Agriculture biologique
Animaux d’élevage
Une grande démonstration des plus récentes avancées
Les dangers de la résistance aux antimicrobiens
B12 - La Pensée de Bagot - Mercredi 13 septembre 2017 - Agriculture
Le marché des aliments biologiques est en pleine expansion au Québec et la demande des consommateurs pour ces produits ne cesse de croître. C’est notamment pourquoi, au cours des dernières années, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a développé, en collaboration avec de nombreux partenaires, des solutions concrètes à quelques-uns des principaux enjeux agronomiques rencontrés au Québec en agriculture biologique. Le 11 septembre, près de 200 producteurs agricoles et intervenants ont répondu à l’invitation de l’IRDA pour assister à plusieurs démonstrations sur les plus récents projets menés à la Plateforme d’innovation en agriculture biologique de Saint-Bruno-de-Montarville. Les visiteurs ont entre autres pu en apprendre davantage sur les possibilités de cultiver du chia – une nouvelle culture biologique qui pourrait faire son entrée au Québec – sur les moyens de lutte biologique aux mauvaises herbes, sur les engrais verts et sur les autres alternatives
pour fournir les nutriments nécessaires aux cultures ainsi que sur des techniques novatrices pour lutter contre les ravageurs. « L’agriculture biologique est une tendance forte des marchés et une priorité pour l’IRDA. Notre organisation, qui regroupe la plus importante masse de chercheurs et de professionnels dans le domaine au Québec, s’assure de livrer des résultats de recherche transférables aux producteurs agricoles désireux de relever avec succès le défi de passer d’une production conventionnelle à une production biologique », a affirmé Georges Archambault, président et chef de la direction de l’IRDA. À propos de l’IRDA L’IRDA est une corporation de recherche à but non lucratif qui réalise des activités de recherche, de développement et de transfert en agroenvironnement visant à favoriser l’innovation en agriculture, dans une perspective de développement durable.
Les médicaments antimicrobiens, comme les antibiotiques, jouent un rôle primordial dans la gestion de la santé humaine et animale. En agriculture, ils sont majoritairement utilisés dans le but de traiter, de combattre ou de prévenir certaines maladies causées par des micro-organismes (bactéries, virus, parasites, etc.) qui peuvent s’attaquer aux animaux d’élevage. Toutefois, l’utilisation abusive et souvent non règlementée de ces médicaments représente une source de préoccupation importante pour la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement global. La résistance aux antimicrobiens (RAM) — également appelée « antibiorésistance » — est un phénomène qui se produit lorsque des micro-organismes évoluent et deviennent résistants à un ou à plusieurs médicaments, les rendant par le fait même inefficaces. Ainsi, ces micro-organismes peuvent provoquer chez l’animal ou chez l’humain des infections qui seront plus difficiles à traiter ou plus longues à guérir, par exemple.
Afin de prévenir et de combattre la propagation de la RAM, les agriculteurs peuvent prendre plusieurs mesures, telles que : • Ne fournir des médicaments aux animaux d’élevage qu’avec la recommandation d’un vétérinaire; • Ne pas utiliser des antibiotiques uniquement dans un but de prévention contre les maladies; • Faire régulièrement vacciner les animaux afin de réduire le besoin d’antibiotiques et, si possible, utiliser des solutions de remplacement à ces médicaments, le cas échéant; • Appliquer et promouvoir les bonnes pratiques lors de chaque étape de la production et de la transformation des aliments d’origine animale et végétale; • Adopter un système durable promouvant les mesures de sûreté biologique; • Privilégier des conditions d’élevage qui respectent le bien-être des animaux.