Columbia Février 2008

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

Columbia AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

FÉVRIER 2008

Quel sera le rôle des

catholiques dans la société du 21e siècle?


Votre bien-être compte pour d’autres aussi.

La sécurité financière devrait s’étendre aux personnes qui vous sont les plus chères. À cet effet, l’assurance des Chevaliers de Colomb peut vous venir en aide. Composée de produits qui vous seront utiles aujourd’hui et au cours des années à venir, notre brochette de régimes comprend des régimes d’assurance vie et de retraite, ainsi que de soins de longue durée. Qu’il s’agisse d’un revenu garanti, d’un fonds de bourses d’études pour vous enfants, ou d’un régime de retraite, nos agents professionnels présentent des régimes qui vous garantissent que vos revenus seront à la hauteur de la tâche planifiée — pourvoir à votre famille. Vous n’avez qu’à cliquer sur « Trouver un agent » dans le site kofc.org ou téléphoner au 1-800-345-5632.

U N DE S AVA N TA G E S DE L A F R AT E R N I T É

ASSURANCE VIE

SOINS DE LONGUE DURÉE

R E N T E S V I A G E` R E S


COLUMBIA

FÉVRIER 2008

VOLUME 88

NUMÉRO 2

TABLE DES MATIERES H YM N E D ’O U V E RT U R E 2 Pour passer une année avec le pape PAR TIM S. HICKEY

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR 3 Face à l’avenir, épaule contre épaule, en solidarité avec notre pape, nos évêques et nos prêtres. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

LA FOI EN ACTION: Membres du conseil San Isidro Labrador 10621 à Banaybanay, Mindanao, donne de l’aide alimentaire aux enfants nécessiteux. Les Chevaliers ont également donné des fournitures scolaires.

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI 4 La Révélation, c’est le moyen utilisé par Dieu pour nous permettre de le connaître et de l’aimer.

Une vision de l’espoir

PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

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Dans son nouveau livre, A Civilization of Love (Une civilisation de l’amour) qui voit Carl A. Anderson, Chevalier suprême, encourage les catholiques et les Chevaliers de Colomb à offrir des perspectives et des valeurs chrétiennes pour la solution des problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui. REPORTAGE PAR LES JOURNALISTES DE LA REVUE COLUMBIA

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Le catholique de mois et Votre plan d’action spirituel

CE QU’IL Y A DE FORMIDABLE AVEC LE CHRISTIANISME 23

Tu ne tueras point en invoquant le nom de Dieu

La physique peut prouver que nous sommes ici dans un but précis. PAR DINESH D’SOUZA

Le cardinal Stanislas Dziwisz de Cracovie a été, pendant presque 40 ans, l’un des plus proches collaborateurs du pape Jean Paul II. Lisez des extraits exclusifs de ses mémoires qui paraîtront prochainement, Une vie avec Karol, où vous apprendrez comment le pape a essayé de promouvoir la compréhension entre les religions pour éviter la guerre après les attentats terroristes du 11 septembre.

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COLUMBIA VERSION CLASSIQUE 30

NOUVELLES DES CHEVALIERS

2008 - An de grâce

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L’engagement du petit nombre: «Le monde exige un réarmement moral»

Le pape Benoît XVI a reçu en audience au Vatican le Chevalier suprême et l’aumônier suprême • Noël diffusé en provenance du Vatican dans le monde entier par un satellite financé par l’Ordre

La Revue Columbia donne un tour d’horizon de plusieurs grands événements qui auront lieu dans l’église au cours de 2008, du 150e anniversaire de la l’apparition de Notre Dame de Lourdes jusqu’à la rencontre du pape Benoît XVI avec la jeunesse du monde, à Sydney.

6 CHEVALIERS

À

L ’ŒUVRE

de

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

15 L’année jubilaire de Lourdes

17 Le Congrés mondial sur la Divine Miséricorde

19 Le Congrés Eucharistique Mondial

21 Les Journées Mondiales de la Jeunesse

32 L’ORDRE EN IMAGES POPE: L’OSSERVATORE ROMANO. BOTTOM (FROM LEFT): CNS PHOTO/CROSIERS; COURTESY INTERNATIONAL EUCHARISTIC CONGRESS, AND CNS PHOTO/NANCY WIECHEC


HYMNE D’OUVERTURE

Pour passer une année avec le pape l y a quarante ans, le pape Paul VI inaugurait la Journée mondiale de prières pour la paix. Il nous demandait de commencer chaque nouvelle année «en demandant au Christ immolé pour nous: dona nobis pacem (de nous donner la paix.» En 1968, au début d’une année qui s’avérerait TIM S. HICKEY tumul-tueuse, le pape proposait ce qui suit: «L’Eglise catholique» a-t-il déclaré, «dans un esprit de service et d’exemple, veut simplement «lancer l’idée». Elle espère que celle-ci non seulement rencontrera le plus large acquiescement du monde civilisé, mais trouvera partout de multiples et habiles promoteurs.» Le pape Jean Paul II et le pape Benoît XVI ont tous les deux suivi et fait leur la conviction de leur prédécesseur en faisant la promotion de la Journée mondiale de prière pour la paix. Cette année, dans son message du début de l’année, le Saint Père nous demande de faire de nos familles des «communautés de paix». La famille, cellule première et vitale de la société, est «la première et irremplaçable éducatrice à la paix», dit le pape. Toutefois, l’obligation d’être des artisans de la paix et des gardiens de la paix s’étend bien au-delà de la famille à l’humanité entière, à ce que le pape appelle «la commune famille humaine» que la mondialisation unifie davantage. L’Ordre des Chevaliers de Colomb, en tant que membre de la commune famille humaine, solidement enraciné maintenant sur trois continents, est à l’avant-garde du plan du souverain pontife pour la paix. Dans son nouveau livre intitulé A Civilization of Love, HarperOne, uniquement en anglais pour le moment), notre Chevalier suprême Carl A. Anderson explique le comment et le pourquoi (voir l’article en page 7.) «Pour être chrétien», écrit le chevalier suprême, «il faut changer radicalement notre perception de la réalité: considérer que la vie est un don, se considérer soi-même comme un don, donc, qu’il faut rendre en se donnant soimême aux autres».

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Le chevalier suprême défend qu’en mettant en pratique leurs principes de charité, d’unité et de fraternité au sein de leurs familles et au sein de la société, les frères chevaliers «développent une culture de vie et une civilisation d’amour». Le 8 février, l’Église propose un exemple et modèle de paix et de charité à notre intercession: Sainte Joséphine Bahkita (1869-1947), la patronne du Soudan. Née à Darfour, vendue en esclavage en bas âge, constamment battue, elle est marquée pour la vie. Éventuellement, employée comme servante en Italie, elle a gagné sa liberté, et en 1896, elle est entrée chez les Filles de la Charité. Dans Spe Salvi, sa récente encyclique sur la vertu d’espérance, le pape Benoît XVI dit que c’est sa rencontre avec Dieu qui a redonné la libéré à Sainte Joséphine. Imbue de l’espérance du Christ, Sainte Joséphine a dit «Je suis véritablement aimée». Elle est un bon témoignage de la façon de s’y prendre pour parvenir à une civilisation d’amour. De fait, des réfugiés de Darfour, installés dans le Dakota du Sud, ont fondé un conseil de Chevaliers de Colomb qu’ils ont nommé en son honneur. Il y a quarante ans les mots «paix» et «amour» étaient souvent employés, dans des chants populaires et par les activistes de divers mouvements qui s’en prenaient à l’Église et à la Famille durant des manifestations contre la guerre. Toutefois, ces slogans ont eu peu d’effet sur la société et les politiques publiques. En 2008, nous avons encore à observer une Journée mondiale de prières pour la paix. Nous sommes capables de changer la situation. Le pape Benoît XVI nous fait une mise en garde quand il dit que «les problèmes qui nous menacent sont compliqués et le temps nous est compté». Il ne faut cependant pas perdre espoir. «Nous disposons, a écrit le pape Paul VI, d’une arme particulière pour la paix: c’est la prière.» ■

Chevaliers de Colomb Éditeurs

Administrateurs suprêmes Carl A. Anderson Chevalier Suprême

Mgr. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême

Dennis A. Savoie Député Chevalier suprême

Donald R. Kehoe Secrétaire Suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr. Trésorier suprême

Paul R. Devin Avocat Suprême

Rédaction Tim S. Hickey, Rédacteur en chef 203-752-4303 tim.hickey@kofc.org Alton J. Pelowski, Coordonnateur 203-752-4562 alton.pelowski@kofc.org Patrick Scalisi, Rédacteur en chef adjoint 203-752-4485 patrick.scalisi@kofc.org Arthur F. Hinckley Jr. Directeur artistique L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

Pour communiquer avec nous PAR LA POST Columbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398 TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109 COURRIEL: columbia@kofc.org SERVICE À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995 NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette adresse à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records, PO Box 1670, New Haven, CT 06507-0901, ou par courriel à columbia@kofc.org

En page couverture Comme l’Église aux États-Unis se prépare à la visite du pape Benoît XVI en avril prochain, les Chevaliers sont incités à réfléchir sur les implications de renouveau qu’apportera son voyage pastoral à l’Église et à sa mission.


CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

En défense solidaire Affrontons l’avenir ensemble: évêques, prêtres et laïques

RÉCEMMENT, le pape Benoît XVI s’est trouvé au centre d’une controverse dans les médias italiens, à la suite d’un discours au cours duquel il blâmait les discussions internationales marquées de relativisme, pensée philosophique qui désavoue «la vérité sur l’homme et sa dignité» et rejette également «la possibilité d’établir une éthique fondée sur la reconnaissance de la loi naturelle». Ce qui est à interpréter, d’après les commentateurs italiens, que le pape se prépare à s’en prendre aux Nations unies quand il s’adressera à l’Assemblée générale au cours de son voyage aux États-Unis en avril prochain. Le Vatican répondait que tel n’était pas le cas. Tout comme ces prédécesseurs immédiats, le pape Benoît appuie toujours l’ONU. De fait, alors que nous nous approchons du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il conviendrait plutôt de percevoir les commentaires du pape comme une défense solide de la mission originelle des Nations unies, à savoir celle de construire une communauté mondiale fondée sur la suprématie du droit, la raison et les droits de l’homme. C’est une position qui saute aux yeux des Américains. Nos Pères fondateurs reconnaissaient la loi naturelle et rejetaient le relativisme lorsqu’ils déclarèrent que tous les êtres humains sont dotés par leur créateur de droits inaliénables. Néanmoins, les préoccupations des médias italiens ont donné lieu à des préoccupations

semblables aux États-Unis. D’aucuns suggèrent qu’il y eut un précédent de maladresses de la part du pape: le discours de Regensburg qui se portait à la défense de la raison et au rejet de la violence au nom de la religion; la visite d’Auschwitz et l’énoncé selon lequel des millions de chrétiens avaient aussi été tués par le régime nazi dans les camps de la mort (y compris des milliers de prêtres catholiques), et finalement, au cours du voyage au Brésil alors qu’il rejetait l’idée que le christianisme avait été imposé aux peuples autochtones de notre hémisphère. Ces controverses se prolongent bien au-delà des manchettes ou de «petits phrases». À Regensburg, le pape s’est porté à la défense de la réalisation du catholicisme qui, de saint Augustin à saint Thomas d’Aquin, a su réconcilier foi et raison, grâce à une vision mondiale cohérente pouvant repérer des alternatives à la tradition humaine, vieille comme le monde, d’agir comme si «la force prime le droit». En rejetant cette importante réalisation de la chrétienté occidentale, on peut facilement passer sous silence les racines chrétiennes de l’Europe. De même, en ne tenant aucun compte les millions de chrétiens tués par les nazis, on arrive plus facilement se laisser influencer par l’idée d’un «pape d’Hitler» sans aucune préoccupation pour les camps de la mort nazis. Enfin, l’affirmation selon laquelle le christianisme fut imposé aux peu-

ples autochtones du Nouveau Monde, amoindrit la légitime évangélisation de 500 ans et outrepasse tout à fait le miracle de Notre Dame de Guadalupe, qui apparut à ces peuples, non pas avec la puissance du conquérant envahisseur mais avec l’humilité de la moins puissante des leurs: une jeune métisse enceinte qui se distingua non pas par l’épée mais par un bouquet de fleurs. Dans chacun des cas, les critiques de l’Église ont tenté de réécrire l’histoire en vue de placer le catholicisme sur la défensive dans les «guerres culturelles» de notre époque. Peut-être, selon certains contestataires, le pape devrait prévoir comment les élites séculières et d’autres se serviront de ses paroles pour s’adonner à la controverse. Le pape ne devrait pas être assujetti au jeu des «attrapes médiatiques» qui font l’apanage de tant d’informations médiatisées. Le pape est une des grandes figures intellectuelles et morales de notre temps, qui, sans détour, défend notre Église. Ailleurs dans ce numéro de Columbia nous jetons un regard sur l’habileté des catholiques de pouvoir influencer la société du 21e siècle. Certes, il nous revient une tâche considérable. Mais je suggérerais que nous commencions par ceci: Que tous et chacun — évêques, prêtres et laïques — nous affrontions l’avenir ensemble, marchant côte à côte en solidarité avec notre grand pape. Vivat Jésus!

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APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Comment Dieu vient jusqu’à nous L’Écriture, la tradition et le magistère PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME écemment, je voyageais en train révélant son mystère, son dessein de New York à Washington. Un bienveillant». Dieu se manifeste passager est monté à bord à dans l’histoire par des paroles et des Newark, au New Jersey et a pris gestes qui transmettent sa vérité et place près de moi. Remarquant mon son amour. collet romain, nous avons discuté Le point culminant de la révélareligion. Nous nous entendions sur tion fut atteint lorsque Dieu le Père l’importance d’en arriver à une a envoyé dans le monde son Fils meilleure entente entre les grandes unique, la deuxième personne de la religions du monde. Nous avons Trinité. Par l’Incarnation, le Fils également discuté des unique de Dieu a pris notre La deuxième tranche nature humaine par la puisefforts que fait le Saintdu programme de Père vers un rapprochesance de l’Esprit Saint, formation de Mgr ment avec les commuayant «en toutes choses, William E. Lori traite nautés islamiques et juives des questions 10 à 24 connu l’épreuve comme en ces temps périlleux. J’ai du Compendium du nous, et il n’a pas péché» essayé très fort de convaCatéchisme de l'Église (Hb 4, 15). L’humanité est catholique. Les artiincre mon compagnon de devenue le moyen par cles précédents se voyage qu’il n’était pas lequel Dieu se révélerait le trouvent sur le site vrai qu’une religion en plus pleinement à nous et www.kofc.org. valait une autre, que la qu’il communiquerait avec religion chrétienne celle nous. Ou, selon le Concile de la foi véritable et que la religion Vatican II, dans la Constitution sur la Sainte Liturgie, «Car c'est son catholique l’expression la plus comhumanité, dans l'unité de la personplète et la plus authentique de la foi ne du Verbe, qui fut l'instrument de chrétienne. J’aurais probablement notre salut» (SC, 5). La liturgie elleréussi si le train avait à se rendre même insiste sur cette vérité préjusqu’en Floride et que nous eussions eu plus de temps pour discuter cise, lorsqu’elle affirme: «Tu es venu à notre secours par ton pouvoir de la question. comme Dieu, mais tu as voulu que Ce sur quoi j’essayais d’insister soyons sauvés par un de nos semsurtout c’est que la religion chrétiblables» (3e Préface des dimanches enne, tout d’abord, notre façon de du temps ordinaire). Dieu s’est nous approcher de Dieu, mais plutôt révélé par des moyens tout à fait la façon dont Dieu s’y prend pour adaptés à notre humanité, pour que venir nous rencontrer. C’est ainsi nous puissions avoir part à sa que Dieu s’est révélé à nous. Il a divinité grâce à une relation éterparlé et agi dans l’histoire humaine. nelle d’amour. Bien que la raison humaine puisse en conclure que Dieu existe, nous pouvons vraiment connaître et aimer LA BIBLE: UNIFIÉE ET COHÉRENTE Dieu seulement parce qu’il s’est La révélation — c’est-à-dire, la comrévélé à nous. Il s’ensuit que la relimunication que Dieu nous donne de gion chrétienne n’est pas simplelui-même — nous parvient de deux ment une question d’hypothèses et façons reliées entre elles. Comme de préférences, car elle est fondée sur vous le savez, la Bible ne comprend la révélation de Dieu. Le Catéchisme pas qu’un seul livre, mais un ensemde l’Église catholique définit la ble de livres agréé par l’Église révélation ainsi : «Dieu se révèle et comme étant authentique, en se donne à l’homme. Il le fait en archives inspirées de la révélation de

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Dieu à l’humanité et de sa volonté de faire advenir le salut de tous les humains. Elle se présente en deux grandes parties, l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. L’Ancien Testament, d’une part, contient 46 livres «qui constituent les archives de l’histoire du salut, depuis la création, tout au cours de l’Ancienne Alliance ou l’alliance avec Israël, en préparation de la venue du Christ comme Sauveur du monde» (CEC, 890). Le Nouveau Testament, pour sa part, contient 27 livres de la Bible rédigés durant le vivant des Apôtres. Parmi ces livres, on compte les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres, les lettres de saint Paul, de saint Jacques, de saint Pierre, de saint Jean et de saint Jude, et l’Apocalypse. Ces livres contiennent les moyens de communication, paroles et gestes, que le Christ, le Fils de Dieu fait chair, a choisis pour nous sauver. Ils nous révèlent comment il établit l’alliance nouvelle et éternelle en mourant sur la croix et en ressuscitant des morts. Bien que la Bible soit en deux parties distinctes, on y remarque une unité et une cohérence remarquables, puisque l’ensemble porte sur le plan de Dieu pour la rédemption et indique le sentier de la réconciliation en Dieu et l’humanité. (Cette unité est manifeste dans la Liturgie de la Parole de l’Eucharistie du dimanche. Remarquez comment les lectures de l’Ancien Testament et de l’Évangile sont complémentaires.) La deuxième façon dont Dieu s’y prend pour se révéler à nous est la tradition. Dans ce contexte, tradition signifie beaucoup plus que simplement «vieilles coutumes». Il s’agit plutôt de la transmission du message vivant de l’Évangile au sein de l’Église et par son intermédiaire. Les Apôtres ont partagé l’ultime révélation de sa vie et de son amour en son w w w. ko f c .o r g


Fils, Jésus Christ, par le truchement de leur prédication inspirée, par leur exemple — notamment le martyre — et par les institutions qu’ils ont établies. Comme l’explicite la Constitution sur la révélation divine de Vatican II, les Apôtres ont partagé ce qu’ils avaient reçu des lèvres du Christ, de son style de vie et de ses œuvres, et de ce qu’ils avaient reçu par inspiration de l’Esprit Saint (cf. Dei Verbum 7). Les Écritures et la prédication «conservées et transmises» par les Apôtres constituent ce qu’on nomme le «dépôt de la foi». Ainsi recevons-nous la Parole de Dieu, «… le plein dépôt de la révélation telle que contenue dans la Sainte Bible et proclamée par l’Église» (DV, 10). Le Seigneur a fourni encore une

L’homme catholique du mois Saint Pierre Damien (1057-1072) Fête: 23 février Docteur de l’Église

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rès jeune, Pierre perd ses parents et est pris en charge par un de ses frères qui le traite davantage comme un esclave qu’un membre de la

autre façon d’assurer que sa Parole de vie se rendrait jusqu’à nous libre de toute erreur. Il a donné le magistère, la charge d’enseignement vivante de l’Église. Seul le magistère a la tâche de voir à l’interprétation authentique de l’Écriture ou de la tradition. Son autorité s’exerce au nom du Christ (DV, 10; CEC, 85). La fonction d’interprète authentique de la Parole de Dieu relève du SaintPère et des évêques du monde entier en union avec lui. Le magistère remplit cette tâche en se mettant au service de la Parole de Dieu. Obéissant à l’ordre de Dieu et guidé par l’Esprit, le magistère se met à l’écoute de la Parole de Dieu avec révérence, s’en fait le dévoué gardien et l’explique fidèlement (CEC, 86). Bien qu’ils soient nombreux de

famille. Damien, un autre de ses frères, prêtre celuilà, a pitié de Pierre et le fait instruire. Tout laisse croire que c’est de lui que Pierre prend le surnom de Damien. Pierre Damien se montre généreux envers les pauvres et qu’il sert luimême, d’ailleurs. Jeune homme, il ressent une faim insatiable de Dieu

nos jours les gens qui estiment que l’Église est coupée de la réalité et autoritaire, de fait elle constitue un grand don qui nous guide vers l’intelligence juste de ce que Dieu luimême a révélé. En nous mettant à l’étude de la foi, nous nous sommes mieux en mesure d’accepter l’invitation de l’Esprit Saint de comprendre et accepter la révélation de Dieu en Jésus Christ. La révélation est la manière à laquelle Dieu recourt pour que nous puissions lui correspondre — en le connaissant et l’aimant vraiment d’une manière qui dépasse nos facultés naturelles de compréhension, ce dont nous espérons être éternellement reconnaissants! ■

et songe à se faire ermite. Il rencontre deux moines bénédictins qui le convainquent d’entrer dans leur ordre et y est ordonné prêtre. Il se voue à l’étude de l’Écriture sainte et impressionne à tel point les membres de sa communauté qu’il en est élu prieur. Au cours de cette période il dirige une réforme de la communauté selon la règle de saint Benoît. Il finit par fonder cinq autres monastères, tous marqués de l’esprit de charité, d’hu-

Intentions du Saint-Pêre Offertes en solidarité avec le pape Benôit XVI ➢➢ Générale — Pour que les malades mentaux ne soient pas mis en marge, mais bien respectés, et pour qu’on les aide avec amour à vivre dignement leur condition physique et sociale. ➢➢ Missionnaire — Pour que les Instituts de Vie Consacrée, si florissants dans les Pays de Missions, redécouvrent la dimension missionnaire et pour que, fidèles au choix radical des conseils évangéliques, ils témoignent et annoncent le Christ jusqu’au bout du monde avec générosité.

milité et solitude dans la prière. Participant à des synodes, des missions diplomatiques et par de nombreux écrits, Pierre Damien s’applique, pendant plusieurs années, à la vie publique de l’Église. Il fut déclaré docteur de l’Église en 1828. On dit de lui qu’il «avait le génie d’exhorter et d’inciter jusqu’à l’héroïsme, de louer les réalisations marquantes et de prendre en note les exemples édifiants… une force extraordinaire consume tous ses écrits». Par son exemple, saint Pierre Damien peut enseigner aux Chevaliers la valeur de la prière, l’étude des choses spirituelles, le service de la charité envers les pauvres et l’Église et le soutien fraternel.

Votre plan d’action spirituelle Craindre le Seigneur raindre le Seigneur, c'est-à-dire reconnaître Dieu comme amour et source de tout ce qui est bien. D’après saint Thomas d’Aquin, l’hommage rendu à Dieu devrait nous empêcher de commettre des actes mauvais. C’est dans ces circonstances que nous nous rendons compte que l’Esprit Saint empêche

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POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERS

notre raison de vouloir commettre le mal et, de fait, de faire le bien, puisque nous voulons être en communion avec Dieu. Demandez-vous comme le Christ a réveillé votre amour de Dieu. Contemplez la loi de Dieu en méditant le Psaume 118 et le livre des Proverbes au chapitre 15. columbia/février 2008 5


NOUVELLES

DES

UN DON DES CHEVALIERS APPUIENT LES CHARITÉS PAPALES

Le pape Benoît XVI a reçu en audience privée au Vatican, le jeudi 6 décembre dernier, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson et l’aumônier suprême Mgr William E. Lori. Le Chevalier suprême a offert au pape un don de 1,6 million $, soit les revenus du Fonds Vicarius Christi de l’Ordre pour la dernière année. Établi en 1981, le fonds, d’une valeur de 20 millions $ a fourni plus de 43 millions $ aux œuvres de charité personnelles du pape.

Les Chevaliers à la défense de l’expression «under God» (sous le gouverne de Dieu) du Serment d’allégeance devant un tribunal de Californie la cour d’appel fédérale de première instance de la 9e circonscription judiciaire des États-Unis entendait la cause Newdow c. Carey, dernier litige au sujet de la con- Le Chevalier John Carey répond aux questions des journalistes sur ses efforts de garder l’exstitutionnalité pression «under God» (sous la gouverne ou de l’expression «l’autorité» de Dieu) dans le serment d’al«under God» légeance au drapeau. (sous le goudéclarer inconstitutionverne de Dieu) dans le nelle cette expression. Le Serment d’allégeance des défendeur était John États-Unis. Michael Carey, un Chevalier de Newdow, un athée qui, Colomb d’Elk Grove, en depuis plusieurs années, Californie, et l’un de sept tente de convaincre les Chevaliers et leurs tribunaux fédéraux de

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CHEVALIERS

familles qui sont «défendeurs intervenants» dans la cause, ainsi que le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb. Les États-Unis, l’État de la Californie et plusieurs districts scolaires de la région de Sacramento sont admis comme défendeurs. À plusieurs reprises depuis 2005, M. Newdow a tenté de faire retrancher l’expression «under God» du serment, y compris un appel rejeté par la Cour Suprême des États-Unis. Par ailleurs, en 2006, le tribunal fédéral de première instance de Sacramento a déclaré le serment inconstitutionnel. Assitôt, les Chevaliers ont fait appel à la cour d’appel fédérale de première instance de la 9e circonscription judiciaire des États-Unis. L’Ordre état représenté devant le tribunal par Kevin Hasson, Chevalier et président du «Becket

Fund for Religious Liberty» (le Fonds Becket pour la liberté religieuse), un cabinet d’avocats d’intérêt public situé à Washington et l’avocat suprême le l’Ordre, Paul R. Devin était également présent à l’audience. Les Chevaliers de Colomb avaient été également l’un des principaux partisans du projet d’ajouter l’expression «under God» au serment d’allégeance. Le serment fut officiellement amendé par le Congrès des États-Unis et ratifié par le président Dwight Eisenhower, le 14 juin 1954, Jour du drapeau. Dans une lettre envoyée à la suite de cet événement, le président Eisenhower a remercié le Chevalier suprême Luke E. Hart pour le travail accompli par l’Ordre, afin que l’expression «under God» au serment soit ajouté au serment. ■

NOËL DIFFUSÉ EN PROVENANCE DU VATICAN DANS LE MONDE ENTIER PAR UN SATELLITE FINANCÉ PAR L’ORDRE Le pape Benoît XVI bénit les pèlerins du balcon central de la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 25 décembre dernier durant sa bénédiction de Noël «urbi et orbi» (pour la ville et pour le monde). La bénédiction du pape et messe de minuit en provenance de Saint-Pierre furent diffusées dans plus de 70 pays grâce à une liaison Terre-satellite financée par les Chevaliers de Colomb, en collaboration avec le conseil pontifical pour les Communications sociales. Depuis 1974, les Chevaliers financement les frais des transmissions par satellite d’événements présidés par le pape dans les pays de mission.

w w w. ko f c .o r g TOP: COURTESY L’OSSERVATORE ROMANO POPE: CNS PHOTO, ALESSANDRO BIANCHI/REUTERS


L’ENTREVUE COLUMBIA

Une vision de l’espoir Entrevue avec le CHEVALIER SUPRÊME CARL A. ANDERSON sur son plus récent livre

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et hiver voit la publication du nouveau livre du Chevalier suprême, Carl A. Anderson, qui a pour titre anglais A Civilization of Love: What Every Catholic Can Do to Transform the World (Une civilisation de l’amour : ce que chaque catholique peut faire pour changer le monde) [Harper One]. L’auteur y explore comment, par des moyens pratiques, les catholiques et les Chevaliers de Colomb doivent entreprendre pour que leur foi ait du poids en présence des défis du 21e siècle. Dans cette entrevue avec l’équipe de rédaction de Columbia, M. Anderson aborde quelques-uns des grands thèmes de son volume, tels que la mondialisation, le mariage et la famille, la culture de la vie, et les papautés visionnaires de Jean-Paul II et Benoît XVI.

POPE: CNS PHOTO BY NANCY WIECHEC

COLUMBIA: Quelle a été la genèse de «Une civilisation de l’amour»? ANDERSON: On pourrait dire que le livre a commencé à germer le 7 octobre 1979, au National Mall de Washington, D.C., alors que j’assistais à la messe donnée par JeanPaul II dans le cadre de sa première visite aux États-Unis. Je me rappelle encore le ciel qui commençait à s’ennuager, les habits verts sacerdotaux du pape qui flottaient au vent, sa main posée sur sa croix pastorale et le dôme du Capitole derrière lui. Jean-Paul II a changé ma vie ce jour-là; bien qu’à l’époque, je ne susse pas à quel point. Tout ce que je comprenais, c’est que dorénavant plus rien ne serait pareil. Étiez-vous engagé avec les Chevaliers à cette époque? Je n’étais pas encore membre, non. Il n’y avait pas de Conseil dans ma paroisse. Plus tard, j’avais appris que le pape avait accordé aux officiers et directeurs de l’Ordre une audience privée au cours de laquelle il a remercié les Chevaliers pour leur «solidarité envers la mission du pape». Quelques mois plus tard, j’étais à Rome pour prendre la parole dans le cadre d’un colloque internationale sur la vie familiale. C’est à cette occasion que j’ai rencontré le Saint-Père pour la première fois. Lors d’un autre voyage, j’ai été invité à le rencontrer personnellement à la résidence papale afin de lui en dire un peu plus sur certains points que j’avais abordés durant le colloque. À compter de ce moment, et durant près de 25 ans, j’ai eu le privilège de rencontrer Jean-Paul pour des raisons semblables, abordant des thèmes sur columbia/février 2008 7


lesquels il s’était lui-même penché cet après-midi-là, au National Mall : la nature du mariage et de la famille, ainsi que la valeur de la vie humaine. Comment décririez-vous le livre ? Il s’agit d’un recueil d’essais qui expliquent le rôle joué par les catholiques dans la société en explorant les implications de l’appel de Jean-Paul II à bâtir «une civilisation de l’amour». Rarement dans l’histoire les catholiques auront-ils été confrontés, comme ils l’ont été ces 100 dernières années, à des défis aussi profonds que complexes. Les catholiques

ainsi que pour une audience plus large. Cela dit, le message global du livre pourrait être résumé dans la phrase de deux mots que les Chevaliers de Colomb ont adopté avec le temps, en tant que salut fraternel : Vivat Jésus! (Puisse Jésus vivre!), ce qui revient à dire : «Puisse-t-il vivre dans ma vie et, à travers moi, au profit d’autrui.» Vous vous attardez à diverses reprises sur les prétentions à l’effet que le christianisme n’aurait de rôle à jouer d’être sur la place publique, et qu’il n’aurait plus de pertinence dans la vie des gens d’aujourd’hui. Un certain nombre d’intellectuels influents de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle se sont opposés avec véhémence au christianisme, y voyant une compréhension irrationnelle de l’homme et du monde qui réduit à l’esclavage, au lieu de libérer. De nos jours, leurs idées sont au cœur de ce qu’on pourrait qualifier de «culture de la méfiance». Certains estiment que les déclarations théologiques et philosophiques du christianisme n’ont pas et ne devraient pas avoir quelque application que ce soit dans le «monde réel». Au contraire, tant Jean-Paul II que Benoît XVI ont répondu en montrant que c’est plutôt le contraire qui est vrai. Ils citent les enseignements de Vatican II, et particulièrement la compréhension dégagée par la constitution pastorale Gaudium et Spes : «En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe Incarné» (22). Ainsi, pour qu’une société soit véritablement humaine, elle doit reposer sur des valeurs chrétiennes. Puisque la loi naturelle est

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ancrée dans la loi divine et que la foi et la raison, dès lors, ne sont pas contradictoires, les vérités de notre foi ne sont pas sans rapport avec notre façon de comprendre le monde ainsi que la nature humaine. La compréhension chrétienne de ce qu’est la liberté, la dignité humaine et l’amour authentique n’est ni un article de foi abstrait ni un idéal inatteignable. Il s’agit plutôt de vérités pratiques au sujet de la réalité. À la fin de chaque chapitre de mon livre, j’inclus une série de suggestions de contemplation et d’action, pour que les lecteurs puissent méditer sur les principes abordés et les mettre en application dans leurs vies quotidiennes. Vous citez un certain nombre de Chevaliers et d’événements liés à l’histoire des Chevaliers, tout au long de l’ouvrage. L’introduction, par exemple, raconte la mort héroïque du Chevalier et pompier new-yorkais Lieut. Daniel O’Callaghan, le 11 septembre 2001 au World Trade Center. Je n’ai jamais eu l’honneur de rencontrer frère O’Callaghan ou un autre parmi les dizaines de frères Chevaliers qui ont été tués le 11 septembre, qu’ils aient ou non été parmi les premiers arrivés sur les lieux. Mais j’ai souvent pensé à eux, par contre. On m’a dit, par ailleurs, que le lieutenant O’Callaghan avait l’habitude de laisser des petits mots à son épouse et à ses enfants, quand il s’en allait pour le travail, le matin; souvent, il se contentait d’écrire «Je vous aime.» Je crois qu’il aidait ainsi à bâtir une culture de la vie et une civilisation de l’amour chaque jour de sa vie, en tant que Chevalier et que pompier. Chacun de nous peut faire ce type de choix. Avons-nous le courage de le faire ? Le livre a été inspiré — comme

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été inspiré — comme je le suis

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nord-américains ont pour leur part répondu avec loyauté à des défis allant de l’intolérance à la pauvreté, en passant par la guerre mondiale et l’immigration. Certains problèmes demeurent, et de nouveaux défis se sont présentés. J’ai écrit ce livre pour encourager les catholiques à s’efforcer encore davantage d’influencer la culture ambiante, précisément à titre de catholiques. Certains des thèmes et des idées abordés l’ont d’abord été dans Columbia ou ailleurs depuis je suis devenu Chevalier suprême, en 2000; ils sembleront donc familiers aux frères Chevaliers. Le livre m’a cependant permis de développer davantage ces idées et quelques autres au profit des Chevaliers et de leurs familles,

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ment et le

sacrifice de plusieurs

Chevaliers

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je le suis moi-même — par le dévouement et le sacrifice de plusieurs Chevaliers. L’un des chapitres s’aborde le rôle de la famille dans la transformation et le façonnement de la culture. Pourquoi l’éclatement de la famille actuelle est-il si lourd de sens? Comme les philosophes classiques, l’Église catholique a toujours compris la famille, et non l’individu, comme la cellule la plus fondamentale de la société. En fait, l’Église va même un cran plus loin en considérant la famille fondée sur le mariage chrétien comme une «église domestique», qui joue un rôle indispensable dans l’évangélisation et la formation de la personnalité chrétienne. La famille est au cœur de l’effort visant à bâtir une culture de la vie, et le destin de toute l’humanité lui est intimement lié. Pour cette raison, et probablement aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de catholiques qui témoignent de la beauté et du caractère indissoluble de l’amour conjugal authentique. Raffermir la vie familiale catholique, c’est l’une des plus importantes contributions de notre Ordre à la société. La fréquence actuelle du divorce, de la cohabitation, de la contraception et de l’adultère s’explique en partie par les idées fausses sur la nature véritable de l’amour humain et de la liberté humaine, et même par les idées fausses sur Dieu. Le mystère central de notre foi et de la vie chrétienne est la doctrine de la Trinité, qui nous dit que Dieu est une communion éternelle de Personnes divines, une communion d’Amour.

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Parce que nous avons été créés, comme le dit la Genèse, «à l’image et à la ressemblance» de Dieu, nous ne sommes pas que des «individus» isolés mais plutôt, fondamentalement en relation les uns avec les autres. De plus, ce que nous sommes en tant qu’hommes et que femmes puise sa source dans le mystère trinitaire, et chaque personne s’est vu insuffler en naissant une vocation innée à l’amour. Cette réalité a de vastes implications sur nos relations les plus intimes et sur celles de la société dans son ensemble.

otre objectif doit donc être de créer une vibrante communauté catholique a travers toute l’Amérique, de l’Alaska à l’Antarctique

Dans un autre chapitre, vous faites des observations sur une élite internationale comprenant des politiciens, des gens d’affaires et des intellectuels qui se réunissent chaque année à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial. Vous exprimez le fait que cette rencontre façonne une bonne partie de la vie d’aujourd’hui. Dans une autre partie du livre, vous racontez avoir croisé un groupe de travailleurs journaliers sur une place, à Mexico. Voilà, en un sens, un saisissant contraste illustrant les effets de la globalisation. Quel rôle pouvons-nous jouer pour rapprocher ces deux réalités en apparence opposées ? Rien ne devrait empêcher les catholiques de partir de la fondation établie par la doctrine sur l’ «Évangile du travail», expliquée dans des encycliques comme Rerum Novarum et Laborem Exercens, pour influencer de manière spectaculaire le cours de cette globalisation. Les grandes encycliques sociales nous ont révélé que lorsque l’activité commerciale est réduite à une vision à court terme basée sur la rentabilité, la moralité et l’humanité ne peuvent être avantagées. Examinons le problème sous l’angle de la quantité de personnes

sur la planète qui vivent aux prises avec une terrible pauvreté — avec moins de 2 $ par jour. À la fin du 20e siècle, on parlait d’environ 1 milliard de personnes dans cette situation, dont 300 millions qui vivaient avec moins de 1 $ par jour. Aider véritablement ces gens ne peut se faire qu’en visant le long terme, en fondant notre action sur des principes moraux et spirituels. Le pape Paul VI avait insisté sur le fait que nous devons œuvrer à une transformation économique et sociale, passant de conditions humaines insatisfaisantes à des conditions réellement humaines. Les catholiques, tout particulièrement, ne devraient pas permettre aux discussions sur la globalisation de se poursuivre autour du faux choix entre progrès matériel et valeurs morales. À l’évidence, la globalisation va se poursuivre. Ce qui reste à voir, c’est si les catholiques et surtout ceux qui sont engagés dans les affaires ou un gouvernement choisiront, comme fondement éthique de leur action, le critère «servir la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu». Notre réponse à cette question fera toute la différence. Là encore, les Chevaliers de Colomb donnent un formidable exemple par le truchement de notre programme d’assurances et de notre approche commerciale centrée sur la personne. En effet, le thème de la dignité humaine est maintes fois abordé dans votre livre. Vous suggérez que notre culture a fait l’objet d’un glissement idéologique, en permettant des choses telles que l’avortement et l’euthanasie. Les atrocités du siècle dernier, comme celles survenues dans les camps de la mort nazis, dans un certain sens, dépassent en un sens l’entendement. Mais les idées philosophiques qui ont engendré de telles horreurs sont également ancrées dans la «culture de la mort» actuelle. Par exemple, le concept de liberté humaine n’a plus de lien avec ce que l’on doit columbia/février 2008 9


comprendre au sujet de la sainteté de la vie humaine. La croyance populaire voulant qu’un individu puisse être «personnellement opposé» à l’avortement, tout en percevant celui-ci comme un droit humain fondamental, est tout à fait incohérente. Pour autant, il ne suffit pas d’être contre l’avortement. Pour Jean-Paul II, il était également essentiel que nous nous efforcions de montrer que l’avortement n’est pas une solution, et il a donc appelé pour «une grande campagne en appui à la vie». Or pour s’engager dans une telle campagne, nous devons d’abord renouer avec plusieurs principes fondamentaux, à commencer par la reconnaissance de l’incomparable dignité de chaque être humain. De plus, les gens recèlent une valeur par euxmêmes et ne devraient donc jamais être perçus comme des objets ou des moyens pour parvenir à une fin. Enfin, le meurtre intentionnel d’un innocent être humain demeurera toujours impossible à justifier. Toutes ces notions vont au-delà des «enjeux liés à la vie» et irradient dans tous les aspects de notre société, y compris dans nos relations avec autrui. Nous devons avoir le courage de devenir, comme le disait Jean-Paul II, « un peuple de vie et un peuple pour la vie».

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Deuxièmement, selon certaines prévisions, les latino-américains et les Africains vont former en 2020 quelque 60 % des catholiques du monde entier. Voilà la réalité à laquelle doit adhérer l’Église en Amérique du Nord, et rapidement. La plupart des gens vivant aux États-Unis n’ont pas encore vraiment compris les implications d’une telle réalité. Que devons-nous faire? Les catholiques doivent relever le défi de transcender les frontières nationales en œuvrant pour la charité et la justice à travers «les Amériques» et finalement à travers le globe. Les Chevaliers de Colomb forment la plus importante organisation catholique au monde — pas seulement en Amérique du Nord. Dès lors, la seule conclusion qui s’impose, c’est que les Chevaliers de Colomb doivent assumer un leadership sur tous ces enjeux. L’un des plus importants tests qui détermineront si l’Église catholique est prête à aider les nations «des Amériques» à atteindre une plus grande maturité éthique, c’est si nous sommes nousmêmes capables d’intégrer les catholiques hispanophones au sein de la communauté catholique puis au sein de la société aux ÉtatsUnis dans son ensemble. Aujourd’hui, 39 pour cent des catholiques de ce pays sont hispanophones; dans un avenir pas si éloigné, la majorité des catholiques vivant aux États-Unis seront d’ascendance hispanique. Notre objectif doit donc être de créer une vibrante communauté catholique à travers toute l’Amérique, de l’Alaska à l’Antarctique, de manière à ce que notre foi et nos valeurs communes éclairent le reste du monde. Les catholiques vivant aussi

otre plus grand besoin aujourd’hui, le pape declaré, c’est de pouvoir compter sur des gens qui vont rendre Dieu crédible aux yeux de ce monde

Vous déclarez que le Synode des Amériques, convoqué par le pape Jean-Paul II en 1997, a été l’un des jalons posés pour l’avenir de l’Église catholique. En quoi précisément ? Premièrement, JeanPaul II a choisi de parler non pas des Amériques mais de l’Amérique, au singulier, pour illustrer que les peuples d’Amérique du Sud, Centrale et du Nord partagent tous une même identité chrétienne.

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bien au nord qu’au sud de ce vaste continent doivent prendre l’initiative de promouvoir une solution catholique aux problèmes de la pauvreté et des inégalités économiques. C’est seulement ainsi que nous allons résoudre l’épineux enjeu qu’est devenue l’immigration illégale [aux États-Unis]. Votre livre paraît à la veille de la clôture du 125e anniversaire de l’Ordre. Estimez-vous que son contenu peut guider, voire façonner, l’avenir de l’ordre pour les 125 prochaines années ? Peut-être pas les 125 prochaines années, mais j’espère au moins pour les 10 à venir. Après tout, les questions abordées dans le livre demeureront d’actualité. La vision de l’abbé McGivney demeure aussi pertinente aujourd’hui que jadis, tandis que nous, Chevaliers, n’avons jamais eu autant de ressources à notre disposition. Nous allons bientôt accueillir le pape Benoît XVI pour sa première visite aux États-Unis en tant que pape, et je ne peux à ce sujet m’empêcher de penser à ce qu’il avait dit, peu avant son élection en 2005. Notre plus grand besoin aujourd’hui, avait-il déclaré, c’est de pouvoir compter sur des gens qui vont rendre Dieu crédible aux yeux de ce monde. J’estime que par leur travail quotidien, les Chevaliers de Colomb témoignent de manière extraordinaire de cette idée. Notre approche de la charité centrée sur la famille et à l’échelle communautaire est unique et basée sur l’unité extraordinaire découlant d’une fraternité rassemblée autour d’une même perspective chrétienne. Saint Benoît, dans sa Règle, écrivait à ses moines : «Ils auront entre eux un amour sans égoïsme, comme les frères d’une même famille.» Je crois que nous, Chevaliers, devons appliquer cette règle dans nos rencontres personnelles, à l’intérieur de notre famille comme à l’échelle de la société dans son ensemble. C’est la première étape en route vers la création d’une culture de la vie et d’une civilisation de l’amour. ■ w w w. ko f c .o r g


EXCLUSI F À COLUMBIA

Tu ne tueras point en invoquant le nom de Dieu Un extrait de Une vie avec Karol: mes 40 ans d’amitié avec l’homme qui est devenu pape par le cardinal Stanislaw Dziwisz NOTE DE L’ÉDITEUR: Le cardinal Stanislaw Dziwisz, de Cracovie, a travaillé aux côtés du pape Jean-Paul II durant près de 40 ans. Dans ses mémoires, intitulées Une vie avec Karol (Desclée de Brouwer/Seuil), le cardinal Dziwisz raconte son amitié avec l’homme qui est devenu pape. À travers des entretiens avec le journaliste Gian Franco Svidercoschi, le cardinal Dziwisz commente des épisodes allant de sa première rencontre avec le futur Saint-Père, en Pologne en 1966, jusqu’à la mort de son ami bien-aimé, en 2005. Dans l’extrait reproduit ci-après, le cardinal Dziwisz revient sur les efforts pionniers de Jean-Paul II en faveur du dialogue avec les musulmans ainsi que ses tentatives visant à prévenir la guerre, après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Les commentaires de Svidercoschi apparaissent ici en italiques.

Personne n’a dit qu’il serait facile d’effacer, ou même seulement d’oublier, 14 siècles de conflits, de préjugés et de «guerre sainte» entre l’islam et le christianisme. Depuis l’époque de Mahomet, les relations entre les deux religions ont été gouvernées — à de rares exceptions près — par une lutte pour la conquête mutuelle, voire l’anéantissement mutuel. Les chrétiens ont lancé les croisades, et les musulmans ont envahi l’Europe. Les chrétiens ont mis la Croix sur leurs bannières, et les musulmans ont esquissé le nom d’Allah sur leurs cimeterres et leurs balles. Le point tournant s’est produit lors du concile Vatican II, lequel a adopté une approche positive face à

la religion musulmane. Les tensions précédentes se sont alors progressivement affaiblies. Des déclarations conjointes furent émises, condamnant par exemple la violence secouant l’Algérie. Mais c’est avec l’arrivée à la papauté de Jean-Paul II que les choses ont réellement changé. […] Comme on peut s’y attendre, l’expérience acquise par le Saint-Père à l’occasion de ses voyages en sol musulman a joué un rôle décisif en matière de relations entre chrétiens et musulmans. Les voyages ont raffermi sa conviction voulant que l’Église catholique devrait bouger le plus rapidement possible afin d’intensifier ses efforts en vue d’élargir le dialogue et la collaboration avec l’islam. Il avait l’habitude de dire que le monde gagnerait à ce que les deux grandes traditions religieuses entretiennent de bonnes relations. Au printemps de 1985, le pape termina un long voyage en Afrique en s’arrêtant au Maroc. Il reçut alors un accueil extraordinaire pour un pape en visite dans un pays musulman. Le roi Hassan II veilla même personnellement à certains préparatifs, y compris des détails entourant l’aménagement de l’autel. Le point fort, cependant, aura été la rencontre avec au moins 80 000 jeunes musulmans, à Casablanca. La foule dans le stade

COPYRIGHT © 2007 LIBRERIA EDITRICE VATICANA, CITTÀ DEL VATICANO, © 2007 RCS LIBRI S.p.A., MILANO, SUR LE LIVRE UNE VIE AVEC KAROL PAR STANISLAS DZIWISZ, © 2007 PAROLE ET SILENCE, PARIS

couvrait les gradins ainsi que le terrain telle une brillante mer de blanc. «Nous devons re-specter, aimer et aider chaque être humain», avait déclaré Jean-Paul II avec une franchise qui a conquis son auditoire. Il expliqua sans détours qui il était — l’évêque de Rome, le chef de l’Église catholique — et pour-quoi il était venu : pour parler du Christ. Il n’a donc pas mis de masque ni joué un quelconque jeu. Il a parlé en tant que croyant en Dieu à d’autres croyants en Dieu. «J’aimerais simplement partager avec vous mon témoignage quant à ce que je crois.» Ce fut extraordinaire de constater que les jeunes applaudissaient aux bons moments. Car ils ne pouvaient savoir ce qu’il allait dire et personne ne les avait préparés en ce sens. Nous en sommes donc venus à cette incroyable conclusion qu’ils écoutaient tout simplement avec intérêt ce que le Saint-Père était en train de leur dire. Chrétiens et musulmans sont des enfants d’Abraham qui croient en un seul et même Dieu. Ils ont beaucoup en commun, à la fois comme croyants et comme hommes. Et aujourd’hui, à notre époque de plus en plus laïque et athéiste, les chrétiens et les musulmans ont particulièrement l’obligation de témoigner en commun de leurs valeurs c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 8 11


«Il expliqua sans détours qu’il était — l’évêque de Rome, le chef de l’Église catholique»

Jean-Paul II, pape nouvellement élu, en compagnie du père Stanislaw Dziwisz, en 1978.

spirituelles. C’était vraiment une rencontre inoubliable. Plusieurs journaux arabes en ont publié des comptes-rendus positifs, par ailleurs. […] Jean-Paul II avait planifié la tenue d’un pèlerinage jubilaire sur les traces d’Abraham, de Moïse, de Jésus et de Paul, pour l’an 2000. Il voulait, pourrait-on dire, revisiter l’histoire chrétienne sur les origines en se rendant dans les endroits mêmes où le Dieu vivant avait laissé ses «empreintes». Le premier arrêt devait être à Ur en Chaldée, aujourd’hui partie intégrante de l’Irak, mais on lui en refusa l’accès. Le pape a donc dû entamer son pèlerinage avec une commémoration solennelle au Vatican. La réponse négative des autorités irakiennes ne lui a pas plu, manifestement. Mais ce qui l’ennuyait encore plus, c’est qu’on n’ait pas compris là-bas son intention, qui était de marcher sur les traces d’Abraham, l’homme considéré tant par les chrétiens que par les musulmans comme étant leur père dans la foi. C’était bizarre, cela dit, qu’il lui ait refusé la permission de visiter l’Irak. Le cardinal [Roger] Etchegaray [alors président du Conseil pontifical pour la Justice et la Paix] s’était pourtant rendu sur place pour préparer le voyage. Les soldats de la force multinationale de maintien de la paix avaient quant à eux déjà accepté de garantir la sécurité du Saint-Père. Malgré cela, après un long délai, Saddam Hussein finit par dire non. Il l’a fait avec beaucoup de courtoisie, bien sûr, alléguant des risques en matière de sécurité. Mais quelle était la vraie raison ? Et histoire de rendre ce refus

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Le pontificat de Jean-Paul II a été marqué par l’amélioration des relations entre les Juifs et les musulmans, selon le cardinal Dziwisz, qu’on voit ici avec le pape à l’occasion du concert interconfessionnel donné à Rome en janvier 2004 et commandité par les Chevaliers.

encore plus amer, l’évêque irakien a apporté ensuite au pape une brique provenant de la maison d’Abraham, lors d’une de ses visites au Vatican. Le pape fit alors cette remarque : «Vous savez, j’ai toujours cru qu’Abraham avait vécu dans une tente.» Le 6 mai 2001, Jean-Paul II devint le premier pape de l’Église catholique a être jamais entré dans une mosquée, la mosquée des Omeyyades, à Damas, où reposent les reliques de saint Jean Baptiste. Cette visite marquait un chapitre majeur dans l’histoire des religions. Non seulement parce que cela représentait une nouvelle étape par-delà un passé troublé; mais aussi, de manière encore plus importante, parce que cela témoignait d’un engagement de la part de chrétiens et de musulmans à renoncer à invoquer la religion en guise de justification pour la haine et la violence; cela témoignait en outre d’un engagement à redécouvrir, du même souffle, leurs fondations communes. En résumé, et comme l’ont indiqué les acteurs de l’époque, la visite représentait un engagement à mettre le plus en relief possible la collaboration entre les deux religions et non leur opposition, comme cela a hélas été trop souvent le cas, par le passé.

«Il était terriblement préoccupé par la possibilité que les choses n’arrêtent pas là, que le 11 septembre déclenche une spirale ininterrompue de violence»

On a eu l’impression que cela allait marquer le début d’une période de coexistence pacifique et constructive. Le Saint-Père n’a pas caché son espoir de voir le monde accéder à une certaine tranquillité, en partie grâce au climat spirituel engendré par le Jubilé. Il nourrissait de l’espoir, alors, pour une paix plus stable et plus étendue, ainsi que pour un élargissement de la justice. C’est alors que le 11 septembre est arrivé. Entre 8 h 45 et 9 h 45 le matin, heure locale, deux avions transportant des centaines de passagers ont percuté les Tours jumelles à New York, tandis qu’à Washington, un autre appareil rempli de voyageurs s’est écrasé sur l’aile ouest du Pentagone. Le 11 septembre a dévoilé le visage d’un nouveau terrorisme qui avait placé Al Qaeda et Oussama ben Laden à sa tête. Ce nouveau terrorisme était invisible, exécuté au moyen d’un armement meurtrier et sophistiqué, financé par des milliards de dollars et nourri par le fondamentalisme islamique. Et il avait déclaré la guerre aux États-Unis de même qu’à l’Occident — une guerre qui a manipulé la religion et semé la mort ainsi que la destruction en invoquant Dieu. Le Saint-Père était alors à Castel Gandolfo [sa résidence d’été]. Le téléphone sonne. C’est le cardinal [Angelo] Sodano, le Secrétaire d’État, et il a l’air effrayé. Le pape demanda à ce qu’on ouvre la télévision, et il vit alors les images dramatiques des Tours jumelles en train de s’effondrer, avec des milliers de victimes emprisonnées à l’intérieur. Rempli de w w w. ko f c .o r g


«À aucun moment, pas même à la fin, ne s’est-il résigné ne serait-ce qu’à la simple idée de la guerre»

Les attentats terroristes du 11 septembre ont profondément touché le pape Jean-Paul II et l’ont amené à convoquer une rencontre des leaders religieux du monde entier, à Assise, en janvier 2002. Le cardinal Dziwisz se recueillant sur la tombe de Jean-Paul II, dans la basilique SaintPierre.

souffrance, il a passé le reste de l’après-midi à faire des allerretour entre la chapelle et la salle de télévision. Le lendemain matin, le pape a célébré la messe. Après la liturgie, il a tenu une audience générale spéciale, sur la place Saint-Pierre. Je me souviens qu’il a parlé d’un «jour sombre dans l’histoire de l’humanité». Je me souviens également qu’avant la prière, les fidèles se sont vu demander de ne pas applaudir ni chanter. C’était une journée de deuil. Il était terriblement préoccupé par la possibilité que les choses n’arrêtent pas là, que le 11 septembre déclenche une spirale ininterrompue de violence. Son sentiment était nourri en partie parce qu’il croyait que la propagation du fléau terroriste était aussi causée par la pauvreté extrême ainsi que par le manque d’éducation et de possibilités culturelles qui caractérisaient beaucoup de pays arabes. Alors il a pensé que si nous étions pour vaincre le terrorisme, il fallait également éliminer les criantes inégalités sociales et économiques entre l’Occident et le Tiers Monde. Jean-Paul II avait raison, comme cela a été le cas à propos de plusieurs autres dossiers. L’Afghanistan avait été libéré des talibans, mais pour se débarrasser des bases terroristes, il a fallu tuer des centaines d’innocents. Et il devint rapidement évident que la machine de guerre ne pouvait plus être arrêtée… À cette étape, le pape Jean-Paul II, bien que diminué par l’âge, la fatigue et la maladie, plongea dans ce qui s’avéra probablement la campagne pour la paix la plus pénible et la plus

Le pape Benoît XVI a nommé le cardinal Dziwisz au Sacré Collège, le 24 mars 2006.

épuisante de toute son existence. Il a parcouru le monde entier, visitant même des lieux reculés comme l’Azerbaïjan, afin de proclamer son opposition à la violence et à la «guerre menée au nom de Dieu». Il a dépêché des envoyés en Irak et aux États-Unis tandis que lui-même rencontrait les chefs d’État et politiciens, toujours dans le but d’éviter une autre guerre absurde… Le samedi 15 mars 2003, le SaintPère, accompagné du cardinal Sodano et de Mgr Tauran, reçoit le cardinal Pio Laghi de retour de sa mission aux États-Unis. Le cardinal Laghi, sans considérer pour autant que tout était perdu, rapporte ce qu’avait dit le président américain. Bush comprenait parfaitement les raisons morales du pape, mais désormais il ne pouvait plus revenir en arrière. Il avait imposé un ultimatum de 48 heures à Saddam Hussein. Entre-temps, le cardinal Etchegaray avait déjà apporté la réponse, pas complètement négative mais assurément ambiguë, des gouvernants irakiens : ils étaient disposés à collaborer avec les inspecteurs des Nations Unies, mais étaient réticents à l’égard des «armes de destruction massive». On savait désormais tout ce que l’on devait savoir. Et ainsi, à partir de cette rencontre du 15 mars fut rédigé le texte de l’Angélus du lendemain, renfermant, à la fois, un appel venant du cœur et un appel adressé aussi bien à Saddam Hussein qu’aux pays qui composaient le Conseil de sécurité de l’ONU. Et tout en le lisant à la fenêtre, le Saint-Père voulut comme accompagner cette ultime espérance qui prenait les chemins du monde.

ALL (FROM LEFT): CNS PHOTOS/ARTURO MARI, REUTERS, L’OSSERVATORE ROMANO

Par trois fois, il répéta : « Il est encore temps de négocier !», «Il n’est jamais trop tard !». Mais tout cela, à l’évidence, ne lui sembla pas suffisant. Il avait compris, au-delà des escalades, que la situation était désormais sur le point de basculer, et que l’on s’acheminait vers la guerre, avec le risque, pardessus tout, qu’elle se transforme en une guerre de civilisation ou, pire, en une « guerre sainte ». Alors, il sentit le besoin de dire ce qu’il avait sur le cœur, d’apporter son témoignage personnel. Il voulut rappeler qu’il appartenait à la génération de ceux qui avaient connu la guerre, et donc, pour cette raison également, il sentait le devoir d’affirmer : «Jamais plus la guerre !». D’où je me trouvais dans le bureau, je le voyais seulement de profil, mais je le voyais. Je voyais son visage qui se crispait toujours plus, et sa main droite qui semblait vouloir donner plus de force à sa parole. La nuit du 20 mars, les premières bombes tombèrent sur Bagdad. La seconde guerre contre Saddam Hussein venait de commencer. JeanPaul II apprit la nouvelle tôt le lendemain matin, de la bouche du Secrétaire d’État. Dans les jours qui ont suivi, j’ai vu le Saint-Père accablé par le chagrin. Il ressentait toute l’énormité de cette nouvelle tragédie. Du même souffle, toutefois, il m’a semblé être habité par une certaine sérénité intérieure. À aucun moment, pas même à la toute fin, ne s’est-il résigné ne seraitce qu’à la simple idée de la guerre. Aussi était-il convaincu qu’il était de son devoir de faire tout en pouvoir pour arrêter celle-ci. Il a défendu la paix, comme il l’avait toujours fait. ■

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2008 An de grâce

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Le pape Benoît XVI a invité les fidèles à participer activement à la communauté chrétienne, à contribuer à la mission de l’Église et à diffuser l’Évangile. Plusieurs occasions s’offriront en 2008 de contribuer au printemps de la nouvelle évangélisation. Une année jubilaire célébrant le 150e anniversaire de l’apparition de Marie à sainte Bernadette, près de Lourdes, en France, commencera le 11 février, commémorant ainsi la première des 18 apparitions. Du 2 au 8 avril, le premier Congrès mondial sur la Divine Miséricorde se déroulera à Rome. Du 15 au 22 juin, le 49e Congrès eucharistique international aura lieu à Québec tandis qu’un mois plus tard, en Australie, se tiendront les Journées mondiales de la jeunesse. Les Chevaliers de Colomb à tous les échelons appuient ces célébrations internationales axées sur la foi et la dévotion catholiques, prêtant des bénévoles et accordant un soutien financier dans certains cas, une expertise pastorale pour d’autres et des prières pour le succès de tous — sans exception. Apprenez-en plus, dans nos pages, sur le jubilé de Lourdes, le Congrès mondial sur la Divine Miséricorde, le Congrès eucharistique international et les Journées mondiales de la jeunesse.

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LE CONGRÈS EUCHARISTIQUE MONDIAL LES JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE

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Lourdes: Célébrer 150 ans de miracles Les apparitions de Marie à sainte Bernadette ne cessent de nourrir l’Église aujourd’hui PA R E L I Z A B E T H F I CO C E L L I

A LE CONGRÈS MONDIAL SUR WORLD MERCY LA DIVINE MISÉRICORDE CONGRESS LOURDES, ANNÉE DU JUBILÉ

Après 150 ans, Lourdes, en France, tient encore une place privilégiée dans les cœurs et les esprits de milliers de personnes du monde entier. Surnommé un «endroit de miracles», Lourdes est l’endroit où la Sainte Vierge Marie est apparue à 18 reprises, à partir du 11 février 1858. Le message de Notre Dame à Lourdes a pris racine et fleuri, malgré de nombreux obstacles et continue de produire des grâces extraordinaires dans les vies d’un nombre incalculable de personnes de nos jours. IL A CHOISI LES HUMBLES Le premier obstacle aux apparitions de Lourdes peut bien être la protagoniste elle-même de l’histoire, Bernadette Soubirous, cette fille de 14 ans, pauvre, sans instruction et de santé fragile. Toutefois, la pureté de cœur de Bernadette lui permet d’accueillir sans condition ce qui lui est révélé. La foi inébranlable la détermine à demeurer vraie devant la mission spéciale qui lui a été confiée, et ce, malgré le ridicule et la cruauté des incrédules et des réactions hostiles de la police et du clergé. Au fur et à mesure que se répandent les rumeurs des apparitions, les foules se mettent à envahir la petite grotte de Lourdes. Malgré le peu de paroles exprimées, les messages sont riches de sens. Bernadette accepte sans hésitation l’invitation de la belle dame de venir à la grotte pendant 15 jours, bien qu’elle ne connaisse ni le nom de sa nouvelle amie si mystérieuse ni le but de ces visites. Elle apprend qu’elle ne serait pas heureuse en ce monde, mais plutôt dans «l’autre» — annonce prophétique du cheminement difficile mais gratifiant vers la sainteté qui l’attend. Avec le temps,

CLOCKWISE TOP ALLGLATZ CNS PHOTOS/GREGORY A. THORN: CNSFROM PHOTO BYLEFT: CAROL SHEMITZ/LONG ISLAND CATHOLIC; DONETTA ROBBEN, THE REGISTER; REUTERS AND BRENDAN READ

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2008 - AN DE GRÂCE les apparitions prennent une allure sombre, alors que la dame pleure les péchés du peuple de Dieu. Les témoins observent la grande tristesse au visage de Bernadette qui fixe son regard sur la niche de la grotte où apparaît la dame. «Pénitence! Pénitence! Pénitence! Priez le Bon Dieu pour la conversion des pécheurs,» supplie-t-elle. Et Bernadette résout de faire de cet appel la mission de sa vie. Se conformant aux directives de la dame, Bernadette rampe sur le sol crasseux de la grotte et le couvre de baisers pour faire pénitence pour les pécheurs. Elle mange du cresson sauvage qui pousse dans les crevasses des murs de la caverne et gratte la poussière jusqu’à en tirer une eau boueuse qu’elle ingurgite et dont elle se lave le visage. Cette eau malsaine sortirait à gros bouillon pour se changer en source de montagne claire qui apportera des guérisons immédiates et étonnantes à de nombreuses personnes, ce qui attirera l’attention de toute la France et audelà. UNE ÈRE DE RÉVOLUTION Après que la dame aura exprimé son désir de voir construire une chapelle où les gens se rendraient en procession, Bernadette en livre le message à son curé. Son accueil est moins qu’amical. La France est alors déchirée par des révolutions sur tous les plans — politique, industriel et séculier, à telle enseigne que, ayant occupé jadis une place d’honneur et de respect, l’Église s’efforce désespérément de reprendre pied dans un environnement en rapide et dangereuse évolution. La plupart des membres du clergé s’opposent à ce

«Pénitence! Pénitence! Pénitence! Priez le Bon Dieu pour la conversion des pécheurs» qu’ils jugent provenir des rêveries irrationnelles d’une jeune paysanne à l’imagination fertile, et le curé de Bernadette ne fait pas exception. Ce n’est qu’une fois que la dame aura révélé à Bernadette, «Je suis l’Immaculée Conception» que le prêtre la croira. Après tout, comment une paysanne illettrée, qui comprend à peine le catéchisme, peut-elle con-

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naître des termes si avancés, quand l’Église n’a décrété le dogme de l’Immaculée Conception que trois ans auparavant? Ce n’est que quatre plus tard, à la suite d’une longue enquête, que l’évêque de Tarbes et

Artisans de miracles Des Chevaliers de l’État de New York parrainent un voyage annuel à Lourdes depuis 25 ans PA R PAT R I C K S C A L I S I

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Dans un coin reculé de l’État de New York, un conseil des Chevaliers de Colomb nommé en l’honneur de Notre Dame de Lourdes a accompli une série de miracles. En effet, le conseil de Washingtonville 5890 parraine un voyage à Lourdes, en France, pour les enfants de la municipalité atteints d’invalidités physiques et intellectuelles. Frank Ferigno, ancien grand Chevalier assure l’organisation du voyage depuis le

LES CHEVALIERS À LOURDES

début et s’est rendu lui-même à Lourdes à maintes reprises. Il a même été témoin de guérisons. M. Ferigno rapporte 11 des 103 enfants qui ont visité Lourdes depuis 1973 ont connu la joie de la guérison physique, sans compter le nombre inconnu d’entre eux qui a ressenti une guérison spirituelle. Il raconte l’anecdote de Michael N. Squilini, visiteur à Lourdes en 1994. Le jeune Squilini était atteint de la leucémie et après s’être rendu aux bains, lui et M. Ferigno sont allés casser une croûte. Pendant le repas, M. Ferigno a remarqué quelque chose d’incroyable. «Tout à coup, rappelle-t-il, la couleur lui revient au visage pendant que nous étions assis là. Et rien n’a changé depuis. Il avait 14 ans. C’était en 1994.» Le conseil compte amener sept

Lourdes déclarera les apparitions dignes de foi. C’est alors que la grotte et sa source miraculeuse seront ouvertes au public. Toutefois, l’approbation de l’Église n’empêche pas que les évène-

enfants en pèlerinage cette année. Les curés de dix paroisses des comtés d’Orange et de Rockland proposent des pèlerins méritants et le conseil recueille 32 000 $ pour le voyage et le logement. Le conseil reçoit plusieurs dons offerts en soutien au pèlerinage par des individus. Un don extraordinaire est parvenu du major Christopher A. Ingels qui avait entendu parler du pèlerinage pendant son service à Tikrit, en Iraq. En 2007, il envoya 150 $ en aide au pèlerin, Brendan D. Dwyer. Durant le mois d’avril, les Chevaliers vendent également des billets de tirage après les Eucharisties dominicales. «Les gens ne s’informent même pas des prix à gagner, remarque-t-il. Ils veulent simplement aider les jeunes.» Le père Joseph P. Allen, dominicain, a fait plusieurs voyages à Lourdes. Membre du conseil St. Dominic/Bishop Fenwick 13586, de Youngstown, en Ohio, il fut nommé, l’automne dernier, prieur-curé de la paroisse St. Mary de New Haven, lieu de fondation de l’Ordre. «On ne vient pas à Lourdes sans invitation, note le père Allen. On ressent une certaine urgence lorsque se présente l’invitation et on y répond. Personne ne se rend à Lourdes sans vivre une forme ou l’autre de conversion. C’est vrai qu’on en revient changé.» Le père Allen explique qu’il n’est pas donné à tout le monde d’y vivre une guérison physique. Par ailleurs, tous les pèlerins de Lourdes y sont régénérés sur les plans psychologique et émotif. Quant aux Chevaliers, le père Allen ajoute qu’il «s’agit d’une positive de réaction à plusieurs sollicitations: l’invitation de notre Sainte Mère à se rendre en pèlerinage, de s’y rendre en procession, et de s’y rendre dans esprit de prière et de pénitence. Je crois que les Chevaliers ont entendu cette invitation et y ont répondu.» — Reportage de Patrick Scalisi, rédacteur associé.

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ments de Lourdes soient attaqués dans les journaux. Les chroniqueurs se moquent des apparitions et de leurs adeptes, notamment du grand nombre de pèlerins affectés de maladies et de handicaps qui fixent leur regard sur Lourdes comme dernier recours d’espoir. Pour les pèlerins, le voyage est souvent long et ardu, et plusieurs meurent avant même d’avoir jeté les yeux sur cet endroit de miracles. D’autres périssent sur le chemin du retour. La profession médicale tente de fermer le sanctuaire sous prétexte de conditions insalubres. Pourtant, malgré les vitupérations du monde séculier et médical, la croyance aux apparitions de peut être supprimée. Cette grotte offre aux gens une dimension réelle de la vie — et de la mort — à laquelle le monde n’arrive pas. UN SANCTUAIRE VIVANT Qu’est-ce donc dans l’histoire de Bernadette qui captive et sollicite tant de gens de partout dans le monde? Comme le remarque spontanément l’évêque de Lourdes, Mgr Jacques Perrier, Lourdes n’est pas un musée historique, voué à la commémoration d’un événement survenu il y a 150 ans. C’est un sanctuaire vivant qui proclame le message évangélique de la prière, de la péni-

tence, de l’amour et du service les uns des autres. C’est le puissant témoignage d’espérance et de guérison pour les personnes qui souffrent physiquement, émotivement et spirituellement. Et bien que des guérisons miraculeuses aient été enregistrées à la suite de prières adressées à la Vierge et au contact de l’eau, on constate une guérison beaucoup plus profonde de l’esprit et du cœur, ce qui constitue le véritable miracle de Lourdes. Ce phénomène se manifeste quotidiennement dans l’acceptation paisible d’une maladie ou d’une invalidité, la prise de conscience de l’amour du Seigneur et la ferme résolution d’affronter la vie avec une volonté renouvelée. Dans un monde centré sur la course au bonheur par le pouvoir, le prestige et autres vaines promesses, Lourdes livre un message éminemment différent. Celui-ci se dresse audessus de la tentation de se complaire dans la négativité et le désespoir, en offrant de l’espoir — l’espoir de découvrir miracles, guérisons, une vie nouvelle et même un mort paisible. Lourdes nous enseigne par l’exemple que le Seigneur est toujours vainqueur, contre toute attente. Les visiteurs sont mis au défi de renoncer à leurs volon-

Suivre les traces de Bernadette

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ABOVE RIGHT: COURTESY ELIZABETH FICOCELLI

Elizabeth Ficocelli est auteure de Lourdes: Font of Faith, Hope and Charity (Paulist Press, 2007). Site Internet:www.elizabethficocelli.com

Le temps de la miséricorde

L’experience de Lourdes À Lourdes aujourd’hui le sanctuaire offre plusieurs églises et chapelles qui accommodent les foules qui grandissent sans cesse et désirent célébrer l’Eucharistie, dans une diversité de langues. On retrouve aussi plusieurs endroits réservés à la prière et la contemplation personnelles. Une équipe d’aumôniers dûment formés provenant du monde entier est présente à Lourdes afin d’accompagner les visiteurs dans leurs besoins spirituels. Chaque jour les aumôniers sont présents pour conseiller, collaborer dans les célébrations liturgiques et entendre les confessions dans une diversité de langues. Chaque jour, d’avril à octobre, il y a procession eucharistique, se terminant par une émouvante bénédiction des malades, et, durant la soirée, on prie le rosaire durant une procession aux flambeaux. Les pèlerins peuvent se laver les

tés opiniâtres et de faire les changements nécessaires pour vivre des vies de plus grande sainteté. Lourdes nous appelle également à tourner notre regard autour de nous, de prier pour la conversion des pécheurs et ainsi manifester notre amour les uns pour les autres par des gestes de service et de charité. Enfin, nous pouvons prendre en compte l’apparition de la Vierge Immaculée, dans une moins qu’immaculée grotte, à une fille d’origine plus que modeste et de piètre santé. Dans cette rencontre unique, le Christ nous parle par l’intermédiaire de sa mère et nous rejoint où nous en sommes dans la vie, au milieu de notre pauvreté et de nos échecs. Il vient nous dire qu’il nous aime tels que nous sommes, avec nos succès, mais aussi avec nos blessures, nos faiblesses et nos limites. Renforcés par cet amour, nous sommes tenus, en retour, d’aimer et de servir nos sœurs et frères humains dans leurs pauvretés physiques et spirituelles. C’est grâce à ce sentiment de conversion et de renouveau provenant en abondance de la dévotion émanant Lourdes que, encore aujourd’hui, notre célébration se justifie, même après 150 ans.

mains ou boire l’eau à la source que Bernadette a découverte en 1858. Ils peuvent même s’immerger dans les eaux médicinales des établissements de bains privés. La grotte comme telle est soigneusement conservée et la statue de la Sainte Vierge se dresse majestueusement dans la niche où un jour Bernadette contemplait la dame. Le service d’hospitalité impressionnant établi à Lourdes pour les soins des visiteurs aux besoins particuliers a inspiré le regretté pape Jean-Paul II à se rendre en personne au sanctuaire et plus tard à instaurer la Journée mondiale du malade. Fixée au 11 février, cette journée reconnaît la valeur des personnes malades dans le monde entier.

Des milliers de personnes vont bientôt se rassembler afin de mieux diffuser le message de la Divine Miséricorde jusqu’aux confins de la terre PA R M A RY Z U R O LO WA L S H

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Le tout premier congrès apostolique mondial sur la Miséricorde (CAMM) qui se déroulera à Rome du 2 au 8 avril prochain. L’evenement a pour but de «mettre davantage en valeur le merveilleux et encourageant message d’amour et de miséricorde qu’offre le notre Seigneur Jésus-Christ à toute l’humanité», résume le père Matthew Mauriello, prêtre pour le diocèse de Bridgeport et président du CAMM pour les États-Unis. «La miséricorde c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 8 17


2008 - AN DE GRÂCE reflète le vrai visage de Dieu, le vrai visage de l’homme et le vrai visage de l’Église aussi, de poursuivre le prêtre. Cela nous fournit un paradigme, un modèle pour l’évangélisation.» Le père Mauriello est membre du Conseil 41 St. Augustine, à Stamford au Connecticut. UN RASSEMBLEMENT HISTORIQUE «Tout être humain est invité à ce congrès», souligne le père Patrice Chocholski, de Lyon, en France, qui est le secrétaire général du congrès. Des délégués de chaque diocèse et archidiocèse à travers le monde, de même que plusieurs noncatholiques, ont été invités au congrès où se dérouleront des prières, des conférences et des ateliers. Le père Chocholski a voyagé durant plusieurs mois, visitant de nombreux pays afin de mettre sur pied le gigantesque rassemblement. Environ 10 000 personnes, provenant des quatre coins du globe, sont attendues à Rome. «Les Chevaliers ont été extrêmement généreux dès le départ», dit le père Kazimierz Chwalek, directeur de l’évangélisation et du développement pour les Marians of the Immaculate Conception. «Mais les Chevaliers avaient fait part de leur intérêt avant même que l’idée du congrès ne soit née», de souligner le père Chwalek, dont la communauté supervise le Sanctuaire national de la Divine Miséricorde, à Stockbridge au Massachusetts. Le père Mauriello remercie lui aussi les Chevaliers pour leur générosité : «Ce sont eux qui nous ont appuyé financièrement les premiers pour couvrir nos frais et dépenses de promotion, et nous en sommes très reconnaissants.» Selon les organisateurs, l’objectif de ce rassemblement en quelque sorte historique est de permettre à tous les participants d’apporter ensuite, en repartant, le message de la Divine Miséricorde dans leurs maisons, paroisses et diocèses. En 2009, des rassemblements complémentaires se tiendront aux ÉtatsUnis, en Europe, en Amérique latine, en Océanie et en Asie. Des congrès nationaux et diocésains auront lieu en 2010. L’Aumônier suprême, l’évêque William E. Lori, agit à titre de président honoraire du congrès américain sur la Miséricorde. C’est lui qui a nommé le père Mauriello comme

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Miséricorde». Il a canonisé sœur Faustine, morte en 1938 à l’âge de 33 ans, le 30 avril 2000, faisant d’elle le premier saint du nouveau millénaire. Le Saint-Père a alors décrété que le deuxième dimanche après Pâques serait dorénavant célébré en tant que dimanche de la Divine Miséricorde dans toute l’Église universelle. En 2002, afin d’encourager la dévotion à la Divine Miséricorde, Jean-Paul II a institué les indulgences plénières et partielles — la rémission de la peine attachée aux péchés déjà confessés — au profit de ceux qui

«Les Chevaliers avaient fait part de leur intérêt avant même que l’idée du congrès ne soit née» L E P È R E K A Z I M I E RZ C H WA L E K

directeur national et le père Chwalek comme directeur national adjoint. «C’est un projet à long terme», affirme le père Chocholski, ajoutant qu’il espère voir les chrétiens et les prêtres réunis mettre l’accent sur le rôle joué par la miséricorde, particulièrement dans l’évangélisation. Mais le congrès international, d’ajouter ce dernier, poursuit plusieurs autres objectifs. «La miséricorde aide les religions à trouver de nouveaux ponts — de nouveaux liens pour la planète, dit-il. Des représentants d’autres religions du monde ainsi que des politiciens se joindront à nous. La Divine Miséricorde offre une nouvelle possibilité pour une nouvelle civilisation de l’amour en ce monde.» «LE PAPE DE LA MISÉRICORDE» La dévotion à Jésus en tant que Divine Miséricorde a été instaurée par sœur Maria Faustina Kowalska, une religieuse polonaise sans instruction née en 1905. Membre de la congrégation des sœurs de NotreDame de la Miséricorde, sœur Faustine a consigné dans un carnet les révélations qu’elle avait reçues au sujet de la miséricorde divine. Ses écrits mettent l’accent sur le message disant que Dieu nous aime peu importe l’ampleur de nos péchés, et nous invitent à solliciter la miséricorde de Dieu, à faire preuve de miséricorde avec autrui et à faire totalement confiance à Jésus. Le pape Jean-Paul II nourrissait un amour spécial pour la Divine Miséricorde, si bien qu’il devint connu comme étant le «pape de la

remplissent certaines conditions en rapport avec la fête. Le pape Jean-Paul II est décédé le jour de la vigile du dimanche de la Miséricorde, en 2005. Le père Mauriello dit : «Je crois que par sa divine providence, Dieu a choisi sainte Faustine et le pape JeanPaul II pour […] nous sensibiliser tous autant que nous sommes […] au besoin d’une compréhension plus profonde de ce grand mystère de la miséricorde, alors que le nouveau millénaire s’amorce.» NOUVELLES DÉVOTIONS, NOUVELLES GRÂCES Le père Chwalek précise que cette dévotion à la Divine Miséricorde puise ses racines à la fois dans les Saintes Écritures et la tradition de l’Église. «Cela a peut-être commencé officiellement avec sainte Faustine, mais [la dévotion à la Divine Miséricorde] est présente de manière puissante tant dans les Écritures que dans la tradition. L’idée du congrès n’est d’ailleurs pas tant d’encourager la dévotion privée que de pénétrer au cœur du message fondamental et de l’esprit de la Divine Miséricorde, à la fois sur le plan biblique et à partir des autres écrits laissés par les saints.» Le père Mauriello insiste au passage pour dire que la Divine Miséricorde n’est pas une nouvelle doctrine. «Saint Thomas d’Aquin nous dit que ‘les apparitions ne nous apportent pas de nouvelles doctrines mais plutôt de nouvelles grâces’. Le message confié à sainte Marie Faustine nous donne la chance de ‘revisiter’ le don de la miséricorde du w w w. ko f c .o r g


Seigneur. Pour paraphraser le grand saint Augustin […] cela fait partie de la beauté de notre foi qui est ‘toujours ancienne et toujours nouvelle’.»

cise que ce sont les fidèles en général qui ont contribué à diffuser cette dévotion. «Il s’agit d’un incroyable mouvement de la base au sein même de l’Église, dit le père Chwalek. Rien n’a été promulgué par la hiérarchie ou par les prêtres, tout origine des personnes mêmes qui découvrent ce formidable message. Le cœur humain a besoin de savoir que nous sommes pardonnés, que nous sommes aimés.» Même ceux qui ne peuvent assister au congrès sont invités à diffuser le message de la Divine Miséricorde.

«La Divine Miséricorde offre une nouvelle possibilité pour une nouvelle civilisation de l’amour» L E P È R E PAT R I C E C H O C H O L S K I

Benoît XVI insiste lui aussi sur l’importance de la dévotion à la Divine Miséricorde, comme son prédécesseur. Durant sa visite pastorale en Pologne en mai l’été dernier, le pape a prié sur la tombe de sainte Faustine et déclaré que le «Flambeau de la Miséricorde» était maintenant entre les mains de la jeunesse polonaise. Au cours de son audience générale du 31 mai, à Rome, Benoît XVI a dit que «seule la Divine Miséricorde pouvait illuminer le mystère de l’Homme». Selon le père Chocholski, le Saint-Père a adhéré avec enthousiasme à l’idée de tenir un congrès mondial sur la Miséricorde. D’après un communiqué émis par le CAMM, le cardinal Christoph Schönborn, de Vienne, avait lancé l’idée après avoir dirigé une retraite internationale sur la Divine Miséricorde en 2005 à Lagiewniki, en Pologne. Inspiré par les premières réactions, il avait ensuite approché Benoît XVI en soumettant une proposition pour un congrès mondial sur la Miséricorde. «Le Saint-Père aime beaucoup le projet», a déclaré le père Chocholski dans le communiqué du CAMM. Le 2 avril prochain, l’audience générale du pape se tiendra pendant le congrès; les organisateurs ont par ailleurs invité le pape à y célébrer la messe. «UN MOUVEMENT POPULAIRE» Bien que le père Chwalek ait dit que c’était Jean-Paul qui avait mis au jour les racines bibliques de la Divine Miséricorde dans son encyclique de 1980 (Dives in Misericordia), il pré-

Le père Chocholski demandent aux gens de prier pour le succès de l’événement et d’essayer de «mettre en pratique la miséricorde dans leurs relations quotidiennes avec leur famille, leurs coparoissiens et leurs collègues de travail. «Le monde ne trouvera pas la paix tant qu’il ne placera pas sa confiance dans le Seigneur miséricordieux», a conclu le père Chocholski. Mary Zurolo Walsh écrit pour la presse catholique depuis sa résidence de Hamden, au Connecticut.

Affamés de pain de vie Le Congrès eucharistique international de l’été prochain est axé sur le renouvellement de l’Église au Canada et dans le monde entier PA R L E P È R E T H O M A S R O S I C A , c . s . b.

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Le 17 octobre 2004, le pape Jean-Paul II confiait à l’archidiocèse de Québec et à l’Église au Canada le 49e Congrès eucharistique international (CEI), qui se tiendra du 15 au 22 juin à Québec. Le pape Jean-Paul II n’a pas vécu assez longtemps pour être témoin de cet événement, mais il intercède du haut du ciel au fur et à mesure que s’en déroulent les préparatifs. Le CEI est à se construire sur le fondement et l’élan de la Journée mondiale de la Jeunesse de 2002 qui a eu lieu à Toronto. De nouveau, les catholiques du Canada vivent l’expérience du fait que l’Église est «vivante et jeune», comme le notait le pape Benoît XVI dans son homélie inaugurale d’avril 2005. Tout comme les catholiques canadiens ont, depuis deux ans, accueilli au sein de leurs communautés l’Ache de la nouvelle

Un riche programme Célébrer la Divine miséricorde

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Le congrès apostolique mondial sur la Miséricorde s’ouvrira le jour du 3e anniversaire de la mort du pape Jean-Paul II, tout de suite après le dimanche de la Miséricorde du 30 mars 2008. Des ateliers se dérouleront concurremment dans divers endroits de Rome et dans sept langues différentes. Parmi les orateurs invités : le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne; le cardinal Camillo Ruini, vicaire général de Rome; le cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements; et le cardinal Jorge Mario Bergoglio, S.J., archevêque de Buenos Aires. À chaque jour durant le congrès, un thème spécial en lien avec la Divine Miséricorde sera mis en relief : 2 avril, L’intuition prophé-

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tique du Pape Jean-Paul II au sujet de la Divine Miséricorde; 3 avril, La Miséricorde dans le mystère de L’Église; 4 avril, La communion de l’Église stimulée par la Miséricorde; 5 avril, Le rôle de la Miséricorde pour la mission de l’Église; et le 6 avril, Célébration de clôture et Eucharistie sur la place Saint-Pierre. Une messe quotidienne sera célébrée et il sera possible de pratiquer l’adoration eucharistique ainsi que de recevoir le sacrement de la pénitence. Des processions à la chandelle pour célébrer la miséricorde auront également lieu, tout comme, chaque jour à 15 heures, un chapelet de la Divine Miséricorde. Pour en savoir plus sur la dévotion à la Divine Miséricorde ou pour vous inscrire au CAMM, visitez le site www.mercycongress.org ou téléphonez au (413) 298-1307.

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2008 - AN DE GRÂCE L’engagement de vos prières Le 49e Congrès Eucharistique International

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Qu’ils soient présents ou non avec l’Église à Québec, du 15 au 22 juin, tous les fidèles sont incités à prendre l’engagement de participation au Congrès eucharistique international: Je m’engage à répondre à ton invitation à prendre part à l’Eucharistie dominicale avec mes frères et sœurs rassemblés. «Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, LE CARDINAL MARC OUELLET au milieu d’eux». (Mt 18, 20) Je m’engage à bien écouter ta Parole, à la méditer, à la prier, à la mettre en pratique, à faire ce que tu dis, de jour en jour. «Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous». (Jn 1, 14) Je m’engage à soutenir le prêtre dans son ministère et à reconnaître qu’à l’Eucharistie et dans les autres sacrements, c’est toi qui agis par lui. «Jésus prit du pain, le rompit, le bénit et le donna aux disciples en disant…» (Mt 26, 26) Je m’engage à accueillir ton amour dans la communion à ton corps et à ton sang, et à prendre le temps de prolonger cette rencontre dans la prière et l’adoration. «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif». (Jn 6, 35) Je m’engage à voir en toute personne, spécialement celles qui me sont plus difficiles à aimer, un frère et une sœur en Jésus-Christ, car elle est habitée de Dieu. «N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, que l’Esprit de Dieu habite en vous». (1 Co 3, 16) Je m’engage, avec la Vierge Marie, à me tenir auprès de toi, Jésus crucifié, en portant secours à tous mes frères et soeurs qui souffrent dans leur corps et leur être. «En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.» (Mt 25,40)

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alliance, nombreux sont celles et ceux n’ont pu que revivre l’excitation et l’attente suscitées par le pèlerinage de la croix de la Journée mondiale de la Jeunesse à travers le Canada en 2001 et 2002. Il s’agit de deux pèlerinages de foi, de piété et de dévotion rendus possibles grâce à l’aide des Chevaliers de Colomb. DU PAPE JEAN XXIII (PENTICTON, C-B) AVEC Le congrès eucharis- L’ASSEMBLÉE L’ARCHE DE LA NOUVELLE ALLIANCE. tique de cette année coïncide avec le 400e anniversaire de la fondation de la ville de torique: «la société québécoise a, Québec, siège du premier diocèse depuis 400 ans, reposé sur deux catholique établi au nord du Mexique. piliers, la culture française et la reliLe cardinal Marc Ouellet, archevêque gion Québec, qui constituent la base de Québec, a proclamé que l’événe- lui permettant d’intégrer d’autres élément «sera un “kairos”», soit une ments de son identité pluraliste magnifique occasion de promouvoir actuelle. Le cardinal Ouellet poursuivi, la grande mission continentale des Amériques combinées — thème «Un peuple dont l’identité a été fortequ’annonçaient les évêques d’Amér- ment configurée pendant des siècles ique latine lors de leur réunion his- par la foi catholique ne peut pas, du torique au Brésil, le printemps jour au lendemain, se vider de toute substance sans qu’il en résulte de dernier. Le Congrès eucharistique international s’offre à l’Église canadienne Les participants vivront comme occasion extraordinaire de proclamer au pays et au monde la un véritable renouveau puissance transformatrice de l’Eucharistie. D’une part, le 48e Congrès eucharistique eucharistique international de Guadalaraja, au Mexique, s’est présenté sérieuses conséquences à tous les surtout comme un festival latino- niveaux… On doit apprendre ou réapaméricain dans un pays marqué par la prendre le respect de la religion qui a persécution et le martyre des milliers façonné l’identité de la population et de catholiques au cours du 20e siècle. le respect de toutes les religions sans D’autre part, le congrès de Québec se plier au diktat laïciste de l’excluprésentera un accent plus internation- sion de l’espace public.» La réaction du public à la comal, mettant en valeur la commémoration historique des saints et des mis- parution du cardinal Ouellet l’incita à sionnaires dont Dieu gratifia le adresser une lettre ouverte «pour Canada et notamment le Québec. Le demander pardon» au peuple du congrès a comme thème: «Le Don de Québec, le 21 novembre 2007. Dans cette lettre, il se demande si la Dieu pour la vie du monde». recherche de spiritualité du Québec n’a pas été entravée par «l’autorité LES PRÉMICES Au cœur de grands progrès au chapitre excessive de l’Église». Le cardinal des affaires sociales, le Canada est reconnaît que «certains catholiques, marqué d’une importante indifférence avant 1960, ont favorisé l’anreligieuse. Personne n’a affronté en tisémitisme, le racisme, l’indifférence public cette apathie avec plus de envers les premières nations et la discourage et l’éloquence que le cardinal crimination à l’égard des femmes et Ouellet. En octobre 2007, comparais- des homosexuels. Le comportement sant devant la commission provin- des catholiques et de certaines ciale des «accommodements raison- autorités épiscopales sujet du au droit nables», il remarquait que les «fonda- de vote, de l’accès au travail et la promentalistes séculiers» dominent la motion de la femme n’a pas toujours vie du Québec depuis les années 1960, été à la hauteur des besoins de la ce qui constitue une rupture his- société ni même conforme à la docw w w. ko f c .o r g


catéchètes, de témoins et de pèlerins venus du monde entier. Chaque matin du congrès, il y aura, sur le thème de la journée, des rencontres qui comprendront prière du matin, catéchèse et témoignages, mais au cœur de chaque journée, il y aura une célébration eucharistique, et une célébration spéciale du sacrement de la réconciliation est également prévue. La ville de Québec servira de toile de fond et de scène pour des prières, des processions et des célébrations liturgiques comme il ne s’en est pas produit à cet endroit depuis nombre d’années.

Programme du congrès Dons quotidiens JUIN 15 Cérémonie d’ouverture 16 L’Eucharistie, don de Dieu par excellence 17 L’Eucharistie, mémorial du mystère pascal 18 L’Eucharistie édifie l’Église, sacrement du salut 19 L’Eucharistie, Vie du Christ dans nos vies 20 L’Eucharistie et la mission 21 Témoins de l’Eucharistie au cœur du monde 22 Cérémonie de clôture et célébration eucharistique

Le père Thomas Rosica, basilien, membre du conseil de Toronto 1388 et Chevalier du Quatrième Degré, a été le directeur national et le directeur général de la Journée mondiale de la Jeunesse 2002, tenue au Canada. Depuis 2003, il agit comme directeur général du réseau de télévision Sel et Lumière au Canada. Il est également membre du conseil général de la congrégation de Saint-Basile.

Grâce à la générosité des Chevaliers de Colomb, le réseau de télévision Sel et Lumière du Canada (www.saltandlight.org) verra à la télédiffusion de ces activités et événements. Pour obtenir d’autres renseignements, visiter le site Internet du congrès eucharistique au www.cei2008.ca.

trine sociale de l’Église.» La préparation du Congrès eucharistique international, ajoutait-il, serait une occasion accordée à l’Église du Québec et du Canada entier de procéder à une réconciliation publique. À la suite de ces actes et d’autres encore, le cardinal Ouellet est devenu une figure importante de la vie publique de la province. Où, jusqu’à tout récemment, la voix catholique sur la place publique était muette, le cardinal a attiré l’attention de plusieurs personnes du Canada et bien au-delà de ses frontières. À lui seul, ce fait constitue une des prémices de la tenue au Canada du prochain congrès eucharistique.

Amour et vie aux Journées mondiales de la jeunesse Les Chevaliers, les «Sœurs pour la vie» et l’Institut JeanPaul II s’unissent pour communiquer l’Évangile de la vie lors des Journées mondiales de la jeunesse

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LE RENOUVEAU À quoi doivent s’attendre celles et ceux qui prendront part au 49e Congrès eucharistique international? Du 15 au 22 juin, participantes et participants vivront un véritable renouveau eucharistique, grâce à un programme spirituel et éducatif stimulant. En effet, la nature universelle de l’Église sera exposée durant le congrès par la présence de OUELLET: CNS PHOTO/NANCY WIECHEC ABOVE LEFT: COURTESY THE B.C. CATHOLIC/ARCHDIOCESE OF VANCOUVER BOTTOM LEFT: LOGO COURTESY OF INTERNATIONAL EUCHARISTIC CONGRESS RIGHT: CNS PHOTO/DAMIR GOVORCIN, CATHOLIC WEEKLY SYDNEY

PA R A LTO N J . P E LO W S K I

Les Chevaliers de Colomb, les «Sisters of Life» (Sœurs de la vie) et l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille vont parrainer trois jours d’événements célébrant la vie humaine et l’amour, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) 2008, qui auront lieu cet été à Sydney, en Australie. Du 16 au 18 juillet, le site «Amour et Vie» présentera plusieurs conférenciers et manifestations culturelles, en plus d’offrir la possibilité de s’y recueillir et de prier; l’emplacement sera également l’un des sites catéchétiques officiels des JMJ. Le pape Benoît XVI arrivera à Sydney le 17 juillet, et les JMJ elles-mêmes

dureront jusqu’à la messe de clôture, le dimanche 20 juillet. Les responsables du site «Amour et Vie» espèrent néanmoins que les pèlerins, jeunes et moins jeunes de partout au monde, viendront nombreux pour «s’immiscer dans un microcosme de la culture de la vie». L’idée de monter un tel site a surgi lorsque six Sœurs de la vie («Sisters of Life») se sont rendus à Cologne, en Allemagne, en compagnie de Chevaliers étudiants pour assister à la dernière grande célébration des JMJ 2005. En plus d’être allés là-bas en tant que pèlerins, les religieuses et les Chevaliers ont été invités à participer à un événement pro-vie, semblables à ceux qui avaient eu lieu lors de JMJ précédentes. Par la suite, les sœurs ont prié pour que se présente la possibilité pour elles de faire encore plus à Sydney, et elles ont sollicité dans ce but l’appui du Chevalier suprême, Carl A. Anderson. «DES VOIX PUISSANTES» Sœur Kathrine Marie, coordonnatrice du site «Amour et Vie», précise que l’idée est venue du désir de fournir aux jeunes des réponses à leurs questions fondamentales sur le sens de la vie humaine, de l’amour et de la liberté. «À ce moment dans l’Église et dans le monde, nous avons désespérément besoin de témoignages sur la dignité de la vie humaine et la beauté de l’amour humain authentique», ditelle. À maints égards, le site «Amour et Vie» va aider à répondre à ce besoin. En septembre dernier, sœur Kathrine Marie et sept autres religieuses ont assisté à la Conférence 2007 des Conseils universitaires, à New Haven, où elles ont encouragé des Chevaliers à les accompagner à Sydney. Près de 50 «Sœurs de la vie» prévoient s’y rendre, témoignant de

AVEC LE CARDINAL GEORGES PELL DE SYDNEY, DES JEUNES GENS PRÉPARENT À CÉLÉBRER LES JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE DE CET ÉTÉ.

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2008 - AN DE GRÂCE leurs convictions par leur présence et priant pour les milliers de jeunes qui visiteront le site «Amour et Vie» à chaque jour. En collaboration avec le Bureau pour la vie familiale de l’archidiocèse de Sydney, les Chevaliers vont également donner un coup de main pour la mise sur pied du site — lequel, entre autres activités, accueillera une adoration eucharistique chaque jour, de 8 heures à 22 heures. Pendant ce temps-là, des professeurs et des étudiants inscrits à l’Institut Jean-Paul II — que ce soit à Rome, à Washington, D.C. ou à Melbourne — donneront des cours sur la théologie du Corps. L’enseignement s’adressera aux jeunes qui connaissent mal la doctrine de Jean-Paul II ainsi qu’à tous ceux souhaiteraient d’approfondir leurs connaissances à ce sujet. L’après-midi et en soirée, il y aura d’autres conférenciers, tels que le professeur de droit Helen Alvaré, de l’université catholique des États-Unis, de même que des concerts par des membres de l’ordre franciscain du renouveau ou par des musiciens catholiques, comme Matt Maher. Le père basilien Thomas M. Rosica, pdg du réseau canadien de télévision Sel + Lumière et consultant auprès des organisateurs des JMJ de Sydney, est ravi de voir que les Chevaliers appuient les Sœurs de la vie. «Cette combinaison de deux puissantes forces et voix en faveur de la vie constituera certainement une bénédiction pour nous tous, à Sydney», de dire le père Rosica, qui avait été directeur national des JMJ 2002, à Toronto. «Tant les Sœurs de la vie que les Chevaliers sont des ingrédients essentiels de n’importe lesquelles JMJ — et j’en sais quelque chose de première main.» RENCONTRER LE CHRIST Après avoir rencontré les Sœurs de la vie au sujet du site «Amour et Vie», le cardinal George Pell et l’évêque-auxiliaire Anthony Fisher, tous deux de Sydney, ont eux aussi été enthousiasmés. Déjà, le thème des JMJ 2008 — «Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins.» (Ac 1,8) — correspond tout à fait à l’objectif visé par le site. «Nous espérons effectivement qu’ils vont rencontrer le Christ […] et que l’Esprit Saint va leur donner le pouvoir de devenir des

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témoins, auprès de leurs pairs, quant au formidable don que sont la vie humaine et l’amour humain», dit sœur Kathrine. Le pape Benoît XVI et le cardinal Pell ont tous deux rappelé aux pèlerins et aux organisateurs eux-mêmes que les Journées mondiales de la jeunesse sont destinées à susciter des conversions et des rencontres avec Dieu, et sont donc plus qu’une simple expérience DERNIEREMENT LES SŒURS DE LA VE SE SONT multiculturelle. La préparation RENDUES A SYDNEY POUR SE REUNIR AVEC DES spirituelle, y compris la prière RESPONSABLES DE L’ARCHIDIOCÈSE. et les sacrements, demeurent au cœur de la démarche, malgré toute Fisher insiste sur l’importance que la logistique exigée par le déplacerevêt le fait que les JMJ se déroulent ment et l’accueil de dizaines de millà-bas. Bien qu’un tiers de la populaliers de visiteurs. Les pèlerins sont tion australienne soit catholique, la encouragés à se dédier entièrement à laïcisation fait son œuvre là aussi et Marie, sous le titre de Notre-Dame de peu de gens vont à la messe. Le prélat la Croix du Sud, Secours des chrén’en perçoit pas moins l’Église tiens. En tant que protectrice de comme exerçant une influence jeune l’Australie, elle fut désignée en et dynamique là où elle est active, et novembre dernier comme l’une des les Journées mondiales de la jeunesse 10 patrons officiels des JMJ 2008. comme étant l’occasion d’aider à Parmi les autres choisis, notons le atteindre ce que le pape Jean-Paul II a pape Jean-Paul II, la Bienheureuse écrit dans son exhortation de 2001, Mère Teresa de Calcutta, sainte Ecclesia in Oceania : «Par la puisThérèse de Lisieux et la Bienheureuse sance du Saint-Esprit, l’Église en Mary MacKillop, première AustraliOcéanie se prépare à une nouvelle enne à avoir été béatifiée. évangélisation des peuples qui, Pendant ce temps, les Australiens aujourd’hui, ont soif du Christ» (18). se préparent à leur manière aux Les organisateurs du site «Amour Journées mondiales de la jeunesse. La et Vie» espèrent contribuer à l’atCroix des JMJ, remise par Jean-Paul II teinte de cet objectif, en fournissant à la jeunesse du monde en 1984, ainsi aux jeunes un lieu où se réunir, qu’une icône de Marie et de l’Enfant célébrer et apprendre à devenir de Jésus, ont sillonné l’Australie au meilleurs témoins de la foi. L’effort cours des nombreux derniers mois. concerté, explique sœur Kathrine En tant que coordonnateur du comité Marie, permettra aux Sœurs pour la organisateur local, à Sydney, l’évêque vie, aux Chevaliers et à l’institut Jean-Paul II de démontrer leurs atouts respectifs de manière complémentaire, puisque la prière, la foi en action et la compréhension sont tous des éléments importants qui permet10èmes JMJ internationales tront d’ériger une culture de la vie. «Et au cœur de cet effort, le monde a Si les Journées mondiales de la jeunesse besoin de Jésus-Christ», affirme sœur sont célébrées chaque année depuis Kathrine Marie. 1986, on en sera, avec celles de Sydney, à Si les Journées mondiales de la la 10e à l’échelle interjeunesse sont célébrées chaque année nationale. Les inscripdepuis 1986, on en sera, avec celles de tions dépassent déjà Sydney, à la 10e à l’échelle internales attentes des tionale. Les inscriptions dépassent organisateurs, et plus déjà les attentes des organisateurs, et de 500 000 personnes plus de 500 000 personnes devraient devraient assister à la assister à la messe de clôture du pape. ■ messe de clôture du

Témoignage de la jeunesse

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pape. Pour en savoir plus sur l’événement, visitez les sites www.wyd2008.org et www.lovelifelink.org.

Alton J. Pelowski, directeur de rédaction de Columbia, est diplômé de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

w w w. ko f c .o r g LOGO COURTESY OF WORLD YOUTH DAY


CE QU’IL Y A DE FORMIDABLE AVEC LE CHRISTIANISME

Un univers conçu exprès La physique peut prouver que nous sommes ici dans un but précis NOTE DE L’ÉDITEUR: Les notions de «Big Bang» et de «dessein intelligent» sont familières à tous ceux qui s’intéressent au débat sur l’origine de l’univers. Mais qu’en est-il de celle dite de l’univers «Boucles d’or» ? Voilà comment l’auteur et commentateur Dinesh D’Souza décrit ce qui s’est passé il y a des millions d’années, lorsque la terre a été créée et que l’homme y est apparu de manière privilégiée. Dinesh D’Souza est l’auteur du livre (en anglais) Ce qu’il y a de formidable dans le christianisme («What’s So Great About Christianity») paru chez Regnery Publishing. Nous présentons ici le deuxième de trois essais qu’il écrit pour Columbia cette année. PA R D I N E S H D ’ S O U Z A

es principales religions du monde — et particulièrement le judaïsme, le christianisme et l’islam — sont profondément convaincues que l’homme occupe une place privilégiée au sein de la création divine. À leurs yeux, l’univers a été conçu avec nous au cœur de l’intention — voire carrément dans notre intérêt. D’SOUZA Comment concilier ces croyances traditionnelles avec la découverte que nous vivons dans un immense univers comptant d’innombrables autres planètes, galaxies et des milliards d’étoiles, certaines si éloignées qu’elles se sont totalement consumées avant même que leur lumière ne parvienne à la Terre ? Ces dernières années, la physique a fourni à cette question une réponse retentissante qui affirme la place centrale occupée par l’homme dans le cosmos. Il en ressort que l’ampleur

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EARTH: CNS IMAGE/NASA GODDARD SPACE FLIGHT CENTER

La galaxie spirale M15, connue également sous le nom de «Galaxie Whirlpool» l’une des plus célèbres des galaxies spirales de l’univers, vue par le télescope spatial Hubble.

incroyable de notre univers ainsi que son grand âge ne sont pas fortuits. Ils constituent plutôt les conditions indispensables à l’existence de la vie sur Terre. Autrement dit, il faut que l’univers soit aussi grand et aussi vieux pour pouvoir abriter des êtres vivants comme vous et moi. L’univers entier, ainsi que toutes ses lois, apparaît comme une sorte de conspiration visant à engendrer la race humaine. Les physiciens qualifient cette incroyable découverte de «principe anthropique». AGENCÉ POUR LA VIE Les physiciens en sont arrivés à ce principe anthropique en se posant une question toute simple : Pourquoi l’univers fonctionne-t-il en accord avec les lois qui le gouvernent ? Et ils en sont arrivés à cette remarquable conclusion : pour que la vie existe — pour que l’humanité existe —, la force gravitationnelle devait être précisément ce qu’elle est. Le Big Bang devait survenir exactement quand il l’a fait. Si les valeurs fondamentales et les relations entre les éléments n’étaient que légèrement différentes, notre univers n’existerait pas et nous non plus. Aussi fantas-

tique que cela puisse sembler, l’univers est spécifiquement agencé pour permettre aux humains d’y habiter. Nous vivons dans une sorte d’univers «Boucles d’or» dans lequel les conditions sont «parfaites» pour que la vie émerge et se développe. Comme le souligne le physicien Paul Davies, «Nous avons été inscrits au cœur des lois de la nature d’une manière profonde et aussi, je crois, très significative.» Le physicien Stephen Hawking donne pour sa part un exemple éloquent : «Si, une seconde après le big bang, la vitesse d’expansion avait été plus petite, si ce n’est que d’une partie d’un centième de millième de millionième, l’Univers se serait effondré avant d’avoir atteint sa taille actuelle.» On voit donc que nous avons sans le savoir couru un danger, disons, astronomique. Et pourtant, nous sommes toujours là. Or qui en est responsable ? Des scientifiques de renom ont reconnu les vastes implications de ce principe anthropique. «Le bon sens suggère, dit l’astronome Fred Hoyle, que ces faits indiquent qu’une superintelligence s’est amusée avec les lois de la physique». Pour sa part, le physicien Freeman Dyson déclare : c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 8 23


«Plus j’examine l’univers et j’étudie les détails de son architecture, plus je découvre des preuves suggérant que l’univers savait, d’une quelconque façon, que nous allions apparaître.» NOUS NE SOMMES PAS LÀ PAR ACCIDENT Comme vous pouvez l’imaginer, le principe anthropique a provoqué des débats houleux. Selon l’astronome Robert Jastrow, ce principe «est le résultat le plus théiste à avoir jamais surgi d’un raisonnement scientifique». Et pourtant, les scientifiques athées et autres experts du même acabit continuent d’associer l’agencement de l’univers à une incroyable coïncidence. Le physicien Victor Stenger, dans son livre «Not By Design» (traduction libre : «Pas selon un dessein précis»), écrit ainsi que «L’univers est un accident.» Un accident? Le physicien Steven Weinberg et le biologiste Richard Dawkins semblent penser que oui. Au dire du premier, «Vous

Selon l’agence spatiale américaine, la NASA, cette photo, communiquée par cette même agence, et intitulée «Blue Marble» (Marbre bleu), serait, jusqu’à ce jour, l’image la plus détaillée en vraie couleur de notre planète.

inexplicable, tous manquent leur cible. Ils tirent à nouveau, et ratent encore. Deux fois, trois fois, quatre fois : rien à faire, les balles n’atteignent pas la cible. Plus tard, le gardien s’approche du prisonnier : «Je n’arrive pas à croire qu’ils n’aient pas réussi à vous atteindre. À l’évidence,

«Plus j’examine l’univers et j’étudie les détails de son architecture, plus je découvre des preuves suggérant que l’univers savait, d’une quelconque façon, que nous allions apparaître.» — le physicien Freeman Dyson n’avez pas à suggérer un créateur bienveillant pour expliquer pourquoi nous nous trouvons dans l’une des parties de l’univers où la vie est possible : tout simplement parce que partout ailleurs dans celui-ci, il n’y a personne pour poser la question.» Dawkins est d’accord : «Ce n’est pas par hasard si notre forme de vie s’est développée sur une planète où la température, les précipitations et tout le reste sont parfaitement adaptés. Si notre planète avait été mieux adaptée à une autre forme de vie, c’est cette autre forme qui se serait développée ici.» En science, on appelle cela un «effet de sélection». Puisque nous sommes là, nous savons que — quelles que soient les probabilités — le jeu de la chance cosmique a dû tourner en notre faveur. Or ce raisonnement porte à faux, et j’aimerais le montrer à l’aide d’un exemple fourni par le philosophe John Leslie. Imaginons un homme condamné à mort et affrontant un peloton d’exécution. Les soldats déchargent leurs armes. De manière

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une sorte de conspiration est à l’œuvre…» Le condamné à mort alors se met à s’esclaffer : «Mais qu’est-ce donc qui vous fait croire à une manœuvre délibérée? C’est pourtant simple comme bonjour. Les soldats ont raté leur cible parce que s’ils n’avaient pas raté, je ne serais pas là maintenant à en discuter avec vous.» Un tel homme serait aussitôt, et à bon droit, transféré vers une unité psychiatrique. En d’autres termes, on ne peut expliquer une improbabilité de cette ampleur simplement en soulignant notre présence sur la scène pour la considérer. La dite incroyable improbabilité restera toujours à expliquer. N’oubliez pas que le principe anthropique ne dit pas que, étant donné les milliards d’étoiles que compte l’univers, il est remarquable que la vie ait choisi notre planète. Il dit plutôt que tout l’univers, avec toutes les étoiles et les galaxies qu’il contient, a nécessairement été formé d’une façon précise afin de pouvoir abriter la vie quelque part en son sein.

LES «PROFONDEURS DE LA NATURE» Le point de vue des athées est non seulement incapable d’expliquer l’agencement de la nature, mais il ne peut expliquer non plus la profonde justice qui gouverne la nature ellemême. Paul Davies écrit ainsi : «Si les fondements divins des diverses lois [naturelles] sont exclus, leur existence devient un profond mystère. D’où viennent-elles? Qui a envoyé le message? Qui a conçu le code» On peut poser la question de manière encore plus profonde : Comment des objets inanimés comme des électrons peuvent-ils se conformer à des lois ? Notre expérience en tant qu’humains nous apprend que seuls des agents rationnels et conscients peuvent suivre des instructions. Cela demeure profondément mystérieux que des atomes et des molécules puissent accomplir quoi que ce soit, à plus forte raison respecter des lois mathématiques. Et quelles lois ! Tout au long de l’histoire de la science, ses praticiens ont découvert que les anomalies dans les lois connues sont habituellement causées par des lois encore plus profondes et plus merveilleuses et qui, à l’évidence, semblent sous-tendre les œuvres de la nature. C’est ce que la biologiste Ursula Goodenough a appelé «les profondeurs sacrées de la nature», et cette idée impressionne même des scientifiques non croyants. C’est du reste ici, à mon sens, que plusieurs croyants et plusieurs incroyants peuvent trouver un terrain d’entente : dans le respect partagé à l’égard de la grandeur de la création. Cela n’empêche pas l’esprit qui réfléchit sur la complexité de l’ordre naturel d’être irrésistiblement appelé à se demander comment cet ordre est-il apparu. Pourquoi la réalité s’agence-t-elle de cette façon? Est-ce que le bon ordonnancement de la nature requiert une sorte d’explication ultime ? Si c’est le cas, alors nul doute que la meilleure explication pour justifier le fait que l’univers soit si ordonné, intelligible et adapté à la vie, c’est qu’un être intelligent l’a voulu ainsi. ■ Dinesh D’Souza est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont What’s So Great About Christianity (Regnery), son plus récent. Son site Internet est www.dineshdsouza.com

w w w. ko f c .o r g GALAXY: CNS PHOTO/NASA


CHEVALIERS Des sous providentiels Le conseil Archbishop Monahan 4878, de Calgary, Alberta, gère une œuvre de bienfaisance appelée «Pennies From Heaven» [littéralement «des sous du ciel»]. Cette œuvre accorde une aide financière à des séminaristes locaux. Au cours des derniers dix ans, au moyen de ventes aux enchères et de campagnes de financement, cette œuvre a réuni plus de 132 000$.

À

L’ŒUVRE

Le conseil Cranford 6226 du New Jersey a fait don de 8750$ pour le remplacement des tapis du gymnase de l’école St. Michael.

Réception-cadeaux pour «Birthright» (Accueil Grossesse) Le conseil Father Joseph E. Mills 10486, d’Eastern Passage, Nouvelle-Écosse, a organisé sa réceptioncadeaux annuelle pour (Accueil «Birthright» Grossesse). Les membres du conseil et leurs familles organisent une collecte de vêtements et d’argent pour venir en aide à l’organisme (Accueil «Birthright» Grossesse).

Pour marquer son centenaire

L’évêque Michael Wiwchar de Saskatoon, Sask, bénit la base de la Croix du millénaire, construite par le conseil Sts Peter et Paul 11775. La croix mesure 30 mètres et elle est située sur la route 41, à 70 kilomètres environ au nord-est de Saskatoon. Les Chevaliers ont entrepris ce projet pour remplacer la croix en bois qui avait occupé cette place. Depuis, cette croix est devenue un lieu de pèlerinage populaire.

L’Ordre

Don à une banque d’alimentation

Remplacement de tapis

Le conseil Holy Cross 5423, de Burnaby, Colombie-Britannique, a collecté plus de 400 vélos d’occasion pour les donner à PEDAL, un organisme local sans but lucratif qui promeut l’emploi de moyens de transport alternatifs à prix modérés, et

Çà et Là Dans

qui donne des vélos aux indigents. Le conseil souhaite prolonger son partenariat avec PEDAL, et il organisera d’autres collectes de vélos au cours de l’année.

Ayant appris que la banque d’alimentation locale manquait de fonds, les membres du conseil Pine Island 10329, en Floride, ont organisé une tombola de dindes qui a rapporté 700$ à cet organisme.

Don de vélos

de

Pour bien marquer son 100e anniversaire de fondation, le conseil Escalante 1136, de Provo, Utah, a fait don de 15 000$ au fonds de construction de l’église St. Francis of Assisi.

Transport peu commun Les membres du conseil Colton 4017 de la Californie offrent de transporter Jeff Bingham, un citoyen atteint de la maladie Charcot-Marie Tooth (MCT).Ce trouble neurologique produit l’amyet a forcé otrophie Bingham à se déplacer en fauteuil roulant. Avant que

Après avoir participé au concours du Lancer libre de basket-ball des Chevaliers de Colomb parrainé par le conseil St. George 6622, les enfants du club Garçons et Filles de Newman, Géorgie, étalent les certificats de mérite qu’ils ont obtenus.

les Chevaliers de Colomb ne lui apportent ce secours, il dépendait de ses parents pour ses déplacements.

Appui à des séminaristes Dans le cadre du programme R.S.V.P., le conseil St. Clement of Rome 13604, de Des Peres, Missouri, a donné des bourses d’études de 500$ chacune à trois séminaristes.

Centre pour la vie Le conseil St. Benedict 8337, de Duluth, Minnesota, a organisé une réception-cadeaux pour bébé au profit du «Lake Superior Life Care Center», un centre de ressources pour femmes enceintes. En plus de plusieurs cartons de vêtements et de fournitures pour bébé, le conseil a fait un don de plus de 1000$ au centre.

Fête d’un anniversaire L’assemblée Mgr H. Cramers, de Lake Charles, Louisiane, a organisé une fête pour le 90e anniversaire de naissance du frère chevalier Truman Stacey. Ce projet a rapporté plus de 1000$ pour «New Life Counseling», un centre local d’accueil pour femmes enceintes en état de crise.

Petit déjeuner de crêpes Le conseil St. Mary 4444, de Fort Walton Beach, Floride, fourni la maind’œuvre pour le petit déjeuner de crêpes organisé par l’école St. Mary afin de recueillir des fonds.

Neil O’Donell et Don Stilwell du conseil St. John Eudes 11141, de Buffalo, New York, préparent des colis-cadeaux pour les troupes qui sont déployées outre-mer. Le conseil 11141 a assemblé plus de vingt cartons de produits de réconfort pour les envoyer aux soldats américains en Iraq et en Afghanistan.

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R É PA N D R E L A ‘CHARITÉ’

Construction d’une allée Le conseil Father James Schomber 4600, de Rocky Mount, Caroline du Nord a construit une allée en forme de croix et des mains-courantes à l’église St. Catherine of Siena. Par ailleurs, le conseil a construit une clôture pour cacher le climatiseur de l’église.

Dans le cadre du programme de prières mariales de l’Ordre, les Chevaliers de Colomb répandent la dévotion à Notre Dame de la Charité d’El Cobre, Cuba (Nuestra Señora de la Caridad del Cobre) jusqu’en septembre prochain. [Ci-dessus] Durant un pèlerinage à Ermita de Espinar de la Immaculada Concepcion, la première église catholique établie à Puerto Rico, José Martinez-Chamorro, trésorier d’état de Puerto Rico, et le député d’état Angel M. Rodriguez-Lopez se trouvent près de l’image de Notre Dame de la Charité. Monseigneur Timothy P. Broglio, archevêque du diocèse militaire des ÉtatsUnis, et Monseigneur Iñaki M. Txertudi, l’évêque d’Arecibo, étaient présents à cet événement où il y avait une garde d’honneur des Chevaliers de Colomb. Le conseil San Patricio 13654 a accueilli une image de Notre Dame de la Charité dans sa paroisse à l’occasion de sa tournée dans le district 63 de la Floride. À l’occasion du passage de l’icône de Notre Dame de la Charité au sein du district 26 de New York, Monseigneur Octavio Cisneros, évêque auxiliaire de New York, a officié à un service de prières mariales, parrainé par le conseil St. Anastasia 5911, de Douglaston en l’église St. Anastasia. Monseigneur Cisneros, natif de La Havane, Cuba, est membre du conseil 5911.

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Pourvoir aux besoins des aumôniers L’assemblée Bishop Vath, de Birmingham en Alabama, a pris l’engagement de pourvoir aux besoins des aumôniers catholiques pour la pratique de leurs ministères. À ce jour, l’assemblée a envoyé, entre autres articles, 25 calices, 45 ensembles de vêtements sacerdotaux, huit croix, 500 bibles et mille chapelets aux aumôniers qui servent dans les forces armées américaines au MoyenOrient.

Nouvelle salle paroissiale

Les conseils du sud de la Californie ont accompagné Christopher J. Lewis, directeur de la Fondation des Fauteuils roulants (le 4e de la droite) pour aller faire une distribution à Tijuana, Mexique. Avec l’aide des Chevaliers de Colomb, la Fondation a donné plus de 648 000 fauteuils roulants à des personnes handicapées à travers le monde.

pour des élèves des classes paroissiales d’éducation religieuse.

Pour qu’ils entendent Le conseil Father Dillion 13989, d’Edgewater, Floride, a fait don de 2000$ à deux élèves malentendants de l’école Sacred Heart. L’argent permettra aux deux élèves de recevoir des implants cochléaires, et permettra aussi à l’école de se munir d’un système sonore portable.

Le conseil St. John Francis Regis 7914, de Hollywood, Maryland, a contribué 10 000$ à l’achat d’équipement pour meubler la nouvelle salle paroissiale de son église. Avec cet argent, on a acheté des appareils ménagers pour la cuisine et des tables et des chaises pour la salle ellemême.

Pour les vocations

À l’aide d’un monastère

Secours direct

Le conseil Germantown 7449, au Tennessee a fait don de 2100$ au monastère St. Clare of Assisi de Memphis. Les moines ne compte que sur la charité pour entretenir leur ministère.

Don de bibles Le conseil Holy Cross 9969, de Moorpark, Californie, a fait don de 1800$ pour l’achat de 60 bibles

Le conseil St. Louis de Montfort 11137, de Santa Maria, Californie, a parrainé une journée de sensibilisation aux vocations dans deux écoles catholiques. Des prêtres et des religieux et religieuses de la paroisse ont donné de brèves conférences sur le sujet.

Le conseil West Frankford 11111 de l’Illinois a fait don de 1000$ à la division «Night Shield» (littéralement «Bouclier de nuit») du West Frankford Roan Center. Ce centre sert d’abris en cas d’urgence pour les femmes et les enfants victimes de violences. «Night Shield» prend soin des enfants impliqués dans des situations de violence familiale.

Pour les aveugles Le conseil Our Lady of the Island 6911, de Massapequa Park, New York, a fait don de 3000$ à la Smithtown Guide Dog Fondation pour l’entraînement d’un chien-guide. Le conseil a commandité six de ces chiens.

Opération ascendance L’assemblée St. Padre Pio de Litleton, Colorado, a organisé un souper dansant intitulé «Opération: Ascendance spirituelle» au profit des aumôniers militaires qui servent en Iraq. Ce projet a rapporté 1800$ qui serviront à l’achat de livres de prières, de chapelets et autres articles pour le culte.

Richard Strel, membre du conseil Gene Rausch 7187, à Ortonville, Minnesota, aide les jeunes bénévoles à remplir des sacs de dons alimentaires au cours de la campagne «Kids against Hunger» (Gosses contre la faim). Le conseil 7187 a réuni plus de 1 800$ dans le cadre de la campagne et a aidé 200 bénévoles à préparer 80 000 repas pour les nécessiteux.

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Revêtement d’un bâtiment

Durant sa deuxième période de service en Iraq, le Père John Hannigan (deuxième de la gauche), un membre du conseil Harry G. Johansing 4482, de Twenty Nine Palms, Californie, est au service des U.S. Marines. Depuis trois ans, le conseil 4482 appuie les militaires déployés en Iraq à partir du «Marine Corps Air-Ground Combat Center» (Centre de combat terrestre et aérien des «Marines» — fulisiers marins).

Les Écuyers à l’œuvre Le cercle Blessed Sacrament 4988, de Clermont, Floride, en collaboration avec le ROTC de l’école secondaire de South Lake ont réuni 200$ pour aider les anciens combattants handicapés. Les deux groupes sont allés visiter l’hôpital pour anciens combattants de Tampa pour distribuer des revues et des colis de réconfort aux patients.

Collecte de sang Le conseil Heart of the Valley 10760, de Waynesboro, Virginie, a coparrainé une collecte de sang avec les services transfusionnels de la Virginie. Ce pro-

jet a rapporté 21 demilitres de sang.

Souper de spaghettis Le conseil Hopewell 7103 du New Jersey a été l’hôte d’un souper de spaghettis tenu au profit d’une famille locale dont l’enfant était atteint de leucémie et trisomie 21. Le souper a rapporté la somme nette de 2500$.

Pour un 50e Le conseil Bishop Dingham 10805, de Council Bluff, Iowa, a présenté des chandeliers en or remis à neuf et des porte-chandelles en chêne à l’église Queen of the Apostles. Les chandeliers appartenaient à la paroisse depuis sa fondation en 1956; le conseil les a fait remettre à neuf comme cadeau pour marquer le 50e anniversaire de la paroisse.

Les membres du conseil Father Dobson 3553, de Lloydminster ont posé un revêtement sur les mûrs d’un bâtiment qui appartient aux Missionnaires du Sacrifice Saint Joseph. La paroisse Holy Rosary utilise le bâtiment, que la municipalité d’Onion Lake a été donné aux Missionnaires Saskatchewan, comme magasin et centre de ressources.

Secours pour les victimes Les Chevaliers de Colomb du Visayas ont fait des dons alimentaires et ont fait don de divers articles essentiels à plus de 200 familles affectées par un typhon dévastateur.

Appui financier à des séminaristes Le conseil St. Cloud 961 du Minnesota a partagé la somme de 8500$ entre 17 séminaristes de la région. Le conseil estime avoir fait don, depuis 1984, de plus de 100 000$ pour appuyer les vocations.

Souper du père Les membres du cercle Father Emmanuel Clark 4729, de Mt. Angel,

Bill Thomas, membre du conseil St. Louis the King 11898, de Clarksville, Maryland, taille des cannelures dans des planches de 35 cm à l’aide d’un banc de sciage. Ces planches faisaient jadis partie des anciens bancs de l’église St. Louis the King. Au moment de la rénovation de l’église, les membres du conseil ont fabriqué avec elles des croix souvenirs qu’ils ont vendues moyennant un don de 10$. Ils ont partagé les fruits de cette vente avec le curé de la paroisse.

Oregon, ont servi aux tables et ont lavé la vaisselle pour le souper annuel Father Charles Taaffe, un projet de financement pour venir en aide à trois centres de ressources pour femmes enceintes.

Don à une école L’assemblée Hill Country, de Kerville, au Texas a fait don de 2000$ à l’école secondaire Our Lady of the Hills.

Greffe de rein

Les membres du conseil St. Hubert 11357, de Langley, Washington, font une pause durant leur travail pour nettoyer une section de la route 525. «Le personnel d’entretien des routes» du conseil nettoie cette route quatre fois par année.

Le conseil Sacred Heart 2955, de Dodge City, Kansas, a organisé un petit déjeuner bénéfice pour Levi Bertholf, un citoyen de la ville en attente d’une greffe de rein. Près de 350 personnes ont assisté au petit déjeuner qui a rapporté 2600$ pour aider à payer les frais médicaux de Bertholf.

L’assemblée Cmdr. John J. Shea à San Pedro, Californie, a fourni une garde d’honneur à l’église St. Anthansius pour une messe spéciale pour de nouveaux citoyens des Etats-Unis. L’abbé José Luis Cuevas a célébré la messe pour plus de 40 paroissiens qui sont devenus citoyens des Etats-Unis et pour le personnel du service des réfugiés des Charités catholiques de Los Angeles.

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Les membres du conseil Holy Cross 10617, d’Ottawa, Ontario, accompagnés de leurs épouses, se préparent à servir à dîner à la soupe populaire Les Bergers de l’Espoir. Les chevaliers et leurs familles se portent volontaires pour cette tâche une fois par mois. En plus de la soupe populaire, Les Bergers de l’Espoir offrent un service d’hébergement d’urgence, une aide alimentaire et des vêtements aux indigents.

Une livraison spéciale Les membres du conseil Mgr Thomas F. Neary 13637, d’Auburn, Massachussetts, ont livré des marchandises données par les paroissiens de la paroisse St. Joseph à Visitation House, un centre de ressources de Worcester pour femmes enceintes. Les Chevaliers et les paroissiens ont donné plus de 4000$ en marchandises qui comprenaient des chèquescadeaux, du mobilier de chambre et des fournitures pour bébés.

Appui à l’éducation Pour la cinquième année consécutive, le conseil Albany 173 de New York a fait don de 1000$ à chacune des cinq écoles catholiques. Le conseil a aussi établi un fonds d pour les élèves de l’école secondaire Bishop Maginn, et pour les séminaristes du programme des vocations du diocèse d’Albany. Le conseil, avec l’aide du diocèse d’Albany, a versé un don initial de 65 000$ dans ce fonds.

Feuillets Pro-vie Le conseil Santa Maria 4999, de North Palm Beach, Floride, a contribué

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3000$ pour les frais d’impression de 38,000 exemplaires en langue espagnole du feuillet «Life Matters» (La vie est tres importante). Le feuillet contient des statistiques concernant l’avortement et des citations de dirigeants Pro-vie, parmi lesquels le pape Benoît XVl. Le conseil s’était déjà engagé à faire imprimer 70 000 exemplaires en anglais du même feuillet.

Colis de réconfort L’assemblée Father Michael J. McGivney, de Fisco, Texas, s’est jointe au conseil Our Lady of the Angels 13044, de Plano et aux Scouts de la troupe 288 pour réunir des fonds pour préparer des colis-cadeaux pour les militaires. Ensemble, ils ont réuni 700$ qui ont servi à défrayer les frais d’expédition aux Marines qui servent en Iraq.

Collecte de sang Le conseil Mgr John F. Callahan 3600, de West Hartford, Connecticut, a coparrainé une collecte de sang avec la Croix Rouge Américaine. La collecte a été lancée à la mémoire de William D’Aquila, un membre défunt du conseil. Le nom de tous les donneurs a été inscrit dans un tirage d’une paire de billets pour une partie de basketball de l’Université du Connecticut ou un mon-

Bob Meiners, Jim Cira, Todd Dierig, Dave Duschle et Mark Westendorf, du conseil Joseph Cardinal Bernardin 12359, de Cincinnati, s’apprêtent à servir des spaghettis aux boulettes de viande pour le souper italien annuel du conseil. Plus de 450 personnes ont assisté à ce souper.

Baltimore a rendu hommage au conseil pour avoir continué à organiser ce programme.

Achats de scooters

Les gagnants d’un tirage au sort organisé en marque d’appréciation des servants de messe montrent leurs vélos tout-terrain. C’est Leo Weiss (au centre) du conseil North American Martyrs 4338, de Niles, Illinois, qui a procédé au tirage des noms. Le conseil 4338 a donné trois vélos pour ce tirage qui a eu lieu au cours du souper d’appréciation annuel pour les servants de messe de la paroisse.

tant de 200$ pour les frais de chauffage domestiques.

En réponse aux besoins La campagne annuelle de collecte de fonds du conseil Annunciata 8759, de Kill Devil Hills, Caroline du Nord, en faveur des personnes intellectuellement handicapées, a réuni 23 500$. On a fait don d’une partie de ces fonds à 54 éducateurs (trices) spécialisés (eés) et d’une partie aux Jeux olympiques spéciaux.

Don à une paroisse Le conseil Divine Mercy 14071, de Newark, New Jersey, a organisé un souper bénéfice pour la paroisse St. Francis Xavier. Ce projet a rapporté la somme nette de 2000$ qui furent remis au Père Jan Sebastian pour faire des réparations à l’église.

Honneur aux héros Depuis 1984, le conseil Cardinal Gibbons 2521, de Fullerton, Maryland, a organisé le programme Fallen Heroes qui a pour but d’honorer les policiers de la ville de Baltimore qui sont tués durant l’exercice de leurs fonctions. L’Ordre fraternel des policiers de

Le conseil Fort Coulonge 7221, du Québec, est venu à l’aide de deux personnes locales handicapées. Le conseil a acheté à chacune un scooter électrique à quatre roues. À ce jour, le conseil a donné cinq de ces scooters.

Appui financier Le conseil Immaculate Heart of Mary 7476j, de Brentwood, Californie, a fait don de 1300$ à Lynn Center, un établissement pour personnes intellectuellement handicapées.

Marche de bienfaisance Le conseil Nuestra Adorada Immaculata Conception 11923, de Cavite, Luzon, a participé à une Marche de bienfaisance pour réunir des fonds pour venir en aide à des nécessiteux de la communauté.

Vente de biftecks Le conseil Notre Dame 1477, de l’Université Notre Dame, Indiana, a vendu des sandwichs de bifteck durant chacune des parties à domicile de football. Les Chevaliers de Colomb ont ainsi vendu 19 300 repas, ce qui a rapporté un profit net de 61 000$.

Juste un petit bonjour! Le conseil Father Paul J. Wattson 8919, de Windsor, Ontario, a envoyé des cartes de souhaits et des chèques-cadeaux Tim Horton aux soldats canadiens qui servent en Afghanistan.

Pain quotidien Les membres du conseil St. Agnes 4449, de Baltimore, ont donné un coup de main à la soupe populaire et banque alimentataire «Our Daily Bread» (Notre pain quotidien). w w w. k o f c .o r g


APPLICATION DE NOS DEGRÉS C HARITÉ [À droite] Pour appuyer le soccer comme sport pour les jeunes, les membres du conseil Good Shepherd 10816, de Stephenville, Texas, remettent un chèque de 1500$ à Frans Beukeboom (au centre) de l’Association du soccer de Stephenville. Le tournoi annuel de soccer des Chevaliers de Colomb a rapporté 4500$ qui furent donnés à des organismes de soccer de la région. • Le conseil St. Matthias 13992, de Sterling Heights, Michigan, a donné 640$, des couches et des certificats cadeau à Abigayle Ministries, un centre de ressources pour femmes enceintes.

U NITÉ [À gauche] Les membres et leurs familles, du conseil Pope John XXlll 5586, de Belton, Missouri, près des ordures qu’ils ont ramassées sur la route 59. Les frères chevaliers nettoient cette route quatre fois à chaque année. • Le conseil Father Albert J. Todd 12119, de Fuquay-Varina, Caroline du Nord, a coparrainé un petit déjeuner de crêpes avec la troupe scoute 444. Le petit déjeuner, servi après la messe dominicale de la paroisse St. Bernadette a rapporté 500$.

F RATERNITÉ [À droite] Les membres du conseil Owatonna 945 dans le Minnesota remettent un drapeau des Chevaliers de Colomb au MS William Pieper pour son avion de transport C-130. Pieper, un membre du conseil s’est engagé dans la Garde nationale aérienne du Minnesota, et il a servi durant quatre périodes de service. • Le conseil Wind River 3237, de Riverton, Wyoming, a rendu hommage au frère chevalier LeRoy W. Graham pour ses 75 années de service dans l’Ordre. Les frères chevaliers et leurs familles se sont rendus à la maison de soins infirmiers de Graham située à une distance de 195 km pour aller fêter avec lui. Ils lui ont remis un gâteau et un certificat d’appréciation.

P ATRIOTISME [À gauche] L’assemblée Stephen P. Barry de McKeesport, Pennsylvanie, a monté une garde d’honneur au monument commémoratif de Shankville pour la cérémonie d’inauguration. Shankville est l’endroit où le vol 93 de United Airlines s’est écrasé le 11 septembre après que les passagers eurent repris le contrôle de l’avion des mains des terroristes. Les membres et leurs familles du conseil Duquesne-West Miffin 4210 ont aussi assisté à la cérémonie. • L’assemblée St. Paul, de Portsmouth, Virginie, a acheté et collecté pour une valeur de 1500$ de vêtements et de friandises pour les patients de la «Hampton Veterans’ Nursing Home» (Résidence de soins infirmiers pour anciens combattants de Hampton). On a collecté deux charges de camion de denrées que l’on donnera sur demande aux patients.

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CÉLÉBRER 125 ANS DE FOI EN ACTION

L’engagement du petit nombre «Le monde exige un réarmement moral» Août 1965, au cours du 83e Congrès suprême : dirigés par l’Aumônier suprême, l’évêque Charles P. Greco, les directeurs suprêmes prient à la tombe du Président John F. Kennedy.

O

ù qu’il se trouve, à chaque Chevalier il est notre époque arrivait à s’expliquer l’appel à l’action et à la donné de se préparer à représenter fidèle- défense, les hommes bien préparés à vivre selon la morale ment l’Église. il se trouve. Il se doit de la sont trop peu nombreux; trop peu nombreux les gens représenter par sa conduite vertueuse, sa qualifiés pour discerner la volonté de Dieu et de s’y conperspective catholique, son zèle pour faire le former; trop peu nombreux les gens suffisamment discibien, et son ardente opposition plinés pour se fier à la prière en pleine activité. … Il à tout ce qui est source d’esprit importe que nous insufflions un esprit de spiritualité tant séculier dans la vie humaine. dans le courant de notre planification mondiale que dans VERSION CLASSIQUE Voilà ce que signifie être notre formation personnelle. Seul un petit nombre est disChevalier — car l’honneur ne vient qu’aux gens qui en posé à servir le monde dans ses besoins extrêmes. De ce petit nombre dépend notre sont dignes. salut, en tant que citoyens du Votre dignité en tant que Il importe que nous insufflions monde, et de notre pays, et en Chevalier se mesure selon votre tant qu’individus. habileté de servir votre Église et un esprit de spiritualité tant Mais qui donc compte votre Ordre, dans la mesure de parmi ce petit nombre? Les vos capacités. Que tout Chevalier dans le courant de notre gens de foi, de prière, d’action profite donc de l’occasion de faire engagée, les gens qui servent une retraite spirituelle; que son planification mondiale dans l’esprit du Christ. Ceux groupe instaure des journées de qui forment les remparts de récollection; que les prières des réunions de conseils soient ferventes et de prioritaires; l’Église; qui prêchent à temps et à contretemps par leur que la communion eucharistique de groupe relie les frères conduite intègre. Voilà les véritables personnes libres en entre eux dans l’esprit de la Chevalerie. Certes, que ces ce monde enchaîné qui pourtant se targue si pitoyablemoyens sont ceux que doit prendre tout militant ment de sa liberté pavanée. Par votre engagement spécial, vous, Chevaliers, deviendrez de véritables membres catholique pour garantir qu’il est bien préparé. En dernière extrémité, de nos jours, le monde exige un du petit nombre. Êtes-vous prêts à vous compter parmi cette poignée réarmement moral. Pour la plupart des esprits séculiers, ce ne sont là que paroles insignifiantes. Mais même si d’engagés? — Columbia, octobre 1954 ■

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Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale, et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes au directeur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis. 2/08

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L’Ordre en Images

G

A

D

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E B

F

C A

Un jeune athlète tente un coup de pied de réparation durant un tournoi de sports pour les jeunes commandité par le conseil Reyes Catolicos 1811, de Mayaguez, Puerto Rico. Plus de 75 jeunes athlètes ont participé au tournoi qui comprenait du soccer, du volley-ball et du tir à la corde.

B

Blaine Barham, Ernesto Gonzalez et Bob Monigan, du conseil Nuestra Señora de Guadalupe 10723, de Falls Church, Virginie, remplissent des cartons pour un envoi USO à Fort Belvoir. Les Chevaliers de Colomb et leurs familles du district 15 de la Virginie ont aidé à remplir plus 10 000 colis cadeaux pour les troupes américaines qui sont déployées en Iraq et en Afghanistan.

C

Durant le festival asiatique annuel d’automne, le Père Paul Chovanec, de la paroisse St. Justin Martyr, remet des prix aux concurrents. On a jugé les concurrents d’après l’originalité de leurs lanternes qui avaient servi durant le défilé nocturne. Le conseil St. Justin Martyr 8293, de Houston, Texas, a fourni la main-d’œuvre bénévole pour le festival, un projet qui a rapporté près

32

de 30 000$ à cette paroisse pluriethnique. Le Père Chovanec est membre du conseil Mgr Kirwin 787, de Galveston.

D

Les membres du cercle Frank J. Parater 5069, de Richmond, Virginie, plantent des drapeaux roses et bleus sur le terrain de l’église St. Benedict. Les Écuyers ont planté 3000 de ces drapeaux, ce qui représente la moyenne du nombre d’enfants victimes d’avortement annuellement dans la région de Richmond.

E

Les membres du conseil Father Joseph O’Connell 3481, d’Oceanside, New York, préparent de la dinde, de la farce et du riz pour des personnes indigentes de la communauté à l’église St. Anthony. Deux jours durant, les chevaliers préparent plus de 350 repas.

F

Les membres du conseil Mgr Michael J. Reagan 8731, de Carrollton, Géorgie, réaménagent l’édifice St. Vincent de Paul situé à l’église Our Lady of Perpetual Help. Les membres ont remplacé le bois pourri, et ils ont fait le lavage à pression des mûrs extérieurs avant de les repeindre.

I G

Tony Lucero, le responsable jeunesse du conseil Father Patrick Power 4588, de Livermore, Californie, enseigne aux membres du cercle Mother Teresa of Calcutta, la façon de servir et desservir les tables durant le souper annuel de crabe du conseil. Plus de 350 personnes ont assisté à ce souper où il y avait à manger, de la musique, de la danse et une tombola.

H

Les membres du conseil The Citadel 6900, du collège militaire de la Caroline du Sud à Charleston, avec d’autres bénévoles, se préparent à ouvrir les portes de St. Kathatine Drexel Volunteer Residence. Les Chevaliers de Colomb ont aidé à rénover cette maison qui servira de maison de retraites.

I

Le Père David Metz (à gauche) coordonnateur du programme des vocations pour le diocèse de Salina, Kansas, regarde le tableau d’affichage au moment où se termine un match de basket-ball entre les Runnin’ Revs, et les Knights of Columbus All Stars. Deux fois par année, les prêtres et séminaristes jouent contre les jeunes de la région afin de promouvoir les vocations sacerdotales. Le Père Metz est membre du conseil Wilson 1924 du Kansas.

w w w. ko f c .o r g I: DOUG WELLER/THE REGISTER, DIOCESE OF SALINA


CHEVALIERS

DE COLOMB Au service de Un. Au service de tous.

Des coureurs prennent le départ au cours de la course annuelle du jour d’Action de grâce parrainée par le conseil Rev. P. N. Lynch 704 à Charleston, Caroline du Sud. Plus de 4 600 personnes se sont inscrites à la course dont on a utilisé les recettes pour établir un Fonds des Héros pour aider les premiers répondants qui sont blessés ou qui meurent en service. Cette course, où il y a une course réservée aux enfants, est la plus grande course de 5 kilomètres de l’état.

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Les photos peuvent être envoyées par courriel à columbia@kofc.org oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326. DEIRDRE C. MAYS/THE CATHOLIC MISCELLANY, DIOCESE OF CHARLESTON


«LE PRÊTRE S’attaque À LA RACINE DU PROBLÈME: LE PÉCHé

En grandissant je remarquais que le grand nombre de gens se

prémontrés de l’abbaye St. Michael, à Silverado, en Californie.

plaignait constamment des nombreux maux de notre société: la

L’abbé et la communauté énoncent clairement leur point de vue

pauvreté du système scolaire, les lois injustes, l’exaltation médi-

sur la vocation à la prêtrise et notamment, comment s’y prend le

atisée pour l’immoralité, et quoi encore? Toutefois, j’ai remarqué

prêtre prémontré pour répondre aux besoins du monde d’ajour-

également que, malgré toutes ses plaintes, on n’arrivait pas à

d’hui. Mon discernement vocationnel a reçu l’appui de la prière,

faire grand-chose pour remédier aux malheurs de notre temps.

de ma famille et de mes amis, de mes nouveaux confrères de

C’est alors que, durant mes cours de catéchèse à l’école sec-

l’abbaye et de mes frères Chevaliers de Colomb. Cet engagement

ondaire de l’abbaye St. Michael, j’ai appris que le prêtre offre le

fraternel envers la prêtrise a corroboré l’appel que j’ai reçu du

meilleur remède à tous ces maux. Par les sacrements, le prêtre

Seigneur de devenir prêtre prémontré.

s’attaque à la racine du problème: le péché. Car, en vertu de son ordination, le prêtre devient l’instrument de la miséricorde du

Comme prêtre, je suis très conscient et fort humilié de ce que le

Christ dans le sacrement du pardon, et, pour le peuple, offre la

Seigneur se sert de moi comme l’instrument du pardon des

plus grande prière possible: le sacrifice eucharistique.

péchés et pour le salut de l’humanité. Au confessionnal, à l’autel, l’œuvre de salut se poursuit et le Seigneur attire à lui toute l’hu-

La réponse aux problèmes de notre temps, j’en suis convaincu, c’est la vie sacramentelle de l’Église. La quête de ma vocation m’a conduit justement là où j’ai appris ma foi, la communauté des

GARDER LA FOI VIVANTE www.kofc.org

manité pour la guérison et la vie éternelle. FATHER XAVIER TREBELS, O. PRAEM Norbertine Fathers of Orange Silverado, California

Veuillez encourager le plus possible les vocations à la prêtrise et à la vie religieuse. Vos prières et votre appui ont de l'importance.

PM40063106


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