Cunta Balle 002

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Cher cuntaballiste,

EDITO

Devant le flot de pensées positives qui nous est arrivé à la sortie du premier numéro, il ne pouvait en être autrement que de continuer l’aventure. Même Nenê nous encourage à continuer, en claquant but sur but. Pour ce second opus de Cunta Balle Magazine, la petite équipe des Mousquetaires s’était donné un objectif : monter le magazine avant une date butoir, celle de la fête nationale. Quelle belle idée. Quelle idiotie aussi. Pour des gens aussi peu organisés que nous, sortir ce magazine dans les temps, avec le contenu que l’on souhaitait, cela a relevé du parcours du combattant, faisant passer Indiana Jones pour une danseuse de cabaret. Malheureusement, cet état de surmenage, bien que jouissif dès lors que la mission est réussi, pourrait ne pas perdurer longtemps, surtout vu la taille minimaliste de notre rédaction, et le nombre d’anti-déprésseurs s’accumulant autour de notre lavabo. Ainsi, cher lecteur, tu tiens probablement le seul numéro de Cunta Balle Magazine sorti à date fixe. Et à moins d’une arrivée massive de rédacteurs motivés, les prochains numéros, car bien sûr il y en aura d’autres, sortiront… quand ils sortiront. Ils ne seront jamais en avance, ni en retard. Mais toujours au moment opportun. En espérant que d’ici là, notre bon cheptel aura justifié tous les espoirs placés en eux à l’heure où nous écrivons ces lignes. Une place en haut du classement était espérée, un duel franc et viril pour la coupe d’Europe semble nous attendre. Mais serons-nous de taille ?

P5 - Cunta Vrac P10 - WANTED : les nouvelles recrues P18 - dossier spécial fête du prince P34 - Cunta BD P36 - 24h chrono... à la no finish line P42 - when we were kings : le real de monaco p49 - Cunta munegu : balade à la foire p53 - C est arrivé prêt de chez vous P54 - Cunta spotlight : l IM2S P56 - Les jeux de la rentrée : les réponses p57 - prochain numéro

SOMMAIRE

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La phrase du cheptel :

ils ont dit ...

Guy LACOMBE : Actuellement il (Nené) a une certaine forme de réussite. Il ne faut pas perdre ça. Il faut l’alimenter. C’est comme une maîtresse. Sinon, elle va vite ailleurs.

Jaro

à propos du 1er Cunta Balle

Pino des charrentes

à propos du 1er Cunta Balle

Je m'inscris en faux ! Je suis pas d'accord avec le titre de la rubrique "la stat qui fait mal" ! Il faudrait la nommer : "la stat qui fait Je n'ai pas lu entièrement votre matrès très mal" !!! Rien qu'à voir tous ces chamgazine (et pour cause il y a de la matière pions d'Europe qu'on a fait grandir, ça me fait !) mais franchement respect ! mal aux dents. Par contre, c'est un argument très percutant Du très bon boulot, avec toujours cette atà l'heure de faire re-signer nos jeunes : titude "déconne" qui vous va si bien. Des "Reste encore un peu chez nous, tu as passages plus sérieux et tout aussi indes chances de finir champion téressants ! Bref un mélange exd'Europe, oh jeune !" plosif de grande qualité, continuez ainsi ! DrHouse

après la victoire face à Lens

Une victoire, c’est comme le sexe. Même quand on est mauvais, c’est bon !

Gio

à propos de l’article de SoFoot pro-Ricardo

yannick

après la victoire contre l’OM

On a battu Marseille, Psg, Nice, tout ça en une seule saison ?

Wouaf, ça sent bon !!!! Maintenant on bat les Gones et tous les objectifs de la saison seront remplis !!! Vade retro Ricardo !!!

Et bien ils ont raison, si Mo1CONNU naco est second actuellement après un tacle sur les ultras niçois c'est en partie grâce à Ricardo, ils ont juste du oublier le 1 article bien trop facile, d'une personne mot départ quelque part lambda qui n'a aucune information des tenants dans la phrase. et aboutissants. Digne des médias généralistes où la désinformation règne. Je trouve cet article assez naze et honteux.

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FAN DE ... avec plus ou moins Marc KELLER

... une idole ? Gérard BRIANTI, qui est aussi mon ami, et qui m’inspire dans sa factulté à retomber toujours sur ses pieds.

... un artiste ? Francis LALANE… Je l’ai rencontré un jour avec l’équipe de France… Il est sympa.

... Dieu ? Il doit y en avoir un sûrement, puisque j’ai joué en équipe de France.

... un joueur de foot ? La prochaine recrue que je vais fourguer à l’ASM.

... une équipe ? L’AS Monaco, évidement, mon employeur, mon club, le seul club à m’avoir engagé deux fois. Déjà que pour m’engager, il faut en vouloir, alors deux fois... Respect total !

... une passion ? Oui, l’analyse boursière géoloantropologique des joueurs de football dans des pays en voie de développement.

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... un modèle ? L’ancien président de l’ASMonaco, Monsieur Jean Louis CAMPORA, qui a mangé pendant 25 ans sans se faire attraper.

La blague de Freddy Adu :

Nos amis anglais ont des mœurs assez particulières. Par exemple, ce sont les premiers à avoir monté un championnat de football totalement réservé aux nains… Un jour, après une âpre rencontre, les joueurs nains de Winchester et de Brighton se sont retrouvés dans un pub, afin de boire une bonne bière et de se requinquer à coups de tartes à la viande. Le barman, fier de ce coup de pub insoupçonné, leur a même proposé de s’installer dans la pièce du fond, afin de pouvoir faire la fête tous ensemble sans être dérangés par la médisance collective des gens normaux.

Ce jour là, Alex, très grand habitué de ce même pub, s’installe au comptoir, et commande une pinte, puis 5 autres... Au bout d’un moment, il voit passer devant lui 11 nains vêtus de rouge. Quelques minutes après, 11 nains vêtus de bleu… Alex, tout affolé, appelle le barman :

« Hey patron … Je veux pas t’affoler, mais ton baby-foot s’est fait la malle ! » Le terme technique

Daghe Munegu (prononcer dagué mounégou), textuellement : Allez Monaco ! Ex. : Ce soir face à Boulogne, vous êtes 2 043 spectateurs … Merci et Daghe Munegu ! (Le speaker du Louis 2) Ex.1 : Juan Pablo ! Des mecs comme toi, au moyen âge, on leur plantait une dague dans le mou, d’un coup ! ! Mais bon, comme on est plus au moyen âge, tu iras juste sur le banc … (Guy Lacombe)


Le portrait jaune et bridé

tête de livre

Un pays ? L’Argentine, ma terre natale, bien entendu.

Un acteur ? Diego Maradonna.

Un sportif ? Comme tout Argentin qui se respecte, Diego Maradonna. Une devise ? Que la main de Dieu soit avec toi.

Nom : Flèche d’Argent Statut : Si on gagne le titre, je me teins le reste des cheveux ! Actualités récentes : - A rejoint le groupe “Mon coiffeur est mon meilleur ami” - A envoyé un point cool à François Modesto - A commenté le statut de Yohan MOLLO : “Kalm toa bo goss, moa jé pa U bezou1 de ralé pour avoir mon ogmenta°” - A fait le quizz “où iras-tu l’an prochain ?” et la réponse est “à Créteil” Cunta Date :

19 novembre 1996 :

La fête nationale a rarement souri aux Monégasques. Mais ce soir de l’an de grâce 1996, l’AS Monaco de Tigana atomise les Allemands du Hambourg SV 3 à 0, grâce à des réalisations de Sonny Anderson, Victor Ikpéba et Patrick Blondeau. Le match retour ne sera qu’une formalité…

Un accident ? Un genou retourné… face à Toulouse par exemple. Un virus ? La grippe A, c’est violent, lors du stage, même Mongongu était tout pâle…

Une arme ? Sans aucun doute, Puygrenier… Vous l’avez jamais vu à la cantine quand il demande du pain… Une planète ? La lune, car comme moi, elle est toute petite et elle brille de temps en temps.

Une habitude avant un match ? Mettre mes protèges tibias en carbone et mon gilet pare-balles.

Un évènement historique ? La main de Dieu, lors de la Coupe du Monde au Mexique en 86. Quelle est votre principale qualité ? La gentillesse, enfin je pense… 7


Les résultats

Monaco Nancy Monaco Sochaux Monaco Nice Monaco Marseille Monaco Boulogne Bordeaux Monaco

1-0 4-0 2-0 1-0 2-0 1-3 1-2 1-2 2-0 1-3 1-0 0-0

Toulouse Monaco Lorient Monaco PSG Monaco Saint-Etienne Monaco Lens Monaco Monaco Grenoble

Coupe de la ligue : Nancy 2-0 Monaco 8

L’analyse graphique

Après 12 rencontres, l’AS Monaco version Guy Lacombe est à créditer du meilleur départ en championnat depuis la saison 2004-2005, avec 22 points sur 36 possibles (1.8 points par match). Après 12 matchs, Didier Deschamps n’avait que 20 points, Ricardo plafonnait à 14 et 16 points, alors que Böloni avait déjà été licencié… En espérant que cette embellie perdure, sachant que le premier challenge de Guy Lacombe sera d’arrêter la spirale dans laquelle s’est englué le club après la Ligue des Champions. Chaque année le club faisant moins bien en terme de nombre de points que l’année précédente (63, puis 52, 51, 47 et 45 …). Ensuite, l’appétit viendra en mangeant !


Popo on tour @ Gelsenkirchen

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WANTED

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reward 6 500 000 €


Les nouvelles recrues

Le mercato de cet été a probablement été un des plus observés de l’histoire du club. Après plusieurs saisons d’achats / ventes massifs de boulets dont le point commun est d’avoir sabordé un peu plus le navire monégasque, le retour au calme et à la réflexion prôné par les duellistes Keller et Lacombe était très attendu.

Connu dès la fin de la saison, le nouvel entraîneur a pu s’atteler à la tache très tôt afin de cibler les carences. Chose assez rare les années précédentes, où l’emporte pièce semblait être la méthode de travail au quotidien. Ainsi, le profil d’un attaquant expérimenté a été vite dressé, et encore plus rapidement, le candidat a été approché, et l’affaire conclue. Malheureusement, le problème cardiaque de Savidan mis à mal toute la stratégie monégasque. Il voulait venir, il n’a pas pu…

Mettant de côté le souci offensif, d’autres chantiers sont mis en branle. Traoré et Puygrenier arrivent rapidement, renforçant une arrière garde déjà très fournie. Economie, expérience et impact physique sont les maîtres mots de ces recrutements. La suite est moins aisée. Comme en

2005, Sheyi Olofinjana est alors (à nouveau) pressenti sur le Rocher. Les négociations sont (à nouveau) très avancées, mais (à nouveau) il préfère signer dans un obscur club anglais, adepte des énormes salaires et des douches tous les week-ends. Dans cette affaire, Monaco n’a gagné que du temps perdu.

N’engageant probablement pas plus d’un profil à la fois, c’est au tour d’Edouardo Costa de sortir de la manche de Marc Keller. L’arrivée du rugueux milieu de terrain brésilien fit grincer pas mal de dents. D’une part son profil de viril récupérateur semble pas forcément utile, car Perez, Leko et Pokrivac, autres bourrins patentés sont encore au club à cette époque. Et d’autre part, il aurait été « conseillé » par feu Ricardo. Quand on sait le souvenir impérissable qu’a laissé le molasson brésilien, on se dit tout bonnement que ses conseils, il ferait mieux de se les carrer dans l’oignon. Et puis un doute subsiste : on a besoin de façon assez urgente d’un avant-centre et d’un milieu relayeur, et nous pendant ce temps là, on achète un grut comme on en a déjà plein les armoires... Bizarre. 11


WANTED - Les nouvelles recrues Ayant rajouté de la testostérone plein l’arrière garde, le club s’est à nouveau penché sur le cas de l’attaquant. Là encore, un seul profil est dégagé, sans issue de secours envisagée. Les dirigeants contactent le Lensois Dindane, autre grand consommateur de salaire, et qui, comme Olofinjana, refusera l’offre monégasque pour aller finir de perdre sa carrière dans un mauvais club en perfide Albion.

Et alors que tout semble bouclé, que l’ASM va repartir pour une saison compliquée, plusieurs évènements heureux vont venir redonner le sourire aux supporters.

D’une part, les ventes de Pokrivac et de Bakar, deux espoirs dont le club ne peux se payer le luxe d’attendre la St Glinglin qu’ils explosent, vont rapporter de la fraiche monnaie et libérer de la place dans le vestiaire. Avec cet argent, les dirigeants vont faire fléchir le président manceau, et accueillir Coutadeur, le relayeur promis depuis des mois. Enfin, les bonnes relations entretenues entre l’ASM et le Barça, ainsi que la visite du champion d’Espagne à Louis II pour la Super Coupe d’Europe, ont permis de finaliser à la dernière minute le transfert de Gudjohnsen, attaquant reconnu, et qui vient pour combler le vide aux avants postes.

Plusieurs mois après ces péripéties, où en sont nos nouveaux joueurs ? Qu’ont-ils à proposer, et que font-ils en Rouge et Blanc ? Cunta Balle dresse un premier bilan.

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WANTED - Les nouvelles recrues Djimi TRAORE

Poste : Défenseur Nationalité : Malienne Numéro : 18 Né le : 01/03/1980 à Saint-Ouen Taille : 1,90 m Poids : 83 kg International : Mali A

Stats depuis le début de saison : NB matchs disputés : 9 NB de minutes jouées : 810 min Buts marqués : 0 Passes décisives : 0 Cartons jaunes : 4 Cartons rouges : 0 Bilan :

La première recrue de Lacombe est un joueur qu’il connait bien, pour l’avoir dirigé quelques mois à Rennes. Grand (par la taille) latéral gauche, son recrutement s’est effectué sur la base de plusieurs critères : d’une part, il était gratuit, d’autre part, il vient apporter sa toise, son impact physique et son expérience du très haut niveau, car être double vainqueur de la Ligue des Champions avec Liverpool, ce n’est pas rien.

Malheureusement, les doutes soulevés par son parcours chaotique des dernières saisons, où il a enchaîné des prêts peu concluants dans des clubs de seconde zone anglaise, se sont assez vite confirmés, et ses premiers matchs en rouge et blanc ne sont pas extraordinaires.

De ses premières sorties, il s’en dégage une certaine lenteur, un sens du placement assez aléatoire, ce qui ne rassure pas grand chose. Certes, on ne lui demande pas d’être Patrice Evra, mais son apport offensif est assez limité, ses quelques débordements se terminant par des centres peu précis, ou des ballons perdus assez bêtement. Cependant, malgré tout cela, il bénéficie de la confiance de Guy Lacombe, qui n’a que, il est vrai, Vincent Muratori ou Thomas Mangani sous la main pour le remplacer.

Et cette confiance va lui permettre de prendre de l’assurance, et de retrouver le rythme. Il va petit à petit hausser son niveau de jeu, et s’il n’exécute pas encore des performances “Ligue des Champions”, il est devenu en quelques mois la solution numéro 1 à gauche de façon assez logique, étant régulièrement solide, et apportant ce pourquoi il a été recruté, à savoir de l’impact physique dans les duels et une présence athlétique dans la surface.

A court therme, et au vu des prétentions de l’AS Monaco cette saison, il devrait, s’il continue dans ce créneau de performances, suffire au poste qui est le sien. Cependant, si le club se reprend à avoir de l’ambition, il risque de vite montrer ses limites à un niveau plus élevé... 13


WANTED - Les nouvelles recrues Sébastien PUYGRENIER

Poste : Défenseur Nationalité : Française Numéro : 28 Né le : 28/01/1982 à Limoges Taille : 1,87 m Poids : 88 kg

Stats depuis le début de saison : NB matchs disputés : 12 NB de minutes jouées : 1080 min Buts marqués : 1 Passes décisives : 0 Cartons jaunes : 2 Cartons rouges : 0 Bilan :

D’un point de vue quantitatif, le recrutement du « boucher nancéien » étonne : il est le 6ème défenseur central de l’effectif. D’un point de vue qualitatif, il a un profil unique, puissant, bon de la tête, et un passif en Ligue 1 intéressant (élu dans l’équipe type en 2007-2008). Et comme Traoré, il est gratuit pour cette saison.

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Son prêt à Monaco est une façon pour lui de se refaire la cerise pour peu qu’il

réussisse à digérer l’échec de la saison précédente, car n’ayant pas réussit à s’imposer ni au Zenith, ni à Bolton, il a très peu joué et manque cruellement de rythme. Car là est tout le nœud du problème. S’il nous a sorti un match énorme face à Toulouse, les autres matchs de son début de saison sont assez moyens. Il est rapidement dépassé face à la vitesse des attaquants adverses, comme à Nancy ou Sochaux, et devant compenser les errements de Traoré, il est obligé de multiplier les fautes à défaut de se démultiplier sur le terrain, comme face à Nice. Il sera même élu “boite à chaussure” (pire joueur) lors du match perdu face à Sochaux, rencontre qu’il considére comme sa pire prestation en ce début de saison.

Mais comme annoncé dans une récent einterview, et comme beaucoup d’observateurs le préssentaient, ces problèmes n’étaient dûs qu’à son manque de compétition. Le rythme des matchs revenant petit à petit, son entente avec Mongongu devient de plus en plus palpable et intéressante, il redevient celui que l’on a connu à Nancy, et qui était redouté par la plupart des attaquants de l’Hexagone. De plus, il a largement prouvé l’utilité de son jeu de tête avec son but face à St Etienne, ou ses nombreux duels gagnés dans la surface, notamment face à Bordeaux ou Marseille. S’il retrouve définitivement son excellent niveau nancéen, il pourrait alors s’avérer fort précieux dans la quête du renouveau monégasque. Mais avant d’en arriver là, il faudra sûrement lever l’option d’achat. Et on sait qu’à Monaco, le moindre centime est précieux...


WANTED - Les nouvelles recrues

Eduardo COSTA

Poste : Milieu de terrain Nationalité : Brésilienne Numéro : 24 Né le : 23/09/1982 à Florianópolis (Bré) Taille : 1,86 m Poids : 85 kg International : Brésil A

Stats depuis le début de saison : NB matchs disputés : 6 NB de minutes jouées : 540 min Buts marqués : 0 Passes décisives : 0 Cartons jaunes : 1 Cartons rouges : 0 Bilan :

Dès sa signature, le recrutement d’Edouardo Costa apparait comme une erreur de casting, voire un gros dérapage dans la stratégie de Marc Keller : 2,5 millions d’Euros à l’heure où chaque centime est important, pour un profil de brute voisin de celui d’un Diego Perez ou d’un Jerko Leko, cela semble fort exagéré. Et puis il a été conseillé par Ricardo, ce qui n’est pas sans avoir provoqué un certain émoi du côté de la

population monégasque encore traumatisée par le douloureux souvenir du passage en Principauté du coach brésilien, surnommé par ici “Mollusquihno”. De plus, Jean-Jacques Gosso sortant d’une belle saison apparait comme le numéro 1 au poste de « 6 » devant la défense. Et puis le milieu de terrain axial est lui aussi surpeuplé, il en est le 7ème larron. Enfin, bon à Bordeaux, moyen à Marseille, effacé à l’Espanyol de Barcelone, personne n’est vraiment certain de son niveau réel après s’être remis en selle à Sao Paulo. Et ce doute persiste lors de ses premières prestations en Rouge et Blanc. Placé à la récupération, en duo avec soit Diego Perez, soit Nicolas NKoulou, soit Mathieu Coutadeur, il n’a jamais sorti des performances flamboyantes, s’enfermant dans le rôle d’un obscur récupérateur s’efforçant de jouer simple, rarement impliqué dans la relance, compensant sa lenteur par une science du tacle assez viril. Loin, très loin de l’activité importante et imposante d’un JeanJacques Gosso l’an passé. Il est un joueur moyen sortant des performances moyennes, rarement mauvais, mais rarement excellent aussi.

Puis il disparu tout simplement de la circulation, victime d’un étrange mal au mollet qui le tient encore écarté des terrains à l’heure où nous écrivons ces lignes. Et même s’il a les faveurs de Guy Lacombe, il devrait rapidement être mis en concurrence avec Jean-Jacques Gosso, voire Nicolas NKoulou, au moins jusqu’à la Coupe d’Afrique des nations en janvier prochain. 15


WANTED - Les nouvelles recrues Mathieu COUTADEUR

Poste : Milieu de terrain relayeur Nationalité : Française Numéro : 22 Né le : 20/03/1986 au Mans Taille : 1.70 m Poids : 71 kg International : France Espoirs

Stats depuis le début de saison : NB matchs disputés : 7 NB de minutes jouées : 596 min Buts marqués : 0 Passes décisives : 1 Cartons jaunes : 1 Cartons rouges : 0 Bilan :

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Grand objectif du mercato, cible prioritaire de Guy Lacombe afin de renforcer un entre-jeu totalement déficiant, Mathieu Coutadeur n’a cependant signé en Principauté que très tardivement, faute à une histoire de gros sous. Convaincu dès le mois de juin que son avenir professionnel passait par le tremplin monégasque, il a subit de loin l’évolution de son « cas », et les passes d’armes par médias interposés entre son

président et Marc Keller. Si bien qu’à la reprise du championat, si son coeur était déjà à Monaco, son esprit était convaincu que l’horizon était bouché, et qu’il allait devoir honorer sa dernière saison au Mans. Mais les ventes de Pokrivac, et surtout de Bakar on permis de débloquer des fonds permettant sa venue, enchantant ainsi Guy Lacombe, qui espère surfer sur le bon début de championnat de son milieu relayeur.

Buteur dès 20 secondes en amical contre l’OM, sa progression est stoppée nette par un coup reçu sur la cheville, et une blessure qu’il traînera un petit moment. Difficile ainsi de s’acclimater à un environnement totalement nouveau, lui qui n’a jusqu’alors jamais quitté son Mans et ses rillettes natales. Passeur décisif contre Nice, puis à nouveau buteur en amical face à Arles-Avignon, il se tassera dans une certaine moyennitude par la suite. La faute probablement à une équipe de Monaco pas encore à 100%, mais aussi à un positionnement en n° 10 derrière Park pas forcément naturel pour lui.

Mais même en étant moyen, notamment dans la relance et l’accélération du jeu, domaine où il est censé apporter un gros plus par rapport à l’an passé, il brille par une combativité de tous les instants, tranchant ainsi avec la mollesse de certains de ses coéquipiers. Le retour de Gudjonhsen, probablement positionné en 10, devrait permettre à Coutadeur de reprendre son poste de prédilection, en 8, et ainsi de montrer toutes les qualités qui ont fait de lui la priorité du recrutement de Guy Lacombe cet été.


WANTED - Les nouvelles recrues

Eidur GUDJOHNSEN

Poste : Avant centre Nationalité : Islandaise Numéro : 9 Né le : 15/09/1978 à Reykjavik Taille : 1.85m Poids : 82 kg International : Islande A

Stats depuis le début de saison :

NB matchs disputés : 5 NB de minutes jouées : 217 min Buts marqués : 0 Passes décisives : 0 Cartons jaunes : 0 Cartons rouges : 0 Bilan :

Le poste d’avant-centre était celui, avec le relayeur, qui était le plus important à pourvoir, et qui a aussi demandé le plus de travail à nos décideurs. Et pourtant, l’histoire aurait pu être très belle si Savidan n’avait pas eu ce problème cardiaque. Il était le buteur charismatique attendu, sa fonction première, celle de mettre la balle au fond, étant très fortement requise du côté du Rocher.

Malheureusement, on connait la suite, et d’un recrutement idéal, on est passé à un recrutement galère. Concilier un buteur, pas cher, enfin pas trop, avec une expérience solide et un minimum de cerveau est une mission qui au final apparait impossible. Enlevant le problème du cerveau des critères, les Monégasques se sont tournés vers Dindane, qui a préféré se dorer le compte en banque dans le brouillard anglais. Puis le Barça a joué la Supercoupe d’Europe, et Marc Keller a trouvé une solution.

C’est ainsi qu’Eidur Gudjohnsen a débarqué en Principauté. Joueur intelligent, doté d’une expérience solide, bon technicien, et possédant le plus gros palmarès que l’on ait jamais recruté. Malheureusement, le buteur tant attendu est venu pour apporter son sens du collectif, et selon les vœux de Lacombe, pour jouer en tant que numéro 10… Pas de buteur donc, chose qui amplifiera d’autant plus la retombée de l’extase née de sa signature. Tout le monde voyait Gudjohnsen, star de Chelsea et Barcelone, comme le joueur qui allait sauver la patrie, mais ses premiers pas en rouge et blanc furent ceux d’un joueur à la ramasse, pas préparé aux joutes de L1, presque surpris de l’exigence physique demandée par le championnat hexagonal. Après quatre prestations fantomatiques, il se blesse mystérieusement à l’épaule, alors qu’une rumeur de cure galope en Principauté. Son retour face à Grenoble est encore porteur de questions. Reviendra-t-il un jour en forme ? Sera-t-il le messie tant attendu ? Ou retombera-t-il dans un statut de simple joueur de football, comme on en a eu tant en Ligue 1 ?

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s p é CI A L “F êT E D U P RI N C E”

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Le 19 novembre, c’est le jour de la fête nationale Monégasque. C’est notre 14 juillet à nous, basé non pas sur un évènement de l’histoire, mais simplement sur une fête calendaire. Et comme les Mousquetaires ont la particularité d’être les Mousquetaires du Prince, laissez-moi vous compter deux trois éclaircissements sur cette fête si particulière et si symbolique. Fêter le national à Monaco remonte à Charles III, dont le blase hante tant d’élèves principautaires fréquentant le collège du même nom, qui a donc mis en place une « fête du Prince » comme fête Nationale à Monaco, afin d’ancrer dans les esprits que Monaco est un état indépendant, avec son drapeau, son hymne, et donc son jour férié que le monde nous envie. Et à Monaco, la date de la fête nationale est fixée selon la date du Saint du Prince régnant. Ainsi, sous Charles III, cette fête se célébrait le 4 novembre, sous Albert 1er, c’était le 15 novembre. Ya que Louis II qui dérogera à cette règle. En effet, sa fête tombant le 25 août, soit en plein dans les mois de congés, il n’y avait plus grand monde pour assister à sa petite sauterie annuelle. Il a donc dû déplacer cela au 17 janvier, jour de la fête de sa petite fille, la Princesse Antoinette. Depuis 1951, cette fête se célèbre le 19 novembre, date de la St Rainier d’Arezzo, dont SAS Rainier III reconnaissait le patronnât. Cette date n’a pas changé dès lors, en hommage à son père, le Prince Albert II a renoncé à mettre la fête nationale au 15 novembre, pour le laisser le 19.

Première particularité, il est strictement interdit de bosser à Monaco ce jour-là.

D’ailleurs, mon boss m’a dit : « Si tu veux bosser un jour de fête Nationale à Monaco, fais-le, mais la lumière éteinte, car si les flics voient de la lumière, ils frappent à ta porte, et si tu n’as pas de justificatif, comme dans les restos, ou dans certaines sociétés où il y a des permanences 24h/24, tu dois dégager dans l’heure ! » Selon les lois et les bonnes mœurs, cette fête est présentée comme un moment « d’union national », le Prince remet quelques distinctions honorifiques, les carabiniers sortent leurs plus belles trompettes, les pompiers font mouiller les filles en paradant place du Palais. Ensuite, petite sieste… euh, grande messe dans la Cathédrale et distributions de colis et cadeaux aux plus démunis, aux malades et aux personnes âgées. On a aussi la foire d’attraction sur le port, lieu de libations et de ripailles à grands coups de sandwichs au foie gras, gaufres au nutella ou crêpes crème de marron chantilly. Cette fête est donc surtout une façon de rendre hommage au Prince régnant par un sympathique congé. C’est aussi un excellent prétexte pour dresser un petit historique des Princes de Monaco, dont SAS le Prince Albert II, pour terminer par analyser ce qui nous intéresse tous : les relations étroites entretenues entre le Palais et l’AS Monaco depuis la création du club à diagonale.

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monaco et ses princes

1997. Sous une pluie battante, la Principauté célèbre les 700 ans de règne de la dynastie Grimaldi sur son Rocher monégasque. 700 d’un destin intimement lié, 700 d’une volonté toujours immuable de faire de ce petit bout de cailloux avancé sur la Méditerranée un état qui compte, un pays à part entière, une nation reconnue en tant que telle.

En 1270, le futur territoire monégasque est sous le joug de la République de Gênes, grande puissance maritime s’il en était. Mais à cette époque, plusieurs factions aristocratiques se livrent bataille, avec en toile de fond une guerre civile. La famille Grimaldi faisait partie d’une de ces factions, les Guelfes, qui mènent une lutte sans merci contre une autre grande fratrie : les Gibelins, alors propriétaire du palais monégasque. Le 8 janvier 1297, date symbolique, François Grimaldi, dit « Malizia », s’empare du Rocher par le truchement d’un numéro de travesti de haute volée. Déguisé en moine, il se fait offrir le gite et le couvert, et pour remercier ses ôtes, il leur dessine un sourire d’une oreille à l’autre, à la pointe de son épée, avant d’appeller les renforts, planqués un peu plus bas. De cette épisode ressortira le blason des Grimaldi, avec deux moines tenant une épée.

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Mais cette date est purement symbolique, car le premier véritable seigneur monégasque descendant des Grimaldi ne sera que Charles Grimaldi, qui en 1331, obtient le Rocher de plein droit, après un arbitrage viril, mais correct, du roi de Naples. De plus, après quelques services militaires et maritimes rendus au Roi de France, Charles 1er devient seigneur de Menton et de Roquebrune, étendant de façon considérable son territoire autour du Rocher.

Le siècle suivant donnera lieu à quelques menues querelles toutes moyenâgeuses, mais les Grimaldi réussiront toujours à garder la main sur leur Rocher, avec un leitmotiv évident : pérenniser la souveraineté de la famille, et garantir l’indépendance de l’état monégasque.

Tout cela est mis à mal en 1507, quand les Gênois tentent de prendre par la force le Rocher. Après un siège de plusieurs mois, ils repartent la queue entre les jambes. Un peu plus tard la même année, c’est le roi de France Louis XII qui a des vues sur l’importante base stratégique que constitue Monaco. Plus rusé que les Gênois, il tente de faire craquer le Prince Lucien Grimaldi en le gardant prisonnier dans une geôle malodorante. Sans succès, il devra le relâcher début 1508.


Ce qui caractérise cette vaste période, c’est le côté brutal et violent de la mort de nombreux princes Grimaldi. Jean II sera poignardé, ainsi que Lucien 1er. Augustin Grimaldi aura une fin de vie abrupte, sous le voile du soupçon d’un empoisonnement. Plus tard, Hercule 1er sera balancé depuis le haut des fortifications.

cher, Honoré III fait une brillante carrière dans l’armée Française, mais cela ne sera pas suffisant à l’heure de la révolution française, en étant arrêté en septembre 1793.

Entre temps, les Grimaldi mettent en place un système devenu depuis séculaire : s’allier avec les plus forts, passant ainsi du protectorat français faiblissant à celui de Charles Quint, qui règne sur l’Espagne, l’Allemagne, et les Pays Bas. Ce protectorat sera rendu caduc un bon gros siècle plus tard, suite à la signature d’un nouveau protectorat avec la France, d’une petite révolte maison afin de chasser du Rocher les vils soudards espagnols qui avaient pris place.

Jusqu’à la révolution Française, la cour des Princes de Monaco prend bien souvent exemple sur la cour des Rois de France, avec des nobles, des fêtes, du fastueux, du grandiose, du tape à l’oeil, du monarchique... Les Princes monégasques se distinguent, chacun à leur façon : Louis 1er se bat aux côtés de Louis XIV contre les Anglais, avant d’être plus tard nommé représentant auprès du Pape à Rome. Antoine 1er renforce les fortifications autour du Ro-

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En 1814, après la chute de Napoléon 1er, le traité de Paris rend aux Grimaldi la Principauté, et leurs droits tels qu’ils étaient en 1792. La légende veut qu’Honoré IV, rentrant sur Monaco, croisera la route de l’ex-futur empereur Napoléon Premier, lancé pleine charge pour les derniers 100 jours de son règne. Charles III arrive au pouvoir en 1856, et avec lui s’amorce les grands changements qui vont faire de la Principauté de Monaco, celle que l’on connait désormais. Tout d’abord, il subit la séparation de Roquebrune et Menton, réduisant l’état monégasque à sa portion congrue, lors du traité franco-monégasque de 1861. Il se rattrape néanmoins dès l’année suivante, en lançant la création d’une « maison de jeux » à Monaco, et de développer tout un quartier dans cet optique : Monte-Carlo est né, avec son casino, son théâtre, ses hôtels et sa prospérité. Les galères de trésoreries qui étaient l’apanacée de ses prédécesseurs sont terminées.

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En autorisant les jeux, alors qu’ils étaient interdits partout ailleurs en Europe, la Principauté va bénéficier d’une arrivée massive de touristes et d’argent, si bien qu’en 1869, Charles III le bien nommé aboli les impôts directs en Principauté, qui semblaient superflux tant les revenus des jeux et des bains de mers étaient suffisants pour couvrir les dépenses de l’Etat. Albert 1er, le marin, prend sa succession en 1889. Il s’intéresse à une toute nouvelle science, l’océanographie, pour laquelle il érigera en 1910 le musée Océanographique. Il participera à l’essor scientifique et historique de la Principauté, avec notamment le musée d’anthropologie préhistorique, jouxtant le célèbre jardin exotique à l’entrée de Monaco. C’est enfin lui qui s’occupe du réaménagement du port, construisant les digues qui ne disparaitront que très récemment avec les agrandissements réalisés par Rainier III.


Le Prince Louis II succède à son père au lendemain de la première guerre mondiale, en 1922. Son surnom de « Prince Soldat » lui vient de sa présence sur le front de guerre dans l’armée Française. On lui doit notamment le premier Grand Prix automobile de Monaco, en 1929, qui fait la renommée de la Principauté par delà le monde. A l’instar de son père, Louis II décède au lendemain du second conflit majeur, en 1949, laissant le trône à son petit fils, Rainier III.

Durant le demi siècle qu’à duré son règne, le Prince « bâtisseur » n’a pas chômé : il épouse une actrice renommée (1956), promulgue une nouvelle constitution (1962), tient tête au Général De Gaule suite à un malentendu fiscal (1963), érige de nouveaux quartiers gagnés sur la mer, le Larvotto (1958) et Fontvieille (1965), sur lequel sera construit le Stade Louis II, lieu de villégiature de SON équipe de football (1985), enterre la voie ferrée (1999) afin de récupérer une parcelle de territoire qui ser-

vira à la construction d’immeubles de bureaux et d’habitations, agrandit le port Hercule (2002), développe un des meilleurs centre Cardio Thoracique d’Europe (1987), introduit son micro-état au sein des membres de l’ONU (1993), et au sein du Conseil de l’Europe (2004). Ouf ! 1997. Sous une pluie battante, la Principauté célèbre les 700 ans de règne de la dynastie Grimaldi sur son Rocher monégasque. Quelques mois plus tard, l’équipe du président Campora enlèvera un nouveau titre de champion de France, probablement le plus beau, certainement le plus chargé de sens et d’émotions, tant pour le Prince souverain que pour les acteurs de cette belle aventure sportive.

Rainier III s’éteint le 6 avril 2005, laissant le trône à son fils, le Prince Albert II…

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arbre généalogique des GRIMALDI Princes de Monaco



s.A.S. le prince albert II

Comme stipulé tout en bas de l’arbre généalogique, c’est S.A.S. le Prince Albert II de Monaco qui sera en charge de la destinée de la Principauté, et par la force des choses de notre cheptel à diagonale, pour le prochain demi-siècle. Mais que sait-on réellement du Prince Albert, autre que sa simplicité, sa gentillesse, son léger bégayement et son coté sportif accompli ? Pas grand-chose… Son Altesse Sérénissime le Prince Albert, Alexandre, Louis, Pierre, Prince Souverain de Monaco, Marquis des Baux, est né le 14 mars 1958, fruit de l’union de S.A.S. le Prince Rainier III, Louis HenriMaxence-Bertrand, et de la Princesse Grace, née Kelly.

Après avoir obtenu à domicile son bac avec mention au Lycée Albert 1er de Monaco, le futur Prince Albert II obtient sa licence de Science Politiques à l'Université d'Amherst Collège du Massachusetts aux Etats-Unis. Suivront différents stages aux States dans des banques, des cabinets juridiques et même sur un navire de guerre, où il obtiendra le grade de Capitaine de corvette. Il va ainsi cumuler les expériences tout en essayant de vivre « comme tout le monde ».

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Mais son « stage » le plus important, c’est à partir de 1986 qu’il le fera, quant il enfilera son costume de prince héréditaire, et aux cotés de son père, va prendre part aux audiences de cabinet où sont examinées les grandes questions politiques monégasques. Au fil du temps, le futur Prince Albert II va se voir confier des dossiers de plus en plus importants, surtout durant les dernières années du règne de son père, où il aura des responsabilités nouvelles suite aux différentes maladies du Prince régnant. En plus des affaires internes, le Prince Albert est le premier représentant de la Principauté de par le monde, notamment à l’ONU, où il est le président de la délégation qui siège à l’assemblée générale des Nations Unis, et de la délégation présente au conseil de l’Europe. Le Prince Héréditaire se distingue aussi par sa passion pour le sport, participant à 5 Olympiades d’hiver (Calgary, Albertville, Lillehammer, Nagano et Salt Lake City) en tant que membre à part entière de l’équipe nationale de Bobsleigh. Il est aussi membre du Comité international Olympique.

Le mercredi 6 avril 2005, S.A.S. le Prince Albert II succède à Son Père, le Prince Rainier III, décédé le 5 avril 2005. Le 12 juillet 2005, à l'issue de la période de deuil officiel, l'avènement du Prince est célébré. Si les premières années de son règne ont été marquées par le lancement effectif de projets déjà bien préparés par son père (nouvel hôpital, nouveau lycée technique, nouveaux immeubles construits sur l’ancienne voie ferré), le Prince Albert II se démarque par sa démarche fortement écologique. En avril 2006, il entreprend un périple sur sur les traces de son aïeul, le Prince


Albert 1er, et atteint le Pôle Nord en traîneau à chien. Ce raid extrême avait pour but de sensibiliser la population mondiale sur les risques liés au réchauffement planétaire. Suite à cela fut lancée la Fondation Prince Albert II de Monaco, qui œuvre pour la protection écologique et le développement durable. Enfin, en janvier 2009, il entreprend un nouveau périple de trois semaines au Pôle Sud, afin de visiter de nombreuses stations scientifiques. De ce long voyage, il en tirera un film « Antarctique 2009, terre en alerte ».

Ces missions écologiques sont les premières sources de critiques envers « le patron », certaines personnes ne comprenant pas pourquoi, alors que la planète traverse une grave crise financière, le dirigeant de l’état monégasque est parti jouer les aventuriers au fin fond de la planéte pour sauver trois pingouins. Mais ce genre de critiques ne semble pas atteindre le Prince, habitué qu’il est de surfer entre les fadaises et les quolibets lancés à son encontre depuis de très nombreuses années. Comme tout dirigeant connu et médiatisé, il est une proie facile des paparazzi et des supporters niçois décérébrés.

Entre les problèmes écologiques, la crise financière, et les évènements plus terre à terre comme fonder une famille et préparer son successeur, les challenges ne manqueront pas pour Albert II. Mais parmi les grands chantiers qui vont animer son règne, il y a aussi un sujet sur lequel son père était très attentif, et pour lequel la tache du Prince semble ardue : pérenniser l’AS Monaco, et rendre au football monégasque toutes ses lettres de noblesses.. 27


le palais & le football

Monaco est un village. Certes la population dépasse allégrement les 30 000 âmes, mais cela reste un village avec un chef dont l’interventionnisme est palpable dans chaque grande décision en Principauté. Il en va de même pour le secteur sportif, notamment le football qui se veut une « vitrine » de la Principauté en France, en Europe, voire dans le monde. Mais qu’en est-il réellement ? Qu’a fait le Palais concrètement dans l’histoire du club ? Là où les rumeurs et les quolibets quant à la relation entre le Prince et son club favori vont bon train, où s’arrête la vérité, et où commence le fantasme ? Enquête… Signé S.A.S.

Le Prince Rainier III, qui prendra le pouvoir en 1949, prend vite conscience que l’essor de la Principauté passera par des « vitrines » clinquantes, pour montrer un visage rayonnant de son pays aux yeux du monde, et ce dans tous les domaines, notamment sur le plan sportif. Le Grand Prix de Formule 1, lancé en 1929 prend déjà une place de plus en plus importante dans le calendrier international. Mais cela ne suffit au jeune Prince, qui va très vite s’intéresser au football, bien que ce ne soit au départ, pas son sport de prédilection.

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Ainsi, dès 1948, la professionnalisation du club est poussée par une volonté explicite en provenance du Palais et de son Prince pour l’heure simplement héréditaire. Dès le trône obtenu, une grande place sera accordée pour l’ASM dans le budget annuel du gouvernement, même s’il est vrai qu’à l’époque, les clubs étaient nettement moins gourmands en flux financiers que maintenant (par exemple, on parle d’un rapport de 1/7). Mais en plus d’un budget au bon vouloir de l’Etat monégasque, le Prince accorde aussi quelques petites rallonges, en cas de dépassement budgétaire ou d’achat compulsif. C’est donc Son Altesse Sérénissime qui signe les chèques, et cet interventionnisme financier du Palais monégasque confère au club un budget conséquent (rare à l’époque), qui porte rapidement ses fruits : le premier titre tombe en 1960, le premier championnat est remporté en 1961.

Une fois la réussite du club clairement affichée avec des titres, et une vitrine victorieuse fièrement exposée aux yeux de tous, le Palais va lâcher la bride, afin de s’intéresser à d’autres sortes de développement pour la Principauté, les grands travaux principalement, avec les mises en branle des chantiers du Larvotto et de Fontvieille. Malheureusement, sans cet appui, le club va se mettre à végéter, croyant que les succès passés appelleraient les succès futurs. Le groupe de qualité de 1961 va rapidement se diluer, et le club s’enfoncer toujours dans les tréfonds du classement, pour être relégué en division 2 en 1969. Les années 70 ne sont qu’une succession de montées et de relégations, et le Palais ne remettra les mains dans le football


qu’en 1975, avec la promotion du docteur Jean-Louis Campora à la tête du club. Après une nouvelle remontée suivie d’un nouveau titre de champion, le Prince sera convaincu par le Président Campora de la nécessité d’un budget conséquent pour la pérennisation du club, budget qui sera à nouveau accordé avec la grande bénédiction urbi et orbi du Palais.

La situation en place au début des années 60 redevient le quotidien du club au milieu des années 80, avec une enveloppe annuelle octroyée par le Palais, ainsi que des crédits permettant de combler les éventuels déficits de fin de saison. Par la même Monaco retrouve un lustre et un prestige important, glanant des titres, et pointant le bout de son nez en coupe d’Europe.

Mais l’évolution de la société, ainsi que du monde du football va pousser le président Campora à virer sa cuti, et opérer un virage à 180°. En effet, ce bon Docteur, après avoir puisé à maintes reprises dans la bourse Princière, va devenir un partisan d’une comptabilité épurée et d’un mode de vie prônant l’autofinancement. Ce qui n’est pas pour déplaire au Palais, car d’une part, le Président Campora gère bien son affaire et obtient des résultats très satisfaisants, mais aussi parce que les principes d’éthiques financiers semblent plus appuyés que durant les années 60. Ainsi, le portefeuille princier va réduire son influence dans le budget du club,

pour finalement disparaitre, les seules subventions persistantes ne concernant plus que le Centre de Formation, et ce malgré la grande période de trou financier qui subsiste après le départ du Président Campora. Le Patron vient du Rocher

Le Palais a donc grandement poussé financièrement le club, mais ce n’était pas un simple mécène aveugle : du haut de son rocher, le Prince souverain a toujours eu un regard attentif et bienveillant sur son club de football.

Premier exemple de l’influence du Palais : le maillot. Enfin, pour être plus précis, sa diagonale, dessinée de la main même de la Princesse Grace, à l’heure où les équipementiers avaient épuisé toutes leurs ressources en couleurs farfelues ou en maillots rayés. Cette diagonale, adoptée en 1961, est toujours fièrement portée par les joueurs de nos jours. C’est un signe distinctif unique en Europe, un de ces symboles d’attachement au maillot monégasque. Et ce symbole, on le doit à un des hauts représentants du Palais monégasque.

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Mais en dehors du folklore, un fait récurent au cours de toute l’histoire professionnelle de l’AS Monaco montre que les dirigeants ont été nommés, soit directement par le Palais, soit avec le consentement de celui-ci. Cela allait encore plus loin dans les années 50 quand tous les organes de gestion du club étaient recrutés par le Palais. D’un point de vue extérieur au microcosme monégasque, la logique semble évidente : le gouvernement monégasque allonge la planche à billet, et derrière, il nomme des personnes de confiance pour jouer les gardes fous et faire en sorte que cet argent est selon les bons voeux du Palais, à savoir faire briller la vitrine football de Monaco.

Cependant, il y a une autre réalité qui prend le pas sur cette logique, un précepte purement monégasque : à Monaco, le « patron » siège au Rocher, et quoi qu’il advienne, c’est à lui, au final, qu’il faut rendre des comptes.

Et si le Palais nomme, il peut aussi faire ce qu’il faut pour déroitiser un président jugé moins performant, ou devenu obsolète. Le parfait exemple est le départ du Président Campora, qui grâce à sa position à l’ASM s’est battit une réputation et une aura politique et sportive inégalée, tant à Monaco qu’au sein de la Ligue Nationale de Foot, où « quand le président Campora parle, tout le monde se tait et écoute ». Malheureusement, une gestion

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laborieuse et extrémiste des transferts en 2001 et 2002 vont faire se lever les critiques aussi vite que le trou financier du club se creuse. Le Prince héréditaire Albert va intervenir une première fois dans la gestion du club, par le biais d’un blocage de transferts, mettant son véto à la venue de plusieurs Marseillais, suite au douloureux épisode du tunnel. Si les supporters ont apprécié le geste, encore sous le choc de ce scandale sans nom, avec le recul, il fut sportivement catastrophique, notamment parce que les joueurs souhaités pouvaient apporter des choses interessantes (dans le lot, seul Porato, formé au club, est finalement arrivé). Les seconds choix du Président Campora furent aussi mauvais qu’onéreux.

Ensuite, le Prince va nommer plusieurs personnes (dont M. De Bontin et M. Svara) pour faire établir un audit du club, alors que le spectre de la DNCG et d’une possible chute administrative se fait de plus en plus palpable. Plusieurs plans sont échafaudés par ces émissaires : le plan Svara table sur des entrepreneurs locaux pour remettre à flots le club, celui de Jérôme De Bontin mise sur une descente en Ligue 2 pour assainir la bète, et repartir de zéro. Dans aucun d’eux n’apparait le Président Campora.

Mais ce dernier a plus d’un tour dans sa manche. Avec l’aide de son « ami », le russe Fedoritchev, président de Fedcom,


principal sponsor de l’ASM, il monte un solide dossier de reprise du club par le magnat des engrais, qui à l’instar d’Abramovic, est prêt à injecter pas mal d’argent. Le Palais Princier, ayant des yeux et des oreilles partout dans ce petit village qu’est Monaco, mettra à terre ce projet pourtant sportivement alléchant en déterrant une vieille histoire de 1997 (rappel : nous sommes en 2003) et un prétendu lien entre Fedoritchev et la Mafia. Même si l’information sera très vite démentie, il n’en faut pas plus pour que le Président Campora mette définitivement pied à terre : le Palais compte garder la main sur son club, sur sa vitrine. C’est ainsi que, même si le club est passé en Société Anonyme avec des actionnaires et une assemblée générale, les différents présidents qui se sont succédés à la tête du club ont tous été nommé par, ou avec le consentement du Palais. L’arrivée de Michel Pastor et du MFI est un souhait direct du Palais. De plus, Gérard Brianti, nouveau vice-président, fait parti du cercle de proche du Prince Albert. Tout comme Jérôme De Bontin, président successeur du duo Pastor/ Brianti, et aussi Michel Aubery, le viceprésident actuel.

Le Prince, la famille, et l’esprit sain Certains médisants verront dans cet alignement de proches à la tête du club le

souhait du Prince de faire « plaisir » à ses amis en les nommant à la tête d’un objet prestigieux. Le parachutage étant une activité assez prisée dans le microcosme local. Mais le contrôle reste encore et toujours la raison la plus évidente, même si contrôle ne rime pas forcément avec compétence…

Et c’est probablement là que le bat blesse actuellement … Ce contrôle imposé par le Palais obéit à une seule et unique logique : celle qui a officiellement poussée le Prince à rejeter le projet Fedoritchev et un obscur projet asiatique lors de la première « vente » du club en 2003. La même qui a nécessité une recapitalisation capilotractée aux forceps en avril dernier. Celle enfin qui a imposée à De Bontin un lessivage drastique des coûts inutiles, et qui a obligé Marc Keller à un numéro de jonglage lors du mercato cet été. Le Palais a clairement pris position : mieux vaut être propriétaire d’une vitrine sale, que de ne pas avoir de vitrine du tout !

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Car l’AS Monaco est un club monté comme une vitrine de la Principauté. C’est un joyau que l’on doit chérir et lustrer à qui mieux-mieux, et faire en sorte que ça brille, tant que possible. Les changements qui ont secoué le club étaient sensés régler les problèmes. Mais ils n’ont fait qu’en créer de nouveaux. Les difficultés perdurant, le flou qui entoure le futur du club, et la grande difficulté à trouver des locaux rentrant dans le cahier des charges du Palais, font que le chef du village monégasque risque de se retrouver confronté à un choix cornélien : garder la main sur son club, avec le risque fort d’une vitrine devenant de plus en plus obsolète. Ou lâcher les rennes à un grand argentier étranger, russe, qatari, saoudien, qui mettra de l’argent en masse et fera briller la vitrine à nouveau. Mais surtout, c’est un bijou qui ne sera pas manipulé par n’importe qui, dont la propriété se transmet par filiation, et dont l’usufruit est accordé selon un processus basé sur une intuitu personae très forte, mais dont le pedigrée n’a pas vraiment d’importance. Grosso modo, le club, c’est un pan de Monaco, c’est un membre inamovible, un bras, une jambe, la rate, le foie, et donc il doit rester dans la « famille » monégasque, coûte que coûte, y compris si les résultats ne suivent pas.

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Malheureusement, ayant raté la transition vers le foot moderne lors du départ du président Campora, le club se retrouve exsangue financièrement, et les grandes fortunes de la famille sont à peine moins rares que les personnes ayant de réelles et sérieuses compétences football. D’où le fatras qui constitue le quotidien du club ces dernières saisons. D’où la pellicule de camboui qui s’étale sur notre vitrine chaque année un peu plus… D’où l’émoi qui parcoure l’échine des supporters depuis plus de cinq longues années...

Car beaucoup d’argent d’un coup remettrait tout dans le vert, et puisque la Principauté a une aura presque éternelle, avec un budget salaire conséquent reviendraient des joueurs de plus grande envergure, et les résultats qui vont avec. Malheureusement, ce genre de scénario est atrophié par le Palais, la « famille » monégasque s’accroche à son ballon en cuir, et avec la SBM qui pointe le bout de son nez (la SBM étant le bras économique du gouvernement), il apparait presque impossible que l’ASM devienne un Chelsea méditerranéen. C’est une question d’image, et gérer son image en Principauté, c’est un peu le 11ème commandement ...


Certes, cette saison, le cheptel monégasque est parti du bon pied, après deux saisons sous le signe de la mollesse, le fouet est de rigueur et les résultats sont bien meilleurs. Les victoires s’enchainent, notament grace à Nenê, le gaucher brésilien qui devrait vite entrer dans la grande famille de ces artistes qui ont fait briller le maillot rouge et blanc, aux côtés des Théo, Hoddle, Scifo ou Gallardo... L’équipe semble cohérente, le collectif soudé, et l’entraineur à moustache pourrait avoir mis le doigt sur une formule, qui si elle n’est pas gagnante, semble déjà redonner du crédit à l’équipe monégasque. Mais cela n’était-il pas déjà le cas en 2004 sous Didier Deschamps ? Et quand on regarde les 10 dernières saisons, cette année de finale de Ligue des Champions ressemble à un phare dans une nuit noire et puante. Le risque que cette saison 2009-2010 ne soit qu’un nouveau lampadaire masquant la nuit est bel et bien présent, la continuité n’étant malheureusement pas un qualificatif qui saute aux yeux quand on pense à l’ASM. Crise financière, priorités écologiques, grands travaux, chute sportive grave, manque de financement, les problèmes respectifs du Palais et du Club font que l’éloignement semble inexorable, malgré

la forte volonté du Prince Albert II de garder une main sur son club. Car la spécificité du football fait qu’on ne peut plus gérer un club comme dans les années 50. Le football actuel n’a plus rien à voir avec les 11 bonhommes qui couraient derrière un ballon sur la pelouse de l’ancien Stade Louis II. Un club de football demande un investissement à temps plein, tous ceux qui ont prétendu pouvoir faire le contraire se sont lamentablement plantés. Et il parait évident que le Palais a d’autres chats à fouetter à l’heure actuelle, un pays qui traverse une crise mondiale sans précédent, un micro état toujours en quête de changement et d’innovation afin de pouvoir continuer à exister sur la carte du monde. Sans parler de l’écologie, un des grands combats du Prince souverain. Et raisonnablement, une séparation entre le Palais et le Club semble la meilleure solution pour les deux parties. Cependant, l’ASM est dans le coeur de la Principauté, et tout le monde sais que le coeur à ses raisons, que la raison ignore. Ainsi, malgré ce que tout le monde pense, l’avenir du club ne devrait probablement pas se décider sur la pelouse abimée d’un quelconque stade de Ligue 1, mais sur le marbre, dans un bureau sur le Rocher. Pour le meilleur, et pour le pire…

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14h00 – Guy Lacombe a réuni l’ensemble de son effectif professionnel sur le parking en face du Stars n’bars. Pendant que Thierry Hubac distribue à chacun une puce à mettre sur leur chaussure, il s’élance dans un grand discours. LACOMBE : Messieurs ! L’AS Monaco étant partenaire d’un peu tout dès qu’il s’agit d’aider à lutter contre une quelconque maladie… Hé, Jean-Jacques, ça te pose un problème ? GOSSO (livide) : Non non coach, c’est juste la remarque de Yo qui m’a énervée… LACOMBE : Qui était ? MOLLO : Ben, on a même été partenaire de Tamiflu cet été… Huhu… LACOMBE : Ouai, pas drôle, vas y mollo sur l’humour noir quand même… surtout avec Jean-Jacques. Je disais donc que cette année, le club a décidé de promouvoir à grande échelle la No Finish Line, qui, comme tout le monde le sait, est une… PINO : Je sais, je sais … Il s’agit de snifer la plus grande ligne de coke au mon… Aïe ! PUYGRENIER (se massant la main après avoir tapé PINO) : On court, et chaque kilomètre parcouru rapporte des ronds pour soigner des chtits n’enfants malade, c’est ça ? MOLLO : OUahahahahahaha !!!!!! LACOMBE : Qu’est ce qu’il t’arrive Yohan ? MOLLO : Rien rien je viens de comprendre la blague de tout à l’heure… L’humour noir et Jean-Jacques… Huhuhohoho ! LACOMBE : On a donc décidé de faire un « fil rouge » avec la présence d’un représentant de l’AS Monaco durant 24 heures sur le circuit. On a fait un planning, j’espère qu’il va vous plaire. SCHMIDT : De toute façon, vous n’avez pas le choix.

MOLLO : Merde ! Je cours de 3h à 4h… Ya soirée Salsa au Karrément, je fais comment ? LACOMBE : Tu te démerdes … MOLLO : Uh° ! ADRIANO : Parfait ! Je cours de 5h à 6h… De toute façon, je comptais venir ici pour pêcher déjà… LACOMBE : Allez, tous en piste, on commence tous par un footing groupé pendant une heure, après vous devrez suivre le planning. MODESTO : J’aime pas courir… PINO : Moi non plus… AYEUX !! SCHMIDT (rangeant son fouet) : Faites pas les cons les gars… Je surveille !

15h05 - Tous les joueurs s’en vont, ne reste plus que Thomas Mangani en piste. Après un quart d’heure de marche, Schmidt, le préparateur physique, ressort le fouet et se campe sur la ligne de chronométrage pour surveiller ses gars.

16h02 - Edouardo Costa prend le relais. Au bout d’un quart d’heure, l’organisateur de l’évènement vient voir Schmidt : ORGANISATEUR : C’est vous qui vous occupez du fil rouge AS Monaco ? SCHMIDT : Da ORGANISTATEUR : Vous n’aviez pas d’autre joueur à faire courir à l’heure de pointe ? SCHMIDT : Euh, non, pas en ce moment, pourquoi ? ORGANISTATEUR : Parce que là, votre Edouardo Costa, il fait chuter notre moyenne de participant là. Tout le monde refuse d’être en piste en même temps que lui, tellement il fait peur. SCHMIDT : Pourtant, il mort pas … 17h02 – Au tour de Matthieu Coutadeur. Le milieu monégasque part à fond pour essayer de faire le maximum de tours.


18h15 – Coutadeur court toujours. Rien ne l’arrête. Pendant ce temps là, Igor Lolo est assis sur un banc et sirote un Coca Zéro. 18h22 – Schmidt trouvant louche le fait que Coutadeur tourne encore, mène l’enquête. Il tombe rapidement sur Lolo : LOLO : Aïe ! Aïe ! Aïe ! Mon oreille ! Mais, euh !! SCHMIDT : Tu fais quoi là ? Tu es sensé courir ! LOLO : Là, je fais du soutien moral ! Matt était à fond, je voulais pas l’arrêter en si bon chemin, alors je l’ai laissé courir, il aime tellement ça. SCHMIDT (faisant claquer son fouet) : Tu vas t’empresser d’aller courir ! C’est pour les enfants !!! 19h03 – Lolo, complètement exténué, passe le relais au duo Alonso - Nenê qui trotine tranquillement tout en conversant en espagnol.

20h01 – Nimani est chaud ! A peine arrivé sur le circuit que déjà il s’élance plein gaz, avec l’envie d’un lion derrière une gazelle au lendement du ramadan… Il est beau, il est svelte, il est fringant. En

le voyant, le directeur de la course dira : « Lui, il va me péter tous les records ! » 20h02 – Nimani à terre. Après avoir couru 300 mètres, il s’effondre sur la piste, livide. Le service de la Croix Rouge arrive à son secours, pendant que l’avant centre monégasque convulse... 20h15 – Alors que les toubibs peinent à réanimer Nimani, Traoré, qui doit prendre le prochain relais, arrive avec des provisions. Voyant son pote à terre, il s’approche de lui, brandissant un grand sac. 20h18 – Nimani est reparti, requinqué par le Mac Chicken et les potatoes que lui a refilés Traoré

21h08 – Distel Zola est sur la piste, bientôt rejoint par Traoré, qui finissait de retaper Nimani. 21h45 – Schmidt s’étonne. Il ne voit plus ni Traoré, ni Zola sur la piste. Il part à leur recherche. 21h55 – Zola et Traoré sortent de la Brasserie de Monaco en hurlant. Schmidt les a débusqué, et leur a promis 10 coups de fouets chacun.

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22h00 – Précis comme une horloge, Mongongu prend son tour.

23h01 – Un cri d’horreur déchire la nuit monégasque. Jerko Leko, qui doit prendre la piste, s’est planqué derrière une jardinière, sort devant Mongongu accompagné d’un « BOU ! » retentissant. MONGONGU : Mais tu es malade Leko ! J’ai eu la peur de ma vie ! LEKO : Mais tu as quoi Mon gongon... Mongugon... Qu’est ce qui t’arrives Cédric ? Tu es tout pâle ! 00h00 - Les 12 coups de minuit retentissent, et avec Leko en piste, ça a même de quoi faire frissonner Schmidt.

croates, dont le fameux « Bitek à Dudulovic », tenant une bouteille de vodka à la main.

02h01 - C'est au tour de Serge Gakpé, qui s’élance, tranquillement, sans se presser... 03h08 - Yohan Mollo, habillé en danseur de salsa, arrive en zigzagant du Karément. Il passe devant Schmidt, lui tape sur l'épaule et l'entraine à faire quelques petits pas de danse en sa compagnie... tout en criant « Olé ! Olé ! Olé ! Olé ! ». 03h09 - Étonnamment, Mollo se retrouve en tenue de sport en moins d'une minute et entame sa course, le regard visiblement traumatisé. Il devra effectuer 200 pompes en plus à chaque tour. 03h15 - Schmidt, quelque peu frigorifié, se confectionne une écharpe avec les restes déchirés de la tenue de soirée de Mollo. 04h01 - Pino remplace Mollo, évacué sur civière après cette heure de footing intensive.

00h15 - Malaury Martin n'est toujours pas entré en piste. Il n'ose pas perturber Leko qui n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. 00h25 - Martin en a marre d'attendre sa chance... Il demande à Schmidt d'être prêté, sinon il ira courir dans son coin. Le préparateur physique n’en à cure... Il ronfle.

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01h03 - Dufau et Germain arrivent et remplacent Leko, qui aura fait 2 heures, dont la dernière demi-heure, torse nu, chantant des chansons paillardes

05h05 - Pino s'impatiente. Adriano, qui doit le remplacer, est en retard. Cela irrite le Colombien, d'autant plus qu'il est un grand partisan de l'effort minimum. 05h15 - Adriano arrive, son bob vissé sur la tête. PINO : Puta madre, tu étais où ? ADRIANO : Yé mettais mon matériel dé pêche sour la digue ! Tou sais yé profite, ça mord beaucoup à cette heure la ! 05h40 - Cela fait 10 minutes que Schmidt n'a pas vu passer Adriano. Il s'en va à sa recherche et retrouve le Brésilien sur la digue, affairé sur sa canne à pêche. « Désolé ma avec cé temps c'est muy bien pour la pêche. Yé déjà rempli mon panier ! »


06h01 - Gudjohnsen prend le relais d'Adriano qui file sur la digue reprendre sa partie de pêche. 06h32 - Gudjohnsen, qui court en t-shirt car il a trop chaud, refuse poliment l'invitation d'Adriano qui lui propose une sardine cuite au barbecue. 06h45 - Park arrive. Pour s'échauffer, il trottine en faisant des cercles autour de Gudjohnsen. Schmidt félicite le Coréen qui travaille ses automatismes avec l'Islandais même pendant la No-finish Line.

07h01 - Park prend le relais. Gudjohnsen va se décrasser en allant se baigner avec un simple slip de bain, de peur de se bruler en entrant dans la mer... 07h22 - Schmidt, inquiet pour la santé de Park, l'interpelle et lui explique qu'il n'a pas à sauter tous les 200m. Personne ne lui enverra de ballon à prendre de la tête ici. 07h38 - Rien n'y fait et Park continue toujours de sauter. Il explique à Schmidt que c'est une déformation professionnelle depuis son arrivée à l'ASM.

08h12 - Un gros SCROUNTCH se fait entendre devant le Star's. Schmidt, étonné, demande a Puygrenier pourquoi il a taclé Park : Bah il ne voulait pas s'arrêter alors je l'ai aidé. Moi aussi je veux courir pour les gamins !

09h00 - La paire Thuram - Ruffier prend gaiement le relais, tous deux de rose vêtus. 09h25 - Accident sur la digue. En plaisantant, Ruffier donne un coup d'épaule complice à Thuram qui finit dans l'eau du port et boit la tasse. Il est repêché par la Police Maritime et transféré d'urgence à l'Hôpital pour y subir un lavage d'estomac. 09h30 - Ruffier, déçu de devoir finir ses

tours tout seul, donne un coup de pied d'énervement dans un plot délimitant le parcours. Le plot vient s'écraser contre la coque d'un paquebot amarré sur la digue d'en face. 09h42 - Avec une énorme voie d’eau dans son flanc, le bateau heurté par Ruffier coule...

10h03 - NKoulou prend le relais.

11h01 - Jean Jacques Gosso arrive sur le circuit… 11h05 - Christian Schmidt invective l’international ivoirien : SCHMIDT : Jean-Jacques, enlève un peu tout le bling-bling que tu portes, tu verras, tu courras plus vite ! GOSSO : Comment ça bilingbiling ? J’ai presque rien mis aujourd’hui ! Tu m’as pris pour un Jean-Jacques ou bien ?

12h02 - Vincent Muratori prend le relais de Jean-Jacques Gosso. 12h08 - Vincent Muratori arrive en pleurs devant Schmidt : Il a croisé un gars avec une veste « Daghe Munegu ». Il s’est retourné pour dire à la dite personne combien sa veste était jolie. Le type, un espèce de barbu, l’a traité de crétin, lui a mis un coup de sa canne, avant de lui dire de courir plus vite !

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13h06 - Guy Lacombe arrive sur le circuit, pour la dernière heure. 13h45 - Les joueurs, sur une invitation du préparateur physique, se sont tous mis sur la ligne de départ, pour faire une haie d’honneur à leur entraîneur. 13h48 - Alors qu’il était en train de mater le cul d’une nana en train de courir, Yohan Mollo est pris par surprise, assommé, puis enfermé dans un grand sac en toile… 14h00 - Lacombe passe la ligne d’arrivée, sous les acclamations de ses joueurs et sous le regard d’un Schmidt inquisiteur.

BONUS (comme dans un vrai DVD …)

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14h32 - Lacombe repart en voiture avec son préparateur physique, un tantinet énervé : SCHMIDT : Tu as vu Yohan Mollo ? LACOMBE : Non, il n’était pas dans la haie d’honneur ? SCHMIDT : Non… D’une part, il est arrivé travesti comme une danseuse cette nuit. Et à midi, il a disparu pendant la haie d’honneur ! LACOMBE : Il a encore dû aller draguer une petite au Black Legend… SCHMIDT : J’en connais un qui va en faire des pompes cette semaine, je te le dis !!!!

18h18 - La nuit est tombée depuis peu sur la Principauté. De plus, l’hiver approchant, il fait un froid de canard. Sur les hauteurs de Monaco, peu avant La Turbie, nous retrouvons Yohan Mollo, seul, nu comme un vert, courant dans les hautes herbes comme si sa vie en dépendait, les larmes aux yeux. Au loin, on entend un ricanement « Et alors, on a toujours rien à envier à Alonso et Nenê ? » Mouwawahahaha !!!


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When we were Kings Le Réal de Monaco - 2004 Dans cette rubrique dédiée aux grands matchs du temps passé, nous ne pouvions pas passer à côté d’une des rencontres les plus marquantes de la dernière décennie, un retournement de situation qui a mis en émoi l’Europe entière, et mis temporairement la France du Football derrière le maillot à diagonale (mis à part Aulas et sa jalousie maladive). Le plus grand exploit du football français des années 2000 s’est déroulé au Stade Louis II, quoi qu’on en dise !

Alors voila, mon histoire commence à 17h00, quand je pris mes deux jambes et mon cou pour plonger au cœur de la Principauté afin d’en humer le doux parfum de coupe d’Europe. Les boutiques se sont parées de rouge et de blanc pour l’occasion. La rue Grimaldi est noire de monde et hurle sa joie au passage du bus des joueurs. Après ce petit moment buccolique, je m’en vais poser mon délicat postérieur en loge. Je passe sans encombre le cordon de CRS, puis celui de gardiens de la paix, sans oublier celui des policiers, des agents de la rousse, des poulets, pour enfin, après une fouille minutieuse, rentrer facilement dans le stade. Une fois arrivé à ma place je lève les yeux et ôh ! … Ah ! … J’en reste cois, coua, quoi ? hein ? Ah,

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oui, de quoi ? Ben le pesage. Une plombe avant le match, il est déjà plein, débordant de rouge, de blanc… Ca tremble ! J'te jure, le stade en frémit, les arches vacillent… Le chaudron a oublié sa fadeur jaunâtre pour une parure "fraise et créme" qui lui sied à merveille ! L’adrénaline me monte bien haut jusque dans le ciboulot… La soirée sera belle, car même pas encore commencée, on peut tous déjà être fiers des supporters monégasques tant décriés. Le douzième homme lui aussi à rendez-vous avec l’histoire ! Il y a du beau monde près de mon reposoir à fesse grand luxe (c'est le reposoir qui est grand luxe, pas les fesses). Le Prince, tout d’abord, dans sa loge, entouré de carabiniers, et de VIP infestés de sangria. Francis Lalane, et son look indécrottable, Clément d'Antibes et son poulet de Bresse, mais aussi un tas de mastres écervelés, qui connaissent le football autant que toi la tactique à adopter en cas d’OPA agressive. Genre de personnes qui vient tellement souvent au match qu’ils ont eu besoin d’un GPS pour trouver le parking du Louis II. Des personnes venues encombrer le stade pour voir le Real, parce que Zidane, parce que Ronaldo, parce que… Et non pour supporter Monaco, alors que j’ai une demi-douzaine de potes supporters jusque dans les globules rouges (et blancs) qui sont restés en carafe devant leur télé (les pauvres) faute de place...


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Menfin, alors que je me perds en conjectures métaphysiques que l’inutilité pathétique de la navrante caste des VIPs dans les tribunes d’un stade de foot, vl’a t’y pas que le pesage se met en branle ! Et oui, les joueurs entrent dans l’arène, accompagnés d’un tifo majestueux, au bas duquel trône une bâche : « Faites nous rêver » se mariant bien avec la musique de la Ligue des Shampoings. Les deux équipes se malaxent tour à tour les phalanges, les camps sont choisis… La fête peut commencer !!!

Première surprise : Dédé nous a concocté un système tactique spécial. Enfin, ce n’est pas une véritable innovation puisque que ce dispositif tactique sort tout droit des cartons de la Coupe de la Ligue l’an passé. En effet, le 433 disposé face au Real est le frère jumeau de celui qui nous avait permis de ressortir du Vélodrome la liesse au cœur et le sourire banania sur le visage l’an passé à la même époque. Dans les deux cas le principe était de présenter des ailiers afin de bloquer les latéraux adverses, et de profiter des espaces qu’ils laissent lors de leurs incessantes montées. Ainsi quel plaisir de voir un Giuly très haut sur son côté droit, et un flanc gauche Evra-RothenPrso monstrueux de volonté, de technique, de puissance … Real, prend garde à toi ! Enfin, là je m’enflamme un peu. Parce que disposition tactique ou pas, c’est le Real de Madrid qui joue à la baballe pendant 15 minutes. Passe à 10 totale avec grande conservation du ballon. Maîtrise technique du premier quart d’heure, mais aucune volonté d’aller de l’avant. Grande sûreté dans leur jeu, un peu hautin, un peu trop prétentieux même parfois.

Dans les premières 20 minutes, il ne se passe rien, que dalle… ou presque. Un tir d’Evra au-dessus, un corner monégasque suivi de deux reprises à nouveau contrées de Giuly, voilà les rares occasions monégasques. En face, seul un lob de Zidane bien sorti par Roma nous a réellement inquiété. Ah oui, et aussi un centre de ce même Zidane fort devant les cages. Raul est pas loin de reprendre la gonfle… Un ange passe…

Enfin, ce même Zidane se fait piéger par la pelouse monégasque. Parti dans le dos de la défense, il perd le ballon, victime du fameux « coup de la taupe » et d’un rebond hasardeux. Dans la loge, on reste assez calme, posé… Diantre, on est en loge ! Sauf qu’à la trentième minute, Evra s’envole, Salogada sort le missile Sol-air à crampon à retardement et se charge du latéral rouge et blanc. La faute est grossière et la violence de l’impact fait se lever tout le stade. Et tu ne devineras jamais qui se leva en premier ? Et oui, tu ne l’a pas deviné, c’est le prince Albert Himself… Le maître de séant, le premier supporter de l’ASM, celui qui doit jouer tout en retenue, mais qui ce soir, emporté par sa passion... ne se retient pas ! 43


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D’ailleurs, de part ce geste et d’autres éminemment virulents, comme un « fichtre que cet arbitre est chauve » ou une agitation d’écharpe, notre bien aimé Prince recevra les foudres de la presse Espingouine, ne trouvant que ce pré-

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texte pour cracher leur fiel après la leçon monégasque.. Pour revenir à notre nous même, une constatation s’impose : si le patron se permet de tels comportements, soyons fous, mettons l’ambiance ! Dès lors, sous l’impulsion de ton serviteur et de quelques autres supporters non loin de moi, le côté honneur du stade deviendra un micro pesage, applaudissant en écho, chantant un tout petit peu, bougeant certainement 100 fois plus que sur tous les autres matchs de la saison réunis. Les gus derrières tâteront de mon regard d’acier qui leur incita à ne plus râler en cas de levage intempestif de ma personne. Tout allait bien, et Monaco avait le ballon. Oui mais voilà… Gronaldo, que l’on avait pas vu du tout, accélère, bien aidé par un écran de Colina, passe le milieu, trans-

met à Guti qui s’efface, appelant à lui toute la défense, laissant seul Raul qui ne se gène pas pour convertir l’offrande. Real de Monaco 0 – 1 AS Madrid

Mais par chez nous, même si on en mène pas large devant la démonstration madrilène (une accélération, un but). On reste serein. Pourquoi ? Parce que ce but rentre dans la logique de notre pronostic à 4 de la loge : Monaco gagnera 3-1, cela fait plus de 10 jours qu’on le dit. Ce but endort un peu le Real, et surtout, fait réagir les Monégasques qui poussent bien plus ! Le public pousse aussi… Certains dans les toilettes poussent encore et toujours, surtout papy Jojo atteint d’une crise de constipation aïgue. Et devant tant de générosité collective, le stade est enfin récompensé. Sur une récupération d’Evra, ce dernier centre. Morientes remet en retrait pour Super Ludo qui reprend de volée… Et sur sa première volée non contrée par un défenseur suicidaire, cela va au fond… Real de Monaco 1 – 1 AS Madrid

Le stade éructe sa joie. Les joueurs de Madrid têtes basses et l’arbitre siffle la mi-temps. Tout est encore possible, et il est temps maintenant de nous rassasier, direction les entrailles de la bête, direction le buffet ! Car c’est vraiment un grand moment à ne pas rater.


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Après avoir assisté à une mi-temps VIP, l’homme peut dire qu’il a réussi sa vie. C’est d’un convivial. C’est d’un pratique. C’est d’une classe. Car là est toute la majestuositée de ce buffet VIP de mitemps, c’est que 100 personnes s’entassent dans une pièce réservée pour 30 dans le seul et unique but d’aller manger à l’œil ! C’est économique un VIP… Ca se bouscule, ça se passe devant, ça oublie la politesse, c’est le ghetto, c’est la guerre, c’est la famine, c’est la jungle… L’habit ne fait pas le druide, mais là, le costard est là pour planquer l’homme de Cro-magnon qui n’agit que pour suivre son seul instinct : BOUFFER A L’OEIL !!! Menfin, je ne m’attarde pas, un machin salé, un truc sucré, un chlouk de Perrier sans la rondelle et hop, retour à l’air libre… Je m’empresse vers mon fauteuil qui a froid loin de mon postérieur. Et bien m’en a pris. Car à peine repris, cette partie devient folle. Rothen sur son côté gauche affole tout le monde, passe pour Evra qui balance un grand ballon dans la surface. El Nando Morientes s’élève, arme sa frappe, et catapulte le ballon dans la lucarne de son copain Casillas d’un fantastique coup de boule. Real de Monaco 2 – 1 AS Madrid

Voilà qui change bien des choses. Voilà qui rend le sourire à nombre de spectateurs. Voilà qui emboucane les prémisses d’une nouvelle folle soirée espagnole ! Voilà qui apprend des valeurs jusque là inconnues des Super Méga Star Galactiques : la peur, la trouille, le doute … Derrière moi, j’entends deux VIP, fraîchement revenus de leur périple sur la Terre du Buffet, la bouche pleine de petits gâteaux « Fofa poffible ! Monafo

méne fafa au féal ! » ; « Fafa Fonafo » ou encore « FrissFrolls ». Et ceux qui ne disent pas des inepties applaudissent du bout des doigts. Ce n’est plus le même match. Un but, et c’est l’exploit, la prouesse, la méga performance, le haut fait, l’action d’éclat, le coup de semonce sur l’Europe, le triomphe, que dis-je… l’ORGASME !!!! Dès lors, les Galactiques jouent avec la peur au ventre… Eux qui se voyaient déjà il n’y a pas une demi-plombe de cela en train de choisir leur hôtel à Londres en viennent maintenant à appeler maman pour leur changer les couches ! C’est beau le football !!!

Voilà, un nouveau match vient de commencer. Il reste 45 minutes (en extrapolant sur les arrêts de jeu), et Monaco est à un tout petit but de l’exploit.

Sur le terrain aussi c’est un tout autre match. Madrid n’a vraiment pas la maîtrise du jeu, Monaco joue haut, Monaco joue avec ses tripes, et les Espagnols sont obligés de faire quelque chose qui n’est pas dans leur vocabulaire : défendre ! Là où Madrid a une petite chtouille de perdre sa saison, Monaco n’a plus rien à perdre. Le grand prédateur carnassier est de sortie, et la proie à base de Tortillas est fin prête !

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Attention quand même parce que la bête tente de sortir le nez de la nasse dans laquelle elle se trouve plongée. Zidane provoque une faute à trente mètres des buts, plein axe. C’est du gâteau pour Roberto Carlos, qui préfère tout de même laisser le ballon à Figo dont la superbe frappe finit… dans la niche à Roma ! Grand moment de frisson, mais bel arrêt ! Monaco bouscule le grand Madrid, poussé à fond par le douzième homme du pesage, aidé par le treizième homme des populaires, soutenu par un quatorzième homme dans les premières et les loges. Il reste un peu plus d’une demi-heure, et là je me dis que vu le pestacle offert ce soir, vu les émotions proposées au kilo, même si on ne passe pas, on pourrait être fiers de nos joueurs. C’est alors que Rothen chipe un nouveau ballon dans les pieds de Zidane. Il passe à Cissé qui résiste à la charge d’un défenseur madrilène, il percute dans l’axe, passe un nouveau joueur, transmet à Ibarra sur la droite, qui va défier RobertCharles. LE PASSEMENT DE JAMBE. Il est fou, il est génial cet Argentin, faire le Roberto-Carlos à Roberto-Carlos, c’est du grand art ! Il se décale, centre-tire… ALALALALALALA !!!!!!

Real de Monaco 3 – 1 AS Madrid

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Le piton de la fournaise vient d’atomiser le Stade !!!! On s’embrasse, on se congratule, on congratule Giuly surtout venu nous saluer torse à poil, montrant son amour pour son maillot, fêtant avec force et bonheur son second but, le troisième de l’équipe … Et quel but. Sur la frappe d’Ibarra, il se retrouve (il ne sait d’ailleurs pas comment ni pourquoi) sur la trajectoire de la balle qu’il dévie du talon dans les cages !

C’est l’action du match. C’est le but qui offre pour l’instant la qualification à Monaco, qui fait chavirer tout un stade, qui renverse toute l’Europe et réalise le fameux « coup du parapluie » à tout un système basé sur le pognon ! L’exploit est en route plein gaz ! La légende est en marche ! C’est un très grand moment de football qui se dessine à l’horizon, dans environ 20 minutes (toujours avec extrapolation des arrêts de jeu). Et durant ces vingt minutes, que verrons-nous ? Du rouge, du blanc, et beaucoup de fois le chrono. En face, ce ne sont plus les Galactiques, ce sont les Stalactiques !!!!

Parce que les Monégasques, pour une fois, ne vont pas reculer. Pire, ils vont harceler constamment les Madrilènes complètement perdus sur le terrain. A l’image d’un Ronaldo que l’on n’aura pas vu, à l’image surtout d’un Zidane, dans tous les bons coups en première mi-temps, dans tous les mauvais en seconde mitemps. La peur se change en doute, le doute se change en impuissance, et le Real balbutie son football ! Moi, je suis debout, l’écharpe en l’air, criant ma joie, encourageant les joueurs appréciant chaque minute de ce spectacle, mais ne souhaitant qu’une seule chose, que cela se termine au plus vite ! Adebayor tentera un truc de fou et touchera l’équerre… AHAHAHAH c’est pas possible. Mais si c’est possible. Les Madrilènes tentent de forcer la décision, mais Rodriguez et Givet sont royaux !


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Rothen brille par un harcèlement de tous les instants en défense, par une magistrale conservation du ballon en attaque. Zidane viendra se casser le nez nombre de fois en fin de match sur Jérôme qui gagnera nombre de duel devant le chouchou des Français. Et pourquoi Zidane est il passé à droite ? Biscotte à Gauche, il est tombé sur un Jaro Plasil des grands soirs. Une performance à mi-chemin entre du grand Zikos, et du Nedved. Sans peur et sans reproche, il mangera lui aussi sa part de Zidane ! Le chrono a fini sa course folle, mais l’arbitre assistant annonce 5 minutes d’arrêts de jeu… 5 minutes, c'est quoi ? C'est rien, ou presque. Et pourtant. C’est long.

Ce fut tellement long que je crois que si j'avais dormis pendant ces 5 minutes, j'aurai eu mon quota de sommeil de la semaine.

Le Real pressera mais se cassera les dents… et l'arbitre siffle la fin du match sous une liesse générale ! Cette liesse, elle durera plus de vingt minutes au cours desquelles TOUT le public est resté dans les travées du Louis II à applaudir son équipe qui vient là de tourner une des plus belles pages de son histoire, si ce n'est la plus belle. Voilà, la messe est dite, il est temps de rentrer à pénates à patte. Vivement dans 15 jours que l'on remette cela avec les Rosbifs !!!

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L

d r e i l e ’At

r e i c a l G u

9, rue Princesse Caroline - PrincipautĂŠ de Monaco


Cunta Munegu ... avec Juan Pablo Pino Juan Pablo Pino est rarement titulaire cette saison. Faute à un comportement individualiste et donc peu en phase avec l’idée du collectif selon Guy Lacombe. Mais grâce à cela, Juan Pablo a beaucoup de temps libre. Et il a accepté de passer une après midi avec une de nos équipes, afin de nous parler d’un des évènements majeurs de la vie en Principauté en fin d’année : la foire d’attraction sur le port Hercule !

Apparemment très excité, le frétillant colombien de l’AS Monaco s’est, dès notre arrivée, précipité sur les machines à pinces « Yé vé ramené oune pelouche por Fifi … » Une grosse demi-heure plus tard, quelques cris stridents, et après avoir changé deux fois un billet de cinquante €uros contre des pièces, il arrête ses vaines tentatives. Nous apprendrons plus tard que « Fifi » est son rottweiler

qui aime énormément mâchouiller les peluches.

Continuant notre périple, nous passons non loin des autos tamponneuses, avec un peu d’appréhension, quand Juan Pablo nous interroge : « Puta madre, tou sé cé qué ça veut dire « Tépacap » ? » Le Tépacap est une sorte de tour, sur trois étages, où pour arriver au bout, les gamins qui tentent cette attraction devront marcher sur des planchers qui bougent, des tonneaux qui tournent etc etc… Nous lui expliquons que le nom de l’attraction est une sorte de défi, comme quoi il ne serait pas capable d’arriver en haut... Comprenant cela, Juan Pablo s’exclamera « Comme disait Freddy Adu ! Yes I can ! », avant de s’élancer dans cette folle attraction.

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Une demi-heure plus tard, c’est devant un énorme morceau de soca que notre ami colombien se remet doucement de ses émotions. « Ché soupère ici ! La soca, cé lé meilleur chosas dé Monaco … Avé lé Karrément, séguro ! » Juan Pablo avalera entièrement sa double part de soca, sans même en proposer à notre équipe. Et après nous avoir confié le soin de jeter sa serviette en papier, il se précipite sur le stand de tir à la carabine : « Caramba, yé vé ramener quelque chosas por Fifi ! ». En quelques minutes, le colombien de l’AS Monaco transforme le stand de tir en un remake de Bogota, façon le retour du clan des Siciliens. A genoux, planqué derrière le stand, il essaiera de toucher les petits canards, puis les ballons, puis les pipes… Ca fuse dans tous les sens, la tenancière a plongé dans un coin pour éviter une balle perdue. Les rares curieux qui s’aventurent de notre côté s’enfuient au plus vite. Complètement hystérique, il lâche un billet de 50 €uros sur la table, s’empare de la boite de balles et d’un nouveau fusil, et c’est des deux mains qu’il canarde sur tout ce qui bouge. Ballons, pipes, canards, peluches, rien ne résiste à la folie meurtrière de la gâchette de Carthagène.

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« Puta madre ! Puta madre ! CARAMBA !!!!! AHAHAHAHAH !!! » La marée chaussée monégasque interviendra à temps pour faire cesser ce massacre. Ayant explosé toutes les peluches, Juan Pablo n’a rien gagné de sa petite guerre personnelle. Il perdra même quelques billets en dédommagement de la pauvre tenancière, afin que celle-ci ne porte pas plainte. Un peu sur les nerfs, nous offrons une sucette à Juan Pablo, histoire qu’il passe son stress sur un truc qui colle aux dents. Mais toujours à l’affut du moindre passement de jambe, il se précipite sur l’attraction de l’année, une sorte de grand V avec des nacelles qui monte à 30 mètres avant d’être lâché à pic. Sans complexe, il achète sa place, tenant fortement sa sucrerie dans les mains. Il insulte même un jeune voulant monter à côté de lui. Durant les 2 minutes que dure l’attraction, les cris des autres passagers sont couverts par les « Caramba », et les « madre de dios » lâchés par le Colombien à tresses. A peine descendu de son enfin de mort que le voilà reparti en direction du « tagada », ignorant totalement notre équipe, qui tente tant bien que mal de l’interviewer pour avoir son sentiment.


Il pousse deux jeunes pour prendre leur place, et monte sur le manège, qui tourne et soubresaute, mettant à mal les rotules, avec un risque de blessure ouvertement évident sur un tel engin. Mais Juan Pablo n’y pense pas, Juan Pablo est heureux. Il saute, il s’amuse, il passe évidement une excellente journée.

Pour se remettre de ses émotions, Juan Pablo tente d’aller gagner une peluche chez Loulou : « Son grossas ! Fifi être content ! ». Mais dans un reflex d’un professionnalisme absolu, notre équipe le propulse sur le carrousel, histoire de le coincer dans un coin et d’arriver à lui poser quelques questions… Malheureusement, l’estomac de Juan Pablo, fragilisé par ses récents exploits, ne supportera pas la monotonie rotative du carrousel, et dans un élan désespéré, il se jette du manège, pour aller vomir derrière une poubelle. Nous le rattrapons tant bien que mal, et le voilà en pleine discussions avec Adriano. Le latéral brésilien de l’ASM porte un sac aux dimensions gargantuesques, contenant à vue de nez une grosse centaine de peluches : « Yé tout gagné à la pèche aux canards. C’est fachilé, tu verras Pino, j’ai beaucoup gagné ! »

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Une lumière traverse le regard de Juan Pablo, qui sans même dire au revoir à son coéquipier, retourne à la foire en courant, dans son style si caractéristique, la tête en arrière. Nous retrouvons évidement Pino devant le stand de la pèche au canard, concentré à mort. « Mierda, daffy duck cabron ! » Après une demi heure infructueuse, il réussira à attraper deux-trois canards. C’est dans une joie indescriptible qu’il les tendit à la vieille dame s’occupant de cette attraction. Il récupère ainsi une petite peluche en forme de canard. Durant quelques secondes nous avons cru voir une larme couler. C’est un grand sentimental Juan Pablo. Sans vraiment écouter nos questions, il

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se dirige vers sa voiture, son trophée bien en main. Sur le trajet, nous croisons Marco Simone, avec sa fille. Marco nous aperçoit et nous salue. Il tente d’engager la conversation avec Pino, lui expliquant que c’est un grand talent mais qu’il a besoin de conseils, et qu’il est là pour l’aider en cas… Juan Pablo, excédé par cet inconnu qui le ralentit, répondra sans équivoque : « Nada conseils, pas besoin conseil… Puta madre ! » Ce sont sur ces derniers mots que notre tour de la foire de Monaco s’achève. Avec un reportage pas vraiment intéressant, il ne nous reste plus qu’une chose : aller noyer notre chagrin dans un sandwich au foie gras du chalet landais !


C’est arrivé prêt de chez nous ... INTERVIEW : le pigeon du louis II Afin de se faire servir une autre soupe que "l'important, c'est les trois points", nous avons choisi d'interroger M. Pigeon, volatile présent au Louis II depuis plus 10 ans, observateur avisé et réel connaisseur de l’équipe.

M. Pigeon, quels sont vos principaux faits d’armes de supporter monégasque ? Déjà être encore en vie. (Agacé) Je vous rappelle quand même que nous avons eu ces dernières saisons Chevanton, Di Vaio, Vargas, Koller et maintenant Nimani. Que les dirigeants de l’ASM le disent clairement : ils veulent la mort des pigeons !!!

Hum, et globalement, les pigeons ont-ils un joueur favori ? Une période surtout. Nous avons apprécié l’épopée européenne, comme les supporters, mais pour des raisons différentes. Lorsqu’un Rothen, il centre pour Morientes, le ballon il lui arrive sur la tête et la tête, elle est cadrée ! On n’a pas besoin d’aller se planquer sous les sièges ! Et puis les adversaires, c’était autre chose que Grenoble ou Le Mans. Beckham ou Lampard, c’est précis, ça frappe dans les cages, ça ne nous vole pas dans les plumes.

Loger au Louis II pour un pigeon, c’est tout de même grand standing, non ? Ça, c’est vous qui le dites. Entre les engrais chimiques et les incantations quotidiennes des jardiniers pour que la pelouse pousse… Toute façon, on se venge, à peine ils plantent les graines qu’on va les bouffer, ils peuvent toujours attendre que ça re-

pousse. Et puis y a les athlètes qui s’entraînent et nous jettent des poids ou des javelots sur la tête. Sans parler de leur machine diabolique qu’ils allument la nuit pour régénérer le terrain, on ne peut plus dormir tranquille ! On en a marre, on va faire grève comme les Ultras si ça continue, faut arrêter de nous prendre pour des pigeons… Enfin, je veux dire euh…

A propos de supporters, avez-vous un groupe favori ? Les jeunes pigeons préfèrent les Ultras car y a toujours quelques fonds de gobelets de bière à terminer en Pesage après les matchs. Et les vieux, comme moi, on préfère les papys du CSM qui font tomber des chips ou des miettes de pain. Je vais passer pour un gourmand, mais faut avouer qu’avec les saucisses qu’on a sur le terrain, ça met en appétit !

M. Pigeon, en conclusion, comment percevez-vous la suite de la saison ? Je ne voudrais pas jouer les oiseaux de mauvais augure, c’est pas le style de la maison. Mais je pense qu’on ne va pas roucouler tous les week-ends. Si je devais parler de ce que je connais, ce n’est pas avec des buses dirigées par des vautours que ces pigeons de supporters se verront pousser des ailes. A bon entendeur…

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l’IM2S C’est en 2005 que S.A.S. le Prince Albert II de Monaco inaugurait l’Institut Monégasque de Médecine et Chirurgie Sportive, créé boulevard d’Ostende, non loin de l’Hôtel Hermitage et du Centre Cardio Thoracique.

Comme son nom l’indique, cet institut est essentiellement dévoué aux traumatismes liés au sport, que ce soit des problèmes musculaires ou des ruptures de ligaments. Et certaines mauvaises langues pourraient dire qu’avec le quota annuel très important de blessés à l’ASM chaque année, ils ont de quoi travailler. Oui, et non. Car allant du simple kiné de ville, à l’hôpital pour des opérations plus complexes (opération des ligaments croisés du genou, par exemple), l’institut offre une gamme très diversifiée afin de satisfaire et de soigner un grand nombre de pathologies, avec la précision et la qualité des gens qui sont spécialisés. Car là où un médecin urgentiste quelconque traitera à la va-vite votre entorse du genou, après deux manipulations ridicules, et sans prendre le temps de faire

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le moindre contrôle, à l’IM2S, ils feront ce qu’il faut pour éviter de vous lâcher dans la nature avec une rupture des ligaments croisés en vous disant “dans trois semaines vous pourrez reprendre le foot” (histoire vraie)… C’est pas étonnant d’ailleurs que la semaine dernière, nous y avons croisé Cédric Mongongu venu se faire une IRM de contrôle après un petit problème musculaire. Blessure sans gravité puisqu’il pu tenir sa place le weekend suivant, mais c’est toujours mieux d’avoir l’avis d’un vrai spécialiste avant de reprendre le sport, et de faire une éventuelle connerie (c’est encore l’expérience qui parle).

On ne va pas vous conseiller de vous y rendre pour vous y rendre, il n’y a pas de tour opérator ni de visites gratuites. Et puis se retourner une guibole uniquement pour se faire soigner par les gentilles infirmères de l’IM2S n’est pas non plus conseillé. Mais s’il vous arrive un truc dans ce genre, un claquage, une entorse, voire même un dos qui se coince, il n’y a pas à tortiller du cul à réfléchir 107 ans : les spécialistes en Principauté créchent au 11 avenue d’Ostende ...


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Les jeux de la rentrée Cunta Balle - Les réponses 1- Mots Croisés Horizontal

1. Le meilleur joueur de l’histoire HODDLE 3. Sein gauche NENE 5. Buteur anglais HATELEY 9. Alias Peigne d’or FARNERUD 12. C100 CAMPORA 14. N’a rien gagné depuis 15 ans OM 15. Avant Monaco AS 18. Kévin, Ramon, Cameron DIAZ 19. El Muñeco GALLARDO 21. Moustache LACOMBE 22. Pas très grand PETIT 23. Derrière Monaco FC 24. Président du CSM SIRI 25. Ange espagnol MORIENTES

Vertical

2. Gardien du temple ETTORI 3. Olélé, olala NONDA 4. El Mago PINO 6. Vache qui rit ADU 7. Mousquetaire belge LEONARD 8. El Topineto SAVIOLA 10. Croisière COSTA 11. Incontrôlable et dangereux BRIANTI 12. Lanceurs de confettis CSM 13. Mexicain célèbre MARQUEZ 16. Bridé PARK 17. Gianfranco & Emile ZOLA 20. Grand seigneur LEDUC 21. Sein droit LOLO 22. Légende croate PRSO

2- le jeu des 10 erreurs

Sincérement, étant donné que c’est le jeu le plus crétin de l’histoire de la création, nous refusons de vous donner la réponse... Va falloir chercher encore un peu...

Rendez-vous dans le prochain numéro pour un concour spécial avec des lots à gagner ! 56


Prochain numéro : Avril 2010 Spécial 8ans des mousquetaires “la défense de nos couleurs “

Conception / Réalisation : Création G² : g2design@monaco.mc Rédaction : Cyril / Guido / Guillaume Revue orthographique : Hercule Publication : Issuu.com

Remerciements : Nous tenons à remercier notre cheptel à diagonale, qui malgré tout, nous supporte autant que nous les supportons. Merci à l’équipe d’ASMfoot.fr, pour nous avoir laissé compulser leurs archives.

Pour nous contacter : CuntaBalle@monaco.mc

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