dermactu 186 mai fr

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DOSSIER MELANOME

• ACTUALITÉS DANS LE TRAITEMENT DU MÉLANOME EN 2023

• UN VACCIN ARNM CONTRE LE MÉLANOME, C’EST POUR DEMAIN ?

• EUROMELANOMA : DÉJÀ 24 ANNÉES DE SENSIBILISATION

BDD – ACTUALITÉ CONGRÈS

• DERMATOLOGY AND THE INTERFACE WITH OTHER SPECIALISMS

• A LA DÉCOUVERTE DES PRÉSENTATIONS DES BELGIAN DERMATOLOGY DAYS

DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

DOSSIER MELANOME

© ReisMedia / Adobe Stock N° 186 | MAI-JUIN 2023
Bimestriel | Bureau de dépôt : Leuven | P705015

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ÉDITORIAL EUROMELANOMA : DÉJÀ 24 ANNÉES DE SENSIBILISATION

Le réseau européen de dermatologues Euromelanoma, présent dans 33 pays, a lancé sa 24e campagne de prévention du cancer cutané.

Cette campagne était, est et restera avant tout une campagne de prévention menée par des dermatologues pour cibler toute la population dans le but premier de dépister et traiter tous les types de cancers cutanés dans toute la population le plus rapidement possible et ce quel que soit le stade pour ainsi réduire voire inverser la croissance exponentielle de ces cancers.

Pour rappel : le nombre de cancers de la peau en Belgique est passé de 11 373 nouveaux cas en 2004 (les premiers chiffres nationaux officiels par le registre du cancer) à 45 642 en 2019, soit une augmentation de 401 % en 15 ans. Les derniers chiffres de 2020-21 montrent une légère diminution des diagnostics de cancer de la peau, probablement due à un sous-diagnostic en raison de la pandémie du Covid 19. L’augmentation la plus forte étant celle du carcinome basocellulaire.

1 Belge sur 5 développe une tumeur maligne cutanée au cours de sa vie. Le nombre total de tumeurs malignes enregistrées par le registre du cancer en 2019 en Belgique est de 113 938. Le cancer de la peau avec 45 642 cas représente 41% de ce total.

La peau est le seul organe que les patients peuvent voir par eux-mêmes, c’est pourquoi Euromelanoma se concentre sur ce point. Si les gens examinent régulièrement leur peau et savent

à quoi s’attendre, nous pouvons encore essayer de contrôler cette maladie, malgré la forte augmentation. Ces dernières années, on a trop insisté sur le fait de prendre “RDV chez le dermatologue pour un examen de dépistage”, ce qui n’est pas le but recherché, les listes d’attente chez les dermatologues sont devenues tellement longues que le temps d’attente pour qu’une personne atteinte d’une tumeur maligne de la peau puisse consulter un dermatologue est souvent trop long.

C’est pourquoi, actuellement, l’accent a été mis sur l’auto-examen et, en cas de doute, sur la consultation par un dermatologue.

Une étude a été réalisée à l’université de Gand, dans laquelle, grâce à une consultation rapide, le patient pouvait être vu dans un délai relativement court si le patient remarque un changement sur un naevus, si une tache semble totalement différente des autres ou s’il y a apparition d’une nouvelle tache foncée chez un adulte (+18 ans), surtout si elle présente une croissance rapide et/ou un saignement.

Dans ce groupe de sélection, ils ont constaté que 13,2 % des patients avaient une tumeur cutanée, alors que ce pourcentage n’est que de 1 à 2,5 % chez les patients non sélectionnés vus en dermatologie.

Le trajet le plus court, le moins cher (également pour la communauté) et le plus rapide pour traiter le cancer cutané

3 Mai-Juin 2023

reste le dermatologue. Nous avons une grande expérience clinique, nous disposons de la dermatoscopie, nous pouvons faire des biopsies, pratiquer des excisions et nous disposons de toute une gamme d’autres traitements tels que la thérapie photodynamique et diverses thérapies locales. En cas de suspicion de cancer étendu ou métastatique, nous avons des consultations multidisciplinaires avec des oncologues, des oncochirurgiens, des radiothérapeutes, etc.

L’objectif est d’obtenir que les personnes prennent le temps de s’examiner tous les mois ou tous les deux mois. Les explications simples et précises de cet auto-examen se retrouvent sur le site www.euromelanoma.eu.

En Belgique, la situation évolue positivement ces dernières années. En effet, si l’on se réfère aux chiffres du registre du cancer et si nous regardons le stade auquel le patient arrive chez le médecin avec un mélanome, nous voyons une évolution favorable : en 2004, 11,5% de ces tumeurs étaient de classe 3 ou 4, c’est-à-dire un mélanome épais ; selon les derniers chiffres de 2019, c’est 6,7% de tumeurs épaisses, on constate donc une nette amélioration.

Tous les chiffres indiquent que la proportion de mélanomes fins est en forte augmentation, ce qui témoigne d’une vigilance accrue de la population, et donc de l’intérêt des campagnes de sensibilisation. L’un des objectifs de notre campagne de prévention est également l’éducation comportementale au soleil. Il est en effet évident qu’une exposition excessive aux rayons UV est la principale cause de l’augmentation de l’incidence du cancer de la peau.

Une étude d’Euromelanoma en Europe sur 394 681 patients montre que les coups de soleil dans l’enfance augmentent de 18 % l’incidence du cancer de la peau plus tard dans la vie. Les bancs solaires sont totalement déconseillés.

Nous sommes en contact avec certains grands voyagistes et l’objectif serait d’expliquer aux clients comment ils peuvent profiter de leurs vacances sans trop endommager leur peau. En Australie, où l’on se concentre sur la protection contre les UV depuis 15 ans, on constate aujourd’hui une nette inversion dans la courbe ascendante du cancer de la peau, en particulier du mélanome, avec même une nette diminution dans la tranche d’âge des 0-24 ans.

Au printemps, Indiville a été chargé par Euromelanoma de mener une enquête sur les risques que nous prenons au soleil. Cette enquête, lors de laquelle plus de 1 250 Belges ont été interrogés, révèle des connaissances médiocres en matière de cancer de la peau et de taches suspectes : seuls 16 % des Belges déclarent savoir comment faire attention lors d’un examen de la peau. Le groupe cible des 16-25 ans obtient le plus mauvais résultat : seul un jeune sur dix sait donc comment contrôler sa peau afin de détecter les signes éventuels de cancer.

Il n’empêche que les Belges se soucient de leur santé. Un Belge sur trois s’inquiète de développer par la suite un cancer de la

peau. Il est toutefois assez frappant de voir que nous ne modifions pas notre comportement afin de limiter autant que possible les risques :

• Seulement 13 % appliquent suffisamment de la crème solaire, 11 % se couvrent toujours la peau et la tête le mieux possible et 8 % restent au maximum à l’ombre ou à l’intérieur. En revanche, les parents protègent bien leurs enfants : 68 % d’entre eux leur appliquent de la crème lors des journées ensoleillées.

• La fréquence à laquelle nous faisons contrôler notre peau est également faible. Un Belge sur trois (29 %) ne se fait jamais ausculter en vue de détecter des taches suspectes. Par ailleurs, la moitié des belges (50 %) n’a encore jamais consulté un dermatologue afin de faire examiner une tache suspecte. Ce sont principalement les jeunes (21 % des 16-25 ans) qui indiquent avoir des taches suspectes, mais ne vont pas les montrer à un médecin. Un Belge sur cinq (19 %) se rend cependant régulièrement chez le dermatologue.

Pendant 20 ans, le “dépistage gratuit” a été un moyen très efficace d’attirer l’attention de la presse et des médias sociaux. Aujourd’hui, en raison de la Covid et des agendas surchargés des dermatologues, il est difficile d’y parvenir.

Cette année, le groupe de population cible que nous voulons particulièrement atteindre lors de cette campagne est celui des adolescents, qui se trouvent dans une phase cruciale de leur vie en termes d’exposition aux UV, celle-ci déterminera s’ils seront atteints d’un cancer de la peau plus tard.

Pour attirer l’attention de ce groupe cible, nous essayons de les toucher par le biais des médias sociaux, des smartphones, des affiches dans les écoles, sur les campus universitaires et dans les lieux publics où les jeunes se rendent.

En 2023, par analogie avec la bande dessinée “Dirk”, lancée par le Dr Colemont, gastro-entérologue qui indique comment détecter facilement le cancer de l’intestin (qui est devenu un très grand succès international), nous avons également édité une bande dessinée “Sunny Side Up : Le soleil, un ami dangereux.” qui, tout en se lisant comme une histoire, tente d’expliquer à cette génération les éléments essentiels de l’auto-examen et du comportement correct face aux UV, l’objectif étant d’apporter une information correcte mais accessible et attrayante. Ainsi, on y retrouve des dessins sur l’autocontrôle, l’examen dermatologique et le traitement après le diagnostic d’un naevus suspect. Notre objectif est avant tout la prévention et donc de gagner la bataille contre le cancer cutané, et ce aux côtés du patient, de toutes les organisations de prévention du cancer telle que par exemple la Fondation contre le Cancer, de vous dermatologues, qui jouez un rôle central dans le traitement et la prévention de tous les cancers cutanés.

4 Mai-Juin 2023 EDITO

Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir « Effets indésirables » pour les modalités de déclaration des effets indésirables. DENOMINATION DU MEDICAMENT Adtralza 150 mg, solution injectable en seringue préremplie. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque seringue préremplie contient 150 mg de tralokinumab dans 1 ml de solution (150 mg/ml). Le tralokinumab est produit dans des cellules de myélome de souris grâce à la technologie de l’ADN recombinant. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable (injection). INDICATIONS THERAPEUTIQUES Adtralza est indiqué dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère de l’adulte et de l’adolescent à partir de 12 ans qui nécessitent un traitement systémique. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Le traitement doit être instauré par des professionnels de santé expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la dermatite atopique. Posologie : La dose recommandée de tralokinumab pour les patients adultes et les adolescents à partir de 12 ans est une dose initiale de 600 mg (quatre injections de 150 mg), suivie de 300 mg (deux injections de 150 mg) administrés toutes les 2 semaines par injection sous-cutanée. Une administration toutes les quatre semaines peut être envisagée par le prescripteur pour les patients dont la peau est blanchie ou presque blanchie après 16 semaines de traitement. La probabilité de maintenir une peau blanchie ou presque blanchie peut être diminuée avec une administration toutes les 4 semaines. Un arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients n’ayant pas présenté de réponse après 16 semaines de traitement. Certains patients présentant initialement une réponse partielle peuvent bénéficier d’une amélioration de la réponse par la suite en poursuivant le traitement toutes les deux semaines au-delà de 16 semaines. Le tralokinumab peut être utilisé avec ou sans corticostéroïdes topiques. L’utilisation de corticostéroïdes topiques, lorsqu’elle est appropriée, peut apporter un effet complémentaire à l’efficacité globale du tralokinumab. Les inhibiteurs de la calcineurine topiques peuvent être utilisés, mais ils doivent être limités aux zones sensibles, telles que le visage, le cou, les zones intertrigineuses et les parties génitales. Dose oubliée : En cas d’oubli d’une dose, celle-ci devra être administrée dès que possible. Par la suite, le schéma d’administration devra être repris à la date prévue habituellement. Populations particulières : Sujets âgés (≥ 65 ans) Aucun ajustement posologique n’est recommandé chez les patients âgés. Les données disponibles chez les patients de plus de 75 ans sont limitées. Insuffisance rénale : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale. Les données disponibles chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère sont très limitées. Insuffisance hépatique : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Les données disponibles chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère sont très limitées. Poids corporel élevé : Chez les patients de poids corporel élevé (> 100 kg), dont la peau est blanchie ou presque blanchie après 16 semaines de traitement, la réduction de la posologie à une administration toutes les 4 semaines peut ne pas être appropriée. Population pédiatrique : La sécurité et l’efficacité du tralokinumab chez les enfants âgés de moins de 12 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration : Voie sous-cutanée. La seringue préremplie ne doit pas être secouée. Après avoir sorti les seringues préremplies du réfrigérateur, il est conseillé d’attendre qu’elles reviennent à température ambiante en patientant 30 minutes avant de réaliser l’injection. Le tralokinumab est administré par injection sous-cutanée dans la cuisse ou l’abdomen, à l’exception d’une zone de 5 centimètres autour du nombril. L’injection peut également être effectuée dans le haut du bras si elle n’est pas réalisée par le patient luimême. Pour la dose initiale de 600 mg, quatre injections de 150 mg de tralokinumab doivent être réalisées consécutivement en choisissant des sites d’injection différents dans la même zone du corps. Il est recommandé de changer de site d’injection à chaque injection. Le tralokinumab ne doit pas être injecté dans des zones où la peau est sensible, endommagée, ou présente des contusions ou des cicatrices. Un patient peut s’injecter le tralokinumab luimême ou un soignant peut lui administrer le tralokinumab si le professionnel de santé juge que cela est approprié. Une formation adéquate des patients et/ou des soignants à l’administration du tralokinumab devra être assurée avant utilisation. Des Instructions d’utilisation détaillées sont présentées à la fin de la notice. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES Adultes: Résumé du profil de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquents sont des infections des voies respiratoires supérieures (23,4% ; principalement signalées comme des rhumes ordinaires), des réactions au site d’injection (7,2%), des conjonctivites (5,4%) et des conjonctivites allergiques (2,0%). Tableau des effets indésirables : Dans un ensemble de 5 études randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo réalisées chez des patients atteints de dermatite atopique (ECZTRA 1, ECZTRA 2, et ECZTRA 3, une étude de recherche de dose et une étude sur la réponse vaccinale), 1 991 patients ont été traités par injections sous-cutanées de tralokinumab, avec ou sans association de corticostéroïdes topiques. Un total de 807 patients a été traité par tralokinumab pendant au moins 1 an. Le Tableau 1 présente la liste des effets indésirables observés dans les essais cliniques, présentés par classe de systèmes d’organes et par fréquence, selon les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Ces fréquences sont basées sur la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études portant sur des patients atteints de dermatite atopique. Liste des effets indésirables : Infections et infestations : Très fréquent : Infections des voies respiratoires supérieures. Fréquent : Conjonctivite. Affections hématologiques et du système lymphatique : Fréquent : Éosinophilie. Affections oculaires : Fréquent : Conjonctivite allergique. Peu fréquent : Kératite. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : Réactions au site d’injection. La sécurité à long terme du tralokinumab a été évaluée dans 2 études en monothérapie jusqu’à 52 semaines et dans 1 étude en association aux corticostéroïdes topiques jusqu’à 32 semaines. Le profil de sécurité du tralokinumab à 52 semaines et à 32 semaines, respectivement, correspondait au profil de sécurité observé jusqu’à la semaine 16. Description de certains effets indésirables : Conjoncti-

vite et événements liés : Une conjonctivite est survenue plus fréquemment chez les pa-

tients atteints de dermatite atopique traités par tralokinumab (5,4%) que chez ceux

NOUVEAU dansladermatiteatopique

Le premier traitement biologique qui cible spécifiquement la neutralisation de l’IL-13, une cytokine clé dans la dermatite atopique1,2

Adtralza® peut être instauré: comme biologique de première ligne d’une dermatite atopique sévère non contrôlée :

• après échec d’ une thérapie pharmacologique topique continue combinée à un traitement immunosuppresseur systémique pendant minimum 4 mois au cours des 12 derniers mois

• OU après échec de dupilumab

• OU avec une intolérance établie, ou une contre-indication existante documentée pour les immunosuppresseurs systémiques

ayant reçu le placebo (1,9%), au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Une conjonctivite a été rapportée plus fréquemment chez les patients présentant une dermatite atopique sévère que chez les patients présentant une dermatite atopique modérée, à la fois dans le groupe de patients traités par tralokinumab (6,0% contre 3,3% ; période de traitement initiale) et dans le groupe de patients ayant reçu le placebo (2,2% contre 0,8% ; période de traitement initiale). La plupart des patients ont guéri ou étaient en cours de guérison pendant la période de traitement. Une kératite a été signalée chez 0,5% des patients traités par tralokinumab, au cours de la période de traitement initiale. Parmi ces cas, la moitié était classée comme kératoconjonctivites, toutes étaient non graves et de sévérité légère à modérée, et aucune n’a entraîné l’arrêt du traitement. Éosinophilie : Des effets indésirables tels que des éosinophilies ont été signalés chez 1,3% des patients traités par tralokinumab et 0,3% des patients ayant reçu le placebo, au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Les patients traités par tralokinumab ont présenté une augmentation initiale moyenne de leur taux d’éosinophiles par rapport à l’inclusion, plus importante que les patients ayant reçu le placebo. Une éosinophilie (≥ 5 000 cellules/µl) a été mesurée chez 1,2% des patients traités par tralokinumab et 0,3% des patients ayant reçu le placebo, au cours de la période de traitement initiale. Toutefois, cette augmentation chez les patients traités par tralokinumab était transitoire et le taux moyen d’éosinophiles est revenu à sa valeur à l’inclusion lors de la poursuite du traitement. Le profil de sécurité pour les patients présentant une éosinophilie était comparable au profil de sécurité de tous les patients. Eczéma herpétiforme : Des cas d’eczéma herpétiforme ont été signalés chez 0,3% des patients traités par tralokinumab et 1,5% des patients du groupe placebo, au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études portant sur la dermatite atopique. Quelle que soit la durée de traitement dans ces 5 études, tous les événements d’eczéma herpétiforme signalés dans le groupe tralokinumab étaient non-graves, aucun n’était grave, et un seul a conduit à l’arrêt définitif du traitement. Immunogénicité : Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un risque d’immunogénicité avec le tralokinumab. Les réponses en anticorps anti-médicament (Anti-drug-antibody, ADA) n’ont pas eu d’impact sur l’exposition, la sécurité ou l’efficacité du tralokinumab. Dans les études ECZTRA 1, ECZTRA 2, ECZTRA 3 et dans l’étude sur la réponse vaccinale, l’incidence des ADA jusqu’à 16 semaines était de 1,4% chez les patients traités par tralokinumab et de 1,3% chez les patients ayant reçu le placebo ; des anticorps neutralisants ont été observés chez 0,1% des patients traités par tralokinumab et 0,2% des patients ayant reçu le placebo. Quelles que soient les durées des études, l’incidence des ADA chez les patients traités par tralokinumab était de 4,6% ; 0,9% des patients a présenté des ADA persistants et 1,0% des patients a présenté des anticorps neutralisants. Réactions au site d’injection : Des réactions au site d’injection (incluant douleur et rougeur) sont apparues plus fréquemment chez les patients ayant reçu le tralokinumab (7,2%) que ceux ayant reçu le placebo (3,0%) au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines dans l’ensemble des 5 études. Quelle que soit la durée de traitement dans ces 5 études portant sur la dermatite atopique, la grande majorité (99%) des réactions au site d’injection étaient d’intensité légère à modérée, et peu de patients (< 1%) ont interrompu le traitement par tralokinumab. La plupart des réactions au site d’injection signalées étaient de courte durée et approximativement 76% d’entre elles se sont résolues après 1 à 5 jours. Adolescents: La sécurité du tralokinumab a été évaluée dans une étude chez 289 patients âgés de 12 à 17 ans atteints de dermatite atopique modérée à sévère (ECZTRA 6). Le profil de sécurité du tralokinumab chez ces patients suivis pendant la période de traitement initiale de 16 semaines et la période à long terme de 52 semaines était semblable au profil de sécurité constaté dans les études chez les adultes. Description de certains effets indésirables: Dans l’étude chez les adolescents, une conjonctivite est survenue chez 1,0% des patients atteints de dermatite atopique traités par tralokinumab et chez aucun patient ayant reçu le placebo au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines. Une conjonctivite allergique est survenue à la même fréquence chez les patients adolescents atteints de dermatite atopique ayant reçu le tralokinumab (2,1%) par rapport à ceux ayant reçu le placebo (2,1%) au cours de la période de traitement initiale de 16 semaines. Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Avenue Galilée 5/03, 1210 Bruxelles ou Boîte Postale 97, B-1000 Bruxelles, Madou, Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be, e-mail: adr@afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, crpv@chru-nancy.fr, Tél.: (+33) 3 83 65 60 85 / 87 ou Division de la Pharmacie et des Médicaments, Direction de la santé à Luxembourg, pharmacovigilance@ms.etat.lu, Tél.: (+352) 247-85592. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE LEO Pharma A/S. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE EU/1/21/1554/002. DELIVRANCE Sur prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

10/2022. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments www.ema.europa.eu. Pour plus d’information, consultez le texte complet du RCP, qui est disponible chez le représentant local : LEO Pharma nv sa, Duwijckstraat 17, 2500 Lier, Belgique, tél : +32 3 740 78 68, e mail: leo-pharma.be@leo-pharma.com. Références: 1.RCP Adtralza®, Oct 2022 2.Bieber T, et al. Allergy. 2020;75:54-62. ©LEO Pharma DEC 2022 MAT-62767 All LEO Pharma trademarks mentioned belong to the LEO Pharma group.
Adtralza® PP: 1273,46€ 4 Seringues préremplies (150mg/1ml)

Euromalanoma : déjà 24 années de sensibilisation

Thomas

Dermatite de contact aux protéines An

Dermatology and the interface with other specialisms

Julie SAERENS

A la découverte des présentations des « Belgian Dermatology Days »

COMITÉ SCIENTIFIQUE ET DE LECTURE

Dr F. Bourlond

Pr C. Franchimont

Dr F. Guiot

Prof. A. Goossens

Pr J.M. Lachapelle

Pr G.E. Pierard

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Dermatologie Actualité

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Imprimé 100% climat neutre
SOMMAIRE 3 Editorial
MASELIS 10 Dermatite de contact aux protéines
15
GOOSSENS
BDD – Actualité congrès
17 BDD – Actualité congrès
DE BROQUEVILLE
GOLSTEIN 24 Science News 28 Quiz « Look and Guess » Jeanne DUBOIS 10 17 6 Mai-Juin 2023
Marie
& Sophie

Une réelle chance de bien-être durable1

Ilumetri® est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique.2

almirall.com

Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 du RCP pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Ilumetri 100 mg, solution injectable en seringue préremplie. Ilumetri 200 mg, solution injectable en seringue préremplie. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Ilumetri 100 mg, solution injectable en seringue préremplie. Chaque seringue préremplie contient 100 mg de tildrakizumab dans 1 mL. Ilumetri 200 mg, solution injectable en seringue préremplie. Chaque seringue préremplie contient 200 mg de tildrakizumab dans 2 mL. Le tildrakizumab est un anticorps monoclonal humanisé de classe IgG1/k produit par des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) par la technique de l’ADN recombinant. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 du RCP. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable. La solution est limpide à légèrement opalescente, incolore à jaune pâle. Le pH de la solution est compris entre 5,7 et 6,3 et son osmolalité se situe entre 258 et 311 mOsm/ kg. Indications thérapeutiques. Ilumetri est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique. Posologie et mode d’administration. Ce médicament est destiné à être utilisé sous la conduite et la surveillance d’un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement du psoriasis en plaques. Posologie : La dose recommandée est de 100 mg administrée par injection sous-cutanée, administrée aux semaines 0 et 4, puis toutes les 12 semaines. Chez des patients présentant certaines caractéristiques (par exemple une charge de morbidité élevée, un poids corporel ≥ 90 kg), 200 mg d’Ilumetri peuvent apporter une plus grande efficacité. L’arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse après 28 semaines de traitement. Certains patients présentant une réponse partielle en début de traitement, peuvent obtenirune amélioration en poursuivant le traitement au-delà de 28 semaines. Populations particulières : Personnes âgées : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2 du RCP). Insuffisance rénale ou hépatique : Ilumetri n’a pas été étudié chez ces populations de patients. Aucune recommandation posologique ne peut être donnée. Pour plus d’informations sur l’élimination du tildrakizumab, voir rubrique 5.2 du RCP. Population pédiatrique : La sécurité et l’efficacité d’Ilumetri chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration : Ce médicament est administré par injection sous-cutanée. Les sites d’injection doivent être alternés. Ilumetri ne doit pas être injecté dans des zones où la peau est atteinte de psoriasis en plaques ou est sensible au toucher, présente un hématome, est rouge, indurée, épaissie ou squameuse. La seringue préremplie ne doit pas être agitée. Chaque seringue préremplie est exclusivement à usage unique. Après une formation adaptée à la technique d’injection sous-cutanée, les patients peuvent s’injecter eux-mêmes Ilumetri si un médecin estime cela approprié. Toutefois, le médecin doit assurer un suivi médical adéquat des patients. Les patients doivent être informés de la nécessité d’injecter la dose

complète de tildrakizumab, conformément aux instructions figurant dans la notice. Des instructions détaillées concernant l’administration sont fournies dans la notice. Contreindications. Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du RCP. Infection évolutive et cliniquement grave, par exemple, tuberculose active (voir rubrique 4.4 du RCP). Effets indésirables. Résumé du profil de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : infections des voies respiratoires supérieures (12,6 %), céphalées (4,0 %), gastroentérite (1,5 %), nausées (1,3 %), diarrhée (1,6 %), douleur au site d’injection (1,3 %) et dorsalgie (1,5 %). Tableau récapitulatif des effets indésirables : Les effets indésirables des études cliniques (Tableau 1) sont présentés par classe de systèmes d’organes (SOC) selon la classification MedDRA et par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) Infections et infestations : infections des voies respiratoires supérieures y compris rhinopharyngite : très fréquent. Affections du système nerveux : céphalées : fréquent. Affections gastro-intestinales : gastroentérite, nausées, diarrhée : fréquent. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : douleur au site d’injection, dorsalgie : fréquent. Description de certains effets indésirables : Immunogénicité : Dans les analyses groupées de phase 2b et de phase 3, 7,3 % des patients traités par tildrakizumab ont développé des anticorps anti-tildrakizumab jusqu’à la semaine 64. Parmi les sujets qui ont développé des anticorps contre le tildrakizumab, 38 % (22 patients sur 57) présentaient des anticorps neutralisants. Cela représente 2,8 % de tous les patients traités par tildrakizumab. Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance Avenue Galilée 5/03 - 1210 BRUXELLES - Boîte Postale 97 - 1000 BRUXELLES Madou. Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be, e-mail: adr@afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, 54511 VANDŒUVRELÈS-NANCY CEDEX, Tél : (+33) 3 83 65 60 85 / 87, E-mail : crpv@chru-nancy.fr ou via la Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, Tél. : (+352) 2478 5592, E-mail : pharmacovigilance@ ms.etat.lu, Link pour le formulaire : https://guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/ sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Almirall, S.A. - Ronda General Mitre, 151 - 08022 Barcelona - Espagne NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Ilumetri 100 mg, solution injectable en seringue préremplie EU/1/18/1323/001 - EU/1/18/1323/002. Ilumetri 200 mg, solution injectable en seringue préremplieEU/1/18/1323/003 MODE DE DÉLIVRANCE Sur prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 06/2022. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www. ema.europa.eu.

Prix Public TVAC Ticket modérateur Actif VIPO € 2 813,03 € 12,10 € 8,00 BE-ILU-2023-01-002 . Created January 2023 1. Thaçi D et al. Five-year efficacy and safety of tildrakizumab in patients with moderate to severe psoriasis: pooled analyses of two randomized phase 3 clinical trials (reSURFACE 1 and reSURFACE 2). Br J Dermatol. 2020. 2 SmPC Ilumetri®, latest version.
IL-23p19 inhibitor

SOMMAIRE

Actualités dans le traitement du mélanome en 2023

Un vaccin ARNM contre le mélanome, c’est pour demain ?

Gale : comment lutter contre l’épidémie ? Sophie GOLSTEIN

Communiqués laboratoires

Une BD pour sensibiliser les adolescents au mélanome

UVMUNE 400 : La technologie innovante de L’Oréal contre les UVA ultra-longs

Eucerin, l’expert de l’hyperpigmentation grâce au thiamidol

Vu au Congrès de la Société Belge de Médecine Esthétique (SBME)

36 43 56 29 Mélanome
36
Florence BOURLOND
Mélanome
42 News 43 GALE
Nicolas VAN BAREN
46
55
56
A venir en septembre
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8 Mai-Juin 2023

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DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

INTRODUCTION

Le contact de la peau avec des protéines peut être associé à deux types de dermatoses immunologiques : l’urticaire de contact allergique (UCA) et la dermatite de contact aux protéines (DCP). La DCP diffère de l’urticaire de contact (UCA), qui apparaît immédiatement à la suite du contact avec une substance causale et disparaît ensuite dans un délai d’une ou deux heures. Cette condition a été décrite pour la première fois au Danemark en 1976 par Hjorth et Roed-Petersen chez les employés de l’alimentation, la plupart des malades atteints souffrant d’eczéma des mains et des avant-bras. Cet article traite la physiopathologie, le tableau clinique, la nature des protéines causales (généralement les mêmes que pour l’UCA), dont la plupart dans un contexte professionnel ainsi que le diagnostic. De plus, les sensibilisations aux protéines (ou des dérivés protéiques) renfermés dans des produits cosmétiques, qui conduisent parfois même à des intolérances alimentaires par la suite, sont de plus en plus rapportés dans la littérature et seront également discutés (cf. 1, 2, revues de littérature à ce sujet).

PHYSIOPATHOLOGIE

Le développement d’une allergie immédiate médiée par des IgE spécifiques de l’allergène chez une personne sensibilisée semble être le dénominateur commun entre UCA et DCP. Contraire-

Fig. 1. Dermatite de contact aux protéines aéroportée causé par le blé et le seigle chez une ouvrière travaillant dans une boulangerie.

ment à l’urticaire, la DCP se manifeste sous la forme d’un eczéma chronique avec exacerbations aiguës quelques minutes après contact avec la protéine causale. Les tests épicutanés (patch tests) sont habituellement négatifs et le diagnostic se pose sur la positivité de prick tests réalisés avec les allergènes. Parfois, comme pour l’UCA, des anticorps spécifiques dans le sérum peuvent être mis en évidence.

Cependant, le mécanisme physiopathologique exact d’une DCP n’est toujours pas clair. Plusieurs auteurs ont rapporté une combinaison de réactions cutanées allergiques de type I et IV, ces dernières soutenues par la possibilité de patch tests retardés positifs, alors que cette association a été difficile à prouver dans la plupart des cas. Des patch tests négatifs sur peau intacte ne signifie pas nécessairement qu’une réaction de type IV n’est pas impliquée : des réactions faussement négatives peuvent être dues à une pénétration insuffisante des protéines, étant des molécules à haut poids moléculaire.

Des dermatoses préexistantes sont souvent associées, telles que dermatite atopique (DA), pour laquelle une association a été notée dans 50% des cas, ainsi que des dermatites de contact allergique ou d’irritation, dommages physiques (brûlures, plaies) ou chimiques (détergents ou autres agents favorisant la pénétration cutanée), hydratation augmentée (p.ex. lavage excessif des mains) ou occlusion (p.ex. le port de gants). De plus, les porteurs de la mutation de filaggrines (environ 10% des personnes d’ascendance européenne), chez qui l’intégrité de la barrière cutanée est réduite, ont un risque plus élevé de DA, asthme, rhinite et allergies alimentaires, vraisemblablement dus à une augmentation de la pénétration cutanée des allergènes ; ces personnes peuvent donc bien être sujets à une sensibilisation percutanée aux protéines.

Des homologies entre protéines sont connues pour expliquer la réactivité croisée décrite pour, par exemple, le caoutchouc naturel (latex) et fruits et le syndrome de l’armoise-épice, une forme d’allergie alimentaire liée au pollen due à la réactivité croisée des épitopes, ainsi qu’un sous-ensemble d’un syndrome péri-oral et DCP avec réactivité croisée entre la profiline dans le pollen de bouleau, le pommier et le pêcher. De façon intéressante, dans plusieurs des cas cliniques signalés, plusieurs allergènes avaient été impliqués. Outre les homologies structurelles, cela pourrait également refléter des processus allergiques ultérieurs.

10 Mai-Juin 2023 DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

MANIFESTATIONS CLINIQUES

Les malades souffrant d’une DCP professionnelle se présentent avec un eczéma chronique ou récidivant, souvent – mais parfois d’une façon inaperçue – associé avec un érythème immédiat et des démangeaisons à la suite du contact avec la protéine causale, et ceci principalement au niveau des mains (paume et doigts), poignets et avant-bras, éventuellement le visage et le cou en cas de protéines volatiles (par voie aéroportée). Quelques cas de paronychie chronique, accompagnant un érythème et un œdème des plis proximales de l’ongle, ont surtout été attribués au contact avec des aliments ou le caoutchouc naturel. Selon une étude danoise, les patients atteints de dermatite de contact aux protéines liées à l’alimentation souffrent de conséquences plus fréquentes et plus sévères que les patients souffrant d’autres dermatoses des mains.

Des symptômes extra-cutanés (conjonctivite, rhinite, asthme, troubles gastro-intestinaux) sont rarement présents, sauf si la dermatite est associée à une UCA, ou si le sujet est atopique. Les caractéristiques des allergènes influencent la coexistence de ces symptômes : s’il est volatil, rhino-conjonctivite allergique ou asthme peut accompagner les manifestations cutanées, comme cela se produit avec les boulangers qui sont en contact permanent avec la farine. Même une anaphylaxie de contact peut accompagner le DCP, comme avec la chicorée, ce qui met l’accent sur le rôle de l’exposition aérienne.

Selon une revue des cas professionnels observés à l’Institut Finlandais de la santé au travail (FIOH), les maladies allergiques concomitantes des voies respiratoires sont en effet assez fré-

« Le contact de la peau avec des protéines peut être associé à deux types de dermatoses immunologiques, médiées par les IgE … »

quentes : parmi des patients diagnostiqués avec UCA ou DCP d’origine professionnelle, 46 % avaient une maladie concomitante des voies respiratoires causée par le même agent ; 38% avaient reçu le diagnostic de rhinite professionnelle et 21% d’asthme professionnel causés par les mêmes agents ayant déclenché les réactions cutanées. Il a été démontré que l’exposition à la fois par l’air et par la peau à des agents poussiéreux, tels que farine, céréales et aliments pour animaux, ainsi que squames animales, plantes ornementales et enzymes, provoquaient une rhinite et/ou un asthme chez 45 à 75 % des malades, tandis que légumes et fruits, poisson et crevettes, et d’autres aliments causaient rarement des maladies respiratoires simultanées. Des douleurs abdominales, de la diarrhée et le « syndrome d’allergie orale » peuvent se développer occasionnellement lorsque l’allergène entre en contact avec la muqueuse oropharyngée, cette dernière particulièrement dans un contexte atopique. L’UCA induite par les cosmétiques contenant des protéines peut affecter à la fois professionnels et consommateurs, qui souffrent alors de réactions localisées sur les sites de contact, mais qui peuvent également présenter des symptômes généralisés et, en cas de protéines d’origine alimentaire, développer une intolérance aux aliments concernés. Des exemples sont les protéines de blé hydrolysées (HWP) et même le lait de jument ou

Fig. 3a. Dermatite de contact aux protéines aux larves de moucherons chez un pêcheur. Fig. 2. Dermatite de contact aux protéines causée par des chaussures contaminées avec du blé chez un fils de meunier lors du travail.
11 Mai-Juin 2023 DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

Fig. 3b. Des larves de moucheron (‘Chironomus Thummi Thummi’) utilisées pour la pêche en temps libre.

Fig. 3c. Prick test positif pour la larve de moucheron (le RAST pour l’allergène correspondant ‘Chi t 1-9’ étant également positif)

d’ânes, pour lequel une association avec une DCP a également été observée.

LES SUBSTANCES RESPONSABLES

D’UNE DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

En quatre groupes principaux : groupe 1, fruits, légumes, épices, plantes et bois ; groupe 2, protéines animales ; groupe 3, céréales ; et groupe 4, enzymes. Compte tenu de la nature des protéines causales, une grande variété d’emplois peuvent être affectés.

Protéines d’origine végétale destinées (ou non) à l’alimentation

Les personnes travaillant dans la restauration (cuisiniers, aide-cuisiniers, des préparateurs de sandwiches, mais également toute autre personne fréquemment en contact avec des aliments) sont les cibles préférentielles. Les localisations affectées concernent avant tout les mains, quoique des localisations typiques peuvent être observées comme avec l’ail et l’oignon, n’affectant que le premier, le deuxième et le troisième doigt de la main non-dominante.

Les pommes, les noix, les pommes de terre, les tomates et les carottes peuvent parfois provoquer des problèmes après ingestion, ce qui s’observe surtout chez les personnes atopiques, parfois en association avec une allergie au pollen de bouleau ou à l’armoise.

« Classiquement, les sources de protéines qui peuvent provoquer une dermatite de contact aux protéines (et urticaire de contact) sont divisées en quatre groupes principaux… »

Aussi de nombreux épices ont été incriminés : ciboulette, coriandre, cumin, curcumine, etc.

En ce qui concerne les farines et les enzymes chez les boulangers : la réaction cutanée se présente, en général, comme une dermatite chronique des mains, parfois des avant-bras, ou sur des parties du corps exposées à l’air (visage, cou) (Fig.1), ou exceptionnellement à d’autres localisations (Fig. 2). Une rhinite, une conjonctivite ou de l’asthme sont souvent associées. Des enzymes tels que 1’ alpha-amylase et des protéases ajoutés à la farine peuvent également engendrer de telles réactions. Cependant, des enzymes protéolytiques d’origine animale, végétale, bactérienne et mycologique sont également utilisées dans l’industrie, notamment dans des produits de lessive, des aliments, ou des produits pharmaceutiques. Leur potentiel sensibilisant n’est pas directement lié à l’activité protéolytique ; la papaïne garde son caractère allergénique après inactivation thermique.

Les plantes sont connues pour provoquer des symptômes cutanés (et parfois muqueux) immédiats parmi les jardiniers, les serristes, les fleuristes et chercheurs.

Une allergie du type l, surtout connue sous forme du syndrome d’UCA due aux protéines du latex (caoutchouc naturel), qui avait causé une épidémie mondiale dans les années ’80-’90 du siècle dernier chez les travailleurs de la santé, en particulier, peut également se présenter sous forme d’une dermatite chronique des mains (DCP).

De plus, l’utilisation de protéines hydrolysées et des extraits dérivés à partir de céréales, telles que le soja, l’avoine et le blé a été débattue, notamment chez les sujets atopiques. Étant donné que la sensibilisation à l’avoine dans la DA chez les enfants était plus élevée que prévue, certains auteurs ont conclu que cela pourrait avoir été le résultat d’applications répétées de

12 Mai-Juin 2023 DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

cosmétiques à base d’avoine sur une barrière épidermique endommagée. Ils ont suggéré d’éviter l’avoine contenu dans des produits topiques chez les nourrissons atteints de DA, alors que d’autres auteurs considèrent que ce conseil semblait exagéré et non fondé sur des preuves.

Cependant, l’utilisation de divers ingrédients cosmétiques contenant des protéines a déjà causé plusieurs cas de réactions cutanées. Par exemple, les protéines de blé hydrolysées renfermées dans des savons ont provoqué une importante épidémie, principalement urticaire de contact et même anaphylaxie au Japon, avec réactivité croisée entre eux. Étant que les protéines hydrolysées de poids moléculaire plus élevé sont plus sensibilisantes que celles de bas poids moléculaire, leur concentration dans les cosmétiques a été réglementée et limitée à un maximum de 1.7%, avec un poids moléculaire < 3000. Cela devrait empêcher de tels effets indésirables, ce qui est de la plus haute importance car la sensibilisation aux protéines alimentaires peut en effet entraîner une allergie alimentaire.

Protéines animales destinées à l’alimentation

Chez les bouchers et les travailleurs d’abattoirs, de nombreuses protéines animales sensibilisantes peuvent être manipulées à mains nues : viande de bœuf, veau, porc, volailles, tripes et abats, sang et liquides biologiques. La dermatite de contact aux protéines se présente comme un eczéma des mains et des avant-bras et bras, parfois associée une réaction d’urticaire

du visage. Il est intéressant à noter que l’allergie semble être spécifique selon le tissu et l’espèce animale. Par exemple, on peut être allergique uniquement au foie de veau et non au foie de porc. Cette spécificité se voit également avec les poissons, les amphibiens et crustacées, ainsi qu’avec, par exemple, l’allergie au jaune ou au blanc d’œuf.

Protéines animales non destinées à l’alimentation

Des causes bien connues sont des protéines animales telles que le liquide amniotique, le placenta et la salive d’animaux chez les vétérinaires, ainsi que le sérum d’amphibiens, des grenouilles, des crapauds, ainsi que des blattes chez du personnel travaillant, par exemple, dans divers laboratoires de biochimie ou de biologie. Des criquets représentent un risque professionnel parmi des entomologistes professionnels ou éleveurs.

Les gardiens d’animaux peuvent être affectés dans de multiples contextes, comme dans le cas des furets, qui peuvent, même lorsqu’ils sont gardés comme animaux de compagnie, également être coupables.

Des différences géographiques, reflétant les costumes des pays, sont devenues évidentes. Selon des données statistiques de Finlande, les squames de vache demeurent une cause majeure de maladies professionnelles chez les agriculteurs, car les vaches sont gardées à l’intérieur pendant la majeure partie de l’année. De nombreuses espèces de poissons ou de fruits de mer, ainsi que des asticots d’appâts de pêche, ont été décrites en relation avec les pêcheurs et la pêche en temps libre (Fig. 3a, b, c).

DIAGNOSTIC

Le diagnostic d’une allergie immédiate, médiée par les IgE, notamment l’UCA et la DPC, repose sur un prick test avec du matériel frais (de préférence) (Fig. 4a) ou avec des réactifs commerciaux. La lecture se fait après une vingtaine de minutes et l’apparition d’une papule urticarienne est le signe d’un test positif (histamine et sérum physiologique sont utilisés comme contrôles positif et négatif, respectivement). Une réaction tardive positive (après 1 à 2 jours) peut s’observer dans de rares cas. Un test ouvert (assez similaire au ‘Skin Application Food Test ou SAFT), qui n’a été mentionné que dans le diagnostic d’une allergie aux aliments chez les enfants atopiques, peut être utile,

Fig. 4b. Test positif vésiculeux avec pomme de terre sur peau lésée (lecture après 20’).
13 Mai-Juin 2023 DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES
Fig. 4a. Prick test positif à une pomme de terre
« Le diagnostic d’une réaction allergique immédiate repose sur un prick test avec du matériel frais (de préférence) ou avec des réactifs commerciaux... »

mais reste généralement négatif, sauf si la substance est appliquée sur une peau endommagée ou eczémateuse, où on peut même voir apparaître une réaction vésiculaire (Fig. 4b).

Ce test est à préférer lorsque l’on craint des réactions systémiques sévères.

Parfois un test de frottement (‘Rub test’), dans lequel l’allergène est frotté sur la peau saine ou lésée (surtout si test ouvert négatif), peut être indiqué.

Un test scratch (Fig. 5) et scratch-patch (recouvert d’une chambre) peut également être utile, mais comporte un risque plus élevé de réactions faussement positives, et manque de sensibilité par rapport au prick test.

Quoiqu’il existe certains cas décrits dans la littérature, comme déjà mentionné, les tests épicutanés classiques (patch-tests) évalués après 2 et 4 jours sont, en général, négatifs.

Des mesures des IgE spécifiques dans le sérum (par exemple, par le ‘RadioAllergoSorbant Test’ – RAST) est utile pour certaines protéines connues, quoiqu’il puisse y avoir des tests faussement négatifs. En effet, la corrélation entre les tests cutanés, les RAST et la clinique est très variable et dépend de l’allergène concerné. Il est en effet préférable d’effectuer des RAST en complément des tests cutanés.

Pour la plupart des protéines causales d’une UCA et/ou DCP, la nature exacte des allergènes responsables n’a pas pu être identifiée, contrairement au latex, par exemple, dans lequel plusieurs protéines ont été identifiés comme allergènes, et pour lequel des outils de diagnostic in vitro et in vivo ont été développés.

Le test d’activation basophile, basé sur la démonstration de marqueurs de membranes protéiques qui suivent l’exposition à l’allergène, peut s’avérer intéressant en cas d’allergènes rares, pour lesquels les RAST n’existent pas. Il s’est avéré utile pour l’étude de la DCP, bien qu’il y a parfois un désaccord avec une analyse spécifique des IgE.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL

Des réactions d’urticaire de contact de type immunologique ne s’observent non seulement avec des protéines, mais éga-

Fig. 5. Scratch test positif au kiwi

lement pour des substances de bas poids moléculaire. Par exemple, chez les coiffeurs, le latex mais aussi le persulfate d’ammonium, utilisé comme agent de blanchiment, peut en être responsable.

En ce qui concerne les réactions retardées, une dermatite de contact allergique classique provoquée par des substances de bas poids moléculaire doivent être prises en considération, comme, par exemple, le disulfure de diallyle dans le cas de l’ail ou l’oignon, quoiqu’une DCP peut y être associée. Enfin et surtout, la DA et la dermatite de contact d’irritation, cette dernière couramment observée dans les professions énumérées ci-dessus, restent les principaux diagnostics différentiels.

CONCLUSION

Des macromolécules telles que des protéines peuvent pénétrer la peau et provoquer des troubles immunologiques avec des tableaux cliniques urticariens ou eczémateux, qui semblent partager un mécanisme pathogène commun d’une réaction immédiate de type I, faisant des prick tests la méthode de référence pour le diagnostic. Un grand nombre de causes ont été documentées, végétales ou animales, farine ou enzymes. La DCP est un problème reconnu, en particulier dans l’industrie alimentaire, cependant le cadre domestique doit également être pris en considération. De plus, l’utilisation croissante de produits à base de plantes, ainsi que de cosmétiques contenant des protéines ou des dérivés protéiques (transformés chimiquement ou par voie enzymatique) contribue également au développement de telles réactions.

RÉFÉRENCES

1. Goossens A. Protein contact dermatitis. Chapter 20. In: Clinical Contact Dermatitis. A practical approach. Angelini G, et al. (eds.), Springer Nature Switzerland AG. 2020: pp. 423-426.

2. Goossens A, Amaro C, Mahler V. Protein contact dermatitis. In: Johansen J., Mahler V., Lepoittevin JP, Frosch P. (eds) Contact Dermatitis, 6th edition. Springer Nature Switzerland AG. 2021: pp. 355-364.

14 Mai-Juin 2023 DERMATITE DE CONTACT AUX PROTÉINES

Assistante dermatologie UZ Bruxelles

DERMATOLOGY AND THE INTERFACE WITH OTHER SPECIALISMS

C’est à Bruges au sein du Bruges Meeting & Convention Centre (BMCC) que les Belgian Dermatology Days (BDD) ont eu lieu cette année, les 23 et 24 mars. Autour du thème “Dermatology and the Interface with other Specialisms”, de nombreux experts ont mis en avant l’importance de la multidisciplinarité pour une prise en charge médicale optimale.

SENSIBILISATION AUX PATHOLOGIES RARES

Lors de la première journée et de la session éthique et économie, Ingrid Jageneau, représentante de RaDiOrg Rare Diseases Belgium, association coupole belge pour les personnes atteintes d’une maladie rare a expliqué le fonctionnement de son association et sa valeur ajoutée pour les patients. Son organisation s’articule autour de 3 piliers :

• Awareness : sensibilisation du grand public aux maladies rares afin de soutenir la recherche fondamentale et de collecter des fonds pour faire progresser les options thérapeutiques pour les patients.

• Advocacy : contact avec les autorités pour faire entendre la voix des patients.

• Together : progresser ensemble pour une meilleure information des patients et leurs familles. En ce qui concerne les maladies rares dermatologiques, Ingrid Jageneau a donné un aperçu intéressant des associations de patients existant en Belgique et dans les pays proches (tableau 1).

Un réseau pour les maladies rares de la peau (ERN-Skin) a été structuré par le Professeur Christine BODEMER, après sollicitation et discussions avec 56 centres experts européens correspondant à 18 pays différents. Ce réseau a été labellisé avec succès au décours d’une expertise indépendante organisée par la Commission Européenne. La mise en place officielle des réseaux européens ERNs a eu lieu à Vilnius en Mars 2017. La structure du réseau ERN-Skin s’est faite sur la base de l’organisation de sous-groupes thématiques de maladies rares complexes et syndromiques cutanées et sous cutanées, en désignant

Pathologies dermatologiques Associations en Belgique ou dans un pays voisin

Maladies du tissu conjonctif, y compris Syndrome d'Ehlers-Danlos, Cutis Laxa

NL : Bindweefsel vzw, Zebrapad vzw

FR : GESED asbl

International : Cutis Laxa

Epidermolyse Bulleuse Debra Belgium

Hailey Hailey FL + NL : facebook lotgenotengroep

FR : AFRHAIDA, association pour les malades de Hailey-Hailey et Darier

Ichthyose Ichthyosis (Belgium)

Hidradenite Suppurative HS (Belgium)

Maladies vésiculeuses auto-immunes, y compris pemphigus, pemphigoïde, EBA

NL : Netwerk Blaarziekten

Xeroderma Pigmentosum Ensemble pour Lola et les enfants de la lune

Syndrome du naevus mélanocytaire congénital

Cutis marmorata telangiectatica congenita

Dysplasie ectodermique hypohidrotique (DEH)

NL : Flying for Lily FR : naevus.fr et naevi.com

NL : CMTC-OVM

NL : VVED

Tableau 1: Aperçu des associations de patients en Belgique et dans les régions avoisinantes pour les maladies dermatologiques rares (adapté de la conférence d’Ingrid Jageneau, BDD 2023)

15 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

des « leaders team » (équipe animatrice d’experts) pour chacun de ces groupes de maladies.

Chaque sous-groupe est chargé de travailler avec d’autres experts européens sur diverses thématiques comme les recommandations de prise en charge, les registres, l’éducation thérapeutique, la formation, les analyses génétiques, … Ces sous-groupes comprennent aussi des représentants des associations de malades, désignés par un consortium européen d’associations de malades (e-PAG).

Un autre portail web qui tient à jour un inventaire des maladies rares et des centres de référence associés est Orphanet.

Les dermatologues ont insisté pendant cette session qu’il ne fallait pas donner de faux espoirs aux patients et qu’il fallait leur proposer une vision réaliste des options thérapeutiques. Il leur a été répondu par l’intervenante que lors d’entretiens avec les patients, ceux-ci ont indiqués qu’ils n’attendent pas de miracles, mais que le fait d’être entourés d’un expert a une réelle importance. « Le patient doit être inclus dans une équipe et un environnement de soins où l’approche est organisée et adaptée à leurs besoins » a conclu l'ordeur.

LA CYBERSÉCURITÉ DANS LE EHEALTH

« La cybersécurité repose sur une identification sécurisée, qui se fait par le biais de l’e-ID. Une restriction est également appliquée afin qu’un professionnel de la santé ne puisse accéder qu’aux données relatives à l’exercice de sa profession. Les données sont envoyées de manière cryptée ; la plate-forme elle-même ne peut pas intercepter et lire les messages. Des pistes d’audit sont conservées avec un journal de tous les chemins d’accès. Des connexions sécurisées doivent être utilisées. Enfin, des sessions de formation sont organisées pour sensibiliser les utilisateurs » a expliqué le Docteur Jacques de TOEUF.

« Lors du choix d’un logiciel pour votre cabinet, il est important de déterminer avant tout vos propres besoins (dossier médical du patient, lien avec l’agenda des rendez-vous, module de prescription, prix, accès à l’eHealth, téléchargement d’images, etc. Par la suite, une formation continue de l’utilisateur devrait également avoir lieu, mais ce dernier point est souvent oublié » insiste également l’expert. « Pour les médecins qui recherchent une plateforme numérique pour communiquer avec leurs patients, “Signal” est l’option la plus sûre ».

Les lois GDPR ne s’appliquent qu’aux données personnelles. Ainsi, lorsque des données volumineuses sont collectées (sous forme anonyme ou pseudonyme) pour prévenir une pandémie de grippe, par exemple, ces lois ne s’appliquent pas. Toutefois, le principe FAIR s’applique ici. Cela signifie que l’origine des données peut être trouvée, que les données sont accessibles, qu’elles sont interopérables (et donc incorporées dans des logiciels compatibles) et qu’elles sont réutilisables.

Un médecin généraliste a accès au dossier partagé du patient tant que le DMG est à son nom. Un médecin spécialiste peut accéder au dossier partagé du patient jusqu’à 6 mois après le dernier contact thérapeutique.

Des chiffres hallucinants :

Toutes les 11 secondes, une entreprise est attaquée par un rançongiciel (ou ransomware).

• Coût : 20 milliards de dollars par an

• 32 % des victimes ont payé une somme d’argent en 2021 et seulement 65 % des données ont été récupérées

• D’ici 2031, les ransomwares coûteront 240 milliards d’euros dans le monde.

A savoir : même votre sonnette ou votre réfrigérateur peuvent être piratés ? En effet, tout est connecté à l’internet via l’Internet des Objets (IoT ou Internet of Things).

QUELQUES CONSEILS PRATIQUES

Geoffrey Hermes et David Vermonden, experts en informatiques ont proposé des conseils pratiques pour renforcer la sécurité :

• Veiller à disposer de réseaux Wi-Fi distincts pour le cabinet, pour les patients et pour le privé.

• N’utiliser que des mots de passe uniques et robustes

• Utiliser l’authentification multifactorielle

• Changer ses mots de passe au moins une fois par an

• Ne stocker pas vos mots de passe dans votre navigateur internet.

• Utiliser un gestionnaire de mots de passe (Keepass, LastPass, BitWarden, 1 password, Keeper)

• Utiliser un smartphone séparé pour les affaires liées au travail

• Faites des mises à jour régulières pour éliminer les bugs des logiciels (y compris les appareils IoT).

• Achetez un logiciel antivirus

• Vérifiez vos ports USB. C’est là que d’autres personnes peuvent brancher un enregistreur de frappe qui enregistre tout ce que vous tapez, y compris vos mots de passe.

S’ASSURER : POURQUOI ?

Geert Somers s’exprime sur l’assurance en matière de cybersécurité: « Une telle assurance n’est pas obligatoire, mais le GDPR stipule que vous êtes responsable du traitement des données des patients et que vous devez prendre les précautions nécessaires pour garantir la sécurité. En cas de cyberattaque, c’est à vous qu’il incombe de prouver que vous avez pris ces précautions. Vous devez également toujours informer l’autorité chargée de la protection des données si votre système est piraté ». Pour conclure, M. Somers donne 6 exemples d’amendes imposées à des cabinets privés et à des hôpitaux, allant de 6 000 à 1 500 000 euros.

Il existe deux polices collectives auxquelles vous pouvez adhérer par l’intermédiaire de la Société Royale Belge de Dermatologie et Vénérologie

AMMA Insurance et Cyber Protection (AXA).

16 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

À LA DÉCOUVERTE DES PRÉSENTATIONS DES “BELGIAN DERMATOLOGY DAYS”

CREST SYNDROME JUVÉNILE, DIAGNOS -

TIC ET PRISE EN CHARGE

Le Dr. Terrasson, UZ Leuven, a présenté les pistes diagnostiques et la prise en charge du CREST syndrome juvénile, maladie infantile rare, responsable de morbidité et mortalité importantes.

Un enfant de 9 ans nous a été adressé par le rhumatologue en 2018 pour une hyperkératose persistante et douloureuse des doigts. Il développe ensuite une clinique du phénomène de Raynaud avec la présence de mégacapillaires à la capillaroscopie et des ANA 1/320. En 2021, il développe une calcinose cutanée sur les doigts. En juillet 2022, une déviation de la courbe de croissance et de poids apparaît, avec apparition d’un reflux secondaire à un retard de vidange gastrique et colique. Sur base de ces éléments, le diagnostic de sclérose systémique (ScS) juvénile, type syndrome de CREST (calcinose, maladie de Raynaud, troubles moteurs œsophagiens, sclérodactylie, télangiectasie) avec atteinte cutanée (troubles trophiques ou hyperkératose), vasculaire et gastro-intestinale est posé. Un traitement est instauré par méthotrexate 15mg/semaine et localement du thiosulfate de sodium 15% dans de la vaseline (pour la calcinose cutanée).

Dans le syndrome de CREST, les lésions cutanées se présentent principalement au niveau distal des mains, des pieds et du visage avec les caractéristiques suivantes : doigts boursouflés, phénomène de Raynaud, sclérodermie (doigts boudinés, nez fin et pincé, petite ouverture de la bouche, lèvres amincies et rétractées), ulcérations, télangiectasies et calcinose cuticulaire. En outre, on observe différentes manifestations systémiques (gastro-intestinales, pulmonaires, musculosquelettiques, cardiaques et rénales).

Il convient d’attirer l’attention sur l’évolution lente des symptômes, pouvant s’étendre sur une période de 5 à 7 ans dans la ScS juvénile. Le pronostic de la ScS juvénile est globalement meilleur que celui de la ScS adulte.

Des examens de base sont recommandés pour le suivi cardiaque, pulmonaire et rénal.

Hyperkératose du bout des doigts

Un suivi clinique est indiqué tous les 3 à 6 mois, avec des examens systémiques répétés tous les 6 mois.

Selon les guidelines SHARE pour la ScS juvénile, le traitement initialement installé est l’association d’un CS systémique et du méthotrexate (15mg/semaine), ce dernier étant particulièrement bénéfique pour les plaintes cutanées, articulaires, vasculaires et gastro-intestinales.

Calcinose cutanée sur les doigts
17 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

WEIRD PUFFY EYES

Le Docteur Anouschka Kul (ULB), a présenté le cas d’une patiente de 76 ans qui s’est présentée en janvier 2023, au CHU St-Pierre pour un œdème palpébral qui avait commencé deux mois auparavant, mais qui s’est majoré ces dernières semaines. Elle a également signalé une perte de poids de 8 kg en 6 mois et des sueurs nocturnes. Elle a été référée en dermatologie pour un bilan d’angioœdème. Elle est hypothyroïdienne et est traitée par l-thyroxine depuis plusieurs années, elle est porteuse d’une hépatite chronique, sans traitement et suivie en gastroentérologie.

Cliniquement, on observe un important œdème palpébral qui empêche complètement la vision du côté droit et la limitant fortement du côté gauche. Des adénopathies cervicales et inguinales sont palpées et plusieurs diagnostics différentiels ont été évoqués : angioœdème, syndrome néphrotique, syndrome de la veine cave supérieure, sarcoïdose ou lymphome. À la prise de sang, on retrouve une petite lymphopénie, mais le reste de la prise de sang est sans particularité, tout comme l’examen des urines. Les bilans d’angioœdème et auto-immuns sont négatifs mais la sérologie EBV est positive avec >200.000 copies virales.

Des biopsies cutanées sur le visage ont été réalisées, montrant un infiltrat lymphocytaire dans l’hypoderme, qui s’organise au niveau des septa et qui vient infiltrer les adipocytes et des lymphocytes atypiques qui s’organisent en rimming autour des adipocytes. On observe également de nombreux éosinophiles et des vaisseaux. L’immunomarquage anti-CD3 est revenu forte -

ment positif, l’infiltrat est donc à prédominance de lymphocytes

T. L’anti-CD4 est également fortement positif. L’anti-PD1 est également positif. L’immunomarquage EBER qui marque le virus de l’EBV, a également été réalisé et étonnamment montre une expression fortement positive dans les lymphocytes T, alors que classiquement, on le retrouve plutôt dans les lymphocytes

B. Face à ce tableau histologique, et grâce à la corrélation des biopsies réalisées par les chirurgiens au niveau inguinal, et au niveau des paupières par les ophtalmologues, le diagnostic proposé a été celui de lymphome B angioimmunoblastique, mais le diagnostic différentiel se pose avec une infection chronique à EBV, dans une forme systémique.

Des tests génétiques ont été réalisés sur les biopsies des ganglions inguinaux, qui ont montré des mutations au niveau des gènes TET2 et RHOA. En conclusion de ces différents résultats, le diagnostic de lymphome T angioimmunoblastique a été posé, associé à une expression tumorale massive de l’EBV.

Le traitement, pour lequel il n’y a pas de réel consensus, consiste à associer le Rituximab et la polychimiothérapie à la transplantation de cellules souches hématopoïétiques. En cas de résistance, le Belinostat peut s’avérer efficace.

Ce lymphome T angioimmunoblastique est un lymphome T périphérique assez agressif dont le pronostic est réservé. La moyenne de survie est d’environ 1 an.

Le Dr Anoushka Kul a conclu : « à travers ce cas, l’œdème palpébral peut être une manifestation atypique du lymphome, soulignant ainsi l’importance de l’inclure dans le diagnostic différentiel. »

« REAL-LIFE EXPERIENCE » AVEC TROIS NOUVEAUX TRAITEMENTS IMMUNOMODULATEURS SYSTÉMIQUES

Le Dr De Greef ( UCL) a conduit trois « real-life studies » menées aux Cliniques Universitaires Saint-Luc visant à évaluer l’efficacité et la tolérance du Tralokinumab, de l’Upadacitinib et du Baricitinib dans le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère. Bien que les essais cliniques randomisés, basés sur des populations homogènes sélectionnées selon des critères stricts, aient déjà démontré l’efficacité et la sécurité de ces traitements, les “real-life studies” permettent d’évaluer ces résultats sur une population plus hétérogène en termes d’âge, d’ethnie, de phénotype et de sévérité de la dermatite atopique, se rapprochant ainsi de la réalité clinique. Selon le Dr De Greef, ces deux approches, RCT et études en vie réelle, sont complémentaires.

Le tableau résume chaque molécule étudiée avec le phénotype de patient associé le plus susceptible de bénéficier du traitement.

En conclusion, des études en vie réelle sont nécessaires pour fournir des données pratiques sur l’efficacité et la tolérance d’un traitement dans un environnement différent, avec des suivis plus longs, des profils de patients hétérogènes. Il a été montré que les traitements biologiques et les JAKi ont des modes d’action et des profils de sécurité différents. Les connaissances se développent en vue d’un traitement personnalisé basé sur le phénotype de chaque patient.

18 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS
Œdème palpébral bilatéral

Action Anti – IL13 JAK 1 inhibiteur JAK 1 et 2 inhibiteurs

Type d’étude

Sévérité de la DA

Population cible

Etude prospective multicentrique

Modérée à sévère

Adolescent et adulte

Réponse Progressive nécessitant parfois l’association à la cyclosporine en début de traitement

Effets secondaires

Poussée d’eczéma et réaction au point d’injection. Pas de conjonctivite

Etude prospective monocentrique

Sévère et/ou récalcitrante

Adolescent et adulte

Rapide et maintenue dans le temps

Augmentation du taux de cholestérol nécessitant un suivi à 1an

Etude prospective monocentrique

Modérée

Adulte

Alopecia areata

Rapide

Augmentation du taux de cholestérol nécessitant un suivi à 1an

réf : Greef, D. A. (2023). Real-life experience with new systemic immunomodulators in atopic dermatitis.

Belgian Dermatology Days. Bruges.

LE GRANULOME ASEPTIQUE CHEZ UN PATIENT IMMUNODÉPRIMÉ

Dans sa présentation, Sophie Golstein, a présenté le cas d’un patient âgé de 2 ans qui a consulté en hématologie pour un bilan d’hypogammaglobulinémie, présentant également une instabilité à la marche avec de fréquentes chutes et étant né d’une union consanguine. Après une recherche génétique, une mutation stop a été révélée dans le gène ATM, responsable du syndrome d’Ataxie Télangiectasie. Il a développé des lésions ulcérées avec une bordure infiltrée et des lésions périphériques érythémateuses sur son genou droit. Les examens complémentaires (cultures bactériologique, mycologique et mycobactérienne ; recherche du virus de la rubéole par RNA sequencing ; PCR panfungiques et bactériennes) ont permis d’exclure une cause infectieuse et le diagnostic retenu a été celui de granulomes aseptiques, liés à son Ataxie Télangiectasie.

L’ataxie-Télangiectasie est une maladie autosomique récessive rare causée par la mutation du gène ATM, localisé sur le chromosome 11. Sa protéine est impliquée dans le contrôle du cycle cellulaire et dans la réparation de l’ADN.

Cette maladie est caractérisée par une ataxie cérébelleuse progressive, une immunodéficience et une prédisposition aux

pré- et post-traitement par AmgevitaR (19 mois de traitement)

cancers. Le mécanisme physiopathologique des granulomes aseptiques est encore peu décrit car peu connu. Il a été proposé que chez les patients atteints d’immunodéficiences comme l’A-T, les macrophages ne peuvent pas fonctionner de manière appropriée en raison du manque de cellules T naïves.

La littérature concernant les traitements est assez pauvre. Malgré plusieurs traitements sans résultat satisfaisant chez ce patient, l’AmgevitaR (Adalimumab) a permis une guérison spectaculaire de l’ulcération et des lésions périphériques chez ce patient atteint d’Ataxie Télangiectasie et présentant des granulomes aseptiques.

Ce cas illustre l’efficacité de l’AmgevitaR dans le traitement des granulomes aseptiques développés lors du syndrome d’Ataxie Télangiectasie.

Y A-T-IL UNE ASSOCIATION ENTRE LES DERMATOSES NEUTROPHILIQUES ET DES ÉVÉNEMENTS CARDIOVASCULAIRES ?

Le Dr Hannelore George de l’UZA s’est penchée sur la relation possible entre les dermatoses neutrophiliques et les événements cardiovasculaires en présentant le cas clinique d’un patient atteint d’hidradénite eccrine neutrophilique, une dermatose neutrophilique rare caractérisée par un rash érythémateux et papulo-vésiculeux. Elle a présenté le cas d’un homme de 47 ans qui s’est présenté à l’UZA en consultation pour une éruption cutanée érythémateuse, papulovésiculaire et prurigineuse, située principalement sur le thorax, l’abdomen, les bras et les jambes, évoluant depuis un an. Il avait également d’autres symptômes tels que malaise général, fatigue, maux de tête et subfébrilité. Les examens complémentaires ont permis de poser le diagnostic d’hidradénite eccrine neutrophilique, pathologie rare, décrite en 1982 pour la première fois par Harrist et al. Il s’agit d’une dermatose neutrophilique, principalement liée aux hémopathies malignes et à la chimiothérapie. Sporadiquement, elle implique des causes non néoplasiques telles que des médicaments et des infections. Des examens supplémentaires ont été effectués chez le patient, afin d’exclure entre autres une pathologie tumorale.

Upadacitinib Baricitinib
Tralokinumab
19 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS
Lésions

Eruption cutanée érythémateuse et papulovésiculaire du tronc

Le PET-CT a révélé la présence d’anévrismes de l’artère iliaque externe, bilatéralement.

Les neutrophiles, qui sont des cellules immunitaires, peuvent fournir des biomarqueurs pour la formation d’anévrismes. L’infiltration de cellules immunitaires, y compris les neutrophiles, les macrophages et les lymphocytes, dans la paroi de l’aorte conduit à une inflammation qui augmente l’activité des protéines dans les cellules de l’aorte. Cela affaiblit la paroi du vaisseau sanguin en détruisant les protéines de la matrice extracellulaire et déclenche l’apoptose des cellules musculaires lisses vasculaires, entraînant ainsi la dilatation du vaisseau. Dans 75% des cas, la formation d’un thrombus intraluminal, principalement composé de protéases dérivées des neutrophiles, est un facteur supplémentaire dans la formation d’un anévrisme. En conclusion, les neutrophiles jouent un rôle dans la pathogenèse des anévrismes. Seulement 9 cas d’association dermatoses neutrophiliques et anévrismes sont décrits dans la littérature. L’équipe de l’UZA suggère qu’il pourrait y avoir une association/corrélation entre les dermatoses neutrophiliques et les anévrismes artériels.

Eruption cutanée érythémateuse et papulovésiculaire du tronc

TRAITEMENT DE GRANULOMES ANNULAIRES DISSÉMINÉS RÉFRACTAIRES

Annelien Jadoul, VUB, a présenté le cas d’une femme de 66 ans qui s’est présentée en consultation pour un prurit léger, évoluant depuis 10 ans, et s’étendant progressivement sur tout le corps. Les antécédents médicaux révèlent de l’obésité et de l’hypertension. Il n’y a pas de traitement médicamenteux récent. Des biopsies cutanées ont permis de confirmer le diagnostic de granulome annulaire. Il s’agit d’une maladie granulomateuse idiopathique, non infectieuse, qui est plus fréquente chez les femmes et dont les deux tiers des patients ont moins de 30 ans. La plupart du temps, les lésions cutanées sont localisées, mais chez 15 % des patients, les lésions sont disséminées ou généralisées. Contrairement à la forme localisée du granulome annulaire, la forme disséminée est souvent réfractaire aux traitements conventionnels. Il est souvent difficile de trouver un traitement efficace car la physiopathologie du granulome annulaire n’est pas encore totalement comprise.

20 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

Cette patiente a été traitée par dermocorticoïdes, ciclosporine, méthotrexate et adalimumab, sans efficacité durable. Il est probable que la physiopathologie des granulomes annulaires implique une production accrue d’IFN gamma, qui est sécrété par les cellules T CD4. Cet IFN gamma stimule les macrophages et les fibroblastes. L’IFN gamma est le principal moteur de la maladie, et il agit en activant son récepteur, qui porte les molécules JAK 1 et 2.

La patiente a été traitée par Baricitinib et montre une régression complète des lésions cutanées après 2 mois de traitement, à la dose de 4mg/j. La dose a ensuite été diminuée à 2mg/j.

Ce cas montre le succès du traitement de granulomes annulaires disséminés réfractaires avec des inhibiteurs des JAK-1,2.

CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE

AUTOUR D’UNE DERMATOSE

PUSTULEUSE GÉNÉRALISÉE

Le Docteur De Feyter a présenté un cas complexe d’une patiente atteinte d’une dermatose pustuleuse généralisée, qui illustre parfaitement le thème de la collaboration entre les dermatologues et les autres spécialistes.

Une patiente s’est présentée aux urgences avec des douleurs insupportables dans le bas du dos, un poignet enflé et une dermatose pustuleuse généralisée. Les rhumatologues ont diagnostiqué une arthrite des deux poignets, des chevilles et d’un orteil. Un large éventail de diagnostic sont évoqués, tels

Lésions pustuleuses de l’abdomen

que des infections virales, bactériennes, des toxidermies, des pathologies liées aux MCI, ou encore des affections comme l’arthrite psoriasique, la spondylarthrite ankylosante, la fièvre aiguë rhumatismale et le syndrome SAPHO.

Des examens sanguins ont montré des marqueurs inflammatoires élevés avec une leucocytose à prédominance de neutrophiles et une biopsie cutanée a révélé un infiltrat à prédominance de neutrophiles.

C’est l’imagerie, associée aux manifestations cliniques, qui ont permis de poser le diagnostic de SAPHO syndrome (Synovitis, Acne, Pustulosis, Hyperostosis, Osteitis) chez ce patient. Cette pathologie est rare (prévalence annuelle dans la population caucasienne <1/10 000) et son étiopathogénie est peu claire. Les images de CT scanner montraient une hyperostose, l’IRM un œdème de la moelle osseuse et la scintigraphie le « signe en tête de taureau » caractéristique. Il n’y a pas de consensus thérapeutique et c’est l’Infliximab IV qui a permis une rémission chez ce patient.

LA VARIOLE DU SINGE

Le Professeur Mark Van Ranst de l’UZ Leuven, figure emblématique de la lutte contre le Covid19, est venu à la rencontre des dermatologues pour retracer, avec humour et précision, l’histoire de la variole et de la variole du singe. La variole est responsable de millions de décès avant son éradication grâce à la vaccination en 1980, le monde est alors déclaré « smallpox free ». Mais cela ne fut pas sans conséquences car à l’arrêt de la vaccination est apparue la variole du singe ou monkeypox (ce nom a été attribué à tort à cette maladie qui n’est pas d’origine simienne) qui sévit surtout en Afrique.

Les lésions évoluent en 14 jours, passant par les stades macule, papule, vésicule, et enfin croûte. Elles touchent principalement la tête, les mains, les avant-bras, les membres inférieurs et les pieds. En 2003, la première épidémie de monkeypox, hors d’Afrique, a éclaté aux États-Unis, suite à l’importation de rats contaminés du Ghana. En 2022, une épidémie européenne a commencé avec un foyer important à Anvers lors du “Darkland Festival”. Il a été mis en évidence que la propagation du virus se faisait surtout lors de “fêtes libertines” et que l’éruption cutanée était de localisation atypique, touchant les régions génitale, anale et céphalique. La mortalité est relativement faible.

Douglas W. Grosenbach, P. K. (2018). Oral Tecovirimat for the treatment of smallpox. The New England Journal of Medecine, 379:44-53.

Lésions pustuleuses de la jambe
21 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

Le Professeur Marc Van Ranst nous a avertis que bien que l’épidémie soit en diminution, elle n’est pas encore terminée, comme en témoignent les 25 cas récemment signalés en Espagne et les 3 cas en Belgique.

Il existe actuellement un vaccin de troisième génération pour la variole, administré par injection sous-cutanée. En Belgique, environ 4 200 doses de vaccin ont été administrées jusqu’en janvier 2023 aux groupes les plus à risque, tels que les travailleurs du sexe et les personnes immunodéprimées. Des antiviraux sont également disponibles pour traiter la monkeypox, mais aucun n’a été réellement testé pour cette maladie. Le Técovirimat a montré des résultats prometteurs, tandis que le Cidofovir et le Brincidofovir sont des alternatives intéressantes.

LA VERSION MODERNE DE L’ANATOMOPATHOLOGIE

L’anatomopathologiste Marijke van Dijk de l’UMC Utrecht succède à l’infectiologue pour nous montrer une vision modernisée et digitalisée de l’anatomopathologie. En effet, cette spécialité est confrontée à de nombreux défis notamment celui du stockage des archives très volumineuses. Dès 2008, le Professeur van Dijk et son équipe ont commencé à scanner les lames afin de digitaliser les archives. Elle nous fait part, au fil de sa présentation, des nombreux atouts de la digitalisation dont l’amélioration de l’efficacité, la communication entre anatomopathologistes, l’augmentation de la qualité d’enseignement mais aussi de la sécurité pour le patient. Cette méthode permet même le travail à la maison et tout le confort qui y est associé. Le Professeur van Dijk a su persuader l’auditoire de l’importance de s’adapter aux évolutions de son époque, même si cela requiert parfois quelques efforts d’adaptation.

RÔLE DES PROBIOTIQUES

DANS LA BROMHIDROSE

Au cours de sa présentation, le Dr Chris Callewaert, Ugent a partagé les résultats de ses recherches sur le développement de probiotiques pour traiter la bromhidrose, une pathologie où le microbiome, en particulier le corynebacterium et le staphylocoque epidermidis, joue un rôle prédominant. Il a découvert que la présence accrue de corynebacterium entraîne une odeur plus forte, tandis que la présence de staphylocoque peut améliorer l’odeur. De plus, la diversité du microbiome joue un rôle crucial. Une plus grande diversité conduit à une odeur plus forte dans la zone axillaire. Le rôle des déodorants antibactériens est controversé car en réduisant le taux de bactéries axillaires, cela laisse place à la prolifération des bactéries malodorantes, aggravant ainsi la bromhidrose à long terme.

Le Dr Callewaert décrit également un lien entre la bromhidrose et la nutrition. En effet, les carnivores ont tendance à avoir une flore cutanée plus dense en bactéries malodorantes, tandis que les végétariens ont une composition de bactéries moins odorantes.

En 2012, il a réalisé la première transplantation du microbiome axillaire, confirmant ainsi l’importance de la composition bactérienne dans l’odeur. Il a ensuite mis au point un spray probiotique contenant les bonnes bactéries et qui a donc permis d’augmenter le taux de staphylocoque axillaire. Ce traitement

a obtenu d’excellents résultats en termes d’amélioration de l’odeur et de la qualité de vie.

LES GRANDS SIMULATEURS DE L’ACNÉ

Le Professeur Julien Lambert de l’UZA, orateur régulier des BDD, a présenté les nombreux diagnostics différentiels de l’acné. Il nous a présenté des astuces pour distinguer l’acné de l’hydradénite suppurative, qui présente des comédons ouverts, de l’acné conglobata, qui ne répond pas à l’isotrétinoïne mais se traite avec des antibiotiques et des anti-TNFalpha, et du lupus disséminé miliaire de la face qui affecte principalement les paupières. Il a également distingué l’acné du lupus comédogénique, localisé sur le visage et les oreilles et est souvent associé à des démangeaisons, et de la folliculite à Malassezia, qui est également prurigineuse. Dans un contexte de développement rapide de nouvelles thérapies, le Professeur Lambert met l’accent sur l’acné induite par les médicaments, qui se manifeste sous la forme d’une éruption papulo-pustuleuse monomorphe, sans comédons, sur le tronc et les racines des membres supérieurs. De nombreux médicaments peuvent être impliqués, notamment les anti-EGFR, les anti-MEK, les inhibiteurs de mTor et les inhibiteurs des JAK.

La prise en compte de l’âge du patient, la présence de comédons, l’usage de nouveaux médicaments et la résistance aux traitements classiques de l’acné sont des éléments importants à prendre en compte pour orienter le diagnostic, afin de ne pas passer à côté d’une étiologie plus rare.

UN ENSEMBLE DE CAS CLINIQUES SURPRENANTS

Le Professeur Marie Baeck clôture cette journée par un Quizz comportant trois cas cliniques surprenants.

Le premier concerne une patiente de 70 ans présentant une éruption érythémateuse et douloureuse au bras droit, au site d’injection du vaccin Pfizer contre le Covid-19. L’éruption s’est rapidement étendue sur tout le bras et est devenue vésiculo-bulleuse avec des érosions post-bulleuses au niveau du coude. La patiente présente également des lésions papulo-vésiculeuses très prurigineuses sur le tronc. Les résultats sanguins montrent une hyperéosinophilie et la PCR VZV est négative, excluant l’hypothèse d’une éruption herpétique. L’histologie révèle une discrète spongiose, un infiltrat éosinophilique dermique et une image en flammèche caractéristique.

Ces éléments permettent de poser le diagnostic de Syndrome de Wells ou cellulite à éosinophiles. Il s’agit d’une maladie inflammatoire présentant un spectre clinique assez large, associant des lésions inflammatoires puis sclérodermiformes à une hyperéosinophilie sanguine et un aspect anatomopathologique caractéristique. Bien que son étiologie ne soit pas connue, il existe un ensemble de facteurs favorisants tels que les vaccins, les piqûres d’insectes, les médicaments et les infections. Ensuite, le Professeur Baeck a présenté l’histoire d’un patient de 86 ans présentant des placards très inflammatoires, douloureux, récidivants et labiles, mais avec un état général conservé. Ce patient a des antécédents de prothèses de hanche bilatérales. La biologie a révélé une CRP à 37 mg/L et une hyperneutrophilie. L’anapathologie a montré un infiltrat inflammatoire neutro-

22 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS

Photo d’anatomopathologie montrant l’important œdème sous-épidermique associé à un infiltrat inflammatoire important.

Baeck, P. M. (2023). General dermatology. Belgian Dermatology Days. Bruges.

philique très dense. Aucune porte d’entrée pour l’érysipèle n’a été identifiée conduisant au diagnostic de pseudo-érysipèle.

Cette pathologie fait partie du spectre des dermatoses neutro-

INNOVATION

philiques, principalement décrites chez des patients ayant une prothèse de hanche ou ayant subi une mastectomie avec prothèse mammaire. Les plaques inflammatoires sont similaires à des cellulites ou des érysipèles, et sont situées en regard de la prothèse. L’état général est conservé. Ces lésions sont résistantes aux antibiotiques mais répondent bien à la colchicine.

Le pseudo-érysipèle reste un diagnostic d’exclusion mais il est important de ne pas l’écarter.

Le dernier cas relate l’histoire d’une patiente de 44 ans qui développe une éruption inflammatoire, œdémateuse et très prurigineuse, mais surtout “clignotante”, dans un contexte d’intervention chirurgicale. Des analyses biologiques ont révélé une légère hyperleucocytose neutrophilique et une histologie a montré un œdème sous-épidermique sévère avec un infiltrat inflammatoire très dense. Le diagnostic de syndrome de Sweet d’origine médicamenteuse a été posé.

Cette lésion clignotante et pulsatile est appelée «signe de Quincke» et reproduit l’alternance de blanchissement et de flush au rythme des pulsations artérielles. Ce signe est typiquement décrit chez les patients atteints d’une insuffisance aortique avec des pulsations visibles au niveau du lit de l’ongle, mais peut également se retrouver dans des pathologies très inflammatoires. Dans ce cas, la vasodilatation et l’œdème sont si importants qu’ils compriment les artérioles, les empêchant de maintenir la pression pendant la diastole.

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Protège les télomères des chromosomes Prévient le photovieillissement

1% du chiffre d’affaire monde de Bariésun reversé a des ONG œuvrant pour l’environnement et la protection de la peau.

L’innocuité des produits Bariésun dans les océans a été démontrée par l’IRD à Nouméa, directement sur un site de corail.

Protection de l’ADN contre le stress oxydatif causé par les rayons UV

-48% de plastique dans le tube de lait hydratant SPF50+ en kraft brun.

Étude clinique sous contrôle dermatologique sur 39 sujets adultes présentant une photo-dermatose idiopathique (59%) ou une maladie déclenchée ou aggravée par le soleil (41%). Application de Bariésun 100 deux fois par jour et renouvellement toutes les 2 heures en cas d’exposition.

1. Évaluation par le dermatologue. 2. % de satisfaction

23 Mai-Juin 2023 BDD - ACTUALITÉ CONGRÈS COMMUNICATION DESTINÉE EXCLUSIVEMENT À L’USAGE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

Une nouvelle molécule contre le psoriasis découverte par une chercheuse belge

Une nouvelle molécule découverte par le laboratoire américain Nimbus Therapeutics a été présentée à la réunion de l’American Academy of Dermatology par la chercheuse belge Nathalie Franchimont.

Celle-ci a été rachetée pour 4 milliards (BIEN milliards) de dollars par la firme pharmaceutique Takeda pour sa commercialisation, a-t-on appris en marge de la visite de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib à Boston, aux États-Unis.

L’opération avait été annoncée par voie de communiqué par la firme japonaise début février.

La molécule, dénommée TYK2, vise à lutter contre le psoriasis et d’autres maladies auto-immunes. Elle a été développée par une équipe de recherche dirigée par la professeure belge Nathalie Franchimont, qui a rejoint le laboratoire situé dans l’État du Massachussetts l’année dernière. Celui-ci travaille depuis 2011 sur ce projet.

Nouvelle saison des tiques

Chaque année, Sciensano assure le suivi des morsures de tiques auprès de la population belge via ‘TiquesNet’, une plateforme de science citoyenne. En 2022, en moyenne, 10 % des tiques étaient infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi s.l., qui peut entraîner la maladie de Lyme ou borréliose. Les tiques infectées par la bactérie Borrelia provenaient de toutes les provinces. D’autres pathogènes étudiés, pouvant être transmis par des tiques, ont été détectés dans 1,5 % à 4,7 % des tiques, sauf la bactérie Rickettsia helvetica (dont le pouvoir pathogène est encore peu clair), qui était présente dans 13 % des tiques. Le pourcentage de tiques infectées par Anaplasma phagocytophilum et Rickettsia helvetica a augmenté par rapport à 2017. D’autres recherches seront nécessaires pour vérifier s’il s’agit de variations annuelles ou s’il s’agit d’un changement réel des tendances. “Ces résultats confirment une nouvelle fois que les tiques qui infectent des humains peuvent être porteuses de pathogènes autres que la bactérie Borrelia et que les médecins doivent donc rester attentifs à des symptômes ou plaintes éventuels après une morsure de tique, autres que la rougeur typique présente dans la borréliose de Lyme » explique Tinne Lernout, chercheuse chez Sciensano. Cette année encore, Sciensano invite toute personne ayant eu une morsure de tique à le signaler via le site web www.TiquesNet.be. Une nouvelle version de l’application mobile TiquesNet sera également disponible prochainement.

Animaux de compagnie : moins d’allergies… alimentaires !

La théorie hygiéniste est bien connue et suggère que l’exposition aux animaux dans l’enfance réduit le risque d’apparition d’allergies, mais aucune étude n’avait encore été menée concernant les allergies alimentaires et le fait d’avoir un chien ou un chat. L’étude, publiée dans la revue en libre accès PLOS ONE, a été menée au Japon. Elle a utilisé les données de l’étude japonaise sur l’environnement et les enfants pour examiner 66.215 enfants pour lesquels des données sur l’exposition à divers animaux domestiques et les allergies alimentaires étaient disponibles. Environ 22% d’entre eux ont été exposés à des animaux domestiques pendant la période fœtale, avec une incidence significativement réduite d’allergies alimentaires chez les enfants exposés à des chiens et à des chats d’intérieur, mais pas chez ceux vivant dans des foyers où les chiens vivent à l’extérieur. Les enfants exposés à des chiens d’intérieur étaient significativement moins susceptibles de souffrir d’allergies aux œufs, au lait et aux noix, tandis que les enfants exposés à des chats étaient significativement moins susceptibles de souffrir d’allergies aux œufs, au blé et au soja. Cependant, l’étude souligne que les données ont été autodéclarées et que l’on ne peut pas conclure de manière définitive que l’exposition aux animaux domestiques réduit l’incidence des allergies alimentaires chez les enfants. Néanmoins, les résultats peuvent aider à orienter les recherches futures sur les mécanismes à l’origine des allergies alimentaires chez l’enfant.

Réf. : Associations between fetal or infancy pet exposure and food allergies: The Japan Environment and Children’s Study

Les pansements multicouches siliconés sont coût-efficaces contre les escarres (KCE)

Une grande part de la prévention des escarres consiste à repositionner régulièrement la personne de manière à éviter toute pression prolongée sur les zones de contact. Elle fait également appel à une large gamme de matelas et de coussins spécialisés qui permettent de réduire la pression. S’y ajoute, depuis quelques années, l’application préventive de pansements en mousse multicouches siliconés. Ces pansements sont déjà utilisés dans le traitement de divers types de plaies, mais leur efficacité en prévention des escarres ne reposait pas sur bases scientifiques très solides. Pour combler cette lacune, le programme KCE Trials du KCE a financé un essai clinique randomisé dans 8 hôpitaux belges afin de déterminer si l’utilisation de ces pansements chez des patients hospitalisés présentant des risques d’escarres permettait de réduire leur apparition. En 2020, cet essai avait conclu à l’efficacité préventive des pansements, du moins au niveau du sacrum : dans le groupe de patients qui avaient bénéficié des pansements, 2,8 % ont développé une escarre, contre 4,8 % dans le groupe contrôle, qui n’avait bénéficié que de la prévention classique, sans pansements. Ces résultats ont fait l’objet d’un article dans le British Journal of Dermatology. L’étude économique qui vient d’être publiée vise cette fois à déterminer si la prévention des escarres du sacrum à l’aide de pansements est coût-efficace. Les chercheurs ont calculé que l’économie moyenne par escarre du sacrum évitée pendant le séjour à l’hôpital contrebalance déjà le coût initial de ces pansements. Si l’on tient également compte du fait que le traitement des escarres peut nécessiter une prolongation plus importante de la durée du séjour à l’hôpital ou entraîner des coûts supplémentaires après la sortie, ou encore qu’il peut y avoir des remises de prix sur les pansements, etc., les résultats de cette analyse sont encore plus favorables.

Réf. : Beeckman et al. Br J Dermatol 2021; 185:52–61 https://doi.org/10.1111/bjd.20448

24 Mai-Juin 2023 SCIENCE NEWS

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Tremfya 100 mg solution injectable en seringue préremplie. Tremfya 100 mg solution injectable en stylo prérempli. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Tremfya 100 mg solution injectable en seringue préremplie: Chaque seringue préremplie contient 100 mg de guselkumab dans 1 ml de solution. Tremfya 100 mg solution injectable en stylo prérempli: Chaque stylo prérempli contient 100 mg de guselkumab dans 1 ml de solution. Le guselkumab est un anticorps monoclonal (AcMo) entièrement humain, de type immunoglobuline G1 lambda (IgG1λ) produit par des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) par la technologie de l’ADN recombinant. FORME PHARMACEUTIQUE: Solution injectable. La solution est limpide et incolore à jaune clair. Indications thérapeutiques: Psoriasis en plaques: Tremfya est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique. Rhumatisme psoriasique: Tremfya, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un traitement de fond antirhumatismal (DMARD) antérieur. Posologie et mode d’administration: Ce médicament est destiné à être utilisé sous la conduite et la surveillance d’un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement des pathologies pour lesquelles il est indiqué. Posologie: Psoriasis en plaques: La dose recommandée est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d’une dose d’entretien toutes les 8 semaines. L’arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 16 semaines de traitement. Rhumatisme psoriasique: La dose recommandée est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d’une dose d’entretien toutes les 8 semaines. Pour les patients présentant un risque élevé de lésion articulaire selon l’avis clinique, une dose de 100 mg toutes les 4 semaines peut être envisagée. L’arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 24 semaines de traitement. Populations particulières Personnes âgées (≥ 65 ans): Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. Les données chez les sujets âgés de 65 ans et plus sont limitées, et elles sont très limitées chez les sujets âgés de 75 ans et plus. Insuffisance rénale ou hépatique: Tremfya n’a pas été étudié chez ces populations de patients. Aucune recommandation posologique ne peut être faite. Pour plus d’informations sur l’élimination du guselkumab, voir résumé des caractéristiques du produit. Population pédiatrique: La sécurité et l’efficacité de Tremfya chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Voie sous-cutanée. Dans la mesure du possible, les sites où la peau présente du psoriasis ne doivent pas être utilisés comme sites d’injection. Après une formation adaptée à la technique d’injection sous-cutanée, les patients peuvent s’injecter Tremfya si le médecin estime cela approprié. Cependant, le médecin doit assurer un suivi médical adéquat des patients. Les patients doivent être informés de la nécessité d’injecter la dose complète de solution conformément aux « Instructions d’utilisation » fournies dans la boîte. Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir résumé des caractéristiques du produit. Contre-indications: Hypersensibilité grave à la substance active ou à l’un des excipients. Infection active et cliniquement importante (par exemple tuberculose active). Effets indésirables: Résumé du profil de sécurité: L’effet indésirable le plus fréquent était les infections des voies respiratoires chez environ 14 % des patients dans les études cliniques sur le psoriasis et le rhumatisme psoriasique. Tableau récapitulatif des effets indésirables: Le tableau 1 fournit une liste des effets indésirables observés dans les études cliniques sur le psoriasis et le rhumatisme psoriasique, ainsi que depuis la mise sur le marché du produit. Les effets indésirables sont présentés par classe de système d’organes MedDRA et par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Tableau 1 : Liste des effets indésirables: Classe de système d’organes : Fréquence : Effets indésirables. Infections et infestations : Très fréquent Infections des voies respiratoires. Peu fréquent : Infections à Herpes simplex. Dermatophytoses. Gastro-entérite. Affections du système immunitaire : Peu fréquent : Hypersensibilité. Anaphylaxie. Affections du système nerveux : Fréquent : Céphalée. Affections gastro-intestinales : Fréquent : Diarrhée. Affections de la peau et du tissus sous-cutané : Peu fréquent Urticaire. Rash. Affections musculo-squelettiques et systémiques : Fréquent : Arthralgie. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent Réactions au site d’injection. Investigations : Fréquent : Transaminases augmentées. Peu fréquent : Neutrophiles diminués. Description de certains effets indésirables : Transaminases augmentées: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique, les événements indésirables de type augmentation des transaminases (comprenant ALAT augmentée, ASAT augmentée, enzymes hépatiques augmentées, transamina ses augmentées, test hépatique anormal, hypertransaminasémie) ont été rapportés plus fréquemment dans les groupes traité par guselkumab (8,6 % dans le groupe toutes les 4 semaines et 8,3 % dans le groupe toutes les 8 semaines) que dans le groupe placebo (4,6 %). En un an, les événements indésirables de type augmentation des transaminases (ci-dessus) ont été rapportés chez 12,9 % des patients dans le groupe toutes les 4 semaines et 11,7 % des patients dans le groupe toutes les 8 semaines. Sur la base des analyses biologiques, la plupart des augmentations des transaminases (ALAT et ASAT) étaient ≤ 3 x la limite supérieure de la normale (LSN). Les augmentations des transaminases situées entre > 3 et ≤ 5 x LSN et > 5 x LSN étaient peu fréquentes, survenant plus souvent dans le groupe guselkumab toutes les 4 semaines que dans le groupe guselkumab toutes les 8 semaines (tableau 2). Une fréquence similaire a été observée quels que soit la sévérité et le bras de traitement à la fin de l’étude clinique de phase III de 2 ans sur le rhumatisme psoriasique. Tableau 2 : Fréquence de patients présentant une augmentation des transaminases post-inclusion dans les études cliniques de phase III sur le rhumatisme psoriasique. A: Jusqu’à la semaine 24a : A1 : Placebo N : 370c – A2 : guselkumab 100 mg toutes les 8 semaines N = 373c – A3 : guselkumab 100 mg toutes les 4 semaines N = 371c – B: Jusqu’à 1 anb : B1 : guselkumab 100 mg toutes les 8 semaines N = 373 – B2 : guselkumab 100 mg toutes les 4 semaines N = 371c ALAT : > 1 à ≤3 x LSN A1 : 30,0% ; A2 : 28,2% A3 : 35,0% B1 : 33,5% B2 : 41,2%. > 3 à ≤5 x LSN A1 : 1,4% ; A2 : 1,1% ; A3 : 2,7% ; B1 : 1,6% ; B2 : 4,6%. > 5 x LSN A1 : 0,8% ; A2 : 0,8% ; A3 : 1,1% B1 : 1,1% ; B2 : 1,1%. ASAT : > 1 à ≤3 x LSN A1 : 20,0% ; A2 : 18,8% A3 : 21,6% ; B1 : 22,8% ; B2 : 27,8%. > 3 à ≤5 x LSN A1 0,5% A2 : 1,6% ; A3 : 1,6% ; B1 : 2,9% ; B2 : 3,8%. > 5 x LSN A1 : 1,1% ; A2 : 0,5% ; A3 : 1,6% ; B1 : 0,5% ; B2 1,6%. a période contrôlée versus placebo. b les patients randomisés sous placebo à l’inclusion puis traités par guselkumab ne sont pas pris en compte. nombre de patients ayant fait l’objet d’au moins une évaluation post­inclusion pour l’analyse spécifique au cours de la période. Dans les études cliniques sur le psoriasis, avec une dose de guselkumab toutes les 8 semaines, la fréquence des augmentations des transaminases (ALAT et ASAT), évaluée sur une période d’un an, a été similaire à celle observée dans les études cliniques sur le rhumatisme psoriasique avec une dose de guselkumab toutes les 8 semaines. Sur une période de 5 ans, l’incidence de l’augmentation des transaminases n’a pas augmenté par année de traitement sous guselkumab. La plupart des augmentations de transaminase étaient ≤ 3 x LSN. Dans la plupart des cas, l’augmentation des transaminases était transitoire et n’a pas entraîné l’arrêt du

traitement. Diminution du nombre de neutrophiles: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique, l’événement indésirable de type diminution du nombre de neutrophiles a été rapporté plus fréquemment dans le groupe traité par guselkumab (0,9 %) que dans le groupe placebo (0 %). En un an, l’événement indésirable de type diminution du nombre de neutrophiles a été rapporté chez 0,9 % des patients traités par guselkumab. Dans la plupart des cas, la diminution du nombre de neutrophiles sanguins a été légère, transitoire, non associée à une infection et n’a pas entraîné d’arrêt du traitement. Gastro­entérite: Pendant la période contrôlée versus placebo de deux études cliniques de Phase III sur le psoriasis, des gastro-entérites sont survenues plus fréquemment dans le groupe traité par guselkumab (1,1 %) que dans le groupe placebo (0,7 %). Jusqu’à la semaine 264, 5,8 % de tous les patients traités par guselkumab ont rapporté une gastro-entérite. Ces gastro-entérites étaient non graves et n’ont pas conduit à l’arrêt du traitement par guselkumab jusqu’à la semaine 264. Les taux de gastroentérite observés pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique étaient similaires à ceux observés dans les études cliniques sur le psoriasis. Réactions au site d’injection: Lors de deux études cliniques de Phase III sur le psoriasis, 0,7 % des injections de guselkumab et 0,3 % des injections de placebo ont été associées à des réactions au site d’injection jusqu’à la semaine 48. Jusqu’à

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Le Tremfya est remboursé pour le traitement de PsO et PsA 1

Tremfya est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte qui nécessite un traitement systémique.1

Tremfya, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un traitement de fond antirhumatismal (DMARD) antérieur.1

1. SmPC Tremfya. 2. Griffiths C, et al. Maintenance of Response Through 5 Years of Continuous Guselkumab Treatment: Results from the Phase 3 VOYAGE 1 Trial. Presented at the Coastal Dermatology Symposium Virtual Meeting Experience October 15–16, 2020. 3. Ferris et al, Efficacy and Safety of Guselkumab, Administered With a Novel PatientControlled Injector (One-Press), for Moderate-To-Severe Psoriasis: Results From the Phase 3 ORION Study, J Dermatology Treatment, 2020 Mar; 31 (2): 152-159.

ction ou plus était de 1,6 % et de 2,4 % dans les groupes guselkumab toutes les 8 semaines et toutes les 4 semaines, respectivement. Dans l’ensemble, le taux d’injections associées à des réactions au site d’injection observé pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique était similaire aux taux observés dans les études cliniques sur le psoriasis. Immunogénicité: L’immunogénicité du guselkumab a été évaluée à l’aide d’une méthode sensible de dosage immunologique, tolérante au biomédicament. D’après les analyses des études poolées de Phase II et de Phase III menées auprès de patients atteints de psoriasis et de rhumatisme psoriasique, 5 % (n = 145) des patients traités par guselkumab ont développé des anticorps anti-médicament sur une durée de traitement allant jusqu’à 52 semaines. Parmi les patients ayant développé des anticorps antimédicament, environ 8 % (n = 12) présentaient des anticorps catégorisés comme neutralisants, soit 0,4 % de l’ensemble des patients traités par guselkumab. Dans les analyses poolées de Phase III, parmi les patients atteints de psoriasis, environ 15 % des patients traités par guselkumab ont développé des anticorps anti-médicament sur une durée de traitement allant jusqu’à 264 semaines. Parmi les patients ayant développé des anticorps anti-médicament, environ 5 % présentaient des anticorps qualifiés de neutralisants, soit 0,76 % de l’ensemble des patients traités par guselkumab. La présence d’anticorps anti-médicament n’a pas été associée à une réduction de l’efficacité ou à la survenue de réactions au site d’injection. Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/ risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance, Boîte Postale 97, 1000 BRUXELLES Madou. Site internet : www.notifieruneffetindesirable.be, e-mail : adr@afmps.be Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, 54 511 VANDOEUVRE LES NANCY CEDEX, tél : (+33) 3 83 65 60 85 / 87, e-mail : crpv@chru-nancy.fr. Ou Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, tél. : (+352) 2478 5592, e-mail : pharmacovigilance@ms.etat.lu. Link pour le formulaire https:// guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Janssen-Cilag International NV, Turnhoutseweg 30, B-2340 Beerse, Belgique. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/17/1234/001 1 seringue préremplie EU/1/17/1234/002 1 stylo prérempli. EU/1/17/1234/003 2 stylos préremplis. EU/1/17/1234/004 2 seringues préremplies. MODE DE DELIVRANCE : Médicament soumis à prescription médicale. DATE DE LA DERNIERE APPROBATION DU TEXTE 15/07/2022. Toute information complémentaire peut être obtenue sur demande.

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la semaine 264, 0,4 % des injections de guselkumab ont été associées à des réactions au site d’injection. Ces réactions au site d’injection étaient généralement de sévérité légère à modérée ; aucune n’était grave, et une seule a conduit à l’arrêt du traitement par guselkumab. Lors de deux études cliniques de Phase III sur le rhumatisme psoriasique jusqu’à la semaine 24, le nombre de patients pour lesquels une ou plusieurs réactions au site d’injection ont été rapportées était faible et légèrement plus élevé dans les groupes guselkumab que dans le groupe placebo ; 5 patients (1,3 %) dans le groupe guselkumab toutes les 8 semaines, 4 patients (1,1 %) dans le groupe guselkumab toutes les 4 semaines et 1 patient (0,3 %) dans le groupe placebo. Un patient a arrêté le guselkumab en raison d’une réaction au site d’injection pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques sur le rhumatisme psoriasique. En un an, la proportion de patients ayant présenté 1 réaction au site d’inje-
377 (BE) – 800 29 504 (LUX) • E-mail: janssen@jacbe.jnj.com • Internet: www.janssen.com/belgium Tremfya BE LUX PP incl. 6% TVA Actif VIPO PP incl. 3% VAT 100 mg – 1 seringue préremplie 1 98 , 5 € 12,10 € 8,00 € 1.928,26 € 100 mg – 1 stylo prérempli @Janssen-Cilag –CP-357979Approval date 12-2022vu/er Luc Van Oevelen, Antwerpseweg 15-17, 2340 Beerse 2 SKIN CLEARANCE 2 JOINT EFFICACY 1,3 PROVEN DURABILITY 2 2 SKIN CLEARANCE 2 JOINT EFFICACY 1,3 PROVEN DURABILITY 2 2 SKIN CLEARANCE 2 JOINT EFFICACY 1,3 PROVEN DURABILITY 2
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Revue des effets indésirables cutanés du dupilumab chez les adultes traités pour dermatite atopique

L’objectif des auteurs de cette étude était d’analyser le spectre des événements indésirables cutanés (EIC) chez les patients recevant du dupilumab pour le traitement de la DA dans un contexte réel. Un examen rétrospectif des dossiers médicaux électroniques a été effectué pour 916 patients (475 hommes et 541 femmes ; âge moyen, 50,23±19,66 ans [fourchette, 18 à 91 ans]) qui avaient reçu du dupilumab pendant au moins 1 mois pour le traitement de la DA de décembre 2018 à novembre 2022 au Département de dermatologie de l’Université Federico II de Naples (Italie). La durée moyenne du traitement par dupilumab était de 27,31±21,26 mois. Au total, 148 patients sur 916 (16,15%) (90 hommes ; âge moyen, 50,91±15,34 ans) ont déclaré d’autres EI en plus de la poussée de DA ; à savoir, rougeur du visage (82 sur 916 ; 8,95%), psoriasis (39 sur 916 ; 4,25%), alopécie (11 sur 916 ; 1,2%), desquamation cutanée (11 sur 916 ; 1,2%), parapsoriasis (trois sur 916 ; 0,32%) et vitiligo (deux sur 916 ; 0,21%).

Trente-et-un des 916 patients (3,38%) ont abandonné le dupilumab en raison d’EIC (18 sur 916 ; 1,96%) pour les rougeurs du visage ; 10 sur 916 (1,09%) pour le psoriasis ; et 3 sur 916 (0,32%) pour les parapsoriasis. Dans cette population, la plupart des EIC étaient bénins et ne nécessitaient pas l’arrêt du dupilumab.

Réf. : Dupilumab-associated cutaneous adverse events among adult patients with atopic dermatitis: A retrospective study. M Napolitano, G Fabbrocini, C Patruno J Dermatol. 2023 Mar 13.

Mélanome : l’épaisseur de la tumeur pas toujours reliée à l’augmentation de la survie

Les auteurs de cette étude parue dans le British Journal of Dermatology ont examiné les cas de mélanome malin (MM) cutanés inscrits entre 2003 et 2017 sur 11 registres de cancer couvrant une population d’un peu plus de 8 millions d’habitants en Italie. Ils ont calculé le taux de survie à 5 ans standardisé selon l’âge, l’excès de risque relatif de mortalité (RRM), et l’influence de la diminution de l’épaisseur de la tumeur sur trois périodes de 5 ans : 2003 à 2007, 2003 à 2012, 2013 à 2017. Sur l’ensemble de ces périodes, la survie à 5 ans a été inversement proportionnelle à l’épaisseur de la tumeur. L’épaisseur médiane était de 0,90 mm entre 2003 et 2007, 0,85 mm entre 2003 et 2012 et 0,75 mm entre 2013 et 2017 pour les hommes, les chiffres correspondants pour les femmes étant 0,78 mm, 0,77 mm et 0,68 mm. La survie à 5 ans pour les hommes était respectivement de 86,8 %, 89,2 % et 93,2 %, les chiffres correspondants pour les femmes étant 91,4 %, 92,0 % et 93,4 %. On constate que, sur la dernière période (2013 à 2017), les hommes ont rejoint le même taux de survie à 5 ans que les femmes alors que leurs mélanomes sont toujours plus épais. Les nouvelles thérapies étant très certainement un facteur explicatif.

Réf. : Zamagni F, Bucchi L, Mancini S, et al. The relative contribution of the decreasing trend in tumour thickness to the 2010s increase in net survival from cutaneous malignant melanoma in Italy: a population-based investigation. Br J Dermatol. 2022 Jul;187(1):52-63.

Rôle des Anti TNF dans le traitement et l’apparition de l’acné

Une recherche a été entreprise dans PubMed et Web of science parmi les articles enregistrées depuis la création jusque Octobre 2022 afin d’identifier les études mentionnant une relation entre prise d’anti TNF et acné. Au total ont été retrouvés 53 études mentionnant les cas de 63 patients qui avaient soit reçu des anti TNF alpha pour le traitement de leur acné (n = 47) ou chez lesquels une acné était apparue après la prise d’anti TNF pour différentes pathologies (n = 17). La moyenne d’âge était de 28,7 ans (12 à 64) et il n’y avait que 6 femmes. Les trois anti TNF utilisés étaient l’adalimumab, l’étanercept ou encore l’infliximab. Parmi les 47 patients traités par anti TNF pour leur acné les deux tiers (n = 31 ; 66 %) avaient reçu auparavant des antibiotiques ou de l’isotrétinoïne (n = 32). C’étaient plus souvent ceux dont l’acné était isolée (n = 17) et ne s’inscrivait pas dans le cadre d’un syndrome auto-inflammatoire. Sous anti TNF la plupart (n = 44) ont bénéficié d’une amélioration ou d’une disparition (40 %) de leur acné. Seuls trois ont souffert d’effets secondaires. Parmi les patients qui ont été victimes de la survenue d’une acné alors qu’ils étaient traités par anti TNF pour une autre pathologie (majoritairement une maladie de Crohn puis un psoriasis ou des rhumatismes inflammatoires), un seul avait des antécédents d’acné. Les anti TNF ont été arrêtés ou leur posologie a été modifiée (diminution de la fréquence des injections) ce qui a habituellement conduit à une amélioration et une disparition de l’acné. Cette revue systématique permet de souligner l’intérêt des anti TNF alpha dans le traitement de l’acné rebelle, y compris dans le contexte de syndromes auto-inflammatoires, avec 40 % des patients bénéficiant d’un blanchiment de leur acné et plus de 90 % éprouvant une amélioration, durable même après l’arrêt du traitement.

D’autre part, il apparaît que les anti TNF peuvent provoquer l’apparition d’une acné, pouvant induire la réduction posologique ou l’arrêt du traitement. Même si cet effet est probablement rare, il serait intéressant d’en identifier les facteurs de risque et les mécanismes.

Réf. : Sandoval AG et coll. : Role of Tumor Necrosis Factor-α Inhibitors in the Treatment and Occurrence of Acne: A Systematic Review JAMA Dermatol., 2023 ; publication avancée en ligne le 17 mars.. 2023 Mar 17; 230269.

Utilisation systémique de glucocorticoïdes et survenue de poussées dans l’arthrite psoriasique et le psoriasis

Le recours à la corticothérapie systémique chez les patients atteints d’un rhumatisme psoriasique ou d’un psoriasis est classiquement déconseillé, par crainte de favoriser la survenue de poussées évolutives. Malgré cette mise en garde, un tel traitement est souvent prescrit en pratique courante, face à la sévérité́ des symptômes et à l’échec d’autres traitements. Une recherche systématique dans les bases de données MEDLINE, EMBASE et la Cochrane Library a été effectuée en novembre 2019 pour identifier les articles sur toute utilisation de SGC comparée à l’absence d’utilisation dans la population atteinte de PsA et de psoriasis. Le traitement topique par glucocorticoïdes a été exclu. Les deux principaux résultats étaient axés sur les caractéristiques de prescription et la survenue de tout type de poussée. La recherche a permis de trouver 4 922 articles, dont 21 articles en texte intégral ont été retenus. Il y avait 11 cohortes rétro- et prospectives impliquant un total de 4 171 307 patients. Les résultats indiquent que la corticothérapie systémique est fréquemment prescrite aux patients souffrant de psoriasis et d’arthrite psoriasique. L’apparition de poussées psoriasiques semble être faible suite à ce traitement. Chez les patients ayant une indication claire, par exemple en cas de besoin d’un traitement anti-inflammatoire rapide ou d’une transition thérapeutique, la prescription de corticothérapie devrait êre envisagée en raison du faible risque d’éruption cutanée. Dans la prise de décision clinique, il importe de prendre en compte l’évaluation du rapport bénéfice/risque lors d’un traitement à court et à long terme lié à la prescription de la corticothérapie systémique.

Réf. : Systemic glucocorticoid use and the occurrence of flares in psoriatic arthritis and psoriasis: a systematic review. Rheumatology (Oxford). 2022 Nov 2;61(11):4232-4244. doi: 10.1093/rheumatology/keac129.

26 Mai-Juin 2023 SCIENCE NEWS

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CONTEXTE :

Homme de 79 ans, en excellente santé habituelle, qui consulte pour une lésion survenue sur la joue droite il y a trois semaines, de croissance rapide. Il ne décrit aucune douleur associée, aucun prurit, aucun symptôme.

CONCLUSION :

Diagnostic émis : haute suspicion de carcinome spinocellulaire de type acanthokératome

La rapidité d’apparition et d’évolution d’une telle lésion doit immédiatement faire suspecter un acanthokératome. La clinique macroscopique et dermoscopiques sont également très parlantes. Les autres carcinomes spinocellulaires, et certains carcinomes basocellulaires ulcérés peuvent prendre cet aspect, mais la rapidité de croissance nous aiguille automatiquement vers le premier diagnostic cité. Ce patient a bénéficié d’une exérèse chirurgicale dans un court délai et l’histologie nous a permis de confirmer le diagnostic.

28 Mai-Juin 2023 QUIZ

Dermatologie, Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg

ACTUALITÉS DANS LE TRAITEMENT DU MÉLANOME EN 2023

Voici un compte-rendu de la session « Flash pour la pratique en oncodermatologie » présentée aux Journées Dermatologiques de Paris 2022

LE MÉLANOME EN 2022 -

PRISE EN CHARGE INITIALE : MARGES D’EXÉRÈSE, PLACE DU GANGLION SENTINELLE, BILAN INITIAL ET SUIVI

Sophie Dalac Rat

Le mélanome en 2022 représente 2 à 3% des cancers. Il est classé au huitième rang de fréquence chez l’homme et au sixième rang chez la femme.

A l’heure actuelle, on admet de plus en plus communément le fait qu’il existe « différents mélanomes ».

Un des facteurs pronostiques les plus importants est la présence d’une ulcération. Même les mélanomes de faible épaisseur peuvent entrainer des métastases. L’indice de Breslow reste le facteur pronostique le plus important.

Le traitement est d’abord chirurgical avec 1 à 2 mm de marges cliniques pour faire l’évaluation précise de l’indice de Breslow. En fonction de celui-ci, il faut effectuer une reprise chirurgicale adaptée et envisager de réaliser la technique du ganglion sentinelle, le cas échéant.

Pour les marges à effectuer pour la reprise chirurgicale, la décision est basée sur un consensus :

• mélanome in situ : 0,5 cm de marges

Mélanome ulcéré, tout T

Mélanome non ulcéré, Breslow > 1 mm

Breslow de 0,8 à 1 mm et facteurs de risque histo

• Breslow 0,1 - 1 mm : 1 cm de marges

• Breslow 1,1 - 2 mm : 1 à 2 cm de marges

• Breslow > 2 mm : 2 cm de marges

Pour la marge profonde, il faut aller jusqu’au fascia en le respectant, sauf en cas de mélanome desmoplastique.

Pour les mélanomes in situ, il faut reprendre 0,5 à 1 cm de marges selon la localisation initiale. Dans la mesure du possible, il faudrait effectuer une chirurgie de Mohs ou la technique « du spaghetti ».

En ce qui concerne la technique du ganglion sentinelle, l’intérêt était exclusivement pronostique et pas thérapeutique jusqu’en 2018. Mais, actuellement, si on décèle une micrométastase avec cette technique - il s’agit donc d’un ganglion sentinelle positif -, le patient passe en stade N1, selon la classification TNM. Depuis 2018 également, le curage ganglionnaire systématique après un ganglion sentinelle positif n’est plus recommandé, car il existe des thérapeutiques adjuvantes entrainant moins de co-morbidités.

De ce fait, le ganglion sentinelle doit être réalisé si l’indice de Breslow est > 1 mm. Le problème se pose pour les stades T1b, car l’ulcération est un facteur de mauvais pronostic, donc on pourrait, pour ces patients, envisager un ganglion sentinelle (Figure 1).

Ganglion sentinelle lors de la reprise chirurgicale

Ganglion sentinelle négatif

Surveillance

Ganglion sentinelle positif…

Bilan avant Examen clinique US ganglion de drainage CT / PET-CT / IRM cérébrale

Figure 1
RCP
29 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

TRAITEMENTS ADJUVANTS

DES MÉLANOMES EN 2022

Géraldine

Jeudy

Le traitement adjuvant a pour objectif de compléter le traitement principal pour l’améliorer.

Il peut être proposé aux patients les plus à risque de récidive : mélanome de stade 3 et de stade 4 après résection de la métastase incluant la micrométastase du ganglion sentinelle ou plusieurs métastases ganglionnaires opérées ou une métastase viscérale opérée.

Parmi les traitements adjuvants, on dispose des immunothérapies et des thérapies ciblées (Figure 2).

Dans les thérapies ciblées (anti-MAP kinases RAS et RAF), on s’intéresse à la mutation du gène BRAF qui est présente dans quasiment 50% des SSM. On veut bloquer cette mutation en la bloquant deux fois, via anti-RAF et un anti-MEK. Il s’agit donc d’une combinaison dabrafenib + trametinib.

Environ 36% des patients auront une toxicité de grade 3-4. Il s’agit principalement d’asthénie, de fièvre et nausées. Autrement, il peut y avoir :

• une toxicité cutanée (kératodermie palmoplantaire, modifications des phanères, photosensibilité),

• une toxicité articulaire ou musculaire,

• une toxicité digestive (nausées, vomissements, diarrhées),

• une toxicité cardiaque (insuffisance cardiaque),

• ou un décollement séreux de la rétine (qui n’entraine pas de déficit visuel définitif).

En ce qui concerne l’immunothérapie, il s’agit d’un anticorps monoclonal qui lève des interactions entre les cellules LT et les cellules présentatrices d’antigènes ou entre le lymphocyte T et les cellules tumorales.

Les anticorps anti-CTLA4 n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché en situation adjuvante en France.

Les toxicités liées aux anti-PD1 peuvent être irréversibles, même après l’arrêt du traitement. Dans la mesure du possible, il faut éviter de prescrire une immunothérapie à un patient qui a une maladie auto-immune et, par contre, la favoriser pour les patients avec une héliodermie qui pourrait représenter une haute charge mutationnelle.

Pour les mélanomes de stades 2b et 2c, dans l’essai keynote 716 (pembrolizumab pendant un an versus placebo), il y avait une diminution du risque de récidive de 36% à 2 ans.

Mélanome ulcéré, tout T

Mélanome non ulcéré, Breslow > 1 mm

Reprise chirurgicale et ganglion sentinelle

Ganglion sentinelle négatif

Surveillance

Bilan avant

Examen clinique

US ganglion de drainage

CT / PET-CT / IRM cérébrale

Bilan avant

Examen clinique

US ganglion de drainage CT / PET-CT / IRM cérébrale

Ganglion sentinelle positif Pas de curage ganglionnaire

pembrolizumab ou nivolumab

pembrolizumab ou nivolumab ou dabrafenib + tramétinib

Figure 2 BRAF sauvage BRAF muté
30 Mai-Juin 2023 MÉLANOME
Statut BRAF

RÉSUMÉ DES PRINCIPES

THÉRAPEUTIQUES AU STADE MÉTASTATIQUE

Caroline Dutriaux

Pour avoir une idée de la charge tumorale, il faut faire un bilan par imagerie et doser les LDH. Pour le mélanome oligométastatique, on peut envisager un traitement local par chirurgie ou radiothérapie dont une radiothérapie stéréotaxique ou une ablathermie par radiofréquence. Cela peut rendre le patient éligible à un traitement adjuvant.

Parmi les inhibiteurs de checkpoint, on dispose de l’ipilimumab en monothérapie mais il n’y a qu’un faible taux de réponse : 10 à 15% mais avec des réponses très durables jusqu’à plus de 7 ans. En ce qui concerne les anticorps anti-PD1, on dispose du nivolumab et du pembrolizumab. Ils offrent une meilleure efficacité et une meilleure tolérance. On peut combiner l’ipilimumab et le nivolumab 3 mg/kg + 1 mg/kg toutes les 3 semaines. Cette association a une efficacité remarquable, elle bénéficie aussi aux patients porteurs de mutations BRAF - peut-être encore plus chez ceux-ci - mais ils ont volontiers des effets secondaires modérés à sévères dont sévères chez plus de la moitié des patients avec nécessité d’une corticothérapie systémique voire un traitement immunosuppresseur et une hospitalisation.

Un nouveau traitement est un anti-LAG3 en association au nivolumab (essai relativity), cette association offre une meilleure survie sans récidive. L’autorisation de mise sur le marché a été obtenue mais pas encore le financement. La toxicité n’est pas si importante.

Pour les thérapies ciblées, il s’agit des anti-BRAF dont le vemurafenib, le dabrafenib et l’encorafenib. Le problème principal est l’échappement thérapeutique à six mois en moyenne malgré un très bon effet au départ.

Les potentiels effets secondaires cutanés sont : photosensibilité (surtout avec le vemurafenib), xérose, kératoses actiniques, carcinomes épidermoïdes infiltrants, kératoacanthomes, kératodermie palmoplantaire.

Les courbes de survie sans récidive et de survie globale sont très comparables selon les associations, mais très supérieures à celles observées dans les monothérapies.

Les combinaisons anti-BRAF et anti-MEK peuvent être utilisées dans toutes les lignes, avec une survie globale à 5 ans d’environ 30%.

Ces différentes associations sont proposées :

• per os, à jeûn : dabrafenib 75mg x2 matin et soir + trametinib 2mg/j. Peu de comprimés, fièvre possible

• per os, non à jeûn : encorafenib 6 x 75mg/j en une prise + binimetinib 3 x 15mg 2x/j. Beaucoup de comprimés, mieux tolérés sur le plan général mais plus d’effets secondaires digestifs ou ophtalmologiques

QUOI DE NEUF DANS LA PRISE EN CHARGE DU CARCINOME ÉPIDERMOÏDE CUTANÉ?

Gaelle Quéreux

Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) est assez fréquent et entraine de lourdes conséquences en termes de morbi-mortalité. Il faut d’emblée différencier la forme commune primitive - traitable en chirurgie - de la forme avancée.

Dans la forme primitive, il faut identifier les carcinomes épidermoïdes à risque de récidive.

Il existe des facteurs intrinsèques et des facteurs extrinsèques :

• facteurs de risque intrinsèques :

- cliniques :

• diamètre > 2cm,

• localisation oreilles ou tempes ou lèvres

- histologiques :

• épaisseur > 6 mm,

• mal différencié,

• atteinte du tissu adipeux,

• envahissement péri nerveux,

• sous-type desmoplastique,

• érosion osseuse

• facteurs de risque extrinsèques : patient immunodéprimé

En pratique, pour le bilan de base :

• CEC primitif de faible risque : pas de bilan

• CEC primitif de haut risque : imagerie pour évaluation

- Atteinte locale (scanner ou IRM?)

- Atteinte ganglionnaire (écho ou scanner)

• CEC avancé : imagerie pour évaluation

- Atteinte locale (scanner ou IRM?)

- Atteinte ganglionnaire (écho ou scanner)

- Atteinte à distance (scanner)

Si l’anapath conclut à des marges atteintes, il faut reprendre. Pour les CEC à faible risque de récidive, il faut des marges de 5 mm. Pour les CEC à haut risque de récidive, il faut des marges de 6 à 10 mm (Stratigos. Eur J Cancer 2020).

Pour le carcinome épidermoïde avancé, le traitement de première ligne repose sur les anti-PD1, car la charge mutationnelle est élevée et il y a une forte expression de PDL1, surtout en cas de CE C métastatique.

Pour le cémiplimab, on obtient 50% de réponse avec, à 2 ans, 73% de patients vivants. On constate une activité clinique dans toutes les classes d’âge, un effet et une tolérance similaires chez les immunodéprimés. La réponse est obtenue en deux mois de traitement. On peut aussi utiliser le cémiplimab en situation néo adjuvante (350 mg 4 perfusions avant la prise en charge chirurgicale).

Avec les autres anti-PD1, les résultats sont moindres.

Le suivi des patients ayant eu un CE doit être adapté au risque de récidive. Pour les faibles risques, le suivi sera clinique 1x/612 mois. Pour les autres, le suivi sera clinique avec échographie 1x/ 3-6 mois pendant 2 ans puis clinique tous les 6 à 12 mois pendant 5 ans.

31 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

LE CARCINOME BASOCELLULAIRE : L’INDISPENSABLE POUR TOUT DERMATOLOGUE

Les guidelines de l’EADO ont distingué deux catégories de carcinomes basocellulaires (CBC) : faciles versus difficiles à traiter.

Les CBC difficiles à traiter :

• CBC commun difficile à traiter pour une raison X

• CBC difficile à traiter, car multiples

• CBC infiltrant en dehors d’une zone critique

• CBC infiltrant dans une zone critique

• CBC extrêmement avancé

Les CBC basosquameux ont un risque métastatique un peu plus élevé.

Il faut effectuer une biopsie en cas de :

• diagnostic incertain,

• localisation à haut risque ou grande taille

Les facteurs pronostiques sont les suivants :

• taille de la lésion,

• localisation,

• première tumeur ou récidive,

• invasion péri neurale,

• sous-type histologique

Pour les marges, il faut prendre 3 à 4 mm s’il s’agit d’un CBC à faible risque, 5 à 10 mm s’il s’agit d’un CBC à haut risque. Si les marges sont envahies, il faut reprendre chirurgicalement. Si l’exérèse est complète mais limite, il ne faut pas obligatoirement de reprise pour les CBC superficiels ou nodulaires, mais la reprise est indiquée s’il s’agit d’un CBC infiltrant avec des marges de moins d’un millimètre. La radiothérapie peut être proposée s’il y a une contre-indication à la chirurgie, chez des patients plus âgés, en cas d’infiltration péri neurale (mais ceci n’est pas prouvé), en cas d’exérèse limite si la reprise chirurgicale est difficile. Toutes les formes avancées de CBC doivent être discutées en réunion de concertation pluridisciplinaire. En première ligne, on peut proposer les inhibiteurs hedgehog en curatif ou néoadjuvant. Le vismodegib est indiqué si le CBC est métastatique, alors que cette indication n’est pas reconnue pour le sonidegib (CBC localement avancé). La tolérance à long terme est mauvaise. De plus, 60% des patients en rémission complète vont récidiver après l’arrêt du traitement. Si on recommence le traitement, il y a certains patients qui répondront mais d’autres progresseront.

CARCINOME DE MERKEL : RAPPELS SUR LA PRISE EN CHARGE INITIALE (DIAGNOSTIC, MARGES, BILAN), PLACE DE L’IMMUNOTHÉRAPIE DANS LES FORMES AVANCÉES

Laurent Mortier

Le carcinome de Merkel est une tumeur neuroendocrine rare qui atteint principalement le patient âgé, d’âge médian 77,7

ans. A noter que l’incidence a quasiment quadruplé en 40 ans. Cette surprenante augmentation n’a pas une étiologie claire et il pourrait s’agir d’une identification plus précise des tumeurs cutanées actuellement.

6 à 14% des patients sont immunodéprimés, le carcinome neuroendocrine de Merkel est 13x plus fréquent chez les patients HIV+, 30 à 50x plus fréquent en cas de leucémie lymphoïde chronique, 10 à 24x plus fréquent en cas de transplantation. Environ 80% des carcinomes de Merkel sont MCPyV+ (polyomavirus). Cette infection est courante dans l’enfance mais reste sous contrôle immunitaire. Les UV exercent un rôle en favorisant l’intégration du polyomavirus dans le génome de l’hôte. Ensuite, les mutations engendrées permettent au carcinome de Merkel d’échapper au contrôle immunitaire.

Les signes cliniques sont communément résumés sous l’acronyme anglophone AEIOU :

• A asymptomatic,

• E expanding rapidly,

• I immune suppression,

• O over 50 years-old,

• U UV expose skin on a person with fair skin

La teinte rosée est assez caractéristique de cette tumeur qui se développe rapidement sur les zones photo-exposées, surtout sur l’extrémité cervico-céphalique. La cinétique de développement très rapide fait penser à celle d’un lymphome cutané ou d’une métastase.

L’immunomarquage CK20 (dit en mottes péri nucléaires) est quasiment toujours positif et TTF1 est quasiment toujours négatif. Cela permet d’effectuer le diagnostic différentiel avec une métastase cutanée de néoplasie pulmonaire à petites cellules (marquage inverse).

Il s’agit d’une tumeur lymphophile par excellence, il y a donc de fréquentes métastases ganglionnaires. L’échographie ganglionnaire est dès lors au coeur du suivi. Il y a un très haut risque de récidive locale (25-40%), et de métastases (20-40%).

Il n’y a que 51% de survie à 5 ans pour un tumeur de stade local. Dans 13% des cas, le bilan d’imagerie de base va révéler des métastases non visibles cliniquement dont 8,9% au niveau ganglionnaire et 4,3% de métastases à distance.

Le traitement repose sur une prise en charge chirurgicale et la radiothérapie. Il faut effectuer une marge de 1 centimètre et la marge profonde jusqu’au fascia en le respectant. Il faut irradier rapidement ces patients, ce qui nécessite donc une chirurgie rapide et pas obligatoirement d’effectuer des lambeaux complexes. En effet, il faudrait irradier dans les huit semaines au plus tard après la chirurgie et, l’idéal, c’est le plus vite possible. Dans tous les cas où cela est réalisable, il faut effectuer dès que possible le ganglion sentinelle.

L’intérêt de la radiothérapie est largement prouvé et on peut même faire une radiothérapie exclusive quand on ne peut pas réaliser une chirurgie satisfaisante, notamment en cas de localisation sur une paupière ou pour des patients non opérables.

En cas de stade localement avancé ou métastatique, il faut proposer une immunothérapie qui apportera 50 à 70% de taux de réponse en première ligne et une réponse durable.

32 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

Vernis semi-permanents avec lampe à UVA : un risque de cancer cutané

L’Académie nationale de médecine alerte sur la dangerosité des lampes émettant des UVA utilisées pour l’application de vernis semi-permanents.

Ces lampes émettent des rayons UV de type A (UVA), “qui pénètrent profondément dans la peau”, rappellent les académiciens. Or, ces rayons favorisent le vieillissement de la peau et ont été classés cancérigènes du groupe 1 (le plus élevé). “Le rôle favorisant des lampes UV ‘à ongles’ dans l’induction de ces cancers cutanés était évoqué dès 2009”, soulignent-ils. Ainsi, au cours de l’année 2022, selon une étude tunisienne (Litaiem N, et al. Clinics in Dermatology, 2022; 40: 706–715), trois cas de cancers cutanés à type de carcinome épidermoïde induit ont été signalés dans la littérature. Parmi les autres effets secondaires rapportés avec ces vernis semi-permanents, il y avait aussi des réactions cutanées allergiques (66 cas en 2022, 70,5 %), et des atteintes mécaniques des ongles (23 cas, 26,1 %). Ce risque a été confirmé par une expérimentation récente (Zhivagui M et al., Nature Communications, 2022; 276: 1-14. Publication en ligne 17 janvier 2023), qui a montré que les UVA produits par une lampe UV “à ongles” induisent bien des mutations typiques des UVA sur 3 types cellulaires (fibroblastes embryonnaires de souris, fibroblastes et des kératinocytes humains). Le risque serait majoré avec certains facteurs : l’âge jeune de début d’utilisation (en moyenne 20 ans) ; la fréquence rapprochée des expositions (moyenne de 5 à 6 fois par an, voire plus avec le développement des lampes à domicile) et la durée d’exposition (sur plusieurs années). Le terrain aurait aussi un rôle aggravant (peau claire, immunodépression). Mais l’Académie souligne la nécessité de bénéficier d’études épidémiologiques plus larges afin d’évaluer le risque de carcinome cutané induit par la répétition de ce type d’irradiations sur une longue durée.Pour prévenir les risques, les académiciens conseillent d’appliquer une crème solaire avec une protection UVA environ 20 minutes avant l’exposition des mains aux lampes UV/LED.

Réf. : Communiqué de l’Académie nationale de médecine (28 avril 2023).

L’hypersensibilité médicamenteuse concernerait 8 % de la population, avec des formes le plus souvent bénignes

Sur les 34 millions d’événements indésirables liés aux médicaments recensés chaque année au niveau mondial, 7,25 millions, soit 21 %, sont dus à une hypersensibilité médicamenteuse, selon les chiffres présentés par la Dre Bénédicte Lebrun-Vignes, dermatologue vénérologue au département de médecine interne et immunologie clinique de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP, Paris), lors d’une séance de l’Académie de pharmacie française, le 5 avril. Le phénomène touche davantage les femmes (11,4 %) que les hommes (7,2 %). Il reste difficile à quantifier et à qualifier, car il est à la fois sous-déclaré et sur-estimé en raison de la confusion avec l’allergie. Or dans 90 % des cas, l’hypersensibilité médicamenteuse est non allergique. Elle est généralement bénigne, avec des manifestations cutanées : exanthème maculo-papuleux ou urticaire. Elle est le plus souvent provoquée par des antibiotiques, notamment les bêtalactamines, et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les risques sont modulés selon la situation : polymédication, état de santé du patient (infection, asthénie, fièvre, stress), acte chirurgical… « L’hypersensibilité immédiate implique la prise de plusieurs médicaments et est dose-dépendante. Elle est rarement sévère et se manifeste par une éruption isolée », a indiqué le Pr Frédéric Bérard, chef de service immuno-dermatologie et allergologie au CHU Lyon-Sud. L’hypersensibilité retardée, qui peut également être allergique ou non, s’exprime le plus souvent par un exanthème, évoluant favorablement une à quatre semaines après l’arrêt du médicament, suivi d’une desquamation sans séquelles. L’hypersensibilité allergique est plus grave, avec des réactions anaphylactiques. Dans le Dress syndrome (drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms), le patient peut présenter une éruption cutanée avec desquamation fine, une altération de l’état général, une fièvre, des atteintes du foie (cytolyse, cholestase), du rein (néphropathie interstitielle), des poumons (allant jusqu’au syndrome de détresse respiratoire aiguë) et du cœur (myocardite). La mortalité est estimée entre 5 à 10 %. Les médicaments les plus impliqués sont les anti-épileptiques, l’allopurinol, les sulfamides antibactériens, la minocycline, la dapsone. La nécrolyse épidermique toxique touche entre 100 et 400 personnes par an en France, avec un taux de mortalité de 23 %. Elle se décline en syndrome de Stevens-Johnson (moins de 10 % de surface cutanée décollée), syndrome de chevauchement (10 à 30 %) et syndrome de Lyell (plus de 30 %). Elle se manifeste par une altération de l’état général avec forte fièvre, des atteintes des muqueuses et, dans 25 % des cas, des atteintes pulmonaires (SDRA). « Elle peut être causée par les sufamides antibactériens, l’allopurinol, les antiépileptiques, les AINS de la famille des oxicams, la névirapine, la lamotrigine, la sertraline, le pantoprazole, le tramadol. De nouvelles molécules sont à haut risque : les anti-épileptiques zonisamide, oxcarbazépine, lévétiracétam et les anticancéreux mogamulizumab, vémurafenib, cobimétinib », a listé la Dre Lebrun-Vignes.

Réf. : D’après la séance de l’Académie de pharmacie (5 avril).

Médicaments hypolipidémiants et psoriasis : y-a-t-il un lien ?

Afin d’examiner la possibilité d’une association entre risque de psoriasis et dyslipidémie, une vaste étude a été entreprise menée selon la méthode de la randomisation mendélienne. Elle a en effet utilisé les données anonymisées d’une étude d’association pangénomique (GWAS Genome-wide association study) de 6 495 patients souffrant de psoriasis et 25 980 témoins choisis au hasard dans la UK Biobank ainsi que celles de la FinnGen study sur 5 261 patients atteints de psoriasis et 252 323 témoins. En ce qui concerne les associations génétiques avec les taux de LDL, les données ont été reprises de la plus grande GWAS connue dans ce domaine puisqu’elle a concerné 1,3 millions d’individus avec des ancêtres européens. Les gènes examinés (et leurs variants) étaient ceux codant pour la 3 hydroxy 3 méthylglutaryl CoA réductase (HMGCR inhibé par les statines), le Nieman-PickC1-like (NPC1L1 ciblé par l’ézétimibe) et la PCSK9 (inhibé par l’alirocumab ou l’évolocumab).

L’inhibition de PCSK9 est apparue associée à une diminution du risque de psoriasis (Odds ratio 0,69 par réduction d’une déviation standard du taux de LDL, intervalle de confiance à 95 % 0,55 à 0,88 ; p = 0,003) à la fois dans la GWAS de la biobank et dans l’étude finnoise. Il n’a cependant pas été retrouvé d’association avec l’inhibition de HMGCR ou NPC1L1.

Réf. : Zhao SS et coll. : Association of Lipid-Lowering Drugs With Risk of Psoriasis: A Mendelian Randomization Study. JAMA Dermatol., 2023; 159(3):275-280.

34 Mai-Juin 2023 SCIENCE NEWS

UN VACCIN ARNM CONTRE LE MÉLANOME, C’EST POUR DEMAIN?

Vous avez probablement entendu parler récemment, d’un nouveau vaccin contre le mélanome développé par la firme Moderna, qui s’est illustrée récemment dans la vaccination contre le COVID-19. Ces vaccins sont basés sur la technologie des ARN messagers. Des résultats préliminaires publiés à l’AACR à Orlando il y a quelques jours indiquent que le vaccin anti-mélanome, appelé mRNA-4157/V940, associé au pembrolizumab pourrait contribuer à réduire le risque de récidive après chirurgie complète chez des patients atteints de mélanome à haut risque. Si ces données sont confirmées, une nouvelle étape importante dans l’immunothérapie du mélanome et d’autres types de cancer pourrait être en route.

TOXICITÉ INFLAMMATOIRE ET AUTO-IMMUNITAIRE

Le pembrolizumab ainsi que d’autres médicaments similaires tels nivolumab et durvalumab sont des anticorps monoclonaux qui ciblent soit le récepteur PD-1, soit son ligand PD-L1. Le premier est exprimé sur les cellules immunitaires, en particulier les lymphocytes T cytolytiques, et apparaît un certain temps après leur activation. Il inhibe leur capacité cytolytique, leur prolifération et leur sécrétion de cytokines immunostimulantes. Pour ce faire, il doit se lier à son ligand. PD-L1 est exprimé constitutivement dans certaines tumeurs, et est induit par l’interféron gamma, produit par des cellules immunitaires activées.

L’axe PD-1/PD-L1 est un mécanisme de feedback négatif de l’activation des lymphocytes T qui contribue à empêcher que celle-ci n’entraîne des dommages tissulaires ou des phénomènes auto-immuns lorsqu’elle est excessive ou trop prolongée. Le bloquage thérapeutique de cet axe avec des anticorps anti-PD-1/ PD-L1 réactive des cellules immunitaires inhibées, y compris des lymphocytes T anti-tumoraux. Ces derniers reconnaissent souvent de multiples antigènes sur la tumeur et ont un effet mémoire, ce qui rend difficile la sélection par la tumeur de variants résistants, et explique les rémissions à long terme induites par ces traitements. Cela explique également la toxicité inflammatoire et auto-immunitaire de ces thérapies.

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36 Mai-Juin 2023 MÉLANOME
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Figure 1. Les antigènes reconnus par les lymphocytes T cytolytiques. Les protéines intracellulaires sont dégradées en petits peptides par le protéasome, un complexe enzymatique. Les peptides natifs sont transportés dans le réticulum endoplasmique, où ils se complexent avec la chaîne lourde HLA de classe I et la beta-2-microglobuline, pour former un complexe qui, après transit par l’appareil de Golgi, apparaît à la surface de la cellule, où il peut être reconnu par le récepteur T des lymphocytes T cytolytiques.

L’ÉTUDE KEYNOTE-942

Dans cet essai clinique de phase IIb, des patients atteints de mélanome de stade III/IV à haut risque de récidive après chirurgie complète, reçoivent, après randomisation, soit le traitement adjuvant de référence par immunothérapie, le pembrolizumab (Keytruda®, Merck), un anticorps anti-PD-1, soit ce même traitement en association avec mRNA-4157/V940 (Moderna), un vaccin ARN messager expérimental individualisé. Ce vaccin consiste en un long ARN messager synthétique codant pour plusieurs antigènes tumoraux (jusqu’à 34 antigènes différents), qui ont été préalablement identifiés dans la tumeur du patient. Sur 50 patients traités par pembrolizumab seul, 20 (40%) ont récidivé ou sont décédés au bout de 18 mois, alors que cette proportion est significativement plus basse, à 22,4% (24 sur 107) des patients ayant reçu la combinaison avec le vaccin. Aucun effet secondaire sévère attribuable au vaccin n’a été rapporté. Ces résultats sont très encourageants, mais doivent encore être pris avec prudence. En effet, le nombre de patients traités et la durée de suivi sont encore insuffisants pour démontrer un bénéfice clinique de façon formelle. En particulier, le groupe contrôle (50 patients) semble avoir une évolution plus défavorable par rapport aux

Figure 2. La diversité antigénique. Chaque cellule somatique porte 6 types différents de molécule HLA de classe I, chacune présente en copies multiples. Les chaînes lourdes correspondantes sont codées, au niveau du locus MHC situé sur le chromosome 6 en p21, par les gènes HLA-A, HLA-B et HLA-C, chacun comprenant deux allèles. Le très grand polymorphisme allélique des gènes HLA entraîne une très grande diversité des types HLA, différant d’une personne à l’autre. Chaque molécule HLA ne peut se lier qu’à un nombre restreint de peptides.

données historiques (la survie sans rechute étant d’environ 70% après pembrolizumab). Ces deux derniers groupes ne sont toutefois pas tout à fait comparables. Enfin, la divulgation publique des premiers résultats qui a précédé l’AACR suit davantage une logique de stratégie financière et d’emballement médiatique que de rigueur et de transparence scientifique.

LES ANTIGÈNES TUMORAUX, LES CIBLES DES VACCINS

Pour comprendre la nature de ce vaccin, il faut parler des antigènes tumoraux, des molécules cruciales car elles permettent aux cellules immunitaires de distinguer les cellules tumorales et normales. Les lymphocytes T cytolytiques (CTL) sont les effecteurs principaux de l’immunité tumorale. Seuls leurs antigènes cibles sont décrits ici. D’autres cellules immunitaires comme les lymphocytes T auxiliaires, les lymphocytes B et leurs anticorps et les cellules NK reconnaissent d’autres types d’antigènes qui ne seront pas abordés afin de

37 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

Méchanisme génétique mutation

cellule cancéreuse

cellule normale

protéine mutante

Forte spécificité tumorale

expression aberrante virus oncogénique

Faible spécificité tumorale

expression tissulaire spécifique surpression génique

mélanome

protéine aberrante (p.ex. MAGE)

déméthylation

déméthylation

pas de protéine

protéine normale

protéine virale

p.ex.tyrosinase, gp 100, Melan-A protéine surexprimée

pas de protéine

pas de HLA

toutes les cellules normales cellules somatiques cellules germinales, trophoblastique

toutes les cellules normales mélanocytes

autres cellules normales

toutes cellules normales

Figure 3. Les catégories d’antigènes tumoraux. Les altérations de l’ADN tumoral (mutations, insertions, délétions, translocations, etc) qui touchent des gènes peuvent modifier la séquence en acides aminés des protéines correspondantes, et de certains peptides qui en dérivent. Ces nouveaux peptides, également appelés “néoantigènes” peuvent être la cible de réponses CTL puissantes. Des modifications épigénétiques peuvent entraîner l’expression de protéines normalement silencieuses, telles les protéines MAGE, qui fournissent alors de nouveaux peptides antigéniques. Dans le cas particulier de cancers causés par un virus (p.ex. les papillomavirus dans les cancers cervicaux et oraux, un polyomavirus dans le carcinome de Merkel, le virus EBV dans certains lymphomes), les protéines virales peuvent également fournir des peptides antigéniques dans ces cancers. Tous ces antigènes sont hautement spécifiques des tumeurs, on ne les trouve pas sur les cellules normales. Les vaccins les utilisant ont donc peu ou pas de chance de causer des dégâts auto-immuns. Ce n’est pas le cas des deux dernières catégories. Les antigènes de différenciation proviennent de protéines spécifiques d’un tissu, qui se retrouvent dans les tumeurs qui en dérivent (p.ex. les mélanocytes et les mélanomes). Certains autres antigènes sont beaucoup plus fortement exprimés dans les cellules tumorales.

ne pas surcharger cet article. La nature des antigènes CTL est décrite dans la figure 1. Leur très grande diversité est expliquée dans la figure 2.

Il s’agit de petits peptides d’une dizaine d’acides aminés qui proviennent de la dégradation d’une protéine endogène et qui sont présentés à la surface de la cellule par des molécules HLA de classe I. Ces complexes sont reconnus par les récepteurs T des CTL. Les peptides qui dérivent de protéines normales ne déclenchent pas de réponse immunitaire T, car les lymphocytes autoréactifs ont été éliminés ou neutralisés par la tolérance immunitaire . A l’inverse, des peptides provenant de protéines anormales peuvent devenir la cible des CTL, lesquels vont s’activer et tuer les cellules présentant ces antigènes par cytolyse. Ce mécanisme nous protège des infections virales, en détruisant les cellules infectées qui présentent des peptides provenant de protéines virales. Dans les tumeurs, les altérations génétiques et épigénétiques peuvent également entraîner la présence de protéines modifiées ou exprimées de façon aberrante. Les peptides qui en dérivent sont présents sur les cellules

« Les vaccins les plus prometteurs sont les virus recombinants et les ARN messagers... »
CH3
38 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

chirurgie biopsie

Vaccination

peptide

Typage HLA sang sang

Quels antigènes tumoraux sont exprimés dans la tumeur?

protéine

virus recombinant

cellule dendritique

Évolution clinique?

Réponse immunitaire

Figure 4. Plusieurs types de vaccin thérapeutique testés dans la mélanome. Les vaccins les plus simples comprennent les peptides synthétiques, qui correspondent aux antigènes tumoraux préalablement identifiés sur la tumeur du patient candidat au vaccin. Les protéines sont plus difficiles à produire, mais peuvent inclure plusieurs peptides. Les virus recombinants dont le génome a été modifié pour inclure un ou plusieurs gènes codant pour les peptides antigéniques. Ils sont compliqués à produire. Ils infectent des cellules du patient vacciné et les forcent à exprimer les antigènes cibles, comme s’il s’agissait d’antigènes viraux. Ils stimulent en même temps des réponses inflammatoires anti-virales qui potentialisent les réponses CTL. Enfin, il est également possible de mettre en culture des cellules dendritiques du patient, un genre de globule blanc spécialisé dans la présentation d’antigènes aux lymphocytes T, et en théorie de puissants stimulants de réponses CTL.

cancéreuses mais sont absents ou quasi absents des cellules normales du patient. Les différents types d’antigènes tumoraux sont décrits dans la figure 3. Les peptides antigéniques résultant de mutations, qui sont souvent appelés “néoantigènes” semblent jouer un rôle particulièrement important en immunité tumorale. Ils sont extrêmement nombreux et diversifiés. Deux tumeurs distinctes provenant de deux patients différents ou même d’un seul patient auront des peptides “mutés” distincts pour la plupart. Ces antigènes sont plus nombreux dans les tumeurs associées à des carcinogènes physiques, comme le mélanome, ou chimiques, comme les tumeurs liées au tabagisme, ou encore dans les tumeurs porteuses de défauts de réparation de l’ADN (tumeurs MSI+). Ces tumeurs ont en commun une charge mutationnelle particulièrement importante.

L’identification de ces différents antigènes à partir du début des années 1990 a permis de développer diverses stratégies de vaccination thérapeutique ciblée.

LES APPROCHES VACCINALES

Les principales approches vaccinales qui ont été testées en essai clinique durant la trentaine d’années qui a suivi sont décrites dans la figure 4. De façon générale, les vaccins thérapeutiques expérimentés en clinique contre le mélanome ont été très bien tolérés, mais n’ont montré qu’un effet antitumoral marginal : entre 0 et 10-15% des patients vaccinés ont eu des signes de régression tumorale, dont un certain nombre n’impliquaient qu’une partie des lésions métastatiques, sans empêcher la maladie de progresser.

Cet échec relatif de l’approche par vaccination peut s’expliquer par trois facteurs principaux. Historiquement, la vaccinologie a surtout été développée dans le but d’induire des réponses immunitaires à anticorps, efficaces pour prévenir beaucoup de maladies infectieuses. Jusqu’il y a peu, nous ne disposions pas de méthodes de vaccination réellement efficaces pour induire des réponses CTL puissantes. Les vaccins les plus prometteurs pour atteindre ce but sont les virus recombinants et les ARN messagers. La pandémie COVID19 a formidablement dopé

39 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

Sang

ADN génomique

Tapage HLA (p.ex.HLA- A*02:01, A*24:02, B*13:01, B*44:03, C*06:02, C*07:04)

ADN génomique

Tumeur

Séquençage à haut débit

Vaccination

ARN messager

Mutations somatiques

Gènes exprimés dans la tumeur

Sélection d’ARNm codant pour les petites modifiés Prédiction des petites se fixant sur les molécules HLA du patient

ARNm synthétique incluant les fragments codant pour les peptides modifiés sélectionnés

Figure 5. Principe du vaccin à ARNm personnalisé. On détermine la séquence de la partie codante du génome normal et cancéreux à partir d’une prise de sang et d’un fragment de la tumeur. La comparaison des deux fournit une liste de mutations somatiques accumulées dans les cellules tumorales. La séquence de l’ARNm tumoral indique lesquels des gènes mutés sont exprimés dans la tumeur. On sélectionne ensuite les mutations qui modifient la séquence protéique, et des programmes informatiques prédisent quels peptides modifiés sont susceptibles de se lier aux 6 molécules HLA préalablement identifiées chez le patient. Un ARNm codant pour ces peptides “mutés” est alors synthétisé. Il diffère pour chaque patient. C’est cet ARNm qui est administré comme vaccin. Il est capté par des cellules spécialisées dans la présentation antigénique aux lymphocytes T (cellules dendritiques), où il va être traduit en peptides qui vont suivre la voie de présentation et vont pouvoir stimuler les CTL.

A noter que la molécule d’ARN, indépendamment de sa séquence, est reconnue comme étrangère par l’immunité et déclenche des phénomènes inflammatoires, qui potentialisent la réponse CTL.

leur développement pharmacologique ainsi que la maîtrise de leur production et utilisation. Les vaccins à ARN messager, en particulier, en ont largement profité. Il est intéressant de noter qu’ils ont été développés au départ comme vaccins anti-tumoraux. Une seconde explication des échecs de la vaccination est le fait que les tumeurs immunogéniques font l’objet, au cours de leur progression, de réponses immunitaires spontanées qui tentent de les détruire, mais exercent aussi une pression de sélection de variants tumoraux résistants aux CTL. Ces variants résistants sont donc moins sensibles aux réponses CTL induites par les vaccinations. La recherche biomédicale a fait de très gros efforts pour identifier les mécanismes de résistance et développer des contre-mesures. Les succès des thérapies par anticorps anti-PD-1/PD-L1 illustrent l’importance clinique de ces résistances tumorales, et incitent à développer des stratégies associant ces thérapies aux vaccinations thérapeutiques. Enfin, comme indiqué précédemment, les antigènes tumoraux

résultant de mutations sont des cibles privilégiées de l’immunité anti-tumorale. Mais leur extrême diversité fait que des vaccins les incluant nécessitent le développement d’un vaccin individuel pour chaque patient, un obstacle quasi insurmontable jusqu’à présent pour les techniques de production pharmaceutique et leur réglementation. Les énormes progrès des techniques de séquençage de masse d’ADN et d’ARN, de la bioinformatique, ainsi que l’utilisation d’ARN messager, relativement facile à produire et à individualiser, comme vaccin changent la donne, et sont pour beaucoup dans les succès récents. La figure 5 illustre l’approche vaccinale individuelle développée par Moderna dans le vaccin mRNA-4157/V940, ainsi que par d’autres.

Les résultats encourageants de l’étude KEYNOTE-942 méritent d’être suivis dans les prochains mois. Les vaccins thérapeutiques dans le mélanome, et dans d’autres types de cancer, n’ont pas dit leur dernier mot et restent une piste intéressante.

40 Mai-Juin 2023 MÉLANOME

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Xérose du pied diabétique8

Radiodermite11

Xérose sénile9

Xérose urémique6

1. IQVIA – Pharmatrend International – Austria, Belgium, Bulgaria, Czech Republic, France, Germany, Greece, Italy, Poland, Portugal, Slovakia, Spain, Switzerland - Class 83B1 (Beauty Products for family use) – Atopy market - in pharmacy - 2021 - in volume 2. Lire attentivement la notice avant utilisation. 3. G.S. Tiplica, et al. The regular use of an emollient improves symptoms of atopic dermatitis in children: a randomized controlled study. J Eur Acad Dermatol Venereol, 2018; DOI : 10.1111/jdv.14849. 4. Boralevi F., et al. Long-term emollient therapy improves xerosis in children with atopic dermatitis. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2014; 28(11): 1456-62. 5. Tiplica G. S., et al. Prevention of Flares in Children with Atopic Dermatitis with Regular Use of an Emollient Containing Glycerol and Paraffin: A Randomized Controlled Study. Pediatric Dermatology 1–8, 2017; May;34(3):282-289. 6. Balaskas E., et al. Randomized, double-blind study with glycerol and paraffin in uremic xerosis. Clin J Am Soc Nephrol. 2011; 6(4): 748-52. 7. Blanchet-Bardon C., et al. Association of glycerol and paraffin in the treatment of ichthyosis in children: an international, multicentric, randomized, controlled, double-blind study. J Eur AcadDermatol Venereol. 2012; 26(8):1014-9. 8. Martini J., et al. A. Efficacy of an emollient cream in the treatment of xerosis in diabetic foot: a double-blind, randomized, vehicle controlled clinical trial. J Eur Acad Dermatol Venereol 2017. DOI: 10.1111/jdv.14095. 9. Cristaudo A., et al. Efficacy of an emollient dermoprotective cream in the treatment of elderly skin affected by xerosis. G Ital Dermatol Venereol. 2015; 150:297-302. 10. Boralevi F., et al. Regression of cutaneous xerosis with emollient treatment in sub-Saharan African patients. Int J Dermatol. 2017 Apr;56(4):467-473. doi:10.1111/ijd.13454. Epub 2017 Feb 16. 11. Technical file skin moisture barrier dressing PR0562 Clinical evaluation report DT-062-680-04 Study N°11 - n°DC569 B98 CR301.

20230088
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42 Mai-Juin 2023 NEWS

GALE : COMMENT LUTTER CONTRE L’ÉPIDÉMIE ?

BSPD 2023

D'après une présentation du Dr. Gilles Absil

INTRODUCTION

La gale est une maladie parasitaire de la peau causée par l’acarien Sarcoptes scabiei var. hominis. La prévalence de la gale varie selon les populations et les pays. On estime qu’elle touche environ 300 millions de personnes chaque année dans le monde.

Au cours des dernières années, l’incidence de la gale a augmenté dans de nombreux pays, notamment dans les pays développés. Plusieurs facteurs ont été proposés pour expliquer cette tendance, comme l’augmentation des flux migratoires, la transmission sexuelle (surtout dans les communautés où les contacts sexuels sont fréquents et les partenaires multiples), l’augmentation de la durée de vie et l’augmentation des échecs thérapeutiques.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic de la gale est basé sur l’anamnèse, la clinique, la dermoscopie et l’histologie. Les signes dermoscopiques typiques sont les sillons avec le signe du triangle et/ou le signe du delta plane.

La présentation clinique de la gale peut varier selon l’âge et le sexe. Chez les enfants, le visage peut être atteint, contrairement aux adultes.

DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS

La gale peut mimer de nombreuses dermatoses, cliniquement et/ou histologiquement, comme la dermatite atopique, la pemphigoïde bulleuse, le prurigo nodulaire, le lupus érythémateux, l’histiocytose langherhansienne, l’eczéma dishydrosique, le psoriasis, la dermatite séborrhéique. (Liste non exhaustive)

TRAITEMENT

Le traitement de la gale repose sur le traitement anti-scabieux (patient + contacts étroits) ainsi que sur la gestion du prurit.

Trois traitements anti-scabieux sont disponibles : (Salavastru et al., J Eur Acad Dermatol Venereol 2017) Le rash aspécifique et les

43 Mai-Juin 2023 GALE
nodules sont des lésions cutanées classiquement retrouvées dans la gale.

1. Les traitements topiques :

• La permethrine crème 5% (ZalvorR) : 2 applications (J0 et J7), la quantité étant dépendante de l’âge :

• ≥ 12 ans : 1 tube (30g)/application

• 6-12ans : ½ tube (15g)/application

• 1-5 ans : ¼ tube (7,5g)/application

• 2-12 mois : 1/8 tube (3,75g)/application

• Le benzoate de benzyle crème/lotion (AscabiolR) : 3 applications (J0, J1 et J7)

• ≥ 12 ans : dilué à 25%

 30g/application

• < 12 ans (contre-indiqué si < 2 mois) : dilué à 10-12,5%

 6-12 ans : 15g/application

 1-5 ans : 7,5g/application

 2-12 mois : 3,75g/application

Situations particulières :

• Grossesse : la permethrine 5% est la première ligne de traitement. Le benzoate de benzyle est la deuxième ligne de traitement. Durant le premier trimestre, on préfèrera la permethrine.

• Enfants <2 mois : aucun traitement n’a d’AMM. On considèrera la permethrine 5% comme une option sure. (Qian G et al. JAMA 2019)

• Lésions surinfectées ou lésions diffuses eczématisées : contre-indication des traitements anti-scabieux topiques. Il faudra considérer un traitement oral.

2. Le traitement oral :

L’ivermectine, comprimé de 3mg (StromectolR) : J0 et J7, dont la dose est dépendante du poids (200mg/kg)

Situation particulières :

• Grossesse : l’ivermectine est validée par le CRAT, dans les situations de gale surinfectée ou lorsque la patiente présente un eczéma diffus. (Weill et al., PLoS Negl Trop Dis 2021)

• Enfants <15kg : l’ivermectine est considérée comme sure et efficace à 200mg/kg. (Levy et al., Br J Dermatol 2020 ; Jittamala et al., PLoS Negl Trop Dis 2021)

• Personnes âgées : l’ivermectine est considérée comme sure, sans majoration du risque de décès (Walker S et al., Br J Dermatol 2021)

Le prurit sera traité par des antihistaminiques oraux et des émollients. Lorsque les traitements anti-scabieux seront terminés et la gale éliminée, des corticoïdes topiques et le tacrolimus topique pourront être prescrits.

Les symptômes de la gale peuvent se développer dans les 3-6 semaines après exposition. Il est donc indispensable de traiter tous les cohabitants du patient, les petit(e)s ami(e)s, … même si ceux-ci sont asymptomatiques !

Enfin, il est nécessaire d’éliminer l’acarien à domicile (linge de bain, vêtements, coussins, couette, …) :

• Nettoyer le linge à >50°C durant >10 minutes

• S’il est impossible d’utiliser une machine à laver, on utilisera un sac plastique fermé durant 4 jours

ÉCHEC DE TRAITEMENT

Les causes d’échecs de traitement sont multiples : des traitements inadéquats, la mauvaise compliance aux traitements, l’irritation causée par les traitements, le recontamination et la résistance aux traitements. Il est donc indispensable de développer de nouveaux traitements.

CONCLUSIONS

• Nous observons une augmentation de l’incidence de la gale dans nos régions

• La gale peut être ajoutée dans la liste des « grands imitateurs »

• Des plus en plus de résistances de gale aux traitements conventionnels sont rapportées

• Il est nécessaire de développer de nouveaux traitements.

Rash aspécifique
44 Mai-Juin 2023 GALE
Nodules (Engelman et al., Br J Dermatol 2020)

Redness

ROUGIR SERA PLUS QU’UNE QUESTION D’ÉMOTION

SPF50. Prévient et corrige les rougeurs

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CORRIGE

Réduction visible des rougeurs

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EFFET CORRECTEUR IMMÉDIAT

*Évaluation de l’e cacité de Fotoultra redness sur 30 sujets (20-70 ans) atteints de rosacée pendant 28 jours dans des conditions normales d’utilisation. Data in file, 2022.

UNE BD POUR SENSIBILISER LES ADOLESCENTS AU MÉLANOME

Afin de sensibiliser la population aux risques liés au soleil, le dessinateur belge Mario Boon a créé l’histoire Sunny Side Up : Le soleil, un ami dangereux. Meg Heidbuchel, dermatologue est à l’initiative de ce projet, il a bénéficié de la collaboration de Thomas Maselis pour le compte de l’ASBL Euromelanoma, et du soutien des laboratoires Pierre Fabre.

ENSEMBLE AVEC LE MÊME OBJECTIF

« Si cette bande dessinée parvient à stimuler un dépistage et un traitement précoces des cancers de la peau et une réduction des futurs cancers de la peau, nous aurons largement atteint notre objectif » souligne Thomas Maselis.

« Un artiste tatoueur détecte un mélanome débutant chez Caroline, le personnage principal. La bande dessinée explique comment bien protéger la peau, comment adapter notre attitude par rapport au soleil, comment réaliser un autoexamen et, en cas de lésion suspecte, conseille de consulter un médecin à temps » détaille Meg Heidbuchel.

« J’aime mettre mes talents de dessinateur au service d’une prévention utile. J’essaie toujours de proposer une histoire prenante. La BD Sunny Side Up vous plonge dans le quotidien d’une femme qui se prépare pour un marathon. L’histoire est, par ailleurs, dédiée au regretté Paul De Knop, professeur à la VUB et parrain de la campagne « Smeerem » de Sport Vlaanderen. Les lecteurs attentifs pourront le voir encourager les coureurs à la ligne d’arrivée du marathon. C’était une façon de lui rendre hommage. » explique Mario Boon qui avait déjà illustré une BD portant sur l’importance du dépistage précoce du cancer du côlon à la demande de Luc Colemont, gastro-entérologue.

AVEC LE SUPPORT DES LABORATOIRES

PIERRE FABRE

« La responsabilité des expositions solaires excessives dès l’enfance est désormais connue de tous dans l’augmentation de la prévalence des cancers cutanés, qu’il s’agisse de mélanomes ou de carcinomes. L’éducation à la photoprotection dès le plus jeune âge est donc d’une importance capitale. Ces exigences,

46 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE
© SVEN VAN GESTEL PHOTOGRAPHY

Si vous n'avez pas encore reçu votre BD, contactez-nous,

via ce QR code ou sur Contactez-nous | Eau Thermale Avène (eau-thermale-avene.be)

les Laboratoires Dermatologiques Eau Thermale Avène les ont anticipées grâce à leur implication de longue date dans ce domaine et à leur expertise des soins solaires » explique Kristel De Bisschop, General Manager des laboratoires Pierre Fabre. « Pour la marque, non seulement la prévention solaire est primordiale, mais depuis des années, nous nous engageons à sensibiliser les patients et les consommateurs aux dangers du soleil. C’est pour cette raison dès que nous avons reçu la demande de sponsoring du Dr Heidbuchel durant l’été de 2021 pour réaliser une bande dessinée, nous avons tout mis en œuvre pour soutenir ce projet. Nous avons été également actifs dans l’accompagnement du patient qui souffre d’un cancer colorectal. En effet, Pierre Fabre Oncologie a soutenu la campagne de dépistage de ce cancer via la BD ‘Dirk’, également dessinée par Mario Boon ».

LE PATIENT AU CENTRE DE SES ACTIVITÉS

Pierre Fabre dispose d’un business-modèle économique unique. « Notre expertise en dermatologie, associée à nos connaissances

en oncologie, nous donnent une position centrale pour lutter contre les cancers de la peau sous de multiples angles. Nos missions sont guidées par nos trois piliers de soins :

Prévenir à travers de vastes programmes de sensibilisation à une bonne protection solaire. Nous disposons d’un portefeuille complet de produits conçus pour protéger et maintenir la peau en bonne santé ; par exemple, en fournissant une protection solaire élevée pour tous les types de peau

Traiter avec des médicaments ciblant les tumeurs, mais également des soins qui aident à lutter contre les effets indésirables cutanés causés par un grand nombre de traitements anticancéreux. Sans oublier les produits destinés à renforcer la confiance en soi ou à améliorer la qualité de vie.

Accompagner via différents outils pour éduquer, informer et soutenir les patients et les professionnels de santé tout au long du parcours de soins, du diagnostic au traitement, et au-delà ».

© SVEN VAN GESTEL PHOTOGRAPHY © SVEN VAN GESTEL PHOTOGRAPHY
47 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE

UVMUNE 400 : LA TECHNOLOGIE INNOVANTE DE

L’ORÉAL CONTRE LES UVA ULTRA-LONGS

Grâce à l’expertise de ses équipes, L’Oréal Recherche & Innovation a formulé UVMune 400, la première technologie filtrante capable de protéger efficacement la peau des UVA ultra longs. La Roche-Posay est la première marque du groupe à bénéficier de cette technologie basée sur le filtre UV de nouvelle génération Mexoryl 400.

UVB, UVA COURTS ET UVA LONGS

Le rayonnement du soleil est composé d’ultraviolets (UV) qui ont des longueurs d’ondes différentes. Les UVB (entre 280 et 320 nm) représentent au maximum 5 % des UV et sont responsables des brûlures de la peau. Les UVA représentent 95 % des UV qui atteignent la Terre et peuvent être responsables des dommages profonds de la peau et notamment de son vieillissement. On distingue les UVA courts entre 320 et 340 nm et les UVA longs entre 340 et 400nm, dont les UVA ultra longs entre 380 et 400 nm. En raison de leur pénétration la plus profonde, les rayons UVA longs provoquent des dommages biologiques et cliniques sur la peau, notamment des dommages aux cellules de Langerhans, un stress oxydatif et des dommages à l’ADN. À court terme, ces effets peuvent provoquer une pigmentation im-

médiate et persistante, une photo-immunosuppression à moyen terme, le vieillissement de la peau et des tumeurs cutanées. De nombreux filtres solaires n’absorbent pas suffisamment les 20 derniers nm du spectre solaire.

DES DÉCENNIES DE RECHERCHE EN

PROTECTION SOLAIRE

Forte de plus de 85 ans d’expérience en matière de protection solaire et d’une connaissance scientifique unique de la peau, la Recherche de L’Oréal a développé au fil du temps une gamme de filtres brevetés. En 1982, le Groupe lance le Mexoryl SX, un filtre efficace contre les UVA courts. En 1985, L’Oréal dévoile le Parsol 1789 (premier brevet de photo stabilisation, qui a permis d’accéder à une filtration des UVA longs jusqu’à 360 nm) puis, en 1989, le Mexoryl XL, un filtre capable d’absorber les UVB et les UVA courts, et d’augmenter l’efficacité des autres filtres. Dix ans de recherche ont été nécessaires pour concevoir le filtre Mexoryl 400, et faire d’UVMune 400 la première technologie de filtration solaire du Groupe qui protège aussi efficacement des 30 % des rayonnements UV non filtrés correctement jusqu’à présent : les UVA ultra longs, entre 380 et 400 nm.

48 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE

« Inventer un système de filtration solaire pour cibler la zone des UVA encore peu couverte est un véritable défi scientifique que nos équipes de L’Oréal R&I ont su relever. Cela nous permet d’assurer aujourd’hui notre filtration solaire la plus large et de protéger ainsi la peau des méfaits du soleil, même des plus insidieux. Cette découverte s’inscrit pleinement dans la démarche du Groupe qui consiste à apporter des réponses aux enjeux de santé publique, tels que les risques liés à l’exposition de la peau aux rayonnements UV », souligne Ludivine Canchy, PhD, responsable de la communication scientifique, La Roche-Posay International.

LA ROCHE-POSAY : LA PREMIÈRE MARQUE DE L’ORÉAL À BÉNÉFICIER DE

LA TECHNOLOGIE UVMUNE 400 UVMune 400 est une technologie qui permet d’assurer une photoprotection large sur toute l’étendue du spectre UV. « La Roche-Posay est la première à lancer la technologie UVMune 400 dans sa franchise Anthelios. Pionnier de la protection solaire depuis 30 ans, La Roche-Posay a toujours été à la pointe dans ce domaine avec des produits co-développés avec des dermatologues de renom pour offrir la protection la plus élevée, la plus large et la plus complète » poursuit Ludivine Canchy. « Après plus de 10 ans de recherche pionnière, 65 études, 6 publications scientifiques et 25 brevets, Mexoryl 400 est notre filtre UV le plus efficace contre les rayons les plus insidieux du spectre solaire, protégeant contre les rayons UVA longs et les dommages cellulaires qu’ils provoquent

UN AN PLUS TARD, LA RÉVOLUTION CONTINUE

Lancé en pharmacie en mars 2022, Anthelios UVMune 400 est disponible sous forme de « Fluide Invisible SPF50+ » et de « Crème Hydratante SPF50+ ». Cette année, le laboratoire a formulé Anthelios UVMune 400 Oil Control Gel-Crème SPF 50 +. « Une avancée exceptionnelle de La Roche-Posay qui offre aux personnes ayant une peau grasse une protection solaire très efficace contre l’ensemble du spectre UV, y compris les rayons UVA longs qui peuvent notamment être à l’origine d’hyperpigmentation après les boutons. Soulignons également que les soins solaires UVMune 400 bénéficient d’un profil environnemental amélioré » conclut Ludivine Canchy.

49 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE

EUCERIN, L'EXPERT DE L'HYPERPIGMENTATION

GRÂCE AU THIAMIDOL

UN INGRÉDIENT CONTRE 4 TYPES D’HYPERPIGMENTATION

Taches liées à l’âge ou au soleil, taches brunes ou encore marques post-acné : les taches pigmentaires peuvent être causées par différents facteurs, et il peut parfois être difficile de savoir comment en prendre soin. Quels sont les produits à utiliser pour s’occuper de son hyperpigmentation ?

Après 10 années de recherche et de développement par Eucerin, durant lesquelles 50.000 composants différents ont été testés, un ingrédient s’est montré plus efficace que les autres : le Thiamidol¹ breveté. Cet actif puissant agit directement en ciblant la production de mélanine, et est l’ingrédient phare breveté d’Eucerin pour la peau sujette à l’hyperpigmentation. Il est cliniquement prouvé2 qu’il réduit l’hyperpigmentation et aide à prévenir la réapparition des taches brunes

Pour de premiers résultats visibles dès 2 semaines d’utilisation2 quotidienne avec une amélioration continue lors d’un usage régulier.

EUCERIN, L’EXPERT DE TOUS TYPES D’HYPERPIGMENTATION

Afin de prendre soin de chaque type de tache de la meilleure manière possible, Eucerin a développé différentes gammes comprenant le Thiamidol¹ breveté : chacune dédiée à un type d’hyperpigmentation en particulier.

“Le Thiamidol est très efficace pour inhiber la tyrosinase humaine, un enzyme intervenant dans la production de mélanine, un pigment cutané, dans la peau humaine. Nous ciblons donc vraiment l'hyperpigmentation à sa source”, Dr. Gitta Neufang, Vice Présidente Senior, Recherche & Développement, Beiersdorf.

50 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE

SÉRUM TRIPLE ACTION

DERMOPURE, LE SOIN POUR LES MARQUES POST-ACNÉ

Chez une personne sur deux 3, l’acné peut engendrer une hyperpigmentation post-inflammatoire (PIH). Le Sérum Triple Action DermoPure répond aux besoins spécifiques des peaux présentant ce type d’hyperpigmentation grâce à ses 3 actions :

1. Anti-marques : le Thiamidol¹ réduit visiblement les marques post-acné et prévient leur réapparition.

2. Anti-imperfections : réduit efficacement les imperfections et aide à prévenir leur apparition grâce à la présence d’Acide Salicylique et de Licochalcone A.

3. Anti-brillance : offre un fini mat à la peau, grâce à la Technologie de Régulation du Sébum.

95% le confirment : le Sérum Triple Action aide à combattre les marques post-acné4

Sérum Triple Action DermoPure 40ml – 27,95€5

HYALURON-FILLER + ELASTICITY, LA GAMME DÉDIÉE AUX TACHES LIÉES À L’ÂGE

La gamme Eucerin Hyaluron-Filler + Elasticity a été adaptée pour améliorer l'élasticité de la peau, réduire les taches brunes liées à l’âge et combler les rides. Elle reprend 3 actions importantes pour lutter efficacement contre les signes du vieillissement cutané, grâce à la présence de 3 ingrédients clé :

1. Combler les rides : l’Acide Hyaluronique (haut et bas poids moléculaire), un héros de l’anti-âge bien connu pour sa capacité à pouvoir retenir jusqu’à 1.000 fois son poids en eau, hydrate et comble visiblement les rides profondes de l’épiderme.

2. Réduire les taches brunes : le Thiamidol¹ breveté réduit efficacement les taches brunes liées à l’âge et aide à prévenir leur réapparition.

3. Améliorer l’élasticité : l'Arctiine accélère le processus de renouvellement du collagène dans les cellules cutanées6 .

Sérum 3D Hyaluron Filler + Elasticity 30ml – 45,95€5

ANTI-PIGMENT, LA GAMME POUR

LES TACHES PIGMENTAIRES

Les taches pigmentaires peuvent également être causées par des variations hormonales. En effet, 10 à 25% des femmes prenant la pilule contraceptive7 sont concernées, mais également 10 à 15% des femmes enceintes7 peuvent présenter un

« masque de grossesse ». Ce masque se traduit par l'apparition de zones foncées sur le visage ou les bras, de forme irrégulière et qui peuvent être relativement étendues.

Le Sérum Duo Anti-Pigment réduit visiblement les taches brunes et prévient leur réapparition. Sa formule contenant du Thiamidol¹ breveté, de la Licochalcone A et de l’Acide Hyaluronique donne de la souplesse à la peau. Le teint paraît unifié, d’un éclat naturel et plus lisse.

Sérum Duo Anti-Pigment 30ml – 44,95€5

LA PROTECTION SOLAIRE, AUSSI DESTINÉE AUX

TACHES BRUNES

Enfin, l’hyperpigmentation peut également être causée par l’exposition au soleil, et celleci peut provoquer l’apparition de nouvelles taches. En effet, la peau du visage est sans cesse exposée aux rayons du soleil, et nécessite donc une protection solaire quotidienne. Et si elle présente des taches pigmentaires, il est important d’utiliser une protection adéquate afin de prévenir l’apparition de nouvelles taches, et protéger celles déjà présentes.

C’est pourquoi Eucerin offre une gamme solaire spécialement dédiées aux taches. Contenant du Thiamidol¹ breveté, de la Licochalcone A, de l’Acide Glycyrrhétinique en plus des filtres UVA/UVB, la gamme solaire Eucerin Pigment Control permet de prévenir et réduire l’hyperpigmentation induite par le soleil.

Un gel-crème solaire est également disponible en version teintée, pour protéger les taches pigmentaires et pour les camoufler.

Fluide Sun Pigment Control SPF50+ 50ml – 25,50€5

RÉFÉRENCES:

1. Thiamidol breveté (EP 2 758 381 B1) France, Belgique, Pays-Bas

2. Étude clinique, 27 volontaires, 12 semaines d'utilisation, Beiersdorf.

3. Darji K, Varade R, West D, Armbrecht ES, Guo MA. Psychosocial Impact of Postinflammatory Hyperpigmentation in Patients with Acne Vulgaris. J Clin Aesthet Dermatol. 2017 May;10(5):18-23. Epub 2017 May 1. PMID: 28670354; PMCID: PMC5479473.

4. Étude consommateurs, pourcentage de satisfaction, 100 volontaires, 8 semaines d'utilisation régulière deux fois par jour.

5. Prix recommandés : la fixation des prix de vente consommateur relève de la seule responsabilité du distributeur et Beiersdorf ne peut que proposer des prix de vente recommandés.

6. Testé ex vitro

7. The International Dermal Institute, Melasma Unmasked par Dr Claudia Aguirre citant Kang, H. Y., & Ortonne, J. P. (2010). What should be considered in treatment of melasma. Annals of Dermatology, 22(4), 373-378.

51 Mai-Juin 2023 COMMUNIQUÉ LABORATOIRE

Pour les bébés et les peaux atopiques

La protection solaire Bioderma Photoderm PEDIATRICS Mineral SPF50 + est dotée de la technologie Sun Barrier et comprend deux filtres minéraux afin de protéger les peaux fragiles des nourrissons. Dépourvu de parfum et doté d’une texture non-collante, ce soin s’applique dès la naissance et est aussi adapté aux peaux atopiques. Ce produit préserve et protège la peau fragile de bébé des UV et du stress oxydatif induit par le soleil avec +28% de protection antioxydante (étude clinique in vivo).

Protection solaire, anti-moustiques et anti-tiques

Le Lait solaire très haute protection SPF50+ et le Spray solaire haute protection SPF50 à l’avocat Bio de Mustela sont spécialement conçus pour protéger les peaux sensibles, intolérantes au soleil, à tendance atopique et celles des femmes enceintes. Cette gamme haute protection peut aussi s’utiliser dès la naissance, en cas d’exposition inévitable. Pour préserver les bébés et toute la famille des moustiques, Mustela propose un lait Anti-moustique qui peut s’utiliser chez les enfants à partir de 2 mois. Efficace et facile à appliquer, l’anti-moustique protège jusqu’à 8h contre les moustiques y compris les moustiques tigres et 7h contre les tiques en zones tempérées. Sans parfum et sans alcool, il convient même aux femmes enceintes et allaitantes.

Réparation

plus rapide

dès le 1er jour

Outre son centre thermal l'an passé, la Roche-Posay a egaleme rénové la formule de son iconique produit de réparation, le Cicaplast.

Enrichi d'un nouvel ingrédient, le tribioma, de vitamine b5 et de madecassoside, le nouveau Cicaplast Baume B5+ accélère la réparation de la barrière cutanée, il nourrit et protège la peau mieux que jamais.

Entrant dans une nouvelle ère d’efficacité réparatrice, Cicaplast Baume B5+ contient désormais un nouvel ingrédient à la pointe de la science du microbiome : le complexe prébiotique exclusif tribioma. Créé en utilisant la science verte et un processus de biofermentation, le tribioma est en fait basé sur 3 principes actifs : des sucres, des extraits végétaux et des ferments qui rééquilibrent le microbiome des peaux fragilisées.

Son efficacité de réparation a été prouvée sur 14 indications : Des agressions quotidiennes (sensation de surchauffe cutanée, rasage...) De l’érythème fessier aux post-actes dermatologiques superficiels.

Grace a la science du microbiome, le Cicaplast Baume B5+ des Laboratoires La Roche Posay offre desormais une réparation plus rapide et plus efficace dès le 1er jour.

52 Mai-Juin 2023 NEWS

DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Myconail 80 mg/g vernis à ongles médicamenteux COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Un gramme de vernis à ongles médicamenteux contient 80 mg de ciclopirox. Excipient à effet notoire: 10 mg d’alcool cétostéarylique/g de solution. Excipients: acétate d’éthyle, éthanol (96%), alcool cétostéarylique, hydroxypropyl-chitosane, eau purifiée. FORME PHARMACEUTIQUE: Vernis à ongles médicamenteux. Solution limpide, incolore à légèrement jaunâtre. INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES: Onychomycoses légères à modérées, provoquées par des dermatophytes, des levures et des moisissures, sans atteinte de la matrice unguéale/lunule. Myconail 80 mg/g vernis à ongles médicamenteux est réservé aux adultes.

POSOLOGIE ET MODE

D’ADMINISTRATION:

Myconail

CICLOPIROX 80MG/G

ONYCHOMYCOSE ?

1er vernis médicamenteux hydrosoluble

• Ciclopirox 80 mg/g

Actif sur un large spectre

• Hydroxypropyl-chitosane (HPCH)

Favorise la pénétration du ciclopirox

Mycoses des ongles légères à modérées (jusqu’à 75% de la surface de l’ongle, impliquant en tout au maximum 5 ongles (ongles des mains et/ou des pieds) sans atteinte de la matrice/lunule (partie blanche en demi-lune de l’ongle).

Posologie: Population pédiatrique: La sécurité et l’efficacité de Myconail chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Voie cutanée. Utilisation topique sur les ongles des doigts et des orteils et sur la peau juste adjacente (périonychium, hyponychium). Sauf mention contraire, le vernis à ongles Myconail est appliqué en couche mince, une fois par jour, sur le ou les ongles atteints après s’être lavé et séché soigneusement les ongles. Le vernis à ongles médicamenteux doit être appliqué sur la totalité de la tablette unguéale, sur les 5 mm de peau environnante et, si possible, sous le bord libre de l’ongle. Il faut une trentaine de secondes au vernis à ongles Myconail pour sécher. Les ongles traités ne doivent pas être lavés pendant six heures au moins et il est donc recommandé de procéder à l’application le soir, avant le coucher. Après ce délai, les pratiques d’hygiène habituelles peuvent être reprises. Il n’est pas nécessaire d’enlever le vernis à ongles Myconail au moyen d’un solvant ou d’un abrasif (c’est-à-dire une lime à ongles); il suffit de laver les ongles. En cas d’élimination involontaire du vernis par lavage, Myconail peut être appliqué de nouveau. Il est recommandé d’éliminer régulièrement le bord libre de l’ongle et de tout matériel onycholytique au moyen d’un coupe-ongle. Le traitement doit être poursuivi jusqu’à guérison clinique et mycologique complète et jusqu’à ce qu’un ongle sain ait repoussé. La durée de traitement des ongles des doigts est normalement obtenue en 6 mois environ, alors qu’elle est d’environ 9 à 12 mois pour les ongles des orteils. Une culture de contrôle à la recherche de champignons doit être effectuée 4 semaines

après la fin du traitement afin d’éviter toute perturbation des résultats des cultures par d’éventuels résidus de la substance active. Comme il s’agit d’un traitement topique, aucune modification de la posologie n’est nécessaire dans les populations particulières de patients. Si l’affection est réfractaire au traitement par le vernis à ongles Myconail et/ou s’il existe une atteinte étendue à un ou plusieurs ongles des doigts ou des orteils, un traitement oral complémentaire doit être envisagé. CONTRE-INDICATIONS: Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Enfants et adolescents de moins de 18 ans, en raison du manque d’expérience dans cette classe d’âge. EFFETS INDÉSIRABLES: Les conventions de fréquence de survenue des effets indésirables sont les suivantes: Très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1.000 à <1/100), rare (≥1/10.000 à <1/1.000), très rare (<1/10.000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Très rares: érythème, squames, brûlure et prurit au site d’application. Fréquence indéterminée: éruption cutanée, eczéma, dermatite allergique, également au-delà du site d’application. Décoloration (transitoire) des ongles (cette réaction peut également être attribuée à la maladie fongique des ongles ellemême). Déclaration des effets indésirables suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament.

Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence édérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, EUROSTATION II, Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail:  adversedrugreactions@fagg-afmps.be TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ:Laboratoires Bailleul S.A., 10-12, Avenue Pasteur, 2310 Luxembourg, Luxembourg NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ: BE425363 MODE DE DÉLIVRANCE: Médicament non soumis à prescription médicale. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE: 02/2020

PP : 34,00 €
BE2020MYC108

Huile de douche en éco-recharge

Le saviez-vous ? L’Huile de Douche en éco-recharge pH5 des Laboratoires Dermatologiques Eucerin est numéro 1 des soins lavants pour le corps en Belgique : avec ses 53% d’huiles naturelles nourrissantes et du Dexpanthénol, elle permet de nettoyer délicatement la peau, offrant douceur et souplesse au toucher, tout en évitant que la peau ne se dessèche. Le pH Balance System d’Eucerin aide aussi à maintenir le niveau de pH de la peau à sa valeur optimale, afin de protéger les défenses naturelles de la peau, ce qui la rend plus résistante aux agressions extérieures, pour une sensation de bien-être immédiat. De plus, les soins lavants pH5 permettent de protéger le microbiome de la peau, en n’influençant pas son équilibre naturel et l'huile de douche, spécialement développée avec des agents extra-doux, nourrit intensément la peau, en la protégeant contre le dessèchement afin de retrouver son confort.

Mais l’huile de Douche pH5 a aussi connu, tout comme l'ensemble de la gamme pH5, des améliorations, afin de proposer des produits toujours plus performants et agréables à utiliser, autant pour la peau que pour la planète. Réduction du plastique vierge, pochettes éco-recharges pour soutenir la circularité et émissions en CO2 équilibrées via le financement de projets certifiés pour le climat, ces produits répondent activement aux nouvelles attentes des consommateurs.

La nouvelle gamme nutritive pour les peaux sèches de toute la famille

Depuis 30 ans, Eau Thermale Avène prend soin des peaux sensibles en leur garantissant toujours le maximum d’efficacité et de tolérance. Experte de la peau sèche pathologique avec sa gamme XERACALM A.D, la marque vient aujourd’hui réconforter les peaux sèches de toute la famille avec une nouvelle ligne de soins et d’hygiène éco-conçue et répondant à toutes les exigences du quotidien. XERACALM NUTRITION accueille le 1000e brevet du groupe Pierre Fabre, l’huile de Chardon-Marie, qui rend plus efficace le soin des peaux sèches en boostant la synthèse des céramides. XERACALM NUTRITION devient donc la nouvelle routine anti-dessèchement naturelle (au minimum 95% d’ingrédients d’origine naturelle) pour toute la famille : gel douche, crème de douche, lait hydratant et baume hydratant.

Serum Booster 3-en-1

Formulé à base d'Eau Thermale d'Uriage, le Sérum Booster H.A des Laboratoires Dermatologiques d'Uriage agit sur les signes de déshydratation (ridules, inconfort, teint terne) et convient à tous les types de peaux, même les plus sensibles. Sa texture confortable et ultra-légère fond sur la peau pour restaurer les mécanismes naturels de l’hydratation. Avec sa formule "1 shot – 3 résultats", la peau est repulpée, lissée et hydratée. Ce sérum améliore la qualité de la peau pour un véritable effet peau de pêche. Il contient 1,5% d’Acide Hyaluronique Pur et Naturel + de l'extrait de fleur de guimauve ainsi que de l'Aquaxyl. Sa texture légère et non collante offre une pénétration rapide pour des résultats remarquables : Hydratation : + 97 %, peau repulpée : 86 % peau lissée : 100 % . Doté de deux brevets, ce concentré d’innovation revivifie et ravive la peau au fil des jours. Le teint est plus uniforme, les ridules de déshydratation sont lissées, le grain de peau est plus lisse, la peau est hydratée pendant 24 heures.

Fidèle à l’esprit Uriage, il allie haute technologie et simplicité à l’usage.

54 Mai-Juin 2023 NEWS

VOTRE ENCART CONSACRÉ À LA DERMATOLOGIE ESTHÉTIQUE

LE SUPPLÉMENT DE LA DERMATOLOGIE ESTHÉTIQUE
© Valua Vitaly / Adobe Stock DE RETOUR DÈS SEPTEMBRE DANS DERMACTU :
[PRACTICE]
produits, actu...
Techniques,

CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ BELGE DE MÉDECINE ESTHÉTIQUE - SBME

Dermactu était présent au Congrès de la Société de Médecine Esthétique organisé par le Docteur Hebrant ces 21 et 22 avril 2023 à Bruxelles.

Nous tenons en effet à vous présenter à nouveau dès septembre toute l'actualité qui peut vous intéresser en médecine esthétique.

De très nombreux sujets ont capté notre intérêt comme :

• les bases de la médecine esthétique : anatomie, fillers, fils tenseurs

• tout sur la toxine botulique

• les différents types de peeling : du glycolique au phénol

• le vieillissement cutané du visage

• la présentation de cas difficiles ou effets secondaires et de nombreux autres ainsi que les nouveautés des exposants présents sur place.

Rendez-vous en septembre dans le supplément PRACTICE en fin de journal.

A bientôt !

56 Mai-Juin 2023 PRACTICE

Se protéger tout en respectant l’environnement

L’équipe R&D d’Uriage, dirigée par le Dr. Luc Lefeuvre, a engagé dès 2018 un programme de recherche pour évaluer l’impact de ses compositions solaires sur la vie du corail et sur les océans. Des premières séries de tests ont été réalisées en aquarium, entre 2018-2019, sur des boutures de corail, de l’espèce Seriatopora hystrix, avec toutes les compositions de filtres anti-UV utilisées dans la gamme Bariésun d’Uriage. À l’issue de ces études, aucune modification de structure ni aucun blanchissement du corail n’ont été observés après 96h de contact avec les produits solaires Bariésun. Puis, en 2020, les Laboratoires Dermatologiques d’Uriage ont noué un partenariat de recherche avec l’I.R.D (Institut public de Recherche scientifique pour le Développement), et ont choisi de financer l’une de ses unités de recherche nommée ENTROPIE, située en Nouvelle Calédonie, pour acquérir des connaissances plus approfondies sur le comportement du corail en présence de produits solaires. En effet, la Nouvelle Calédonie bénéficie d’un patrimoine en écosystème marin extraordinaire, puisqu’elle possède la deuxième plus grande barrière de corail au monde: comme la plupart des récifs dans le monde, cet écosystème est fragile et soumis au réchauffement climatique ainsi qu’à la pollution anthropique et minière. Les missions de l’IRD-Unité ENTROPIE sont en particulier d’étudier ces phénomènes pour mieux préserver ce patrimoine essentiel pour la population de l’archipel.

Ainsi, en 2020, pour la première fois, un produit solaire a été évalué en se rapprochant des conditions réelles d’exposition et directement sur la barrière de corail.

En conditions estivales et hivernales, les résultats de cette étude suggèrent une absence d’effets de la crème solaire Bariésun SPF50+ sur la physiologie des coraux (Acropora muricata et Stylophora pistillata) lors d’une exposition d’une heure à 8 mg L-1 et à des intensités lumineuses similaires.

Traitement anti-âge intensif

Le shot NCEF de Filorga est un traitement anti-âge intensif conçu pour rajeunir et revitaliser la peau en profondeur. Ce shot stimule la production de collagène et d’élastine. Il s’agit d’une formule exclusive qui contient 50 ingrédients différents. Ce soin bénéficie d’une technique d’encapsulation innovante. Les chronosphères sont des vecteurs microscopiques multicouches issues des liposomes. Elles permettent d’encapsuler l’acide hyaluronique et les ingrédients polyrevitalisants puis de les délivrer progressivement, sans aiguilles, au cœur de la peau. Il est conçu pour stimuler la régénération cellulaire de la peau, améliorer son élasticité et sa fermeté, ainsi que réduire l’apparence des rides et ridules. La formule est également riche en acide hyaluronique, qui hydrate en profondeur la peau, lui donnant un aspect plus jeune et plus lumineux.

Première marque belge de cosmétiques issus de la vigne

C’est au départ du vignoble familial du Chant d’Éole qu’Anne-Sophie Charle a développé une gamme de cosmétiques de 16 produits. « Natural certified », Vegan, 100% made in Belgium, et Testé sous contrôle dermatologique, Maison Éole se positionne comme une nouvelle gamme de soins cosmétiques innovants, éco-responsable et exclusive. Sa composition inédite en actifs issus des sarments de la vigne, Wine extracts3, assure la plus haute activité antioxydante rarement rencontrée dans les cosmétiques. Wine extracts3 est un polyphénol à trois cycles qui se distingue des polyphénols classiques par un pouvoir antioxydant 5 fois supérieur. Appuyé par la recherche, Wine extracts3 capte 100 % des radicaux libres, pour une protection cutanée optimale. Des résultats largement supérieurs à ceux obtenus par la vitamine C ou la vitamine E. Tous les produits sont sans parabènes, phtalates et silicones.

57 Mai-Juin 2023 NEWS

EMBRACE .EARTH

QUAND LES INVESTISSEMENTS DE

NOS PARTENAIRES

ONT DU SENS ET DU COEUR : DERMACTU & EMBRACE .EARTH

Le monde ne va pas fort bien ces derniers temps, c’est peu dire, mais nous nous sentons malgré tout absolument privilégiés, et nous avons décidé depuis l’an passé, pour marquer de sens notre trentième année d’existence «d’accrocher notre chariot à une étoile», c’est-à-dire de faire «un petit quelque chose» à partir de nos activités pour tous ceux qui sont tellement plus défavorisés que nous...

Nous avons donc décidé d’attribuer dorénavant 2% de tous les budgets de nos partenaires pour ce projet pour venir en aide à de jeunes orphelins, aux quatre coins du monde, qui parfois n’ont même pas de doudou à serrer dans les bras (comme c’est le cas dans de nombreux orphelinats en Asie par exemple, où les enfants trouvent un peu de réconfort en serrant dans leurs bras de vieux chiens errants, couverts de gale, et qui l’attrapent malheureusement en retour...)

Pour des raisons personnelles, ces histoires nous touchent tout particulièrement, et nous voulons faire «notre part», même à petite échelle.

Une goutte d’eau dans l’océan ? Peut-être, mais les petites gouttes font les grandes rivières, qui un jour se jettent dans la mer... Et rejoignent l’océan, l’océan du changement.

Vous serez tenus au courant très prochainement du développement de ces projets humanitaires et n'hésitez pas à nous contacter si vous désirez vous y associer, de près ou de loin : dermactu@gmail.com

Et pour remercier nos partenaires, grâce à qui cette action est devenue possible, nous publierons dans chaque numéro une page en fin de journal pour remercier nos partenaires Platine, Gold, Silver et Bronze qui contribuent par leurs investissements chez nous à rendre notre projet «Embrace» possible.

Quoi qu’il en soit, chaque page, chaque demi-page dans le journal contribue, et chaque don compte et permettra à notre projet de contribution de se développer.

N’hésitez pas à nous contacter, nous vous donnerons toutes les informations complémentaires et espérons que vous aussi, serez touchés par cette initiative, qui nous l’espérons pourra croître d’années en années...

58 Mai-Juin 2023 EVENT

chez l’enfant et l’adolescent La

(SOC) en frequentie per bijwerking. Binnen iedere systeem/orgaanklasse en frequentiegroep worden ontwikkelingsprogramma voor apremilast en ervaringen na het in de handel brengen. De frequenties 1.945), de twee fase III-onderzoeken bij PSOR (n = 1.184) en het fase III onderzoek bij BD (n = 207). 1/100, < 1/10); soms (≥ 1/1.000, < 1/100); zelden (≥ 1/10.000, < 1/1.000); niet bekend (kan met de ziekte van Behçet (BD): Systeem/orgaanklasse Frequentie, Bijwerking. Infecties en parasitaire Overgevoeligheid. Voedings- en stofwisselingsstoornissen: Vaak: Verminderde eetlust*. Psychische stoornissen: Migraine*, Spanningshoofdpijn*. Ademhalingsstelsel-, borstkas- en mediastinumaandoeningen: Vaak: Bovenbuikpijn*, Gastro-oesofageale refluxziekte; Soms: Gastro-intestinale bloeding. Huid- en Vaak: Rugpijn*. Algemene aandoeningen en toedieningsplaatsstoornissen: Vaak: Vermoeidheid. als vaak bij PsA en PSOR. Beschrijving van geselecteerde bijwerkingen: Psychische stoornissen: In en na het in de handel brengen werd er geslaagde zelfmoord gemeld. Patiënten en zorgverleners Het gewicht van de patiënten werd regelmatig gemeten tijdens de klinische onderzoeken. Het bedroeg 1,99 kg. In totaal werd bij 14,3% van de patiënten die apremilast kregen een gewichtsverlies waargenomen. Geen van deze patiënten ondervond manifeste klinische gevolgen van dit gewichtsverlies. In gemiddelde waargenomen gewichtsverlies bij patiënten met BD die gedurende 52 weken behandeld waargenomen, terwijl bij 3,8% van de patiënten die apremilast kregen, een gewichtsverlies van meer patiënten stopte met het onderzoek vanwege de bijwerking verlaagd gewicht. Zie de aanvullende Uit ervaringen na het in de handel brengen is gebleken dat oudere patiënten ≥ 65 jaar een groter leverfunctie: De veiligheid van apremilast werd niet onderzocht bij patiënten met PsA, PSOR of BD met een veiligheidsprofiel dat werd waargenomen bij patiënten met een licht verminderde nierfunctie vergelijkbaar patiënten met PsA, PSOR of BD die een matig of ernstig verminderde nierfunctie hebben. Melding van kan de verhouding tussen voordelen en risico’s van het geneesmiddel voortdurend worden gevolgd. België: Federaal agentschap voor geneesmiddelen en gezondheidsproducten - Afdeling Vigilantie; VERGUNNING VOOR HET IN DE HANDEL BRENGEN: Amgen Europe B.V., Minervum 7061, 4817 ZK Breda, VERGUNNING VOOR HET IN DE HANDEL BRENGEN: EU/1/14/981/001-002. Afleveringswijze:

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et l’efficacité de Taltz chez les enfants et les adolescents âgés de 2 à 18 ans dans idiopathique) n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible. Il n’y a pas d’indication pertinente à l’utilisation de Taltz chez les enfants de moins de 2 ans dans doit être administré en injection sous-cutanée. Il est possible d’alterner les sites d’injection. Dans la mesure du possible, il convient d’éviter d’effectuer les injections dans les seringue/le stylo ne doit pas être secoué(e). Après une formation adaptée à la technique d’injection sous-cutanée, les patients peuvent eux-mêmes s’injecter Taltz si un professionnel de suivi adéquat des patients. Des instructions détaillées pour l’administration sont fournies dans la notice et le manuel d’utilisation. seringue pré-remplie: Les doses inférieures à 80 uniquement par un professionnel de santé. Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6 4.3 Contre-indications mentionnés à la rubrique 6.1. Infections actives cliniquement graves (par exemple une tuberculose active, voir rubrique 4.4). 4.8 Effets indésirables Résumé du profil de sécurité réactions au site d’injection (15,5 %) et des infections des voies respiratoires supérieures (16,4 %) (le plus souvent, rhinopharyngite). Liste tabulée des effets indésirables Les effets innotifications post-commercialisation (Tableau 1) sont répertoriés par classe de systèmes d’organes selon la classification MedDRA. Au sein de chaque classe de systèmes d’organes, Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de gravité. De plus, la catégorie de fréquence correspondante pour chaque effet fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥ 1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000). Au total, 8 956 patients ont été traités par Taltz au cours des rhumatisme psoriasique, la spondyloarthrite axiale et d’autres maladies auto-immunes. Sur l’ensemble de ces patients, 6 385 patients adultes et 196 enfants ont été exposés à 19 833 patients-années pour les adultes et 207 patients-années pour les enfants. Tableau 1. Liste des effets indésirables observés dans les études cliniques et issus des indésirables observés dans les études cliniques et issus des notifications post-commercialisation Infections et infestations Très fréquent Infection des voies respiratoires su(mucocutané) Peu fréquent Grippe, Rhinite, Candidose buccale, Conjonctivite, Cellulite Affections hématologiques et du système lymphatique Peu fréquent Neutropénie, Angiœdème Rare Anaphylaxie Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Fréquent Douleur oro-pharyngée Affections gastro-intestinales Fréquent Nausées Peu fréquent tissu sous-cutané Peu fréquent Urticaire, Rash, Eczéma Troubles généraux et anomalies au site d’administration Très fréquent Réactions au site d’injectiona a Voir la ruindésirables sélectionnés Réactions au site d’injection Les réactions au site d’injection les plus fréquemment observées étaient érythème et douleur. Pour la majorité, ces réactions Taltz. Dans les études sur le psoriasis en plaques chez l’adulte, les réactions au site d’injection étaient plus fréquentes chez les sujets ayant un poids corporel < 60 kg comparés groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). Dans les études sur le rhumatisme psoriasique, les réactions au site d’injection étaient plus fréquentes chez les sujets avec un poids (24 % versus 13 % pour les groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). Dans les études sur la spondyloarthrite axiale, les fréquences des réactions au site d’injection ont été sisujets ayant un poids corporel ≥ 100 kg (14 % versus 9 % pour les groupes combinés 1x/2 sem. et 1x/4 sem.). L’augmentation de la fréquence des réactions au site d’injection dans placebo n’a pas conduit à une augmentation des arrêts de traitements dans les études sur le psoriasis en plaques, sur le rhumatisme psoriasique ou sur la spondyloarthrite axiale. cliniques de phase III dans le psoriasis en plaques chez les adultes, des infections ont été rapportées chez 27,2 % des patients traités par Taltz pendant une durée maximale de 12 seinfections était non grave et d’intensité légère à modérée, la plupart n’ont pas nécessité un arrêt de traitement. Des infections graves sont survenues chez 13 patients (0,6 %) rubrique 4.4). Sur la durée totale du traitement, les infections ont été rapportées chez 52,8 % des patients traités par Taltz (46,9 pour 100 patients-années). Les infections graves ont 100 patients-années). Les taux d’infection observés dans les études cliniques sur le rhumatisme psoriasique et sur la spondyloarthrite axiale étaient similaires à ceux observés dans les indésirables grippe et conjonctivite, qui étaient fréquents chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique. Évaluation biologique de la neutropénie et thrombopénie Dans les études ont développé une neutropénie. Dans la plupart des cas, le taux de polynucléaires neutrophiles dans le sang a été ≥ 1 000 cellules/mm3. De tels niveaux de neutropénie peuvent ont eu un taux de neutrophiles < 1 000 cellules/mm3. En général, la neutropénie n’a pas nécessité l’arrêt de Taltz. 3 % des patients exposés à Taltz ont eu une variation par rapport 150 000 plaquettes/mm3 et ≥ 75 000 cellules/mm3. La thrombopénie peut persister, fluctuer ou être transitoire. La fréquence des neutropénies et des thrombopénies dans les études cliniques à celle observée dans les études sur le psoriasis en plaques. Immunogénicité Environ 9 à 17 % des patients adultes atteints de psoriasis en plaques traités par Taltz à la posomajorité des cas, les titres étaient faibles et n’ont pas été associés à une diminution de la réponse clinique jusqu’à 60 semaines de traitement. Cependant, environ 1 % des à de faibles concentrations du médicament et à une baisse de la réponse clinique. Chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique traités par Taltz à la posologie recomanti-médicament. Dans la majorité des cas les titres étaient faibles et environ 8 % ont présenté des anticorps neutralisants. Aucun lien apparent entre la présence d’anticorps efficacité n’a été observé. Parmi les enfants et adolescents atteints de psoriasis traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 12 semaines, 21 patients (18 %) ont déveenviron la moitié des cas et 5 patients (4 %) ont présenté des anticorps neutralisants associés à de faibles concentrations du médicament. Il n’a été établi aucun lien avec la réponse spondyloarthrite axiale radiographique traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 16 semaines, 5,2 % ont développé des anticorps anti-médicament. Dans la majoprésenté des anticorps neutralisants. Chez ces 3 patients, les échantillons positifs pour les anticorps neutralisants contenaient de faibles concentrations d’ixékizumab et aucun de ces spondyloarthrite axiale non radiographique traités par Taltz à la posologie recommandée jusqu’à 52 semaines, 8,9 % ont développé des anticorps anti-médicament, dont les titres neutralisants ; et aucune association apparente n’a été observée entre la présence d’anticorps anti-médicament et la concentration, l’efficacité ou la sécurité d’emploi du médiévénements indésirables apparus sous traitement n’a pas clairement été établi. Population pédiatrique Le profil de sécurité observé chez les enfants atteints de psoriasis en de sécurité observé chez les patients adultes atteints de psoriasis en plaques, à l’exception des fréquences des effets indésirables conjonctivite, grippe et urticaire, qui étaient inflammatoires chroniques de l’intestin étaient également plus fréquentes chez les enfants et les adolescents. Dans l’étude clinique pédiatrique, la maladie de Crohn est survenue chez placebo durant la période de 12 semaines contrôlée versus placebo. La maladie de Crohn est apparue chez un total de 4 patients (2,0 %) traités par Taltz au cours de la combinaison clinique pédiatrique. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Boîte Postale 97, e-mail: adr@afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopathologie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux (+33) 3 83 65 60 85 / 87, E-mail : crpv@chru-nancy.fr ou Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, pour le formulaire: https://guichet.public.lu/fr/entreprises/sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE 3528 BJ Utrecht, Pays-Bas. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/15/1085/001 EU/1/15/1085/002 EU/1/15/1085/003 EU/1/15/1085/004 AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 25 avril 2016 Date du dernier renouvellement : 17 décembre 2020 10. DATE DE MISE médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/ STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à A et al. Br J Dermatol. 2020 Jun;182(6):1348-1358 / 3. Blauvelt A, et al. J Am Acad Dermatol. 2021 Aug;85(2):360-368. / Supplementary appendix

Ces catégories sont déterminées d’après le montant investi en cette année 2022 dans notre journal et ensuite par ordre alphabétique

Partenaires PLATINE :

29/04/20 16:34

Partenaires GOLD :

Partenaires SILVER :

27/08/2021 10:09

Partenaires BRONZE :

Dans le prochain numéro nous pourrons vous annoncer quelles causes seront aidées grâce à la contribution de nos partenaires. Nous les remercions de tout coeur pour nous aider à rendre le monde un peu meilleur. Nous vous parlerons aussi très bientôt de notre projet digital qui pourra encore décupler cet objectif !

A très bientôt !

De tout coeur, vers un monde meilleur,

Martine Verhaeghe de Naeyer

Editeur Derm’Actu et toute l’équipe du magazine.

59 Mai-Juin 2023
LABORATOIRE DERMATOLOGIQUE VEGETAL
en plaques modéré
à sévère. Rhumatisme psoriasique
sécurité

1

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10 ANS DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT, 50.000 COMPOSANTS TESTÉS

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