Volumbia Mars 2009

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

MARS 2009

L’Église d’Amérique 1959-2009


Durant une période de turbulence financière, fiez-vous aux Chevaliers de Colomb. Il se peut que le pire aspect de la période économique difficile que nous traversons relève du fait que nous savons plus à qui nous fier, ni si les « experts » financiers avaient vraiment évalué les risques qu’ils prenaient.

Chez les Chevaliers de Colomb, nous savons que vous comptez sur nous pour protéger l’avenir de votre famille. Depuis 127 ans, nous avons respecté cette confiance en investissant nos actifs avec soin et prudence conservatrice. C’est pourquoi nous continuons de maintenir l’une des proportions excédentaires les plus élevées de l’industrie d’assurance et, malgré le bouleversement de la dernière année, c’est la raison pour laquelle nous avons terminé l’exercice en présentant un bilan positif.

Solide. Fiable. Digne de confiance. Une administration assurée par des frères Chevaliers et pour des frères Chevaliers. Toujours présents pour vous lorsque vous avez le plus besoin de nous: Voilà les Chevaliers de Colomb. Rencontrez votre agent professionnel des Chevaliers de Colomb et découvrez encore davantage comment nous pouvons vous protéger vous et votre famille durant cette période économique incertaine. Cliquer sur « trouver un agent » en vous rendant sur le site kofc.org ou téléphoner au 1-800-345-5632.

U N D E S AVA N TA G E S D E L A F R AT E R N I T É

ASSURANCE VIE

SOINS DE LONGUE DURÉE

R E N T E S V I A G E` R E S


COLUMBIA

MARS 2009

VOLUME 89

NUMÉRO 3

TABLE DES MATIERES H YM N E D ’O U V E RT U R E 3 Invités à célébrer, même en période de jeûne. PAR ALTON J. PELOWSKI

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR 3 Donner généreusement de son temps pour aider autrui pavera la voie à un avenir meilleur. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI 4 Dans la liturgie de la Semaine sainte, nous commémorons la passion, la mort et la résurrection du Christ. PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

PLUS Les intentions de prière du SaintPère, Votre plan d’action spirituelle et L’homme catholique du mois

La Maison de Marie Les Chevaliers évoquent une longue tradition de soutien, alors que le sanctuaire national de Washington célèbre 50 ans d’existence. PAR ELIZABETH ELA

Important témoignage

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Entrevue sur la vie de l’archevêque Kazimierz Majdanski. PAR LE PERSONNEL DE COLUMBIA

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MÉDITATION 16 L’abbé McGivney s’est inspiré de la chevalerie authentique. PAR AMATEO SENO

CULTURE 19 Les grandes compositions de la Semaine sainte peuvent nous amener à contempler des mystères sacrés. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

NOTRE-DAME DE LA GUADALUPE 24 Entre les mains de notre Mère miséricordieuse.

Le Chevalier universel

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En saint Joseph et l’esprit l’Évangile se trouve le modèle de la véritable chevalerie. PAR STRATFORD CALDECOTT

On m’appelle à la sainteté

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Le pape Jean-Paul II comme schéma spirituel la sagesse des saints et saintes. PAR RALPH MARTIN

Des âmes sœurs

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Dans l’adversité, Marguerite Bourgeoys et l’abbé McGivney ont œuvré à l’édification de l’Église. PAR SŒUR LOUISE FINN, CND

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

NOUVELLES DES CHEVALIERS L’année des bénévoles • 6 La Rencontre mondiale des familles • De l’aide aux femmes enceintes grâce à un programme d’échographie • La Marche pour la vie • Une délégation polonaise

CHEVALIERS

À

L ’ŒUVRE

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE 32 L’ORDRE EN IMAGES

de


HYMNE D’OUVERTURE Chevaliers de Colomb

Invités à célébrer, même en période de jeûne haque année, alors que l’Église se prépare à célébrer la fête de Pâques — la Fête des fêtes et la Solennité des solennités (CCC, 1169) — relativement peu de fêtes liturgiques sont au calendrier liturgique durant cette période pénitentielle du carême. Toutefois, on y retrouve quelques exceptions remarquables. D’abord la solennité de Saint-Joseph, le mari de la Bienheureuse Vierge Marie, célébrée le 19 mars. Et une semaine plus tard, le 25 mars, l’Église célèbre la solennité de l’Annonciation. Cette fête, célébrée neuf mois avant Noël, commémore l’annonce faite à Marie et l’Incarnation du Christ, conçu par l’opération de l’Esprit Saint. À première vue, ces deux fêtes semblent avoir peu de choses en commun. Pourtant, dans son exhortation apostolique de 1989 sur saint Joseph, intitulée Redemptoris Custos [Gardien du Rédempteur], le pape Jean-Paul II fait remarquer le « strict parallèle » entre « l’annonciation » à Joseph dans l’Évangile de Matthieu et l’Annonciation à Marie dans le récit de l’Évangile de Luc (RC, 3; cf. Mt 1, 18-25, Lc 1, 26-38). Le messager angélique rendu visite tant à Joseph qu’à Marie afin d’annoncer la conception miraculeuse du Sauveur, et les deux ont répondu dans l’obéissance de la foi. Ensemble, au cœur de l’Évangile, Marie et Joseph se trouvent de manière unique, avec Jésus, des modèles privilégiés de fidélité tant dans le mariage que dans la vie consacrée et ce, tant par leurs œuvres que par leur vie contemplative. Tout comme la Sainte Vierge s’impose comme modèle et icône de l’Église, saint Joseph devient l’exemple parfait des Chevaliers, du fait de s’être porté à la défense et au service de Marie et de Jésus (cf. l’article en page 17). En effet, le soutien que porte l’Ordre pour le mariage et la vie de famille trouve son modèle au sein de la Sainte Famille, que Jean-Paul II appelait le « prototype et l’exemple de toutes les familles chrétiennes » (Familiaris Consortio, 86). La dévotion que les Chevaliers manifestent envers Marie a toujours été man-

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ifeste de nombreuses manières, par exemple par le soutien que l’Ordre accorde à la Basilique du Sanctuaire de l’Immaculée-Conception à Washington. La plaque qui se trouve sur la Tour des Chevaliers, haute de 100 mètres, le proclame avec fierté: « Don des Chevaliers de Colomb au Sanctuaire national de l’Immaculée-Conception, patronne des États-Unis ». Dans ce numéro de Columbia, ilya un article sur le 50e anniversaire de l’inauguration de la basilique, commémorée cette année (page 12). Saint Joseph joue également un rôle important dans les pays où l’Ordre est présent. Non seulement est-il le saint patron du Nouveau Monde (et du Canada, en particulier), les habitants de la Pologne nourrissent pour leur part une affection particulière à son égard. Une semaine avant qu’un petit peloton de soldats américains ait libéré le camp de concentration de Dachau, le 19 avril 1945, les prêtres et les séminaristes polonais qui y étaient emprisonnés se sont voués à saint Joseph, promettant de protéger et promouvoir la famille chrétienne, tout comme Joseph avait protégé Marie et Jésus. Mgr Kazimierz Majdanski (1916-2007), un des séminaristes qui a survécu, a passé sa vie entière à remplir la promesse qu’il avait faite (cf. l’article en page 9). En ce qui concerne Chevaliers de Colomb, les 19 et 25 mars ne sont pas les seules fêtes spécifiques célébrées durant les semaines qui mènent à Pâques. D’abord, le 29 mars nous soulignons le 127e anniversaire de la fondation de l’Ordre par le vénérable serviteur de Dieu, l’abbé Michael J. McGivney. En pleine période de jeûne, arrêtons-nous pour rappeler les fruits qu’a donnés la foi d’un simple curé de paroisse et célébrons en particulier l’obéissance du charpentier et sa fiancée qui, la première a accepté la mission de porter Dieu au monde. — Alton J. Pelowski, directeur de rédaction

COLUMBIA COVER: CNS PHOTO/NANCY WIECHEC

Éditeurs

Administrateurs suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême

Mgr. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême

Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême

Donald R. Kehoe Secrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême

John A. Marrella Avocat suprême

Rédaction Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

Pour communiquer avec nous PAR LA POSTE Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT, USA 06507-0901, ou par courriel à columbia@kofc.org

En page couverture Le jour du premier anniversaire des attentats du 11 septembre, un drapeau des États-Unis de plus de 15 m flotte au-dessus de la tour des Chevaliers au Sanctuaire national.


CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

S’entraider les uns les autres Donner généreusement de son temps pour aider les autres ouvrira la voie à un avenir meilleur ALORS QUE la crise économique se poursuit et que par milliers des travailleurs perdent un peu partout leurs emplois, il est naturel que nous ayons de prime abord l’impression d’être impuissants, face au déferlement de ces forces financières impersonnelles apparemment hors de contrôle. Toutefois, en plein cœur de ce que certains experts qualifient de pire déclin depuis la Grande Dépression, il y a quelque chose que chacun de nous peut faire pour aider, avant même que le gouvernement ne donne une impulsion à l’économie ou que Wall Street ne rebondisse. Nous pouvons tendre la main à un prochain dans le besoin — un coparoissien, une famille de notre rue, dans une soupe populaire ou à l’occasion d’une collecte de vêtements au sein de la communauté. Même si l’on n’a pas l’argent supplémentaire nécessaire pour faire un don, pratiquement tout le monde peut trouver quelques minutes par jour, ou une heure par semaine, pour faire du bénévolat. Ce faisant, nous donnerions suite aux paroles du pape Benoît XVI, qui nous dit dans son encyclique sur la charité, Deus Caritas Est : « L’amour — caritas — sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Il n’y a aucun ordre juste de l’État qui puisse rendre superflu le service de l’amour. » Si l’avidité — l’un des pires aspects de la nature humaine — nous a poussés vers cette crise, alors l’un des plus beaux aspects de notre nature — la générosité — sera nécessaire pour nous tirer de ce

mauvais pas. Les Évangiles nous disent que nous serons jugés selon ce que nous ferons au « moindre » d’entre nous. En effet, grâce à notre foi chrétienne et à la formidable tradition de générosité qui caractérise les Chevaliers de Colomb depuis leur fondation, nous pouvons embellir les journées d’une personne ou d’une famille. Ce modèle d’entraide entre voisins a d’ailleurs été le thème du sommet sur le bénévolat parrainé par les Chevaliers de Colomb et qui s’est tenu à New York, le 27 février dernier. Des responsables d’un grande nombre d’organisations bénévoles se sont alors réunis pour trouver le moyen de répondre aux problèmes uniques que nous vivons aujourd’hui. Ils en ont profité pour proclamer la nécessité de s’entraider les uns les autres, ainsi que d’appuyer le gouvernement, afin de remédier aux terribles situations qui prévalent dans nos communautés. Cependant, le message véhiculé par cet important sommet n’en restera qu’au stade des mots si des millions de gens, y compris des Chevaliers, n’agissent pas concrètement afin d’aider. Nos Conseils locaux, en lien comme ils le sont avec leurs paroisses et leurs communautés, se distinguent par leurs projets populaires conçus expressément pour répondre aux besoins individuels. Dès lors, en répondant à l’appel à nous porter volontaires, nous Chevaliers n’avons qu’à faire un peu de ce que nous sommes habitués à faire en tant qu’individus et que Conseils, et

recruter plus d’hommes et leurs familles afin de grossir nos rangs et de pouvoir aider encore plus de gens autour de nous. Nous devons également être plus actifs en allant au devant de ceux qui ont besoin d’assistance, ce qui signifie que les Conseils locaux devraient travailler encore plus étroitement avec leurs paroisses. Imaginez si chaque dimanche, dans les milliers d’églises catholiques là où l’Ordre est présent, les paroissiens étaient informés des projets de service mis sur pied par les Chevaliers de Colomb dans leur secteur. Les occasions de donner de son temps et de son talent seraient multipliées, ceux qui combattent l’adversité verraient leur moral s’améliorer, et de puissants liens de foi et de camaraderie pourraient être tissés. Sur Wall Street, les décisions personnelles motivées par la cupidité et le désir de jouir sans entraves d’avantages individuels seront longtemps perçues comme ayant été au cœur de la présente crise économique. À nous maintenant, dans nos rues, à prendre des décisions personnelles en vue du mieuxêtre de notre prochain. Employonsnous à faire de cet esprit du bénévolat le signe distinctif du rétablissement de nos nations, et devenons des nations de gens qui s’entraident les uns les autres. Si nous agissons en ce sens, nous paverons la voie à bien plus qu’un rétablissement économique. Nous aurons défini un nouveau et puissant compas moral à même d’assurer l’avenir de notre société. Vivat Jesus! columbia /mars 2009

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Le Mystère Pascal Dans la liturgie de la Semaine sainte, nous commémorons la passion, la mort et la résurrection du Christ PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

proclamant « Fils de Dieu » orsque j’étais au séminaire, un (Compendium, 113-114; Jn 5.18). De professeur nous avait exhortés, manière plus profonde, il avait commes camarades et moi, à ne pas pris qu’il s’apprêtait à donner sa vie considérer séparément les « compar un geste d’amour sacrificiel. posantes » du mystère pascal, c’est-àEn tant que Fils de Dieu qui a dire la passion, la mort, la résurrection assumé notre humanité, Jésus permetet la glorification du Christ. Ces événements sont au contraire unis les tait l’épanouissement de tous, tel que uns aux autres et figurent au centre de Dieu l’avait promis à son peuple. Mais Dieu a rempli sa promesse d’une notre foi (voir le Compendium du catéchisme de l’Église manière si magnifiquement Ce 13e volet du procatholique, 112). inattendue, qu’on a pris Jésus gramme de formaAfin de bien comprenpour un blasphémateur, et tion catéchétique de dre ce que l’on entend par non un Sauveur l’Aumônier suprême « mystère pascal », et évêque William E. (Compendium, 116). Il n’est pas possible, pour retournons tout d’abord à Lori s’intéresse aux autant, d’imputer la mort de l’Ancien Testament. Le questions 112 à 126 du Compendium du Jésus uniquement à ceux qui, mot « pascal » vient du catéchisme de l’Église historiquement, ont décidé mot hébreu qui signifie celle-ci. Au contraire, nous « passage ». Dans l’histoire catholique. Les articles précédents sommes tous des pécheurs et de l’Exode, lors du départ sont archivés sur le Christ est mort pour nos dramatique de l’Égypte par www.kofc.org. péchés. En tant que chrétiens le peuple d’Israël, l’ange est qui avons vécu l’amour du Christ, « passé au-dessus » des maisons marnous portons une responsabilité quées par le sang de l’agneau pascal encore plus grande lorsque nous somsacrifié, épargnant la vie des Israélites brons nous-mêmes dans le péché qui ont pu emprunter le passage les menant de l’esclavage à la liberté. Dès (Compendium, 117). Du même souffle, nous nous lors, la célébration de cet événement émerveillons de l’initiative remplie par les Israélites n’est pas qu’un soud’amour du Père, qui a envoyé son Fils venir, c’est une commémoration pour nous (Compendium, 118). vivante. Comme le dit saint Jean : « Voici ce La première Pasch a anticipé la qu’est l’amour : ce n’est pas nous qui délivrance définitive du péché que le avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a Christ, l’Agneau de Dieu, obtiendrait aimés et qui a envoyé son Fils en vicpour nous en versant son sang (voir 1 time d’expiation pour nos péchés » (1 Co 5.7). Unis au Christ par le bapJn 4.10). De son côté, saint Paul a tême, nous sommes passés avec Lui écrit : « Mais en ceci Dieu prouve son de la mort du péché à la vie nouvelle amour pour nous : Christ est mort et éternelle. pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5.8). N’était-ce ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI pas là le but de l’Incarnation ? Jésus a En embrassant sa mission pour nous sauver, Jésus est entré dans la cité en assumé notre humanité de manière à sachant qu’il ferait face à des accusapouvoir être l’instrument même de tions d’avoir contrevenu à la loi de notre rédemption. Moïse, et d’avoir blasphémé en se S’il est important pour nous de ne

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pas dissocier les différents événements liés au mystère pascal, il est tout aussi vital de ne pas isoler ce mystère pascal du reste de la vie du Christ. « Toute la vie du Christ est offerte librement au Père pour accomplir son dessein de salut » (Compendium, 119). Jésus, le Fils de Dieu incarné, a rempli sa mission en annonçant le royaume, confirmant sa proclamation au moyen de miracles, puis prenant à son compte nos péchés. En mourant, il a vécu l’expérience qui incarne le plus notre séparation d’avec Dieu et les uns des autres. En ressuscitant, il nous a non seulement montré le chemin de la réconciliation, mais il nous a aussi permis d’emprunter ce chemin, grâce à « l’amour de Dieu déversé dans nos cœurs par l’Esprit saint » (Rm 5.5). Voilà comment nous devons comprendre les grands événements du salut que l’on re-présente et célèbre durant la Semaine sainte. AIMER « JUSQU’À L’EXTRÊME » Le Jeudi saint, nous nous trouvons nous-mêmes en quelque sorte à la table, avec le Christ et les Apôtres. À la veille de sa passion puis de sa mort, Jésus signifie et réalise à l’avance l’offrande de lui-même dans le cadre de cette nouvelle et définitive Pasch (Compendium, 120). Prenant le pain et le vin, il dit « Ceci est mon corps donné pour vous » (Lc 22.19). « Ceci est mon sang […] versé pour la multitude, pour le pardon des péchés » (Mt 26.28). Il ne s’agit pas là seulement d’un geste sentimental. Lorsque Jésus ajoute : « Faites cela en mémoire de moi », il dit aux Apôtres non seulement de se rappeler ce qu’il a fait lors de la Cène, mais également de reproduire le même mystère d’amour (voir Actes 2.42). Saint Paul enseigne donc que « […] toutes les fois que vous w w w. ko f c .o r g


mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11.26). C’est là que se trouve l’origine même de la messe et du sacerdoce, donnés à nous par le Christ « la veille de sa mort ». Par cette majestueuse simplicité, la liturgie de la Semaine sainte se déplace de la chaleur de la chambre haute jusqu’au jardin où « Jésus accepte de porter nos péchés dans son corps, ‘en devenant obéissant jusqu’à la mort’ » (Compendium, 121 ; Ph 2.8). L’agonie de Jésus, à l’instar de toute sa passion et de sa mort, dévoile le « mystère d’impiété » ainsi que l’énormité de nos péchés ( 2 Th 2.7). Alors que nous voyons « l’auteur de la vie » à l’agonie, nous devrions nous engager à ne pas banaliser le péché,

L’homme catholique du mois

comme c’est hélas si souvent le cas aujourd’hui. En ayant pris sur lui nos péchés, Jésus l’Agneau de Dieu a offert sa vie au Père. Non pas que Dieu le Père exigeait avec colère la mort de son Fils unique, en réparation de nos péchés. Mais plutôt que l’obéissance de Jésus est la clé de notre réconciliation avec Dieu et avec ceux que nos péchés ont blessés. En jetant un œil sur le crucifié, nous réalisons jusqu’où Dieu et son amour sont allés pour nous sauver. C’est ce que saint Jean appelle aimer « jusqu’à l’extrême » (Jn 13.1) En donnant sa vie pour obéir à la volonté divine du Père, Jésus diffuse dans le monde un amour qui réconcilie et que nous sommes appelés à nous approprier. Il nous demande de prendre notre croix et de nous associer

d’Autriche. Pieux et studieux dès son enfance, Casimir n’a jamais cédé à l’attrait de la vie à la cour de Pologne. Il préférait plutôt les vêtements simples, les longues heures de prière et les discrètes pénitences. En dépit du fossé entre les attentes du roi envers lui et ses propres désirs de saint, Casimir se plia à

à son sacrifice d’amour, tant dans les joies que dans les peines de l’existence (voir Compendium, 122-123). Tandis que le compte rendu de la Passion tiré de l’évangile de Jean sera lu lors du vendredi saint, nous devons ouvrir nos cœurs avec gratitude. Dans le sang et l’eau qui jaillissent du flanc transpercé du Christ, nous voyons la fontaine de la vie sacramentelle de l’Église. Avec Marie, nous veillons au pied de la Croix et nous nous réjouissons d’apprendre que le Christ nous l’a donnée comme Mère par le truchement de l’apôtre Jean. Et quand Jésus meurt et est enseveli, quelle joie devrait être la nôtre ! Sans discontinuer, la tristesse de la mort du Christ pave la voie à la joie de la Résurrection alors que Pâques sera bientôt là (Compendium, 126). ■

la décision de son père de l’envoyer en Hongrie, où il devint lui-même roi. Lorsqu’il apparut évident que le règne du jeune Casimir serait infructueux, celui-ci revint à la maison, en apparente disgrâce. Malgré tout, il était heureux de renouer avec une vie simple. En 1481, le devoir exigea de Casimir qu’il assume le trône

de Pologne durant les trois ans que son père a dû passer à sillonner la Lituanie, pour des affaires d’État. Bien que son bon jugement et sa bonne administration du royaume aient marqué les esprits d’alors, Saint Casimir Casimir fut à nouveau heureux (1458-1484) de quitter la vie publique, dès le Fête : 4 mars retour de son père. Il mourut le 4 mars 1484, tandis qu’il voyageait en Lituanie, et fut enteraint Casimir est né le 3 ré sous la chapelle Notre-Dame octobre 1458, troisième de la cathédrale de Vilnius. d’une famille de 13 enfants Comme il nourrissait une qu’ont eus le roi polonais grande dévotion envers la Mère Casimir IV et la reine Élisabeth de Dieu, une copie de son hymne préféré fut enterrée avec lui : « Omni die die Mariae » (Chaque jour, dis à Marie des Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI louanges) lequel, s’il n’a pas été ➢➢ Générale — Pour que le rôle des femmes soit plus apprécié et mis en écrit par lui, a été connu durant valeur dans chaque Nation du monde. des siècles comme étant ➢➢ Missionnaire — Pour que les Evêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs de « l’hymne de saint Casimir ». l’Eglise Catholique de la République Populaire de Chine, à la lumière de la Lettre que leur a envoyée le Pour les Chevaliers de Pape Benoît XVI, s’emploient à être signe et instrument d’unité, de communion et de paix. Colomb, saint Casimir est un modèle de leader fidèle qui a résisté à l’attrait du pouvoir et de l’autorité. Appelé à remplir ses obligations, il l’a fait e jeûne fait partie des trois engagements pénitentiels liés au Carême : la soigneusement, prudemment prière, le jeûne et l’aumône. L’objectif du jeûne, selon saint Thomas d’Aquin, et équitablement. De plus, est lui-même triple. D’abord, « le jeûne est le gardien de la chasteté » puisque lorsque son devoir officiel vint notre capacité d’aimer avec un cœur pur augmente avec la discipline de soi. à son terme, il n’a pas cherché Deuxièmement, nous jeûnons « afin que l’esprit puisse s’élever plus librement et se consacrer à la contemplation des choses célestes ». En se libérant de la lourdeur à retenir les avantages de sa charge, préférant retourner à qui accompagne le sentiment de satiété lié à la nourriture et aux boissons, le chrétien est plus à même de percevoir les signaux divins. Enfin, le chrétien jeûne une vie d’amour et de prière intimes. « pour la rédemption des péchés » et la conversion du cœur.

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Intentions du Saint-Père

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL

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POPE: CNS PHOTO/ALESSIA PIERDOMENICO, REUTERS ST. CASIMIR: PAINTING BY DANIEL SCHULTZ (1670); FRANCISCAN CHURCH, KRAKOW

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NOUVELLES L’année des bénévoles Le Chevalier suprême appelle à encore plus de bénévolat vec un index de la générosité philanthropique en baisse de 22 pour cent, et la crise économique qui affecte partout en Amérique les organisations sans but lucratif, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a appelé le 23 janvier dernier à un sommet réunissant des organisations bénévoles et caritatives et qui allait se tenir à New York. Dans le cadre d’un discours à l’université Fairfield, dans la ville du même nom au Connecticut, Carl Anderson a invité les plus importantes organisations bénévoles et caritatives des États-Unis à participer à une telle rencontre le 27 février, afin de discuter des enjeux liés au bénévolat et à l’action caritative à la lueur de la crise économique actuelle. Le Chevalier suprême a encouragé les organisations à travailler de concert avec la nouvelle administration afin de susciter des occasions de servir pour les bénévoles, particulièrement en ces temps où les dons

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Le Chevalier suprême prend la parole lors de la Rencontre mondiale des familles lus de 8 000 participants, provenant de plus de 90 pays, se sont rassemblés à Mexico du 14 au 18 janvier à l’occasion de la sixième Rencontre mondiale des familles. Prenant la parole lors de cet événement, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a parlé de l’importance de la famille en tant qu’endroit où « l’amour humain et l’interdépendance »

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en argent à des fins caritatives ont tendance à diminuer. Anderson a également appelé ses compatriotes à donner une nouvelle vie à l’esprit du jour en faisant de 2009 « l’Année des bénévoles ». « Les gouvernements et les organisations caritatives doivent travailler main dans la main pour le bien du pays. Or en ces temps économiquement perturbés, cela signifie donner la chance à nos concitoyens de faire don de leur temps et de leur talent, voire de certaines de leurs possessions », de dire Carl Anderson. Il peut être difficile de donner 50 $ ou 100 $ à une œuvre charitable, mais tout le monde peut par contre consacrer une heure de plus — moins de 10 minutes par jour — à faire quelque chose pour le bien de son prochain. » Le Chevalier suprême a également encouragé les organisations caritatives à puiser à même le bassin de bénévoles déjà présent dans les paroisses catholiques et les autres communautés de foi. « Imaginez — comme hypothèse de départ – si chaque dimanche, dans 9 000 églises catholiques différentes, les paroissiens étaient informés des projets de service mis sur pied par les Chevaliers de Colomb dans leur région », a-t-il dit.

Donnant le coup d’envoi au nouveau programme de l’Ordre « Des manteaux pour les jeunes », les Chevaliers ont distribué 1 200 manteaux à des enfants démunis âgés entre 6 et 12 ans, le 19 janvier dernier, jour de la fête de Martin Luther King. La distribution a commencé à Washington, D.C., lors de ce qu’on a désigné comme la Journée du bénévolat. Le Conseil suprême, qui a acheté 7 800 manteaux, prévoit les distribuer avec l’aide des Conseils locaux de Chevaliers de Colomb dans plusieurs grandes villes, dont Détroit et Chicago, où la distribution a commencé.

apparaissent « pour la première fois dans le cadre de la relation avec ceux qui nous ont donné la vie. » « Sans solidarité à l’intérieur même de la famille, a-t-il poursuivi, on ne peut espérer de solidarité à l’extérieur de celle-ci. Si on ne comprend pas bien ce qu’est la famille et si on ne la protège pas, il devient difficile de bien comprendre la famille humaine qu’est la société, la famille chrétienne qu’est l’Église ou encore la famille des familles qu’est la paroisse. » La première Rencontre mondiale des familles a eu lieu à Rome, en 1994. Elles se tiennent depuis à

tous les trois ans, la précédente s’étant déroulée en Espagne, en 2006. Ces Rencontres sont parrainées par le Vatican et conduites sous les auspices du Conseil pontifical pour la famille, dont le Chevalier suprême Anderson est membre.

DES MANTEAUX POUR LES JEUNES

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De l’aide aux femmes enceintes grâce à un programme d’échographie

e Conseil suprême, en collaboration avec des partenaires des Conseils d’État de l’Iowa et de la Floride, a financé l’acquisition d’appareils à échographie qui aideront deux centres d’aide à la grossesse à mieux soigner tant les mères que les enfants. Grâce aux ultrasons, on peut obtenir une image de l’enfant alors dans le ventre de sa mère. L’appui des Chevaliers a été capital pour ces deux centres, qui n’auraient pu autrement acheter ces appareils sophistiqués coûtant des dizaines de milliers de dollars chacun. Le 23 janvier, le Women’s Help Center Inc. de Jacksonville, en Floride, a reçu un chèque des mains du directeur suprême Dennis J. Stoddard et du député d’État de la Floride, James J. Schonefeld. De leur côté, le directeur suprême David A. Bellendier et le député d’État de l’Iowa, Patrick T. O’Keefe, ont remis leur chèque à la Choices Medical Clinic de Iowa City. « Grâce au raffinement de la technologie médicale, nous avons accès à une ‘fenêtre sur l’utérus’ », de dire le Chevalier suprême Carl A. Anderson. « Même aux tout premiers stades de la grossesse, une mère peut ainsi voir son enfant se développer, entendre son cœur battre et ainsi reconnaître le miracle de la vie à l’œuvre en elle. » Ce projet d’échographie des Chevaliers de Colomb vise à fournir aux centres pro-vie d’aide à la grossesse la technologie nécessaire à la surveillance de la santé in utero, tout en permettant aux mères de voir leur enfant se développer. ■

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ULTRASOUND: JUPITERIMAGES UNLIMITED

Les Chevaliers participent à la Marche pour la vie

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e jeudi 22 janvier dernier, des Chevaliers et des membres de leur famille figuraient parmi les dizaines de milliers de participants à la 36e Marche annuelle pour la vie de Washington, D.C., qui commémorait le jugement Roe c. Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis. D’innombrables drapeaux et banderoles de Conseils de Chevaliers de Colomb témoignaient de la présence de l’Ordre. Le Conseil suprême, qui supporte financièrement la Marche pour la vie, a travaillé de pair avec le Conseil d’État de D.C. afin de distribuer en outre quelque 6 000 pancartes « Nous choisissons la vie », où apparaissait l’emblème de l’Ordre. Avant que les marcheurs ne s’ébranlent, le Secrétaire suprême Donald R. Kehoe a livré une allocution et dirigé le Serment d’allégeance, lors d’un rassemblement au National Mall. Un groupe de Chevaliers universitaires qui marchaient regroupés apparaissent ci-dessus aux côtés du Secrétaire suprême, à l’extérieur de l’édifice de la Cour suprême des États-Unis. Les Chevaliers ont aussi participé à la 5e Walk for Life West Coast, le 24 janvier à San Francisco, tout en parrainant et en participant à plusieurs services de prière et de processions pro-vie dans leurs communautés locales respectives.

Une délégation polonaise en visite à New Haven

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e dimanche 11 janvier dernier, une délégation polonaise spéciale s’est jointe à des Chevaliers du Connecticut en l’église St. Mary’s, de New Haven, pour y recevoir les honneurs du Troisième Degré. Les Chevaliers venus de Pologne pourront ensuite superviser la tenue de cérémonies semblables dans leur propre pays, où l’Ordre a connu une expansion en 2006. La délégation polonaise apparaît ici devant la chapelle Sainte-Famille du Conseil suprême. columbia /mars 2009 7


La Maison de Marie Les Chevaliers évoquent une longue tradition de soutien, alors que le sanctuaire national de Washington célèbre 50 ans d’existence

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L’image en vitrail représentant le fondateur des Chevaliers de Colomb, l’abbé Michael J. McGivney, orne l’un des vitraux de la sacristie de la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée-Conception situé à Washington. Parmi les exemples de soutien que l’Ordre a apporté à la majestueuse basilique, notons, entre autres, l’imposant campanile qui abrite un carillon de 56 cloches, et le Dôme de l’Incarnation dédicacé récemment, le vitrail rappelle en toute simplicité, et fort pertinemment, la relation qui existe depuis près d’un siècle entre les Chevaliers et le sanctuaire national. 8

PA R E L I Z A B E T H E L A

Pour Patrick McAleer, un des responsables du service de placiers assuré à la basilique par les Chevaliers, le lien qui unit l’Ordre et le sanctuaire est incontestable. « Dans l’histoire des Chevaliers de Colomb, beaucoup de signes tangibles sont associés à la basilique, » affirme M. McAleer, ajoutant que le service qu’il rend en tant que placier « perpétue la tradition ». Cette année marque le 50e anniversaire de l’inauguration de la basilique, soit presque 90 ans depuis le début de la construction. Aujourd’hui, la basilique demeure la plus grande église catholique en Amérique du Nord et se classe parmi les 10 églises plus imposantes au monde. Dès 1913, les évêques américains ont fait la promotion d’un sanctuaire national. L’Ordre s’y est engagé de facto dès les débuts, alors que 1500

Chevaliers participaient à la bénédiction du site choisi pour construire le sanctuaire, même avant que la pierre angulaire soit posée en 1920. ‘L’ÉGLISE CATHOLIQUE D’AMÉRIQUE’ En 1959, plus d’un millier de Chevaliers du Quatrième degré ont assisté à la procession de dignitaires civils et religieux qui participaient à l’inauguration de la basilique. À ce jour, les Chevaliers de Colomb exercent la fonction de placier à l’Eucharistie dominicale. « Les Chevaliers de Colomb sont présents partout » selon le recteur du sanctuaire national, Mgr Walter Rossi, également membre du conseil Queen of the Americas 11304, de Takoma Park, au Maryland. « On ne peut faire autrement que remarquer la présence des Chevaliers dès notre arrivée au sanctuaire », a-t-il ajouté, w w w. ko f c .o r g


en faisant allusion au Clocher des Chevaliers et à son carillon qui retentit aux 15 minutes. Le sanctuaire national porte le surnom d’« Église catholique d’Amérique ». Il est situé à moins de 5 km du Capitole des États-Unis et tient son nom de la patronne des États-Unis. En 1847, à la demande des évêques américains, le pape Pie IX a confié les États-Unis et son peuple à Marie sous le vocable de l’Immaculée Conception. Le clocher du sanctuaire, haut de 100 mètres, est clairement visible sur la ligne d’horizon du District de Columbia, se fondant parmi d’autres points de repère comme le Washington Monument. Jean-Paul II et Benoît XVI ont visité le sanctuaire national pendant leurs voyages aux États-Unis, lui rendant hommage en tant que lieu spirituel important dans l’histoire de l’Amérique. La multitude de chapelles, d’oratoires, de mosaïques et autres œuvres d’art rassemblées dans la basilique témoignent de la richesse d’âme de son histoire: la Salle des saints nordaméricains à l’étage de la crypte, la nouvelle chapelle en l’honneur de Notre-Dame-de-Pompéi financée par la communauté catholique italoaméricaine, et les œuvres d’art comme le vitrail de l’abbé McGivney qui rappellent aux fidèles les héros qui ont transmis, en toute humilité, l’esprit du catholicisme aux États-Unis. « Vraisemblablement, nous prenons l’allure d’une carte démographique, remarque l’archiviste et curatrice du sanctuaire, Geraldine M. Rohling. Dès qu’un groupe d’immigrants atteint une certaine maturité, il demande d’intégrer à l’aménagement de la basilique nationale un objet de piété qu’ils ont apporté de leur terre natale. » De ce point de vue, il est particulièrement approprié que les Chevaliers assurent une telle présence au sanctuaire. Somme toute, l’Ordre a été fondé en partie pour contrer l’affirmation selon laquelle être catholique est, en quelque sorte, être moins américain. CONSTRUIT AVEC UNE « AUDACE REMARQUABLE » Une seule personne a été inhumée dans le sanctuaire national au cours

Une garde d’honneur du Quatrième Degré se tient à l’extérieur de la basilique du sanctuaire national de l’Immaculée-Conception de Washington, D.C., lors du pèlerinage effectué par l’Ordre en 2000, dans le cadre de l’année du Jubilé. Plus de 12 000 Chevaliers et membres de leurs familles ont participé à l’événement.

de son histoire: Mgr Thomas J. Shahan, évêque de Baltimore, recteur de l’Université catholique d’Amérique, au début du XXe siècle, principal défenseur de la construction d’une église nationale en l’honneur de l’Immaculée Conception. En 1913, alors l’abbé Shahan a proposé l’idée au pape Pie X qui s’est immédiatement montré d’accord et qui a même fait un don personnel pour la construction du sanctuaire. « Rien ne pourrait être trop beau ou trop splendide pour la demeure de Dieu lui-même », écrivait l’abbé Shahan. Il voyait l’église non seulement comme un lieu de culte, mais aussi comme un lieu d’éducation, où chaque élément devait constituer un enseignement sur les gloires de la foi.

En 1913, alors l’abbé Shahan a proposé l’idée au pape Pie X qui s’est immédiatement montré d’accord et qui a même fait un don personnel pour la construction. Finalement, la bénédiction du site du sanctuaire a eu lieu au printemps

1920. Plus tard la même année, le cardinal James Gibbons, archevêque de Baltimore, a posé la pierre angulaire pendant que des Chevaliers du Quatrième Degré se tenaient au garde-à-vous. La chapelle de la crypte de la basilique a été construite d’abord et, même avant la fin des travaux, des pèlerins étaient attirés vers le sanctuaire. En 1923, un grand groupe de Chevaliers de Brooklyn a fait le premier pèlerinage officiel; leur photo de groupe montre une foule souriante devant un site de construction, autrement dit, en plein champ. La construction a été interrompue par la Crise économique de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, et au moment de la reprise les travaux, durant les années 1950, il n’y avait plus de fonds pour construire le clocher. L’archevêque de Washington et le responsable des travaux ont présenté au Chevalier suprême, Luke E. Hart, une demande au nom de la hiérarchie catholique américaine: les Chevaliers de Colomb s’engageraientils à assurer le financement nécessaire pour l’achèvement du clocher du sanctuaire? M. Hart a accepté le défi de taille comme un « privilège » pour l’Ordre et une occasion de rendre grâce pour columbia /mars 2009 9


son histoire remontant à 75 ans. À la livraison d’un chèque de 500 000 $ — la moitié des travaux terminée — à Mgr Patrick A. O’Boyle, archevêque de Washington, M. Hart a déclaré que l’Ordre était en «joyeuse attente » de participer à l’inauguration du sanctuaire. Le Vatican a pris acte de la générosité des Chevaliers, et le Secrétaire d'État, le cardinal Domenico Tardini, a fait l’éloge de l’« effort extraordinaire » déployé par l’Ordre sous la direction du Chevalier suprême, Luke E. Hart. « La générosité que l’Ordre a manifestée en répondant à l’appel de la hiérarchie dans la situation actuelle n’est que la plus récente d’innombrables actions de bienfaisance effectuées dans l’intérêt de l’Église », a écrit le cardinal. Pendant que les conseils à travers le pays recueillaient un million de dollars pour le Clocher des Chevaliers, des Chevaliers au Texas ont renforcé leur soutien en commandant un calice destiné au sanctuaire. Le conseil d’État du Texas a recueilli de l’or et des pierres précieuses pour le calice; à quelques semaines suivant la décision de faire ce don, les quartiers généraux du conseil d’État se sont mis à recevoir, de la part de Chevaliers et de leurs amis, des petites boîtes remplies de bagues, de montres, de lunettes et de trésors de familles, soit pour en fondre le métal, soit pour conserver les pierres comme ornements de la coupe. Le produit fini arborait, sur la coupe même, l’emblème des Chevaliers de Colomb et, sur le pied, deux étoiles, l’une représentant Marie, Étoile du matin, l’autre, pour rappeler le Texas, le « Lone Star State » [l’État de l’Étoile solitaire]. La fabrication terminée, le calice a été évalué à entre 8500 $ et 10 000 $. Le 20 novembre 1959, lors de l’inauguration du sanctuaire présidée par le cardinal Francis J. Spellman, archevêque de New York, c’est le calice offert par les Chevaliers de l’état du Texas que le prélat éleva au-dessus du maître-autel de la grande église supérieure de la basilique. Lorsqu’enfin eut lieu l’inauguration du sanctuaire même, en présence d’une garde d’honneur constituée d’un millier de membres du Quatrième degré, la présence des cadres suprêmes et des administrateurs de l’Ordre fut

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entendent ma voix, je chante les louanges de Seigneur.

Le Chevalier suprême Luke E. Hart et l’archevêque Patrick A. O’Boyle, de Washington, contemplent une maquette de l’église du sanctuaire national.

agréée au cours de la célébration, au même titre que les dignitaires étrangers et les prélats de l’Église, dont un représentant du Vatican qui a lu un message du pape Jean XXIII. Ce sanctuaire, écrivait le pape, a été construit grâce à l’« audace remarquable, l’assentiment commun et la volonté énergique de votre hiérarchie sacrée, également avec l’aide généreuse des fidèles, ainsi que la piété et la foi de tous ».

Par leur soutien particulier qu’ils apportent au sanctuaire, les Chevaliers de Colomb font désormais « partie des fondations ». Quatre ans plus tard, en 1963, l’Ordre assurait le financement des 56 cloches du Clocher des Chevaliers, et pour s’en tenir à la tradition médiévale, chacune des cloches a reçu un nom unique. La plus grosse cloche porte l’emblème des Chevaliers et l’inscription: Marie, c’est mon nom, Marie, c’est mon son. Pour les Chevaliers engagés au service de Dieu et du pays, et pour tous ceux qui

« FAIRE PARTIE DES FONDATIONS » Le grand nombre des initiatives ou des événements majeurs soutenus ou organisés par les Chevaliers de Colomb au profit du sanctuaire empêche d’en dresser la liste. Il suffit de mentionner qu’au cours des 50 dernières années, le sanctuaire et les Chevaliers ont entretenu une relation très particulière, ces derniers se prévalant du privilège d’être au service du sanctuaire, et la basilique fournissant à l’Ordre un lieu de pèlerinage national où se réunir et célébrer leur foi. Lors de la tenue des Congrès suprêmes de l’Ordre à Washington — comme cela se présentera de nouveau en 2010 — le sanctuaire national est désigné lieu principal de la liturgie. En 2000, plus de 12 000 Chevaliers et leurs familles ont participé au pèlerinage au sanctuaire organisé par l’Ordre pour souligner le Grand jubilé de l’an 2000 de l’Église. Aussi le premier congrès eucharistique des Chevaliers de Colomb y a eu lieu à l’été de l’an 2000. Plus tard dans l’année, les Chevaliers ont tenu, en la basilique, une célébration eucharistique en l’honneur des policiers et des pompiers, ainsi qu’un programme à caractère patriotique pour souligner le premier anniversaire des attentats du 11 septembre. Devenu Chevalier suprême, Virgil C. Dechant a placé l’Ordre sous la protection de Marie au cours d’une visite au sanctuaire. Peu de temps après, le conseil des Chevaliers a créé une fondation commémorative nommée en l’honneur de Luke E. Hart qui a fourni plus de 1,4 million de dollars pour l’entretien du sanctuaire. Aujourd’hui, M. Dechant siège au Conseil d’administration du sanctuaire, en compagnie de son successeur, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson. En 1982, le service de placiers des Chevaliers de Colomb a été constitué officiellement, bien que depuis plusieurs années déjà les Chevaliers assurent bénévolement ce service au sanctuaire. L’Eucharistie du samedi soir était même surnommée la « Messe des Chevaliers ». Aujourd’hui le service comprend environ 400 membres en provenance du Maryland, de la Virginie et de Washington, et comprend également des Chevaliers uniw w w. ko f c .o r g


versitaires du conseil Catholic University of America 9542. Une réalisation récente remarquable fut celle de l’aménagement du Dôme de l’Incarnation des Chevaliers de Colomb avec ses magnifiques représentations mosaïques de la vie du Christ — « une autre marque concrète du dévouement des Chevaliers envers le Sanctuaire de Marie », comme le reflétait le cardinal Justin F. Rigali, au cours du repas qui a suivi l’inauguration du dôme. Au cours de la célébration, Mgr Rossi a eu à son tour des paroles élogieuses pour les Chevaliers qui ont contribué un million de dollars à l’œuvre, dont 500 000 $ ont été recueillis par les membres du Quatrième degré. On dit souvent que les Chevaliers de Colomb sont le « puissant bras droit de l’Église », a-t-il proféré. Cependant, par leur soutien particulier qu’ils apportent au sanctuaire, ils font désormais « partie des fondations ». Une année de jubilé a été proclamée à la basilique pour souligner le 50e anniversaire de l’inauguration du sanctuaire. En faisant une visite au sanctuaire entre novembre 2008 et novembre 2009, les pèlerins peuvent obtenir une indulgence plénière à condition de satisfaire aux exigences traditionnelles, c’est-à-dire, vivre le sacrement de réconciliation et participer à l’Eucharistie. Mgr Rossi souhaite que l’année du jubilé porte ses fruits en faisant découvrir à un plus grand nombre de visiteurs le lieu de culte qu’est le sanctuaire national. En ce qui concerne l’avenir, le sanctuaire continuera de vivre sa mission « en poursuivant notre œuvre » — offrir aux pèlerins un lieu de prière et de répit, et de célébration fréquente et enrichissant des sacrements. Il va de soi que les Chevaliers continueront à jouer un rôle déterminant dans cette fonction. Comme le déclarait Mgr Rossi: « On peut toujours se fier aux Chevaliers de Colomb. Sans les Chevaliers et le soutien qu’ils ont apporté durant toutes ces années, il nous serait difficile d’accomplir notre mission. » ■

Ci-dessus : une photo de la basilique nationale prise le 7 février 1959 et montrant la Tour des Chevaliers en construction. La construction de la tour eté possible grâce à un don fait par l’Ordre, à l’invitation de la hiérarchie américaine. Ci-dessous : Le 14 juillet 1963, l’archevêque Patrick A. O’Boyle, a oint la cloche de Marie et consacré le carillon de la Tour des Chevaliers.

Elizabeth Ela est rédactrice en chef de Headline Bistro, site Internet de nouvelles des Chevaliers de Colomb (www.headlinebistro.com).

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L’ENTREVUE COLUMBIA

Important témoignage Entrevue sur la vie de l’archevêque Kazimierz Majdanski PA R L E P E R S O N N E L D E CO L U M B I A

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En 1939, alors qu’il était étudiant au séminaire de Wloclawek, en Pologne, l’archevêque Kazimierz J. Majdanski (1916-2007) a été arrêté et incarcéré pour presque toute la durée de la Seconde Guerre mondiale. Dans les camps de concentration Sachsenhausen et Dachau, il a été l’objet d’expériences pseudo-médicales déplorables, il a souffert de la faim, et il a failli mourir du typhus. Plus tard, son ministère pastoral a été échelonné de leçons de foi, de pardon, de leçons sur la dignité de la personne, et sur le rôle central de la famille.

Dans son livre intitulé « Vous serez mes témoins : Des voix venant de Dachau », Monseigneur

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Majdanski parle de son emprisonnement et de la foi de ses collègues séminaristes et prêtres, plusieurs desquels n’ont pas survécu à ces camps. Le livre, publié d’abord en polonais en 1987, a depuis été

« Ici à Dachau, un prisonnier sur trois torturé à mort fut polonais. Et un prêtre polonais sur deux qui y était détenu a sacrifié sa vie. » imprimé en italien, en espagnol, en allemand et en français. L’édition anglaise, longuement attendue (Square One), a été publiée le mois dernier, et elle comprend une préface du chevalier suprême Carl A. Anderson. Le Père Jaroslaw Szymczak est professeur à l’Institut pour les études

sur la famille à Lomianki, Pologne. Il y a travaillé avec Monseigneur Majdanski pour plus de 19 ans; il est membre du conseil Holy Family 14002. Columbia s’est entretenue avec le Père Szymczak au sujet du témoignage et de la vie de l’archevêque. Columbia : Au commencement de son livre, l’archevêque Majdanski écrit qu’il a une tâche ardue : « Celle de porter témoignage à ceux qui étaient eux-mêmes témoins ». Quel genre de foi a-t-il constaté dans les camps de concentration? Le Père Szymczak : Dans les camps de concentration d’Hitler, les prisonniers étaient des personnes qui avaient perdu tous leurs droits de la personne. Une personne devenait un numéro, elle était contrainte d’exécuter des travaux atroces et à subir des tortures dans le but de provoquer sa mort. L’archevêque Majdanski écrit principalement au sujet des w w w. ko f c .o r g


témoignages de foi de ses collègues prêtres avec qui il était incarcéré et dont il a été témoin. Les dirigeants des camps les persécutaient d’une façon particulière, et ils étaient isolés des autres prisonniers. Qui était ces témoins? C’était des personnes ordinaires, émaciées par la faim et le dur labeur, humiliées et battues, ayant toujours la mort imminente à l’esprit. Parfois, les tortionnaires leur proposaient la liberté contre la dénonciation d’un prêtre ou la trahison de leur pays. Aucun prêtre n’a succombé. Les tortionnaires pressaient certains d’entre eux à manquer de respect pour la croix ou le chapelet, mais ils ont tous préféré sacrifier leur vie. Ils étaient des personnes ordinaires, avec leurs propres faiblesses, mais même dans ces conditions insupportables, puisant force et courage dans le Christ, elles conservaient leur humanité et leur dignité. Voici quelques exemples : Tadeusz Dulny, un séminariste, avait joyeusement soin d’un vieux prêtre. Dans un effort pour l’empêcher de mourir de faim, il est lui-même mort de faim. Monseigneur Michal Kozal a été particulièrement torturé et humilié parce qu’il était évêque. Il est pourtant demeuré paisible et il avait soin des autres. Il savait qu’il ne sortirait pas vivant du camp de concentration parce qu’il a demandé à Dieu d’accepter sa vie pour l’Église et pour la Pologne. Après avoir été sévèrement battu pour avoir prêché à ses compagnons d’infortune, le père Edward Grzymala a dit : « C’est un honneur de souffrir des outrages pour le nom de Jésus » (voir Les Actes 5 :41). Un autre prêtre, le Père Stefan Frelichowski, tentait de soulager des personnes qui souffraient de la fièvre éruptive; plus tard il a lui-même contracté cette maladie et il en est mort. Je pourrais citer encore de nombreux exemples, et plusieurs des prisonniers ont été déclarés « bienheureux ».

Cela peut nous étonner, mais la soutane portée par le clergé catholique polonais, et à lui affiliée, était l’unique preuve nécessaire pour l’emprisonnement, la torture et, inévitablement, la mort. Dans son livre, Monseigneur Majdanski cite le Père Wiktor Jacewicz, historien, qui a écrit ceci : « Avant le 1er septembre 1939, le nombre de prêtres diocésains en Pologne était de 10 017. Vingt pour

cent d’entre eux sont morts en prison, dans les camps de concentration ou ont été exécutés. Trente pour cent ont été persécutés par les forces d’occupation. En tout, cinquante pour cent des prêtres ont été éliminés des services de la pastorale. … Quand on considère que, en général, les membres du clergé qui étaient capables d’effectuer leurs ministères, ceux capables de faire du travail missionnaire et aller au devant des fidèles, sont ceux qui ont le plus

Ci-dessus : l’archevêque Kazimierz Majdanski en compagnie du pape Jean-Paul II. Les deux hommes se sont liés d’amitié à l’époque où ils étaient prêtres et professeurs dans un grand séminaire, en Pologne. C’est d’ailleurs grâce aux encouragements de Jean-Paul II si l’archevêque Majdanski a pu écrire son livre Vous serez mes témoins. • Ci-dessous : la couverture de l’édition anglaise du livre de l’archevêque Majdanski, dans lequel il raconte son expérience comme prisonnier des camps de concentration nazis, durant la Seconde Guerre mondiale. Le titre du livre est inspiré des paroles de Jésus aux Apôtres, citées dans les Actes 1.8. • L’auteur durant la célébration de la messe à Dachau, le 20 juin 1989.

À quel point le gouvernement Nazi a-t-il ciblé le clergé de la Pologne, et percevait-il l’Église catholique comme une menace? L’archevêque Majdanski a souvent fait remarquer qu’au moment de son arrestation le 7 novembre 1939, personne ne lui a demandé son nom. c o l u m b i a / m a r s 2 0 0 9 13


« En tant que témoins de Mgr Majdanski, nous devrions tous nous motiver à suivre son exemple de charité et de pardon, pour que les mots “plus jamais” résonnent d’une signification qui durera pour toujours. » Extrait de l’introduction du Chevalier suprême, Carl A. Anderson souffert, la situation devient davantage tragique .» La persécution de l’Église en Pologne durant la Seconde Guerre mondiale n’était qu’une partie du programme pour anéantir toute la nation, en commençant par la destruction des Polonais les mieux instruits. À une période où de tels événements sont souvent perçus comme des vestiges oubliés de l’histoire, quelle est la pertinence du récit de l’archevêque? Il a été dit que nous devons toujours nous souvenir de l’histoire parce que « les pays qui perdent la mémoire, meurent ». Nous devons étudier ces événements pour acquérir l’habileté de reconnaître les traits d’une culture de mort. Monseigneur Majdanski répétait souvent l’observation de Jean Paul ll que le monde moderne était devenu l’arène de la lutte pour la vie. Il a écrit ceci : « Pourquoi créons-nous des exceptions à la loi de Dieu? Cela se produit parce que l’homme a décidé d’implanter sa propre autorité sur celle de Dieu. Il en est de même avec les arguments fondés sur des paroles au sujet de ‘la démocratie’… nous partageons le peuple en deux camps — ceux qui ont droit à la vie et ceux qui ne l’ont pas.» Durant son incarcération à Dachau, Majdanski a été l’objet d’expériences inhumaines, et il a vu mourir plusieurs de ses amis. Malgré cela, il était encore capable de pardonner ses tortionnaires. Par-dessus tout, l’archevêque avait bien capté la question :

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« Comment peut-on pardonner? » Il fut étonné de voir que c’était une question qui semblait difficile. Pardonner était tout simplement une conséquence de sa foi, de son amour de Dieu et de sa prière quotidienne — « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés». C’était une conséquence de sa contemplation du Christ sur la Croix qui disait « Père, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Pardonner était tout simplement une conséquence de sa foi, de son amour de Dieu et de sa prière quotidienne.

Par ailleurs, il savait percevoir les Allemands comme un peuple et non comme les représentants d’une nation ennemie. Après son ordination, suite à la libération du camp, son évêque à ordonné au Père Majdanski de faire des études à une université. D’abord, afin de recouvrer la santé, il avait besoin de traitements médicaux. Au sanatorium, non seulement il enseignait le catéchisme aux enfants malades, il pourvoyait aux besoins spirituels et entendait les confessions des prisonniers de guerre allemands. Sa disposition à pardonner s’est aussi manifestée en 1975 durant un procès à Munich du docteur qui avait été le directeur du laboratoire expérimental. Pendant une pause, Monseigneur Majdanski s’est approché de son tortionnaire pour lui offrir une poignée de main. L’archevêque a accompli beaucoup de choses pour que se produise une authentique réconciliation entre la Pologne et l’Allemagne. Les dirigeants allemands ont apprécié ses efforts, et en 1991, le gouvernement de l’Allemagne lui a remis la Croix de l’Ordre du Mérite, la plus grande décoration accordée à un étranger. Monseigneur Majdanski était un contemporain et l’ami du pape Jean Paul ll. Quelle influence avaient-ils l’un sur l’autre? Ils étaient très dévots tous les deux et ils avaient une grande confiance en Dieu. Ils étaient aussi tous les deux très travailleurs. Enfin ils s’intéressaient tous les deux aux questions du mariage et de la famille, et de la valeur de la vie humaine. Dès leurs premières années de sacerdoce, ils se sont rencontrés par hasard à Paris, et plus tard en Pologne dans leur qualité de théologiens préoccupés par la formation de futurs prêtres, et ils sont devenus de grands amis. Lorsque Karol Wojtyla est devenu le pape, il a invité Monseigneur Majdanski à participer à l’organisation d’un synode des évêques sur la famille en 1980. Quand il eut terminé cette tâche, Monseigneur Majdanski est devenu le contributeur en chef pour la fondation du Conseil pontifical sur la famille. C’est Jean Paul ll qui l’a poussé à écrire ses mémoires au sujet de son w w w. ko f c .o r g


emprisonnement. Assurément, sans l’inspiration du pape, le livre « Vous serez mes témoins » n’aurait pas été écrit. Qu’est-ce qui a motivé l’archevêque à porter une attention particulière à la défense du mariage et de la vie familiale? Le camp Dachau a été libéré le 29 avril 1945, un jour avant son extermination complète prévue pour le 30 avril. Une semaine plus tôt, le 22 avril, les membres du clergé polonais qui avaient survécu, ont confié leur libération à Saint Joseph. C’est par ce geste qu’ils ont exprimé leur promesse de s’occuper de la pastorale familiale. Ils avaient compris qu’afin de contrebalancer une culture de mort qui détruit et dégrade la personne humaine, la famille doit d’abord être sauvée. La famille de Monseigneur Majdanski l’a beaucoup influencé. Il était le plus jeune de treize enfants. Walentyn, un de ses frères aînés, était professeur et un écrivain fermement engagé à protéger la famille et la vie. En 1975, l’archevêque a fondé le premier établissement d’enseignement au monde consacré aux études sur la famille. Il avait la conviction que, pour aider les familles modernes d’une manière efficace, nous avions besoin de l’appui d’une solide préparation, ce qui comprend une compréhension de l’intention que le Créateur a gravé dans la nature même de la famille dès le début. Dieu a rappelé Monseigneur Majdanski à Lui le 29 avril 2007, le jour anniversaire de la libération du camp de concentration, et de la fondation de l’Institut pour les études sur la famille, situé en banlieue de Varsovie. Les camps de concentration ont marqué tous les prisonniers, et plusieurs des survivants ont été incapables de vivre une vie normale. Il est stupéfiant que Monseigneur Majdanski ait travaillé avec acharnement, entre autres, à titre de curé, de professeur dans un séminaire, de rédacteur et d’évêque durant plusieurs années. Quand il est devenu incapable de poursuivre un travail physique, il a écrit, il a commencé à dialoguer avec les gens, et il effectuait un ministère en priant et en offrant ses souffrances. ■ ABOVE LEFT: ANDRZEJ LAZOWSKI

L’évêque Majdanski avec des étudiants de l'Institut des études sur la famille, à Lomianki, en Pologne. • On peut lire en allemand, sur la grille du camp de concentration : « Le travail rend libre. » • Rencontres dans le Centre familial de Wiselka, sur la côte Baltique. • La plaque commémorative sur le mur extérieur de la chapelle de l’Agonie du Sauveur, à Dachau. Y figure une inscription en plusieurs langues qui dit en substance : « Ici à Dachau, un prisonnier sur trois torturé à mort fut polonais. Et un prêtre polonais sur deux qui y était détenu a sacrifié sa vie. C’est à leur sainte mémoire que nous rendons aujourd'hui hommage. »

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LA CHEVALERIE RENOUVELÉE L’abbé McGivney s’est inspiré de la chevalerie authentique par Amateo Seno N.D.L.R. Le texte suivant est une adaptation d’un discours prononcé par un nouveau membre pendant le souper commémoratif offert par les Grands chevaliers sortants, le 15 novembre 2008, en l’honneur du 60e anniversaire de fondation du conseil Van Nuys 3148 à Van Nuys en Californie.

ès le moment où j’ai reçu la demande de présenter ma perception des Chevaliers de Colomb, il allait de soi que je me rappelle mon enfance. Mes premières impressions de la chevalerie étaient fondées sur d’anciennes légendes. Je me souviens d’avoir entendu raconter les histoires du roi Arthur et des Chevaliers de la Table ronde qui servaient de modèle à la galanterie, au courage et aux vertus chrétiennes de la chevalerie, soit, « protéger les personnes faibles, sans défense, en détresse et se battre pour le bien être de tous ». La table ronde évoquait l’égalité et la fraternité. Évidemment, ces histoires ont inspiré d’innombrables combats à l’épée pendant notre jeunesse. D’un point de vue historique, la chevalerie aurait eu une origine beaucoup plus modeste. Le sens premier du mot chevalier est « un cavalier, homme qui se déplace à cheval ». Puisqu’au Moyen Âge, un cheval était un objet rare et coûteux, être chevalier devenait une marque de distinction sociale. Éventuellement, le sens a glissé vers une acceptation sociale et désignait alors un « guerrier noble combattant à cheval » (par opposition aux guerriers non nobles qui combattaient à pied), ou encore, un « seigneur appartenant à la hiérarchie féodale », c’est-àdire, à l’élite de la noblesse. Le chevalier était adoubé et combattait à cheval au service d’un seigneur. Les chevaliers étaient connus dans les grands cycles légendaires, par exemple, la légende arthurienne. Au VIIIe siècle, la relation entre le chevalier et le seigneur qu’il servait ressemblait à la relation entre le prêtre et son évêque, et souvent, l’Église donnait sa bénédiction aux serments prononcés par le chevalier à l’intention du seigneur. La situation a donné lieu à une hiérarchie dans les rangs de la chevalerie et dans la noblesse. Par conséquent, les questions d’ordre militaire et social empêchaient les chevaliers d’atteindre l’idéal qu’ils s’étaient fixé. Cependant, les liens qui existaient entre la chevalerie et l’Église se sont resserrés et des ordres monastiques militaires ont vu le jour à l’époque des Croisades. Le mot croisade signifie « marqué de la croix ». Les chevaliers qui revenaient du pèlerinage en Terre sainte arboraient une croix sur leur tunique. En peu de temps, le rituel de la prise de la croix désignait l’expédition elle même.

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Au gré du temps, les activités marchandes ont remplacé le système féodal et le progrès dans la fabrication des armes a entraîné l’affaiblissement de la chevalerie. Cependant, alors que la chevalerie s’effondrait dans le Vieux Monde, Christophe Colomb, explorateur catholique, courageux et d’une foi édifiante, partait à la découverte du Nouveau Monde où les vieilles manières et les anciennes idées seraient réformées et renouvelées. Peu de temps après, Notre-Dame-de-laGuadeloupe, patronne des Amériques, apparaissait à un artisan aztèque. Une grande nation était née, fondée sur les principes de liberté et de justice pour tous. Par contre, du vivant du vénérable Michael McGivney, la nation se donnait beaucoup de mal pour honorer les principes de sa fondation: les catholiques étaient marginalisés à cause de leur foi en subissant le sentiment anticatholique manifesté dans la population; la famille était constamment menacée par la pauvreté ou pire encore, du décès du soutien de famille. En outre, les hommes se joignaient à diverses fraternités et sociétés secrètes en émergence qui nuisaient aux enseignements de l’Église. L’abbé McGivney, alors en service à l’église St. Mary, a réagi à la situation en proposant une vision renouvelée de la chevalerie. Les chevaliers délaisseraient les seigneurs terrestres pour se mettre humblement au service du Seigneur des seigneurs et du Roi des rois; ils seraient au service de Notre-Dame, la bienheureuse Vierge Marie, et non au service d’une dame de la noblesse; le nouvel ordre serait appelé à délaisser les attributs et l’apparat de la noblesse, et à vivre selon l’amour fraternel universel vécu et enseigné par notre Seigneur. En forgeant leurs épées en socs de charrue, les chevaliers pourraient se consacrer à l’établissement de la paix et, dans la charité, au partage des bienfaits avec les défavorisés. Aujourd’hui, plusieurs années plus tard, nous sommes davantage en mesure de discerner l’œuvre de la Providence à travers les nombreux bienfaits et l’important travail accomplis par les Chevaliers de Colomb. Dans l’Évangile, le Seigneur nous dit que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers (Mt. 20, 16). Pour moi, malgré le fait que plusieurs ordres chevaleresques aient existé avant les Chevaliers de Colomb, il est évident que, grâce à la Providence, les Chevaliers de Colomb ont été les premiers chevaliers à vivre pleinement l’idéal chrétien et ses vertus. Je suis heureux de partager la bonne nouvelle de l’authenticité renouvelée de la chevalerie avec des hommes fidèles à la foi catholique. ■ w w w. ko f c .o r g


Le Chevalier

universel En saint Joseph et l’esprit l’Évangile se trouve le modèle de la véritable chevalerie PA R ST R AT F O R D C A L D E COT T

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La dévotion à saint Joseph, mari de la Vierge Marie, grandit depuis que, au 16e siècle, sainte Thérèse d’Avila l’a décrit comme le guide suprême de la vie de prière. Une autre grande étape fut franchie en 1870, alors qu’il était déclaré patron et défenseur de l’Église, au même titre que saint Pierre. De nos jours, pendant que des chevaliers du Christ des temps modernes luttent contre la culture de la mort et combattent pour le salut de l’âme de notre époque, saint Joseph peut devenir notre inspiration et notre secours — notamment, comme patron de la néo-chevalerie du 21e siècle.

Les évangiles nous en disent relativement peu sur le conjoint de Marie. D’après Matthieu 1, 19, il est un « homme juste », louange particulièrement élogieuse dans la tradition judaïque. Il semble avoir vécu comme charpentier et artisan. Nous savons qu’il n’est pas riche, puisqu’il apportera au temple une paire de tourtereaux, offrande des pauvres (cf. Lc 2, 24). De toute évidence, il est un homme de prière, se pliant à la volonté du Seigneur, volonté qui lui sera révélée dans des songes — telles nos prières de foi silencieuse, de simple adoration, d’intercession, telles les prières de Joseph. JUPITERIMAGES UNLIMITED

LA PORTÉE SPIRITUELLE DE LA CHEVALERIE Une statue de l’oratoire SaintDans sa lettre RedempJoseph sur le mont toris Custos (Gardien du Royal, à Montréal. Rédempteur) le pape JeanPaul II fait remarquer plusieurs des corollaires issus des quelques faits sur saint Joseph qui se retrouvent dans l’Écriture et la Tradition. Par exemple, il signale que, même si Joseph n’est pas le père biologique de Jésus, il est néanmoins son père légitime authentique, et par conséquent, dans la mentalité juive, non pas simplement le « père adoptif » du Saint Enfant. Au contraire, c’est plutôt par l’intermédiaire de Joseph que le C’est par l’intermédiaire Seigneur désire que, au sein d’une famille humaine, Jésus fasse l’expéri- de Joseph que le Seigneur ence des rapports père-fils. désire que, au sein d’une Dans un livre captivant intitulé Discovering Saint Joseph [À la découfamille humaine, Jésus verte de saint Joseph], l’abbé Andrew Doze donne à saint Joseph le délicat fasse l’expérience des surnom de « l’ombre du Père ». Et davantage qu’une ombre peut-être il rapports père-fils. se présente comme l’icône vivante de la paternité divine. Saint Joseph a Marc 12, 27). Leur rôle sur la terre été choisi comme protecteur de n’est qu’un simple repère par rapport Jésus et de Marie, et fut uni à eux à leur mission dans le ciel. Si, dans d’un lien d’amour qui trouve son l’obscurité de Nazareth, Joseph a proachèvement dans l’image de la tégé l’Enfant Jésus durant sa « vie cachée », il protège encore davantage Sainte Trinité (RC, 19). Le Seigneur n’est pas le Dieu des la vie de Jésus au sein de l’Église et morts, mais le Dieu des vivants et les dans l’âme de chacun des membres de saints vivent encore plus intensé- cette famille élargie. Cette réalité ment après la mort qu’auparavant (cf. spirituelle justifie que nous recherc o l u m b i a / m a r s 2 0 0 9 17


chions son intercession, et aussi que nous cherchions à comprendre le mystère qu’il représente à nos yeux. Bien qu’il existe plusieurs façons par lesquelles saint Joseph peut nous secourir aujourd’hui, concentronsnous pour le moment sur son rôle comme modèle de la chevalerie spirituelle. À l’origine, l’idéal de la chevalerie a adouci le visage de la guerre à une époque de combats corps à corps barbares. Au cours du Moyen-Âge, le concept de la chevalerie vue comme un ensemble de courage, de courtoisie, de générosité et de défense des faibles était consacré et transmis par l’intermédiaire du grand corpus de légendes qui se sont développées autour de la figure d’Arthur, le roi de la table ronde, et notamment la quête du mystérieux Graal contenant le sang du Christ. Ces contes ont occupé la jeunesse de saint François d’Assise, de sorte que celui-ci aspirait de tout son coeur à devenir « Chevalier de la Table Ronde », au service de Dame Pauvreté. C’est par l’intermédiaire de François que se révéla la signification spirituelle de la chevalerie. Voici ce qu’écrit G. K. Chesterton dans son ouvrage, intitulé: Short History of England [Brève Histoire de l’Angleterre]: « On pourrait dire que la chevalerie constitue le baptême de la féodalité. Ce fut une tentative d’introduction de la justice et de la logique du credo catholique dans le système militaire déjà en place; un effort de transformation de sa discipline en initiation et de ses inégalités en hiérarchie. Inclus évidemment dans cette nouvelle époque on retrouve le profond culte de la dignité des femmes, auquel est étroitement associé, jusqu’à l’exaltation peut-être, le terme ‘chevalerie’. » Mais le véritable modèle de la chevalerie, et quant à son sens spirituel, le véritable « chevalier universel », c’est Joseph de Nazareth. Longtemps avant que la chevalerie n’ait été partiellement et imparfaitement redécouverte par les soldats et les saints d’Occident, on la retrouve en Joseph. En lui sont liées justice et tendresse, force et esprit de décision, et ouverture à la volonté de Dieu. Tout comme les chevaliers entrepreneurs d’une légende ultérieure, c’est un aventurier. Aussi est-il le gardien

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du véritable Graal, la femme dont la chair a contenu en réalité le corps et le sang du Christ. Joseph se consacre totalement à la protection de cette femme et de cet enfant et ce, d’un amour chaste qui, s’il y est appelé, défendra l’honneur de sa Dame jusqu’à mourir. AUTORITÉ ET AMOUR Dans une étude de la chevalerie, le grand théologien suisse et dominicain Hans Urs von Balthasar, explique que la chute de l’ancien régime avec ses armées et ses forteresses, ses rois, ses barons et ses serfs « a réduit la chevalerie à l’esprit dont toute forme et culture sont désormais constamment recrées ».

Longtemps avant que la chevalerie n’ait été partiellement et imparfaitement redécouverte, on la retrouve en Joseph. On pourrait dire que cette nouvelle intelligence de la chevalerie s’en réfère à l’esprit de saint Joseph, car elle transcende toute distinction mondaine de classe, de richesse ou de puissance terrestre. Il s’agit de l’esprit d’obéissance au Seigneur par-dessus tout, l’esprit de service. Voilà la véritable noblesse qui trouve son apogée dans la royauté du fils du charpentier, lui qui se penche pour laver les pieds de ses disciples et qui refuse que l’épée soit tirée pour venir à sa propre défense, bien qu’il puisse en appeler à douze légions d’anges. Il s’agit de ce qui dans le monde est tout à fait opposé à « l’esprit bourgeois » qui calcule le coût des choses et juge sur les apparences. Ce type de noblesse de l’esprit ne mourra jamais, car il se manifeste dans le dévouement et l’intégrité des prêtres et des religieux, des parents et des travailleurs, dans les vœux de religion et dans ce qu’on appelle tout simplement « la vie chrétienne ». Dans le monde moderne nous avons besoin qu’on nous rappelle que nos corps ne sont pas des machines manipulées par un en-soi fantôme — comme tant de gens s’en sont laissé

persuader par le philosophe français René Descartes. Bien au contraire, nos corps sont intimement liés à notre identité personnelle et notre capacité d’aimer. Notre culture s’efforce d’en arriver à une libération de la destinée biologique, plutôt que de reconnaître que la sexualité participe de la sphère personnelle. Devant cette confusion, le christianisme nous propose la masculinité et la féminité véritables dont l’exemple nous est donné dans la Sainte Famille. La culture moderne cherche à renverser toute autorité avec laquelle elle n’est pas d’accord. Le christianisme, d’autre part, reconnaît la véritable autorité de la personne qui renonce au pouvoir au nom de l’amour. C’est sous cette autorité que repose la noblesse du véritable chevalier. Nous le constatons en Joseph, à qui fut confiée la mission considérable de protéger son Seigneur, soit le plus grand saint qui ait vécu. Son autorité même sur la Sainte Famille transforme notre intelligence du « patriarcat », car, sans qu’aucune injustice soit faite, elle le place au-dessus de Marie et de Jésus qui lui sont supérieurs dans l’ordre de la sainteté. En réfléchissant sur le poème épique allemand Parzival, Rheinhold Schneider explique que « la mission du chevalier demeure toujours: il doit toujours y avoir des hommes qui servent ce qui est saint en ce monde et ce, sans réserve et sans salaire, s’occupant des personnes faibles, persécutées et méprisées, voyant au renouveau de l’autorité de la loi et luttant contre l’injustice. Le chevalier existe pour le bien de tous et de toutes: voilà bien son rôle dans le monde. » Si, au cours du troisième millénaire chrétien, nous devons faire l’expérience d’un « nouveau printemps » de la foi, nous — et peut-être surtout, nous les hommes — avons besoin de redécouvrir notre mission et, à partir de la chevalerie de l’Évangile, de prendre connaissance de l’homme que Jésus envoya pour découvrir et protéger le saint graal que fut sa propre mère. ■ Stratford Caldecott est rédacteur en chef du journal Second Spring (secondspring.co.uk) et directeur du Centre for Faith and Culture in Oxford [Centre pour la foi et la culture à Oxford], au Thomas More College of Liberal Arts, de Merrimack, au New Hampshire.

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LA MÉLODIE DE LA FOI Les grandes compositions de la Semaine sainte peuvent nous amener à contempler des mystères sacrés Par le Chevalier suprême Carl A. Anderson

ans sa Lettre aux artistes publiée en 1999, le pape Jean-Paul II écrit : « Pour transmettre le message que le Christ lui a confié, l’Église a besoin de l’art […] D’innombrables croyants ont alimenté leur foi grâce aux mélodies qui ont jailli du cœur d’autres croyants […] Par le chant, la foi est expérimentée comme un cri éclatant de joie et d’amour, une attente confiante de l’intervention salvifique de Dieu. » Ces paroles sont particulièrement vraies en ce qui a trait aux chefsd’œuvre composés pour la Semaine sainte et Pâques. J’aimerais ici partager avec vous mes enregistrements de cinq de ces œuvres marquantes qui constituent, selon les mots mêmes du pape, « une approche très valable de l’horizon de la foi ».

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Le Messie (1754) Écrit en seulement trois semaines par Georg Friedrich Haendel, l’oratorio intitulé Le Messie demeure l’expression la plus achevée (en anglais) de la vie, la mort et le triomphe de Jésus racontés entièrement par l’entremise des textes de l’Ancien Testament. L’enregistrement d’Andrew Parrott (Veritas) est exceptionnel. La passion selon saint Matthieu (1729) Le célèbre oratorio de Jean-Sébastien Bach a été comparé à une cathédrale gothique, « dont l’architecture impressionne d’emblée par sa masse ». Or, quiconque a déjà prié dans une telle église sait que cette structure massive encourage la contemplation profonde. Cela vaut également pour ce chefd’œuvre de la musique. La « rhétorique » musicale de Bach s’adresse directement à la vie intérieure de l’auditeur. L’enregistrement par Paul McCreech (Archiv) est particulièrement beau. Les chœurs qu’on entend dans l’enregistrement de George Solti (Decca) constituent pour leur part une bonne introduction. Stabat Mater (1736) Giovanni Battista Pergolesi a composé ce chef-d’œuvre à l’âge de 26 ans, tandis qu’il était à l’agonie. Si la douleur de Marie au pied de la Croix a été abordée par plusieurs compositeurs, aucun n’a restitué aussi fidèlement et fortement cette douleur que Pergolesi. Personne, non plus, n’a réussi à surpasser l’affirmation d’espoir et de triomphe que l’on ressent dans la conclusion de l’œuvre. L’enregistrement de Claudio Abbado (Deutsche Gramophone) rend bien toute cette intensité. JUPITERIMAGES UNLIMITED

Les sept dernières paroles du Christ (1787) Joseph Haydn avait à l’origine composé une version orchestrale de cette pièce en vue d’une présentation en la cathédrale de Cadix, en Espagne, durant la Semaine sainte. Sa « méditation » symphonique a été jouée après chaque lecture des saintes Écritures commentée par l’évêque. Haydn adapta ensuite la version symphonique avec un arrangement choral plus populaire, en plus d’en tirer une version pour quatuor à cordes. Je recommande la version chorale par Nikolaus Harnoncourt (Teldec). Au sujet de l’oratorio, le chef d’orchestre Jordi Savall a écrit : « Le langage musical [de Haydn] est d’une étonnante simplicité par ailleurs tout à fait intentionnelle. Loin d’en diminuer l’impact spirituel, cette simplicité et cette humilité servent en fait à souligner la foi sereine et inébranlable de l’artiste. Ce n’est pas l’horreur de l’agonie du Christ que Haydn veut exprimer, comme le fait que lui-même est profondément reconnaissant de pouvoir communier à ce sublime témoignage de l’amour d’un Père pour son Fils. C’est ainsi que l’espérance et la paix intérieure ont toujours le dernier mot. » Regina Coeli (1772) Si Haydn a pu conclure sa Passion du Christ sur une note d’espoir et de paix, probablement que seul Wolfgang Amadeus Mozart pouvait exprimer aussi fidèlement la joie de Marie à l’annonce de la Résurrection : « Reine du ciel, réjouissez-vous, alléluia. Car celui que vous avez mérité de porter dans votre sein, alléluia, est ressuscité comme il l’a dit, alléluia ! » Christopher Hogwood livre deux versions du Regina Coeli de Mozart sur le cd intitulé Exsultate Jubilate (Decca). En tant que catholiques, nous croyons à la communion des saints. Ces croyants qui ont été également de grands artistes continuent à communiquer avec nous d’une manière privilégiée, par la puissance de leur art. La chance de pouvoir partager cette communion est plus que jamais accessible, grâce à la technologie. Tout au long de l’histoire de l’Église, l’art a été un élément important du renouveau de la vie chrétienne. Or il suffit seulement aujourd’hui de tendre l’oreille, d’écouter, pour bénéficier de ce pouvoir transformateur. ■ c o l u m b i a / m a r s 2 0 0 9 19


On m’appelle

à la sainteté moi, vraiment? Le pape Jean-Paul II préconise comme schéma spirituel pour le troisième millénaire la sagesse des saints et saintes PA R R A L P H M A RT I N

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Dans la « la déclaration visionnaire » qu’il a publiée en janvier 2001, le pape Jean-Paul II reconnaît « l’appel universel à la sainteté » comme une des « redécouvertes » vers lesquelles l’Esprit-Saint a conduit l’Église, afin de nous équiper en vue des défis auxquels nous sommes confrontés de nos jours. La lettre apostolique, intitulée Novo Millennio Ieunte (Le début de nouveau millénaire), développe une vision des préparatifs que l’Esprit Saint a déployés pour nous préparer aux défis du 21e siècle et bien au-delà.

Pendant tant de siècles, nous les laïques avons eu l’impression que la sainteté était un état réservé à des « personnes spéciales », telles que les prêtres et les religieuses, et n’avait rien à voir à ceux et celles qui sont plongés dans les préoccupations d’emploi, de famille et du monde. JeanPaul II soutient que l’Esprit Saint travaille constamment pour que cette attitude soit modifiée et qu’il importe que nous — en tant qu’individus, familles et l’Église en général — « accueillions bien cette invitation » et que nous y répondions avec générosité, sagesse et détermination.

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UN NIVEAU PLUS ÉLEVÉ Jean-Paul II insiste sur le fait que l’appel à la sainteté ne constitue pas une option supplémentaire pour quelques-uns, mais bien une réalité intrinsèque à la vie chrétienne. Ainsi écrit-il dans Novo Millennio Ineunte: « Demander à un catéchumène: “Veux-tu recevoir le Baptême?” signifie lui demander en même temps: “Veux-tu devenir saint?” »

“ Il est temps de proposer de nouveau à tous, avec conviction, ce ‘haut degré’de la vie chrétienne ordinaire. » Et le pape poursuit: « Comme le Concile lui-même l’a expliqué, il ne faut pas se méprendre sur cet idéal de perfection comme s’il supposait une sorte de vie extraordinaire que seuls quelques ‘génies’ de la sainteté pourraient pratiquer. Les voies de la sainteté sont multiples et adaptées à la vocation de chacun. ... Il est temps de proposer de nouveau à tous, avec conviction, ce ‘haut degré’ de la vie chrétienne ordinaire: toute la vie de la communauté ecclésiale et des familles chrétiennes doit mener dans cette direction » (31). Avant d’aller plus loin, entendonsnous clairement sur ce qu’est la vraie sainteté et ce qui ne l’est pas. D’abord,

la sainteté ne dépend pas du nombre de prières que nous récitons, la quantité de jeûnes que nous faisons ou le nombre d’heures de bénévolat que nous exerçons — bien que tous ces éléments peuvent avoir un rapport avec la sainteté. D’après les saints et saintes, la sainteté n’est pas surtout une question de gestes de piété ou de service mais bien d’union intérieure de notre volonté à la volonté du Seigneur. Sainte Thérèse d’Avila définit la sainteté comme étant le désir de vouloir ce que veut le Seigneur; d’aimer ce qu’aime le Seigneur, de désirer ce que désire le Seigneur. De même sainte Thérèse de Lisieux s’exprimait ainsi: « La perfection consiste à faire Sa volonté, à être ce qu’Il veut que nous soyons. » À la toute fin de sa vie, elle avouait: « Je ne désire pas plus mourir que vivre; c’est ce qu’Il veut que j’aime. » En effet, Jésus révèle que la sainteté consiste, en fin de compte, à grandir dans l’amour — à harmoniser notre cœur, notre esprit, notre volonté et notre corps avec la volonté, du Seigneur, c’est-à-dire une volonté d’amour. D’après Jean-Paul II, il ne s’agit pas uniquement d’un appel individuel, mais d’un appel que nous recevons en tant que « peuple ». Dans sa lettre apostolique, il insiste pour dire que l’Église doit fournir une « formation en sainteté, et que « nos communautés chrétiennes doivent devenir w w w. ko f c .o r g


d’authentiques ‘écoles’ de prière, où la rencontre avec le Christ est exprimée non seulement pour implorer de l’aide mais aussi pour rendre grâce, louer, adorer, contempler et s’adonner à une ardente dévotion, jusqu’à ce que le cœur ‘devienne vraiment amoureux’ ». Il ajoute que « l’on se tromperait si l'on pensait que les simples chrétiens peuvent se contenter d'une prière superficielle, qui serait incapable de remplir leur vie » (34). Quelle magnifique « déclaration visionnaire » pour les paroisses catholiques d’aujourd’hui! Une paroisse catholique doit être un endroit les gens doivent devenir des amoureux du Christ, où ils reçoivent une formation de croissance en sainteté. De fait, il est prévu que la vie chrétienne normale sera une vie de véritable sainteté et de prière authentique qui se répercutera en gestes d’amour et d’évangélisation. Jean-Paul II fait un lien entre de cette vérité et la condition changeante du peuple chrétien qui, à plusieurs endroits dans le monde deviennent encore une fois une minorité non tolérée. « Nous entrons dans un millénaire qui s'annonce comme caractérisé par un profond mélange de cultures et de religions, même dans les pays de christianisation ancienne. Dans beaucoup de régions, les chrétiens sont, ou sont en train de devenir, un “petit troupeau” » (36, Lc 12,32). Nous nous sentons encerclés par cette réalité, n’est-ce pas? De moins en moins il y a de soutien pour le vécu d’une vie chrétienne. On se moque de plus en plus des croyances chrétiennes. D’une année à l’autre, la culture du divertissement qui nous inonde exerce de plus en plus de pression en favorisant des « styles de vie » et des « valeurs » endommagent la vie tant des individus que des familles, ce qui entraîne que nous avons de plus en plus de difficultés à élever nos enfants selon la foi catholique. LA HAINE DU PÉCHÉ ET L’ESTIME DE LA VERTU Le pape Jean-Paul Ii et à son tour, le pape Benoît XVI nous incitent à cultiver une relation plus personnelle avec Jésus, une plus grande ouverture à l’Esprit Saint et une plus grande réceptivité à l’amour du Père. La vérité, c’est CALLING OF ST. MATTHEW: CARAVAGGIO; SCALA / ART RESOURCE, N.Y. ABOVE: CNS PHOTO FROM REUTERS

Le pape Jean-Paul II incline la tête durant la messe célébrée après qu’il eût fermé la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, le 6 janvier 2001. Le pape a clôturé l’année sainte en émettant une longue lettre apostolique sur l’Église dans le nouveau millénaire.

que nous avons besoin de Dieu, un besoin réel de Dieu. Nous avons besoin d’enraciner et fonder nos vies en profonde union avec lui, si nous devons non seulement survivre comme catholiques, mais aussi partager l’étonnante Bonne Nouvelle avec d’autres afin de vivre dans la joie et la liberté au milieu de nos difficultés. Le pape Jean-Paul II précise qu’afin de nous aventurer sur cette route d’une vigueur renouvelée, il nous faut accéder aux trésors spirituels de notre tradition catholique, dans laquelle est contenue l’abondante sagesse pratique nous aidant à répondre à l’appel à la sainteté. Par exemple, l’une des intuitions les plus utiles de saint François de Sales, mais pas tellement connue, se trouve dans son enseignement sur l’affection pour le péché. Il démontre que souvent nous pourrions nous détourner de péchés graves, mais que nous entretenons toujours une certaine affection pour cette faute, attitude qui ralentit énormément notre progrès spirituel et nous dispose à de nouvelles rechutes Il explique que malgré leur départ de facto de l’Égypte, plusieurs n’avaient pas quitté le pays sur le plan affectif — et il en va de même pour plusieurs d’entre nous. Nous aban-

donnons de facto le péché, nous en gardons le tendre souvenir. François nous transmet un exemple amusant mais révélateur d’un médecin qui, pour des motifs de santé, pourrait interdire à un patient de manger du melon de peur de mourir. Le patient s’abstient d’en manger, mais « il le regrette, en parle constamment, en mangerait s’il le pouvait, désire les sentir au moins et envie les gens qui en mangent. C’est ainsi que les pénitents faibles et paresseux s’abstiennent du péché pendant un certain temps. Ils commettraient très volontiers des péchés s’ils le pouvaient sans être damnés. Ils parlent du péché avec verve et désir, en s’imaginant que les gens qui le commettent sont en paix. » Cette attitude se retrouve, par exemple, chez l’homme qui voudrait se venger de quelqu’un « si seulement il le pouvait » ou chez la femme qui n’a pas l’intention de commettre l’adultère mais qui ne cesse de flirter. En plus du danger réel de tomber dans le péché grave de nouveau, de telles âmes souffrent de la « division du cœur ». Cet esprit rend la vie spirituelle onéreuse et pour ainsi dire impossible la vie disponible et diligente « vouée » à la fréquente correspondance à la volonté et aux inspirations du Seigneur. Sainte Catherine de Sienne parle de l’épée à double tranchant avec lequel nous menons le combat spirituel: un tranchant représente la haine du péché, l’autre, l’estime de la vertu. L’effort vigoureux que les saints et saintes nous incitent à entreprendre dans la lutte contre le péché est fermement fondé dans l’Écriture. « Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au démon: il s'enfuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et lui s'approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains; hommes partagés, purifiez vos coeurs. (…) Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera » (Jacques 4, 7-10). Vraiment, nous sommes appelés à la sainteté. De plus une sagesse et un encouragement considérables sont à notre portée, nous n’avons qu’à les rechercher dans les trésors spirituels de notre tradition catholique. ■ Ralph Martin enseigne la théologie au Sacred Heart Seminary de Détroit. Il est aussi président de Renewal Ministries, un service de pastorale catholique voué au renouveau et à l’évangélisation.

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Des âmes sœurs Dans l’adversité, Sainte Marguerite Bourgeoys et l’abbé McGivney ont œuvré à l’édification de l’Église

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PA R S ΠU R L O U I S E F I N N , C N D

Sainte-Marguerite Bourgeoys et le Vénérable Serviteur de Dieu Michael J. McGivney — deux personnes entièrement différentes, mais pourtant semblables. Bien que séparés par deux siècles et un fossé culturel, ils étaient des pionniers qui répondaient aux besoins de leurs temps. Ils ont eu un impact profond sur l’Église en Amérique du Nord. Ces deux personnes ont grandi dans une famille nombreuse de la classe moyenne. Née en 1620, Marguerite était la septième enfant d’une famille de treize enfants, dont neuf ont survécu à la petite enfance. Michael est né en 1882, le premier de treize enfants, dont sept ont atteint l’âge adulte. En dépit de difficultés et d’impasses apparentes, Marguerite et Michael ont suivi ce qu’ils croyaient être la vocation que Dieu leur avait choisie.

L’EXPÉRIENCE N’EST JAMAIS PERDUE Les premières tentatives de Marguerite pour entrer dans des communautés cloîtrées, l’unique forme de vie religieuse à cette époque, se sont avérées des échecs; on la refusait, ce qui sans doute lui causait beaucoup de peine et de confusion. Se joignant à d’autres jeunes femmes de Troyes, en France, elle enseignait sans relâche aux enfants qui n’avaient pas les moyens d’aller à l’école. Dans sa vingtaine, sous la direction de son directeur spirituel, elle a commencé un nouveau projet : la fondation d’une communauté religieuse basée sur la vie de la Sainte Vierge Marie, et parce qu’elle n’était pas cloîtrée, elle se mettait à la disposition de ceux qui avaient besoin d’elle. Ce premier projet a échoué quand une de ses sœurs est décédée et que l’autre l’a quittée. Marguerite devait écouter attentivement pour entendre la voix de Dieu. À l’âge de 33 ans, à une époque

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où l’espérance de vie atteignait à peine 45 ans, elle était encore à la recherche du plan de Dieu pour sa vie. La réponse est finalement venue sous forme d’une invitation à aller dans le nouveau-monde pour aider à fonder une nouvelle colonie française. Elle est partie pour Ville Marie (maintenant Montréal) en 1653, l’unique femme sur un navire infesté par la peste. La traversée a pris deux mois, et plusieurs passagers ont rendu l’âme en cours de route.

Sainte Marguerite Bourgeois (1620-1700), fondatrice des Sœurs de la congrégation de NotreDame, a été canonisée le 31 octobre 1982, devenant ainsi la première sainte du Canada.

Après cinq années, Marguerite a réalisé son rêve. En 1658, dans une écurie abandonnée, elle a fondé une école pour les quelques enfants qui avaient survécu à des hivers rigoureux. Michael aussi, a dû chercher pour trouver la voie que Dieu lui destinait. Étudiant doué, il a obtenu son diplôme à l’âge précoce de 13 ans trois ans avant l’«âge normal » l’âge de 13 ans. Quand il a exprimé le désir de devenir prêtre, son père a sagement déclaré qu’il devait attendre pour aider à procurer le nécessaire à la famille. En 1868, le curé de la paroisse a offert de

participer au financement des études de Michael au séminaire de SaintHyacinthe, près de Montréal. Son père s’est déclaré d’accord. Après deux années au séminaire de Saint-Hyacinthe, Michael a pris une année de congé. À l’âge de 19 ans, il a repris ses études au séminaire Our Lady of Angels, de Niagara Falls, New York. Là aussi, ce fut une année productive bien réussi, mais il a quand même décidé de s’inscrire dans un autre séminaire. Au cours de l’année suivante, au Collège Sainte-Marie, un séminaire jésuite à Montréal, Michael s’est senti attiré par leur rigoureuse vie d’etudes, et il a formulé le projet de devenir Jésuite. Ses plans ont vite changé quand il a appris la mort de son père. Il est retourné à la maison, et puisqu’il était le fils aîné, il a aidé sa mère à faire vivre la famille. Après plusieurs mois de travail, Michael a recommencé son cheminement vers le sacerdoce. Après avoir fini ses études au séminaire St. Mary, de Baltimore, il a été ordonné le 22 décembre 1877. Il a commencé son ministère à l’âge de 25 ans, ce qui fut fatidique car il ne devait pas dépasser l’âge de 38 ans. Les expériences de vie de Michael et de Marguerite avaient une valeur bien particulière. Ils ont démontré que si nous souhaitons vraiment vivre le plan de Dieu pour nous, il n’y a rien qui se perd au cours du cheminement. Dans le cas de Michael, voyager et vivre au sein de diverses cultures fut décidément un avantage. Plutôt que d’avoir obtenu une éducation pêlemêle, cela lui a donné une variété de perspectives sur les diverses situations, ce qui l’a habilité à répondre aux besoins des autres de façons créatives. Quant à Marguerite, la formation d’enseignante qu’elle a reçue à Troyes était bien au-delà de ce que les écoles ordinaires pouvaient lui offrir. En vivant parmi les colons, elle a acquis les compétences de la vie quotidienne. POUR PARER AUX BESOINS Les jeunes femmes venues de France pour devenir les épouses des colons furent particulièrement importantes pour Marguerite en Nouvelle France. Sans l’avantage d’une dote, ce qui était essentiel en France à cette époque, ces femmes étaient pupilles de l’état. Malgré les objections de ses comw w w. ko f c .o r g


pagnes de travail, Marguerite est allée vivre avec ces « filles du roi » pour mieux répondre à leurs besoins tant physiques qu’affectifs. Elle a ouvert une école pour enseigner l’essentiel des arts ménagers — la préparation des repas, l’agriculture, la fabrication des vêtements et l’élevage. Dans la mesure que grandissait Ville Marie, ainsi grandissait le désir de Marguerite de servir Dieu dans le domaine de l’éducation. Durant son troisième voyage de retour à Troyes en 1677 pour aller recruter des aides, elle a reçu une lettre de l’évêque de Québec lui disant qu’elle ne devait pas emmener de nouvelles recrues. Elle a obéi à cette injonction, mais avant quelques années, des jeunes femmes de familles montréalaises sont venues se joindre à elle en Nouvelle France. Au cours du voyage et de la traversée, Marguerite a étudié la règle de diverses congrégations religieuses afin, qu’un jour, elle soit en mesure d’écrire la sienne. Marguerite et ses compagnes vivaient ensemble comme des sœurs. Son expérience de vie parmi ses paroissiens a contribué à l’accroissement du ministère de l’abbé McGivney. Parce que la santé de son curé était chancelante, l’abbé McGivney devait vaquer à la gestion de la paroisse St. Mary de New Haven, Connecticut. Les tâches sacerdotales traditionnelles étaient bien assez lourdes; elles exigeaient du temps et de l’énergie pour s’y préparer et pour voyager. De plus, l’abbé McGivney était impliqué dans des classes d’éducation religieuse pour les enfants, et dans d’autres activités. Son ministère auprès des prisonniers de la prison de New Haven était très éprouvant. Bien que les États-Unis ne fussent plus une colonie à cette époque, les immigrants des années 1800 espéraient y trouver une meilleure vie. L’abbé McGivney les a vus se débattre contre les préjugés enracinés de l’époque — en particulier contre les Catholiques et, de ce fait, contre les Irlandais. Ses rencontres quotidiennes avec les paroissiens lui faisaient voir la réalité de la pauvreté. L’abbé McGivney savait fort bien que la mort ou l’invalidité du gagnepain laissait les familles dans la pauvreté absolue. Des groupes fraternels tels que les francs-maçons commençaient à offrir de l’aide aux veuves, ST. MARGUERITE: ARCHIVES DE LA VILLE DE MONTRÉAL (BM1-S5-P0224)

Le Vénérable Serviteur de Dieu Michael J. McGivney (1852-1890)

mais c’étaient habituellement des sociétés secrètes, et il était interdit aux Catholiques d’y adhérer. Étant donné le sentiment anticatholique de l’époque, le besoin d’une nouvelle société fraternelle se faisait sentir. L’abbé McGivney a étudié avec attention les règlements administratifs des sociétés fraternelles de l’époque. Un plan lui est graduellement venu à l’esprit, et il a rassemblé un groupe d’hommes pour former l’Ordre des Chevaliers de Colomb, dont la mission serait de venir en aide aux familles qui avaient perdu leur gagne-pain. AVANT LEUR TEMPS Les premières années des Chevaliers de Colomb furent chancelantes et pénibles, mais la vision de l’Abbé McGivney a persisté et grandi. Quand, en 1884, il a été muté à la paroisse St. Thomas, à Thomaston, Connecticut, l’abbé McGivney avait déjà cédé sa place de secrétaire-archiviste, laissant ainsi l’Ordre entre les mains des laïcs fondateurs. Il était devenu simplement l’aumônier de l’Ordre, un rôle qui coïncidait davantage avec ses désirs. De la même façon, Marguerite a démissionné de son poste de première supérieure de la congrégation NotreDame, choisissant de passer ses dernières années à l’infirmerie de la communauté. Sans avoir reçu une formation formelle dans ce domaine, Marguerite avait un sens inné pour les questions juridiques. Elle gardait méticuleusement des dossiers et évitait les affrontements légaux qui étaient passibles de détruire son

œuvre. Sa communauté a obtenu l’approbation officielle de l’Église en 1698. Deux ans plus tard, à l’âge de 80 ans, Marguerite a appris que la sœur directrice des novices était à l’article de la mort. Elle a demandé à Dieu d’accepter sa propre vie en échange de celle de la sœur directrice des novices. Dieu a accepté sa prière, et l’état de santé Marguerite s’aggravait rapidement, tandis que la sœur directrice des novices reprenait des forces. Marguerite s’est éteinte dans la paix dix jours plus tard. La cause de la mort du jeune abbé McGivney est sûrement ses visites aux malades et aux affligés. L’Abbé McGivney ne s’éloignait jamais du lit d’un malade où sa présence pouvait procurer réconfort et paix sacramentelle. Sa propre mort précoce, suite aux effets d’une pneumonie, a été le témoignage de sa vie de générosité. La congrégation Notre-Dame, la communauté religieuse fondée par Marguerite, fut une des premières communautés religieuses non cloîtrées. Elle perdure depuis plus de trois siècles et s’est répandue de près ou de loin dans les nations. Les sœurs et les associées sont encore engagées dans le domaine de l’éducation dans les salles de classes et ailleurs. Les Chevaliers de Colomb, aussi, persistent à vivre la vision de l’abbé McGivney. Son zèle pour la catéchèse est mis en évidence avec le Service d’information catholique et d’autres programmes. Le souci de l’abbé McGivney pour les jeunes et les familles est mis en évidence par les nombreux et divers projets des Chevaliers de Colomb. En rétrospective, nous voyons Marguerite Bourgeoys et Michael J. McGivney, non seulement comme des personnes de leur époque, mais comme des personnes d’avant leur temps. De véritables âmes sœurs, elles doivent être reconnaissantes pour le patrimoine que, avec l’aide incessant de Dieu, elles ont laissé à leurs disciples dans un monde bouleversé que nous sommes appelés à aimer. ■ La sœur Finn est une religieuse de la congrégation Notre-Dame, la grande nièce de l’Abbé Michael J. McGivney, et l’auteure de : Called to Compassion : a retreat with Saint-Marguerite Bourgeoys (2008). Une enseignante et administratrice chevronnée, elle est actuellement la bibliothécaire de l’école Nativity du centre-ville de New Haven, Connecticut.

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MEDITATION

ENTRE LES MAINS DE NOTRE MÈRE MISÉRICORDIEUSE Notre Dame de Guadalupe est femme de prière qui tient entre ses mains et dans son coeur les désirs et les préoccupations de ses enfants PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ N.D.L.R. : Ci-dessous le troisième article d’une série que présentera l’abbé Eduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marial international des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame de Guadalupe,se tiendra du 6 au 8 août,à Phoenix,en Arizona,immédiatement après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseignements, visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.

e nos jours, alors que des millions de personnes prient Notre Dame de Guadalupe, nous devons nous souvenir que Notre Dame elle aussi était une femme de prière. Nous n’avons qu’à jeter un coup d’œil à la tilma de saint Juan Diego pour constater comment les mains de Marie sont jointes en prière dans un geste qui nous est si familier à nous ainsi qu’aux colonisateurs espagnols. Toutefois, Notre Dame prie d’une manière reconnue non seulement par les Espagnols mais aussi selon la posture de prière coutumière des autochtones: la danse. Pour les autochtones, la prière s’exprimait nos seulement par les mains, mais aussi par le corps tout entier. Dans leurs festivals sacrés, même au plus fort de leurs sacrifices recherchés, pareille prière y prenait une place prédominante. Comme le notait l’un des premiers missionnaires du Mexique, le frère Gerónimo de Mendieta, les solennités se déroulaient comme des occasions enrichies de « nombreuses roses et d’objets verts et brillants, et par des chants de style solennel et aussi par… des danses… importantes et remplies d’émotion, sans que rien ne soit contraire au ton et au rythme, puisqu’il s’agissait de leur prière principale ». Même l’empereur en personne s’unissait à ses sujets dans la prière, dansant et chantant pour leurs dieux. De ces faits, nous pouvons discerner un nouveau sens aux fleurs, au chant des oiseaux, et même aux couleurs éclatantes qu’a observées Juan Diego avant même sa première rencontre avec Notre Dame de Guadalupe. Sur l’image imprimée sur la tilma, Notre Dame de Guadalupe, ses genoux pliés comme en mouvement, est représentée dans une posture d’une prière dansante. Audessus de ses mains en prière, nous détectons des indices de sa prière dans le dessin doré, dessin qui, comme on le mentionnait dans l’article du mois dernier, comptait parmi les fleurs en forme de cœur décorant sa tunique. Vue de divers angles, cette floraison ressemble à certains glyphes du codex autochtone. Une des fleurs en particulier repose sur sa poitrine, au-dessus de son propre cœur. Dans les codex autochtones, contrairement aux

D

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illustrations des publications européennes, l’effet de profondeur et de relations entre les objets était rendu en plaçant les objets les uns à côté des autres ou encore les uns derrière les autres (plutôt qu’en ayant recours aux effets d’ombre et de lumière), conférant ainsi aux images un effet très plat. Dans le cas qui nous intéresse, la technique donne l’illusion que Marie, dans un geste de prière et d’offrande à Dieu, tient en ses mains, son coeur — symbole à la fois d’amour et de sacrifice. De plus, ce cœur est placé non seulement dans un endroit en guise de possession mais aussi de protection. Comme l’explique un texte autochtone ancien: « Tu te lèves avec grâce et douceur. Près de toi se nourrissent des oiseaux divers: l’oiseau-mouche, le zaquan, le quecholli, le tzinitzan, le quetzal. Entre tes mains ils trouvent refuge de la chaleur, ils se protègent du soleil. » En effet, nous pouvons tous à notre tour déposer nos cœurs entre les mains de Notre Dame. Ce puissant message de la relation d’amour de Marie avec nous, ainsi que sa préoccupation de notre relation avec le Seigneur se poursuit dans les traditions orales des peuples autochtones qui, de génération en génération, se sont transmises jusqu’à notre époque même Pour le peuple totonac de San Miguel Zozocolco, Veracruz, les anciens se partagent le magnifique message d’intercession de Notre Dame de Guadalupe à leurs descendants: « Nos ancêtres ont offert des cœurs au dieu, pour que l’harmonie règne dans leurs vies. Cette Femme nous assure que sans les arracher de nos corps, nous devrions déposer nos propres cœurs entre ses mains, pour qu’elle puisse les présenter au Dieu véritable. » Ainsi, de manière visuelle, l’image du cœur ne se limite pas au sien, mais comprend également le nôtre, communiquant le lien d’amour qui fait en sorte que la compassion de Marie accueille en elle notre coeur, c'est-à-dire notre personne tout entière. C’est d’ailleurs le témoignage authentique de son message à Juan Diego: « Je suis ta mère miséricordieuse, la mère de tous les habitants de cette terre et de tous les autres qui me livrent leur amour, m’invoquent et qui se confient à moi. J’écouterai fidèlement leurs cris et leurs afflictions, afin de guérir toutes leurs tristesses, leurs misères et leurs douleurs. ■ L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint Juan Diego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame de Guadalupe 14138, de Mexico.

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CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE

de

Çà et Là Dans L’Ordre

culture pour le partager avec les autres. Le conseil St. Bernadette 10236, d’Ajax, Ontario, a organisé un souper appelé «Les différents goûts du monde». Ce souper a rapporté 200 $ à Denise House, un refuge pour femmes et enfants. Ce fut une occasion pour les participants de goûter des mets de diverses ethnicités.

Symposium sur les saints

Les membres du conseil Tallmadge (Ohio) 5613 se préparent à servir un souper de spaghettis et boulettes de viande à l’occasion d’une soirée italienne. Ils ont servi plus de 130 repas, et ce projet a rapporté 400 $ à la paroisse Our Lady of Victory.

Souper bénéfice Le conseil Malone (New York) 308 a organisé un souper de rôti de porc qui a rapporté plus de 720 $ pour aider à défrayer les frais de scolarité des élèves de l’école Holy Family. Près de 150 personnes ont assisté au souper.

Pour les enfants Le conseil Lucerna (Luzon) 3469 a lancé un programme pour nourrir des enfants d’école nécessiteux. Le conseil a aussi parrainé un symposium sur la prévention du crime et l’abus des stupéfiants.

Correspondance Le conseil Our Lady of Grace 13243, de Palm Bay, Floride, a

donné des cartes postales aux détenus de Lake Correctional Institute, de Clermont, afin de leur permettre de correspondre avec leurs familles.

Un nouveau trottoir Le conseil Jean Paul the Great 13859, de Middle River, Maryland, a déplacé le trottoir devant l’église Our Lady, Queen of Peace. Les frères chevaliers ont contribué la main-d’œuvre bénévole et les matériaux.

Formation au diaconat Le conseil St. Paul of Tarsus 11689, de Clinton Township, Michigan, a tenu des séances de formation au diaconat pour le l’archidiocèse de Détroit. Durant la pause entre les conférences, les frères chevaliers ont servi des repas à quarante candidats au diaconat et à leurs épouses.

Le conseil Pagkabuhay 7147, de Paranaque, Luzon, a organisé un symposium paroissial sur la vie des saints. Le vénérable serviteur de Dieu, l’Abbé Michael J. McGivney, fondateur de l’Ordre des Chevaliers de Colomb, était du nombre des vies de saints étudiées.

Un nouveau toit Durant le festival paroissial annuel, le conseil Father Linden 3627, de Des Plaines, Illinois, a géré un stand alimentaire. On fit don des recettes au fonds pour un nouveau toit de l’église St. Stephen.

Vente-débarras Le conseil Bonsecours (Québec) 9971, a tenu une vente-débarras qui a rapporté plus de 10 360 $ au fonds pour les œuvres du conseil. On a donné les objets invendus ont à des œuvres locales de bienfaisance.

Nettoyage de terrain Durant trois fins de semaines consécutives, le conseil St. Jude Thaddeus 13777, de Rizal, Luzon, a nettoyé le terrain de l’église paroissiale. Des membres du conseil Holy Cross 8536, de Bauan, Luzon, sont en compagnie des diplômés de l’école élémentaire qui sont allés visiter le séminaire St. Francis de Sales. Le conseil a organisé cette excursion pour 14 élèves dans le but de leur donner un aperçu de la vie dans un séminaire du niveau secondaire.

Cuisine internationale Pour célébrer la diversité ethnique de la communauté, le conseil St. Clare of Assisi 13630, de Woodbridge, Ontario, a organisé un souper «international». On a demandé aux participants d’apporter chacun un plat inspiré de sa

Keith Werner et Harry Murphy, du conseil Shane’s Castle 7463, de Waterford, New Jersey, surveillent l’arrivée d’invités au cirque annuel du conseil. À tous les ans, les Chevaliers de Colomb de ce conseil sont les hôtes de ce cirque pour personnes intellectuellement handicapées. Trois conseils environnants donnent un coup de main en s’occupant de la publicité et de la vente des billets.

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RECRUTEMENT CIBLÉ

L

David Swint et Tom Bourne du Conseil Ste Marguerite d’Youville 12905 à Lawrenceville, en Géorgie, vérifie leur matériel au cours d’un concours de barbecue parrainé par le conseil. On a invité d’autres familles à participer au concours pour lequel il y avait plus de 100 spectateurs.

Salon de l’automobile classique Le conseil Our Lady of the Rosary 4428, de Deer Park, New York, a coparrainé un salon de l’automobile classique avec le club Good Fellas Car Club. Cette activité a rapporté des fonds pour l’achat d’une statue de la Sainte Vierge pour l’église Sts. Cyril et Methodius.

Un grand ménage Le conseil St. Michael 10913, de Cheney, Nebraska, a effectué des travaux sur le terrain du couvent des School Sisters of Christ the King. Les frères chevaliers ont coupé des arbres et enlevé des broussailles de la cour du couvent.

Dons spéciaux Le conseil George J. Schreier 1069, de Wausau, Wisconsin, a organisé une dégustation de pizza pour des personnes intellectuellement handicapées de la municipalité. À cette occasion, le conseil a partagé près de 15 000 $ parmi divers organismes, parmi lesquels, Opportunities Inc., Les Olympiques spéciaux et Pastika Independent Living Services.

Ménage au cimetière Lorsque le conseil St. Lawrence 1141, de Massena, New York, a appris qu’il y avait un cimetière catholique abandonné dans leur communauté, les frères chevaliers yont mis une croix en bois et ils ont nettoyé le terrain. Ce cimetière contient 236 fosses, dont certaines datent du temps de la guerre de sécession.

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a croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable aux œuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissent des fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur les membres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre. Dès sa première rencontre avec l’Ordre des Chevaliers de Colomb, Karen Fitzpatrick fut impressionnée au point qu’elle a convaincu son mari de se joindre à l’Ordre. Depuis ce temps, elle a travaillé avec lui pour recruter 75 nouveaux membres, plusieurs desquels sont des membres fondateurs de deux conseils que son député de district de mari a aidé à établir. «J’ai été sa première recrue», dit John Fitzpatrick, un membre du conseil St. Joseph the Worker 10921, d’Orefield, Pennsylvanie. «Nous étions dans une file à un petit déjeuner paroissial organisé par le conseil. Elle est allée jaser avec un membre que nous connaissions, a pris un formulaire #100, l’a rempli et m’a convaincu de le signer.» Karen, la mère de trois enfants, a dit qu’au début, elle percevait les Chevaliers de Colomb comme une belle occasion de se faire des amis et de se sentir partie de la paroisse et la communauté. Depuis que son mari a été initié dans l’Ordre, sa perception des Chevaliers de Colomb a beaucoup changé «Pour elle, les Chevaliers de Colomb signifient l’amitié, la stabilité et la sécurité. … Bien que l’Ordre des Chevaliers de Colomb soit un organisme catholique, ses œuvres de bienfaisance vont au-delà de la communauté catholique.» John partage ce dévouement à l’Ordre : «Mon adhésion aux Chevaliers de Colomb a favorisé mon implication spirituelle dans l’Église, m’a permis de rencontrer un grand nombre de personnes de divers milieux, et m’a procuré énormément de satisfaction personnelle.» Les Fitzpatrick font du recrutement avec ce même enthousiasme. «La réponse normale des gens qui hésitent à joindre nos rangs, c’est qu’ils sont trop occupés; qu’ils n’ont pas le temps de le faire,dit Karen. Je leur réponds qu’ils peuvent donner aussi peu ou autant de temps qu’ils en sont capables. … Aux femmes, je souligne le fait que les Chevaliers de Colomb sont un organisme orienté sur la famille. Ce n’est simplement pas une autre excuse pour les hommes de sortir de la maison en soirée.» Afin d’attirer les jeunes familles, quand ils parlent avec des candidats en puissance et leurs familles, les Fitzpatrick parlent surtout de l’orientation familiale de notre Ordre. «Nous leur laissons savoir que même si un programme du conseil n’est pas un programme orienté directement vers la famille, il est permis aux familles d’y prendre part à titre de bénévoles» dit John. Karen, qui parle couramment la langue espagnole, a profité de ce talent pour venir en aide à un conseil en difficulté dans une paroisse bilingue. Elle a donné des conférences en espagnol durant une soirée porte ouverte du conseil, et elle a même donné des conseils à une famille d’immigrants sur la façon de trouver un emploi et de l’aide financière. «Karen a recruté des nouveaux membres dans quatre différents conseils, a dit John. Elle a vraiment fait une différence.»

Concours d’affiches

Don d’une aube

Depuis 1997, le conseil Father Vander Heyden 4874, de Ponchatoula, Louisiane, organise un concours d’affiches pro-vie. Les élèves de la 5e à la 12e année sont invités à dessiner des affiches au sujet du respect de la vie, des affiches qui représentent l’avortement, l’abus des stupéfiants et la violence faite aux enfants. Depuis le début de ce concours, le conseil a reçu plus de 2000 affiches.

Le conseil Ashland (Kentucky) 1487 a donné une aube neuve au Père Joseph N. Koury, fils.

Pour la vie Le conseil St. Martins (Missouri) 7194 a tenu son petit déjeuner annuel au profit de Vitae Caring Foundation, un organisme qui a pour mission de faire la promotion de la culture de la vie. Le projet a rapporté 1000 $. w w w. ko f c .o r g


L E P R OJ E C T E U R S U R …

LA MÉDECINE

U

ne série d’informations sur des Chevaliers et des Écuyers travaillant tous sans relâche vers les mêmes nobles objectifs. Les activités qui offrent de l’assistance médicale dans la communauté.

• Le conseil Gardner (Massachussetts) 396 a remis la somme de 4000 $ à Rachel Landry pour lui permettre d’acheter deux nouvelles prothèses auditives. Ces prothèses coûtent près de 2600 $ chacune et ne sont pas couvertes par son assurance. • Le conseil Queen of All Saints 6347, de Knox, Indiana, a organisé la vente aux enchères d’une affiche de Wrigley Field dessinée par l’artiste et frère chevalier Mitch Markovitz. L’affiche a été vendue pour 500 $ dont on fit don à un frère chevalier dont la fille est atteinte de lymphome. • Le conseil Rhéal Franche 6198, de Rockland, Ontario, a donné 5000 $ à une clinique médicale locale. L’argent a servi à l’achat d’équipement médical pour prêter aux malades en consultation externe. • Le conseil Mantua (Ohio) 3766 a organisé un souper suivi d’une vente aux enchères au bénéfice des enfants de Nicole Hutnik qui sont tous atteints de troubles neurologiques. Ce projet a rapporté 4238 $ pour aider à compenser les frais médicaux de la famille. • Le conseil St. Jude 5831, de Davao City, Mindanao, a organisé une clinique médicale pour les personnes âgées. Les patients avaient droit à des examens médicaux et des médicaments gratuits.

Les membres et leurs familles, du conseil Bishop William T. Mulloy 1301, de Newport. Kentucky, se préparent à servir des repas à la soupe populaire ECHO. Les frères chevaliers servent bénévolement et régulièrement ces repas à des personnes dans le besoin et aux sans-abri.

Des livres pour les soldats

Fantaisie musicale

L’assemblée Cardinal Mercier de Nassau County South, New York, ont pris les arrangements pour faire expédier une tonne de livres et de revues à Fort Benning, Géorgie. Ce matériel sera distribué aux soldats américains en poste outre-mer. Quand le club Kiwanis a appris qu’il n’était plus possible d’envoyer sans frais ces livres et revues, il a demandé l’aide des Chevaliers de Colomb. L’assemblée a alors pris des dispositions pour les faire envoyer grâce à l’aide d’une entreprise de fret routier et des dirigeants de Fort Benning.

Le conseil Our Lady of the Chesapeake 10881, de Pasadena, Maryland, a organisé un festival de musique bluegrass et gospel. Près de 100 personnes ont assisté, et les recettes furent remises au fonds pour les œuvres de bienfaisance du conseil.

Un presbytère repeint Le conseil Thomas F. Powers 13050, de Billings, Montana, avec les membres de la paroisse St. Thomas the Apostle, ont repeint le presbytère paroissial. Les bénévoles ont appliqué une nouvelle couche de peinture sur les murs extérieurs de l’édifice et sur les fenêtres.

Don à l’Église Le conseil St. Joseph 8209, de Zamboanga City, Mindanao, a fait don de 80 000 pesos à la paroisse St. Joseph.

Construction d’une rampe Le conseil Fabre (Québec) 6035 a construit une rampe pour fauteuils roulants à la résidence d’un de ses membres. Les Chevaliers de Colomb et des paroissiens de la paroisse St. François ont joint leurs efforts pour réunir les 1500 $ nécessaires.

Petit déjeuner de crêpes Le conseil Blessed Mother Seton 5410, de Chester, New Jersey, a tenu un petit déjeuner de crêpes paroissial. Plus de 170 personnes ont assisté à l’événement. Ce projet a rapporté près de 1000 $ au fonds pour les œuvres de bienfaisance du conseil.

Souper Pro-vie Le conseil Father William J. Crowley 5817, de Wading River, New York, a organisé un souper avec vente aux enchères au profit des organismes pro-vie locaux. Plus de 250 personnes ont assisté au souper qui a rapporté près de 3500 $.

Des membres de la troupe des Guides 1098, de Holbrook, New York, font le triage de colis de produits de réconfort pour les envoyé au Moyen-Orient. Ce projet est lancé dans le cadre du programme «Adoptez un Bataillon», du conseil Our Lady of the Island 6911, de Massapequa Park. Le conseil 6911 a expédié plus de 2 100 de ces colis aux troupes américaines, à un coût approximatif de 21 000 $.

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Bon anniversaire

Pour marquer le 100e anniversaire de sa fondation, le conseil Mgr Doyle 1186, de Calgary, Alberta, a fait don de 100 000 $ à l’Université St. Mary. L’argent a servi à établir un fonds pour l’amélioration de la vie étudiante.

Vitrail McGivney Le conseil Holy Spirit 13447, de Lubbock, Texas, a installé un vitrail à l’image de l’abbé Michael J. McGivney, fondateur de notre Ordre, à l’église de sa paroisse. Jerry Hrycyshyn, du conseil Fairfield (New Jersey) 6380, et le Père John Gabriel de la paroisse St. Thomas More font voir le nouveau tabernacle que le conseil 6380 a acheté pour la paroisse. À la demande du Père Gabriel, les Chevaliers de Colomb ont réuni près de 10 000 $ pour faire cet achat.

Collection sacerdotale Le conseil St. John 3738, de Westmont, Illinois, a fait l’achat de dix exemplaires du livre «Parish Priest : Father McGivney and American Catholicism» [Curé de paroisse : L’abbé McGivney et le catholicisme américain] pour les donner à des bibliothèques et à des écoles de la municipalité.

Tailleurs d’arbres Les membres du conseil Bishop Sheen 7487, de Jenison, Michigan, ont taillé des arbres, enlevé des broussailles et nettoyé le terrain de l’église Holy Redeemer.

Projet de reconstruction Cinq membres du conseil John Fitzgerald Kennedy 5506, d’Orville, Ohio, se sont rendus à Waveland, Mississippi, pour participer à la reconstruction de cette région du golfe. De plus, les Chevaliers de Colomb ont collecté 2400 $ pour aider à défrayer les frais de reconstruction de l’église St. Clare qui a été endommagée durant l’ouragan Katrina.

Activité de qualité Le conseil Somerville (New Jersey) 1432 a tenu son souper pour les œuvres au profit du Camp Quality USA. Cette activité a rapporté 4000 $ à l’organisme qui offre des programmes d’appui aux enfants atteints de cancer et à leurs familles.

Soirée sociale pour les veuves Le conseil Duquesne-West Mifflin (Pennsylvanie) 4210 a organisé une soirée sociale en l’honneur des veuves du conseil. Plus de 40 veuves des frères chevaliers du conseil ont assisté à la soirée. On leur a remis un petit bouquet de corsage et elles ont été accueillies par les frères chevaliers et leurs épouses.

Dans le cadre d’un programme de leur conseil, Albert Conlin, Jay Purdy et Bob Capolino, du conseil Sunrise 6607, de Bohemia, New York, enlèvent les ordures de l’avenue Locust. Les frères chevaliers font cette corvée plusieurs fois par année.

tion d’organe qui n’est pas couverte par l’assurance-maladie de sa famille.

Marathon pour des écoles Le conseil St. Christopher 4842, de Glencoe, Minnesota, a tenu son marathon annuel au profit des écoles privées et paroissiales de la municipalité. Plus de 120 personnes ont participé au marathon qui a rapporté près de 17 500 $.

Mission médicale Le conseil St. Peter 10440, de Lamitan City, Mindanao, a organisé une mission médicale pour les citoyens locaux et leurs petits animaux de compagnie. Les chiens ont été vaccinés sans frais contre la rage, leurs maîtres ont subi des examens par des médecins et des dentistes.

Tournois de golf

À l’occasion d’une collecte de sang, organisée par des Chevaliers de Colomb de l’Ontario, Ron Amlin, du conseil Francis J. Clarke 5350, de Harrow, Ontario, fait son 200e don de sang. Des frères chevaliers de plusieurs conseils étaient présents pour témoigner de leur appui à Amlin qui donne du sang d’une façon régulière depuis 1964.

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Le conseil Santa Maria 6065, de Plano, Texas, a tenu son tournoi annuel de golf au profit du White Rose Pregnancy Resource Center. Le tournoi a rapporté 6600 $ à l’organisme. Le conseil Ocean City (New Jersey) 2560 a tenu son tournoi annuel de golf Joseph Cleary qui a rapporté 20 000 $ pour la banque alimentaire du New Jersey et pour l’école secondaire Holy Spirit. Le conseil Holy Family 3682, d’Indianapolis a tenu un tournoi de golf qui a rapporté plus de 7600 $ pour Cassie Curtis, une fille en attente d’une transplanta-

Des membres du conseil Mother Anna Dengel 7925, de Hintingdon Valley, en Pennsylvanie et leurs familles se préparent à servir de la crème glacée au foyer des anciens combattants. Les Chevaliers traitent les anciens combattants à la crème glacée, deux fois par année.

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remis la somme de 5000 $ à chacun des curés pour leur permettre d’entreprendre un projet particulier dans leurs paroisses respectives.

Campagne de financement La campagne de financement annuelle du conseil Mater Dei 9774, de Rockville, Maryland, en faveur des personnes intellectuellement handicapées, a rapporté 14 300 $. Plus de 100 frères chevaliers ont sollicité des fonds au sein de la communauté, durant la foire de comté, et devant les grands magasins. Les sires chevaliers de la région de Tidewater, Virginie, surveillent un athlète des jeux olympiques spéciaux qui, avec l’aide d’un policier de Chesapeake, allume la Flamme de l’Espoir. Les Chevaliers de Colomb de la région sud-est de la Virginie ont offert leurs services bénévoles pour ces jeux annuels.

Pour la Fondation Tillman L’assemblée San Xavier del Bac, de Chandler, Arizona, a surveillé une vente aux enchères par écrit tenu au Phoenix Municipal Stadium au profit de la Fondation Pat Tillman. Ce dernier était un joueur de football professionnel qui a abandonné sa carrière pour s’enrôler dans l’armée américaine. Il est mort en Afghanistan. La vente aux enchères par écrit a rapporté plus de 17 000 $ à la Fondation.

Hommage à des prêtres Le conseil Holy Family 3327, de Bridgeport, Pennsylvanie, a organisé un souper spécial en l’honneur de cinq curés de la municipalité et de l’aumônier du conseil. Le conseil a

Cœurs contents Le conseil Father Maynard E. Hurst, fils, 9016, de Baton Rouge, Louisiane, s’est porté volontaire pour aider au déroulement d’une activité de l’office du ministère pour les jeunes de la paroisse St. Louis, King of France. Les enfants ont participé à des jeux et ont reçu une collation.

Pierres vivantes Le conseil Marian 3864, de Columbus, Ohio, a participé à l’inauguration d’un chapelet culturel de pierres vivantes à l’église Holy Spirit. Le chapelet épouse la forme d’une croix et il est constitué de 50 pierres douces et polies. Durant la cérémonie d’inauguration, diverses minorités ethniques ont récité le rosaire dans leur propre langue.

Récréation thérapeutique Le conseil St. Aloysius 14094, de Shandon, Ohio, a fait don de plus de 670 $ à l’organisme Therapeutic Recreation, un programme de sport pour personnes intellectuellement handicapées.

Durant la campagne pour recueillir des bicyclettes, Michael Saia, Austin Drummon et Davion Browning, du cercle St. Michael 5075, de Jackson, Tennessee, nettoient une bicyclette d’occasion. Les Écuyers ont nettoyé et réparé 85 bicyclettes pour les offrir à des familles nécessiteuses.

paroisse de la Zone International (IZ) de Baghdad. Le comité de paroisse donnera cet argent aux Sœurs de la Charité qui gèrent un orphelinat à Baghdad pour des enfants handicapés. Le comité de paroisse IZ est parrainé par le conseil St. Mary of the Grove 11138, de Tampa, Floride.

Petit déjeuner communautaire Le conseil St. Patrick 9300, de Caledonia, Ontario, a tenu un petit déjeuner communautaire pour les frères chevaliers, leurs familles et les paroissiens.

Don de bibles Pour les classes d’instruction religieuse, le conseil Church of the Visitation 13902, de Lott, Texas, a donné 20 bibles neuves à sa paroisse.

Restauration d’une statue

Des membres du conseil North American Martyrs 4338, de Niles, Illinois, sont en compagnie de l’équipe de basketball de la 6e année de l’école St. Paul of the Cross. Les Chevaliers de Colomb sont les hôtes du tournoi annuel de basketball sur invitation. Ils donnent des T-shirts à l’équipe gagnante.

Le conseil Ted Watermolen 4877, de Ripon, Wisconsin, à rescapé une statue de la Sainte Vierge Marie trouvée dans un terrain de jeux abandonné. Les membres l’ont restaurée pour la placer devant l’église St. Catherine of Siena. Ils ont aussi posé une plaque de bronze sur la base de la statue.

Aide financière À l’occasion d’un petit déjeuner de crêpes du conseil Family of Man 7566, de Reston, Virginie, le conseil a remis 500 $ au comité de

Des membres du conseil St. Michael 10088, de Jagna, Visayas, sont debout devant un panneau-réclame pro-vie qu’ils ont mis dans leur communauté. Le panneau-réclame est situé sur le bord d’une artère majeure de l’île.

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d’apprentissage du district scolaire de l’école du comté Putnam.

Rénovation d’une chapelle Le conseil Burgos Sañta Cruz (Mindanao) 7830 a fait la rénovation de la scène de la chapelle Burgos. Ils ont redressé la scène actuelle et l’ont soulevée d’un mètre. Ils y ont ajouté des étais et un escalier neuf.

Nouveau terrain de jeux David Lau, du conseil St. Francis Xavier 10500, de Vancouver, Colombie-Britannique, et deux autres serveurs non identifiés, préparent des mets durant le souper paroissial de la paroisse St. Francis Xavier. Les Chevaliers de Colomb ont commandité ce souper pour marquer le 75e anniversaire de la fondation de la paroisse, et pour réunir des fonds pour acheter un nouvel orgue pour l’église. Près de 270 personnes ont assisté au souper qui a rapporté près de 72 000 $.

Le conseil Blessed Mother Seton 5410, de Chester, New Jersey, s’est allié au «Programme pyjamas» et à la librairie Barnes and Noble pour acheter 25 livres pour enfants, et 25 pyjamas pour enfants pour donner à des enfants dans le besoin. Le Pajama Program a pour but de donner des pyjamas et des livres à des enfants nécessiteux du monde entier.

bébés. Dans le cadre d’un programme pro-vie, le conseil St. Bonaventure 10049, de Manomet. Massachussetts, a organisé une réception-cadeaux pour bébés qui a rapporté plus de 2300 $ et pour une valeur de 700 $ d’articles pour bébés. Le conseil Holy Name 8789, de San Antonio, Texas, a fait don de plus de 2900 $ à Allied Women’s Center, un centre de ressources pour femmes enceintes.

Aide aux bébés et aux mamans

Dons à l’Église

Soirée pyjamas

Le conseil Charles Reyman 4664, d’Akron, Ohio, a donné un berceau avec matelas à un centre de ressources pour femmes enceintes en état de crise. Avant de livrer le berceau, les Chevaliers de Colomb ont demandé aux paroissiens de le remplir avec des articles pour

Le conseil Bishop Brady 399, de Montpelier, Vermont, commandite un souper de spaghettis mensuel. Depuis le début, en l’an 2000, ce programme a rapporté 60 000 $, et ces fonds sont ventilés dans six paroisses locales pour faciliter l’accès des personnes handicapées à des églises de vielles dates, et pour aider à défrayer les frais de chauffage et pour appuyer des activités paroissiales.

Conférence Medicare

Brian Tobin, le maître des cérémonies du tournoi de quilles des Chevaliers de Colomb de la région de l’est, remet une plaque au Maj. Général Frank Vavala et au Brig. Général Hugh Broomall. Les recettes du tournoi ont servi à financer un camp d’été pour les enfants des soldats de la garde nationale de l’état du Delaware en service actif. Ce tournoi a rapporté 10 000 $, et 126 enfants ont pu ainsi participer au camp d’été.

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Le conseil Mary, Gate of Heaven 10194, de Myerstown, Pennsylvanie, a organisé une conférence sur le régime d’assurance-maladie à sa salle de conseil. Les frères chevaliers, leurs familles et des invités ont appris à connaître, de la bouche d’un agent d’assurance chevronné, quels sont les bénéfices et les avantages de ce régime.

Un don spécial Le conseil W.P. Morris 6645, de Cookeville, Tennessee, a fait don de 1500 $ au département de l’enseignement aux enfants en difficulté

Le conseil St. Lawrence 12519, de Duelm, Minnesota, a fait don de 1000 $ à l’école St. John, de Foley, pour acheter un nouvel équipement de terrain de jeux. Les frères chevaliers ont aussi installé et assemblé cet équipement.

Esprit de solidarité Le conseil St. John Francis Regis 7914, de Hollywood, Maryland, a vendu des t-shirts et des casquettes de base-ball estampés de l’image de la mascotte de l’école. Ce projet avait pour but de relever l’esprit de solidarité des élèves et réunir des fonds. On vendait ces vêtements durant les matchs à domicile et les activités du conseil, et on a fait don de toutes les recettes à l’école.

Un hommage flottant Haley Marine Services Inc., d’Oregon, a nommé sa plus récente barge pétrolière à double coque après Lovel Briere, feu le père de l’ex-député d’état William J. Briere du Wyoming. Lovel était membre du conseil Olympia (Washington) 1634 et un ancien député de district. En sus de ses 34 années de services rendus à notre Ordre, Lovel était un ardent partisan de la recherche sur la fibrose kystique; trois de ses enfants sont morts de cette maladie.

Barbecue bénéfice Le barbecue annuel de poulet du conseil Manhattan (Kansas) 1832 a rapporté 3000 $ pour les écoles catholiques de la région.

Don de drapeaux Le conseil St. Ignatius 7621, de Tarpon Springs, Floride, a donné des drapeaux américains à chacune des classes d’éducation religieuse de sa paroisse. Les frères chevaliers ont aussi tenu une cérémonie du drapeau dans chacune des classes. w w w. k o f c .o r g


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(ÉCRIRE EN LETTRES D’IMPRIMERIE, S.V.P.)

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale, et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes au directeur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis. 3/09

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ

[À gauche] Le député d’état du Colorado, Claude A. Trujillo, fils, (3e de la droite) remet un chèque de 16 800 $ au docteur Walter «Bud» Hivner (2e de la gauche), du conseil Windsor-Johnstown 11575. Les fonds de ce don ont été contribués par les conseils à travers l’État pour venir en aide aux frères chevaliers de Windsor et la région dont les maisons ont été endommagées par une tornade. Sur la photo, on voit également (à partir de la gauche) : Danny Horner, une victime de la tornade, le trésorier d’état Roger Muller et Tom Chambers, lui aussi une victime. • Le conseil St. Basil 4204, de Sugarland, Texas, a organisé une collecte de monnaie sonnante qui a rapporté plus de 4310 $ au fonds pour les œuvres du conseil.

U NITÉ [À droite] Le temps d’une pause durant une corvée de nettoyage au sanctuaire Mother Cabrini, de Golden, des membres du conseil Bishop Tihen 4796 et du conseil St. Rose of Lima 12763, les deux de Denver. Ce sanctuaire attire plus de 100 000 visiteurs annuellement, et six frères chevaliers font le nettoyage sur une base hebdomadaire. Les deux conseils ont fourni ce service depuis 30 ans. À partir de la gauche, sur la photo : Tony Valdez, Richard Abeyta, Rich Lopez, Paul Trujillo, Lonnie Minor et Herb Wildeman. • Le conseil St. Anne 2429, de Glen Oaks, New York, a fait don de 13 000 $ à «Avon Walk for Breast Cancer» (Marche pour la recherche sur le cancer du sein). Les recettes ont été acheminées à la recherche sur le cancer.

F RATERNITÉ [À gauche] Des membres du conseil Father William J. Donnelly 8831, de Dartmouth, Nouvelle-Écosse, complètent une terrasse à la résidence du frère Ngui, un membre du conseil qui a subi un accident cardiovasculaire et qui est resté paralysé d’un côté de son corps. . Les frères chevaliers ont mis deux semaines pour construire cette terrasse. • Le conseil Belvidere (Illinois) 735, a organisé un souper-bénéfice pour feu le frère Lenny Schachtner, qui est mort d’un cancer de la vessie. Avant sa mort, les Chevaliers de Colomb ont hivérisé et nettoyé son véhicule de plaisance, et ils ont construit une rampe pour fauteuils roulants à la maison du père de Schachtner. Le souper a rapporté 12 000 $ dont on a fait don à Sue, la veuve de Schachtner.

P ATRIOTISME [À droite] Scott Weatherford (à genoux) et Dan Marnel (chemise blanche) du conseil Sweetwater 10821, de Douglasville, Géorgie, remettent un chèque de 500 $ à Adams Manager (2e de la gauche) de l’organisme USO de l’aéroport international de Hartsfield. Les Chevaliers de Colomb ont organisé un souper de pâtes à l’église St. Theresa, au profit de USO, un organisme qui rend service aux soldats qui transitent par l’aéroport de Hartsfield. • Le conseil Queen of Peace 3428 et l’assemblée Mgr Peter B. O’Connor, tous les deux de North Arlington, New Jersey, ont donné 45 peignoirs et trois téléviseurs à Paramus Veterans Home (Foyer pour anciens combattants à Paramus, New Jersey.)

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CHEVALIERS

DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.

Les membres du Conseil 14539 Balingasag West (Mindanao, Philippines) devant le site prévu pour le nouveau couvent à l’Église St. Rita’s. Les Chevaliers ont fourni de la maind’œuvre bénévole pour aider à construire le couvent, travaillant à préparer le ciment et à mettre du gravier pour le nouveau couvent.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.


« L’APPEL EST ENTRÉ DANS MON CœUR ET IL GRANDIT GRÂCE AU SOUTIEN D’UNE BONNE FAMILLE CATHOLIQUE »

Je crois que le Seigneur m’a choisi depuis le moment de ma

Après quatre ans de séminaire près de Beirut, au Liban, on m’a

naissance. Je suis né deux mois avant terme et j’avais un frère

envoyé au Séminaire de Saint-Jean-du-Latran, à Rome pour

jumeau qui s’appelait Jude. Mon frère n’a vécu que 40 jours. Plus

compléter mes études. J’ai ensuite été ordonné pour l’éparchie de

tard, à l’âge de six ans, j’ai fait une chute sur la tête du balcon

Saint-Maron, de Montréal. Après dix ans au Canada, on m’a

chez mes parents. J’ai été dans le coma, et les médecins ont prédit

envoyé à Orlando, en Floride pour fonder ma paroisse actuelle

que je n’avais aucun espoir d’en revenir. Ma mère m’a amené à

qui, coïncidence, s’appelle Saint-Jude.

l’église paroissiale, Notre-Dame-de-l’Assomption, suppliant Marie de me guérir. Une heure plus tard, je suis sorti du coma et je me suis mis à pleurer.

En songeant à ma vocation à la prêtrise, j’ai dû faire confiance au Seigneur pour qu’il me guide. Comme dans la parabole du bon grain, l’appel est entré tôt dans mon cœur et a grandi, grâce au

À l’âge de 12 ans, l’aumônier de l’école m’a demandé s’il

soutien d’une bonne famille catholique. C’est là que j’ai pu faire une

m’intéresserait d’aller au séminaire. Deux ans plus tard, un

marque dans le monde et dans la vie des autres.

autre aumônier m’a posé la même question. Plus résolument, j’ai dit « Oui » de. PÈRE GEORGE ZINA St. Jude Church, Orlando, Florida Eparchy of Saint Maron of Brooklyn, N.Y.

GARDER LA FOI VIVANTE www.kofc.org

Veuillez faire votre grand possible pour encourager les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.

PM40063106


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