moins cher, c’est suicidaire. Il faudrait arrêter la publicité sur l’alimentaire qui va dans ce sens. Un pharmacien n’a pas le droit de communiquer pour dire que ses médicaments sont moins chers que le voisin ; or, l’alimentation est un élément santé qu’on ne doit pas brader. À lire : Sang pour sang toxique, Jean-François Narbonne, Éditions Thierry Souccar. (1) Le Bisphénol A (BPA) rentre notamment dans la fabrication de boîtes plastique identifiées par le code de recyclage n°7 (PC) et, dans une moindre mesure, n°3 et 6 destinées au four à micro-ondes.


ments. Mais il est urgent de ré-étamer afin que le cuivre ne s’oxyde pas.

Terre : sûre

et pas chère

Matériau accessible partout, 100 % naturel, la terre présente l’avantage de coûts de fabrication réduits. Ustensile phare, le tajine ne passe plus inaperçu dans notre pays. Avec son couvercle en forme de cône, il offre des cuissons à l’étouffée savoureuses dans des recettes où légumes, poisson, viande, fruits secs et épices se mêlent harmonieusement. Autre point fort, au regard des ustensiles en métaux, longs à monter en température, la terre est idéale pour réchauffer rapidement un plat ou une portion individuelle. Estampillés commerce équitable, ces contenants participent en outre d’un soutien aux populations défavorisées. Moins connue, la cocotte en terre permet de cuire et même dorer les aliments sans apport d’eau, ni de graisse, tout en préservant leurs qualités nutritionnelles. Depuis 24 ans, la Poterie de Poul Fetan, dans le Morbihan, en tourne à la main. Les cocottes, préalablement trempées dans l’eau froide une dizaine de minutes, s’utilisent dans un four aux

La cocotte en terre (ici des modèles de la Poterie bretonne de Poul Fétan) se glisse au four pour une cuisson à l’étouffée savoureuse.

environs de 120°C. “Sous l’action de la chaleur, l’eau imbibée dans la terre devient vapeur et cuit les aliments sans qu’ils ne se dessèchent”, explique Marie Flosse qui dirige l’atelier avec son époux. “Même avec un couvercle, la viande y rôtit. Si on ajoute à un poulet des légumes avec, normalement, des temps de cuisson différents, ils ne ressortiront ni bouillis ni dénaturés. Cela ne brûle jamais ; au pire, la préparation

va confire”, soutient-elle. “L’avantage de notre poterie, c’est que la terre se dilate de manière uniforme dans le four. À la différence des tajines qui finissent par se briser car, même avec un diffuseur, on surchauffe la partie du bas”, argumente Rudolf Flosse. Tous ces matériaux se valent-ils sur le plan de l’hygiène ? Poreux, les plats en terre brute ne sont pas compatibles avec du liquide vaisselle et ont tendance à

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Dossier

retenir les aliments dans leurs parois. Aussi certains sont-ils émaillés car cet apprêt rend la poterie étanche.

La question du plomb Même à très faible dose, l’exposition au plomb, par inhalation ou ingestion, peut avoir des effets néfastes sur le développement intellectuel et comportemental des enfants. Or, le plomb n’est pas interdit dans le process d’émaillage mais sa migration dans les aliments est strictement encadrée. “L’enduit vitrifiable comporte différents composés chimiques […] susceptibles de contenir des atomes de métaux lourds ou d’autres éléments chimiques. Il faut noter que les émaux contenant du plomb ont tendance à être remplacés par d’autres types d’émaux”, indique-t-on à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Mais la présence de ce métal n’est-elle pas rendue indispensable au moment de lier l’émail à des supports spécifiques autres que la terre ? “Nous qui maîtrisons la fonte, si on accroche de l’émail dessus, il faut utiliser du plomb dans l’émail ou dans la sous-couche pour qu’il adhère au support, affirme Philippe Brosse, spécialiste de la fonte. Il n’y a pas de danger à procéder ainsi, mais, si l’émail éclate, il faut s’inquiéter”, conclut-il. Et comme tout support métallique mal protégé par son revêtement, il est menacé de rouiller. “Le risque de migration de plomb à partir d’objets émaillés […] dépend notamment du mode de fabrication, industriel ou artisanal”, poursuit la

DGCCRF. Celle-ci rappelle l’importan- ment anti-adhésif est parti”. ce de “maîtriser les processus de fabri- Comment assurer la sécurité du consomcation et de transformation des objets mateur ? N’est-ce pas inconscient émaillés – respect de bonnes pratiques d’autoriser des ustensiles qui, à peine – et notamment leur cuisson, à savoir usagés, sont des bombes à retardement sur le plan de la santé ? Doit-on se débarla vitrification de la surface”. Daniel Ribera, président jusqu’en 2009 rasser de sa poêle au 1er malheureux coup de couteau ? du Comité MatéCertes, le légisriaux Contact à l’Afssa, souligne “Parmi les erreurs de cuisine lateur n’ignore un autre point, qui dégradent la nourriture, pas totalement le problème puiscelui de barrière la cuisson inappropriée est qu’un revêtement fonctionnelle. certainement la plus couran- anti-rayures, qui “Si la couche au Martine Rigaudier, ensei- protège normalete”. contact de l’aliment est parfaignante en nutrition à l’école ment du cisailletement étanche, lyonnaise des plantes médi- ment, a été rendu obligatoire sur le peu importe sa cinales. Teflon. Pourtant, composition. les poêles abîCertaines étumées continuent des ont conclu que seul le verre remplissait cette fonc- à servir, par souci d’économie ou néglition.” Pourtant, qui a déjà vu dans les gence des propriétaires. Toutefois, face rayons des articles revêtus de verre ? aux alertes grandissantes, la tendance est Même les simples casseroles en verre aujourd’hui à la substitution. Des poêont déserté les étals des magasins. Leur les en céramique ont, avec cet argument fragilité, une surface qui accroche à la “Sans Teflon”, pris bonne place dans les chaleur – Daniel Ribera note d’ailleurs rayons électroménagers. l’absence d’ustensiles en verre émaillés ou teflonés – et une analyse du cycle de vie (ACV) peu engageante en raison de la dernière innovation l’énergie dépensée pour refondre le verre Très tôt, dès le Néolithique, la céraet le transporter, malgré un bon taux de mique s’est répandue dans les arts de recyclage, expliquent ce peu d’intérêt. la table. Utilisée de nos jours comme De son côté, le Teflon abonde dans tous revêtement dans certaines poêles, elle peut s’avérer néfaste si, dégradée, elle les points de vente. ne remplit plus sa fonction de barrière. Autre aspect que souligne Stéphane sur le départ ? Brosse, importateur de la gamme culiFabriqué à partir de PFOA (acide de naire en fonte Skeppshult : “La majoperfluoro-octane), le Teflon est un rité de ces poêles viennent d’Asie, et les mélange de différents composés per- fabricants qui emploient de la céramifluroés appelés polytetrafluoroéthylène que comme revêtement ne livrent pas le (PTFE). Non seulement cette matière process avec lequel cette matière adhère est un ennemi de notre santé mais aussi au support”. De fait, certains modèles des milieux naturels car elle est très fai- font appel aux nano-technologies pour blement biodégradable. “On retrouve réussir ce mariage des matières. “Que du PFOA dans les lacs, les rivières, les deviennent ces nanoparticules dans mers, les animaux, les maisons sous l’environnement ? Si on en mange par forme de poussières, dans les aliments erreur, que se passe-t-il ?”, se demande industriels… et dans le sang humain”, Pascale Uhl, de Baumstal, qui attend, affirme Jean-François Narbonne. Au comme d’autres, un début de régleniveau européen, le PFOA est classé mentation. Aussi, faute d’informations cancérogène de classe 3 avec possibi- et de recul, nombre de professionnels ne lité d’effets irréversibles et toxiques souhaitent pas intégrer cette technique pour la reproduction de classe 2 (risque à leur chaîne de fabrication. pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant). “Si la structure du Teflon reste homogène, on observe très peu de bien choisir son modèle transfert dans les aliments, indique le Constitué de silicium pur, obtenu à toxicologue. Dès que cela accroche, il partir de quartz par électrométallurgie, faut renouveler sa poêle car le revête- puis mis en réaction dans des réacteurs

Céramique,

Le Teflon

Le silicone :

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EchoBio

/ Janvier Février 2011



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isine bio à Paris cu de s er li te a d’ e ic tr sa ni ga or s, 3 questions à Amandine Geer ”

santé re ot n de er li pi n u t es on ti ta en “Notre alim détruise nitrates manière de cuire qui tible Existe-t-il une

pa tuel n’est-il pas incom Notre mode de vie ac bruts à ts ien à base d’ingréd avec une cuisine saine ps de tem un ter uper, sans comp laver, éplucher, déco cuisson parfois long ? ation. En de priorités et d’organis Tout est une question notre alie qu ayant conscience ce qui me concerne, t cuisian aim et de notre santé mentation est un pilier et les e ag ch plu l’é es, urs s les co annier, je ne considère pa ch e un corvées mais comme de cuissons comme des sse pa je l mon fils avec leque ec ce. Je transmets ça à av ssi au n sio ca isine. C’est l’oc de x, bons moments en cu au im an s de ns, iso e, des sa à et lui de parler de la natur lire à et même d’apprendre faire appel à nos sens, s. faire des mathématique

et pesticides ? s et les ne détruit pas les nitrate La cuisson à la vapeur es. En de “nettoyer” les légum pesticides mais permet avec ct nta nier vapeur, sans co rtie les plaçant dans le pa pa e nd gra e r la vapeur. Un jel’eau, ils sont lavés pa rs alo t fau ’il qu u ve dans l’ea xer des pesticides se retrou mi ur pour une cuisson ou po ter et ne pas réutiliser produits ne peut pas acheter de une soupe. Quand on her, ce luc ép les le réflexe de biologiques, il faut avoir bonne ne d’u its fru les umes et qui débarrasse les lég partie des pesticides. r.info

http ://whats-for-dinne

s aliments rifier à l’œil nu que ce Comment peut-on vé s par la cuisson ? n’ont pas été dégradé est-elle tissants ? Leur couleur pé Les aliments sont-ils ap ’il est qu sûr n Bie ? à la bouche attirante ? A-t-on l’eau nutrités ali qu les r de gra trop dé de important de ne pas isir pla le , mais l’essentiel reste gtionnelles des aliments lon ins mo ire on apprend à cu on , manger. Petit à petit, nts me ali ux ea uv goût de no temps, on découvre le es de issons ou des techniqu cu s elle uv no adopte de découpe.

chimiques avec du chlorure de méthyle, le silicone a envahi les tiroirs de nos cuisines. Le démoulage facile et l’absence de matière grasse expliquent son succès. Pourtant, là aussi, bien que la loi rende obligatoire l’inertie du matériau, tous les moules à gâteaux ne se valent pas. En 2004, la DGCCRF a mis en garde contre des malfaçons. Parmi les modèles testés, ceux qui pouvaient être utilisés jusqu’à 260 ou 280°C s’avéraient en majorité conformes, c’est-àdire qu’ils disposaient de teneurs en matières organiques volatiles égales ou inférieures à la réglementation. À l’inverse, ceux résistant seulement à 240°C dépassaient, pour la plupart, le seuil réglementaire. Tompress qui vend, pour particuliers et professionnels, une très large gamme d’ustensiles de cuisine, du fumoir en inox à la poêle à blinis en tôle en passant par le plat à paëlla, ne propose pas de contenant en silicone. “On trouve couramment du silicone de basse qualité. Si, en pliant en deux un moule, il blanchit à cet endroit, c’est qu’il comprend un fort taux de kaolin. D’une part, cela donne un moule de moins bonne qualité. D’autre part,

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l’origine du kaolin, bien souvent asiatique, n’est pas vraiment déterminée. Or, un argile chargé en contaminant pose problème, explique Micael Diancoff. De plus, une fois mis en forme, les moules devraient être repassés au four une petite dizaine d’heures afin que les éléments toxiques s’en évaporent. Dans les modèles à 2 euros, cette précaution n’a pas été prise, c’est donc dans le four du particulier que l’évaporation a lieu”, incrimine-il. “On met tout à la sauce diététique, et sous prétexte qu’on ne graisse pas, c’est meilleur. Il vaut mieux huiler légèrement un plat plutôt que d’utiliser des récipients issus de la pétrochimie”, conclut l’enseignante en nutrition, Martine Rigaudier.

De mauvais usages S’il faut se méfier de matières a priori sans danger, il est aussi important de se remettre en cause. Daniel Ribera, expert auprès de l’Afssa, pointe du doigt le manque d’informations ou de prise de conscience du consommateur. “Les incidents sont liés, la plupart du temps, à des mésusages. Il est écrit sur l’emballage des rouleaux en alu qu’il ne

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faut pas mettre d’aliment acide sur les feuilles. Pourtant, les gens continuent à placer leurs tranches de citron ou de tomates à même la feuille et non pas sur le poisson. C’est évident que poser un acide sur un métal favorise les mécanismes de corrosion”. Et comment ne pas s’insurger contre les tajines électriques avec un fond Teflon, les cuiseurs à riz en plastique, bourré de bisphénol A et de phtalates, les woks électriques, tout l’inverse d’une cuisson ultra rapide à forte température ? “Parmi les erreurs de cuisine qui dégradent la nourriture, la cuisson inappropriée est certainement la plus courante”, affirme Martine Rigaudier, également auteur d’ouvrages culinaires (3). Mais l’important, c’est quand même… de se mettre aux fourneaux ! En cultivant le bon sens comme acheter des produits frais, de saison, au fur et à mesure de sa consommation, les cuisiner au jour le jour dans des ustensiles recourant aux matériaux naturels. Gaëlle Poyade (3) Recettes et menus végétariens pour les 4 saisons ; 330 recettes végétariennes, Éditions Dangles.


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: X] d 7 ^ d / a V g Z k j Z Y Z a V \ c gV i ^ d c W ^ d Depuis 3 ans, Echobio défend un mode de vie sain, cohérent, respectant la nature et les hommes. Ces valeurs, les magasins distributeurs les partagent. Déjà une cinquainte d’entre eux s’engagent davantage à nos côtés pour diffuser plus largement Echobio et vous en faire profiter gratuitement.

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Inter view

M.-F. Tesson, experte en cristallisation sensible

Observer l’énergie de la nourriture Depuis 1986, Marie-Françoise Tesson se consacre totalement à sa passion de la cristallisation sensible et forme régulièrement les opérateurs dans cette discipline au travers de l’association Présences. (1)

Quel est le but

de cette méthode ?

Il s’agit de comparer la structure d’un ingrédient en fonction de ses états (culture conventionnelle, bio, biodynamique) ou des transformations qu’il subit (cru, cuit, exposition à la lumière, etc). Je détermine ainsi l’énergie de l’aliment, son caractère dynamique, ses qualités nutritionnelles, mais en aucun cas d’éventuelles contaminations ou pollutions matérielles. Plus l’image donne une texture différenciée, nette, plus l’énergie est présente. Et l’énergie, c’est la vie ! À l’inverse, un aliment très cuit montrera une texture compacte et pâteuse. Concrètement, dans des conditions contrôlées et standardisées, j’ajoute du chlorure de cuivre – un sel faisant office de révélateur – à l’aliment. La solution est mise à évaporer très lentement pour permettre la formation des cristaux que j’observe ensuite à l’œil nu sur des plaques de verre.

Vaut-il mieux manger

cru ou cuit ?

Les processus de chaleur sont plutôt organisateurs, c’està-dire qu’on obtient des images avec une arborescence très claire (voir les photos). Mais il est plus juste de dire que les types de force ne sont pas les mêmes suivant que l’aliment est cru ou cuit. Un pain bio au levain présente une meilleure organisation structurelle que la farine crue d’origine car la fermentation apporte des éléments positifs.

La cristallisation, un sujet sensible Mise au point par le chimiste biologiste E. Pfeiffer en 1920, sur les conseils de Rudolf Steiner, la cristallisation sensible est controversée car, basée sur l’observation, elle ne fait pas appel à des mesures précises, facilement interprétables. Or, comme l’explique l’Institut technique de l’agriculture biologique qui, en 2009, a rassemblé les connaissances disponibles sur les méthodes globales d’analyse de qualité, “ce rejet par les milieux scientifiques nous paraît difficilement recevable car ces méthodes, dans leurs approches, sont comparables à la démarche de l’analyse sensorielle, méthode surtout descriptive, de plus en plus utilisée dans l’agroalimentaire.” Toute la question est de savoir s’il existe une relation entre une “belle” image de cristallisation et un bénéfice nutritionnel ou biologique. Plusieurs centres de recherches, comme l’université de Kassel et le laboratoire de Dornach, en Allemagne, de même que le Fibl en Suisse travaillent dans ce sens.

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En haut, des choux de Bruxelles bio crus : la texture est serrée, la périphérie fournie. En bas, un fois cuits à la vapeur, leur texture s’aplatit et épaissit, la périphérie s’élargit et s’amincit. Toutefois, les signes d’affaiblissement dus à la cuisson sont minimes. Suivant les aliments, certaines cuissons ne conviennent pas. Quand on fait une décoction de plantes, on boit le jus et on jette la plante. Quand on cuisine un produit bio à l’eau et que l’on jette le liquide, on jette peut-être le meilleur de l’aliment. Le jus est parfois plus intéressant que le légume lui-même car cette eau contient quantité d’éléments nutritifs.

Quelles sont vos conclusions

?

La cristallisation donne des indications sur les propriétés nutritionnelles des aliments. Les céréales, le miel, les œufs, les laitages, réputés nutritifs, donnent des images très organisées, à la différence d’aliments moins nourrissants


comme la salade. En outre, quand ils proviennent de fermes biodynamiques, leur vitalité est au maximum.

Et par rapport

à la cuisson ?

La cuisson lente sur fond acier épais donne les meilleurs résultats. Ensuite, j’ai comparé des légumes cuits à l’étouffée, à la vapeur, en cocotte-minute et au four à micro-ondes. La vapeur douce convient à la plupart des aliments comme le chou-fleur, mais pas aux légumineuses. J’ai obtenu de mauvais résultats en lentilles et en riz. A contrario, si on les fait cuire dans un grand volume d’eau, le résultat est bien meilleur. Il faut renouer avec certaines habitudes culinaires anciennes tout à fait justifiées. Les anciens jetaient systématiquement l’eau de trempage des légumineuses car celle-ci est chargée en purines qui occasionnent des problèmes digestifs. Cela explique pourquoi la cuisson à la vapeur ou à l’étouffée des lentilles n’est pas recommandée. En revanche, tout comme n’importe quel légume dur et coriace, les pommes de terre ou les céréales supportent une cuisson plus forte. Enfin, j’ai comparé la cuisson électrique sur des plaques en métal et celle au gaz avec une casserole en inox. La deuxième donne de meilleurs résultats parce que le champ électrique modifie au travers de ce métal les substances alimentaires. Si l’on prend une casserole céramique, il n’y a plus de différence. Quant à la cuisson solaire, je l’ai expérimentée une seule fois, ce qui ne permet pas d’en tirer des conclusions. Mais l’échantillon d’un même pain cuit au four électrique et au four solaire a montré que la cuisson solaire octroyait une plus grande vitalité. La technique la plus destructrice reste le four micro-ondes.

De quelle reconnaissance

bénéficie cette méthode ?

Bien que j’aie réalisé des études pour les sociétés Baumstal, Celnat ou l’association Kousmine via la nutritionniste Marion Kaplan sur la vapeur douce, rares sont les professionnels de l’agro-alimentaire ou les instituts de recherche qui s’y penchent. Pourtant, les promoteurs de l’alimentation bio pourraient être intéressés par cette méthode car ils sont demandeurs de moyens démontrant leur démarche qualitative, et pas seulement l’absence de polluants dans la nourriture. De fait, la cristallisation sensible aide à vérifier des procédés. À quoi bon proposer du lait UHT si l’on sait que le lait résiste mieux au froid qu’à la chaleur qui détruit ses propriétés nutritionnelles ? Dans une des mes expérimentations, j’ai ainsi comparé plusieurs images de lait de vache : cru réfrigéré ; bouilli sur le gaz et bouilli au micro-ondes. Les signes d’affaiblissement apparaissent avec le gaz et s’intensifient avec le four à micro-ondes. L’intérêt est capital aussi au niveau des plantes médicinales car les process de transformation sont déterminants. Il n’y a guère que dans le milieu viti-vinicole que la cristallisation sensible jouit d’une forme de reconnaissance. Propos recueillis par Gaëlle Poyade (1) Marie-Françoise est l’auteur, avec Miguel Angel Fernandez Bravo, de Cristaux sensibles — Contribution théorique et pratique à une science du vivant, Éditions du Fraysse, 384 p., 2002.

En haut, du lait de vache cru réfrigéré issu d’une Lourdaise, en pâturage dans les Hautes-Pyrénées. La texture est riche et bien différenciée. Le centre germinatif comporte des vacuoles amples, la périphérie est fournie. Au milieu, le même lait bouilli sur le gaz. Des modifications apparaissent avec une texture aplatie, de petits centres germinatifs, une périphérie élargie et amincie. En bas, ce lait a été bouilli au four à micro-ondes. L’image de cristallisation sensible est tachée, brouillée par les dépôts qui sont la signature de la décomposition. À vieillissement identique, dans les mêmes conditions, le lait cuit au micro-ondes est beaucoup plus dégradé que l’échantillon cuit sur le gaz.

Retrouvez le bon d’abonnement page

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e Ar t d e vi vre

Bien nourrir son bébé

L e s é ta p e s p o u r g ra n d ir e n fo rm e L’avis de Valérie Vidal, bionutritionniste Bien nourrir son bébé est devenu une réelle préoccupation pour les jeunes mamans face au risque croissant d’allergies alimentaires, d’obésité, de diabète… Allaitement maternel et aliments bio sont plus que jamais à l’honneur.

Quels sont les principaux bénéfices de l’allaitement maternel ? Le lait maternel est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels du bébé, en termes de macro et de micronutriments mais aussi d’enzymes, de facteurs de croissance, d’hormones, etc. C’est un produit biologique, vivant, évolutif. Les enfants nourris au sein pendant au moins 3 mois ont globalement moins de problèmes de santé que ceux qui ne sont pas allaités. Ils sont moins vulnérables aux maladies dans les premières années de leur vie. Ils sont mieux protégés contre les risques d’allergies, de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité. Rappelons qu’allaiter présente aussi des bénéfices pour la maman : diverses études montrent que par rapport à celles qui n’ont pas allaité, les femmes qui ont nourri leurs enfants au sein durant plusieurs mois ont moins d’ostéoporose et de diabète, des artères en meilleure santé, moins de masse grasse en particulier au niveau du ventre, moins de risques de développer un cancer du sein ou de l’ovaire.

Si la maman ne peut pas allaiter,

La meilleure solution est de se tourner vers un lait infantile bio premier âge, à condition que les risques d’allergie et d’intolérance au lait de vache soient écartěs.

quelle est la meilleure solution ? La meilleure solution est de se tourner vers un lait infantile bio premier âge, à condition que les risques d’allergie et d’intolérance au lait de vache soient écartés. Élaborés à base de lait de vache de très bonne qualité, les laits infantiles bio sont enrichis en micronutriments assimilables et parfaitement adaptés aux besoins nutritionnels du bébé. Ces laits contiennent notamment des huiles végétales bio qui apportent en bonnes proportions les acides gras essentiels dont il a besoin. Leur teneur en protéines est optimisée afin de couvrir les besoins du nourrisson sans surcharger son organisme. Certains laits sont aussi enrichis en lactobacilles pour maintenir l’équilibre de la flore intestinale.

Que faire en cas d’allergie

ou d’intolérance au lait de vache ?

Quand le nourrisson n’est pas ou plus allaité et qu’une allergie aux protéines de lait de vache est avérée, c’est plus compliqué. Le problème est à considérer au cas par cas. Il existe des préparations synthétiques (hydrolats de protéines), vendues en pharmacie qui sont loin d’être bio, mais

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qui apportent parfois une réponse satisfaisante. Le lait de chèvre diffère peu du lait de vache dans sa composition : son taux de caséines (protéines allergisantes) est aussi élevé. Ce n’est pas un lait maternisé : c’est la raison pour laquelle il ne peut être recommandé avant 12 mois. Le lait de jument peut s’avérer une solution en cas de fragilités immunitaires, troubles digestifs, allergies ou eczéma. C’est le lait animal dont la composition est la plus proche du lait maternel. Cependant, comme le lait de vache, il contient des composés hormonaux à des doses non négligeables.

Et les boissons végétales

?

Les boissons végétales ne peuvent pas se substituer au lait maternel ou aux laits maternisés. Cependant, dans certains cas, les “laits” végétaux en poudre pour bébé peuvent être utilisés, sur les conseils d’un thérapeute avisé. Ces boissons devront être associées entre elles et à des compléments alimentaires naturels pour couvrir tous les besoins nutritionnels. La prudence s’impose avec les laits de soja, d’amande, noisette, sésame qui présentent aussi des risques d’allergies.


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premières fois), un peu de tofu au menu. De 8 à 12 mois, la diversification continue avec les fruits secs préalablement trempés (jusqu’à 1 an), les légumes secs cuits et de préférence pré-germés, les purées d’amande et de sésame, un peu de viande mixée… Enfin, à partir de 12 mois, on peut introduire le blanc d’œuf, le yaourt nature, le miel, les agrumes. Pour le poisson et les crustacés, mieux vaut attendre l’âge de 2 ans, d’autant plus s’il y a un terrain allergique.

Comment faire

accepter un nouvel aliment ? la solution est de se tourner Si la maman ne peut pas allaiter, vers un lait infantile bio 1er âge à condition que les risques d’allergie et d’intolérance au lait de vache soient écartěs. Par précaution, mieux vaut ne pas les introduire avant 8 mois sur les terrains prédisposés.

Faut-il rejeter le

soja ?

Le lait de soja ou tonyu ne convient pas aux nouveau-nés et le lait de soja maternisé n’existe pas en version bio. Par ailleurs, les études qui permettraient de mieux préciser les risques des isoflavones, phyto-hormones contenues dans le soja, sur le développement sexuel de l’enfant, manquent. Par principe de précaution, on déconseille généralement de donner du soja aux enfants avant l’âge de 6 mois.

À quel âge commencer

la diversification ?

L’allaitement maternel peut couvrir à lui seul les besoins du nourrisson jusqu’à 6 mois. Idéalement, la diversification alimentaire ne devrait donc pas commencer avant. Elle peut être différée si l’enfant n’est pas prêt ! Pour savoir si le bébé est prêt à consommer des aliments solides, on peut observer un certain nombre de signes : son poids de naissance a doublé, il tient seul sa tête, il peut s’asseoir avec un soutien, il ferme la bouche sur une cuillère, il montre qu’il n’a plus faim en tournant la tête ou en refusant d’ouvrir la bouche, il semble avoir plus faim que d’habitude, y compris après avoir tété ou pris un biberon, etc. La diversification peut alors commencer et elle s’étalera jusqu’à 24 mois, âge auquel l’enfant pourra manger comme ses parents.

Dans quel ordre et comment

introduire les aliments ?

Il faut veiller à ne pas brûler les étapes, à respecter l’intérêt du bébé pour les aliments et ses capacités digestives. Il est recommandé de n’introduire qu’un seul nouvel aliment à la fois et d’attendre 5 jours pour en introduire un autre. On peut commencer au 5 e mois : des jus de fruits (sauf les agrumes) dilués avec de l’eau, des purées de fruits crus (banane, pomme, poire) ou cuits, des bouillies de céréales sans gluten et des légumes cuits mixés. Au début, on peut proposer les aliments solides deux fois par jour à raison de 1 à 2 cuillères à soupe, puis passer à 3 à 4 cuillères à soupe. Puis du 6e au 8e mois, on peut ajouter un jaune d’œuf cru (1/2 les

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Le bébé a une méfiance naturelle pour les aliments nouveaux. La meilleure méthode pour lui donner envie d’en manger est de lui montrer l’exemple ! Celle du chantage ou de la récompense du type “Si tu manges tes légumes, tu auras un gâteau” n’est pas efficace à long terme, elle peut même entraîner un rejet complet de l’aliment non désiré et renforce l’attractivité de l’aliment-récompense. Il ne faut pas hésiter à représenter un même aliment chaque jour pendant une ou deux semaines, sans forcer l’enfant à le manger. L’éducation nutritionnelle et gustative commence dès le premier âge et même in utero. L’enfant qui découvre une multitude de goûts naturels durant cette période les mémorise. Ses chances d’apprécier plus tard les aliments sains sont multipliées.

Qu’apporte la bio

dans l’alimentation du bébé ? La bio offre un large choix d’aliments de qualité : laits infantiles, petits pots, bouillies de céréales, exempts d’additifs chimiques, de pesticides, de conservateurs, de colorants, de sucre ajouté. L’absence de pollutions alimentaires est à elle seule un argument essentiel en faveur des aliments bio. Les bouillies sont élaborées à partir de céréales complètes, naturellement plus riches en micronutriments que les céréales raffinées. Le goût des aliments est plus naturel, et pour les petits pots, plus proche de celui de l’aliment frais, ce qui est important pour l’éducation gustative. Cependant, les petits pots bio ne sont pas vraiment supérieurs aux petits pots classiques d’un point de vue des micronutriments ou substances actives. La stérilisation entraîne une perte vitaminique, de même que le stockage. Les petits pots doivent de toute façon rester des aliments de dépannage, en déplacement, lorsqu’on est à court de légumes frais, etc. Et ne surtout pas constituer la base de l’alimentation du bébé qui doit comporter des fruits et légumes frais et bio bien entendu !


Pigments et colorants naturels

En maquillage, la couleur est essentielle. Pour se donner un petit coup d’éclat, souligner son regard, sa bouche ou rehausser ses pommettes, l’attention doit se porter d’abord sur les teintes, leur intensité et leur pouvoir d’attraction. La bio n’autorise que les colorants et pigments naturels.

S

i les plus jeunes osent les couleurs vives, voire électriques ou fluos, la plupart des femmes optent pour des dégradés plus doux, nacrés ou irisés. Pour ces utilisatrices régulières ou occasionnelles, le nuancier est essentiel dans le choix des ombres à paupières, gloss à lèvres, poudres et fonds de teint. Les fabricants le savent, qui ne cessent de renouveler leur palette, au fil des saisons. C’est pourquoi l’éventail de teintes est large. Et le maquillage bio est aujourd’hui très bien loti : “certes, la panoplie est encore moins fournie qu’en conventionnel qui autorise les colorants de synthèse et ses immenses possibilités, mais elle s’enrichit au fur et à mesure des découvertes de nouveaux mélanges”, admet Tiphanie Carbonnier, formulatrice pour le laboratoire Aroma-zone.

Haro sur les couleurs de synthèse

Une nature

colorée

Le monde végétal et minéral recèle des trésors de teintes extraites de plantes, fleurs, fruits, racines, rizhomes (certifiables en bio) ou de terres, roches, minerais (non certifiables). Découverts au cours des siècles, ces pigments et colorants ont été apprivoisés, et certains abandonnés car toxiques, comme ce jaune tiré de l’orpiment, minéral composé de sulfure d’arsenic, utilisé dans l’Antiquité. Aucune crainte, les ingrédients autorisés par les cahiers des

Plus de 1 100 plantes végétales courantes furent utilisées au fil des siècles pour les teintures et colorations. Ici, le curcuma et son jaune intense, fidèle allié du maquillage bio. charges de la cosmétique bio ont fait preuve de leur innocuité. Les colorants végétaux sont nombreux, comme le jus de betterave, la peau de raisin ou le caramel : s’ils sont solubles dans l’eau, ils offrent des nuances plus fugaces, parfois pas assez stables à la lumière

B

La multiplication des teintes accompagne les nouvelles attentes. Celles-ci se font d’autant plus pressantes que, sur la centaine de colorants issue de la chimie, notamment les azoïques, autorisés par la réglementation générale européenne, certains seraient suspectés d’être cancérigènes ou mutagènes. “Par précaution, les femmes se soucient de plus en plus de ce qu’elles étalent sur leurs paupières, zones très fragiles, ou sur leurs lèvres, car forcément, elles ingèrent du rouge à lèvres”, souligne Élodie Coste, responsable Recherche et Développement de Nature Cos, créateur de la gamme de maquillage Couleur Caramel. D’ailleurs, dans son rapport de cosmétovigilance de 2009, l’Afssaps liste

comme effets indésirables déclarés de nombreuses réactions d’allergies cutanées dues au maquillage. Cosmebio, via les cahiers des charges de Qualité France et Ecocert, ainsi que BDIH ou Natrue interdisent ainsi tous les colorants synthétiques. Heureusement, côté nuancier, la nature est généreuse.

Bien-être B

L a b io to u t e n c o u le u r s

Les couleurs sur l’étiquette

internationale des quettes (nomenclature Le code INCI sur les éti r un Colour Index désigne les colorants pa 70 par exemingrédients cosmétiques) CI 5 chiffres. Le code 754 de re mb no un r pa is (CI), pu isie, foncé éclatant, rmin, une couleur cramo ca au nd spo rre co ple reproduit naturellechenille, insecte qui se obtenu à partir de la co dines déser tiques, Barbarie des régions an Pourtant, bien ment dans les figuiers de nd er producteur mo ial. mi pre , rou Pé au nt notamme et Qualité France en rs des charges Ecocert hie ca les el, tur na e qu d’obtention de la bio, en raison du mode interdisent son usage en le, le CI 75810 (Chlonimal mort. Autre exemp nt autorisé pour substance rouge sur l’a ale colorant vert ég me ), lex mp co er pp Co rophyllinIl est autorisé en bio à tiré de la chlorophylle. 1), E14 40(E1 re tai en lim l’a vant. d’extraction soit sans sol condition que son mode

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Bien-être

Recette pour un fard à paupières mauve : 1 g d’oxyde de zinc, 0,5 g d’ultramarine, mauve, 0,5 g d’argile kaolin, 1 g de mica blanc et 0,5 g de poudre de raisin. Mélangez et appliquez délicatement.

pour le maquillage. On les retrouve davantage dans les shampoings ou les gels douches.

L’intérêt des

pigments

Obtenus par broyage, les pigments sont les poudres non solubles ni dans l’eau, ni dans l’huile. Celles issues de végétaux, comme la poudre de châtaignier ou le brou de noix, restent grossières, moins aisées à incorporer dans les fards et autres rouges à lèvres. Certaines, broyées le plus finement possible, peuvent teinter des blushs pour une meilleure mine. Le châtaignier, par exemple, contribue aux dégradés de beiges très doux. Une macération au préalable dans l’huile végétale, suivie de filtrations, facilite pourtant son

incorporation. “C’est la seule façon de réussir à mélanger les poudres végétales avec de l’eau ou de l’huile, mais le procédé est long”, explique Tiphanie Carbonnier. N’empêche, pour ragaillardir les tons proposés en bio, le curcuma qui donne un jaune pétant, presque fluo, ou l’urucum, pour son rouge intense, ont le vent en poupe, “exemples de nouveautés, plus flash, à piocher dans un réservoir des plantes toujours surprenant”.

Oxydes de fer

et micas

En revanche, les pigments résultant de minéraux micronisés sont suffisamment fins pour s’intégrer aux autres ingrédients, comme le talc ou l’argile. “Ils

sont privilégiés pour les fards ou les rouges à lèvres, car ils possèdent une force colorante supérieure à celle des végétaux, précise la formulatrice, dont le métier est de trouver les meilleurs mélanges. “Il faut savoir pourtant que, pour les cheveux, les pigments végétaux sont appropriés, comme le henné, la garance, le curcuma ou l’indigo car la kératine les absorbe aisément.” Parmi les poudres en tête du hit-parade du maquillage bio, on trouve les oxydes de fer naturels, rouge, jaune et bleu pour les couleurs primaires. Le blanc vient du dioxyde de titane ou de l’oxyde de zinc, le vert du chrome, le violet du manganèse, le bleu soutenu de l’ultramine, le noir du mélange fer et silice…. Il y a aussi les ocres, mélanges d’argile et d’hydroxyde de fer : hématite pour l’ocre rouge, limonite pour la brune et goethite pour la jaune. “Nous privilégions la proximité, en utilisant l’ocre du Lubéron”, confirme Tiphanie Carbonnier. Quant aux micas, des silicates, ils sont recherchés pour leur aspect nacré. “Ils donnent de beaux tons scintillants qui s’approchent des paillettes, qui elles, sont impossibles en cosmétique naturelle, car ce sont des particules issues de la pétrochimie”, confie Élodie Coste de Nature Cos. Si le plus difficile à obtenir reste les violets mats de haute intensité, ou les roses fushia, plus de 120 nuances différentes embellissent les gammes bio. Christine Rivry-Fournier

Tiphanie Carbonnier, formulatrice pour Aroma-zone (1).

“Choisir ses couleurs, en toute sécurité” Un colorant ou un pigment naturel et bio, est-ce suffisant ? Non, ils doivent bien sûr ne pas contenir de métaux lourds, et aussi être garantis non irradiés au rayon UV ou gamma. De plus, les nanoparticules sont interdites par nos cahiers des charges bio, et la taille des poudres reste à l’échelle micrométrique. Enfin, les solvants sont exclus des procédés d’extraction pour les plantes, et les procédés de broyage ou de transformation doivent être les plus simples possibles, sans traitement. Comment faire son maquillage soi-même ? Rien de plus facile, avec un peu de temps. Les ingrédients sont sûrs, de qualité, et se conservent trois mois car il n’y a pas d’eau (1). Pour les blushs, mélangez du talc ou de l’argile blanche avec des pigments aux teintes souhaitées, à partir des quatre oxydes de fer, jaune, rouge, noir et blanc. En fonction des quantités de chaque couleur, les nuances seront plus ou moins foncées ou dorées. Pour les ombres à paupières, ajoutez un liant, beurre ou huile végétaux. Pour l’eye-liner, mélangez du beurre et de la cire avec des pigments et moulez-le dans un crayon vide.

Les pigments minéraux, notamment les oxydes de fer, sont la base des couleurs naturelles des poudres, fards et gloss à lèvres. 32

(1) Fournisseur d’ingrédients. (2) En rajoutant un antioxydant (vitamine E) si on incorpore des corps gras.

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f En bref

n Le second souffle du safra Le safran, baptisé aussi or rouge car considéré comme l’épice la plus chère du monde, est issu d’un petit crocus violet. Crocus sativus éclôt la nuit au début de l’automne, et sa récolte à l’aube s’échelonne sur un mois. En Provence, où cette production traditionnelle redémarre après avoir disparu ces dernières décennies, il se cueille en octobre, avant que le soleil ne soit en contact avec ses précieux stigmates, odorants et colorants. Cultivé dans le pourtour méditerranéen, mais aussi dans le Sud-Ouest et même en Anjou, sur de petites surfaces, le safran est en pleine renaissance, sous le signe de la bio. Un second souffle pour cette plante à bulbe, délicate à faire pousser, qui épuise les sols, donc réclame une rotation très longue. Minutieux, l’émondage (effleurage ou prélèvement des stigmates) doit être effectué à la main, le jour même de la cueillette. “L’idéal est de ne conserver que la partie rouge des trois stigmates du pistil, pour un safran rouge le plus pur possible, précise Alex Siciliano, producteur à la Brillanne en Haute-Provence et adhérent de l’association des safraniers, détentrice du label “Safraniers de France”. Il faut une heure pour récolter et préparer un gramme de safran !” Un travail artisanal délicat, qui justifie le prix de ce produit rare et recherché, vendu jusqu’à 35 € le gramme.

f

èlent de multiples Les stigmates de Crocus sativus recméd icinales. et es vertus colorantes, aromatiqu

Gourmande en main-d’œuvre, la culture du safran sort aujourd’hui de l’abandon subi pendant des décennies.

Les vertus de l’or rouge Très prisée depuis l’Antiquité à travers le monde, cette épice ne colore pas seulement les plats (et les tissus) d’un ton jaune-ocre d’or intense, elle possède aussi un arôme subtil et une saveur puissante plutôt amère, recherchée des palais délicats. Riche en composés volatils et aromatiques, elle recèlerait des multiples vertus médicinales, notamment sédatives, et également anticancéreuses grâce à ses caroténoïdes. La cosmétique valorise aussi ses antioxydants, comme agents anti-âge. En cuisine, elle dégage tout son potentiel par infusion dans les plats, riz, pâtes, confitures… Une infime pincée suffit. Ses pétales, jusqu’à présent délaissés, jouissent aussi d’atouts récemment révélés par la recherche. www.safraniers-de-france.org

Le froid hivernal, ennemi de la peau Rougeurs, tiraillements, dessèchements, gerçures, crevasses…, le vent et le froid sont des ennemis de la peau. Et en hiver, difficile de les éviter, à moins de rester enfermés ! Toutes les peaux fragiles en sont victimes, celles des enfants, comme des adultes. Et leur sensibilité s’accentue avec l’âge. Les protéger est impératif, surtout si elles se déshydratent et se fragilisent. Les mains, et surtout le visage sont en première ligne. En plus de renforcer l’épiderme d’une barrière protectrice, les soins nourrissants, hydratants et apaisants sont plus que nécessaires. En bio, les beurres et huiles végétaux, ainsi que la cire d’abeille sont privilégiés : les huiles d’argan bien sûr, mais aussi de lin, d’amande douce, de noyau d’abricot, de germe de blé, d’argousier, de bourrache…, peuvent s’associer au beurre de karité dans les baumes protecteurs et hydratants. Les baumes à lèvres à base de beurre de cacao, de cupuaçu sont bienfaisants, et une pointe de miel contribue même à cicatriser. À base de calendula très apaisant, de sésame ou de tournesol enrichis aux carottes, les macérâts huileux ou crèmes, à confectionner aussi soi-même, sont nourrissants. Le macérât de millepertuis est également cicatrisant, apaisant et anti-inflammatoire. Celui d’huile de rose est régénérescent. L’huile de carthame atténue les rougeurs, et les peaux à tendance couperosées. L’huile de macadamia est recommandée pour traiter les cicatrices ainsi que les crevasses et gerçures. Quelques gouttes d’huiles essentielles de romarin, lavande, ciste ou cyprès complètent l’action de ces huiles grâce à leurs vertus calmantes.

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e C ui si ne

Les lentilles

De précieuses légumineuses Championne de la protéine, la lentille équilibre un régime alimentaire pauvre en viande, œuf ou poisson. Largement cultivée en agriculture bio en France, elle ne demande qu’à entrer dans vos plats, hiver comme été.

C

ette petite légumineuse cuit en moyenne plus vite que ses consœurs ; elle se décline de toutes les couleurs – ou presque – arborant des teintes brunes ou vertes blondes, rouges, jaunes ou orange (Corail) ou encore noires (Beluga). Comme les autres légumineuses, elle tient une place importante dans la rotation des cultures bio pour assurer la fertilité des sols. D’ailleurs, en 2009, en France, 16,9 % des surfaces de production de légumes secs étaient conduites en bio, soit une part beaucoup plus élevée qu’en conventionnel. L’Inde, l’Australie et surtout le Canada sont les plus grands producteurs et exportateurs. Pourtant, la France n’est pas en reste, connue surtout pour sa célèbre lentille verte du Puy, “premier légume sec Appellation d’Origine

Tarte aux lentilles beluga sur féta

Contrôlée” depuis 1996, dont une partie de la production est bio. Pas encore en AOC – mais la demande est en cours –, le “Lentillon de la Champagne” n’en est pas moins de très haute qualité. Il se déniche en magasins bio et en épiceries fines car la moitié de ses volumes pousse en bio sur les sols crayeux de Champagne-Ardennes. Il est semé en automne en même temps que le seigle qui sert de tuteur aux longues tiges frêles ; seigle et lentillon sont récoltés ensemble puis séparés. Le goût doux et sucré du lentillon se marie idéalement avec le poisson et la coquille Saint-Jacques.

L’alliée

des végétaliens

pour 10 g), elle l’est aussi en protéines et, associée à des céréales ou des noix, elle participe à un régime végétalien équilibré. Sa teneur en folate (plus de 200 µg/100 g de vitamine B9) en fait l’alliée des futures mamans. Et c’est une mine de minéraux avec du fer, du magnésium, du phosphore et du zinc. Pour en consommer régulièrement, les idées ne manquent pas. Cuite, la lentille s’accommode en salade, soupe, gratin, dans un plat mijoté (petit salé) ou en terrine végétale. Sous forme de farine, elle épaissit les préparations ou sert à confectionner pains indiens et desserts. Germée, elle n’en sera que plus riche en vitamines pour relever une salade, accompagner une omelette ou égayer un sandwich.

Côté nutritionnel, la lentille a à peu près tout pour elle. Riche en fibres (4,5 g

DIFFICULTÉ

Pour 4 personnes Préparation 30 mn – Cuisson 20 mn 200 g de lentilles beluga - 200 g de féta - 1œuf - 1 pâte feuilletée - poivre.

1 Cuire les lentilles beluga jusqu’à ce qu’elles soient fondantes, puis les mélanger avec un œuf battu.

2 Étaler la pâte et émietter la féta sur le fond. Recouvrir du mélange lentille-œuf poivré et cuire 20-25 min à 160°C.

3 Servir chaude accompagnée d’une salade.

Terrine de lentilles corail aux noix de cajou et za’atar

Christine Raout

DIFFICULTÉ

Pour 4 personnes Préparation 20 min – Cuisson 45 min 2 grands verres de lentilles corail (1 verre = 150 à 200 ml environ) - 4 échalotes, 50 g de cerneaux de noix - 175 g de noix de cajou - 1,5 c. à c. de za’atar (mélange de graines de sésame, de sel, de thym et de cumin grossièrement moulus) - 1 œuf - 2 grosses c. à s. de farine

1 Cuire les lentilles corail dans une grande quantité d’eau pendant 15 mn.

2 Égoutter, mixer les échalotes avec les noix et les noix de cajou. Incorporer aux lentilles en écrasant le tout à la fourchette.

3 Ajouter le za’atar, saler, puis l’œuf battu et la farine. Tasser dans un moule à cake.

4 Cuire pendant 45 mn à 180 °C. Servir froid. www.cleacuisine.fr


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t Habi tat

Bois de chauffage Les plaquettes de bois sont surtout utilisées par les collectivitěs et les professionnels pour le chauffage d’importants volumes.

Éviter les embûches

Le bois est une source d’énergie renouvelable et facilement disponible. Pour autant, tous les bois ne se valent pas. L’approvisionnement mérite une attention particulière pour optimiser au maximum son chauffage.

L

Tous les bois n’offrent pas la même valeur calorifique selon leur densité. Seuls les feuillus durs conviennent aux particuliers.

e bois de chauffage est l’énergie renouvelable la plus appréciée des particuliers. Traditionnellement utilisé sous forme de bûches, il chauffe la maison à bon compte, à condition de disposer d’un appareil de chauffage moderne et performant. Le prix du kilowattheure (kWh) est en moyenne de 3 centimes d’euro au lieu de 6,7 pour le fioul ou 11,9 centimes pour l’électricité (Source : Ademe). Il s’agit aussi d’une énergie propre et renouvelable. Car, contrairement aux énergies fossiles, le bilan carbone du bois est neutre. Le dioxyde de carbone (CO2) rejeté lors de sa combustion est emmagasiné pendant sa croissance. Les émissions d’autres polluants atmosphériques, telles que les particules ou l’oxyde d’azote, peuvent être limitées grâce à l’utilisation d’appareils de chauffage performants et de combustibles de qualité. Le massif forestier français est actuellement en croissance et largement sous-exploité. Seul 60 % de l’accroissement naturel annuel est prélevé chaque année. L’organisation de filières d’approvisionnement et la diversification des formes de combustible offrent ainsi de belles perspectives pour le bois-énergie.

L’énergie du bois Les bûches sont généralement coupées et livrées en longueur de 33, 50 ou 100 cm. Les tarifs varient, en fonction de leur longueur et de la qualité du bois, entre 45 et 90 euros le stère. Un stère de bois représente un mètre cube de bois coupé en longueur d’un mètre. Une fois recoupé, il occupe moins d’espace. Un coefficient de 0,80 s’applique pour des bûches de 50 centimètres. Il sera de 0,70 pour des bûches de 33 centimètres. Pour calculer la quantité de bois qui vous est livré, il est nécessaire de le ranger, de le mesurer puis d’appliquer le coefficient correspondant à la longueur des bûches. Le prix du bois ne peut pas être le seul critère d’achat. Les différentes essences sont classées en 3 catégories (voir tableau) selon leurs qualités. Pour les cheminées à foyer une ent ellem actu t es Le bois énergie renouvelable largement ouvert, seuls les bois durs de catésous-exploitée en France. gorie 1 sont recommandés. Pour les

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poêles et foyers fermés, il est également possible d’utiliser les essences de catégorie 2 qui sont généralement moins chères et fourniront une quantité de chaleur équivalente. Certaines d’entre elles, comme le châtaignier, ont l’inconvénient d’éclater en brûlant et de provoquer des étincelles. Les résineux et feuillus tendres de troisième catégorie sont à exclure pour un usage domestique. De même que les bois vernis ou traités, susceptibles de provoquer des émissions de gaz polluants et nocifs.

Bois sec Le bois peut aussi être classé selon son degré d’humidité. Les bois secs prêts à l’emploi sont classés H1 (taux = < 20 %), et les bois nécessitant d’être stockés avant leur utilisation sont classés H2 (taux d’humidité entre + de 20 et 35 %). Plus le bois est sec, plus il délivre de la chaleur lors de sa combustion. Toutefois, le bois sec est généralement plus cher que le bois fraîchement coupé. Lorsque l’on dispose d’un espace suffisant, il est donc préférable de le commander à l’avance et de le stocker soi-même, de préférence sous abri. Les demandes étant souvent moins nombreuses au printemps qu’à l’automne, il est parfois possible de bénéficier, à cette


saison, de conditions avantageuses. Certains professionnels proposent la livraison de bois de chauffage en palettes ou conditionné dans des box. Ce qui évite ensuite de le ranger. À noter que le prix de la livraison varie de façon dégressive en fonction du nombre de stères commandés. Mieux vaut commander de grosses quantités à la fois plutôt que stère par stère. Certains particuliers achètent leur bois de chauffage sur pied, directement auprès des forestiers privés ou de l’Office National des Forêts (ONF). Sous cette forme, il est vendu entre 15 et 20 euros le stère pour des essences de première qualité (chêne, hêtre…) et entre 10 et 15 euros le stère pour des essences de seconde catégorie (châtaignier, merisier…). Le travail d’abattage nécessite cependant des outils adaptés, un certain savoir-faire et une bonne dose de courage. Le bois doit ensuite être stocké au moins 15 mois à l’abri ou 24 mois à l’air libre avant d’être brûlé.

Des pellets à

la pelle

L’essor de la filière bois-énergie, au cours de ces dernières années, a favorisé l’émergence de nouveaux produits dérivés du bois très performants. Fabriqués avec la sciure récoltée dans les scieries et menuiserie, les granulés de bois présentent plusieurs avantages. Ils sont faciles à stocker. Leur pouvoir calorifique est optimisé et permet de tirer le meilleur profit du bois. L’alimentation des appareils de chauffage utilisant ce combustible est entièrement régulée, automatisée et sans effort. S’agissant d’un combustible industriel, obéissant à des normes très précises, le coût est cependant plus élevé que celui des bûches ou des plaquettes (de 4 à 5,7 centimes d’euro le kWh selon l’Ademe au lieu de 1,8 à 4 centimes d’euro le kWh pour les bûches). Il existe égale-

Pratiques et écologiques, les granulěs de bois nécessitent toutefois de s’assurer de la compétitivité et de la disponibilité locale avant de choisir ce combustible. ment des “agropellets”. Fabriqués à partir de coproduits de l’agriculture, ils offrent un bon rendement tout en valorisant un produit local. Toutefois, ils ne conviennent pas à tous les poêles. D’où l’importance de bien se renseigner auprès du fabricant de l’appareil de chauffage ou de son revendeur avant d’utiliser ce combustible. Plusieurs critères influent sur la qualité des pellets, notamment le taux d’humidité, la granulométrie ou encore le taux d’impuretés et de fines. La norme allemande Din + comporte une série d’exigences propres à assurer la qualité du produit. Les fabricants sont contrôlés tous les ans. L’Institut des

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t Habi tat

Bioénergies (Itebe) a également mis en place une charte qualité en s’appuyant notamment sur les exigences des normes DIN 51731 et CEN/TC 335. La marque “NF granulés bio-combustibles” apporte, quant à elle, de nouvelles certifications en terme de pouvoir calorifique inférieur (PCI), de dimensions, de teneur en soufre, chlore, azote…

Plaquettes de bois :

plus économiques

Le bois de chauffage est traditionnellement utilisé sous forme de bûches. Les meilleurs rendements seront obtenus avec des appareils de chauffage modernes.

Les plaquettes sont produites à partir des résidus de coupes et d’entretien des espaces verts et bocagers. Elles sont davantage utilisées par des professionnels ou des collectivités dans des chaudières automatiques à haut rendement et pour le chauffage de gros volumes. Suivant leur degré de séchage, leur valeur énergétique varie de 2500 à 3900 kWh par tonne. Principal avantage : le prix est très compétitif en autoproduction. Pour les particuliers, il est un peu plus élevé en raison du transport et de l’approvisionnement. Le stockage des plaquettes de bois nécessite, par ailleurs, un espace important. Les briquettes appelées également bois densifié proviennent du compactage des résidus des scieries. Ces bûchettes mesurent une vingtaine de centimètres et peuvent êtres utilisées dans les foyers ouverts ou fermés, les poêles, les chaudières à bûches, les inserts. La valeur énergétique et les caractéristiques de ces nouveaux combustibles font du chauffage au bois bien plus qu’un appoint. Certes, l’approvisionnement de bois de qualité peut être encore compliqué dans certaines régions de France. Mieux vaut se renseigner sur les disponibilités avant d’opter pour l’un ou l’autre combustible. Philippe Guibert

Pour obtenir le meilleur rendement, le bois de chauffage doit être séché sous abri entre 15 et 24 mois minimum.

Plus d’infos Trouvez un fournisseur de bois de chauffage (pellets, bûches, plaquettes…) près de chez vous sur http://www. bois-de-chauffage.net/

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NF bois de chauffage

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de bois Classification des essences ne, me, orme, hêtre, frê Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3

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L’entretien des espaces verts, des espaces agricoles ou forestiers est une source d’approvisionnement en bois de chauffage. 40

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Réduire ses déchets

Le com pos t collectif Vos épluchures de légumes bio sont précieuses. Pour ne pas gâcher cette matière première en les envoyant à l’incinérateur, transformez-les en compost ! Pas de jardin ? Voici la solution.

L’

avantage du compostage est double : il réduit le volume des déchets et constitue une solution économique et écologique pour fertiliser les sols. Pourtant, ce n’est pas toujours évident de bien gérer son composteur (équilibre des apports, mélange nécessaire…), de même qu’il semble incongru de recycler ses déchets verts en appartement ou en l’absence de jardin, voire d’une courette. Pour répondre à ces difficultés, et dans la lignée du “Plan national de soutien au compostage domestique” lancé en 2006 par Nelly Ollin, alors ministre de l’Écologie et du développement durable, des collectivités et associations proposent une alternative : le compostage collectif. Le principe est simple. Il n’y a pas un composteur par foyer mais un ou plusieurs par immeuble. Chacun y amène ses déchets compostables, puis tous en partagent le compost obtenu. Bien sûr, toute initiative collective nécessite quelques règles à suivre et des ajustements, mais les modèles existent et certains modes de fonctionnement semblent déjà faire leurs preuves. Les initiatives fleurissent un peu partout : Nantes, Rennes, Grenoble, Toulouse, Nancy et Paris. Car les collectivités semblent répondre plutôt favorablement à la demande des habitants ou associations. Après avoir constaté l’effet bénéfique de la mise à disposition de composteurs domestiques individuels sur le tonnage d’ordure à incinérer (ou à enfouir…), celles-ci peuvent désormais tester l’impact du compostage collectif. À condition de bien s’organiser. À Troyes, la ville espère réduire les déchets organiques – qui représentent jusqu’à 30 % des ordures ménagères – en expérimentant le compostage collectif dans une résidence de 27 foyers

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depuis mai dernier. Si le test est concluant, il pourrait être étendu.

700 foyers angevins jouent le jeu À Angers, l’expérience en est déjà à sa deuxième année avec le projet d’installer chaque année une quarantaine de composteurs collectifs supplémentaires. Angers Loire Métropole invite les personnes intéressées à se manifester pour déclencher dans l’immeuble une intervention du service déchets et environnement. Les voisins sont consultés, s’ils sont suffisamment nombreux pour mettre en place un système de compostage collectif, le syndic ou le bailleur de l’immeuble prend en charge les 20 € de participation et une société spécialisée dans la gestion écologique de l’eau et de la matière organique, Label Verte, s’occupe de la mise en place des composteurs. Des bio-seaux sont distribués à chaque foyer participant et ce sont des voisins volontaires qui sont formés pour devenir les guides-composteurs de l’immeuble. Ceux-ci sont chargés d’inspecter les bacs à compost pour intervenir, si besoin, en apportant des matières ou

en les remuant. Aujourd’hui, 700 foyers angevins et alentours participent à cette opération, soit environ 50 tonnes de déchets recyclés plutôt qu’incinérés.

Le rendez-vous des voisins À Nantes, l’association Compostri a plutôt choisi de mettre en place un système de permanences pendant lesquelles les habitants viennent déposer le contenu de leurs bio-seaux. Système qui permet de surveiller de très près les apports dans les composteurs. Le compostage collectif n’en est donc qu’à ses balbutiements mais, au-delà des intérêts matériels, ces nouvelles habitudes modifient les rapports entre voisins. Pour échanger un peu plus qu’un “Bonjour” dans les escaliers de l’immeuble. Christine Raout

Lombricompost composPas de place pour installer un ble de ossi imp rs alo ou if tag e coll ect pouvez s Vou ? de mon le tout cre convain Il s’agit ur. oste opter pour le lombricomp t de itan abr at form t d’un composteur peti vos déchets sans odeur (il n’y a de t ssen arra déb s vou qui goulus vers t et rapidement, fournissant compos pas de phase de fermentation) et has leur à si aus vités en proposent jus de compost. Cer taines collecti e Métropole en met à disposition, Loir ers Ang ion bitants. L’agglomérat x s individuels ou collectifs, pour ceu au même titre que les composteur une ant voisins volontaires, moyenn qui manquent de place ou de par ticipation de 20 €.

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Biofournil élargit sa gamme boulangère avec un pain au levain précuit sous atmosphère protectrice (DLUO : 6 mois). Composées uniquement de farine d’épeautre, les camusettes, disponibles en 460 g et 2 x 200 g, sont source de fibres, de protéines végétales et de phosphore.

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Dîner montagnard Venez découvrir un petit trésor du patrimoine culinaire savoyard grâce à Alpina Savoie, spécialiste des Crozets. Les petits carrés de pâtes existent désormais en qualité bio avec une nouveauté aux 3 céréales.

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Pâtés végétaux Alternative aux produits carnés, la gamme Tartex se décline en plusieurs versions : pâtés végétaux, pâtés crème ou encore cremisso, spécialités riches en légumes et sans levure. Conditionnés en mini-portions pour l’apéritif ou en pot classique, ces pâtés offrent, suivant les goûts, de savants mélanges d’aubergines, de courgette-curry, d’herbes, de champignons, d’olives, de truffe-champagne….

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Soupes originales Pour varier les plaisirs de la soupe, Danival fait la fête à des légumes moins courants et propose 3 nouvelles recettes : Lentilles corail aux épices douces ; Potimarron et courge butternut ; Chou et lentilles. Nombre des légumes cuisinés proviennent du Sud-Ouest, gage d’une solidarité avec les producteurs français.

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Jus de fruits pour bébé Orange, pomme, pruneau et raisin blanc. Voici 4 parfums à faire goûter aux nourrissons (dès 4 mois) purs ou dilués, au biberon ou à la petite cuillère, afin de les faire patienter entre deux biberons ou tout simplement les désaltérer. Les jus sont vendus en boîte de 10 ampoules.

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L’instant thé Rooibos citron-gingembre, thés noirs Yunnan et Lapsang Souchong : Les Thés de la Pagode comblent les amateurs avec ces trois nouveautés. Le thé noir Yunnan, en provenance de Chine, est l’un des meilleurs pour s’initier à cet art tandis que le Lapsang Souchong, avec son goût fumé, ravit les spécialistes. L’infusion subtile au rooibos peut être bue tout au long de la journée car elle est sans théine.

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Les pétales de safran Avec sa gamme anti-âge Kesari, aux pétales de safran bio cultivés en Provence – une innovation –, le laboratoire Quatressences allie haute technologie et savoir-faire exclusif, fruit des recherches d’une jeune créatrice passionnée de cosmétologie. Les principes actifs marient extrait de tulsi (basilic indien sacré), huiles végétales (sésame, carthame, moringa, pongamia…) et eaux florales de sauge ou de lavande.

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Savon de tradition ayurvédique

Organique by Himalaya® est une nouvelle ligne de cosmétiques et de produits de soins issus du savoir-faire de l’Ayurveda. Son savon végétal purifiant au neem et au curcuma est composé d’un mélange de plantes et d’huiles saponifiées servant de base naturelle. L’association du neem aux propriétés détoxifiantes et du curcuma, un anti-oxydant et anti-inflammatoire naturel, aide à garder une peau saine et douce, naturellement purifiée.

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La solution silicium Pour aider à retarder toutes les formes de vieillissement, les laboratoires Inel-Dea mettent à disposition du silicium organique phytosynergisé. Spécialement élaboré pour l’adulte, ce complément alimentaire d’origine naturelle associe du silicium organique à biodisponibilité maximale à 7 extraits actifs de plantes : bambou, prêle, ortie, curcuma, saule, cassis, bouleau blanc.

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Peaux sensibles secourues Grâce à Elicrisia Sensity, de Mosquetas Gold, les peaux sensibles ou à tendance couperosée vont être soulagées. L’immortelle, le bisabolol (végétal extrait de la camomille), l’aloe vera, la vitamine E, constituent un mélange calmant et adoucissant ; les huiles de rose musquée, de noyaux d’abricot, de karité et de jojoba assurent hydratation et tonus. Les extraits de vigne rouge, l’hydrolat de cassis et l’acide hyaluronique contribuent à une stimulation profonde du derme.

www.mosquetas.com

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.fr Environnement, nutrition, cuisine, beauté, bien-être, reportages, maison et jardin au naturel, mode & accessoires

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L’actu bio en continu L’intégralité de la revue en ligne L’agenda des salons Une newsletter chaque semaine

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Aquitaine

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Ecohabitat, produits bio, santé, dev. durable. Conf., anim., pédagogie. Payant (5 €). Org : Vents d’Idée. www.salonecovie.com

Bretagne 29 – Brest 4 au 6 fév. – Respirez La Vie Bien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

56 – Vannes 28 au 30 jan. – Respirez La Vie

Franche-Comté 39 – Dole 26 et 27 fév. – Ecodéclic Produits bio, éco-habitat, bien-être, loisirs verts. Conférences. Gratuit. Org : Concept Expo. www.salonecodeclic.com

Languedoc Roussillon

Bien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

30 – Nîmes 25 au 28 fév. – Sésame

35 – Rennes 11 au 13 fév. – Respirez La Vie

Produits bio, bien-être, médecines douces. Conférences. Payant (6 €). Org : Goral. www.goral-expo.com

Bien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

Centre 28 – Vernouillet 24 au 2 jan. – Ecofilm Films, débats sur l’écologie et le dev. Dur. Gratuit. Org : Service Culturel. www.vernouillet28.fr

Ile-de-France 75 – Paris 15e (Pte de Versailles) 3 au 7 fév. — Bien-Être, médecines douces et thalasso Santé naturelle, bien-être, hygiène et confort. Conf., ateliers. Payant (8 €). Org : SPAS. www.salon-medecinedouce.com

75 – Paris 19e (Gde Halle de la Villette) 4 au 7 fév.– Vivez Nature Produits bio, habitat sain, écologie. Conférences, ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites téléchargeables sur le site internet. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

75 – Paris Porte de Versailles 4, 5 mars (tout public) – Ecobat Ecoconstruction, performance énergétique, énergies renouvelables, formation. Conférences, démonstrations, ateliers. Payant (8 €). Org : SPAS. www.salon-ecobat.com

75 – Paris 12e (Parc Floral)

34 – Bédarieux 19, 20 fév. – L’Orbio Produits bio, bien-être, médecines douces. Conférences. Payant (3 €). Org : Goral. www.goral-expo.com

Nord Pas-de-Calais 59 – Cambrai 12, 13 mars – Bio Forum Produits bio, habitat sain. Conférences. Gratuit. Org : Nature et Progrès. www.nature-et-progres-npdc.org

Pays-de-la-Loire 53 – Laval St-Berthevin 12 et 13 mars – Nature et Bien-être Beauté, santé, marché bio, env. Ateliers. Payant (4 €). Org : parc des Expos. www.parc-expo-laval.fr

Poitou-Charentes 17 – La Rochelle 18 au 20 fév. – Home Eco et Respirez La Vie Bien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

86 – Beaumont 26, 27 fév – Vital’Ethic Produits bio, bien-être, écologie. Thème : nature et santé. Conf. Payant (2 €). Org : Ass. Nature, détente, jardin. Tél :

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A vos agendas !

Petit tour de France io b s e ir o f t e s n lo a s des


Agenda

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Suisse Romande

86 – Neuville de Poitou 12, 13 mars – Natura’Vie

Bulle 11 au 13 fév. – Salon Bois

Produits bio, bien-être, médecine douce. Org : Qi Gong et Relaxation en Neuvillois. E-mail : cpainqigong@aliceadsl.fr

Rhône-Alpes 26 – Die, Vallée de la Drôme et Vercors 21 jan. au 5 fév. – Rencontres de l’Ecologie au Quotidien Associations écologistes. Payant (Ecopass : 20 €). Thème : grandir en humanité. Conférences et débats, ateliers, expos. www.ecologieauquotidien.fr

69 – Lyon Eurexpo 11 au 13 mars – Primevère Associations militantes, produits bio, écologie. Conférences, ateliers. Thème : qu’est-ce que la gratuité ? Payant (7 €). Org : Primevère. http://primevere.salon.free.fr

Belgique Charleroi 4 au 6 mars – Bio Foodle Alimentation bio, bien-être, écologie. Conf., ateliers. Gratuit. Org : Meli Jo SPRL. www.biofoodle.be

Bois, performance énergétique, dev. dur. Conf, ateliers. Payant (8 €). Org : Salon Bois. www.salonbois.ch

16 villes 18 au 27 fév. – Festival du film vert 30 films sur mondialisation, alimentation, environnement. Org : les Films Vets. www.festivaldufilmvert.ch

La bio au Salon de l’Agriculture Du 19 au 27 février, le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes à Paris, porte de Versailles. La bio s’affiche avec de nombreuses animations proposées aux adultes comme aux enfants par l’Agence Bio (Hall 3, allée C stand 77) : ateliers culinaires animés par des chefs, dégustations de vins issus de raisins bio, atelier pain bio, dégustations de produits bio et démonstrations de savoir-faire (atelier de distillerie, de greffage d’arbres fruitiers…) ainsi que des jeux sur l’élevage bio. Chaque jour, vers 16 h, ne ratez pas le goûter bio des enfants www.agencebio.org

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Semer au bon moment

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Voici l’outil indispensable au jardinage biodynamique : ce calendrier des semis est le fruit de plus de 55 années de recherche sur les influences cosmiques sur le vivant. Il tient compte de l’action de la lune et de l’ensemble des planètes, en l’adaptant aux régions et aux climats. Calendrier des semis, mouvement de culture biodynamique, 112 p., 10 €, www.bio-dynamie.org/

Cuisiner sans danger Pour compléter notre dossier, voici deux livres de référence. Le nouvel ouvrage de Claude Aubert, fondateur de Terre Vivante, décortique tous les aspects de la cuisine afin de ne pas dénaturer les aliments. Il passe en revue les ustensiles et les techniques de cuisson à privilégier pour se nourrir le plus sainement possible. De son côté, le toxicologue Jean-François Narbonne pointe du doigt les contaminants qui ont envahi notre quotidien et que l’on retrouve dans le sang humain : bisphénol A, composés perfluorés, dioxines, parabènes, PCB, phtalates ou encore retardateurs de flamme bromés. Sous forme de question-réponses très pratiques, il donne de précieux conseils pour s’en préserver un maximum, notamment en reprenant de meilleures habitudes de cuisine. L’art de cuisiner sain ; s’équiper, préparer, cuire, conserver, Claude Aubert, Terre Vivante, 144 p., 14 €.

Sang pour sang toxique, Jean-François Narbonne, Thierry Souccar Éditions, 256 p., 19,90 €.

Ne plus se faire de cheveux Vos cheveux sont ternes, abîmés, ils chutent… Autant de signes qui sont le reflet d’un déséquilibre. Si l’alimentation quotidienne est essentielle pour sa santé, il faut aussi le bichonner. Car le cheveu est vivant, il doit éviter les produits ou colorations agressifs. Soins naturels pour les cheveux, ils le méritent bien, Annie Casamayou, Anagramme Éditions, 128 p.,

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Pour une maison basse consom

Voici un panorama complet des matériaux d’éco-construction et de leurs systèmes constructifs. Associé à des exemples de mises en œuvre, il fait le tour de toutes les techniques, des fondations à la couverture, indispensables à connaître pour construire une maison basse-consommation. La construction écologique, matériaux et techniques, Jean-Claude Mengoni, Terre Vivante, 256 p., 28 €.

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2 rue Félix Le Dantec, 29000 Quimper (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : pub@fitamant.fr Gérant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

Rédaction : Rédactrice en chef : Christine Rivry-Fournier, e-mail : redac.echobio@fitamant.fr Rédacteurs : M. Cosserat, P. Guibert, M. Massenet, Christine Raout, F. Ripoche, V. Vidal. Secrétaire de rédaction : Gaëlle Poyade Charte graphique : Agence Dausset

Crédit photos : Couv : Masterfile ; p4h : Loire Océan Développement ; p9h, p32b : DR ; p4b : Val Bio Centre ; p6h, p8, p9mb, p18, p19, p22, p28, p30h, p31, p32h, p34b : Fotolia ; p6b : Ville de Mouans-Sartoux ; p10h, p14b, p16, p30b : F. Ripoche ; p10m, p11 : WWF ; p12-13 : M. Massenet ; p14h, p15 : Crèches 123 Soleil ; p20h : Skeppshult ; p20b : JF Narbonne ; p21 : Poterie de Poul Fetan ; p24 : A. Gers ; p26-27 : MF Tesson ; p34hm : Safraniers de France ; p36, p42 : C. Raout ; p38-39, p40h : Viessmann ; p40m : Deville ; p40b : CLER.

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Janvier-février 2011 Toute reproduction interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur et de l’auteur.

Impression : sur papier labellisé PEFC (issu de forêts gérées durablement). Notre imprimeur Offset 5 (Vendée) respecte la charte Imprim’Vert. Seuls les produits indiqués comme tels, sont certifiés PEFC.


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