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Jeunesse

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Photo : Le réalisateur belgo-marocain Jawad Rhalib (au centre) reçoit le prix du public au FCVQ / Crédit : DGWBQC

UNE FÉROCE ENVIE DE CINÉMA BELGE ?

Cette année encore le cinéma de Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) était au menu des festivals de cinéma montréalais et a prouvé, une fois de plus, sa vitalité.

Le 53e Festival du nouveau cinéma (FNC) a présenté pas moins de quatre productions belges francophones, et deux coproductions (minoritaires soutenues par la FWB), en présence de plusieurs cinéastes.

Après une projection spéciale de son précédent film Je me tue à le dire (2015) à la Cinémathèque québécoise, le réalisateur Xavier Seron accompagnait son nouveau métrage  Chiennes de vie, lauréat du PRIX 20 ANS de la section Temps Ø du FNC 2024.

Les réalisateurs Jean Libon et Stéphanie de Smedt sont venus, ravis, présenter en primeur internationale le nouveau  Striptease intégral.

Le duo bruxellois de Pornographie exclusive a transporté le public dans une expérience sonore et visuelle électrisante avec One-Way Ticket to the Other Side.

Pour sa 30e édition, le Festival de films francophones Cinémania a aussi proposé une riche programmation de productions de Belgique francophone. Entre films d’auteur et œuvres audacieuses, on y a retrouvé deux films du maître du fantastique Fabrice du Welz, la fiction Une Part Manquante de Guillaume Senez et le documentaire Abdul à Leila de Leila Albayaty traitant des liens relations parent-enfant avec émotion et finesse. Trois courts métrages de réalisateurs de la relève étaient présentés en compétition, dont Un bon garçon de Paul Vincent de Lestrade − jeune finissant de l’IAD (Namur) − qui a remporté le prix du meilleur court métrage international. Le prix de la meilleure musique revient au compositeur Olivier Marguerit pour Une part manquante de Guillaume Senez.

Soulignons enfin l’exceptionnel parcours du film Amal : Un esprit libre du réalisateur belgo-marocain Jawad Rhalib qui − après avoir remporté le prix du public, en septembre, au Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ) − continue les projections en salle au Québec après neuf semaines à l’affiche !

Le réalisateur Guillaume Senez et le comédien Romain Duris venus présenter « Une part manquante »
Crédit : Thibault Carron
Les réalisateurs Jean Libon et Stéphanie de Smedt
crédit : Viviane Gaumand
INVASION MUSICALE DU COQ EN LYS
Pierre de Maere
Crédit : Johan Ben Azzouz (La voix du Nord) - VDNPQR

Orchestré de main de maître par Charles Pirnay, Directeur des productions Virago, la mission « Coq en lys » a permis à huit artistes belges émergents et établis de participer à la Francofête en Acadie, Coup de cœur francophone et à un événement au Grizzly Fuzz, nouvelle salle de spectacle de la ville de Québec. En plus de cette tournée québéco-acadienne, une résidence de création d’écriture de chansons s’est déroulée au Studio B-12 de Valcourt près de Sherbrooke, où artistes belges et québécois ont pu bénéficier de formations professionnelles en écriture, tout en bénéficiant de temps d’écriture et co-création, et cela dans une dynamique collaborative. En bref, un moment de rêve et une superbe opportunité pour des créateurs et des créatrices de la Belgique francophone et du Québec. Les artistes Lou K, Doria D, Jug, Noé Preszow (révélation belge de l’année 2021, selon le quotidien La Libre), Charles (lauréate de l’édition 2019 de l’émission  The Voice Belgique), Alice on the Roof (révélée à  The Voice Belgique), Saule (gagnant prix Rapsat-Lelièvre 2014) et Pierre de Maere (sacré révélation masculine aux Victoires de la musique en 2023) ont pu bénéficier de cette ambitieuse mission financée par Wallonie-Bruxelles International. Le mystérieux et charismatique Pierre de Maere a été sans contredit la tête d’affiche de cette mission. Les liens continuent donc à se tisser entre les deux communautés.

Alice on the Roof
Crédit : Belalmage
Saule
Crédit : Loupart Stulak
DEUX CHORÉGRAPHES BELGES AU FESTIVAL ACTORAL

Cet automne, Actoral, la biennale des arts et des écritures contemporaines, s’est installée pour sa 6e édition à l’USINE C de Montréal et au Théâtre du Trillium, à Ottawa. L’événement offre aux artistes européens et canadiens de réelles opportunités de résidences de création et de diffusion internationales, et promet au public la découverte d’une multiplicité de formes scéniques émergentes et innovantes. Cette année, le chorégraphe et danseur belge Benjamin Kahn a brillé par ses talents en y présentant trois œuvres chorégraphiques audacieuses : The Blue Hour, Sorry, but I feel Slightly Disidentified et Bless the Sound That Saved a Witch Like Me. La chorégraphe et danseuse belge Soa Ratsifandrihana y a, quant à elle, présenté son spectacle Groove , un solo chorégraphique réunissant des images et des danses intimes et populaires dont l’Afindrafindrao, danse du XIXème siècle, typiquement « gasy », provenant de l’île rouge de Madagascar.

Sorry, but I feel Slightly Disidentified
Crédit : Benjamin Kahn
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