RÉVOLUTION DES BIOTHÉRAPIES : UNE NOUVELLE ÈRE DANS LES TRAITEMENTS DES MALADIES CHRONIQUES CUTANÉES
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE :
LES AVANCÉES DE L’I.A. BOULEVERSENT LE MONDE DE LA SANTÉ
URTICAIRE DE CONTACT :
LES SENSIBILISANTS D’ORIGINE NATURELLE DANS LES PRODUITS COSMÉTIQUES ET PHARMACEUTIQUES
CAS CLINIQUE : FRACTURE DE FATIGUE ET VASCULITE D’EFFORT
AMERICAN ACADEMY OF DERMATOLOGY (A.A.D.) 2023 : MISE À L’HONNEUR DES NOUVEAUX TRAITEMENTS
N° 187 | SEPTEMBRE 2023
Bimestriel | Bureau de dépôt : Leuven | P705015
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ÉDITORIAL
FRANÇOISE GUIOT Dermatologue
LES AVANCÉES DE L’INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
BOULEVERSENT LE MONDE DE LA SANTÉ
Anticiper une épidémie, faire le diagnostic d’une pathologie ou son évolution, personnaliser les traitements ou encore accélérer les cycles de R&D grâce aux algorithmes… ce n’est désormais plus une promesse, mais la réalité des multiples possibilités offertes par l’intelligence artificielle appliquée à la santé. Et l’irruption de ChatGPT dans le débat public à l’automne dernier a poussé toutes les professions à se poser la question de leur avenir face à ce nouveau palier franchi par l’intelligence artificielle. Mais cette technologie remplacera-t-elle un jour le corps médical ?
Les professeurs Jérôme Lechien et Stéphane Hans de l’université de Mons viennent de publier début aout les résultats d’une étude internationale menée sur 45 patients présentant des pathologies fréquentes en médecine générale ou en oto-rhino-laryngologie et dont le tableau clinique a été présenté à l’intelligence artificielle ChatGPT. Dans cette étude, le médecin a soumis à l’IA les symptômes, antécédents, médicaments et données de l’examen clinique des patients. L’IA a été interrogée sur les potentiels diagnostics différentiels, diagnostic principal, examens complémentaires et traitements. Deux médecins ont ensuite analysé les résultats de performance de l’IA à l’aide d’un nouvel outil clinique développé et validé lors de cette étude, l’Artificial Intelligence Performance Instrument (AIPI).
Globalement, ChatGPT a proposé un diagnostic plausible et correct dans 63,5 % des cas et des diagnostics différentiels (alternatifs) plausibles dans 28,5 % des cas. Les examens complémentaires proposés par l’IA afin de confirmer le diagnostic
étaient pertinents et totalement ou partiellement nécessaires dans 29 % des cas. Quant aux traitements, ils étaient pertinents et nécessaires dans 22 % des cas, et pertinents mais incomplets dans 16 % des cas. Dans le reste des cas, les procédures thérapeutiques proposées étaient une association de traitements pertinents, nécessaires, inadéquats et inutiles.
D’une façon globale, l’IA fournit une liste de possibilités telle une encyclopédie virtuelle très performante mais ne serait pas (encore) capable de discerner et classer les diagnostics et examens complémentaires selon leur pertinence. Si l’IA peut s’avérer très utile dans l’accompagnement de la formation des jeunes médecins, elle ne se substitue pas encore au discernement humain du praticien. De plus, elle propose souvent une liste d’examens complémentaires dont une grande partie n’est pas utile ou pertinente, ce qui peut mener à des confusions chez les patients qui utiliseraient l’IA avant de consulter leur médecin
L’intelligence artificielle (IA) est un domaine en plein essor en dermatologie et présente un grand potentiel d’intégration dans la pratique clinique. Lors de son exposé « Man against Machine » à l’EADV, Hans Peter Soyer, Brisbane (Australie) a rappelé l’évolution rapide et incontournable de l’IA en dermatologie. L’application la plus courante est le diagnostic des lésions malignes, notamment les carcinomes kératinocytaires et les mélanomes. Il a passé en revue plusieurs revues complètes. En 2020, une étude publiée dans Nature Medecine par Yuan Liu, incluant 1600 patients, montrait que l’intelligence artificielle (IA) était plus performante, pour le diagnostic des 26 maladies dermatologiques
3 Septembre 2023
L’IA progresse et la médecine s’avance vers elle.
Les verra-t-on se rejoindre ? Nous n’y sommes pas encore. Mais comprendre le potentiel de la reconnaissance d’images ou celui des algorithmes sur l’aide au diagnostic ou plus largement savoir décrypter les enjeux santé de demain devient crucial pour l’ensemble des professionnels de santé.
les plus fréquentes, que des médecins généralistes ou des infirmières spécialisées et aussi efficientes que des dermatologues. L’équipe de Philipp Tschandl publiait quelques mois plus tard, dans la même revue, une étude portant cette fois exclusivement sur le diagnostic de lésions dermatologiques malignes et montrait qu’une IA de bonne qualité associée à un avis d’expert faisaient mieux que l’AI seule ou l’expert seul. Si ces outils peuvent être très utiles pour le diagnostic et l’évaluation de la sévérité d’une lésion dermatologique, leur limite tient à la qualité des images requises : l’interprétation peut varier en fonction de la luminosité, de la perspective, de la distance de la lésion comme le montre une étude parue dans NPJ Digital Medicine : une simple variation d’échelle ou de rotation de l’image prise en dermoscopie peut amener à des diagnostics totalement différents. Leur utilisation systématique en pratique courante fait aussi courir le risque de réduire, au long cours, la compétence clinique de l’utilisateur. D’autres limites existent mais pourraient être dépassées par l’enrichissement des banques de données, dans la mesure où le deep learning s’éduque plus qu’il ne se programme, notamment en matière de reconnaissance des lésions sur peau cicatricielle et de la faible représentativité des minorités avec des phénotypes différents, comme le souligne une récente étude parue en août 2022 dans la revue l’American Academy of dermatology. Plus les banques de données seront riches et les algorithmes performants, plus l’IA sera précieuse en dermatologie. Le projet ISIC (International Skin Imaging Collaboration) vise à améliorer le diagnostic du mélanome en fournissant pour chaque image du jeu de données un identifiant permettant de cartographier les lésions d’un même patient et de les comparer. C’est ce que font, en pratique, les dermatologues pour diagnostiquer le mélanome. Ces informations contextuelles sont particulièrement
utiles pour exclure les faux positifs chez les patients présentant de nombreux nævus atypiques.
La médecine de précision est un autre domaine où l’IA pourrait trouver des applications en dermatologie. Une revue de la place de l’IA en dermatologie a révélé qu’elle est appliquée aux dossiers médicaux électroniques, aux données de laboratoire des patients et aux données génomiques issues du séquençage de nouvelle génération afin d’étudier la base génétique des maladies, de déterminer les associations entre les comorbidités, les facteurs de risque et le pronostic de la maladie, et de concevoir et prédire les réponses aux traitements pharmacologiques. Les auteurs décrivent les applications potentielles, notamment la prédiction des effets indésirables aux médicaments et des réponses aux traitements en dermatologie oncologique et dans les maladies auto-immunes de la peau et rhumatologiques.
L’IA progresse et la médecine s’avance vers elle. Les verra-t-on se rejoindre ? Nous n’y sommes pas encore. Mais comprendre le potentiel de la reconnaissance d’images ou celui des algorithmes sur l’aide au diagnostic ou plus largement savoir décrypter les enjeux santé de demain devient crucial pour l’ensemble des professionnels de santé.
Aujourd’hui, l’idée de la «machine» supérieure ou équivalente à l’homme pour poser un diagnostic sur image dans des conditions expérimentales a évolué vers celle d’une coopération, plus prometteuse, entre les deux.
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DENOMINATION DU MEDICAMENT Kyntheum® 210 mg, solution injectable en seringue préremplie. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque seringue préremplie contient 210 mg de brodalumab dans 1,5 mL de solution. 1 mL de solution contient 140 mg de brodalumab. Le brodalumab est un anticorps monoclonal humain produit à partir de cellules d’ovaire de hamster chinois (CHO) par la technologie de l’ADN recombinant. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Kyntheum® est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Kyntheum® est destiné à être utilisé sous la conduite et la surveillance d’un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement du psoriasis. Posologie: La dose recommandée est de 210 mg en injection sous cutanée, administrée aux semaines 0, 1 et 2, suivie de 210 mg toutes les deux semaines. En l’absence de réponse après 12 à 16 semaines de traitement, un arrêt du traitement doit être envisagé. Certains patients présentant une réponse initiale partielle peuvent obtenir une amélioration en poursuivant le traitement au-delà de 16 semaines. Patients âgés (65 ans et plus): Aucun ajustement posologique n’est recommandé chez les patients âgés. Insu sance rénale et hépatique: Kyntheum® n’a pas été étudié dans ces populations de patients. Aucune posologie ne peut être recommandée. Population pédiatrique: La sécurité et l’e cacité de Kyntheum® chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Kyntheum® est administré par injection sous cutanée. Chaque seringue préremplie est à usage unique. Kyntheum® ne doit pas être injecté dans des zones où la peau est sensible au toucher, rouge, indurée, épaissie, écailleuse, présente un hématome ou est atteinte de psoriasis. Ne pas agiter la seringue préremplie. Après une formation adaptée à la technique d’injection sous cutanée, les patients peuvent s’injecter eux mêmes Kyntheum® si un médecin estime que c’est approprié. Les patients doivent être informés de la nécessité d’injecter tout le volume de Kyntheum® conformément aux instructions gurant dans la notice. Des instructions détaillées concernant l’utilisation sont présentées à la n de la notice. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Maladie de Crohn active. Infections évolutives et cliniquement signi catives (p. ex. tuberculose active). EFFETS INDESIRABLES Résumé du pro l de sécurité: Les e ets indésirables les plus fréquemment rapportés sont: arthralgie (4,6 %), céphalée (4,3 %), fatigue (2,6 %), diarrhée (2,2 %) et douleur oropharyngée (2,1 %). Liste des e ets indésirables: Les e ets indésirables observés dans les essais cliniques et déclarés depuis la mise sur le marché du produit sont présentés par classe de systèmes d’organes (SOC) selon la classi cation MedDRA. Au sein de chaque SOC, les e ets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence. De plus, la catégorie de fréquence correspondante à chaque e et indésirable est basée sur la convention suivante: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les e ets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Liste des e ets indésirables observés dans les essais cliniques et déclarés depuis la mise sur le marché du produit: Infections et infestations: fréquent: grippe, dermatophytoses [infections à Tinea incluant pied d’athlète (Tinea pedis), pityriasis versicolor, eczéma marginé de Hebra/Tinea cruris]. Peu fréquent: candidoses (y compris infections buccales, génitales et œsophagiennes). A ections hématologiques et du système lymphatique: peu fréquent: neutropénie. A ections du système immunitaire: rare: réaction anaphylactique*. A ections du système nerveux: fréquent: céphalée. A ections oculaires: peu fréquent: conjonctivite. A ections respiratoires, thoraciques et médiastinales: fréquent: douleur oropharyngée. A ections gastro-intestinales: fréquent: diarrhée, nausées. A ections musculo-squelettiques et systémiques: fréquent: arthralgie, myalgie. Troubles généraux et anomalies au site d’administration: fréquent: fatigue, réactions au site d’injection (y compris érythème, douleur, prurit, ecchymose, hémorragie). *déclaré depuis la mise sur le marché du produit. Description de certains e ets indésirables: Maladie in ammatoire de l’intestin: De nouveaux cas ou des exacerbations de maladie in ammatoire de l’intestin (incluant maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) ont été rapportés avec les inhibiteurs de l’IL 17. Infections: Au cours des 12 semaines de la phase contrôlée versus placebo des essais cliniques menés dans le traitement du psoriasis en plaques, des infections ont été rapportées chez 28,2 % des patients traités par le brodalumab, contre 23,4 % des patients recevant le placebo. La majorité des infections concernait des cas de rhinopharyngite, d’infection des voies aériennes supérieures, de pharyngite, d’infections de l’appareil urinaire, de bronchite, grippe et sinusite, qui n’ont pas nécessité l’arrêt du traitement. Des infections graves ont été observées chez 0,5 % des patients traités par le brodalumab et chez 0,1 % des patients recevant le placebo. Un nombre élevé d’infections fongiques, notamment de candidoses cutanées et des muqueuses non graves, a été observé dans le groupe recevant le brodalumab comparé au groupe recevant le placebo (2,5 % contre 1,0 %, respectivement). Jusqu’à la semaine 52, le taux d’événements par 100 patients années pour les infections était de 134,7 dans le groupe recevant le brodalumab et de 124,1 dans le groupe recevant l’ustékinumab. Le taux d’événements par 100 patients années pour les infections graves était de 2,4 dans le groupe recevant le brodalumab et de 1,2 dans le groupe recevant l’ustékinumab. Un cas grave de méningite à cryptocoque et un cas grave d’infection à coccidioïdes ont été observés dans les essais cliniques. Neutropénie: Au cours des 12 semaines de la phase contrôlée versus placebo des essais cliniques, des cas de neutropénie ont été rapportés chez 0,9 % des patients traités par le brodalumab, contre 0,5 % des patients recevant le placebo. La plupart des cas de neutropénie associée au brodalumab étaient d’intensité légère, transitoire et réversible. Des cas de neutropénie de grade 3 (< 1,0 x 109/L à 0,5 x 109/L) ont été rapportés chez 0,5 % des patients recevant le brodalumab, contre aucun des patients recevant l’ustékinumab ou le placebo. Aucun cas de neutropénie de grade 4 (< 0,5 x 109/L) n’a été rapporté chez les patients recevant le brodalumab ou le placebo contre 0,2 % des patients recevant l’ustékinumab. Aucune infection grave n’a été associée à ces neutropénies. Immunogénicité: Des anticorps dirigés contre le brodalumab sont apparus chez 2,2 % (88/3935) des patients traités par le brodalumab jusqu’à 52 semaines au cours des essais cliniques dans le psoriasis (0,3 % des patients présentaient des anticorps anti brodalumab à l’inclusion). Parmi ces patients, aucun ne présentait d’anticorps neutralisants. Aucune preuve de modi cation du pro l pharmacocinétique, de la réponse clinique ni du pro l de sécurité n’a été associée au développement d’anticorps anti brodalumab. Déclaration des e ets indésirables suspectés: La déclaration des e ets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport béné ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout e et indésirable suspecté via: Belgique: Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Avenue Galilée 5/03, 1210 BRUXELLES, Site internet: www.noti erune etindesirable.be , e-mail: adr@fagg-afmps.be. Luxembourg: Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, crpv@chru-nancy.fr, Tél.: (+33) 3 83 65 60 85 / 87 ou Division de la Pharmacie et des Médicaments, Direction de la santé à Luxembourg, pharmacovigilance@ms.etat.lu, Tél.: (+352) 247-85592. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE LEO Pharma A/S. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE EU/1/16/1155/001. DELIVRANCE sur prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 04/2022.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. Pour plus d’information, consultez le texte complet du RCP, qui est disponible chez le représentant local : LEO Pharma nv sa, Duwijckstraat 17, 2500 Lier, Belgique, tél : +32 3 740 78 68, e mail: leo-pharma.be@leo-pharma.com. Referenties: 1: Lebwohl M, et al. N Engl J Med 2015; 373(14) :1318-28 – 2 : SmPC Kyntheum Avril 2022
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3 Editorial
SOMMAIRE
Les avancées de l’intelligence artificielle bouleversent le monde de la santé
Dr Françoise Guiot
American Academy of Dermatology (AAD) 2023 : mise à l’honneur des nouveaux traitements
Dr Florence Bourlond
Biothérapies
Révolution des biothérapies : une nouvelle ère dans les traitements des maladies chroniques cutanées
Assistante Marie de Broqueville
Fracture de fatigue et vasculite d’effort (exercice-induced vasculitis) chez une joggeuse impénitente.
Prof. Em. J-M Lachapelle
COMITÉ SCIENTIFIQUE ET DE LECTURE
Dr F. Bourlond
Pr C. Franchimont
Dr F. Guiot
Prof. A. Goossens
Pr J.M. Lachapelle
Pr G.E. Pierard
Pr D. Tennstedt
DIRECTION ET RELATIONS COMMERCIALES
Martine Verhaeghe de Naeyer +32 475/52 47 13
ONT COLLABORE A CE NUMERO :
F. Bourlond
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Imprimé 100% climat neutre
10 Dossier
20 Science news 22
26 Science News 28
Cas clinique
10 28 6 Septembre 2023
Montre-moi ta
SOMMAIRE
Les sensibilisants d’origine naturelle dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques
De l’effluvium télogène à l’alopécie androgénique :
Le soin
Le disulfure de sélénium : un ingrédient-clé pour rééquilibrer le microbiome du cuir chevelu dans la gestion des états pelliculaires, de la dermatite séborrhéique également après traitement au kétoconazole
32 36 48 32 Mains
main
je
dirai qui
es
Sophie Golstein 36 Urticaire de contact
et
te
tu
Assistante
Goossens 40 Reportage
Prof. Em. An
Quelles solutions cosmétiques ? 42 Science news 44 Reportage
post-acné, une étape
ne pas négliger 46 Science news 48 Reportage-étude
à
52 News 8 Septembre 2023
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Tremfya 100 mg solution injectable en seringue préremplie. Tremfya 100 mg solution injectable en stylo prérempli. COMPOSITION
QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Tremfya 100 mg solution injectable en seringue préremplie: Chaque seringue préremplie contient 100 mg de guselkumab dans 1 ml de solution. Tremfya 100 mg solution injectable en stylo prérempli: Chaque stylo prérempli contient 100 mg de guselkumab dans 1 ml de solution. Le guselkumab est un anticorps monoclonal (AcMo) entièrement humain, de type immunoglobuline G1 lambda (IgG1λ) produit par des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) par la technologie de l’ADN recombinant. FORME PHARMACEUTIQUE: Solution injectable. La solution est limpide et incolore à jaune clair. Indications thérapeutiques: Psoriasis en plaques: Tremfya est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique. Rhumatisme psoriasique: Tremfya, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un traitement de fond antirhumatismal (DMARD) antérieur. Posologie et mode d’administration: Ce médicament est destiné à être utilisé sous la conduite et la surveillance d’un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement des pathologies pour lesquelles il est indiqué. Posologie: Psoriasis en plaques: La dose recommandée est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d’une dose d’entretien toutes les 8 semaines. L’arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 16 semaines de traitement. Rhumatisme psoriasique: La dose recommandée est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d’une dose d’entretien toutes les 8 semaines. Pour les patients présentant un risque élevé de lésion articulaire selon l’avis clinique, une dose de 100 mg toutes les 4 semaines peut être envisagée. L’arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 24 semaines de traitement. Populations particulières: Personnes âgées (≥ 65 ans): Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. Les données chez les sujets âgés de 65 ans et plus sont limitées, et elles sont très limitées chez les sujets âgés de 75 ans et plus. Insuffisance rénale ou hépatique: Tremfya n’a pas été étudié chez ces populations de patients. Aucune recommandation posologique ne peut être faite. Pour plus d’informations sur l’élimination du guselkumab, voir résumé des caractéristiques du produit. Population pédiatrique: La sécurité et l’efficacité de Tremfya chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Voie sous-cutanée. Dans la mesure du possible, les sites où la peau présente du psoriasis ne doivent pas être utilisés comme sites d’injection. Après une formation adaptée à la technique d’injection sous-cutanée, les patients peuvent s’injecter Tremfya si le médecin estime cela approprié. Cependant, le médecin doit assurer un suivi médical adéquat des patients. Les patients doivent être informés de la nécessité d’injecter la dose complète de solution conformément aux « Instructions d’utilisation » fournies dans la boîte. Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir résumé des caractéristiques du produit. Contre-indications: Hypersensibilité grave à la substance active ou à l’un des excipients. Infection active et cliniquement importante (par exemple tuberculose active). Effets indésirables: Résumé du profil de sécurité: L’effet indésirable le plus fréquent était les infections des voies respiratoires chez environ 14 % des patients dans les études cliniques sur le psoriasis et le rhumatisme psoriasique. Tableau récapitulatif des effets indésirables: Le tableau 1 fournit une liste des effets indésirables observés dans les études cliniques sur le psoriasis et le rhumatisme psoriasique, ainsi que depuis la mise sur le marché du produit. Les effets indésirables sont présentés par classe de système d’organes MedDRA et par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Tableau 1 : Liste des effets indésirables: Classe de système d’organes Fréquence : Effets indésirables. Infections et infestations : Très fréquent Infections des voies respiratoires. Peu fréquent : Infections à Herpes simplex. Dermatophytoses. Gastro-entérite. Affections du système immunitaire : Peu fréquent Hypersensibilité. Anaphylaxie. Affections du système nerveux : Fréquent : Céphalée. Affections gastrointestinales : Fréquent : Diarrhée. Affections de la peau et du tissus sous-cutané : Peu fréquent : Urticaire. Rash. Affections musculo-squelettiques et systémiques Fréquent Arthralgie. Troubles généraux et anomalies au site d’administration Fréquent : Réactions au site d’injection. Investigations Fréquent : Transaminases augmentées. Peu fréquent : Neutrophiles diminués. Description de certains effets indésirables : Transaminases augmentées: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique, les événements indésirables de type augmentation des transaminases (comprenant ALAT augmentée, ASAT augmentée, enzymes hépatiques augmentées, transamina ses augmentées, test hépatique anormal, hypertransaminasémie) ont été rapportés plus fréquemment dans les groupes traité par guselkumab (8,6 % dans le groupe toutes les 4 semaines et 8,3 % dans le groupe toutes les 8 semaines) que dans le groupe placebo (4,6 %). En un an, les événements indésirables de type augmentation des transaminases (ci-dessus) ont été rapportés chez 12,9 % des patients dans le groupe toutes les 4 semaines et 11,7 % des patients dans le groupe toutes les 8 semaines. Sur la base des analyses biologiques, la plupart des augmentations des transaminases (ALAT et ASAT) étaient ≤ 3 x la limite supérieure de la normale (LSN). Les augmentations des transaminases situées entre > 3 et ≤ 5 x LSN et > 5 x LSN étaient peu fréquentes, survenant plus souvent dans le groupe guselkumab toutes les 4 semaines que dans le groupe guselkumab toutes les 8 semaines (tableau 2). Une fréquence similaire a été observée quels que soit la sévérité et le bras de traitement à la fin de l’étude clinique de phase III de 2 ans sur le rhumatisme psoriasique. Tableau 2 : Fréquence de patients présentant une augmentation des transaminases post-inclusion dans les études cliniques de phase III sur le rhumatisme psoriasique. A: Jusqu’à la semaine 24a : A1 : Placebo N : 370c – A2 guselkumab 100 mg toutes les 8 semaines N = 373c – A3 guselkumab 100 mg toutes les 4 semaines N = 371c – B: Jusqu’à 1 anb B1 : guselkumab 100 mg toutes les 8 semaines N = 373c – B2 : guselkumab 100 mg toutes les 4 semaines N = 371c ALAT : > 1 à ≤3 x LSN A1 30,0% A2 : 28,2% A3 : 35,0% ; B1 : 33,5% ; B2 41,2%. > 3 à ≤5 x LSN A1 : 1,4% ; A2 : 1,1% ; A3 : 2,7% ; B1 : 1,6% ; B2 : 4,6%. > 5 x LSN A1 : 0,8% ; A2 : 0,8% ; A3 : 1,1% B1 1,1% B2 1,1%. ASAT : > 1 à ≤3 x LSN A1 : 20,0% ; A2 : 18,8% ; A3 : 21,6% ; B1 : 22,8% ; B2 : 27,8%. > 3 à ≤5 x LSN A1 : 0,5% ; A2 : 1,6% ; A3 : 1,6% ; B1 : 2,9% ; B2 3,8%. > 5 x LSN A1 1,1% ; A2 : 0,5% A3 : 1,6% ; B1 : 0,5% ; B2 : 1,6%. a période contrôlée versus placebo. b les patients randomisés sous placebo à l’inclusion puis traités par guselkumab ne sont pas pris en compte. c nombre de patients ayant fait l’objet d’au moins une évaluation postinclusion pour l’analyse spécifique au cours de la période. Dans les études cliniques sur le psoriasis, avec une dose de guselkumab toutes les 8 semaines, la fréquence des augmentations des transaminases (ALAT et ASAT), évaluée sur une période d’un an, a été similaire à celle observée
dans les études cliniques sur le rhumatisme psoriasique avec une dose de guselkumab toutes les 8 semaines. Sur une période de 5 ans, l’incidence de l’augmentation des transaminases n’a pas augmenté par année de traitement sous guselkumab. La plupart des augmentations de transaminase étaient ≤ 3 x LSN. Dans la plupart des cas, l’augmentation des transaminases était transitoire et n’a pas entraîné l’arrêt du traitement. Diminution du nombre de neutrophiles: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique, l’événement indésirable de type diminution du nombre de neutrophiles a été rapporté plus fréquemment dans le groupe traité par guselkumab (0,9 %) que dans le groupe placebo (0 %). En un an, l’événement indésirable de type diminution du nombre de neutrophiles a été rapporté chez 0,9 % des patients traités par guselkumab. Dans la plupart des cas, la diminution du nombre de neutrophiles sanguins a été légère, transitoire, non associée à une infection et n’a pas entraîné d’arrêt du traitement. Gastroentérite: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le psoriasis, des gastro-entérites sont survenues plus fréquemment dans le groupe traité par guselkumab (1,1 %) que dans le groupe placebo (0,7 %). Jusqu’à la semaine 264, 5,8 % de tous les patients traités par guselkumab ont rapporté une gastro-entérite. Ces gastro-entérites étaient non graves et n’ont pas conduit à l’arrêt du traitement par guselkumab jusqu’à la semaine 264. Les taux de gastro-entérite observés pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique étaient similaires à ceux observés dans les études cliniques sur le psoriasis. Réactions au site d’injection: Lors de deux études cliniques de Phase III sur le psoriasis, 0,7 % des injections de guselkumab et 0,3 % des injections de placebo ont été associées à des réactions au site d’injection jusqu’à la semaine 48. Jusqu’à la semaine 264, 0,4 % des injections de guselkumab ont été associées à des réactions au site d’injection. Ces réactions au site d’injection étaient généralement de sévérité légère à modérée ; aucune n’était grave, et une seule a conduit à l’arrêt du traitement par guselkumab. Lors de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique jusqu’à la semaine 24, le nombre de patients pour lesquels une ou plusieurs réactions au site d’injection ont été rapportées était faible et légèrement plus élevé dans les groupes guselkumab que dans le groupe placebo ; 5 patients (1,3 %) dans le groupe guselkumab toutes les 8 semaines, 4 patients (1,1 %) dans le groupe guselkumab toutes les 4 semaines et 1 patient (0,3 %) dans le groupe placebo. Un patient a arrêté le guselkumab en raison d’une réaction au site d’injection pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique. En un an, la proportion de patients ayant présenté 1 réaction au site d’injection ou plus était de 1,6 % et de 2,4 % dans les groupes guselkumab toutes les 8 semaines et toutes les 4 semaines, respectivement. Dans l’ensemble, le taux d’injections associées à des réactions au site d’injection observé pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique était similaire aux taux observés dans les études cliniques sur le psoriasis. Immunogénicité: L’immunogénicité du guselkumab a été évaluée à l’aide d’une méthode sensible de dosage immunologique, tolérante au biomédicament. D’après les analyses des études poolées de Phase II et de Phase III menées auprès de patients atteints de psoriasis et de rhumatisme psoriasique, 5 % (n = 145) des patients traités par guselkumab ont développé des anticorps anti-médicament sur une durée de traitement allant jusqu’à 52 semaines. Parmi les patients ayant développé des anticorps antimédicament, environ 8 % (n = 12) présentaient des anticorps catégorisés comme neutralisants, soit 0,4 % de l’ensemble des patients traités par guselkumab. Dans les analyses poolées de Phase III, parmi les patients atteints de psoriasis, environ 15 % des patients traités par guselkumab ont développé des anticorps anti-médicament sur une durée de traitement allant jusqu’à 264 semaines. Parmi les patients ayant développé des anticorps anti-médicament, environ 5 % présentaient des anticorps qualifiés de neutralisants, soit 0,76 % de l’ensemble des patients traités par guselkumab. La présence d’anticorps anti-médicament n’a pas été associée à une réduction de l’efficacité ou à la survenue de réactions au site d’injection. Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/ risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance, Boîte Postale 97, 1000 BRUXELLES Madou. Site internet : www.notifieruneffetindesirable.be, e-mail : adr@afmps.be Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, 54 511 VANDOEUVRE LES NANCY CEDEX, tél : (+33) 3 83 65 60 85 / 87, e-mail : crpv@chru-nancy.fr. Ou Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, tél. : (+352) 2478 5592, e-mail : pharmacovigilance@ms.etat.lu. Link pour le formulaire : https:// guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Janssen-Cilag International NV, Turnhoutseweg 30, B-2340 Beerse, Belgique. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/17/1234/001 1 seringue préremplie EU/1/17/1234/002 1 stylo prérempli. EU/1/17/1234/003 2 stylos préremplis. EU/1/17/1234/004 2 seringues préremplies. MODE DE DELIVRANCE : Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE LA DERNIERE APPROBATION DU TEXTE : 15/07/2022. Toute information complémentaire peut être obtenue sur demande.
1. Blauvelt A, et al. J Am Acad Dermatol 2017; 405-417 2. Reich K, et al. Br J Dermatol 2021; doi; 10.1111/bjd.20568 3. McInnes IB et al. Arthritis Rheumatol 2022; 74(3); 475-485 4. Ferris et al, EJ Dermatology Treatment, 2020 Mar; 31 (2): 152-159 5. SMPC Tremfya
Téléphone 0800 93 377 (BE) – 800 29 504 (LUX) • E-mail: janssen@jacbe.jnj.com • Internet: www.janssen.com/belgium
©Janssen-Cilag –CP-392624 –Approval date: 06-2023 –vu/er Luc Van Oevelen, Antwerpseweg 1517, 2340 Beers
Janssen-Cilag NV Tremfya BE PP incl. 6% TVA Actif VIPO 100 mg – 1 seringue préremplie € 1.986,25 € 12,10 € 8,00 100 mg – 1 stylo prérempli LUX PP incl. 3% VAT € 1.928,26
FLORENCE BOURLOND
Dermatologie, Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg
AMERICAN ACADEMY OF DERMATOLOGY (AAD) 2023 : MISE À L’HONNEUR DES NOUVEAUX TRAITEMENTS
RÉSUMÉ DE QUELQUES SESSIONS
Pour sa réunion annuelle, l’American Academy of Dermatology (AAD) s’est déroulée à La Nouvelle-Orléans. Au New Orleans Ernest N. Morial Convention Center, se sont retrouvés entre le 17 et le 21 mars 2022 quelque 9 000 dermatologues du monde entier. Plus que jamais, les nouveaux traitements, biothérapies, immunothérapies, traitements ciblés entre inhibiteurs de JAK, de TYK, anti-PD1, anti interleukines etc… ont été à l’honneur puisqu’ils révolutionnent et vont révolutionner la prise en charge des dermatoses inflammatoires et des cancers cutanés, en attendant bientôt d’autres indications.
LE CARCINOME DE MERKEL « DE A À Z » : DIAGNOSTIC, PRISE EN CHARGE ET CONTROVERSES.
D’après une session animée par le Docteur Harms
Le carcinome de Merkel (CM) est une tumeur neuro endocrine cutanée rare, avec un haut risque de métastases régionales ou à distance. L’incidence est actuellement en augmentation (Paulson JAAD 2018 Mar).
Qui est à risque de développer un carcinome de Merkel ?
• Age > 60 ans,
• sur les zones photo-exposées, et surtout la localisation tête et cou (62% des cas d’une cohorte),
• les patients immunodéprimés, 23.8x plus de risques pour les transplantés d’organes solides
Quelles sont les causes ?
• UV : des mutations UV induites sont découvertes dans des cellules de carcinome de Merkel qui sont par ailleurs négatives pour le polyomavirus ; alors que très peu de ces mutations UV induites sont trouvées dans les cellules viro-positives.
10 Septembre 2023 AAD 2023
• En 2008, on identifie le polyomavirus qui pourrait être responsable du CM.
Comment suivre ces patients ?
• Les anticorps anti oncoprotéines du CM (antigènes T) sont corrélés à la maladie. Il faut doser ces oncoprotéines au diagnostic et ce taux diminue lors du traitement. En cas de rechute, ces taux pourraient réaugmenter.
• A l’histologie, on s’aide de l’immunohistochimie dont un marquage CK20 paranucléaire « en dot » et le TTF1 est négatif. D’autres marqueurs peuvent être positifs : CK7, CK5/6, CAM 5.2, et des marqueurs neuro endocrines peuvent être exprimés : chromogranine, synaptophysine, CD56, NSE, somatostatine, calcitonine.
Quels sont les facteurs pronostics ?
• Le stade au diagnostic
• L’immunosuppression : autre cancer, transplantation, médicaments immunosuppresseurs
• La présence du polyomavirus est un facteur de bon pronostic
Quelle est la présentation clinique ?
Il s’agit le plus fréquemment d’un nodule violacé d’extension rapide en deux ou trois mois, asymptomatique, qui se développe sur une zone photo-exposée. L’ulcération est moins fréquente que dans les carcinomes basocellulaires.
L’acronyme AIEOU est un moyen mnémotechnique simple pour le CM :
A : Asymptomatique,
E : Expending rapidly,
I : Immune suppression,
O : Older than 50y,
U : UV exposed/fair skin.
Même les petites tumeurs initiales sont à risque d’avoir une atteinte ganglionnaire. Les lésions en transit sont souvent extrêmement discrètes au départ, donc il ne faut pas hésiter à faire une biopsie de toute lésion suspecte dans le territoire d’un carcinome de Merkel. Il faut savoir que ces lésions en transit peuvent être en proximal mais aussi en distal par rapport à la tumeur primaire.
Quel est le « staging » actuel du carcinome de Merkel ?
Stade 0 : tumeur primaire in situ
Stade 1 : tumeur primaire < 2cm, ganglions négatifs à l’histologie
Stade 2a : tumeur primaire > 2cm, ganglions négatifs à l’histologie
Stade 2b : tumeur invasive dans le muscle, cartilage, os, ganglions négatifs à l’histologie
Stade 3a (T0N1bM0) :
• métastase ganglionnaire sans tumeur primaire connue ;
• N1a : ganglion clinique occulte avec histologie positive au ganglion sentinelle seulement ;
• dissection totale ganglionnaire
Stade 3b :
• N1b : ganglion positif à la clinique ou imagerie et positivité confirmée à histologie ;
• N2 : lésion en transit ;
• N3 : lésion en transit avec ganglion positif
Quelle est la prise en charge ?
Cela dépend du stade et la prise en charge sera de toute façon pluridisciplinaire.
A l’examen clinique de départ, on fait la biopsie pour confirmer notre hypothèse. Ensuite, on mesure la tumeur, on regarde s’il y a des lésions en transit et aussi on vérifie s’il y a des ganglions cliniques.
L’idée est d’effectuer directement une imagerie totale, notamment un PET-CT pour évaluer la présence de métastases à distance.
Pour le traitement du site primaire pour les stades 1 et 2 :
Il faut réaliser une chirurgie large avec 1-2 cm de marges s’il n’y a pas de facteur de risque de base.
Les facteurs de risque sont les suivants :
• grande taille primaire,
• immunosuppression,
• localisation tête et cou,
• invasion lymphovasculaire
On peut se satisfaire de marges plus minces et faire une radiothérapie adjuvante s’il y a des facteurs de risque ou en fonction du risque de récidive locale ou régionale.
Pour la radiothérapie adjuvante, on peut la proposer en cas de marges positives après exérèse, s’il y a des facteurs de risque ou si les marges chirurgicales sont faibles. Mais, on peut aussi l’envisager si la taille de la tumeur au départ est grande. Il faut voir en fonction de l’expérience de notre centre.
Pour les patients qui ont un ganglion sentinelle positif, la prise en charge sera décidée en concertation pluridisciplinaire. Il n’y a pas de franche différence de survie entre les patients qui ont eu une dissection complète ganglionnaire ou ceux qui ont eu une radiothérapie.
Les patients qui ont d’autres ganglions atteints ont un nettement moins bon pronostic et doivent donc être considérés comme un groupe à haut risque.
En cas de détection clinique de métastase ganglionnaire, il faut clairement confirmer qu’il s’agit d’une métastase et faire une imagerie pour exclure des métastases à distance. La décision de traitement sera également prise en concertation pluridisciplinaire.
Pour les cas métastatiques, il y a des données concernant l’avelumab et le pembrolizumab. Il y a de nombreux autres travaux en cours pour de nouvelles molécules (dont une étude qui s’intéresse à un inhibiteur MDM2). Cela pourrait être bénéfique pour les patients qui ne répondent pas (ou plus) à l’immunothérapie. Par ailleurs, il y a également des études concernant l’utilisation de l’avelumab en adjuvant.
11 Septembre 2023 AAD 2023
MISE AU POINT DE LA PRISE EN CHARGE
DES PATHOLOGIES DU CUIR CHEVELU.
Le Docteur Goldberg (dermatopathologiste à Boston et spécialisée dans les cheveux) nous a convaincus de l’importance de bien informer le pathologiste de la situation clinique, d’une part, et d’autre part, de bien lire en détails le compte-rendu de l’anapathologie.
Lorsque nous rédigeons la demande d’anapath, il faut bien préciser la localisation de l’alopécie et du prélèvement, le type d’alopécie, la durée d’évolution, les antécédents pertinents du patient, les différents traitements essayés…
Où biopsier?
Il faut dire au pathologiste où on biopsie par rapport au caractère inflammatoire.
Si le patient a une zone alopécique et que l’on veut savoir si c’est cicatriciel : il faut biopsier au centre.
Si l’alopécie est cicatricielle et que l’on veut savoir de quel type : il faut biopsier dans une zone inflammatoire où les cheveux sont encore présents.
Pour différencier l’effluvium télogène d’une alopécie type « female pattern hair loss », il faut biopsier dans une zone dépendant des androgènes.
Le rapport du pathologiste doit contenir beaucoup d’informations pour essayer d’aider le clinicien à établir un diagnostic de certitude.
Le pathologiste décrira :
• Les follicules pileux : nombre, taille, cycle
• Les glandes sébacées : présentes, absentes, perte localisée
• Inflammation : type, degré, profondeur
• Fibrose : localisation (péri-folliculaire, inter-folliculaire), la présence de tracts fibreux ou de cicatrices folliculaires
• Autres : pigment, anomalie de la tige pilaire, dépôts de mucine…
Il faut toujours tenir compte du nombre total de follicules. Si ce nombre est diminué, il faut suspecter une alopécie cicatricielle même si la clinique est peu évocatrice. Toutes les alopécies cicatricielles ne sont pas inflammatoires. Pour les alopécies cicatricielles primaires, la description de l’infiltrat inflammatoire est fondamental. S’il y a des plasmocytes, ce n’est pas synonyme de syphilis. Il faut alors penser au lupus et à la morphée mais aussi aux alopécies cicatricielles neutrophiliques. Il faut aussi analyser la profondeur de l’infiltrat inflammatoire. Il faut faire un prélèvement de 4mm pour toute alopécie.
Après ce premier exposé, c’est le Docteur Pirmez qui a exposé le diagnostic trichoscopique des alopécies non cicatricielles : alopécie androgénique, effluvium télogène, pelade, trichotillomanie, tinea capitis
Dans l’alopécie androgénique, la miniaturisation de la tige pilaire est le principal processus pathologique. La trichoscopie reflète bien ce processus. Le meilleur reflet dermoscopique de la miniaturisation folliculaire est la grande diversité de dia-
mètre des tiges capillaires. Le Docteur Pirmez nous conseille de comparer sur ce point la zone frontale (affectée) avec la zone occipitale (non affectée).
L’autre « astuce » pour nous aider est de regarder juste derrière la lisère frontale du cuir chevelu. S’il y a plus de 6 cheveux fins et courts, c’est assez évocateur d’une alopécie androgénique débutante.
Il y a 2 ou 3 ou 4 tiges pilaires dans une unité folliculaire normale. Il y en aura de moins en moins au fur et à mesure que l’alopécie androgénique progresse (= single hair unit). Quand ces follicules sont vides, ils accumulent sébum (= yellow dots). Dans l’effluvium télogène aigu, on constate une diminution de densité capillaire des golfes temporaux et frontaux au départ. En trichoscopie, dans les formes aigües, on peut voir des petits cheveux qui repoussent. L’idéal serait donc de faire une photo et de la montrer au patient pour qu’il voie ces petits cheveux qui poussent. Dans la pelade, il y a une attaque inflammatoire du bulbe avec des conséquences sur le cycle pilaire et la formation de la tige capillaire.
On peut voir :
• des constrictions sur la tige pilaire parfois périodiques qui ressemblent au monilethrix, des cheveux cassés à cause d’une tige pilaire fragile, des « black dots », des cheveux en point d’exclamation (anagène dystrophique),
• des cheveux fins (cycle rapide),
• des « yellow dots » (télogène prolongé),
• des petits cheveux : ce n’est pas un bon signe mais plutôt un signe d’activité de la pelade (phase de croissance rapide et incomplète).
Dans la trichotillomanie, on voit des cheveux cassés de différentes tailles puisque les patients n’arrachent pas tout au même moment. Les zones alopéciques ont des formes bizarres, le test de traction est négatif et il n’y a pas d’alopécie totale d’une zone précise.
Trichotillomanie
Alopécie de formes bizarres
Alopécie ronde ou régulière
Test de traction négatif Test de traction positif
Persistance de quelques cheveux dans les zones alopéciques
Zones d’alopécie totale
Dans les teignes, on peut débuter le traitement anti-mycotique dès qu’on a une quasi certitude du diagnostic grâce à la trichoscopie sans attendre les résultats du laboratoire pour la culture mycologique. Une équipe s’est posé la question de savoir si la trichoscopie pouvait suspecter l’agent causal de la teigne?
Trichophyton
Curvilinéaire
Cheveux en tire-bouchon
Cheveux en virgule
Microsporum
Rectiligne
Cheveux « en morse »
Cheveux zig-zag
Pelade
12 Septembre 2023 AAD 2023
JAAD 2021 TRICHOSCOPY CORRELATION
OF CULTURE RESULTS
Ensuite, le Docteur Piliang a fait un exposé concernant l’évaluation et le diagnostic des alopécies cicatricielles.
Pour la biologie, voici ce qu’il est proposé d’évaluer :
• numération formule sanguine
• fer, ferritine, zinc, vitamine D
• TSH
• anticorps anti-nucléaires, DHEAS, testostérone (si la clinique est évocatrice)
La lampe de Wood met en exergue une hypopigmentation dans l’alopécie frontale fibrosante, qui peut descendre assez bas sur le visage et bien plus bas que ce qu’on voit à la clinique.
L’alopécie frontale fibrosante (FFA) atteint principalement les femmes d’âge moyen, ménopausées. Les hommes et les femmes jeunes peuvent aussi être concernés mais c’est plus rare. Les follicules pileux intermédiaires ou vellus sont préférentiellement touchés. Les sourcils sont atteints dans 50 à 75% des cas; plus rarement les cils ou poils axillaires.
A l’examen clinique, on constate un érythème et des squames péri-folliculaires, sur un fond hypopigmenté. Souvent, il n’y a pas d’inflammation sur les sourcils mais on voit aussi un érythème péri-folliculaire. Il y a des cheveux isolés dans la zone alopécique, alors que dans la pelade, il y a des bords très bien démarqués et donc pas de cheveux « perdus » et isolés. Ces patients ont une atrophie cutanée dans la zone hypopigmentée. C’est là que la lumière de Wood peut aider à voir la zone cicatricielle atrophique, surtout chez les patients de phototype 1. On voit aussi des veines proéminentes (possiblement en lien avec les injections de stéroïdes) mais on le voit aussi chez des patients non injectés, c’est peut-être donc à cause de l’atrophie cutanée. Il faut toujours regarder derrière les oreilles, la FFA peut avoir une atteinte rétro-auriculaire. Les patients avec une FFA ont fréquemment des papules sur le visage, si on les biopsie on voit une atteinte du follicule.
C’est le Docteur Shapiro qui poursuit cette session avec le traitement et le suivi des alopécies non cicatricielles : effluvium télogène, alopécie androgénique, pelade.
Il faut interroger le patient sur ses habitudes alimentaires et surtout les éventuels régimes. Aussi sur l’évolution de leur poids, perte récente.
On doit demander leurs projets de vie et désir de grossesse, car bon nombre de traitements sont tératogènes.
Le Docteur Shapiro propose de doser les paramètres biologiques suivants :
• TSH : pathologies thyroïdiennes
• Ferritine, zinc, vitamine D : déficits
• Testostérone totale et libre, DHEAS, prolactine : syndrome des ovaires polykystiques
• Anticorps anti-nucléaires, C3, C4, CH50, formule sanguine, VS : lupus érythémateux
En ce qui concerne l’effluvium télogène, l’anamnèse est capitale pour déceler un stress qui précède de trois mois la chute de cheveux.
Parmi les stress, on retient particulièrement : les médicaments, le régime alimentaire, les perturbations hormonales, les maladies auto-immunes.
C’est très important d’insister sur un régime alimentaire riche en protéines et en fer. Si les patients prennent des vitamines et autres compléments alimentaires mais avec un mauvais régime alimentaire, rien ne sera intéressant.
On peut débuter le traitement si la chute de cheveux évolue depuis plus de 6 mois (ou avant selon les circonstances).
Pour l’alopécie androgénique, le Docteur Shapiro propose de commencer par le minoxidil oral et la finastéride.
La première ligne de traitement repose sur le minoxidil oral à faible dose (LDOM) : débuter à 0,625-2,5mg/j chez les femmes et 1,25-2,5mg chez les hommes. Si on commence à une faible dose (0,625mg/j par exemple), on peut augmenter à 1,25mg/j après un mois s’il n’y a pas d’effet secondaire. Et augmenter progressivement jusqu’à maximum 5mg/j. Ce traitement peut être combiné avec de la spironolactone ou de la finastéride, surtout chez les patients qui n’ont aucune amélioration avec le minoxidil seul.
Le minidoxil 5% topique peut également être ajouté.
Les autres possibilités thérapeutiques sont les suivantes : bicalutamide, PRP, analogues des prostaglandines, greffe capillaire.
Pour la LDOM, c’est un traitement facile avec de rarissimes problèmes hémodynamiques à 5mg/j (il faut s’en méfier à 10mg/j qui est la dose utilisée en cardiologie). 20% des patients auront un effet secondaire et, si on ajuste la dose, on peut continuer chez 19% des patients. Il n’y a donc finalement que moins de 2% des patients qui devront arrêter totalement ce traitement. Parmi les effets secondaires, la tachycardie apparait dans les 24 heures qui suivent la prise du minoxidil, des sensations d’étourdissement dans les 7 jours, des céphalées dans les 1520 jours, de la rétention hydrique ou oedème péri-orbitaire ou hypertrichose après plus de 45 jours après le début de la prise de minoxidil oral.
Pour la finastéride 0,25% topique en spray applicateur, il y a moins d’effets secondaire sexuels mais une gynécomastie est possible.
Le bicalutamide est un anti-androgène non stéroïdien développé pour le traitement du cancer de la prostate. Dans l’alopécie androgénique type FPHL et l’hirsutisme, on peut le prescrire à 25-50mg/j. Il remplace totalement le flutamide, car il est plus efficace et a moins d’hépatotoxicité.
Pour le PRP, l’équipe du Docteur Shapiro propose trois sessions à un mois d’intervalle et une évaluation ensuite. Si l’effet est bon, ils poursuivre encore le même schéma pour quatre mois. Sinon, ils arrêtent après les trois premières séances.
13 Septembre 2023 AAD 2023
Pour l’alopécie androgénique type « female pattern hair loss », voici l’arbre décisionnel proposé par le Docteur Shapiro (Table 1).
En ce qui concerne la pelade, le début précoce et la sévérité sont des facteurs de mauvais pronostic. Le risque de progression vers une pelade totale ou universelle est d’environ 5%.
La pelade est souvent associée à d’autres pathologies dont les maladies auto-immunes (dermatite atopique, vitiligo, lupus érythémateux, psoriasis, dysthyroïdie) et la rhinite allergique. Pour l’arbre décisionnel, voici le tableau explicatif (Table 2)
L’AVANT-DERNIER ORATEUR ÉTAIT LE DOCTEUR LENZY QUI A PRÉSENTÉ
DES TRUCS ET ASTUCES UTILES
EN CAS D’ALOPÉCIE « ETHNIQUE »
Dans la « central centrifugal cicatricial alopecia » (CCCA), il y a quasi 50% des patients qui auront une dermatite séborrhéique associée, donc on peut prescrire un shampooing ciclopirox ou kétoconazole et il faut bien préciser aux patients de les utiliser 1x/semaine. On peut aussi conseiller de l’appliquer sur cuir chevelu sec, laisser poser 5-10 minutes puis utiliser un shampooing sans sulfate.
Pour les coiffures à tresses serrées, on peut proposer à la patiente de faire des tresses à deux bras plutôt que trois. Il vaut mieux ne pas dépasser une taille à l’épaule, cela fait moins de poids et donc moins de traction.
Pour les patientes avec une perte de densité capillaire, on doit encourager les coiffures qui donnent du volume et donc ne pas avoir des coiffures lisses ou lisser les cheveux, car cela révèle nettement plus la diminution de densité capillaire.
Une étude sur l’aide de la biopsie pour faire un diagnostic dans les alopécies chez les femmes africaines montre qu’avant la biopsie il y a plus d’une hypothèse diagnostique dans plus de
50% des cas et après la biopsie dans seulement 5% des cas. Il faut encourager les patients à se traiter même s’ils n’ont plus de symptômes et la prise en charge suivante est proposée, selon le tableau 3.
Enfin, pour clôturer cette session qui avait pour but de simplifier la prise en charge des pathologies capillaires, le Docteur Singh a proposé les traitements chirurgicaux et alternatifs pour la prise en charge de l’alopécie.
Si on utilise la technique de la « follicular unit extraction », il ne faut pas non plus trop prélever sur la zone donneuse sinon le patient pourrait y avoir une cicatrice visible. Pour les cheveux « curly », on devrait utiliser un punch plus large que 1mm et mettre le punch en suivant la courbe et ajuster la rotation imprimée par notre main.
Après avoir fait les incisions, il faut procéder à l’extraction douce et méticuleuse de ces cheveux.
Il faut préparer le site receveur en faisant des petites incisions qui sont parallèles aux cheveux existants pour ne pas abimer les éventuels cheveux restants. Ensuite, on place les cheveux prélevés.
Pour les traitements non chirurgicaux, il y a le PRP (injection sous-cutanée dans la zone alopécique) qu’elle propose particulièrement aux patients avec pelade notamment après échec des injections de corticoïdes intra-lésionnels.
Plus récemment, on utilise éventuellement des injections d’exosomes. Il faut injecter très lentement pour ne pas abimer la structure de l’exosome. Aussi des injections de nanofat, à essayer avant de faire des transplantations capillaires.
On parle aussi de mésothérapie avec le dutastéride. Ces injections doivent être superficielles et lentes.
Dans les pertes de cheveux irréversibles, la transplantation est un bon choix mais les techniques non chirurgicales restent l’avenir.
© cattyphoto / Adobe Stock 14 Septembre 2023 AAD 2023
DERNIÈRES ÉVOLUTIONS DE L’IMMUNOFLUORESCENCE
Les maladies bulleuses ont de multiples présentations cliniques possibles donc l’immunofluorescence directe (IFD) peut beaucoup aider pour effectuer le diagnostic.
Les muqueuses sont fréquemment impliquées et, tout particulièrement lors des pemphigoïdes des muqueuses (plus que dans le pemphigus paranéoplasique).
La microscopie standard n’est pas toujours la clé du diagnostic. En effet, il n’est pas rare, même si le clinicien voit des bulles à l’examen clinique, que le pathologiste, lui, n’en voie pas au microscope. Pour l’histologie standard, il faut effectuer la biopsie dans la zone lésionnelle, avec un punch ou effectuer une shave biopsie.
Après l’histologie, l’IFD peut intervenir puis l’immunofluorescence indirecte (IFI) en fonction de l’IFD pour avoir le diagnostic correct dans certains cas.
Pour l’immunofluorescence directe, le prélèvement doit être effectué en peau saine péri lésionnelle, immédiatement contre la zone lésée.
L’immunofluorescence directe peut être négative ou positive.
Nous détaillerons les cas où elle est positive. La positivité peut être analysée selon trois principaux patterns :
1) Positivité en « cell surface pattern »
2) Positivité en « basal membrane zone pattern »
3) Positivité mixte de ces deux patterns
1) Pour la positivité de type « cell surface pattern », il faut distinguer le type principal d’anticorps présent.
d) IgG >> C3 pattern
• pemphigus vulgaire
• pemphigus végétant
• pemphigus foliacé
• pemphigus érythémateux
• pemphigus herpétiforme
• pemphigus paranéoplasique
• pemphigus endémique et induit
e) IgA pattern
• pemphigus à IgA
Donc, en cas de pemphigus avec une IFD « cell surface pattern », le diagnostic formel n’est pas encore établi. Afin d’y parvenir, il faut s’aider de la microscopie standard, de la présence des anticorps anti-desmogléine 1 & 3, et de l’immunofluorescence indirecte. Avec tous ces éléments, voici un petit tableau qui résume les différents diagnostics :
P. foliacé P. vulgaire
Histologie
Bulle intragranuleuse
Acantholyse
Bulle suprabasale
Acantholyse
P. paranéoplasique
Bulle suprabasale
Acantholyse
Modif. interface
P. herpétiforme
Bulle intraépidermique
Pas d’acantholyse Pustules
Anticorps DSG1 + DSG3DSG1 +/DSG3 + DSG1 +/DSG3 + DSG1 + DSG3 +
2) Pour la positivité de type « basal membrane zone pattern », il faut distinguer quatre entités :
• Pemphigoïde bulleuse et variants : C3 > IgG
• Pemphigoïde gravidique : C3 > IgG (100%)
• Pemphigoïde des muqueuses : IgG, IgA, C3
• Pemphigoïde anti-p200, anti-p105
En cas de dépôts linéaires d’IgG et C3, on pensera à une maladie bulleuse auto-immune sous-épidermique à IgG.
En cas de dépôts linéaires d’IgA, on évoquera une dermatose à IgA linéaire.
En cas de dépôts linéaires d’IgA et distribution selon les papilles dermiques, on évoquera la dermatite herpétiforme.
IFI Cell surface Cell surface Cell surface
Cell surface
Basal membrane
© drimafilm / Adobe Stock 15 Septembre 2023 AAD 2023
Les maladies bulleuses auto-immunes que sont le pemphigus et la pemphigoïde ont différents sous-types :
Pemphigus :
types superficiels : pemphigus foliacé, fogo selvagem, pemphigus érythémateux; également le pemphigus à IgA et pemphigus herpétiforme
• Pemphigus vulgaire, pemphigus paranéoplasique
• Pemphigus induit par des médicaments (foliacé > vulgaire > érythémateux)
Pemphigus à IgG/IgA
Pemphigoïde :
• Pemphigoïde gravidique
• Pemphigoïde des muqueuses
• LPP
• Pemphigoïde p200
• Pemphigoïde p105
Comment réagir face à une maladie bulleuse auto-immune avec des dépôts d’IgG sous-épidermiques?
et IgG sous-épidermiques
Anticorps anti-BP180/230 IFI sur ME et peau splitée
BP180 + et ou BP230 + Peau splitée : épidermique
Basal membrane zone pattern
Peau splitée : épidermique
Basal membrane zone pattern
Pemphigoïde bulleuse et variants Pemphigoïde gravidique
Schéma pratique, en cas d’atteinte cutanée.
Peau splitée : négative Basal membrane zone pattern
Poursuivre les investigations
et IgG sous-épidermiques (muqueuses)
IFI sur ME et peau splitée
BP180 et BP230 -
Peau splitée : dermique Basal membrane zone pattern
Pemphigoïde des muqueuses (Possible)
Peau splitée : épidermique +/- Basal membrane zone pattern
Peau splitée : négative +/- Basal membrane zone pattern
Peau splitée : dermique +/- Basal membrane zone pattern
a6 intégrine MMP
MMP
Schéma pratique, en cas d’atteinte muqueuse.
Poursuivre les investigations
Anti-laminine 5 MMP Collagen VII MMP
Pour l’immunofluorescence indirecte sur peau splitée, la séparation se fait au niveau de la lumina lucida.
Lorsque le marquage est épidermique (antigène sur l’hémidesmosome), on peut évoquer : Pemphigoïde bulleuse
• Pemphigoïde gravidique
• Pemphigus paranéoplasique
• (Pemphigoïde des muqueuses)
Lorsque le marquage est dermique (antigène sous ou sur la lamina densa), on peut évoquer : Pemphigoïdes anti-p200/p105
• (Pemphigoïde des muqueuses)
MBAI
(cutané)
MBAI
Anti-
Anti-
Anti-BP180
b4 intégrine MMP
16 Septembre 2023 AAD 2023
3) Pour la positivité mixte, il faudra distinguer les pemphigus érythémateux et paranéoplasique :
Pemphigus érythémateux
Cell surface pattern
Basal membrane zone pattern
Pemphigus paranéoplasique
IgG & C3 IgG & C3
Granulaire IgM & C3
Autres « Nuclear speckling » C3
Linéaire IgG & C3
Si l’IFD est négative, il faut tout d’abord voir si le prélèvement a été effectué et transporté dans de bonnes conditions. Si non, il faut éventuellement le refaire. Si oui, et que la suspicion clinique est élevée, il faut également réfléchir à refaire ce prélèvement.
Les maladies bulleuses auto-immunes peuvent parfois être associées à des maladies systémiques. Il faut alors effectuer d’autres examens complémentaires. Voici un tableau non exhaustif qui peut être utile en pratique :
Associations Examens complémentaires
P. vulgaire et foliacé
P. Paranéoplasique
P. IgA
Pemphigoïde gravidique
Pemphigoïde muqueuses
Myasthénie, thymome
Lymphome non Hodgkinien, leucémie lymphoïde chronique, thymome, …
Paraprotéinémie IgA
Imagerie thorax, anticorps
Imagerie, biopsies ganglion et moelle osseuse
Recherche protéine monoclonale
Grossesse, choriocarcinome HCG
Carcinome : poumon, colon, estomac
Imagerie thorax et abdomen, oeso-gastroduodénoscopie, …
Certaines maladies bulleuses auto-immunes sont induites par des médicaments. Quelques-uns sont plus souvent incriminés, les voici.
Pemphigus foliacé, vulgaire, érythémateux : D-pénicillamine, captopril, gold sodium thiomalate, piroxicam, pénicilline, céphalosporines, rifampicine, phénytoïne, propranolol
Pemphigoïde bulleuse : inhibiteurs de checkpoint, D-pénicillamine, furosemide, risperdone, ibuprofen, inhibiteur de l’enzyme de conversion, bbloquants, clonidine, pénicilline
La deuxième partie de la session était animée par le Docteur Kim et s’intéressait aux maladies bulleuses « non pemphigoïdes » dont l’épidermolyse bulleuse acquise (EBA), la dermatite herpétiforme (DH), le lupus érythémateux systémique bulleux (LESb).
L’épidermolyse bulleuse acquise est due à des anticorps anti-collagène VII, elle est rare et se manifeste avec de multiples présentations cliniques différentes. Les lésions sont principalement localisées sur des zones de traumatisme ou sur la face d’extension des membres, mais elles peuvent mimer d’autres pathologies dont une pemphigoïde des muqueuses, une pemphigoïde bulleuse, une dermatose à IgA linéaires… La forme pédiatrique d’EBA est très rare avec seulement une quarantaine de cas décrits dans la littérature. Mais l’EBA peut ressembler à une dermatose à IgA linéaire qui est la maladie bulleuse auto-immune la plus fréquente chez l’enfant. Dans 50% des cas décrits avec une EBA pédiatrique, les enfants ont des vésicules sur le visage, avec une distribution annulaire
Le diagnostic de l’EBA repose sur différents éléments (hors examen clinique) :
• Anatomopathologie :
- Bulle sous-épidermique
- Peut être peu inflammatoire, riche en neutrophiles, ou infiltrat inflammatoire mixte neutrophiles et éosinophiles
• Immunofluorescence directe :
- Dépôts linéaires d’IgG, C3 +/- IgA, IgM le long de la membrane basale, des follicules pileux et des glandes eccrines
- « u-serration » pattern
- Peau splitée : dépôts sur le plancher de la bulle
• Sérologies : anticorps circulants anti-collagène VII ou anti-membrane basale (pas toujours présents, donc l’IFD reste pertinente)
Ce qu’il faut retenir pour cette entité :
• Les dépôts en immunofluorescence peuvent impliquer les follicules pileux et glandes eccrines
• Le pathologiste doit noter le « serration » pattern
• Il faut penser à réaliser un examen sur peau splitée si :
- Intensité IgG > C3
- Bande C3 épaisse (est fine dans la pemphigoïde bulleuse)
- Multiple positivité en immunofluorescence
Le lupus érythémateux systémique bulleux (LESb) est une pathologie rare avec, au microscope, une bulle sous-épidermique et des auto anticorps anti-collagène VII. Le Docteur Kim estime qu’il s’agit plus vraisemblablement d’une forme bulleuse qui se développe chez des patients ayant déjà un lupus et pas une forme de novo.
Les patients ont des vésicules ou bulles tendues sur peau érythémateuse ou saine, atteignant typiquement le tronc, la région cervico-céphalique, les membres supérieurs. Ils peuvent également avoir des plaques urticariennes, des grains de milium et cicatrices ainsi que des zones hypo-hyperpigmentées.
Le « U-serration » pattern observé dans le LESb ne permet pas de le différencier de l’épidermolyse bulleuse acquise. Il faut dès lors s’aider d’autres données : anticorps anti-nucléaires positifs, dsDNA également, complément bas.
Si le doute persiste, on peut faire une sous-typage des IgG
17 Septembre 2023 AAD 2023
Le diagnostic du LESb repose sur différents éléments (hors examen clinique) :
• Anatomopathologie :
- Bulle sous-épidermique avec un infiltrat riche en neutrophiles
- Possible leucocytoclasie ou autres signes de vasculite
- Signes habituels du lupus (dont mucine) pas toujours présents
• Immunofluorescence directe :
- Dépôts linéaires (70%) et/ou granulaires (30%) d’IgG (91%), C3 +/- IgA, IgM le long de la membrane basale,
- « u-serration » pattern
- Peau splitée : dépôts sur le plancher de la bulle
• Sérologies :
- anticorps anti-nucléaires (99-100%), dsDNA (82-90%), complément bas (89-100%)
- sous-typage IgG : IgG2 et IgG3 (IgG1 et IgG4 en faveur d’une EBA)
La dermatose à IgA linéaires (DIgAL) est une maladie bulleuse sous-épidermique caractérisée par des auto anticorps IgA dirigés contre des antigènes hétérogènes de la membrane basale.
On en distingue trois sous-types :
• La forme chronique de l’enfance
• La forme idiopathique de l’adulte
• La forme induite par des médicaments (dont vancomycine)
L’examen clinique typique consiste en des bulles tendues, à disposition arciforme ou annulaire sur une peau érythémateuse.
Le diagnostic de la DIgAL repose sur différents éléments (hors examen clinique) :
• Anatomopathologie :
- Bulle sous-épidermique avec un infiltrat riche en neutrophiles (éosinophiles dans le formes induites par des médicaments, dont le vaccin anti-COVID)
• Immunofluorescence directe :
- Dépôts linéaires d’IgA +/- C3 le long de la membrane basale, - IgG ou IgM en moindre concentration possible
• Sérologies :
- IFI : IgA anti-membrane basale
La dermatite herpétiforme (DH) est une manifestation cutanée de la maladie coeliaque. Les patients ont des papules et vésicules prurigineuses sur la face d’extension des membres et sur les fesses. Ils peuvent également avoir des papules ou plaques urticariennes.
Pour le prélèvement, il vaut mieux effectuer un shaving plutôt qu’un punch pour avoir une plus grande surface cutanée représentée. Le prélèvement pour l’IFD peut être effectué en peau saine s’il n’y a pas de lésion primaire visible.
Le diagnostic de la DH repose sur différents éléments (hors examen clinique) :
• Anatomopathologie :
- Bulle sous-épidermique avec un infiltrat riche en neutrophiles et des micro abcès neutrophiliques dans les papilles dermiques
• Immunofluorescence directe :
- Dépôts granulaires ou fibrillaires d’IgA le long de la membrane basale et dans les papilles dermiques,
- Possible dépôts granulaires autour des vaisseaux sanguins ou dans les muscles pilo-arrecteurs
• Sérologies :
- IgA circulants anti-épiderme et/ou anti-transglutaminase et/ou anti-endomysium
Enfin, le Docteur Brinster a évoqué la place de l’immunofluorescence directe dans les vasculites et les maladies du tissu conjonctif.
Dans ces pathologies, l’immunofluorescence directe a un rôle plus accessoire que dans les maladies bulleuses auto-immunes. Pour les vasculites, le timing entre l’apparition des lésions et le moment où le dermatologue effectuera la biopsie pour l’IFD est absolument fondamental. En effet, il faut réaliser ce prélèvement dans les 24-48 heures d’apparition des lésions cutanées. C’est dans cet intervalle de temps que les IgG et les IgM sont fort présentes alors que le C3 (un peu contradictoire) reste plus longtemps.
On peut se poser la question de savoir pourquoi effectuer une IFD dans les vasculites?
Pour la vasculite à IgA, mais aussi pour la vasculite urticarienne et la vasculite cryoglobulinémique : ce sont principalement ces trois entités qui pourront éventuellement bénéficier d‘une IFD. Pourtant, la présence d’IgA n’est pas un critère absolu pour établir le diagnostic dans le purpura rhumatoïde d’Henoch-Schönlein.
L’IgA doit être seul ou prédominant pour conclure à une vasculite à IgA. Il est par ailleurs tout à fait possible d’avoir un purpura rhumatoïde d’Henoch-Schönlein et une IFD négative. Quelques études suggèrent que la réactivité aux IgA serait associée à une maladie rénale et /ou gastro-intestinale, mais il n’ya actuellement rien de scientifiquement prouvé.
Pour les maladies du tissu conjonctif, l’IFD permet éventuellement d’orienter le diagnostic différentiel entre dermatomyosite et lupus érythémateux systémique. Il y aura un dépôt de C5-9 autour des vaisseaux et le long de la membrane basale dans la dermatomyosite plutôt que dans le lupus. Cela apporte une aide au diagnostic dans les cas où le test de la bande lupique est négatif.
Lors de cette session, un dermatologue de l’assemblée a posé une question pour les experts : Y a-t-il un quelconque bénéfice à effectuer une IFD chez un patient qui est déjà sous corticothérapie ou autre immunosuppresseur?
Les experts ont répondu : Oui, même si le patient est sous corticothérapie ou autre immunosuppresseur, on peut faire une IFD qui sera positive sans doute si la maladie est toujours active.
18 Septembre 2023 AAD 2023
1 Enquête menée au sein du marché de la dermocosmétique réalisée par AplusA et d’autres partenaires entre janvier 2021 et juillet 2021, auprès de dermatologues de 34 pays, représentant plus de 82% du PIB mondial.
2 Test de consommateur auprès de 262 sujets – utilisation régulière après 2 semaines – Italie. 3 Étude clinique sur 45 sujets après 4 semaines de traitement et 6 semaines traitement d’entretien.
4 étude clinique sur 45 sujets avec 4 applications par semaine, images correspondantes à un résultat équivalent de scorage de pellicules adhérentes.
5 Étude clinique avec suivi des principaux micro-organismes impliqués dans la formation des pellicules, sur 56 sujets avec 3 traitements par semaine pendant 4 semaines. 1% DISULFURE DE SÉLÉNIUM L’EFFET ANTIFONGIQUE 1% ACIDE SALICYLIQUE L’EFFET KÉRATOLYTIQUE À UTILISER EN MONOTHÉRAPIE OU EN COMPLÉMENT D’UN MÉDICAMENT
L’EXPERT
SHAMPOOING DS ANTI-PELLICULAIRE APRÈS
SEMAINES
LE
MARQUE
ACTION ANTI-RÉCIDIVE
ÉLIMINE 100% DES PELLICULES VISIBLES
JOUR 0 JOUR 31 AVANT/APRÈS - CLINIQUEMENT PROUVÉ
DES CHEVEUX ET DU CUIR CHEVELU
4
DE TRAITEMENT
MICROBIOME DU CUIR CHEVELU EST RÉÉQUILIBRÉ
RECOMMANDÉE PAR PLUS DE 50.000 DERMATOLOGUES1
6 SEMAINES 3
2
Résistance aux antibiotiques : importance des facteurs locaux
Une étude récente établit ainsi qu’en 2019 1,27 million de décès dans le monde ont résulté de la résistance aux antibiotiques et 4,95 millions y étaient associés. Il s’agit donc d’un enjeu majeur. Pour mieux l’appréhender, une meilleure connaissance de ce phénomène et en particulier de ces déterminants - apparait fondamentale. Dans ce cadre, des chercheurs parisiens (Institut Pasteur, Inserm, Universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay) ont mené un nouveau type d’étude visant à analyser les facteurs associés à la dynamique de la résistance aux antibiotiques, qui ont été peu étudiés jusqu’à présent. Il s’agit en particulier de facteurs socio-démographiques tels que la qualité du système de soins (indice GHS), la consommation d’antibiotiques, la richesse du pays (indice PIB), les voyages, ou encore des variables climatiques. Les scientifiques ont utilisé la base Atlas qui recense les données d’antibiorésistance de 60 pays sur 5 continents depuis 2004, et y ont appliqué un nouveau modèle statistique. L’analyse a porté sur la période 2006-2019. Elle a tout d’abord permis de montrer qu’il existe globalement une stabilisation des résistances aux antibiotiques sauf pour les carbapénèmes chez plusieurs espèces. Concernant les facteurs, elle montre, “de façon surprenante”, que la résistance n’est pas significativement associée à la consommation nationale d’antibiotiques, sauf pour la consommation de quinolones pour les Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa résistantes aux quinolones, ou encore la consommation de carbapénèmes chez les Acinetobacter baumannii résistantes aux carbapénèmes. La bonne qualité du système de santé d’un pays est apparue liée à de faibles niveaux d’antibiorésistance chez toutes les bactéries à Gram négatif testées. Et à l’inverse, les températures élevées entrainent de forts niveaux d’antibiorésistance mais chez les Entérobactéries uniquement (Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae).
“Cette étude met en évidence la diversité des déterminants conduisant à l’antibiorésistance de différentes bactéries pathogènes au niveau mondial, et la nécessité d’adapter les approches de contrôle de la résistance au contexte local (pays, contexte de transmission) et à la combinaison bactérie-antibiotique en question”, conclut Philippe Glaser, responsable de l’unité Écologie et évolution de la résistance aux antibiotiques à l’Institut Pasteur et co-principal auteur de l’étude.
Réf. : Communiqué de l’Institut Pasteur, l’Inserm et des universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay (11 juillet 2023)
The Lancet Planetery Health (10 juillet 2023)
Risque de fibrose hépatique induite par le méthotrexate ?
La toxicité hépatique du méthotrexate (risque de fibrose en lien avec une exposition prolongée au traitement estimé à 5% des patients) a été décrite dans les années 1970, justifiant un suivi étroit des paramètres hépatiques. Cependant les données disponibles montrent une grande variabilité de ce risque, et des facteurs confondants (diabète, consommation d’alcool, obésité) pourraient les expliquer. Les auteurs de cette étude ont voulu établir l’association entre l’exposition au méthotrexate et la fibrose hépatique dans une cohorte de patients avec un psoriasis ou une polyarthrite rhumatoïde en utilisant deux mesures non invasives de la fibrose hépatique (élasticité hépatique (Fibroscan®) et le score ELF (Enhanced Liver Fibrosis combinant 3 marqueurs sérologiques : le procollagène 3, le TIMP1 et l’acide hyaluronique). Les résultats de ce travail mettent en évidence que chez les patients atteints de psoriasis ou de polyarthrite rhumatoïde, ni la dose cumulée de méthotrexate, ni la durée de traitement par méthotrexate n’étaient associées à une fibrose hépatique. Les comorbidités comme le diabète, l’âge, le sexe et l’IMC étaient les facteurs de risque les plus importants de fibrose hépatique. Les auteurs remettent en question l’intérêt du dosage du procollagène 3 dans le dépistage de la fibrose liée au méthotrexate et insistent sur la nécessité de mieux contrôler les comorbidités métaboliques chez les patients sous méthotrexate.
Réf. : Risk of liver fibrosis associated with long-term methotrexate therapy may be overestimated E Atallah, JI Grove, C Crooks et al. J Hepatol. 2023 Jan 23 ; S01688278(23)00020-X.
Association entre traitement hypolipidémiant et psoriasis
Une vase étude a été entreprise menée selon la méthode de la randomisation mendélienne afin de vérifier s’il existe la possibilité d’une association entre risque de psoriasis et dyslipidémie. Elle a en effet utilisé les données anonymisées d’une étude d’association pangénomique (GWAS Genome-wide association study) de 6 495 patients souffrant de psoriasis et 25 980 témoins choisis au hasard dans la UK Biobank ainsi que celles de la FinnGen study sur 5 261 patients atteints de psoriasis et 252 323 témoins.
En ce qui concerne les associations génétiques avec les taux de LDL, les données ont été reprises de la plus grande GWAS connue dans ce domaine puisqu’elle a concerné 1,3 millions d’individus avec des ancêtres européens. Les gènes examinés (et leurs variants) étaient ceux codant pour la 3 hydroxy 3 méthylglutaryl CoA réductase (HMGCR inhibé par les statines), le Nieman-PickC1-like (NPC1L1 ciblé par l’ézétimibe) et la PCSK9 (inhibé par l’alirocumab ou l’évolocumab). L’inhibition de PCSK9 est apparue associée à une diminution du risque de psoriasis à la fois dans la GWAS de la biobank et dans l’étude finnoise. Il n’a cependant pas été retrouvé d’association avec l’inhibition de HMGCR ou NPC1L1.
Cette étude de randomisation mendélienne suggère donc que PCSK9 est impliqué dans la pathogenèse du psoriasis et que son inhibition est associée à un risque réduit de psoriasis. Ces résultats ouvrent potentiellement la voie à de futures études qui pourraient permettre une sélection personnalisée de médicaments hypolipidémiants pour les personnes à risque de psoriasis.
Réf. : Zhao SS et coll. : Association of Lipid-Lowering Drugs With Risk of Psoriasis: A Mendelian Randomization Study. JAMA Dermatol., 2023; 159(3):275-280.
20 Septembre 2023 SCIENCE NEWS
CLEANANCE
LONG-TERM STUDY PR.SAURAT
PAS DE RÉCIDIVE après 12 mois chez
85%
des patients
*
Long-Term Use of Silybum marianum fruit extract. Contributes to Homeostasis in Acne-Prone Skin— A 12-Month Follow-Up International « Real Life » Cohort Study
*Étude sur 4000 patients, adolescents & adultes, tous phototypes.
MARIE DE BROQUEVILLE
Assistante dermatologie
RÉVOLUTION DES BIOTHÉRAPIES : UNE NOUVELLE ÈRE DANS LE TRAITEMENT DES MALADIES CHRONIQUES CUTANÉES
Les traitements biologiques ont apporté une avancée majeure dans le domaine de la dermatologie, offrant de nouvelles options thérapeutiques pour diverses affections cutanées chroniques. Contrairement aux traitements conventionnels, les traitements biologiques utilisent des substances dérivées de sources biologiques telles que les protéines et les anticorps, agissant de manière ciblée sur des mécanismes spécifiques impliqués dans les maladies de la peau.
Cet article fournira une description brève du mécanisme d’action et des indications des inhibiteurs de JAK, ainsi qu’un résumé succinct de l’ensemble des thérapies disponibles pour le traitement du psoriasis et de l’urticaire chronique spontanée.
LES INHIBITEURS DE JANUS KINASE
Les inhibiteurs de JAK (Janus kinase) ont révolutionné le domaine de la dermatologie en tant que thérapies prometteuses pour les maladies inflammatoires cutanées. Ces dernières années, des avancées significatives ont été réalisées dans la compréhension du rôle clé de la voie de signalisation JAK/STAT (Janus kinase/signal transducer and activator of transcription) dans la pathogenèse des affections cutanées telles que la dermatite atopique, la pelade, le psoriasis et le vitiligo. Cette voie de signalisation, impliquée dans la régulation de l’inflammation et de l’immunité cutanée, est devenue une cible thérapeutique prometteuse pour atténuer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients atteints de ces affections.
Comment ces traitements fonctionnent-ils ?
Les molécules JAK, comprenant les isotypes JAK1, JAK2, JAK3 et TYK2, jouent un rôle essentiel dans la transmission des signaux cytokiniques via la voie JAK/STAT. L’activation des JAK se produit lorsque les cytokines se lient à leurs récepteurs sur les cellules cibles. Les JAK phosphorylent ensuite
Xiaoyi Hu, J. l. (2021, November 26). The JAK/STAT signaling pathway: from bench to clinic. Récupéré sur Pubmed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8617206/
les récepteurs, permettant la fixation et la phosphorylation des protéines STAT. Les STAT phosphorylées forment des dimères qui migrent vers le noyau cellulaire. Une fois dans le noyau, ces dimères STAT se lient à des séquences d’ADN spécifiques et régulent l’expression des gènes cibles, influençant ainsi la réponse immunitaire et inflammatoire.
Les inhibiteurs de JAK fonctionnent en bloquant l’activité des JAK, empêchant ainsi la phosphorylation des récepteurs de cytokines et des STAT. Cela perturbe la signalisation intracellulaire et réduit la production de cytokines pro- inflammatoires, contribuant ainsi à atténuer l’inflammation et les symptômes associés aux maladies auto-immunes et inflammatoires.
22 Septembre 2023 BIOTHÉRAPIES
Il est important de noter que chaque isoforme de JAK est associée à des récepteurs spécifiques et à des voies de signalisation distinctes, ce qui peut avoir des implications dans le choix d’un inhibiteur de JAK spécifique pour le traitement d’une maladie particulière.
Les inhibiteurs de JAK dans la dermatite atopique : La dermatite atopique (DA) est une maladie inflammatoire chronique et récidivante de la peau, débutant dans l’enfance et pouvant persister à l’âge adulte, ayant un impact majeur sur la qualité de vie. Cette maladie présente une physiopathologie complexe qui comprend deux éléments clés : l’altération de la barrière cutanée et la déviation de la réponse immunitaire.
Dans la dermatite atopique, les inhibiteurs de JAK viennent compléter un large panel de traitements déjà disponibles, dont les traitements topiques (émollients, dermocorticoïdes et les inhibiteurs topiques de la calcineurine), la photothérapie, les traitements systémiques (ciclosporine, méthotrexate,...) et les thérapies biologiques, dont le dupilumab (anti-IL 4 et anti-IL13) et le tralokinumab (anti-IL13).
Le baricitinib (inhibiteur de JAK1 et JAK2), l’upadacitinib (inhibiteur de JAK1) et récemment l’abrocitinib (inhibiteur de JAK1) ont reçu l’autorisation de remboursement dans la dermatite atopique et prennent une place croissante dans l’arsenal thérapeutique de la maladie. Ces traitements coûteux exigent l’essai du dupilumab ou du tralokinumab pendant au moins 24 semaines ou une contre-indication/intolérance à ces traitements et sont donc des traitements de troisième ligne dans la dermatite atopique.
Les inihibiteurs de JAK dans la pelade :
La pelade, également connue sous le nom d’alopécie areata, est une maladie auto-immune qui se caractérise par la destruction des follicules pileux par le système immunitaire, entraînant une perte de cheveux partielle ou totale, souvent sous la forme de plaques alopéciantes rondes. Différents traitements sont disponibles pour cette affection, tels que les corticoïdes, le minoxidil, les immunosuppresseurs, etc. Cependant, les inhibiteurs de JAK ont révolutionné la prise en charge de la pelade. Bien que le baricitinib soit le premier inhibiteur de JAK à avoir été autorisé pour cette indication, le remboursement n’a pas encore été accordé.
Les inhibiteurs de JAK dans le vitiligo :
Le vitiligo est un trouble cutané multifactoriel réversible caractérisé par des taches hypo-pigmentées qui résultent de la destruction des mélanocytes par un mécanisme auto-immun. La prise en charge du vitiligo présente un défi considérable, avec peu de traitements disponibles et efficaces, laissant souvent les dermatologues avec peu d’options. Le ruxolitinib (Opzelura) topique est un inhibiteur de JAK 1 et 2 qui a récemment (avril 2023) obtenu l’autorisation de mise sur le marché. L’Opzelura est utilisé chez les adultes et les adolescents à partir de 12 ans atteints de vitiligo non segmentaire affectant également le visage. Cette crème ne doit pas être appliquée sur plus de 10% de la surface corporelle.
Un suivi biologique régulier est nécessaire car les inhibiteurs de JAK augmentent, parfois de façon significative, les lipides, les CPK, la créatinine, les transaminases et peuvent perturber l’hémogramme.
Ces traitements comportent-ils des risques ?
Les inhibiteurs de JAK, en raison de leur large inhibition du système inflammatoire et auto-immun, sont efficaces dans de nombreuses pathologies. Cependant, ils ne sont pas sans effets secondaires possibles. En novembre 2022, le PRAC/EMA (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee/European Medicines Agency) a émis de nouvelles recommandations concernant la prescription des inhibiteurs de JAK. Parmi ces recommandations figure la suggestion d’éviter leur prescription chez les patients de plus de 65 ans présentant des antécédents cardiovasculaires, ainsi que chez les patients présentant des facteurs de risque de malignité, sauf en l’absence d’aucune autre possibilité. Il est également important de prêter attention au risque infectieux, en particulier les infections herpétiques, ainsi qu’au risque thromboembolique.
Un suivi biologique régulier est nécessaire car les inhibiteurs de JAK augmentent, parfois de façon significative, les lipides, les CPK, la créatinine, les transaminases et peuvent perturber l’hémogramme. Il est également nécessaire de réévaluer régulièrement les facteurs de risque cardiovasculaires et oncologiques.
QUEL
EST L’ÉTAT ACTUEL DES BIOTHÉRAPIES DANS LE TRAITEMENT DU PSORIASIS ?
Le psoriasis est une maladie inflammatoire systémique courante, pouvant entraîner une invalidité fonctionnelle et esthétique importante. Il se présente généralement par des plaques érythémato-squameuses pouvant atteindre
l’intégralité de la surface corporelle. Les traitements du psoriasis modéré à sévère ont connu une évolution majeure ces dernières années, grâce à l’introduction des traitements biologiques qui ont considérablement amélioré la qualité de vie des patients concernés.
23 Septembre 2023 BIOTHÉRAPIES
Différentes classes de biothérapies sont disponibles pour les patients souffrant de psoriasis modéré à sévère qui n’ont pas répondu aux traitements tels que la PUVA thérapie, le méthotrexate et la ciclosporine.
Un bilan pré-thérapeutique complet est indispensable avant de commencer ces traitements. Ce bilan comprend un dépistage de la tuberculose, des sérologies virales, l’exclusion d’une affection maligne (sauf si le traitement de cette affection est terminé depuis plus de 5 ans), d’une maladie auto-immune systémique, d’une maladie pulmonaire, de facteurs de risque neurologique, d’une insuffisance cardiaque sévère, d’une grossesse et d’une anomalie hématologique. Il est également important de vérifier le statut vaccinal du patient et d’évaluer la fonction hépatique initiale
Les plus anciens sont les anti-TNFa comprenant l’étanercept, l’infliximab, l’adalimumab et le certolizumab pegol. Ces traitements sont généralement administrés par voie sous-cutanée, à l’exception de l’infliximab qui est administré par voie intraveineuse. Ces traitements peuvent entraîner des effets secondaires, tels qu’une augmentation du risque d’infections opportunistes, ainsi que le développement de maladies auto-immunes et/ou inflammatoires comme le lupus, la dermatomyosite ou, paradoxalement, le psoriasis. Le risque accru de cancers semble limité chez les patients en dermatologie.
Ensuite, viennent les anti-IL17 administrés par voie sous-cutanée, comprenant le secukinumab, l’ixekizumab, le brodalumab et le bimekizumab. Ils seront introduits préférentiellement chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique. Ces thérapies accroissent le risque d’infection cutanée, muqueuse et digestive à Candida, ainsi que la possibilité d’induire ou d’exacerber des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Il existe également les anti-IL23 avec le guselkumab, le tildrakizumab, le risankizumab et l’ustekinumab. Ce dernier est un anti-IL23 et anti-IL12.
Plusieurs biothérapies sont disponibles pour le traitement du psoriasis chez l’enfant, telles que l’étanercept, l’adalimumab, l’ustekinumab et le sécukinumab, généralement à partir de l’âge de six ans (quatre ans pour l’adalimumab).
L’apremilast (Otezla) est un inhibiteur de la phosphodiestérase 4 (PDE4) qui réduit les niveaux des cytokines inflammatoires dans le corps entraînant une diminution de l’inflammation et des symptômes associés au psoriasis et à l’arthrite psoriasique. C’est un traitement immunomodulateur (et pas une biothérapie à proprement parler) per os indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère à partir de 17ans. Cependant, les mêmes critères de remboursement que les biothérapies y sont appliquées au vu du cout élevé du médicament mais contrairement aux traitements biologiques, aucun bilan de départ ni suivi biologique n’est nécessaire à l’introduction de l’apremilast. Néanmoins, il faut tout de même prêter attention aux interactions médicamenteuses. Son efficacité à la dose de 30mg 2x/ jour est similaire à l’acitrétine mais moindre que le méthotrexate et les biothérapies.
Les effets secondaires les plus fréquents sont gastro-intestinaux (diarrhée, nausée,…) et on retrouve plus rarement des infections des voies respiratoires supérieurs, des céphalées et des migraines. De plus, l’Otezla est également approuvé pour le traitement des aphtes buccaux associés à la maladie de Behçet.
Depuis mars 2023, le deucravacitinib (Sotyktu) s’ajoute au panel de thérapies biologiques déjà disponibles dans le psoriasis.
© metamorworks / Adobe Stock 24 Septembre 2023 BIOTHÉRAPIES
Il s’agit d’un anti-TYK2 de la famille des inhibiteurs de JAK. En bloquant l’action de TYK2, le deucravacitinib empêche la production de cytokines, réduisant ainsi l’inflammation et améliorant les symptômes du psoriasis en plaques. Ce traitement s’administre par voie orale. L’effet indésirable le plus fréquent avec le Sotyktu, touchant plus d’une personne sur dix, est une infection des voies respiratoires supérieures.
Le spesolimab (Spevigo) est un anticorps monoclonal dirigé contre l’interleukine-36. En empêchant l’IL-36 de se fixer à son récepteur, le Spevigo réduit l’inflammation et améliore les symptômes du psoriasis pustuleux généralisé.
LES BIOTHÉRAPIES DISPONIBLES DANS L’URTICAIRE CHRONIQUE SPONTANÉE
L’urticaire chronique spontanée est caractérisée par la présence de plaques urticariennes très prurigineuses ou d’angio- œdèmes persistant pendant plus de six semaines, sans facteur déclenchant évident. Cette condition se manifeste généralement chez les individus âgés de 30 à 40 ans, avec une prévalence plus élevée chez les femmes (60-70 %).
La prise en charge est bien codifiée et commence généralement par la prise d’antihistaminiques de deuxième génération. En cas de besoin, la dose peut être augmentée jusqu’à quatre fois la dose initiale. Ensuite vient
l’omalizumab, un anti-IgE à débuter à 2x 150mg / 4 semaines (avec possibilité d’augmenter la dose et/ou de réduire les intervalles) avec un taux de réponse de 80%. Ce traitement est remboursé dans cette indication uniquement si les antihistaminiques ont été maintenus pendant plus de six mois à la dose maximale sans efficacité.
De nouvelles biothérapies vont arriver sur le marché prochainement dont le Remibrutinib, actuellement en phase 3 de développement. C’est un inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton qui a montré son efficacité et sa sécurité dans la prise en charge de l’urticaire chronique spontanée.
D’autres traitements biologiques sont en cours de développement (actuellement en phase 2) : les anti-IL5R (benralizumab), les anti-TSLP (tezepelumab) et les anti-Siglec 8 (lirentelumab).
En conclusion, l’avènement des biothérapies marque une véritable révolution dans le domaine de la dermatologie, ouvrant la voie à des traitements novateurs et ciblés pour un large éventail de maladies chroniques cutanées comprenant le psoriasis et l’urticaire chronique spontanée. Au cœur de ces avancées se trouvent les inhibiteurs de JAK, qui ont suscité un intérêt croissant dans le traitement de la dermatite atopique, du vitiligo, de la pelade et du psoriasis en ciblant spécifiquement les voies de signalisation inflammatoire et immunitaire. Cependant, la recherche continue dans ce domaine afin de mieux comprendre leur efficacité à long terme et leurs effets secondaires potentiels.
Ces avancées offrent un rayon d’espoir à des millions de patients atteints de ces affections cutanées chroniques, leur permettant d’aspirer à retrouver une qualité de vie no
BIBLIOGRAPHIE
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Marcus Maurer, W. B.-A. (2022, September 9). Remibrutinib, a novel BTK inhibitor, demonstrates promising efficacy and safety in chronic spontaneous urticaria. Récupéré sur The journal of allergy and clinical immunology: https://www. jacionline.org/article/S0091-6749(22)01181-2/fulltext
R. Chovatiya, A. P. (2021, Aout 24). JAK Inhibitors in the Treatment of Atopic Dermatitis. Récupéré sur Pubmed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/ PMC10166130/
Xiaoyi Hu, J. l. (2021, November 26). The JAK/STAT signaling pathway: from bench to clinic. Récupéré sur Pubmed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/ PMC8617206/
© R R/Wirestock Creators / Adobe Stock 25 Septembre 2023 BIOTHÉRAPIES
Efficacité de la spironolactone pour traiter
l’acné
féminine
Le British Medical Journal a publié les résultats d’un nouvel essai randomisé multicentrique de phase 3, en double aveugle, incluant 410 femmes de plus de 18 ans, présentant une acné vulgaire depuis au moins 6 mois et candidates à une antibiothérapie per os. Les unes (n = 201) recevaient 50 mg de spironolactone par jour, pendant les semaines 1 à 6, puis, si la tolérance était bonne, 100 mg par jour jusqu’à la fin de la semaine 24. Les autres (n = 209) recevaient le placebo pendant la même période. Le critère principal de jugement était le résultat au score spécifique Acne-QoL, dans ses items « symptômes » à la semaine 12. Les critères secondaires étaient le même score à la semaine 24, l’appréciation de l’évolution par le patient lui-même, l’évaluation du succès du traitement par le praticien, et enfin les effets indésirables. Les données recueillies par le score Acne-QoL révèlent une amélioration de l’acné dans les deux groupes, supérieure toutefois dans le groupe traité par spironolactone. A 12 mois, le score moyen à la « sous-échelle symptômes » du score Acne-QoL est de 19,2 dans le premier groupe et de 17,8 dans le groupe placebo, soit une différence moyenne de 1,27 (intervalle de confiance à 95 % 0,07 à 2,46), après ajustement pour plusieurs variables. Cette différence est certes faible, mais statistiquement significative. La différence s’accentue au fil du temps et atteint 3,45 en moyenne à 24 semaines (2,16 à 4,75).
Au niveau des effets indésirables, la seule différence significative entre les groupes concerne les céphalées, plus fréquentes dans le groupe sous spironolactone. Plus de 95 % des participantes ont toléré le traitement et ont pu passer à la dose quotidienne de 100 mg après 6 semaines.
Réf. : Santer M et coll. : Effectiveness of spironolactone for women with acne vulgaris (SAFA) in England and Wales: pragmatic, multicentre, phase 3, double blind, randomised controlled trial. BMJ2023;381:e074349.
Effet anti-inflammatoire des agents biologiques chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique
Une étude prospective a inclus 44 participants dont 34 atteints d’un psoriasis (rhumatisme et/ou cutané) et 10 témoins. Onze patients avaient bénéficié d’une biothérapie pendant 6 mois. Une tomographie par émission de positons au F-18-fluorodéoxyglucose, couplée à la tomodensitométrie (FDG-TEP-TDM) a été réalisée afin de calculer, au niveau d’un segment aortique particulièrement inflammatoire, le rapport activité maximale/bruit de fond à l’état basal et au terme de 6 mois de traitement. Le débit sanguin coronaire a été également évalué à ces deux temps de l’étude. Chez les patients qui ont bénéficié d’une biothérapie, ce rapport a diminué d’en moyenne -0,46 ± 0,55, alors qu’il a légèrement augmenté d’en moyenne +0,23 ± 0,67 chez les patients de l’autre groupe. Le débit sanguin coronaire, pour sa part, est resté stable dans les deux groupes. Chez les témoins, aucun des paramètres n’a varié de manière significative.
Réf. : Boczar KE et al. J Nucl Cardiol 2023
Dupilumab, premier traitement ciblé du prurigo nodulaire
PRIME et PRIME2 sont deux essais internationaux de phase 3, randomisés, contrôlés en double aveugle versus placebo. Ils ont recruté des sujets de 18 à 80 ans ayant un diagnostic de PN depuis au moins 3 mois. Dans les deux études, les patients ont été randomisés entre le dupilumab 300 mg sous-cutané toutes les 2 semaines (après une dose de charge initiale de 600 mg) ou un placebo, durant 12 semaines (PRIME2) ou 24 semaines (PRIME). Les traitements stables par topiques pouvaient être poursuivis mais les traitements oraux n’étaient pas autorisés. Le critère principal d’évaluation était la proportion de patients réduisant leur score WI-NRS d’au moins 4 points à l’issue de l’étude.
Les conclusions de ces études décrivent l’efficacité et la tolérance du dupilumab dans la prise en charge du prurigo nodulaire (PN) sévère, avec une amélioration du score de prurit, du nombre de guérison des lésions et une amélioration de la qualité de vie. La cohorte comportait seulement 4% de patients avec une dermatite atopique modérée, et plus de la moitié n’avaient pas d’antécédents atopiques, confirmant que l’anticorps anti-IL-4Ra est efficace indépendamment du statut atopique. La qualité de vie, la qualité du sommeil, les scores de dépression et d’anxiété étaient améliorés à l’issue des deux études dans le groupe dupilumab.
La tolérance était comparable à celle décrite dans l’indication de dermatite atopique.
Le médicament a été enregistré en 2022 par l’Agence européenne du médicament dans le traitement du PN modéré à sévère de l’adulte nécessitant un traitement systémique et vient d’obtenir un avis favorable au remboursement par la Haute autorité de santé (HAS).
Réf. : Yosipovitch G et al. Dupilumab in patients with prurigo nodularis: two randomized, double-blind, placebo-controlled phase 3 trials. Nat Med. 2023 May;29(5):1180-1190. doi: 10.1038/s41591-023-02320-9. Epub 2023 May 4. PMID: 37142763; PMCID: PMC10202800.
26 Septembre 2023 SCIENCE NEWS
DES SOINS DE PEAU INNOVANTS POUR TOUS
L’IMPORTANCE DES CÉRAMIDES POUR UNE PEAU SAINE
La bicouche lipidique est composée à environ 50% de CÉRAMIDES1,2. Cette bicouche est indispensable au maintien de l’intégrité de la barrière cutanée et au maintien de l’hydratation de la couche cornée.
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-50% DE CÉRAMIDES
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1. Sahle FF, Gebre-Mariam T, Dobner B, Wohlrab J, Neubert RH. Skin diseases associated with the depletion of stratum corneum lipids and stratum corneum lipid substitution therapy. Skin Pharmacol Physiol. 2015;28(1):42-55. 2. Del Rosso JQ. Repair and maintenance of the epidermal barrier in patients diagnosed with atopic dermatitis: an evaluation of the components of a body wash-moisturiser skin care regimen directed at management of atopic skin. J Clin Aesthet Dermatol. 2011;4(6):45-55. 3. Lynde CW, Andriessen A, Barankin B, et al. Moisturisers and ceramide-containing moisturisers may offer concomitant therapy with benefits. J Clin Aesthet Dermatol. 2014;7(3):18-26. 4. Draelos ZD. The effect of ceramidecontaining skin care products on eczema resolution duration. Cutis. 2008;81(1):87-91. CERAVE
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PROF.EM. J-M LACHAPELLE
Université Catholique de Louvain – Cliniques Universitaires St Luc
FRACTURE DE FATIGUE ET VASCULITE D’EFFORT (EXERCISE-INDUCED VASCULITIS) CHEZ UNE JOGGEUSE IMPENITENTE. DEUX COMPLICATIONS
SUCCESSIVES
INTRODUCTION : TERMINOLOGIE
Avant d’aborder ce cas clinique, il importe d’apporter quelques remarques relatives à la terminologie employée en français relative aux deux complications décrites dans notre observation.
1. Fracture de fatigue
Ce terme est bien connu et figure dans tous les dictionnaires médicaux et même dans le « Grand Robert », et, pourtant, il me paraît vague et peu évocateur. Et voici une définition beaucoup plus suggestive : « fracture siégeant le plus souvent sur un métatarsien à la suite d’un effort soutenu (marche forcée) ; plus rarement sur un des os du tarse et même sur un tibia.
2. Vasculite d’effort
C’est à nouveau un terme trop restreint . La littérature anglo-saxonne a une version plus explicite : « exercise-induced vasculitis ». Nous avons publié, avec mon ami Albert-Adrien Ramelet (de Lausanne) une observation tout à fait caractéristique
C’est à l’issue d’une promenade d’une dizaine de kilomètres dans les rues de Beyrouth, sous une chaleur étouffante. A l’issue de l’excursion, une participante voit trois heures plus tard apparaître une vaste lésion érythémateuse, vésiculeuse, croûteuse aux limites supérieures et inférieures bien tranchées. Elle est localisée exclusivement à la face externe de la jambe gauche.
C’est la forme la plus caractéristique de la vasculite d’effort
CAS CLINIQUE
Une patiente de 57 ans, exerçe une activité très astreignante en tant que cadre supérieur dans une société financière inter-
1A. Radiographie notant une apposition périostée traduisant un cal osseux en rapport en première hypothèse avec une fracture de stress ou de fatigue sus-jacente tibiale.
1B. Radiographie d’un cal osseux en rapport avec une fracture de fatigue sus-jacente métaphyso-tibiale distale.
nationale. Très perfectionniste dans son travail professionnel, elle n’a jamais pratiqué d’activité sportive de plein air.
Récemment, elle a décidé de s’octroyer des moments de loisirs et, dans cette optique, elle a choisi tout naturellement la pratique du jogging. Mais sans transition, elle s’est lancée dans des courses de quelques kilomètres, à allure forcée. Après quelque temps elle a ressenti une douleur de plus en plus intense dans la
28 Septembre 2023 CAS CLINIQUE
2. Œdème discret et douleur de plus en plus intense dans la cheville de la jambe gauche.
3. Après un effort de marche particulièrement soutenu une vaste lésion fait son apparition, érythémateuse, vésiculeuse et croûteuse sur la face d’extension de la jambe gauche. Elle présente des limites supérieures et inférieures bien tracées.
cheville de la jambe gauche, accompagnée d’un œdème discret (fig.2).
C’est à ce moment qu’une radiographie est demandée. Au niveau du tibia, on note une apposition périostée traduisant un cal osseux en rapport en première hypothèse avec une fracture de stress ou de fatigue sus-jacente métaphyso-tibiale distale (fig.1 A et B).
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. La patiente, après l’établissement du diagnostic, réduit l’activité du jogging (nombre d’épreuves, vitesse réduite, etc..). Les symptômes s’estompent peu à peu.
Mais elle décide de passer des vacances en Corse. Vu l’afflux des touristes, elle ne peut obtenir qu’une villa haut perchée (100 m au dessus du rivage). Elle ne peut atteindre la mer que par un sentier caillouteux et pentu. Par une chaleur caniculaire elle décide néanmoins de l’emprunter. L’effort consenti est important. (Fig.2)
Le lendemain de cette « expédition » apparaît une douleur envahissant la face d’extension de la jambe gauche. Une vaste lésion fait son apparition, érythémateuse, vésiculeuse et croûteuse sur la face d’extension de la jambe gauche. Elle présente des limites supérieures et inférieures bien tracées. Les caractères cliniques font poser le diagnostic de vasculite d’effort (Fig.3). Diagnostic confirmé à l’examen anatomopathologique (vasculite leucocytoclasique). La lésion, éphémère, disparaît progressivement au quatrième jour.
Voici un cas clinique qui m'a paru intéressant par sa dualité...
Jean-Marie Lachapelle
L’originalité de cette observation qui nous a incité à la publier est la cohabitation d’une lésion osseuse tibiale et d’une lésion cutanée, toutes deux exclusivement du côté gauche. Pourquoi une telle unilatéralité ? Très certainement une faiblesse relative de la jambe gauche vis-à-vis d’efforts physiques soutenus. La patiente suit scrupuleusement les conseils prodigués et poursuit la pratique du jogging d’une manière mesurée (lenteur de la marche et diminution du nombre de kilomètres, etc). Il convient aussi d’y ajouter le traitement le plus adéquat pour hâter la cicatrisation de la fracture.
Ainsi se termine l’histoire de deux complications conjointes liées à un effort de marche trop violent.
CONSIDERATIONS GENERALES
1. Au cours de ces dernières années, le sport a connu une vogue croissante dans la population belge. Il s’est largement diversifié. Les effets indésirables, liés à cette diversification se sont multipliés et la dermatologie du sport s’est instaurée comme discipline.
2. Le jogging est devenu très populaire et est considéré comme un sport, une discipline exempte d’effets indésirables sévères, lorsqu’il est pratiqué selon les règles édictées dans le pays. Enfreindre ces règles a abouti à des accidents, principalement des chutes, plus ou moins violentes.
3. La dualité des lésions observées dans ce cas clinique, les unes orthopédiques, les autres cutanées permet le rapprochement de deux disciplines médicales : l’orthopédie et la dermatologie. Cette multidisciplinarité assez fréquente, dans d’autres disciplines, permet le rapprochement de diverses spécialités médicales. Voilà donc tout l’intérêt de notre cas clinique
REFERENCE
LACHAPELLE J.M., RAMELET A.A.
Vasculite d’effort (exercise-induced vasculitis)
Dermatologica Helvetica 2014 26 : 21-23.
29 Septembre 2023 CAS CLINIQUE
DERMATITE ATOPIQUE PHYSIOPATHOLOGIE
90%
DES LÉSIONS DES PATIENTS ATOPIQUES SONT COLONISÉES PAR STAPHYLOCOCCUS AUREUS1
S.aureus
EST L’ORGANISME LE PLUS SOUVENT À L’ORIGINE DES INFECTIONS DE LA PEAU2
100% DES PATIENTS ATOPIQUES ONT DES RECHUTES1
STAPHYLOCOCCUS
AUREUS
DANS LA DERMATITE ATOPIQUE
Biofilm N°1 observé dans les lésions de DA3
Présente une corrélation avec la gravité de la DA44
Favorisé par la production chronique de cytokines inflammatoires dans la peau3
Facilité par les dysfonctionnements de la barrière épithéliale4
Associé à la réduction de la diversité du microbiome4
Provoque inflammation et prurit5
LA COLONISATION BACTÉRIENNE PAR S. AUREUS EST FRÉQUENTE SUR LA PEAU DE PATIENTS ATTEINTS DE DA ET ENTRAÎNE UNE EXACERBATION DES SYMPTÔMES DE LA DA.
LÉSIONS
INFLAMMATION
PEAU
1. Aly R, Maibach HI, Shinefield HR (1977) Arch Dermatol 113:780–782 2. Alexander H, et al. The role of bacterial skin infections in atopic dermatitis: expert statement and review from the International Eczema Council Skin Infection Group. Br J Dermatol. 2020 Jun; 182(6):1331-1342. doi: 10,1111. bjd.18643 3. Di Domenico EG, et al. Staphylococcus aureus and the cutaneous microbiota biofilms in theathogenesis of atopic dermatitis. Microorganisms 2019;7(9):301. 4. Blicharz L, et al. Staphylococcus aureus: an underestimated factor in the pathogenesis of atopic dermatitis? Adv Dermatol Allergol 2019;36(1):11-17. 5. Allen HB, et al. The presence and impact of biofilm-producing staphylococci in atopic dermatitis. JAMA Dermatol 2014;150(3):260-265.
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1 domaine de liaison pour reconnaître spécifiquement S. aureus
2 domaines lytiques propres à S. aureus
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AUCUN IMPACT SUR LE RESTE DU MICROBIOME*
LIPIKAR ECZEMA MED ACTION RAPIDE DURANT LES ÉRUPTIONS
Efficacité cliniquement prouvée en 14 jours RAPIDE TUE 99 % DE S. AUREUS EN 60 MIN * SÛR N’INDUIT PAS DE RÉSISTANCE* PRÉCIS
ATTÉNUE LES SYMPTÔMES DES PATIENTS ET LES SENSATIONS D’INCONFORT
AMÉLIORE LA QUALITÉ DE VIE APRÈS 14 JOURS POUR
* Tests In vitro
Protocole : Étude clinique sur 43 patients (de 6 mois à 57 ans) souffrant d’AD légère à modérée. Routine de 14 jours avec Lipikar Eczema MED au moins une fois par jour et Lipikar syndet AP+ une fois par jour.
-51% PRURIT -63% PICOTEMENT -68% SCORAD -79% BRÛLURE
100%
95%
DES ENFANTS
DES ADULTES
SOPHIE GOLSTEIN
Assistante dermatologie, Queen Fabiola Children’s University Hospital
MONTRE-MOI TA MAIN
ET JE TE DIRAI QUI TU ES
D’après une présentation du Dr. Anne Welfringer-Morin, lors du séminaire de dermatologie pédiatrique de l’hopital Necker (SDPHN 2023).
La main est un organe qui est à l’interface entre l’homme et son environnement. De nombreux types de stimuli physiques entraînent des signes cutanés, comme le froid, la friction, la lumière, … Certaines grandes maladies s’y localisent particulièrement.
LA GALE HYPERKÉRATOSIQUE
Chez l’enfant, la cause la plus fréquente est l’application de dermocorticoïdes et un retard diagnostic, pouvant atteindre 3 mois. Ces patients sont pris à tort pour un eczéma et sont traités par dermocorticoïdes, ce qui induit des lésions kératosiques, croûteuses sur les faces dorsales des mains et en interdigital.
Le traitement de la gale hyperkératosique repose sur l’application de scabicide topique tous les jours pendant 7 jours puis ensuite 2x/semaine, associé à l’ivermectine po à J1, J2, J8, ou même J9, J15, J22, voir jusqu’à négativation des prélèvements dans les gales très sévères.
Une récente étude a évalué la tolérance et l’efficacité de l’ivermectine chez les enfants de moins de 15kg; on voit que c’est un traitement efficace et surtout qui a une très bonne tolérance, car il n’y a eu que 4% d’enfants qui ont développé des effets indésirables non graves (eczéma, diarrhée-vomissement).
LA PANARIS HERPÉTIQUE
Il s’agit d’une infection à HSV1, qui peut être pris à tort pour un panaris bactérien, car lorsque l’on est dans le cas d’une primo-infection sur le doigt, il peut y avoir des signes généraux assez marqués (lymphangite, altération de l’état général, pyrexie).
Le traitement repose sur les antiviraux (Aciclovir 200mg 5x/j 5 jours pour les enfants de >2 ans ; 100mg 5x/j 5 jours pour les enfants de >2 ans) et aucune prise en charge chirurgicale n’est nécessaire. Il faut penser aussi à une inoculation lorsque l’on a une récurrence herpétique ou une primo-infection au niveau de la région buccale, notamment chez les enfants qui sucent leur pouce.
LE PHÉNOMÈNE DE RAYNAUD
Il s’agit d’un vasospasme des extrémités, déclenché par le froid, qui se caractérise par 3 phases : la phase asphyxique, cyanique et enfin hyperhémique, mais ces phases ne sont pas forcément toutes présentes. Il faut quand même évoquer ce phénomène lorsque l’on a une phase cyanique douloureuse au froid, et le raisonnement doit être le même, malgré qu’on ait pas la phase blanche.
Il faut toujours rechercher des signes en faveur d’un Raynaud secondaire : la prise médicamenteuse (chez les enfants, il s’agit
32 Septembre 2023 MAINS
principalement des b-bloquants, de la rilatine qui sont donnés dans les TDAH); si le phénomène de Raynaud est asymétrique, il faut rechercher une cause locale; s’il persiste ou s’il se manifeste dans des périodes chaudes, comme en été ou même à la fin du printemps; si on a des anomalies au niveau des pulpes, hyperkératose/troubles trophiques/ulcérations; une anomalie des pouls doit faire rechercher une cause locale; si on a des manifestation extra-dermatologiques associées.
Devant tout phénomène de Raynaud chez un enfant, il faut faire une recherche de facteurs anti-nucléaires et une capillaroscopie systématiquement. Si ces examens sont négatifs, il faut quand même réaliser un suivi de l’enfant à 12 mois, au moins clinique, puisqu’une étude assez récente montre que 23% des enfants qui ont un phénomène de Raynaud, évolueront vers une maladie de système ou connectivite au sens large (dermatomyosite, sclérodermie systémique, lupus, connectivite mixte) dans les 2 ans. C’est donc un signe qui peut être précoce ; on peut n’avoir aucune anomalie au départ et que des anomalies apparaissent dans un second temps.
Si les facteurs antinucléaires sont positifs, il faut évidemment rechercher des anticorps spécifiques de maladies de systèmes (de la sclérodermie mais aussi des connectivites mixtes) et si ces anticorps-là sont négatifs, il faudra réaliser une bilan systémique complet; il est possible que le phénomène de Raynaud soit initialement isolé et que l’enfant développe des complications par la suite.
De la même façon pour la capillaroscopie, si on a des anomalies précoces sur la capillaroscopie, il faudra surveiller l’enfant car il sera à haut risque de développer une maladie de système.
La capillaroscopie a un intérêt diagnostic précoce, car elle est très sensible et spécifique aux maladies de système. Les anomalies sont les mêmes dans la sclérodermie systémique, le lupus, la dermatomyosite et les connectivites mixtes. Ce n’est pas la capillaroscopie qui pourra orienter vers tel ou tel type de pathologie; par contre si on retrouve des mégacapillaires, une raréfaction capillaire ou une désorganisation architecturale à la capillaroscopie, méfiance et il faut vraiment faire un bilan systémique.
LA DERMATOMYOSITE JUVENILE
La localisation des lésions en regard des zones articulaires doit faire évoquer le diagnostic de dermatomyosite juvénile, qui est la myopathie inflammatoire la plus fréquente chez l’enfant.
Elle se caractérise par des lésions cutanées typiques et un déficit moteur proximal bilatéral et symétrique. Ce dernier est insidieux et peut être absent, puisqu’il existe des dermatomyosites amyopathiques, en tous cas lors du diagnostic. On sait que ce sont des patients qui peuvent développer une forme musculaire secondairement.
Les lésions spécifiques sont les papules de Gottron, qui peuvent être plus ou moins érythémateuses. Elles sont situées sur la zone
articulaire, ce qui est caractéristique. Lorsque l’on biopsie ces lésions, on retrouve une dermite de jonction mais la biopsie ne permet pas de différencier des lésions lupiques ou de dermatomyosite car on aura une dermite de jonction dans les deux cas; c’est la sémiologie qui nous permettra de faire la différence.
Dans les autres lésions spécifiques, on retrouve l’érythème en bande, en regard des articulations, qui est photosensible et qui peut persister après une poussée d’activité de la maladie.
On retrouve également les lésions vasculaires avec le signe de la manucure (érythème péri-unguéal douloureux à la pression, épaississement de la cuticule), la présence de méga-capillaires (visibles en dermoscopie et parfois à l’œil nu), le phénomène de Raynaud (retrouvé dans 10-15% des cas).
La dermatomyosite juvénile anti-MDA5 est une forme de dermatomyosite juvénile qui donne une atteinte particulière au niveau des mains avec une atteinte palmaire prédominante, des papules de Gottron inversées (qui se retrouvent sur la face palmaire, en regard des articulations) et des ulcérations fréquentes. Elle a comme caractéristique d’avoir une atteinte musculaire très peu marquée mais surtout une atteinte pulmonaire extrêmement sévère, avec des pneumopathies interstitielles diffuses qui font toute la gravité de la maladie. Sémiologiquement, à l’examen dermatologique, on peut suspecter le diagnostic et donc demander les examens essentiels avec le scanner pulmonaire et les EFR.
LE LUPUS SYSTÉMIQUE JUVENILE
Le lupus systémique (LS) est une pathologie rare chez l’enfant; 15-20% des cas sont diagnostiqués avant l’âge de 16 ans. Comme chez l’adulte, le sex ratio est plus en faveur des filles mais inférieur à celui de l’adulte (de 5/1 à 8/1), et plus l’enfant est jeune, plus le risque que ce soit un garçon est important. Par rapport au LS de l’adulte, l’atteinte du système nerveux central est plus importante chez l’enfant, tout comme l’atteinte rénale et l’atteinte hématologique.
Il existe plusieurs types de lésions dans les lésions lupiques.
1. Les lésions spécifiques :
• Lupus aigu : lésions qui peuvent ressembler à celles de
33 Septembre 2023 MAINS
la dermatomyosite mais la topographie est différentes ; elles se situent dans les zones interarticulaires, où les articulations sont globalement respectées. Il ne laisse pas de cicatrice et il y a une photosensibilité importante sur ce type de lésions.
• Lupus subaigu : caractérisé principalement par la présence d’Ac anti-SSA. Chez l’enfant ; il est moins fréquemment associé à des lupus induits médicamenteux. Il est caractérisé soit par des lésions annulaires soit par des lésions plus psoriasiformes. Il ne laisse pas de cicatrice et peut laisser uniquement des hypopigmentations séquellaires.
• Lupus discoïde : il est caractérisé par 3 lésions élémentaires : un érythème parcouru de fines télangiectasies avec des squames et qui aboutit sur des atrophies cicatricielles qui sont définitives. On a l’habitude de voir le lupus discoïde sur le visage, les oreilles mais il peut se manifester sur les mains. On peut observer des dystrophies unguéales séquellaires. Le risque de progression vers un lupus systémique est plus important chez l’enfant que chez l’adulte (pouvant aller jusqu’à 26% des cas).
• Lupus engelure : lésions d’engelures des extrémités qui n’est généralement pas cicatriciel.
Devant des engelures, comment faire la différence entre un lupus engelure et des engelures classiques ?
- Terrain : Des engelures qui apparaissent précocement dans la vie est un signe qui doit nous alerter. En général, les engelures classiques apparaissent chez la jeune fille autour de l’adolescence avec un IMC bas.
- Localisation : Les engelures classiques se situent en général au niveau des pieds, il peut aussi y en avoir au niveau des mains. Il faut se méfier devant l’atteinte du nez, des oreilles, d’autres localisations plus étendues.
- Évolution : Si les engelures sont associées à des troubles trophiques, si elles évoluent vers des ulcérations, des nécroses, il faut rechercher des pseudo-engelures associées
- Histologie : L’histologie n’est pas forcément discriminante entre des engelures classiques et des engelures lupiques
- Bilan : Devant tout patient qui présente des engelures, il
faut faire un bilan biologique initial minimal avec une NFS, VS, CRP, facteurs anti-nucléaires (+/- ENA, ECT et APL), cryoglobulinémie, agglutinines froides
- Il y a une forme d’engelure auxquelles il faut bien penser chez l’enfant lorsqu’elles sont très précoces, ce sont les interféronopathies. Ce sont des maladies monogéniques qui sont dues à une activité constitutive de la voie de signalisation de l’interféron de type 1, voie de signalisation de l’inflammation.
2. Les lésions non spécifiques :
• Lupus bulleux : bulles tendues sur les mains, qui laissent généralement des cicatrices hypopigmentées. Il est dû à la présence d’Ac anti-collagène VII. Dans 50% des cas, on peut avoir une atteinte rénale au moment du diagnostic de lupus bulleux, il faut donc bien la rechercher. Le traitement repose principalement sur de la disulone, et non pas sur les autres traitements classiques du lupus.
• Les lésions vasculaires peuvent être très polymorphes, pouvant aller du syndrome de Raynaud à des lésions de thrombose et de nécrose digitales. Il est important de retenir que, devant toute lésion vasculaire chez un patient lupique, il sera important de biopsier la lésion pour bien comprendre le mécanisme et pour adapter le traitement. En effet, on se retrouvera soit dans des vascularites lupiques où le traitement sur l’augmentation ou la mise en place d’un traitement immunosuppresseur, alors que si on se retrouve dans le cas d’une vasculopathie thrombosante, le traitement reposera sur la prise en charge de ces thromboses et donc sur des antiagrégants ou anticoagulants mais ne nécessitera pas d’augmentation de l’immunosuppression.
L’ECZÉMA
CHRONIQUE DES MAINS SUR UNE DERMATITE ATOPIQUE
Il se différencie de l’eczéma de contact par la topographie des lésions. Dans l’eczéma chronique, les lésions sont principalement situées sur le dos et la face latérale des mains, avec des lésions qui sont plutôt lichénifiées; un peu fissuraires, un peu croûteuses, contrairement à l’eczéma de contact où les lésions prédominant plutôt sur la paume des mains et les lésions peuvent être beaucoup plus inflammatoire avec de l’érythème, de l’œdème, des vésicules ou des bulles. Il faut évidemment faire une bonne anamnèse, à la recherche d’un terrain atopique, d’un mode de vie particulier (notamment la manipulation de produits allergiques).
34 Septembre 2023 MAINS
DERMATOLOGICAL EX PER
Il est tout pour la peau sèche
9 études cliniques
1356 patients inclus Efficacité prouvée
Dermatite atopique3,4,5
Xérose de la peau noire10
Xérose du pied diabétique8
Radiodermite11
Xérose sénile9
Xérose urémique6
1. IQVIA – Pharmatrend International – Austria, Belgium, Bulgaria, Czech Republic, France, Germany, Greece, Italy, Poland, Portugal, Slovakia, Spain, Switzerland - Class 83B1 (Beauty Products for family use) – Atopy market - in pharmacy - 2021 - in volume 2. Lire attentivement la notice avant utilisation. 3. G.S. Tiplica, et al. The regular use of an emollient improves symptoms of atopic dermatitis in children: a randomized controlled study. J Eur Acad Dermatol Venereol, 2018; DOI : 10.1111/jdv.14849. 4. Boralevi F., et al. Long-term emollient therapy improves xerosis in children with atopic dermatitis. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2014; 28(11): 1456-62. 5. Tiplica G. S., et al. Prevention of Flares in Children with Atopic Dermatitis with Regular Use of an Emollient Containing Glycerol and Paraffin: A Randomized Controlled Study. Pediatric Dermatology 1–8, 2017; May;34(3):282-289. 6. Balaskas E., et al. Randomized, double-blind study with glycerol and paraffin in uremic xerosis. Clin J Am Soc Nephrol. 2011; 6(4): 748-52. 7. Blanchet-Bardon C., et al. Association of glycerol and paraffin in the treatment of ichthyosis in children: an international, multicentric, randomized, controlled, double-blind study. J Eur AcadDermatol Venereol. 2012; 26(8):1014-9. 8. Martini J., et al. A. Efficacy of an emollient cream in the treatment of xerosis in diabetic foot: a double-blind, randomized, vehicle controlled clinical trial. J Eur Acad Dermatol Venereol 2017. DOI: 10.1111/jdv.14095. 9. Cristaudo A., et al. Efficacy of an emollient dermoprotective cream in the treatment of elderly skin affected by xerosis. G Ital Dermatol Venereol. 2015; 150:297-302. 10. Boralevi F., et al. Regression of cutaneous xerosis with emollient treatment in sub-Saharan African patients. Int J Dermatol. 2017 Apr;56(4):467-473. doi:10.1111/ijd.13454. Epub 2017 Feb 16. 11. Technical file skin moisture barrier dressing PR0562 Clinical evaluation report DT-062-680-04 Study N°11 - n°DC569 B98 CR301.
20230088 Cnk 4472-908 500g
Cnk 4379-475
PROF. EM. AN GOOSSENS
Faculté de Médecine KU Leuven
LES SENSIBILISANTS
D’ORIGINE NATURELLE DANS LES PRODUITS COSMETIQUES ET PHARMACEUTIQUES
Introduction
Les extraits de plantes ou d’autres substances naturelles se voient attribuer de multiples propriétés, c’est pourquoi ils sont souvent incorporés à la fois dans les cosmétiques et les produits pharmaceutiques topiques. Compte tenu de leur utilisation croissante ces dernières années, le nombre de réactions cutanées adverses a également augmenté (1). Il s’agit de réactions immédiates (urticaire de contact) et de dermatites de contact d’irritation (qui ne seront pas abordés dans cet article), ainsi que de dermatites de contact allergiques, ces dernières étant le plus fréquemment rapportées (2). Les allergènes de contact naturels couramment observés dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques et les problèmes qui leur sont associés seront discutés ci-dessous.
DES INGREDIENTS NATURELS SENSIBILISANTS DANS LES PRODUITS COSMETIQUES
PARFUMS ET AROMES
Les composants de parfums, qui peuvent avoir une origine naturelle ou synthétique, sont généralement considérés comme étant les causes les plus fréquentes des dermatites de contact liées aux cosmétiques. Afin d’identifier les allergènes responsables, des patch-tests sont réalisés avec une batterie de base (standard) renfermant certains marqueurs d’allergie aux parfums, une série d’allergènes étiquetés, mais aussi des allergènes non-étiquetés mais répertoriés dans la littérature, tels que des huiles essentielles et certains arômes.
Marqueurs de l’allergie aux parfums de la batterie standard
• Le mélange de parfums ‘Fragrance mix I’ contient huit composants, dont un allergène d’origine naturelle: Evernia prunastri (mousse de chêne), et sept molécules
Fig. 1. Sensibilisation à plusieurs composants de parfums: ‘Fragrance mix I et II’, colophane, hydroperoxides de limonène et de linalool, HICC (chez une malade également allergique à des corticosteroides: pivalate de tixocortol et hydrocortisone).
uniques pouvant se retrouver dans des produits naturels, mais qui sont le plus souvent synthétisés chimiquement, notamment amyl cinnamal, cinnamal, alcool cinnamique, hydroxycitronellal, eugénol, iso-eugénol et géraniol.
• Le mélange de parfums ‘Fragrance mix II’ est constitué d’hydroxyisohexyl-3-cyclohexène carboxaldéhyde (HICC ou Lyral®) étant un dérivé purement synthétique, et de cinq molécules uniques pouvant se retrouver dans des produits naturels, mais aussi le plus souvent synthétisés chimiquement, notamment farnésol, citral, citronellol, coumarine et hexyl cinnamal.
• Le baume du Pérou (Myroxylon pereirae) et la colophane (colophonium), deux produits d’origine naturelle contenant de nombreux constituants aussi retrouvés séparément dans les parfums.
• Les hydroperoxydes de limonène et de linalool (Fig. 1), des dérivés terpéniques qui se comportent comme des
36 Septembre 2023 URTICAIRE DE CONTACT
Fig. 2a. Dermatite de contact allergique des paupières provoquée par un sérum concentré anti-âge (‘volume filler’) contenant un extrait d’écorce de Magnolia grandiflora.
“préhaptènes”: ils se transforment en allergènes lors de l’exposition à l’air. Il existe également des “prohaptènes” formés dans la peau par métabolisation, ce qui explique parfois les réactions concomitantes observées entre plusieurs composants.
Certaines molécules peuvent même se comporter comme pré- et pro-haptènes, par exemple, l’alcool et l’aldéhyde cinnamique (cinnamal) formant des époxides, ainsi que le géraniol. En effet, il existe une relation entre le géraniol et le citral, ce dernier contenant deux aldéhydes isomères, notamment géranial (l’allergène principal) et néral, qui sont les produits d’auto-oxydation et de métabolisation cutanée du géraniol; ceci amène certains auteurs à proposer le géraniol oxydé comme test de dépistage dans la série standard.
Autres marqueurs de l’allergie aux parfums et arômes En plus de la batterie standard qui comprend 15 de ces composants de parfum sous forme des mélanges « Fragrance I et II », il faut absolument tester avec les 11 autres substances sur les 26 qui doivent figurer sur les emballages des produits ménagers et cosmétiques depuis mars 2005 (annexe 3 de la directive cosmétique 2003/15/CE).
Certaines firmes proclament actuellement que leurs parfums ne contiennent pas d’allergènes en se référant à l’élimination des 26, alors qu’il existe bien d’autres allergènes non-étiquetés. L’étiquetage de tous les composants de parfum ayant un potentiel sensibilisant devrait être obligatoire, à la fois pour améliorer le diagnostic et pour éviter une exposition future chez les patients sensibilisés. Ceci se rapporte avant tout aux huiles essentielles, qui sont de plus en plus populaires et qui sont responsables de dermatites de contact irritatives si utilisées dans des concentrations non appropriées, mais plus souvent encore de dermatites de contact allergiques.
Dans ce contexte, il convient également de prendre en compte les arômes, qui malheureusement ne sont pas étiquetés non plus sur les emballages cosmétiques, tels que dentifrices, notamment essence de menthe, menthol, anéthol et carvone, en particulier, très largement utilisé et qui est le constituant principal de plusieurs espèces de menthe et du D-limonène oxydé.
Fig. 2b. Patch test positif à l’extrait d’écorce de Magnolia grandiflora, réaction croisée avec Magnolia officinalis.
Certaines firmes proclament que leurs parfums ne contiennent pas d’allergènes en se référant à l’élimination des 26, alors qu’il existe bien d’autres allergènes non-étiquetés.
AUTRES COMPOSANTS NATURELS SENSIBILISANTS
Quelques exemples d’ingrédients naturels retrouvés comme allergènes de contact dans les cosmétiques comprennent des extraits de plantes de la famille des Astéracées (Composées), qui sont testés sous forme du sesquiterpène-lactone mix (dans la batterie standard) et du ‘Compositae-mix’ renfermant Anthemis nobilis, Chamilla recutita, Achillea millefolium, Tanacetum vulgare, Arnica Montana et Parthenolide; les Astéracées contiennent d’ailleurs aussi le bisabolol, un sensibilisant plus rarement rapporté.
37 Septembre 2023 URTICAIRE DE CONTACT
Fig. 3. Malade sensibilisée par un extrait d’Echinacea purpurea appliqué comme auto-traitement cicatrisant, avec réactions au ‘Compositae-mix’ et à un de ses composants, notamment Arnica montana.
4a. Dermatite de contact allergique induite par l’application de la propolis.
Parmi les sensibilisants figurent aussi l’extrait d’écorce de Magnolia grandiflora (Fig. 2a) - réaction croisée avec Magnolia officinalis- (Fig. 2b), l’huile d’arbre à thé (Melaleuca alternifolia) contenant des terpènes (oxydés), ainsi que la propolis qui souvent croise avec le baume du Pérou. En outre, certaines vitamines et leurs dérivés se révèlent également en tant qu’allergènes cosmétiques, dont le panthénol.
En dehors des propriétés bénéfiques pour la peau et les cheveux, tels que nourrissantes, hydratantes, adoucissantes, purifiantes, équilibrantes, exfoliantes, anti-inflammatoires, etc., plusieurs composants naturels sont classés parmi les ingrédients ‘multifonctionnels’ exerçant également un pouvoir antibactérien mais qui, selon la législation européenne, ne figurent pas dans l’annexe V des conservateurs admis. En effet, à l’heure actuelle, il semble difficile pour l’industrie cosmétique de trouver des conservateurs efficaces chimiques sans potentiel sensibilisant important. Étant donné leur effet antioxydant et/ou antibactérien, les produits cosmétiques contiennent de plus en plus des extraits de plantes, d’huiles végétales, ainsi que d’essences essentielles, qui sont parfois incorporées dans des nanoparticules, -comme c’est le cas de beaucoup d’autres ingrédients cosmétiques-, ce qui augmente la survenue de sensibilisations.
Il serait impossible de décrire tous les ingrédients naturels ‘multifonctionnels’ ayant causé des dermatites de contact, mais quelques exemples concernent l’huile de fruit ou de graines de R. rubiginosa, R. canina ou Rosa moschata (espèces d’arbustes du centre de l’UE et de la région andine), de Scutellaria baicalensis et de Nigella sativa, ainsi que le bakuchiol, une substance retrouvée dans plusieurs espèces de plantes. D’autres allergènes végétaux concernent la racine de réglisse et ses dérivés, tels que l’acide glycyrrhétinique et le glycyrrhizate de potasse, mais aussi l’arbutine (inhibiteur de la tyrosinase qui favorise la production de la mélanine et qui est présent dans plusieurs plantes). Salvadora persica, un antibactérien, a été décrit comme cause d’une stomatite de contact dans un dentifrice. Les huiles d’argan, produite à partir des fruits de l’arganier, et de neem, obtenue à partir des graines du margousier (Azadirachta indica), ayant essentiellement des propriétés antioxydantes, sont des sensibilisants à la hausse, qui peuvent provoquer des réactions sévères d’eczéma et même une dermatite généralisée.
DES INGREDIENTS NATURELS SENSIBILISANTS DANS LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
Les effets secondaires cutanés, en particulier les dermatites allergiques de contact causées par des remèdes topiques à base de plantes, sont probablement sous-estimés. Ces préparations sont souvent utilisées pour l’auto-traitement de diverses maladies, telles que des rhumes, des douleurs musculaires et des rhumatismes, mais le plus souvent pour des éruptions cutanées, telles que l’acné, les brûlures de la peau, l’alopécie, les verrues et les plaies.
Les allergènes les plus importants sont la teinture de benjoin (dégraissant, antiseptique), qui croise avec le baume du Pérou (cicatrisant); plusieurs extraits de plantes des Astéracées, dont l’arnica (anti-inflammatoire, cicatrisant), la calendula (anti-inflammatoire), l’échinacée (anti-inflammatoire, antibactérien, cicatrisant) (Fig. 3), ainsi que la camomille (anti-inflammatoire, antiseptique); les essences de lavande (analgésique, traitement de la gale), de géranium (cicatrisant)
38 Septembre 2023 URTICAIRE DE CONTACT
Fig.
Fig. 4b. Réactions positives multiples chez la malade sensibilisée à la propolis: ‘Fragrance mix I et II’, baume du Pérou, colophane, hydroperoxides de limonène et de linalool, ‘Compositae-mix’ et certains de ses composants (Arnica montana, Chamilla recutita, Anthemis nobilis)
et d’eucalyptus (stimulant immunologique); la propolis, une matière résineuse produite par certains végétaux et un matériau complexe fabriqué par les abeilles à partir de cette résine végétale et de cire (antibactérien, antifongique, antiviral) (Fig. 4a), ainsi que l’essence d’arbre de thé (traitement de l’acné, de piqûres d’insectes et de plaies superficielles, de candidoses, et d’inflammation buccale).
Les affections cutanées chez les malades présentant des réactions allergiques aux produits naturels concernent avant tout le traitement de plaies, et ceci dans une population apte à se sensibiliser, telle que des malades souffrant d’ulcères de jambe ou d’autres plaies chroniques.
A noter que certains malades présentaient parfois des réactions positives aux extraits fournis par le pharmacien, alors que les patch tests avec les allergènes commercialisés peuvent rester négatifs!
PROBLÈMES LIÉS AUX PRODUITS
NATURELS
Il existe, en effet, plusieurs problèmes qui se posent en ce qui concerne le comportement sensibilisant des produits naturels, dont l’utilisation est fréquemment ignorée: ce sont des mélanges complexes contenant de nombreux ingrédients « chimiques », dont la nature exacte est inconnue dans la plupart des cas. De plus, leur composition, et par conséquent, leur pouvoir sensibilisant peut varier d’un lot à l’autre en fonction de l’origine, les méthodes de production, d’extraction et de préservation, ce qui rend une normalisation (standardisation) pratiquement impos-
sible. Ceci s’applique également aux allergènes commercialisés pour patch-tests qui produisent parfois des résultats faussement négatifs, alors que des tests avec les produits personnels utilisés se révèlent positifs.
En outre, il y a le rôle de l’auto-oxydation (pré-haptènes), les différences de pénétration de la peau en fonction de la formulation des produits, et/ou le métabolisme dans la peau (pro-haptènes).
Les malades sensibilisés présentent le plus souvent des réactions positives multiples à différents composants naturels, par exemple, à différentes plantes des espèces de la famille des astéracées (‘Compositae-mix’), ainsi qu’à des composants de parfums (Fragrance mix I et II, baume du Pérou) ou à la colophane, la présence commune de dérivés terpéniques oxydés en étant l’explication. Cela élargit, bien entendu, le spectre des sources de sensibilisation (Fig. 4b).
En outre, l’étiquetage des produits végétaux conduit à la confusion. D’une part, dans les produits cosmétiques les noms INCI (International Nomenclature Cosmetic Ingredients) sur les emballages sont en latin, ce qui n’est donc pas facilement compréhensible par les consommateurs, ni même par le monde médical. D’autre part, dans les produits pharmaceutiques, il n’existe aucune standardisation en ce qui concerne leur étiquetage.
Finalement, les malades sensibilisés aux produits topiques devraient être informés quant à la présence des mêmes composants dans des aliments ou des boissons pouvant induire des réactions systémiques.
CONCLUSIONS
Le comportement sensibilisant des produits naturels pose plusieurs problèmes: il s’agit de mélanges complexes de nombreux ingrédients chimiques dont la nature exacte est, dans la plupart des cas, inconnue. Les réactions allergiques liées à l’utilisation d’ingrédients naturels sont de plus en plus fréquemment rapportées dans la littérature et les malades sensibilisés présentent souvent de multiples réactions positives, ce qui peut être due à une sensibilisation concomitante ou consécutive, à la présence d’ingrédients communs ou à des réactions croisées entre des molécules présentes dans divers produits naturels. La complexité de telles réactions rend la détection de tous les allergènes difficiles, ce qui résulte souvent dans des dermatites chroniques et récidivantes.
Plusieurs sensibilisants naturels sont disponibles sur le marché, cependant, des patch tests avec les produits (et les ingrédients) utilisés par les malades s’avèrent absolument nécessaires en cas de réactions négatives avec les allergènes commercialisés.
RÉFÉRENCES
1. Goossens A, Gilissen L. Les allergies de contact aux produits naturels. Dans: Progrès en Dermato-Allergologie, Marseille 2017. Paris: John Libbey Eurotext, 2017: 97-102.
2. Goossens A. Réactions irritatives et allergiques aux cosmétiques. EMCCosmétologie et Dermatologie esthétique 2020; 21 (1): 1-8 [Article 50-250-A-10]
39 Septembre 2023 URTICAIRE DE CONTACT
DE L’EFFLUVIUM TÉLOGÈNE À
L’ALOPÉCIE ANDROGÉNIQUE,
QUELLES SOLUTIONS COSMÉTIQUES ?
La chute de cheveux est fréquente chez les femmes d’âge moyen et peut avoir un impact important sur la qualité de vie. Lors d’un webinar organisé par les laboratoires Ducray, le professeur Bianca Maria Piraccina, dermatologue, Bologne et présidente de la Société Européenne de Recherche capillaire présente des indications pratiques pour améliorer le diagnostic et la prise en charge des différents types d’alopécie.
Avec l’âge, toute femme voit évoluer sa masse et sa densité capillaire.
« Dans mon cabinet, explique la dermatologue, près de la moitié des patients ont entre 40 et 60 ans et nous constatons que même une perte mineure de cheveux a un impact considérable sur la qualité de vie, d’où l’importance d’établir le bon diagnostic et de proposer le traitement adapté. Pendant, avant et après la ménopause, les cheveux subissent des changements importants, les cheveux sont moins nombreux, plus fins et moins denses. La tige capillaire devient plus fragile et plus poreuse. La masse capillaire est moins dense et leur croissance peut ralentir, ce qui peut s’accompagner d’une dégradation esthétique simplement liée au vieillissement. Mais certaines pathologies peuvent également survenir chez ces femmes : l’effluvium télogène, l’alopécie androgénique (AA) et l’alopécie frontale fibrosante. Ces trois pathologies sont différentes et exigent une prise en charge personnalisée. »
FAIRE LE BON DIAGNOSTIC
Un examen minutieux et l’exploration par toutes les méthodes d’évaluation connues pour différentier les troubles capillaires doivent être proposées aux patients. L’anamnèse doit inclure les antécédents personnels et familiaux, les différents problèmes de santé généraux et la prise de médicaments. Il est important de comprendre s’il s’agit d’un problème de chute ou de densité capillaire. Test de traction, trichoscopie, voire une biopsie permettent d’établir le diagnostic. Ainsi le docteur Piraccina cite plusieurs exemples : « si une patiente se plaint d’un dégarnissement progressif sans augmentation de la perte de cheveux, on pensera à une AA. Tandis qu’une augmentation de la chute des cheveux sans dégarnissement évident de la zone temporale est évocatrice d’un effluvium télogène. Chez un patient se plaignant d’un recul progressif de la ligne des cheveux, on pensera à une alopécie frontale fibrosante ».
« Pour l’examen clinique on séparera les cheveux en deux pour évaluer la largeur de la raie médiane. Et si la raie est plus large dans la zone antérieure et au niveau du vertex par rapport à la zone occipitale cela suggère une AA. Il faudra également soulever les cheveux pour évaluer la ligne capillaire qui présente généralement un recul en cas d’alopécie frontale fibrosante. Il est important de rappeler que l’alopécie frontale ne se limite pas à la zone frontale mais implique aussi généralement les régions
pariétales et occipitales. Le test de traction dans différentes régions du cuir chevelu peut être négatif en l’absence de racine et positif ; il est alors nécessaire de déterminer l’origine de ces racines, si elles proviennent de zones sensibles aux androgènes cela suggère une AA, mais si le test est positif pour toutes les autres régions, cela évoque un effluvium télogène ».
--- La trichoscopie a révolutionné la prise en charge des pathologies du cuir chevelu en permettant de poser un certain nombre de diagnostics, de réaliser un suivi dermoscopique très simple et d’orienter le siège de la biopsie dans les cas douteux. Un examen de l’ostium folliculaire, de peau et des vaisseaux du cuir chevelu est indispensable. ---
L’alopécie androgénique (AA)
Elle est principalement due à une prédisposition génétique avec des follicules pileux particulièrement sensibles dans les zones du cuir chevelu sensibles aux androgènes. Chez la femme, l’AA peut se présenter sous trois formes principales. Le plus souvent, elle se manifeste par un élargissement de la ligne centrale et un dégarnissement de la ligne frontale (forme de Ludwig). La deuxième présentation la plus fréquente est l’accentuation frontale de l’amincissement des cheveux sur la ligne centrale, ce qui laisse apparaître une forme dite en « arbre de Noël » (forme d’Olsen). Enfin, le recul bitemporal peut également être observé chez la femme, notamment après la ménopause ou chez les patientes présentant une hyperandrogénie associée. Le signe caractéristique est l’anisotrichie se traduisant par une variabilité de calibre des tiges pilaires avec plus de 20 % de cheveux miniaturisés. C’est un signe spécifique d’AA (98 % de spécificité). Une hyperpigmentation périfolliculaire, dont la signification pathogénique est encore incertaine mais probablement en rapport avec l’inflammation péripilaire, et de rares taches jaunes non spécifiques peuvent être observées dans les AA évoluées. Il y a aussi une diminution du nombre de cheveux, qui est proportionnelle à la sévérité de La maladie.
L’effluvium télogène (ET)
C’est la maladie des cheveux la plus répandue qui correspond à une perte excessive des cheveux en phase télogène. La cause ne peut être décelée que chez 1/3 des patients, ce qui com -
40 Septembre 2023 REPORTAGE
plique la prise en charge. Les causes les plus importantes sont : facteurs toxiques, infectieux ou métaboliques. La prévalence de l’effluvium télogène a augmenté après le Covid. L’évolution est souvent favorable spontanément malgré le caractère anxiogène de la chute. Le test de traction et des 60 secondes sont les outils de diagnostic. Lors d’ET diffus et massif, il s’y associe le plus souvent une trichodynie. La trichoscopie objective est une isotrichie sans inflammation ni points jaunes. Sur le plan histologique, on observe une réduction des cheveux terminaux et une augmentation de plus de 20 % du nombre de cheveux télogènes, sans cheveux miniaturisés ou duveteux.
L’alopécie frontale fibrosante (AFF)
Cette pathologie dont la prévalence augmente est caractérisée par la destruction du follicule pileux par une réaction lymphocytaire aboutissant à une alopécie cicatricielle définitive. Le tableau classique consiste en un recul progressif de la ligne frontale antérieure aboutissant à la constitution d’une alopécie cicatricielle en bande de plusieurs centimètres donnant l’aspect en « clown ». L’image trichoscopique est similaire à celle du lichen plan pilaire : hyperkératose périfolliculaire, points blancs témoins de la fibrose périfolliculaire et signe du cheveu isolé et halo rosé péripilaire, difficile à observer et qui serait plus en faveur de
Les ingrédients et actions de Neoptide Expert
« Cette lotion sera prescrite pour tous les types d’alopécie, pas seulement lors d’alopécie sénescente, mais aussi en cas d’alopécie androgénique modérée, d’effluvium télogène. Elle est également indiquée chez des patients sortants de chimiothérapie pour accélérer la repousse et améliorer l’aspect des cheveux. Mais aussi en association avec un traitement pharmacologique, des injections ou des greffes capillaires ».
L’efficacité de Neoptide expert a été validée par différentes études scientifiques.
Une première étude a montré un prolongement de la phase anagène in vitro ; ce soin agit donc efficacement sur le follicule pileux et permet d’allonger la phase de production de la tige capillaire. Cette même étude a également été menée in vivo sur des femmes perdant leurs cheveux et a ainsi montré qu’en cas d’effluvium télogène chronique, le test de traction, le test des 60 secondes et le questionnaire d’auto-évaluation ont été améliorés après quatre semaines de traitement. Les effets sont rapides et significatifs, et ont permis une nette amélioration de la qualité de vie des patients. Une étude récente, a conclu que l’utilisation de Neoptide expert a
(voir encadré), Neoptide Expert limite la chute de cheveux et prolonge la phase de croissance folliculaire. Ce sérum ne contient ni conservateurs, ni parfum, afin de minimiser le risque d’irritation et d’allergie.
D EU X V O IE S D ’AC TION S R É V O LU T I O NNAIRE S
AC TION MÉC ANIQUE
Stimulation de la protéine Kératine 75 à l’e et « velcro » de la tige pilaire Elle aide à maintenir le cheveu dans sa gaine, il s’accroche !
AC TION PHYSIOLOGIE
Boost de l expression de la protéine angiopoietine like 4. Elle influence le réveil des cellules souches du bulbe et prolonge la phase de croissance du cheveu
PROLONGE LA PHASE ANAGÈNE LESPEDEZA
ANCHORANE
RENFORCE L’ANCRAGE DES CHEVEUX STIMULE LA SYNTHÈSE DE KÉRATINE
ANCHORANE
RELANCE LA DIFFERENTIATION DES CELLULES SOUCHES EN CHEVEUX
MANGALIDONE
AUGMENTE LA MICROCIRCULATION
Scanner le QR code pour suivre le replay du webinaire:
RÉFÉRENCES :
Sur demande
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41 Septembre 2023 REPORTAGE
Abilar : attention aux réactions allergiques
Dans un article publié dans la revue Contact Dermatitis, un groupe de dermatologues belges s’est penché sur le cas de plusieurs patients atteints de dermatite allergique de contact suite à l’utilisation d’une pommade cicatrisante à base de résine purifiée de Picea abies, commercialisée sous le nom de marque Abilar.
L’épicéa commun (Picea abies) est un arbre de la famille des pinacées que l’on trouve principalement en Europe Centrale et du Nord. La résine purifiée extraite de son écorce est l’ingrédient actif de la pommade. La composition de cette résine est complexe et comprend, entre autres, des acides résiniques, des lignanes et des dérivés de l’acide hydroxycinnamique. Elle présente des similitudes avec la colophane, une résine extraite de diverses espèces de pin aux nombreuses applications industrielles, cosmétiques et pharmaceutiques, qui est un allergène de contact bien connu.
Compte tenu de la composition d’Abilar, la dermatite allergique de contact est donc un risque potentiel (comme l’indique d’ailleurs la notice, qui mentionne le risque de réaction allergique), et ce, d’autant plus que la pommade est utilisée pour des plaies, c.-à-d. sur une peau endommagée, plus perméable. En outre, ces patients peuvent également présenter une réponse positive à différents marqueurs d’allergie aux parfums tels que le baume du Pérou, la propolis, les fragrance mix, le linalol et le limonène. Les conséquences d’une allergie provoquée par cette pommade ne s’y limitent donc pas, mais s’étendent aussi à des adhésifs (utilisés par exemple dans les pansements, mais aussi dans des colles pour chaussures) ainsi qu’à des cosmétiques (mascara), parfums et cosmétiques parfumés.
Réf. : Dendooven E., Kerre S., Goossens A. & Aerts O., Allergic contact dermatitis from a medical device containing Picea abies resin: Skin sensitizers other than resin acids might be of importance, Contact Dermatitis. 2023;88(1):60‐62.
Un
antibiotique
contre une super-bactérie découvert avec l’Intelligence Artificielle
Cela fait des années que les scientifiques se penchent sur l’IA pour trouver de nouvelles molécules capables de combattre certains pathogènes. En 2020 déjà, des chercheurs du MIT et d’Harvard avaient développé une plateforme utilisant l’IA pour découvrir de nouvelles molécules capables de s’attaquer à certaines bactéries. Même si l’intelligence artificielle avait déjà été considérée dans un tel objectif, le développement de plateformes de recherche de plus en plus puissantes permet d’aller toujours plus loin. Récemment, les résultats d’une étude menée au Canada et aux Etats-Unis ont été publiés dans la revue « Nature Chemical Biology ». Des scientifiques sont parvenus à développer un nouvel antibiotique (l’abaucine) capable de traiter l’Acinetobacter baumannii, une bactérie pouvant infecter les plaies et provoquer une pneumonie. Qualifiée de « super bactérie » par l’Organisation mondiale de la santé, elle survit sur les surfaces et est souvent résistante aux médicaments. Une réelle menace pour les plus vulnérables. Pour trouver cet antibiotique, les chercheurs ont utilisé l’IA afin d’analyser environ 7.500 molécules et découvrir celles qui inhibaient la croissance de cette bactérie in vitro. L’IA les a donc aidés à passer de milliers de composés à 240, qui ont ensuite été testés en laboratoire. 9 antibiotiques potentiels ont ainsi été identifiés, dont l’abaucine.
Les chercheurs ont découvert que l’abaucine « perturbe le trafic des lipoprotéines par un mécanisme impliquant LolE » et serait capable de traiter une plaie de souris infectée par Acinetobacter baumannii. Des tests supplémentaires sont nécessaires avant sa potentielle mise sur le marché, qui n’aura pas lieu avant… 2030
Réf. : Liu, G., Catacutan, DB, Rathod, K. et al. Découverte guidée par l’apprentissage profond d’un antibiotique ciblant Acinetobacter baumannii . Nat Chem Biol (2023). https://doi.org/10.1038/s41589-023-01349-8
Relation entre déficit en vitamine D et allergie alimentaire
Une revue de la littérature a retenu 10 études pour une méta-analyse dont l’objectif était d’étudier l’association entre le déficit en vitamine D et les allergies alimentaires de l’enfant. L’analyse des données montre que les enfants présentant une insuffisance en vitamine D ont une probabilité supplémentaire de 49 % de présenter un épisode d’allergie alimentaire (OR 1,49 ; IC95% 1,17 à 1,90), probabilité qui passe à 68 % (OR 1,68 ; IC95% 1,25 à 2,27) après ajustements. L’analyse en sous-groupes en fonction de l’âge montre que la probabilité est de 48 % pour que l’allergie survienne au cours des 2 premières années de vie (OR 1,48 ; IC95% 1,05 à 2,11), risque multiplié par 3 au cours de la seconde année (OR 2,63 ; IC95% 1,43 à 4,84). Les enfants dont les mères ont un taux faible de vitamine D pendant la grossesse ont un risque augmenté de 66 % de présenter un épisode d’allergie alimentaire (OR 1,66 ; IC95% 1,18 à 2,32) et augmenté de 56 % de développer une sensibilisation alimentaire (OR 1,56 ; IC95% 1,15 à 2,11). Toutefois, le lien entre le taux de vitamine D et la sensibilisation varie selon l’aliment.
Réf. : Psaroulaki E. Eur J Pediatr 2023 ; 182(4) : 1533-54.
42 Septembre 2023 SCIENCE NEWS
32 volontaires56 jours : scorage clinique (par le dermatologue) 3 Étude clinique sous controle dermatologique32 volontaires56 jours : % de satisfaction (volontaires)
COMMUNICATION DESTINÉE EXCLUSIVEMENT À L’USAGE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ *Patented technology basé sur le microbiome. 1. Analyse métagénomique long read du microbiome de la peau lésionnelle et non lésionnelle de patients acnéiques, évaluation avant et après 56 jours d’utilisation de la crème Hyseac 3-Regul+. 2. Étude clinique sous controle dermatologique
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LE SOIN POST-ACNÉ, UNE ÉTAPE À NE PAS NÉGLIGER
L’acné est une maladie du follicule pilo-sébacé qui touche 85 à 90% des adolescents. 40% des patients belges vont chez le dermatologue pour des problèmes d’acné (1). Principalement localisée sur le visage mais aussi sur le dos et le thorax, on retrouve 10% de formes graves avec un risque important de cicatrices définitives. Les cicatrices d’acné représentent un vrai défi pour le dermatologue car pour le patient, il signifie souvent d’un échec de prise en charge.
LES CICATRICES ACNÉIQUES, UNE PROBLÉMATIQUE POUR DE NOMBREUX PATIENTS
La prise en charge de l’acné à un stade précoce avec un suivi thérapeutique adéquat, en particulier concernant l’introduction ou non d’un traitement par voie orale d’isotrétinoïne, permet de limiter ou d’éviter la survenue de cicatrices. La cicatrisation est un processus composé d’une suite de phénomènes complexes auxquels participent les cellules du tissu conjonctif du derme, des cellules sanguines, immunitaires, des enzymes tissulaires, des protéines plasmatiques et de nombreux médiateurs chimiques. Il s’agit d’une succession de phénomènes de détersion, prolifération, migration et différenciation cellulaire aboutissant à la reconstitution (non ad integrum) d’un tissu lésé par une agression exogène ou endogène, orchestré et guidé par des médiateurs inflammatoires, des petits peptides (facteurs de croissance tels que FGF, KGF, IL-1, IL6, IL8,TNF- a , TGF- b …), et les macromolécules de la matrice extracellulaire.
En guérissant, les lésions d’acné laissent des marques plus ou moins profondes et durables. Certaines disparaissent complètement, d’autres laissent des cicatrices qui peuvent être extrêmement polymorphes.
— Plus de 50% des personnes affectées par l’acné développent des marques post-acné(2). Cette hyperpigmentation post-inflammatoire peut persister plus de 5 ans (3), et peut être intensifiée par une exposition au soleil. —
IMPACTS PSYCHO-SOCIAUX
DES CICATRICES D’ACNÉ
Le fardeau de l’acné est important, entraînant des troubles psychosociaux, notamment l’anxiété, la dépression et les comportements suicidaires (4). Des études ont démontré que les patients souffrant d’acné et de cicatrices qui en résultent sont souvent stigmatisés (5) entraînant une altération de la qualité de vie, un retrait social et des troubles de l’image corporelle, ce qui peut contribuer à un risque accru de dépression et d’anxiété sociale (6).
L’hyperpigmentation post-inflammatoire induite par l’acné peut se développer et perdurer même après un traitement de l’acné. Cette pigmentation résulte d’une inflammation liée à l’acné qui stimule la production excessive de mélanine dans la zone concernée.
La prévalence rapportée de l’hyperpigmentation post-inflammatoire chez les patients souffrant d’acné varie entre 45,5 % et 87,2 %, (6), elle est influencée par le phototype de la peau.
STIGMATISATION ET HYPERPIGMENTATION
POST-INFLAMMATOIRE
Une étude récente a évalué l’impact de l’hyperpigmentation post-inflammatoire liée à l’acné sur la perception sociale des personnes concernées, et si les taches pigmentaires pouvaient être une cause de stigmatisation, en l’absence de lésions acnéiques actives(7).
Cette étude a été menée sur un large échantillon de 1000 personnes (âge moyen 40,5 ± 11,9 ans, 50% de femmes) représentatif de la population générale allemande âgée de 18 à 59 ans. Les participants ont été répartis au hasard en quatre groupes : deux groupes ont reçu une photo d’un jeune homme ou d’une jeune femme à la peau uniforme tandis que les deux autres groupes ont reçu une photo du même jeune homme ou de la même jeune femme, mais avec une image numérique avec des marques post-acnéiques ajoutées (hyperpigmentation et érythème post-inflammatoire) sans lésions acnéiques actives.
Les résultats de cette étude indiquent que les personnes atteintes d’hyperpigmentation induite par l’acné sont stigmatisées. Ils sont perçus de manière moins positive par la population. Plus précisément, les visages avec hyperpigmentation étaient plus fréquemment décrits comme timides (32 % contre 14 %), peu sûrs d’eux (26 % contre 9 %), tristes (16 % contre 6 %), peu esthétiques (8% vs 2%), maladroits (8% vs 4%) par rapport aux images de peau uniforme plus souvent qualifiées de sportives (52 % contre 41 %), attrayantes (39 % contre 18 %), confiantes (38 % contre 17 %), intelligentes (38 % contre 29 %), en bonne santé (37 % contre 10 %), heureuses (20 % contre 10 %), et sexy (11 % contre 4 %). (voir figure 1)
Ces conclusions rejoignent celles de Dréno et al .,(8) qui ont rapporté que les cicatrices d’acné ont un impact négatif sur la façon dont les individus affectés sont perçus par la société Il est également souligné que les recherches existantes suggérant que le fardeau mental de l’acné va au-delà des lésions acnéiques actives et que l’hyperpigmentation induite par l’acné contribue et prolonge le fardeau mental de l’acné(9). De plus, le terme « acné »
44 Septembre 2023 REPORTAGE
1 Results of a population-based survey about the social perception of post-acne marks in Germany in a sample of ...
Figuur 1
Volume 188, Issue 5, May 2023, Pages 682–684, https://doi.org/10.1093/bjd/ljad026 slide may be subject to copyright: please see the slide notes for details.
était couramment mentionné pour décrire les visages avec de l’hyperpigmentation mais sans lésions acnéiques actives, ce qui suggère que pour la population générale, il semble difficile de différencier les lésions actives acnéiques des cicatrices avec hyperpigmentation.
— Cette étude souligne que la stigmatisation de l’acné pourrait être comparable à celle des lésions hyperpigmentaires cicatricielles post-acné. L’inflammation qui induit cette hyperpigmentation doit être prise en charge rapidement avec un traitement approprié. La prévention et la réduction de l’hyperpigmentation post-inflammatoire induite par l’acné devraient être un objectif de traitement soutenu par la recherche ACORN (Acne Core Outcomes Research Network). —
EUCERIN, L’EXPERT DANS LE SOIN DES TACHES PIGMENTAIRES ET MARQUES
POST-ACNÉ
Grâce au Thiamidol(10), son actif breveté, Eucerin apporte son expertise dans le soin des marques post-acné. Après 10 ans de recherche et développement dans la lutte contre les taches pigmentaires, cet ingrédient a été sélectionné parmi plus de 50.000 composants testés. Le Thiamidol (10) réduit considérablement les taches pigmentaires et prévient leur réapparition. Les résultats sont visibles dès deux semaines d’utilisation (11) quotidienne et s’améliorent avec une utilisation continue. Le Sérum Triple Action Dermopure répond aux besoins spécifiques des peaux présentant une hyperpigmentation post-inflammatoire grâce à ses 3 actions :
• Anti-marques : réduit visiblement les marques post-acné et prévient leur apparition.
• Anti-imperfections : réduit efficacement les imperfections et aide à prévenir leur apparition grâce à la présence d’Acide Salicylique et Licochalcone A.
• Anti-brillance : offre un fini mat à la peau, grâce à la Technologie de Régulation du Sébum.
95% des patients le confirment : le Sérum Triple Action aide à combattre les marques post-acné. (12)
Le Sérum Triple Action vient compléter la gamme DermoPure dédiée aux peaux à imperfections. Celle-ci offre une routine de soin complète, en commençant par le gel nettoyant et le sérum dédié aux marques post-acné et en terminant par le soin hydratant journalier afin de prendre soin de la peau sujette aux imperfections.
(Article réalisé par la rédaction Dermactu)
RÉFÉRENCES :
1. Brand Health Tracking Derma Belgium 2019
2. Darji K, Varade R, West D, Armbrecht ES, Guo MA. Psychosocial Impact of Postinflammatory Hyperpigmentation in Patients with Acne Vulgaris. J Clin Aesthet Dermatol. 2017 May;10(5):18-23. Epub 2017 May 1. PMID: 28670354; PMCID: PMC5479473.
3. Abad-Casintahan F, Chow SK, Goh CL, Kubba R, Hayashi N, Noppakun N, See J, Suh DH, Xiang LH, Kang S, Asian Acne Board. Frequency and characteristics of acnerelated post-inflammatory hyperpigmentation. J Dermatol. 2016 Jul;43(7):826-8. doi: 10.1111/1346-8138.13263. Epub 2016 Jan 27. PMID: 26813513.
4. Layton AM, Thiboutot D, Tan J. Reviewing the global burden of acne: how could we improve care to reduce the burden? Br J Dermatol 2021 ; 184 :219-25
5. Davern J, O’Donnell AT. Stigma predicts health-related quality of life impairment, psychological distress, and somatic symptoms in acne sufferers. PLoS One 2018; 13: e0205009
6. Elbuluk N, Grimes P, Chien A et al. The pathogenesis and management of acneinduced post-inflammatory hyperpigmentation. Am J Clin Dermatol 2021; 22: 829 –36
7. ACNE LEAVES ITS MARKS. STIGMATIZATION DOES TOO. Barbara Schuster, Julia Gallinger, Wolfgang G Philipp-Dormston, Matthäus Vasel, Alison M Layton, British Journal of Dermatology, 2023; ljad026
8. Dréno B, Tan J, Kang S et al. How people with facial acne scars are perceived in society: an online survey. Dermatol Ther (Heidelb) 2016;
9. Darji K, Varade R, West D et al. Psychosocial impact of postinflammatory hyperpigmentation in patients with acne vulgaris. J Clin Aesthet Dermatol 2017 ;10 :18-23 :207-18
10. Thiamidol breveté (EP 2 758 381 B1), France, Belgique, Pays-Bas.
11. Étude Clinique, 27 sujets, 12 semaines; utilisation, BDF.
12. Étude consommateurs, pourcentage de satisfaction, 100 volontaires, 8 semaines d’utilisation régulière deux fois par jour.
45 Septembre 2023 REPORTAGE
Allergie à l’arachide : efficacité des patchs de désensibilisation chez les moins de 4 ans
Cette étude multicentrique de phase 3 a recruté des enfants de 1 à 3 ans qui avaient une allergie à l’arachide diagnostiquée par un médecin, caractérisée par un taux d’IgE spécifiques >0,7 kUA/L, un prick test positif (diamètre >6 mm) et une provocation orale déclenchée pour une dose de protéines d’arachide ≥300 mg. Les enfants ont ensuite été randomisés (2:1) entre un patch arachide et un patch placebo, chacun devant être appliqué quotidiennement sur la zone interscapulaire pendant 12 mois. Le premier patch était appliqué sous surveillance médicale de 3 heures. Le critère principal d’évaluation était le taux de patients répondeurs après 12 mois de traitement, la réponse étant défini comme des patients atteignant une dose de déclenchement de ≥300 mg de protéines d’arachide après 12 mois si la dose initiale de déclenchement était ≤10 mg, ou ≥1.000 mg de protéines lorsque la dose initiale de déclenchement étant >10 mg. Au total, l’étude a inclus 362 enfants (68,8% de garçons, âge médian 2,5 ans, 63,3% d’enfants blancs). À 12 mois, le critère principal d’évaluation a été rempli par 67% des enfants du groupe patch actif contre 33,5% du groupe placebo, soit une différence de 33,4% ([22,4-44,5], p<0,001). La dose de déclenchement a augmenté de 900 mg dans le groupe patch actif contre 0 mg dans le groupe placebo. De même, les enfants du premier groupe ont été 64,2% à avoir un déclenchement à 12 mois pour une dose >1.000 mg, contre 29,6% dans le groupe placebo. Ces observations allaient de pair avec une réduction du taux d’IgE dans le groupe actif. En termes de tolérance, 1,6% des enfants du premier groupe ont eu une anaphylaxie liée au traitement (aucun dans le groupe placebo).
Réf. : Greenhawt M et al. Phase 3 Trial of Epicutaneous Immunotherapy in Toddlers with Peanut Allergy. N Engl J Med. 2023 May 11;388(19):1755-1766.
Dermatite atopique : un risque accru d’arthrose
Les auteurs de cette étude ont identifié 117 346 participants exposés (âge moyen 52 ans ; 60 % de femmes), présentant un asthme ou une dermatite atopique, et 1 247 196 participants non exposés (âge moyen 50 ans). Les participants des deux groupes ont été appariés en fonction d’un score de propension, avec 109 899 participants dans chaque groupe.
Après appariement, l’incidence de l’arthrose était plus élevée à l’issue des 8 années de suivi chez les patients souffrant d’asthme ou de dermatite atopique (26,9 pour 1 000 personnes-années) que chez les patients non exposés (19,1 pour 1 000 personnes-années). Le risque d’arthrose, calculé selon la méthode des odds ratios (OR), était significativement augmenté de 58 % chez les patients exposés. Cet effet était encore plus prononcé chez les patients souffrant de deux pathologies atopiques conjointement (à la fois asthme et dermatite atopique) par rapport aux patients non exposés (aOR=2,15 ; IC à 95 % 1,93 à 2,39). Une majoration nette a aussi été constatée en comparant les patients asthmatiques aux patients souffrant de BPCO (aOR=1,83 ; IC à 95 % 1,73 à 1,95), une pathologie également pneumologique et associée à un recours accru aux soins, mais n’impliquant pas de mécanismes allergiques.
Les chercheurs ont répliqué ces résultats dans une autre cohorte indépendante, la base de données pour la recherche de l’université de Stanford (STARR) pour la période 2010-2020. Dans cette cohorte (114 427 patients, dont 43 728 souffrant d’asthme allergique ou de dermatite atopique et 70 699 sans antécédents de maladie atopique), le risque de développer de l’arthrose était majoré de 42 % chez les patients atteints d’asthme ou de dermatite atopique par rapport aux personnes non exposées.
Ces résultats suggèrent d’explorer des stratégies thérapeutiques ciblant les voies de signalisation de l’allergie, par exemple inhiber les mastocytes et les cytokines allergiques, pour traiter ou prévenir l’arthrose y compris chez les patients non atopiques, concluent les auteurs.
Réf. : Baker MC, Sheth K, Lu R, et al. Increased risk of osteoarthritis in patients with atopic disease. Ann Rheum Dis. 2023 Jun;82(6):866872. doi: 10.1136/ard-2022-223640.
Risque de mortalité après un diagnostic de mélanome in situ
L’incidence du mélanome in situ (MIS) augmente plus rapidement que celle de tout autre cancer invasif ou in situ aux États-Unis.
Bien que plus de la moitié des mélanomes diagnostiqués soient des MIS, les données sur le pronostic à long terme après un diagnostic de MIS restaient inconnues. Une étude publiée en juillet 2023 dans JAMA Dermatology, a eu comme objectif d’évaluer la mortalité et les facteurs associés à la mortalité après un diagnostic de MIS.
Il s’agit d’une étude de cohorte issue de la population d’adultes ayant reçu un diagnostic de MIS primaire entre 2000 et 2018. Les données provenaient du programme américain de surveillance, d’épidémiologie et de résultats finaux ; elles ont été analysées de juillet à septembre 2022.
La mortalité après un diagnostic de MIS a été évaluée à partir de la survie spécifique au mélanome sur 15 ans, la survie relative sur 15 ans (par rapport à des personnes avec les mêmes caractéristiques en dehors du MIS), et les ratios de mortalité standardisés (SMR). La régression de Cox a été utilisée pour estimer les rapports de risque (HR) de décès en fonction des caractéristiques démographiques et cliniques. Au total, 137 872 patients pour lesquels un diagnostic de premier et unique MIS a été porté ont été inclus dans la cohorte.
Dans cette étude de cohorte basée sur une population de 137 872 patients atteints d’un MIS, la survie à 15 ans spécifique au mélanome était de 98,4 %. La survie relative à 15 ans, c’est-à-dire la survie globale par rapport à des individus similaires dans la population, était de 112,4 %. Les facteurs associés au décès à la suite d’un MIS étaient l’âge avancé (80 ans) et la survenue ultérieure d’un mélanome invasif.
Réf. : Vishal R. Patel, et al. : Risk of Mortality After a Diagnosis of Melanoma In Situ JAMA Dermatol. 2023;159(7):703-710. doi:10.1001/ jamadermatol.2023.1494
46 Septembre 2023 SCIENCE NEWS
Même : des soins exigeants pendant et après le cancer
C'est pour offrir aux personnes atteintes d'un cancer la possibilité de traiter certains effets indésirables et ainsi d’améliorer leur qualité de vie que Judith & Juliette, 2 jeunes entrepreneuses et amies, ont imaginé en 2015 « MÊME » : la première marque proposant une gamme de soins et cosmétiques destinée aux malades qui se battent contre le cancer.
Une histoire de solidarité et de bienveillance
MÊME est née à la suite d’expériences personnelles douloureuses vécues par les co-fondatrices. Judith Levy Keller et Juliette Couturier ont été en effet amenées à découvrir la souffrance physique (effets indésirables sur la peau, les muqueuses et les cheveux) et psychologique que peuvent ressentir les patients atteints d’un cancer pendant et après leurs traitements. Refusant la fatalité, elles ont créé une gamme de soins dermo-cosmétiques et de maquillage à base d’ingrédients naturels et dont les formules sont testées pour garantir tolérance et efficacité. Ces soins fabriqués en France sont élaborés avec une seule conviction : prendre soin de soi et de sa peau, c’est être mieux armé pour accepter les traitements et lutter contre la maladie.
MÊME est la marque alliée des femmes et des hommes vivant et combattant la maladie. C’est une vision du soin très positive.
Un engagement de qualité et de sécurité
Parce que l’on remet tout en question à l’annonce d’un tel diagnostic, Judith & Juliette ont développé une gamme de produits sûrs pour les peaux les plus fragilisées et sensibilisées mais aussi formulés avec le maximum d’ingrédients d’origine naturelle, reconnus comme doux et adaptés à ces peaux sensibles, afin de se rapprocher des attentes actuelles de plus de naturel dans la salle de bain et sans ingrédients controversés. MÊME a validé ces premiers produits en service oncologique, afin de démontrer l’efficacité et la bonne tolérance de ses formules. Cette première étude clinique, pilotée par le Dr Isabelle Ray Coquard du CLCC Léon Bérard(1), a permis d’assoir MÊME comme la gamme de référence en oncologie et de valider le cadre formulatoire et toxicologique du développement des futurs produits.
« La sincérité de la démarche des jeunes femmes à l’origine de la création des cosmétiques MÊME nous a touchés. Ces créatrices ont aussi accepté la méthodologie du Centre Léon Bérard alliant expertise et qualité dans le cadre d’un essai permettant de tester ces produits dans de bonnes conditions » explique le Pr Isabelle Ray Coquard, oncologue médicale au Centre Léon Bérard, CLCC de Lyon et spécialiste des cancers gynécologiques.
Un engagement pour la recherche et l’enseignement Au-delà des produits, MÊME a adopté une approche holistique d’un sujet jusqu’ici encore très tabou et offre une solide communauté d’entraide sur les réseaux sociaux pendant mais aussi après la maladie, un blog devenu référence pour les patients et leurs proches, un podcast « Danser sous la pluie » qui parle du cancer autrement, et des ateliers d’information dans des services de cancérologie. Engagée dans le combat contre « la maladie du siècle », l’entreprise reverse depuis sa création 1% de son chiffre d’affaires à la recherche contre le cancer.
PRÉVENIR ET SOULAGER LE SYNDROME MAINS-PIEDS
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Communiqué
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Avant
LE
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Study: Continuous clinical improvement of mild-to-moderate seborrheic dermatitis and rebalancing of the scalp microbiome using a selenium disulfide–based shampoo after an initial treatment with ketoconazole
Philippe Massiot PhD, Cécile Clavaud PhD, Marie Thomas MSc, Alban Ott MSc, Audrey Guéniche Pharm D, PhD, Ségolène Panhard MSc, Benoît Muller PhD, Céline Michelin MSc … This study was funded by Vichy Laboratoires, Levallois, France and supported by L’Oréal Research and Innovation.
1. INTRODUCTION
Seborrheic dermatitis (SD) is a chronic and relapsing inflammatory skin condition of sebum-rich areas such as the scalp. It is characterized by erythema, mild-tomoderate scaling resulting in greasy and flaky scalp, and is sometimes associated with pruritus.1 In the adult population, its prevalence is up to 5%, with a higher prevalence in immunocompromised patients and in patients with neurologic diseases.2 3 When only mild scaling without visible inflammation is observed, SD is called dandruff (D). The prevalence of dandruff in the general population has been estimated at 15%–20%.1 Various environmental, intrinsic and host immune factors may contribute to the development of SD, leading to an alteration of the sebaceous gland activity and sebum composition, epidermal barrier function, and skin surface fungal colonization, which ultimately leads to inflammation. Among these factors, lipophilic Malassezia yeasts may play a key role.
At a species level, M restricta and M globosa are the most frequent species associated with a healthy scalp.4 5 Specific strains of M restricta have been associated with lesional skin of SD patients at the genotypic level.6 In addition, Malassezia spp. is able to metabolize and oxidize sebum-derived lipids such as triglycerides, squalene, and fatty acids into inflammatory compounds and to produce indole derivatives (malassezin, indolocarbazole), while an activity against aryl hydrocarbon receptors may impact skin inflammation.7 8 Malassezia species, especially M restricta, are able to induce cytotoxicity to keratinocytes in vitro, suggesting an active role in the accelerated flake formation.9 Moreover, bacterial skin microbiota changes may also be involved in the pathogenesis of SD.10-12 The healthy scalp microbiota is characterized by a low bacterial diversity, as compared to the other body sites, and is dominated by Cutibacterium acnes (formerly Propionibacterium acnes), Staphylococcus epidermidis, and yeasts, especially Malassezia spp.13 14 In D/SD scalp, bacterial changes correspond to a higher diversity.15 16 This corresponds to a disequilibrium between the 2 dominant bacteria Staphylococcus (higher) and Cutibacterium (lower).17-20 These modifications are correlated to severity of scaling and, to an extent, to the forehead of SD patients.16 Additional microbial
markers such as Aspergillus and Pseudomonas have been also proposed.21 Similar to skin diseases related to a microbiome imbalance such as atopic dermatitis and acne vulgaris, deviation from the healthy scalp microbiome may trigger an inflammatory response in scalp SD.1 Current SD treatments consist of topical applications of antifungals and anti-inflammatory agents.22 Ketoconazole is a fungistatic agent, which limits Malassezia restricta, M globosa, and M furfur growth, without inhibiting S epidermidis or S aureus 23 In vivo, the clinical efficacy of ketoconazole used at 1%–2% resulted in a reduction in Malassezia spp. loads supporting the contribution of these fungi in the physiopathology of SD.24 25 When ketoconazole treatment is stopped, SD symptoms relapse.24 26 Selenium disulfide shampoo (SeS2) is another effective means in the treatment of dandruff, a milder form of seborrheic dermatitis.27 SeS2 has antifungal properties against Malassezia furfur and also inhibits Staphylococcus epidermidis growth in vitro.23 28 Past reports on the treatment of scalp SD/D have focused on Malassezia spp and counts, while bacterial microbiota changes have only been poorly described.29 30 Moreover, the SeS2-based shampoo contains salicylic acid, known for its keratolytic activity, allowing to reduce flakes on the scalp.22 31 We performed an 8-week maintenance study to investigate the clinical benefit and effect of SeS2 on the scalp microbiota, compared to its vehicle after a 4-week initial treatment with ketoconazole. The present study provides insights into the effect of ketoconazole and SeS2 on the scalp microbiota using next-generation sequencing and qPCR quantification of the 3 major microbial markers of SD/D scalp: Staphylococcus, Cutibacterium, and Malassezia 18 We also hypothesized that using a treatment that acts on the bacterial microbiota of the scalp may provide additional benefits for scalp SD symptoms.
2. METHODOLOGY
This was a randomized comparative, double-blind, parallel group study. The study was approved by an Institutional Review Board (CPP Sud-Ouest & Outremer III) and the French Agency for Security of Health Products (ANSM)
48 Septembre 2023 REPORTAGE-ÉTUDE
(ID-RCB number: 2017-A00148-45). The study was registered in the clinical trial database under the number NCT04057950 (www.clinicaltrials.gov). All subjects provided written informed consent prior to enrollment in the study.
2.1 Subject selection and study design
Seventy-seven (77) subjects, aged between 18 and 65 years, were recruited in the outpatient dermatology clinic of a public hospital (51 subjects) and at one investigational site (26 subjects), both located in Paris. Suitable subjects had to have mild-to-moderate SD on the scalp with high flake severity corresponding to an adherent flake score of ≥2.5 (ranging 0–5) and total (adherent + nonadherent) flake score of ≥4 (ranging from 0 to 10).32
The study was organized in two phases: a treatment phase (D0 to D28) during which all subjects received a 2% ketoconazole foaming gel (6 g monodose sachets, Ketoderm®, Janssen-Cilag™) to be applied twice a week for 4 weeks. During the maintenance phase (D28 to D84), subjects were randomized in 2 groups. One group (active group, n = 35) received a SeS2-1% salicylic acid shampoo (Dercos DS anti Dandruff, Vichy Laboratoires) and the 2nd group (vehicle group, n = 42) received the vehicle; products were to be applied for 8 weeks three times a week for 8 weeks. Subjects were asked to wash their hair with the shampoo or its vehicle and to rinse the hair immediately after washing and to re-apply the shampoo or its vehicle and to leave it on the scalp for 2 min prior to rinsing and drying of the hair.
2.2 Clinical evaluations
Clinical assessments were performed at D0, 14, 21, 28, 56, 70, and 84. The severity of scaling was assessed according to a 0–5 grading flake for adherent flake (0: no flakes, 5: flakes in very large quantity or in thick layers on the scalp) and a 0–5 grading scale for non-adherent flakes as described previously. A 0–5 grading scale (from 0: none to 5: severe) was used for scalp erythema and for irritation, and a 1–5 grading scale (1: very dry to 5: very oily) was used for greasiness. Clinical grading was performed on 8 different sites symmetrically distributed on the left and right side (4 sites each) of the upper part of the scalp. Gradings were summed up and averaged, yielding an overall clinical grading of the scalp status. In addition, subjects self-assessed the flake severity of their scalp and the intensity of scalp pruritus through a 0–9 grading scale (0: absent; 9: intensely perceived) at 3 time points (at day 0, 28, and 84).
2.3 Scalp microbiota analysis
The detailed microbiota analysis protocols are described in earlier reports.15 17 Briefly, 2 areas of the scalp were sampled per subject at every time point using 2 separate sterile cotton swabs for QPCR quantification and NGS analysis, respectively. Subjects were asked not to wash their scalps for the 2 days prior to the sampling procedure. Samples from the scalp area (vertex or crown) with a squamous score >2.5 were obtained at baseline (D0), at the end of the treatment phase (D28), and during the cosmetic shampoo phase at 2 visits (D56, D84). To ensure the repositioning of the sampling on the same scalp location during follow-up, the hair from the sampling area was cut at 5 mm from the scalp surface every 2 weeks. To limit the variability during sampling, the same technician sampled the subject during the study. Sampling was conducted as previously described with minor modifications.17 A sterile cotton swab soaked in a solution containing collection solution (0.15 M NaCl and
0.1% Tween 20) was rubbed onto the scalp surface (among the hair) with a zig-zag pattern, to cover a total surface of 4 cm2 in a non-overlapping manner. At the end of the procedure, the head of each swab was cut from the handle and placed into a tube containing 5 ml of collection buffer. These wet swabs were stored at 4°C and processed for DNA isolation within 24 h followed by QPCR analysis. In parallel to scalp samples, sterile cotton swabs were cut from the handle and placed in the collection buffer and further processed using an identical procedure, as negative controls. For NGS, sampling was conducted as described above, except that swabs were kept dry (dry swabs) at the end of the sampling in an Eppendorf sterile tube and stored at −80°C until DNA extraction and NGS analysis. Similarly, a few sterile cotton swabs were kept as negative controls.
For NGS, 16S and ITS amplicon libraries were prepared using specific bacterial 16S rRNA (V1-27S and V3-535R) and specific fungal ITS1 (ITS-18SF and ITS5.8S1R) hypervariable regions and sequenced on an Illumina Miseq system for 300 pb paired-end sequencing at the Genomics Center, CHU de Québec-Université Laval Research Center, Canada. Sequence processing and bioinformatics are described in SI Materials and Methods. qPCR was performed on all the samples using primers and TaqMan MGB probes as previously reported.17
3. RESULTS
3.1 Patient demographic and baseline data
From the 77 recruited subjects, 68 subjects completed the study: 31 subjects (21 women, 10 men, mean age 40 ± 2 years) in the active group and 37 subjects (29 women, 8 men, aged 42 years ± 2) in the vehicle group. Nine (9) subjects were either lost to follow-up or had major protocol deviations.
3.2 Clinical efficacy on flake, seborrhea, and erythema
During treatment with ketoconazole, a significant (p < 0.05) reduction in the scaling of the scalp was observed, as measured by adherent flakes (average decrease: −1.75) and not adherent flakes (average decrease: −1.5) at D28 compared to D0. During the maintenance phase, a significant additional reduction in flake scores was observed in the active group, compared to the vehicle group at D70 (average decrease: −0.9; p = 0.0019 and average decrease: −0.8; p = 0.0011 for adherent and non-adherent flakes, respectively) and D84 (average decrease: −0.8; p = 0.0002 and average decrease: −0.7; p = 0.0081 for adherent and non-adherent flakes, respectively).
Self-assessments paralleled the clinical assessments: subjects perceived a strong decrease in flakes and pruritus at the end of the first phase (D28), as compared to the baseline (average scores from 6.47 to 2.72, p < 0.0001 for the flakes and 5.47 to 1.84, p < 0.0001 for pruritus) and an additional significant decrease of both flakes and pruritus in the active group at D84 compared to D28 (average scores from 2.77 to 1.12, p < 0.0001 for the squamous status and from 2.16 to 0.81, p < 0.0004 for pruritus). Conversely, at D84 compared to D28, there was no significant additional decrease with the vehicle for flakes (average scores from 2.78 to 2.61, p = 0.8845) and for pruritus (from 1.57 to 1.89, p = 0.3496).
3.3 Scalp microbiota changes during ketoconazole and SeS2 treatment
The bacterial and fungal microbiota of 68 subjects was analyzed for the treatment and maintenance phase. At the genus level, Cutibacterium spp. and Staphylococcus spp. were the 2 most abundant bacterial genera in scalp SD subjects (>75% of the reads at all-time points) Malassezia genus comprised the majority of fungi in almost all of the samples (>80% of the reads in scalp SD samples at D0). Taxonomic assignment of Malassezia taxa at species level allowed to identify Malassezia restricta, M globosa, M sympodialis, and M slooffiae, M restricta being the most abundant species in the scalp SD samples (>70%). Differences between the fungal and bacterial profiles, after ketoconazole treatment, showed a decrease of the relative abundance of Malassezia genus in the 2 study groups compared to D0. In the maintenance phase, Staphylococcus abundance had decreased at D56 and D84 only in the active group, compared to D28. To further characterize the scalp microbiota, comparisons between the initial and maintenance phase, bacterial and fungal diversity analyses were made.
The top 20 most represented bacterial and fungal genera over time for the active and the vehicle group.
Changes in the alpha diversity (Shannon index) of the bacterial microbiota during ketoconazole treatment were minor (<+0.10), while the beta diversity (ANOSIM comparison) did not show any difference between D0 and D28.
Alpha diversity: variations of the Shannon index for bacterial and fungal microbiota over time, for the active and vehicle group (*: significant p-value adjusted).
Beta diversity for Unifrac distances. The variation of the Unifrac distances (describing the variation of the beta diversity for the bacterial species) is presented as PCoA (A,C), along with the comparison table between time points and groups using ANOSIM analysis (B,D). Two sets of indexes were investigated: the weighted and unweighted unifrac distances which give information focused on the relative abundance and species presence/absence respectively. BH: Benjamini-Hochberg procedure was used for multiple comparisons adjustment.
49 Septembre 2023
© Dercos des Laboratoires Vichy
During the maintenance period, a weak decrease of the Shannon index was measured at D56 (p < 0.05) and D84 (p < 0.05) compared to D28 in the active group, while no significant difference was observed with the vehicle. When comparing the beta diversities, significant differences were observed in the active group at D56 (R = 0.098; p < 0.05) and D84 (R = 0.088; p < 0.05) compared to D28, for unweighted unifrac distances. The 2 groups were significantly different for the beta diversity (weighted and unweighted unifrac distance) at D56 (R = 0.059; p < 0.05) according to the ANOSIM test. Only the active shampoo was associated with a decrease in the bacterial diversity and significant modifications of the bacterial community composition.
Ketoconazole treatment led to a significant increase in the alpha diversity of the fungal microbiota (median: +1.26 and +1.47 in the active and vehicle group, respectively) and to a significant difference (ANOSIM test: R = 0.37; p < 0.005 and R = 0.51; p < 0.005 in the active and vehicle group, respectively).
Beta diversity using the Bray-Curtis index. The variation of the Bray-Curtis index (describing the variation of the beta diversity for the fungal species) is presented as PCoA (A,C), along with the comparison table between time points and groups using ANOSIM analysis (B,D). Two sets of indexes were investigated: Bray-Curtis weighted and Bray-Curtis unweighted indexes which give information focused on the relative abundance and species presence/absence respectively. BH: Benjamini-Hochberg procedure was used for multiple comparisons adjustment
The Shannon index remained stable at D56 and D84 compared to D28 in the active group while a significant decrease was observed at D56 and D84 with a value close to D0 (before treatment) in the vehicle group. Moreover, the fungal alpha diversity at D56 and D84 was significantly lower in the active group compared to the vehicle group (p < 0.05). Similar trends were observed using the ANOSIM comparison.
3.4 SeS2 shampoo efficacy is associated with an additional decrease in Staphylococcus spp.
A significantly lower amount of Malassezia spp. (from 5.059 to 2.791 log10(cells/cm2) (median value), p < 0.001) and Staphy-lococcus spp. (from 5.036 to 4.566 log10(cells/cm2) (median value), p < 0.01) was observed at D28, after a treatment phase with ketoconazole compared to D0 with no effect on the Cutibacterium spp. Load.
Quantitative changes in Malassezia; Cutibacterium and Staphylococcus counts (log10(cells /cm2) during initial treatment with ketoconazole and during maintenance with either active or vehicle shampoo and changes in the ratios between microbial species Malassezia/Cutibacterium and Cutibacterium/ Staphylococcus
During the maintenance phase, in the active group, the Malassezia load remained low at 2.668 and 2.736 log10(cells/cm2) (median value) at D56 and D84, while the Staphylococcus spp. load continued to decrease significantly at D56 and D84 (from 4.566 to 3.640 and 3.658 log10(cells/cm2) (median value), p < 0.001) compared to D28. Conversely, in the vehicle group, Malassezia spp. increased significantly at D56 and D84, as compared to D28 (from 2.734 to 4.090 and 4.673 log10 (cells/cm2; median value), p < 0.001) although flake scores were low. Staphylococcus spp. and Cutibacterium spp. counts remained unchanged in the vehicle group.
The Malassezia/Cutibacterium spp. ratio was significantly lower (p = 0.005) after ketoconazole treatment (mean ratio = 0.7) as compared to D0 (mean ratio = 1.1) and remained low in the active group during maintenance; while in the vehicle group, the ratio had increased at D84, returning to almost baseline values. The Staphylococcus/Cutibacterium ratio decreased significantly (p < 0.05) solely with active shampoo at D84 compared to D28 (mean ratio from 1.02 to 0.75).
4. CONCLUSIONS
The present study confirms the additional benefit of SeS2 shampoo in the maintenance setting on the scalp, microbiota, and clinical symptoms in SD and dandruff after an initial treatment with ketoconazole. The results also highlight the role of Staphylococcus spp. in the management of scalp SD and open possible perspectives for preventing relapses.
AUTHOR CONTRIBUTIONS
Philippe Massiot, Cécile Clavaud, Marie Thomas, Alban Ott, Audrey Guéniche, Ségolène Panhard, Benoît Muller and Céline Michelin participated in the conduct of the study and analysis of study results. Pascal Reygagne served as the investigator. Anne Bouloc and Delphine Kerob served as medical experts. All authors participated in writing the manuscript and all approved its content.
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50 Septembre 2023 REPORTAGE-ÉTUDE
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Le Docteur Ceulenaere, dermatologue à Deinze a testé la formule et nous donne ses impressions sur ce soin anti-âge
Que pensez-vous de la texture de Retinal Intense ?
Même si au départ un produit avec deux phases distinctes est surprenant, la texture est très agréable et légère, elle est parfaite pour un sérum. Elle s'applique bien, et pénètre rapidement. La sensorialité d’un soin est très importante.
Retinal Intense est un produit biphasique. Comment trouvez-vous que ces 2 phases se mélangent une fois le produit appliqué ?
Les 2 phases se mélangent parfaitement lors de l'application. La technologie innovante biphase, qui mélange les ingrédients au moment de l'utilisation, crée une texture qui allie douceur et légèreté. Ce soin pénètre facilement, sans laisser d’aspect gras. La crème de nuit peut facilement être appliquée sur ce sérum pour renforcer l’efficacité.
Que pensez-vous du parfum de Retinal Intense ?
Le parfum est subtil, léger et discret.
Quelle est l'efficacité de Retinal Intense ?
Grâce à sa double texture, ce soin offre un double bénéfice à la peau : il combine l'action intensive du rétinal et les propriétés apaisantes du niacinamide. Très rapidement, on constate une peau plus lumineuse, moins ridée.
Quel est votre type de peau ? Comment votre peau tolère-telle Retinal Intense ?
J'ai une peau acnéique. Je n'ai pas eu d'acné ni de points noirs depuis que j'utilise Retinal Intense. En été, ma peau n'a jamais été aussi lumineuse, le tout avec une parfaite tolérance.
Comment évaluez-vous le renouvellement de la peau, la fermeté, les rides et les lignes d'expression ?
J'ai l'impression que ma peau est plus douce et soyeuse avec une texture améliorée, elle ne tire plus, mon teint est plus uniforme et plus lumineux. Je n'ai pas ressenti d'effet peeling, mais je pense que la texture et la fermeté de la peau se sont nettement améliorées.
Quel est votre avis sur Retinal Intense ?
Formulé avec 0,1% de rétinaldéhyde, il réduit visiblement les rides et ridules pour une peau plus lisse, plus uniforme et plus jeune. J'ai immédiatement commencé à appliquer Retinal Intense tous les soirs. Le matin, j'applique le concentré Hyalu et la crème solaire ISDIN. Je n'ai jamais eu de rougeurs ni de desquamation. C'est un produit très agréable, un bel emballage et une texture agréable. Belle galénique, c'est une vraie réussite qui allie efficacité, excellente tolerance et sensorialité.
Recommanderiez-vous Retinal Intense à votre famille, vos amis et vos patients ?
Oui, je le recommanderais comme une parfaite routine antiâge de nuit. Je le prescrit, en rappelant au patient sa bonne utilisation : appuyer deux fois sur la pompe et mélanger les deux phases jusqu'à l'obtention d'une couleur homogène. Appliquer en fine couche sur un visage propre et sec, en évitant le contour des yeux et les muqueuses.
Communiqué
Prévenir et soulager le syndrome mains-pieds
Le syndrome main pied peut être induit à la fois par certaines chimiothérapies et thérapies ciblées.
Leur présentation clinique diffère : plus localisé et hyperkératosique avec les thérapies ciblées, plus diffus et érythémateux avec les chimiothérapies. Les deux ont cependant un certain nombre de points communs : le syndrome est toujours bilatéral, il est localisé sur les paumes et/ou les plantes, son impact sur la qualité de vie des patients est comparable et parfois majeur. Le patient sera éduqué à cet effet indésirable, dans tous les cas, il faut s’assurer que l’état du tégument des paumes et des plantes est satisfaisant et proposer au minimum un traitement émollient de fond. Un des best-sellers de Même sont les gants et les chaussettes imbibés d’un sérum très hydratant afin de soulager le syndrome mains-pieds. Les gants et chaussons sont des cosmétotextiles pré-imprégnés avec le soin hydratant à 98% d’origine naturelle en quantité importante. L’occlusion permet une efficacité intense pour prévenir et soulager les syndromes mains-pieds.
Ainsi par exemple, pour 93% des femmes, les gants luttent efficacement contre le dessèchement de leurs mains. 92% constatent moins de rougeurs et 92% ont moins de sensations de brûlures. Pour 100% des femmes, ces chaussons luttent contre le dessèchement et 90% ont moins de sensations de brûlures. L’observance de l’hydratation est la clé pour prévenir les atteintes palmo-plantaires des traitements, c’est pourquoi une texture sensoriellement agréable et très pratique au quotidien est importante. Le Sérum des Gants et chaussons MÊME utilisé en plus petite quantité pénètre très rapidement et avec un toucher sec, il a ainsi été décliné en tube pour un usage régulier toute la journée, en relais des Gants et Chaussons.
Traiter la cause des pellicules
Produit : Dercos Anti-Pelliculaire DS, un shampooing traitant contre les pellicules et les démangeaisons pour cheveux normaux à gras.
Promesse : traiter les pellicules et leur cause et rééquilibrer le microbiome du cuir chevelu en 4 semaines de traitement.
Points forts : Texture orange crémeuse, concentrée en disulfure de sélénium (1%) - connu pour ses propriétés purifiantes et antifongiques - et en acide salicylique (1%) - apprécié pour son action kératolytique qui aide à éliminer les squames sur le cuir chevelu - Traitement en deux phases : une phase de traitement, pour traiter les crises et les rechutes de pellicules 3 fois/semaine pendant 4 semaines et une phase de suivi en guise d’entretien pour éviter la rechute, 1 fois/semaine.
Une gamme complète contre les imperfections de la peau
Pour faire face aux imperfections de la peau ainsi qu’aux marques post-acné, Eucerin a développé DermoPure, une gamme qui permet de profiter de formulations à la pointe et efficaces à travers des produits nettoyants et des soins journaliers adaptés à ce type de peau.
La nouvelle star de la gamme Dermopure, le Sérum DermoPure Triple Action permet désormais d’offrir un soin continu et efficace pour les peaux sujettes aux marques post-acné grâce au Thiamidol breveté. Il permet de prévenir et réduire les marques post-acné dès 2 semaines.
Pour davantage de résultats, l’idéal est d’intégrer le Sérum DermoPure Triple Action dans une routine bien-être parfaitement adaptée aux peaux à imperfections, par exemple :
• le Gel Nettoyant DermoPure, un soin nettoyant ultra-efficace, le Fluide Matifiant DermoPure, qui offre un effet anti-brillance durant 8h
• le soin solaire Sun Oil Control SPF 50+, mais aussi
• le Gommage DermoPure qui désobstrue les pores,
• le K10 Soin Rénovateur Cutané DermoPure, un soin qui réduit visiblement les imperfections et aide à prévenir leur réapparition et enfin
• la Crème Compensatrice Apaisante DermoPure, soin hydratant intense spécialement formulé pour apaiser la peau fragilisée par les traitements dermatologiques asséchants et atténuer leurs effets secondaires (inconfort, rougeurs, sécheresse).
52 Septembre 2023 NEWS
1
1ers RÉSULTATS VISIBLES
DÈS 2 SEMAINES**
INGRÉDIENT CONTRE 4 TYPES D’HYPERPIGMENTATION
10 ANS DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT, 50.000 COMPOSANTS TESTÉS
MARQUES POST-ACNÉ
Hyperpigmentation de la peau causée par l’inflammation (PIH)
ACIDE SALICYLIQUE
TECHNOLOGIE DE RÉGULATION DU SÉBUM
TACHES BRUNES
Hyperpigmentation de la peau causée principalement par les variations hormonales
LICOCHALCONE A LICOCHALCONE A
DERMOPURE ANTI-PIGMENT
TACHES LIÉES À L’ÂGE
Hyperpigmentation de la peau causée par le vieillissement cutané
LICOCHALCONE A
ACIDE HYALURONIQUE
COMPLEXE COLLAGÈNE-ELASTINE
HYALURON-FILLER + ELASTICITY
TACHES LIÉES AU SOLEIL
Hyperpigmentation de la peau causée par l’exposition au soleil
LICOCHALCONE A
ACIDE GLYCYRRHÉTINIQUE
FILTRES UVA/UVB SPF 50+
SUN PROTECTION
EUCERIN.BE | EUCERIN BELGIUM
DISPONIBLE EXCLUSIVEMENT EN PHARMACIE ET PARAPHARMACIE *Thiamidol breveté (EP 2 758 381 B1) en France, en Belgique et aux Pays-Bas. **Scorage clinique réalisé sur 32 à 35 sujets (selon le produit testé).
Gel Crème anti boutons, anti points noirs, SPF 30
EFFACLAR DUO+ SPF 30 des Laboratoires La Roche-Posay protège au quotidien contre les rayons UV et les facteurs environnementaux qui peuvent provoquer des imperfections. Soin complet renforcé pour les peaux grasses à tendance acnéique, il réduit les imperfections inflammatoires et rétentionnelles et prévient les marques d’acné grâce à ses actifs ciblés :
• la Niacinamide qui calme la peau irritée et diminue les rougeurs les LHA + PROCERADTM qui préviennent les marques rouges et brunes
• le Zinc PCA qui régularise le sébum
• la protection UV SPF 30 et ses filtres UVB & UVA longs
• la Carnosine qui offre une protection antioxydante l’eau thermale de La Roche-Posay hypoallergénique, non comédogène et adaptée aux peaux même les plus sensibles.
S’applique le matin sur le visage après le nettoyage avec Effaclar gel moussant nettoyant.
Gel Moussant pour peaux acnéiques
Produit : Gel Moussant Anti-Imperfections de CeraVe pour peaux à tendance acnéique ou sensibles.
Promesse : Il nettoie en profondeur, purifie, désobstrue les pores, réduit les points noirs tout en éliminant les imperfections et l’excès de sébum.
Points forts : Sa formule dotée de la technologie Sébum Control, enrichie en acide salicylique, et en argile blanche, en niacinamides et à base des 3 céramides essentiels propres à la marque CeraVe permet de lisser la peau sans l'irriter, d'exfolier et de la nettoyer en profondeur. Sans parfum, sans savon, hypoallergénique, non comédogène, formule au pH physiologique. Texture gel moussante.
La prise en charge IN & OUT, clé de succès pour la chute passagère
Il est dans l’ADN des Laboratoires Dermatologiques Ducray d’être à la pointe des avancées de la science pour apporter des réponses toujours plus poussées à nos patients. Les dernières recherches scientifiques concernant la chute réactionnelle ont montré que l’approche IN & OUT est aujourd’hui la plus efficace pour enrayer ce phénomène physiologique. Elle repose sur une approche globale, qui traite de l’intérieur et de l’extérieur, toutes les causes de la chute réactionnelle. En 2023, ANACAPS TRI-ACTIV (complément alimentaire) va encore plus loin dans l’action antichute avec une nouvelle formule upgradée. La nouvelle formule ‘IN’ antichute passagère délivre la juste dose de nutriments essentiels pour lutter contre la chute passagère due au stress, à un régime ou à la période post-partum. Elle couvre 100% des besoins nutritionnels en fer pour aider à réduire la fatigue. La force, la résistance et la vitalité sont reboostées par les vitamines B3, B6 et la biotine. En plus, la formule contient un complexe cystéine et méthionine qui renforce la kératine et de la vitamine E qui protège le bulbe pileux des radicaux libres. La chevelure retrouve densité et santé. En prime les ongles sont renforcés. Mission accomplie !
54 Septembre 2023 NEWS
EMBRACE .EARTH
QUAND LES INVESTISSEMENTS DE
NOS PARTENAIRES
ONT DU SENS ET DU COEUR :
DERMACTU & EMBRACE .EARTH
Le monde ne va pas fort bien ces derniers temps, c’est peu dire, mais nous nous sentons malgré tout absolument privilégiés, et nous avons décidé depuis l’an passé, pour marquer de sens notre trentième année d’existence «d’accrocher notre chariot à une étoile», c’est-à-dire de faire «un petit quelque chose» à partir de nos activités pour tous ceux qui sont tellement plus défavorisés que nous...
Nous avons donc décidé d’attribuer dorénavant 2% de tous les budgets de nos partenaires pour ce projet pour venir en aide à de jeunes orphelins, aux quatre coins du monde, qui parfois n’ont même pas de doudou à serrer dans les bras (comme c’est le cas dans de nombreux orphelinats en Asie par exemple, où les enfants trouvent un peu de réconfort en serrant dans leurs bras de vieux chiens errants, couverts de gale, et qui l’attrapent malheureusement en retour...)
Pour des raisons personnelles, ces histoires nous touchent tout particulièrement, et nous voulons faire «notre part», même à petite échelle.
Une goutte d’eau dans l’océan ? Peut-être, mais les petites gouttes font les grandes rivières, qui un jour se jettent dans la mer... Et rejoignent l’océan, l’océan du changement.
Et pour remercier nos partenaires, grâce à qui cette action est devenue possible, nous publierons dans chaque numéro une page en fin de journal pour remercier nos partenaires Platine, Gold, Silver et Bronze qui contribuent par leurs investissements chez nous à rendre notre projet «Embrace» possible.
Quoi qu’il en soit, chaque page, chaque demi-page dans le journal contribue, et chaque don compte et permettra à notre projet de contribution de se développer.
N’hésitez pas à nous contacter, nous vous donnerons toutes les informations complémentaires et espérons que vous aussi, serez touchés par cette initiative, qui nous l’espérons pourra croître d’années en années...
55 Septembre 2023 EVENT
et régulièrement vérifié avant administration. Rhumatisme psoriasique La
recommandée est de 160 mg de 80 mg (une injection) toutes les 4 semaines. Chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique avec un psoriasis en plaques modéré à sévère concomitant, la posologie Spondyloarthrite axiale (radiographique et non-radiographique) La dose recommandée est de 160 mg (deux injections de 80 mg) en injection sous-cutanée à la semaine 0, d’informations). Dans toutes les indications (psoriasis en plaques chez l’adulte et l’enfant, rhumatisme psoriasique, spondyloarthrite axiale), un arrêt du traitement doit être envisagé en ayant une réponse initiale partielle peuvent obtenir une amélioration en poursuivant le traitement au-delà de 20 semaines. Populations particulières Sujets âgés (≥ 65 ans) Aucune sur les patients de 75 ans et plus sont limitées. Insuffisance rénale ou hépatique Taltz n’a pas été étudié dans ces populations de patients. Aucune recommandation posologique l’enfant (ayant un poids corporel inférieur à 25 kg et âgé de moins de 6 ans) Il n’y a pas d’indication pertinente à l’utilisation de Taltz chez les enfants ayant un poids corporel en plaques modéré à sévère. Rhumatisme psoriasique chez l’enfant et l’adolescent La sécurité et l’efficacité de Taltz chez les enfants et les adolescents âgés de 2 à 18 ans dans idiopathique) n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Il n’y a pas d’indication pertinente à l’utilisation de Taltz chez les enfants de moins de 2 ans dans doit être administré en injection sous-cutanée. Il est possible d’alterner les sites d’injection. Dans la mesure du possible, il convient d’éviter d’effectuer les injections dans les seringue/le stylo ne doit pas être secoué(e). Après une formation adaptée à la technique d’injection sous-cutanée, les patients peuvent eux-mêmes s’injecter Taltz si un professionnel de suivi adéquat des patients. Des instructions détaillées pour l’administration sont fournies dans la notice et le manuel d’utilisation. seringue pré-remplie: Les doses inférieures à 80 uniquement par un professionnel de santé. Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6 4.3 Contre-indications mentionnés à la rubrique 6.1. Infections actives cliniquement graves (par exemple une tuberculose active, voir rubrique 4.4). 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité réactions au site d’injection (15,5 %) et des infections des voies respiratoires supérieures (16,4 %) (le plus souvent, rhinopharyngite). Liste tabulée des effets indésirables Les effets innotifications post-commercialisation (Tableau 1) sont répertoriés par classe de systèmes d’organes selon la classification MedDRA. Au sein de chaque classe de systèmes d’organes, Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de gravité. De plus, la catégorie de fréquence correspondante pour chaque effet fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥ 1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000). Au total, 8 956 patients ont été traités par Taltz au cours des rhumatisme psoriasique, la spondyloarthrite axiale et d’autres maladies auto-immunes. Sur l’ensemble de ces patients, 6 385 patients adultes et 196 enfants ont été exposés à 19 833 patients-années pour les adultes et 207 patients-années pour les enfants. Tableau 1. Liste des effets indésirables observés dans les études cliniques et issus des indésirables observés dans les études cliniques et issus des notifications post-commercialisation Infections et infestations Très fréquent Infection des voies respiratoires su(mucocutané) Peu fréquent Grippe, Rhinite, Candidose buccale, Conjonctivite, Cellulite Affections hématologiques et du système lymphatique Peu fréquent Neutropénie, Angiœdème Rare Anaphylaxie Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Fréquent Douleur oro-pharyngée Affections gastro-intestinales Fréquent Nausées Peu fréquent tissu sous-cutané Peu fréquent Urticaire, Rash, Eczéma Troubles généraux et anomalies au site d’administration Très fréquent Réactions au site d’injection Voir la ruindésirables sélectionnés Réactions au site d’injection Les réactions au site d’injection les plus fréquemment observées étaient érythème et douleur. Pour la majorité, ces réactions Taltz. Dans les études sur le psoriasis en plaques chez l’adulte, les réactions au site d’injection étaient plus fréquentes chez les sujets ayant un poids corporel < 60 kg comparés groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). Dans les études sur le rhumatisme psoriasique, les réactions au site d’injection étaient plus fréquentes chez les sujets avec un poids (24 % versus 13 % pour les groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). Dans les études sur la spondyloarthrite axiale, les fréquences des réactions au site d’injection ont été sisujets ayant un poids corporel ≥ 100 kg (14 % versus 9 % pour les groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). L’augmentation de la fréquence des réactions au site d’injection dans placebo n’a pas conduit à une augmentation des arrêts de traitements dans les études sur le psoriasis en plaques, sur le rhumatisme psoriasique ou sur la spondyloarthrite axiale. cliniques de phase III dans le psoriasis en plaques chez les adultes, des infections ont été rapportées chez 27,2 % des patients traités par Taltz pendant une durée maximale de 12 seinfections était non grave et d’intensité légère à modérée, la plupart n’ont pas nécessité un arrêt de traitement. Des infections graves sont survenues chez 13 patients (0,6 %) rubrique 4.4). Sur la durée totale du traitement, les infections ont été rapportées chez 52,8 % des patients traités par Taltz (46,9 pour 100 patients-années). Les infections graves ont 100 patients-années). Les taux d’infection observés dans les études cliniques sur le rhumatisme psoriasique et sur la spondyloarthrite axiale étaient similaires à ceux observés dans les indésirables grippe et conjonctivite, qui étaient fréquents chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique. Évaluation biologique de la neutropénie et thrombopénie Dans les études ont développé une neutropénie. Dans la plupart des cas, le taux de polynucléaires neutrophiles dans le sang a été ≥ 1 000 cellules/mm3. De tels niveaux de neutropénie peuvent ont eu un taux de neutrophiles < 1 000 cellules/mm3. En général, la neutropénie n’a pas nécessité l’arrêt de Taltz. 3 % des patients exposés à Taltz ont eu une variation par rapport 150 000 plaquettes/mm3 et ≥ 75 000 cellules/mm3. La thrombopénie peut persister, fluctuer ou être transitoire. La fréquence des neutropénies et des thrombopénies dans les études cliniques à celle observée dans les études sur le psoriasis en plaques. Immunogénicité Environ 9 à 17 % des patients adultes atteints de psoriasis en plaques traités par Taltz à la poso la majorité des cas, les titres étaient faibles et n’ont pas été associés à une diminution de la réponse clinique jusqu’à 60 semaines de traitement. Cependant, environ 1 % des à de faibles concentrations du médicament et à une baisse de la réponse clinique. Chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique traités par Taltz à la posologie recomanti-médicament. Dans la majorité des cas les titres étaient faibles et environ 8 % ont présenté des anticorps neutralisants. Aucun lien apparent entre la présence d’anticorps efficacité n’a été observé. Parmi les enfants et adolescents atteints de psoriasis traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 12 semaines, 21 patients (18 %) ont déve environ la moitié des cas et 5 patients (4 %) ont présenté des anticorps neutralisants associés à de faibles concentrations du médicament. Il n’a été établi aucun lien avec la réponse spondyloarthrite axiale radiographique traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 16 semaines, 5,2 % ont développé des anticorps anti-médicament. Dans la majo présenté des anticorps neutralisants. Chez ces 3 patients, les échantillons positifs pour les anticorps neutralisants contenaient de faibles concentrations d’ixékizumab et aucun de ces spondyloarthrite axiale non radiographique traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 52 semaines, 8,9 % ont développé des anticorps anti-médicament, dont les titres neutralisants ; et aucune association apparente n’a été observée entre la présence d’anticorps anti-médicament et la concentration, l’efficacité ou la sécurité d’emploi du médiévénements indésirables apparus sous traitement n’a pas clairement été établi. Population pédiatrique Le profil de sécurité observé chez les enfants atteints de psoriasis en de sécurité observé chez les patients adultes atteints de psoriasis en plaques, à l’exception des fréquences des effets indésirables conjonctivite, grippe et urticaire, qui étaient inflammatoires chroniques de l’intestin étaient également plus fréquentes chez les enfants et les adolescents. Dans l’étude clinique pédiatrique, la maladie de Crohn est survenue chez placebo durant la période de 12 semaines contrôlée versus placebo. La maladie de Crohn est apparue chez un total de 4 patients (2,0 %) traités par Taltz au cours de la combinaison clinique pédiatrique. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Boîte Postale 97, e-mail: adr@afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux (+33) 3 83 65 60 85 / 87, E-mail : crpv@chru-nancy.fr ou Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, pour le formulaire: https://guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE 3528 BJ Utrecht, Pays-Bas. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/15/1085/001 EU/1/15/1085/002 EU/1/15/1085/003 EU/1/15/1085/004 AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 25 avril 2016 Date du dernier renouvellement : 17 décembre 2020 10. DATE DE MISE médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/ STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à
Ces catégories sont déterminées d’après le montant investi dans notre journal et ensuite par ordre alphabétique
Partenaires PLATINE :
LABORATOIRE DERMATOLOGIQUE VEGETAL
EVENT
Partenaires GOLD :
2.Blauvelt A et al. Br J Dermatol. 2020 Jun;182(6):1348-1358 / 3. Blauvelt A, et al. J Am Acad Dermatol. 2021 Aug;85(2):360-368. / Supplementary appendix
Partenaires SILVER :
27/08/2021 10:09
Partenaires BRONZE :
De tout coeur, vers un monde meilleur,
Martine Verhaeghe de Naeyer
Editeur Derm’Actu et toute l’équipe du magazine.
Septembre 2023
56
25 kg. Le poids corporel
de
de l’enfant et
l’adolescent doit être noté
dose
Exfoliant aux acides naturels
Depuis 30 ans, Eau Thermale Avène prend soin des peaux sensibles en leur garantissant toujours le maximum d’efficacité et de tolérance. Experte des peaux à tendance acnéique avec la gamme CLEANANCE, la marque vient aujourd’hui permettre une exfoliation naturelle plus puissante que l’acide salicylique grâce à son nouveau duo d’acides kératolytiques breveté : Acide lactique et Acide succinique. Cette nouveauté, testée sur les peaux à tendance acnéique, offre en plus d’une action anti-imperfection et anti-marques, un grain de peau affiné immédiatement et un effet peau neuve en 10 jours* seulement. Cette efficacité due aux acides naturels permet d’obtenir une formule avec 99% d’ingrédients d’origine naturelle et vegan.
* Enquête auprès de 74 consommateurs, 1 à 2 applications par jour
Réparation des épidermes fragilisés
Les actes esthétiques ou dermatologiques superficiels, les atteintes cutanées superficielles ou les tatouages fragilisent la peau, peuvent laisser des marques disgracieuses et provoquer des sensations cutanées désagréables. EPITHELIALE A.H ULTRA Crème réparatrice apaisante contient un complexe d’actifs breveté*, le CICAHYALUMIDE®, composé d’extrait de Plantules d’Avoine Rhealba®, de Dipeptide (Alanyl Glutamine) et d’Acide Hyaluronique.
Elle offre une triple action qui hydrate et favorise la réparation des épidermes fragilisées, qui aide à la réduction de l’apparence des marques cutanées, et qui apaise immédiatement et durablement les sensations cutanées désagréables. Une crème, à utiliser par toute la famille avec une formule à 94 % d’ingrédients d’origine naturelle, qui s’applique sur le visage, le corps et les zones intimes externes.
* Brevet déposé
Serum Booster 3-en-1
Formulé à base d'Eau Thermale d'Uriage, le Sérum Booster H.A des Laboratoires Dermatologiques d'Uriage agit sur les signes de déshydratation (ridules, inconfort, teint terne) et convient à tous les types de peaux, même les plus sensibles. Sa texture confortable et ultra-légère fond sur la peau pour restaurer les mécanismes naturels de l’hydratation. Avec sa formule "1 shot – 3 résultats", la peau est repulpée, lissée et hydratée. Ce sérum améliore la qualité de la peau pour un véritable effet peau de pêche. Il contient 1,5% d’Acide Hyaluronique Pur et Naturel + de l'extrait de fleur de guimauve ainsi que de l'Aquaxyl. Sa texture légère et non collante offre une pénétration rapide pour des résultats remarquables : Hydratation : + 97 %, peau repulpée : 86 % peau lissée : 100 % . Doté de deux brevets, ce concentré d’innovation revivifie et ravive la peau au fil des jours. Le teint est plus uniforme, les ridules de déshydratation sont lissées, le grain de peau est plus lisse, la peau est hydratée pendant 24 heures.
Fidèle à l’esprit Uriage, il allie haute technologie et simplicité à l’usage.
57 Septembre 2023 NEWS
Collagène végétal
Parce que Mathilde Thomas, cofondatrice de Caudalie, ne peut imaginer de solution efficace autrement que naturelle, elle a choisi d’ajouter du collagène d’origine végétale à son brevet exclusif Caudalie x Harvard : le Collagène 1 Vegan. Une technologie verte révolutionnaire qui ouvre une nouvelle voie à l’anti-âge : efficace, vegan et durable. Cette innovation scientifique majeure offre une solution végétale efficace à la baisse de collagène 1, présent à 80% dans le derme, pour des résultats anti-âge exceptionnels. Ce nouvel ingrédient est issu d’une plante herbacée et produit en agriculture verticale au cœur de fermes moléculaires. Il permet d’obtenir un fragment de collagène vegan dont la structure, identique à celui de nos cellules, est parfaitement assimilée par le derme. Ce nouveau complexe au Collagène 1 Vegan est présent dans l’ensemble des formules de la gamme Resveratrol-Lift
Anti-chute et croissance
1 Beer C. et al., 2014.
La gamme Alline est bien connue pour ses produits efficaces1 et de haute qualité. Cette année, Alline lance son anti-chute2 cheveux, une nouveauté qui ne risque pas de vous décevoir !
Sa composition est ultra complète et unique : 500 mg de kératine pure CynaPlus®, l’incontournable de la gamme Alline, 150 mg de capillaire de Vénus qui contribue à diminuer la chute de cheveux2, 50 mg d’extrait de prêle des champs pour la croissance des cheveux3, toutes les vitamines B, C et E. Enfin, les minéraux comme le fer, le zinc et le cuivre présents sous une nouvelle forme dans Alline prohair permettent une meilleure absorption et tolérance4. Pour un effet antichute, 2 comprimés à prendre par jour pendant les repas. Pour le volume et la brillance, 1 comprimé par jour pendant le repas principal.
2 Le cheveu de Vénus contribue à ralentir la chute des cheveux.
3 L’extrait de prêle des champs contribue à la beauté de la peau, des cheveux et des ongles. Il participe aussi à la croissance et au renforcement des cheveux.
4 Gandia et al. 2007.
Nous recherchons des dermatologues, désireux d’exercer en groupe, à leur rythme, sans la charge de la gestion d’un cabinet.
Le Centre de Dermatologie Médicale et Esthétique est un pôle d’excellence, équipé d’un plateau technique complet et performant : laser vasculaire, pigmentaire, épilation, laser CO2 fractionné, cryolipolyse, LEDs pour la photothérapie dynamique. Le centre est leader dans la métrologie cutanée.
Dermatologue sénior - Centre de dermatologie médicale et esthétique de Ixelles (BRUXELLES)
Avantages du poste :
Moduler son travail à son rythme
Bénéficier de l’aide des assistantes dans l’exécution des actes à délégation
Etre libéré des toutes les tâches administratives
Participer à des staffs pluri-disciplinaires
Possibilité de formations sur les techniques en esthétique
Bénéficier de l’accès à un plateau technique complet : lasers, injections, peelings.
Rémunération :
Vacation par demi-journées
Paiement par vacation fixe+ lié à l’activité
Profil :
Vous êtes titulaire de diplôme de médecin spécialiste en dermatologie
Vous êtes autorisé.e à exercer et êtes inscrit.e au tableau de l’Ordre des Médecins
Vous aimez travailler en équipe
Vous êtes intéressé, vous avez des questions ? Contactez-nous ou adressez-nous votre cv, publications, références et lettre de motivation ou d’intention, nous vous répondrons rapidement. recrutement@dermomedicalcenter.com
58 NEWS
La tige pilaire est composée d’une protéine fibreuse : la kératine alpha
La cystine est un acide aminé absolument essentiel de la kératine, qui assure, par les ponts disulfures, la stabilité et la force de la kératine dans le cheveu.
Il a été déterminé que la vitesse de croissance du follicule pileux, la synthèse des protéines et le diamètre de la fibre capillaire dépendaient de la quantité de cystéine disponible in vitro.
Une diminution de la concentration de cystéine dans les cultures cellulaires de follicules pileux entraînait une chute, en fonction de la dose,
PRENEZ LE PROBLÈME À LA RACINE
CYSTIPHANE
La plus haute concentration en cystine*
La cystine est un acide aminé essentiel à la synthèse de la kératine. CYSTIPHANE l’associe à la vitamine B6, au zinc et à l’arginine pour nourrir la racine de vos cheveux et leur redonner force et vitalité.
*2000 mg de cystine pour 4 comprimés par jour.
de la vitesse de croissance et du diamètre des fibres capillaires.
Un complément alimentaire permet d’apporter de la cystine, mais cette cystine n’est pas libérée de manière aussi efficace pour l’absorption dans l’intestin par tous les compléments alimentaires.2
• Le complément A Cystiphane donne la plus importante disponibilité de cystine après digestion gastro-intestinale d’un comprimé;
• Le complément B était le seul complément comportant de la kératine ; il ne libère pas de cystine dans l’intestin.
A
B
C
D
Une incorporation de la cystine d’autant plus importante que la dose de cystine est élevée1
(mg)
E
F Digestion gastro-intestinale (h)
L’importance de la Cystine : les cheveux sont composés de Kératine, protéine riche en Cystine
Disponibilité à l’absorption de la cystine après digestion gastro-intestinale de 6 compléments alimentaires à base de cystine ou de kératine. La composition des compléments A-F est indiquée en fin de l’article du Professeur Nina Hermans.2
2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 0 200 150 100 50 Complément
Complément
Complément
Complément
Complément
Complément
Disponibilité
CYSTINE KERATINE *Pour 4 comprimés par jour 1. Matheson H.B. Nutrition and metabolism in isolated human hair follicles: current status and future developpment. Exp Dermatol 1999; 8 (7): 319-320. 2. Professor Nina Heymans. Compléments alimentaires pour les cheveux : cystine ou kératine ; Bailleul news - Sept 2017.
Marques post-acné Évaluation clinique sur une échelle à 5 niveaux [scores]
Différence par rapport à la base
2 4 8 12 semaines
amélioration 0 -0.25 -0.5 -0.75 -1.0
* * * *amélioration
verbetering weken
significative par rapport à la base