Cuntaballe007

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Eux, ils l’ont tous.

Moi aussi !!

Alors dépêchez-vous, il n’en reste plus que...

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LE FALCAIX ILLUSTRÉ

C

Edito her lecteur,

Avec l’arrivée de Rybolovlev en décembre 2011, nous étions tous convaincus que le cheptel venait d’entrer dans une nouvelle ère, une ère moderne, une ère d’étoiles et de bonheur. Nous passerons outre les 10 ans de retard qu’accuse cette révolution, qui aurait pu voir le jour dès juin 2003 avec le refus du Palais d’autoriser l’entrée de Fedoritchev dans le capital du club (pour la simple raison qu’il était un proche de Campora, persona politiquement non-grata à l’époque). Mais les choses ont bien changé en 10 ans. Les méandres de la Ligue 2 et le spectre du National ont permis l’arrivée des potassodollars du magnat russe Rybolovlev, et avec lui celle de l’apôtre Falcao, chantre du spectacle et émissaire des étoiles européennes.

situer Monaco sur une carte, qui fin mai en avaient fait leur club de cœur préféré de ces dix dernières années. Avec beaucoup de tendresse, nous les avons surnommés, les Falcaix.

Et à la suite de cet apôtre colombien de tout premier plan, ont afflué les hordes de fidèles, ces gens qui en avril ne savaient pas

Daghe Munegu ! Semu de returnu !

C’est en pensant à tous ces gens que nous avons mis en branle cet opus du Cunta Balle. Notre petit Falcaix illustré, c’est le guide du néo-munegu pour briller lors des réunions chez l’ambassadeur. C’est une œuvre qui puise sa substantifique moelle dans la plupart des Cunta Balle précédents, afin de présenter à tous les supporters de l’AS Monaco ce cheptel que nous aimons tant, tout ce qu’il faut savoir d’important pour pouvoir crier « Daghe Munegu » tout en étant crédible.

Les Mousquetaires

Sommaire Pages 4-7 - Préambule d’Andy Shrek Pages 8-9 - Cunta Vrac Pages 10-11 - Le Tour de France Pages 12-15 - La Principauté à travers les âges Pages 16-18 - Bref, j’étais un ballon Pages 20-29 - Le cheptel sous toutes

Ils ont vaillamment

les coutures

participé à ce numéro :

Pages 30-31 - Les Mousquetaires

Andy Shrek, Jartagnan,

Pages 32-38 - Le parlé franco-

Le Chat Potté,

munego-mousquetaires

Orto, Semtex, Takuan Dodo

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PREAMBULE

Salut les gars, C’est Andy Shrek ! Ça fait un bail que je n’ai pas pris la plume pour vous narrer mes aventures ! Donc pour toi, nouveau supporter du cheptel, et puis pour toi aussi, supporter d’avant, je vais revenir sur ces six derniers mois qui nous ont permis d’accéder au graal et de voir débarquer des joueurs hors du commun. Parce que bon, toi, nouveau supporter, il faut que tu saches qu’avant que Radamel puisse marquer un quadruplé sur des passes de James, Jérémy ou Joao, les six derniers mois en Ligue 2 ont été intenses. Flashback. On va commencer par le commencement. Les mois d’hiver. Avouons-le, ces mois d’hiver, dans la vie d’un supporter de foot, correspondent à cette longue période de l’année où le soleil évite de pointer le bout de son beau nez (bonnet ah ah) doré, où les températures passent du froid au glacial, où Lucas Ocampos regrette le climat de Buenos Aires, et où nom de dieu je me pèle les miches dans ce marais de bouseux !

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Donc oui, j’avoue tout, au soir de la 19e journée de Ligue 2, après un hold-up monégasque sur la pelouse de la MMarena, je suis entré dans cette période tant attendue dans la vie d’un ogre : la période d’hibernation. Hibernatus ogitalus Vous le saviez peut-être, car on connait tous, plus ou moins, un ogre dans notre proche entourage, cette période d’hibernation est primordiale pour nous. On en a besoin pour garder ce sens de la répartie, cet humour ravageur qui me caractérise, ce teint verdâtre qui a envoûté ma chère Fiona, cette haleine qui écœure l’âne à chacune de nos sorties. J’ai beau être vert, je ne suis pas encore comme la pelouse du stade Marcel Picot, j’ai besoin de repos. Comment ça fonctionne, l’hibernation chez les ogres, me direz-vous ? Je serais tenté de vous répondre qu’on s’en fiche pas mal. Mais devant tant de soif de savoir, je vais vous raconter ma non-aventure de cet hiver.


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PREAMBULE

Déjà, sachez que la couleur de peau ne doit pas laisser place à certains préjugés. Je ne me creuse pas un trou comme les tortues, qui se glissent dedans pendant trois mois. Et encore moins, comme ces justiciers masqués de Tortues Ninja, qui restent dans les égouts. Si je veux un truc qui pue, j’ai déjà mon marais… Et ma Fiona, elle n’aime pas les trucs qui puent. La preuve, depuis peu, j’utilise du déodorant. Enfin bref… Non, une hibernation, chez nous, les ogres, c’est charentaises, un peu de braise (ça fonctionne aussi sans r, petits coquins) et cool à l’aise. Et j’interdis les visites. Une fois, j’ai failli mettre Pinocchio dans la cheminée et ça a fait des histoires. En tout cas, je dois dire que cette année, j’ai particulièrement apprécié cette longue période d’hibernation. Depuis que nos chers amis russes sont arrivés à la tête du club, les mercatos laissent place aux pires spéculations journalistiques et, vous savez, j’ai un petit cœur derrière ce physique de rêve. Le mercato à la Rybo L’an passé, je m’étais dit que j’attendrais février pour me la couler douce et que je poserais mes RTT un peu plus souvent en avril-mai… J’ai fait une crise convulsive au milieu de mon salon à chaque arrivée. A la 11e, je venais officiellement d’inventer le Harlem Shake. Comme là où on habite est fort fort lointain, apparemment, vous avez connu cette mode un peu plus tard. Non, cette année, j’ai eu la chance de louper les rumeurs Pato, Lampard, Beckham, et autre Tevez. J’ai eu la chance de ne pas m’attarder sur l’achat d’Emmanuel Rivière, Carl Medjani et Mounir Obbadi et de voir la plupart de tout le monde vivre un ascenseur émotif. On dira ce qu’on voudra mais espérer Tevez et avoir Rivière, c’est comme espérer le prince charmant et me voir débarquer dans le château. Hein Fio. Hahahaha. Après avoir passé cette période reclus chez moi, lorsque j’ai retrouvé une vie normale, j’ai pu voir que le mercato hivernal était une étape importante dans la vie du club, depuis l’arrivée de

Dmitry. L’an passé, les nombreuses arrivées nous ont permis de limite jouer la montée et surtout de nous sauver du gouffre national. Cette année, l’arrivée de Mounir Obaddi, qui a un Xavi dans chaque orteil, a permis au cheptel de se libérer. Avec Obaddi, le changement, c’est maintenant, comme dirait quelqu’un venu d’Hollande. Le jeu monégasque était presque devenu appréciable. Depuis l’inventeur du cheval, on n’avait pas vu si bon stratège venu de Troyes. Pourquoi moi ? Une chose positive, c’est que durant mon moment de solitude hivernal, notre cheptel ne perdait plus. Et point négatif, c’est que lorsque je suis revenu parmi vous, alors qu’il aurait dû écraser le championnat, celui-ci ne gagnait plus. J’étais vert, comme dirait l’autre. En plus d’être un ancien poisseux, serais-je un porte poisse ? Nabil Dirar est-il blessé pour que je ne vois pas qu’en fait il sait jouer au foot ? Ibrahima Touré a-t-il un mental en carton pour ne pas supporter la concurrence de Manu Rivière ? Imaginez qu’un Falcao débarque chez nous ! Andrea Raggi est-il le cousin de la muraille de Chine ? P’tit Biscuit et le Petit bonhomme en mousse, s’ils se battent, qui est-ce qui gagne ? Sebastien Ribas a-t-il une bonne mutuelle ? Fiona, tu as fait les courses ? Tant de questions, auxquelles je ne peux pas répondre, malheureusement !

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PREAMBULE

D’ailleurs, je parlais de vie sociale dans le paragraphe précédent. Moi qui auparavant n’en avait pas, depuis le mariage, les enfants, toussa toussa…, j’ai quand même sacrément évolué dans ce domaine ! A tel point que v’là t’y pas que je suis sur Twitter. @AndyShrekMousk qu’on m’appelle dans le milieu. Ma découverte du tweet-live Ça m’a permis de participer pour la première fois au tweet-live de 24h organisé par Mouss, le grand patron. Qu’est-ce qu’on a ri. Le match face à Angers ? Il était nul, mais ça m’a permis de revenir en grande forme. Un peu à la manière d’un Laurent Ruquier des grands soirs, les jeux de mots, les calembours et autres boutades en tout genre m’ont permis de me faire des amis. Des amis virtuels ! Le pied quoi ! Et des amis qui retweetent le fait que j’ai m’Angers, qu’il faut eng’Angers, que quand j’arrive au château, c’est attention d’Angers, ne peuvent qu’être de vrais amis ! Et tout ça, rien qu’en 140 caractères, quoi ! Ah, si seulement l’âne pouvait être autant bridé, je vivrais dans un monde parfait. Mais tout ça, c’était avant le drame. Cette attaque contre notre cheptel, au scénario digne d’un Shrek le cinquième, qui a pour but de nous affaiblir.

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Cette mascarade organisée par Labrune, qui souhaite nous plonger dans la brume. Ce mécréant et ses sbires, sous couvert de la LFP, qui devant notre réussite préfèrent parler impôts plutôt que de prendre un pot. Ces jaloux qui m’ont donné envie de ressortir mon plus beau masque de Vendetta, après ce repos revigorant et qui me donnent envie de crier haut et fort : « Qu’advienne Campora. » « ..., on fête le titre » Puis, sans faiblir, mais sans être trop confiant non plus, la bande à la diagonale a fini le boulot. Notre plot préféré a ressurgi au meilleur des moments pour nous permettre de ne plus croire à la montée mais de la constater ! Dans les derniers instants d’un match tout pourri, face à Nîmes, notre Ibra a surgi et l’ascenseur nous primes (5000 euros la victoire, je vous le rappelle !). Hey, relisez la dernière phrase, je fais du slam. Manquerez plus que je me mette à la chanson. Ah, on me dit dans mon oreillette que je l’aurais déjà fait. Ah oui, je me souviens, après mes fameux tubes « Yatabare, il est fou », « La complainte de Senah Mango », et « Hansson, le suédois vieillissant du Louis II ». Le match du Mans et le titre en poche m’ont permis de refaire


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des vocalises et ainsi de pousser la chansonnette. « Et quand il marque, on fête le titre », qui est disponible… nulle part, mis à part sur Youtube, et c’est déjà pas mal, hein. En tout cas, toi oh grand supporter novice de la diagonale, je te souhaite de vivre une soirée comme celle que l’on a vécu ce mois de mai dernier. Cette soirée conclue par un titre, avec un envahissement de terrain avec un feu d’artifice que même le dragon protecteur du château de Fiona serait incapable de reproduire, et surtout, le retentissement de la musique de la Ligue des Champions. Cette musique qui en a ému plus d’un. J’en ai même vu certains qui avaient une bosse, mais je ne dirai pas où car peut-être que des enfants vont se mettre à aimer notre équipe. Namého ! Et puis... Logiquement, j’aurais dû conclure ces (fameuses) aventures ici, et ainsi vous auriez pu vous en délecter au fil du Cunta Balle n°6. Mais nous avons eu comme qui dirait un problème. Enfin il ne faut pas le dire trop fort, surtout quand il s’agit d’un dragon de deux tonnes capable de transformer mon marais en barbecue géant. Le magazine était prêt, il ne restait plus qu’à attendre que le pressoir dégivre (on a eu un sale hiver). En fait, c’est l’âne qui a encore merdé. Il a demandé à la dragonne d’accélérer le dégivrage. Elle a soufflé dessus, et tout s’est mis à brûler. Diantre, tous les documents originaux qui se trouvaient au sec sur un caillebotis à coté de la presse se sont mis à flamber aussi. Et on a tout perdu. Mais je suis assez conservateur comme garçon, et je garde précieusement chacune de mes proses au fond de mes charentaises, lieu où évidemment personne n’irai les chercher. Donc à la perte de toutes ses données, j’ai ressorti mon texte. Mais avec les potes Mousquetaires, nous nous sommes dit, après mûres réflexions, qu’un Cunta Balle de quatre pages n’aurait aucun sens. Et c’est pourquoi, toi, cher lecteur, tu peux te dire que tu lis, en quelque sorte, le Cunta Balle n°7. Car j’ai envie de te dire que le recyclage, c’est la vie. Dans mon marais, la poubelle jaune, la poubelle verte, c’est la base. Et donc, je recycle !

PREAMBULE

Au final, je recycle, mais j’en arrive au point le plus important. Le point qui fait que notre affluence de lecteurs, de supporters et de spectateurs va augmenter : le mercato estival ! Notre premier mercato made in Ligue 1. Un mercato qui voit arriver une nouvelle rumeur toutes les 18 minutes. Le mercato de tous les espoirs. Le mercato de rêve qui voit débarquer Falcao, Moutinho, Rodriguez, Toulalan ou Abidal. Le mercato qui fait avoir des cheveux gris à Jean-Louis Triaud. Le mercato qui fait décoller les prix de tous les joueurs (une grande braderie, tout à 20 millions). Le mercato qui nous fait avoir des présentations de joueurs télévisées, suivies par trois millions de personnes. Bref, nous sommes entrés dans une aire de décadence à la sauce russe qui, espérons-le, en plus de nous ramener des Falcaix, nous ramènera bon nombre de titres ! Mais quoi qu’il arrive, on est paré pour de nouvelles aventures ! Enfin, surtout moi ! A la revoilure !

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EN VRAC

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EN VRAC

Le portrait robot : Falcao 31% Jésus En arrivant à Monaco, il a drainé avec lui un nombre fort imposant de fidèles et de disciples. Nul doute que ses qualités de prophète vont encore se décupler au cours de la saison, quand il transformera l’eau en vin et les défaites en victoires... 20% Tao Il a le tein brunâtre et le faciès si caractéristique de ces gens qui ont vécu à l’ombre des Cités d’or. Si les haters ont déjà tenté de polémiquer sur l’âge du buteur monégasque, ils ne pourront en aucun cas écrire à charge sur ses origines ancestrales. 25% Tigrou

24% Thor

Son surnom d’El Tigre, il le doit à sa capacité à apporter la bonne humeur à tout un stade et ses facultés à bondir sans cesse sur chaque ballon. Le tigrou est en lui, et à l’entraînement, nombreux sont ceux à l’avoir entendu crier « houhou-houhouuu ! »

Tel le Dieu de la foudre des pays scandinaves, ou le super héros des industries Marvel (ça marche aussi), il est là pour faire tomber des éclairs sur les adversaires et assommer les gardiens avec les coups de marteaux puissants qu’il a au bout de ses guiboles.

Vie de Falcaix Claude P. : Un ami m’avait dit être reparti du Louis II avec un ballon du match, qui avait échoué non loin de sa place. J’ai voulu faire pareil pour l’offrir à mon fils. Malheureusement, aucun ballon n’est arrivé. Ils avaient remplacé Medjani par Abidal. Popo Munegu : Avant, avec Hansson et Yatabaré, on revenait souvent du stade avec des ballons. Maintenant, avec Falcao et Abidal, il faut aller à la boutique officielle si on veut en toucher ne serait-ce qu’un seul. Jean-Michel A. : Aujourd’hui, je suis passé à la boutique officielle pour me prendre un maillot de Falcao. Ils étaient en rupture de stock. A la place, on m’a proposé un vieux maillot de Morientes. J’ai répondu que je ne voulais pas le maillot d’un remplaçant... Jonathan C. : Avant, j’étais pour l’OL. Puis j’ai été pour Gourcuff. Puis j’ai acheté le maillot de l’OM et celui de Léo Messi. L’an passé j’avais un abonnement au Parc et j’ai Zlatanné tous mes copains. Depuis mai dernier, j’ai appris à parler monégasque. Dagué Falcao !

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TOUR DE FRANCE

Grand départ A l’extérieur A domicile

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TOUR DE FRANCE

Le Tour de France, c’est aussi le Tour de la France. Radamel Falcao va l’effectuer pour la première fois de sa carrière cette saison. S’il lui faudra attendre mai pour visiter sa dernière ville, franchir la dernière difficulté classée de sa grande boucle, El Tigre aura d’ores et déjà découvert chaque adversaire durant la phase aller. Certains représenteront un col à escalader sur le petit plateau, d’autres une plaine moins casse-pattes mais qui pourrait réserver quelques coups de bordure.

Reims Champomy

Nantes Cage à oiseaux

Toulouse Masque à gaz

Saint-Etienne Chlorophyle alimentaire

Rennes Traîneau

Marseille Sardine

Sochaux Micro machines

Nice Panneau sans interdit

Lorient Canne à pêche

Lyon Quenelle

Ajaccio Fromage explosif

Paris Torchon-rond de serviette

Lille Moules plombées

Guingamp Corne de cervoise

02/11 09/11 23/11 30/11 04/12

07/12

14/12

VALENCIENNES

NICE

NANTES RENNES

EVIAN TG

LILLE

LYON

SOCHAUX

19/10 26/10

GUINGAMP

14/09 22/09 25/09 28/09 05/10

Valenciennes Tarte au maroilles

AJACCIO

01/09

SAINT-ETIENNE

Montpellier Bac à tri sélectif

BASTIA REIMS

Evian TG Eau minér... euh chartreuse

PARIS

24/08

Bastia Cochon sauvage

LORIENT

18/08

Bordeaux Tirebouchons

MARSEILLE

TOULOUSE

10/08

MONTPELLIER

BORDEAUX

A chaque match, le pensionnaire de Ligue 1 qu’il affrontera offre à Falcao un souvenir symbolique de sa ville. Le Colombien n’aura pas de bouteille de Chablis chère à Guy Roux, mais le menu devrait être copieux. Pas forcément indigeste pour autant. Tour d’horizon.

21/12


LA PRINCIPAUTE DE MONACO

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Monaco à travers les âges L’AS Monaco, c’est avant tout Monaco, la Principauté. Sachant que les supporters d’un club ne connaissent pas forcément l’histoire de la ville, ici d’un état, nous avons pensé à vous. Flashback. 1997. Sous une pluie battante, la Principauté a célébré les 700 ans de règne de la dynastie Grimaldi sur son Rocher monégasque. 700 ans d’un destin intimement lié, 700 ans d’une volonté toujours immuable de faire de ce petit bout de cailloux avancé sur la Méditerranée un Etat qui compte, un pays à part entière, une nation reconnue en tant que telle. En 1270, le futur territoire monégasque était sous le joug de la République de Gênes, grande puissance maritime s’il en était. Mais à cette époque, plusieurs factions aristocratiques se livraient bataille, avec en toile de fond une guerre civile. La famille Grimaldi faisait partie d’une de ces factions, les Guelfes, qui menaient une lutte sans merci contre une autre fratrie : les Gibelins, alors propriétaires du palais monégasque. Le 8 janvier 1297, date symbolique, François Grimaldi, dit « Malizia », s’est emparé du Rocher par le truchement d’un numéro de travesti de haute volée. Déguisé en moine, il s’est fait offrir le gite et le couvert. Et il leur a dessiné un beau sourire d’une oreille à l’autre, à la pointe de son épée, en guise de remerciement. Il a ensuite ouvert les portes aux renforts planqués un peu plus bas. De cet épisode, est ressorti le blason des Grimaldi, avec deux moines tenant une épée.

La statue de François Grimaldi, dit Malizia Mais cette date est purement symbolique, car le premier véritable seigneur monégasque descendant des Grimaldi n’est que Charles Grimaldi qui, en 1331, a obtenu le Rocher de plein droit, après un arbitrage viril, mais correct, du roi de Naples. De plus, après quelques services militaires et maritimes rendus au Roi de France, Charles 1er est devenu seigneur de Menton et de Roquebrune, étendant de façon considérable son territoire autour du Rocher. Le Rocher sous pression Le siècle suivant a donné lieu à quelques menues querelles toutes moyenâgeuses, mais la famille Grimaldi a toujours réussi à garder la main sur son précieux Rocher, avec un leitmotiv évident : pérenniser la souveraineté de la famille et garantir l’indépendance de l’état monégasque.

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Tout cela a été mis à mal en 1507, quand les Génois ont tenté de prendre par la force le Rocher. Après un siège de plusieurs mois, ils sont


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repartis la queue entre les jambes. Un peu plus tard la même année, c’est le roi de France Louis XII qui a eu des vues sur l’importante base stratégique que constitue Monaco. Plus rusé que les Génois, il a tenté de faire craquer le Prince Lucien Grimaldi en le gardant prisonnier dans une geôle malodorante. Sans succès, il a dû le relâcher début 1508. Ce qui a caractérisé cette vaste période, c’est le côté brutal et violent de la mort de nombreux princes Grimaldi. Jean II a été poignardé, ainsi que Lucien 1er. Augustin Grimaldi a eu une fin de vie abrupte, sous le voile du soupçon d’un empoisonnement. Plus tard, Hercule 1er a été balancé depuis le haut des fortifications. Le jeu des alliances Entre temps, les Grimaldi ont mis en place un système devenu depuis séculaire : s’allier avec les plus forts, passant ainsi du protectorat français faiblissant à celui de Charles Quint, qui régnait sur l’Espagne, l’Allemagne, et les Pays Bas. Un bon gros siècle plus tard, ce protectorat était caduc suite à la signature d’un nouveau traité avec la France et à une petite révolte maison afin de chasser du Rocher les vils soudards espagnols qui avaient pris place.

LA PRINCIPAUTE DE MONACO

Monaco au XIXe siècle

Jusqu’à la Révolution Française, la cour des Princes de Monaco a bien souvent pris exemple sur la cour du Roi de France, avec des nobles, des fêtes, du fastueux, du grandiose, du tape-à-l’œil, du monarchique... Les Princes monégasques se sont distingués, chacun à leur façon : Louis 1er s’est battu aux côtés de Louis XIV contre les Anglais, avant d’être plus tard nommé représentant auprès du Pape à Rome. Antoine 1er a renforcé les fortifications autour du Rocher. Honoré III a fait une brillante carrière dans l’armée française, mais cela n’a pas suffi à l’heure de la Révolution qui a secoué l’Hexagone, étant arrêté en septembre 1793.

La Principauté en 1900

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LA PRINCIPAUTE DE MONACO

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En 1814, le traité de Paris a rendu à la famille Grimaldi sa chère Principauté, ainsi que tous leurs droits tels qu’ils étaient en 1792. La suite appartient à la légende. Alors qu’il n’avait pas encore succédé à son père Honoré IV, décédé sans pouvoir revoir ses terres, Honoré V a croisé par hasard la route du futur-ex empereur Napoléon 1er, lancé pleins gaz pour les derniers 100 jours de son règne. Intronisé et implanté sur le Rocher, Honoré V a dû composer avec une situation peu confortable et a dû se placer sous la tutelle rigide de Turin. En 1856, Charles III est arrivé au pouvoir, et avec lui se sont amorcés les grands changements qui ont fait de la Principauté de Monaco celle que l’on connait désormais. Il a tout d’abord subi la séparation avec Roquebrune et Menton, fruit d’un divorce de plus en plus consumé. Cela a réduit l’état monégasque à sa portion congrue, lors du traité franco-monégasque de 1861. Il s’est néanmoins rattrapé dès l’année suivante en lançant la création d’une « maison de jeux »

Monaco en 1950 à Monaco. Brillante idée, qui s’est accompagnée par le développement de tout un quartier dans cette optique : Monte-Carlo est né, avec son casino, son théâtre, ses hôtels et sa prospérité. Les galères de trésorerie qui étaient la panacée de ses prédécesseurs étaient dès lors terminées. En autorisant les jeux à Monaco, alors qu’ils étaient interdits partout ailleurs en Europe, la Principauté a bénéficié d’une arrivée massive de touristes et d’argent. Si bien qu’en 1869, Charles III le bien nommé a aboli les impôts directs en Principauté. Ceux-ci semblaient superflus tant les revenus des jeux et des bains de mer étaient suffisants pour couvrir les dépenses de l’État. Cette mesure est entrée directement dans la constitution, elle est encore en vigueur de nos jours. La culture mise en valeur Albert 1er, le marin, a pris sa succession en 1889. Il s’est intéressé à une toute nouvelle science, l’océanographie, pour laquelle il a érigé en 1910 un musée sur le Rocher. Il a aussi participé à l’essor scientifique et historique de la Principauté, avec notamment le musée d’anthropologie préhistorique, jouxtant le célèbre jardin exotique à l’entrée de Monaco. C’est enfin lui qui s’est occupé du réaménagement du port, construisant entre autres les digues qui ne sont disparues que très récemment avec les agrandissements qui ont été réalisés par Rainier III.

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Le Prince Louis II a succédé à son père en 1922, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Son surnom de « Prince Soldat » lui est venu


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chargé de sens et d’émotion, tant pour le Prince souverain que pour les acteurs de cette belle aventure sportive. Rainier III s’est éteint le 6 avril 2005, moins d’un an après avoir suivi son équipe jusqu’en finale de Coupe d’Europe, laissant le trône à son fils, le Prince Albert II…

Les 14 Princes de Monaco Honoré II : 1604 - 1662 Louis Ier : 1662 - 1701 Antoine Ier : 1701 - 1731 de sa présence sur le front de guerre dans l’armée française. On lui doit notamment le premier Grand Prix automobile de Monaco, en 1929, qui fait la renommée de la Principauté par-delà le monde. Du terrain gagné sur la mer À l’instar de son père, Louis II est décédé au lendemain d’un conflit majeur, en 1949, laissant le trône à son petit-fils, Rainier III. Durant le demi-siècle de son règne, le Prince « bâtisseur » n’a pas chômé : il a d’abord épousé une actrice renommée (1956), promulgué une nouvelle constitution (1962), tenu tête au Général de Gaule suite à un malentendu fiscal (1963), érigé de nouveaux quartiers gagnés sur la mer, le Larvotto (1958) et Fontvieille (1965), sur lequel a été construit le Stade Louis II, lieu de villégiature de SON équipe de football (1985). Il a aussi enterré la voie ferrée (1999) afin de récupérer une parcelle de territoire qui a servi à la construction d’immeubles de bureaux et d’habitations, a agrandi le port Hercule (2002), a développé un des meilleurs centres cardiothoraciques d’Europe (1987), a introduit son micro-Etat au sein des membres de l’ONU (1993), et au sein du Conseil de l’Europe (2004). Ouf ! 1997. Sous une pluie battante, la Principauté a célébré les 700 ans de règne de la dynastie Grimaldi sur son Rocher monégasque. Quelques mois plus tard, l’équipe du président Campora a enlevé un nouveau titre de champion de France, probablement le plus beau, certainement le plus

Louise-Hyppolyte : 1731 Jacques Ier : 1731 - 1733 Honoré III : 1733 - 1793 Honoré IV : 1814 - 1819 Honoré V : 1819 - 1841 Florestan Ier : 1841 - 1856 Charles III : 1856 - 1889 Albert Ier : 1889 - 1922 Louis II : 1922 - 1949 Rainier III : 1949 - 2005 Albert II : 2005 - ...

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BREF

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Bref, je suis un ballon asémiste Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt, entre les deux y s’passe des trucs. Bref, c’est l’histoire d’un ballon, entre les deux. Dans ma tendre jeunesse, j’étais marron, tout en cuir dépoli, avec de vieux lacets pour gainer mon petit corps de bébé tout rond. J’ai connu le doux bruit des filets du Louis II qui tremblaient à mon contact, les « hop-hop-hop » du défenseur alsacien quand il me dégageait au loin, le frisson des tribunes quand l’équipe locale marquait un but. J’ai été un témoin privilégié des premiers remous des hautes instances françaises qui refusaient à l’époque de voir un club « nonfrançais » gagner le championnat de France. J’étais aux premières loges quand l’AS Monaco a fait le doublé, perforant tant et tant de fois les gardiens adverses, impuissants face au jeu monégasque. J’étais là pour les titres. J’étais là pour les victoires. J’étais là, même si nous étions encore en noir et blanc. Bref, j’étais un ballon de l’AS Monaco. Une nouvelle robe Puis j’ai grandi. J’ai évolué. Les lacets ont disparu pour un moulage un peu plus technique. Le vieux cuir marron de papy a laissé place à du blanc et du noir. Le cheptel a lui aussi évolué, cherchant à grandir au sein de l’élite française. Mais sa progression était bien souvent tarabustée par des retours impromptus

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à l’échelon inférieur. J’ai eu le mal de mer plus que de nécessaire quand le club a ainsi fait l’ascenseur. Ils sont montés en première division. Ils sont descendus en deuxième division. Puis sont montés en première division. Puis ils sont descendus en deuxième division. Puis ils sont remontés, et redescendus. Et inversement. Bref, si j’avais été un humain, j’aurai denougaté mes barbajuans un peu partout. Partenaire particulier L’AS Monaco a ensuite trouvé le bon bouton pour rester en haut de l’affiche. Il était temps. À cette époque, le président Jean-Louis Campora, mon tout jeune nouveau propriétaire, avait doté le cheptel du meilleur sudamerlock de l’histoire du championnat de France. Lui, durant les matchs, je ne le voyais pas souvent, mais à chaque fois qu’il me touchait, je finissais au fond des filets. C’était automatique. Meilleur buteur de l’histoire du championnat il a fini. Un vrai honneur pour moi de l’avoir servi pendant toutes ces années à La Turbie, au Louis II ou dans les autres stades, et d’avoir gagné un titre de champion. Une sacré performance, c’était dès la première saison après être remonté de la deuxième division. Bref, c’était le panard dans les pieds de Delio Onnis.


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Un jour à l’entraînement, quelques années plus tard, un type avec une longue mèche en avant et qui venait à La Turbie sur un cheval blanc à la crinière jaune, m’a pris dans ses bras et m’a dégagé d’un shoot monstrueux en direction de la falaise jouxtant le centre d’entraînement. Je me suis élevé, élevé, élevé. Et pour la première et seule fois de mon histoire, j’ai dépassé le sommet de la falaise. Et là, paf, j’ai vu un lapin. Il m’a regardé, je l’ai regardé, il m’a regardé, je l’ai regardé, il a cligné des yeux, j’ai plissé mon nez. Il a bougé une oreille, je n’ai pas pu faire pareil. Puis la gravité a frappé et je suis retombé de l’autre côté. Bref, je me suis mangé un coup de pompe maousse par Bruno Bellone. Déo et débats Plus tard, le cheptel a commencé à vraiment grandir et à gagner des titres régulièrement. J’ai été caressé par le génie Glenn Hoddle lors du titre en 88. J’ai ensuite assisté impuissant aux coups d’entourloupettes de Gianluca Viali pour la première demi-finale de coupe d’Europe de l’histoire du cheptel. Passif aussi, je l’ai été devant les victoires de l’OM à Louis II et ces titres sur lesquels planeont à jamais les soupçons de tricherie et de corruption. J’ai été un peu jaloux quand mon confrère de la FFF s’est fait propulser en pleine lucarne par Gérald Passi lors de la victoire en coupe face à l’OM. Bref j’ai été de toutes les histoires, et pas forcément que des bonnes. Jusqu’aux cimes Mais je me suis rattrapé quelques années plus tard, en 97 et en 2000, quand mon équipe rouge et blanche a gagné le titre. En 1997, pour les 700 ans des Grimadi, se fut un honneur que de porter si haut la Principauté. Je me souviens aussi des coups de patator de Philippe Léonard et de John Arne Riise. Sur l’impact, j’ai cru que j’allais encore finir dans le port de Cap d’Ail (le latéral belge était un coutumier du fait) ou dans celui de Fontvielle. Mais l’explosion des filets

BREF

sur mes plaques de cuirs fut à peine moins violente que l’explosion des spectateurs dans les tribunes. Bref, j’ai aussi marqué des buts de légende. Hard métal Après le titre de l’an 2000, celui qui allait « compter pour 10 ans » selon mon propriétaire, la période a été des moins fastes. Les joueurs étaient moyens et se blessaient tout le temps. Et pour le coup, c’est moi que l’on a accusé d’être responsable des maux dont souffrait le cheptel. En effet, l’équipementier d’alors n’avait rien trouvé de plus seyant que de m’attifer d’une parure chromée d’un goût fort douteux. Si bien que la majorité des observateurs ont cru que désormais j’étais fait du même métal dont on faisait les boulets de canon à l’époque du grand Jack Sparrow. Et donc que les blessures venaient de ma nouvelle condition fort peu adaptée au monde du football. Bref, j’étais devenu le ballon en acier. Rencontre du premier type À cette époque-là, à la fin d’un entraînement du cheptel, après un nouveau dégagement malencontreux du « Charolais » local, Alex Nyarko, je me suis retrouvé loin dans les fourrés. Un drôle de type avec une chemise à jabots et des collants surannés m’a mis la main dessus. Il parlait une langue bizarre, quasiment moyenâgeuse : « breve, è aili u balun açaru ». Bref, je venais de rencontrer le premier Mousquetaire du Prince. Caresses en séries Puis sont venus les fastes de la Ligue des Champions. Revenu à un coloris plus normal pour un ustensile de ma qualité, j’ai été embrassé, bichonné, cajolé par les membres de ce cheptel si fort. Jamais, au grand dieu Pleindair, je n’ai eu cette fois à souffrir de visites trop nombreuses dans les tribunes. Mon cuir galbé a frissonné à chaque caresse du filet des buts.

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BREF

Et elles ont été nombreuses cette année-là. Malheureusement, cela n’a pas duré... Bref, ça commence à faire une paye qu’on n’a pas bien joué comme ça #nostalgie. Les vaches maigres Ensuite, le club, sauvé d’une demi-mort par un groupe de fortunes locales, s’est mis à empiler les joueurs de tous horizons. Des sudamerlocks pour la plupart, mais bien moins bons que mon idole de jadis, celui qui faisait trembler les filets et l’éléphant de l’ancien Louis II. Les présidents se sont succédés, nombre de chafouins soumis aux vertigos d’agents peu scrupuleux, qui se sont bien bâfrés avec les finances déclinantes du club désormais sur la mauvaise pente. Témoin impuissants de cette longue glissade, je n’étais qu’un spectateur privilégié de ces dix ans de sinistrose. Bref j’ai eu de la chance de ne pas être vendu pour faciliter l’achat d’un obscur joueur péruvien ou moldave. C’était pas ma faute Parmi ces nombreuses chèvres de ce que l’on nomme désormais « le cheptel », il y a eu un sacré paquet de « veaux d’or », joueurs pleins de promesses qui n’ont justifié ni leur salaire, ni pas grand-chose d’ailleurs. Le tout premier s’appelait communément Ravière Chévantonne. S’il en faisait des tonnes, ce n’était pas vraiment sur le terrain. Un jour, un des pigeons du stade Louis II m’a expliqué qu’ils avaient été obligés de migrer et de quitter leurs nids situés en haut des arches du stade, uniquement parce qu’à cause du canonnier uruguayen, leur taux de mortalité avait doublé en deux ans. Le second est venu avec ses chaînes et ses boulets aux pieds. Un esclave qu’il se disait. Avec lui, j’avais l’impression de revenir cinq ans en arrière, à l’époque du ballon en acier. Je n’étais pas très loin de la vérité, peu de temps après son départ, Fred Piquionne a obtenu le trophée du ballon de plomb.

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LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Enfin, alors que le cheptel venait de plonger en Ligue 2, nombreux ont été les joueurs de second rang à venir « taper dans le bubale » (enfin moi quoi) au pied du Rocher. Parmi eux, je n’ai retenu que les fariboles et les missiles herbe-tribune de Yatabaré. Je profite d’ailleurs de ce petit pamphlet pour adresser toutes mes excuses envers les spectateurs que j’ai molestés avec mon corps de latex durant cette sombre période. Cela n’était évidemment qu’à l’insu de mon plein gré. Bref, j’ai joué avec un sacré nombre de pieds carrés. Témoin privilégié Mais promis cher supporter du cheptel, cette année, ça va changer. Cette année nous avons un maître canonnier. Cette année, nous avons des lances-missiles redoutables d’efficacité. Cette année, nous avons un chef d’orchestre de premier plan. Preuve de la qualité de ces tripoteurs de moi, leur recrutement a coûté une blinde. C’est d’ailleurs pour cela que tu es là cher lecteur. Parce que toi aussi tu veux profiter du spectacle de ces artistes. Mais pense à une chose. Celui qui sera encore aux premières loges, ça sera bibi. Bref, je suis le ballon avec lequel Falcao va tous nous faire rêver !


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LE FALCAIX ILLUSTRÉ

LE CHEPTEL

Une histoire, un palmarès Quoi qu’en disent certains, l’ASM a bel et bien un passé glorieux. Ligue 1 (Division 1)

Ligue 2 (Division 2)

Vainqueur en 1961, 1963, 1978, 1982, 1988, 1997 et 2000

Vainqueur en 2013

Vice-champion en 1964, 1984, 1991, 1992 et 2003

Vice-champion en 1953, 1971 et 1977

Coupe de France

Coupe de la Ligue

Vainqueur en 1960, 1963, 1980, 1985 et 1991

Vainqueur en 2003

Finaliste en 1974, 1984, 1989, 2010

Finaliste en 2001

Trophée des Champions

Coupe Gambardella

Vainqueur en 1961, 1985, 1997 et 2000

Vainqueur en 1962, 1972 et 2011

Finaliste en 1960

Ligue des Champions Finaliste en 2004 Demi-finaliste en 1994 et 1998

Coupes UEFA (C2 et C3) Demi-finaliste en 1997 Finaliste en 1992 Demi-finaliste en 1990

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LE CHEPTEL

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Les joueurs emblématiques Sélection non-exhaustive depuis la dernière montée (1977). Gardiens : Jean-Luc Ettori 755 matchs à l’ASM, paye ton amour du maillot. Fabien Barthez Champion du Monde et d’Europe avec les Bleus.

Andreas Zikos Légende grecque, finaliste de la C1 avec l’ASM. Manu Petit Philosophe au catogan, champion du monde et d’Europe avec les Bleus.

Défenseurs : Manuel Amoros Champion d’Europe avec les Bleus, longtemps recordman de sélections en bleu. Lilian Thuram Recordman des sélections en bleu, champion du monde et d’Europe. Gaël Givet Vice-champion du monde avec les Bleus.

Attaquants : Victor Ikpeba Champion olympique avec le Nigeria. Jürgen Klinsmann Champion du monde et d’Europe avec l’Allemagne. Delio Onnis Légende argentine, recordman du nombre de buts en Division 1, probablement pour l’éternité. Dado Prso Légende croate, finaliste de la C1 avec l’ASM. Marco Simone Légende aux cheveux gras, meilleur joueur lors du dernier titre de champion en 2000. Bruno Bellone Champion d’Europe avec les Bleus. Thierry Henry Champion du monde et d’Europe avec les Bleus, recordman de buts en équipe de France. David Trezeguet Champion du monde et d’Europe avec les Bleus. Freddy Adu Super star interplanétaire ... ou pas.

Milieux : Youri Djorkaeff Champion du monde et d’Europe avec les Bleus. Ludovic Giuly Finaliste de la C1 avec l’ASM. Glenn Hoddle Légende bretonne, le meilleur joueur à avoir jamais joué en rouge et blanc ? Claude Puel Légende locale, le joueur de champ ayant le plus porté la tunique rouge et blanche, champion en tant que joueur, et en tant qu’entraîneur. Dominique Bijotat Champion olympique avec les Bleuets.

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LE FALCAIX ILLUSTRÉ

LE CHEPTEL

Les stats qui font mal Les anciens Monégasques en finale de C1 depuis 2000... Depuis le dernier titre de champion du cheptel : 13 finales de Ligue de Champions ont été disputées. 3 finales seulement l’ont été sans ancien de la maison à bord. 7 finales ont connu avec un ancien Monégasque vainqueur. 10 joueurs passés par Monaco ont soulevé le trophée (Maicon, Touré, Marquez, Henry, Abidal, Evra, Giuly, Riise, Da Costa, Sagnol). 14 anciens représentants du cheptel ont participé à une ou plusieurs finales de LDC. S’il est très glorifiant de voir que l’ASM est le parfait tremplin vers la gloire, cela laisse un peu rêveur que de penser à ce qu’on aurait pu gagner, si on avait su garder un peu plus longtemps tous ces joueurs... 2001 Bayern Munich - Valence : 1-1 (5-4 tab) Ancien Monégasque : Sagnol 2002 Real Madrid - Bayer Leverkusen : 2-1 Ancien Monégasque : néant 2003 Milan AC - Juventus Turin : 0-0 (3-2 tab) Anciens Monégasques : Thuram & Trezeguet (perdants) 2004 Non disputée... 2005 Liverpool - Milan AC : 3-3 (3-2 tab) Anciens Monégasques : Riise & Morientes (pas qualifié)

2009 FC Barcelone - Mancester United : 2-0 Anciens Monégasques : Touré & Marquez & Henry & Abidal, Evra (perdant) 2010 Inter Milan - Bayern Munich : 2-0 Ancien Monégasque : Maicon 2011 FC Barcelone - Manchester United : 3-1 Anciens Monégasques : Abidal & Evra (perdants) 2012 Chelsea - Bayern Munich : 1-1 (4-3 tab) Ancien Monégasque : néant 2013 Bayern Munich - Borussia Dortmund : 2-1 Ancien Monégasque : néant

2006 FC Barcelone - Arsenal : 2-1 Anciens Monégasques : Giuly & Marquez, Henry & Wenger (perdants) 2007 Milan AC - Liverpool : 2-1 Ancien Monégasque : Riise (perdant) 2008 Manchester United - Chelsea : 1-1 (6-5 tab) Ancien Monégasque : Evra

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LE CHEPTEL

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L’héritage de Falcao La saison 2013/2014 est la 15e du siècle, la 15e où l’AS Monaco s’est appuyé sur son attaque, souvent menée par un avant-centre qui a cristallisé les espoirs de faire trembler les filets. De David Trezeguet en 1999/2000 à Ibrahima Touré en 2012/2013, deux buteurs qui ont mené leur équipe au titre, panorama de ces attaquants qui ont précédé Radamel Falcao. Le Colombien ne figurera probablement pas parmi ceux qui ont été les moins efficaces. En revanche, il fait bel et bien partie des plus prestigieux.

0 0 / 9

9

1 0 / 0

0

DAVID TREZEGUET Trezegoal 24 buts

3 0 / 2

0

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SHABANI NONDA La gazelle 28 buts

2 0 / 1

0

MARCO SIMONE Batman 16 buts

4 0 / 3

0

FERNANDO MORIENTES El pistolero 22 buts

OLIVER BIERHOFF Le Panzer 7 buts

5 0 / 4

0

JAVIER SAVIOLA El conejito 17 buts


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6 0 / 5

0

LE CHEPTEL

7 0 / 6

0

ERNESTO CHEVANTON L’animal 11 buts

9 0 / 8

0

1

VALERE GERMAIN Valou 10 buts

0

JAN KOLLER Le golgoth 8 buts

0 1 / 9

0

ALEXANDRE LICATA Le poissard 9 buts

2 1 / 1

8 0 / 7

FREDERIC PIQUIONNE L’esclave 8 buts

1 1 / 0

1

MOUSSA MAAZOU L’antilope 8 buts

3 1 / 2

1

IBRAHIMA TOURE Le plot 21 buts

CHU-YOUNG PARK Chu chu 12 buts

4 1 / 3

1

RADAMEL FALCAO El Tigre ? buts

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LE CHEPTEL

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Un supportariat à part Au sud de l’Europe, sur les rives de la Méditerranée, la Principauté de Monaco est littéralement un carrefour international de talents et d’activité réussissant à faire cohabiter 119 nationalités sur son territoire. Chercheurs, universitaires, hommes d’affaires, entrepreneurs, artistes et sportifs se retrouvent à Monaco qui est devenu, au fil du temps, l’état le plus cosmopolite du monde. Et c’est pour cette raison particulière que Monaco est amené naturellement à tenir un rôle à part, aux quatre coins du monde. Voici la présentation de Monaco telle qu’on la trouve sur le site du gouvernement monégasque, soulignant une des principales spécificités de la Principauté : c’est l’état le plus cosmopolite du monde. Cette petite cité d’une superficie de 202 hectares regroupe 36 136 habitants, que l’on peut répartir de la sorte : 21% de Monégasques, 29% de Français, 19% d’Italiens, 8% d’Anglais, 2% de Belges, 2% de Suisses, 2% d’Allemands, 1% d’Américains, et 16% d’autres. Pour renforcer ce côté cosmopolite tourné vers l’extérieur, c’est aussi un bassin de plus de 50 000 emplois, soit à peu près cinq fois plus que l’ensemble de la population active qui habite sur place. C’est cette spécificité démographique qui fait que la Principauté de Monaco est un lieu unique dans le monde, qui fait la force de Monaco depuis plusieurs siècles. Mais si cette spécificité se retrouve dans tous les aspects de la vie

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monégasque, elle n’épargne pas son pan footballistique. Ce qui fait qu’à Monaco, on supporter le cheptel « à la monégasque », bien loin de tous les clichés qui pullulent dans le monde des tribunes du ballon rond. Un petit bassin de population L’an dernier en Ligue 2, l’affluence moyenne au stade était de 5 295. D’un simple point de vue comptable, ce chiffre tend à faire sourire quand on sait que l’on parle du club champion de France de deuxième division. D’où les éternelles railleries et autres quolibets que l’on entend à longueur de temps sur le public asémiste très peu nombreux, fadaises qui se sont démultipliées avec la possibilité de balancer tout et n’importe quoi en toute impunité sur les réseaux sociaux. Cependant, si on tient compte des spécificités propres à la Principauté de Monaco, et surtout du faible nombre de personnes peuplant ce « village », on obtient environ une moyenne de 15% de la population qui allait au stade tous les week-ends l’an dernier, pour suivre la Ligue 2. A titre de comparaison, à Paris, en Ligue 1 donc, les 43 239 personnes présentent au stade ne représentaient que 1,9% de la population. Pour Marseille, ce pourcentage monte à 2,1%, 2,9% pour Nice et 4,4% pour Lyon. Dans le même ordre d’idée, le taux de remplissage à domicile (toujours basé sur les chiffres de la saison passée


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LE CHEPTEL

en L2) était de 28% (15e). A titre de comparaison, à l’extérieur, le parcage des supporters de l’ASM a été garni de 257 personnes en moyenne (2e meilleur total du championnat, avec une majorité de déplacements dans le nord de la France). Ainsi, supporter « à la monégasque», c’est aussi prendre en compte cet aspect-là. Il y a sûrement autant de vrais supporters éparpillés partout en France qu’au coeur même de Monaco. Là où, une fois passé la plaine du Var, il est bien difficile de trouver des gens supporters l’OGC Nice par exemple... Car à domicile, les autochtones, déjà peu nombreux, ne se déplacent pas en masse, c’est un fait. A cela, il y a deux raisons simple : un problème de quantité, et un problème de culture. Etre supporter, une culture Concernant la masse, pour remplir le stade, il faut donc que la moitié de la population monégasque s’y rende. Ce qui est proprement impossible, car si on compte les trop jeunes, les trop vieux, et ceux qui n’aiment pas le foot, le nombre de supporters « potentiels » tombe très rapidement. Mais ces chiffres doivent d’autant plus être minorés que culturellement parlant, la diagonale est loin d’être le centre d’intérêt principal du Monégasque moyen. Sans tomber dans les clichés et autres débats stériles autour des classes « populaires » footeuses et des classes « de riches » plus enclins à se taper des balles au practice, le principal frein au remplissage du stade Louis II est que le résident monégasque moyen n’est pas attaché au club, car il ne baigne pas dedans depuis suffisamment longtemps. Sur les 36 000 habitants, combien sont né sur place ? Combien ont grandi sur place ? Vu le nombre de « résidents » en provenance de pays si divers (119 nationalités), il est certain que le nombre de personnes ayant connu la mascotte Bouna dès le berceau est extrêmement limité. Et à partir de là, il est difficile de fidéliser en masse des gens qui se sont installés à Monaco il y a moins de dix ans, ou qui n’y résident pas à plein temps. Ainsi, avec un noyau dur local bien plus restreint qu’ailleurs, pour remplir le Louis II, il faut du spectacle, des grandes équipes et des résultats. On l’a clairement vu lors des matchs

face à Madrid et Chelsea en 2004, le stade était plein, une partie n’étant pas forcément là pour soutenir l’ASM, mais pour voir briller les stars, les Zidane and co. En championnat en revanche, l’affluence moyenne n’a pas dépassé 10 400. Ne vous y trompez pas, le résident monégasque, quand il soutient son club, il y est tout autant attaché qu’un Lensois ou qu’un Marseillais. Même quand il veut s’en détacher, il finit forcément par y revenir. Mais le supporter rouge et blanc supporte « à la monégasque », se coulant dans le moule imposé par les spécificités cosmopolites et démographiques inhérentes à la Principauté. La passion est la même, le feu est aussi brûlant que dans le cœur d’un Niçois ou d’un Parisien. Seule la façon diffère, limitée par le nombre, feutrée par l’ambiance et la mentalité locale, cela passe pour risible auprès des ignorants et des gredins qui n’ont pas la connaissance de ces particularismes. Il y a donc forcément moins de maillots dans les rues, moins de tension les jours précédents les matchs (sauf quand il s’agit de très gros), moins de supporters qui font la une aussi. Cela dit, ce n’est pas non plus un inconvénient, car ainsi, le supporter monégasque n’est jamais placardé dans la presse pour de mauvaises raisons, pas d’émeutes grandiloquentes après un titre (non non), pas de morts ou de blessés autour du stade, pas de caillassages de bus ou de pétard jeté sur la pelouse. Ça aussi c’est une question de culture. Et de respect...

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LE CHEPTEL

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2013/2014 : la fiche pratique Le chéquier de Rybolovlev

Il faut prendre son maillot

Si on avait déjà pu s’apercevoir des tendances à l’achat compulsif du président russe lors des mercatos précédents, cet été, Rybolovlev a décidé de lâcher les chiens, et de laisser galoper les chevaux. Bilan des courses, 166 millions d’euros ont été dépensés par le seigneur de la potasse, le tout pour récupérer 13 joueurs, soit plus d’une équipe complète.

Joao Moutinho : La recrue la moins médiatisée des membres des brigades du tigre qui ont débarqué en mai dernier. Il n’en reste pas moins footballistiquement le meilleur « joueur ». Chef d’orchestre qui organise le jeu à la façon d’un Marcello Gallardo, son activité et sa démultiplication sur le terrain font pencher la balance du côté d’un Lucas Bernardi. Au final, c’est le premier défenseur, toujours au pressing. Aussi d’une précision diabolique à la transmission et aux coups de pied arrêtés, de quoi être également le dernier passeur.

Et nous ne sommes pas à l’abri d’un coup de folie, genre histoire de fêter la victoire contre la LFP dans l’affaire des avantages fiscaux, Rybo est bien capable de se payer un Hulk, rien que pour le fun. Cela représente évidemment le mercato le plus violent financièrement parlant de l’histoire du cheptel. Mais le retour vers les sommets passe forcément par là.

La carreta de La Turbie A l’heure où nous bouclons ces lignes, la charette tous conforts du cheptel est encore constituée des éléments suivants : Sébastien Chabbert, Gary Coulibaly, Terence Makengo, Chris Malonga et Georgios Tzavellas. Une fois ces joueurs « éliminés », le groupe monégasque aura un physique bien gainé, musclé là où il faut, sans que ça dépasse trop de partout. A noter tout de même que Tzavellas aurait réintégré le groupe, faisant en quelque sorte un chassé-croisé avec l’ancien capitaine Andreas Wolf. Comme il avait plus ou moins fait ça par le passé (je pars, je reviens, je re-pars, je reviens), on se demande si au final, ce n’est pas une façon toute à fait grecque de préparer sa saison. Quant aux autres, mis à part Makengo qui, grâce à son jeune âge, peut se prévaloir d’un minimum de potentiel (d’aucun parlerait de « pari »), ils sont plus ou moins destinés à apporter leur expérience à la CFA. Ils pourraient même être rejoints plus ou moins durablement par Gary Kagelmacher et Jakob Poulsen, qui ont déjà expérimenté le match en réserve.

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Les tubes de la saison La Cartouche (Sébastien Patoche / El Tigre remix) Comme un ouragan (Stéphanie de Monaco) Hymn to Red October (Basil Pouledoris) Jean Petit qui danse (A carreta remix) Paradise (Coldplay - Fiscal remix) Wind of change (Scorpion) Europa (Carlos Santana)


LE FALCAIX ILLUSTRÉ

LE CHEPTEL

Les 10 chiffres de la saison 0,9

30

1

70

9

32 000

Comme le nombre de secondes qu’il restera à vivre à Claudio Ranieri dès lors que Dmitry Rybolovlev aura décidé d’appuyer sur le bouton de son siège éjectable. Comme le nombre de titres que va gagner cette saison l’AS Monaco... Comme on est sympa, on va vous laisser deviner lequel. Comme le nombre de litres de sueur que perd Fred Thiriez à chaque fois qu’il appelle Dmitry Rybolovlev pour discuter des avantages fiscaux.

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Comme le nombre de pigeons à avoir à nouveau élu domicile aux alentours du Louis II. Certains se sont déjà montrés au niveau de la pelouse lors des rencontres face à Tottenham, bien encouragés par la sécurité offerte par la présence de Radamel Falcao qui, lui, cadre la grande majorité de ses frappes.

Grosso modo le nombre de buts que va marquer Falcao cette saison. Soit plus que Kallon, Vargas, Mbokani, Gudjohnsen, Helstad et Maazou réunis. Comme l’âge cumulé de nos deux défenseurs centraux. Un partenariat avec un centre de gérontologie est à l’étude. C’est, en euros, le montant total des factures de dentistes qu’iront consulter les dirigeants scélérats de la LFP, suite aux forts grincements relatifs à chaque victoire de l’ASM.

1 698 000

C’est, en cumulé, le nombre de blagues pourraves auxquelles les supporters monégasques vont avoir droit cette saison, concernant le taux de remplissage du stade, la qualité de la pelouse et la sexualité du Prince (mais cette dernière n’est l’apanage que des supporters niçois).

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Comme le nombre de fois où la tribune Premières va dire « Ricardo, on s’emmerde ». Soit une par match, pour le fun, juste en souvenir de la bonne époque.

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Comme le nombre moyen de personnes atteintes de crises d’épilepsie foudroyantes après avoir regardé un « reportage » en images saccadées sur le site officiel.

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LES MOUSQUETAIRES

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Les Mousquetaires, 11 ans de rier Onze années de vie, ce n’est pas rien. Surtout quand on supporte un cheptel ancestral comme celui de l’ASM FC. La preuve. 11 avril 2002 : ouverture du site des Mousquetaires. Un design pourri, des néophytes à la barre, mais des trucages bien sentis qui vont faire le tour de la Principauté en quelques semaines, pour finir jusque dans les vestiaires de La Turbie. Le site des Mousquetaires était lancé, et faisait déjà trembler tous les forums munegu de la toile. Décembre 2003 : Les Cahiers du Foot sont une institution en terme d’analyse footballistique décalée et pleine d’humour. En pleine bourre à cette époque-là, ils ont lancé leur magazine papier. À l’intérieur, la même verve, mais aussi des clins d’œil à leurs amis de la toile. Et pour leur second opus, ce sont les Mousquetaires qui ont eu droit à cet hommage. 30 septembre 2004 : Après une campagne 2003/2004 pétaradante, débutée dans le MacDo du Stade de France pour une victoire en Coupe de la Ligue et terminée dans les larmes à Gelsenkirchen, les Mousquetaires ont eu droit aux félicitations princières pour leur activité et leur soutien aux couleurs monégasques.

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19 février 2008 : Enfoncés dans un train-train bedonnant, la faute à un cheptel qui glissait vers l’irrémédiable, les Mousquetaires ont amorcé un virage détonnant quand Dub’, grand penseur de la taverne, a proposé une idée de petits strips décalés sur l’actu, une première sur la toile munegu : les dubinettes étaient nées.


LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Janvier 2009 : Après une première saison catastrophique et des records de médiocrité, Ricardo était dans l’œil du cyclone suite à une énième déroute à domicile. Les Mousquetaires ont mis en branle une pétition qui a sérieusement secoué le microcosme local, et recueilli plus de 2 500 signatures. Une première. 6 septembre 2009 : Toujours à l’affût de nouveautés afin d’embellir un quotidien de plus en plus sombre, les Mousquetaires ont lancé le premier magazine sur l’ASM FC 100% gratuit, 100% numérique. Une réussite, quand on connait le côté aléatoire des parutions, lié au temps de cerveau disponible de l’ensemble de la compagnie. Ce sont 5 numéros de Cunta Balle qui sont sortis depuis. 10 avril 2010 : Le match à domicile contre Valenciennes tombait fort à propos : juste la veille du huitième anniversaire des Mousquetaires. Ni d’une, ni de deux, nous avons sauté sur l’occasion pour glisser un petit message subliminal à la mi-temps, durant l’énonciation des anniversaires des supporters.

LES MOUSQUETAIRES

Ça a quand même foutu un sacré bordel au niveau du cheptel, car un an plus tard, l’ASM plongeait dans l’enfer de la Ligue 2... 1er Aout 2011 : C’est par un sonnet frissonnant que s’est ouverte la seconde vie du site. Une nouvelle équipe, de nouvelles ambitions, une verve caustique et une volonté de tailler à toutva ce club qui coulait à pic avec une première demi-saison en Ligue 2 catastrophique. L’arrivée de Rybolovlev en décembre a tout changé. Janvier 2013 : Après six mois pétaradants (et un peu violents), les Mousquetaires ont passé leur année 2012 à se chercher. Si bien qu’à l’aube de 2013, une rumeur voletait sur la toile : les Mousquetaires seraient morts. Diantre, une fois ressuscitée, réorganisée comme il se doit par les bonnes personnes, la compagnie ne s’est jamais aussi bien portée. 16 mars 2013 : La force des Mousquetaires, c’est la communauté qui s’est formée autour du site à travers les réseaux sociaux, Twitter et Facebook. Et c’est tout naturellement que pour le choc de Ligue 2 face à Angers, les Mousquetaires ont organisé la première tweet-fiction pour la communauté munegu. Une réussite de plus, qui en appelle d’autres, rapidement. Août 2013 : A l’aube de cette nouvelle saison, les Mousquetaires ont tenu à mettre valeur ceux sans qu’ils ne seraient rien, leurs fidèles « followers ». La crème de la crème a donc été rassemblée au sein de la #TeamMousk sur Twitter, une fine équipe qui participe désormais régulièrement à la vie du site.

30 Juin 2010 : Faute de temps, faute de personnel disponible, faute d’envie aussi, de faire vivre une machine de guerre envers et contre tous, le site des Mousquetaires a fermé ses portes. Mais nous ne sommes pas partis sans rien, pour l’occasion, une superbe écharpe collector a été produite, et s’est vendue comme des petits pains. Un recueil du meilleur des Mousquetaires a aussi été confectionné avec grand soin de la part de toute l’équipe du site. Une trentaine d’heureux élus doivent désormais l’afficher dans leur bibliothèque.

Dans le même temps, afin de fêter le retour en L1, une nouvelle écharpe a été confectionnée. Les 50 étoffes de ce tirage limité se sont quasiment toutes écoulées en à peine un mois. Et désormais, les Mousquetaires ont plus que jamais besoin de toutes les nombreuses personnes qui nous soutiennent, afin que se poursuive cette aventure à nulle autre pareille. Merci à tous ! Daghe Vous !

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DICTIONNAIRE

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Dictionnaire : le parlé francomunego-mousquetaires Abéliné Définition : Se dit de quelqu’un complètement à la masse. Exemple : On a beau traiter les Niçois d’abélinés, il n’empêche qu’en allant chercher Claude Puel, ils ont fait un coup d’une intelligence rare… Définition : Acier.

Badalucou Définition : Désigne l’idiot du village. Exemple : C’est marrant les badalucou. On comprend pourquoi tous les villages en ont un. Définition : Terme équivalent à « tache », au

Badole

Açaru

Exemple : Lors de la première saison de Deschamps en tant qu’entraîneur, en plus d’avoir Nyarko qui gardait le rond central, le cheptel jouait avec des ballons en açaru. Définition : Devenir fou.

Affolir

Exemple : L’arrivée de Rybolovlev a eu pour principale conséquence d’affolir tout le monde, la LFP avec nos avantages, et les journalistes à propos du mercato.

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sens injurieux du terme. Exemple : Je viens de voir les déclarations de Yohan Mollo. C’est un bon joueur, mais belin, quelle badole ! Définition : Le ballon, tout simplement.

Balun

Exemple : Avec Falcao, on a enfin un joueur capable d’envoyer régulièrement le balun au fond des filets adverses.


LE FALCAIX ILLUSTRÉ

DICTIONNAIRE

Belin

Définition : Grand classique de la Roca, terme multi-usage. Synonyme de « putain » ou de « bordel » pour les interjections, mais aussi synonyme de bicu, désignant le service trois pièces typiquement masculin. Exemple : 1- Belin, j’en ai marre de ce temps ! 2- Il paraît que dans l’équipe c’est Nampalys Mendy qui avait le plus gros belin.

Bicu

Définition : Le service trois pièces typiquement masculin (prononcer bicou). Exemple : Après la défaite à Gelsenkirchen, on est tous ressorti avec les yeux humides et le bicu tout mou entre les jambes…

Breve

Définition : Bref. Exemple : En attaque, j’ai vu jouer Weah, Klinsman, Morientes, Saviola, Gudjohnsen, Mbokani et désormais Falcao. Breve, je suis un supporter monégasque.

Brocu

Définition : Se dit d’une personne brusque, brutale (prononcer brocou). Exemple : Jerko Leko n’était pas un mauvais joueur, mais son côté brocu faisait qu’il prenait beaucoup trop de cartons.

Carburer mal du bulbe Définition : Avoir des difficultés à réfléchir de manière cohérente. Exemple : Le mec qui a payé 7 millions pour s’acheter Mbokani, il devait certainement carburer mal du bulbe.

Carreta

Définition : la charrette. Exemple : Chaque année au mercato, la carreta du cheptel se remplit d’un certain nombre de chèvres et de joueurs dont on ne veut plus.

Chafouin

Définition : personne à la mine sournoise et rusée. Exemple : Ce n’est pas étonnant que Jean-Louis Triaud soit en première ligne lors de la fronde anti-Monaco. Il le porte sur son visage : c’est un chafouin.

Chuguer

Définition : Gonfler, mais au sens figuratif. Peut s’amplifier en parlant de «chuguer le mou» Exemple : 1- De voir tant de matchs pourris en direct du Louis II, ça me chugue, mais d’une force… 2- Ranieri (en parlant à Nabil Dirar) : « Arrête de me chuguer le mou et donne ce ballon à Germain ! »

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DICTIONNAIRE

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Chuler

Définition : Se faire avoir, en cru, se faire enculer (prononcer tchoulé). Exemple : Sampdoria de Gênes, Inter de Milan, Juventus Turin… Les demi-finales face aux Italiens peuvent se résumer de la sorte : « Comment se faire chuler dans les grandes largeurs devant tout le monde ! »

Ciarafu

Définition : vieille chose délabrée, se dit surtout pour une voiture (prononcer tcharafou). Exemple : pourquoi avons-nous engagé Diarra (ou tout autre vieillerie footballistique qui coûte très cher et qui ne sert pas à grand-chose) ? C’est vraiment un ciarafu.

Croque-lardon

Définition : parasite, notamment celui qui s’incruste aux banquets sans être invité. Exemple : la venue de Falcao a drainé avec elle un grand nombre de croque-lardon qui s’en iront dès qu’une autre super star signera quelque part en France.

Dénougater

Définition : vomir. Exemple : quand on voit le comportement fort peu cavalier de certains clubs de L1, et tout ce qui est reproché ensuite à l’AS Monaco, il y a de quoi en dénougater sa pissaladière !

Ensuqué Cunclüsiun

Définition : la conclusion. Exemple : la cunclüsiun des 10 dernières années du cheptel, c’est que sans argent et sans compétence, tu finis forcément par aller en L2.

Cunta balle

Définition : se dit d’un mec qui raconte des conneries (prononcer counta ballé). Exemple : avec l’article qu’ils ont fait sur nous, on peut dire que les journalistes de MonacoHebdo, c’est vraiment pas des cunta balle.

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Définition : se dit d’une personne dotée d’une capacité de réflexion un peu lente. Exemple : le problème de Mollo, c’est que dès qu’apparait un micro, il ne peut s’empêcher de montrer qu’il est le roi des ensuqués.

Faire une paye

Définition : cela fait longtemps. Exemple : Ca va faire une paye qu’on n’a pas autant vibré à l’approche d’un début de saison.


LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Ficanasse

Définition : se dit de quelqu’un qui fouine, qui regarde, qui touche, surtout ce qu’il ne faut pas. Exemple : pour avoir des infos exclusives sur les transferts de Monaco, faut être le dieu des ficanasses, moi je te le dis !

Fourrer à la papa (se faire) Définition : copuler, de la façon la plus classique possible. Exemple : par un chaud soir d’été, Bruno a fourré à la papa Mme Germain. Neuf mois plus tard, le petit Valère été né...

Franc du collier

Définition : être réglo. Exemple : J.M. Aulas a beau ne pas avoir été trop franc du collier par le passé, il n’empêche qu’il est un soutien dans notre lutte contre la LFP.

Fundamentu

Définition : le fondement. Exemple : se faire ramoner le fundamentu, c’est la fâcheuse habitude qu’avait par le passé le cheptel contre les clubs italiens.

DICTIONNAIRE

Gnocu

Définition : se dit d’une personne assez simplette, un brave couillon (prononcer gnocou). Exemple : certains l’ont pris au début pour un gnocu, mais M. Svara s’est révélé être un excellent président.

Ilüminau

Définition : un illumé. Exemple : Adu, Müller… Seul un ilüminau, ou le président De Bontin, pouvait croire être crédible en recrutant ces joueurs-là.

Logicu

Définition : la logique. Exemple : Park, Adu, Müller… Même les plus grands penseurs n’ont pas su comprendre la logicu du recrutement de feu le président De Bontin.

Licu

Définition : se dit d’une personne assez simplette, un brave couillon (prononcer licou). Exemple : depuis qu’il est arrivé au poste de Président, on a bien vu que Rybolovlev était tout sauf un licu, et il ne va pas se laisser marcher sur les pieds par la fronde de la LFP.

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DICTIONNAIRE

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Malaisance

Définition : défaut d’aisance, gène. Exemple : les avantages fiscaux monégasques provoquent une sorte de malaisance au sein des scélérats de la LFP.

Paillassou

Définition : pantin rembourré avec de la paille, dont le but premier est d’être brandi très haut, notamment dans les carnavals. Se dit d’une personne un peu couillonne. Exemple : allez Bajrami ! Mais bouge-toi le fundamentu, paillassou !

Merlûssa Pisciu Définition : morue. Exemple : Karembeu et sa femme, c’est un peu comme la belle et la merlûssa !

Mettre la gomme

Définition : foncer. Exemple : Ranieri a prévenu, pour espérer figurer sur le podium en fin de saison, il va falloir mettre la gomme d’entrée !

Se mettre sur son cent trente et un Définition : se mettre sur son trente et un, mais en mieux. Exemple : Avec le recrutement effectué par Rybolovlev, le cheptel s’est mis sur son centre trente et un pour le début de saison.

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Définition : Urine. Exemple : lire une déclaration de Triaud à propos de Monaco, c’est comme remplir son Yop de pisciu : ça ne sert à rien, et ça sent mauvais.

Le prosper

Définition : les fesses. Exemple : on n’a qu’une hâte, c’est de voir Mendy et Eysseric en larmes une fois que Falcao et tout le cheptel leur aura fessé le prosper.

Rapetasser

Définition : racommoder grossièrement. Exemple : Puygrenier latéral droit, c’est la seule solution qu’avait trouvé Lacombe pour rapetasser une défense branlante.


LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Ratchu

Définition : pingre, radin, glabre du portemonnaie. Exemple : le PSG qui ne lâche que 6 millions de patates pour acheter Nenê, c’est vraiment des ratchus !

Repepiyu

Définition : un gazouillis. Exemple : nos twittos sont merveilleux, leur repepiyu sonne si doux à nos oreilles…

DICTIONNAIRE

Scutapetti

Définition : en parler cru, on dit langue de pute (prononcer scoutapetti). Exemple : la LFP qui explique dans la presse les basses raisons de ses attaques contre l’ASM, c’est scutapetti et compagnie…

Stassi

Définition : se dit d’une personne peu douée d’intelligence et de vivacité d’esprit (c’est quand même une belle insulte). Exemple : tu es vraiment un stassi à croire tout ce qui se raconte au Canal Football Club.

Rumpa balle Strasse Définition : littéralement, casse couille ! (prononcer roumpa ballé) Exemple : derrière moi à Gelsenkirchen, j’avais un vrai rumpa balle, il n’arrêtait pas de me demander de m’asseoir !

Scijari

Définition : pois chiche (prononcer skidjari). Exemple : à le voir tourner comme cloîtré dans le rond central, j’ai cru que Costa avait un scijari à la place du cerveau !

Définition : vêtement usé, par extension, se dit aussi de la personne qui le porte. Exemple : j’ai croisé au Stade de France un gars qui se promenait avec un maillot de Monaco sponsorisé Bally… C’était une strasse, mais ça inspirait néanmoins le respect.

Strassun

Définition : une engueulade (prononcer strassoun). Exemple : Guy Lacombe, c’était le roi des strassoun. Il a même pourri une porte, mais cela ne l’a pas empêché de se faire virer…

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DICTIONNAIRE

LE FALCAIX ILLUSTRÉ

Sucrer les fraises

Définition : avoir peur. Exemple : si Labrune est si vindicatif envers l’ASM, c’est parce qu’il se sucre les fraises à l’idée d’affronter Falcao et les brigades du tigre.

Tarabuster

Définition : contrarier par des interruptions fréquentes. Exemple : les attaques contre les avantages fiscaux n’ont pas vraiment tarabusté Rybolovlev. Il a continué à acheter du lourd, envers et contre tous.

Sudamerlock Vertigo Définition : personne d’origine sud-américaine Exemple : Bolivar, Vargas, Almiron, Fabio Santos, Gonzalez, on s’en est fadé des joueurs sudamerlock qui n’ont pas servi à grand-chose…

FIN

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Définition : caprice, fantaisie. Exemple : la venue de Freddy Adu n’a qu’une seule explication, il s’agissait d’un vertigo de De Bontin, qui voulait ce joueur comme un petit enfant veut son doudou…




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