Cunta Balle 001

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EDITO Cher lecteur,

Tu as entre les mains le premier numéro de Cunta Balle Magazine, le nouveau média du site des Mousquetaires, créé afin de porter la (bonne) parole rouge et blanche. En fin de saison, un voisin de tribune s’est fendu d’un vibrant hommage : « Le quotidien du club est chiant à mourir. Mais vous trouvez toujours le moyen pour nous rendre le sourire. Les Mousquetaires, ce sont un peu nos Guignols de l’Info à nous … ». C’est ce genre de réaction qui nous fait poursuivre l’aventure des Mousquetaires depuis maintenant plus de sept années. C’est ce genre de réaction qui nous motive à continuer de faire vivre ce site politiquement pas super correct, à explorer de nouvelles pistes, de nouveaux horizons, pour étaler comme du Saindoux sur une tranche de pain de campagne notre passion pour ce club atypique qu’est l’AS Monaco. Supporter l’AS Monaco, c’est un peu comme entrer en religion : il faut avoir la foi. Foi en un club qui jadis était symbole de beau jeu, foi en une histoire riche de succès, de glorieuses conquêtes, et de finales perdues. S’il y a tant de religions pour aimer un même Dieu, il y a donc autant de façon d’exprimer la foi. La notre, elle a pris le parti d’en rire. Celle des Ultras a pris le parti de chanter. Celle du CSM se veux béate. Un supporter est un supporter. Quoi qu’il arrive, quoi que nous pensons, nous nous retrouvons tous le samedi soir, assis sur un siège jaune dans l’église de notre passion. C’est un morceau de cette passion que nous souhaitons faire partager ici. Et la foi, ça se transmet, ça ne se vend pas. D’où l’idée de ce premier magazine numérique 100% gratuit, 100% Mousquetaires, 100 % daghe munegu.

P5 - Cunta Vrac P10 - Lolo en Ferrari P12 - 2008-2009 - une saison avec notre cheptel P20 - Freddy Adu : Arnaque, crime ou botanique ? P24 - Cunta Munegu, avec Fred Nimani p27 - When we were king : coupe de la ligue 2003 p37 - La stat qui fait mal p38 - Les jeux de L été cunta balle p40 - Cunta spotlight : la Brasserie de monaco p41 - Cunta BD

SOMMAIRE

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tête de livre Le portrait jaune et bridé

Park ayant refusé de se prêter au jeu du portrait chinois, nous nous sommes retournés vers le capitaine. Alors, François, si tu étais : Un pays ? Mais je suis la Corse ! Un acteur ? Zidane, dans Astérix.

Si tu étais un sportif ? Amélie Mauresmo.

Une devise ? Karément kresi… c’est Freddy Adu qui m’a mis ça dans la tête… Un accident ? Un ciseau retourné. Un virus ? Le rhube.

Une arme ? Un tacle de Jerko Leko.

Une planète… Je ne répondrai pas à ce questionnaire.

Une habitude avant un match ? La prière à Sainte-Dévote.

Un évènement historique ? La fin d’une époque à l’ASM.

Quelle est votre principale qualité ? De ne pas être plus doué qu’un autre...

Nom : Vazy MOLLO

Date de naissance : 18/07/1989

Réseaux : Monaco, pour l’instant... Statut : Je né pas 2 limit moa !

Actualités récentes : - Fan du “Karrément” - a rejoint le groupe : “La moustache, c’est ringard” - a commenté le statut de Stéphane Ruffier : “Comen tu avé fé pour avoir ton ogmantation toi ?” Cunta Date :

06 Août 1999 :

Les premiers matchs de la saison 1999-2000 sont pénibles et laborieux : nul face à StEtienne (2-2), puis défaite 1-0 à Lens la semaine suivante... Et pourtant, en fin de saison, l’équipe de Claude PUEL gagnera son septième et dernier titre de champion de France... 5


Les blagues de Freddy Adu : Un instituteur demande à un de ses élèves : - Combien font 3 et 3 ? Ce dernier lui répond : - Match nul monsieur ! Que fait un Marseillais lorsqu’il gagne la Coupe de France, le Championnat français et la Champions League ? Il éteint sa playstation. Comment appellait-on Ricardo à l’époque où il entraînait le PSG ? Le berger péruvien, parce que son équipe était composée d’un Lama et d’un troupeau de chèvres. C’est un gamin qui va voir un match au Louis-II avec son père. Arrivé au pied du stade, le père se rend compte qu’il a oublié les places. Habitant pas loin, c’est le gamin qui court jusqu’à l’appartement pour récupérer les billets. Arrivé en haut, il découvre sa mère au lit avec le voisin. Il retourne voir son père, en pleurs : - Mais qu’est ce qu’il y a mon petit ? - C’est Maman, elle était au lit avec le voisin ! - Ouf, tu m’as fait peur... J’ai cru qu’Adu était titulaire ! Résultats des matchs amicaux

9 juillet : ASM 0-0 UNFP

11 juillet : ASM 0-4 Grippe A

15 juillet : ASM 0-0 Saint-Etienne

18 juillet : FC Porto 3-0 ASM

22 juillet : ASM 3-1 Pontivy

25 juillet : ASM 0-0 FC Lorient

30 juillet : ASM 0-1 Inter de Milan 2 août : Cannes 1-3 Monaco

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Info “off the record”

Le numéro 21 ne sera désormais plus attribué à un joueur de l’ASM FC. En effet, la direction de l’ASMonaco a décidé de le retirer de la circulation, comme cela se fait souvent aux EtatsUnis. Une manière de rendre hommage à celui qui l’a si bien porté pendant 4 saisons… 118 matchs en rouge et blanc, 8 buts, 98 blessures (dont 9 au genou droit, 5 au gauche, 18 à la cuisse, 1 aux cheveux…), 21236 passes ratées... Camel MERIEM s’est dit très ému quand le vice-président Michel AUBERY lui a remis le stock de maillots floqués à son nom.


Le terme technique

Cunta balle (prononcer counta ballé) : se dit d’un mec qui raconte des conneries. Ex. : Les Mousquetaires, tous des cunta ballé ! (Thierry HUBAC) Ex.1 : Au prix où ils comptent me faire resigner, même pas si je passe le balais (Yohan MOLLO) Ex.2 : Une fois que j’ai la balle, faut pas compter sur moi pour la rendre (Juan Pablo PINO) Soutien à Steve SAVIDAN FAN DE ... avec plus ou moins La vie a décidé de retirer Steve SAVIDAN du Michel AUBERY monde du football. Afin d’éviter les risques d’accidents cardiaques, il va devoir arrêter sa carrière. La recrue qui pouvait nous faire le plus de ... une idole ? bien, le joueur le plus motivé pour signer chez les SAS le Prince Albert, qui sera un Rouges et Blancs ne jouera donc jamais pour grand dirigeant pour notre nous. pays... Parce que l’émotion à la fin de sa conférence de presse montre à quel point sa motivation à nous ... un artiste ? rejoindre n’était pas feinte, chose rare en ces Stéphanie de Monaco, sa voix, temps obscurs. ses chansons... Divin ! Parce que son ambition à « faire du rêve » à Monaco nous plaisait au plus haut point. ... Dieu ? Parce que son émotion est devenue la notre, et Bien sûr, à Monaco, c’est une requ’elle mérite ligion d’Etat quand même... notre soutien. Bon courage ... un joueur de foot ? Steve, le seul Albert de Monaco, excellent arfutur-ex monérière gauche qui aurait pu être gasque que l’on meilleur qu’Evra s’il avait pourregrettera sûresuivi sa carrière... ment. ... une équipe ? La Star Team for the Children, l’équipe de SAS le Prince Albert de Monaco. ... une passion ? J’aime bien monter des albums photos avec moi et SAS le Prince Albert... ... un modèle ? C’est évident, c’est le Prince Albert, un ami, un confident, un membre de la famille, mais surtout, un modéle de vie et un souverain quasi idyllique ...

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La c’te minute ... point com ! Résultats des premières journées :

08/08/2009

ASM 1 - 0 Toulouse

15/08/2009

Nancy 4 - 0 ASM

29/08/2009

Sochaux 1 - 0 ASM

22/08/2009

ASM 2 - 0 Lorient

Petite visite des représentants du Palais Princier dans les locaux de Cunta Balle

Nombre de points après 4 journées. Comparatif sur les 6 dernières années ..

Les deux dernières recrues ... selon Marc Keller

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POPO on tour ...

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de mon père. Il nous portait les sacs quand on allait à l’école. Brave bête. Elle doit être morte maintenant... (une pause, il regarde autour de lui) Bon, on y va ? Tu connais Ferrari quand même ?

Quand on a proposé à Igor LOLO un entretien sur le thème des belles voitures de course italiennes, il nous a répondu “Les Ferra-quoi ?”. Quand on lui a expliqué que c’étaient les grosses voitures rouges qui font du bruit, ses yeux se sont mis à pétiller. Nous avions affaire à un grand fan du cheval cabré !

Igor, aimes-tu les Ferrari et les voitures en général ?

En tant que footballeur pro, qui plus est à Monaco, on n’a pas le droit de passer à côté des belles voitures. Y’en a plein le parking à la Turbie. Ca me change du Metalurg Donetsk, où certains joueurs venaient en charrette tirée par des chevaux à l’entraînement. Tu te souviens de ta première voiture ?

Hum... Première voiture... Non. Mais mon premier moyen de locomotion en Côte d’Ivoire, c’était Fiotte… Ah, une Fiat… Petit modèle ?

Non non, Fiotte… C’est le nom de l’âne

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Oui oui. les belles voitures rouges qui font du bruit. Y’en a plein ici, ça marche du tonnerre ! Je crois que Stéphane Ruffier en a parlé à Yohan Mollo ... Il sont au top des voitures ces deux là ... Enfin surtout Stéph. Yohan, pour l’instant, il a pas trop les moyens... Et puis surtout, c’est Nenê qui fait le beau dans sa belle Ferrari ... Quelle chance il a ! Tu suis les courses de Formule 1 ?

Oui, je suis la Formule 1 ! (un peu impatient) C’est impressionnant à regarder… Y’avait du monde au mois de juillet. Et puis Lance Armstrong, il est fort quand même ... On a de la chance à Monaco, on a de belles courses.

Coupant court à l’interview, Igor s’est jeté sur la Ferrari mise à sa disposition, avant de s’en aller dans un vrombissement assourdissant du moteur …


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2 0 0 8 - 2 00 9 U n e s a i s o n a v e c l e c h e pt e l R o u ge & B l a n c !

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2008-2009

Synthèse à l’usage de ceux qui liront AS Monaco – Saison 2008-2009 Résumé de la saison Résultats

Classement Pts

Victoires

Domicile Extérieur Général 13e

25

7

Nuls

Défaites

4 8

11e

20

4

11e

45

11

8

12

7

15

Moy pts/match

1,32

1,05

1,18

Buts encaissés

23

22

45

Buts marqués Cartons jaune

Cartons rouge

26 21

Description du cheptel

2

15 49

4

41 70

6

33 joueurs différents utilisés, dont Ruffier (2880’), Park Chu Young (2706’) et Modesto (2607’).

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Une saison avec le cheptel Rouge & Blanc !

Mouvements intervenus lors du mercato d’été 2008 : * Départs

Vente de Jérémy Berthod à l’AJ Auxerre Prêt de Vincent Ramaël à l’AFC Tubize Vente de Sylvain Monsoreau à l’AS St Etienne Prêt de Massamba Sambou au Havre AC Vente de Frédérique Piquionne à l’Olympique Lyonnais Vente de Jérémy Menez à l’AS Roma Prêt de Manuel Vallaurio à Croix de Savoie Prêt de Gonzalo Vargas à l’Atlas Guadalajara Prêt de Nenê à l’Espanyol de Barcelone Prêt de Malaury Martin à Nîmes Prêt de Bolivar à l’Internacional Porto Alegre Prêt d’Arnaud Lescure à Rodez * Arrivées

Signature de Sani Kaita Signature de Patrick Müller Achat d’Alejandro Alonso Achat de Chu Young Park Prêt d’Elia Legati Signature de Jean-Jacques Gosso Prêt de Freddy Adu Signature de Dario Simic


Mouvements intervenus lors du mercato d’hiver : * Départs

Prêt de Sani Kaita au FC Kuban Retour de prêt d’Elia Legati au Milan AC Prêt de Léandro Cufré au Herta Berlin Départ de Lucas Bernardi (libre) Prêt de Torben Joneleit à Charleroi * Arrivées

Retour de prêt de Manuel Vallaurio de Croix de Savoie Retour de prêt de Vincent Ramaël de l’AFC Tubize Signature d’Igor Lolo Signature de Vegard Landaas Structure et organisation

Président : Jérôme DE BONTIN Entraîneur : RICARDO Adjoint : Patrick COLLETER Adjoint : Jean PETIT Directeur du Centre de formation : Frédéric BARILARO

Directeur Administratif, Juridique et Financier : Alain CLOUX Directeur de la Communication et du Marketing : Thierry HUBAC Attaché de Presse : Pierre-Joseph GADEAU Médecin en Chef : Philippe KUENTZ

Mouvements intervenus lors de la saison :

15 janvier : Nomination de José COBOS au poste de coordinateur sportif 27 février : Démission de Jérome DE BONTIN pour raisons familiales 31 mars : Nomination d’Etienne FRANZI à la présidence, avec Michel AUBERY au poste de vice-président. 15 avril : José COBOS non reconduit au terme de sa période d’essai 18 mai : Nomination de Marc KELLER au poste de directeur général 20 mai : Ricardo ne sera pas reconduit au terme de son contrat 2 juin : Nomination de Guy LACOMBE en tant qu’entraîneur mi-juin : Transfert de Jeannot PETIT vers le placard.

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2008-2009

Evènements marquants de l’année

Une saison avec le cheptel Rouge & Blanc !

21 septembre : Monaco arrache le nul 0-0 au Vélodrome 24 septembre : Monaco est éliminé de la Coupe de la Ligue 23 novembre : Monaco bat Le Mans 3-0 (plus grosse victoire de la saison) 21 décembre : Monaco perd 3-4 face à Bordeaux, après avoir mené 3-0 26 décembre : le site ASMousquetaires.com lance une pétition pour favoriser le départ de Ricardo 6 janvier : Monaco bat la Juve en amical aux tirs aux buts 25 janvier : Monaco bat l’OGCNice en Coupe de France 14 mars : St François-Joseph Modesto bat Toulouse 3-2 après un retourné légendaire 18 mars : Monaco est éliminé de la Coupe de France 8 avril : Mise en ligne de la Pétition des Mousquetaires, avec 2 200 signatures 13 mai : Monaco perd 3-0 à Sochaux (plus grosse défaite de la saison) Analyse des résultats

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Classement Pts Victoires Nuls Défaites Moy pts/match Buts marqués Buts encaissés

2008-2009

A DOMICILE

Lorsque AS Monaco FC marque le 1er but > Victoires > Nuls > Défaite Lorsque AS Monaco FC encaisse le 1er but > Victoire > Nul > Défaites

Conclusions

6 3 1 1 1 7

11 45 11 12 15 1,18 41 45

2007-2008

12 47 13 8 17 1,24 40 48

Ecart

1 -2 -2 4 -2 -0,06 1 -3

A L'EXTERIEUR

Lorsque AS Monaco FC marque le 1er but 4 > Victoires 4 > Nuls 1 > Défaite Lorsque AS Monaco FC encaisse le 1er but 0 > Victoire 0 > Nul 6 > Défaites

La saison 2008-2009 est un reflet fidèle et sincère de ce qui gangrène le club depuis le départ du président Campora :

1/ Une instabilité chronique au niveau du cheptel de joueurs : 12 arrivées et 17 départs. Et comme en plus certains postes n’étaient pas suffisamment fournis (et d’autrès surpeuplés), ces mouvements apparaissent comme étant trop nombreux ET désordonnés.

2/ Une instabilité effarante au niveau de la direction. M. FRANZI est le troisième président en 2 ans, il n’a aucune connaissance du monde du football. Avec la re-nomination de Marc KELLER au poste de directeur sportif cela apparait comme des bouées mal gonflées pour sauver les naufragés du Titanic. Si cette direction ne réussit pas à moyen terme, le système monégasque se trouvera confronté à deux choix : soit imploser et couler, soit passer dans des mains étrangères. Sachant que le Palais ne laissera sûrement pas le club dans des mains qataries ou russes… 3/ Un échec complet du choix de maintenir Ricardo en poste cette saison : il s’est mis les supporter à dos, ses résultats sont équivalents de médiocrité à ceux de l’an passé, et l’ASM n’a jamais su guérir ses carences, notamment en terme de motivation et de mouillage de maillot.

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2008-2009

Une saison avec le cheptel Rouge & Blanc !

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FREDDY ADU

2008-2009

Une saison avec le cheptel Rouge & Blanc !

Arnaque, crime ou botanique ? Si on devait dégager une star parmi l’armée mexicaine de notre cheptel 2008-2009, se serait sans conteste Freddy ADU. Arrivé en grande pompe, blog hébergé par le site officiel du club, vidéos à foison, apparitions mascottes lors des manifestations du club, il a été propulsé au premier plan par son premier fan Jérôme De Bontin. Malheureusement dans tout cela, une donnée a semble-t-il été oubliée : le football.

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A son arrivée, le président de l’ASM ne tarissait pas d’éloges : « Il a des qualités impressionnantes de dribbleur et contribuera à donner à notre équipe un visage créatif et spectaculaire. » Le site officiel surpondérait cette annonce en parlant d’un « joueur de classe internationale ». Malheureusement, ADU sera à l’AS Monaco ce que les blockbusters Américain sont au cinéma : une surenchère d’images spectaculaires et excitantes autour d’un contenu souvent limité voire inexistant. Joseph Goebbels disait : « Plus un mensonge est gros, plus il passe ». Le site officiel, Diagonale, Facebook, des commen-

taires « off the records » distillés à La Turbie ou dans les tribunes par des responsables de l’ASM, tout est bon pour faire passer le message de propagande et de lobotomisation voulu par De Bontin pour cacher la vérité : Freddy ADU n’est qu’un produit qu’il faut faire briller pour masquer ses carences. Du footballeur, son passage à Monaco ne laissera que peu de traces : 10 matchs officiels joués (+1 amical contre la Juventus de Turin), une seule titularisation (en Coupe de la Ligue contre le PSG), une moyenne d’un quart d’heure par apparition, un carton jaune face à Bordeaux (et un dégagement

raté qui occasionnera le 3ème but bordelais), et c’est tout. On pourra toujours louer le discours ouvertement positif sur son blog, dans lequel il clame en anglais son envie de progresser et sa motivation à s’imposer, mais cela ne change pas grand-chose : les supporters ne verront rien de transcendental lors de ses entrées en jeu, et les habitués de La Turbie nous ont même rapporté que certains membres de la CFA se moquaient ouvertement de sa gueule, du tralala entourant ce petit joueur qui, au fil des entraînements, apparaissait comme n’étant pas meilleur qu’eux.


Mais Freddy ADU est aussi un personnage qui ne laisse pas indifférent. Tout porte à croire que derrière le produit agencé par les professionnels de la communication que sont les Américains, il y a aussi un gamin qui faisait des dribbles dans sa cour d’école, et qui se retrouve au milieu d’un tintamarre qu’il ne maîtrise absolument pas. Cela en deviendrait presque touchant de le voir se débattre pour justifier une image qu’il assume de moins en moins. Car malheureusement, il est devenu un symbole de ce que le football professionnel du 21ème siècle a de plus malsain : une sacralisation de l’image des joueurs qui deviennent des bêtes de foire sensés rapporter le plus d’argent possible. Cristiano RONALDO, avant d’être un joueur de football aussi talentueux qu’exaspérant, est une icône, une image polie et soignée. Sa chance, c’est d’avoir eu suffisamment tôt un FERGUSSON pour le driver et le former vers les chemins

de la gloire. En France aussi, les phénomènes de foire pullulent ces dernières saisons. Jérémy MENEZ, Hatem BEN ARFA, voire l’an passé Yohan MOLLO, la liste s’allonge de ces jeunes joueurs qui après quelques performances intéressantes, sont propulsés sur le devant de la scène. Ils font brasser des sommes importantes aux clubs qui les achètent, et demandant des rémunérations presque indécentes alors qu’ils n’ont pour l’instant absolument rien montré. Car le problème est bien là, si ces jeunes ont un indéniable talent, ils ne sont pour l’instant absolument pas des joueurs de foot. Et ils n’ont aucune conscience du chemin à parcourir, puisque tout le monde les porte déjà sur des sommets et que leur entourage les force à profiter de ce système pervers et malsain. Et Freddy ADU alors, arnaque, crime, ou botanique ?

L’arnaque, c’est donc d’avoir fait croire au monde du football qu’il en était la nouvelle star. Peut être qu’à 12 ans il avait un talent naturel qui le plaçait très au dessus de ses petits camarades de classe, mais après avoir été propulsé professionnel à 14 ans, il n’a reçu aucune formation de qualité afin de transformer ce talent brut en un vrai joueur de foot. Pire, côtoyant une majorité de professionnels très limités lors de ses premières saisons en MLS, il s’est cru arrivé au but très tôt, et le contact avec des vrais joueurs à Benfica puis à Monaco n’a été que plus rude. Avec la faillite de Freddy ADU, et son incapacité chronique à s’imposer en Europe c’est tout le système américain qui risque de prendre cher, n’ayant plus d’icône pour promouvoir ce soccer au potentiel marketing important mais inexploité.

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FREDDY ADU

2008-2009

Une saison avec le cheptel Rouge & Blanc !

Arnaque, crime ou botanique ? Il fait désormais partie de cette longue liste de joueurs mal formés voire déformés formant des ersatz de footballeurs et qui sont condamnés à errer dans des sous ligues européennes, voire au Qatar, afin de continuer à revendiquer ce statut de « professionnel » qu’ils ne méritent pas plus que d’autres. Le crime, il n’a heureusement pas été commis, puisque dès le mois de janvier l’AS Monaco s’est évertuée à tout mettre en œuvre pour ne pas conserver son « prodige » américain. Le prêt étant assorti d’une option d’achat, certaines sources proches du dossier ont même avancé que l’option possédait un volet automatique : elle devait être levée si Freddy faisait plus de 15 apparitions sous le maillot monégasque. Etant à 10 à la trêve des confiseurs, on ne le reverra plus qu’une seule fois, lors d’un match amical face à la Juventus de Turin, probablement son meilleur match en rouge et blanc, puisqu’il provoqua le pénalty donnant l’avantage à l’AS Monaco. Que reste t’il donc de Freddy ADU ?

La botanique bien sûr. Car s’il ne trouve pas très vite un vrai club européen qui se dévoue à sacrifier un ou deux ans de formation pour combler le retard accumulé (chose que ne semble pas vouloir faire le Benfica, puisqu’un prêt au Danemark est envisagé dès cet été), Freddy ADU ne sera plus qu’une plante décorative, rigolote et sympathique, dont les grandes qualités techniques, et les faibles qualités de footballeur ne serviront qu’à alimenter les galeries Youtube et les rêves de l’association des amis de Jérôme De Bontin … 22

Ses stats en rouge et blanc

Matches joués : 10

Nombre de matches titulaire : 1 Nombre de buts : 0

Nombre de pénalties : 0

Buts contre son camp : 0

Nombre de cartons jaunes : 1

Nombre de cartons rouges : 0

Nombre de minutes jouées : 169 min


100% Freddy : le message ultime

Les visiteurs du site officiel ont pu se délecter du blog 100% Freddy ADU, qui était un espace libre, en anglais, laissé à notre super star américaine, afin qu’il affiche sa détermination et sa joie d’être en Principauté. Mis sous silence avec le départ de De Bontin, et reparti en catimini à Lisbonne, nous avons fouillé les poubelles du Stade Louis II, et déterré ce qui peut être considéré comme le dernier message de Freddy ADU sur son blog. Un good bye émouvant et sincère… ou pas. Follow Freddy Adu in Monaco with 100% FREDDY ! Monday 29 june

Salut chacun ! Avant hier soir, le président Franzy m’a appelé sur mon iphone. J’ai pas décroché, car j’étais à une party à Maïami. Y’avais plein de star ! Y’avais Will, y’avais Smith, y’avais même un Français, Richeurd Casquette… On m’a même présenté un petit blond et un grand barbu que je ne connaissais pas. Parait que c’est des stars de Maïami, mais c’était ya très très très longtemps. Le gars s’appelait Terrence, l’autre c’était Bud. Comme j’étais un peu pompette à cause du Coca Zéro, je les ai appelé Ted. J’étais trop content de les connaître. Le président Franzy m’a appelé pour me dire que Monacow n’avait pas les sous pour lever l’option d’achat. Moi je n’ai pas très bien compris, mais je crois que l’option d’achat c’est un paquet très lourd, et à Monacow, ils n’ont pas l’argent pour acheter des guys qui font des pompes et sont très forts pour soulever tout ça. J’ai envoyé un SMS pour lui dire de demander à Jerko Leko, que lui aussi était très strong… Mais il m’a pas répondu… Je vais donc préparer mes valises. C’est triste. J’ai beaucoup aimé Monacow. Son Karrément, sa Turbie. Et même qu’ils vont fermer mon blog aussi. C’est vraiment triste. Mais je suis décidé à rester en Europe tant que je ne n’aurais pas joué pour Tottenham. Et même si je ne joue pas vraiment beaucoup, je reste confiant. Ricardo m’a appelé aussi, et il m’a dit qu’il voulait me prendre au Brésil à Sao Paulo, mais en tant que Guignol. J’ai dit « hey guy, why not ! ». Mais mon agent n’a pas voulu. A la place, il m’a dit qu’il avait une piste au Danemark. Une équipe avec des blonds et des maillots rouges. Il m’a dit « Tu progresseras aux côtés de John Turkish ». J’ai dit « Hey guy, why not ! » Le problème, c’est que je ne sais même pas où c’est le Danemark. Mon ami Jérôme De Bontin m’a aussi appelé pour me dire bonne chance. C’est gentil, surtout qu’il m’a appelé depuis Chicago, en PCV. Bon mon cher blog, je dois y aller. Toutes mes affaires m’attendent en bas de l’hôtel, à coté du local à poubelles. « C’était le plus pratique », m’a dit Marc Keller. Il était content. Pas moi. C’est triste de quitter ce club qui m’est si cher. Je penserai fort à vous, mes amis supporters, quand je recevrai mon prochain Ballon d’or. Alley Monacow !

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CUNTA MUNEGU ... av ec F red Nimani ! Quand on a posé la question à Frédéric Nimani, quel était son lieu de prédilection à Monaco, il nous a répondu tout de suite : les arches monégasques. Intrigués, nous l’avons suivi dans son univers personnel, loin du clinquant du Casino ou du Karément, mais tellement plus près du stade Louis 2… Fred, parle-nous un peu de cet endroit qui n’est pas forcément le lieu qui saute aux yeux quand on vient en Principauté... Pour moi, c’est un point central. Face à la mer, pas loin du stade. Au dessus, il y a un jardin paisible pour pouvoir se ressourcer et faire le point avec soi même. Et puis en tant que sportif de haut niveau, je dois faire attention à avoir suffisamment d’énergie pour jouer à fond les matchs, et ici, de l’énergie, il y en a énormément.

Justement, toute cette énergie … C’est quoi ton menu favori ? Ca dépend des matchs… Mais généralement, avant le match, je m’arrange toujours pour me faire livrer un petit Mac Chicken, le poulet c’est assez léger, ça me permet de courir sans être ballonné. Ensuite, après les matchs, c’est plutôt un big mac, avec big frites, big paquet de nuggets, un filet O’fish parce que le poisson ça rend intelligent… et un Coca Zéro, parce qu’il faut que je garde la ligne indispensable à tout sportif de haut niveau.

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C’est quand même étonnant comme hygiène de vie. Le diététicien de l’ASMonaco ne râle pas après cela ? Non, pas depuis qu’il a surpris Leko et Pokrivac venir manger ici après le match à Nice. Il est jamais bon de râler sur Leko…


Et donc mis à part cette nourriture de choix, qu’aimes-tu dans cet endroit ? Les petits jeux. Ca me détend d’aller sur le toboggan ou de jouer avec les boules de plastiques. Bon, je suis grand donc ce n’est pas évident, mais c’est fun.

Dernière petite question : là, tu manges quoi ? Un menu léger. En entrée, je me suis pris 6 petits nuggets, sauce barbecue, histoire de me mettre en appétit. Ensuite, ben un 280 dans lequel j’ai rajouté de la sauce mayo. Des potatoes, que j’ai déjà pas mal entamées en attendant que la serveuse me serve mon Coca Zéro. C’est assez léger, de quoi faire le plein d’énergie après l’entrainement de ce matin. Et après, je passe à Carrouf pour prendre quelques paquets d’Haribo, on se fait une soirée PES ce soir avec les potes ! Vous savez faire le cocktail vodka tagada ? C’est Jerko qui m’en a parlé, et parait que c’est... Merci beaucoup Fred.

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L

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d r e i l e t ’A

r e i c a l uG

9, rue Princesse Caroline - Principaute de Monaco


When we were Kings

Finale de la Coupe de la Ligue 2003 Monaco - Sochaux Après un an de lutte intestinale contre le vil Cardinal de C, c’est loin de Monaco, mais dans la joie, que la jeune compagnie des Mousquetaires du Prince a soufflé sa première bougie. Notre premier fait d’armes s’est donc accompli à Saint Denis, au Stade de France, dans le cadre de ce qui est à ce jour le dernier titre de notre cheptel bien aimé : la Coupe de la Ligue.

Et c’est en compagnie des deux derniers “anciens” de la compagnie que nous avons décidé de vous faire revivre ce premier haut fait et cette dernière victoire. Deux périples pour une belle aventure, des milliers de souvenirs pour un même match, et surtout une victoire venant couronner trop sobrement une équipe qui sera appelée l’année d’après, à une haute, une très haute destinée. Et c’est depuis ce jour que nous avons compris que, sans sacrifice, nulle victoire…

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When we were Kings

Finale de la Coupe de la Ligue 2003 Vache trip from Haute Savoie

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A 6 heures du matin, le clairon fut sonné. Cocoricoooooo ! Une douche légère, un bol de corn flakes, et au revoir HauteSavoie, direction Saint Denis par le truchement d’un convoi 100% monégasque spécialement affrété pour l’occasion par l’ancestrale troupe du CSM Savoie ! Avant d’arriver jusqu’à la caravane rouge et blanche, je devais rallier Albertville, pour 7 heures du matin. Et là, c’est le drame... 7 heures avaient déjà sonné que je n’étais pas encore à Annecy. Pire ! Etant en contact avec la caravane, c’est tout stressé et tout inquiet que j’apprends que celle-ci était déjà en route. A ce moment là, je n’avais plus le sourire Banania mais plutôt le trouillomètre à zéro. Mais il y avait tout de même une dernière chance : que ma mère cravache dur les 5 chevaux de notre carrosse Opel Corsa pour rejoindre la petite délégation rouge et blanche à Chambéry. Et bien je crois que je n’ai jamais vu ma mère dans cet état. C’est une lueur de flammes dans les yeux et le pied écrasant la pé-

dale d’accélérateur qu’elle est devenue le dahu du volant, explosant les records de vitesse et couchant tous les radars entre Annecy et Chambéry ! Sami Nacéry et son taxi n’ont qu’à bien se tenir ! Après avoir forcé le bus à s’arrêter sur une aire d’autoroute, on avait réussi, je serai au Stade de France pour supporter nos couleurs.

Le voyage fut long, monotone (avec des champs à perte de vue) et arrosé. D’une part par la pluie qui ne nous a pratiquement pas lâchés pendant la route, d’autre part parce que le Porto et le vin blanc (du pays siouplé) coulaient à flot parmi mes compagnons de voyage. C’était une certitude, certains vont mettre du temps à monter les marches du stade ! Après

quelques

rou-

pillons, Saint-Denis arrivait enfin. Du béton, du béton, et encore du béton... saupoudré de goudron, histoire de circuler correctement entre les immeubles. D’un coup d’œil, je constate que Peugeot a déjà une longueur d’avance. A peine sorti du bus que l’un d’eux est même venu m’accoster, emboucanant la bière à plein pif et avec au moins 0.5 grammes de sang dans son alcool. Tout ça pour me serrer la paluche et me raconter dans un langage que moimême avec mon savoyard j’y ai eu du mal à comprendre, que Monaco devait gagner la Coupe pour rester en Ligue 1 avant de clôturer notre conversation par un « TAPIS VERT »... Ah ça oui, on était bien dans l’ambiance d’une finale…


When we were Kings

Monaco - Sochaux

TGV voyage, from Aix en Provence

Parti tôt dans la matinée, tout commence vers 13h40, quand le TGV en provenance d’Aix en Provence largua l’ancre gare de Lyon. A peine sortis de cette grande bite à propulsion nucléaire que me voilà englouti par un autre ver de métal, et le paysage est assez monotone : des trous, des tunnels, des trous, des murs, des tunnels... Comme je taquine honteusement le plan du métro, il ne me faut pas longtemps pour me retrouver à mon Hôtel Place de Clichy. Je largue mon paquetage, et comme ça faisait long-

temps, je me retape une séance de trous et de tunnels, afin d’atteindre ma destination finale Une demi-plombe plus tard, j’arrive à la station de métro Saint Denis – Porte de Paris, j’escalade les quelques marches qui me mènent à l’air libre pétrolisé. Un fois habitué à la clarté ambiante, je me retourne et que voisje ? L’immense lieu du crime, le magnifique Stade de France !

J’en ai vu beaucoup des grands stades, mais celui là… Pifiouut ! Vu de l’extérieur, San Siro fait gros bloc façon « Prison des Beaumettes », Le Stadio delle Alpi, extérieurement parlant, ya pas grand

chose, vu qu’il est enterré, Old Trafford, il fait un peu vieillot de dehors, avec les supermarchés du club en dessous… Mais le Stade de France, il est chouette beau ! Il en impose par sa taille, architecturalement, c’est fin, c’est moderne, c’est élancé, un vrai colisée des temps modernes dont la coupole semble flotter par-dessus … Malheureusement, le pourtour ressemble à une ruche bleu et jaune sentant le liquide de freins. Seul, je n’ai que ma fierté d’être en rouge et blanc à opposer à leur nombre... En attendant l’arrivée des renforts ! L’avant match (ou la prise du McDo)

La jonction faite au pied du stade, nous nous dirigeont vers le repaire des affamés : le MacDonald. En route, nous croisons pas mal de Rouges et Blancs, qui nous saluèrent tous avec de grands sourires, et évidement bon nombre de supporters sochaliens. Le chambrage fut donc de rigueur, même si parmi eux il y avait quelques cataplasmes qui s’adonnèrent à l’insulte gratuite envers notre condition de “bourgeois”...

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When we were Kings

Finale de la Coupe de la Ligue 2003 Nous restons évidemment de marbres face à ces mauvais représentants du fair play général sochalien, préférant se vautrer dans le rier plutôt que dans l’insulte gratuite. Ainsi, le parler mousquetaire fait recette, et le rembrouage cloue le bec à certaines abeilles. Du genre « On va vous manger ce soir », et le tacotac répondit aussi sec « Toi, tu sais faire confiance à ton anus ! ». Passant sous un pont, un p’tit gars se penche pour nous crier son amour pour le miel et les abeilles, et ne reçut qu’un « fait gaffe mino, tu vas tomber ». Sur la route c’est guère mieux, beaucoup de jaunes sortent des voitures roulant plein gaz, la tête par la fenêtre, tout ça pour crier, au risque de se faire arracher la calebasse par une voiture parisienne doublant à droite pour rentrer plus vite dans son HLM.

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Même sérénade en arrivant devant le MacDo. Nous croisons plusieurs troupeaux tout de jaune et de bleu vétus, s’égosillant à notre passage d’un bou mal formé, qui d’un coup, me parut tellement famillier. Et voui, depuis le début, les gus qui voulaient nous

conspuer en fait, font un concours de cri de vache ! Ainsi, à chaque fois qu’ils croisent un groupe de Rouges et Blancs, ils essayent de battre des records de meuglation. Et alors que nous nous présentons devant l’auberge de la bonne pitance du clown amerloque, un nouveau troupeau de Sochaliens fut rapidement cloué sur place par un « bravo mon gars, tu fais bien la vache » ... Sourires jaunes de la part des supporters devenus bleus pour l’occaz, et silence de cathédrale... Ding Ding ! Nous arrivons tant bien que mal devant la serveuse du McDo. A sa mine déconfite, elle ne m’appa-

rut pas des plus attirantes. Et après qu’elle m’ait dit « Ya plou dé dissencatrévingue », je la trouvais encore moins charmante cette belle représentante du beau sexe. Menfin, passons. Le constat est que si les Sochaliens ont eut les 280, ils n’auront pas la coupe... Et pis quoi encore ! Manquerait plus que le beurre, l’argent du beurre, et la crémière dans toutes les positions permises ou non par le Kama sutra. Je demande à ma nouvelle copine si, pour se faire pardonner, elle n’a pas à la place un tournedos Rossini, sauce madère avec des câpres.


When we were Kings

Monaco - Sochaux Son regard façon merlant frit « makessketumeracontla » me dit que non, tout comme pour le saumon fumé citronné avec de la glace à la tomate, ou du risotto... Bon, tant pis... Rabattu sur un big mac, des frites, un coca, on se retrouve dehors, sur une table en bois, sous les affres du vent. Se tapant la cloche avec grand appétit, l’ambiance tombe un poil. Je prends donc les choses en mains et mets tout le monde à l’aise, en largant un petit pet sec, de ceux qui détendent l’ambiance. Dix minutes après, ça rigole dur, on se raconte nos péripéties respectives, les Champs Zé, le bus, le métro. Je me fends d’un bref historique

des Mousquetaires qui tient en haleine (pas fraîche à cause des frites trop grasses) tout mon auditoire, curieux d’en savoir plus sur notre bande de copains. L’ambiance est bonne enfant. La pluie montrant le bout de ses gouttes, on décide de migrer vers le stade afin de s’abriter. Malheur, désarroi, infortune, fatalité, affliction, crime contre l’humanité... Cyril, pas encore bien remis de son périple depuis sa Savoie natale, doit se séparer à contre cœur de son Sunday caramel qu’il n’a pas eu le temps de finir... Déchirant moment troublant les passants qui se sont aventurés de notre côté, rien de plus terrible que

de voir cet être plein de rier regardant par ses yeux humides la poubelle dans laquelle il vient de déposer son Sunday, là où les autres ont envoyé valdinguer leurs boites vides. Mais personne ne savait que ce sacrifice allait avoir des effets des plus inopinés… A l’assaut du Stade de France

En route vers le stade, le bal des Sochaliens redouble de vigueur, et par la même occasion, leur concours de « vacherie » internationale. On passe devant les différentes entrées du Stade de France, direction la porte Ouest où nous attendent les supporters de l’ASM. On a même droit au salon de l’agriculture en direct du SDF, en passant non loin d’une porte dédiée au noyau dur des supporters sochaliens : le Meuh se poursuit donc, encore et toujours. Il y a les meuh longs, les meuh courts, les meuh beaux, les meuh laids, les meuh qui ressemblent à des miaou, les meuh qui n’ont pas encore fait leur mue, les meuh sans conviction, les meuh convaincus, les meuh de cons vaincus... 31


When we were Kings

Finale de la Coupe de la Ligue 2003

Le meuh est à l’honneur, la vache qui rit est reine... sauf en porte Ouest.

Voila, je suis à présent de l’autre coté des barrières. Et après une fouille minutieuse, on apprend que les Savoyards se trouvent placés l’étage du dessus. Ô Rage, Ô désespoir, Ô placement ennemi ! Après la mort du Sunday, c’est la mort dans l’âme que nous nous quittons, espérant s’entrapercevoir à la mi-temps. Damned !

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Après une intense réflexion, il m’est apparu que dans le cas présent, la seule limite qui s’impose à nous est celle de l’imagination humaine, et décidé coûte que coûte à

passer ce match en bonne compagnie, j’entreprend sl’élaboration d’un plan de réunification. Trois solutions s’imposent à moi telle une évidence : - Soit je strip-tease une demoiselle, fais un cordage de fortune avec ses fringues, l’envoie à Cyril qui nous descend l’étage en varappe. Le problème, c’est qu’ainsi exposé, il ne sera pas à l’abri d’un sniper, ou même d’un tir raté de Pierre-Alain Frau. - Soit on fait un remake de la charge des Walkyries version Mousquetaires, histoire de passer en force. Le problème, c’est que le stadier a peut-être des collègues qui risquent de nous priver de match en cas de surnombre excessif…

- Soit je lui transmets ma place afin de leurer le stadier. Par où ? Facile, car le couloir qui va vers sa tribune longe le haut de mes tribunes. Et les deux ne sont séparés que par un grillage qui plus est non gardé. En moins de temps qu’il ne te faut pour arracher un string avec les dents, je me précipite en haut des tribunes, pour transmettre le précieux sésame à mon pote, qui, branché sur 218vradio « Je pense donc tu suis », m’attendait déjà, faisant des exercices sur les pouces. 38 secondes plus tard, sa tête apparaissait à l’entrée des tribunes, le stadier trouvant le billet fort à son aise. Le match !

Mais t’ai-je parlé de l’intérieur du SDF ? Pas encore, mais ça va être impossible là, car le match est bien entamé, et c’est plutôt stressant. Monaco domine, mais ne marque pas. Et connaissant notre cheptel, c’est une situation qui me fout les nerfs en pelotte, car on s’est souvent retrouvés la queue entre les jambes, avec un match en main et une défaite au bout...


When we were Kings

Monaco - Sochaux Et là, c’est une finale ! Heureusement derrière moi se trouvent deux zigues franchement sympathiques. Le premier se dit supporter parisien. Son voisin serait supporter de l’OM, et ils sont venus selon eux pour enfin assister à du spectacle et pour voir enfin un match « sans-pression » pour eux. Ils auront le sourire et la petite phrase riante qui te desserre les fesses.

Car je te pris de me croire cher lecteur, si les jambes et les cordes vocales auront souffert, nos fesses aussi, car à voir s’enchaîner les actions de buts manquées sur le fil, et connaissant notre manque flagrant de bol dans les grands moments, une douloureuse déception pointe le bout de son nez. Mais cela ne nous empêche pas de chanter, sauter, agiter les écharpes. L’arbitre siffle la fin de la mi-temps. Il pleut toujours, mais l’orage monégasque est passé pour des Sochaliens dont les supporters sont comme Pedretti : apathiques.

Début de la seconde mitemps, l’ambiance est toujours festive de notre c$oté, mais un poil tendue, car on est encore

tous dans notre match. Un qui ne se stresse pas, c’est le Parisien, qui fait mine de téléphoner à Pedretti ou Rothen, leur demandant de se lever le maffre parce que sinon, le PSG ne les achètera jamais...

Le jeu n’est pas d’une grande qualité chez nous, pertes de balles idiotes et errances techniques sont un lot dont on se serait bien passé. Mon pote PSGiste tente de me rassurer en me disant qu’on va la gagner cette coupe, rien n’y fait. Plus de chants, plus de clappements, plus de cris… Le match devint donc de plus en plus tendu, au fur et à la mesure qu’il avançait. Cependant, c’est

alors que la boule est au ventre, que la gorge est sèche, que le regard est à la gare, que le calfouette est humide, que la tension est palpable, que… Et alors… Et alors… Zorro est arrivée eh eh ! Le grand Hassan El Fakiri, qui permet à Giuly de marquer.

Délivrance du coté monégasque, ça crie, ça saute, ça danse !!! Les chants reprennent de plus belle, la sensation que le plus dur est fait parcoure toute la tribune R. La suite nous donnera raison. Les buts vont s’enchaîner. Giuly pour le premier, Squilacci pour le second, Dado Prso pour le troisième…

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When we were Kings

Finale de la Coupe de la Ligue 2003 C’est au but de Dado que l’explosion, le cataclysme, le brouhaha, le typhon souleva la tribune R des Monégasques. Car il fut très grand le bonheur du côté des supporters !!!

Les Ultras et autres Infernis devant nous ont tous fusionné sur le premier rang dans une montagne humaine du bonheur. Bonheur aussi dans les tribunes au dessus de nous, chez le CSM en bas à droite, où ça s’agite et ça chante. En face, c’est morne tristesse… Le jaune devient fade, le bleu se dilue comme du vieux rimmel usagé. La rencontre se termine sur cette fureur, même pas ternie par un but offert par l’arbitre aux Sochaliens pour un penalty imaginaire. Et l’arbitre a la bonne idée de siffler la fin du match.

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L’ASMonaco vient de remporter le seul trophée qui lui manquait, avec le titre de champion de Ligue 2 et celui de champion d’Europe. En attendant de recevoir la mocherie de trophée, les joueurs se congratulent sous les acclamations d’une foule en délire qui vient de chavirer de bonheur ! En face, les Sochaliens

sont tristes en allant chercher leur babiole flipper (car c’est le dauphin). Et quand on est triste, le pas est lourd, et donc ça prend du temps avant que ce petit monde évacue la place pour laisser les Princes aller récupérer leur trophée. En attendant, le kop monégasque chante, danse, remercie son équipe de l’avoir fait vibrer comme rarement durant ces deux dernières mornes saisons. Et dans la folie de la liesse générale, on a même aperçu notre vénéré cardinal rouler la galoche des familles à DD. Chose surprenant quand on sait que l’entraîneur n’était pas vraiment en odeur de seins tétés avec la présipotance cardinalesque. Giuly monte les marches, suivit de près par l’admirable Zikos, qui malgré

une grosse blessure au genou, s’est vu convié à la fête par ses camarades, montrant ainsi toute la solidarité de ce groupe. Une bise à notre vénérable Prince Albert, un coup de pince pogne au Président Thiriez et ils peuvent (Ludo et Akis) brandir bien haut cette coupe pour faire basculer à nouveau les supporters monégasques dans la joie et l’allegresse !! Grand bonheur que de voir les joueurs faire le tour d’honneur, faire toucher la coupe aux supporters dans les tribunes basses. En une soirée, les deux ans de merde ont totalement disparu, au moins provisoirement. Oubliée l’humiliation à Rennes lors de la première saison de Deschamps. Oubliés les transferts foirés de joueurs boiteux.


When we were Kings

Monaco - Sochaux La coupe d’Europe est à nouveau de retour à Monaco, grand bien lui en fasse ! Epilogue

On quitte petit à petit le Stade de France, des souvenirs pleins la tête. La pluie a cessé, ce qui est plutôt une bonne chose. On se salut une dernière fois, le Savoyard retournant à son bus, et moi à mon métro. Je croise le sosie de Christanval dans le métro. On discute déjà de l’avenir avec la DNCG, comme quoi ça serait injuste de laisser partir cette superbe équipe en poussières pour des raisons administratives. Un supporter sochalien, vautré quelques rangs derrière, acquiesse et nous remercie pour ce fort beau match : le plus fort à gagné, c’est une évidence.

Et c’est dans la nuit parisienne, déserte et calme, que je regagne mon hôtel pour quelques heures de sommeil méritées, like a poor lonesome mousquetaire sifflotant « Oh Eh, Oh Eh, on vous lâchera jamais »...

La fiche du match

Samedi 17 Mai 2003 20h45

Stade de France, Saint-Denis

75 379 spectateurs Arbitre: Mr LEDENTU Damien

Sochaux 1 - 4 Monaco (mt : 0-0)

BUTEURS L.Giuly (57e, 78e) S.Squillaci (61e) D.Prso (67e) N.Saveljic (88e sp) AVERTISSEMENTS W.Oruma (54e) I.Tall (86e) R.Marquez (62e) M.Gallardo (83e)

SOCHAUX

T.Richert N.Saveljic M.Flachez J.Mathieu P.Raschke > I.Tall (80e) S.Monsoreau W.Oruma > J.Lonfat (75e) B.Pedretti (c.) M.Pagis P.Frau F.Santos > M.Isabey (46e)

Entr. : Guy Lacombe

MONACO

F.Roma J.Rodriguez > G.Givet (82e) R.Marquez P.Evra H.El-Fakiri S.Squillaci L.Giuly (c.) J.Rothen Lu.Bernardi D.Prso > M.Gallardo (75e) S.Nonda > S.Camara (79e)

Entr. : Didier Deschamps

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La stat qui fait mal Les finales de Ligue des Champions, depuis le dernier titre de Champion de France de l’AS Monaco… 23 mai 2001 : Bayern de Munich – Valence FC : 1-1 (5-4 tàb) Ancien Monégasque : Willy Sagnol

15 mai 2002 : Réal de Madrid – Bayer Leverkusen : 2-1 Ancien Monégasque : néant

28 mai 2003 : Milan AC – Juventus de Turin : 0-0 (3-2 tàb) Anciens Monégasques : Lilian Thuram & David Trezeguet (perdants) 26 mai 2004 : FC Porto – AS Monaco FC : 3-0 Ancien Monégasque : Francisco Da Costa

25 mai 2005 : Liverpool – Milan AC : 3-3 (3-2 tàb) Anciens Monégasques : John Arne Riise & Fernando Morientes (pas qualifié)

17 mai 2006 : FC Barcelone – Arsenal : 2-1 Anciens Monégasques : Ludovic Giuly & Rafael Marquez, Thierry Henry & Arsène Wenger (perdants) 23 mai 2007 : Milan AC – Liverpool : 2-1 Ancien Monégasque : John Arne Riise (perdant)

21 mai 2008 : Manchester United – Chelsea : 1-1 (6-5 tàb) Ancien Monégasque : Patrice Evra

27 mai 2009 : FC Barcelone – Mancester United : 2-0 Anciens Monégasques : Yaya Touré, Rafael Marquez, Thierry Henry, Eric Abidal, Patrice Evra (perdant) En vrac : 1- Le nombre de finales depuis notre dernier titre de Champion de France, sans qu’il n’y ait un ancien de l’AS Monaco. 6- Le nombre de titres en Ligue des Champions gagnés par des anciens de notre club. 13- Le nombre d’anciens représentants de l’AS Monaco ayant participé aux finales de Ligue des Champions depuis notre dernier titre en 2000. S’il est très glorifiant de voir que l’AS Monaco est le parfait tremplin vers la gloire, ça laisse un peu rêveur que de penser à ce qu’on aurait pu gagner comme titres, si on avait su garder un peu plus longtemps tous ces joueurs ...

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1- Mots croisés

Les jeux de la rentrée Cunta Balle

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Horizontal

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Le meilleur joueur de l’histoire Sein gauche Buteur anglais Alias Peigne d’or C100 N’a rien gagné depuis 15 ans Avant Monaco Kévin, Ramon, Cameron El Muñeco Moustache Pas très grand Derrière Monaco Président du CSM Ange espagnol

+

Vertical

2. 3. 4. 6. 7. 8. 10. 11. 12. 13. 16. 17. 20. 21. 22.

Gardien du temple Olélé, olala El Mago Vache qui rit Mousquetaire belge El Topineto Croisière Incontrôlable et dangereux Lanceurs de confettis Mexicain célèbre Bridé Gianfranco & Emile Grand seigneur Sein droit Légende croate


2- Le jeu des 10 erreurs

Trouve les 10 erreurs qui se sont glissĂŠes dans la seconde photo ...

... toutes les rĂŠponses seront dans le prochain numĂŠro

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la brasserie de monaco Les weekend où notre cheptel se déplace, c’est dans ce Saint lieu que la compagnie des Mousquetaires et leurs consultants de choc se retrouvent, pour suivre la rencontre du jour sur écran géant autour d’un godet de la bière nationale.

Une bière innovante.

Les différentes biéres monégasques sont réalisées grace à une installation hightech pilotée via un écran de contrôle de 6m. Ainsi, les blondes, les brunes, les rousses, et les petites de saisons sont suivies en temps réél par le Maître Brasseur, qui, pour fabriquer ses délicieux breuvages, s’est inspiré des recettes de l’ancienne brasserie, tout en composant avec des malts biologiques. Non filtrées, non pasteurisées, elles conservent ainsi tous les bienfaits d’une bonne bière. Les raisons du succés

Un peu d’histoire

C’est en 1905 que la Principauté de Monaco se lança dans la fabrication du “pain à boire”, sous l’impulsion du Prince Albert 1er. Malheureusement, les afres du capitalisme sont passé par là, et en 1972 l’entreprise ferma ses portes. Mais grâce aux nouveaux aménagements effectués sur le Port de Monaco, et selon un souhait du Prince Albert II, la fabrication de la bière fit un retour en fanfare, puisqu’on brasse de nouveau en Principauté depuis le 1er août 2008. 40

La Brasserie de Monaco est devenu, en à peine un an, un lieu incontournable en Principauté. Pour preuve l’énorme succés de la grosse fiesta organisée le 1er août dernier pour le premier anniversaire de ce Saint Lieu. Mais de ce lieu atypique et convivial, c’est l’heureux manager de cette auguste demeure qui en parle le mieux : “Le concept est monté en puissance depuis 5 mois. Le week-end nous avons de 1500 à 2000 clients et en semaine de 800 à 1000. Notre philosophie c’est qu’on accepte tout le monde. Peu importe que les gens soient en short ou en veste. Notre seule restriction c’est de filtrer les mineurs.”

Simple touriste ou régional de l’étape, n’hésite pas à nous rejoindre à la Brasserie de Monaco les soirs de match à l’extérieur. En attendant, TAVERNIER, un nouveau godet, Meriem est au coupfranc !



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le calendrier de la saison 2009-2010

Clic sur la photo pour le télécharger

novembre 2009 spécial “fête du Prince”

prochain numéro


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