Columbia Janvier 2013

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CHEVA L I E R S D E C O LO M B

J ANVIER 2013

COLUMBIA


Cette année, engagez-vous à laisser notre famille protéger la vôtre.

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A S S U R A N C E I N VA L I D I T É

S O I N S D E LO N G U E D U R É E

RENTES


C H E VA L I E R S D E C O LO M B JANVIER 2013 ♦ VOLUME 93 ♦ NUMBER 1

COLUMBIA

ARTICLES

8 Nous marchons de l’avant Une entrevue avec Jeanne Monahan à propos de l’histoire et de l’avenir de la Marche annuelle pour la vie. PAR ALTON J. PELOWSKI

12 La bénédiction d’une nouvelle vie Le nouveau rite de bénédiction d’enfants à naître permet à l’Église de célébrer le don de la vie et d’entrer en relation avec les parents qui attendent un bébé. PAR JOSEPH PRONECHEN

14 Maman un jour, maman toujours Appuyé par l’« Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb, un Centre de maternité aide les femmes à choisir la vie. PAR ALEXANDRA M. WRIGHT

18 Un havre de guérison Le Centre Abbé Michael J. McGivney fournit un soutien physique, émotionnel et spirituel aux mères dans le besoin. PAR TERESE BOWER MCILVAIN

22 Un héritage de chagrin Après 40 ans d’anxiété et de douleur au nom du droit au choix, la décision « Roe c. Wade » de la Cour suprême des États-Unis ne relève toujours pas du droit établi. PAR CAROLEE MCGRATH

Les participants se regroupent sur le National Mall le 23 janvier 2012, en vue de la Marche annuelle pour la vie.

24 Courir pour la vie L’équipe nationale des Coureurs pour la VIE « battent le pavé » pour sensibiliser les gens aux questions concernant la vie. PAR JENNIFER BRINKER

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Au-delà des aspects politiques, l’avortement demeure fondamentalement une question morale et auquel les chrétiens ont le devoir de s’opposer. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

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quelqu’un dès les premiers stages de la vie. PAR MGR. WILLIAM E. LORI,

Construire un Monde Meilleur

Apprendre la foi, vivre la foi La raison et la foi nous aident à reconnaître l’humanité et la dignité de

prême reçoit le prix Gaudium et Spes • Deux Chevaliers parmi les nouveaux cardinaux • Les activités C de C durant l’Action de grâce viennent en aide aux plus démunis

AUMÔNIER SUPRÊME

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Nouvelles des Chevaliers Des Chevaliers encouragés, lors d’une réunion semestrielle, à devenir encore plus généreux et à soutenir l’Église • Des Chevaliers polonais servent lors de la messe du Jour de l’indépendance • L’ex-Chevalier su-

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Chevaliers à l’œuvre

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Application de nos degrés

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La grande crise d’aujourd’hui DANS LINCOLN, récemment sorti en salles, on voit le personnage qui a donné son nom au film durant les derniers mois de son mandat, alors qu’il s’efforce de mettre fin tant à l’esclavage qu’à la guerre de Sécession. Dans une scène particulièrement puissante, Abraham Lincoln dit du Treizième Amendement, qui a aboli l’esclavage en 1865 : « Voilà qui scelle le sort à jamais non seulement des millions qui sont aujourd’hui esclaves, mais également de millions d’autres encore à naître. » En voyant ce passage ainsi que plusieurs autres moments dans le film, il est difficile de ne pas tracer de parallèle avec les grands enjeux actuels quant aux droits de la personne : l’avortement et le droit à la vie. Plusieurs ont noté des similarités entre la décision Dred Scott c. Sandford rendue en 1857 par la Cour suprême des ÉtatsUnis — qui statuait que les personnes d’origine africaine, qu’elles soient libres ou esclaves, n’étaient pas des citoyens et ne jouissaient donc d’aucun droit en vertu de la Constitution — et la décision Roe c. Wade, celle-là rendue en 1973. Dans les deux cas, les jugements ont été rendus à 7 contre 2, les deux faisaient référence à la vie privée et les deux prétendaient qu’une certaine classe d’êtres humains était exclue de la définition constitutionnelle donnée à « citoyen » ou à « personne ». La décision Dred Scott de 1857 ne mit pas fin à la controverse au sujet de l’esclavage aux États-Unis ; elle l’amplifia, plutôt. Peu après cette affaire, en 1860, Abraham Lincoln fut élu, puis la guerre de Sécession suivit, un an après. Ce conflit armé qui a duré quatre ans demeure à ce jour le plus meurtrier de l’histoire américaine. En effet, environ 750 000 Américains ont alors été tués, frère contre frère. Quant à Roe, cela n’a pas mis fin non plus au débat sur l’avortement. La décision rendue en 1973 par le tribunal a été suivie de quatre décennies de lutte culturelle et politique — une autre sorte de guerre civile. Et bien que la violence provoquée par la décision soit largement cachée aux yeux de la population, l’avortement n’en a pas 2 ♦ COLUMBIA ♦

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moins fait plus de 55 millions d’innocentes victimes — en blessant au passage un nombre incalculable de cœurs — aux États-Unis, depuis 1973. En moyenne, plus d’enfants sont tués au moyen de l’avortement électif chaque année à cause de Roe c. Wade qu’il n’y a eu de victimes engendrées par toutes les guerres qu’a jusqu’ici connues ce pays. L’esclavage a fini par être aboli, et de l’époque de la Reconstruction jusqu’au mouvement pour les droits civiques, un siècle plus tard, le pays s’est efforcé de guérir la société et de restaurer la justice. Comme l’a souligné le président Reagan en 1983 dans un essai intitulé « L’avortement et la conscience de la nation », « Au départ, seule une minorité d’Américains a reconnu et déploré la crise morale engendrée pour avoir refusé à nos frères et soeurs noirs la pleine et entière humanité ; mais cette minorité a persisté et sa vision a fini par prévaloir. Elle y est parvenue en s’adressant aux coeurs et aux esprits de ses compatriotes, faisant valoir la vérité de la dignité humaine sous Dieu. » Parce que « le caractère sacré de la vie humaine est si profondément ancré dans le cœur des gens pour être supprimé », a ajouté le président, Roe c. Wade sera abolie un jour ou l’autre. Ces dernières années, les Chevaliers de Colomb et le mouvement pro-vie ont vu de plus en plus de jeunes gens adhérer à la cause. Les examens échographiques ont rendu impossible à quiconque de nier l’humanité de l’enfant à naître. Des femmes ayant subi l’irréparable ont partagé leurs histoires personnelles quant aux effets dévastateurs de l’avortement. Et de plus en plus de personnes inspirées par la foi et la charité apportent de l’espoir aux femmes enceintes qui se sentent démunies et désespérées. Résultat : de plus en plus de gens reconnaissent que l’avortement est « un crime abominable » (cf. Evangelium Vitae, 58 ; Gaudium et Spes, 51) qu’on ne peut passer sous silence.♦ ALTON J. PELOWSKI DIRECTEUR DE RÉDACTION

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. TRÉSORIER SUPRÊME Logan T. Ludwig AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION DIRECTEUR DE RÉDACTION Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2013 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Une tapisserie montrant sainte Gianna Beretta Molla ainsi que des pancartes confectionnées et distribuées par les Chevaliers de Colomb étaient bien visibles au milieu des participants, lors de la Marche pour la vie.

COVER: CNS Photo/Bob Roller

É D I TO R I A L


C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

Notre responsabilité morale Au-delà des aspects politiques, l’avortement demeure fondamentalement une question morale et auquel les chrétiens ont le devoir de s’opposer par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson CE MOIS-CI, nous soulignons le 40e anniversaire de la malencontreuse décision Roe c. Wade de la Cour suprême des États-Unis. Parmi tous les commentaires qui seront apportés au cours des jours à venir concernant cette décision, un fait demeure incontestable : l’avortement demeurera sans cesse au feuilleton. En effet, 40 ans après que la Cour suprême a rendu son jugement, la plupart des États-Uniens considèrent que l’avortement est contraire à la morale, et une grande majorité désire qu’en soit considérablement limitée l’accessibilité. Aussi longtemps que persistera ce point de vue, la décision Roe c. Wade ne peut être considérée comme « réglée ». Un autre motif entre en jeu également : la décision fondamentale de Roe c. Wade repose sur un mensonge, à savoir que nous ne pouvons pas déterminer quand commence la vie d’un être humain. Aujourd’hui, nous savons, sans l’ombre d’un doute, qu’un enfant à naître et justement cela ― un enfant. Aucun système constitutionnel ne peut estimer avoir raison lorsqu’il est fondé sur une prémisse qui, selon un avis largement répandu, est fondée sur un mensonge. Et il y a un troisième motif : aucun système juridique ne peut prétendre être voué aux droits de la personne, s’il soutient le principe qu’il est acceptable de donner sciemment la mort aux innocents. Non seulement Roe c. Wade accepte-t-il ce concept, il l’élève au statut de droit constitutionnel. Au cours des dernières élections aux États-Unis, certains candidats pour le respect de la vie ont piètrement exprimé leur position et ont perdu, tandis que

certains candidats en faveur de l’avortement ont explicité leur point de vue à l’extrême et ont gagné quand même. C’est pourquoi d’aucuns ont laissé entendre que, à l’avenir, aucun candidat ne peut espérer être en faveur de la vie et être élu. La grande illusion entourant la question de l’avortement provient de l’esprit selon lequel elle peut être traitée exclusivement d’un point de vue politique. Du fait que l’avortement est fondamentalement une question morale, nous devrions nous attendre qu’elle soit résolue en vertu de principes philosophiques et éthiques. Certes, beaucoup de les personnes qui ont voté en faveur des droits à l’avortement ont agi selon leurs propres principes. Pendant plus de deux siècles, les philosophes, tant ceux de gauche que ceux de droite, ont établi les fondements qui font en sorte que l’avortement soit accepté par la société. Au 19e siècle, Karl Marx et Frederick Engels soutenaient que la structure de la famille traditionnelle opprimait la femme. La seule façon que les femmes pouvaient en arriver à l’égalité véritable, affirmaientils, serait en se « libérant » des responsabilités de la maternité et de la famille, et en se trouvant un emploi à l’extérieur du foyer. Selon ces auteurs, les exigences de la vie familiale rendaient impossible l’égalité authentique. D’un autre point de vue, le philosophe libertaire John Stuart Mill croyait également que les exigences de la vie familiale rendaient impossible l’accès à la liberté individuelle. Que ce soit du point de vue socialiste ou libertaire, l’un et l’autre estimaient que

la famille constituait le problème et ils s’accordaient pour affirmer que la solution exigeait que les femmes se libèrent de la maternité et de la famille. C’est ainsi que, de nos jours, que ce soit de la gauche ou de la droite, nous retrouvons des gens qui maintiennent que la « libération » repose sur le pouvoir absolu sur le contrôle de la fécondité et, partant, dépend sur l’accès de droit à l’avortement. Selon la tradition chrétienne, nous soutenons que, en ce qui concerne la transmission de la vie humaine, nous sommes appelés à collaborer avec notre Créateur et que personne n’est autorisé à réclamer un contrôle absolu sur une autre vie humaine déjà appelée à vivre. La vie de chaque être humain est d’abord et avant tout un don du Créateur. Dans de telles circonstances, la responsabilité qui incombe aux catholiques est claire : c’est d’expliciter une intelligence claire et cohérente de l’enseignement social de l’Église concernant la dignité de la personne, du mariage et de la famille. Il nous incombe la responsabilité d’agir ainsi à temps et à contretemps, quel que soit le parti politique qui pourrait en tirer avantage. En tant que catholiques, nous devons nous orienter selon la direction morale de notre Église et non par calcul, avantage ou partisanerie politiques. Et qu’en est-il des Chevaliers de Colomb? Nous sommes appelés à être ce qu’implique notre nom — fidèles, indéfectibles à nous porter à la défense des personnes qui ne peuvent se défendre seules et de demeurer sur le champ de bataille tant et aussi longtemps que la victoire n’est pas acquise. Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Foi, raison et vie humaine La raison et la foi nous aident à reconnaître l’humanité et la dignité de quelqu’un dès les premiers stages de la vie par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

EN 1965, un numéro de la revue Life présentait une chronophotographie du développement d’un enfant à naître. C’était la première fois que la technologie arrivait à reproduire des images si claires de la vie humaine en gestation. Quand l’enseignante de mon cours de science au secondaire eut apporté cette livraison de Life en classe comme aide pédagogique, personne dans la classe, à la vue de ces images, ne douta de l’humanité de cet enfant. Aujourd’hui, la technologie nous permet de voir et de prendre connaissance de plus de détails encore concernant l’enfant en gestation. Nous arrivons à discerner des ondes cérébrales de l’enfant à naître, à suivre le développement du code génétique et à découvrir que le bébé ressent de la douleur. Les appareils échographiques que les Chevaliers de Colomb ont parrainés en tant d’endroits ont aidé des parents en attente d’un enfant à voir de leurs propres yeux l’humanité de leurs tout-petits en gestation. En d’autres termes, la technologie confirme ce que déjà la raison nous a toujours enseigné : l’enfant à naître est bel et bien un être humain. EN DÉFENSE DE LA RAISON Pendant des décennies, les forces favorisant l’avortement ont tenté d’embrouiller ce que la science et la raison démontrent clairement. Souvent, ces défenseurs de l’avortement prétendent que l’enfant à naître « n’est qu’une masse de tissus » et, avec beaucoup de soin, évitent de parler « d’enfant à naître ». Ils optent plutôt pour le terme « fœtus » et 4 ♦ COLUMBIA ♦

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camouflent les caractéristiques humaines de l’enfant en gestation. Ils en viennent à affirmer, sans tenir compte des signes empiriques de la vie, que le début de la vie humaine n’est qu’une question philosophique insoluble. Les agents plus radicaux du camp de l’avortement admettent que tous les signes de l’humanité de l’enfant à naître sont présents et identifiés ― mais poursuivent en affirmant qu’un enfant ne devient un être humain seulement quand on lui permet de naître. Ce n’est qu’à ce moment qu’il a le droit de vivre. D’après cette vision des choses, ce n’est pas le Créateur qui accorde la vie et les droits intrinsèques à notre humanité, mais plutôt les êtres humains et le gouvernement luimême. Une telle mentalité a envenimé partout dans le monde toute discussion relative aux droits et à la dignité de l’être humain. L’enseignement de l’Église sur la dignité de la personne depuis le moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle est profondément enraciné dans la démonstration claire qu’en donnent la raison, la science et l’enseignement moral. Quand l’Église se porte publiquement à la défense de l’enfant à naître et les êtres vulnérables, elle ne procède pas d’une foi aveugle, mais de la raison éclairée par la foi. La foi met clairement en relief ce que science et raison ont déjà rendu clair, ce qui constitue le seul fondement solide du droit et du politique. C’est pourquoi il est insidieux de la part de politiciens catholiques de prétendre qu’ils ac-

ceptent l’enseignement de l’Église sur le caractère sacré de la vie humaine, mais seulement en matière de foi ou de doctrine, éléments qu’on ne peut imposer à la société laïque. Il court un préjugé grandissant selon lequel la foi est voisine de la superstition, qu’elle est irrationnelle, voire dangereuse. Au contraire, foi et raison travaillent de pair. Le bienheureux Jean-Paul II enseignait que « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité » (Fides et Ratio). La foi que nous professons défend la capacité de la raison d’atteindre à la vérité ― la capacité d’en arriver à des découvertes scientifiques et technologiques, mais également la capacité d’en arriver à des vérités philosophiques se rapportant à l’existence de Dieu, la dignité de la personne, ainsi qu’au bien et au mal. Pour préconiser l’avortement, on doit méconnaître la loi tacite de Dieu inscrite dans leurs cœurs, loi selon laquelle enlever la vie à un être humain innocent constitue en tout temps et en tout lieu un acte immoral. LA PERSPECTIVE DE LA FOI Dans le monde actuel, marqué par tant de scepticisme et de relativisme, la foi est devenue le plus grand défenseur de la raison. Veuillez cependant ne pas conclure par là que j’ai réduit la foi au rôle de simple héraut de la raison. La foi joue le rôle de porte qui nous mène au


APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Christ. Quand, par la puissance de l’Esprit Saint, nous ouvrons nos cœurs au Christ, le Christ nous mène au Père et à l’amour ineffablement généreux, créateur et rédempteur du Dieu Trine. La foi se présente comme la porte que nous traversons pour rencontrer l’amour tant attendu pour lequel nous sommes créés. Alors que la raison nous renseigne sur l’humanité et la dignité de la personne, depuis le premier instant de sa conception, et que l’éthique nous montre notre devoir de respecter et protéger toute vie humaine innocente, la foi nous permet de nous réjouir du don de la vie en tant que don de l’amour, et de nous donner du mal pour défendre, protéger, soutenir

INTENTIONS DU

et nourrir chaque vie humaine tant sur le plan individuel que public. Notre foi nous enseigne que chaque être humain est appelé à la vie et à l’amour éternels en présence de Dieu. Elle ne nie rien de ce qu’enseigne la raison concernant la vie, elle y répand plutôt la lumière de l’amour de Dieu et nous donnent des motifs d’espérance. Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit : « Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10). Si la liberté de religion a une portée véritable, elle signifie que nous sommes libres d’apporter dans le domaine public les vérités et les valeurs qui découlent de la raison et de la foi

religieuse, et de préconiser des droits et des politiques formés de ces vérités et ces valeurs. En tant que catholiques, notre défense de la vie devrait toujours découler de la perspective de la foi qui défend la raison humaine et la purifie. Durant cette Année de la Foi, prenons la résolution de redoubler nos efforts de préconiser les droits des enfants à naître et de défendre les droits des employeurs du secteur privé et des églises de refléter leur profond respect de la vie humaine dans leurs pratiques d’embauche et leurs programmes d’assurance maladie. Que la voix de la foi et de la raison se porte avec éloquence à la défense de la vie humaine! ♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour qu’en cette « Année de la Foi », les chrétiens puissent approfondir la connaissance du mystère du Christ et témoigner avec joie de leur foi.

POPE: CNS photo/Paul Haring — CARDINAL O’CONNOR: CNS file photo

MISSIONNAIRE : Pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du SaintEsprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu’elles sont discriminées.

Le cardinal John Joseph O’Connor (1920-2000) JOHN JOSEPH O’Connor est né le 15 janvier 1920 à Philadelphie, où il entrera au Séminaire St. Charles Borromeo à l’âge de 16 ans. Il est ordonné prêtre neuf ans plus tard, en 1945. L’abbé O’Connor servira comme prêtre diocésain jusqu’en 1952, jusqu’au moment où il répond à l’appel du cardinal Francis Spellman pour obtenir des aumôniers militaires. Il entre dans la marine des États-Unis comme aumônier durant la Guerre de Corée et atteindra enfin le rang de vice-amiral et chef des aumôniers de la marine américaine. Mgr O’Connor est nommé évêque du diocèse de Scranton, en Pennsylvanie, en 1983, pour ensuite être nommé archevêque de New York, en 1984. Il est promu au Collège des cardinaux un an plus tard. Ému profondément lors d’une visite du camp de concentration de Dachau, le cardinal O’Connor voue de tout faire pour protéger et promouvoir le caractère sacré de la vie humaine. Il deviendra l’une des principales voix au sein de l’Église en défense de plusieurs questions, notamment celle de l’avortement. Comprenant

que la prière est nécessaire pour que réussisse le mouvement pour le respect de la vie, il fonde les Sœurs de la vie, en 1991. En 1994, le cardinal O’Connor se voit attribuer le Prix Gaudium et Spes des Chevaliers de Colomb. C’est lui qui suggère que les Chevaliers entreprennent de faire mettre des monuments commémoratifs dédiés aux enfants à naître afin de conscientiser les gens aux questions du respect de la vie. On fera mettre des centaines de ces monuments partout dans le monde entre 1995 et 2001. Le cardinal O’Connor a eu la réputation de défendre vigoureusement, en parole et en action, les enseignements de l’Église — proclamant la vérité morale en bravant souvent d’acerbes critiques et en s’occupant personnellement des malades et des personnes vulnérables. Il meurt le 3 mai 2000, âgé de 80 ans.♦ JANVIER 2013

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Des Chevaliers encouragés, lors d’une réunion semestrielle, à devenir encore plus généreux et à soutenir l’Église

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse aux députés d’État et aux aumôniers d’État réunis en assemblée semestrielle du 16 au 18 novembre 2012, à Dallas. LE CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson et l’Aumônier suprême et archevêque William E. Lori, de Baltimore, se sont adressés aux députés d’État de l’Ordre réunis en assemblée semestrielle à Dallas, le 16 novembre 2012. Les deux hommes les ont enjoints de trouver de nouvelles façons de faire encore plus pour l’Église ainsi que pour les oeuvres caritatives. « Notre plus grand ennemi est la complaisance, dit le Chevalier suprême. Nous n’avons pas le droit d’estimer que nous en avons assez fait. » Accompagnés de leurs aumôniers d’État, les députés d’État ont assisté à trois jours de réunions destinés à les aider à concevoir des programmes d’activités et à répondre aux besoins liés à la croissance des effectifs, au sein de leurs juridictions respectives. Les discussions ont notamment mis en lumière le fait que d’évangéliser en paroles et en actes était essentiel, pour voir les efforts des Chevaliers porter fruit. Le Chevalier suprême a invité les leaders d’État à être « les solides bras droits de l’Église » et à réagir promptement lorsque les évêques requièrent l’aide des Chevaliers. Il a également encouragé une croissance encore plus soutenue des effectifs, soulig-

nant que l’augmentation du nombre de membres non seulement permet à l’Ordre de s’engager dans encore plus d’oeuvres caritatives, mais cela permet également à ceux qui se joignent à l’Ordre de grandir dans la foi. L’un des moyens qui s’offrent pour grandir dans la foi, justement, c’est pour chaque Chevalier et sa famille de prier ensemble tous les jours. Il a souligné aussi que l’Ordre distribue une « Prière pour la famille » écrite par l’Aumônier suprême et que les familles peuvent réciter tout au long de l’Année de la foi. Après le discours d’ouverture du Chevalier suprême, l’archevêque Lori a expliqué à quel point l’engagement dans la nouvelle évangélisation était fondamental, pour les Chevaliers de Colomb. « L’abbé McGivney n’a peut-être pas utilisé le terme "nouvelle évangélisation", mais c’est pourtant exactement ce qu’il a fait », dit l’archevêque Lori, ajoutant ensuite que l’abbé McGivney prêchait à l’époque l’évangile d’une nouvelle façon, tout à fait enracinée dans le quotidien des gens. L’abbé McGivney ne pouvait cependant pas tout faire par lui-même, si bien qu’il a pensé se faire aider par des partenaires laïcs, les Chevaliers de Colomb.♦

Des Chevaliers polonais servent lors de la messe du Jour de l’indépendance À Varsovie, le 11 novembre 2012, une garde d’honneur du Quatrième Degré a pour la première fois participé à la messe célébrée en la cathédrale de l’armée polonaise pour souligner le Jour de l’indépendance nationale. Le cardinal Kazimierz Nycz, de Varsovie, a célébré l’office auquel assistait le président Bronislaw Komorwski ainsi que d’autres représentants gouvernementaux. Le député d’État Krzysztof Orzechowski, qui est également Maître du Quatrième Degré pour la juridiction, a servi de lecteur. 6 ♦ COLUMBIA ♦

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

L’ex-Chevalier suprême reçoit le prix Gaudium et Spes L’EX-CHEVALIER SUPRÊME Virgil C. Dechant a reçu le plus grand prix décerné par l’Ordre, le prix Gaudium et Spes, lors d’un dîner tenu à Dallas, le 16 novembre 2012. Établie en 1992, cette distinction, par son nom, fait écho à la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps, publiée lors du concile Vatican II. Virgil Dechant en devient le 10e récipiendaire. Avant de décerner officiellement le prix, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a souligné que « Virgil Dechant a été pour une génération entière un modèle de fraternité catholique ». Le cardinal Theodore E. McCarrick, archevêque émérite de Washington, et le cardinal Justin F. Rigali, archevêque émérite de Philadelphie, se sont joints à l’Aumônier suprême et archevêque William E. Lori, de Baltimore, et à l’archevêque Joseph Naumann, de Kansas City, pour la présentation. Assistaient également à la cérémonie l’épouse

Virgil C. Dechant en train de livrer son discours d’acceptation tout juste après s’être vu décerner le plus grand prix decerné par l’Ordre. de Virgil Dechant, Ann, ainsi que des évêques, prêtres et officiers C de C, dont plusieurs rattachés à l’État du Kansas, d’où est originaire le lauréat. Virgil Dechant a dit accepter l’honneur au nom de tous les Chevaliers qui se sont employés à mettre en œuvre les enseignements du concile Vatican II. Il a également souligné à ceux qui étaient

CARDINALS: CNS photo/Paul Haring

Deux Chevaliers parmi les nouveaux cardinaux LE PAPE BENOÎT XVI a nommé six nouveaux cardinaux lors d’un consistoire tenu le 24 novembre 2012, à Rome. Parmi eux, deux membres des Chevaliers de Colomb. Le cardinal James M. Harvey, natif du Wisconsin, a été ordonné prêtre de l’archidiocèse de Milwaukee par le pape Paul VI, le 29 juin 1975. Le pape Jean-Paul II l’a par la suite nommé préfet de la Maison pontificale et consacré évêque le 19 mars 1988, avant de l’élever au rang d’archevêque, le 29 septembre 2003. Le nouveau cardinal est membre du Conseil 524 Milwaukee-Pere Marquette. Le cardinal Luis Antonio G. Tagle, né à Manille, a été ordonné prêtre pour le diocèse d’Imus le 27 février 1982. Le pape Jean-Paul II l’a ensuite nommé évêque de ce diocèse — sa consécration et son installation ont eu lieu le 12 décembre 2001, jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe. En 2011, le pape Benoît XVI l’a nommé archevêque de Manille. Le cardinal Tagle a été Écuyer colombien puis, durant son séminaire, il a reçu une bourse d’études Father George Willmann des mains des Chevaliers philippins. Il est membre du Conseil 15427 Mother of God, à Luçon.♦

présents devant lui qu’il allait faire don de la somme de 100 000$ qui venait avec le prix au profit de bourses d’études pour les séminaristes. Virgil C. Dechant a été Chevalier suprême de l’Ordre de 1977 à 2000, et il détient ainsi le record de longévité à ce poste de toute l’histoire de l’organisation.♦

Les activités C de C durant l’Action de grâce viennent en aide aux plus démunis

Pour la 22e année d’affilée, le Conseil 4044 Fairview de Chicopee, au Massachusetts, a organisé son repas communautaire de l’Action de grâce. Épaulés par des bénévoles, les Chevaliers ont accueilli plus de 3500 personnes le 22 novembre, tout en orchestrant par ailleurs la livraison de milliers de repas à des personnes âgées et à d’autres citoyens souffrant d’une incapacité. Cet événement figurait parmi les centaines d’événements caritatifs auxquels les Chevaliers de Colomb de partout aux États-Unis ont participé, durant l’Action de grâce, afin d’aider des familles et des démunis à mieux profiter du congé. Un message télé de 30 secondes commandité par les Chevaliers de Colomb a également été diffusé durant le long congé, dans le but d’inciter la population à appuyer les Chevaliers au profit des personnes dans le besoin. JANVIER 2013

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Une entrevue avec Jeanne Monahan à propos de l’histoire et de l’avenir de la Marche annuelle pour la vie par Alton J. Pelowski e 19 novembre 2012, Jeanne Monahan est devenue la nouvelle présidente à plein temps du Fonds Éducation et Assistance — Marche pour la vie, lequel organise et coordonne la Marche pour la vie, chaque janvier, à Washington, D.C. Mme Monahan, qui dans un premier temps, a occupé divers postes en tant que partisane et porte-parole pro-vie, succède à feue Nellie Gray, décédée en août 2012 à l’âge de 88 ans (voir l’encadré). Depuis la première Marche pour la vie en 1974, le rassemblement annuel s’est avéré l’un des plus importants événements pro-vie au monde, inspirant des ralliements semblables sur la côte Ouest, au Canada et ailleurs. Les organisateurs préparent actuellement la 40e Marche annuelle pour la vie, qui aura lieu le 25 janvier sur le « National Mall ». Le rédacteur en chef de Columbia, Alton Pelowski, a 8 ♦ COLUMBIA ♦

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interviewé Jeanne Monahan à propos du célèbre événement. COLUMBIA : Quel héritage a laissé Nellie Gray, la fondatrice et l’ex-présidente de la Marche pour la vie ? JEANNE MONAHAN : C’est vraiment grâce à Nellie que nous pouvons nous targuer d’avoir, à Washington, le plus gros rassemblement pro-vie annuel du monde. C’était une femme de principe, très ardente et décidée à ne pas céder ne serait-ce qu’un pouce sur ce qu’elle estimait être naturel, vrai et bon. Sa devise, c’était « Pas d’exceptions, pas de compromis ». Or aucun bébé, à ses yeux, ne pouvait représenter une exception. Cette année, il est particulièrement important d’être reconnaissant à Dieu de nous avoir donné Nellie ainsi que beaucoup de gens

CNS photo/Bob Roller

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Des participants à la Marche pour la vie montent Constitution Avenue en direction de la Cour suprême, à Washington, le 23 janvier 2012. Cette démonstration pro-vie annuelle souligne la funeste décision rendue en 1973 par la Cour suprême des États-Unis et qui légalise l’avortement partout au pays.

comme elle, souvent des héros discrets et bénévoles, qui ont tant fait pour le mouvement pro-vie. COLUMBIA : Avec les années, la Marche pour la vie a pris de l’ampleur et son profil démographique a changé. Pouvez-vous nous en parler ? JEANNE MONAHAN: Le nombre de personnes qui participent dépend du temps qu’il fait, du climat de sécurité qui règne ou non, et de divers autres facteurs. Mais à chaque fois, ces dernières années, des centaines de milliers de gens se sont joints à nous. Et j’ai l’impression qu’il y en aura encore plus lors de la prochaine édition. Compte tenu du climat politique actuel, du 40e anniversaire du jugement Roe c. Wade et du décès de Nellie, je m’attends à une grosse couverture médiatique en janvier. Nous allons saisir l’occasion et faire de notre mieux pour chaudement exposer le plus d’information possible sur notre mouvement — combien son action est positive, et combien l’accent est centré sur les jeunes.

La vaste majorité de nos marcheurs ont en effet 25 ans et moins, ce qui est très éloquent. Les sondages nous apprennent par ailleurs qu’être pro-vie est désormais considéré comme normal, aux ÉtatsUnis. De plus en plus de nos concitoyens se disent volontiers provie, et cette réalité est encore plus marquée chez les jeunes. Or on le constate lors de la Marche elle-même. Les jeunes savent que l’avortement est le principal enjeu actuellement, en matière de droits de la personne. Ils sont prêts, dans la foulée, à renverser Roe c. Wade dans le courant de leur existence, afin de rétablir l’équilibre. Cela effraie d’ailleurs nos opposants, qui savent que la jeunesse est de notre bord. COLUMBIA : Qu’est-ce qui a incité la population à modifier ainsi sa perception à propos de l’avortement ? JEANNE MONAHAN : Je crois que nous sommes en train de gagner la bataille sur la place publique, ce qui à certains égards représente la victoire la plus importante. Il faut remercier en partie la technologie, et c’est aussi parce que la vérité est dans notre camp. Avec JANVIER 2013

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COLUMBIA : Comment décririez-vous l’atmosphère qui règne pendant la Marche pour la vie ? JEANNE MONAHAN : D’un côté, vous avez l’énergie des jeunes participants, qui sont les meilleurs ambassadeurs pro-vie. Ils sont habités par cette joie et cette énergie formidables, qui nous nourrissent tous. On voit aussi bon nombre de femmes portant des pancartes disant qu’elles regrettent d’avoir eu des avortements. Et vous voyez aussi certaines déchirantes photos d’avortements qui ne font pas l’unanimité. Il y a aussi des mères avec leurs enfants qui ont choisi la vie et qui militent souvent au sein du mouvement des centres 10 ♦ C O L U M B I A ♦

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d’aide à la grossesse. En plus de cela, bien sûr, on retrouve de nombreuses communautés religieuses, ainsi que des Conseils et des familles de Chevaliers de Colomb. Au total, il s’opère un intéressant amalgame entre d’une part l’atroce reconnaissance de la perte de 55 millions de vies humaines et, d’autre part, la joie, l’enthousiasme et l’énergie de combattre pour ce que nous savons être la bonne et juste cause. COLUMBIA : Quel rôle jouent les Chevaliers de Colomb làdedans ? JEANNE MONAHAN : Les Chevaliers jouent un rôle très important dans la Marche pour la vie. Ils nous ont extraordinairement soutenus en m’aidant moi-même à réaliser mes objectifs, et je leur en suis très reconnaissante. Ils nous ont également aidés, au cours des années, à coordonner la Marche pour la vie et à en assurer la sécurité en servant de membres du service d’ordre. Chaque année, les Conseils de Chevaliers de Colomb de la région de Washington confectionnent et distribuent environ 10 000 pancartes pro-vie, qu’ils remettent aux marcheurs le jour du ralliement. Un certain nombre de Chevaliers siègent également à notre conseil d’administration. Ceux-là sont intimement liés à notre organisation. Sans leur appui depuis toutes ces années, nous n’en serions sûrement pas là où nous en sommes aujourd’hui.

TOP: CNS photo/Leslie E. Kossoff-Nordby — LEFT: CNS photo/Peter Lockley — RIGHT: CNS photo/Jim Young, Reuters — INSET: CNS photo/courtesy Family Research Council

les échographies qui font entendre les battements de cœur, les gens comprennent alors qu’un bébé est un bébé dès le moment de la conception. Nous n’avons plus à enrober les faits et à chercher à séduire les gens puisque la vérité est si évidente, en le moment. Or plus la science et la technologie progressent, plus nous recrutons de gens dans le camp pro-vie. Certaines autres choses sont survenues entre-temps, tel que le débat au Congrès sur l’avortement par naissance partielle, entamé dès les années 1990. Pour la première fois, beaucoup de gens ont vu le vrai visage de l’avortement : une brutale chirurgie qui enlève la vie d’un enfant et qui violente la mère.


FONDER LA MARCHE POUR LA VIE

Ci-dessus : De jeunes gens transportent la bannière de la Marche pour la vie devant la Cour suprême des États-Unis à Washington, le 22 janvier 2010. • Cartouche : Jeanne Monahan est la nouvelle présidente du Fonds Éducation et Protection de la Marche pour la vie. • À gauche : des membres du groupe « Silent No More », voué à la sensibilisation, transportent des signes portant des messages exprimant les regrets que disent ressentir plusieurs femmes après avoir eu un avortement. • Des participants s’agenouillent en prière aux côtés d’une image de NotreDame de Guadalupe, devant l’édifice de la Cour suprême, le 24 janvier 2011. COLUMBIA : Quels autres importants événements pro-vie sont associés à la fin de semaine de la Marche pour la vie ? JEANNE MONAHAN : Le jeudi, il y a le congrès annuel de la Marche pour la vie, qui comprend un grand rassemblement de jeunes. Il y a aussi le sommet sur la Loi de la vie, destiné aux étudiants en droit et aux juristes pro-vie. Nous organisons également le Dîner des Roses, le soir de la Marche elle-même. Et enfin, pour la première fois, nous coparrainons une course de 5 kilomètres qui aura lieu le samedi — et je m’attends à ce que celle-ci soit très populaire. Voilà pour les événements officiellement affiliés à la Marche pour la vie. Il y aura également de nombreuses autres activités, parmi lesquelles la messe de la Vigile célébrée la veille à la basilique du Sanctuaire de l’Immaculée-Conception, ainsi que deux manifestations diocésaines qui rassembleront des milliers de jeunes gens. L’archidiocèse de Washington tiendra une messe au centre Verizon, où sont attendus quelque 20 000 jeunes ; cette année, l’archidiocèse célébrera une deuxième messe, cette fois à l’université du Maryland. Le diocèse d’Arlington célébrera également un office au Patriot Center de l’université George Mason. COLUMBIA : En tant que nouvelle présidente du Fonds Éducation et Assistance Marche pour la vie, quels sont, à vos yeux, les principaux défis à relever ? JEANNE MONAHAN : Bien sûr, succéder à Nellie n’est pas une mince tâche. Cela dit, je me fie à Dieu pour guider notre action. Notre sort repose essentiellement entre ses mains, et je demande d’ailleurs aux gens de nous garder présents dans leurs prières.

NÉE AU TEXAS le 25 juin 1926, Nellie Gray a été caporale dans le Service féminin du Corps d’armée lors de la Seconde Guerre mondiale. Aprês ses études universitaires, elle travaille 28 ans au gouvernement fédéral, retourne sur les bancs universitaires à la faculté de droit de l’université Georgetown puis pratique le droit jusque devant la Nellie Gray Cour suprême des États-Unis. (1926-2012) Dans un portrait paru en 2010, Nellie Gray parle des origines de la Marche pour la vie, organisée chaque année depuis 1974. « J’avais à l’époque reçu un appel des Chevaliers de Colomb, raconte-t-elle. Je ne savais même pas qui ils étaient, mais ils ont tenu à m’expliquer leur position contre l’avortement et souhaitaient me rencontrer quelque part pour discuter de la possibilité d’organiser une marche spéciale. ... [I]ls me demandèrent si je pouvais les aider à trouver des orateurs pour prendre la parole lors de l’événement prévu, étant donné que je connaissais des représentants et de sénanteurs du le Congrès américain. « J’ai pu les aider, mais sans leur trouver de maître de cérémonie, ajoute Nellie Gray. Les politiciens ne voulaient pas être associés à une marche, d’autant qu’à l’époque tout mouvement pour les droits de la personne indisposait bien des gens. Si bien, au bout du compte, que c’est moi qui ai hérité du rôle d’animatrice. » Nellie Gray est demeurée présidente et animatrice de la Marche pour la vie durant les quatre décennies qui ont suivi. Elle a rendu l’âme le 13 août 2012, à l’âge de 88 ans. — Service d’informations catholiques Les élections de novembre dernier represente de enjeux pour les partisans pro-vie aux États-Unis. Bon nombre de décisions politiques et législatives prises ces temps-ci sont plutôt défavorables, en ce qui concerne les questions qui nous touchent le plus. Notre objectif immédiat est de commémorer à la fois sobrement et sombrement ce 40e anniversaire de Roe c. Wade, rappelant à tous que nous avons perdu depuis plus de 55 millions d’Américains à cause de l’avortement. Personne n’aurait pu imaginer que même après autant d’années, Roe continue d’être la loi en ce pays. À plus long terme, nous voulons nous faire entendre davantage au sein de la communauté — pour inciter la culture ambiante à devenir plus pro-vie. Avec les années, la Marche pour la vie s’est modifiée, nous ne l’organisons plus de la même manière. Mais le plus gros changement est celui qui survient maintenant. Nous avons du personnel, désormais, des employés rémunérés, et nous allons pouvoir encore mieux bâtir à partir des fondations que Nellie nous a laissées. Nous voulons devenir un organisme pro-vie sans but lucratif, au lieu de simplement nous faire entendre aux anniversaires de Roe. Nous voulons également avoir un impact sur la culture, chaque jour, afin de grossir les rangs pro-vie. Pour ça, nous n’allons ménager aucun effort et nous donner à fond.♦ JANVIER 2013

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Le nouveau rite de bénédiction d’enfants à naître permet à l’Église de célébrer le don de la vie et d’entrer en relation avec les parents qui attendent un bébé

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n réponse aux défis de la culture moderne, l’Église catholique se tourne vers sa grande tradition de prière en vue de reconnaître le don précieux de la vie humaine en publiant le nouveau Rite for the Blessing of a Child in the Womb (Rite de bénédiction d’un enfant à naître, publié en anglais et en espagnol seulement.). D’après Mgr Joseph Kurtz, archevêque de Louisville, au 12 ♦ C O L U M B I A ♦

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Kentucky, cette addition à la liturgie catholique « témoigne du magnifique don des bénédictions que Dieu accorde à la vie en gestation », mais qui possède également ce qu’il faut pour servir d’élément important de la vie paroissiale et pour le progrès de la nouvelle évangélisation. L’entreprise de faire approuver la bénédiction a débuté en 2007, alors que l’abbé Frank Brett, prêtre à la retraite du

Photo: Peter Wayne

par Joseph Pronechen


À gauche : Le père Peter Mussett, curé du centre catholique St. Thomas respecter les vraies priorités. « Tendre la main aux catholiques qui ont perdu l’habitude Aquinas à Boulder, au Colorado, et par ailleurs membre du Conseil 14877 Father Charles Forsythe, récite le Rite pour la bénédiction d’un enfant à ou la vertu de l’obligation dominicale a un rapport direct avec la Nouvelle Évangélisation, ajoute-t-il. Cette bénédiction sert naître en compagnie d’un jeune couple attendant son premier bébé. de main tendue du Christ qui les accueille. » L’archevêque estime que cette bénédiction devient une ocdiocèse de Knoxville, au Tennessee soumettait l’idée à Mgr casion d’inviter gracieusement les parents à entreprendre des Kurtz, alors évêque de ce diocèse. Après d’être assurés qu’il n’y démarches en vue du baptême de leur enfant. avait aucune bénédiction pour les enfants à naître dans le « Pour les parents qui n’ont pas été présents dans l’Église et manuel des bénédictions, Mgr Kurtz présentait l’idée lors qui craignent les exigences et les obligations liées à la prépad’une réunion du Comité des activités pour le respect de la ration de leur enfant au baptême, dit-il, cette bénédiction vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. constituerait une première invitation et un premier accueil. » On a d’abord composé une ébauche de proposition qui fi- Autrement dit, ce qui les frapperait d’abord serait non pas nalement fut présentée devant l’ensemble des évêques à leur l’obligation, mais l’accueil. assemblée plénière de novembre 2008. Le texte fut approuvé Il y a une distinction importante à faire entre cette bénéà une écrasante majorité et envoyé à Rome pour révision. diction et le baptême, précisait Mgr Kurtz. La bénédiction La Congrégation du culte d’un enfant à naître est un sacradivin et de la discipline des mental, tout comme l’est le sacrements du Saint-Siège a apsigne de la croix que l’on fait en « Tendre la main aux catholiques prouvé la version anglaise du entrant à l’église, et non un texte du rite et de la bénédicsacrement. La bénédiction, adqui ont perdu l’habitude ou la tion, en la Solennité de l’Imministrée par un prêtre ou un maculée Conception, le 8 diacre a pour but de préparer vertu de l’obligation dominicale a décembre 2011. La version esquelqu’un au baptême. un rapport direct avec la Nouvelle pagnole du texte fut approuvée Au cours de sa préparation de au mois de mars suivant, et la sa responsabilité de délégué au Évangélisation. Cette bénédiction Conférence des évêques Synode, Mgr Kurtz a rassemblé catholiques des États-Unis a cinq ou six groupes de discussert de main tendue du Christ qui choisi de permettre l’utilisation sion de l’archidiocèse de les accueille. » de la bénédiction dans tous les Louisville. À chacun, il a dediocèses des États-Unis, en la mandé ce qu’il pensait de ce fête de l’Annonciation, le 26 nouveau rite de la bénédiction. mars 2012. Il leur posait cette question après leur avoir demandé leur Mgr Kurtz, vice-président de la Conférence des évêques opinion sur la nouvelle évangélisation, puisque certains des catholiques des États-Unis, a plaidé en faveur d’un usage élargi participants manifestaient une certaine timidité à avouer à de la bénédiction durant le Synode des évêques sur la Nou- d’autres leur intention de revenir à la pratique de l’Église. velle Évangélisation, en octobre dernier. Sa brève intervention « Toutefois, le ton changeait complètement quand j’abora provoqué un vif intérêt parmi les évêques délégués dont dais la bénédiction, rappelle l’archevêque. Ils avouaient : « Je beaucoup demandaient de plus amples détails. pourrais inviter les gens à ça! » Au cours des conversations qui suivirent, un détail en parMgr Kurtz a incité les curés de son archidiocèse à offrir des ticulier surgit : « Le potentiel que pouvait susciter au sein de bénédictions quatre fois l’an ― autour de l’Immaculée-Conla paroisse le fait de s’attribuer une vocation de soutien de ception, en décembre, de l’Annonciation, à la fin de mars, à l’enfant à naître et de sa mère, a noté Mgr Kurtz. Je pense que la Fête des Mères, en mai, et au début du Mois du respect de cette bénédiction pourrait faire son entrée dans la vie courante la vie, en octobre. de la paroisse. » Il a noté qu’il s’agit d’un « privilège » d’offrir lui-même la Il a expliqué que dans la culture actuelle, le baptême est de bénédiction, ce qu’il a fait deux fois, jusqu’à maintenant, une plus en plus reporté loin après la naissance de l’enfant. Cer- fois à la cathédrale de l’Assomption et une fois à la basilique tains prétendent que cela donne la chance à ce dernier de dé- de Bardstown, au Kentucky. Chaque fois, la démarche fut cider lui-même, une fois adulte, s’il a envie ou non de se faire bien accueillie, et ce, dès le début. baptiser. « Maintenant, on doit entreprendre la tâche d’éviter que Mais selon l’archevêque Kurtz, qui a réfléchi sur la question cette bénédiction soit reléguée aux tablettes de la biblioet qui parle souvent avec les fidèles, « le plus souvent, ne pas thèque, a-t-il insisté, mais qu’elle trouve sa place dans la caaller de l’avant avec le baptême d’un enfant est au fond une dence de la vie paroissiale des États-Unis ».♦ non-décision » à cause de la peur d’être embarrassé parce qu’on a soi-même négligé la pratique de sa foi, ou simplement JOSEPH PRONECHEN est journaliste catholique et chroniqueur parce que la vie très prenante d’une jeune famille empêche de au National Catholic Register du réseau EWTN. JANVIER 2013

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Maman un jour, maman toujours Appuyé par l’«Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb, un Centre de maternité aide les femmes à choisir la vie par Alexandra M. Wright

Photo: Uyen Dugle/Courtesy of Women’s Care Center

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n 1984, une étudiante s’est approchée de sa professeure favorite, à l’université Notre-Dame, préoccupée par autre chose que son résultat lors du dernier examen... La jeune femme venait en effet de recevoir des résultats liés à un autre genre de test, et elle craignait par conséquent que l’arrivée d’un bébé ait un impact négatif sur ses études puis sa carrière. Lorsque l’enseignante, Dr Janet Smith, se mit alors en quête d’un centre d’aide à la grossesse où diriger son étudiante, elle n’en trouva aucun. Janet Smith réagit alors en contactant l’hôpital catholique local pour voir s’il serait possible d’ouvrir à South Bend (Indiana) un centre de maternité pro-vie, à proximité d’une clinique d’avortement. La réponse fut affirmative. À sa première année d’opération, le Centre de maternité a accueilli 300 femmes enceintes, leur offrant des conseils, de l’aide financière, des soins prénataux ainsi qu’un suivi après la naissance de leur enfant. Janet Smith, aujourd’hui en poste au sein de la Chaire Abbé Michael J. McGivney en éthique de la vie et rattachée au grand séminaire Sacred Heart de Détroit, a depuis passé le flambeau à Ann Manion, actuelle présidente du Centre dont elle est par ailleurs depuis longtemps membre du conseil d’administration. « J’ai certes mis la machine en route en 1984, mais c’est Ann Manion qui nous a conduits à être devenus l’un des plus importants centres d’aide à la grossesse au pays », a dit Janet Smith. Aujourd’hui, l’initiative s’est implantée en 19 endroits de l’Indiana, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota — et d’autres ouvertures sont bientôt à prévoir. L’an dernier, les centres ont collectivement servi près de 22 000 femmes et ont fait état de plus de 90 000 rendez-vous. En plus du service-conseil, le personnel considère que la possibilité de recourir aux appareils échographiques est l’un des plus

puissants outils en leur possession pour aider leurs clientes. Seulement cette année, on estime avoir fait passer plus de 6 500 échographies. UNE ACTION SALVATRICE Après une visite déstabilisante dans une clinique d’avortement, la jeune Jessica, 19 ans, s’est rendue au Centre de maternité de South Bend dans le but d’avoir un deuxième avis. Là, elle a eu droit à une véritable surprise : un hall d’accueil bercé par une douce musique et rempli de fauteuils confortables, puis une salle de rencontre agréable et même chaleureuse. Et la souriante conseillère — elle-même une mère célibataire 20 ans auparavant — ne l’a pas jugée et s’est plutôt montrée intéressée à bien comprendre dans quelle situation se trouvait Jessica. Au bout du compte, celle-ci eut droit à de l’aide ainsi qu’à une formation qui lui a permis de bien comprendre qu’elle portait une véritable vie en elle — en l’occurrence un fils qu’elle allait par la suite appeler Mason. Le personnel du Centre de maternité se cotisa même pour lui permettre de récupérer les 200$ qu’elle avait dû verser à la clinique en guise d’acompte pour l’avortement projeté. Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres qui illustre à quel point le Centre exerce une action salvatrice à la fois unique et couronnée de succès. Le personnel est d’ailleurs convaincu que si une jeune femme reçoit l’éducation, la formation et les outils nécessaires, et si elle se sent par ailleurs aimée et appréciée, alors elle a ce qu’il faut pour choisir la vie et l’amour, tant pour elle que pour son bébé. « Toute notre action, explique Ann Manion, est basée sur une approche ouverte, sans jugement ni idée préconçue. C’est aux femmes de prendre leurs propres décisions. Nous les formons et les rendons plus fortes, ensuite elles font les bons choix. » JANVIER 2013

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Tout comme bon nombre d’autres femmes qui se rendent au Centre de maternité, Jessica a choisi la vie après avoir vu son bébé grâce à l’échographie. « Dès que j’ai vu l’image renvoyée par l’échographie et que j’ai entendu le battement de son cœur, mon idée était faite », a dit la principale intéressée. La proportion remarquable de 97 pour cent des clientes choisissent la vie après avoir bénéficié des conseils du Centre et passé une échographie. « [La femme] arrive souvent ici un peu endurcie, mais à l’instant où elle entend le cœur du bébé, une transformation s’opère. Au fond, l’enfant à naître fait lui-même tout le travail à ma place », a déclaré Barb Nichols, l’un des techniciens en échographie. Ce dernier a été témoin de beaucoup de situations où une mère se présente au Centre avec sa jeune fille en préconisant l’avortement. Mais souvent, après avoir vu l’image sur l’appareil, elle quitte en étant devenue une grand-mère fière et prête à épauler sa fille, quels que soient les défis à surmonter. Au cours des dernières années, les Conseils de Chevaliers de Colomb, grâce à l’« Initiative Échographie », ont permis aux différents centres de maternité d’acheter sept appareils échographiques (voir l’encadré). Par exemple, le Conseil 1477 University of Notre Dame a recueilli des fonds avec sa populaire vente de steaks, devenue une tradition lors des matchs disputés à la maison par l’équipe de football de Notre Dame. Le Conseil espère d’ailleurs pouvoir contribuer à l’achat d’un troisième appareil avec les recettes réalisées lors de la dernière vente, qui ont dépassé les 75 000$ et qui serviront également à appuyer d’autres œuvres caritatives. « Malgré tout l’effort que nous avons déployé pour aider à réunir des fonds, les vrais héros demeurent les employés et les bénévoles rattachés aux centres de maternité », souligne Bobby Thompson, ex-grand Chevalier du Conseil 1477. « Jour après jour, leur travail permet de sauver un nombre incalculable de vies. » 16 ♦ C O L U M B I A ♦

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ALEXANDRA M. WRIGHT est mariée et mère de deux bambins. Elle écrit depuis South Bend, dans l’Indiana, et collabore entre autres au site HawthorneDiaries.com.

Photos by Matt Cashore

Barbara Nichols, une technicienne en échographie au Women’s Care Center de South Bend, dans l’Indiana, est ici en compagnie d’une cliente. • Ci-contre : des femmes examinent du nouveau linge pour enfant que leur propose le Centre de maternité par le truchement de son « Club des berceaux ».

FOURNIR DES OCCASIONS Alors qu’elle se prépare à assumer son rôle de nouvelle maman, chaque cliente du Centre de maternité est encouragée à respecter ses rendez-vous prénataux et à assister à ses cours d’éducation parentale. Parmi les mesures incitatives, destinées à promouvoir une solide éthique de travail ainsi qu’une plus grande autonomie, on trouve des bons valables au « Club des berceaux » du centre de maternité, qui distribue du linge d’enfant, des berceaux et des sièges d’auto, tous neufs, ainsi que plus d’un demi-million de couches chaque année. « Nous allons vous aider à vous procurer ces choses de manière à ce que vous puissiez davantage vous concentrer sur le plus important : vous aimer vous-même en tant que femme et aimer bien sûr aussi ce précieux enfant qui n’a besoin que de temps pour se développer. Voilà ce que nous leur disons », explique Bobby Williams, directeur de la Fondation du Centre de maternité. « Grâce à cela, comme par magie, bon nombre de craintes, d’angoisses et d’obstacles qui se présentent après avoir choisi la vie sont dissipés. » Un sondage réalisé auprès des clientes du Centre de maternité montre que les mères qui ont fait trois visites ou plus afin de profiter de conseils, de soins prénataux et de programmes de formation avaient 64 pour cent plus de chances de mettre au monde un enfant avec un bon poids santé. À la suggestion de l’un de ses bénévoles, le Centre a également mis sur pied un programme d’alphabétisation. Après chaque cours hebdomadaire d’éducation parentale, que les mères peuvent suivre jusqu’au cinquième anniversaire de naissance de leur enfant, celles-ci sont invitées à rapporter à la maison deux livres pour enfants qu’elles peuvent garder. Avec l’objectif d’aider les communautés plus démunies à vaincre l’analphabétisme et de donner un meilleur départ aux enfants en termes d’apprentissage, plus de 10 000 livres ont été distribués jusqu’ici après seulement une année d’existence du programme. La plupart des femmes servies par le Centre sont célibataires et gagnent moins que le seuil de pauvreté. Et, encore une fois, le bouche à oreille de la part d’anciennes clientes est ce qui incite le trois quarts d’entre elles à s’adresser au Centre. « Elles savent qu’ici elles seront aimées et respectées, et qu’on prendra soin d’elles », dit Bobby Williams. Si elle devait rencontrer bientôt une autre femme qui est dans la situation qu’elle-même a connue, Jessica lui conseillerait « de tenir bon et d’accepter toute l’aide nécessaire ». Elle ajoute : « Jamais, il y a deux ans et demi, je n’aurais imaginé que ma vie serait aujourd’hui ce qu’elle est. Surtout que j’ai vraiment cru que ma vie allait s’arrêter. » Sauf que grâce aux soins et à l’aide reçus au Centre de maternité de South Bend, Mason commence à marcher tandis que sa maman Jessica se prépare à finir ses études puis à épouser le père du bambin. Pour en savoir plus sur le Centre de maternité, visitez le wccfoundation.com.


LES CHEVALIERS DISTRIBUENT À GRANDE ÉCHELLE DES APPAREILS ÉCHOGRAPHIQUES QUI SAUVENT DES VIES Depuis son lancement en janvier 2009, l’« Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb a permis de distribuer près de 300 appareils échographiques à des centres d’aide à la grossesse qualifiés à travers les États-Unis. Appuyés par les fonds de jumelage provenant du Fonds Culture de la vie, géré par l’Ordre, les Conseils locaux ont fourni la moitié des frais nécessaires pour l’achat d’appareils échographiques en organisant diverses activités telles que des déjeuners aux crêpes, des sorties de golf, la vente de bonbons Life Saver, des campagnes de biberons pro-vie et des collectes spéciales durant les messes. « L’un des plus beaux bienfaits apportés par les Chevaliers de Colomb a été de nous permettre d’avoir ainsi accès à la technologie la plus récente et la plus performante », confie Bobby Wiliams, directeur de la Fondation du Women’s Care Center. De nombreux appareils échographiques donnés par les Chevaliers permettent d’obtenir des images en 3/4 D, d’entendre les battements de cœur grâce à une sonde Doppler et/ou de transférer l’image sur un grand écran pour que plus de personnes puissent voir le fœtus.

Cette carte des États-Unis montre où sont situés les quelque 300 appareils échographiques donnés par les Chevaliers de Colomb à divers centres d’aide à la grossesse qualifiés depuis 2009. Les points rouges représentent les villes qui ont reçu plusieurs de ces appareils. JANVIER 2013

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Le Centre Abbé Michael J. McGivney fournit un soutien physique, émotionnel et spirituel aux mères dans le besoin par Terese Bower McIlvain | photo : Morgan Anderson

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ur la rive nord de Chicago, un modeste bâtiment en brique se cache au cœur d’un vieux quartier résidentiel, tout près d’une importante rue commerciale. Les bâtiments en grès brun environnants ainsi qu’une église catholique donnent au secteur une tranquille dignité, et ce qu’on ne perçoit pas en observant cet édifice suranné, on le constate en revanche aussitôt qu’on en franchit le seuil. Le « Puits de la Miséricorde », le nom accolé à ce Centre Abbé Michael McGivney pour l’espoir et la guérison, a en effet peut-être besoin de rénovations, mais sur le plan spirituel, l’endroit est habité par une joie palpable. La peinture a beau s’écailler, les planchers être usés, les couloirs mal éclairés et l’ameublement dépareillé, le personnel ne se donne pas moins entièrement pour faire de l’endroit un foyer accueillant pour ses résidants. Un ancien couvent, ce bâtiment sert aujourd’hui de foyer pour des femmes qui ont choisi la vie pour leur enfant à naître, malgré toutes les conditions adverses qui auraient pu les en dissuader. Beaucoup de ces futures mères ont expérimenté la vie sans domicile fixe, d’avoir été violentée ou abandonnée ; et jusqu’à ce qu’elle trouve ici un refuge, elles n’avaient pas la moindre idée de ce qu’elles allaient faire pour survivre, sans compter qu’elles auraient bientôt une bouche supplémentaire à nourrir. « Pour la première fois, je ne suis pas pressée ni préoccupée. Je peux penser à plus loin qu’aujourd’hui et entrevoir un avenir radieux tant pour mon enfant que pour moi », raconte « K », une résidante enceinte de neuf mois qui vit au Centre depuis septembre 2012. « J’ai autant besoin du soutien affectif et de l’amour que je retrouve ici que d’avoir un toit où me loger. Mais ce n’est pas juste un abri, ici : c’est vraiment un foyer. J’aurais pu, cela dit, profiter d’un programme d’aide gouvernementale qui m’aurait procuré un appartement tout de suite ; mais cela n’aurait pas réglé pour autant mes problèmes affectifs. Alors qu’au Centre, j’apprends à faire confiance, ce qui est nouveau pour moi. »

DES SOINS COMPATISSANTS Avec l’aide du Centre, « K » s’est inscrite à des cours en ligne de niveau universitaire, ce qu’elle n’aurait jamais imaginé faire auparavant. Or ce qui a permis cette transformation — et la transformation de beaucoup d’autres femmes comme elle — s’est amorcé en février 2010, lorsque Mary Zeien s’est donnée pour fonder « The Well of Mercy » (le Puits de la Miséricorde). Elle-même victime dans le passé de violence familiale, Mary Zeien a consacré près de 40 ans à penser le lieu, nourrie tout ce temps par la conviction de donner suite à une vocation pour venir en aide aux femmes et à leurs enfants. Lorsqu’elle a loué le bâtiment, Mary a investi jusqu’au dernier de ses sous et passé plusieurs mois à nettoyer et meubler l’endroit, avec l’aide de bénévoles. Peu après, en mai 2010, elle emménageait elle-même dans l’un des appartements encore un peu délabrés. Une semaine plus tard, elle a accueilli sa première pensionnaire. Pendant ce temps, un nouvel organisme sans but lucratif, le Centre Abbé McGivney pour l’espoir et la guérison, cherchait à ouvrir un local afin de venir en aide matériellement et spirituellement aux femmes aux prises avec des grossesses difficiles. L’organisme avait été

À gauche : une jeune femme et son bébé tels qu’on peut les voir à « The Well of Mercy », l’un des centres Abbé McGivney pour l’espoir et la guérison.

fondé par des résidants de la région de Chicago qui sont aussi membres de l’association des Amis de l’abbé Michael J. McGivney ; celleci est vouée à la promotion de la vie, de la mission ainsi que de la cause pour la canonisation du fondateur des Chevaliers de Colomb. « Nous avons cherché pendant presque trois ans avant de nous entendre avec les gens du Puits de la Miséricorde », dit Theresa Pietruszynski, présidente du conseil d’administration. « Nous avions identifié de nouveaux sites potentiels, mais ils nécessitaient d’importantes rénovations. Parfois aussi, on nous a prévenus qu’établir notre centre dans tel ou tel endroit « risquait d’attirer les mauvais éléments du quartier ». Le Centre McGivney s’est formellement associé à Mary Zeien et au Puits de la Miséricorde en juillet 2012. Jusqu’alors, cette dernière avait dû, pour payer les factures de son foyer, occuper en parallèle un emploi à temps plein en travail social. « L’aide apportée par les gens du conseil d’administration du Centre McGivney a été un cadeau du ciel, raconte Mary Zeien. Grâce à eux, on peut faire beaucoup plus de bien au profit des personnes qui résident ici. » Le Puits de la Miséricorde a été rebaptisé en guise de reconnaissance pour cette collaboration. Le nouveau partenariat servira d’ailleurs de modèle pour les autres Centres McGivney à venir dans l’Illinois, où on souhaite en établir un dans chacun des cinq diocèses que compte l’État. Larry Thériault, ex-président du Centre McGivney toujours membre du conseil d’administration, a déclaré que « Voilà à quoi rime être Chevalier. L’abbé McGivney aimait profondément les veuves et les orphelins et compatissait avec eux : c’est donc pour nous comme de retourner à nos racines, en tant que Chevaliers. » Grâce à la collaboration entre Mary Zeien et les administrateurs du Centre McGivney, actuellement 11 femmes habitent au centre, avec leurs 13 enfants. Bien que les résidantes puissent rester sur place plusieurs années, elles sont invitées durant leur séjour à économiser 70 pour cent de leurs revenus. En retour, le centre promet de les aider à meubler leur appartement lorsqu’elles devront partir. Le personnel s’efforce non seulement de procurer un toit sûr aux femmes et à leurs enfants, mais également de leur donner les outils pour vivre une meilleure vie, quand elles seront redevenues autonomes. « Les gens ne comprennent pas toujours qu’un avortement ne résout rien, au fond, pour ces femmes : après cela, elles sont toujours démunies, toujours fragiles psychologiquement et toujours vulnérables face à cette violence et ces difficultés qui les ont amenées, justement, à vivre une grossesse si difficile, explique Theresa Pietruszynski. Non seulement les aidons-nous à conserver en vie leurs merveilleux bébés, mais nous les aidons aussi à voir cette beauté qu’elles-mêmes ont naturellement reçue de Dieu. C’est un honneur que d’aider ces femmes à se considérer elles-mêmes comme le Christ lui-même les considère. » NOURRIR LE CORPS ET L’ÂME L’une des particularités qui rendent unique le Centre McGivney pour l’espoir et la guérison, c’est l’accent qu’on y met sur la croissance spirituelle. De nombreux refuges du genre ne proposent que des solutions à court terme, les résidantes entrant et ressortant rapidement. Certains, il est vrai, travaillent davantage sur le long terme, mais ils mettent d’orJANVIER 2013

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dinaire l’accent uniquement sur le mieux-être financier et affectif. Alors qu’au Centre McGivney, les femmes reçoivent un solide soutien sur tous les plans : spirituel, affectif, physique, pédagogique et financier. Chaque semaine, elles ont droit à des thérapies (de groupe et individuelles), à des conseils spirituels, ainsi qu’à de l’aide pour les aider à compléter leurs études ou poursuivre leur carrière. Elles ont aussi accès à des cours sur l’accouchement, l’éducation des enfants, le développement de l’enfant et les modes de vie sains, de même que sur divers sujets théologiques liés à la chasteté. Quoique les résidantes ne puissent recevoir la visite d’hommes durant leur séjour au centre, on leur apprend tout de même, avec la formation donnée, à savoir quoi rechercher chez un futur conjoint. « Travailler ici a été une expérience fascinante », dit Jamila Lang, l’une des internes en travail social. « Avant, j’ai fait mon internat dans un foyer à la réputation bien établie, mais j’ai appris beaucoup plus ici. Tout est tellement fait avec amour et respect à l’égard des résidantes. » Les femmes participent également à des séances d’études sur la Bible, tout en donnant un coup de main à la boutique du Centre. Elles apprennent par exemple comment faire leur propre pain, et là comme avec toute autre tâche, dans un esprit de bonne humeur et de camaraderie on ne peut plus évident. Les pains confectionnés sont ensuite vendus à la boutique, les profits leur permettant à toutes d’épargner encore un peu plus. Si le Centre McGivney est administré en fonction de principes chrétiens, les bénéficiaires, en revanche, proviennent de divers horizons religieux. Elles peuvent ainsi assister chaque dimanche au service de leur choix. « Si nous réglons à peu près tous leurs problèmes sans toutefois leur permettre de garder le contact avec leur Père qui est au ciel, alors nous ne sommes pas d’un si grand secours, souligne Mary Zeien. Le rêve que nous nourrissons pour elles, c’est de discerner la volonté de Dieu en ce qui les concerne, ce qui signifie bien sûr comment prendre bien soin d’elles-mêmes ainsi que de leurs enfants, mais aussi plein de choses que nous ne pouvons pas imaginer, que Dieu seul connaît. » En plus de l’éducation et de la poursuite de leurs éventuels objectifs de carrière, les femmes sont invitées à entretenir un équilibre entre ces activités de manière à conserver amplement de temps pour s’occuper de leurs enfants. « On parviendra à briser le cycle de violence et de négligence qu’ont enduré ces femmes en leur fournissant un environnement calme et sécuritaire à même de les aider à nouer des liens solides avec leurs enfants, explique Larry Thériault. Elles doivent apprendre à devenir autonomes en s’instruisant et en travaillant, mais nous ne voulons pas les voir occupées au point de négliger l’éducation de leurs enfants. Pour beaucoup de nos résidantes, il s’agit probablement de la première fois qu’elles peuvent compter sur un foyer stable. » Grâce à la vision de Mary Zeien, au généreux soutien des administrateurs du Centre McGivney et au travail d’innombrables bénévoles, le « Puits de la Miséricorde — Centre Abbé Michael McGivney pour l’espoir et la guérison » est devenu un sanctuaire pour ces femmes et ces enfants, ainsi qu’un témoignage démontrant aux yeux de toute la communauté à quel point la charité chrétienne est toutepuissante.♦ TERESE BOWER MCILVAIN écrit depuis Lake Bluff, dans l’Illinois. 20 ♦ C O L U M B I A ♦

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Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant d’en haut à gauche : Une résidante du centre McGivney et son fils visitent les lieux en compagnie d’un bénévole. • Des Chevaliers en train de réparer des armoires dans la cuisine du centre McGivney. • (À l’extrême gauche) Mary Zeien et Theresa Pietruszynski, présidente du conseil d’administration, rencontrent des résidantes. • Encouragée à parfaire son éducation, une résidante s’applique à des travaux scolaires.

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Après 40 ans d’anxiété et de douleur au nom du droit au choix, la décision « Roe c. Wade » de la Cour suprême des États-Unis ne relève toujours pas du droit établi

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vonne Florczak-Seeman est femme mariée et mère élevant quatre enfants dans la foi catholique. Elle fait du bénévolat dans sa paroisse et au sein de la communauté et, selon ce qu’on en entend dire, tout comme beaucoup de femmes veillant à pourvoir de son mieux à sa famille. « Je suis une femme normale, note Yvonne Florczak-Seeman. Je n’ai plus l’air de cette femme, vous savez, celle qui a eu cinq avortements ». Cette page à vous fendre le cœur tirée du passé de Florczak-Seeman scandalise certaines gens avec qui elle partage son histoire. D’autres, note-t-elle, la jugent sur-le-champ et sévèrement. Néanmoins, elle continue de partager son cheminement personnel pour que le monde comprenne à quel point l’avortement a vraiment perturbé les femmes au cours de 40 dernières années. « L’avortement détruit la femme du tout au tout, affirme Florczak-Seeman. Elle en est affectée sur le plan affectif, physique, psychologique et spirituel. » Elle avoue qu’au secondaire elle arrivait bonne première de classe et que tout allait pour elle dans le meilleur des mondes ― c’est-àdire jusqu’à ce que son premier avortement bouleverse sa vie entière, à l’âge de 16 ans. S’en est suivie une suite de comportements ravageurs et de relations dysfonctionnelles au cours des quatre années suivantes. À 20 ans, elle était passée par quatre autres avortements, et devait recourir à l’alcool et aux stupéfiants pour engourdir sa douleur. « J’étais suicidaire. Tout ce que j’aimais faire n’avait plus de sens, avoue-t-elle. Je ne comprenais pas le vide qui habitait ma vie ». Florczak-Seeman avoue que c’est seulement grâce à l’intervention divine qu’elle ne s’est pas donné la mort. Au lieu de se suicider, elle a demandé au Seigneur de lui accorder son pardon et a promis de se porter à la défense des cinq enfants qu’elle avait avortés. « Le Seigneur m’a prise au pied de la lettre, assure-t-elle. Et tout aussi foutue que j’aie été, il m’a guérie et m’a ramenée au bon sens. » LA DÉCISION Le mois de janvier de cette année, nous marquons le 40e anniver22 ♦ C O L U M B I A ♦

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saire de la décision historique Roe c. Wade, de la Cour suprême des États-Unis, qui rendait légal l’avortement dans chacun des 50 états. Avant 1973, l’avortement était interdit dans beaucoup d’états et limité dans d’autres. Roe c. Wade est fondée sur la loi de la « protection de la vie privée », que les juges ont estimée présente implicitement dans la Constitution américaine. « Du point de vue juridique et logique, la décision Roe n’aurait jamais dû être rendue. En effet, ce fut le résultat d’un fonctionnement erroné de la Cour suprême en ce qui concerne la manière de définir les droits constitutionnels », soutient Helen Alvaré, professeure agrégée de droit à l’Université George- Mason, en Virginie. Maître Alvaré a passé sa carrière à promouvoir le caractère sacré de la vie et du mariage. Elle a été employée par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis en tant qu’avocate générale de la défense et dans les bureaux de la défense de la vie, et elle fut consultée par le Saint-Siège sur les questions de respect de la vie et de la condition féminine. Elle croit que le programme en faveur de l’avortement a nui au mouvement pour la promotion de la condition féminine. Quatre décennies plus tard, l’avortement demeure un problème fortement controversé sur le plan politique. « La question : « Où vous situez-vous par rapport à Roe c. Wade? » est devenue cruciale, note Alvaré. Non seulement détermine-t-elle si quelqu’un est nommé au tribunal fédéral, mais elle est devenue un facteur important dans le choix d’un candidat. » Le jour même où le tribunal rendait sa décision dans le cas de Roe c. Wade, les juges ont également donné leur avis par rapport à un cas pendant : Doe c. Bolton. Cette deuxième décision de compromis a annulé de nombreuses restrictions imposées à l’avortement et établi qu’une femme peut obtenir un avortement après la viabilité de l’enfant si sa « santé » en était compromise. La décision élargissait la façon de définir la santé des femmes, puisqu’y était ajoutée une gamme importante d’aspects, légalisant ainsi l’avortement pendant toute la durée de la grossesse. « Ils se tournaient vers l’avortement pour toute réponse, a conclu

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par Carolee McGrath


Alvaré. Tout avortement, pour n’importe quel motif, et en tout temps. De leur point de vue, il s’agissait du répertoire de fond. » Si le jugement Roe c. Wade était annulé, les états retrouveraient leur pouvoir d’imposer de plus importantes restrictions sur l’avortement, qui ne serait plus considéré comme un droit fondamental. « Tout le monde sait bien, à partir de la génétique et de l’échographie, et ce, depuis longtemps déjà que la présence dans le sein de la mère est un petit humain, affirme Alvaré. Par malheur, là n’est pas la question. La question devant la Cour suprême est plutôt de savoir si oui ou non, il y a cinq juges qui estiment que la constitution fédérale ne traite pas du tout de l’avortement ». L’IMPACT D’après le Comité national du droit à la vie, plus de 55 millions de bébés ont été avortés au cours des 40 ans qui ont suivi la décision Roe c. Wade. Norma McCorvey, celle qui fut Jane Roe, la partie plaignante de la cause, n’a, de fait, jamais avorté. Plusieurs années après la décision, elle est devenue une adepte du respect de la vie et s’est convertie au catholicisme. Ce sentiment de regret et de profonde douleur est partagé par d’innombrables femmes qui croyaient que le « choix » allait, pour une raison ou une autre, régler tous leurs problèmes. « Roe c.Wade allait libérer tout le monde », affirme Vicki Thorn, directrice générale de Project Rachel, un ministère de guérison catholique après-avortement qui reçoit de l’aide financière des Chevaliers de Colomb. « En tant que femmes, nous avions le « droit de choisir ». Nous pouvions intégrer le marché du travail sans être inquiétées par cette complication qu’est la grossesse ». Encouragée par une bonne amie qui avait avorté, Vicki Thorn a inauguré le « Projet Rachel » en 1984, dans l’archidiocèse de Milwaukee. Actuellement, il s’agit d’une œuvre de proximité qui offre des services de counseling tant aux hommes qu’aux femmes. « Une fois le fait accompli survient beaucoup de peine, de honte, même si le processus était censé régler le problème. Car survient également tout un bagage émotif », rappelle-t-elle. D’après l’Elliot Institute, organisme à but non lucratif qui fait des recherches sur l’impact de l’avortement, les femmes qui ont avorté ont six fois plus de chances d’avoir recours au suicide durant l’année suivant leur avortement que les femmes qui ont donné naissance. Des études de l’Elliot Institute démontrent également que les femmes qui ont avorté ont 65 pour cent plus de risque de subir une dépression nerveuse de longue durée. « Il existe des multitudes de conséquences inaperçues d’ordre affectif, spirituel et physique, dit Vicki Thorn. Roe c. Wade constitue un phénomène qui, de fait, soumet à l’esclavage ce qui, en apparence, promet la liberté. En réalité, les femmes sont véritablement blessées par ce choix. C’est loin d’être ce que nous pouvons nous offrir de mieux les uns les autres. » LA ROUTE DEVANT NOUS Après quarante ans d’avortement sur demande, plusieurs membres des organismes pour le respect de la vie se disent frustrés et déçus, se demandant si l’effort déployé pour sauver l’enfant à naître n’est pas une mission impossible. Shawn Carney, 30 ans, directeur de la campagne nationale, 40 Jours pour la vie, croit qu’il y a lieu

d’espérer. « Il n’y a jamais eu autant d’enthousiasme pour l’aide aux femmes dans les communautés locales », affirme Carney, père de quatre enfants et membre du Conseil Fredericksburg 4034, en Virginie. « Nous devons restaurer notre perspective fondamentale sur la vie humaine, parce que, si nous n’avons pas un droit à la vie au sein de notre pays, alors les autres arguments n’ont pas de sens ». Shawn Carney note que prier devant les endroits où se font des avortements constitue une bonne façon de sauver des vies. Depuis 2007, 40 campagnes de 40 Jours pour la vie ont eu lieu, mettant en relief la prière, le jeûne, les œuvres de proximité et les veillées paisibles devant les endroits où se produisent des avortements. Ces campagnes coïncident avec le carême et le Mois du respect de la vie, en octobre. Durant les cinq dernières années, note Shawn Carney, 40 Jours pour la vie a eu comme résultats que 75 employés des cliniques se sont convertis et ont changé d’emploi, et que, dans tout le pays, plus de 6 700 bébés ont échappé à l’avortement. « Sur le plan culturel, l’avortement s’est enraciné dans nos communautés comme un fait normal, un bien fondamental et nécessaire, dit-il. Le défi que nous devons relever c’est de démontrer que l’avortement n’est jamais une nécessité et qu’il n’a rien d’un bien. C’est une campagne d’influence et de modification d’opinion qui doit être livrée sur le plan local. Voilà pourquoi nous avons choisi d’avoir recours à des moyens pacifiques afin de changer les cœurs et les esprits ». Les sondages des dernières années ont démontré qu’un plus grand nombre d’Américains se disent pour le respect de la vie. En mai dernier, Gallup a publié une enquête démontrant que 50 pour cent des Américains se disent pour le respect de la vie, contre 41 pour cent qui se disent pro-choix, soit une diminution record. Un sondage Chevaliers de Colomb—Marist, rendu public l’an dernier également, démontrait que 79 pour cent des Américains interdiraient l’avortement après les trois premiers mois de grossesse. « Pourtant, encore aujourd’hui, l’avortement demeure la question la plus controversée de notre civilisation et celle qui divise le plus la population, » dit Carney. L’ESPOIR Florczak-Seeman a passé les 15 dernières années à raconter son histoire. Elle est devenue conseillère de rue devant des cliniques d’avortements et inaugurait une pastorale d’après avortement pour des mères et des pères concernés. En l’an 2000, elle s’est convertie au catholicisme. Elle insiste pour dire que le mouvement pour le respect de la vie doit, par esprit d’amour de compassion, continuer de tendre la main aux femmes et aux hommes qui ont vécu un avortement, et leur faire part de l’amour et de la miséricorde de Jésus. « Pour lui, il n’y a rien de trop défait, dit-elle. Je n’étais pas défaite ― j’étais fracassée. Il a pu replacer toutes les pièces. C’est donc qu’il y a de l’espoir. » Florcsak-Seeman croit que le témoignage des femmes qui ont des cicatrices d’avortement en viendra, à la fin, à mener la campagne qui annulera Roe c.Wade. « Je crois que le Seigneur lèvera une armée de femmes comme moi qui retrouveront leurs voix et qui règleront ce débat une fois pour toutes. »♦ CAROLEE MCGRATH, auteure pigiste et mère de cinq enfants, demeure au Massachusetts.

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Courir pour la vie L’équipe nationale des Coureurs pour la VIE prennent le pavé pour sensibiliser les gens aux questions concernant la vie

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par Jennifer Brinker photo : Jerry Naunheim


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l est 6 h 30 et une fraîcheur d’octobre plane sur le centreville de la ville de St. Louis, au Missouri, alors que les Coureurs pour la VIE s’apprêtent pour le départ du Marathon « Rock ‘n’ Roll ». Le soleil n’est pas encore levé à l’horizon quand Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield, en Illinois, réunit le groupe pour la prière et la bénédiction. Chaque participant porte le chandail bleu royal de l’équipe arborant le message : « SOUVENEZ-VOUS des enfants à naître » et la référence au verset de Jérémie 1,5 : « Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ». Les coureurs entourent l’évêque et inclinent la tête. Leurs cœurs, leurs esprits et leurs intelligences sont fin prêts pour la course. Fondés en 2008, les Coureurs pour la VIE constituent un organisme national aux États-Unis voué à recueillir des fonds et à promouvoir la prière pour la vie et la conscientisation aux questions qui s’y rapportent. Au-delà de 250 Coureurs pour la VIE, comprenant un nombre croissant de Chevaliers de Colomb participaient au Marathon de St. Louis. « Nous ne courons pas pour notre propre profit, aujourd’hui », rappelle le cochef du groupe, Rob Rysavy. « Aujourd’hui, par notre présence, nous prenons la voix des sans-voix. » DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE Lancés il y a cinq ans par Pat Castle et Rich Reich ― tous deux lieutenants-colonels actifs dans l’armée de l’air des États-Unis —, les Coureurs pour la VIE rassemblent les personnes qui partagent la passion du conditionnement physique et des questions concernant la vie. Ce groupe se nomme « Vivre en partageant la foi ». Il prenait forme quand Castle et Reich qui enseignaient à l’Académie de l’armée de l’air des États-Unis de Colorado Springs, au Colorado, se sont entraînés ensemble, en 2006, en vue de l’escalade de Pikes Peak, surnommé le « défi ultime des États-Unis ». « Nous avons passé une grande partie de ce temps à prier et à discuter », remarque Castle, qui est maintenant de service à la base d’aviation Ellsworth près de Rapid City, au Dakota du Sud. « Entre-temps, Rich s’est profondément converti. Nous nous sommes rapprochés tous les deux de Dieu, et c’est grâce surtout à notre foi catholique. » Quand Reich eut déménagé pour étudier à l’Université de Floride, Castle et lui entreprirent d’échanger des réflexions spirituelles par courriel. Éventuellement, leur correspondance s’est associée à une liste de distribution par courriels parmi un petit groupe de leurs amis. Aujourd’hui, ces dévotions de Coureurs pour la VIE, comme on les appelle maintenant, sont partagées entre plus de 3000 personnes grâce au site web du groupe : liferunners.org. Le cheminement de foi de ces hommes conduit Reich à devenir membre des Chevaliers de Colomb, en 2006. Castle qui était devenu Chevalier alors qu’il était cadet de l’air, en 1992, lui a servi de parrain.

Le lieutenant-colonel Pat Castle, cofondateur des Coureurs pour la VIE et membre du Conseil 8844 Blessed Sacrament, à Rapid City, au Dakota du Sud, termine son marathon Rock ‘n’ Roll à St. Louis, le 21 octobre 2012. JANVIER 2013

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En 2009, au cours de son service comme grand chevalier du Conseil Jean-Paul II 13 900 de l’Université de Floride à Gainesville, Reich eut l’idée, avec son club de course à pied, de collaborer avec son club de course en vue de faire des campagnes de collectes de fonds pour l’Initiative d’appareil à échographie des Chevaliers de Colomb. « J’y ai perçu que c’était un moyen d’orienter mon conseil vers la préoccupation de questions concernant le respect pour la vie, remarque Reich. Je me suis rendu compte que les Chevalier parrainaient un programme d’« Initiative Échographie », alors mon conseil a organisé des déjeuners aux crêpes et autres petites initiatives du genre, et nous avons pu recueillir l’argent ensemble ». Avec l’aide du club de course et d’autres conseils de la région de Gainesville, ils ont pu mobiliser près de 10 000$ et le Conseil suprême y est allé d’une somme équivalente. En 2008, les Dévotions des Coureurs pour la VIE avaient réuni plus de 300 individus qui recevaient les Dévotions des Coureurs pour la VIE. Pourtant, il y manquait quelque chose. Castle et Reich décidaient qu’il fallait ajouter aux efforts du groupe une « section action ». « Nous servions d’incitatif aux gens, mais nous devions concentrer cet incitatif par des gestes et une énergie cinétique propre à notre cause, a dit Castle. C’est alors que nous avons connu un moment d’intuition soudaine permettant de rassembler nos forces de passion pour la course et d’en faire la première et unique équipe de marathons nationale pour la vie ». En conséquence, les Coureurs pour la VIE ont connue une croissance rapide en quelques années seulement. D’une douzaine de coureurs recrutés d’abord, et maintenant, jusqu’à plus de 500 membres provenant de 37 états des États-Unis, ainsi que du Canada, de Turquie et de Singapour. Les coureurs ont entre 5 et 73 ans et, comme coureurs, sont d’habiletés très variées, depuis des adeptes de la marche à pied jusqu’aux marathoniens bien entraînés. Les cellules participent à des activités locales au cours de l’année, après quoi, au cours de l’automne, les membres se rassemblent dans une ville désignée pour courrier un véritable marathon. Ils recueillent des fonds pour les œuvres de respect pour la vie, entre autres, des centres de ressource de grossesse, des agences d’aide aux femmes et leurs enfants, et des services de pastorale après avortements. Jusqu’à maintenant, les groupes ont recueilli plus de 100 000$ pour les causes de respect de la vie et se sont fixé comme but de dépasser cette somme au cours de la seule année 2013, a noté Castle. Cette année, les Coureurs pour la VIE partageront la scène nationale en tant que parrains de la Marche pour la Vie 5K, le samedi 26 janvier 2013, à Washington. Cette participation a été fixée à la suite d’une conversation entre Castle et March à l’occasion des obsèques de Nellie Gray, instigatrice du Défilé pour la Vie, décédée en août 2012. Enfin, les Coureurs pour la VIE tiendront leur première Course de relais à travers le pays pendant la campagne des 40 Jours pour la Vie du Carême, du 13 février au 24 mars. Cette activité est organisée avec l’aide de Jeff Grabosky qui, en 2011, complétait une course de près de 6000 km à travers le pays en vue d’inciter les gens à prier. Les coureurs prendront le départ 26 ♦ C O L U M B I A ♦

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soit sur la côte est ― à partir du pont de Brooklyn, à New York, soit sur la côte ouest ― à partir du pont Golden Gate, à San Francisco, c’est-à-dire une randonnée de 6600 km, et se rencontreront à Sioux Falls, dans l’état du Dakota Sud, près du centre géographique de l’Amérique du Nord. L’UNION FAIT LA FORCE Jeff Pauls, membre du Conseil Bauer 1028, de Belleville, en Illinois, et son père, Bill, membre du Conseil Columbia (au Missouri) 1529, sont devenus Coureurs pour la VIE en 2011. Déjà, ils avaient participé à des marathons depuis 15 ans. Bill n’avait jamais imaginé que la course ferait partie de son style de vie, mais une fois confronté par Jeff, concernant son poids et sa longue habitude de fumeur, il acceptait, à reculons, de s’entraîner en vue de participer à un marathon en 1996. Bill a cessé du fumer et perdu 27 kg. Depuis, il a couru un marathon dans chacun des états et se qualifiait en vue du Marathon de Boston, en 2000. Jeff Pauls qui, enfin de compte, s’est qualifié lui aussi pour le marathon de Boston lors de la course de St. Louis, se trouve maintenant l’un de cinq chefs de file des Coureurs pour la VIE, en compagnie de Castle, Reich, Rysavy et Steve Castle, le frère de Pat. Tous les cinq sont membres des Chevaliers de Colomb. Cette coïncidence n’avait rien d’intentionnel, mais les cinq en sont venus à conclure que leur appartenance aux Chevaliers s’accorde très bien avec le message de respect pour la vie que les Coureurs pour la VIE partagent grâce à la coordination de leurs efforts. Les conseils aussi prennent un rôle de soutien dans l’entreprise des Coureurs pour la VIE. Par exemple, les Chevaliers de Kansas City, au Missouri et de St. Louis, ont parrainé des repas avant course aux pâtes alimentaires pour les marathoniens des deux dernières courses nationales. Mgr Paprocki, membre du Conseil Holy Family 4179, de Lake Springield et aumônier national des Coureurs pour la VIE, notait que l’association entre les deux groupes n’a rien d’une coïncidence. « Je crois qu’il s’agit de l’œuvre de la Providence », a affirmé l’évêque, lui-même marathonien chevronné qui s’est associé aux Coureurs pour la VIE, lors du Marathon de Kansas City, en 2011. « Dans notre diocèse, les Chevaliers sont très actifs et offrent leur soutien à trois secteurs principaux ― le respect de la vie, les vocations et le ministère universitaire. Les Coureurs pour la VIE cadrent très bien avec ces secteurs, notamment le respect pour la vie ». L’avantage de s’associer avec d’autres coureurs qui partagent la même valeur de la vie est d’importance majeure, ajoutait Mgr Paprocki. « La force provient du nombre, ce qui est utile lorsqu’il y a de nombreux coureurs pour s’encourager les uns les autres. Et c’est vrai non seulement lors des courses de marathon, mais également au sein du mouvement pour le respect de la vie. Il faut qu’il y ait force et soutien mutuel dans ce secteur aussi ».♦ JENNIFER BRINKER est journaliste pour le St. Louis Review, publication officielle de l’archidiocèse de St. Louis.


PROCHAINES COURSES DES COUREURS POUR LA VIE • Marche pour la vie (course/marche de 5K) avec une course amicale de 1 kilomètre pour enfants, le 26 janvier 2013, West Potomac Park, Washington, D.C. • Course de relais à travers le pays pour la vie le 24 mars 2013 • Course « Crazy Horse » de 1K/5K/demimarathon/ marathon, Du 5 au 6 octobre 2013, Black Hills, Dakota du Sud. Renseignements supplémentaires : aller à : liferunners.org.

Dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du haut : l’évêque Thomas Paprocki, de Springfield dans l’Illinois, est l’aumônier national des Coureurs pour la VIE. Il a dirigé l’équipe en prière avant la course de 42,2 km. • Des familles se sont regroupées dans le parc forestier de St. Louis pour une course de 5 km assortie de célébrations d’équipes. • Un coureur pour la VIE en train d’effectuer son marathon.

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CHEVALIERS

À

L’ŒUVRE généreux dons, les trois frères chevaliers, dont un est âgé de 70 ans, ont parcouru le nombre de km promis, ce qui a rapporté 10 525$ pour des groupes pro-vie de la région. TIR AUX SKEETS ET DE PLATEAUX

Sous la direction du diacre Hugh Mills fils, et du diacre John Gramling, les sires chevaliers du 4e degré de Baltimore et de la région marchent en procession avec une image de Notre Dame de la Guadalupe, de la basilique du sanctuaire national de l’Assomption de la Vierge Marie pour se rendre à une clinique de Planned Parenthood (« Parenté planifiée »). Cette procession du Rosaire a eu lieu après la célébration d’une messe pro-vie.

RÉCUPÉRATION DE FERRAILLE

Au profit du groupe pour les jeunes de la paroisse, le conseil Father Paul Kunkel 4739, de Byron, Illinois, a lancé une campagne de récupération de ferraille. Les Chevaliers de Colomb ont accepté des dons de ferraille sur une période de quatre heures, ce qui a produit pour 1000$ de métal après la vente à un négociant récupérateur. Entre temps, le conseil Holy Rosary 13579, de Muskegon, Michigan, accepte de ces dons en tout temps pour le recyclage. Les C. de C. ont recyclé de vieux appareils ménagers, voire une automobile; cela a produit près de 2700$ pour des œuvres de bienfaisance. DES DVD POUR LES ANCIENS COMBATTANTS

Dans deux églises paroissiales, le conseil Father James J. Scanlon 6936, de Highland Springs, Virginie, a collecté plus de 120 films sur DVD pour donner à Hunter Holmes McGuire VA Med28 ♦ C O L U M B I A ♦

ical Center (Centre médical pour vétérans), à Richmond. Les films seront mis à la disposition des patients anciens combattants de l’hôpital. MAGASIN D’OCCASION RECONSTRUIT

Pour réunir des fonds pour la reconstruction d’un magasin d’occasion de la Société St. Vincent de Paul de Lansing, détruit dans un incendie en décembre 2011, le conseil Mason 9182 (Michigan) a organisé un souper de poisson (« fish fry »). Ce projet a rapporté 6000$. COURSE POUR LA VIE

Trois membres du conseil St. William 10757, de Naples, Floride, ont pris part à une course pour réunir des fonds pour le programme pro-vie du conseil d’état de la Floride. Bien que, l’an dernier, ces membres n’aient réuni que 1500$, les frères chevaliers s’étaient fixé un objectif de 10 000$ pour l’année 2012. Grâce à de

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Le conseil Phil Kelley 6878 de Humble, Texas, avec l’aide de National Rifle Association a organisé un programme de tir aux skeets et de plateaux pour réunir des fonds pour les jeux olympiques spéciaux. Avant de les laisser tirer, on enseignait aux participants la bonne façon de s’y prendre. La NRA a aussi fait un don 2333$ pour le fonds dont la somme s’est élevée à 5000$. CONCERT COUNTRYWESTERN

Le conseil Mgr Paul Martin 7519, de San Juan Capistrano, Californie, a organisé un barbecue, une vente aux enchères écrites, un concert de musique Country-Western et une danse, le tout pour réunir des fonds pour venir en aide aux personnes intellectuellement handicapées. Plus d 250 personnes sont venues danser à la musique des Silverados, un orchestre country-western local. Les recettes furent de plus de 8000$.

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

recettes du plus récent effort furent de 4112$. À Basilan, Mindanao, le conseil St. Peter 10440 se déplace mensuellement dans divers villages ou écoles pour servir une soupe de riz aux enfants pauvres. Les membres du conseil donnent les ingrédients et les ustensiles nécessaires, et nourrissent mensuellement près de 200 enfants. À L’AIDE DE DEUX FRÈRES CHEVALIERS

Le conseil Corpus Christi 12573, de Montdale, Pennsylvanie, a organisé un souper de pâtes et une tombola de paniers pour venir en aide à Mike Sheridan et Luigi Giordano, deux membres du conseil qui sont sérieusement malades. Les Chevaliers de Colomb ont sollicité 47 paniers dans la communauté pour la tombola et ils ont servi environ 700 soupers. Les recettes du projet furent de 7000$ pour aider à défrayer les frais des soins médicaux des deux frères chevaliers.

LA SOUPE EST SERVIE

Depuis 5 ans, le conseil Father Bud Raney 2160, de Greely, Colorado, organise un programme de service communautaire qu’on appelle « La soupe est servie » pour sensibiliser davantage la population au sujet des sans-abri et au sujet de ceux qui se portent à leur aide à Guadalupe Homeless Shelter. Les C. de C. servent de la soupe donnée par des restaurants locaux. Les

Les membres du conseil Virgen de Lourdes 13617, de Talang, Luçon, ont nettoyé l’extérieur d’une école locale en se préparant à appliquer un chasse-moustique. Les Chevaliers ont nettoyé 12 écoles pour les préparer pour la rentrée de la nouvelle année scolaire.

TOP LEFT: Tom McCarthy Jr./Catholic Review, Archdiocese of Baltimore

CHEVALIERS À L’ŒUVRE


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

DES NOUVELLES POUR L’ANNÉE DE LA FOI

un déjeuner pour 250 élèves et leurs parents de l’école Our Lady of Fatima. Les C. de C. ont servi des hot dogs, du chili, et du pain de maïs. Les restes furent donnés à une soupe populaire de San Juan Capistrano. FORMATION DE LA FOI

• Pour inaugurer l’Année de la Foi, le conseil Blessed Father Jerzy Popieluszko, Martyr 15239, de Tarnobrzeg, Pologne, a participé à une messe à l’église Notre Dame du Perpétuel Secours. Une partie de la cérémonie consistait d’enchâsser des reliques du bienheureux Jean Paul ll dans la chapelle d’adoration de l’église. Après la messe, les paroissiens ont récité le rosaire. Les Chevaliers de Colomb vont se rencontrer à l’église une fois par mois tout au cours de l’Année de la foi pour faire des lectures de la bible pendant une heure dans la chapelle d’adoration. • Les membres du conseil St. Padre Pio 15015, de Starachowice, Pologne, ont assisté à une messe particulière le 13 octobre. Des représentants de la paroisse, incluant des Chevaliers de Colomb, ont reçu des exemplaires du Catéchisme de l’Église catholique qui, plus tard, ont été enchâssés dans l’église. • Le conseil St. John Vianney 7525, de South Burlington, Vermont, a lance l’Année de la Foi avec la projection du film For Greater Glory (Pour une plus grande gloire). Le film a été projeté, sans frais, dans la salle du conseil à plus de 75 personnes.

DÉJEUNER SCOLAIRE

Pour leur aider à fêter leur journée annuelle du rassemblement, le conseil Stella Maris 3772, de San Clemente, Californie, a acheté et préparé

Dans le but de mieux préparer les jeunes à mieux recevoir les sacrements de l’Église, l’assemblée Mgr J. Ernest Lemieux, de Québec, a fait don de 3000$ au centre Joseph Patry pour le programme d’éducation de la foi. Depuis la mise en place de la loi 118 au Québec, l’éducation de la foi est devenue l’unique responsabilité des paroisses. Ce don du conseil aidera au centre de formation de moderniser ses services avec l’acquisition de matériel didactique multimédia et interactif. CONSTRUCTION D’UNE ÉGLISE

Le conseil George R. Kutterer 6165, de Columbia, Illinois, a fait don de 30 000$ au fonds de construction de l’église Immaculate Conception. Cette somme complète une contribution totale de 110 000$. Ces fonds ont été réunis au moyen de soupers de poisson (« fish fry ») organisés par le conseil au cours des dernières six années, et avec la contribution de la vente d’une salle de conseil il y a plusieurs années passées. CONCOURS DE BOULETTES DE VIANDE

Le conseil Mary Immaculate 12769, de Secaucus, New Jersey, a organisé un concours de boulettes de viande pour réunir des fonds pour les familles qui sont atteintes de la maladie d'Aran-Duchenne. Dixneuf cuisiniers ont présenté

David Dallas, du conseil Father John Jay Jackson 1101, de Jackson, Tennessee, se prépare à tirer sur un plateau, et le frère chevalier Fitts Lipe enseigne à Bryce Maxwell, du cercle St. Michael 5075 la bonne façon de tenir son arme. Le cercle a organisé un programme de tir au plateau pour les garçons catholiques âgés de 10 à 18 ans. Lipe enseigne aux jeunes la façon sécuritaire du tir au fusil.

un échantillon de leurs boulettes de viande qui furent goûtées par 150 personnes. Ils ont obtenu un retour d’information au sujet de la saveur, de la texture et de l’originalité de leur produit. Les recettes de ce projet ont été de plus de 2000$ qui furent versés aux familles atteintes de MAD. EN ATTENTE D’UNE GREFFE

Le conseil Sacred Heart 6839, de Wetaskiwin, Alberta, et la Catholic Women’s League ont coparrainé un souper et une vente aux enchères écrites pour appuyer Diane Gunn, l’épouse d’un membre du conseil qui est en attente d’une greffe du foie. Les recettes du projet ont été de 5000$ pour compenser les frais médicaux de Gunn. SOUPER PRO-VIE

Le conseil Hightstown 6284 (New Jersey) et le groupe pro-vie de la paroisse St. Anthony of Padua a cocommandité leur souper de pâtes pro-vie annuel. Il y a eu un discours au sujet du projet Ultrason des Chevaliers de Colomb prononcé par le

député d’état Daniel Rossi, et un tirage pour deux couvertures artisanales pour bébé. Les recettes furent de 2000$ et furent versées à des causes pro-vie. RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ

Suite au vandalisme de l’église paroissiale Sacred Heart, de Warner Robins, Géorgie, le conseil Mgr Felix Donnelly 4371 a fait un don de 4350$ pour faire installer des nouvelles caméras de sécurité sur les lieux. AIDE À DES MÈRES CÉLIBATAIRES

Le conseil Queenship of Mary 4050, de Northampton, Pennsylvanie, a lancé une campagne de biberons de bébé dont les recettes nettes furent de 10 000$ pour Kay Galgon Center, un centre d’accueil pour les mères célibataires. Une partie des fonds fut affectée à meubler toute une chambre de l’établissement. De plus, les frères chevaliers se sont aussi portés volontaires pour peindre l’établissement, assembler des meubles et faire le nettoyage.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

d’assurance. Les frères chevaliers ont offert d’aider un entrepreneur durant deux jours pour remplacer le toit, ce qui a fait réaliser une somme considérable en économies au couple. L’entrepreneur a aussi accepté des mensualités pour le remboursement de son travail. EN SÉCURITÉ

Tom Golden, du conseil St. Anna 14425, de Monroe, Géorgie, donne des chapelets en anneaux et des pamphlets sur la façon de réciter le chapelet. Pour propager la dévotion à Marie, les Chevaliers de Colomb ont donné ces chapelets et pamphlets à l’entière congrégation de la paroisse St. Anna.

SENTIER VERS LA SAINTETÉ

Le conseil Father Chirouse 5816, de Lynnwood, Washington, a créé un trottoir pour se rendre au jardin de prière de l’église St. Thomas More. Les C. de C. ont pavé et aménagé le terrain autours de la statue du saint patron de la paroisse. LES LUTINS DE CASEY

Le conseil Cumberland 586 (Maryland) a mis en œuvre un programme intitulé « Casey’s Helpers ». Ce programme a pour but d’offrir de l’aide aux membres du conseil et aux veuves du conseil. Des bénévoles offrent gratuitement une maind’œuvre bénévole pour effectuer des réparations et de l’entretien. On met l’accent sur la sécurité de la demeure. LOCATION D’ÉQUIPEMENT MÉDICAL

Le conseil Sacred Heart-St. Anthony 1000, de Steinauer, Nebraska, a mis en œuvre un programme de location d’équipement médical où les membres de la communauté 30 ♦ C O L U M B I A ♦

locale peuvent louer de l’équipement médical tel que des fauteuils roulants, des marchettes, et des sièges de douche pour une brève période de temps. Après une maladie ou une chirurgie, de nombreuses personnes ont besoin de tel matériel mais leur achat n’est pas couvert par les compagnies d’assurance. Le conseil a près de 75 pièces d’équipement médical qu’il met à la disposition des membres de la communauté. POUR LE PLAISIR

Le conseil Twelve Apostles 5001, de Franklin Square, New York, a donné pour une valeur de 1200$ d’équipement de terrain de jeux au programme préscolaire de l’école St. Catherine of Sienna – ce qui comprend des maisons de poupée et des automobiles pour les mômes et des tricycles. UN NOUVEAU TOIT

Le conseil St. Bernadette 14317, de Harrington, Delaware, est venu à l’aide d’un membre du conseil et son épouse qui devaient remplacer le toit de leur maison afin de maintenir leur police

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Le conseil Father Harold M. Wren 3963, de Billerica, Massachussetts, a acheté un GPS pour Michael Higgins, un garçon autistique dont la mère Joyce doit constamment savoir l’endroit exact où il est quand il est à l’extérieur. L’appareil permet à Joyce de délimiter un périmètre qui déclenche une alerte si son fils quitte le périmètre. DES CRÊPES POUR LES ENFANTS

Pour aider à nourrir des enfants pauvres de la région de la forêt nationale Ocala, le conseil St. Paul the First Hermit 14222, de Summerfield, Floride, a donné 700 livres de mélange à crêpe et 20 gallons de sirop à l’église Baptist Sandy Acres. Ce déjeuner de crêpes offert par l’église est parfois l’unique repas que ces enfants mangent durant toute la fin de semaine. SOIRÉE DE COMÉDIE

Le conseil South Attleboro 5876 (Massachussetts) a été l’hôte d’une soirée de comédie pour réunir des fonds pour New Hope Inc., un organisme qui s’efforce de faire cesser la violence conjugale et sexuelle en aidant les gens à vivre des vies plus sécuritaires. Au programme, il y avait un comédien qui était sourd jusqu’à l’âge de 40 ans, quand il a reçu des implants cochléaires. Plus de 240 personnes ont assisté à cette soirée et les recettes furent de 2800$.

Dans le cadre d’un projet parrainé par le conseil pour rendre sa demeure plus accessible, Joe Cherpin, du conseil 9964 de Temecula Valley, (Californie), enlève de la terre près d’un mur de soutènement de sa demeure pour la rendre plus facile d’accès pour les fauteuils roulants. L’épouse de Cherpin est handicapée et éprouve de la difficulté à entrer ou sortir de la maison. Les frères chevaliers ont donc construit une rampe d’accès pour les fauteuils roulants et ils ont radouci la pente du sentier qui conduit à la rampe.

LE CHEMIN DU RETOUR

Le conseil Bishop Charles Francis Buddy 6031, de Poway, Californie, a offert un déjeuner de crêpes au profit de Way Back Inc., un centre de rétablissement pour des hommes ayant des problèmes d’abus d’alcool ou autres substances. Le centre offre une résidence temporaire pour aider les hommes en période de transition à devenir des membres productifs de la communauté. BÉNÉVOLAT

Les membres du conseil Green Bay 617 (Wisconsin) et leurs épouses, se sont portés volontaires au New Community Shelter pour servir à manger à plus de 250 personnes sans-abri. Le conseil a aussi donné la nourriture pour ce repas.


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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S

Charité TOM MATTHEWS (au centre), du conseil Star of the Sea 4245, de Hollidaysburg, Pennsylvanie, jette un coup d’œil tandis que Mike Sauserman (à gauche) et Ernie Enedy, des employés du diocèse Alttona-Johnstown, chargent un crucifix sur un camion de déménageur pour le faire transporter en Floride. Le conseil Jean Paul ll 13900, de l’Université Gainesville en Floride a acheté le crucifix du diocèse de l’église St. Augustine de Gainesville. Raúl Fernández, du conseil 13900, a fait le voyage de trois jours pour aller chercher le crucifix, et les frères chevaliers et des paroissiens ont aidé à l’installer à l’église.

Unité

Fraternité

Patriotisme

DES MEMBRES du conseil Father George J. Kusma 11149, de Wilmington, Illinois, font le tri des débris du garage qu’ils ont démoli à l’église St. Rose of Lima. Ce garage, vieux de 80 ans, n’était pas réparable et posait un risque au terrain de jeu avoisinant. Les frères chevaliers ont démantibulé le garage, et ont enlevé les débris, récupéré un toit en étain et plusieurs poutres qui pourraient servir à d’autres projets.

LES MEMBRES du conseil St. Benedict 5449, de Halifax, NouvelleÉcosse, construisent une rampe pour fauteuils roulants à la demeure de John Laviolette, un membre du conseil. Lorsque Laviolette, dont la mobilité est restreinte, a demandé à ses frères chevaliers s’ils connaissaient un homme à tout faire qui pourrait lui construire une rampe pour fauteuil roulant, les membres du conseil ont décidé d’entreprendre eux-mêmes le projet. En plus de fournir la main d’œuvre, les Chevaliers de Colomb ont aussi donné une valeur de 500$ en matériaux, ce qui a fait réaliser 2000$ en économies à la famille Laviolette.

DANS LE CADRE d’un tournoi de pêche organisé par le cercle pour réunir des fonds pour le programme Wounded Warrior, Joseph McDermott, du cercle Crusaders of St. Joseph 5497, d’Olympia, Washington, aide une jeune fille à armer son lance-pierres. Il y a eu des jeux et une période de pêche à la truite au parc Columbia, et les recettes du projet furent de 182$ pour appuyer les anciens combattants blessés.

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CHEVA L I E R S DE C O LO M B

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Dan J. Engel (à droite) du conseil Tihen 1717 à David City, Nebraska., and Mike Novotny, propriétaire de l’entreprise « Sonora Carriage Company » (« carrossiers à Sonora »), conduisent une voiture à bâche tirée par des chevaux dans le cadre d’un « Wagon Train » (Convoi de voitures à bâche) parrainé par le conseil. Huit carrosses et plusieurs cavaliers se sont réunis au parc d’expositions de David City pour une chevauchée à Garrison. Arrivé à destination, le groupe a récité le rosaire avant de partager un dîner ensemble. A la fin de la chevauchée, les participants se sont réunis pour un souper de steak. On a fait don des recettes à l’École catholique Aquinas et St. Mary.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GARDER L A FO I VI VA NT E

« JÉSUS VOULAIT ÊTRE CELUI QUI ALLAIT COMBLER MES DÉSIRS. » À l’âge de 17 ans, j’ai eu une conversation avec le Seigneur que je n’oublierai jamais : « Qu’as-tu décidé pour moi, Jésus? Dis-le-moi, et je le ferai. » La réponse fut silencieuse, mais j’ai bien perçu que le Seigneur me demandait de me donner à lui, totalement. Au plus profond de moi, j’avais envie d’être vue, connue et aimée d’une manière altruiste, engagée et totalement romantique. Après ma première année d’études universitaires, il m’apparut évident que Jésus ne cherchait pas à supprimer ces désirs en moi ; au contraire, il voulait être celui qui allait les combler. L’invitation à la vie religieuse a pris la forme d’une question surgie après avoir passé des heures en adoration eucharistique : « Me donneras-tu cet amour que tu réservais pour ton futur mari? Me laisseras-tu t’aimer comme si j’étais moi-même ton époux? » À la fois enchantée et déchirée, je me demandais comment Dieu pouvait m’aider à réaliser mon désir d’être mère. Jamais n’aurais-je pu imaginer ce qu’il m’a répondu : l’enfant à naître, la mère apeurée, ceux qui cherchent l’amour authentique, les hommes et les femmes qui souffrent des contrecoups de l’avortement et recherchent la miséricorde — tous ceux-là ont droit à l’étreinte de la maternité spirituelle des Sœurs pour la vie, consacrées dans le but exprès de protéger et de mettre en valeur le caractère sacré de toute vie humaine. SŒUR BETHANY MADONNA Sœurs de la vie, New York

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