HIDRADENITE SUPPUREE : SYMPTÔMES ET DEFIS DIAGNOSTIQUES
PSORIASIS : TRAITEMENT DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS
GERDA :
■ ALLERGÈNES DES ADHÉSIFS MÉDICAUX ET DES COLLES CHIRURGICALES
■ RESINE EPOXY : UN ALLERGENE SPECIFIQUE A CERTAINES PROFESSIONS
DERMATOLOGIE PEDIATRIQUE :
■ DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL DES PATHOLOGIES DU NEZ
■ L’ERYTHEME FESSIER
CONGRES EADV 2023 : L'INNOVATION EN DERMATOLOGIE
N° 188 | NOVEMBRE 2023
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SOUFFRENT DE TROUBLES
DU SOMMEIL
Deux milliards de personnes dans le monde souffrent de pathologies dermatologiques. Soit, plus d’un quart de la population mondiale ! Ce chiffre est interpellant, mais reste cependant méconnu. Par ailleurs, de plus en plus d’études montrent que ces problèmes de peau peuvent affecter la qualité de vie : bien-être, estime de soi, interactions sociales,…
L’apparition et surtout la formalisation de la notion de « qualité de vie » dans la prise en charge de la santé, et tout particulièrement en dermatologie, n’est pas un effet mode. Elle traduit un mouvement profond de notre société des rapports du dermatologue avec ses patients. La demande des patients a en effet considérablement évolué : plus qu’un soulagement transitoire, ceux-ci exigent une restitution du confort de vie, et désormais même, une amélioration de leur bien-être par rapport à l’état normal, à travers par exemple la psychologie, la cosmétologie et la médecine esthétique. Ce concept de « qualité de vie » montre que la notion de souffrance évolue, puisqu’on souffre de moins en moins de douleur grâce aux nombreux traitements, mais de plus en plus de la pénalisation et des contraintes que la maladie impose par rapport au confort et à la performance qu’exige notre société.
Les dermatologues ont certainement été parmi les premiers à prendre en compte à leur juste valeur les souffrances liées au caractère affichant de maladies réputées bénignes qu’ils soignent.
« La plupart des dermatoses ne mettent pas en jeu le pronostic vital. En revanche, elles ont souvent un impact majeur sur l’état
psychologique des malades, leurs relations sociales et leurs activités quotidiennes (trouble du sommeil, baisse de l’estime de soi, anxiété, phobie sociale...). Les échelles de qualité de vie sont des instruments qui évaluent cet impact en prenant en compte la perception de l’affection par le patient. Cette donnée peut être notamment utilisée dans les essais cliniques pour l’évaluation d’agents thérapeutiques, mais aussi pour la prise en charge quotidienne » explique le Professeur Brigitte Dreno, dermatologue (France). Pour étayer cette conviction, en 2020, La Roche-Posay a mené une enquête scientifique mondiale consacrée à la peau et à la qualité de vie, rassemblant toutes les connaissances existantes sur l’impact des problèmes de peau tels que l’acné, l’eczéma et les effets secondaires des traitements du cancer sur la peau, et les chiffres parlaient d’eux-mêmes :
• 46% des patients souffrant d’acné sont plus susceptibles de développer une dépression majeure que ceux qui n’ont pas d’acné
• 50% des patients atteints d’acné s’isolent socialement
• 79% des patients atteints d’eczéma déclarent s’absenter du travail en raison de leur affection
• 80% des patients atteints de cancer souffrent d’effets secondaires cutanés
• 47% à 60% des patients atteints d’eczéma déclarent avoir des troubles du sommeil
Plus récemment, le projet ALL, une une enquête de grande envergure initiée par le département de la Relation Patients Pierre Fabre a interrogé 50 552 personnes, issues des popu-
3 Novembre 2023
Un quart de la population mondiale souffre de pathologies dermatologiques…et ces problèmes
de peau peuvent affecter la qualité de vie
lations adultes de 20 pays (représentant à eux seuls plus de 50 % de la population mondiale). Il s’agit de la première étude à découvrir l’impact profond des troubles du sommeil sur le fonctionnement physique des patients atteints d’une maladie de peau, soulignant les implications plus larges sur leur qualité de vie. Les résultats de cette étude ont été présentés en octobre à Berlin à l’EADV. Près de la moitié (42 %) des patients atteints de maladies souffrent de troubles du sommeil, selon cette étude. Et près de la moitié (49 %) des patients souffrant d’une maladie de la peau ont fait état d’une baisse de productivité au travail, alors que seulement un participant sur cinq (19 %) ne souffrant pas de maladie cutanée a déclaré une baisse de productivité au travail. Les principaux symptômes qui ont affecté le sommeil des patients souffrant de maladies de la peau sont les démangeaisons (60%) et les sensations de brûlure ou de picotement (17%). En outre, les patients ressentent plus fréquemment une sensation de fatigue dès le réveil (81% vs 64%) des périodes de somnolence au cours de la journée (83% vs 71%), des picotements dans les yeux (58% vs 71%), et bâillements répétés (72 % vs 58 %).
« Notre étude est la première à mettre en évidence l’impact profond des troubles du sommeil sur le fonctionnement physique des patients atteints de maladies de la peau. Ces résultats soulignent la nécessité d’une détection précoce et d’une prise en charge efficace des troubles du sommeil » explique le Dr Charles Taieb, dermatologue.
« À l’avenir, les professionnels de santé devraient intégrer des questions sur les troubles du sommeil dans leurs contacts avec les patients souffrant d’affections cutanées afin de favoriser une compréhension plus complète de l’impact des maladies cutanées ».
Une récente revue de la littérature(2) a analysé la physiopathologie fondamentale des troubles du sommeil dans les maladies de la peau, et des affections dermatologiques aggravées par les troubles du sommeil. Cette équipe de chercheurs a tout d’abord recensé les études portant sur les troubles du sommeil en dermatologie, publiées entre juillet 2010 et juillet 2022. Au total, 72 études ont été incluses à cette revue : essais randomisés, méta-analyses (y compris revues systématiques) et diverses autres données pertinentes. Les troubles du sommeil en dermatologie sont liés entre eux par différents mécanismes physiopathologiques. Les perturbations du cycle veille-sommeil peuvent par exemple se traduire par des troubles du sommeil,
et notamment de l’insomnie. L’insomnie peut être à l’origine de problèmes psychiques, qui à leur tour peuvent aggraver des maladies de la peau telles que psoriasis, urticaire et eczéma. Un vrai cercle vicieux. Autre facteur ayant un impact sur le sommeil : la température corporelle, ou plus exactement les variations de température corporelle. Les maladies inflammatoires telles que le psoriasis peuvent perturber la thermorégulation. Les problèmes psychiques, tels que dépression ou anxiété, peuvent contribuer aux troubles du sommeil et à l’insomnie. La détresse psychologique peut également induire des poussées de diverses affections dermatologiques. L’insomnie peut donc être aussi bien la conséquence ou la cause d’une aggravation des affections dermatologiques.
« Un certain nombre de maladies de la peau sont associées à des troubles du sommeil, il s’agit des affections suivantes : dermatite atopique, psoriasis, urticaire chronique, infections de la peau et prurit/démangeaisons. Les troubles du sommeil peuvent être à l’origine de poussées de dermatite atopique ou en être la conséquence. Chez les patients atteints de psoriasis, les apnées du sommeil, le syndrome des jambes sans repos sont plus fréquents, chez les patients souffrant d’urticaire chronique, ce sont surtout l’anxiété et les troubles dépressifs. Les cytokines induisant un prurit et les réactions d’hypersensibilité ont un impact négatif sur le sommeil » concluent les auteurs de cette revue de littérature.
Cette interaction entre troubles du sommeil et maladies de la peau est complexe et bidirectionnelle. « Il s’agit, en priorité, de proposer aux patients qui se plaignent de troubles du sommeil une approche pluridisciplinaire qui intègre les traitements pharmacologiques visant à soigner la dermatose mais également des thérapies cognito-comportementales qui ont démontré toute leur efficacité dans la prise en charge des troubles du sommeil » conclut le Professeur Neu, responsable de la Clinique du Sommeil, Chirec.
RÉFÉRENCES :
1. Halioua B, et al. Prevalence and impact on professional life of sleep disturbance in patients with cutaneous disorders: A study of 17627 subjects data from the all skins-all colors-all dermatoses: The ALL PROJECT. Presented at the EADV Congress 2023; 11 October 2023; Berlin, Germany
2. Mann C, Gorai S, Staubach‐Renz P, Goldust M. Sleep disorders in dermatologya comprehensive review. J Dtsch Dermatol Ges . Epub 2023 May 26.
4 Novembre 2023 EDITO
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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Otezla 10 mg comprimés pelliculés. Otezla 20 mg comprimés pelliculés. Otezla 30 mg comprimés pelliculés. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Otezla 10 mg comprimés pelliculés : Chaque comprimé pelliculé contient 10 mg d’aprémilast. Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé contient 57 mg de lactose (sous forme de lactose monohydraté). Otezla 20 mg comprimés pelliculés Chaque comprimé pelliculé contient 20 mg d’aprémilast. Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé contient 114 mg de lactose (sous forme de lactose monohydraté). Otezla 30 mg comprimés pelliculés : Chaque comprimé pelliculé contient 30 mg d’aprémilast. Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé contient 171 mg de lactose (sous forme de lactose monohydraté). Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé pelliculé (comprimé). Otezla 10 mg comprimés pelliculés : Comprimé pelliculé de 10 mg rose en forme de losange d’une longueur de 8 mm portant la mention « APR » gravée sur une face et « 10 » sur l’autre face. Otezla 20 mg comprimés : pelliculés : Comprimé pelliculé de 20 mg marron en forme de losange d’une longueur de 10 mm portant la mention « APR » gravée sur une face et « 20 » sur l’autre face. Otezla 30 mg comprimés pelliculés : Comprimé pelliculé de 30 mg beige en forme de losange d’une longueur de 12 mm portant la mention « APR » gravée sur une face et « 30 » sur l’autre face. 4. INFORMATIONS CLINIQUES : 4.1 Indications thérapeutiques : Rhumatisme psoriasique : Otezla, seul ou en association avec un traitement de fond antirhumatismal (DMARD), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique (RP) actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à un traitement de fond antérieur (voir rubrique 5.1). Psoriasis : Otezla est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques chronique modéré à sévère chez les patients adultes en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques dont la ciclosporine, le méthotrexate ou la photothérapie UVA + psoralène (PUVA thérapie). Maladie de Behçet : Otezla est indiqué pour le traitement de patients adultes atteints d’ulcères buccaux associés à la maladie de Behçet (MB) qui sont éligibles à un traitement systémique. 4.2 Posologie et mode d’administration : Le traitement par Otezla doit être initié par des spécialistes expérimentés dans le diagnostic et le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique ou de la maladie Behçet. Posologie : La dose recommandée d’aprémilast est de 30 mg prise par voie orale deux fois par jour à environ 12 heures d’intervalle (matin et soir), sans conditions de prise alimentaire. Un schéma d’initiation du traitement doit être appliqué comme indiqué dans le tableau 1. Aucun nouveau schéma d’initiation n’est nécessaire après ce schéma initial. Tableau 1. Schéma d’initiation du traitement : Jour 1 : Matin : 10 mg ; Jour 2 : Matin : 10 mg. Soir : 10 mg ; Jour 3 : Matin : 10 mg. Soir : 20 mg ; Jour 4 : Matin : 20 mg. Soir : 20 mg ; Jour 5 : 20 mg. Soir : 30 mg ; À partir du jour 6 : Matin : 30 mg. Soir : 30 mg. Si un patient oublie de prendre une dose, celle-ci doit être prise le plus rapidement possible. S’il est presque l’heure de la prochaine dose, la dose oubliée ne doit pas être prise et la prochaine dose doit être prise au moment habituel. Au cours des études pivots, l’amélioration la plus importante a été observée au cours des 24 premières semaines de traitement pour le RP et le PSOR, et au cours des 12 premières semaines de traitement pour la MB. En l’absence de signes de bénéfice thérapeutique après cette période, la poursuite du traitement doit être reconsidérée. La réponse du patient au traitement doit être évaluée régulièrement. Populations particulières : Sujets âgés : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire pour cette population de patients (voir rubriques 4.8 et 5.2). Patients atteints d’insuffisance rénale : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. La dose d’aprémilast doit être diminuée à 30 mg une fois par jour chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min estimée par l’équation de Cockroft-Gault). Pour le schéma d’initiation du traitement dans ce groupe, il est recommandé de prendre la dose d’aprémilast en utilisant le schéma posologique du matin seulement présenté dans le tableau 1 et d’omettre les doses du soir (voir rubrique 5.2). Patients atteints d’insuffisance hépatique : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2). Population pédiatrique : La sécurité et l’efficacité de l’aprémilast chez les enfants âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration : Otezla est administré par voie orale. Les comprimés pelliculés doivent être avalés entiers et peuvent être pris au cours ou en dehors des repas. 4.3 Contre-indications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Grossesse (voir rubrique 4.6). 4.8 Effets indésirables : Résumé du profi de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec l’aprémilast dans le RP et le PSOR sont des affections gastro-intestinales (GI), incluant diarrhée (15,7 %) et nausées (13,9 %). Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des infections des voies respiratoires supérieures (8,4 %), des céphalées (7,9 %) et des céphalées de tension (7,2 %) et sont dans la majorité des cas d’intensité légère à modérée. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés avec l’aprémilast dans la MB sont la diarrhée (41,3 %), les nausées (19,2 %), les céphalées (14,4 %), l’infection des voies respiratoires supérieures (11,5 %), les douleurs abdominales supérieures (8,7 %), les vomissements (8,7 %) et les douleurs dorsales (7,7 %) et sont pour la plupart d’intensité légère à modérée. Les effets indésirables gastro-intestinaux sont généralement survenus au cours des 2 premières semaines de traitement et se sont généralement résorbés en 4 semaines. Des réactions d’hypersensibilité sont observées peu fréquemment (voir rubrique 4.3). Liste tabulée des effets indésirables : Les effets indésirables observés chez les patients traités par l’aprémilast sont présentés ci-dessous par classe de systèmes d’organes (SOC) et fréquence. Au sein de chaque SOC et groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables ont été déterminés à partir des données du programme de développement clinique de l’aprémilast et des données acquises depuis la commercialisation. Les fréquences des effets indésirables sont celles rapportées dans les groupes traités par l’aprémilast dans les quatre études de phase III menées dans le rhumatisme psoriasique (n = 1 945) ou dans les deux études de phase III menées dans le psoriasis (n = 1 184), et dans l’étude de phase III menée dans la maladie de Behçet (n = 207) (le tableau 2 présente la fréquence la plus élevée observée dans chaque regroupement de données). Les fréquences sont définies comme : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Tableau 2. Synthèse des effets indésirables rapportés lors du traitement du rhumatisme psoriasique (RP), du psoriasis (PSOR) et de la maladie Behçet (MB) : Classe de Systèmes d’Organes, Fréquence, Effet indésirable. Infections et infestations : Très fréquent : Infections des
NOUVEAU : EXTENSION DE REMBOURSEMENT l‘arthrite psoriasique4 les ulcères buccaux associés à la maladie de Behçet4 le psoriasis modéré à sévère4 Patients avec un PASI ou BSA >10°
dans le traitement du psoriasis en plaques limité (PASI et/ou BSA ≤10) ayant un impact élevé sur la qualité de vie1-3*
De plus, OTEZLA® est également remboursé dans
voies respiratoires supérieuresa ; Fréquent : Bronchite, Rhinopharyngite*. Affections du système immunitaire : Peu fréquent : Hypersensibilité. Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Appétit diminué*. Affections psychiatriques : Fréquent : Insomnie, Dépression ; Peu fréquent : Idées et comportements suicidaires. Affections du système nerveux : Très fréquent : Céphalées*,a ; Fréquent : Migraine*, Céphalées de tension*. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquent : Toux. Affections gastro-intestinales : Très fréquent : Diarrhée*, Nausées* ; Fréquent : Vomissements*, Dyspepsie, Selles fréquentes, Douleur abdominale haute*, Reflux gastro-œsophagien ; Peu fréquent : Hémorragie gastro-intestinale. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : Rash, Urticaire ; Fréquence indéterminée : Angiœdème. Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : Dorsalgie*. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : Fatigue. Investigations : Peu fréquent : Perte de poids. * Au moins un de ces effets indésirables a été rapporté comme grave. a Fréquence signalée comme étant fréquente dans le RP et le PSOR. Description de certains effets indésirables : Affections psychiatriques : Dans les études cliniques et depuis la commercialisation, des cas peu fréquents d’idées et de comportements suicidaires ont été rapportés; des cas de suicide ont été signalés après la commercialisation. Les patients et soignants doivent être avertis qu’ils doivent informer le médecin en cas d’idées suicidaires (voir rubrique 4.4). Perte de poids : Le poids des patients a été mesuré de façon systématique dans les études cliniques. La perte de poids moyenne observée chez les patients atteints de RP et de PSOR traités par l’aprémilast pendant une durée allant jusqu’à 52 semaines a été de 1,99 kg. Au total, 14,3 % des patients traités par l’aprémilast ont présenté une perte de poids de 5 à 10 %, tandis qu’une perte de poids de plus de 10 % a été rapportée chez 5,7 % des patients. La perte de poids n’a eu de répercussions cliniques significatives chez aucun de ces patients. Au total chez 0,1 % des patients, le traitement par l’aprémilast a été arrêté en raison de l’effet indésirable de perte de poids. La perte de poids moyenne observée chez les patients atteints de MB traités par l’aprémilast pendant 52 semaines était de 0,52 kg. Au total, 11,8 % des patients recevant l’aprémilast ont observé une perte de poids de 5 à 10 %, tandis que 3,8 % des patients recevant l’aprémilast ont observé une perte de poids supérieure à 10 %. Aucun de ces patients n’a eu de conséquences cliniques manifestes à la suite d’une perte de poids. Aucun des patients n’a abandonné l’étude en raison d’un effet indésirable de la diminution du poids. Se reporter à la mise en garde supplémentaire à la rubrique 4.4 concernant les patients présentant une insuffisance pondérale au début du traitement. Populations particulières : Patients âgés : D’après les données acquises depuis la commercialisation, les sujets âgés de 65 ans et plus pourraient avoir un risque plus élevé de complications de type diarrhée, nausées et vomissements sévères (voir rubrique 4.4). Patients insuffisants hépatiques : La sécurité de l’aprémilast n’a pas été évaluée chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, de psoriasis ou de la maladie de Behçet présentant une insuffisance hépatique. Patients insuffisants rénaux : Dans les études cliniques menées dans le RP, le PSOR ou la MB, le profi de sécurité observé chez les patients présentant une insuffisance rénale légère était comparable à celui observé chez les patients ayant une fonction rénale normale. La sécurité de l’aprémilast n’a pas été évaluée dans les études cliniques chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, de psoriasis ou de la maladie de Behçet présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère. Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance ; EUROSTATION II ; Place Victor Horta, 40/40 ; B-1060 Bruxelles ; www.afmps.be ; adversedrugreactions@fagg-afmps. be Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ; crpv@chru-nancy.fr ; Tél : +33 3 83 65 60 85 / 87 ; Fax : +33 3 83 65 61 33 ou Division de la Pharmacie et des Médicaments ; Direction de la Santé à Luxembourg ; pharmacovigilance@ms.etat.lu ; Tél : +352 247 85592 ; Fax : +352 247 95615. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Amgen Europe B.V., Minervum 7061, 4817 ZK Breda, Pays-Bas. Représentant local : Amgen s.a., Telecomlaan 5-7, B-1831 Diegem, tél : 02/775.27.11. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/14/981/001-002. Statut légal de délivrance : Médicament sur prescription médicale. Date de mise à jour du RCP abrégé : avril 2020. Prix public
* Otezla® est remboursé à partir du 1er février 2023 pour les patients avec une présence de psoriasis en plaques modéré à sévère défini par un score BSA (Body Surface Area) ≤ 10% et/ou un PASI (psoriasis Area and Severity Index) ≤10, avec une atteinte de: régions visibles, grandes parties du cuir chevelu, parties génitales, paumes des mains et/ou plantes des pieds; avec un score DLQI(Dermatology Life Quality Index) > 10; malgré un traitement préalable adéquat ayant comporté, à moins d’une intolérance constatée et documentée ou d’une contre-indication existante documentée pour ceux-ci les traitement systémiques suivants: photothérapie adéquate; méthotrexate (à une dose minimale de 15 mg/semaine pendant au moins 3 mois) ET ciclosporine (à une dose minimale de 2,5 mg/kg pendant au moins 2 mois) ET dimethylfumarate (au moins 2 mois).3 ° Conditions relatives à une surface corporelle cutanée définie par un BSA > 10% ou un PASI > 10, malgré un traitement préalable adéquat ayant comporté, une photothérapie ET du méthotrexate à une dose minimum de 15 mg/semaine pendant au moins 3 mois ET de la ciclosporine à une dose minimum de 2,5 mg/kg pendant au moins 2 mois.4
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SOMMAIRE
Près de la moitié des patients atteints de maladies de peau souffrent de troubles du sommeil
Nathalie EVRARD 11 EADV
32e congrès de l’European Academy of Dermatology & Venereology (EADV)
Florence BOURLOND 17 Hidradénite suppurée
Un regard sur les symptômes et les défis diagnostiques de la maladie de Verneuil
Marie DE BROQUEVILLE
Le traitement du psoriasis chez les enfants et les adolescents
Francesco MESSINA
Allergènes des adhésifs médicaux et des colles chirurgicales
Em. Prof. An GOOSSENS & Dr. Pharma. Ella DENDOOVEN
COMITÉ SCIENTIFIQUE ET DE LECTURE
Dr F. Bourlond
Pr C. Franchimont
Dr F. Guiot
Prof. A. Goossens
Pr J.M. Lachapelle
Pr G.E. Pierard
Pr D. Tennstedt
DIRECTION ET RELATIONS COMMERCIALES
Martine Verhaeghe de Naeyer +32 475/52 47 13
ONT COLLABORE A CE NUMERO :
F. Bourlond
M. De Broqueville
N. Evrard
S. Golstein A. Goosens J-M Lachapelle
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Imprimé 100% climat neutre
11 28 3 Editorial
22
Psoriasis
26 Science News 28 GERDA
8 Novembre 2023
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identi cation rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir «Effets indésirables» pour les modalités de déclaration des effets indésirables. DENOMINATION DU MEDICAMENT Adtralza 150 mg solution injectable en seringue préremplie ; Adtralza 300 mg solution injectable en stylo prérempli. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Adtralza 150 mg solution injectable en seringue préremplie : Chaque seringue préremplie contient 150 mg de tralokinumab dans 1 ml de solution (150 mg/ml). Adtralza 300 mg solution injectable en stylo prérempli : Chaque stylo prérempli contient 300 mg de tralokinumab dans 2 ml de solution (150 mg/ml). Le tralokinumab est produit dans des cellules de myélome de souris grâce à la technologie de l’ADN recombinant. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable (injection). Solution limpide à opalescente, incolore à jaune pâle, avec un pH de 5,5 et une osmolarité d’environ 280 mOsm/l. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Adtralza est indiqué dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère de l’adulte et de l’adolescent à partir de 12 ans qui nécessitent un traitement systémique. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Le traitement doit être instauré par des professionnels de santé expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la dermatite atopique. Posologie : La dose recommandée de tralokinumab pour les patients adultes et les adolescents à partir de 12 ans est une dose initiale de 600 mg de la manière suivante: quatre injections de 150 mg en seringues préremplies ou deux injections de 300 mg en stylos préremplis. Cette dose initiale est suivie d’une injection de 300 mg administrée toutes les 2 semaines de la manière suivante: deux injections de 150 mg en seringues préremplies ou une injection de 300 mg en stylo prérempli. Une administration toutes les quatre semaines peut être envisagée par le prescripteur pour les patients dont la peau est blanchie ou presque blanchie après 16 semaines de traitement. La probabilité de maintenir une peau blanchie ou presque blanchie peut être diminuée avec une administration toutes les 4 semaines (voir rubrique 5.1 du RCP complet). Un arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients n’ayant pas présenté de réponse après 16 semaines de traitement. Certains patients présentant initialement une réponse partielle peuvent béné cier d’une amélioration de la réponse par la suite en poursuivant le traitement toutes les deux semaines au-delà de 16 semaines. Le tralokinumab peut être utilisé avec ou sans corticostéroïdes topiques. L’utilisation de corticostéroïdes topiques, lorsqu’elle est appropriée, peut apporter un effet complémentaire à l’efcacité globale du tralokinumab (voir rubrique 5.1 du RCP complet). Les inhibiteurs de la calcineurine topiques peuvent être utilisés, mais ils doivent être limités aux zones sensibles, telles que le visage, le cou, les zones intertrigineuses et les parties génitales. Dose oubliée : En cas d’oubli d’une dose, celle-ci devra être administrée dès que possible. Par la suite, le schéma d’administration devra être repris à la date prévue habituellement. Populations particulières : Sujets âgés Aucun ajustement posologique n’est recommandé chez les patients âgés (voir rubrique 5.2 du RCP complet). Les données disponibles chez les patients de plus de 75 ans sont limitées. Insufsance rénale : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuf sance rénale. Les données disponibles chez les patients présentant une insuf sance rénale sévère sont très limitées (voir rubrique 5.2 du RCP complet). Insu sance hépatique : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuf sance hépatique. Les données disponibles chez les patients présentant une insuf sance hépatique modérée ou sévère sont très limitées (voir rubrique 5.2 du RCP complet). Poids corporel élevé : Chez les patients de poids corporel élevé (> 100 kg), dont la peau est blanchie ou presque blanchie après 16 semaines de traitement, la réduction de la posologie à une administration toutes les 4 semaines peut ne pas être appropriée (voir rubrique 5.2 du RCP complet). Population pédiatrique La sécurité et l’ef cacité du tralokinumab chez les enfants âgés de moins de 12 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration : Voie sous-cutanée. La seringue préremplie ou le stylo prérempli ne doivent pas être secoués. Après avoir sorti les seringues préremplies ou les stylos préremplis du réfrigérateur, il est conseillé d’attendre qu’elles/ils reviennent à température ambiante en patientant 30 minutes avant de réaliser l’injection avec la seringue préremplie, 45 minutes avant de réaliser l’injection avec le stylo prérempli. Le tralokinumab est administré par injection sous-cutanée dans la cuisse ou l’abdomen, à l’exception d’une zone de 5 centimètres autour du nombril. L’injection peut également être effectuée dans le haut du bras si elle n’est pas réalisée par le patient lui-même. Pour la dose initiale de 600 mg, quatre seringues préremplies de 150 mg ou deux stylos préremplis de 300 mg doivent être administrés consécutivement en choisissant des sites d’injection différents dans la même zone du corps. Il est recommandé de changer de site d’injection à chaque injection. Le tralokinumab ne doit pas être injecté dans des zones où la peau est sensible, endommagée, ou présente des contusions ou des cicatrices. Un patient peut s’injecter le tralokinumab lui-même ou un soignant peut lui administrer le tralokinumab si le professionnel de santé juge que cela est approprié. Une formation adéquate des patients et/ou des soignants à l’administration du tralokinumab devra être assurée avant utilisation. Des Instructions d’utilisation détaillées sont présentées à la n de la notice. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES Résumé du pro l de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquents sont des infections des voies respiratoires supérieures (23,4% ; principalement signalées comme des rhumes ordinaires), des réactions au site d’injection (7,2%), des conjonctivites (5,4%) et des conjonctivites allergiques (2,0%). Tableau des e ets indésirables : Les effets indésirables observés dans les essais cliniques sont présentés par classe de systèmes d’organes et par fréquence, selon les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Ces fréquences sont basées sur la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études portant sur des patients atteints de dermatite atopique. Liste des effets indésirables : Infections et infestations : Très fréquent : Infections des voies respiratoires supérieures. Fréquent : Conjonctivite. Affections hématologiques et du système lymphatique : Fréquent : Éosinophilie. Affections oculaires : Fréquent : Conjonctivite allergique. Peu fréquent : Kératite.
REMBOURSÉ POUR LES ADOLESCENTS*
Le premier traitement biologique qui cible spéci quement la neutralisation de l’IL-13, une cytokine clé dans la dermatite atopique1,2
Même dosage chez les adultes et les adolescents
*pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans atteints d’une dermatite atopique sévère non contrôlée, malgré un traitement adéquat combinant un traitement pharmacologique topique continu (pendant minimum 4 mois au cours des 12 derniers mois)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : Réactions au site d’injection. La sécurité à long terme du tralokinumab a été évaluée dans 2 études en monothérapie jusqu’à 52 semaines et dans 1 étude en association aux corticostéroïdes topiques jusqu’à 32 semaines. Le pro l de sécurité du tralokinumab à 52 semaines et à 32 semaines, respectivement, correspondait au pro l de sécurité observé jusqu’à la semaine 16. Description de certains e ets indésirables : Conjonctivite et événements liés : Une conjonctivite est survenue plus fréquemment chez les patients atteints de dermatite atopique traités par tralokinumab (5,4%) que chez ceux ayant reçu le placebo (1,9%), au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Une conjonctivite a été rapportée plus fréquemment chez les patients présentant une dermatite atopique sévère que chez les patients présentant une dermatite atopique modérée, à la fois dans le groupe de patients traités par tralokinumab (6,0% contre 3,3% ; période de traitement initiale) et dans le groupe de patients ayant reçu le placebo (2,2% contre 0,8% ; période de traitement initiale). La plupart des patients ont guéri ou étaient en cours de guérison pendant la période de traitement. Une kératite a été signalée chez 0,5% des patients traités par tralokinumab, au cours de la période de traitement initiale. Parmi ces cas, la moitié était classée comme kératoconjonctivites, toutes étaient non graves et de sévérité légère à modérée, et aucune n’a entraîné l’arrêt du traitement. Éosinophilie Des effets indésirables tels que des éosinophilies ont été signalés chez 1,3% des patients traités par tralokinumab et 0,3% des patients ayant reçu le placebo, au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Les patients traités par tralokinumab ont présenté une augmentation initiale moyenne de leur taux d’éosinophiles par rapport à l’inclusion, plus importante que les patients ayant reçu le placebo. Une éosinophilie (≥ 5 000 cellules/µl) a été mesurée chez 1,2% des patients traités par tralokinumab et 0,3% des patients ayant reçu le placebo, au cours de la période de traitement initiale. Toutefois, cette augmentation chez les patients traités par tralokinumab était transitoire et le taux moyen d’éosinophiles est revenu à sa valeur à l’inclusion lors de la poursuite du traitement. Le pro l de sécurité pour les patients présentant une éosinophilie était comparable au pro l de sécurité de tous les patients. Eczéma herpétiforme : Des cas d’eczéma herpétiforme ont été signalés chez 0,3% des patients traités par tralokinumab et 1,5% des patients du groupe placebo, au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études portant sur la dermatite atopique. Quelle que soit la durée de traitement dans ces 5 études, tous les événements d’eczéma herpétiforme signalés dans le groupe tralokinumab étaient non-graves, aucun n’était grave, et un seul événement chez un patient a conduit à l’arrêt dé nitif du traitement. Immunogénicité : Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un risque d’immunogénicité avec le tralokinumab. Les réponses en anticorps anti-médicament (Anti-drug-antibody, ADA) n’ont pas eu d’impact sur l’exposition, la sécurité ou l’ef cacité du tralokinumab. Dans les études ECZTRA 1, ECZTRA 2, ECZTRA 3 et dans l’étude sur la réponse vaccinale, l’incidence des ADA jusqu’à 16 semaines était de 1,4% chez les patients traités par tralokinumab et de 1,3% chez les patients ayant reçu le placebo ; des anticorps neutralisants ont été observés chez 0,1% des patients traités par tralokinumab et 0,2% des patients ayant reçu le placebo. Quelles que soient les durées des études, l’incidence des ADA chez les patients traités par tralokinumab était de 4,6% ; 0,9% des patients a présenté des ADA persistants et 1,0% des patients a présenté des anticorps neutralisants. Réactions au site d’injection : Des réactions au site d’injection (incluant douleur et rougeur) sont apparues plus fréquemment chez les patients ayant reçu le tralokinumab (7,2%) que ceux ayant reçu le placebo (3,0%) au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Quelle que soit la durée de traitement dans ces 5 études portant sur la dermatite atopique, la grande majorité (99%) des réactions au site d’injection étaient d’intensité légère à modérée, et peu de patients (< 1%) ont interrompu le traitement par tralokinumab. La plupart des réactions au site d’injection signalées étaient de courte durée et approximativement 76% d’entre elles se sont résolues après 1 à 5 jours. Population pédiatrique : La sécurité du tralokinumab a été évaluée dans une étude chez 289 patients âgés de 12 à 17 ans atteints de dermatite atopique modérée à sévère (ECZTRA 6). Le pro l de sécurité du tralokinumab chez ces patients suivis pendant la période de traitement initiale de 16 semaines et la période à long terme de 52 semaines était semblable au pro l de sécurité constaté dans les études chez les adultes. Cependant, une fréquence plus faible de sujets avec des conjonctivites a été observée avec le tralokinumab chez les adolescents (1,0%) que chez les adultes (5,4%), et contrairement à chez l’adulte, la fréquence des conjonctivites allergiques était similaire pour le tralokinumab et le placebo chez les patients adolescents. Déclaration des e ets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport béné ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Avenue Galilée 5/03, 1210 Bruxelles ou Boîte Postale 97, B-1000 Bruxelles, Madou, Site internet: www.noti eruneffetindesirable.be, e-mail: adr@afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ou Division de la Pharmacie et des Médicaments de la Direction de la santé, site internet: www.guichet.lu/pharmacovigilance. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE LEO Pharma A/S. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE EU/1/21/1554/001-005. DELIVRANCE Sur prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 09/2023. Des informations détaillées sur ce
médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. Pour plus d’information, consultez le texte complet du RCP, qui est disponible chez le représentant local : LEO Pharma nv sa, Duwijckstraat 17, 2500 Lier, Belgique, tél : +32 3 740 78 68, e mail: leo-pharma.be@leo-pharma.com. Références: 1.RCP Adtralza®, Oct 2022 2.Bieber T, et al. Allergy. 2020;75:54-62. ©LEO Pharma SEPT 2023 MAT-69081 All LEO Pharma trademarks mentioned belong to the LEO Pharma group. LEO Pharma nv/sa Duwijckstraat 17, 2500 Lier, België
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préremplies
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L'érythème fessier, motif fréquent de consultation
Sophie
artificielle : quel futur pour les patients atteints de dermatite atopique ?
: l’importance
31 GERDA Résine Epoxy : de l’atelier au salon Prof. Dr. Olivier AERTS 34 Science News 36 WCTP World congress on tattoo and pigment research
sur
encres
Christa DE CUYPER 40 Science news 44 News 45 Dermatologie pédiatrique
: une adaptation de la norme reach
les
s’impose
GOLSTEIN 48 Dermatologie pédiatrique
GOLSTEIN 50 Reportage
52 Reportage
54 Reportage Les essentiels
soins d’hiver 56 News 40 47 10 Novembre 2023
Intelligence
Acné
du microbiome cutané
des
SOMMAIRE
FLORENCE BOURLOND
Service dermatologie, Luxembourg
32e congrès de l’EUROPEAN ACADEMY OF DERMATOLOGY & VENEREOLOGY (EADV) Berlin, l'innovation en dermatologie
Le plus grand des congrès européens de dermatologie s’est tenu cette année à Berlin du 11 au 14 octobre 2023 avec 600 orateurs venus de plus de 50 pays et une audience de plus de 15 000 participants. Berlin, réputée pour son énergie vibrante était une toile de fond idéale pour le congrès de cette année. Le programme diversifié et interactif couvrant l’ensemble des sujets d’actualité et des traitements innovants.
QUAND LES INFECTIONS SEXUELLES TRANSMISSIBLES
S’INVITENT AU PROGRAMME DE L’EADV
Une session entière était consacrée à certaines maladies sexuellement transmissibles. Différents orateurs sont intervenus pour présenter, entre autres, la place du traitement systémique dans les condylomes, l’antibiothérapie des ulcères génitaux et les signes cliniques du Mpox.
TRAITEMENTS SYSTÉMIQUES
DANS LA PRISE EN CHARGE
DES VERRUES GÉNITALES
D’après une présentation du Docteur Peter Greenhouse
Les traitements topiques ont toute leur importance dans la prise en charge des condylomes (Image 1). Mais, leur utilisation est plus compliquée en cas de lésions multiples. Le nombre élevé de lésions n’exclut pas d’utiliser des traitements topiques, mais cela prend plus de temps, peut provoquer de la douleur et représente également un certain coût. De plus, certaines lésions ne répondent vraiment pas bien au traitement topique.
En outre, en cas de traitement local destructif, il n’y aura pas d’analyse anatomopathologique et donc, on pourrait négliger une éventuelle dégénérescence.
Les patients vaccinés ayant été traités pour un AIN (anal intra epithelial neoplasia) ou un VIN (vulvar intra epithelial neoplasia) auraient moins de risques de rechute. Cette donnée est très intéressante pour l’avenir.
Un des principaux messages transmis par le Docteur Greenhouse est de bien connaitre ses patients et, entre autre, de savoir s’ils ont un risque d’être immunodéprimés : chimiothérapie, radiothérapie, transplantation, effets secondaires d’une biothérapie ou corticothérapie, …
Dès lors, plusieurs questions doivent être posées au patient : Est-il actif sexuellement? Est-il vacciné (schéma complet ?) ou non? D’où est-il originaire pour se référer à la politique vaccinale du pays en question?
11 Novembre 2023 EADV
Il départage l’immunodépression en deux sous-groupes :
« COVERT » (immunodépression ignorée) : tabac, diabète non contrôlé, HIV non traité
« OVERT » (immunodépression connue) : chimiothérapie, radiothérapie, transplantation, immunodépression primaire; corticothérapie ou biothérapies; (grossesse, c’est un exposé pour les traitements systémiques des condylomes qu’on ne donne pas pendant la grossesse).
Pour le tabagisme, une équipe a étudié la relation entre le nombre de cigarettes fumées par jour et le risque de cancer du col (Buckley JD, Lancet 1981). Si la patiente fume 20 cigarettes par jour, elle a un risque sept fois plus élevé d’avoir une néoplasie cervicale (indépendamment des autres facteurs de risque). Ce travail suggère que le fait de fumer pourrait avoir une action carcinologique indépendante.
Le tabac entraine une immunodépression locale :
• Déplétion significative des cellules de Langerhans au niveau du col
• Dose dépendante pour la nicotine et cotinine
• Mise en échec de la clearance HPV
• Effet similaire sur l’immunité locale dans les autres épithéliums : anus, vulve, vagin, pénis, gorge
Un des messages clé de ce travail (Barton SE, Lancet 1988) est que cet effet immunologique local du tabac sur l’épithélium cervical pourrait être le mécanisme par lequel le tabac promeut le développement d’une néoplasie cervicale.
Une autre équipe (Hansen, Sex Transm Infect 2010) s’est intéressée au lien entre tabagisme et verrues génitales. Les patients ayant déjà fumé (par rapport aux non-fumeurs) ont plus de partenaires sexuels et sont plus jeunes pour le premier rapport sexuel. Ils ont un risque augmenté (1,27) d’avoir des verrues et un faible risque additionnel par cigarette supplémentaire fumée par jour.
• Concernant le diabète, des blanchiments totaux des condylomes est constaté en stabilisant le diabète. De ce fait, certains équipes proposent de vacciner plus volontiers les patients diabétiques, quel que soit leur sexe.
• Concernant les patientes HIV sous traitement efficace, leur risque de développer une lésion agressive diminue nettement.
• Pour les patients atteints de psoriasis et mis sous biothérapie, il n’y a pas de différence statistique de développer des verrues génitales pour les patients HPV positifs ou négatifs et ce risque est le même que dans la population italienne générale (Offidani Eur J Dermatol 2021).
Un travail d’une équipe de Tel Aviv (Oren-Shabtai, Dermatology 2021) souligne l’isotrétinoïne avec un taux de réponse complète acceptable, mais il faut considérer les effets secondaires. Cette méta analyse conclut que l’isotrétinoine constitue une bonne seconde ligne de traitement pour les verrues génitales.
Lors de présence de condylome, il faut avant tout vérifier et corriger le statut immunitaire de nos patients. Par cette bonne gestion, nous pourrions probablement éviter le recours à un traitement systémique des condylomes. Les autres points fondamentaux sont l’arrêt du tabac et la vaccination massive de toute la population.
Pour conclure, le Docteur Greenhouse propose une « marche à suivre » pour la prise en charge efficace des condylomes :
1. Arrêt du tabac
2. Correction de la glycémie, adaptation du schéma d’insuline si nécessaire
3. Diagnostic et prise en charge du HIV
4. Imiquimod topique +/- ablation locale
5. Chirurgie
6. Isotrétinoïne
« ANTIBIOTIC LANDSCAPE IN GENITAL ULCERS »
D’après une présentation du Docteur Georg Stary Il est important de distinguer les ulcères infectieux versus non-infectieux. Mais, par défaut, on envisage une nature infectieuse jusqu’à preuve du contraire. Une classification, non exhaustive, des étiologies des ulcères génitaux est la suivante :
1. Infections :
• syphilis
• Herpès simplex génital
• autres bactéries, virus
2. Néoplasies
3. Secondaires : traumatique
4. Autres :
• maladie de Behçet
• érythème polymorphe
• lichen plan érosif
• érythème pigmenté fixe
• maladies bulleuses
Pour la syphilis, le chancre d’inoculation peut être localisé absolument partout selon l’endroit pénétré et les activités sexuelles du patient.
Le traitement de première ligne de la syphilis (primaire, secondaire ou latente précoce) repose sur la benzathine pénicilline G (BPG) 2,4 millions d’unités en intra-musculaire. Il y a peu de résistance du tréponème à la pénicilline (comparativement au traitement du gonocoque).
En cas de maladie hémorragique, la ceftriaxone (1g IV /j 10j) ou, en cas d’allergie à la pénicilline, la doxycycline (200mg/j 14j) sont des alternatives.
Pour la syphilis latente tardive, le traitement de première ligne repose sur l’administration de BPG 2,4 millions d’unité en intra musculaire aux jours 1, 8, 15.
Pour les neurosyphilis, syphilis oculaire ou auriculaire : BPG 18-24 millions d’unités IV par jour 10-14 jours.
Les sérotypes L1 et L3 du Chlamydia trachomatis peuvent induire une réaction granulomateuse. On distingue trois stades cliniques :
12 Novembre 2023 EADV
1. Lésion primaire : petit nodule ou ulcère, souvent asymptomatique
2. Lymphadénopathie aiguë : syndrome inguinal ou syndrome ano-rectal en cas de proctite associée
3. Infection chronique : fistules, sténose rectale voire elephantiasis génital
Attention, en cas de proctite ulcéreuse sévère, le tableau clinique peut ressembler à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Les gastro-entérologues doivent donc connaitre ces diagnostics différentiels pour ne pas les négliger et, ipso facto, retarder le diagnostic de maladie sexuellement transmissible en pensant d’abord à une MICI.
En 2019, les guidelines européens (de Vries et al.) de prise en charge du lymphogranulome vénérien ont été publiés. Le traitement de premier choix repose sur la doxycycline 100mg 2x/j 21 jours. Les alternatives sont l’érythromycine (500mg 4x/j 21j) ou l’azithromycine (1g 3x en une semaine, sans plus de précision).
En 2017, les guidelines européens de prise en charge de l’herpès génital ont été publiés (Patel R, International Journal of STD&AIDS).
1. Premier épisode d’herpès génital, 5 à 10 jours de traitement :
• aciclovir 400mg 3x/j, ou
• aciclovir 200mg 5x/j, ou
• famciclovir 250mg 3x/j, ou
• valaciclovir 500mg 2x/j
2. Herpès génital récurrent
En premier lieu, les traitements « short course » doivent être essayés :
• aciclovir 800mg 3x/j 2 jours, ou
• famciclovir 1g 2x/j 1 jour, ou
• valaciclovir 500mg 2x/j 3 jours
Comme alternative, un traitement de 5 jours peut être proposé :
• aciclovir 400mg 3x/j 3-5 jours, ou
• aciclovir 200mg 5x/j, ou
• valaciclovir 500mg 2x/j, ou
• famciclovir 125mg 2x/j
3. Traitement au long cours :
• aciclovir 400mg 2x/j (pour toutes les fréquences de récurrence)
• valaciclovir 500mg/j (si moins de 10 récurrences par an)
• valaciclovir 1g/j (si plus de 10 récurrences par an)
Pour les patients non encore contrôlés, envisager alors :
• aciclovir 400mg 3x/j, ou
• valaciclovir 250mg 2x/j, ou
• valaciclovir 500mg 2x/j, ou
• aciclovir 200mg 4x/j
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
DU MPOX
D’après une présentation du Docteur Esther Freeman
L’Organisation Mondiale de la Santé a décidé de changer le nom et de ne plus dire Monkeypox parce qu’il semblerait que le réservoir initial soit un rongeur et pas un singe. De ce fait, il
faut bien parler aujourd’hui de Mpox.
La première infection Mpox remonte à 1970 en République Démocratique du Congo, puis la première épidémie date de 2003, aux Etats-Unis, suite à l’arrivée d’animaux en provenance de Guinée, ces animaux ont contaminé des chiens de prairie. L’épidémie de 2022 en Europe a fait moins de 1% de morts et quasi exclusivement des patients immunodéprimés. Cette épidémie a débuté au Royaume-Uni le 07/05/2022 et également aux Etats-Unis le 17/05/2022. Cette épidémie est différente des autres parce que quasiment 90% des cas déclarés sont survenus dans des pays (Occident) où le Mpox n’est pas endémique (contrairement à certains pays d’Afrique).
Le contact direct est la cause de transmission la plus fréquente, ce qui explique que nous pouvons constater des lésions un peu partout sur le tégument (peau et muqueuses).
Comment le Mpox est-il transmis?
• Contact direct : toucher d’une lésion infectieuse ou fluide corporel
• Contact indirect : toucher d’objets (draps y compris) et surfaces infectés
• Transmission verticale : pendant la grossesse ou contact intime pendant et après l’accouchement
• Gouttelettes respiratoires : contact direct et prolongé en face à face
• Zoonotique : morsure ou griffure par un animal infecté, préparation ou dégustation de viande infectée ou dérivés provenant d’un animal infecté
Pour les cas antérieurs de Mpox, la chronologie infectieuse était assez stéréotypée : d’abord symptômes généraux et prodromes : fièvre, frissons, adénopathies, céphalées, myalgies ; ensuite apparaissent les signes cutanés.
Dans l’épidémie actuelle, les patients n’étaient pas toujours
13 Novembre 2023 EADV
fébriles avant l’apparition de l’éruption cutanée.
L’éruption de cette épidémie récente débute principalement sur le visage.
Il y a des signes « typiques » de cette épidémie (Thornhill JP, NEJM 2022) :
• Proctite
• Tonsillite / pharyngite
• Eruption cutanée préalable aux signes généraux
• Atteinte de la bouche, de la gorge et zone génitale
• Lésions cutanées type « donut »
Le médecin peut faire le frottis PCR sur les pustules ou pseudo-pustules, il n’est pas obligé d’enlever le toit de la pustule, sous peine même d’augmenter le risque de transmission. De plus, il est conseillé de ne pas essayer de percer - faire éclaterles pustules.
Les patients n’ont pas tous la succession de lésions : macules et papules puis vésicules puis pustules puis croûtes. Il peut y avoir plusieurs stades en même temps
En général, les papules arrivent en premier lieu mais, souvent, les patients ont différentes lésions primaires simultanément et les patients n’ont pas toujours toutes les lésions primaires. Comme les patients peuvent garder des cicatrices, c’est un axe pour leur parler de la vaccination.
Les vaccins sont :
• Jynneos : nouveau vaccin, deux doses (J0-J28), couverture optimale deux semaines après la dernière dose, injection dans le membre supérieur ou la cuisse
• Acam 2000 : ancien vaccin, une dose avec plusieurs pricks, couverture optimale 28 jours après l’injection
Les patients non vaccinés ont 14 fois plus de risques d’être infectés que les patients ayant reçu une dose du vaccin
Jynneos.
PATHOLOGIES DU TISSU CONJONCTIF
LA DERMATOMYOSITE
Lors de son exposé intitulé « Diagnostic and management of dermatomyositis », le Docteur Petra de Haes a rappelé que la dermatomyosite (DM) appartient au grand groupe des myopathies inflammatoires idiopathiques,et qu’il s’agit d’une maladie multi-systémique dont il ne faut surtout pas négliger l’atteinte pulmonaire
L’atteinte musculaire n’est pas systématique, Les patients ont principalement des atteintes cutanée et pulmonaire.
A l’examen clinique dermatologique, on peut noter le signe de Gottron. Ce sont des macules et taches érythémateuses en regard des doigts et des genoux (souvent plus discret). Lorsqu’il s’agit de véritables lésions palpables, on parle alors des papules de Gottron
L’atteinte du scalp est fréquente et souvent précoce, elle ressemble à un psoriasis ou une dermatite séborrhéique, mais elle est souvent légèrement poïkilodermique et très prurigineuse voire douloureuse. Cette atteinte du cuir chevelu persiste malgré les thérapies proposées. Elle est très inflammatoire entrainant potentiellement une chute de cheveux.
Selon les anticorps identifiés, différentes situations cliniques seront associées :
• En présence d’anticorps anti-MDA5, le patient aura probablement plus de signes dus à une vasculopathie dont, souvent, des ulcérations en regard des papules de Gottron mais aussi potentiellement sur les muqueuses ou même ailleurs sur le tégument. Ils ont aussi des papules douloureuses sur le versant palmaire des mains. Il y a également une description plus récente de ce type de lésions sur l’hallux (Vulsteke, JEADV 2023 April). En cas de positivité des anticorps anti-MDA5, il faut prêter
attention à l’atteinte pulmonaire, sans risque augmenté de néoplasie.
• En présence d’anticorps anti-TIF1γ, une photosensibilité très sévère, des lésions psoriasiformes « red-on-white » sont présentes. Ces patients peuvent avoir une tache érythémateuse palatine ovale. Ils auront peu de risques d’atteinte pulmonaire mais un risque plus important de néoplasie sous-jacente.
Quelle est la démarche lors de de suspicion clinique de dermatomyosite ?
Il faut exclure avant tout une faiblesse musculaire qui sera souvent symétrique et proximale. Les patients n’ont pas mal, c’est une faiblesse plus qu’une douleur. Il faut également exclure une dysphagie
Il faut ensuite prescrire un bilan biologique : CK, AST, LDH, anticorps anti-myosite spécifiques, les facteurs anti-nucléaires peuvent être négatifs.
En ce qui concerne les anticorps anti-myosite, 70% des patients en auront. Ils ont une haute spécificité, sont utiles pour le diagnostic et le pronostic mais uniquement s’il y a une suspicion clinique de dermatomyosite.
Pour l’exploration musculaire, il faut prescrire un électromyogramme ou une IRM T2. La réalisation d’une biopsie musculaire n’est pas nécessaire. Et, selon les symptômes, nous pouvons recommander une gastroscopie avec manométrie oesophagienne ; un bilan cardiologique avec électrocardiogramme et échographie. Pour l’exploration pulmonaire, il faut préconiser la réalisation d’une fonction pulmonaire avec DLCO. En cas de positivité des anticorps anti-MDA5, il faut d’emblée demander un avis au pneumologue avec un scanner thoracique à haute résolution. Si les patients sont MDA5 négatifs mais sont symptomatiques au niveau pulmonaire, la marche à suivre reste la même. Si les
14 Novembre 2023 EADV
patients n’ont pas de symptomatologie pulmonaire, nous pouvons nous contenter d’un suivi clinique.
Le risque de néoplasie est plus élevé surtout les trois (voire cinq) premières années après le diagnostic.
La stratégie de dépistage n’est pas totalement claire, elle est envisagée cas par cas et selon les possibilités nationales mais une imagerie corporelle totale est indispensable : scanner ou PET-CT au diagnostic et le dépistage des cancers adapté à l’âge. Pour le suivi, dosage des anticorps NXP2 et TIF1γ, à répéter une fois par an pendant trois ans ainsi que l’imagerie « total body ».
Pour le traitement, la présence d’une atteinte musculaire ou pulmonaire sera déterminante.
Pour l’atteinte cutanée, les dermocorticoïdes et la protection solaire ou les immunomodulateurs topiques pourront être prescrits.
L’hydroxychloroquine n’est pas très efficace pour traiter l’atteinte cutanée de la dermatomyosite et environ 20% des patients vont développer des éruptions cutanées. Mais, malgré tout, cela reste le traitement de première ligne.
La corticothérapie systémique est efficace pour l’atteinte systémique mais pas pour l’atteinte cutanée.
Le mycophénolate mofétil ou le méthotrexate, en deuxième ligne, peuvent être proposés si l’atteinte cutanée prédomine. Il n’y a pas de franche différence d’efficacité entre ces deux molécules.
Les immunoglobulines intraveineuses à hautes doses peuvent aussi être proposées mais ne sont pas remboursées dans beaucoup de pays et il y a un risque d’effets secondaires dont des événements thromboemboliques.
Le rituximab permet une amélioration générale mais il n’y a pas de donnée disponible sur l’efficacité cutanée. Enfin, basés sur des case report isolés dans la littérature : thalidomide (50-200mg/j), dapsone, apremilast.
SYNDROME DES ANTI-PHOSPHOLIPIDES
« Il s’agit d’une maladie auto-inflammatoire avec présence d’auto-anticorps dirigés contre les phospholipides, dont le
plus haut risque thromboembolique est chez les patients triple positifs » a expliqué le Docteur Ana-Luisa Stephanski pendant sa présentation.
Il faut au moins la présence d’un critère clinique pour le diagnostic (Miyakis J Thromb Haemost 2006;4:295) :
1. Critères cliniques :
• thromboses vasculaires :
- thrombose artérielle, veineuse ou des petits vaisseaux dans n’importe quel organe ou tissu, et / ou
• morbidité gestationnelle :
- ≥ une mort foetale ≥ dixième semaine de gestation
- ≥ une naissance prématurée ≤ 34ème semaine de gestation due à une pré-éclampsie ou éclampsie ou insuffisance placentaire
- ≥ trois pertes embryonnaires consécutives < 10ème semaine de gestation ET
2. Critères biologiques :
• présence d’un anticoagulant lupique à ≥ deux occasions séparées d’au moins douze semaines, et / ou
• titre moyen ou élevé d’IgG ou IgM anti-cardiolipine à ≥ deux occasions séparées d’au moins douze semaines, et / ou
• titre moyen ou élevé d’IgG ou IgM anti-β2 glycoprotéine à ≥ deux occasions séparées d’au moins douze semaines
Un faux positif pour l’anticoagulant lupique est possible, notamment si le patient est sous anticoagulant, la vigilance s’impose donc.
Cette année, EULAR2023 a proposé de nouveaux critères de diagnostics). Ces nouveaux critères de classification ont été développés en utilisant une méthodologie rigoureuse avec une contribution internationale multidisciplinaire, ils sont consultables sur (Arthritis Rheumatol 75:1687-1702 the 2023 ACR/EULAR antiphospholipid syndrome classification criteria.
Dans ce syndrome, il est préférable d’utiliser un anti-vitamine K pour réduire le risque d’événements thombo-emboliques, surtout artériels dont les accidents vasculaires cérébraux.
PATHOLOGIES BULLEUSES AUTO-IMMUNES.
« WHEN TO SCREEN FOR MALIGNANCY ? »
D’après la présentation du Docteur Barbara Horvath PEMPHIGUS PARANÉOPLASIQUE
L’immunoprécipitation est le gold standard pour identifier l’antigène.
L’examen clinique est typique : stomatite progressive et douloureuse, chéilite hémorragique (Image 1). A l’examen anatomopathologique, on constate une dermatite lichénoïde de l’interface ou une acantholyse.
La sérologie est aussi une aide précieuse pour établir un diagnostic précis et, par exemple, identifier des auto-anticorps contre les plakines
La complication principale est la bronchiolite oblitérante
La néoplasie principalement découverte sera une néoplasie lymphoproliférative
Dans le pemphigus paranéoplasique, à l’examen microscopique, il y a une réaction « B-cell » (aspect de pemphigus vulgaire) et « T-cell » (aspect lichénoïde type lichen plan).
PEMPHIGUS À IGA
Il s’agit d’une forme très rare de pemphigus, les auto-anticorps sont dirigés contre des composants du desmosome et / ou de l’hémidesmosome.
15 Novembre 2023 EADV
Il existe deux sous-types de pemphigus à IgA : aspect de pustulose sous-cornée et neutrophilique intra-épithélial. La principale néoplasie associée sera une gammapathie monoclonale à IgA
PEMPHIGOÏDE
BULLEUSE
Son incidence est en augmentation, probablement en lien avec le vieillissement de la population (Image 2). La question d’une association avec une néoplasie sous-jacente est plutôt en défaveur d’un lien. Ces patients, s’ils ont une néoplasie, l’auront probablement plus du fait de leur âge que de la pemphigoïde bulleuse en elle-même. Une étude allemande a démontré un lien avec des néoplasies hématologiques mais pas avec des néoplasies solides.
PEMPHIGOÏDE
DES MUQUEUSES
Elle affecte surtout les membranes. Différents antigènes sont incriminés : BP180, laminine 332, BP230, collagène de type VII, intégrine a6β4 Dans ces cas de pemphigoïde des muqueuses, il faut absolument identifier l’auto-antigène surtout si c’est la laminine 332 qui est plus fréquemment associée à une néoplasie sousjacente. 30% des patients ayant une cible laminine 332 auront une néoplasie solide, six fois plus de risques que la population générale. En immunofluorescence directe sur peau splitée, le dépôt sera toujours sur le versant dermique (n-serrated pattern).
DERMATOSE À IGA LINÉAIRE
On distingue, notamment d’un point de vue clinique, la forme adulte de la forme pédiatrique.
Les antigènes cibles se situent à hauteur de la lamina lucida (LAD1, LABD97) ou de la sublamina (collagène de type VII). Il y a un risque augmenté de maladie lymphoproliférative , mais pas d’association avec une néoplasie non hématologique.
« RITUXIMAB IN PEMPHIGUS AND PEMPHIGOID »
D’après la présentation du Docteur Michael Hertl La place du rituximab dans la prise en charge du pemphigus est indiscutable. Le traitement doit être initié le plus rapidement possible pour une rémission au long cours (Image 3, suivi post rituximab pour le patient de l’image 1) comme le démontre différents travaux (Colliou N, Science Transl Med 2013 et Lunardon L, Arch Dermatol 2012) : dans le pemphigus, 100% des patients ont atteint une rémission complète lorsque le rituximab était administré en première ligne de traitement contre 29% en cas de deuxième ou troisième ligne. Les patients en rémission clinique complète avaient été traités plus rapidement que ceux qui n’ont pas atteint cette rémission (19 mois versus 86 mois). En plus de constituer un agent d’épargne cortisonée, il pourrait induire une tolérance B
La pemphigoïde bulleuse répond très bien au rituximab, mieux que les pemphigoïdes des muqueuses ou autres pemphigoïdes. Pour les patients ayant des anticorps anti-collagène VII, ils auront besoin de plus de temps et de plus de cycles de rituximab pour parvenir à une rémission complète.
Image 1
Image 2
16 Novembre 2023 EADV
Image 3
MARIE DE BROQUEVILLE
Service de dermatologie, UCL
UN REGARD SUR LES SYMPTÔMES ET LES DÉFIS
DIAGNOSTIQUES
DE LA MALADIE DE VERNEUIL
La Maladie de Verneuil, également connue sous le nom d’Hidradénite Suppurée (HS) ou acné inversa, est une affection cutanée chronique de l’unité pilosébacée, multifactorielle, caractérisée par des abcès douloureux, des nodules, et des écoulements purulents très invalidants. Cette pathologie affecte considérablement le quotidien des personnes touchées. En plus de la douleur physique, les patients peuvent faire face à des difficultés émotionnelles et sociales en raison du caractère souvent récidivant et visible des lésions. La prévalence de l’HS en Europe est estimée à environ 1 à 4 % et cette pathologie se manifeste plus fréquemment chez les femmes.
Malheureusement, la maladie de Verneuil demeure largement méconnue du grand public et du corps médical, ce qui entraîne souvent des retards de diagnostic et des prises en charge inadaptées pour les patients qui en souffrent.
Dans cet article, nous explorerons la physiopathologie de la maladie de Verneuil, ses symptômes caractéristiques, ses facteurs de risque, les différentes classifications ainsi que les avancées en matière de traitement.
QUEL MÉCANISME SE CACHE
DERRIÈRE CETTE PATHOLOGIE ?
Chez un individu génétiquement prédisposé, le microbiote cutané commensal déclenche une réponse inflammatoire infraclinique qui entraîne l’obstruction de l’infundibulum des follicules pileux, donnant ainsi naissance à des kystes. Ce processus peut être amplifié par le frottement mécanique et le tabac. Lorsque ces kystes se rompent, ils libèrent leur contenu de kératines et des filaments épithéliaux dans le derme. Ces éléments alimentent alors une inflammation suppurante qui aggrave l’obstruction des follicules pileux dans la peau environnante. Les filaments épithéliaux issus des follicules endommagés se multiplient en réponse aux signaux inflammatoires, formant des fistules épithélialisées. Ces fistules constituent un chemin facile pour les bactéries, favorisant leur colonisation de zones ectopiques du derme et aggravant ainsi l’inflammation.
COMMENT POSER LE DIAGNOSTIC CLINIQUE ?
La Maladie de Verneuil se manifeste par l’apparition insidieuse de nodules inflammatoires, d’abcès, de comédons, de tractus sinusaux et de cicatrices affectant significativement la qualité de vie des patients atteints. Initialement, elle se présente avec des symptômes légers tels qu’une gêne, un érythème, une sensation de brûlure, des démangeaisons et une hyperhidrose rendant le diagnostic précoce difficile. Au fil du temps, des nodules profonds se développent pour former de volumineux abcès douloureux responsables d’un écoulement purulent et malodorant lorsqu’il se rompent. Lorsque la maladie devient récidivante ou persistante, elle conduit à la formation de tractus sinusaux et de cicatrices.
La localisation de l’hidradénite suppurée est également très caractéristique. En effet, on l’observe principalement dans les régions intertrigineuses telles que les zones sous-mammaires, inguinales, les aisselles et le périnée.
Le diagnostic est donc établi lorsqu’on observe les trois caractéristiques suivantes : la présence de lésions typiques, leur
(Hessel H. van der Zee, 2012)
17 Novembre 2023 HIDRADENITE SUPPUREE
(Barbara Horváth, The dual character of hidradenitis suppurativa (HS); inflammation and sinus tract formation., 2016)
localisation caractéristique, ainsi que la tendance à la rechute et au caractère chronique de la maladie.
L’histoire familiale de la maladie de Verneuil et les éventuels symptômes gastro-intestinaux (en raison de son lien avec la maladie de Crohn) sont d’autres éléments importants à recueillir lors de l’anamnèse. L’examen clinique permet d’évaluer l’étendue et la gravité en se référant à la classification de Hurley, décrite ci-dessous.
L’HS entraîne une diminution considérable de la qualité de vie des patients en raison des difficultés psycho-sociales qu’elle entraine liées aux lésions purulentes, aux cicatrices visibles, aux brides qui limitent les mouvements, aux infections, au prurit et au risque de développer un carcinome épidermoïde.
LES PHÉNOTYPES DE L’HIDRADÉNITE
SUPPURÉE
L’HS est une maladie complexe composée de phénotypes cliniques distincts pouvant nécessiter différentes stratégies de traitement, compliquant davantage le processus de prise de décision thérapeutique.
En 2015, une équipe hollando-danoise propose la classification de Van der Zee composé de 6 phénotypes différents : la forme classique (regular), les furoncles par friction (frictionnal furonculoid), les folliculites laissant des cicatrices (scarring folliculitis), la forme conglobata, ectopique et syndromique.
La classification de Hurley évalue la sévérité des lésions et permet de guider la prise en charge. Cette classification, élaborée en 1989 et composée de trois stades, a connu un remaniement en 2016 caractérisé par un algorithme en trois étapes facilitant la prise de décision thérapeutique.
Les trois stades de la classification de Hurley :
• Stade 1 : Abcès unique ou multiples sans fistules ni processus cicatriciel fibreux.
• Stade 2 : Abcès récidivants avec fistules et cicatrices non coalescentes.
• Stade 3 : Atteinte diffuse avec multiples abcédassions interconnectées et trajets fistuleux.
(Bouchard, 2023)
En évaluant la présence de sinus, le degré d’inflammation et l’étendue, cet algorithme permet au clinicien d’évaluer la gravité des différents phénotypes de la HS et d’apporter des indications pour guider le traitement.
(Barbara Horváth, Refinement of the Hurley classification: the 3-step algorithm., 2016)
DIFFÉRENTS
FACTEURS FAVORISANTS ONT ÉTÉ IDENTIFIÉS DANS LA MALADIE DE VERNEUIL
Les facteurs favorisant l’apparition et la persistance des symptômes associés à l’HS comprennent le tabac, l’obésité, les hormones et les facteurs génétiques. En effet, les hormones jouent probablement un rôle crucial, car la pathologie affecte principalement les femmes, apparaît à la puberté et les poussées sont souvent prémenstruelles. Le tabac et le surpoids semblent également aggraver les lésions probablement en raison de leur effet pro-inflammatoire. Dès lors, l’arrêt du tabac et la perte de poids peuvent entraîner des améliorations significatives des symptômes.
18 Novembre 2023 HIDRADENITE SUPPUREE
La Maladie de Verneuil est associée à différentes pathologies telles que les ovaires micro-polykystiques (OMPK), la maladie de Crohn, la recto-colite ulcéro-hémorragique, le kyste pilonidal, l’acné vulgaire, le syndrome métabolique, le diabète, etc. Il est crucial de se rappeler que le risque relatif de développer une HS est 9 fois plus élevé chez un patient atteint de la maladie de Crohn.
MULTIDISCIPLINARITÉ DANS LA PRISE
EN CHARGE
La prise en charge de la maladie de Verneuil est pluridisciplinaire, avec le dermatologue jouant un rôle central. Elle implique des mesures générales hygiéno-diététiques telles que la perte de poids, l’arrêt du tabac et un lavage antiseptique régulier des régions atteintes. Une épilation au laser peut également être conseillée au patient. En fonction de la présentation clinique et de l’activité de la maladie, différents traitements systémiques peuvent être envisagés. Une fois l’inflammation maîtrisée, une prise en charge chirurgicale sera proposée.
Dans les formes légères à modérées, le traitement systémique sera personnalisé en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque patient. Pour les patients en surpoids, un traitement par Metformine sera débuté. Pour ceux dont le cycle menstruel semble impliqué, une pilule oestroprogestative à action anti-androgénique pourra être envisagée pendant une période minimum de trois mois. En cas d’acné ou de folliculite associés, l’utilisation de sulfate de zinc peut être recommandée. Une antibiothérapie topique (clindamycine, érythromycine, résorcine, etc.) peut également être prescrite pour des lésions superficielles, à condition qu’aucune antibiothérapie systémique ne soit déjà en cours. Des injections intra-lésionnelles de corticoïdes seront envisagées pour traiter des nodules inflammatoires douloureux peu nombreux.
En cas de poussées inflammatoires importantes, une courte cure de méthylprednisolone pourra être prescrite afin de réduire rapidement l’inflammation.
OGTT pathologique ou surpoids
Metformine
Légère à modérée
OMPK, hirsutisme, lien avec les cycles menstruels
Pillule oestroprogestative anti-androgénique
Association avec folliculite ou acné
Sulfate de zinc
Modérée à sévère
Tétracycline 16 semaines
Clindamycinerifampicine 10-12 semaines
Organigramme de prise en charge de la maladie de Verneuil inspiré de la présentation du Dr L. Nobile aux Cliniques Universitaires Saint-Luc (2023).
Activité de la maladie
19 Novembre 2023 HIDRADENITE SUPPUREE
Adalimumab
En cas d’échec des traitements, dans les cas modérés à sévères, en dernier recours, l’Adalimumab, un anti-TNFa, a reçu l’autorisation de remboursement dans cette indication. Le Sécukinumab a bénéficié de l’AMM dans cette pathologie mais le remboursement n’est pas encore accordé. Le Bimékizumab est encore en phase d’étude avec des résultats prometteurs
La maladie de Verneuil modérée à sévère se traite par les mesures générales associées au traitement des formes légères, en plus d’une antibiothérapie par voie orale. Les tétracyclines (limécycline, minocycline, doxycycline) sont généralement utilisées en première intention, avec une durée de traitement de 16 semaines. En cas d’ é chec, une bi- antibioth é rapie clindamycine-rifampicine peut être essayée, pendant 10 à 12 semaines. En dernier recours, l’Adalimumab, un anti-TNFa, a reçu l’autorisation de remboursement dans cette indication. Le Sécukinumab a bénéficié l’AMM (l’autorisation de mise sur le marché) dans cette pathologie mais le remboursement n’est pas encore accordé. Le Bimékizumab est encore en phase d’étude avec des résultats prometteurs.
Une fois l’inflammation contrôlée, une prise en charge chirurgical indispensable sera discutée avec le patient pour les stades Hurley 2 et 3.
En conclusion, l’hidradénite suppurée est une maladie inflammatoire chronique de l’unité pilosébacée, associée à de multiples comorbidités. Sa prise en charge est complexe et doit être personnalisée, impliquant une approche multidisciplinaire avec un rôle central du dermatologue. Cette maladie agressive requiert des soins médicaux comprenant l’utilisation d’antibiothérapies voire de biothérapies, dont certaines sont encore en cours de développement. La chirurgie représente le deuxième volet de la prise en charge de l’HS, intervenant après la stabilisation des lésions inflammatoires. Elle est indispensable dans les formes sévères, car un traitement médical seul ne suffit généralement pas à contrôler la maladie. Afin d’améliorer la qualité de vie des patients atteints d’HS, il est important de connaitre cette patho-
logie afin de pouvoir soutenir et encadrer le patient au mieux. La mise en place d’une approche multidisciplinaire et personnalisée reste essentielle pour offrir aux patients les meilleures chances de gestion efficace de cette pathologie complexe.
BIBLIOGRAPHIE
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20 Novembre 2023 HIDRADENITE SUPPUREE
FRANCESCO MESSINA
Service dermatologie, Centre hospitalier universitaire Vaudois, Suisse
LE TRAITEMENT DU PSORIASIS CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS
Le psoriasis pédiatrique est une affection cutanée chronique qui touche les enfants et les adolescents. Il se caractérise par des plaques rouges et squameuses sur la peau, principalement sur le cuir chevelu, les coudes, les genoux et le bas du dos. Les traitements du psoriasis pédiatrique visent à contrôler les symptômes et à améliorer la qualité de vie des jeunes patients.
L’approche de première ligne pour les formes légères repose sur le traitement topique. Les corticostéroïdes topiques sont souvent prescrits en premier lieu pour réduire l’inflammation et les démangeaisons. Cependant, leur utilisation à long terme
peut entraîner des effets secondaires, notamment l’amincissement de la peau (1).
Une autre option de traitement topique consiste à utiliser des dérivés de la vitamine D, tels que le calcipotriol. Ces agents modulent la croissance cellulaire excessive et l’inflammation ; ils sont généralement bien tolérés et peuvent être utilisés seuls ou en association avec les corticostéroïdes (2-4).
La photothérapie, c’est-à-dire le traitement du psoriasis pédiatrique par exposition contrôlée à la lumière ultraviolette, est une option thérapeutique efficace et bien tolérée. Elle est recomman-
© Piman Khrutmuang / Adobe Stock 22 Novembre 2023 PSORIASIS
dée comme traitement de première intention pour les enfants atteints de psoriasis léger à modéré, en particulier lorsque les traitements topiques n’ont pas donné de résultats satisfaisants.
La photothérapie repose principalement sur deux types de rayonnement ultraviolet : les rayons UVB à bande étroite (UVBNB) et les rayons UVA combinés à un psoralène (PUVA). Les rayons UVB-NB sont souvent privilégiés chez les enfants en raison de leur sécurité et de leur efficacité élevées. La PUVA était généralement réservée aux cas plus graves ou résistants aux autres traitements, mais son utilisation chez les enfants est désormais très rare en raison des effets secondaires (5,6).
Dans la photothérapie UVB-NB, les séances sont généralement administrées 2 à 3 fois par semaine, avec une augmentation progressive de la dose en fonction de la réponse individuelle du patient (6).
Plusieurs études cliniques ont démontré l’efficacité de la photothérapie chez les enfants atteints de psoriasis (5-9). Par exemple, dans une étude de Pavlovsky et al., 88 patients ont été traités pendant 3,1 ± 2,26 mois et ont reçu une dose cumulée moyenne de 46,5 J/cm2. Une réponse partielle a été observée chez 6 patients (8 %), une bonne réponse (au moins 75 % d’amélioration) chez 33 patients (41 %) et une réponse complète chez 40 patients (51 %). Dans l’ensemble, 92 % des enfants atteints de psoriasis dans cette étude ont connu une amélioration de plus de 75 % grâce à la photothérapie UVB-NB (9).
En termes de sécurité, la photothérapie présente des risques de brûlures, de vieillissement cutané prématuré et de développement à long terme de cancers cutanés. Cependant, ces risques sont généralement considérés comme faibles, surtout si les protocoles de traitement sont correctement suivis et si des mesures de protection appropriées sont prises, telles que le port de lunettes de protection et l’application de crème solaire.
Les thérapies systémiques non biologiques conventionnelles, telles que le méthotrexate (MTX), la cyclosporine et l’acitrétine, sont utilisées hors indication pour le traitement du psoriasis pédiatrique, mais elles sont souvent employées après l’échec, l’intolérance ou l’indisponibilité de la photothérapie. Ces modalités de traitement peuvent fournir un contrôle efficace, mais leur utilisation peut être restreinte en raison d’événements indésirables et de leur toxicité potentielle. Parmi les thérapies systémiques non biologiques conventionnelles, le MTX est le plus couramment utilisé (10). Une étude a révélé que le MTX représentait 69,2 % des thérapies systémiques employées chez les enfants souffrant de psoriasis en plaques modéré à sévère, suivi des produits biologiques (principalement étanercept) (27,2 %), de l’acitrétine (14,6 %) et de la cyclosporine (7,7 %) (11).
Le MTX est un médicament qui agit en inhibant la croissance des kératinocytes et en modulant la réponse immunitaire. La posologie du méthotrexate chez les enfants est adaptée en fonction du poids corporel, avec une dose de 0,2 à 0,4 mg/kg/semaine,
administrée par voie orale ou par injection sous-cutanée, jusqu’à 25 mg/semaine.
Les effets secondaires courants comprennent des troubles gastro-intestinaux tels que des nausées et des vomissements, ainsi que des anomalies hépatiques et, plus rarement, une leucopénie. Une surveillance régulière des effets indésirables et des analyses de laboratoire est donc nécessaire pendant le traitement par méthotrexate (12-15).
L’acitrétine est un médicament systémique dérivé de la vitamine A, qui peut être envisagé comme une option thérapeutique chez les patients pédiatriques âgés de 12 ans et plus, atteints de psoriasis modéré à sévère qui n’ont pas bien répondu aux traitements topiques (16,17).
La posologie recommandée de l’acitrétine pour le psoriasis pédiatrique est basée sur le poids corporel du patient. La dose initiale recommandée est de 0,25 à 0,5 mg/kg/jour, avec une dose maximale de 25 mg/jour. La dose d’entretien est ajustée en fonction de la réponse clinique et de la tolérance du patient (16,17).
L’efficacité de l’acitrétine dans le psoriasis pédiatrique a été démontrée dans plusieurs études (18,19). Les effets indésirables les plus fréquemment signalés comprennent une sécheresse cutanée, des anomalies lipidiques et une hépatotoxicité. Ces effets indésirables sont généralement bénins ou réversibles une fois la dose ajustée ou le traitement interrompu. Les altérations squelettiques constituent l’un des effets indésirables les plus graves chez les enfants, survenant le plus souvent chez les patients utilisant un traitement à forte dose et à long terme (> 25 mg/jour). Par ailleurs, le lien entre les anomalies squelettiques radiologiques et l’utilisation à long terme de l’acitrétine à faible dose n’est toujours pas clair à ce jour. L’acitrétine est également déconseillée chez les adolescentes en raison du risque tératogène qui se prolonge au-delà de la fin du traitement (16,17).
Une autre option thérapeutique est la cyclosporine, un immunosuppresseur systémique à très haute efficacité, dont la posologie doit cependant être étroitement surveillée pour minimiser les effets indésirables potentiels. Selon les recommandations, la dose initiale recommandée est de 2,5 à 5 mg/kg/jour, répartie en deux prises. Cette dose peut être progressivement augmentée jusqu’à une dose maximale de 5 mg/kg/jour, en fonction de la réponse clinique et de la tolérance du patient. La durée du traitement par cyclosporine doit être limitée en raison des risques liés à une exposition prolongée, notamment l’hypertension artérielle, les troubles rénaux, les infections et les altérations lipidiques. Par conséquent, il est essentiel de surveiller attentivement les patients pédiatriques sous cyclosporine et de prendre des mesures pour réduire les risques, telles que la surveillance régulière de la pression artérielle et des tests de la fonction rénale (15, 20-22).
Les esters d’acide fumarique sont de petites molécules ayant un effet immunomodulateur, qui sont parfois utilisées dans
23 Novembre 2023 PSORIASIS
le traitement du psoriasis pédiatrique. La dose évaluée dans la plupart des études était de 180 à 1200 mg par jour, et le traitement montrait des améliorations chez 64,3 % des sujets. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés étaient des troubles gastro-intestinaux (92,9 %) et des rougeurs cutanées (flushing) (71,4 %), qui pouvaient limiter l’observance du traitement. Les modifications des paramètres sanguins comprenaient une lymphocytopénie (45,5 %) et une éosinophilie (36,4 %), généralement bénignes et transitoires (23,24).
Une option thérapeutique plus récente pour le psoriasis pédiatrique est l’utilisation d’agents biologiques, tels que les inhibiteurs du TNF-alpha et, plus récemment, les inhibiteurs de l’interleukine 17 (IL-17) et de l’interleukine 23 (IL-23). Ces médicaments ciblent spécifiquement les voies inflammatoires impliquées dans le psoriasis et ont montré une efficacité significative chez les enfants et les adolescents (10).
Deux médicaments biologiques anti-TNF sont disponibles pour le traitement du psoriasis pédiatrique, l’étanercept et l’adalimumab. Ces médicaments agissent en inhibant le TNF-alpha, une cytokine inflammatoire impliquée dans le développement et le maintien de l’inflammation cutanée du psoriasis. Ils sont également approuvés pour l’arthrite juvénile idiopathique, l’adalimumab ayant une indication supplémentaire pour la maladie de Crohn pédiatrique, ce qui les rend idéaux pour la gestion des cas avec ces comorbidités. Les problèmes de sécurité pour cette classe de médicaments biologiques systémiques comprennent
le risque d’infections graves/opportunistes et de maladies démyélinisantes (10).
Le premier médicament biologique anti-TNF qui a été étudié pour le traitement du psoriasis pédiatrique est l’étanercept, qui peut être envisagé comme une option thérapeutique chez les patients âgés de 4 ans et plus atteints de psoriasis modéré à sévère (10). Son efficacité et sa sécurité dans le psoriasis pédiatrique ont été démontrées dans un essai clinique randomisé de phase III dans lequel 211 patients pédiatriques âgés de 4 à 16 ans ont été traités par étanercept pendant 48 semaines. Aucune infection opportuniste (y compris la tuberculose), maladies démyélinisantes, tumeurs ou décès n’ont été signalés. De plus, une période d’extension de cette étude a confirmé son efficacité et sa sécurité à long terme, en évaluant 69 patients restés dans l’étude jusqu’à 264 semaines (25,26).
La posologie recommandée de l’étanercept dans le psoriasis pédiatrique est de 0,8 mg/kg administrée par voie sous-cutanée une fois par semaine, avec une dose maximale de 50 mg par administration (15).
L’adalimumab est un autre inhibiteur du TNF-alpha, utilisable chez les patients âgés de 4 ans et plus, avec une dose initiale recommandée de 0,8 mg/kg administrée par voie sous-cutanée, suivie de doses de maintenance de 0,4 mg/kg toutes les deux semaines. La dose maximale recommandée est de 40 mg par administration.
L’efficacité et la sécurité de l’adalimumab dans le psoriasis pédiatrique ont été évaluées en comparaison avec le MTX. Ces études ont démontré que l’adalimumab était supérieur dans la réduction des symptômes cutanés, par rapport au PASI 75 et à d’autres indicateurs, qu’il maintenait une amélioration durable des symptômes cutanés et était bien toléré sur le long terme (10,27).
L’ustekinumab est un autre médicament biologique qui cible les cytokines inflammatoires IL-12 et IL-23. Il est utilisable chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus. Sa dose initiale recommandée est de 0,75 mg/kg administrée par voie sous-cutanée, suivie de doses d’entretien de 0,75 mg/kg toutes les 12 semaines. La dose maximale recommandée est de 45 mg pour les patients pesant plus de 60 kg. Son efficacité a été évaluée dans l’étude CADMUS, sur 110 patients adolescents. Environ 80 % ont atteint l’endpoint primaire (PASI75 à 12 semaines) contre 10,8 % des participants recevant un placebo (15,28).
Le secukinumab et l’ixekizumab sont deux médicaments biologiques qui ciblent spécifiquement l’interleukine-17A, une cytokine inflammatoire impliquée dans le développement du psoriasis. Le secukinumab a été évalué sur 162 patients âgés de 6 ans et plus, démontrant un excellent profil d’efficacité et de tolérance maintenu à 52 semaines, ce qui confirme les données déjà connues chez l’adulte (29). L’ixekizumab a été étudié dans l’étude IXORA-PEDS, et ses données d’efficacité et de sécurité ont été confirmées avec une étude d’extension à 108 semaines qui a récemment été publiée (30,31).
24 Novembre 2023 PSORIASIS
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La dose initiale hebdomadaire recommandée du secukinumab pour les premières 4 semaines du traitement est de 75 mg pour les enfants pesant entre 30 et 50 kg, et de 150 mg pour les enfants pesant plus de 50 kg. Par la suite, des doses d’entretien de 75 mg peuvent être administrées toutes les quatre semaines. L’ixekizumab peut être envisagé chez les patients pédiatriques âgés de 6 ans et plus, avec une dose initiale de 80 mg, suivie de doses d’entretien de 40 mg toutes les 4 semaines.
D’autres médicaments biologiques font actuellement l’objet d’études approfondies, parmi lesquels figurent l’inhibiteur du TNF certolizumab, l’inhibiteur du récepteur de l’IL17 brodalumab, ainsi que les inhibiteurs de l’IL-23 tels que le guselkumab, le risankizumab et le tildrakizumab. Plus particulièrement, de nombreux experts estiment que les inhibiteurs de l’IL-23 présentent le plus fort potentiel pour l’avenir. (32)
Globalement, les rapports sur l’utilisation en real-life des produits biologiques sont rassurants. Aucun nouveau problème de sécurité n’a été observés dans ce contexte et les effets indésirés ont été cohérents avec les résultats des études randomisés. Pour cette raison ainsi que pour les taux très élevés d’efficacité, plusieurs experts prévoient un changement de paradigme dans la prise en charge du psoriasis pédiatrique, en ce que les biologiques seront bientôt considérés comme un traitement de première intention (10).
En conclusion, il est essentiel de souligner l’importance d’une approche graduée et personnalisée dans le traitement du psoriasis pédiatrique. Les dermatologues, ainsi que les médecins de famille, jouent un rôle fondamental dans la prise en charge globale du psoriasis pédiatrique, en évaluant attentivement chaque cas pour déterminer la meilleure stratégie thérapeutique, en choisissant entre les traitements topiques et les options systémiques traditionnelles ou biologiques, en fonction de la sévérité de la maladie chez les jeunes patients.
Cette démarche graduée permet de maximiser l’efficacité des traitements tout en minimisant les effets secondaires potentiels, offrant ainsi une meilleure qualité de vie aux enfants et à leurs familles. L’évolution constante de la recherche dans ce domaine offre de nouvelles perspectives passionnantes pour améliorer encore davantage les résultats cliniques et la compréhension de la pathogenèse du psoriasis pédiatrique.
En fin de compte, il est indéniable que la collaboration continue entre les médecins, les chercheurs et les familles des patients est le moteur qui propulse l’innovation et conduit à des avancées significatives dans la gestion de cette condition dermatologique complexe chez les enfants.
REFERENCES
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25 Novembre 2023 PSORIASIS
Evaluation du gel de silicone dans les cicatrices post-opératoires
Bien que les cicatrices postopératoires puissent être considérées comme un problème esthétique, elles peuvent avoir un impact considérable sur la qualité de vie du patient. Cela va au-delà du fardeau psychosocial influencé par les cicatrices hypertrophiques et les chéloïdes, en effet les patients ressentent également de l’inconfort et de la douleur. Une revue systématique récente a évalué l’efficacité des produits à base de gel de silicone dans la prévention de la formation anormale de cicatrices postopératoires. Parmi 359 publications, seules 30 études ont été retrouvées, parues entre 1991 et 2022, qui remplissaient les critères d’inclusion. Conformément aux lignes directrices PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), une recherche dans PubMed a été effectuée pour trouver des essais randomisés et contrôlés étudiant l’effet des produits à base de gels au silicone sur la cicatrisation postopératoire des plaies. La recherche a donné lieu à 359 publications, mais seules 30 études publiées entre 1991 et 2022 correspondaient aux critères d’inclusion. Vingt études comparaient des produits à base de silicone à un produit contrôle, les dix autres comparaient le gel de silicone à d’autres approches dont l’extrait d’oignon, la trétinoïne et la méthylprednisolone topiques, et la lampe flash ou laser à colorant pulsé. La plupart des essais ont conclu à une amélioration d’au moins un aspect de la cicatrice, couleur, pigmentation, démangeaisons, … grâce à l’emploi de gels de silicone. Dans l’ensemble, les produits à base de silicone ont démontré leur potentiel dans la prévention de la formation anormale de cicatrices lors de la cicatrisation postopératoire, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour valider les résultats de la littérature actuelle. Les études ont également souffert de la petite taille des échantillons, de l’utilisation d’échelles d’évaluation des cicatrices non validées, de l’absence de double aveugle et de courtes périodes de suivi.
Réf. : Ahn Nguyen BS et coll. : A systematic review of the management of postoperative scars with silicone gel-based products un randomized controlled trials. Dermatology Online Journal, 2023 ; 29(4) ; 1. https://doi.org/10.5070/D329461860
Soins de support : importance de l’hygiène bucco-dentaire dans l’incidence et la durée des mucites
L’objectif de cette revue systématique était de déterminer si les protocoles d’hygiène bucco-dentaire réduisent l’incidence et la gravité de la mucosite buccale pendant un traitement antinéoplasique. L’analyse des essais randomisés montre que les conseils préventifs d’hygiène bucco-dentaire et les bains de bouche réduisent la gravité des mucites, mais n’en diminuent que modérément l’incidence. Dans les essais non randomisés, ils semblent en réduire à la fois le risque et la durée.
Les auteurs rappellent qu’idéalement, des soins dentaires devraient être initiés avant le début du traitement pour réduire ou éliminer les facteurs d’infection ou de douleur.
Ils rappellent que cette prise en charge doit être adaptée en fonction de la situation de chaque patient.
Réf. : de Lima Martins JO, et coll. : Oral hygiene protocols reduce the severity and incidence of oral mucositis during antineoplastic treatment: a systematic review and meta-analysis of randomized and non-randomized clinical trials. Support Care Cancer. 2023 Jul 21;31(8):480. doi: 10.1007/s00520-023-07858-5.
Facteurs de risque dans le déclenchement d’un psoriasis pustuleux généralisé (PPG)
Une étude cas-contrôle a tenté de déterminer des facteurs d'un seul de risque pour le déclenchement d’un psoriasis pustuleux généralisé. Il s’agit d’une étude cas-témoin appariée de 642 patients atteints de psoriasis pustuleux généralisé (PPG) et de 12.811 témoins appariés. Les données révèlent que l’obésité, un passé tabagique important, la dépression, l’anxiété et la prescription de stéroïdes oraux dans les 3 mois suivant le cas index augmentent considérablement la probabilité de développer psoriasis pustuleux généralisé. Des antécédents de maladies ou symptômes liés à la consommation d’alcool étaient associés à une probabilité plus faible. Les patients noirs avaient également une probabilité moindre de PPG par rapport aux patients blancs (rappelons qu’il s’agit d’une étude américaine où les considérations ethniques sont omniprésentes). Les résultats de cette étude mettent en évidence les facteurs de risque potentiels pour le développement d’un PPG et peuvent fournir un aperçu des mesures préventives ou d’une surveillance plus accrue au cours de la maladie pustuleuse.
Ré f. : Risk factors for generalized pustular psoriasis: A case-control study. N Mastacouris, A Feda, A Strunk, A Garg J Am Acad Dermatol. 2023 ; 89(4):846-848.
26 Novembre 2023 SCIENCE NEWS
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ÉM. PROF. AN GOOSSENS DR. PHARM. ELLA DENDOOVEN
Faculté de Médecine KU Leuven Service de Dermatologie UZ Antwerpen
ALLERGÈNES DES ADHÉSIFS MÉDICAUX ET DES COLLES CHIRURGICALES
Résumé de l’exposé présenté lors du 44ième Cours du GERDA à Rouen, 2023 (1).
Les dispositifs médicaux comprennent un grand groupe hétérogène de produits largement utilisés en médecine hospitalière et ambulatoire. Ils peuvent être responsables de réactions cutanées indésirables dont des dermatites d’irritation et allergiques de contact, ces dernières étant de plus en plus signalées ces derniers temps. Nous résumons ici les allergènes présents dans les adhésifs médicaux, notamment les rubans adhésifs (pansements), les adhésifs des stomies et les colles chirurgicales.
LES RUBANS ADHÉSIFS MEDICAUX
Quelques publications anciennes mentionnaient la diphénylthiourée et l’isothiocyanate de phényle, les résines phénol-formaldéhyde, la résine époxy, certains ingrédients du caoutchouc, tels que le dithiocarbamate de diéthyle, ainsi que la colophane, ce dernier allergène étant toujours d’actualité aujourd’hui (Fig. 1, a, b), quoique de plus en plus remplacé par la colophane chimiquement modifiée. Il en existe plusieurs dérivés, tels que le rosinate de glycéryle, l’ester pentaérythritol de la colophane hydrogénée, l’alcool abiétique hydrogéné (Abitol™) et l’ester de glycérol et de l’acide abiétique hydrogéné. Il est important à noter qu’il n’y a généralement pas de réactivité croisée entre ces dérivés et la colophane présente dans la série standard.
Actuellement, ce sont désormais principalement les dérivés acryliques qui retiennent l’attention, notamment acrylates et méthacrylates (Fig. 2), des allergènes importants souvent présents dans des adhésifs dits « hypoallergéniques », mais aussi dans beaucoup d’autres domaines, tels que des cosmétiques pour ongles, des matériaux dentaires et des encres d’imprimerie. L’identification de la nature exacte des composants responsables des dermatites de contact est le plus souvent impossible car la composition des dispositifs médicaux n’est pas étiquetée ni divulguée par les fabricants. En ce qui concerne les agents de dépistage de l’allergie de contact mentionnés dans les publi -
Fig. 1 a et b. La colophane comme allergène dans un sparadrap ‘classique’: clinique (a) et patch test positif (b).
28 Novembre 2023 GERDA
Fig.2. Dermatite de contact allergique due au Micropore® (à base de dérivés acryliques) utilisé pour fixer les chambres des patch tests.
cations, deux séries de (méth)acrylates - ayant identifié entre 90% et 94% des cas - ont été proposées : 1) méthacrylate de méthyle, 2-HEMA, méthacrylate de 2-hydroxypropyle, diacrylate de triéthylèneglycol, diméthacrylate d’éthylène glycol, et 2) 2-hydroxyéthyl acrylate, méthacrylate de 2-hydroxypropyle, diméthacrylate de glycérolate de bisphénol A et acrylate d’éthyle.
Un autre tackifiant récemment identifié concerne le D-limonène (testé sous forme d’hydroperoxydes de limonène), qui peut aussi être utilisé seul ou en combinaison avec d’autres tackifiants dans les résines et dans la production de caoutchoucs et de polymères (p.ex. polyesters et polyuréthanes). Ce dérivé terpénique a été identifié par analyse chimique par l’équipe à Anvers comme composant dans (certains types) de la colophane elle-même, ainsi que dans des rubans adhésifs contenant de la colophane, mais également dans deux autres rubans ‘dits hypoallergéniques sans colophane’. En outre, un composant très similaire au D-limonène, à savoir l’a-terpinéol, a également été détecté dans la colophane, dans les matériaux de patch-tests et dans deux adhésifs contenant de la colophane renfermant également le tackifiant β-farnésene (relatif au farnésol).
Enfin, parmi les allergènes potentiels, il existe également des isocyanates dans des adhésifs médicaux contenant du polyuréthane (PU) ; ainsi, le diaminodiphénylméthane (MDA), le diisocyanate d’isophorone (IPDI), le diisocyanate de méthylène diphényle (MDI) et le diisocyanate de toluène (TDI) ont été identifiés dans plusieurs dispositifs médicaux. Le MDA et le TDI se sont même avérés être des marqueurs de sensibilisation au MDI.
Non seulement les agents tackifiants mais aussi leurs additifs sont responsables de sensibilisations : peroxyde de benzoyle, sulfites, salicylates, lanoline et même, le mélange de méthylchloro- et méthylisothiazolinone. Tout récemment, le 4,40-thio-
3. Un adhésif médical (à base de dérivés acryliques) comme cause d’une dermatite allergique de contact autour d’une stomie.
bis(2-tert-butyl-5-méthylphénol), utilisé comme antioxydant, a été détecté à l’aide d’une analyse GCMS dans divers dispositifs médicaux, y compris les Steri-strip™. Ce même composant a également été retrouvé dans le patch Emla™ et auparavant aussi dans des gants latex.
LES ADHÉSIFS DES STOMIES
Parmi les sources potentielles de sensibilisation, il y a la poche elle-même, les bagues d’étanchéité, les rubans de cerclage, les adhésifs et leurs dissolvants, les déodorants et les films barrières. Comme pour les rubans adhésifs, les dérivés de la colophane et les (méth)acrylates (p.ex. acrylate d’éthyle et 2-HEMA) sont également impliqués dans les adhésifs pour stomie (Fig. 3). D’autres allergènes répertoriés dans la littérature sont la résine époxy (auparavant le plus couramment utilisée dans les poches, mais remplacée dans les appareils de stomie plus modernes par du plastique thermoplastique), le polyisobutylène dans une bague d’étanchéité ; le propylène glycol et le limonène dans des dissolvants des adhésifs, et le diaminodiphénylméthane dans un ruban de cerclage en caoutchouc. Un produit de soin très impliqué, avant tout comme cause de réactions irritatives, est le Cavilon™ No Sting Barrier Film ‘Hypoallergenic’ (3M) contenant un terpolymère acrylate ; ce sont les solvants qui s’avèrent très irritants.
Les dérivés Gantrez -ES™, étant des esters avec différentes longueurs de chaîne alkyle du copolymère polyméthylvinyle/ acide maléique (PMV/MA) sont les allergènes principaux dans des pâtes adhésives.
LES COLLES CHIRURGICALES
Les allergènes concernent des substances chimiques ou des composants naturels. Les cyanoacrylates sont des monomères acryliques liquides qui durcissent en un polymère acrylique peu de temps après exposition à l’air qui se lie fermement à la kératine. Les colles
29 Novembre 2023 GERDA
Fig.
chirurgicales comprennent du cyanoacrylate de n-butyle (Histoacryl Blue™), utilisé avec ou sans Stéri-Strips™, et du cyanoacrylate de 2-octyle (Dermabond™), ce dernier s’utilisant seul ou en combinaison avec une maille auto-adhésive en polyester, connu sous le nom de système Dermabond Prineo™ Skin Closure, responsable de sensibilisations, notamment en chirurgie orthopédique et mammaire. Outre les applications domestiques, industriels et médicinales, p.ex. le cyanoacrylate d’éthyle dans certains capteurs de glycémie, les cyanoacrylates se retrouvent également dans des cosmétiques pour les ongles et pour le collage de faux cils et de cheveux artificiels. Cela peut conduire à des sensibilisations secondaires, d’autant plus que les patients sensibilisés peuvent réagir de manière croisée entre les cyanoacrylates mais aussi avec les acrylates et méthacrylates. Dans le cas où le cyanoacrylate d’éthyle à 10% dans de la vaseline s’avère (faussement) négatif, le Dermabond™ peut même être testé tel quel.
La teinture de benjoin, une oléorésine obtenue à partir de Styrax benzoin et Styrax officinalis (Styraceae), composée de 10% de benjoin dans de l’éthanol, était précédemment souvent appliquée sur la peau comme antiseptique et dégraissant (Fig. 4), et pour augmenter l’adhérence de rubans ou d’autres pansements
Fig. 4. Dépigmentation permanente de la peau à la suite d’un eczéma sévère chez une dame sensibilisée à la teinture benjoin, qui é tait utilisée comme dégraissant sous un plâtre.
Les allergènes de contact contenus dans les adhésifs médicaux impliquent des composants naturels et synthétiques, qui sont souvent utilisés dans de multiples applications et donnent lieu à de nombreuses réactions croisées.
adhésifs. La teinture composée de benjoin est une préparation composée de benjoin, styrax, baume de tolu et aloe en suspension dans l’éthanol, utilisée pour les mêmes applications. La plupart des cas publiés de dermatites de contact allergiques dus à ces deux liquides datent d’il y a plusieurs années. Dans ces publications, l’attention se porte avant tout aux réactions croisées avec la gomme du mastic, la colophane et les substances de parfums, e.a. baume du Pérou et huiles essentielles, ainsi qu’avec l’huile d’arbre à thé.
Le Mastisol est un adhésif liquide composé d’éthanol, d’acétone, de salicylate de méthyle, de gomme mastic (Pistacia lentiscus), de gomme styrax ou storax (Liquidambar styraciflua) et d’eau. De nombreux cas de sensibilisation et de réactions croisées ou concomitantes ont été rapportés, notamment avec des parfums (p.ex. le majantol, le baume du Pérou et les hydroperoxides de linalool, ce dernier étant un ingrédient de la gomme mastic), le styrax benjoin et la propolis. Il est très probable que des terpènes oxydés communs ou similaires soient responsables de la réactivité croisée. Le Mastisol a certainement été sous-rapporté en ce qui concerne son potentiel sensibilisant, et son utilisation est, comme pour les cyanoacrylates, également actuellement remise en cause.
CONCLUSIONS
La fréquence des dermatites de contact allergiques causées par les adhésifs est sous-estimée et sous-rapportée, principalement en raison de la non-déclaration des composants sur les emballages des dispositifs médicaux et du manque de coopération des fabricants, rendant souvent difficile la détermination de la pertinence d’un allergène trouvé. En raison du nombre élevé de réactions croisées, tant au sein des composants naturels que chimiques, les patients sensibilisés doivent être informés des autres sources de sensibilisation contenant les mêmes allergènes ou des substances chimiquement apparentées.
RÉFÉRENCE
1. Goossens A, Dendooven E. Allergènes des adhésifs médicaux et des colles chirurgicales. Dans : Progrès en Dermato-Allergologie, Rouen 2023, 44e cours d’actualisation. John Libbey Eurotext, 2023 :157-66.
30 Novembre 2023 GERDA
PROF. DR. OLIVIER AERTS
Service dermatologie, Hôpital universitaire d’Anvers (UZA) et Université d’Anvers
RÉSINES ÉPOXY : DE L’ATELIER AU SALON !
Résumé d’une présentation lors du 44ème congrès du GERDA à Rouen, France (1).
LES RÉSINES ÉPOXY : ALLERGÈNES DE CONTACT SPÉCIFIQUES À CERTAINES
PROFESSIONS
Les résines époxy sont des allergènes très puissants, classiquement présents dans des peintures, vernis, colles, adhésifs, matériaux composites et autres matériaux plastiques, qui sont utilisés dans de nombreux secteurs de la construction. Elles sont une cause notoire d’eczéma de contact professionnel. Les travailleurs dont les mains et/ou le visage sont exposés directement ou indirectement (par exemple par transmission aérienne via les vapeurs) aux résines époxy peuvent relativement facilement développer une allergie de contact, comme en témoigne le taux de sensibilisation élevé de 3 % (Europe), voire de 6 % (Amérique). Comme il s’agit d’allergènes très puissants, la sensibilisation cutanée peut se produire assez rapidement ((généralement au cours de la première année de travail dans un atelier concerné), et l’eczéma de contact est parfois si important que des corticostéroïdes systémiques sont souvent nécessaires en plus des corticostéroïdes topiques. Les résines époxy peuvent également provoquer des troubles respiratoires (“asthme professionnel”) ainsi qu’une allergie de type immédiat.
UN PEU DE CHIMIE : QU’ENTENDONS-NOUS PAR “RÉSINES ÉPOXY” ?
Lorsque l’on parle de “résines époxy”, il s’agit toujours de trois composants qui sont associés : (i) la “résine époxy” elle-même (généralement des produits chimiques à base de bisphénol A ou F), (ii) des “durcisseurs” (généralement des polyamines ou des anhydrides d’acide, auxquels des amines tertiaires peuvent encore être ajoutées en tant que catalyseurs), et (iii) des “diluants réactifs” (généralement des éthers de glycidyle). Ce sont les éléments non polymérisés (ou insuffisamment polymérisés) qui sont susceptibles d’induire une sensibilisation.
En général, les patients expliquent qu’ils utilisent sur leur lieu de travail des produits qui nécessitent le mélange d’un composant (la résine) avec un ou plusieurs autres composants (les durcisseurs et les diluants), le durcissement se faisant ensuite
à l’air et/ou à la lumière ; le contact cutané, tant direct qu’aérogène, constitue un risque au cours de ce processus. La résine époxy à base de bisphénol A fait depuis longtemps partie de la série standard européenne (et belge), tandis que les durcisseurs et les diluants sont présents dans la “série époxy” spécialisée (tableau 1).
Les séries standard et les séries époxy constituent généralement un bon point de départ pour détecter l’ allergie de contact à ces composants, bien que des réactions faussement négatives puissent se produire. Il est parfois nécessaire de tester les produits utilisés dans l’atelier (correctement dilués !) pour établir un diagnostic correct. Avec la résine ou le diluant (pas avec le durcisseur en raison du pH !), un test semi-ouvert peut également être effectué si nécessaire : cette méthode de test consiste à appliquer, à l’aide d’un coton-tige, une petite quantité (c’est-à-dire une goutte ou ~0,05 ml) du produit sur une zone cutanée d’au moins 1 cm2. Après évaporation, la zone de test est recouverte d’un ruban adhésif en papier acrylique (par exemple Micropore®, 3M). Les critères de lecture sont les mêmes que pour les patch tests.
Outre les trois composants susmentionnés, de nombreux autres additifs sont souvent ajoutés (métaux, pigments, solvants, plastifiants, etc.). Par exemple, il a été récemment signalé que l’alcool benzylique, un composant fréquent dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques, se trouve également dans les durcisseurs (en particulier) des systèmes de résines époxy. Cela rappelle la diméthylaminopropylamine (une impureté de la cocamidopropylbétaïne) qui, en plus d’être un ingrédient typique des savons liquides et des shampooings, est également utilisée comme durcisseur dans les systèmes époxy.
DU LIEU DE TRAVAIL AU SALON....
Ces dernières années, il a été de plus en plus souvent signalé que l’eczéma de contact causé par des résines époxy était également très répandu en dehors du contexte professionnel, principalement dans deux circonstances :
• la rénovation domestique, la construction et les projets
31 Novembre 2023 GERDA
de bricolage : les consommateurs utilisent une variété d’adhésifs et de peintures à base d’époxy, généralement sans protection adéquate.
• les loisirs créatifs : cas de patients atteints d’eczéma de contact sévère du visage et des mains, y compris dans la fabrication de fleurs d’art, de bijoux et d’autres objets. Ce qui est frappant chez ces patients, c’est qu’ils s’inspirent souvent des médias sociaux (YouTube, Tik Tok) et achètent les produits contenant de la résine époxy sur différents sites web (parfois un peu douteux). Ils développent souvent un eczéma de contact sévère des mains (par contact direct) et du visage (par transfert via les mains, ou par voie aérogène via des vapeurs d’époxy). Certains patients présentent même un gonflement très important du visage, semblable à un “œdème de Quincke”. Il ne s’agit pas de “véritables” angio-œdèmes, car l’œdème dure généralement plus de trois jours, provoque de fortes démangeaisons et présente des signes épidermiques marquées (vésicules, desquamation, etc.). Un autre diagnostic différentiel est la cellulite ou l’érysipèle du visage, bien que les symptômes cliniques soient alors clairement différentes (rougeur diffuse, peau luisante ou douloureuse, éventuellement pustules chez un patient fiévreux et/ou malade) ; de telles réactions cutanées de type “érysipèle” sont également parfois observées avec d’autres allergènes de (photo) contact puissants (par exemple, le kétoprofène dans le gel Fastum®). Un eczéma de contact peut toujours être accompagné d’une surinfection bactérienne secondaire.
A L’AVENIR, Y AURA-T-IL DES RÉSINES ÉPOXY DANS LES VÊTEMENTS,
LES PANSEMENTS ET LES SPARADRAPS ?
La start-up britannique “Fabrican” (https://www.fabricanltd. com) a lancé le concept de fabrication de vêtements “à la minute” à base de résines époxy. Le “Spray-on-Fabric” est une invention qui permet de confectionner ses propres vêtements « sur la peau » en quelques minutes seulement. L’entreprise fournit des fibres naturelles (laine, lin) et synthétiques (acrylique, par exemple) à l’état liquide. Mélangées (“dans une bombe aérosol”) à un polymère, un adhésif (à base de résine époxy) et un solvant, elles peuvent être pulvérisées sur le corps. En quelques secondes, le solvant disparaît et les fibres adhèrent à la peau, couche par couche, formant littéralement des vêtements directement sur le corps. Ces vêtements peuvent être coupés, cousus, lavés, etc., en d’autres termes, ils sont utilisables comme n’importe quel autre vêtement. Le concept pourrait également être intéressant dans le domaine des soins de santé, par exemple pour la fabrication ad hoc de bandages ou de pansements personnalisés (appliqués sur les plaies...).
On comprendra vite que ces applications de pointe des résines époxy pourraient bien devenir une cause supplémentaire d’allergie de contact aux résines époxy, et ce tant pour les consommateurs que pour les patients. En fait, les résines époxy ont déjà été décrites comme une cause d’eczéma de contact en raison de leur présence dans les étiquettes de vêtements et les vêtements (par exemple, aussi dans les professions de la couture et du re-
Tableau 1. Quels allergènes doivent être testés chez les patients suspectés d’allergie de contact aux résines époxy ?
Allergènes Concentration/ véhicule Remarques
Résine époxy à base de bisphénol A 1% vas. résine ; dans la série standard
Résine époxy à base de bisphénol A 0.25% vas. résine*
Methénamine 2% vas. durcisseur*
Diaminodiphénylméthane 0.5% vas. durcisseur*
Triéthylène tétramine 0.5% vas. durcisseur*
2-phenyl glycidyl ether 0.25% vas. diluant*
Diethylène triamine 1% vas. durcisseur*
Isophorone diamine 0.1% vas. durcisseur*
m-Xylylène diamine 0.1% vas. durcisseur*
Ethylènediamine dihydrochloride 1% vas. durcisseur*
Dimethylaminopropylamine 1% aq. durcisseur* 2,4,6-Tris(dimethylaminomethyl)phénol (=amine tertiaire) 0.5% vas. catalyseur*
Alcool benzylique 10% Sof. présent dans les durcisseurs (principalement) des systèmes époxy ; ne fait pas encore partie de la série commercialisée
Produits du patient Dilution correcte selon les recommandations (par exemple de Groot). La résine et le diluant (pas le durcisseur) peuvent également être testés en semi-ouvert si nécessaire.
* série époxy commercialisée; vas: vaseline, aq: aqua; Sof: Softisan®
passage) ; ainsi, en plus des colorants textiles et d’autres additifs (par exemple, les sulfites, les isothiazolinones, les parfums), il est certainement utile de penser aux résines époxy lorsque les patients présentent un eczéma de contact causé par leurs propres vêtements ou sur leur lieu de travail.
CONCLUSION : LES RÉSINES ÉPOXY SONT OMNIPRÉSENTES
Force est de constater que les résines époxy sont de plus en plus présentes dans notre vie professionnelle mais aussi privée, ce qui n’est pas sans conséquence. Par exemple, si les jeunes peuvent être sensibilisés aux résines époxy à la maison, par le biais de différents projets de bricolage, de loisirs ou même de vêtements, cela peut compromettre leurs futures opportunités professionnelles, car les résines époxy sont encore très répandues dans de nombreuses professions de la construction. Il serait donc certainement utile d’au moins étiqueter correctement les “produits non professionnels” à base de résines époxy vendus dans le commerce traditionnel ou sur l’internet (par exemple, composition, risques en cas de contact avec la peau, informations nécessaires, etc.).
REF :
Giordano-Labadie, F. Résines époxy: un allergène pas toujours professionnel. Dans : Progrès en Dermato-Allergologie, Rouen 2023, 44e cours d’actualisation. John Libbey Eurotext, 2023 :167-171.
32 Novembre 2023 GERDA
BIOLOGY A-R Soin anti-rougeurs dermatologique & c tifié
Texture légère, e et « frais »
EFFICACITÉ DERMATOLOGIQUE
Extrait de Mandarine
ANTI - ROUGEURS :
-40% intensité de ush(1)
-74% VEGFα*
-84% MMP-9*
APAISE :
-83% IL8*
Seul ou en association aux traitements médicamenteux
En post laser vasculaire**
À appliquer 1 à 2 fois par jour seul ou mélangé à la crème hydratante
Visage, cou et contour de l’oeil
(1) Étude clinique réalisée sur 32 sujets. 2 applications par jour pendant 4 semaines. Résultats moyen sur l’ensemble des sujets après 4 semaines. * Test in vitro.** Acte dermatologique super ciel.
Eruption cutanée grave avec la lamotrigine
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a signalé sur son site internet le risque de survenue d’éruption cutanée grave avec la lamotrigine, indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires. Ces effets indésirables surviennent généralement dans les deux premiers mois de traitement : il est donc important de respecter les conduites à tenir par les patients mais aussi par les professionnels de santé, rappelle l’ANSM.
Parmi les effets indésirables rares connus de la lamotrigine (Lamictal® et génériques) indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires, des éruptions cutanées graves peuvent survenir dans les deux premiers mois de traitement et conduire au décès. Il s’agit des syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et du Dress (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques). Les symptômes peuvent être une éruption cutanée ou une rougeur, de la fièvre, des symptômes pseudo-grippaux, un gonflement du visage, une apparition de ganglions, une irritation de la bouche ou des yeux, des bleus ou des saignements inattendus, une gorge douloureuse.
Par ailleurs, l’Agence souligne la conduite à tenir par les professionnels de santé : en monothérapie, il est recommandé de respecter la titration nécessaire pendant les 4 premières semaines de traitement pour réduire le risque d’éruption cutanée grave lié à la lamotrigine. L’association à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate) est déconseillée du fait d’une augmentation du risque d’éruption cutanée liée à une interaction pharmacocinétique. Tous les patients adultes et enfants qui développent une éruption cutanée sous lamotrigine doivent être rapidement évalués et la lamotrigine doit être arrêtée immédiatement si son imputabilité est suspectée.
Lutte contre la résistance
antimicrobienne : nouveaux médicaments antimicrobiens commercialisés en Belgique
Dans le cadre de la lutte contre la RAM, l’AFMPS a élaboré un plan d’action national belge « One World, One Health », en collaboration avec les autres services publics belges concernés. Ce plan repose sur les trois piliers de la santé : la santé humaine, la santé animale et l’environnement. Il propose des actions concrètes pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens de manière globale et coordonnée. Les actions menées par l’AFMPS visent à rendre disponibles de nouveaux antimicrobiens et à maintenir l’accessibilité des anciens. Dans ce contexte, l’AFMPS informe les professionnels de la santé de la récente mise sur le marché de trois nouveaux médicaments antimicrobiens. Un nouveau dosage pour des enfants a récemment été mis sur le marché belge pour un antibiotique à base de phénéticilline et deux antiviraux, dont l’un est composé de bictégravir, d’emtricitabine et de ténofovir et l’autre composé de dolutégravir, d’abacavir et de lamivudine. L’antibiotique à base de phénéticilline (Broxil 125 mg/ 5 ml), en poudre pour suspension buvable, est sur le marché depuis le 1er mars 2023. En complément des gélules déjà disponibles sur le marché belge, cette forme pharmaceutique permet une application thérapeutique pour les enfants âgés de 0 à 2 ans et de 2 à 10 ans. La phénéticilline est un antibiotique dit à spectre étroit. Broxil est indiqué pour le traitement de certaines infections causées par des bactéries sensibles à ce médicament comme par exemple les infections de la peau et des parties molles, telles que l’impétigo ou des abcès.
Un vaccin pour traiter l’allergie aux chats à l’essai chez l’humain
La société pharmaceutique franco-canadienne Angany a débuté un premier essai clinique visant à tester chez l’être humain un vaccin pour traiter l’allergie aux squames de chats.
Le candidat vaccin, baptisé ANG-101, est basé sur le développement d’une bioparticule qui imite la forme et la taille d’un virus et dont la surface est recouverte de milliers de copies de l’allergène majeur du chat, la protéine Fel d1. Les premiers patients ont été recrutés au Royal Brompton Hospital de Londres pour commencer les essais cliniques.
Testé au préalable sur des animaux, ce traitement a déclenché “une très forte production d’anticorps capables de bloquer la réaction allergique”, a indiqué le co-fondateur d’Angany, Loïc Faye.
“ANG-101 est le premier d’un portefeuille de vaccins en développement ciblant les allergies majeures chez les humains et les animaux de compagnie”, souligne de son côté Louis-Philippe Vézina, président-directeur général d’Angany.
34 Novembre 2023 SCIENCE NEWS
Dermocamera DZ-D100, une assistance diagnostique très
précise.
Casio génère des innovations dans le domaine de l’imagerie médicale grâce à des collaborations entre la médecine et l’ingénierie en utilisant ses technologies uniques de traitement d’images L’idée « d’utiliser la photographie pour voir la réalité » est le concept de base qui guide la recherche et le développement. Casio a concrétisé cette idée en proposant des équipements et des services dermatologiques. Le DZ-100 a été développé en collaboration avec des dermatologues, afin d’améliorer l’observation et le diagnostic de plusieurs pathologies dermatologiques. Il peut être couplé avec le D‘z Image Viewer, un logiciel téléchargeable pour gérer les images capturées.
EXPLICATION DU DOCTEUR GUIOT, DERMATOLOGUE, GREZ-DOICEAU
EN UN SEUL CLIC
« Précédemment, lorsque nous souhaitions photographier des lésions, nous prenions des photos en gros plan de la zone touchée à l’aide d’un appareil photo commercial équipé d’un objectif externe spécial, ce qui rendait l’appareil photo grand et lourd. De plus, prendre des photos ordinaires demandait du temps, notamment la nécessité de changer d’objectif ou d’utiliser deux appareils photo distincts. Tirant parti de la puissante technologie de caméra de Casio et des connaissances de dermatologues experts, le DZ-100 nous propose exactement ce dont avons besoin, des photos ordinaires et des gros plans en une seul clic sans changer d’objectif. C’est ce double usage facile qui est séduisant. Qu’il s’agisse de photos de l’ensemble de la zone affectée ou de photographies agrandies de la zone de lésion, vous pouvez prendre des clichés de qualité et rapidement durant une consultation où la durée est limitée. Un simple clic de l’obturateur peut produire des photos polarisées, non polarisées et UV. Aucun changement de filtre n’est nécessaire, ce qui permet de gagner du temps » explique le Docteur Guiot.
précision. La taille des lésions peut être facilement confirmée grâce à une fonction qui affiche une échelle sur les images capturées en gros plan. La distance entre deux points peut également être mesurée grâce à la fonction de mesure, permettant d’évaluer la taille de la section nécessaire » explique encore Françoise Guiot.
Le DZ-100 prend les photos polarisées nécessaires pour confirmer la couleur et la structure à l’intérieur de la peau, des photos non polarisées pour enregistrer la lésion à la surface de la peau et des photos UV qui montrent clairement les marges, y compris les imperfections, lésions et taches mélanocytaires suspectes. Étant donné que chaque image peut être capturée sous le même angle, elle est utile à des fins de comparaison et de vérification.
UTILISATION PRATIQUE ET FACILE
Compact et léger, l’appareil est facile à tenir, grâce à la forme de la poignée et à une conception très pratique. La disposition des boutons est simple et axée sur les opérations fréquemment utilisées. Les images capturées peuvent également être automatiquement transférées vers un PC en connectant le DZ-100 au logiciel de gestion d’images D’z Image Viewer via Wi-Fi. Les images prises avec un identifiant saisi (par exemple le numéro national) sont automatiquement triées en fonction de chaque identifiant, éliminant ainsi le besoin d’un tri fastidieux des dossiers.
DES IMAGES PRÉCISES
« Les images sont claires jusqu’aux bords, vous permettant de visualiser avec exactitude la forme de la zone affectée, et leur haute résolution capture les microstructures dans les zones affectées avec un grand degré de
« DZ-100 améliore la qualité et la rapidité du diagnostic en fournissant une assistance diagnostique très précise dans de nombreuses pathologies dermatologiques. Ce nouveau dispositif médical me fournit un soutien complet pendant mes consultations en prenant en charge les processus clés d’observation, d’enregistrement, d’utilisation et d’apprentissage » conclut le Docteur Guiot.
Communiqué
CHRISTA DE CUYPER
Service dermatologie, AZ Sint-Jan Brugge-Oostende AV
WORLD CONGRESS ON TATTOO AND PIGMENT RESEARCH : UNE ADAPTATION DE LA NORME REACH SUR LES ENCRES S’IMPOSE
Le Congrès mondial de la recherche sur le tatouage et les pigments (WCTP) est un congrès hybride organisé par la European Society of Tattoo and Pigment Research (ESTP- Société européenne de la recherche sur le tatouage et les pigments).
A PROPOS DE L’ESTP
L’ESTP a été fondée par un groupe de scientifiques et de dermatologues qui s’intéressent activement aux tatouages et aux risques potentiels pour la santé qui y sont associés. Outre la promotion de la recherche sur la composition des encres de tatouage, l’ESTP vise également à fournir des conseils d’experts indépendants aux gouvernements responsables de la politique de santé, ainsi qu’à informer toutes les parties concernées sur la sécurité des pratiques et des matériaux. Le conseil d’administration de l’ESTP est composé de dermatologues, de chimistes analytiques, de physiciens, d’épidémiologistes et d’autres chercheurs travaillant et ayant une expertise dans ce domaine spécifique. Ces dernières années, plusieurs membres
du conseil d’administration ont fait partie du groupe de travail technique européen du Joint Research Center d’Ispra, qui soutient les efforts de l’Europe pour réglementer les tatouages depuis 2003. L’ESTP associe également à ses activités des tatoueurs et des représentants d’associations d’artistes professionnels du tatouage et du maquillage permanent (PMUPermanent-Make-Up).
Depuis sa création en 2013, l’ESTP organise tous les deux ans une réunion scientifique à laquelle participent des scientifiques, des médecins, des représentants du gouvernement, des tatoueurs, des producteurs d’encre, non seulement d’Europe mais aussi d’autres continents.
© Serhii / Adobe Stock 36 Novembre 2023 WCTP
Cette année, le congrès s’est déroulé à Vienne du 24 au 26 mai 2023.
L’aspect multidisciplinaire de l’ESTP est l’une de nos grandes forces. La réunion est interactive et très accessible à des participants d’horizons et de formations très différents.
ATELIER POUR LES TATOUEURS ET LES ARTISTES DE MAQUILLAGE PERMANENT
Un aperçu des complications dermatologiques a été donné, joliment illustré par des images cliniques de Marie Leger de la clinique de tatouage de New York (USA) et de Sebastiaan van der Bent de la clinique de tatouage de Leiden (Pays-Bas). Les risques chimiques des encres ont été discutés, y compris la possibilité de réactions allergiques. Christa De Cuyper et Jens Bergström ont souligné le rôle du tatoueur dans la reconnaissance rapide des effets secondaires et la prévention des infections, ainsi que l’importance de l’hygiène et d’un bon suivi. Ils ont fait référence à la norme d’hygiène EN 17169:2020-Tattooing-Safe and hygienic practice qui a été mise en œuvre dans la formation et le suivi des tatoueurs dans de nombreux pays européens. Des brochures destinées aux patients et préparées par le groupe de travail de l’EADV sur l’art corporel et les tatouages, contenant des informations utiles sur les effets secondaires, ont également été présentées. Katrina Hutton Carlsen a donné une courte formation sur l’identification des cancers de la peau.
REACH ET SURVEILLANCE DU MARCHÉ
Depuis janvier 2022, les encres de tatouage doivent se conformer à la législation européenne REACH (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques, annexe XVII de la directive CE/1907/2006). Cette obligation a suscité de nombreuses inquiétudes parmi les fabricants, les distributeurs et les utilisateurs. Des pénuries se sont produites parce que les producteurs ne peuvent pas répondre aux exigences de REACH, de nouveaux produits sont apparus sur le marché auxquels les utilisateurs ne font pas toujours confiance, et les prix ont doublé, voire quadruplé. De nombreux tatoueurs (7/10) admettent avoir constitué un stock d’anciennes encres qu’ils continuent à utiliser parce qu’ils en ont une bonne expérience et qu’ils ne sont pas certains de la qualité (artistique) des nouvelles encres.
L’analyse de la composition et de l’étiquetage montre que plus de 95 % des nouvelles encres ne sont pas conformes à la législation REACH et que certaines ont un étiquetage incorrect ou incomplet.
Comme évoqué lors du précédent congrès de l’ESTP en 2021, le principal problème reste la concentration en aldéhydes dont les limites imposées par les restrictions REACH ne sont pas techniquement réalisables selon les fabricants. Une solution possible serait d’ajuster les limites par le biais d’une analyse quantitative des risques des aldéhydes et d’autres substances problématiques.
Comme l’a montré Urs Hauri (Laboratoire cantonal, Bâle, Suisse) dans un examen des résultats de 2020 par rapport à ceux de 2022, il y a un changement dans les conservateurs, et nous voyons également des changements dans la composition et les concentrations des contaminants.
Ce rapport montre une nette diminution du formaldéhyde mais une augmentation de l’acétaldéhyde. L’analyse a révélé des concentrations élevées de naphtol AS dans quatre échantillons en 2022, un sensibilisateur potentiel.
Avec l’introduction de nouveaux pigments (Pigment Blue 61), de l’aniline a également été détectée en 2022.
Le rapport conclut que sur les 30 encres noires examinées, une seule était conforme à la directive REACH, et que cinq producteurs avaient manifestement des problèmes avec les limites imposées pour les contaminants tels que les aldéhydes, l’acide benzoïque et la diéthanolamine. Ce chercheur demande que les restrictions de REACH soient révisées car elles ne sont pas compatibles avec la réalité.
Certains pays ont également des exigences différentes en matière de stérilité et appliquent un étiquetage différent. Par conséquent, les produits ne peuvent pas être distribués librement partout.
De nombreuses encres américaines ne sont plus autorisées en Europe mais restent utilisées de l’autre côté de l’océan.
Certains fabricants ont adapté leurs produits au marché européen et disposent ainsi de lignes de production parallèles. Selon Linda Katz, porte-parole de la FDA, une nouvelle réglementation des cosmétiques, MoCRA (Modernisation of Cosmetics Regulation Act 2022), est également en cours d’élaboration aux États-Unis. Par conséquent, les encres de tatouage aux ÉtatsUnis seront également examinées en tant que “cosmétiques
© Serhii / Adobe Stock 37 Novembre 2023 WCTP
injectés” à l’avenir et des restrictions similaires sont susceptibles d’être mises en place.
Un autre point important du congrès a été l’interdiction du Pigment Blue 15:3 (PB15) et du Pigment Green 7 (PG7). Ces deux pigments ne sont plus autorisés par la nouvelle norme REACH. Une alternative actuellement autorisée, le Pigment Blue 61, présente un risque important de contamination par l’aniline, une substance cancérigène, qui constitue en fin de compte un risque plus élevé pour la santé que le PB15:3. En outre, certains experts estiment, sur la base d’observations cliniques, que le PB15:3 et le PG7 présentent un risque négligeable de complications cliniques. Ces deux colorants sont toujours autorisés au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Australie. L’ESTP demande donc instamment la poursuite de l’autorisation de ces colorants dans l’attente d’une alternative plus sûre.
Il y a aussi de bonnes nouvelles … plusieurs laboratoires ont en effet observé, que la contamination des encres par des niveaux élevés de substances cancérigènes telles que les amines polyaromatiques (PAA) et les hydrocarbures polycycliques (HAP) avait nettement diminué.
L’ESTP demande instamment une révision et une adaptation de la norme REACH concernant les encres de tatouage et de maquillage permanent.
ALLERGIE
Au cours de cette session, Steffen Schubert, de Göttingen (Allemagne), a présenté les résultats d’une série de tests épicutanés de tatouage préparés par le réseau Duitse Information Network of Departments of Dermatology (IVDK)
L’IVDK est une collaboration de 56 centres d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse qui existe depuis 1989. Ensemble, ces centres testent environ 8 000 patients par an. D’août 2020 à décembre 2022, 132 patients ont été testés avec une série de tatouage de 79 produits sélectionnés. Sur les 132 personnes testées, 58 ont été suspectées d’avoir une sensibilisation due au PMU, ou après un tatouage, ou à la suite d’un traitement au laser d’un tatouage. En cas de suspicion d’allergie de contact aux produits de soin, les patients ont été testés avec la série de produits cosmétiques.
La série de tests de tatouage était composée de métaux et de colorants (issus des séries coiffure et textile) complétée par une série d’ingrédients tels que des liants, des conservateurs, des solvants présents dans les encres de tatouage et des anesthésiques locaux. Les résultats ont été assez décevants, la plupart des tests étant complètement négatifs ou cliniquement non pertinents.
Les réactions au PPD pouvaient être liées aux tatouages au henné ; les réactions croisées avec d’autres pigments étaient faibles ou inexistantes.
La gamme initiale de 79 produits a finalement été réduite à 35 produits (27 de la gamme tatouage ont été retenus plus huit de la gamme standard).
Il s’agit notamment de métaux (chrome, cobalt, nickel), de colophane, d’isothiazolinones (MI, MCI/MI, BIT) et d’huile de bois de santal. Bien que négatives dans la gamme étendue, les substances suivantes ont également été retenues : sulfate de cuivre, PEG 400, alcool benzylique, phénoxyéthanol, glyoxal et gluconate de chlorhexidine.
Les conclusions de ce projet sont :
• Il est très important de procéder à une anamnèse approfondie et, en cas de réaction post-traitement ou de patch, de tester en premier lieu avec une série de cosmétiques et d’adhésifs.
• La PPD est un mauvais marqueur de l’allergie aux pigments de tatouage.
• La série de tatouages IVDK n’a aucune valeur prédictive.
• Il est recommandé aux tatoueurs et aux artistes PMU de demander à leurs clients s’il existe une allergie de contact préexistante avec une réaction ++/+++ aux métaux, aux conservateurs ou aux liants. Si c’est le cas, il est recommandé d’adresser le client à un dermatologue pour obtenir son avis. Dans de nombreux cas, le dermatologue peut alors aider à choisir les produits de désinfection et d’entretien appropriés et indiquer quels ingrédients sont à proscrire (les isothiazolinones, en particulier la BIT, sont encore courantes dans les encres). Il est également important de prendre en compte les “facteurs de confusion” tels que l’allergie aux teintures capillaires et au henné (la PPD peut être présente dans ces produits), aux
© Serhii / Adobe Stock 38 Novembre 2023 WCTP
ongles artificiels (acrylates) et aux implants (métaux) lors de l’interprétation.
Plus important encore, les tests préventifs avec l’encre de tatouage ont été jugés inutiles.
Dans la discussion qui a suivi, la question de savoir si une allergie préexistante au nickel est une contre-indication au tatouage, est restée controversée, étant donné que de nombreux patients tatoués souffrant d’une allergie au nickel n’ont jamais manifesté de réaction à leur tatouage. Le nickel est présent dans les aiguilles et peut être implanté par l’usure. Le nickel est également présent à l’état de traces dans les encres, à la suite du processus de fabrication. Cependant, son impact n’est pas clair. Le rouge semble toujours être le principal coupable, tandis que les réactions allergiques au vert et au bleu sont extrêmement rares.
Le rôle de la lumière solaire dans le développement du phénomène allergique au colorant rouge est fortement étayé par l’observation clinique selon laquelle de nombreuses réactions à l’encre rouge se produisent sur des zones exposées à la lumière et surviennent parfois après une exposition à une zone. Toutefois, ce phénomène ne peut être expliqué par les tests épicutanés et nécessite une approche différente (voir ci-dessous).
Au Centre d’étude dermato-toxicologique du laboratoire BfR (Bundesinsitut für Risikobewertung, Berlin, Allemagne), le groupe d’Ines Schreiver, présidente de l’ESTP, mène de nombreuses recherches sur des biopsies de réactions allergiques. Un projet parallèle lié à des cas cliniques est également en cours. Katharina Siewert étudie l’identification et la caractérisation in vitro de lymphocytes T spécifiques chez des patients présentant des réactions allergiques aux colorants de tatouage. Des biopsies fraîches et un échantillon de sang frais collecté simultanément sont nécessaires pour cette étude. Il est donc extrêmement complexe d’obtenir suffisamment de matériel d’étude. Le réseau ESTP joue ici un rôle important.
« Nous pouvons conclure que le chapitre sur les allergies en est encore à ses débuts et que la plupart des questions n’ont pas encore été résolues. Cependant, avec la grande popularité des tatouages et la communication via les médias sociaux, ce sujet suscite de plus en plus d’intérêt et les cliniques, de
nombreux cas cliniques fournissent un matériel important pour la poursuite de la recherche ».
LA RECHERCHE
De nombreux chercheurs ont présenté les résultats de leurs recherches in vitro et in vivo.
Nous avons retenu la présentation de Lise Aubry de Grenoble qui a montré que la lumière solaire simulée peut induire une dégradation des pigments organiques et générer des molécules solubles qui pourraient avoir des effets toxiques sur les kératinocytes par diffusion. La photodégradation a également été évoquée lors de la discussion sur l’allergie aux encres rouges. Carina Wolf, de Munster, a montré que la méthode EN-MS (Electrochemistry-Mass Spectometry) peut être appliquée aux pigments rouges. Cette méthode permet de simuler la biotransformation des pigments dans le corps humain de manière relativement peu coûteuse.
AFFICHES
Au cours du congrès, 18 posters ont été présentés et discutés lors d’une session interactive. Il est frappant de constater que plusieurs posters ont été réalisés grâce à la collaboration de chercheurs, de médecins et de tatoueurs.
CONCLUSION
Après 10 ans, l’ESTP semble avoir atteint son objectif. L’intérêt et la volonté de collaborer autour des questions liées aux tatouages et à la PMU sont de plus en plus marqués de part et d’autre. Les cliniciens, les chercheurs et les praticiens de l’art corporel ont créé un forum unique dans le but d’élucider les mystères entourant l’allergie et la toxicologie et de réduire les complications en fournissant aux clients des matériaux et des procédures sûrs. Grâce aux progrès de la recherche, nous espérons également trouver des réponses à nos questions sur l’allergie et la toxicologie dans un avenir proche. Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire.
La nouvelle législation REACH sur les encres n’est pas optimale et a même créé de nouveaux problèmes ; c’est pourquoi l’ESTP fait pression pour une révision des normes REACH pour les encres de tatouage et de maquillage permanent.
La formation des professionnels de l’art corporel peut encore être améliorée. Pour cela, nous constatons une volonté claire de coopération de la part de l’industrie, qui elle-même insiste également pour mieux informer le public sur les risques des tatouages amateurs. Cependant, les campagnes destinées au public cible, les restrictions sur les pratiques dangereuses telles que le kitchen tattooing”, les “Stick and poke parties”ainsi que le tatouage incontrôlé dans les festivals, relèvent principalement de la compétence du gouvernement. Là aussi, l’ESTP tente d’apporter sa pierre à l’édifice en faisant bénéficier de son expertise le public cible et les autorités sanitaires.
A suivre en 2025. www.estpresearch.org www.eadv.org
© Serhii / Adobe Stock 39 Novembre 2023 WCTP
Eczéma atopique et autres affections allergiques
Des chercheurs belges ont identifié le lien entre l’eczéma atopique et d’autres affections allergiques. Cette découverte ouvre la voie à la possibilité d’un traitement précoce de cette réaction inflammatoire de la peau et l’une des affections cutanées les plus courantes, qui touche environ 20% des enfants et 10% des adultes.
Le groupe de recherche SKIN de l’UZ Brussel et de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) a dès lors entrepris d’étudier le rôle du système immunitaire dans le développement de cette affection, en collaboration avec l’Université allemande de Bonn et le Centre suisse Christine Kühne - Center for Allergy Research and Education. Il en a conclu qu’il existe un lien étroit entre la présence d’anticorps IgE autoréactifs et l’eczéma atopique associé à des allergies fréquentes telles que l’inflammation allergique des voies respiratoires et les allergies alimentaires.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de plus de 600 patients souffrant de dermatite atopique afin de détecter la présence de ces anticorps dirigés contre la peau humaine. Ils ont découvert un lien étroit entre l’autoréactivité des IgE chez les patients atteints d’eczéma et les maladies allergiques, notamment le rhume des foins, l’asthme allergique et les allergies alimentaires. Les personnes concernées sont ainsi presque toujours affectées par une ou plusieurs autres allergies. Il existe en outre une forte corrélation avec des facteurs tels que la naissance pendant la saison pollinique, un âge adulte jeune et peu de contact avec les animaux domestiques.
Selon le professeur Jan Gutermuth, chef du service de Dermatologie de l’UZ Brussel, “c’est la première fois qu’une étude d’une telle ampleur est menée sur les phénomènes auto-immuns dans l’eczéma atopique. La présence de ces anticorps pourrait aider à identifier à un stade précoce chez les enfants s’ils sont susceptibles de développer certaines allergies”.
A ses yeux, cette découverte est importante car elle ouvre potentiellement la voie à une meilleure prévention et à un traitement précoce de l’eczéma atopique, mais aussi de l’asthme allergique et du rhume des foins. Les chercheurs belges, allemands et suisses souhaitent à présent étudier quand et comment les auto-anticorps IgE se développent chez les enfants et si la présence de ces auto-anticorps peut prédire le développement d’une dermatite atopique, d’une allergie alimentaire, d’une rhinite allergique ou d’un asthme. Ce type de connaissances pourrait, espèrent-ils, ouvrir la voie à une prévention spécifique et à un traitement très précoce pour limiter les symptômes chez les enfants et les adultes atteints.
Le ritlécitinib approuvé par la FDA dans la pelade sévère
Récemment approuvé par la FDA pour les patients de 12 ans et plus, le ritlecitinib a démontré des résultats prometteurs. Dans les essais cliniques de phase deux et trois, ce médicament oral a permis de récupérer jusqu’à 80% des cheveux chez près d’un quart des patients. L’étude ALLEGRO est une étude de phase 2b-3 randomisée en double aveugle multicentrique ayant inclus des adultes de 18 ans et plus et des adolescents de 12 à 17 ans, avec une pelade intéressant au moins la moitié du cuir chevelu. Sur les 1 097 patients identifiés, 718 ont été randomisés pour recevoir après une dose de charge de 200 mg pendant 4 semaines le ritlécitinib à 50 mg (200 + 50 ; n = 132) ou à 30 mg (200 + 30 n = 130), ou sans dose de charge et à 50 mg (n = 130) ou à 30 mg (n = 132) ou à 10 mg (n = 63 mg ; groupe destiné à l’étude pharmacodynamique non inclus dans l’analyse finale) ou encore un placebo de 50 mg (n = 66) ou un placebo de 200 mg + 50 mg (n = 65). Cent quatre patients ont arrêté le traitement. À la semaine 24, 31 % (n = 38) des 124 patients qui restaient dans le groupe 200 mg + 50 mg et 22 % (n = 27) de ceux qui restaient dans le groupe 200 mg + 30 mg, 29 (23 %) des 114 du groupe 50 mg, 17 (14 %) des 119 du groupe 30 mg et deux des groupes placebo avaient une réponse favorable. Les taux de réponse ont continué d’augmenter jusqu’ à 48 semaines (fin de l’étude). La différence entre les taux de réponse (en termes de score SALT de 20 ou moins) entre les groupes placebos et les groupes ritlécitinib est statistiquement significative.
Réf. : King B et al. Lancet 2023 ; 401(10387) : 1518-29.
La photothérapie dynamique cyclique en prévention des kératoses actiniques chez les transplantés
Une étude danoise, présentée au dernier congrès EuroPDT (Barcelone, juin 2023), indique que la photothérapie dynamique cyclique permet de réduire l’apparition de kératoses actiniques chez les patients transplantés, et la survenue de dysplasies. L’étude randomisée a été menée chez 46 patients transplantés rénaux, âgés de 52 ans en moyenne. Le traitement, conventionnel, en lumière rouge, a été appliqué sur la face, le dos des mains, et l’un des avantbras, l’avant-bras controlatéral servant de contrôle.
Les résultats à 3 ans montrent une probabilité d’absence de kératose de 72 % sur l’avant-bras traité contre 50 % sur l’avant-bras contrôle. Par ailleurs, la survenue d’une lésion est significativement retardée : 28 mois versus 40 mois (p = 0,047).
Réf. : Togsverd-Bo K, Sandberg C, Helsing P et al. Cyclic photodynamic therapy delays first onset of actinic keratoses in renal transplant recipients: a 5-year randomized controlled trial with 12-month follow-up. J Eur Acad Dermatol Venerol 2022 ; 36(11)
40 Novembre 2023 SCIENCE NEWS
Le tralokinimab, une option thérapeutique sûre et efficace pour des adolescents avec une dermatite atopique modérée à sévère
Un essai clinique de phase III (essai ECZTRA 6) a déjà montré l’intérêt du tralokinumab chez des patients adolescents atteints de dermatite atopique modérée à sévère. Initialement, 309 patients de 15 ans en médiane avaient été randomisés en double aveugle entre soit un placebo, soit le tralokinumab à 150 mg et à 300 mg. Après quatre mois de traitement, l’anticorps monoclonal anti-IL-13 avait démontré son efficacité à faire disparaître les lésions totalement ou presque (score IGA de 0/1 point) et à réduire d’au moins 75 % l’étendue et la sévérité des lésions (score EASI 75), selon l’analyse portant sur 289 d’entre eux. À l’issue de cette période, les 50 patients traités par tralokinumab et ayant atteint le score IGA 0/1 ou EASI 75 sans recours à un traitement de secours ont été à nouveau randomisés entre un traitement d’entretien toutes les deux semaines ou toutes les quatre semaines, à la dose de 150 mg ou de 300 mg pendant 52 semaines.
Tous les autres ont reçu ensuite le tralokinumab à la dose de 300 mg toutes les deux semaines en ouvert. Après un an de suivi, 62,9 % des patients qui avaient atteint le score IGA 0/1 à quatre mois sans médicament de recours maintenaient ce résultat, quelle que soit la posologie du tralokinumab. Ils étaient 53,2 % pour le score EASI 75.
Pour les patients traités en ouvert par tralokinumab à 300 mg toutes les deux semaines, à un an, un peu plus d’un tiers atteignaient le score IGA 0/1 sans autre traitement de secours. Étaient également concernés 27,8 % des patients initialement sous placebo qui ont reçu le traitement actif à la dose de 300 mg par la suite.
De manière similaire, le score EASI 75 était atteint par respectivement 63,1 %, 52,9 % et 65,8 % des patients (300mg/300mg ; 150mg/300mg ; placebo/300mg).
Réf. : Paller AS, Flohr C, Cork M, et al. Efficacy and Safety of Tralokinumab in Adolescents With Moderate to Severe Atopic Dermatitis: The Phase 3 ECZTRA 6 Randomized Clinical Trial. JAMA Dermatol. 2023 Jun 1;159(6):596-605
Efficacité et sécurité du ceftobiprole dans le traitement de la bactériémie à Staphylococcus aureus
L’essai de phase 3 ERADICATE, étude en double aveugle, randomisée, de non-infériorité, menée dans 60 sites répartis dans 17 pays, a été conçu pour évaluer l’efficacité du ceftobiprole dans le traitement de la bactériémie à S. aureus compliquée. L’objectif principal était de déterminer si le ceftobiprole était non inférieur à la daptomycine en termes de succès global du traitement, évalué à 70 jours après la randomisation, défini comme la survie du patient, l’élimination de la bactériémie, l’amélioration des symptômes, l’absence de nouvelle complication liée à la bactériémie et l’absence de recours à d’autres antibiotiques, avec une marge de non-infériorité fixée à 15 %. L’étude a également évalué la sécurité des deux antibiotiques.
Les 387 adultes inclus étaient hospitalisés pour une bactériémie à S. aureus confirmée et compliquée. Ils ont été répartis aléatoirement en deux groupes, l’un recevant du ceftobiprole (n=189) et l’autre de la daptomycine (n=198). Les résultats ont montré que 69,8 % des patients du groupe ceftobiprole et 68,7 % du groupe daptomycine ont obtenu un succès global du traitement. Les résultats étaient cohérents entre les groupes pour les critères secondaires, notamment la mortalité (9,0 % pour le groupe ceftobiprole et 9,1 % pour le groupe daptomycine, IC à 95 % : -6,2 à 5,2) et le pourcentage de patients ayant atteint l’éradication microbiologique (82,0 % pour le groupe ceftobiprole et 77,3 % pour le groupe daptomycine, IC à 95 % : -2,9 à 13,0).
En ce qui concerne la sécurité, les événements indésirables étaient légèrement plus fréquents chez les patients sous ceftobiprole (63,4 %) par rapport à ceux traités à la daptomycine (59,1 %), ces événements étant principalement des nausées légères. Des événements indésirables graves ont été signalés chez 18,8 % des patients sous ceftobiprole et 22,7 % du groupe daptomycine. En conclusion, l’étude a montré la non-infériorité du ceftobiprole par rapport à la daptomycine dans le traitement de la bactériémie à Staphylococcus aureus compliquée, ouvrant la voie à une nouvelle option thérapeutique.
Réf. : Holland TL, Cosgrove SE, Doernberg SB, et al ; ERADICATE Study Group. Ceftobiprole for Treatment of Complicated Staphylococcus aureus Bacteremia. N Engl J Med. 2023 Oct 12;389(15):1390-1401.
Les nouveaux antimigraineux : risque d’alopécie ?
Plusieurs nouveaux antimigraineux ont été commercialisés en Belgique : les anti-CGRP. Ils ciblent soit le CGRP (calcitonin gene-related peptide), soit son récepteur. L’érénumab, le frémanezumab et le galcanézumab sont des anticorps monoclonaux injectables utilisés dans la prophylaxie de la migraine. Le rimégépant est utilisé par voie orale et indiqué en prophylaxie mais aussi pour le traitement des crises de migraine.
Un article récent de La Revue Prescrire attire l’attention sur l’observation de cas d’alopécie avec les anti-CGRP. Un effet vasoconstricteur a été avancé comme mécanisme en cause. Le Centre Belge de Pharmacovigilance a reçu, depuis 2019, 20 notifications d’alopécie avec des anti-CGRP : érénumab (n=10), galcanézumab (n=6), frémanezumab, (n=4) ; âge moyen : 35 ans ; uniquement des femmes. Le Centre n’a reçu aucune notification avec le rimégépant (situation au 01/10/2023), mais ce médicament a été commercialisé plus récemment que les 3 autres anti-CGRP.
Vu le nombre limité de cas d’alopécie rapportés et le fait que d’autres causes pourraient expliquer ces cas rapportés, des études sont nécessaires pour confirmer ce risque.
En pratique, si vous constatez une alopécie chez un patient traité par un anti-CGRP, il faut, parmi les causes possibles, envisager le rôle de l’anti-CGRP et le Notifier en ligne ou PDF pour la notification de suspicions d’effets indésirables.
Plus d’info sur www.cbip.be
42 Novembre 2023 SCIENCE NEWS
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Nouvelle formulation produit iconique
Outre son centre thermal l'an passé, La Roche-Posay a egaleme rénové la formule de son iconique produit de réparation, le Cicaplast.
Enrichi d'un nouvel ingrédient, le tribioma, de vitamine b5 et de madecassoside, le nouveau Cicaplast Baume B5+ accélère la réparation de la barrière cutanée, il nourrit et protège la peau mieux que jamais.
Entrant dans une nouvelle ère d’efficacité réparatrice, Cicaplast Baume B5+ contient désormais un nouvel ingrédient à la pointe de la science du microbiome : le complexe prébiotique exclusif tribioma. Créé en utilisant la science verte et un processus de biofermentation, le tribioma est en fait basé sur 3 principes actifs : des sucres, des extraits végétaux et des ferments qui rééquilibrent le microbiome des peaux fragilisées.
Son efficacité de réparation a été prouvée sur 14 indications : Des agressions quotidiennes (sensation de surchauffe cutanée, rasage...) De l’érythème fessier aux post-actes dermatologiques superficiels.
Grace a la science du microbiome, le Cicaplast Baume B5+ des Laboratoires La Roche Posay offre desormais une réparation plus rapide et plus efficace dès le 1er jour.
Éco-recharge pour le numéro 1 des soins lavants pour le corps
Le saviez-vous ? L’Huile de Douche en éco-recharge pH5 des Laboratoires Dermatologiques Eucerin est numéro 1 des soins lavants pour le corps en Belgique : avec ses 53% d’huiles naturelles nourrissantes et du Dexpanthénol, elle permet de nettoyer délicatement la peau, offrant douceur et souplesse au toucher, tout en évitant que la peau ne se dessèche. Le pH Balance System d’Eucerin aide aussi à maintenir le niveau de pH de la peau à sa valeur optimale, afin de protéger les défenses naturelles de la peau, ce qui la rend plus résistante aux agressions extérieures, pour une sensation de bien-être immédiat. De plus, les soins lavants pH5 permettent de protéger le microbiome de la peau, en n’influençant pas son équilibre naturel et l'huile de douche, spécialement développée avec des agents extra-doux, nourrit intensément la peau, en la protégeant contre le dessèchement afin de retrouver son confort.
Mais l’huile de Douche pH5 a aussi connu, tout comme l'ensemble de la gamme pH5, des améliorations, afin de proposer des produits toujours plus performants et agréables à utiliser, autant pour la peau que pour la planète. Réduction du plastique vierge, pochettes éco-recharges pour soutenir la circularité et émissions en CO2 équilibrées via le financement de projets certifiés pour le climat, ces produits répondent activement aux nouvelles attentes des consommateurs.
Effet « seconde peau » pour peaux irritées
DERMALIBOUR + BARRIER Crème Isolante Apaisante isole et protège les peaux irritées de toute la famille des agressions extérieures (domestiques, professionnelles) grâce à son effet “seconde peau”, composé de cire d’abeilles, de triglycérides et de glycérine, et à sa formule sans silicone. Sa formule haute tolérance est composée de l’extrait d’Avoine Rhealba® qui apaise la peau fragile, tandis que le complexe Cuivre-Zinc limite le risque de prolifération bactérienne.
Sa texture spécifique “effet seconde peau” résiste jusqu’à cinq bains (en eau douce, eau de mer ou eau chlorée)*.
DERMALIBOUR + BARRIER Crème Isolante Apaisante est disponible en format 50ml et 100ml.
*Étude réalisée sur 16 sujets en eau douce et 16 sujets en eau chlorée avec une résistance très satisfaisante et sur 16 sujets en eau de mer avec une rémanence légère - Mesure de l’indice lipidique.
44 Novembre 2023 NEWS
SOPHIE GOLSTEIN
Service de dermatologie, Hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
DES PATHOLOGIES DERMATOLOGIQUES DU NEZ
D'après une présentation du Docteur Boccara, lors du séminaire de dermatologie pédiatrique à l'hôpital Necker (SDPHN 2023).
Le problème principal du nez est évident; il est au milieu de la figure et cela pose donc un problème esthétique majeur dès lors qu’il va être atteint d’une dermatose, quelle qu’elle soit. Si la prise en charge doit être interventionnelle, cela va compliquer cette prise en charge car il s’agit d’une zone anatomique compliquée, délicate. Le nez peut être spécifiquement atteint, de par le mécanisme physiopathologique de la maladie, et en particulier dans les pathologies développementales chez les petits. Il peut également être atteint en raison des particularités physiopathologiques de la peau dans cette topographie (le nez étant une des régions les plus séborrhéiques du corps). C’est une proéminence et donc une zone qui peut être plus volontiers atteinte lors des pathologies d’inoculation.
LE GLIOME NASAL
Il s’agit d’une hétérotopie méningée ou une localisation ectopique de tissus neurologiques par séquestration de ces tissus pendant l’embryogenèse.
Le diagnostic différentiel classique est l’hémangiome infantile sous cutané.
Ce qui va permettre de faire la différence c’est la chronologie; il y a une phase de croissance post-natale dans l’hémangiome infantile.
LES ANGIOMES PLANS MÉDIANS
FACIAUX ET DE LA NUQUE
Ils concernent environ 50% des enfants à la naissance. Ils ont une topographie médiane avec une atteinte frontale en V à sommet inférieur, et sont associés parfois à une atteinte uni- ou bilatérale des paupières. Ils sont parfois étendus au philtrum du nez, à la lèvre supérieure et sont souvent pâles. Ce sont des lésions totalement bénignes qui régressent spontanément en 1 an en général, qui ne nécessitent ni bilan, ni traitement, ni consultation dermatologique.
LES HÉMANGIOMES INFANTILES
Le message important sur le nez, c’est que le traitement doit être le plus précoce possible.
Il n’y a jamais de problème respiratoire avec les hémangiomes infantiles sur le nez; ça ne se complique jamais par une obstruction nasale bilatérale. La problématique est vraiment esthétique. Il n’y a donc pas besoin d’avoir une gêne respiratoire pour donner le traitement.
LES XANTHOGRANULOMES JUVÉNILES
Les xanthogranulomes peuvent être très rouges au départ et cela peut être très trompeur. Il ne faut pas se laisser impressionner par ce côté rouge pseudo-vasculaire, qui se retrouvera en échographie. L’échographie ne nous permettra pas de dire que ce n’est pas une lésion vasculaire. Par ailleurs, les xanthogranulomes s’ulcèrent très volontiers. On sait que les xanthogranulomes régressent (mais on ne sait pas en combien de temps) donc on essaie de faire patienter la famille. Si la gêne esthétique devient trop importante, le traitement correcteur ne peut être que chirurgical. On peut ne pas être complet dans l’exérèse car on sait la lésion va régresser.
LES PATHOLOGIQUES D’INOCULATION, LES PATHOLOGIES INFECTIEUSES
• La maladie de Lyme : le lymphocytome cutané bénin
• La leishmaniose
• La dermatophytie du dos du nez
45 Novembre 2023 DERMATOLOGIE PEDIATRIQUE
LE LUPUS
Le lupus donne très volontiers une atteinte du nez.
LA DERMATOMYOSITE
Contrairement au lupus, on a un respect du nez et une atteinte du reste du visage dans la dermatomyosite.
LA SCLÉROSE TUBÉREUSE DE BOURNEVILLE
On retrouve des angiofibromes sur les plis narinaires.
L’HYPERPLASIE DES GLANDES SÉBACÉES EN PÉRIODE NÉONATALE
Elle est en rapport avec l’imprégnation hormonale de la maman. Quasi physiologique, elle va s’estomper naturellement très rapidement après la naissance.
LA PUSTLOSE CÉPHALIQUE À MALASSEZIA
Étonnamment, la pustulose céphalique à malassezia va se développer partout sur le visage, sauf sur le nez, région pourtant très séborrhéique.
46 Novembre 2023 DERMATOLOGIE PEDIATRIQUE
ET SI RÊVER VOUS FAISAIT RAJEUNIR RETINAL INTENSE
Nouveau sérum de nuit à base de retinaldehyde pour tous types de peau*
*Test d’usage pour évaluer la sécurité et l’efficacité de Retinal intense par évaluation dermatologique et questionnaire subjectif sur 34 sujets de tous types de peau après application quotidienne pendant 12 semaines. Data on file, 2022.
SOPHIE GOLSTEIN
Service de dermatologie, Hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola
L'ÉRYTHÈME FESSIER, MOTIF FRÉQUENT DE CONSULTATION
D'après une présentation du Docteur Laura Polivka, lors séminaire de dermatologie pédiatrique à l'hôpital Necker (SDPHN 2023).
Le siège est à l’origine de beaucoup de consultations de dermatologie pédiatrique, chez le nourrisson notamment. Selon l’âge de survenue et la topographie des lésions, les étiologies évoquées seront différentes.
LA DERMITE IRRITATIVE DU SIÈGE, ÉRYTHÈME EN W
L’érythème fessier est le motif de consultation le plus fréquent chez le nourrisson. La pathologie la plus fréquemment en cause est la dermite irritative avec son caractéristique érythème en W, touchant principalement les zones convexes.
Elle est liée à une rupture de la barrière épithéliale, en lien avec le contact prolongé du tégument avec l’urine et les selles. L’urée contenue dans l’urine va être catalysée par l’uréase fécale, ce qui va entraîner une surproduction d’ammoniac, qui va provoquer un pH alcalin, à l’origine de la barrière cutanée à ce niveau.
Il existe des présentations cliniques qui peuvent être très polymorphes et trompeuses :
• La forme érythémato-bulleuse
• La forme papulo-érosive
• La forme papulo-nodulaire
Cette dernière forme est secondaire à l’application de couches lavables ou réutilisables.
Le diagnostic de dermite irritative est posé car on observe une atteinte des zones convexes, avec un respect des zones qui sont moins en contact avec les urines et les selles.
Le premier traitement est d’éduquer les parents à faire des changes fréquentes (≥6x/j), afin d’éviter ce contact trop prolongé.
Il faut arrêter toutes les substances qui sont appliquées : les substances irritantes (antiseptiques), sensibilisantes (huiles essentielles, parfums, …) ou toxiques (dérivés d’acide borique, salicylés, …)
On préconise une toilette quotidienne du nourrisson. A chaque
change, il faudra laver le siège à l’eau tiède (+/- savon doux, sans parfum, non sensibilisant). On peut éventuellement appliquer une crème émolliente cicatrisante.
La dermite irritative se distingue bien de la mycose du siège, où l’on observe un érythème en Y, touchant le fond du plis et qui est volontiers recouvert d’un enduit blanchâtre avec des petites lésions pustuleuses en périphérie.
L’augmentation de la fréquence des changes, l’arrêt des cosmétiques gras et un traitement local par antifongique pendant 2 à 4 semaines permettent une amélioration rapide des lésions.
Le principal diagnostic différentiel de la dermite irritative est le psoriasis des langes (ou Napkin psoriasis).
Il s’agit de la forme la plus fréquente de psoriasis avant l’âge de 2 ans. 5-25% des enfants évolueront vers un psoriasis classique. C’est une dermatose caractérisée par un érythème chronique, très bien délimité, avec un aspect vernissé. Il n’y a pas ou peu de squames. Il touche aussi les zones convexes, probablement par effet Koebner. Il y a parfois un prurit.
Les autres topographies cutanées associées sont l’ombilic, le conduit auditif externe et le scalp chez l’enfant.
Les facteurs favorisants chez les nourrissons sont la pharyngite à streptocoque B-hémolytique du groupe A et l’anite streptococcique.
Le traitement repose sur les dermocorticoïdes. Lorsque l’érythème est important, il ne faut pas hésiter à appliquer un dermocorticoïde de classe forte.
L’ÉRYTHÈME TOXIQUE DU NOURRISSON
Il concerne 30% des nouveau-nés. Le pic de survenue est à 48h de vie (jusqu’à la 2ème semaine de vie). Il s’agit d’une dermatose bénigne et transitoire. L’érythème peut être plus ou moins diffus et peut se recouvrir de pustules. Il prédomine sur le tronc, la racine des membres et atteint parfois la face. Il épargne les paumes et les plantes.
Il y a deux formes à connaître :
• Les pustules de grandes taille localisées
48 Novembre 2023 DERMATOLOGIE PEDIATRIQUE
• La pustulose mélanique transitoire (forme clinique d’érythème toxique de la peau noire). Les pustules laissent très vite place à une pigmentation post-pustuleuse. Si jamais on a un doute diagnostic, on peut réaliser un prélèvement cytologique où l’on retrouvera des éosinophiles.
Bien que très fréquent, la physiopathologie est mal connue. La présence de polynucléaires éosinophiles suggère une origine immuno-allergique sous-jacente.
CARENCE EN ZINC
La carence en zinc atteint initialement les zones péri-orificielles (le siège de manière caractéristique, périnasal, péri-oculaire, péribuccal), les zones flexurales mais devient rapidement diffuse. Elle se présente par un érythème bien limité, érosif, avec un aspect pseudo-nécrotique.
Différentes atteintes sont associées à cette pathologie :
• Atteintes muqueuses : stomatite érosive, perlèche, rhinite, anite, vulvite, manifestations oculaires (conjonctivite, blépharite, photophobie)
• Diarrhées, casse de la courbe staturo-pondérale
• Alopécie, trouble du comportement, onychodystrophie Il a deux étiologies à la carence en zinc :
• Génétique : acrodermatite entéropathique : liée à des mutations du gène SLC39A4 (protéine transmembranaire transporteuse du zinc), dont la transmission est autosomique récessive
• Acquise : pseudo-acrodermatite entéropathique
- Par carence d’apport : allaitement maternel chez les prématurés
- Par malabsorption : MICI, mucoviscidose, … Le traitement repose sur la supplémentation en zinc per os à la dose de 3mg/kg/j. Il ne faut pas attendre le résultat de la zincémie pour traiter l’enfant. La résolution est rapide. Si il s’agit d’une cause génétique, le traitement sera à maintenir à vie. En cas de cause acquise, il faudra traiter jusqu’à la diversification alimentaire.
L’HISTIOCYTOSE LANGERHANSIENNE
Devant un érythème chronique des plis inguinaux chez le nourrisson volontiers associé à des petites papules purpuriques ou érosives en périphérie, une histiocytose langerhansienne doit être évoquée.
Il s’agit d’une maladie rare, dont la fréquence est estimée entre 5 et 9 enfants par million et par an.
Bien que rare, il est important de la connaître en tant que dermatologue car les manifestations cutanées touchent 33% des patients et sont souvent inaugurales. Plus le diagnostic est fait tôt, meilleur sera le pronostic.
Au niveau cutané, c’est une pathologie qui va se situer sur le cuir chevelu (pseudo dermite séborrhéique, pseudo croûtes de lait du cuir chevelu), les plis (y penser devant tout intertrigo chronique), le tronc (avec distribution classique en “maillot de corps”).
Les lésions sont polymorphes et on peut observer :
• Des papules ou nodules de couleur chair, discrètement érythémateuses ou rouge brun évoluant en lésions confluentes squameuses, crouteuses ou purpuriques
• Des pustules ou vésicules évoluant en croûtes avec atteinte fissuraire, hémorragique
• Des nodules sous cutanés violacés
• Un purpura pétéchial ou ecchymotique
• Une atteinte muqueuse (lésions nécrotiques/ulcérées palais, gencive, vulve, anus)
• Une atteinte unguéale (ongles friables, stries purpuriques, …)
Le diagnostic est confirmé histologiquement par la présence d’un infiltrat de cellules qui ont des marqueurs de cellules de langerhans (CD1a+ et S100+ en immunohistochimie).
Dans 50% des cas, on aura une mutation du gène BRAF, ce qui sera important pour la prise en charge thérapeutique pour les formes systémiques.
Le pronostic est en lien avec le nombre d’organes atteints :
• Os (80%) : isolée (50-60%); souvent asymptomatique (50% des cas)
• Neurologiques : hypophyse (25%)
• Poumon (12-23%) : emphysème, fibrose diffuse interstitielle
• Foie/rate (15%) : infiltration portale, cholestase pouvant évoluer vers la cholangite sclérosante, fibrose sévère, cirrhose
• Hématologique (15%) : cytopénies
On orientera ces patients vers un centre spécialisé pour réaliser le bilan d’extension et pour la prise en charge.
ŒDÈME AIGU HÉMORRAGIQUE DU NOURRISSON (OU LEUCOCYTOCLASIQUEVASCULARITE BÉNIGNE DU NOURRISSON)
Il touche les nourrissons de 6 à 24 mois (2-60 mois) avec un pic à l’âge de 12 mois. Le sex-ratio est de 2/1 pour les garçons. Les facteurs déclenchants sont les suivants :
• Infection respiratoire récente : 70%
• Post-vaccinal : 10%
• Médicamenteux (paracétamol, aminopénicilline, AINS) : sans récurrence lors de la ré-exposition
La régression est spontanée en 6 à 21 jours (2-60 jours). Chez 15% des grands nourrissons (autour de l’âge de 24 mois), cette pathologie peut se présenter par des lésions testiculaires/ du pénis isolées.
DYSRAPHIE SPINALE
Devant un hémangiome, une touffe de poils, une voussure +/- un angiome plan et/ou une déviation du pli, un appendice caudal, une aplasie ou atrophie cutanée, un hamartome complexe, un sinus dermique profond, ou une fossette située sur la ligne médiane dans la région lombo-sacrée, il faut rechercher une dysraphie spinale et réalisée une échographie médullaire chez le nourrisson de moins de 3 mois ou une IRM lombo-sacrée.
49 Novembre 2023
DERMATOLOGIE PEDIATRIQUE
QUEL FUTUR POUR LES PATIENTS ATTEINTS DE DERMATITE ATOPIQUE ?
L’intelligence artificielle évolue et connaît une croissance exponentielle dans tous les secteurs, y compris en dermatologie. Grâce au big data épidémiologique et au développement d’applications, les patients et les professionnels peuvent désormais utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer l’éducation thérapeutique dans la prise en charge du patient atopique. Avec l’aide de l’intelligence artificielle et de scientifiques, la fondation Eczéma Pierre Fabre a développé un outil complet d’aide à la prise en charge de l’eczéma « Eczéma care + ». Résumé d’un webinar à l’initiative de la Fondation Eczéma des laboratoires Pierre Fabre. Une Fondation dédiée à la lutte contre l’eczéma : www.pierrefabreeczemafoundation.org
«Parmi les difficultés de la prise en charge des patients chroniques, il y a la charge de morbidité, l’évolution imprévisible de la maladie, puis l’écart entre le manque de disponibilité des soignants, la grande curiosité et les attentes des patients. La fondation Eczéma Pierre Fabre a depuis plusieurs années développé sa réflexion et agit en matière de communication par le biais des technologies afin d’améliorer l’éducation des patients. L’intelligence artificielle est une nouvelle technologie qui contribue significativement à l’évolution de la pratique de la médecine. Elle est utile au diagnostic de la pathologie mais elle peut aussi aider à évaluer la sévérité d’une maladie inflammatoire cutanée et à améliorer son suivi » explique le Pr Jean-François Stalder, France.
L’IA, UN OUTIL DE DIAGNOSTIC
MAIS PAS SEULEMENT…
Depuis l’introduction du terme intelligence artificielle (IA) en 1956, la discipline a évolué et a été appliquée pour résoudre des problèmes dans de nombreux domaines tels que la vente au détail, l’énergie, la finance, l’internet, le droit, la fabrication, les transports, les jeux, les services et bien plus. En 2023, il est difficile de trouver un domaine où nous ne voyons aucune application d’IA.
Le domaine de la santé n’est pas différent. En dermatologie, les performances de l’IA en matière d’analyse d’images cliniques permettent la création d’outils diagnostiques. Leur atout est
d’améliorer la fiabilité du diagnostic dermatologique et de faciliter l’accès de la population à cette expertise. Ce progrès doit être encadré afin d’en éviter les dérives et le mésusage rappelle le Pr Ramon Grimalt, Espagne.
Si ces outils peuvent être très utiles pour le diagnostic et l’évaluation de la sévérité d’une lésion dermatologique, leur limite tient à la qualité des images requises : l’interprétation peut varier en fonction de la luminosité, de la perspective, de la distance de la lésion comme le montre une étude parue dans NPJ Digital Medicine : une simple variation d’échelle ou de rotation de l’image peut amener à des diagnostics totalement différents. D’autres limites existent mais pourraient être dépassées par l’enrichissement des banques de données, dans la mesure où le deep learning s’éduque plus qu’il ne se programme, comme le souligne une récente étude parue en août 2022 dans la revue l’American Academy of dermatology. Plus les banques de données seront riches et les algorithmes performants, plus l’IA sera précieuse en dermatologie.
« Nous devons adapter notre façon de travailler et l’intelligence artificielle est là pour nous aider, plutôt que de laisser nos pa-
50 Novembre 2023 REPORTAGE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE :
tients recourir eux même à l’IA pour comprendre leurs problèmes » souligne le Professeur Lio, USA. L’IA doit rester « un outil », ses usages doivent être interrogés et le sens clinique – notamment la capacité à formuler une hypothèse diagnostique – ne doit pas être complètement abandonné à la machine ».
L’ÉVOLUTION DU SCORAD
Si le phénotype cutané de la dermatite atopique (DA) est assez rapidement identifiable, déterminer la sévérité de la maladie reste plus difficile. Plusieurs outils d’évaluation spécifiques ont été ainsi développés afin de déterminer la sévérité de la DA et son évolution sous traitement. L’indice SCORAD est un outil clinique pour évaluer l’étendue de la maladie, l’intensité de la maladie et les symptômes subjectifs de la dermatite atopique. « Toutefois, le SCORAD présente plusieurs inconvénients », explique le Professeur Grimalt, « il prend du temps - le calcul du SCORAD prend généralement 7 à 10 minutes par patient, ce qui représente une lourde charge pour les dermatologues et il est incohérent - en raison de la complexité du calcul du SCORAD, même des dermatologues bien formés peuvent donner des scores différents pour le même cas ». En se basant sur des données issues d’atlas dermatologique contenant 600 images de patients atteins de DA, Legit.Health a créé un SCORAD automatique, une version automatique du SCORAD qui déploie des réseaux neuronaux convolutifs de pointe qui mesurent la gravité de la DA en analysant des images de lésions cutanées.
« Dans l’ensemble, nous avons montré que le SCORAD automatique peut s’avérer être une méthode alternative rapide et objective pour l’évaluation automatique de la DA, permettant d’obtenir des résultats comparables à ceux de l’évaluation par des experts humains tout en réduisant la variabilité » insiste le dermatologue.
ECZEMA CARE+ : L’APPLI MOBILE
ÉVOLUTIVE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA DA
Le PO-scorad a été créé par la Pierre Fabre Eczema Foundation, cette application calcule automatiquement le score de sévérité de l’eczéma et enregistre la courbe de son évolution. L’application permet de mieux comprendre la maladie, mieux gérer les poussées et de devenir plus autonome. « S’aidant de l’intelligence artificielle (brand watch, Detect, …) et surfant sur l’évolution des technologies innovantes, la Fondation Eczéma Pierre Fabre a fait évoluer l’application mobile PO-SCORAD qui devient Eczema Care+ » détaille le Professeur Andreas Wollenberg, dermatologue, Allemagne. L’application ECZEMA CARE+ est un outil créé par la Pierre Fabre Eczema Foundation, qui utilise un score clinique développé et validé par un groupe d’experts européens sur la dermatite atopique : l’ETFAD (European Task Force on Atopic Dermatitis).
LA TECHNOLOGIE AU SERVICE
DU PATIENT
Le succès de la prise en charge de l’eczéma réside dans l’implication de l’ensemble des interlocuteurs médicaux : un patient qui
Mieux vivre l’eczéma
Retrouvez-nous sur : Une Fondation dédiée à tous les types d’eczémas pour accompagner les patients à tous les âges de la vie
se traite correctement est un patient éduqué. Avec ECZEMA CARE+, les patients peuvent calculer le score de gravité de leur eczéma atopique grâce au PO-SCORAD, visualiser son évolution sur le long terme avec une courbe et une interface intuitive et évaluer les effets de leur traitement. L’objectif est de partager les résultats et les photos avec les professionnels de santé (dermatologue, médecin traitant, pharmacien, infirmière etc.) pour faciliter le suivi, être plus autonome et bénéficier d’une source d’informations fiable. En réponse aux informations transmises par son patient, le professionnel de santé peut lui transmettre un plan d’action personnalisé, avec des conseils sur les soins et les produits à appliquer, facilitant ainsi la lecture de l’ordonnance.
Le professionnel n’a pas besoin d’installer l’application, il peut échanger avec ses patients via un lien sécurisé sur le web, une démarche très simple pour optimiser son temps et faciliter le partage d’informations. L’application propose également un centre d’aide pour trouver des outils, des vidéos ou des conseils pratiques et apporte des réponses aux nombreuses questions des patients et des professionnels de santé.
« L’application Eczema Care + est un véritable outil de partage pour le professionnel de santé. Elle permet un gain de temps pendant la consultation grâce au résumé d’observation partagé par le patient, elle intègre tous les soignants concernés (pharmacien, infirmière, psychologue…) dans le suivi. Il facilite l’éducation thérapeutique du patient à sa pathologie mais aussi à son traitement, avec comme objectif une amélioration de la qualité de vie » insiste le Professeur Wollenberg.
— « L’intelligence artificielle (IA) s’avère être un outil transformateur dans le domaine médical. Malgré ses promesses, elle soulève des défis éthiques, techniques et cliniques et la question de la formation des médecins. L’IA nous offre de nombreuses possibilités, c’est à nous de les utiliser de la manière la plus sage possible en tenant compte des atouts et des inconvénients comme nous l’ont expliqué les différents dermatologues de ce webinar. A l’avenir, conclut le professeur Pr Jean-François Stalder, l’IA pourra peut-être prédire les poussées d’eczéma et nous aider à anticiper le traitement. » —
En savoir plus sur la fondation Pierre Fabre Eczéma : https://www.pierrefabreeczemafoundation.org/
51 Novembre 2023 REPORTAGE
WWW.PIERREFABREECZEMAFOUNDATION.ORG
ACNÉ : IMPORTANCE DU MICROBIOME CUTANÉ
L’acné est une pathologie inflammatoire chronique du follicule pilosébacé, dont l’origine est multifactorielle. Récemment, de nouvelles technologies génomiques ont permis d’approfondir l’étude du microbiome cutané, et plus particulièrement le rôle de P. acnes et de ses différents phylotypes. Les nouveaux challenges thérapeutiques consistent à rééquilibrer le microbiome cutané afin de restaurer la barrière cutanée.
RÔLE DE C. ACNES
Les enquêtes génomiques et métagénomiques ont récemment conduit à modifier la dénomination de P. acnes en Cutibacterium acnes (C. acnes-bactéries cutanées lipophiles) en tenant compte de ses caractéristiques spécifiques pour coloniser la peau et à commencer la caractérisation de ses différents phylotypes. Considérant le rôle central potentiel C. acnes dans l’acné, les nouveaux éléments clés liés à son hétérogénéité génomique et phénotypique ouvrent la voie à une exploration en profondeur du rôle de ses différents phylotypes dans le développement de l’acné et donnent de nouvelles informations sur la physiologie cellulaire sous-jacente à cette pathogenèse.
Le genre Cutibacterium présente des gènes spécifiques codant pour des lipases capables de dégrader les lipides du sébum, alors que d’autres gènes ont disparu par délétion. 82 souches de C. acnes ont été isolées de la peau acnéique et de la peau saine. Les analyses génomiques ont permis de catégoriser plusieurs phylotypes (IA1, IA2, IB, II et III) avec des potentiels inflammatoires variés et exprimant des facteurs de virulence différents. Dans l’acné, le phylotype lA1 semble être le phylotype dominant des patients acnéiques caucasiens.
IMPORTANCE DU BIOFILM
Un biofilm est un conglomérat organisé de cellules bactériennes attachées à une surface et intégrées à une matrice extracellulaire polymérique autoproduite composée de polysaccharides. Cette coque de protection complexe forme une barrière permettant aux grandes grappes de bactéries de survivre dans des environnements difficiles. La capacité de C. acnes à former des biofilms a été décrite à l’origine en 2007. Outre les facteurs de virulence, plusieurs gènes présents dans le génome de C. acnes (protéines codant la glycosyltransférase, l’uridine diphosphate - N - acétylglucosamine 2 - épimérase et les protéines de biosynthèse de polysaccharides) sont également potentiellement impliqués dans la formation de biofilm, qui participe à la physiopathologie de l’acné.
DYSBIOSE CUTANÉE ET INFLAMMATION
Des études récentes montrent que S.epidermidis et C. acnes interagissent et jouent un rôle dans l’homéostasie cutanée. Dans l’acné, les altérations quantitatives et qualitatives du sé -
bum semblent avoir un effet sur la composition du microbiome cutané entrainant un déséquilibre entre les différentes espèces cutanées. Une modification du profil des phylotypes de C. acnes et une augmentation de S.epidermidis sont observées.
Ce n’est pas la prolifération de C. acnes dans le follicule pilosébacé qui va aboutir à l’activation de l’immunité innée, comme on
52 Novembre 2023 REPORTAGE
l’a longtemps cru. C’est plutôt la répartition entre les différents phylotypes de Cutibacterium acnes, avec une prédominance du phylotype 1A1, qui est en cause. C’est bien la perte de la diversité de ses phylotypes qui modifie l’équilibre au niveau de la flore bactérienne et active l’immunité innée.
– La dysbiose est associée à une dyséborrhée et à une modification du profil des phylotypes de C. acnes. Une nouvelle approche de traitement de l’acné est donc de restaurer l’équilibre du microbiote cutané. Soutenu et inspiré par cette science pionnière, les laboratoires La Roche Posay INNOVENT en formulant le phylobiome. Un ingrédient dermo-cosmétique innovant qui limite la croissance du phylotype C. acnes IA1 pour rétablir l’équilibre de la peau à tendance acnéique. –
UNE NOUVELLE ÈRE DE SOINS
COSMÉTIQUES
Effaclar DUO+M, un soin qui s’attaque aux imperfections et à l’excès de sébum de manière efficace et rapide, pour une efficacité optimale. Il corrige les boutons et les points noirs, ainsi que les traces d’acné. Ce soin a une efficacité rapide, prouvée en 8 heures. Il a une action anti-récidive.
Une formule est unique qui inclut :
• Principe actif Phylobioma : un ingrédient révolutionnaire qui limite la croissance du phylotype C. acnes IA1 pour rétablir l’équilibre de la peau à tendance acnéique. Il apaise et calme la peau tout en réduisant l’excès de sébum. L’efficacité est prouvée pour réduire le biofilm, la surproduction de sébum, les inflammations et l’hyperkératinisation.
• Niacinamide : un ingrédient actif pour aider à estomper les marques résiduelles et la pigmentation après les imperfections.
• ProceradTM : un céramide exclusif et breveté qui aide à réduire l’apparence de la pigmentation et des taches.
• Posae Filiformis (APF) : fractions prébiotiques extraites de l’eau thermale unique de La Roche-Posay qui aident à restaurer durablement l’équilibre de la peau.
EFFACLAR DUO+M convient à tous les phototypes, aux peaux très sensibles, aux imperfections sévères et aux personnes à partir de 10 ans. Ce soin peut également être utilisé en complément d’un médicament contre l’acné.
DES ÉTUDES POUR VALIDER L’EFFICACITÉ
Pour tester EFFACLAR DUO+M, La Roche-Posay a réalisé des analyses approfondies selon 4 méthodes différentes : un test de lésion cinétique pour analyser le cycle de vie d’un bouton sur tous les phototypes, un test in vitro ciblé sur le phylotype IA1, une nouvelle analyse des marques d’acné et une étude sur la thérapie complémentaire.
Testé sur plus de 17 000 personnes de 10 à 79 ans et dans plus de 28 pays de l’Asie à l’Amérique et de l’Europe à l’Afrique, les résultats visibles sur tous les phototypes avant et après l’utilisation d’EFFACLAR DUO+M ont été convaincants, démontrant qu’il offre avec succès une triple efficacité : anti-points noirs, anti-imperfections, anti-marques. Une efficacité prouvée au quotidien pour la première fois avec des photos avant/après montrant l’évolution du bouton sur une semaine.
De plus, ce soin présente une action anti récidive, il prévient les rechutes jusqu’à 3 mois.
(Étude clinique – 100 sujets – application une fois par jour – 3 mois d’entretien des bénéfices après l’arrêt d’un traitement topique anti-acné).
C’est prouvé :
• - 66 % DE POINTS NOIRS
Notations cliniques chez 45 sujets, application une fois par jour le matin pendant 4 semaines.
• - 44 % D’IMPERFECTIONS
Notations cliniques chez 45 sujets, application une fois par jour le matin pendant 4 semaines.
- 45 % DE MARQUES
Notations cliniques chez 42 sujets, application une fois par jour le matin pendant 4 semaines.
53 Novembre 2023 REPORTAGE
LES ESSENTIELS
DES SOINS D’HIVER
Reconstituer le film hydrolipidique, renforcer la cohésion intercornéocytaire, freiner l’évaporation de l’eau, maintenir ou restaurer l’hydratation de la couche cornée sont les objectifs d’un soin visant à soulager la peau sèche. Ses soins allient l’efficacité de différents actifs dans des textures agréables permettant un étalement facile et confortable.
POUR RAPPEL
La capacité de la peau à emmagasiner de l’eau dépend en grande partie de la formation de la barrière lipidique dans la couche cornée. Provenant des corps d’Odland, les lipides épidermiques de l’espace extracellulaire, représentent 10 à 30 % du volume total du SC et sont constitués de céramides d’acides gras libres et de cholestérol. Ils forment le ciment intercellulaire et assurent la régulation de la teneur en eau et en fluide ; fonction cruciale puisque l’élasticité et la fermeté de la couche cornée dépendent de son niveau d’hydratation. Cette fonction barrière minimise la perte insensible en eau (PIE) et protège ainsi le corps de la déshydratation. Les NMF, ou facteurs naturels d’hydratation, sont naturellement synthétisés lors du processus de cornification des kératinocytes. Parmi ses constituants, l’acide pyrrolidone carboxylique, l’urée et les lactates possèdent un fort pouvoir hydratant par leur action hygroscopique (capables de retenir jusqu’à 70 % de leur poids en eau) permettant ainsi de fixer
LA SOLUTION EUCERIN
l’eau dans la couche cornée. La structure protéique des cellules cornées influence par conséquent la capacité de la peau à fixer l’eau. Le film hydrolipidique de surface est constitué pour sa partie hydrosoluble de la sueur (provenant de la perspiration insensible en eau et de la sécrétion sudorale) et pour sa partie liposoluble de sébum et de lipides libérés par l’épiderme lors de la kératinisation. La fonction principale de ce film est de retenir l’eau à la surface de la peau.
--- Les modifications qualitatives et/ou quantitatives des lipides épidermiques, qui altèrent la cohésion intercellulaire, sont le facteur commun à l’ensemble des peaux sèches. La couche cornée ne peut plus jouer son rôle de barrière au passage de l’eau.---
L’usage de produits de toilettes doux qui protègent et adoucissent la peau, puis l’application régulière d’un produit hydratant ou nourrissant sont des conseils utiles pour les cas de peaux sèches. Le soin idéal doit restructurer l’épiderme en profondeur pour limiter la perte en eau insensible, il doit aussi protéger la peau des agents extérieurs, l’apaiser et reconstituer le film hydrolipidique de façon durable. La galénique des soins sont formulées pour favoriser une excellente biodisponibilité aux molécules actives et donner des qualités sensorielles pour assurer le côté plaisir du soin.
En proposant trois gammes de soins, Eucerin propose plusieurs soins pour les peaux sèches et très sèches
Eucerin pH5
Soins pour peaux sèches et sensibles qui protègent les défenses naturelles de la peau pour une résistance préservée et une sensibilité diminuée.
La gamme Eucerin pH5 a été spécialement formulée pour répondre aux besoins des peaux sèches et sensibles. Le système Eucerin pH Balance System rétablit le niveau de pH optimal de la peau et renforce les défenses naturelles de la peau, la rendant plus résistante aux facteurs environnementaux et réduisant la sensibilité. Tous les produits contiennent également du Dexpanthénol, connu pour ses propriétés régénératrices.
l'Huile De Douche
L’Huile de Douche pH5, avec 53 % d’huiles naturelles et du Dexpanthénol, nettoie en douceur la peau sensible. À l’application, l’huile mousse légèrement et se transforme en une texture agréable, protégeant la peau du dessèchement tout en procurant une sensation de bien-être immédiat.
54 Novembre 2023 REPORTAGE
Le Lait Corporel pH5
Un Lait Corporel Hydratant pour la peau sèche et sensible. La formule, enrichie avec 5% de Dexpanthénol, apaise et hydrate la peau, procurant un confort immédiat.
Tous les produits de la gamme pH5 - qui comprend des laits corporels, une crème et un stick pour les lèvres et des nettoyants pour le corps - ont été prouvés cliniquement et dermatologiquement pour une utilisation quotidienne sur une peau sèche, sensible et sujette aux réactions cutanées. Ils protègent la peau contre le dessèchement, favorisent une hydratation durable et lui donnent un aspect et une sensation de douceur et de souplesse.
Aquaphor
Soins pour soutenir le pouvoir réparateur de la peau sèche à très sèche, craquelée ou irritée.
Aquaphor Baume Réparateur
Ce Baume sans eau forme une barrière protectrice douce, semi-occlusive et protectrice sur la peau, ce qui favorise le transfert naturel de vapeur d'eau et d'oxygène vers et depuis la peau, permettant à celle-ci de "respirer" et de soutenir sa fonction de barrière protectrice naturelle. Le Baume Aquaphor contient de la Glycérine et du panthénol. La Glycérine est un hydratant efficace qui attire l'eau et aide à la maintenir dans la peau.
Aquaphor d’Eucerin offre une gamme de produits, composée de baumes pour le corps et les lèvres. Tous sont formulés avec du Panthénol, de la Glycérine et du Bisabolol.
Eucerin UreaRepair PLUS
Des soins pour un apaisement immédiat des signes de peau sèche.
Au cœur des formules de cette gamme pour le corps dédiée aux peaux sèches, un Facteur des Hydratation Naturel (NMF) efficace : l’Urée, reconnue comme un « Gold Standard » pour le soin des peaux sèches (1).
Émollient 10% d’UréeUreaRepair PLUS Ce soin contient une combinaison d'ingrédients – Urée, Céramides – qui fixent l’eau et aident à renforcer la barrière protectrice naturelle de la peau en la protégeant d’une perte d’eau supplémentaire. Il a été cliniquement et dermatologiquement prouvé que la formule procurait un apaisement immédiat et une hydratation intense et durable, retardant de 48 heures (2) la sensation de dessèchement et de rugosité. La peau est hydratée intensément et elle est souple et douce au toucher. Cet émollient 10% d’Urée convient aux peaux matures et aux peaux des personnes sujettes au diabète, à la kératose pilaire et au psoriasis.
+ 92 % d’hydratation en plus (3) 100 % de réduction significative de la peau sèche instantanément (4)
UreaRepair PLUS d’Eucerin offre une gamme de produits complète, composée d’émollients, de crèmes, d’un soin nettoyant ainsi que des soins pour les mains et les pieds. Tous affichent une concentration d’urée dont le pourcentage varie suivant l’importance du dessèchement.
RÉFÉRENCES
1. Augustin, M, et al. Diagnosis and Treatment of Xerosis Cutis, 2019.
2. Étude clinique et auto-évaluation, 31 à 33 participants selon le produit. Ne concerne pas les produits nettoyants (Gel Nettoyant 5% d’Urée et Mousse Lavante à l’Urée)
3. Mesures cornéométriques, aumentation de 92% des valeurs obtenues après 2 semaines d’application régulière en comparaison à une zone sans soin, 44 participants
4. Etude clinique, évaluation de la sécheresse cutanée par un expert, immédiatement après application, 44 participants, 2023
55 Novembre 2023 REPORTAGE
Effet booster de collagène repulpant
Les Laboratoires Uriage proposent une nouvelle gamme anti-âge : Age Absolu qui vient compléter la gamme existante, Age Lift. Elle offre un effet booster de collagène pour redensifier la peau grâce à une association synergétique d’actifs choisis avec minutie. Parmi eux, le peptide procollagène. Uriage a sélectionné un peptide biomimétique pour favoriser la synthèse du procollagène lorsque le processus naturel s’affaiblit avec l’âge. Parmi les ingrédients sélectionnés, citons des vitamines C et E pour réduire l’oxydation des cellules superficielles de la peau. Le rétinol est, quant à lui, utilisé pour augmenter la synthèse de collagène et améliorer l’élasticité de la peau. Notons également la présence d’acide hyaluronique. Uriage en a associé deux types : 1. la forme réticulée pour un maillage à la surface de l’épiderme et pour verrouiller l’hydratation et protéger la barrière cutanée contre les agressions extérieures, combler les sillons et lisser la peau. 2. la forme de bas poids moléculaire qui se faufile jusqu’au derme pour le repulper et stimuler l’action des fibroblastes. Et, le complexe végétal relipidant notamment à base de beurre de karité, d’huile de jojoba et le complexe breveté innovant anti-âge contre le photo-vieillissement induit : le Télomères Protect™. Ce dernier est à base d’extrait de spiruline riche en phycocyanine. Son action permet de limiter le raccourcissement des télomères induit par les UV et la lumière bleue et ainsi de réduire les dommages cellulaires photo-induits. Notre coup de cœur : Age Absolu Crème rose redensifiante. Il s’agit d’une crème confortable, au parfum léger, à la texture veloutée qui redensifie, fortifie et lisse la peau. Application biquotidienne.
Réparer et apaiser les lèvres gercées
Expert des peaux sensibles et fragilisées, EAU THERMALE AVENE dévoile une nouvelle formule du BAUME LÈVRES RÉPARATEUR de sa gamme CICALFATE+, dédiée à la réparation de toutes les peaux irritées. Adaptée à la zone sensible et fine des lèvres, exposées aux agressions extérieures, cette nouvelle formule contient des actifs uniques et efficaces : le [C+-Restore] ™, Actif réparateur postbiotique breveté, le [Sulfates Cuivre-Zinc] assainissant, et l’Eau thermale d’Avène Apaisante, anti-irritante et adoucissante. Ainsi, ce baume nourrit intensément et apaise* dès la première utilisation ; hydrate durablement pendant 24h**; répare dès 48h*** et protège les lèvres gercées et irritées ainsi que les petites zones sèches localisées de toute la famille. Avec 96% d’ingrédients d’origine naturelle et grâce à sa texture fondante, son effet « barrière » et résistant à l’eau, il maintient durablement l’hydratation des lèvres, les laissant réparées et nourries en profondeur.
* Satisfaction des sujets, 57 sujets, après 2 jours d’application, 4 fois/jour.
** Indice d’hydratation mesuré à 1h, 2h, 4h, 6h et 24h sur 21 sujets à la peau déshydratée, application unique standardisée.
*** Evaluation dermatologique, 60 sujets, après 21 jours d’application avec 4 applications/jour minimum
Anti-rides et anti-imperfections 2-en-1
Blemish + Age Defense de SkinCeuticals est un sérum correcteur double efficacité anti-imperfections et anti-âge. Il lutte contre les imperfections et combat les signes de l’âge grâce à une formule enrichie en acide dioïque, acide salicylique, acide glycolique et acide citrique. Idéal pour les peaux sujettes aux imperfections. Avec Blemish + Age Defense, nul besoin pour vos patientes de choisir entre un soin anti-rides et un soin anti-imperfections. Pour contrer à la fois les imperfections et l’arrivée des signes de l’âge, il est important de recommander à vos patientes un produit combinant des actifs anti-âge et anti-imperfections pour une double efficacité en un seul soin.
Blemish + Age Defense de SkinCeuticals renferme 2 % d’acide dioïque, actif reconnu pour réduire l’inflammation et prévenir l’hyperpigmentation post-inflammatoire, de l’acide salicylique et du LHA qui assainissent la peau et désobstruent les pores, ainsi qu’un complexe intégrant de l’acide glycolique et de l’acide citrique, qui exfolie la peau en douceur et accélère le renouvellement cellulaire, pour un effet peau neuve. Recommandez à vos patientes de l’appliquer quotidiennement le matin ou le soir après le nettoyage de la peau. Le soin Blemish + Age Defense régule la surproduction de sébum, réduit l’inflammation cutanée et les imperfections, décongestionne les pores et atténue l’apparence des rides et ridules. Jour après jour, le grain de peau devient plus régulier, le teint est net et unifié et la peau retrouve son éclat naturel. Sa texture aqueuse pénètre instantanément permettant d’appliquer d’autres soins sans attendre. Formulé sans parabens, sans huile, sans colorants, sans parfum, sans gluten et sans silicone.
56 Novembre 2023 NEWS
APAISEMENT IMMÉDIAT
DE LA PEAU SÈCHE + 48 H
PEAU TRÈS SÈCHE, RUGUEUSE, SENSATIONS DE TIRAILLEMENTS
UreaRepair PLUS Émollient 10% d'Urée
❙ Apaisement immédiat et pendant 48h des signes de la peau sèche tels que la rugosité, l'apparence squameuse et les sensations de tiraillements
❙ Élimine en douceur les cellules mortes et adoucit la peau
❙ La peau est plus résistante et la réapparition des signes de la peau sèche est retardée
❙ Résultat : +92% d’hydratation en plus*
URÉE + FACTEURS NATURELS D'HYDRATATION
Retiennent l’eau dans les couches superficielles de l’épiderme
Soutiennent le pouvoir protecteur de la barrière lipidique
Améliore le réseau d’hydratation dans les couches profondes de l’épiderme
Convient aux peaux très sèches, aux personnes sujettes au psoriasis, au diabète ou à des kératoses pilaires
*Mesure par cornéométrie, augmentation de 92% des valeurs obtenues en comparaison à une zone non traitée après 2 semaines d’application régulière, 44 participants.
DISPONIBLE EXCLUSIVEMENT EN PHARMACIE ET PARAPHARMACIE
PLUS
UreaRepair
250 ml | CNK 2816-049 400 ml | CNK 2816-056 PLUS CÉRAMIDES NMF GLUCO-GLYCÉROL CÉRAMIDES NMF GLUCO-GLYCÉROL
CÉRAMIDES GLUCO-GLYCÉROL
EUCERIN.BE | EUCERIN BELGIUM
Corriger les rougeurs des peaux sujettes à la rosacée
Rosaliac AR Concentrate de la gamme Tolériane des Laboratoires La Roche Posay est un soin quotidien hydratant qui corrige les rougeurs pour les peaux sujettes à la rosacée.
Son efficacité est prouvée scientifiquement, on observe une augmentation de l’hydratation jusqu’à 48 heures après l’application, une diminution de la perte d’eau (ce soin renforce la barrière cutanée et limite la perte d’eau transépidermique) jusqu’à 6 heures après application. Après un mois, les rougeurs, la sécheresse et la desquamation ont significativement diminué avec un effet anti-récidive jusqu’à 1 semaine après l’arrêt de l’utilisation. Enfin, ce soin améliore les picotements après 4 semaines d’utilisation, jusqu’à une 1 semaine après.
Ses ingrédients actifs sont le Sphingobioma (une fraction probiotique issue de l’eau thermale de La Roche-Posay) qui a une action apaisante et calmante et qui soutient le microbiome, le beurre de karité, la glycérine pour nourrir et améliorer la barrière cutanée, de la vitamine E pour une action antioxydante et de l'Eau thermale de La Roche-Posay pour apaiser la sensation d’irritation, adoucir la peau et soutenir la barrière cutanée.
Un nouveau soin efficace pour une action anti-rougeurs instantanée et anti-récidive.
Mousse délicate pour le bien-être des pieds
Afin de répondre aux besoins spécifiques des pieds, Eucerin lance une nouvelle mousse hydratante dédiée au soin des pieds : la Mousse Pieds Eucerin® UreaRepair PLUS avec 10% d’Urée ainsi qu’un agent anti-bactérien (le Décanédiol). Une mousse hydratante à la texture ultra-légère et agréable, combinée à un parfum apaisant. Une formule idéale pour les pieds secs à très secs dont la très bonne efficacité et la tolérance ont été confirmées par des études cliniques et dermatologiques, y compris sur les peaux sujettes au diabète (qui présentent plus souvent de la sécheresse cutanée). Selon une étude (7) menée par la marque, 96% des utilisateurs ont déclaré que cette nouvelle Mousse Pieds 10% d’Urée UreaRepair PLUS « régénère et revitalise » la peau des pieds. 95% estiment également que cette mousse « transforme la routine de soin des pieds en un pur moment de bien-être ». Et 94% d’entre eux reconnaissent qu’elle adoucit la peau sur le long terme. De plus, elle convient comme soin dermo-cosmétique en appoint d’un traitement médical et réduit les callosités. Le résultat ? Une belle expérience qui offre une sensation agréable.
Identification de 3 protéines clés dans le vieillissement de la peau
Après 10 ans de recherche, les Laboratoires Lierac ont identifié 3 protéines messagères clés dans la jeunesse de la peau :
• La protéine [FOXO] protège les cellules souches
• La protéine [GDF-11] reprogramme les cellules sénescentes
• La protéine [NRF-2] renforce la vitalité des cellules actives
La Technologie [F.G.N.] qui se retrouve dans les produits Lierac Premium cible ces 3 protéines responsables du vieillissement cutané pour une action anti-âge absolu.
La Niacinamide prévient et corrige les taches pigmentaires. L’Acide Hyaluronique, 100% d’origine naturelle, hydrate intensément et lisse la peau. Véritables soins visage anti-âge absolu, ces produits corrigent tous les signes de l’âge : rides, ridules, taches, manque de fermeté, d’éclat, d’élasticité, et de densité, déshydratation. Plus de 130 tests ont été nécessaires pour obtenir les textures emblématiques de la gamme, douces et sans silicone. Côté parfum, le parfum emblématique et subtilement floral de Premium révèle toujours les notes subtiles de jasmin, de rose et d’ylang-ylang.
58 Novembre 2023 NEWS
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Minoxidil Biorga 2 % solution pour application cutanée - Minoxidil Biorga 5 % solution pour application cutanée. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Minoxidil Biorga 2 % contient en tant que substance active 20 mg/mL de minoxidil. Minoxidil Biorga 5 % contient en tant que substance active 50 mg/mL de minoxidil. Excipient à effet notoire: Ethanol, Propylène glycol. Liste des excipients: Ethanol à 96 %, propylène glycol, eau purifiée. FORME PHARMACEUTIQUE: Solution pour application cutanée. INDICATIONS THERAPEUTIQUES: Minoxidil Biorga est indiqué pour le traitement de l’alopécie androgénique. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION: Application cutanée. EXCLUSIVEMENT DESTINÉ AUX ADULTES. Posologie: Appliquer deux fois par jour une dose de 1 mL sur le cuir chevelu, en débutant au centre de la zone à traiter. Respecter cette dose quelle que soit la taille de la zone à traiter. La dose journalière totale ne doit pas dépasser 2 mL. Etendre le produit du bout des doigts de manière à couvrir entièrement la zone à traiter (voir mode d’administration). Chez les patients chez qui la repousse des cheveux s’avère insuffisante sur le plan esthétique avec la solution à 2 % ou chez qui l’on souhaite une repousse rapide des cheveux, on peut prescrire la solution à 5 %. Populations particulières: La sécurité et l’efficacité de Minoxidil Biorga chez les patients de moins de 18 ans ou de plus de 65 ans n’ont pas été évaluées. Mode d’administration: Le mode d’application dépend de l’applicateur utilisé. Pulvérisateur: Ce système est indiqué lorsque les zones à traiter sont de grande taille. 1. Retirer le capuchon du flacon. -
2. Orienter la pompe vers le centre de la zone à traiter, pulvériser 1 fois et étendre le produit du bout des doigts de manière à couvrir entièrement la zone à traiter. Répéter cette procédure à 6 reprises pour administrer une dose de 1 mL (soit un total de 7 pulvérisations). Eviter l’inhalation du produit pulvérisé. -
3. Rincer le pulvérisateur et/ ou l’applicateur et replacer le capuchon sur le flacon après usage. Pulvérisateur avec applicateur: Ce système est indiqué lorsque les zones à traiter sont de petite taille ou sont encore recouvertes de cheveux.
1. Retirer le capuchon du flacon. - 2. Retirer la partie supérieure de la pompe. Fixer l’applicateur et appuyer fermement. -
Alopécie androgénique chez l’homme et la femme(1)
Effets visibles à partir du 3ème ou 4ème mois* d’utilisation continue(1)
Ne graisse pas les cheveux
3. Procéder ensuite comme décrit pour le pulvérisateur. Se laver soigneusement les mains avant et après application de la solution. Appliquer uniquement lorsque les cheveux et le cuir chevelu sont parfaitement secs. Ne pas appliquer sur d’autres parties du corps. Eviter tout contact avec les yeux ou d’autres muqueuses sensibles. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Ne pas appliquer Minoxidil Biorga sur une peau infectée, sur des plaques de psoriasis, sur des coups de soleil importants ou des plaies cutanées importantes en raison du risque d’absorption accrue. EFFETS INDESIRABLES: Les effets indésirables dermatologiques sont de même nature et présentent le même degré de sévérité chez les patients traités avec la solution à 5 % ou à 2 %, mais leur incidence est plus élevée en association avec l’utilisation de la solution à 5 %. Les effets indésirables sont présentés dans le tableau ci-dessous par Système Organe Classe du système MedDRA et par fréquence. Les fréquences sont classées comme suit: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à 1<1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à 1<1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Affections du système immunitaire: Fréquence indéterminée: réactions allergiques y compris angioedème (sensibilité, rhinite, dyspnée, éruption cutanée, rougeur généralisée, gonflement de la face). Affections du système nerveux: Peu fréquent: picotements, névrite, maux de tête, vertige, sensation d’étourdissements, vertiges. Affections oculaires: Troubles de la vision, notamment diminution de la capacité de perception visuelle, irritation oculaire. Affections de l’oreille
Minoxidil Biorga 5%
3 x 60ml: 42,00 € 60ml: 25,86 €
+ de 75% des patients traités par une solution à Minoxidil 5% utilisent le Minoxidil Biorga 5%(2)
Dosage en propylène glycol
Quantité réduite de propylène glycol
* Résultats variables d’une personne à l’autre (1) RCP Minoxidil Biorga 5%, solution pour application cutanée (2) Source Redpharma 02/2021
et du labyrinthe: Peu fréquent: otite (plus particulièrement otite externe). Affections cardiaques: Quelques cas de douleur au niveau de la poitrine, de palpitations cardiaques, d’irrégularités de la fréquence cardiaque et de fluctuations de la tension artérielle ont été mentionnés. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales: Peu fréquent: essoufflement. Affections hépatobiliaires: Il est possible que l’on constate des anomalies des paramètres biologiques de la fonction hépatique. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Les effets indésirables les plus fréquents sont des réactions cutanées bénignes: irritation locale avec en particulier desquamation, rougeur, dermatite, sécheresse de la peau, hypertrichose (à distance), sensation de brûlure, prurit, éruption cutanée et eczéma. Effets indésirables rares: dermatite de contact allergique, folliculite, alopécie (chute des cheveux) et séborrhée. Suite à la présence d’éthanol: l’utilisation topique fréquente peut provoquer une irritation et une sécheresse de la peau. Suite à la présence de propylène glycol: risque d’eczéma de contact. Quelques cas de pousse irrégulière des cheveux ont été mentionnés. Une accélération de la chute de cheveux peut survenir suite au fait que le minoxidil a pour effet de remplacer les cheveux se trouvant en phase télogène par des cheveux en phase anagène (les cheveux les plus anciens tombent et sont remplacés par de nouveaux cheveux). Cette accélération temporaire se manifeste généralement 2 à 6 semaines après le début du traitement et disparaît après quelques semaines (il s’agit en fait d’un premier signe d’efficacité du minoxidil). Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Peu fréquent: faiblesse, gonflement, altérations du goût, dysfonctionnement sexuel. Il faut cependant faire remarquer que des phénomènes médicaux, en particulier ceux qui surviennent rarement, ont été mentionnés sans que l’on n’ait pu constater une quelconque relation de cause à effet avec le traitement. Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via: Belgique: Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Avenue Galilée 5/03, 1210 BRUXELLES ou Boîte Postale 97, 1000 BRUXELLES, Madou - Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be - e-mail: adr@afmps.be
Luxembourg: Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, 54 511 VANDOEUVRE LES NANCY CEDEX - Tél.: (+33) 3 83 65 60 85 / 87 - E-mail: crpv@chru-nancy.fr ou Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-HammTél.: (+352) 2478 5592 - E-mail: pharmacovigilance@ms.etat.lu - Link pour le formulaire: hiips:// guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: Laboratoires Bailleul S.A., 10-12, Avenue Pasteur, L-2310 Luxembourg, Luxembourg. NUMÉROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: Minoxidil Biorga 2 %: BE365504 - Minoxidil Biorga 5 %: BE365513 MODE DE DÉLIVRANCE: Minoxidil Biorga 2 %: Médicament non soumis à prescription médicale - Minoxidil Biorga 5 %: Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE: 06/2022. DATE D’APPROBATION DU TEXTE: 08/2022
BE2022MIN185
AtopiControl
CONTRIBUE À L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE VIE ET DU SOMMEIL
AtopiControl , UNE ROUTINE POUR LA PEAU SUJETTE À L’ ECZÉMA ATOPIQUE
APAISE LES SENSATIONS DE DÉMANGEAISONS ET RÉDUIT LES ROUGEURS
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❙ La peau est hydratée et apaisée. La barrière cutanée est renforcée, ce qui permet d’espacer les phases de poussée, texture riche
❙ Texture non collante, convient en base de maquillage
❙ Apaise et réduit la sécheresse et les irritations dues aux agressions extérieures
❙ Apaise les sensations de démangeaisons pour réduire le besoin de grattage
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SOINS QUOTIDIENS SOINS QUOTIDIENS CIBLÉS SOIN SPÉCIFIQUE POUR USAGE PENDANT LES PHASES DE RÉMISSION
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CONVIENT DÈS LA NAISSANCE CONVIENT DÈS LA NAISSANCE CONVIENT AUX BÉBÉS, DÈS 4 SEMAINES CONVIENT AUX BÉBÉS, DÈS 4 SEMAINES CONVIENT AUX ENFANTS, DÈS 3 ANS Avertissement pour les personnes allergiques : ce produit contient de la farine d’avoine CONVIENT AUX BÉBÉS, DÈS 4 SEMAINES PRODUITS NON PARFUMÉS SOIN INTENSIF LOCAL 1 2 3 OU
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