Columbia Novembre 2022

Une peinture représentant la rencontre entre le Christ et un centurion romain qui prie le Seigneur de guérir son serviteur. Jésus se tourne ensuite vers la foule et s’exclame, « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi » (Luc 7, 9).

Un service au-delà des attentes

Roger Donlon, le premier combattant de la guerre du Vietnam à se voir décerner la Médaillle d’honneur, partage ici avec nous son amour de Dieu, de sa famille et de son pays.

Survivant épique

Louis Conter est l’un des derniers vétérans encore en vie de l’USS Arizona , un des cuirassés ayant été bombardés lors de l’attaque de Pearl Harbor.

Par Andrew J. Matt

« Nous sommes des soldats, nous sommes des Chevaliers »

L’analogie de la guerre spirituelle illumine notre vocation en tant que Chevaliers de Colomb.

Par le cardinal Timothy Dolan

Armé de la foi en Ukraine

Les Chevaliers sur le terrain offrent leur service, et sacrifient leur vie, pour défendre le pays qu’ils aiment.

Par John Burger

Une entrevue avec l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église catholique grecque ukrainienne, sur la foi et le courage en temps de guerre.

Rubriques

3 Pour la plus grande gloire de Dieu Dieu nous a donné une part de sa propre vie pour que nous puissions vivre avec audace en tant qu’enfants de Dieu sur la Terre.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi Ce fut un privilège pour moi de rencontrer mes frères Chevaliers en Pologne et en Ukraine et d’être témoin de leurs œuvres de miséricorde.

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême PLUS: L’homme catholique du mois

6 Nouvelles des Chevaliers

Les Chevaliers universitaires appelés à être des « soldats du Christ » • Les Chevaliers interviennent après le passage des ouragans Fiona et Ian • L’assurance C de C classée parmi les « meilleures » de Forbes • L’Aumônier suprême encourage les efforts de secours des Chevaliers pendant son pèlerinage en Pologne et en Ukraine

21 Des pères pour bien faire La sainteté est la plus grande quête, le but ultime que Dieu a fixé pour nous tous.

Par Joseph Pearce

26 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

EN PAGE COUVERTURE

Une icône du Christ Pantocrator (le « Christ Souverain Maître de tout ») figurant sur le dôme de la chapelle du Séminaire théologique gréco-catholique de Lviv, en Ukraine.

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« L’amour donne naissance à des héros »

Le champ de bataille spirituel

« CONNAIS TON ENNEMI et connais-toi toi-même; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. » Ces mots de L’art de la guerre, attribués à l’ancien stratège militaire chinois Sun Tzu, résonnent quelque 2 500 ans plus tard, non seulement pour les cadets et les soldats, mais aussi pour ceux qui participent à des batailles plus personnelles et spirituelles, y compris la poursuite de la vertu et de la sainteté.

La maxime de « connais-toi toi-même », popularisée également en Grèce antique, est un judicieux conseil à n’importe quelle époque. Pourtant, il est souvent ignoré, surtout à l’ère de la distraction perpétuelle et de l’adolescence prolongée. Si quelqu’un espère parvenir à maturité en tant qu’être humain et chrétien, il ne peut pas simple ment traverser la vie et laisser le monde définir qui il est. Il doit vivre intentionnel lement, tout en reconnaissant humblement ses faiblesses, en examinant régulièrement sa conscience et en se souvenant toujours de son identité la plus profonde en tant qu’enfant bien-aimé de Dieu.

Le deuxième aspect de l’aphorisme ci-dessus, connaître ses ennemis, est éga lement lié à la vie chrétienne de plusieurs façons. Tout d’abord, nous savons que le Christ nous appelle non seulement pour connaître nos ennemis, mais aussi pour les aimer et prier pour ceux qui nous persé cutent (cf. Mt 5, 44). Ce n’est pas facile, bien sûr, mais la grâce de l’humilité peut nous aider à éviter d’être notre pire ennemi et à mettre en pratique des œuvres spirituelles de miséricorde : pardonner les offenses et supporter patiemment les injures. Même dans des batailles culturelles ou politiques de plus grande envergure, l’admonition

d’aimer son voisin demeure. Pour vraiment connaître l’ennemi, il faut reconnaître que « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ep 6, 12). Saint Paul commence ce passage en exhortant les disciples à se préparer pour la guerre spirituelle : « Fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable » (Ep 6, 10-11). L’imagerie symbolique se poursuit dans les versets qui suivent et se termine dans l’Apocalypse. Le Christ, révélé comme le célèbre « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », dirige les « armées du ciel » montées sur des che vaux blancs dans une bataille apocalyptique (Ap 19, 11-21).

À l’occasion de la Journée des anciens combattants et du jour du Souvenir du 11 novembre, ce numéro de Columbia pré sente plusieurs articles honorant le courage et le sacrifice des anciens combattants et des héros disparus, ainsi que des Ukrainiens qui défendent actuellement leur patrie contre l’agression injuste. Il explore également la relation analogue entre le service militaire et la vocation des Chevaliers de Colomb en tant que « soldats du Christ » engagés dans des combats sur le champ de bataille du cœur humain (voir page 15). Dans l’analyse finale, malgré la brutalité et l’impact consi dérable de la guerre physique, la lutte pour les âmes est encore plus conséquente. La bonne nouvelle, c’est que nous ne faisons pas la guerre seuls. Le Seigneur nous donne son Saint-Esprit (voir page 3), grâce à des armes de grâce, comme la prière, le jeûne et les sacrements, alors qu’Il mène les saints à la victoire. B

Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

Columbia

ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

Patrick E. Kelly

Chevalier suprême

Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême

Paul G. O'Sullivan

Député Chevalier suprême

Patrick T. Mason

Secrétaire suprême

Ronald F. Schwarz

Trésorier suprême

John A. Marrella

Avocat suprême

RÉDACTION

Alton J. Pelowski

Rédacteur en chef Andrew J. Matt

Rédacteur en chef adjoint Cecilia Hadley

Rédactrice spécialisée

Elisha Valladares-Cormier Secrétaire de rédaction

Le bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

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Photo par Laura Barisonzi

La vie dans l’Esprit

Dieu nous a donné une part de sa propre vie pour que nous puissions vivre avec audace en tant qu’enfants de Dieu sur la Terre

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

« CAR CE N’EST pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération » (2 Tm 1, 7). Récemment, j’ai été frappé par ce passage de la Bible lorsqu’il a été lu pendant la messe. Au cours des jours précédents, j’avais participé à plusieurs conversa tions sur les défis de vivre notre foi de nos jours, et ces paroles de saint Paul m’ont rappelé à quel point notre foi catholique est un grand cadeau et la responsabilité que nous avons de partager ce cadeau avec d’autres personnes.

Qu’il s’agisse de jeunes parents qui ont du mal à élever leur famille dans une culture qui semble résolue à enseigner aux enfants les sujets qui devraient être réservés aux adultes, d’un père ukrainien séparé de son épouse et de ses enfants alors qu’il se bat pour protéger l’existence même de son pays, d’un étudiant universitaire qui n’a pas de soutien intellectuel et spirituel stable dans un environnement où la confusion et l’instabi lité règnent de plus en plus, ou de catholiques dont la foi est ébranlée par l’hostilité ouverte du monde ou par les divisions et les scandales au sein de l’Église, dans chacun de ces cas et dans bien d’autres cas, la tentation d’en faire moins et de prendre du recul est présente.

Parfois, l’adversité suffit pour que nous cédions au cynisme et au découragement et que nous décidions de mener une vie de confort et de distraction facile, ou du moins une vie d’apathie générale, prêts à nous contenter de ce qui est « suffisant » en termes de formation à la vertu et d’excellence personnelle.

Mais ce chemin « facile » mène à une vie plus vide de sens, loin du sentiment de véritable accomplissement. Parce que nous n’avons pas été créés pour mener ce genre de vie. Nous avons été créés afin d’accomplir une mission plus noble, et à travers Jésus-Christ, Dieu nous a donné la grâce de vivre en tant qu’enfants de Dieu.

Saint Paul rappelle à Timothée que nous avons reçu un esprit « de force, d’amour et de pondéra tion ». Dans sa première lettre aux Corinthiens, saint Paul exprime clairement qu’il ne se fie pas à ses propres compétences ou à sa sagesse, mais

bien à la puissance de Dieu (1 Co 2, 3-5). Et dans sa lettre à l’Église de Rome, il souligne que même notre souffrance peut mener à l’endurance, et ainsi au caractère, et à l’espoir, imprégnés en nous par le Saint-Esprit (Rm 5, 3-5).

Nous sommes appelés à être de grands hommes, pas seulement des hommes « plutôt bons ». Et pour y parvenir, nous avons l’Esprit de Dieu, qui peut nous mener vers un espoir qui ne nous décevra jamais et ne se laissera jamais vaincre par le désespoir.

Nous avons aussi la responsabilité d’aider les autres hommes à se rappeler de l’Esprit qu’ils ont reçu et à le comprendre. C’est le devoir des frères chrétiens, des hommes catholiques, des Chevaliers. Nous, Chevaliers de Colomb, sommes appelés à nous soutenir les uns avec les autres, à s’encourager les uns les autres et à compter sur nos frères pour faire de même pour nous lorsque nous sommes tentés d’abandonner dans des moments de découragement.

Au cours de cette année fraternelle, plus de 20 de nos conseils d’État aux États-Unis et au Canada se pencheront sur les façons dont les Chevaliers de Colomb pourraient mieux soutenir et aider les hommes à vivre leur foi et à accepter l’Esprit qu’ils ont reçu par leur baptême et leur confirmation. Les conseils locaux vont mettre en œuvre de nouveaux programmes alors que nous considérons comment, en tant qu’Ordre, nous pouvons devenir de plus en plus les hommes de foi et de courage que le bienheu reux Michael McGivney voulait nous encou rager à devenir. Nous vous ferons part de plus amples renseignements sur ce programme pilote ultérieurement, et si Dieu le veut, un plan d’inté gration de ce mode de vie dans tous les conseils sera mis en œuvre au cours de la prochaine année ou des deux prochaines années.

Toutefois, notre devoir de vivre des vies ancrées dans la foi ne peut pas attendre et nous devons relever les défis auxquels nous faisons face. Lors de notre baptême, nous avons reçu l’appel le plus important, et nous devons tout faire pour servir le Christ, notre Roi.

Vivat Jesus!

Nous sommes appelés à être de grands hommes, pas seulement des hommes « plutôt bons ». Et pour y parvenir, nous avons l’Esprit de Dieu, qui peut nous mener vers un espoir qui ne nous décevra jamais et ne se laissera jamais vaincre par le désespoir.

Un lien de charité

Ce fut un privilège pour moi de rencontrer mes frères Chevaliers en Pologne et en Ukraine et d’être témoin de leurs œuvres de miséricorde

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

LE MOIS DERNIER, lors de mon court pèlerinage en Pologne et en Ukraine, j’ai été témoin d’un des exemples les plus remarquables du premier prin cipe de l’Ordre. J’ai pu constater par moi-même la charité des frères Chevaliers et de leurs familles, et la vitalité des Chevaliers de Colomb.

Je suis arrivé à Cracovie le 30 septembre et j’y ai rencontré les membres de l’Ordre. Dès mon arrivée, nous avons visité le sanctuaire de la Miséricorde Divine et prié à la tombe de sainte Faustine Kowalska, avant de célébrer la messe au sanctuaire voisin dédié à saint Jean Paul II.

Le 1er octobre, j’ai visité un orphelinat près de Częstochowa, où les enfants déplacés par la guerre dans l’est de l’Ukraine ont été accueillis dans un ancien centre de retraite. Ils ont trouvé l’amour à cet endroit. J’ai été heureux de me joindre aux Chevaliers polonais pour distribuer des manteaux d’hiver chauds dans le cadre de notre programme « Des manteaux pour les en fants », ainsi que des bonbons et des fruits lors du repas du midi. Dans le visage de ces jeunes, j’ai pu voir l’incidence positive de la charité de mes frères Chevaliers et de leurs collègues.

Je me suis ensuite retrouvé au Centre de la mi séricorde de la paroisse de St. Wojciech, où le père Ryszard, un pasteur dynamique, et les Chevaliers de Colomb m’ont accueilli dans un endroit cha leureux qui donnait l’impression d’être dans un centre commercial. Ce centre offrait gratuitement aux réfugiés ukrainiens des vêtements et d’autres nécessités. Il y avait même une aire de restaura tion gérée par des femmes ukrainiennes où j’ai pu goûter à d’excellents « pierogis »!

Ce soir-là, nous avons franchi la frontière vers l’Ukraine avec l’aide de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv, l’aumônier de l’Ukraine et mon hôte gracieux. Le lendemain matin, l’arche vêque m’a amené visiter un monastère bénédictin nouvellement construit et une nouvelle église construite avec l’aide des Chevaliers de Colomb à la paroisse Saint-Jean-Paul II. Ces deux établisse ments ont été transformés en logements pour les personnes déplacées en Ukraine. J’ai rencontré beaucoup de gens qui souffraient de la guerre et j’ai écouté leurs histoires. Après avoir célébré la

messe, j’ai eu le privilège de mener la cérémonie d’investiture des officiers d’État du Conseil d’État de l’Ukraine. Lors de ma visite avec eux, j’ai pris connaissance d’actes de charité héroïques, y compris ceux des Chevaliers qui ont conduit des camions remplis de nourriture et de fournitures dans des régions d’Ukraine déchirées par la guerre, mettant leur propre vie en danger.

Le lendemain, j’ai visité un centre de distribu tion de vêtements géré par des frères Chevaliers et leurs épouses, et j’ai rencontré des personnes âgées pour lesquelles ce centre est essentiel. Par la suite, j’ai été heureux de rencontrer plus de 160 séminaristes de l’Église catholique grecque ukrai nienne. J’ai également rencontré Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église catholique grecque ukrainienne, et l’évêque Mykhaylo Bubniy d’Odessa, l’aumônier d’État de l’Église catholique grecque ukrainienne. Ils m’ont parlé des atrocités commises contre les Ukrainiens et de leur esprit d’espoir et de résilience. Ils m’ont chaleureusement remercié pour le soutien qu’ils reçoivent des Chevaliers.

Avant de quitter l’Ukraine, j’ai eu le privilège de rencontrer les aumôniers des Chevaliers de Colomb de partout au pays, dont plusieurs sont aumôniers dans les forces armées, et de célébrer la messe avec eux. Comme beaucoup de personnes que j’ai rencontrées lors de ma visite, ces prêtres continuent de diriger courageusement leur ministère pendant la guerre, malgré les risques encourus. Ils sont extrêmement reconnaissants pour le soutien fraternel de leurs frères Chevaliers et des membres de leur famille.

J’ai terminé ma visite à Radom, en Pologne, où j’ai rencontré des aumôniers et visité une ancienne église convertie en site d’assemblage de colis de ravitaillement. Des Chevaliers, des au môniers et des bénévoles assemblaient des boîtes qui seraient envoyées en Ukraine.

Tout cela, et plus encore, est possible grâce aux Chevaliers et aux aumôniers qui suivent la formation spirituelle du bienheureux Michael McGivney. Laissant l’amour nous guider, conti nuons de les soutenir en entretenant cette relation de charité qui ne sera jamais brisée. B

Ces prêtres continuent de diriger courageusement leur ministère pendant la guerre, malgré les risques encourus. Ils sont extrêmement reconnaissants pour le soutien fraternel de leurs frères Chevaliers et des membres de leur famille.

« Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » (Évangile du 13 novembre, Luc 21, 16-19)

Dans cette lecture de l’Évangile, Jésus parle des défis et de la persécution auxquels les croyants seront confron tés. Peut-être souffrons-nous de notre croyance en Jésus-Christ, mais nous serons sauvés par notre persévé rance. La souffrance est un passage inévitable dans la vie humaine. Nous pouvons le voir sur le visage des gens dans le besoin, des démunis et des affligés qui nous entourent. Puis sions-nous rester fidèles au Christ, peu importe la souffrance qui nous afflige, et puissions-nous chercher à soulager la souffrance des autres.

Le bienheureux Manuel

Lozano Garrido (1920-1971)

CONFINÉ À UN FAUTEUIL roulant pen dant des années en raison d’une maladie débilitante, le journaliste espagnol Manuel « Lolo » Lozano Garrido s’est rendu à Lourdes en 1958 dans l’espoir de recevoir une faveur de la Sainte Vierge. Mais ses in tentions de prière ont changé à son arrivée. « Comment puis-je prier pour moi, quand autant de personnes souffrent plus que moi? », a-t-il raisonné.

Manuel Lozano Garrido est né à Linares, en Espagne. Habité d’une passion pour la foi, il se joint au mouvement l’Action catholique à l’âge de 10 ans. À l’adolescence, pendant la guerre civile brutale qui a sévi dans son pays, il distribue secrètement l’Eucharistie; geste pour lequel il est arrêté et mis en prison pour une nuit. À l’âge de 20 ans, il entame sa carrière de journaliste, au cours de laquelle il publie des articles dans des médias nationaux et internationaux, y compris l’Associated Press.

En 1942, Garrido reçoit un diagnostic de spondylite, maladie qui enflamme ses vertèbres et laisse son corps déformé. Malgré une douleur constante et une para lysie progressive, Garrido ne cesse jamais d’écrire, publiant des centaines d’articles et

Calendrier liturgique

1 novembre Tous les Saints

2 novembre Commémoration de tous les fidèles défunts

4 novembre Saint Charles Borromée

novembre Dédicace de la Basilique du Latran

10 novembre Saint Léon le Grand

Défi : Ce mois-ci, je vous mets au défi de jeûner (c’est-à-dire de vous limiter à un seul repas complet et à deux petits repas qui n’équivalent pas à un repas complet) à raison d’un jour par semaine, et de faire ce sacrifice dans le but d’accroître votre persévérance. Ensuite, je vous mets au défi de soutenir le programme « Nourrir les familles » ou « Des manteaux pour les enfants » de La foi en action.

11 novembre Saint Martin de Tours

novembre Saint Josaphat

novembre Sainte Elisabeth de Hongrie

20 novembre La Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers

21 novembre Présentation de la Vierge Marie

22 novembre Sainte Cécile

24 novembre Saint André Dũng-Lạc et ses compagnons

30 novembre Saint André, apôtre

neuf livres. Plus tard, lorsqu’il perd la vue et l’utilisation de ses mains, il dicte ses écrits à sa sœur, Lucy.

Après son voyage à Lourdes, Garrido réfléchit à la relation entre la prière, la souffrance et le journalisme. Peu de temps après, il fonde Sinaí, un mouvement visant à réunir des groupes de religieux et de laïcs, en particulier les malades, pour prier pour les journalistes catholiques, un effort qui se poursuit encore aujourd’hui.

Alors que la condition de Garrido conti nue de se détériorer, il offre toutes ses souf frances en sacrifice. « Je vais rencontrer le Père », écrit-il quelques jours avant sa mort le 3 novembre 1971. « Je renouvelle mon rendez-vous avec joie. ... Rappelez-vous que tout est grâce. » Manuel Lozano Gar rido a été béatifié par le pape Benoît XVI en 2010. B

Intention du Saint-Père

Prions pour que les enfants qui souffrent — ceux qui vivent dans la rue, les victimes des guerres, les orphelins — puissent avoir accès à l’éducation et retrouver l’affection d’une famille.

L’homme catholique du moisDéfi de l’Aumônier suprême

Les Chevaliers universitaires appelés à être des « soldats du Christ »

PLUS DE 150 CHEVALIERS, aumôniers et coordonnateurs d’État universitaires se sont rassemblés pour la formation en leadership, la prière et la fraternité lors de la 57e Conférence annuelle des conseils universi taires à New Haven, au Connecticut, du 30 septembre au 2 octobre. La conférence de cette année, qui a réuni des dirigeants de 52 conseils universitaires, portait sur le thème Milites Christi, qui signifie « soldats du Christ » ou « chevaliers chrétiens ».

Parmi les faits saillants de la conférence, la première tenue en personne depuis 2019, notons une messe tenue à l’église St. Mary, le berceau de l’Ordre, ainsi que le banquet annuel de remise des prix, avec une allocu tion liminaire du cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York.

Le vendredi soir, en présentant le cardinal Dolan, le Chevalier Suprême Patrick Kelly a confié aux étudiants réunis : « Une partie de notre mission en tant que Chevaliers consiste à faire valoir notre foi catholique et à communiquer notre foi catholique. Per sonne mieux que vous ne sait à quel point cela est difficile, parce que vous le faites sur les campus universitaires. ... Nous sommes très reconnaissants de compter le cardinal Dolan dans nos rangs pour ce qui est de communiquer notre foi ».

Lors de son allocution liminaire, le cardinal a mis l’accent sur le thème Milites Christi et a souligné ce qu’il appelait les « cinq leçons que nous pouvons apprendre de cette analogie militaire ». Selon lui, les cinq idéaux communs aux soldats et aux Chevaliers sont la solidarité, les convictions partagées, les rituels, l’allégeance à une cause supérieure et la volonté de combattre l’ennemi (voir à la page 15).

L’allocution du cardinal Dolan a été suivie de la cérémonie annuelle de remise des prix, au cours de laquelle les conseils ont été reconnus pour leurs réalisations relativement aux programmes liés à la foi, à la famille, à la communauté et à la vie, ainsi que pour l’augmentation du nombre de membres. Le prix du « Conseil univer sitaire exceptionnel » a été décerné au

À partir du haut : Des membres du Conseil 6568 de l’Université du Wisconsin à Madison et leur aumônier, le père Timothy Mergen, posent avec le Chevalier Suprême Patrick Kelly après avoir reçu le prix du « Conseil universitaire exceptionnel » de 2022. • Le cardinal Timothy Dolan donne la bénédiction avec une relique du bienheureux Michael McGivney après avoir célébré la messe d’ouverture. • Des Chevaliers universitaires prenant une part active à une procession eucharistique à l’extérieur de l’église St. Mary après la messe, le 1er octobre.

Conseil 6568 de l’Université du Wisconsin à Madison, pour l’exemplarité de sa croissance, de son engagement et de son soutien aux organismes de bienfaisance et aux ministères locaux qui se consacrent aux familles. Le Conseil 5787 de Providence College à Rhode Island a obtenu la deu xième place, tandis que le Conseil d’Illini 2782 de l’Université de l’Illinois Urba na-Champaign obtenait la troisième place.

Après les présentations des dirigeants des C de C et plusieurs séances en petits groupes réparties tout au long de la journée du 1er octobre, les Chevaliers se sont réunis pour une Heure Sainte et un rosaire à l’église St. Mary, le tout suivi d’une messe de veillée et d’une procession eucharistique.

La journée s’est conclue de grande façon par une présentation spéciale du nouveau documentaire produit par les C de C, Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour

La conférence s’est terminée le 2 octobre, avec une séance de clôture mettant en vedette les remarques du père Timothy Mergen, aumônier du Conseil 6568 et ancien pilote des forces aériennes.

« Quand je regarde ma propre vie et mon parcours jusqu’à aujourd’hui, le plus beau cadeau que j’ai reçu dans toute ma vie est le cadeau de la prêtrise », a déclaré le père Mergen. « Je tiens aussi à vous encourager, jeunes gens : si vous songez à la prêtrise dans votre âme et dans votre cœur, n’ayez pas peur, n’ayez pas peur. » B

par Mike Ross

Les Chevaliers interviennent après le passage des ouragans Fiona et Ian

DES CARAÏBES JUSQU’À Terre-Neuve, les Chevaliers de Colomb ont donnés des fonds et déployé des efforts pour distribuer des fournitures et nettoyer les débris à la suite de deux ouragans majeurs survenus à la fin du mois de septembre.

L’ouragan Fiona a causé d’énormes dommages lorsqu’il a atteint Porto Rico et la République dominicaine les 18 et 19 septembre, puis l’est du Canada le 24 septembre. Quatre jours plus tard, l’ouragan Ian a touché terre dans le sud-ouest de la Floride en tant que tempête de catégorie 4, où il a causé au moins 126 décès, ce qui en fait la tempête la plus meurtrière à avoir frappé l’État depuis 1935.

En appui aux efforts de secours locaux, le Conseil Suprême a partagé une somme totale équivalent à plusieurs dizaines de milliers de dollars du Fonds de secours aux sinistrés des Chevaliers de Colomb entre divers conseils d’État : Porto Rico, République dominicaine, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-etLabrador, et Floride.

En Floride, « Fort Myers a probablement été la région la plus durement touchée », a déclaré Greg Sutter, président du Conseil d’État pour l’intervention en cas de catas trophe et grand Chevalier du Conseil 8012 Sacred Heart de Belleview. « Il y a encore des gens qu’ils essaient de retrouver sous les décombres. La dévastation est incroyable. »

Le 5 octobre, Greg Sutter et d’autres Chevaliers ont collaboré avec le réseau d’organismes de charité catholiques CCU SA pour distribuer de la nourriture et des fournitures à l’église catholique St. Leo de Bonita Springs, à environ 30 kilomètres au sud de Fort Myers.

« Hier, il y avait une file de gens d’un quart de mille le long de la route », dit John Shelton, coordonnateur du secours aux si nistrés pour le diocèse de Venice et membre du Conseil 14202 St. Agnes de Naples. « Nous leur donnons tout ce que nous sommes en mesure de leur offrir. Nous al lons faire tout ce qui est en notre pouvoir. »

Le 8 octobre, d’autres Chevaliers encore se sont réunis à l’église St. Charles Bor romeo à Port Charlotte, au nord de Fort Myers, afin d’apporter leur aide au centre de distribution paroissiale et prêter main-forte — ou des scies à chaîne — pour le net toyage des branches et des arbres tombés lors de la tempête.

Pour Brian Regan, membre du Conseil 15007 St. John the Evangelist de Pensacola, ce travail est une partie importante de son identité en tant que catholique et Chevalier. « Servir les infortunés, servir les gens qui ont tout perdu à la suite d’une telle tempête, c’est ainsi que nous sommes appelés par le Christ », dit-il. « Le travail que nous faisons ici est exactement la raison d’être des Chevaliers de Colomb. » B

L’assurance C de C classée parmi les « meilleures » de Forbes

DANS SA LISTE de 2023, le magazine Forbes a classé la Fraternelle d’assurance des Chevaliers de Colomb parmi les meilleurs fournisseurs d’assur ance aux États-Unis.

La liste des « Meilleures compagnies d’assurance aux États-Unis 2023 », dévoilée par Forbes le 4 octobre, est basée sur un sondage mené par la société d’étude de marché Statista au près de plus de 15 000 citoyens américains ayant au moins une police d’assurance.

Le sondage prenait en compte la satisfaction globale des clients ainsi que six sous-dimensions : conseils financiers, service à la clientèle, rapport prix/rende ment, transparence, services numériques, et rapport dom mages/avantages. Une note de fidélité a été calculée en fonction de la probabilité pour les clients de conserver leur police d’assu rance dans différentes circons tances, et de la durée pendant laquelle les consommateurs ont détenu des polices auprès du même assureur.

« Pour la deuxième année consécutive, la Fraternelle d’as surance des Chevaliers de Co lomb est honorée d’être recon nue par Forbes et Statista pour la force de nos nombreux produits d’assurance-vie permanente qui correspondent aux valeurs catholiques de nos clients », a déclaré le Chevalier Suprême Patrick Kelly. « Toujours fidèles à la vision de notre fondateur, le bienheureux Michael McGivney, les Chevaliers de Colomb aident à assurer la sécurité financière des familles catholiques depuis 140 ans. » B

Des Chevaliers déchargent une livraison d’eau le 8 octobre à Port Charlotte, en Floride, dans le cadre des efforts de secours déployés par le Conseil d’État de Floride suite à l’ouragan Ian.

Photo par Pedro Castellano

L’Aumônier suprême encourage les efforts de secours des Chevaliers pendant son pèlerinage en Pologne et en Ukraine

L’AUMÔNIER SUPRÊME et archevêque William Lori a voyagé en Pologne et en Ukraine du 30 septembre au 4 octobre, où il a rencontré des Chevaliers de Colomb locaux et apporté son assistance au travail humanitaire continu qu’ils font en réponse à la guerre en Ukraine.

L’Aumônier suprême a visité divers projets et initiatives soute nus par le Fonds de solidarité pour l’Ukraine, à commencer par un orphelinat à l’extérieur de Częstochowa jusqu’à une paroisse abritant des réfugiés à Lviv. Il a également passé du temps avec des dirigeants de l’Église ainsi qu’avec des Ukrainiens que la violence a

contraint de laisser leurs maisons et déplacés.

Tout au long de son voyage, l’archevêque Lori a déclaré qu’il a été impressionné par la charité collaborative de ses frères Chevaliers de part et d’autres de la frontière et à travers les rites catholiques, ainsi que par la force et la résilience des Ukrainiens qu’il a rencontrés.

« Les Ukrainiens sont des gens très robustes, des gens coura geux », a-t-il dit. « Je vois un bel espoir ».

Voici quelques faits saillants photographiques de son parcours de cinq jours, que l’Aumônier suprême relate également dans sa chronique mensuelle (voir page 4). B

30 septembre — Cracovie, Pologne : L’Aumônier Suprême et archevêque William Lori en compagnie de sœur Gaudia Skass, des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, sur le pas de l’entrée principale du couvent du Sanctuaire de la Miséricorde Divine. • L’archevêque Lori procède à l’élévation de l’hostie lors de la messe à la chapelle du Sanctuaire Saint-Jean-Paul II. Étaient également présents avec lui des Chevaliers locaux qui recueillent, préparent et expédient régulièrement des fournitures de secours depuis le campus du sanctuaire.

1er octobre — Częstochowa, Pologne : L’Aumônier suprême salue des enfants réfugiés ukrainiens dans un orphelinat soutenu par les C de C. • L’archevêque Lori et le père Ryszard Umański, pasteur de la paroisse Saint Adalbert, aident une fillette à essayer un manteau lors d’une distribution pour les enfants réfugiés ukrainiens dans le cadre de l’initiative « Des manteaux pour les enfants » des Chevaliers de Colomb. L’événement a été organisé au Centre de la miséricorde de la paroisse, qui est soutenu par l’Ordre.

Photos par Tamino Petelinšek

3 octobre — Lviv, Ukraine : L’archevêque Lori en compagnie de l’archevêque Mokrzycki , du Député d’État Youriy Maletskiy et d’autres dirigeants des Chevaliers de Colomb, à l’intérieur d’un entrepôt situé dans l’archidiocèse de Lviv, où des colis sont prêts à être distribués à travers le pays déchiré par la guerre. • L’archevêque Ihor Vozniak, archevêque de l’Église catholique grecque ukrainienne de Lviv, accueille l’Aumônier suprême à l’extérieur de la cathédrale Saint George.

4 octobre — Radom, Pologne : L’archevêque Lori aide à préparer des colis de ravitaillement destinées à l’Ukraine dans le cadre d’efforts organisés par les Chevaliers de Colomb. • L’Aumônier suprême pose avec des Chevaliers et des aumôniers devant la « Maison du Bienheureux Michael McGivney », un centre d’aide aux réfugiés actuellement en construction.

2 octobre — Lviv, Ukraine : L’archevêque Lori accueille à la paroisse Saint-Jean-Paul II une femme et des enfants ayant dû quitter leur maison. Depuis le début de la guerre, la paroisse fournit de l’aide humanitaire et un logement temporaire aux familles dépla cées.

le Fonds de solidarité

l’Ukraine de l’Ordre. Également sur la photo, à partir de la droite, le Député d’État de l’Ukraine Youriy Maletskiy, l’archevêque catholique romain Mieczysław Mokrzycki de Lviv, et l’évêque Mykhaylo Bubniy, évêque de l’Église catholique grecque ukrainienne d’Odessa.

Un SERVICE au-delà des attentes

Roger Donlon, le premier combattant de la guerre du Vietnam à se voir décerner la Médaillle d’honneur, partage ici avec nous son amour de Dieu, de sa famille et de son pays

Aux petites heures du matin du 6 juillet 1964, des centaines de combattants communistes ont attaqué un avant-poste militaire à Nam Dong, au Vietnam, où une petite équipe de Bérets verts américains s’occupait de former des troupes sud-viet namiennes. L’équipe des Forces spéciales et ses alliés ont tenu tête à des adversaires supérieurs en nombre pendant cinq épuisantes heures, jusqu’au lever du jour, avant qu’un appui aérien ne vienne mettre fin au combat.

Le commandant de l’équipe, le capitaine Roger Donlon, alors âgé de 30 ans , s’est exposé à plusieurs reprises à des coups de feu ainsi qu’à des tirs de grenades et d’obus de mortier tout au long de la bataille, alors qu’il ralliait ses hommes, réagissait aux menaces et aidait les blessés.

Cinq mois plus tard, en reconnaissance de ses actes de bravoure à Nam Dong, le capitaine Donlon a reçu la Médaillle d’honneur du Congrès des États-Unis, la première de la guerre du Vietnam et la toute première à être décernée à un soldat des Forces spéciales. La citation se terminait par ces mots : « Son leadership dynamique, son courage et ses vaillants efforts ont inspiré non seulement le personnel américain, mais aussi les défenseurs vietnamiens alliés, et ont mené en bout de ligne à garantir la protection du camp ».

Le capitaine Donlon, qui est membre des Chevaliers de Colomb depuis 1961, a continué de servir dans l’armée pendant plus de trois décennies par la suite, avant de prendre sa retraite en 1988 en tant que colonel. Aujourd’hui âgé de 88 ans, il vit à Leavenworth, au Kan sas, en compagnie de sa femme Norma, avec qui il est marié depuis 54 ans. Ils ont eu ensemble cinq enfants, qui leur ont donné à ce jour six petits-enfants, et ils ont aussi un arrière-petit-enfant.

Le texte suivant a été tiré et adapté d’un entretien tenu avec Roger Donlon plus tôt cette année.

Le capitaine des Forces spéciales de l’Armée américaine Roger Donlon visite le camp de Nam Dong, au Vietnam, quelques mois après l’attaque contre le camp survenue le 6 juillet 1964.

Sur cette image fixe tirée d’un métrage appartenant à l’Armée des États-Unis, le capitaine Donlon balaie du regard le camp dévasté où son unité de Bérets verts s’occupait avant de former des forces sud-vietnamiennes. • En regard : Le colonel retraité Roger Donlon est photographié ici dans sa maison à Leavenworth, au Kansas, avec sa Médaille d’honneur au cou.

J’AI EU LA CHANCE d’être né dans une famille catholique irlan daise à Saugerties, dans l’État de New York. Je suis le huitième de dix enfants et j’ai grandi dans un environnement où il était mis en valeur de servir.

Mon père disait : « Il ne faut pas avoir peur de travailler dur », et il le montrait par l’exemple. Le jour de mes 10 ans, il m’a donné le meilleur de tous mes cadeaux d’anniversaire : 50 poussins. C’était à mon tour de commencer à mettre du pain sur la table. Ils se sont transformés pratiquement en une machine à imprimer de l’argent, et moi je vendais des œufs aux voisins, je négociais.

Par exemple, je pouvais aller chez le dentiste et négocier une réparation de carie en échange d’une douzaine d’œufs. Mon père disait aussi : « Il n’y a pas de honte à être pauvre, mais c’est franchement embêtant par moment ».

En tant que jeunes, la première occasion qui se présentait à nous de servir était à titre d’acolytes à l’église. Dans le temps, il nous fallait apprendre une autre langue avant de pouvoir devenir garçons d’autel, alors nous avons dû apprendre le latin. Ma mère a toujours souligné l’importance de la prière. Elle disait : « Une famille qui prie ensemble va toujours rester unie ».

Le service était pareillement souligné encore et encore, et des occasions de servir se sont présentées à nous.

Mon père et mon oncle ont servi pendant la Première Guerre mondiale, puis mes frères ainés Paul et Mike ont servi durant la Seconde Guerre mondiale. Paul a passé le jour de son 19e anni versaire sur la plage d’Anzio en Italie. Mon frère Jack a servi plus tard en Corée et au Vietnam.

Pour ma part je rêvais de devenir pilote depuis que j’étais enfant,

alors je me suis joint à l’Armée de l’air. Il m’a fallu pour ça passer un test d’entrée à l’USAFA, qui venait alors tout juste d’ouvrir ses portes. Je l’ai réussi et mon nom a été inscrit à la liste pour le tout premier cours. Ils nous ont fait passer un examen physique, et après le test de dilatation de mes pupilles, je me suis fait dire : « Il semble que tu aies une cataracte congénitale ». Moi qui me voyait déjà voler, je suis retombé sur terre à ce moment-là.

Roger Donlon a été transféré de la Force aérienne à l’Armée de terre, et il a fait ses études à l’Académie militaire de West Point, dans l’État de New York, avant de rejoindre l’École des candidats officiers deux ans plus tard. Il a obtenu son diplôme des Forces spéciales en 1963. L’année suivante, l’équipe des Forces spéciales A-726, dirigée par le capitaine Donlon, a été envoyée à Nam Dong pour aider à la formation des soldats sud-vietnamiens. Situé près de la frontière laotienne et d’un itinéraire utilisé par les combattants communistes, le camp est devenu une cible. L’attaque a commencé à 2 h du matin, le 6 juillet.

En tant que petite équipe, on se partageait les tâches, y compris monter la garde. Il se trouve que quand l’attaque est survenue, c’est moi qui était de garde. J’étais sur le point d’aller réveiller le garde qui devait me relever quand une première salve a atterri sur deux énormes toits de chaume, qui ont aussitôt pris feu. C’est comme ça que les choses ont commencées. On s’est aussitôt mis à se préparer en pagaille. Ils étaient cinq à huit cent qui nous encerclaient, et ils nous pilonnaient sans tarir. Ils sont passés vraiment près de s’emparer du camp. Ils nous sont tombés dessus comme la foudre.

Sur les 300 soldats que nous entraînions, il y en avait 100 qui étaient des infiltrateurs [communistes]. L’ordre qu’ils avaient reçu était de briser le cou ou de trancher la gorge du gars à côté d’eux dès que le combat commencerait. Ils avaient donc un bon plan d’attaque. Et ils avaient l’avantage de l’élément de surprise sur nous.

Tandis que des balles sifflaient et que des obus de mortier explo saient autour de lui, le capitaine Donlon se ruait d’une position de dé fense à l’autre, dirigeant les soldats et déplaçant des armes et des mu nitions, en dépit de multiples blessures d’éclats d’obus. À un moment donné, il a éliminé trois attaquants surprises, appelés « sapeurs », alors qu’ils se préparaient à faire exploser la barrière principale. Plus tard, une voix s’est faite entendre au-dessus du vacarme de la bataille, transmettant un message en vietnamien et en anglais.

Par notre système de son, ils nous ont dit de jeter nos armes. Tout ce qu’ils voulaient, c’était les Américains. Ce n’était rien pour rassu rer. Je suis donc allé trouver le sergent Brown, mon meilleur servant de mortier. Je lui ai demandé : « Est-ce que tu as entendu ça? ». Et il m’a répondu : « Je m’en charge ». J’ai entendu : « Déposez vos armes …» et le gars qui parlait n’a jamais pu finir sa phrase. Brownie venait de lui mettre un coup de mortier dans le mégaphone. Je vais me souvenir de cette image-là jusqu’à ma dernière heure.

La bataille de Nam Dong s’est terminée à l’aube, mais pas avant que plus de 50 défenseurs sud-vietnamiens, un conseiller militaire australien et deux bérets verts, le sergent-chef Gabriel « Pop » Alamo et le sergent John Houston, aient été tués.

Nous avons subi deux pertes dans les premières heures : Pop Alamo et John Houston. Les épouses de chacun d’eux allaient accoucher dans peu de temps au pays. Les victimes de la guerre ne se limitent pas au champ de bataille. Je porte cette médaille au nom de Pop et de John, et de tous ceux qui ne sont pas rentrés à la maison. Il y a une si grande responsabilité dans la guerre. J’ai eu plusieurs fois la chance et l’honneur de partager des histoires de leurs sacrifices au fil des ans.

Ces jours-ci, je passe la majeure partie de mon temps à prier. Je compte mes bénédictions. Chaque flocon de neige est une bé nédiction, chaque goutte de pluie. Bien sûr, il y a eu des épreuves. Nous avons une petite-fille qui est en ce moment aux prises avec

une tumeur cérébrale. Elle vient d’avoir 24 ans. Et son mari est éga lement atteint d’un cancer. Tout ce que nous pouvons leur offrir, c’est notre amour, notre soutien et nos prières. Il y a donc une autre façon de servir. Je passe beaucoup de temps avec mes camarades guerriers du rosaire.

Dans la vie, il est presque impossible de toujours avancer sur la bonne voie sans jamais s’arrêter ni en dévier. Donc, lorsqu’une fai blesse s’empare de vous, ou que vous êtes distrait, vous devez trou ver la force, ou être vous-même la force pour quelqu’un d’autre, afin de remettre les choses sur les rails. Vous avez des cadeaux que Dieu vous a donnés; cherchez et trouvez ce qu’ils sont. Dans mon cas, là où je trouve le plus de satisfaction est quand je peux servir et aider les autres.

Je suis devenu membre des Chevaliers de Colomb lorsque j’étais à Fort Jackson, en Caroline du Sud. Ils s’impliquaient toujours dans des causes. Les Chevaliers sont un exemple de dévotion. Indi viduellement et collectivement, ils sont des piliers de leurs commu nautés respectives. La force de notre nation prend sa source dans la force de nos communautés respectives, jusqu’aux plus petites villes et aux villages. Et c’est là que se trouvent les Chevaliers, toujours en train de servir.

Il y a sur la face intérieure de mon alliance une inscription que j’aimerais partager avec tous les Chevaliers de Colomb : « Ce que nous sommes est le cadeau que Dieu nous a fait. Ce que nous devenons est notre cadeau à Dieu ». Poursuivez votre vie de service. Demandez l’aide de Dieu pour découvrir comment vous êtes le mieux équipé et le mieux préparé pour servir. B

«

Vous avez des cadeaux que Dieu vous a donnés; cherchez et trouvez ce qu’ils sont. Dans mon cas, là où je trouve le plus de satisfaction est quand je peux servir et aider les autres. »

Survivant épique

Par Andrew J. Matt

PLUS DE 2 400 AMÉRICAINS ont été tués lors de l’attaque japonaise contre la base de Pearl Harbor à Hawaï, le 7 décembre 1941, ce jour fatidique qui a entraîné les États-Unis dans la Seconde Guerre mon diale. Près de la moitié des victimes prove naient d’un seul navire : l’USS Arizona.

Alors âgé de vingt ans et occupant le poste de maître de timonerie, Louis Conter a été l’un des 335 marins de l’Arizona seulement à survivre au bombardement. Aujourd’hui âgé de 101 ans, le Cheva lier de Colomb est l’un des deux seuls hommes qui peuvent encore faire le récit de cette journée en utilisant leurs propres souvenirs personnels.

Né le 13 septembre 1921 à Ojibwa, au Wisconsin, Louis s’est joint à la Marine à l’âge de 18 ans. Le dimanche du 7 décembre 1941, il était à son poste à la poupe de l’Ari zona quand, juste avant 8 h, il a entendu le vrombissement de moteurs dans le ciel.

« Tout le monde a vu le rond rouge sur les avions », se rappelle Louis, qui est membre du Conseil 1875 Father Nicholas Phelan de Grass Valley, en Californie. « C’était le symbole japonais du soleil levant, et nous savions tous ce qui se passait. »

La quasi totalité de la flotte du Pacifique américaine était amarrée à Pearl Harbor. Les marins se sont rués à leurs postes de com bat alors que 183 chasseurs, bombardiers et avions torpilleurs japonais pilonnaient la flotte de toute leur puissance de feu et visaient les huit cuirassés qui y étaient.

À 8 h 09, une bombe perforante de 1 760 livres a atterri sur le pont avant de l’Arizona.

La bombe a traversé cinq ponts en acier et a mis feu à plus d’un million de livres de poudre noire ainsi qu’à des centaines de milliers de livres de munitions.

« La proue du navire, toutes ses 34 000 tonnes, s’est soulevée de 30 à 40 pieds en dehors de l’eau », raconte-t-il dans ses mémoires. « Le navire s’est embrasé en une énorme boule de feu qui paraissait tout engloutir, du mât principal jusqu’à l’avant. »

Louis et tous les autres hommes qui étaient en état de le faire portaient immédiatement secours aux blessés qui émergeaient des flammes — meurtris, aveuglés, et certains même littéralement en train de brûler — et les transportaient vers des bateaux de sauvetage. Après qu’ait été lancé l’appel d’abandonner le navire qui s’enfonçait rapidement dans les flots, Louis a rejoint plusieurs autres survivants dans un bateau et ils se sont mis ensemble à sauver des dizaines d’hommes tombés à l’eau.

Peu après 9 h 55, les japonais sont repartis. Parmi les 2 403 Américains tués lors de l’attaque, 1 177 étaient des marins et des Marines stationnés sur l’Arizona. Le lendemain, les États-Unis ont déclaré la guerre au Japon.

Louis est allé à l’école de pilotage et a servi comme pilote dans le Pacifique Sud, où à deux occasions son avion a été abattu. La première fois, l’équipage et lui ont dû évacuer leur PBY Catalina dans des eaux infestées de requins au large des côtes de la Nouvelle-Guinée. Voyant son comman dant se décourager quant à leur espoir de survie, Louis a dit aux hommes : « On

À gauche : Des volutes de fumée s’élèvent du cuirassé USS Arizona à la suite de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. • Dans l’encadré : Louis Conter vers 1940. • Ci-dessus : Louis dans sa maison à Grass Valley, en Californie (2021).

n’est pas encore morts! Tenez vos mains ensemble, essayez de bouger le moins pos sible dans l’eau, gardez vos forces, et si un requin s’approche trop près, donnez-lui un coup de poing sur le nez. » Continuant son récit des événements, Louis a ajouté : « Et quand le premier est arrivé, je l’ai frappé sur le nez — et paf! — le requin est reparti, et les hommes se sont rendu compte que j’avais raison. »

Louis a poursuivi son service militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, puis a effectué des missions de combat en plus de servir comme officier du renseignement pendant la guerre de Corée. Il a également travaillé dans les opérations spéciales et a aidé à établir le premier programme SERE (de l’anglais « Survival, Evasion, Resistance, and Escape », ou « survie, évasion, résis tance et fuite ») de la Marine.

Après 28 ans de service, il a pris sa retraite de la Marine en 1967 en tant que lieutenant commandant. Il a participé à la commémoration du 50e anniversaire de l’attaque de Pearl Harbor en 1991 et y est retourné depuis à de nombreuses occasions.

« Lorsque je me rends au Monument en l’honneur du USS Arizona et que je vois ces 1 177 noms là-haut, c’est plus fort que moi, je fais le signe de la croix et je dis une prière pour eux », raconte-t-il. « Et je remercie Dieu que mon nom se trouve sur la plaque à l’extérieur, avec les survivants. » B

ANDREW J. MATT est rédacteur en chef ad joint de Columbia et membre du Conseil 3037 Père Kuster de Chester, au Connecticut.

Photo par Ryan Angel Meza

DANS L’ENCADRÉ  Courtoisie de Louis Conter

Associated Press

Louis Conter est l’un des derniers vétérans encore en vie de l’USS Arizona, un des cuirassés ayant été bombardés lors de l’attaque de Pearl Harbor

Photo par Mike Ross

« NOUS SOMMES DES SOLDATS, NOUS SOMMES DES CHEVALIERS »

L’analogie de la guerre spirituelle illumine notre vocation en tant que Chevaliers de Colomb

Note de la rédaction : Le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, a prononcé le discours principal lors de la 57e Conférence annuelle des conseils universitaires des Chevaliers de Colomb à New Haven, au Connecticut, le 30 septembre (voir page 6). Son discours est reproduit ici en version abrégée et légèrement adaptée.

Votre thème en cette fin de semaine est Milites Christi — soldats du Christ. J’ai conscience qu’au premier abord, ce thème puisse sembler un peu étrange. Après tout, Jésus est pour nous le Prince de la Paix, et la paix ainsi que la justice sont une haute priorité dans notre très chère foi catholique.

Mais Jésus lui-même a souvent utilisé des images militaires, et de tout temps les soldats ont ressenti un attrait particulier à suivre Jésus dans l’Église. Que nous son gions par exemple à ce centurion romain qui est allé trouver Jésus dans l’espoir qu’Il guérisse son serviteur [Mt 8, 5-13; Lc 7, 1-10], ou à cet autre centurion qui a proclamé sa foi dans la divinité du Christ au pied de la croix [Mt 27, 54]. Que nous songions aussi à des saints comme Martin de Tours et Ignace de Loyola. Ou encore, plus près de nous, à des aumôniers mili taires comme les prêtres Vincent Capo danno, Emil Kapaun et Francis Duffy.

Il y a toujours eu une alliance de sorte entre le charisme des soldats et les ensei gnements de Jésus et de l’Église. Cela fai sait aussi partie de la sagesse du bienheureux Michael McGivney, et c’est la raison pour laquelle il a choisi le terme « Chevaliers ». Bien sûr, « Chevaliers » a une connotation militaire — nous sommes des soldats, nous sommes des Chevaliers, nous sommes des militants — et ce charisme a interpellé le cœur sacerdotal de

l’abbé McGivney. Aussi je voudrais vous proposer ce soir cinq leçons que nous pouvons tirer de cette analogie militaire.

ENSEMBLE EN SOLIDARITÉ

La première leçon concerne l’appartenance : il s’agit d’une leçon de solidarité. Vous connaissez certainement des films célèbres sur des soldats comme Band of Brothers (Frères d’armes). Vous connaissez sans doute aussi leur dicton : « On ne laisse jamais d’homme derrière ». Donc, lorsque nous parlons de soldats du Christ, lorsque nous parlons de Chevaliers, nous mettons immédiatement l’accent sur la nécessité de la solidarité, de l’apparte nance, de la fraternité.

C’est une chose difficile aujourd’hui, parce que nous vivons dans une ère qui met l’accent sur l’individualisme. Lorsque je me promène dans les rues de New York, per sonne ne regarde les autres, tout le monde a les yeux rivés sur son téléphone. Quelque chose de bon, la technologie, est mal utilisé, et cela détruit le sentiment de communauté, de solidarité et de fraternité.

Le cardinal Timothy Dolan s’adresse à des Chevaliers universitaires rassemblés dans le sous-sol de l’église St. Mary de New Haven, au Connecticut, le 30 septembre.

C’est vrai jusque dans l’Église, qui est de par sa nature même une communauté, le Corps mystique du Christ. Et qu’en tendons-nous aujourd’hui partout? « Je suis un croyant, pas un pratiquant. Ce qui m’intéresse c’est la spiritualité, pas la religion. Dieu est mon Père, mais il n’est pas notre Père. »

Dieu nous a dit autre chose. Dieu a toujours préféré travailler avec les gens, qu’il s’agisse du peuple d’Israël ou du Nouvel Israël, l’Église catholique. Nous participons tous ensemble. Mes frères, les Chevaliers de Colomb incarnent cela. L’abbé McGivney savait que ses hommes avaient besoin les uns des autres.

Par le cardinal Timothy Dolan

CONVICTIONS COMMUNES

Passons à la leçon numéro 2 : Par nature, les soldats partagent des convictions. Ils peuvent avoir des divergences d’opinion sur beau coup de choses, mais ils partagent des convictions fondamentales qui les motivent et qui les poussent à avancer ensemble dans la même direction. Une armée a toujours une direction, de la réso lution et un objectif. Elle a une mission. Il arrive souvent dans notre société que de jeunes hommes sans direction et avançant à la dérive se joignent à l’armée pour y trouver un sens à leur vie, de la discipline et une conviction commune.

Je suis à peu près certain qu’il vous arrive parfois à vous sur le campus de penser qu’il n’y a pas grand monde qui partage les convictions qui vous sont si chères. Vous vous demandez : « Est-ce que je suis la seule personne ici qui croit en Dieu? Est-ce que je suis la seule personne ici qui croit en la Vérité? Est-ce que je suis la seule personne ici qui croit en la Bible, aux Dix commandements et aux Béatitudes? Est-ce que je suis la seule personne qui croit au pouvoir

de la prière et à une vie honorable de droiture et de vertu? ».

Mes frères, nous sommes des Chevaliers, et nous partageons des convictions fondamentales. Nous avons un credo que nous appe lons le Symbole des Apôtres. Nous croyons aux commandements. Nous croyons au salut. Nous croyons au paradis. Nous croyons en Jésus. Nous croyons en son Église sainte, catholique et apostolique. Il nous arrive souvent de faire l’objet de critiques ou de moqueries pour ces convictions communes. Aussi nous avons besoin les uns des autres tout comme les soldats dans l’armée, dans une milice de convictions communes.

LA PUISSANCE DES RITUELS

La leçon numéro 3 concerne les rituels. Les soldats dans nos forces armées ont toujours des rituels. Il y a quelques années, je suis allé aux funérailles d’un soldat qui a été tué en Afghanistan, Michael Ollis. Il y avait dans la sacristie ses frères soldats qui bavardaient et partageaient leurs souvenirs de Michael, et je suis allé me joindre à

Saint Martin Sharing His Coat With the Beggar par Louis Galloche, circa 1737 / Bridgeman Images

Peinture représentant saint Martin de Tours donnant la moitié de son manteau à un déshérité. Saint Martin était un soldat romain au quatrième siècle et est ensuite devenu évêque de Tours, en France.

eux. Mais dès qu’ils ont été rappelés à l’ordre pour qu’ils commen cent leurs tâches liées à ces funérailles, leur attitude s’est aussitôt changée en attention et en concentration, et leurs yeux se sont rivés sur le rituel qui avait lieu devant eux.

Les soldats connaissent bien la puissance des rituels. Uniformes, cérémonies, serments. Nous, Chevaliers, avons la même chose. Nous venons tout juste de prendre part à l’un de ces rituels, le rituel sacré de la messe, et nous nous sommes ensuite réunis autour de la tombe de notre fondateur. Ce que nous venons de faire ressemble assez à ce que feraient des soldats en se rassemblant autour de la tombe du Soldat inconnu.

Nous avons nos rituels sacrés, et tout spécialement dans les sept sacrements. Vous avez tous été formés, dans le baptême, la confirmation, la Sainte Eucharistie, et le sacrement de la péni tence. Certains d’entre vous, j’ai bonne espérance, pourraient être formés par les ordres sacrés en tant que prêtre. La plupart d’entre vous seront formés dans le sacrement du mariage. Et nous recevrons tous, un jour ou l’autre, le rituel sacré de l’onction des malades, lorsque nous serons aux prises avec la maladie ou que nous nous préparerons à retourner vers le Seigneur. Ces rituels nous poussent à l’aller de l’avant. Et ces rituels sont très impor tants pour les Chevaliers de Colomb. Les rituels sont importants pour les soldats dans l’armée. Les rituels sont importants pour les soldats du Christ.

ALLÉGEANCE ENVERS UNE CAUSE PLUS ÉLEVÉE

Une quatrième leçon que nous pouvons apprendre de Milites Christi, soldats du Christ, est la nécessité absolue de l’allégeance et de la loyauté. Les hommes militaires ont une identité qui s’étend au-delà d’eux-même. Elle transcende leur seul être. C’est une allégeance envers Dieu et envers leur pays. C’est une allégeance envers leurs épouses, leurs familles, leurs maisons et leurs quartiers. C’est une allégeance envers la vertu. S’ils perdent cette allégeance, ils commencent à s’effriter. Mais lorsqu’ils l’ont, personne ne peut les arrêter.

Une telle allégeance caractérise les soldats efficaces, et elle ca ractérise les Chevaliers de Colomb. Les Chevaliers ont toujours été motivés par une allégeance et par une loyauté envers notre foi catholique. L’abbé McGivney a formé ses hommes pour défendre cette foi, en commençant par s’assurer que la foi était forte et

robuste en eux et parmi eux, pour qu’ils puissent la défendre au-de là. C’est pourquoi les Chevaliers de Colomb sont actuellement à l’avant-garde de la défense de la liberté religieuse ici, à la maison.

C’est l’allégeance et la loyauté que vous et moi avons en tant que Chevaliers. Le pape saint Jean-Paul II a dit qu’une chose ne vaut la peine qu’on lui consacre notre vie que si nous sommes aussi prêt à mourir pour elle. Et vous et moi croyons que quelque chose vaut en effet que nous mourrions pour elle, et cela donne d’autant plus de sens à notre vie.

PRÊT À COMBATTRE L’ENNEMI

Leçon numéro 5 : Les soldats ont un ennemi. Parfois, l’ennemi peut ne se présenter que sous la forme d’une simple idée, comme le totalitarisme. Parfois, un ennemi peut être un pays particulier. Parfois, il est plus difficile à décerner et dénicher, comme le ter rorisme. Jésus nous a dit d’aimer nos ennemis. Et nous le faisons. Mais nous savons aussi que l’une des façons dont nous pouvons montrer à nos ennemis que nous les aimons est d’essayer de les convertir par la vérité.

Très souvent de nos jours, l’ennemi est invisible. Hier, nous avons célébré le jour de célébration de saint Michel l’Archange, notre défenseur dans le combat. C’est le royaume de l’invisible, mes frères. Satan est bien réel. Souvenez-vous de ce que le pape saint Paul VI a dit : La plus grande arme de Satan est de nous faire croire qu’il n’existe pas. Le royaume de l’invisible — où l’on trouve Satan, le péché, le mal — est bien présent.

Ce qui est invisible est ce qu’il y a de plus réel. Vous demandez ce qui est le plus important dans nos vies, et c’est généralement ce que nous ne pouvons pas voir : C’est l’amour. C’est la loyauté. C’est la foi.

Je suis tellement content que les Chevaliers aient nourri et favorisé un tel dévouement envers saint Joseph, qui a défendu Jésus et Marie. Il a défendu Marie de l’embarras d’une grossesse qu’ils n’avaient pas prévue. Il a défendu sa famille sacrée en allant chercher refuge en Égypte lorsque Hérode a tenté de tuer le nou veau-né sauveur du monde. Et il y a une belle tradition voulant que saint Joseph soit décédé avant que Jésus n’ait commencé son mi nistère public parce que Joseph n’aurait pas pu se retenir de lutter pour empêcher que son fils ne soit arrêté et crucifié. Saint Joseph, le grand défenseur. Nous — vous et moi — sommes appelés à être des défenseurs.

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Ce que j’ai essayé de transmettre à l’aide de ce thème de Milites Christi, soldats du Christ, c’est qu’il n’est pas aussi bizarre qu’il pourrait paraître. Car tout comme les soldats, les Chevaliers de Colomb ont besoin d’appartenance, de solidarité et de fraternité. Tout comme les soldats, les Chevaliers dépendent de convictions communes. Tout comme les soldats, les Chevaliers reconnaissent la puissance des rituels. Tout comme les soldats, les Chevaliers doivent avoir allégeance et loyauté. Tout comme les soldats, les Chevaliers ont un ennemi à combattre.

Mes frères, c’est pourquoi je suis content que vous soyez ici. Vous montrez que les valeurs des Chevaliers de Colomb en tant que soldats du Christ sont maintenant plus à propos et plus néces saires que jamais. B

«

Une telle allégeance caractérise les soldats efficaces, et elle caractérise les Chevaliers de Colomb. Les Chevaliers ont toujours été motivés par une allégeance et par une loyauté envers notre foi catholique. »

Armé de la foi EN UKRAINE

Par John Burger

Lorsque l’invasion de l’Ukraine par la Russie semblait imminente, les discussions portaient surtout sur la taille et la force de l’armée russe. Comment l’Ukraine allait-elle pouvoir résister à une telle force? La prise de contrôle par les Russes de la capitale de l’Ukraine, Kyiv, et l’installation d’un gouvernement fantoche semblait inévitable.

Mais depuis plus de huit mois, l’Ukraine surprend le monde avec sa ténacité et sa résilience. Il est vrai que les armes fournies par les États-Unis et d’autres nations occidentales ont aidé les Ukrainiens à se défendre et même à reprendre une grande partie de leur territoire. Mais l’armée du pays s’est avérée être une force redoutable, et l’esprit indomptable du peuple ukrainien a inspiré de nombreux observateurs. Des gens de tous les horizons, y compris les membres des Chevaliers de Colomb, se sont portés volontaires pour défendre leur pays.

« Beaucoup de nos frères Chevaliers sont encore au front », a souligné le Chevalier Suprême Patrick Kelly dans son rapport annuel du 2 août, ajoutant que plusieurs hommes ont été tués dans les affrontements. « Nous prions pour leur famille. Nous recommandons leur âme au Seigneur. Et en tant qu’Ordre, nous nous engageons à honorer leur sacrifice et à rester solidaires de l’Ukraine, aussi longtemps qu’il le faudra. »

Alors que les États-Unis et le Canada, alliés clés de l’Ukraine, honorent leurs vétérans militaires le 11 novembre, nous souhaitons raconter les histoires de quatre soldats ukrainiens : celles de Cheva liers actuellement au front, ainsi que celle d’un Chevalier et du fils d’un Chevalier qui ont fait le sacrifice ultime pour leur patrie.

UN PEUPLE PATRIOTIQUE

Selon le président russe Vladimir Poutine, son opération mili taire spéciale en Ukraine vise à « dénazifier » et démilitariser le pays et à protéger les Russes de l’Ukraine, qui sont supposément

persécutées. Pourtant, même avant l’invasion, il était évident pour beaucoup que la cible de Poutine est l’existence même de l’Ukraine.

Au cours de l’été 2021, Poutine a publié un texte soutenant que l’Ukraine faisait toujours partie de la sphère russe et n’était donc pas une vraie nation. Entre-temps, la Russie a tenté d’éliminer tout ce qui était explicitement ukrainien dans ses territoires occupés : la langue russe est enseignée dans les écoles plutôt que l’ukrai nien; le rouble russe a été introduit comme monnaie; et seule la télévision russe est diffusée.

Toutefois, ces mesures n’ont fait que renforcer la détermination des Ukrainiens à défendre leur pays.

« Le patriotisme est essentiel maintenant », a déclaré Andrii Boiko, grand Chevalier du Conseil 16848 Blessed Mykolay Charnetsky à Zolochiv, une petite ville dans l’ouest de l’Ukraine. « Dans les moments difficiles, il faut prendre les armes et dé fendre sa patrie. »

Andrii a obtenu son diplôme d’une école militaire et a servi dans l’armée en tant que lieutenant-colonel jusqu’à sa retraite en 2021. Le jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il a reçu un appel de retour au service, avec la tâche de récupérer et de réparer de l’équipement militaire endommagé.

Il n’a pas hésité. « Je suis revenu au travail », dit-il simplement. « Je crois que le [patriotisme] coule dans les veines des Ukrai niens. Depuis des siècles, l’ennemi détruit notre nation et notre culture. Nous sommes comme des abeilles; lorsqu’elles sentent un danger, elles s’envoient des signaux invisibles les unes aux autres. Il en est de même pour les Ukrainiens. »

L’épouse d’Andrii sert également dans l’armée. Le couple a deux enfants, une fille, qui est cadette militaire et étudiante univer sitaire à Lviv, et un fils, âgé de 11 ans.

Comme plusieurs de ses frères Chevaliers et de ses compatriotes,

Photo par Andrey Gorb

Les Chevaliers sur le terrain offrent leur service, et sacrifient leur vie, pour défendre le pays qu’ils aiment

Photo par Andrey Gorb

Andrii est loin d’être découragé, et il demeure optimiste pour l’avenir de l’Ukraine.

« Je suis né dans un pays que j’aime, une culture que j’aime, je parle ma langue avec fierté, tout cela est précieux pour moi. Les Ukrainiens sont mon peuple. Tout ce qui vous entoure est une création de Dieu », dit-il. « J’ai la foi et la confiance que la grâce de Dieu nous permettra de remporter la victoire. »

Contrairement à Andrii, Liubomyr Andrusiv n’était pas un mili taire professionnel avant la guerre. Mais il ne pouvait pas rester sans rien faire alors qu’une puissance étrangère menaçait sa nation.

« Dès le début, je me suis demandé comment je pouvais être utile et contribuer à l’effort de guerre », a affirmé Liubomyr, psy chothérapeute et professeur de philosophie. « Même si je travaille dans un autre domaine, j’étais prêt à défendre l’Ukraine en tant qu’homme et militaire. »

Aujourd’hui Liubomyr, membre du Conseil 15804 Andrey Sheptytsky à Ivano-Frankivsk, est un soldat du corps d’ingénierie des Forces armées de l’Ukraine.

Même s’il n’était pas familier avec les forces armées, il a vite établi un parallèle entre l’armée et les Chevaliers de Colomb.

« Nous luttons pour la vérité », dit-il. « Si nous nous battons aux côtés de Dieu pour la vérité, la victoire sera la nôtre. Être un Chevalier signifie se joindre à des hommes de divers horizons qui partagent des valeurs chrétiennes communes. »

L’épouse de Liubomyr et leurs deux enfants ont fait partie de l’énorme flux de réfugiés qui ont quitté l’Ukraine au début de la guerre.

« Ma femme et moi savons que nous serons séparés pendant au moins un an », dit-il. « Et nous faisons de notre mieux pour maintenir notre relation et notre lien émotionnel. »

Même s’il ne peut pas être avec sa famille, Liubomyr est impré gné de la parole de Dieu et tire sa force de la fraternité.

« Il y a un passage de la Bible que j’aime : “Comme le fer aiguise le fer, ainsi l’homme s’aiguise au contact de son prochain”. Les disciples du Christ incarnent ce passage, et mes frères Cheva liers aussi », dit-il.

« Les Chevaliers de Colomb servent maintenant directement les personnes déplacées et leur offrent un refuge. Nous déployons tous nos efforts », affirme Liubomyr. « En tant qu’hommes, nous sommes appelés à servir et à agir, et les répercussions de notre service et de nos gestes en Ukraine se font déjà ressentir. »

LE SACRIFICE SUPRÊME

Andrii et Liubomyr sont bien conscients qu’on pourrait leur demander de donner « encore plus », comme le dit Liubomyr, alors qu’ils défendent leurs familles, leur Église et leur nation. En répondant à l’appel, ils pourraient y laisser leur vie.

Bohdan Dovzhinsky, 28 ans, et Oleh Vorobyev, 44 ans, sont deux soldats qui ont fait ce sacrifice.

Les détails de la mort de Bohdan sont flous, car il est décédé dans des circonstances impliquant des renseignements militaires sensibles. Mais une chose est évidente, il a sauvé des vies avant de perdre la sienne.

Bohdan était pilote. Il a perdu la vie lorsque son hélicoptère a été abattu en revenant d’une mission spéciale à la ville de Marioupol le 2 mai.

Ci-dessus : Liubomyr Andrusiv, psychothérapeute et professeur servant aujourd’hui dans l’armée ukrainienne, en train de prier à l’église de la Trinité à Kamianets-Podilskyi. • En regard : Andrii Boiko, qui a repris le service militaire en février à peine quelques mois après sa retraite du service, est photographié ici à Yavoriv.

« Bohdan aimait beaucoup la vie. Il adorait le ciel », se rappelle son père, Ivan Dovzhinsky, membre du Conseil 16890 Blessed Mykolay Charnetsky à Irpin, et maintenant soldat dans les forces armées.

« Nous n’avons pas toute l’information, mais son hélicoptère a été abattu près du village d’Ulianovka », dit Ivan. « Il rêvait d’étu dier, de poursuivre sa carrière militaire. » Mais la guerre a mis fin à sa jeune vie, sacrifice qu’il a fait pour tous les Ukrainiens. « J’ai envoyé mon meilleur pilote, parce que lui seul pouvait accomplir une telle tâche », a affirmé le commandant de Bohdan.

« Un garçon m’a dit : “Grâce à Bohdan, j’ai survécu. Je ne sais pas ce qui aurait pu m’arriver s’il n’avait pas été là” », ajoute la mère de Bohdan, Olena, à travers ses larmes.

« Personne ne pense que cela peut arriver à son fils », a déclaré Ivan. « Dans la vie, même dans les moments difficiles, les gens se tournent vers Dieu. Si vous priez sincèrement et que vous avez une profonde foi, alors qu’il en soit ainsi. Il faut accepter les choses et continuer d’avancer. »

Oleh Vorobyev, membre du Conseil 17651 Blessed Hryho rij Lakota à Lviv, a été tué dans un affrontement dans l’est de l’Ukraine plus tard au mois de mai.

Oleh était un homme de combat, mais il se battait surtout pour sa famille, ses proches et ses compatriotes.

« La foi est très importante pour notre famille », dit son épouse, Olha. « Il était un père incroyable pour nos enfants. »

Scientifique de profession, Oleh a été spécialiste des communi cations pour l’opération antiterroriste de la guerre du Donbass dans l’est de l’Ukraine en 2015. Il a vu à quel point la guerre pouvait être

difficile pour les hommes qui étaient loin de leur famille.

« Ils étaient des hommes ordinaires, et soudainement, ils devaient prendre les armes et aller au front », explique Olha.

Après avoir terminé son service, Oleh et son épouse ont créé « Happy Together », un projet visant à soutenir les familles des membres de l’opération antiterroriste et à renforcer les liens entre maris et femmes. En 2021, Oleh a pris connaissance des Chevaliers de Colomb et s’est joint à l’Ordre.

« Ce sont des hommes qui aiment leur pays, qui aiment leur famille et qui veulent servir Dieu et faire des œuvres de chari té », dit Olah. « Ils sont renforcés par leur unité, et par consé quent, Oleh était très proche de l’Ordre. »

Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, Oleh a été appelé à se battre de nouveau pour son pays.

« Il faut dire qu’il n’était pas un homme militaire », dit Olha. « Mais il était un patriote. Il aimait beaucoup l’Ukraine. Et quand l’appel est arrivé, bien sûr, il est allé. »

Oleh appelait sa famille tous les soirs lorsqu’il était au front. « Lorsqu’il appelait, nous nous réunissions avec les enfants et nous récitions le psaume 91 ensemble », dit Olha.

À la mi-mai, Oleh a dit à son épouse qu’il sentait qu’il allait mourir.

« Je lui ai dit que ce n’était pas possible. Que tout allait bien aller », raconte Olha. « Nous récitons le psaume 91 tous les soirs : “Qu’il en tombe mille à tes côtés, qu’il en tombe dix mille à ta droite, toi, tu restes hors d’atteinte.” »

« Il a répondu que ces lignes venaient de l’Ancien Testament, mais que le Christ a dit : “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.” »

Oleh Vorobyov tient une guitare sur ce portrait de famille avec sa femme, Olha, et leurs deux enfants. « La musique était toujours présente dans notre famille », dit Olha. « Même au front, il a trouvé une guitare et il a joué de la musique. »

Le 30 mai, le lieutenant Oleh Vorobyev a été tué dans un affrontement près de la ville de Popasna.

« Je ne sais pas si je pourrais survivre à tout cela sans ma foi en Dieu et le soutien de la communauté chrétienne », dit Olha, en réfléchissant à la perte de son mari et au sacrifice de tant d’autres. « Nous devons faire confiance à Dieu et prier pour que nous puissions vivre un jour dans une Ukraine florissante. » B

JOHN BURGER écrit pour Aleteia.org et est membre du Conseil 16253 Metropolitan Andrey Sheptysky à New Haven, au Connecticut.

Ivan et Olena Dovzhinsky posent devant les ruines d’un pont reliant Irpin et Kyiv détruit dans les premiers jours de la guerre. • Au-dessus : Une photo de Bohdan Dovzhinsky affichée au domicile de ses parents à Irpin.

CI-DESSUS :

Photo courtoisie de Olha Vorobyova

— LES

AUTRES : Photos par Andrey Gorb

Être un père, devenir un saint

La sainteté est la plus grande quête, le but ultime que Dieu a fixé pour nous tous

Par Joseph Pearce

« IL N’Y A QU’UNE TRISTESSE dans la vie, c’est de ne pas devenir un saint. » Cette phrase mémorable du grand écrivain français catholique Léon Bloy devrait toujours être gravée dans notre esprit, surtout ce mois-ci, dédié à tous les saints et à toutes les âmes.

Nous sommes tous appelés à être des saints. C’est ce que signifie l’appel universel à la sainteté, clairement énoncé lors du Concile Vatican II : « Il est donc bien évident pour tous que l’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie » (Lumen Gentium, 41). En d’autres termes, nous sommes tous appelés au paradis. Par conséquent, nous ne sommes pas des homo sapiens, des hommes sages, à moins d’être aussi des homo viator, des hommes en chemin ou des pèlerins. Chacun d’entre nous est sur le chemin désigné, qui est la quête du paradis. Il s’agit de l’objectif que notre Père aimant a fixé pour nous. Il veut que nous venions vers lui et il a promis qu’il nous donnera l’aide dont nous avons besoin pour y arriver.

Le problème est que nous ne sommes pas simplement des homo sapiens et des homo viator; nous sommes également des homo superbus, des hommes orgueilleux. Nous avons hérité du péché originel, et nous refusons souvent les défis de la quête afin de faire ce que nous voulons faire et de suivre notre propre chemin. Chacun d’entre nous est à la fois l’enfant de Dieu qui entend l’appel du Père et l’enfant désobéissant qui refuse de répondre à l’appel. Comme le dit le grand écrivain russe Aleksandr Solzhenitsyn, la bataille entre le bien et le mal se déroule dans chaque cœur humain. Nous sommes tous engagés dans une guerre civile avec nous-mêmes. En fait, cette guerre est souvent très peu civile.

Bien que certains puissent répondre à l’appel du Père par la prêtrise ou la vie religieuse, la plupart d’entre nous sont appelés à la sainteté par le sacrement du mariage. Pour la plupart des chré tiens, la vie maritale est le chemin vers le ciel, et la parentalité fait partie intégrante du pèlerinage. Pour emprunter une phrase de C.S. Lewis, la paternité nous pousse à « venir plus haut et venir plus loin », plus haut sur le chemin purgatoire vers le sommet céleste et plus loin dans notre relation avec le Père lui-même. Saint Jean-Paul II a dit : « En manifestant et en revivant sur

terre la paternité même de Dieu, l’homme est appelé à garantir le développement unitaire de tous les membres de la famille » (Familiaris Consortio, 25; cf. Ep 3,15).

Pourtant, la parentalité n’est pas la voie la plus facile ni une partie de plaisir; ou, si elle est une partie de plaisir, elle comporte tout de même certains obstacles. Elle est le chemin de la croix. Elle supprime nos désirs égoïstes. Elle nous rend mécontents! Elle nous mène au croisement des chemins où nous devons choisir entre le pèlerinage de l’altruisme ou l’orgueil. Un de ces chemins mène au paradis, et l’autre à l’enfer. Il n’y a pas de troisième chemin.

Le bienheureux Michael McGivney a bien compris ces vérités essentielles sur la parentalité et la vie familiale, répondant à l’appel de la paternité spirituelle par la prêtrise et cherchant à servir les familles de sa communauté pa roissiale. Le plus âgé de 13 enfants, dont six sont morts jeunes, il connaissait bien les difficultés de la vie familiale. Pour aider sa famille grandissante, il avait reporté ses études de prêtrise, et lorsque son père était décédé, il avait presque quitté ses études au séminaire.

Ces expériences ont fait naître en lui le désir de renforcer la foi des hommes catholiques et d’aider les veuves à soutenir leurs enfants après la mort inopportune de leur mari. Cela a mené à la fondation des Chevaliers de Colomb avec des hommes catholiques de New Haven, dans le Connecticut. Et nous connaissons tous la suite de l’histoire.

Nous ne pouvons pas tous laisser des héritages extraordinaires comme le bienheureux Michael McGivney, mais nous sommes tous appelés à tenter d’atteindre la splendeur de la sainteté. En consacrant nos vies à nos familles, nous pouvons tous devenir des saints. Il suffit de répondre à l’appel du Père, chaque jour, en prenant nos croix quotidiennes et en lui demandant de nous aider à les transporter.

Être ou ne pas être un saint, voilà la question. Léon Bloy avait raison. Il n’y a qu’une seule grande tristesse dans la vie. Gardons cela à l’esprit en fixant notre regard vers le paradis. B

JOSEPH PEARCE est l’auteur de nombreux livres sur des sujets littéraires catholiques et un membre du Conseil 1668 Msgr. Andrew K. Gwynn à Greenville, en Caroline du Sud. Son site Web est jpearce.co.

« L’AMOUR DONNE NAISSANCE À DES HÉROS »

Une entrevue avec l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église catholique grecque ukrainienne, sur la foi et le courage en temps de guerre

En ce moment, le monde entier se demande : com ment les Ukrainiens ont-ils la force de résister? », a dit l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk pendant son homélie à la cathédrale de la Résurrection du Christ à Kyiv le 25 septembre. « Nous répondons : les Ukrainiens sont remplis d’amour! … Nous sommes forts de notre amour, que nous puisons de la source inépuisable de l’amour divin, qui nous est donné par la croix honnête et vivifiante. »

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk est une source d’espoir et de force retentissante pour son Église souffrante et aussi pour l’ensemble de l’Ukraine. Dans ses homélies et ses discours, y compris dans les messages vidéo quotidiens qu’il diffuse depuis le premier jour de la guerre, il défend avec éloquence l’identité

et la liberté nationales ukrainiennes et encourage la paix face à l’agression injuste.

Né près de Lviv en 1970, Sviatoslav Shevchuk a été ordonné prêtre en 1994 et évêque en 2009. En 2011, il a succédé au cardi nal Lubomyr Husar à titre de chef de l’Église catholique grecque ukrainienne à l’âge de 40 ans. En mai 2012, l’archevêque majeur Shevchuk a été parmi les premiers Ukrainiens à rejoindre les Chevaliers de Colomb, avec l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv. Il a ensuite présenté le discours principal du Banquet des États au 136e Congrès suprême en 2018.

À la fin du mois de juillet, Sa Béatitude s’est entretenue avec la revue Columbia au sujet de l’endurance remplie de foi de son peuple, de la réponse de l’Église aux nombreux besoins et de sa reconnaissance pour les efforts continus de l’Ordre.

«

COLUMBIA : Pouvez-vous parler de votre expérience personnelle depuis le 24 février, lorsque cette guerre totalement injuste contre les gens de votre pays a commencé?

L’ARCHEVÊQUE SVIATOSLAV SHEVCHUK : Il est difficile de décrire ce que nous avons vécu. Au début, tout le monde était en état de choc. Nous nous sommes réveillés soudainement au son des missiles russes et des hélicoptères russes qui volaient autour de notre cathédrale. Les sons de la guerre se sont mis à retentir dans la ville de Kyiv.

Les évêques et les prêtres ont immédiatement concentré toute leur attention sur le salut de la vie du peuple. Dans notre cathédrale, nous avons accueilli près de 500 personnes chaque jour, leur fournissant de la nourriture, des médicaments et tout ce dont elles avaient besoin. Nous avons également aidé les personnes prêtes à être évacuées de Kyiv ou des villes de l’est de l’Ukraine à trouver un endroit sûr dans l’ouest de l’Ukraine ou même dans d’autres pays.

Lorsque l’armée ukrainienne a repoussé les troupes russes, la tragédie a été exposée au monde. Je suis immédiatement allé visiter ces endroits maintenant connus partout dans le monde : Boutcha, Dnipro, Borodianka et Irpin. Prier à la fosse commune découverte [à Bucha] a été une expérience horrible. Au bord de la fosse, j’ai vu les corps mutilés de jeunes hommes et de jeunes femmes, puis nous avons commencé à prier. Mais au bout de cinq minutes, je me suis rendu compte qu’il y avait des corps enfouis sous mes pieds, puisqu’une partie de la fosse était couverte. À ce moment-là,

j’ai eu l’impression que j’aurais pu être l’un d’eux, et une question profonde a surgi dans mon cœur : « Dieu, pourquoi est-ce arrivé? Et pourquoi suis-je vivant alors qu’ils sont morts? » Cette question habite toujours mon cœur et mon esprit.

COLUMBIA: Pouvez-vous résumer comment la situation a évolué en Ukraine?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Personne ne s’attendait à ce que l’Ukraine soit en mesure de résister à une telle invasion. Mais nous nous battons et le mythe d’une armée russe invincible a déjà été déconstruit en Ukraine.

En tant que chrétiens, en tant qu’évêques, en tant que prêtres, nous continuons d’aider les gens. Nous avons déjà aidé une cinquième vague de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les plus récents groupes qui ont fui leurs villes et leurs villages dans les parties est et sud de l’Ukraine sont les plus pauvres des pauvres. Ils n’ont aucun moyen de continuer d’avancer, de se rendre vers l’ouest de l’Ukraine. Et ils cognent à nos portes à Kyiv, Poltava et Kharkov.

Nous essayons d’ouvrir les portes de nos églises, mais aussi d’ouvrir nos cœurs et de leur donner ce dont ils ont besoin : les cœurs et les esprits ouverts de l’amour chrétien. Et, avec l’aide de nos partenaires, nous essayons de leur fournir des premiers soins, de la nourriture, des vêtements, des médicaments et un refuge. Nous sommes tristes de constater que la guerre continue, mais nous continuons de servir.

Photo par Ronaldo Schemidt/AFP via

L’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk dirige des membres du clergé et des soldats dans la prière devant un charnier découvert à Bucha, en Ukraine, après le retrait des forces russes de la ville quelques jours plus tôt (photo prise le 7 avril).

COLUMBIA: Tout au long du conflit, vous avez demandé à vos prêtres d’aller vers les gens. Pourquoi est-il important que l’Église soit avec les gens pendant cette épreuve?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : L’Église représente le peuple de Dieu. L’Église est une communauté. Lorsque la communauté ukrainienne fait face à une telle adversité et une telle tragédie, tout le monde souffre. Ceux qui sont responsables de cette communauté ont le devoir d’être présents. Très souvent, nous ne pouvons rien faire, nous ne pouvons pas changer les circonstances. Mais nous pouvons dire : « Je suis avec vous. »

Je me souviens lorsque la capitale était presque encerclée par les Russes. J’ai visité le maire de Kyiv, M. [Vitali] Klitschko, et il m’a dit qu’en plus de la nourriture ou des vêtements, le peuple avait besoin que l’Église nourrisse l’espoir. Dans de telles conditions, l’Église, en tant que représentation de la présence de Dieu, a un devoir spécial. Nous sommes une communauté qui apporte de l’espoir à ceux qui n’en ont pas en plus de donner de la nourriture à ceux qui ont faim.

Les gens cherchent le sens dans tout cela : « Comment puis-je vivre lorsque ma maison est détruite, que mes proches sont morts? » La réponse à de telles questions existentielles ne peut provenir que de la perspective de l’éternel; de la parole et de la sagesse de Dieu.

COLUMBIA: Dans vos messages vidéo quotidiens, vous avez lamenté les horreurs qui ont eu lieu dans votre propre archevê ché à Kyiv. Qu’est-ce qui vous a inspiré à en faire une priorité pastorale?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Nous sommes confrontés à une bataille invisible. Dans la pratique ascétique chrétienne, nous appelons cela la bataille entre le bien et le mal. Afin de pouvoir remporter une telle bataille, nous devons être spirituellement et moralement plus forts que nos ennemis. Pour résister à ceux qui engendrent la mort et la destruction dans notre pays, nous devons refuser que ce mal et cette haine envahissent nos cœurs. Bien sûr, la première réaction à une telle atrocité pourrait être la haine. Mais grâce à la pratique ascétique chrétienne, nous avons une capacité spéciale à transformer la haine en courage. Et le courage est une vertu qui nous aide à réussir dans notre combat.

L’intention derrière la majorité de mes messages quotidiens est de sauver le cœur des chrétiens ukrainiens de la tentation de la haine. Si nous sommes en mesure de surmonter notre haine grâce à notre amour pour notre pays, alors nous prévaudrons contre les en vahisseurs russes. C’est le devoir pastoral le plus important : cultiver l’amour. Nous savons que la haine donne naissance à des criminels et que l’amour donne naissance à des héros. L’Ukraine se révèle être une nation de héros.

COLUMBIA: Vous demandez également aux gens de prier pour les femmes et les hommes ukrainiens qui sont au front. À quoi ressemblent vos interactions avec eux?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Il est très important de souligner que les soldats ne sont pas les seuls à mourir au front pour l’Ukraine. Il y a aussi d’anciens enseignants, des spécialistes en informatique et d’autres types de professionnels. Actuellement, tout le monde essaie de défendre notre pays. C’est pourquoi nous avons été en mesure de résister aux envahisseurs.

Quand je leur rends visite, je leur demande toujours ce que l’Église peut faire pour les aider. Je leur demande quels sont leurs besoins. Ils me répondent tous : « Priez pour nous. » Ainsi, ceux qui défendent l’Ukraine demandent des prières.

« Il n’y a pas d’athées ici; tout le monde prie », disent-ils aussi. À cet endroit, là où les humains se trouvent entre la vie et la mort, nos soldats ressentent la présence du Tout-Puissant. Plusieurs découvrent la présence de Dieu pour la première fois dans leur vie. C’est pourquoi l’accompagnement spécial des aumôniers militaires et de l’Église est si essentiel en ce moment.

COLUMBIA: Les pays voisins ont accueilli des millions de réfu giés qui ont fui la violence en Ukraine. Que signifie cette aide pour les Ukrainiens, et peut-on garder espoir qu’ils reviennent en Ukraine?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : J’aimerais remercier tous nos amis et voisins qui aident ceux qui ont été forcés de quitter l’Ukraine en les accueillant dans leur maison ou leurs établissements. La possibilité de trouver un refuge à l’extérieur de l’Ukraine nous a montré que nous ne sommes pas seuls dans notre souffrance, que nous ne sommes pas abandonnés par Dieu et par les gens de bonne volonté.

De nombreuses personnes qui ont quitté l’Ukraine, ou qui ont été obligées de quitter leur maison, refusent d’être appelées des « réfugiés » ou des « personnes déplacées ». Plusieurs d’entre elles sont prêtes à revenir lorsque la guerre sera terminée. Des membres de ma famille restent avec moi dans l’ouest de l’Ukraine, mais chaque jour, ils se demandent s’il est temps pour eux de rentrer à la maison.

L’Ukraine s’attend donc à ce que ses enfants reviennent à la maison. Bien entendu, tout le monde ne reviendra pas immédiate ment, mais la patrie a besoin de vous. Nous espérons qu’un jour les enfants de l’Ukraine qui sont aujourd’hui répartis dans le monde entier, en particulier en Europe occidentale, reviendront avec leur expérience, peut-être même avec de nouvelles connaissances et la capacité de parler différentes langues, et enrichiront l’Ukraine.

COLUMBIA: Les Chevaliers de Colomb en Pologne et en Ukraine, avec l’aide du Fonds de solidarité pour l’Ukraine de

Photo por Andrey Gorb

l’Ordre, cherchent à offrir du soutien humanitaire aux personnes déplacées et dans le besoin. Quelle est l’incidence de cette aide?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Je profite de cette occasion pour exprimer ma profonde reconnaissance aux Chevaliers de Colomb, en particulier en Pologne, et en Ukraine, pour le soutien social exceptionnel et la solidarité chrétienne qu’ils offrent aux victimes de la guerre.

Je pourrais énumérer de nombreuses bonnes actions qu’ils ont déjà faites, mais je dois dire que la chose la plus importante qu’ils donnent aux Ukrainiens est l’amour chrétien et la solidarité. Je les remercie tous d’avoir été de bons frères les uns pour les autres et aussi pour ceux qui en ont besoin et qui souffrent en Ukraine actuellement.

COLUMBIA: Pouvez-vous dire quelques mots sur l’histoire des Chevaliers de Colomb en Ukraine?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Je suis très fier d’être parmi les premiers Chevaliers de Colomb en Ukraine, avec Son Excellence Mieczysław Mokrzycki. Je dirais que le moment où les Chevaliers de Colomb se sont établis en Ukraine a été providentiel. C’était peu avant le début de l’agression russe contre l’Ukraine. Et comme nous avions déjà la fraternité des Chevaliers de Colomb, nous avons pu être très efficaces dès le début pour aider les premières victimes de [la révolution de Maïdan] ici à Kyiv, puis les victimes de l’invasion russe dans le Donbass et de l’occupation de la Crimée.

La présence des Chevaliers en Ukraine a été une sorte de renaissance, car depuis le tout début de l’histoire ukrainienne, cet idéal noble de la chevalerie est présent dans l’esprit des Cosaques

L’archevêque majeur Shevchuk est illustré ici sur une photo prise lors d’une entrevue tenue le 26 juillet à sa résidence de Kyiv.

en Ukraine. Un tel idéal a permis de définir le plus haut niveau de noblesse de l’âme humaine : donner sa vie pour ses voisins, son Église, sa nation.

Avant que les Chevaliers de Colomb se soient établis en Ukraine, mon prédécesseur, le cardinal Lubomyr Husar et moi cherchions une communauté spéciale pour les hommes qui les aiderait à appli quer la foi chrétienne au rôle du père de famille et les encouragerait également à être plus actifs dans la vie de l’Église. Aujourd’hui, plus de 2 000 Chevaliers de Colomb en Ukraine témoignent leur foi chrétienne de façon exceptionnelle à ceux qui en ont besoin. Ils montrent également aux pères de famille et à ceux qui défendent l’Ukraine qu’ils ne sont pas seuls dans leur noble lutte et qu’ils sont soutenus par une communauté de frères.

COLUMBIA: Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez dire aux Chevaliers en Ukraine et dans le monde entier?

L’ARCHEVÊQUE SHEVCHUK : Je tiens à remercier tous les Che valiers de Colomb du monde entier pour leur soutien durant ce moment cruel de l’histoire ukrainienne. Merci de nous aider. Merci de prier pour nous. Et merci d’offrir une aide humanitaire spéciale à ceux qui en ont besoin en Ukraine.

J’aimerais également ajouter : ne vous fatiguez pas de faire le bien, de servir la noble cause ou de témoigner votre foi au Christ, même dans les circonstances cruelles actuelles. Même en pleine guerre, nous pouvons trouver des moments de bonheur, car nous sommes heureux seulement lorsque nous atteignons une riche vie humaine à travers le Christ. Continuez de témoigner votre foi chrétienne dans ce monde. B

La Foi

Jay Czerniak (à gauche), ancien grand Chevalier du Conseil 17237 Michigan Technological Univer sity à Houghton, et d’autres élèves visitent une exposition sur les miracles eucharistiques dans la bibliothèque principale de l’université. Le conseil a commandité cette exposition itinérante dans le but de renforcer la sensibilisation et la dévotion envers l’Eucharistie.

PROCESSION EUCHARISTIQUE

Les membres de l’Assemblée 796 à Lang don, dans le Dakota du Nord, ont assuré une garde d’honneur lors d’une procession eucharistique qui s’est déroulée au sein de la paroisse Our Lady of Mount Carmel. Les Chevaliers du Conseil 5057 Langdon ont également participé à la procession, laquelle coïncidait avec le 35e anniversaire de l’ordi nation de leur pasteur, l’abbé Damien Schill.

CÉLÉBRATION DE LA FÊTE DU FONDATEUR

Les membres du Conseil 16297 Dao Sta. Cruz à Tagbilaran City, Visayas, ont prié une neuvaine en l’honneur du bienheureux Michael McGivney en vue de sa fête, puis célébré l’événement en organisant une procession au petit matin.

BESOIN D’UN ROSAIRE?

Les membres du Conseil 1143 Edwardsville dans l’Illinois ont construit plusieurs présentoirs à rosaires en bois qui seront installés dans les deux paroisses, St. Mary’s et St. Boniface, desservies par le conseil. Les présentoirs, qui contiennent des rosaires C de C à emprunter ou à garder, ont été bien accueillis par les paroissiens. Un pasteur a même demandé au conseil d’en fabriquer un autre pour une chapelle d’adoration.

ÉQUIPE DE RESTAURATION

À la demande de l’évêque Larry Ku lick de Greensburg, en Pennsylvanie, plusieurs Chevaliers du Conseil 15373 Bishop William Connare à Slickville, ont reconstruit le retable en bois, le grand paravent derrière le tabernacle, installé à l’origine il y a 60 ans à la chapelle St. Joseph du centre apostolique diocésain. Les membres du conseil ont mis sur pied une équipe de construction il y a près de 25 ans pour aider à l’entretien des trois paroisses desservies par le conseil.

RECONNAISSANCE DU CLERGÉ

Le Conseil 5871 Msgr. Francis J. Dillon à Whitestone, dans l’État de New York, a tenu son souper annuel de reconnaissance du clergé. Des prêtres et d’autres membres du clergé de plusieurs paroisses desservies par le conseil, dont l’évêque Raymond Chappetto, évêque auxiliaire émérite de Brooklyn, étaient présents au barbecue.

AIDE AUX SÉMINARISTES

Le Conseil 11488 Holy Family of Dr. Phillips à Orlando, en Floride, a participé au programme de remboursement en soutien des vocations, faisant don de trois bourses de 500 $ chacune aux séminaristes du diocèse d’Orlando.

DÉVOUÉ À ST. JOSEPH

Le Conseil 5073 Msgr. James Corbett Warren Memorial à Burlington, en Ontario, a tenu une messe et un service de prière à l’église catholique St. Raphael, tout en accueil lant l’icône pèlerine de saint Joseph de l’Ordre. Plus de 130 personnes ont assisté à la messe, célébrée par le père Francis Salasiar de Holy Cross, pasteur et aumônier du conseil.

Rich Perkins, séminariste de l’archevêché de Mobile, parle de son discernement profes sionnel à l’occasion du souper annuel des séminaristes organisé par le Conseil 6727 Thomas Dooley à Dothan, en Alabama. Quatorze sémina ristes et l’archevêque Thomas Rodi ont participé au souper que le Conseil 6727 organise depuis 11 ans.

Photo par Lucy Schaly

La Famille

PRÉPARATION DE LA RENTRÉE SCOLAIRE

Les Chevaliers du Conseil 3373 Misamis à Ozamis City, Mindanao, ont aidé l’école primaire Gala à accueillir les élèves pour la nouvelle année scolaire. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du programme national d’entretien des établissements scolaires, Brigida Eskwela.

FINANCEMENT PAR LES ARTS

Le Conseil 7110 Father John J. Feeney à North Scituate, dans le Rhode Island, a remis quatre bourses d’études de 1 000 $ à des élèves qui terminent leur secondaire dans des écoles catholiques de la région.

Le conseil finance ce programme annuel de bourses d’études grâce à une tente de restauration lors d’un festival d’art local.

UN DÎNER GRATUIT

Le Conseil 6605 Little Flower à Sioux Falls, dans le Dakota du Sud, a organisé un dîner barbecue à Bishop Dudley Hospitality House, un refuge local pour les sans-abris.

COLLECTE AU PROFIT DES EN FANTS

Le Conseil 10540 St. Anne, à Gilbert, en Arizona, a organisé une collecte de bagages qui a permis de recueillir plus de 230 sacs et sacs à dos au profit des enfants de la région en famille d’accueil. La collecte s’inscrivait dans le cadre d’une initiative plus large de C de C visant à ai der les 18 000 enfants en famille d’accueil dans tout l’état de l’Arizona.

DE NOUVELLES ROUES

Le Conseil 13378 LaGrange à Pleasant Val ley, dans l’État de New York, a versé un don de 7 000 $ qui servira à acheter un fauteuil roulant à la pointe de la technologie destiné à un adolescent de la région, paralysé à la suite d’un accident de plongée en 2019.

NOURRIR CEUX QUI ONT FAIM

Nelson Blanchard, membre du Conseil 6917 St. Pius X à Charlot tetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, apporte des dons à la banque alimentaire locale lors d’une collecte de denrées du conseil.

Les Chevaliers ont recueilli 470 livres (214 kg) de nourriture et 1 200 dollars canadiens de dons en argent.

Les Chevaliers ont servi des hamburgers, des hot-dogs, des croustilles et des salades à plus de 175 personnes.

Le Conseil 12431 St. Raphael à Fairbanks, en Alaska, a versé plus de 2 100 $ de vivres et de fournitures à la Fairbanks Rescue Mis sion. Le conseil a fait plusieurs livraisons d’aliments frais, notamment du saumon, du jambon et plus encore, au centre, qui sert trois repas par jour aux résidents.

CONSTRUCTION DE RAMPES

Les membres du Conseil 13679 Our Lady of the Immaculate Conception à Athens, en Alaska, ont consacré environ 40 heures de travail à la construction d’une rampe menant jusqu’à la porte arrière de la maison d’un frère Chevalier. Cette rampe rem place d’anciennes marches en béton abruptes. Le Chevalier et son épouse pourront plus facilement entrer et sortir de leur maison.

Rich Kattner (à droite), membre du Conseil 604 Beaver Valley, en Pennsylvanie, accueille des randonneurs à l’occasion d’une randonnée-bénéfice commanditée par le conseil. Plus de 85 personnes ont participé à la randonnée, qui a permis de recueillir plus de 22 000 $ de dons au profit de l’éducation catholique et d’un établissement voisin qui accueille des personnes ayant des déficiences physiques et intellectuelles.

AIDE LOCALE ET MONDIALE

Le Conseil 12313 Our Lady of Clairvaux à Scottsdale, en Arizona, a remis au père Simon Osuchukwu, aumônier du conseil et pasteur associé de l’église catholique St. Bernard de Clairvaux, un don de 2 500 $ destiné à la Maria Africa Founda tion. Cette association offre nourriture, eau et abri aux enfants d’Ihitte-Uboma, au Nigéria. Le conseil a également fait don de 7 500 $ pour soutenir les anciens combattants dans le besoin et les per sonnes sans domicile fixe dans la région de Phoenix.

AIDE À L’UKRAINE

Dans le New Jersey, les membres du Conseil 1778 à Millville et du Conseil 2531 à Vineland se sont mobilisés pour participer à une collecte de fonds organisée à l’église catholique ukrai nienne St. Nicholas. Les Chevaliers ont participé aux activités de planification, de promotion et de bénévolat dans le cadre de l’événement, lequel offrait de la musique, de la nourriture et des jeux. Plus de 1 000 personnes ont participé, ce qui a permis de récolter plus de 53 000 $ d’aide pour l’Ukraine.

LA FRATERNITÉ ACCESSIBLE

Réalisant à quel point il était difficile pour plusieurs membres aînés du conseil d’assister aux réunions, le Conseil 13959

Our Lady of Mount Carmel à Pittsburgh s’est organisé pour tenir séance périodi quement dans les établissements de soins où ces personnes résident. L’effort a été grandement apprécié par les Chevaliers, qui manquaient le sentiment de fraternité qui règne lors des réunions en personne.

FORMATION SUR LA SÉCURITÉ

Le Conseil 10483 Saint-Elizabeth Ann Seton à Wichita, dans le Kansas, a par rainé une classe d’autodéfense pour les jeunes femmes de la paroisse. Plus de 30 femmes ont assisté à la séance d’entraîne ment qui portait sur la façon d’échapper à un agresseur.

LES COULEURS À CŒUR

Le Conseil 4005 à Lincoln, dans le Rhode Island, a enseigné aux louveteaux de la meute 1 de Manville comment organiser une cérémonie de retrait d’un drapeau et comment retirer de façon appropriée un drapeau américain conformément au Code du drapeau américain.

La Communauté

Bob Maher (à gauche), prési dent des activités communau taires du conseil d’État de Vir ginie, livre des fauteuils roulants à David Mansolino, directeur du Sitter & Barfoot Veterans Care Center, à Richmond. Les Che valiers de Virginie ont fait don de 280 fauteuils roulants à des organismes d’aide aux anciens combattants dans tout l’état, dont 20 à Sitter & Barfoot.

DON DE MANTEAUX À CALGARY

Le Conseil 7659 St. Nicho las Byzantine Ukrainian à Calgary, en Alberta, a fait don de sept boîtes de manteaux aux enfants dans le besoin. Les Chevaliers ont travaillé main dans la main avec plu sieurs organismes religieux et communautaires dans le but d’amasser des fonds au profit du programme « Manteaux pour les enfants » des Chevaliers.

Le Grand Chevalier Andrei Dias (à gauche) et son député Nigel d’Souza du Conseil 17693 Blessed Carlo Acutis à Bond Head, en Ontario, distribuent de la nourriture et des articles de toilette à des personnes dans le besoin à Toronto. Le conseil vient de collaborer avec les Sisters of Life (les sœurs de la vie) pour servir les gens qui vivent dans la rue.

La Vie

SERVICES DE LA ROSE D’ARGENT

Les Chevaliers du Nouveau-Brunswick ont coor donné des services de prière de la Rose d’Argent, dirigés par des évêques locaux, à la cathédrale de chacun des quatre diocèses de la province : Moncton, Bathurst, Edmundston et Saint John.

Le Député de District Jaymel Tingson (deuxième à partir de la gauche) et les membres du Conseil 5123 à Estancia (Visayas) posent pour la photo à l’occasion d’une récente collecte de sang que le conseil a coparrainée avec le gouvernement municipal d’Estancia et le chapitre Iloilo de la Croix-Rouge des Philippines. Le conseil organise régulièrement des collectes de sang dans la région.

SOUPER AU CAMP

Des Chevaliers des conseils de l’archi diocèse de Détroit se sont réunis pour offrir un souper mettant le bifteck à l’honneur aux participants du Camp Cavell de Lexington, dans le Michigan. Le camp offre des activités récréatives aux personnes ayant des déficiences, et qui sont désormais trop âgées pour les programmes destinés aux jeunes.

chaque année par le conseil et qui reçoit le soutien des paroissiens des églises St. Eliza beth et Holy Name of Jesus, à Pocomoke.

CAMP D’ÉTÉ POUR TOUS

Steven Books, membre du Conseil 17135 Blessed Father Solanus Casey à River Falls, dans le Wisconsin, et un conseiller fraternel à Neenah, tape dans la main d’un enfant à l’occasion du « dîner pour la vie » organisé dans la paroisse Nativity of the Blessed Virgin Mary. L’événement annuel, qui a commencé en 2020, recueille des fonds au profit d’Options for Women, un centre local d’accueil et de ressources pour femmes enceintes. Cette année, leur don de 2 000 $ a été bon ifié de 20 % grâce au nouveau programme ASAP de l’Ordre.

TRANSPORT ASSURÉ

Le Conseil 8860 St. Henry à Rogersville, dans le Tennessee, a collaboré avec la KIND Foundation afin de faire un don de plus de 16 600 $ qui servira à acheter quatre véhicules accessibles aux fauteuils roulants. Les véhicules serviront à aider les clients du Chip Hale Centre, des adultes ayant des déficiences intellec tuelles et développementales.

AU SERVICE DE BÉBÉ

Le Conseil 11616 Father Edmund Julien à Westover, Md., a fait don de plus de 5 900 $ à l’établissement Eastern Shore Pregnancy Care Center. Les fonds ont été recueillis lors de la « campagne de biberons » organisée

Le Conseil 10850 St. John’s River à Jacksonville, en Floride, a fait don de 5 000 $ au Camp I Am Special, un pro gramme estival de Catholic Charities of Jacksonville pour les personnes ayant des déficiences intellectuelles et développe mentales. Le don a permis de financer plus de 10 bourses d’études pour les participants au camp.

DES MOTEURS POUR LA VIE

Le Conseil 10594 St. Edward à Keizer, dans l’Oregon, a tenu son salon automobile annuel, qui a permis de recueillir plus de 1 500 $ au profit de Father Taaffe Homes and Pregnancy Support Services, un orga nisme sans but lucratif qui offre de l’aide aux mères adolescentes et à leurs enfants.

Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse

Prix « Conseil Étoile » 3568 8696 8740

Pour l’année fraternelle 2021-2022, 1 699 con seils ont obtenu le prix « Conseil Étoile », qui récompense les réalisations exceptionnelles en matière d’adhésion, d’assurance et de program mation. Parmi ces conseils, 272 ont obtenu le prix « Conseil Double Étoile » (200 % du quota d’adhésion) et 195 ont obtenu le prix « Conseil Triple Étoile » (300 % ou plus du quota d’adhésion).

De plus, 3 633 conseils ont obtenu le prix Columbia pour l’excellence en programmation; 3 766 conseils ont obtenu le prix Abbé Mc Givney pour avoir atteint leur quota d’adhésion, et 2 636 conseils ont obtenu le prix des Fonda teurs pour avoir atteint leur quota d’assurance.

11448 11483 11497 11673 11680 11877 11893 12110 12155 12240 12456 12569 13139 13337 13341 13527 13624

13639 14295 14573 14697 14866 15154 15332 15366 15619 15836 16080 16492 16980 17161 17249 17480

13052 13437 13440 13808 14181 14348 14425

14944 15212 15238 16513 16534

12733 14620 14663 15124

16002 16741 17042 17320

10232 10731 11480

11672 13152 13339

13415 17202 17519

ALABAMA 4859 5011 11321 12290 13566 17517 ALASKA 7599

ALBERTA 1229 3136 5221 6627 6933 7243 7626 7904

9349 9597

11548 11623 12516

13089 15304 17059

3887 3888 4006 4073 4105 4233 4277 4317 4318 4353 4465 4610 4911 5120 5204 5379 5533 5765 5773 5775 6073 6080 6085 6116 6171 6303 6613 6775 6956 7144 7178 7666 7745 7818 7876 8162 8254 8677

8691 8751 8753 8754 8801 8825 8833 9006 9008 9010 9052 9054 9057 9087 9116 9119 9343 9390 9440 9459 9491 9691 9786 9866 9874 9878 9934 10039 10173 10187 10353 10399 10638 10639 10695 11124 11184 11289

11297 11754 11900 12125 12204 12369 12399 12461 12507 12513 12528 12755 12770 12794 12810 13059 13183 13218 13292 13332 13344 13549 13616 13774 13852 13919 13964 14147 14177 14226 14227 14258 14353 14379 14419 14424 14569 14680

14901 15166 15167 15236 15309 15387 15432 15481 15554 15599 15697 15709 15998 16136 16163 16272 16289 16302 16314 16445 16477 16542 16597 16651 16737 16847 16993 16998 17004 17100 17274 17283 17344 17424 17455 17518 17632 17894

11552 11615 11616

15985

11898 12054 13008

13290 13295 15084

451 1221 1542 1790 5521

6323 7431 8082 9460 12177

12417 12541 12951 14214 14673

ILLINOIS

16065 16305 17043 17069

8077 8386 8813 9446 9467 9801 9838 10062

11116 11440 11809 12078 12246 12708 12851 13272

ARKANSAS

ARIZONA 7353 9514 10208 13829

13278 13779 14101 14804 16277

1283 5540 8853

8943 9775 10500

11916 13072 15564

COLOMBIE-BRITANNIQUE 953 971 1830 1990 2692 4112 4436 4443 4922

16692

1444 1574 2874 3880 4741 4849

5732 6521 6964 7682 8343 8473 8596 9806 10637 10926 10958

11027 11666 11758 12152 12824 13123 13197 13476 14851 15158 15296

15713 15771 16126 16161 16350 16446 16720 17080 17439

INDIANA 4403 12482 15725 IOWA 723 1149 1862 3828

4458 4713 8411 10242

10321 11067 11661 12546

13012 KANSAS 390 1315 5634

11470 12965 14604

15181 15841 15914

LOUISIANE

KENTUCKY 1134 1337 1905 2732 2807 3088 3208

3465 3642 4010 4085 6324 6389 7557

8322 8342 8601 8615 8901 9623 10176

15931 16179

12072 12529 12686 13145 13425 13505 15133

LUÇON NORD (suite) 1000 3469 3951 3976 4103 4407 5311 5507 5575 5617 5622 5697 5857 5973 6072 6115 6155 6167 6178 6259 6291 6681 6932 6953 7147 7189 7494 7664 7868 8210 8256 8263 8412 8420 8447 8451 8456 8565 8626 8688 8708 8942

8987 9027 9075 9160 9163 9189 9198 9439 9468 9635 9636 9877 9926 10072 10139 10166 10527 10548 10734 10971 11030 11200 11290 11444 11519 11624 11705 11847 11852 11923 11945 11953 12041 12053 12096 12205 12351 12442 12561 12625 12787 13020

13137 13150 13213 13234 13298 13536 13538 13548 13553 13569 13668 13855 13857 13949 13995 14049 14072 14108 14160 14257 14323 14381 14389 14405 14467 14498 14618 14669 14708 14711 14779 14800 14835 15079 15080 15139 15140 15169 15215 15369 15370 15506

15508 15529 15541 15549 15572 15663 15951 15957 16188 16245 16282 16366 16426 16434 16575 16602 16717 16790 16797 16844 16887 16919 16952 17022 17033 17066 17075 17087 17172 17244 17268 17302 17307 17371 17547 17552 17553 17587 17642 17646 17678

85 199 420

1078 1116 1232

1847 4225 5027

MEXIQUE CENTRAL 2081 2348 2359 4390 4559

5481 13845 14027

MASSACHUSETTS 3337 3566 15570 16799 16955

4573 4988 5159 13570 14854

15103 15218 15565 15695 16139

16296 16378 16537 16932 17429

MARYLAND

2797 6021 8736

9774 9808 10525

LUÇON SUD 136 680 13861 MAINE 2203 2274 2279

10957 11171 11214

2101 3552 4344

4637 4703 4770

14374 15284 16588

MEXIQUE NORD-EST 15581 16458 MEXIQUE ORD-OUEST 11849 13963 14477 17543 17546

17267 17670 17682

MEXIQUE SUD

MEXIQUE OUEST 600 744 788 1120 1266 1541 2508 2632 2660 2900 2975 3029 3078 3191 3257 3447 3774 3797 3830 3956

4188 4401 4764 5436 5452 5492 5981 6223 6742 7018 7115 7304 7418 7444 7586 7591 7623 8117 8169 8231

8392 8556 8659 8687 8710 8808 8902 9301 9962 11432 11694 11761 11772 11957 12090 12295 12403 13305 13318 13319

13475 13485 13600 13673 13930 13939 13958 14598 14928 15021 15204 15213 15352 15932 15967 16169 16223 16630

MICHIGAN 12488 14223 15969 17363

10692

5351

6591 7191

15341

16284 16336 16403 16557 16923 17011 17165

17345

17567 17598 17623 17650 17676 17789

16016 16106

17812 TEXAS (suite)

1263 1339 1376 1914 2265 2627 3586

4838 5586 6244 6780 7064 7588 7841

8620 8887 9272 9401 9533 9892 11182

MISSOURI 1259 8375 9395

MONTANA 1966 4434 9704

13270 13681 13901 13908 14266 14906

2201 2555 3291 3673 3858 4123 6353 6440

9164 9875 10351 10502 10685 11013 11308 11319 12571

12572 12788 13100 13126 13832 14090 14210 14395 14696

14786 14807 17417

12181 13297 14239

Les Conseils Étoiles en Action

9771 10387 11001

NEBRASKA 5693 8282 9899

11364 13576 14077

14004 14983

11029 12845 12877

13392 13897 14144

14784 14820

NEVADA 807 2048 4442 4961 4983 7572

16105 16165 16263 16266 16462 16642 16708

10015 10754 10947 11557 12378 12963 12982

14034 14523 15244 15256 16234 17630

16964 16973

VIRGINIE-OCCIDENTALE

12036 12191

Les

NEW HAMPSHIRE 359 426 570 1179 1910 1984 2248 2560 2572 2607 2842 3187 3240 3397 3402

3428 4504 5114 6173 6201 6202 6284 6306 6342 6513 6520 6551 6621 6890 7032

7429 7536 7677 7800 7814 8415 8733 9021 9193 9914 10419 11386 11409 11415 11498

11529 11713 12092 12184 12700 12769 13678 14675 15217 15964 16990 17254

12339 17555

ISLAND

8781 10010 10641 11074 11925

12012 12469 12633 14041 14902

15234 15585 15706

11920 12324 12727 12728 12779 13188 13190 13346 13695 14152 14229 14386 14602 15190 15513

15521 15754 16114 16297 16319 16338 16718 17119 17350 17369 17422 17638 17711 17853 17879

281 309 564 794 821 1463 1992 2147

NEW JERSEY 1226 3388 3683 4227 7633 9504

2345 2936 3481 3676 4126 4812 5911 6556

6652 7085 8964 11871 11950 12993 14578 15728

NOUVEAU-MEXIQUE

9527 9928 10570 13596 14124 14254

NEW YORK 310 478 554 1195 1801 2565 2726

14452 14920 15199 15651 15788 15977

15809 15917 16134 16261 17159 17379 17580

16201 16465 16800 17083

799 830

2461

2623 2771 2785 2902 3008 3070 3169 3203 3205

10333 10373 10393 10404 10463 10480 10523 10524 10593 10609 10624 10677 10711 10930 10939 11107

11085 11780 11789 12175

12899 13374 16361 17257

13733 15739 16022 16333 16765 17135

Les

3724 3730 3930 4498 4733 5899 7978

OHIO 1302 5168 6477

7395 9333 10388

10876 10936 11665 13429 13813 14282 14416

11237

14504 14769 15533 15901 16376 16561 17092

3287 3404 3867

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7600 7696 7736 7965 7983 8157 8225 8302 8327 8335 8464 8482 8494 8521 8572 8773 8806 8895 8960 8975 9129 9130 9291 9318 9393 9463 9626 9641 9644 9674 9681 9698 9708 9748 9759 9794 9796 9903 9967 9982 9997

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12148 12153 12253 12300 12327

Ruben

Complétez le

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Photo par Jay Luzardo

Chevaliers de la charité

Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la dif férence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Une fillette montre le nouveau manteau qu’elle a reçu lors d’une distribution organi sée à Anchorage, en Alaska, dans le cadre de l’initiative « Des manteaux pour les enfants » des Chevaliers de Colomb. Plusieurs conseils locaux collaborent chaque année pour organiser l’événement en partenariat avec le projet « Corde à linge » du service de police d’Anchorage.

«

Jésus et Marie vous guideront. »

Ma vocation vers la prêtrise a commencé lorsque j’ai découvert saint Jean Bosco à l’âge de 16 ans. J’avais reçu une lettre d’un directeur des vocations des salésiens, l’ordre religieux fondé par saint Jean Bosco, portant sur la vie du saint. Plus j’en ai appris sur lui, plus j’ai voulu devenir prêtre. J’ai été inspiré par la façon dont saint Jean Bosco a permis à Dieu d’intervenir dans sa vie et son travail pour aider les personnes les plus vulnérables.

J’ai suivi ma vocation avec les salésiens, et même si j’ai décidé de ne pas me joindre à leur ordre, je n’ai jamais cessé de penser à devenir prêtre. Après ma deuxième année d’études à la Louisiana Tech University, j’ai encore eu l’impression que Dieu m’appelait; toutefois, cette fois-ci, j’ai réalisé que Dieu m’appelait à la vocation de sacerdoce diocésain. Une fois mon diplôme obtenu, j’ai joint le séminaire.

À tous ceux qui discernent une vocation à la prêtrise, j’offre les mêmes conseils que ceux que j’ai reçus du directeur des vocations des salésiens : restez proche de Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement et à la Sainte Mère. Jésus et Marie vous guideront.

Père Raney Johnson Diocèse de Shreveport

Conseil 16094 Santo Niño, Shreveport, Louisiane

Photo par Ivy B Photography

VEUILLEZ FAIRE TOUT VOTRE POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.