Columbia Janvier/Février 2022

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Columbia CH E VA LI ERS DE COLOM B

JANVIER/FÉVRIER 2022

« L’égalité commence dans le ventre de la mère »

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Mettez votre foi en action cette année. Démarrez votre carrière avec les Chevaliers de Colomb.

A S S U R A N C E V I E • A S S U R A N C E R E V E N U I N VA L I D I T É • A S S U R A N C E S O I N S D E LO N G U E D U R É E • R E N T E S

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SOMMAIRE

Columbia JANVIER/FÉVRIER 2022

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VOLUME 102

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NUMÉRO 1

Rubriques 3

Pour la plus grande gloire de Dieu Si la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade est supprimée, notre travail, qui apporte de l’espoir et de l’aide aux mères et aux bébés, sera d’autant plus nécessaire.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi La foi, la raison et l’amour nous amènent à reconnaître la dignité de la vie humaine, et à accompagner les nouvelles mères et les femmes enceintes dans le besoin. Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

EN HAUT : Photo par Spirit Juice Studios — EN PAGE COUVERTURE : Courtoisie de le March for Life Education and Defense Fund

Une mère et un bébé visitent la Clinique de santé St. François d’Assise à Kitakyusa, en Ouganda, un projet de Chevaliers de Colomb à Palmyra, en Virginie.

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Est-ce la fin de l’affaire Roe ?

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Des partenariats pour la vie

Entretien avec Clarke Forsythe, avocat principal chez Americans United for Life, sur les contestations judiciaires actuelles à l’encontre de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade. Les Chevaliers de Colomb du Texas illustrent l’engagement de l’Ordre envers l’édification d’une véritable culture de la vie. Par Matthew Smith

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Du désert médical à l’oasis sauvant des vies

6 Nouvelles des Chevaliers L’Ordre soutient les œuvres caritatives locales • Les Chevaliers récompensés pour un service exemplaire • L’ancien Chevalier suprême reçoit le prix de la liberté religieuse 7 Des pères pour bien faire Saint Paul décrit les vertus dont les hommes ont besoin pour mener le bon combat, celui de la foi. Par Brian Caulfield

28 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

Des Chevaliers de Virginie construisent une clinique de santé et plus encore pour un village isolé en Ouganda.

EN PAGE COUVERTURE

Par Zoey Maraist

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Guérir les blessures, restaurer l’espoir Les religieuses sont formées pour prendre soin des victimes de trafic sexuel avec le soutien de l’Ordre. Par Richard Meek

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Les pères du football américain

Trois aumôniers de la Ligue nationale de football américain discutent de leur foi et de leur ministère sur le terrain de football et en dehors Par les pères Chuck Dornquast, Douglas Hunter et Richard Rocha

Une pancarte affichant le thème « Marche pour la vie » de 2022 — « L’égalité commence dans le ventre de la mère » — est brandie devant le bâtiment de la Cour suprême des États-Unis à Washington, D.C., le 1er décembre 2021.

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EDITORIAL É

Témoin crédible LORSQU’EN FÉVRIER 1994, Mère Teresa de Calcutta a prononcé le discours liminaire du « petit-déjeuner national de prière », elle s’est exprimée avec une autorité inhabituelle. Près de 15 ans s’était écoulés depuis son prix Nobel de la paix « pour son travail dans l’aide à l’humanité souffrante », et sa communauté religieuse servait déjà dans plus de 100 pays. Debout devant le président Bill Clinton et d’autres dirigeants du gouvernement à Washington, la minuscule religieuse a déclaré : « Un pays qui accepte l’avortement n’enseigne pas à son peuple d’aimer, mais de recourir à la violence pour obtenir ce qu’il veut. C’est pourquoi le plus grand destructeur de l’amour et de la paix est l’avortement ». Durant la majeure partie du XXe siècle, les défenseurs de l’avortement avaient brandi le slogan « Chaque enfant doit être un enfant désiré », arguant, avec une logique faussée, que l’avortement garantit que les enfants seront aimés et soignés. Mère Teresa exprimait une philosophie bien différente sur la vie et l’amour. « S’il vous plaît, ne tuez pas l’enfant », dit-elle à l’auditoire. « L’enfant, je le veux. S’il vous plaît, donnez-moi l’enfant. Je suis prête à accepter tout enfant qui serait avorté et à le donner à un couple marié qui aimera l’enfant et sera aimé par lui ». Ce discours a été prononcé deux jours après la soumission d’un amicus (ami du tribunal) à la Cour suprême des ÉtatsUnis par Mère Teresa, implorant les juges d’infirmer la décision de 1973 sur l’avortement, la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade. Écrivant en qualité d’«étrangère », elle a félicité la nation pour ses principes fondateurs et sa reconnaissance de certains droits inaliénables donnés par Dieu, qui commencent par le droit à la vie. « Pourtant, il s’est produit, de mémoire récente, un éloignement infiniment tragique et destructeur de ces idéaux américains », a-t-elle écrit. « Il s’agit du jugement même de cette Cour dans la décision de la Cour suprême dans

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l’affaire Roe c. Wade, celle d’exclure l’enfant en devenir de la famille humaine ». Plus tard ce mois-là, Mère Teresa allait rencontrer le Chevalier Suprême Virgil Dechant et l’Aumônier Suprême Mgr Thomas Daily de Brooklyn au couvent de sa communauté à Harlem, dans la ville de New York. Ils ont discuté du soutien à prodiguer à un nouveau foyer au service des femmes enceintes, et à la demande de Mère Teresa, le texte de ses remarques au petit-déjeuner de prière a été bientôt publié dans Columbia de sorte que tous les Chevaliers de Colomb puissent le lire. Durant les 28 ans qui se sont presque écoulés depuis, le mouvement pro-vie et les efforts de l’Ordre visant à établir une culture de la vie ont remarquablement progressé. Nous avons connu des percées dans la technologie de l’échographie, l’expansion rapide des centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes et un nombre croissant de foyers de maternité (voir page 14). La législation pro-vie a également contribué à réduire globalement le taux des avortements, et une nouvelle affaire devant la Cour suprême a présenté à la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade sa plus grande contestation judiciaire en trente ans (voir pages 3, 8). Pendant des années, le sondage des Chevaliers de Colomb a régulièrement montré que la plupart des Américains sont opposés à l’héritage de l’avortement à la demande de Roe, et sont au contraire favorables à des restrictions. Néanmoins, de profondes divisions et une confusion culturelle sur les questions fondamentales de la vie humaine et de la liberté perdurent. À l’heure où, inévitablement, cela devient plus apparent que jamais, surtout dans les mois à venir, le témoignage crédible de la charité et de la foi en action deviendra plus important que jamais. Sainte Teresa de Calcutta, priez pour nous ! B Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

Columbia ­ÉDITEURS Chevaliers de Colomb ADMINISTRATEURS SUPRÊMES Patrick E. Kelly Chevalier suprême Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême Paul G. O'Sullivan Député Chevalier suprême Patrick T. Mason Secrétaire suprême Ronald F. Schwarz Trésorier suprême John A. Marrella Avocat suprême RÉDACTION Alton J. Pelowski Rédacteur en chef Andrew J. Matt Rédacteur en chef adjoint Cecilia Hadley Rédactrice spécialisée Margaret B. Kelly Secrétaire de rédaction

Le bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS COLUMBIA 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 columbia@kofc.org kofc.org/columbia Changement d’adresse 203-752-4210, option #3 addresschange@kofc.org Columbia 203-752-4398 Service client C de C 1-800-380-9995

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POUR L A PLUS GR ANDE GLOIRE DE DIEU

Un moment crucial pour la vie Si la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade est supprimée, notre travail, qui apporte de l’espoir et de l’aide aux mères et aux bébés, sera d’autant plus nécessaire Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

Photo par Laura Barisonzi

C’EST UNE ANNÉE d’espérance pour nous tous

qui chérissons la dignité de la vie humaine. Au cours des mois à venir, la Cour suprême des ÉtatsUnis rendra sa décision dans l’affaire Dobbs c. Jackson Women’s Health Organization, qui est axée sur la constitutionnalité de l’avortement. Cette affaire constitue le premier véritable espoir d’infirmer la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade depuis plus d’une génération. L’espérance est l’essence même de cette affaire, et elle réside au cœur de la cause de la vie en soi. Pour les chrétiens, l’espérance n’est pas seulement un sentiment. C’est une réalité de notre existence, ancrée dans la résurrection du Christ. L’espérance, ou son absence, est également un facteur déterminant derrière la triste réalité de l’avortement. Un grand nombre de femmes qui font ce choix tragique le font par désespoir. C’est pourquoi la protection de la vie dépend de l’espoir offert aux femmes dans le besoin. Les Chevaliers de Colomb se sont depuis longtemps montrés à la hauteur de ce défi. Nous savons que chaque vie est précieuse. Nous nous concentrons autant sur la vie de la mère que sur celle de son enfant en devenir. C’est pourquoi nous avons passé des décennies à soutenir des centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes et à prodiguer aux femmes qui ont des grossesses non planifiées l’amour et les soins qu’elles méritent. Notre leadership dans la cause pro-vie a fait une différence remarquable. Pourtant, si l’affaire Dobbs infirme Roe, notre foi en action sera d’autant plus nécessaire. La décision correcte dans Dobbs ne marquera pas la fin de l’avortement. Elle marquera plutôt le commencement de la fin. Dans un monde postRoe, les citoyens de chaque état détermineront la légalité de l’avortement par le biais de leur processus législatif. Si les limitations à l’avortement reviennent aux états, un nombre encore plus élevé de mères enceintes et leurs enfants en devenir rechercheront de l’aide. Les Chevaliers de Colomb doivent être là pour eux. Nous devons œuvrer pour répondre aux besoins de chaque mère qui fait face à une grossesse imprévue ou difficile et la soutenir après qu’elle a choisi la vie.

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Nous sommes providentiellement positionnés pour réussir. Au cours de la dernière décennie, l’Ordre a placé près de 1 500 échographes dans des centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes, avec des appareils dans tous les états américains et plusieurs autres pays. Cette réalisation historique nous a permis d’établir des relations avec des organisations clés qui seront essentielles dans un monde post-Roe. Sur cette fondation solide, nous pouvons bâtir et nous le ferons. J’encourage chaque conseil à contacter un centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes ou un foyer de maternité pour proposer d’aider son travail qui sauve des vies. J’encourage également les conseils à soutenir les femmes et les enfants par le biais des programmes paroissiaux locaux. Chaque diocèse a un ministère qui aide à empêcher l’avortement ou offre la guérison après un avortement. Et il existe d’innombrables apostolats dans notre Église qui fournissent des denrées alimentaires, des soins de santé et de l’éducation aux jeunes enfants et aux familles. Imaginez un avenir où chaque femme dispose de la liberté et des ressources dont elle a besoin pour choisir la vie ; où les mères et leurs enfants reçoivent les soins dont ils ont besoin pour s’épanouir. Les Chevaliers de Colomb sont idéalement positionnés pour faire de cette vision une réalité. Alors que nous redoublons d’efforts, nous devons également redoubler de prières. Jeûnons et offrons de petits sacrifices pour le bien des enfants en devenir et de leurs mères. Et prions pour que, quoi qu’il arrive dans l’affaire Dobbs les jours de l’avortement soient comptés. Nous sommes maintenant à un moment crucial pour la vie. Notre compassion, notre compréhension et notre généreux soutien sont tout à fait essentiels. Notre témoignage audacieux l’est aussi, qui est nécessaire pour changer non seulement les lois, mais aussi les cœurs et les esprits. C’est véritablement une année d’espérance. Et c’est aussi une année où nous, en tant que Chevaliers, allons répandre cet espérance comme jamais auparavant. Vivat Jesus!

« Imaginez un avenir où chaque femme dispose de la liberté et des ressources dont elle a besoin pour choisir la vie ; où les mères et leurs enfants reçoivent les soins dont ils ont besoin pour s’épanouir. »

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Mère et enfant La foi, la raison et l’amour nous amènent à reconnaître la dignité de la vie humaine, et à accompagner les nouvelles mères et les femmes enceintes dans le besoin Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

TOUT AU LONG de la saison de Noël et au-delà,

nous sommes attirés par les nombreuses belles images de la Vierge Marie tenant Jésus, bébé, dans ses bras. Je pense, par exemple, à l’icône vénérable de Notre-Dame de la tendresse et de la statue de Notre-Dame de Ludźmierz, en Pologne, qui date de 600 ans, une représentation magnifique de l’intimité de la Sainte Mère et de l’enfant Jésus. Ces images et bien d’autres nous rappellent que notre Sauveur s’est incarné dans la Vierge Marie et est né dans le monde. Bien que miraculeusement conçu par la puissance du Saint-Esprit, Jésus a grandi et s’est développé dans le ventre de sa mère comme le font tous les bébés. Et malgré tous les malentendus et toutes les difficultés qui ont entouré sa naissance, Marie et Joseph ont aimé leur enfant plus que les mots ne sauraient l’exprimer. En contemplant les nombreuses images de la Sainte Mère et l’Enfant, je ne peux m’empêcher de penser aux mères confrontées à des grossesses difficiles. Beaucoup sont jeunes; beaucoup ont vécu la pauvreté, l’abus ou le rejet. Elles peuvent faire face à la pression de membres de leur famille et d’autres personnes pour résoudre par l’avortement le « problème » d’une grossesse non désirée. Un nombre bien trop élevé de ces mères cèdent à cette pression, pensant qu’elles n’ont pas d’autre choix. La culture de la mort dresse la mère et l’enfant l’un contre l’autre, transformant en violence ce qui devrait être une relation de tendresse. Il n’est pas surprenant que beaucoup de celles qui choisissent l’avortement nourrissent des remords leur vie durant. Avec les yeux de la foi, l’Église voit dans la vie naissante une image de l’enfant Jésus qui prend forme dans le ventre de sa mère. Avec les yeux de la raison, l’Église voit dans la vie naissante ce que voit la science : Dès le début, l’enfant en développement a un ADN distinctif et, en quelques semaines, il présente tous les indicateurs de notre humanité commune : rythme cardiaque, ondes cérébrales, visage, orteils et doigts.

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« Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni », disons-nous dans le Je vous salue, Marie. La foi nous dit que Jésus, qui a grandi et s’est développé en Marie, s’est uni, empli d’amour, à chaque enfant dans le ventre de sa mère. La foi souligne également ce que le meilleur de la raison nous enseigne, à savoir que le Créateur a doté ces enfants innocents d’une inviolable dignité. Ici, je dois rendre hommage aux centres d’accueil et de ressources pour femmes enceintes pro-vie ici dans l’archevêché de Baltimore et dans le monde entier. Ce sont là des lieux de soins et de compassion. L’utilisation d’échographes, dont beaucoup sont fournis par les Chevaliers de Colomb, permettent aux femmes enceintes de regarder leurs enfants en devenir. L’échographie dissout la rhétorique trompeuse souvent utilisée pour promouvoir l’avortement, et la plupart de ces mères choisissent de mener leurs bébés à terme. L’« Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb a sauvé d’innombrables vies innocentes. Bien sûr, le fait de porter un bébé à terme n’est que le début. Lorsque Jésus est né, Marie et Joseph étaient entourés d’amour, malgré leurs circonstances difficiles. Tout comme les bergers et les trois rois qui leur ont rendu visite, nous devons entourer les nouvelles mères et les femmes enceintes d’amour et de soins. Bien sûr, cela comprend de leur fournir les nécessités de la vie. Cela signifie également les accompagner, non seulement à court terme, mais également dans la durée. C’est là une partie importante de ce que signifie être pro-vie. Je suis profondément reconnaissant envers mes frères Chevaliers de Colomb et leurs familles pour leur témoignage sans faille de la dignité de la vie humaine donnée par Dieu. Pendant que nous prions, espérons et travaillons pour le jour où la vie naissante sera protégée par la loi, continuons à témoigner de l’Évangile de la vie en chérissant à la fois l’enfant et la mère. B

« La foi souligne également ce que le meilleur de la raison nous enseigne, à savoir que le Créateur a doté ces enfants innocents d’une inviolable dignité. »

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Défi de l’Aumônier suprême

L’homme catholique du mois

Une réflexion mensuelle ainsi qu’un défi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore

CONNU SOUS le nom de « Petit Don Bos-

Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient avançait devant eux jusqu’à ce qu’étant arrivée au-dessus du lieu où était l’enfant, elle s’arrêta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la crèche, virent le petit enfant avec Marie, sa mère. Ils se prosternèrent et l’adorèrent. (Évangile du 2 janvier, Mt 2, 9-11)

À PARTIR DU HAUT : Courtoisie des Salésiens de Don Bosco — Photo par Todd Joyce — CNS photo/Vatican Media

À bien des égards, Jésus n’était pas ce que l’on attendait. Il est venu à nous non pas comme un puissant roi terrestre ou un dirigeant militaire, mais comme l’enfant sans défense d’une famille pauvre. Malgré cela, les rois mages païens reconnurent l’enfant comme un roi nouveau-né. La véritable dignité de tous les êtres humains peut parfois être difficile à voir et à reconnaître. Mais, comme les rois mages, puissions-nous aller au-delà des apparences et voir la véritable valeur de chaque personne humaine, et nous réjouir du don de la vie.

Père Carlo Braga (1889-1971)

co de Chine », le père salésien Carlo Braga a passé plus de 50 ans en tant que missionnaire en Asie en fondant des écoles et des orphelinats. Orphelin lui-même, sa foi et sa charité radieuses ont inspiré de nombreuses conversions et vocations religieuses. Braga est né dans le nord de l’Italie et a perdu ses deux parents à l’âge de 6 ans. Il a été confié aux Salésiens et, à 9 ans, il savait qu’il voulait devenir prêtre salésien. Il entra au noviciat en 1904 et fut ordonné en 1914. Frappé par la grippe espagnole en 1918, le père Braga fit un vœu à Marie, Aide des chrétiens, de devenir missionnaire s’il se rétablissait. L’année suivante, il a rejoint la deuxième expédition missionnaire salésienne en Extrême-Orient, et pendant la décennie suivante, il a dirigé un orphelinat et administré une école technique dans le sud de la Chine. L’enthousiasme, l’humour et l’humilité du père Braga ont fait de lui un professeur très apprécié, et les familles se sont empressées d’inscrire leurs enfants dans cette école. Après avoir été nommé provincial salésien de Chine en 1930, le père Braga a ouvert des écoles à Macao et à Hong Kong.

Calendrier liturgique 1 janvier

La Solennité de Marie, la Sainte Mère de Dieu

En 1946, il créa le premier orphelinat à Pékin (le Beijing actuel). Ces initiatives ont nécessité beaucoup de tact au cours de la guerre civile chinoise, qui s’est terminée en 1949 par la prise de pouvoir par les communistes. Lorsque des missionnaires étrangers ont été expulsés de Chine continentale plusieurs années plus tard, le père Braga a été envoyé aux Philippines, où il a encouragé de nombreuses vocations. Il écrivit plus tard dans ses mémoires : « Je ne suis pas habitué à faire des prophéties, mais je crois que c’est précisément des Philippines que des groupes de missionnaires […] apporteront la lumière de l’Évangile à leurs frères asiatiques. » Le père Braga mourut le 3 janvier 1971 aux Philippines ; sa cause de canonisation y a été ouverte en 2013. B

Intention du Saint-Père

2 janvier L’Épiphanie du Seigneur 7 janvier

Saint André Bessette (Canada)

9 janvier Le Baptême du Seigneur

Défi: Ce mois-ci, je vous mets au défi d’offrir chaque jour une dizaine du rosaire, individuellement ou en famille, pour l’intention de la vie. Ensuite, je vous mets au défi de participer avec vos frères Chevaliers aux programmes « Neuvaine pour la vie », « Marche pour la vie » ou « Soutien aux centres pour femmes enceintes » de « La foi en action ».

17 janvier Saint Antoine, Abbé 21 janvier Sainte Agnès, vierge et martyre 24 janvier Saint François de Sales 25 janvier La Conversion de Saint Paul 26 janvier Saints Timothée et Tite, évêques 28 janvier Saint Thomas d’Aquin 31 janvier Saint Jean Bosco

Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

Le Chevalier Suprême Patrick Kelly aide à emballer des « Sacs Brian » avec des membres du Conseil 24 Sheridan de Waterbury, dans le Connecticut, en 2021. La distribution des sacs, qui contiennent des denrées alimentaires, de l’eau et d’autres fournitures pour des personnes sans domicile fixe, a commencé comme un ministère de l’église de l’Assomption à Ansonia en 2017. Le projet a reçu une aide constante des Chevaliers du Connecticut. Le Conseil Suprême soutient également de nombreuses œuvres caritatives à New Haven et dans les environs. Il a récemment fait don de 110 000 dollars à plus de 20 organisations locales, y compris des abris pour les SDF, des soupes populaires et des banques alimentaires.

Les Chevaliers récompensés pour un service exemplaire

QUATRE CHEVALIERS ont été récompensés le 7 novembre avec le prix St. Michael qui

distingue une vie de service exemplaire à l’Ordre. L’Ancien Chevalier Suprême Carl Anderson a créé le prix en 2013, et il a rejoint le Chevalier Suprême Patrick Kelly pour le présenter aux hommes suivants (de gauche à droite) pendant le congrès de mi-année des députés d’État à Nashville, dans le Tennessee. • Le père augustin John Grace, prêtre missionnaire et natif d’Irlande, a servi pendant de nombreuses années en tant qu’aumônier d’État de Californie avant de devenir le premier directeur national des aumôniers de 2009 à 2013. • L’ancien Cérémoniaire Suprême George Hanna, ancien député d’État du District de Columbia (1993-1995), a dirigé le Département des services fraternels du Conseil Suprême pendant des années et a servi en tant que Cérémoniaire suprême de 2012 à 2014. • Le Maitre Suprême Dennis Stoddard est le directeur général du Quatrième Degré depuis 2010. L’ancien député d’État de Floride (1999-2001), il a mené des efforts de collecte de fonds pour soutenir le Fonds des aumôniers militaires et d’autres initiatives. • Le colonel Charles « Chuck » Gallina (Retraité du corps des Marines) a servi pendant de nombreuses années en tant que conseiller auprès du Chevalier suprême aux affaires militaires et des anciens combattants. Il assure également la liaison avec l’Archevêché aux Services Militaires, États-Unis, et organise le « Pèlerinage des anciens combattants au Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes ». B

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L’ancien Chevalier suprême reçoit le prix de la liberté religieuse

LE 13 NOVEMBRE dernier, l’Ancien

Chevalier Suprême Carl A. Anderson a reçu le prix du défenseur de la liberté religieuse du Religious Freedom Institute (RFI) de Washington, D.C. Thomas F. Farr (à droite), président du RFI et membre du Conseil 433 Potomac à Washington, a salué M. Anderson comme modèle pour « les personnes fidèles qui cherchent à pratiquer leur religion librement, avec amour et intégrité, dans la société moderne ». Le prix a récompensé M. Anderson pour sa défense passionnée de la liberté religieuse tout au long de sa carrière professionnelle, particulièrement au cours de son mandat en tant que Chevalier suprême de 2001 à 2021. Sous sa direction, les Chevaliers de Colomb ont défendu la phrase « sous l’autorité de Dieu » dans le serment d’allégeance des États-Unis, ont aidé les Petites Sœurs des Pauvres dans leur opposition au mandat pour la contraception et ont créé le « Fonds d’aide aux réfugiés chrétiens ». En recevant le prix, l’ancien Chevalier suprême a remercié les membres des Chevaliers de Colomb pour leur dévouement à défendre le droit constitutionnel à la liberté religieuse contre la pression croissante visant à minimiser l’influence religieuse dans la société. « Notre dernière défense de la liberté religieuse, et je crois qu’elle sera décisive, consiste à vivre notre foi afin que d’autres personnes puissent en voir sa valeur, et démontrer par nos vies la réalité du transcendant et comment cette réalité élève le monde qui nous entoure et le rend meilleur », a-t-il déclaré. B

EN HAUT À GAUCHE : Photo par Spirit Juice Studios — CI-DESSOUS À GAUCHE : Photo par Jeffrey Bruno — EN HAUT À DROITE : Photo par Nathan Michell Photography/Courtoisie de RFI

L’Ordre soutient les œuvres caritatives locales

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

« Toi, Ô Homme de Dieu » Saint Paul décrit les vertus dont les hommes ont besoin pour mener le bon combat, celui de la foi

The Accolade, peinture d’Edmund Blair Leighton, 1901

Par Brian Caulfield

À NOTRE ÂGE de rupture et de confusion, lorsque la valeur de la masculinité est souvent considérée avec suspicion et qu’on nous demande dans certains contextes sociaux et professionnels de déclarer « nos pronoms », comment les hommes peuvent-ils trouver leur véritable identité et leur mission dans la vie ? Le fondement de notre foi catholique qui figure dans les Écritures sacrées est un bon point de départ. Chacun d’entre nous est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, appelé à l’existence par la volonté du Créateur et libre, avec sa grâce, de le choisir dans notre vie sur terre et pour l’éternité au ciel. Comme le dit le psalmiste, nous avons été formés par Dieu dans le sein de notre mère, qui a « fait de nous une créature merveilleuse » (Ps 139, 14). Alors, nous les hommes, comment devons-nous vivre cette vocation élevée et le privilège d’être des enfants de Dieu ? Dans sa première lettre à son disciple Timothée, saint Paul offre de sains conseils paternels sur le comportement et les vertus propres à la masculinité chrétienne. Après avoir mis Timothée en garde contre la fierté, l’envie, l’esprit de querelle et la cupidité, saint Paul écrit : « Mais toi, Ô homme de Dieu, fuis tout cela; recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur. Mène le bon combat, celui de la foi » (1 Tm 6, 11-12). Il y a là matière à contemplation et à nous guider tout au long de notre vie. Il est important de noter que cet enseignement comporte un double commandement : fuir le vice et les tentations et poursuivre la bonté et la vertu. Il ne suffit pas de fuir, ni de rechercher uniquement le bien. Compte tenu de notre nature faible et déchue, nous devons nous efforcer de nous éloigner du mal avec autant de conviction que nous recherchons la grâce de Dieu. Voyons donc, en tant qu’hommes de Dieu, ce que saint Paul nous exhorte à poursuivre consciemment. La justice : Cela ne signifie pas le pharisaïsme, le fait de se dire toujours dans son bon droit. La justice signifie mesurer toutes nos pensées, paroles et actions à l’aune des normes objectives de Dieu, suivre ses commandements et rendre justice à tous les hommes. La piété : Qui peut être comme Dieu ? Pourtant, Jésus luimême commande : « Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Tout seuls, c’est impossible, mais

avec Dieu, rien n’est impossible. La piété exige de recourir régulièrement à la prière et aux sacrements, en particulier l’Eucharistie et la confession. La foi : La foi, l’une des vertus théologiques, n’est pas simplement de vous sentir sauvé ou de déclarer que vous croyez. La foi exige de l’action, car « la foi sans les œuvres est morte » ( Jc 2, 17). La foi a un contenu : les articles de notre foi qui doivent être crus, adoptés et mis en œuvre, et elle doit être complétée par la plus haute vertu théologique : la charité ou l’amour. L’amour : La culture nous dit que l’amour n’est qu’un sentiment ou une attirance. Mais l’amour est plus tenace et plus exigeant, et à terme plus satisfaisant. L’amour implique un acte de volonté : celui d’accomplir le bien total d’autrui, même s’il exige des sacrifices de notre part. C’est le genre de charité et de foi en action auquel sont appelés les Chevaliers de Colomb. La persévérance : Cette vertu ne signifie pas l’entêtement, le fait de rester sur son opinion par fierté ou obstination. La persévérance exige plutôt de discerner ce qui est juste dans une certaine situation, guidé par les Commandements et les enseignements de l’Église, puis de défendre la vérité envers et contre toutes les tentations, les pressions, la perte de réputation ou le statut social. La douceur : Cette vertu peut être un véritable test pour bon nombre d’hommes. Nous pouvons naturellement exceller en termes de ténacité face aux difficultés, mais sommes-nous dotés de la charité de cœur et de l’humilité de caractère qui nous permettent d’être doux au moment qui s’impose ? La douceur ne signifie pas la mollesse ou le retrait. Elle signifie néanmoins de donner à une autre personne le bénéfice du doute, s’arrêter pour écouter avant d’agir ou de juger, faire ployer les autres vers le bien sans les briser. Si nous poursuivons ces vertus et travaillons pour surmonter nos vices et notre faiblesse jusqu’à notre dernier souffle sur terre, nous mènerons le bon combat pour notre salut. B BRIAN CAULFIELD est vice-postulateur de la cause de canonisation du bienheureux Michael McGivney et rédacteur en chef de Fathers for Good. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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EST-CE LA FIN DE L’AFFAIRE ROE ? Entretien avec Clarke Forsythe, avocat principal chez Americans United for Life, sur les contestations judiciaires actuelles à l’encontre de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade 8

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COLUMBIA : Pourquoi cette loi du Mississippi est-elle CNS photo/Jonathan Ernst, Reuters

Des étudiants pro-vie manifestent pacifiquement devant le bâtiment de la Cour suprême des États-Unis le 1er décembre 2021, avant que le tribunal ne procède à l’audition de la plaidoirie de cette affaire Dobbs c. Jackson Women’s Health Organization, un appel du Mississippi afin de conserver son interdiction des avortements après 15 semaines de grossesse.

e 1er décembre dernier, la Cour suprême des États-Unis a entendu des plaidoiries dans le cadre de Dobbs c. Jackson Women’s Health Organization, la contestation la plus importante de cette génération à l’encontre de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade. Le 22 janvier 1973, avec la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade, la Cour suprême a créé le droit à l’avortement jusqu’à la viabilité fœtale et même après celle-ci si des préoccupations de santé de la part de la mère, même de l’anxiété, sont identifiées. En 1992, dans le cadre de l’affaire Planning familial c. Casey, la Cour suprême a réaffirmé la décision Roe, mais a créé et imposé une nouvelle norme de « fardeau excessif » pour évaluer la réglementation sur l’avortement. La question controversée de Dobbs est une loi de 2018 de l’état du Mississippi qui interdit les avortements, à certaines exceptions, après 15 semaines de grossesse, bien avant la viabilité telle qu’on la définit actuellement. Un enfant en devenir est généralement considéré comme viable à 24 semaines, bien que certains aient survécu à une naissance à 22 et même 21 semaines. Un petit enfant en Alabama a récemment été reconnu comme le bébé le plus prématuré au monde à avoir survécu à sa naissance à 21 semaines et un jour. En effet, il est demandé à la Cour si l’interdiction de l’avortement avant qu’un enfant en devenir ne soit viable est constitutionnelle. Cependant, la réponse à cette question ne consiste pas simplement à évaluer une limite au-delà de laquelle un enfant en devenir peut être légalement considéré comme une personne avec des droits à protéger. Elle exige plutôt que la Cour réévalue le raisonnement largement critiqué qui sous-tend les décisions Roe et Casey. Ceci était très clair dans les questions posées par plusieurs juges de la Cour suprême durant les plaidoiries du 1er décembre dernier dans l’affaire Dobbs, a fait remarquer Clarke D. Forsythe, avocat principal pour Americans United for Life. Clarke D. Forsythe, auteur de Abuse of Discretion: The Inside Story of Roe v. Wade (Un abus de pouvoir discrétionnaire : le fonds de l’histoire de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade), (Encounter Books 2013), s’est entretenu avec la revue Columbia à propos de la justification erronée d’un droit constitutionnel à l’avortement et de ce qui se passera ensuite si la Cour suprême devait infirmer la décision Roe en 2022.

une menace si importante pour la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade ? CLARKE FORSYTHE : La loi du Mississippi fait jurisprudence parce qu’elle interdit l’avortement après 15 semaines, à certaines exceptions près. Elle « enfreint » donc la règle de viabilité et contredit les décisions Roe et Casey. Cependant, j’ai été très heureux d’entendre dans les JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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plaidoiries du 1er décembre dernier que les juges ne se préoccupaient pas de justifier la limite des 15 semaines. Ils se sont tous concentrés sur le fait de savoir si les décisions Roe et Casey étaient sensées et si Roe et Casey devraient être renversées. Si la majorité avait envisagé un compromis quelconque, les juges auraient pu demander aux avocats : « Comment justifiez-vous la limite des 15 semaines ? Pourquoi placez-vous

la limite à cet endroit ? » Ils ne se sont pas occupés de cette question. Presque toutes les questions concernaient Roe et Casey et ce qui pouvait justifier ces décisions. Pourquoi devrions-nous les conserver ? D’après les plaidoiries, rien ne permet d’affirmer qu’une majorité de juges veut trouver un compromis. Ils pensent que c’est tout ou rien. Devons-nous infirmer les décisions Roe et Casey ou les conserver ?

Marche locale Des marches pro-vie nouvelles et plus nombreuses abordent la législation sur l’avortement au niveau de l’état AU COURS des dernières années, les organes législatifs de l’ensemble des États-Unis ont promulgué des dizaines de nouvelles lois pro-vie, allant des dispositions de consentement éclairé aux limites de l’avortement lorsqu’un enfant en devenir peut sentir la douleur ou qu’un battement de cœur peut être détecté. Dans le même temps, d’autres états ont adopté des lois plus permissives sur l’avortement, supprimant pratiquement toutes les limites de la procédure jusqu’à la naissance. En réponse à ces développements consécutifs, le « Fonds de défense et d’éducation de la Marche pour la vie » a lancé son programme de marche d’état en 2018 pour apporter le message pro-vie pacifique de la « Marche pour la vie » annuelle à Washington, D.C., aux capitales d’état à travers le pays. L’initiative a commencé par un partenariat avec un certain nombre de marches d’état existantes et leur renforcement, mais son objectif principal est de coordonner de nouvelles marches. La première « Marche pour la vie » de Virginie a eu lieu le 3 avril 2019 à Richmond, avec plus de 7 000 participants. Elle a été suivie par une deuxième « Marche pour la vie » de Virginie le 13 février 2020, peu avant le début des confinements liés à la COVID-19. La pandémie a retardé davantage le programme de marche d’état jusqu’à la mi2021, où trois marches d’état très réussies (en Californie, en Pennsylvanie et en Virginie) ont eu lieu dans un délai de six semaines. Les Chevaliers de Colomb locaux ont participé à chacune de ces marches en 10

La présidente de la « Marche pour la vie », Jeanne Mancini, prend la parole lors de la « Marche pour la vie » de la Californie, à Sacramento, le 25 août 2021.

invitant à la participation et en apportant leur aide. Les Chevaliers de Virginie ont servi de prévôts à la marche de Richmond, et les Chevaliers de Pennsylvanie ont organisé plus de 70 bus provenant des paroisses du Commonwealth. Jeanne Mancini, présidente de la « Marche pour la vie », a qualifié l’Ordre des Chevaliers de Colomb de « base » de l’événement annuel et a exprimé son admiration pour l’engagement de l’Ordre envers le mouvement pro-vie à tous les niveaux. « Il est difficile d’imaginer une “Marche pour la vie” sans les Chevaliers de Colomb », dit-elle. « À ce moment spécial de l’histoire,

nous sommes particulièrement reconnaissants pour le soutien de nos Chevaliers locaux qui aident à faire de nos marches d’état absolument nécessaires une réalité. » Le programme de marche d’état de la « Marche pour la vie » travaille avec des partenaires locaux pour mobiliser la base des pro-vie, développer un programme adapté et se concentrer sur les projets de lois critiques relatifs à la vie qui sont à l’étude au niveau de l’état. En Californie, par exemple, les conférenciers de la marche du 25 août dernier à Sacramento ont présenté une loi qui exigerait que tous les régimes d’assurance maladie de l’état couvrent l’avortement. Dans ses remarques, Mme Mancini a exhorté tous les participants à contacter leurs législateurs dans l’opposition. En l’espace de 24 heures, la direction de l’Assemblée générale de Californie a retiré le projet de loi à l’étude. Alors que le programme se poursuit, la « Marche pour la vie » espère établir des marches similaires dans plus de capitales d’état. Si la Cour suprême des États-Unis publie une décision dans Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization qui permet aux états d’adopter des lois sur l’avortement plus librement, ces marches d’état deviendront des occasions encore plus importantes de témoigner au nom de la vie prénatale. B TIM SACCOCCIA, ancien député d’État du District de Columbia, est vice-président de la politique publique pour les Chevaliers de Colomb et président du conseil pour le « Fonds de défense et d’éducation de la Marche pour la vie ».

Photo par Emily Green/Courtoisie de la March for Life Education and Defense Fund

Par Tim Saccoccia

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Photo par Jeffrey Bruno

Des milliers de personnes, y compris des Chevaliers et leurs familles, ont participé à la première « Marche pour la vie » du 27 septembre 2021 au Capitole de Harrisburg.

COLUMBIA : Le concept de viabilité est fondamental dans l’affaire Dobbs. Pouvez-vous expliquer la norme de viabilité, et si elle est légalement défendable ? CLARKE FORSYTHE : Le terme de « viabilité » n’a pas été mentionné une seule fois dans les deux séries de plaidoiries de Roe en 1971 et 1972. Aucune partie d’amicus (ami du tribunal) n’a jamais exhorté la Cour à adopter la règle de viabilité. Le juge Blackmun l’a inventée lui-même lors des discussions avec d’autres juges « dans les coulisses », juste avant la communication de l’opinion majoritaire. Le principe de viabilité était donc un pur dictum, ce qui signifie qu’il n’était pas nécessaire aux décisions dans ces affaires. Dans l’affaire Casey, la Cour a réaffirmé la « position centrale » de Roe, déclarant que la viabilité marque le moment le plus précoce où l’État peut justifier une interdiction de l’avortement. Cependant, la remise en cause de la législation de la Pennsylvanie ne reposait pas sur la viabilité. Une fois encore, il s’agissait d’un dictum. La Cour a, de manière abstraite, statué que la viabilité est essentielle, mais sans aucune justification. Au cours des plaidoiries dans l’affaire Dobbs du 1er décembre dernier, le juge Samuel Alito a instamment demandé à l’avocate de Jackson Women’s Health Organization la raison pour laquelle la viabilité est importante et non pas simplement une limite arbitraire, comme l’a lui-même admis le juge Blackmun dans ses documents personnels. Elle a affirmé que les femmes ont grand intérêt à ce que l’avortement soit disponible jusqu’à la viabilité.

Mais comme l’a demandé Samuel Alito, si la femme ne veut pas l’enfant, pourquoi la viabilité fait-elle une différence ? L’objectif de l’avortement n’est-il pas d’empêcher l’enfant de survivre et de mettre fin à une grossesse non désirée ? La règle de viabilité et sa justification s’effondrent. Ce n’est pas logique. Ça ne l’a jamais été. COLUMBIA : Pouvez-vous expliquer davantage en quoi l’opi-

nion dans la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade est problématique d’un point de vue juridique ? CLARKE FORSYTHE : L’opinion majoritaire du juge Blackmun est critiquée de manière exhaustive par des universitaires depuis 1973. En fait, elle est si mauvaise que la Cour a essentiellement abandonné sa justification dès 1989 dans l’affaire Webster c. Reproductive Health Services. Je pense que l’un des problèmes clés ayant fourvoyé la Cour était l’incompréhension complète du juge Blackmun quant à l’héritage jurisprudentiel du droit coutumier qui consiste à protéger la vie humaine dès le moment où l’on peut prouver que l’enfant en devenir est vivant. Selon la règle de la « naissance vivante » du droit coutumier et jurisprudentiel, qui remonte à plusieurs siècles, si un enfant est blessé dans le ventre maternel par une agression sur la mère ou une tentative d’avortement, et qu’il est ensuite né vivant et meurt de ces blessures, cela est considéré comme un homicide. La règle de la « naissance vivante » établissait donc une relation entre l’être humain dans le ventre maternel et l’être humain hors du JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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Les Chevaliers et d’autres personnes défilent pour montrer leur soutien aux femmes et aux enfants en devenir PLUS D’UN MILLION de personnes ont défilé et se sont ras-

semblées le 3 octobre 2021 en protestation pacifique contre les décisions récentes de la Cour au Mexique. La Marche pour les femmes et pour la vie (Marcha a Favor de la Mujer y de la Vida) a eu lieu simultanément dans 70 villes à travers le pays, avec plus de 300 000 participants à Mexico. Début septembre, la Cour suprême de justice de la Nation, la plus haute instance du Mexique, a statué que la criminalisation de l’avortement est inconstitutionnelle et a également restreint le droit à l’objection de conscience des professionnels de la santé. La Marche pour les femmes et pour la vie a rapidement été organisée, recevant le soutien de la conférence des évêques mexicains et une forte participation de divers groupes pro-vie et d’autres organisations, y compris les Chevaliers de Colomb dans chacune des cinq juridictions des CdeC du Mexique. « Il était très important pour les catholiques mexicains, et spécialement pour les Chevaliers de Colomb, d’être présents », a déclaré le Cérémoniaire Suprême Jorge C. Estrada, député d’État du Sud du Mexique. « Nous voulions envoyer un message fort et clair à la cour et au congrès que le Mexique est pro-vie. » Il a ajouté : « Il est également très important que les femmes entendent le message « Nous sommes là pour vous soutenir. Vous n’êtes pas seules ! » B

Les Chevaliers portent une bannière pour diriger la Marche pour les femmes et la vie à San Luis Potosí, l’une des 70 villes du Mexique ayant organisé des marches et rassemblements pro-vie le 3 octobre 2021. 12

ventre maternel, et affirmait qu’il s’agissait de la même entité, du même être. Aujourd’hui encore, 31 états disposent d’une loi sur l’homicide d’un fœtus qui offre une protection juridique à partir de la conception à l’enfant en devenir, et ce en dehors du contexte de l’avortement. Par exemple, si un conducteur ivre roule à toute allure dans la rue et tue une femme enceinte et son enfant en devenir, il s’agit d’un double homicide dans 31 états. Dans pratiquement chaque état, il existe également une loi sur les blessures prénatales qui protège l’enfant dès la conception. Mais le juge Blackmun s’est appuyé plutôt sur l’interprétation de la loi, étrange et pro-avortement, du professeur Cyril Means de la Faculté de droit de New York, et a considéré que la règle de la « naissance vivante » signifiait qu’un enfant en devenir n’est pas un être humain à quelque moment que ce soit de la gestation. Il ne devient un être humain qu’à l’accouchement à terme, après 40 semaines de gestation et ne peut jamais être un être humain alors qu’il est dans le ventre maternel. Par cette interprétation complètement erronée, et cette incompréhension du contexte médical, le juge Blackmun a autorisé l’avortement de la conception à la naissance. COLUMBIA : En quoi l’opinion majoritaire dans l’affaire

Planning familial c. Casey en 1992 diffère-t-elle de celle de Roe ? CLARKE FORSYTHE : Dans l’affaire Casey, la Cour a abandonné la justification historique du juge Blackmun dans le cadre de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade, mais elle en a adopté et conservé les conclusions, à savoir, essentiellement, le droit à l’avortement pendant toute la grossesse. En effet, elle a statué : « Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Nous ne pouvons pas infirmer la décision dans l’affaire Roe parce que les femmes comptent sur l’avortement ». C’est ce que les juges et les avocats appellent « intérêts de dépendance ». Cependant, dans l’affaire Casey, la Cour n’a jamais remplacé la justification du juge Blackmun par une nouvelle justification ancrée dans la Constitution. Elle a également établi une nouvelle norme de « fardeau excessif » pour évaluer les lois des états, mais, depuis lors, il n’en a résulté que confusion et inefficacité. COLUMBIA : Que répondez-vous à ceux qui affirment qu’infirmer ces décisions politiserait la Cour et nuirait à sa crédibilité en tant qu’institution ? CLARKE FORSYTHE : Les campagnes de destruction personnelle qui ont ciblé les candidats à la Cour suprême depuis les années 1970 et 1980 ont politisé la Cour. Le fait d’infirmer les décisions Roe et Casey ne va pas particulièrement politiser la Cour. Et si la Cour ne peut pas justifier les décisions Roe et Casey en tant que lois constitutionnelles, et ne peut les conserver que pour des raisons politiques, elle a déjà été politisée par ces décisions. Il existe de solides raisons fondées sur la doctrine du précédent, ce que l’on appelle la règle du précédent (stare decisis),

Photo par Gustavo García

« Le Mexique est pro-vie »

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pour lesquelles des décisions non réglées, telles que celles des affaires Roe et Casey, doivent être reconsidérées. La règle du précédent ne tend pas à les préserver, mais à les reconsidérer, parce que les décisions non réglées sont imparfaites. COLUMBIA : Si les décisions des affaires Roe et Casey sont

rejetées, quelles en seraient les ramifications pratiques ?

CLARKE FORSYTHE : Il y a eu quelques discussions lors des

Photo par Tom Shannon

plaidoiries du 1er décembre dernier sur ce qui devrait remplacer les décisions dans les affaires Roe et Casey. Les juges n’ont pas semblé mettre en question la norme de base rationnelle proposée par Scott Stewart, l’avocat du Mississippi. Ce dernier a dit en substance que si l’on renverse les décisions dans les affaires Roe et Casey, il faut appliquer un test de base rationnelle : un État dispose-t-il d’une base rationnelle pour interdire l’avortement ? Cela pourrait être la nouvelle norme. Si cela se confirme, dans certains cas futurs, des exceptions ou absences d’exceptions pourraient être contestées en vertu d’une norme de base rationnelle. Toutefois, une norme de base rationnelle permettrait aux états d’interdire l’avortement, sauf pour sauver la vie de la mère. Avec la médecine moderne, cela se résume désormais à un nombre très réduit de cas et, même alors, il existe une distinction clé entre le fait d’avoir directement l’intention de tuer l’enfant et celui de provoquer un accouchement prématuré, par exemple. Si la cour déclare clairement : « Par la présente, nous infirmons la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade et dans celle du Planning familial c. Casey », elle renvoie essentiellement le problème aux états, laissant très peu à faire aux tribunaux fédéraux, voire rien. Cela signifie que toute loi qui existe dans les états peut

être appliquée. Certains états, comme la Californie, New York et l’Illinois, n’ont pas de limite légale. Cependant, de nombreux états ont des lois liées aux battements du cœur et des limites de 20 semaines qui pourraient être appliquées. La question immédiate sera de savoir si ces lois seront appliquées. Les fonctionnaires seront soumis à d’intenses pressions pour ne pas appliquer les lois. Le Congrès pourrait essayer de faire adopter une loi fédérale. Je pense que vous verrez des législateurs pro-avortement introduire des propositions de loi du Congrès pour légaliser l’avortement à tout moment dans les 50 états, et des législateurs pro-vie introduire une proposition de loi pour interdire l’avortement dans les 50 états. Mais je pense que le Congrès ferait l’impasse, laissant le problème aux états. Et même si le Congrès adoptait une loi nationale sur l’avortement, je pense que l’autorité constitutionnelle du Congrès à légiférer sur l’avortement serait contestée. COLUMBIA : Quels conseils donneriez-vous aux membres des

Chevaliers de Colomb et à leurs familles qui sont engagés dans le mouvement pro-vie ? CLARKE FORSYTHE : Ils doivent prier pour la Cour et les juges au cours des mois à venir. Et je les inviterais à « soutenir à fond » l’« Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb. Parce que si les décisions dans les affaires Roe et Casey sont infirmées en 2022, les législateurs et les fonctionnaires au niveau des états seront en première ligne, mais ce sera également le cas des centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes. Ils devront disposer des ressources nécessaires pour tendre la main aux femmes qui pensent à l’avortement et leur fournir des services. Alors, soutenez à fond l’« Initiative Échographie » et les centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes et leur expansion. B

La « Marche pour la vie » de Virginie arrive à Richmond le 17 septembre 2021. Les Chevaliers de Virginie ont servi de prévôts pour l’événement. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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DES PARTENARIATS POUR LA VIE Les Chevaliers de Colomb du Texas illustrent l’engagement de l’Ordre envers l’édification d’une véritable culture de la vie

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es centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes ont fait du chemin. C’était la pensée récurrente de Vanessa Kelly durant sa visite d’un centre, Birth Choice de Dallas, à l’automne dernier. Lors d’une réunion du conseil d’administration des Chevaliers de Colomb fin octobre dernier, Vanessa, la femme du Chevalier Suprême Patrick Kelly, avait suggéré que les épouses des dirigeants des CdeC se rendent à Birth Choice. Tout au long de la visite, elle a été frappée à maintes reprises par la qualité du personnel, de l’équipement et des services du centre. « C’était à la pointe du progrès », a déclaré Vanessa Kelly, qui a été élevée au Texas et participe aux activités pro-vie depuis des décennies. « Une femme qui arrive, dans un état de confusion, de douleur et de souffrance, arrive dans un magnifique établissement professionnel. Elle est soignée de manière holistique : matériellement, affectivement et spirituellement ». L’échographe 4-D du centre était particulièrement impressionnant. « Ma plus jeune fille n’a que 5 ans, et je n’ai jamais vu quoi que ce soit au-delà des images 2-D en noir et blanc », a déclaré Vanessa Kelly. « Voir l’image d’un bébé en couleur, c’est tout simplement extraordinaire ».

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Cet appareil, comme les autres appareils exploités par Birth Choice de Dallas, est un don des Chevaliers de Colomb du Texas par l’intermédiaire de l’« Initiative Échographie » de l’Ordre. Depuis le début de l’initiative en 2009, l’année où Birth Choice a ouvert ses portes, les Chevaliers ont financé et placé près de 1 500 appareils dans des centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes dans tout le pays. Les activités pro-vie de l’Ordre se sont multipliées à mesure que s’est développé le nombre de centres proposant des services médicaux agréés, ainsi que le nombre de foyers de maternité qui fournissent des soins aux nouvelles mères. Au-delà de l’« Initiative Échographie », les conseils ont fait don de fonds et de fournitures d’une valeur de près de 14 millions de dollars US, et les membres ont servi plus de 1,3 million d’heures pour aider les centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes et les foyers de maternité de 2018 à 2020. Ce travail qui sauve des vies, a fait remarquer Thomas Clark, le directeur des programmes « La Vie » de l’état du Texas, a commencé bien avant que la loi Texas Heartbeat n’ait été promulguée en mai 2021, et il se poursuivra, quel que soit le résultat des contestations judiciaires exercées contre la législation pro-vie.

Photo par Shannon Faulk

Par Matthew Smith

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Page ci-contre : Vanessa Kelly (en haut à droite, en blanc) et d’autres épouses des dirigeants des CdeC participent à une tournée de Birth Choice de Dallas le 8 octobre 2021. Grâce aux Chevaliers locaux, le centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes recevra bientôt un nouvel échographe, son sixième appareil donné par l’intermédiaire de l’« Initiative Échographie » de l’Ordre. • À droite : Tom Clark (à gauche), directeur des programmes « La Vie » de l’état du Texas, remet un chèque de 30 000 dollars à Aaron Fowler, directeur exécutif de Birth Choice, en novembre.

« Cela relève de la portée plus large de la mission du bienheureux Michael McGivney », a déclaré Thomas Clark. « Chaque conseil est chargé de tendre la main et d’aider les personnes dans le besoin, particulièrement les femmes et les enfants dans le besoin, de toutes les manières possibles ».

Photo par Ben Torres

LE POUVOIR DE L’ÉCHOGRAPHIE Les Chevaliers du Texas ont des raisons d’être fiers de leur soutien aux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes. L’état est récemment devenu la troisième juridiction de l’Ordre, après la Floride et la Californie, à financer son centième échographe. « Nous sommes conscients de l’impact d’un échographe sur la prévention des avortements », a commenté le Député d’État Alfredo Vela. « Notre soutien aux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes est essentiel à nos activités pro-vie ; il sauvera de nombreux bébés, et ce, à long terme ». Aaron Fowler, directeur exécutif de Birth Choice de Dallas, a expliqué : « Les échographes sont l’un des outils les plus percutants et efficaces que nous ayons à notre disposition dans le combat pour la vie ». Pour beaucoup de femmes, a-t-il continué, les images échographiques permettent le passage d’une idée théorique de la grossesse à la réalité d’un enfant qui se développe en elles : « Nous voyons souvent cette réalité toucher les mères lorsqu’elles voient leur bébé monter la main et sucer son pouce ». Il est important d’actualiser les échographes parce que la technologie progresse rapidement, affirme Andrew Clark, président d’État des ressources pour femmes enceintes, fils de Thomas Clark et

« Les centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes offrent le plus haut niveau en matière de santé reproductive des femmes, parce qu’ils sont honnêtes à propos de ce qui se passe et prennent soin des femmes de manière holistique ».

membre du Conseil 11862 St. Michael the Archangel, de Garland. « Je les compare aux ordinateurs portables », a-t-il déclaré. « Vous en achetez un, et le lendemain, on crée quelque chose de dix fois mieux. J’encourage donc les conseils à prendre contact avec leurs centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes locaux tous les trois à cinq ans, en particulier les centres très fréquentés ». Plusieurs conseils du Texas, y compris le Conseil 8306 Notre-Dame de Guadalupe d’Helotes, le Conseil 11293 St Jude d’Allen et le Conseil 12300 St. Anthony de Wylie, se sont associés pour financer les appareils de Birth Choice. Le centre recevra bientôt son sixième échographe depuis le début de l’« Initiative Échographie ». « Ils font du bon travail en ce qui concerne la mise hors service de l’ancienne technologie et la fourniture de nouveaux appareils », a commenté Aaron Fowler. Birth Choice de Dallas est l’un des nombreux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes aux États-Unis à offrir des services médicaux quelconques, y compris des échographies, sous la surveillance et la direction d’un médecin autorisé. Selon un rapport de 2020 de l’Institut Charlotte Lozier, seuls une cinquantaine de centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes existaient aux États-Unis en 1998 ; dès 2019, il y en avait plus de 2 000. Birth Choice est inhabituel en ce qu’il partage un stationnement avec un centre d’avortement. Après leur visite au centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes en octobre dernier, Vanessa Kelly a dirigé les épouses des directeurs suprêmes en prière à l’extérieur. En encourageant une femme à avorter, déclare-t-elle, ces établissements peuvent montrer à une femme enceinte une image d’échographie brouillée ou partielle ou dissimuler d’une manière ou d’une autre l’humanité de son enfant en devenir. « Les centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes offrent le plus haut niveau en matière de santé reproductive des femmes », a-t-elle ajouté, « parce qu’ils sont honnêtes à JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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propos de ce qui se passe et prennent soin des femmes de manière holistique ».

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Le personnel du Mater Filius Home, dont les fondateurs Marthalicia et Javier Burkle (à l’arrière, au centre), photographiés en novembre avec les résidents actuels et anciens. La maison maternelle, située à Plano, au Texas, reçoit le soutien des Chevaliers locaux et du Conseil d’état du Texas.

la région de Dallas ont aidé à réparer et à rénover le foyer. Un programme spécial du conseil d’État encourage ce type de travail. Des épinglettes ACE Wings — « ACE » signifiant pro-vie « sans excuses, compromis ou exception » (without Apology, Compromise or Exception) — sont remises aux membres qui participent à un certain nombre d’événements pro-vie ou d’activités bénévoles durant l’année, notamment en faisant du bénévolat auprès d’un centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes. Thomas Clark a visité Birth Choice et Mater Filius fin novembre dernier pour livrer des dons provenant d’une autre initiative des CdeC, la « Randonnée pour la vie ». Le plus ancien événement pro-vie du Texas, la « Randonnée pour la vie » a été fondé par les Chevaliers en 1973. « C’était la réponse du Chevalier suprême de l’époque », a expliqué Thomas Clark, président de la « Randonnée pour la vie » depuis 2001. « Il a demandé aux conseils d’organiser une sorte de manifestation publique en réponse à la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe c. Wade ». Les Chevaliers du Texas continuent

d’organiser la « Randonnée pour la vie », qui se déroule désormais sur 5 kilomètres autour de la région de Dallas et dans quelques autres villes du Texas. Des centaines de Chevaliers ont participé à l’événement de cette année, et 14 conseils ont constitué une équipe. Les randonnées de 2021 ont permis de recueillir plus de 100 000 dollars US, dont la totalité a été versée aux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes, aux foyers de maternité et à d’autres organisations pro-vie. « Les Chevaliers de Colomb fournissent un énorme soutien, sur le plan financier et spirituel », a affirmé Aaron Fowler. « Ils sont essentiellement nos champions, dans les domaines où nous avons le plus besoin d’eux ». L’objectif des activités pro-vie à travers l’état est le même. « Le Texas fait avancer la lutte », a affirmé Aaron Fowler, « et nous faisons tout notre possible pour rendre l’avortement impensable ». B MATTHEW SMITH écrit depuis Bedford au Texas, et est membre du Conseil 7175 St. Ann de Burleson.

Photo par Ben Torres

AU-DELÀ DE LA NAISSANCE S’il est vrai qu’une échographie peut ouvrir les yeux d’une mère à la réalité de son enfant en devenir, les défenseurs pro-vie doivent continuer à soutenir cette femme pendant toute sa grossesse et longtemps après, a affirmé Thomas Clark. « Nous nous occupons des enfants avant et après la naissance, car dans les deux cas, nous reconnaissons le don d’une vie humaine unique », a-t-il déclaré. De nombreux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes, dont Birth Choice de Dallas, offrent une gamme de services aux mères qui ont choisi la vie, y compris des cours de perfectionnement et de compétences parentales et de vie, des aiguillages vers les services sociaux et du soutien matériel. Les foyers de maternité offrent encore plus de soutien aux mères qui ont besoin d’un lieu de vie. Quatre de ces résidences se sont ouvertes dans la région de Dallas au cours des dernières années, souligne Tom Clark, qui a ajouté : « C’est merveilleux que nous ayons la chance d’en avoir tant ». L’une d’elles est le Mater Filius Home de Plano, qui a ouvert ses portes en 2016 ; elle fournit un hébergement, des repas et un mentorat aux femmes et à leurs bébés jusqu’à huit mois après la naissance. Plus important encore, selon l’ancienne résidente Heather Shelle, elle donne de l’espoir. « Avant d’avoir Bentley, je ne savais pas si je voulais le garder », dit Heather Shelle à propos de son fils, qui a maintenant un an. « J’étais inquiète, car j’étais mère pour la première fois. La personne avec qui je vivais m’a laissée en plan, et je ne savais pas si je pouvais donner à mon fils la vie qu’il méritait ». De retour à Mater Filius en visite avec sa mère en novembre dernier, Bentley a montré ses nouvelles compétences en position debout, et a échangé des « tape m’en 5 » avec Javier Burkle, qui a fondé le foyer avec sa femme Marthalicia. « Depuis que nous avons commencé il y a cinq ans, les Chevaliers ont été très actifs et disponibles et nous ont offert toute l’aide dont nous avons besoin », a confié Marthalicia. En plus de leurs prières et de leurs dons financiers, les Chevaliers de C O L U M B I A B JANVIER/FÉVRIER 2022

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Du désert médical à l’oasis sauvant des vies Des Chevaliers de Virginie construisent une clinique de santé et plus encore pour un village isolé en Ouganda Par Zoey Maraist

Photo par Spirit Juice Studios

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ob Maher se rappelle très bien les arbres fruitiers, les huttes de boue et les visages souriants des villageois lorsqu’il a visité Kitakyusa, en Ouganda, pour la première fois. Maher a vu beaucoup de choses lors de ce voyage, mais c’est ce qu’il n’a pas vu qui a changé sa vie pour toujours. C’était en janvier 2012, Maher s’était rendu en Ouganda depuis les États-Unis en compagnie de son curé, le père Gerald Musuubire. Maher, ancien Grand Chevalier du conseil 11475 Sts. Peter and Paul de Palmyra, en Virginie, avait toujours voulu voir les animaux autochtones qui traversent la brousse africaine. Le père Musuubire, un Chevalier de Colomb et un autochtone, avait servi dans la ville rurale et isolée de Kitakyusa avant de devenir vicaire paroissial, puis curé de la paroisse St. Peter et Paul. Lorsqu’il effectua l’un de ses deux voyages annuels chez lui, Maher lui demanda s’il pouvait venir. Après avoir passé la journée à Kitakyusa, Maher et le père Musuubire retournèrent à Kampala, la capitale. En route, Maher réalisa qu’il n’avait pas vu d’hôpital. Il demanda au père Musuubire

ce que les gens faisaient quand ils tombaient malades. Le prêtre lui répondit : « Malheureusement, s’ils tombent malades, soit leur santé s’améliore, soit ils meurent », se souvient Maher. « Rien n’est fait pour eux. » Pendant le vol de retour de 17 heures, les mots se bousculent dans le cerveau de Maher : « Leur santé s’améliore ou ils meurent. » Il sentit qu’il devait faire quelque chose. Grâce à Maher et au soutien de ses frères Chevaliers de Palmyra, les villageois de Kitakyusa n’auraient plus à affronter un destin si funeste. Dans quelques années, une clinique de santé serait construite pour offrir un traitement médical à des milliers de personnes. Et les Chevaliers ont continué à répondre à d’autres besoins essentiels, de l’eau potable à l’électricité, dans les années qui suivirent. QUAND UNE VOLONTE DEVIENT UN MOYEN Le père Musuubire n’avait pas réalisé l’impact que le voyage dans le village aurait sur son frère Chevalier, ou sur la petite ville qu’il avait connue autrefois. « Je lui ai montré des choses différentes en

Ci-dessus : La clinique de santé St. Francis of Assisi et sa résidence du personnel (à droite), à Kitakyusa, en Ouganda, ont été construites avec le soutien du Conseil 11475 Sts. Peter and Paul de Palmyre, en Virginie. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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pensant le divertir », a déclaré le père Musuubire. « Mais ces choses ont marqué son cœur. » Lorsque Maher annonça pour la première fois au Conseil 11475 son rêve d’ouvrir un centre de santé en Afrique, il a été accueilli par des regards vides, mais assez rapidement, ses frères Chevaliers ont adopté le projet. « J’ai dit : “D’une façon ou d’une autre, nous allons construire une clinique médicale”, se souvient Maher, qui depuis 2011 est directeur de communauté du Conseil d’État de Virginie. « Le principe n° 1 des Chevaliers de Colomb est la charité et l’aide aux personnes qui ne peuvent pas s’aider elles-mêmes. Le village de Kitakyusa est vraiment très pauvre. Nous sommes donc intervenus en tant que Chevaliers de Colomb pour combler un vide dans ce village. » Le Conseil 11475 a commencé à collecter des fonds, d’abord avec des ventes de pâtisseries et des dîners, puis avec un concours paroissial de talents très apprécié. Entre-temps, le père Musuubire a contacté les personnes en Ouganda pour établir des plans pour une clinique médicale. Les Chevaliers ont également reçu l’aide de l’archevêché de Kampala, où se trouve Kitakyusa. Lorsque l’archevêque Cyprian Kizito Lwanga a entendu parler de leur plan, il a fait don d’un terrain de l’église à la clinique. En 2013, ils ont creusé le sol, puis une équipe locale a commencé à travailler, en construisant des fondations avec des outils manuels. « Ils font même leurs propres briques », a souligné le diacre Peter Coleman, directeur religieux du Conseil 11475. « Ils ont littéralement une fosse remplie d’eau, et les gens marchent autour malaxant ainsi l’argile. Ils disposent d’un four où ils les cuisent. Le processus est incroyable. » Maher et le frère Chevalier Dave Kimball étaient présents lorsque la clinique de santé St. Francis of Assisi a officiellement ouvert en 2014. « L’archevêque est venu me voir à la fin de l’inauguration », a déclaré Maher. « Et il m’a dit : “Vous leur avez donné de l’espoir là où il n’y en avait pas.” » Chaque jour est différent à St. Francis, confie le Dr Luminsa Desirie, l’un des deux médecins du personnel. Les gens viennent pour recevoir des vaccinations, des soins prénataux et un traitement pour toutes sortes de maladies et d’affections, y compris des piqûres de serpent, la typhoïde et des infections. La clinique « a aidé à réduire la mortalité due aux maladies évitables, telles que le paludisme », a déclaré Mme Desirie. « Elle a aidé les mères, qui ont parcouru de longues distances, à donner naissance dans un endroit sûr et hygiénique, ce qui a permis de 18

réduire le nombre de décès de mères en couches. Le coût du traitement est également équitable, ce qui a permis à nos patients de bénéficier d’un traitement à prix réduit. » Le père Musuubire reçoit des messages presque toutes les semaines de la part de personnes qui disent à quel point elles sont reconnaissantes pour la clinique, dit-il. « Ils ne vivent plus dans la peur, en pensant “Si je tombe malade demain, où vais-je trouver le transport pour aller à l’hôpital principal? Où vais-je trouver les moyens de faire ceci ou cela?” C’est vraiment un magnifique établissement qui a permis à ces personnes de se sentir en paix », a-t-il partagé. « C’est une bénédiction pour les gens de savoir que des enfants ont été sauvés, que des personnes victimes de diverses maladies ont été aidées à guérir. » « CELA A COMMENCÉ PAR UNE CLINIQUE » La construction d’un établissement médical au service de milliers de personnes a été une grande réussite. Mais les Chevaliers n’avaient pas fini. Le personnel médical qui venait travailler à St. Francis n’avait pas d’endroit où rester. « Nous avons appris que les personnes qui fournissaient des services médicaux vivaient dans une salle de la clinique médicale », a déclaré le diacre Peter Coleman. « Nous nous sommes dit : “Il faut faire quelque chose à ce sujet” ». Ainsi, en 2017, le conseil a financé un dortoir près de la clinique avec cinq chambres, cinq salles de bains, une cuisine et un salon. L’eau potable était un autre problème. La clinique s’appuyait sur d’énormes bacs de récupération d’eau, tandis que de nombreux villageois recueillaient et faisaient bouillir l’eau du marais voisin. Les Chevaliers ont engagé des ouvriers locaux pour creuser un puits et mettre un robinet près de la route principale pour que le village entier puisse y accéder. Au début, la clinique était alimentée par des panneaux solaires, car les lignes de services publics se trouvaient à 3,5 kilomètres du village. Mais les panneaux avaient toujours besoin d’être remplacés, et il était clair que la clinique avait besoin d’une source d’alimentation plus forte et plus fiable. Les Chevaliers ont donc conclu un contrat avec la compagnie électrique locale pour amener des poteaux dans la ville, fournissant ainsi de l’électricité à la clinique, au presbytère, à l’école et à toute personne vivant le long de la ligne électrique et pouvant en profiter. « Cela a commencé par une clinique », a déclaré le père Musuubire, aujourd’hui curé de l’église catholique St. Timothy de

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Photos courtoisie de Bob Maher

Bob Maher (à gauche) et Joe Schaefer, ancien Grand Chevalier du Conseil 11475, visitent Kitakyusa en 2019. • Page ci-contre : L’archevêque Cyprian Kizito Lwanga de Kampala plante un arbre pendant la cérémonie pour consacrer la clinique en 2014.

Tappahannock. « C’est une chose qui a conduit à une autre, puis à une autre et encore à une autre. » Une fois qu’elle a eu de l’électricité, la clinique a pu s’agrandir et utiliser des dispositifs médicaux plus puissants, tels qu’un échographe. Maher a trouvé un moyen d’en obtenir un. « L’Ordre des Chevaliers de Colomb met des échographes dans de nombreux centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes. Je parlais aux gens de l’état et je leur disais : “Veuillez demander à l’un de ces centres, quand vous donnez un nouvel appareil, s’ils pourraient nous rendre l’ancien en retour” », dit-il. Un jour, Maher a reçu un appel d’un Chevalier de Fredericksburg, déclarant qu’il avait un appareil pour la clinique. L’Université de Virginie de Charlottesville, qui avait fait don de fournitures médicales par le passé, a également fait don d’un moniteur des signes vitaux. Les Chevaliers ont expédié les deux appareils à Kitakyusa, et ils sont arrivés deux mois plus tard. « Le personnel médical et les villageois nous ont transmis une vidéo pour nous remercier pour tout », a déclaré Maher. « Les sourires sur leurs visages sont inestimables. » Grâce à l’électricité et aux équipements de diagnostic, la clinique a rapidement été mise à niveau vers un centre de santé reconnu par le ministère de la Santé ougandais. En tout, le Conseil 11475 a fourni plus de 125 000 dollars US pour achever les divers

projets de Kitakyusa avec des fonds recueillis en grande partie par l’intermédiaire des deux communautés ecclésiales de la paroisse Sts. Peter and Paul. Les Chevaliers n’ont pourtant pas encore terminé. Dans un avenir proche, ils espèrent construire un mur autour de l’établissement pour une meilleure vie privée et une plus grande sécurité, a annoncé le diacre Peter Coleman. « Nous démontrons l’unité, la charité et la fraternité ici chez nous à Palmyra, dans notre communauté », a déclaré Peter Coleman. « Mais nous pouvons également le démontrer aux gens que nous ne connaissons pas. Nous faisons partie d’un monde très, très important. Et nous sommes beaucoup plus liés les uns aux autres que vous ne le pensez. » Maher et les autres Chevaliers de Palmyre n’ont pas pu se rendre à Kitakyusa depuis le début de la pandémie de COVID-19. Mais avant cela, Maher s’y rendait chaque année. « Je marche dans la rue et les gens sortent de la brousse parce qu’ils me voient », explique-t-il. « Le centre de santé se voit et désormais les quartiers d’habitation aussi. Je regarde dehors et je n’en reviens pas, et je me dis : “Je n’arrive pas à croire que nous l’ayons fait.” » B ZOEY MARAIST est journaliste à l’Arlington Catholic Herald. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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Guérir les blessures, restaurer l’espoir Les religieuses sont formées pour prendre soin des victimes de trafic sexuel avec le soutien de l’Ordre Par Richard Meek

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Des religieuses du Nigéria qui ont reçu la formation cet automne pour travailler avec les survivantes du trafic sexuel sont photographiées avec l’évêque Michael Duca de Bâton Rouge (au centre à l’avant) à l’église St. John the Baptist de Zachary, en Louisiane. Le père Jeffery Bayhi (à l’arrière) et le père Chuck Swanson sont également photographiés.

de leur traumatisme et tenter de récupérer une jeunesse dérobée de son innocence. Cependant, les 78 jeunes filles servies jusqu’à présent par Metanoia Manor sont une petite fraction des victimes de la traite des personnes aux États-Unis, a fait remarquer l’abbé Bayhi. Chaque soir, a-t-il expliqué, au moins 20 000 enfants sont vendus dans les rues à l’échelle nationale. En réponse à cet énorme besoin, l’abbé Bayhi a fait en sorte que des dizaines de religieuses de plus reçoivent à l’automne dernier une formation pour s’occuper des jeunes victimes de la traite. Sœur Bridget Nwaankwo était l’une des 27 religieuses nigériennes de diverses congrégations à se rendre en Louisiane pour le programme de

formation, rendu possible grâce à un don de 75 000 dollars US du Conseil suprême des Chevaliers de Colomb. « Les frères Chevaliers ont toujours été d’un précieux secours pour répondre à la souffrance humaine », a écrit l’abbé Bayhi au Chevalier Suprême Patrick Kelly. « Nous apprécions votre aide à ce sujet, un autre des nombreux domaines où les Chevaliers continuent de servir ». Au niveau local, les membres du Conseil 10080 et du Conseil 10744 St. John the Baptist à Brusly, qui ont apporté leur soutien à Metanoia Manor dès les premiers jours, ont aidé à accueillir les sœurs et à leur préparer des repas durant leur séjour. Les sœurs ont passé plusieurs semaines

Photo courtoisie de l’abbé Jeffery Bayhi

œur Bridget Nwaankwo a été le témoin direct du traumatisme subi par les victimes de la traite des personnes. Pendant près de 10 ans, elle a officié dans un refuge nigérien pour les jeunes filles de plusieurs pays qui ont été vendues comme esclaves sexuelles. Elle a accompagné ces jeunes filles, dont certaines âgées de 10 et 11 ans, dans leurs parcours, et leur a tenu la main durant leurs heures les plus dures. « Elles sont tellement traumatisées », a déclaré sœur Bridget, une soeur de Saint-Joseph. « Ces enfants ont été battues, anéanties, à tel point qu’elles ont perdu confiance — en Dieu, en les gens, même en elles ». Beaucoup s’étonnent d’apprendre que ces expériences ne sont ni isolées ni rares. Le fléau de la traite des personnes, qui comprend à la fois l’exploitation sexuelle et le travail forcé, affecte des millions de victimes dans le monde entier. « Le manque de conscience de l’énormité de la traite des personnes est incroyable », a commenté l’abbé Jeffery Bayhi, le curé de l’Église catholique St. John the Baptist et l’aumônier du Conseil 10080 Bishop Robert E. Tracy, tous deux à Zachary, en Louisiane. L’abbé Bayhi, prêtre du diocèse de Baton Rouge, a travaillé sans relâche avec des responsables de l’application de la loi et des dirigeants du gouvernement pour établir Metanoia Manor en 2018, une résidence pour les jeunes victimes de trafic sexuel. Ce foyer de plus de 1 000 m² dont le personnel est composé de sœurs de la Miséricorde pour les malades (Hospitaler Sisters of Mercy) et qui se situe en un lieu isolé parmi les collines vallonnées du sud-est de la Louisiane, a fourni aux jeunes filles un refuge où elles peuvent commencer à guérir physiquement, mentalement et spirituellement C O L U M B I A B JANVIER/FÉVRIER 2022

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CNS photo/Yui Mok, PA Images via Reuters

dans la région de Baton Rouge, se familiarisant avec la culture américaine et apprenant l’Intervention relationnelle basée sur la confiance, une nouvelle approche pour travailler avec des personnes gravement traumatisées. Elles ont également passé du temps chez Metanoia Manor pour en apprendre davantage sur ses divers programmes. En plus de recevoir des thérapies individuelles et de groupe et de l’aide spirituelle, les résidentes apprennent des compétences de vie comme la cuisine et bénéficient de soutien en vue d’obtenir leurs diplômes de fin d’études secondaires. L’abbé Chuck Swanson, un prêtre à la retraite de l’archevêché d’Omaha et aumônier de longue date des Chevaliers de Colomb qui travaille avec l’abbé Bayhi depuis plusieurs années, a noté qu’en plus d’un manque d’éducation, de nombreuses jeunes victimes de la traite n’ont jamais reçu de formation morale ou spirituelle. « Les sœurs doivent construire à partir de pratiquement rien », a déclaré l’abbé Swanson. « Elles rééduquent vraiment ces jeunes filles pour qu’elles retrouvent leur jeunesse ». D’ici le début janvier prochain, le Mois national de l’esclavage et de la prévention de la traite des personnes, environ 23 des sœurs qui ont participé à la formation devraient travailler dans des refuges pour les victimes de la traite aux États-Unis. Bien qu’aucun État ne soit à l’abri du problème, les autorités affirment que le corridor de l’autoroute 10 inter-états, qui va de Houston à la Floride en passant par la Louisiane, est parmi les pires du pays pour la traite. Les villes le long de ce corridor accueillent souvent des événements sportifs majeurs comme le Super Bowl et le match All-Star de la NBA, et des études ont démontré que les trafiquants sexuels ont tendance à suivre des événements sportifs en majorité masculins. Parmi les près de 80 jeunes filles qui ont vécu à Metanoia Manor, une seule d’entre elles ne résidait pas en Louisiane. Selon l’abbé Bayhi, 42 % des jeunes filles vendues en esclavage sexuel en Louisiane le sont des mains de leurs principaux soignants. « Je pense qu’il est important de réaliser que la traite des personnes est un symptôme », a déclaré le prêtre, notant la généralisation de l’industrie pornographique. « Nous devons faire face à ce problème. Nous devons comprendre comment nous en sommes arrivés là, comment nous sommes devenus une société qui considère désormais la vie humaine comme une marchandise, une propriété ou un plaisir. Lorsque nous nous mettons à considérer ainsi la vie humaine, il y a quelque chose qui ne va pas ». Le gouverneur de la Louisiane, John Bel Edwards, membre du Conseil 10911 St. Helena à Amite, a évoqué auparavant l’obligation spéciale de la Louisiane de lutter contre la traite et de tendre la main aux victimes. « Nous avons beaucoup de victimes qui traversent notre état », a déclaré John Edwards, qui a soutenu la création de Metanoia Manor et a assisté à son inauguration. « Aussi pervers et hideux que ça paraisse, il s’agit simplement de la réalité : là où les gens se rassemblent, ces victimes seront amenées. Nous devons faire ce que nous pouvons pour mettre fin à la traite des personnes et, entretemps, faire ce que nous pouvons pour venir en aide aux victimes, émotionnellement, physiquement et spirituellement.» Les religieuses sont essentielles à ce travail, a déclaré l’abbé Bayhi. « Des autorités civiles aux autorités gouvernementales et religieuses, tout le monde sait que les programmes les plus réussis sont

L’Ordre lutte contre l’Internet de l’exploitation LES CHEVALIERS DE COLOMB ont récemment établi

un partenariat avec la Fondation Arise, une organisation non gouvernementale qui lutte contre diverses formes de traite des personnes et d’esclavage moderne dans le monde entier. Arise a ouvert un bureau aux Philippines en octobre 2020, travaillant directement avec les religieuses sur le terrain pour sensibiliser à la prévalence et au danger du trafic et de l’exploitation des enfants et de renforcer la résilience dans les communautés à risque. Une subvention du Conseil suprême aide actuellement à lutter contre l’augmentation des agressions sexuelles en ligne contre les enfants, en particulier aux Philippines, dans le sillage de la pandémie de COVID-19. Avec une compréhension croissante de ce fléau social, l’objectif immédiat est d’aider les personnes et les familles touchées tout en œuvrant pour prévenir l’exploitation des enfants et d’autres formes d’esclavage moderne. Pour en savoir plus, rendez-vous à l’adresse arisefdn.org.

basés sur la foi », a-t-il continué. « Et parmi ceux qui sont basés sur la foi, les plus réussis sont dirigés par des religieuses ». « Personne ne le fait pour de l’argent, uniquement pour l’amour de Dieu », a-t-il ajouté, notant que la durée moyenne d’emploi pour le personnel des refuges pour les victimes de la traite de personnes est de quatre mois. « Au départ, les sœurs doivent considérer cette tâche sous un aspect vocationnel, comme un appel de Dieu ». Sœur Norma Nunez, la directrice de Metanoia Manor, a déclaré que même si les jeunes filles ont subi une perte traumatique de liberté et d’innocence, ces blessures ne sont pas irréparables. « Notre vision est de fournir aux survivantes mineures un environnement de vie de famille où la liberté est rétablie et où les âmes sont guéries par l’amour, l’éducation, la thérapie sociale », a expliqué sœur Norma. « C’est notre espoir et notre mission, que Dieu accomplisse tout cela ». Pour en savoir plus, rendez-vous à l’adresse metanoia-inc.org. B RICHARD MEEK est le rédacteur en chef de The Catholic Commentator, le journal du diocèse de Baton Rouge. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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LES PÈRES DU FOOTBALL AMÉRICAIN Trois aumôniers de la Ligue nationale de football américain discutent de leur foi et de leur ministère sur le terrain de football et en dehors

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En haut : En décembre dernier, l’aumônier des Chiefs de Kansas City, le père Richard Rocha, donne sa bénédiction à Harrison Butker, botteur de placements des Chiefs, à l’extérieur du stade de l’équipe, Arrowhead Stadium. Richard Rocha est Chevalier depuis 1981, Harrison Butker depuis 2015.

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e dimanche est rarement une journée de repos pour les joueurs de la Ligue nationale de football américain (NFL), du moins pendant la saison. C’est une des raisons pour lesquelles les équipes de la NFL ont des aumôniers pour répondre aux besoins spirituels de leurs athlètes. Bien que leur rôle varie d’une équipe à l’autre, les aumôniers sont généralement à la disposition des athlètes pour la prière et des conseils. Dans le cas d’aumôniers catholiques, ils célèbrent également la messe hebdomadaire avec des joueurs, des entraîneurs et du personnel, tout en étant disponibles pour les confessions et en offrant d’autres formes de soutien spirituel. Trois de ces prêtres, tous membres des Chevaliers de Colomb, ont récemment partagé avec Columbia un peu à propos de leurs cheminements vocationnels et de leur expérience en tant qu’aumôniers de la NFL, de l’enthousiasme d’être en marge du vrai travail de leur ministère : être des témoins joyeux de l’amour et de la miséricorde du Père envers les équipes qu’ils servent.

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« Tout ce qu’ils ont » Le père Chuck Dornquast a rejoint les Chevaliers en 2007 et a été ordonné prêtre en 2015. La même année, il est devenu aumônier des Tampa Bay Buccaneers. Après quelques moments d’enthousiasme au début, il s’est rapidement rendu compte de la situation : « Les joueurs n’ont pas besoin de quelqu’un qui leur porte une attention particulière, car ils sont des athlètes de haut niveau ; ils ont besoin de quelqu’un qui peut les aimer comme un père. » Désormais directeur des vocations pour le diocèse de St. Petersburg, le père Dornquast parraine également les jeunes hommes qui discernent un appel à la prêtrise. Quand j’étais enfant, papa était chauffeur de camion long-courrier et maman travaillait au Red Lobster. Ils ont commencé à rencontrer des difficultés financières importantes lorsque mon père a été blessé. À partir de ce moment, maman est devenue le principal soutien de la famille, essayant de nous nourrir tous les cinq avec son salaire. La paroisse a vraiment commencé à pourvoir d’une merveilleuse manière, y compris le conseil des Chevaliers de Colomb. Ils nous apportaient des cadeaux de Noël chaque année et fournissaient des repas pour Thanksgiving (Action de Grâce) et Noël. Plus tard, j’ai appris qu’ils avaient payé beaucoup de nos factures, alors que mon père était blessé. Lorsque je suis entré au séminaire après le secondaire, les Chevaliers de Colomb m’ont parrainé pendant des années, d’abord mon conseil d’origine à Zephyrhills, puis d’autres conseils du diocèse de

St. Petersburg. Ma famille n’aurait pas pu payer ma formation de séminariste. Les Chevaliers ont donc été une bénédiction incroyable dans ma vie. J’ai été ordonné en 2015 et affecté à la paroisse St. Lawrence à Tampa, qui est située à environ cinq minutes au nord de l’établissement de formation des Buccaneers. Ils sont venus voir le pasteur, Monseigneur Michael Muhr, et ont dit : « Hé, nous avons besoin d’un nouveau prêtre. » Alors lui a demandé si j’aimerais être aumônier pour les Bucs. Et j’ai dit : « Bien sûr que oui! » Le rôle de l’aumônier dépend considérablement de l’équipe et de l’entraîneur. Aujourd’hui, je les accompagne la nuit avant les matchs. Je célèbre la messe pour l’équipe et je me tiens disponible pour toute autre ressource sacramentelle ou aide. Tous les hommes ont mon numéro de téléphone portable, donc s’ils ont un problème ou un besoin, ils peuvent me contacter. Le jour du match, je suis présent pour l’équipe sur le terrain pour l’avant-match. Avant la COVID-19, j’étais dans le vestiaire d’avant-match, sur le terrain pendant tout le match, et je pouvais rencontrer les joueurs ou le personnel à tout moment au cours de la semaine. Je pense que la véritable raison pour laquelle il est bénéfique qu’une équipe ait un aumônier est que ces hommes travaillent le dimanche, et qu’ils ne peuvent donc pas aller à la messe dans une paroisse et n’ont pas de lien avec un curé. Mais 99 % de ces hommes prennent très au sérieux leur foi. Je suis époustouflé par leur fidélité. Quelle que soit leur religion, leur vie spirituelle est importante pour eux. Cela est un immense cadeau d’être disponible pour eux

Le père Chuck Dornquast Tampa Bay Bucccaneers

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lorsqu’ils ont des problèmes ou des difficultés. Nous mettons les athlètes sur un piédestal parce qu’ils élargissent le champ de ce que nous pensons être possible. Ces hommes font des choses extraordinaires. Et nous supposons que, parce qu’ils peuvent faire des choses physiques extraordinaires, ils doivent être extraordinaires dans d’autres domaines de leur vie. Mais ces hommes incroyables se confrontent à leurs propres blessures comme tout le monde. Ils ont leurs propres problèmes familiaux, leurs limitations intérieures et leurs tentations. En tant qu’aumônier, je ne les traite pas comme des joueurs de la NFL, mais je veille sincèrement sur eux dans les circonstances particulières de leur vie. Ils ont besoin d’un père spirituel. Mes moments préférés avec l’équipe sont pendant la messe. La messe est célébrée plutôt rapidement, mais je fais toujours attention de ne pas précipiter la consécration, le moment où le Seigneur dit : « Prenez ceci et mangez-le, car ceci est mon corps. » Je ne veux pas les presser en entendant cela de Jésus-Christ. Puis, après la communion, nous prenons deux à trois minutes de silence. Lorsque vous n’avez que 25 minutes pour la messe, c’est une part importante du temps. Mais c’est la seule fois où ces hommes peuvent être tranquilles et silencieux les uns avec les autres, sans qu’il leur soit dit quoi faire. C’est l’une des seules fois où je peux garantir que mes hommes ont un moment pour être avec le Seigneur. C’est un moment que je suis toujours conscient de préserver. Je ne sais pas s’ils mettent toujours de côté ce petit moment tranquille avec le Seigneur dans leur vie, mais je sais que je peux leur donner. Je ne prie jamais pour que nos hommes gagnent, mais je prie pour leur sécurité. Et je prie pour qu’ils se donnent entièrement, qu’ils apportent tout ce qu’ils ont à ce moment-là, qu’ils se donnent pour le bien des autres, dans l’équipe. C’est ce pour quoi je prie, qu’ils s’aiment bien les uns les autres lorsqu’ils jouent. Malheureusement, en raison de la pandémie de COVID-19, je n’ai pas pu être au Super Bowl l’année dernière, mais j’ai assisté à la rencontre avec l’évêque Gregory Parkes (de St. Petersburg). Lorsque les Bucs ont gagné, j’ai crié et hurlé, en tirant des feux d’artifice. Je ne sais pas si les voisins ont bien aimé. Mais c’était merveilleux. Quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel dans la nuit à 23 h 30 de l’un des hommes de l’équipe. Il a dit : « Père Chuck, nous avons besoin que vous veniez à Tampa demain. J’ai une place pour vous dans le défilé de bateaux. » Alors j’étais sur le bateau avec la ligne offensive, flottant sur la rivière Hillsborough avec le champion du Super Bowl, les Tampa Bay Buccaneers qui célébraient leur victoire. C’est ridicule, absolument absurde. Et pourtant, c’est ce que fait le Seigneur. Je n’aurais jamais pu imaginer en tant qu’enfant de participer à un défilé de bateaux du Super Bowl. Et ce n’est pas parce que j’ai fait quelque chose d’incroyable. C’est parce que j’ai essayé d’être fidèle et digne de confiance dans le Seigneur. Le Père n’est jamais en reste en matière de générosité. Peu importe ce que nous lui donnons, il nous donne toujours beaucoup plus que ce que nous pouvons imaginer. 24

« Un ministère de présence » Pendant dix ans avant d’entrer au séminaire en 2009, le père Douglas Hunter a servi en tant qu’officier de police, ce qui lui a donné une perspective unique dans son travail de prêtre. En plus de servir en tant que pasteur de la paroisse St. Roch à Indianapolis et en tant qu’aumônier auprès du service de police de Southport, le père Hunter est aumônier des Colts d’Indianapolis depuis 2017. Ancien grand Chevalier du Conseil 15058 St. Meinrad Seminary, il est également un ancien aumônier d’État de l’Indiana. Les graines de ma vocation ont débuté en 4ième année, lorsque j’ai commencé à servir les messes du matin à 8 h 30 à Ste Jeanne d’Arc, au nord d’Indy. J’étais le seul enfant de chœur depuis environ deux ans et cette situation était devenue normale pour moi. Puis, pendant ma première année au secondaire, ma mère m’a déposé chez mon père un jour. Je l’ai trouvé sur le sol et j’ai découvert qu’il était décédé. En raison de ce traumatisme, mes notes au secondaire ont baissé, alors lorsque j’ai demandé à entrer au séminaire, je n’ai pas été admis. Un ami m’a dit : « Hé, as-tu pensé à devenir policier ? » J’ai ensuite fait l’académie et j’ai travaillé pour le service du shérif du comté de Marion. Ils m’ont nommé responsable du programme des cadets, de la prévention du crime et de l’éducation des jeunes. Mais pendant tout ce temps, je n’ai cessé de sentir ce coup de pouce de Dieu qui me disait : « J’ai autre chose pour toi. » Je ne faisais que l’éviter, mais finalement j’ai rendu ma voiture, mon badge, mon arme à feu, tout ce que j’avais connu pendant près de 11 ans et que je pensais être mon identité dans la vie. J’ai tout rendu et j’ai dit : « Très bien, allons-y » et j’ai fait un acte de foi. J’ai fait une demande auprès de l’archevêché d’Indianapolis et, après ma formation, j’ai été ordonné en 2016. L’année suivante, je participais à une réunion du personnel de la paroisse lorsque j’ai reçu un appel téléphonique de la part d’un prêtre qui m’a dit : « Hé, les Colts veulent un aumônier : ça t’intéresse ? » C’est tout ce qu’il a dit. J’ai demandé : « Puis-je obtenir d’autres informations ? » « Ils ont besoin d’un aumônier et tu conviendrais parfaitement. Je pense que tu ferais un excellent travail. » J’ai donc rencontré le directeur général des Colts, Chris Ballard, qui est lui-même un fervent catholique. Il voulait que je sois présent pour les joueurs autant que possible : sur le terrain d’entraînement, en dehors du terrain d’entraînement, sur le terrain de football le dimanche, et partout où ils se trouvaient. Lorsque de nouveaux membres rejoignent l’équipe, ils délocalisent leur famille et déménagent ici. Ils peuvent s’adresser à moi s’ils sont catholiques, et je les aiderai à trouver une église et une école catholiques. Mais la partie la plus importante est d’apprendre à les connaître. Je vais au complexe des Colts plusieurs fois par semaine. Je rencontre des gens en privé. J’organise plusieurs réunions différentes. Je parle au personnel de la réception, aux personnes de la sécurité. Je déjeune avec les joueurs. Le plus important est d’être vraiment présent là où j’exerce mon ministère. Ils savent que je suis là pour eux, et ils sont plus enclins à

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Le père Douglas Hunter

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Indianapolis Colts

me parler et à s’ouvrir à moi quand ils me voient régulièrement. Un tel ministère de présence permet d’établir une relation personnelle, c’est très important. C’est quelque chose que je ne prends pas à la légère ou que je considère comme acquis. Les jours de jeu, je prie avec certains des joueurs individuellement, ou certains d’entre nous se rassemblent et prient. Il y a un dernier breffage avant le match, et ensuite nous nous réunissons en équipe et nous prions avant le début du match. L’heure tourne alors : un représentant de la NFL nous prévient qu’il reste deux minutes, il est temps d’enfiler les casques et les gants; les derniers bandages des mains ou des pieds se poursuivent. Ils sont tous excités et se réunissent : « 1, 2, 3, Colts. » Puis ils courent sur le terrain. C’est un moment édifiant : je passe de ce moment de prière où je suis le pasteur et le berger de personnes, à cette excitation, cette électricité avant le match. Quand le match commence, je me tiens généralement près de la ligne des 30 verges (27 mètres). Si un joueur est blessé, et qu’il doit être radiographié, je reviens avec eux et je prie. Venant des services de police, où il faut avoir l’air sévère, j’ai vraiment dû travailler dur pour briser l’ancien moi. Je dois parler avec compassion. Je dois voir le visage du Christ dans la personne dont je m’occupe. Je dois les observer dans leurs besoins à ce moment-là, et non pas là où je pense qu’ils devraient en être dans leur vie. Et cela me permet de sortir de mon propre chemin et de laisser Dieu travailler à travers moi. Dans ma paroisse, je gère beaucoup d’émotions et de problèmes que les gens traversent dans la vie; dans la NFL, je fais de même. Ces hommes sont simplement des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires sur le terrain. Parfois chez les

joueurs, je dois aider un homme à être un père aimant ou un mari attentionné au cours de leur vie. Lorsque les hommes traversent des choses, ils ne veulent parfois pas manifester de faiblesse ou de vulnérabilité. Mais grâce à mes connaissances des forces de l’ordre, je peux généralement aider une personne à s’ouvrir et voir ce qui se passe à l’intérieur, puis exercer mon ministère d’une manière unique. Ma première obligation est de me dédier à la paroisse et à l’école paroissiale, mais ensuite je peux m’aventurer chez les Colts ou la police. Je dis toujours à mes amis que j’ai deux églises : une ici dans la paroisse et une au complexe des Colts, parce qu’une grande partie du ministère se déroule là-bas. Je suis également fortement impliqué dans les Chevaliers de Colomb. Leur magnifique organisation m’aide de nombreuses manières, et je les aide à ma façon. J’ai découvert les Chevaliers quand j’étais au séminaire, et lorsque j’ai vu à quel point ils étaient actifs dans la communauté, j’ai dit : « Attendez une minute, je veux en faire partie aussi. » C’est une simple invitation qui m’a inspirée. Quelqu’un m’a demandé : « Avez-vous entendu parler des Chevaliers de Colomb ? » J’ai répondu : « Oui, mais dis m’en plus. » Il m’a expliqué, et j’ai dit : « Compte sur moi. » Les gens me demandent souvent : « Comment trouvez-vous l’équilibre dans tout ce que vous faites ? » Je réponds : « C’est l’œuvre du Saint-Esprit. » Je dois m’arrêter et prendre du temps avec Dieu tout au long de la journée, avec la Liturgie des Heures et la messe, et avec l’adoration eucharistique. Il suffit de prendre du temps pour se déconnecter de ce monde et se brancher sur le monde de Dieu. JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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Le père Richard Rocha

« Entraîner l’équipe de Dieu » Très peu de gens ont une bague du Super Bowl ou une bague des World Series. Le père Richard Rocha a les deux. Curé de l’église catholique St. Robert Bellarmine de Blue Springs, dans le Missouri, le père Rocha sert en tant qu’aumônier catholique pour les Kansas City Chiefs depuis 2017 et pour les Kansas City Royals depuis 2006. Avant d’entrer au séminaire, il a été entraîneur de football pendant 14 ans au secondaire et à l’université; il a ensuite servi en tant que directeur des vocations pour le diocèse de Kansas City–St. Joseph (2009-2017). Chevalier depuis 1981, le père Rocha a également servi comme aumônier d’État du Missouri de 2004 à 2006. Je suis l’un des cinq enfants de Robert et Mary Rocha. J’ai grandi dans une famille catholique fervente avec un amour fort pour Dieu et une dévotion à l’égard de Notre-Dame de Guadalupe, saint Joseph et les saints. Nous avons eu la chance de pouvoir fréquenter des écoles catholiques. Quand j’étais en 5ième année, 26

les Chevaliers de Colomb locaux nous ont acheté un équipement de terrain de jeu, et je me souviens d’un ballon de football sortant d’un sac. À partir de ce moment-là, je suis tombé amoureux de ce sport. J’ai joué au collège et au secondaire, puis j’ai reçu une bourse pour jouer au Benedictine College d’Atchison, au Kansas. Après ma deuxième année d’étude, mon père est mort subitement. Mon entraîneur du secondaire, qui était comme un père pour moi, a dit : « Mon fils, pourquoi ne rentres-tu pas chez toi pour m’aider avec l’équipe et terminer ton diplôme à l’université locale. » J’avais 20 ans quand j’ai commencé à m’entraîner au niveau secondaire. Nous regardions un film un jeudi soir, et il a dit : « Pourquoi ne pas te joindre à moi à la sainte messe demain ? C’est le premier vendredi. » Je me suis dit : « Qu’est-ce que le premier vendredi ? » Mais je me suis joint à lui et je me suis dit : « Ce n’était pas si mal. » Alors j’ai commencé à participer tous les vendredis, puis chaque jour pendant le Carême. Puis je me suis dit : « Je me demande si je peux faire cela chaque jour. » Une seule chose m’attirait, un amour pour notre Seigneur dans l’Eucharistie.

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Kansas City Chiefs

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Je suis allé dans l’état du Missouri du Nord-Ouest et je suis me suis entraîné pendant deux ans. Après m’être entraîné dans deux autres universités, je suis devenu entraîneur de football américain au niveau secondaire. J’ai inculqué à mes joueurs la philosophie que mon entraîneur du secondaire m’avait enseigné : votre foi doit être votre priorité, suivie de votre famille, et seulement après du football américain. J’ai vraiment senti que le football et être marié avec une famille étaient là où Dieu m’appelait. Mais il y a encore eu cet attrait. J’avais des difficultés, je n’arrivais pas à dormir la nuit, alors un jour après la messe quotidienne, j’ai dit au prêtre : « Monseigneur, je me demande si je devrais être entraîneur. Je suis venu à la messe en pensant : « Il veut que je passe plus de temps devant le Saint-Sacrement. » Il m’a regardé et a dit : « Entraîneur, êtes-vous sûr que Dieu ne vous appelle pas à la prêtrise ? » Je suis tombé des nues. J’ai dit : « C’est peut-être le cas. Mais je ne veux pas être prêtre. Je veux être entraîneur de football. Je veux me marier. Je veux avoir une famille. » Et il a répondu : « Entraîneur, laissez-moi vous donner deux recommandations. D’abord, avez-vous déjà demandé à Dieu quelle était sa volonté pour vous ? Deuxièmement, n’excluez pas la prêtrise si vous voyez comme mari et père, parce que Dieu veut des hommes forts et bons pour être les maris de son Église et les pères pour son peuple. » Après avoir dit cela, un gros poids tomba de mes épaules. Plus tard, quand j’ai raconté à ma mère que j’étais au séminaire, elle a dit : « Depuis que tu as commencé à entraîner, je prie une neuvaine à Notre-Dame de Guadalupe et à saint Jude pour que Dieu t’appelle à la prêtrise. » Je pense que 14 ans de larmes sont tombés à ce moment-là, car il s’agissait de ma 14e année d’entraînement. Ce fut un moment merveilleux et rempli de joie. Lorsque je suis devenu directeur des vocations plus tard, nous avions environ 19 séminaristes. J’ai dit à ma mère : « Vous devez prier pour plus de vocations, car c’est mon travail maintenant. »

« Il est important de leur rappeler que dans ce jeu de la vie, le football disparaît, comme tout le reste. Dieu veut que nous soyons affamés pour les choses du ciel, alors comment vous préparez ? »

Lorsque je suis parti, nous avions eu 37 séminaristes. Et lorsque je suis devenu aumônier catholique des Royals, j’ai dit : « Maman, prie aussi pour les Royals. » Elle est décédée en janvier 2015 ; les Royals ont remporté la Série mondiale en novembre. La même chose est arrivée avec les Chiefs : « Maman, je reprends les Chiefs, tu dois commencer à prier. » Évidemment, elle a une meilleure place maintenant. C’est merveilleux de voir comment ses prières et, bien entendu, la grâce de Dieu m’ont attiré vers la prêtrise. Pourtant, j’ai pensé qu’en tant que prêtre, je ne serais jamais impliqué dans le sport. Je n’aurais jamais pensé que je pourrais exercer une telle influence sur des entraîneurs professionnels et des joueurs, en les rapprochant de Dieu. C’est incroyable de voir comment Dieu agit. Avec les Chiefs, la messe et les confessions se déroulent généralement le samedi soir qui est la grande nuit. Je prépare la messe et je suis disponible pour que les joueurs et les entraîneurs se confessent. L’un d’eux lit toujours à la messe. Et ensuite, il y a la possibilité d’interagir avec eux. Ils veulent toujours savoir si vous allez être présents lors du match. J’essaie d’aller à la plupart des matchs. Je ne suis pas toujours là, mais je suis là pour eux pour leur vie spirituelle. Il est important de leur rappeler que dans ce jeu de la vie, le football disparaît, comme tout le reste. Dieu veut que nous soyons affamés pour les choses du ciel, alors comment vous préparez ? Être aumônier de la NFL est aussi lié à mon travail paroissial. Je traite mes homélies dominicales comme un discours de mitemps : vous venez ici, vous devez sortir nourri pour passer la semaine jusqu’à la fin de semaine suivante. C’est ce genre de défi : « Hé, nous sommes descendus à sept. Nous devons aller en seconde mi-temps et terminer le match. C’est un jeu de vie. » Il y a donc un lien solide. Je ne suis pas entraîneur de football pour une équipe en particulier, mais je suis entraîneur de l’équipe de Dieu. Je suis l’aumônier de notre conseil local des CdeC, ainsi que de notre assemblée du Quatrième Degré. Je me souviens de l’époque où j’étais au séminaire, j’ai immédiatement reçu des appels du conseil pour me dire : « Nous voulons vous parrainer. Venez parler à notre groupe, nos hommes veulent connaître votre histoire. » Puis, après être devenu prêtre, on m’a demandé d’être fidèle aumônier, puis d’être aumônier d’État du Missouri. J’aime vraiment les Chevaliers de Colomb. Ils accomplissent tant de choses pour notre foi catholique; ils sont le bras droit du curé. Lorsque vous voulez faire quelque chose, allez voir vos Chevaliers, et ils le font. Ils accomplissent vraiment les œuvres de miséricorde corporelles que Dieu attend de nous. Ces deux dernières années avec la pandémie de COVID-19, je n’ai pas eu d’expérience d’avant-match sur le terrain. Mais être sur le terrain avant un match est électrisant. Et, bien sûr, ce fut un grand moment de participer au Super Bowl où nous avons joué contre les 49ers de San Francisco pour terminer la saison 2019. Quand le match semblait être perdu, les gens me regardaient dans mon habit de prêtre l’air de dire : « Faites quelque chose. » Je me souviens avoir sorti les perles du chapelet et invoquer Notre-Dame Reine de la Victoire. La suite est connue. B JANVIER/FÉVRIER 2022 B C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E B « L A F O I E N A C T I O N »

La Foi

DES HOMMES D’ENTRETIEN Les membres du Conseil 6074 Centennial de Sudbury, en Ontario, ont entrepris plusieurs projets d’entretien à l’église St. Andrew the Apostle pour aider la paroisse à réduire les dépenses pendant la pandémie. Les Chevaliers ont peint portes et encadrements, remplacé les dalles et lumières du plafond, et donné et installé de nouveaux réfrigérateurs, entre autres tâches. ÉQUIPE BANCS D’ÉGLISE Les membres du Conseil 13286 St. Gabriel the Archangel de Cave Creek, dans l’Arizona, ont répondu à une demande de leur curé et aumônier du conseil, le père Chad King, pour décharger un camion de nouveaux bancs pour leur église récemment rénovée. RALLYE DU ROSAIRE DE WYOMING VALLEY Des membres de plusieurs conseils de Wyoming Valley, en Pennsylvanie, ont dirigé le 44e rassemblement annuel du Rosaire devant l’église St. John the

Baptist de Larksville. En procession à travers l’église et sur son terrain, les participants ont prié pour la nation en portant une statue de Notre-Dame de Fatima. L’événement s’est terminé par une messe et une réception. DES ROSES POUR LEURS LIEUX DE REPOS Les membres du Conseil 6517 Holy Spirit d’Atlanta ont remis en état la section du cimetière Westview où sont enterrés des prêtres maristes et des religieuses dominicaines. Les Chevaliers ont ratissé, tondu l’herbe et taillé les buissons ; ils ont également installé de petits vases devant les tombes qu’ils ont fleuri chacun d’une rose. CHEFS DE FILE DU ROSAIRE Les membres du Conseil 2916 Cumberland d’Amherst, en Nouvelle-Écosse, ont conduit des paroissiens à réciter le Rosaire à l’église Holy Family. Ce conseil a été l’un des nombreux groupes paroissiaux à organiser des services de prière au cours du mois d’octobre, le mois du Rosaire.

Mahlon Akhtar (ci-dessus, en gris) et Atish Pereira, membres du Conseil 17693 Blessed Carlo Acutis à Bond Head, en Ontario, réparent une porte à l’église catholique St. Catherine of Alexandria. Le conseil organise régulièrement des journées de travail bénévole pour nettoyer et entretenir les installations paroissiales.

CI-DESSUS : Photo par Maciej Maziarka — CI-DESSOUS : Photo par Ingrid Punwani

Le père Janusz Chyła (à droite), aumônier du Conseil 16964 St. Nicholas de Chojnice, en Pologne, conduit les Chevaliers et leurs familles dans la prière pendant un pèlerinage annuel des CdeC au monastère de Jasna Góra à Częstochowa. Le monastère abrite l’icône vénérée de Notre-Dame de Częstochowa.

FONDS POUR LES MISSIONS INDIENNES Le Conseil 9514 St Bernard de Bella Vista, dans l’Arkansas, a parrainé un petit-déjeuner dominical de crêpes et une collecte de fonds à la paroisse St Bernard of Clairvaux au profit de la Société missionnaire indienne. Les Chevaliers ont vendu des pendentifs en bois conçus par un membre du conseil et également accepté des dons, recueillant ainsi plus de 800 dollars US pour la congrégation religieuse, à laquelle appartient leur curé et aumônier du conseil, le père Barnabas Maria Susai.

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La Famille

Un membre du Conseil 15682 Sacred Heart de Bethlehem, en Pennsylvanie, remet des cadeaux à une jeune mère au baptême de son enfant. Le conseil offre à chaque famille de la paroisse qui célèbre ce sacrement une rose et un rosaire, accompagnés d’une citation de saint Jean-Paul II.

ROUTE POUR LE MATCH Pour la sixième année, le Conseil 13904 Immaculate Conception de Nashua, dans le New Hampshire, a offert aux jeunes et au personnel du Pinehaven Boys Center le plaisir d’une journée au stade de baseball pour assister à un match des Fisher Cats du New Hampshire. Plusieurs Chevaliers et membres de leur famille ont accompagné les invités. de Pinehaven, un établissement résidentiel qui s’occupe de garçons ayant des difficultés comportementales, éducatives et émotionnelles. PROGRAMME « NOURRIR LES FAMILLES » DE MINDANAO Les membres du Conseil 8827 San Antonio Maria Claret de Zamboanga City, à Mindanao, et des membres de leurs familles ont distribué des provisions aux personnes dans le besoin sur la Grande Île Santa Cruz dans le cadre d’une initiative du programme « Nourrir les familles ».

TERMINER LA FÊTE Le Conseil 10154 St. Patrick de Wentzville, dans le Missouri, s’est associé à une épicerie locale pendant plusieurs années pour fournir des repas de Noël aux familles dans le besoin. Le magasin fait don des accompagnements ; les Chevaliers ajoutent un plat de viande en entrée et livrent les colis à la banque alimentaire de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à l’église de St. Patrick. UN DÉJEUNER POUR LE MATCH Les membres du Conseil 14581 St. John the Baptist de Costa Mesa, en Californie, ont préparé le déjeuner pour accompagner un événement spécial : un match de basket-ball entre les filles de quatrième de l’école catholique St. John the Baptist et les sœurs norbertines en résidence dans la paroisse. Les sœurs avaient été entraînées par le père Augustine Puchner, O. Praem., curé et aumônier du conseil.

CI-DESSOUS : Photo par Spirit Juice Studios

BRIGADE SCOLAIRE Les membres du Conseil 10447 Bien Unido de Bohol, à Visayas, ont tondu l’herbe et collecté les ordures dans une école locale dans le cadre d’un événement d’entretien bénévole Brigada Eskwela (« Brigade scolaire »). DIX MOIS DE REPAS Au cours d’une période de 10 mois, le Conseil 6629 Msgr. Richard C. Madden de Summerville, en Caroline du Sud, a collecté plus de 2,5 tonnes de denrées alimentaires auprès des paroissiens de St. John the Beloved et les ont distribuées à des centaines de familles dans le besoin.

Le Député d’État de Virginie Mark Janda (à droite) et un jeune bénévole préparent des colis de denrées alimentaires lors d’un événement organisé par le Chapitre Baltimore à Nottingham, dans le Maryland, en partenariat avec Cross Catholic Outreach. Plus de 120 bénévoles, dont des Chevaliers du Maryland, de Pennsylvanie et de Virginie ainsi que leurs familles, ont emballé des repas nutritifs pour les enfants affamés. Ils ont préparé 36 000 repas qui seront envoyés au Guatemala et 4 000 autres pour les enfants de Baltimore. JANVIER/FÉVRIER 2022 ✢ C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E B « L A F O I E N A C T I O N »

La Communauté

DES DÉBUTS CHALEUREUX Le Conseil 6468 Louis Hébert de Moncton, dans le Nouveau-Brunswick, a fait don de près de 50 manteaux, combinaisons de neige et autres articles d’hiver à Moncton Headstart, une agence de services de soutien familial, par le biais du programme « Des manteaux pour les mômes » des Chevaliers de Colomb. DU CARBURANT POUR LES POMPIERS Membres de Roundup, à Montréal Le Conseil 2464 a préparé et servi quelque 500 repas (petit-déjeuner, déjeuner, et dîner) aux pompiers qui luttent contre un incendie à l’ouest de la ville. COLLECTE DE MANTEAUX COMBINÉE Le Conseil 3585 Chief Solano de Fairfield, en Californie, et le Conseil 15620 Espiritu Santo de Vacaville ont collaboré pour faire don de plus de 100 manteaux à Fairfield Healthy Start, un centre de ressources pour les familles et les jeunes.

En plus d’acheter des vestes d’enfants à travers le programme « Des manteaux pour les mômes » des Chevaliers de Colomb, les conseils ont recueilli des vêtements peu utilisés auprès des paroissiens des églises catholiques Holy Spirit et St. Joseph, qu’une société de nettoyage à sec locale a lavés gratuitement. DES BÂTISSEURS FIDÈLES Les membres du Conseil 13919 Holy Spirit de Malolos, à Luçon Sud, ont construit une extension au garage de la paroisse Holy Spirit. Les Chevaliers ont financé le projet en plus d’en réaliser la construction. BÉNÉVOLES DE L’AUTOROUTE DU GOUVERNEUR Les membres du Conseil 5390 Joseph C. Carroll de Marion, dans l’Iowa, ont repris le nettoyage régulier de l’autoroute après une longue pause imposée par les restrictions de la COVID-19. Le conseil, qui a récemment reçu le prix du Gouverneur pour le bénévolat, mène à bien ce projet deux fois par an depuis plus de 20 ans.

Les membres du Conseil 16133 San Nicolas de Tolentino de Gubat, à Luzon Sud, portent du bois jusqu’à un projet de construction à l’église catholique San Antonio de Padua.

NETTOYAGE D’AUTOMNE Le Conseil 594 de Parkersburg, en Virginie-Occidentale, s’est associé aux paroissiens de St. Francis Xavier, aux élèves d’un secondaire catholique local et aux membres de la société historique locale pour nettoyer le cimetière St. Francis Xavier, où reposent plusieurs membres fondateurs.

CI-DESSUS : Photo par Stephen Sherman

Une garde d’honneur dirige les coureurs dans le serment d’allégeance avant la quatrième course/marche annuelle de 5 km des Chevaliers de Colomb de Wrentham, parrainée par le Conseil 13845 Father James H. Coffey de Wrentham, dans le Massachusetts. L’événement a permis de collecter plus de 5 200 dollars US pour l’église St. Mary, la banque alimentaire de Wrentham, la Société de Saint-Vincent-de-Paul locale et d’autres organismes de bienfaisance.

RAMBARDES Les membres du Conseil 6245 Immaculate Conception d’Annandale, dans le New Jersey, ont acheté et installé des rambardes extérieures au domicile de la veuve d’un membre défunt après avoir appris qu’elle avait des difficultés à monter les marches.

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La Vie

CI-DESSOUS : Photo par Tylor Burt

« CHAÎNE DE LA VIE » EN ONTARIO Les membres du Conseil 9144 Prince of Peace de Toronto et du Conseil 15463 Chinese Martyrs de Markham, en Ontario, ont participé à la « Chaîne de la vie », une manifestation pro-vie pacifique organisée tous les ans par des groupes coordonnés à travers les États-Unis et le Canada. Quelque 120 participants ont prié et porté des panneaux pendant une heure à une intersection très fréquentée de Scarborough.

Un membre du Conseil 5239 Msgr. Kuenie d’Anna, dans l’Ohio, se prépare à faire un don de sang lors d’une collecte parrainée par le conseil à la paroisse Sacred Heart of Jesus. Les Chevaliers ont aidé à coordonner et à promouvoir la campagne en partenariat avec le centre de collecte de sang communautaire Community Blood Center, qui dessert 23 hôpitaux de l’Ohio et de l’Indiana.

Le Grand Chevalier Dan Benoit (à gauche) et d’autres membres du Conseil 1518 Msgr. Thomas Hennessy de Miles City, dans le Montana, remettent un don à la clinique de rayonnement de Miles City pour son nouvel échographe et ses dépenses opérationnelles. Le conseil a recueilli 17 000 dollars US, et le Conseil Suprême a ajouté une somme égale à ces fonds. Le père Jolly Pathiyamoola (au centre), curé de la paroisse Sacred Heart, a béni l’appareil.

ENTRAÎNEMENT À EMERALD COAST Les membres du Conseil 11893 Emerald Coast de Destin, en Floride, ont entraîné les athlètes et aidé à organiser la cérémonie de remise des prix pour le tournoi de bowling des Jeux Olympiques spéciaux du comté de Walton. ROMPRE LE PAIN POUR LE DROIT À LA VIE Le Conseil 5671 Pope John XXIII d’Exton, en Pennsylvanie, a recueilli 1 600 USD lors de son dîner annuel de spaghettis au bénéfice de Birthright International, un réseau de centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes. Vingt Chevaliers et leurs épouses ont servi plus de 150 repas commandés en ligne et livrés « au volant ». SANG DU CHRIST-ROI Le Conseil 8473 Christ the King de Wonder Lake, dans l’Illinois, s’est associé au Centre de collecte de sang Versiti pour organiser une collecte de sang à l’église catholique Christ the King. Les travailleurs médicaux ont recueilli 24 unités, dont 13 unités de groupe sanguin O, dont le centre a le plus besoin.

PARTENARIAT AVEC LA CLINIQUE DE VACCINATION Le Conseil 5214 Bishop Hunt de Kearns, dans l’Utah, a coparrainé une clinique de vaccins contre la COVID-19 avec l’école catholique St. Francis Xavier et le département de la Santé de l’Utah. Les Chevaliers ont dirigé la logistique pour la clinique, où les vaccins ont été offerts aux paroissiens de St. Francis Xavier et aux membres d’une communauté de réfugiés locale. CORRECTIONS À l’intérieur de la page de couverture du numéro de novembre, Louis Rouleau (Edmonton, AB) a été omis par erreur de la liste des agents des Chevaliers de Colomb qui sont admissibles pour la Table ronde du million de dollars 2021. • À la page 30 du numéro de novembre, le texte aurait dû être le suivant : « Les conseils énumérés en noir ont obtenu le prix « Conseil Double Étoile » et les conseils énumérés en bleu ont obtenu le prix « Conseil Triple Étoile ou un prix plus élevé ». Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org JANVIER/FÉVRIER 2022 ✢ C O L U M B I A

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CHEVALIERS DE LA CHARITÉ

Photo par Nick Crettier

Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Mgr Jeffrey Laible (à gauche), vicaire général de l’Archdiocese for Military Services, USA (Archevêché aux Services Militaires, ÉtatsUnis) et le père Mark Rutherford (au centre), vicaire judiciaire, reçoivent la sixième édition de Armed with the Faith (Armé de la foi), un livre de prières créé par l’Ordre en partenariat avec l’archevêché. Les Chevaliers du District de Columbia ont aidé à décharger l’envoi de 70 000 livres au siège archidiocésain le 4 décembre. Le père jésuite Daniel Sweeney (à droite), colonel de l’armée de l’air et ancien aumônier d’État de Pennsylvanie, est le rédacteur en chef du livre de prières.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre». Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org. COLUMBIA JAN FEB 22 FRE COVERS 12_14.indd 3

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« Le désir d’appartenir

à Jésus ne cessait de grandir ».

Lorsque j’étais à l’école secondaire, j’ai participé à des activités missionnaires dans ma paroisse d’Asunción, au Paraguay. Cependant, l’idée de devenir sœur missionnaire ne m’est jamais venue à l’esprit avant l’obtention de mon diplôme, lorsque j’ai rencontré les Sœurs et Frères pauvres de Jésus-Christ. J’ai commencé à me rendre à la maison des sœurs pour l’adoration eucharistique et pour les aider à servir les démunis. Je me rendais compte que Dieu m’appelait pour faire la même chose, mais j’essayais de l’ignorer. Je venais tout juste de commencer à travailler et à aller à l’université; j’avais mes propres plans et je ne pouvais pas croire que le Seigneur me demandait de faire quelque chose de totalement différent. Pourtant, le désir d’appartenir à Jésus et d’être missionnaire ne cessait de grandir et de brûler en moi jusqu’à ce que je ne veuille rien d’autre. Après une période de discernement, j’ai rejoint les Sœurs des pauvres de Jésus-Christ et commencé mon aventure spirituelle et missionnaire avec Jésus. J’aime les joies et les défis de la vie missionnaire, qui m’aident à grandir dans mon amour pour Dieu et son peuple.

Photo par by Timothy Jon Evans Metcalf)

Sœur Antonia of the Paschal Lamb Sœurs pauvres de Jésus-Christ Hamilton, Ontario

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