3 minute read

Editorial

L’Editorial du Président

2021 Année olympique !

Advertisement

2021 année olympique ! Ce n’est pas la première fois que des Jeux se tiennent à une date impaire. Dans l’histoire des douze siècles de la période durable des Jeux olympiques antiques, les 194èmes JO ont lieu en -4 et les 195èmes en +1 puisque notre calendrier n’a pas retenu d’année zéro. Ces Jeux olympiques antiques sont tellement réguliers qu’ils servent de repère à des historiens grecs tels Polybe et Timée : ils situent les évènements par rapport aux olympiades. En revanche, pour la première fois, nous nous situons dans une olympiade de cinq ans, et pour la première fois aussi évidemment, celle de Paris ne durera que trois ans.

L’année 2020 est bannie de l’histoire des Jeux ! Espérons que la XXXIIe olympiade s’achève sur une célébration des Jeux de Tokyo qui montre que nous maitrisons enfin la pandémie, à la suite de Thomas Bach, président du Comité international olympique : « La flamme olympique peut être une lumière au bout de ce sombre tunnel ».

Le Comité Français Pierre de Coubertin avait 70 ans en 2020, il espère bien célébrer son 70ème anniversaire à Lausanne - au CIO et au Musée olympique - en 2021 !

Cependant l’assemblée générale du Comité respectera les quatre années de son mandat et elle se tiendra le 1er avril par visioconférence compte tenu de la crise sanitaire.

Le présent numéro de la Gazette termine notre présentation de l’histoire d’autres Jeux. Paris 2024 est soucieux d’héritage ; l’héritage est un patrimoine qui se transmet et il a d’abord à se montrer l’héritier d’un formidable patrimoine d’expérience humaine. La mémoire et la compréhension du passé sont indispensables pour porter un jugement sur le présent et construire son avenir. Ce travail sur l’histoire d’autres Jeux se traduira par un nouveau livre, à paraitre en 2022 ; en 2021, nous publierons les actes du colloque de Cergy: L’Olympisme, Miroir et Aiguillon pour une société en changement.

Notre travail sur cette compréhension se poursuivra bien entendu sur d’autres champs.

L’histoire est liée à l’écriture pour nous donner la connaissance des faits. La littérature est abondante mais l’histoire du sport est aussi une “belle histoire”. En effet, le sport est avant tout un récit, une belle histoire, présence conjointe de l’émotion - qui doit être considérée comme une donnée fondamentale - et de l’imaginaire. Cette esthétique et cette symbolique s’expriment dans les arts. La poésie peut se concevoir comme un trait d’union entre l’histoire et l’art. Les plus beaux livres de sport que je connais sont ceux qui mettent en harmonie la grâce du texte et celle de l’œuvre d’art.

Le prochain colloque du Comité français Pierre de Coubertin se tiendra du 13 au 15 octobre 2021 à Nice, au sein de l’Université Côte d’Azur. Il a pour thème « Sport, Art et Olympisme » et il sera une illustration de ce qui est beau dans le sport.

2021 ne sera pas simple mais nous y avons de “beaux” rendez-vous.

André Leclercq Prés. du Comité Français Pierre de Coubertin

Le fondateur de l’Olympisme moderne

Les origines du Comité Français Pierre de Coubertin

L’Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le 3 août 1950 par Alfred Rosier, ex-chef de cabinet de Jean Zay au min. de l’Éducation nationale, par Jean-François Brisson et Pierre Rostini, tous deux journalistes au Figaro. Déclarée le 16 août 1950, le professeur Paul Chailley-Bert premier président, elle est enregistrée au JO du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy.

Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l’ÉNA lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la FF d’Escrime. Elle comprend 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire. En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour «défendre l’éducation physique et sportive du pays». La même année il se propose, en accord avec la baronne Pierre de Coubertin, «de maintenir l’œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble» et intervient en ce sens auprès d’Avery Brundage. En 1961 parait la revue Défense du sport, organe de l’association. En 1973, année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français, l’association devient enfin officiellement Comité Français Pierre-de-Coubertin (CFPC) avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques.

This article is from: