GOLFE-JUAN_Lettre_du_Port#21.-web

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ENVIRONNEMENT

Les tortues Caouanne aiment Golfe-Juan ! P. 2

PORTRAIT

FRANCK ANDREOTTA

COPROPRIÉTAIRE DU LADY MANDARINE

LOVE STORY

Un beau mariage sur le vieux port P. 3

ÉVÉNEMENT

Le challenge des ports de la baie de Gou

c’est une figure du Vieux Port de golfe-Juan. un marin, un Vrai, aVec une exPérience transatlantique hors Pair : la traVersée de l’océan atlantique sur un naVire de 1,72 m…

Marin, artisan et rêveur, il vit sur son bateau depuis trois ans et s’y est fait une place à part : celle du navigateur-bricoleur qu’on appelle quand un mât récalcitrant ou une voile fatiguée réclame ses mains expertes. C’est à Golfe-Juan que Franck Andreotta a trouvé son équilibre, entre bricolage, entraide et horizon. Un marin libre, fidèle à la mer comme à lui-même…

Né à Toulouse, Franck n’est pas un enfant de la mer. Sa passion vient des livres, puis des voyages. « J’ai commencé la médecine, mais j’ai vite compris que je voulais construire des bateaux », raconte-t-il. Il apprend la voilerie, la menuiserie marine, et gagne sa vie en fabriquant, louant ou revendant ses propres navires. Un savoir-faire forgé au gré des ports, entre Bretagne, et Méditerranée.

Son aventure la plus folle remonte à 2008 : traverser l’Atlantique sur le deuxième plus petit voilier jamais construit, à peine 1,72 mètre de long. « Je fais 1,82 m : j’étais plus grand que mon bateau ! » rit-il. En 48 jours, il relie Tenerife à la Guadeloupe, seul à bord dans une coque en carbone conçue avec l’architecte Jacques Fauroux. Panne de désalinisateur, paquebot surgissant à l’horizon, nuits de houle... il bricole, s’adapte, avance. « Heureusement que j’avais mes outils », dit-il, comme une devise.

Aujourd’hui, Franck savoure la vie sur le vieux port, qu’il considère comme « le plus beau de la côte ». « Il est bien géré, bien protégé, et surtout il y a une vraie vie, ici. » Sur son ponton, il partage un verre, un coup de main, un projet. Discret sur ses exploits, il préfère parler de ses projets : des ancres plus légères, plus efficaces, faciles à démonter. Homme libre, curieux et pragmatique, Franck Andreotta incarne cette mer artisanale, faite de sel, de patience et de créativité. À GolfeJuan, il a trouvé son port d’attache. Mais sans jamais vraiment renoncer à l’horizon. w

Jouan P. 4

ENVIRONNEMENT

Les naissances ont été étroitement encadrées pour garantir un maximum de chances de survie des bébés tortues.

La biodiversité marine, une réalité florissante à Golfe-Juan

Les tortues Caouanne aiment Golfe-Juan… L’espèce se plaît dans les eaux de notre littoral : le 21 septembre, on a enregistré la naissance d’une soixantaine de tortillons sur la plage Picasso, après 65 jours d’incubation…

La Caouanne est une tortue de mer que l’on retrouve dans les océans du monde entier. Espèce protégée depuis 2005, c’est un reptile marin qui appartient à la famille des Cheloniidae. Elle mesure en moyenne 90 cm de long quand elle a atteint sa taille adulte - bien qu’un spécimen de 213 cm ait déjà été découvert - et pèse jusqu’à 200 kg… Pas mal, pour un bébé de quelques grammes à la naissance !

Sous les étoiles de Golfe-Juan, la nuit des tortues sur la plage Picasso : une scène rare, presque magique. Car c’est sur cette plage qui borde l’ouest du vieux port, qu’une ponte de Caouanne a été observée en juillet dernier. Rencontre avec l’association antiboise Emergence, qui assure le suivi des écosystèmes marins - elle est missionnée par le Muséum National d’Histoire Naturelle pour coordonner le réseau Tortue Marine Méditerranée français - et explique comment elle a suivi le site de ponte de Golfe-Juan.

Il est trois heures du matin, ce 18 juillet. Le téléphone de Sidonie Catteau, présidente de l’association, vibre : une tortue est en train de pondre à Golfe-Juan. « Je savais que c’était une ponte », raconte-t-elle en souriant. Sac sur le dos, matériel scientifique sous le bras, la présidente d’Emergence, file sur la plage. Dans cette nuit d’été, une silhouette sombre s’agite dans le sable. « Elle finissait de recouvrir son nid quand je suis arrivée », se souvient Sidonie. Avec l’aide de la police municipale, elle pose une balise sur la tortue: « On voulait suivre ses déplacements, comprendre pourquoi ces femelles viennent désormais pondre chez nous. » L’espèce, longtemps cantonnée aux rives orientales de la Méditerranée, semble effectivement s’aventurer plus à l’ouest. « Peutêtre à cause du réchauffement climatique », avance Sidonie. Les données manquent encore, mais une chose est sûre : les plages du littoral azuréen accueillent désormais ces pontes inattendues.

Dès le lendemain, le site est sécurisé : cage de protection (notamment contre les rats et les mouettes), grilles périphériques pour tenir les curieux à une distance nécessaire, surveillance nocturne, régulation de la lumière... Ce dernier point est d’ailleurs absolument vital pour la survie de

l’espèce, tout particulièrement quand l’événement se passe en zone urbaine : « A leur naissance, dès l’éclosion les petites tortues se dirigent vers la lumière, explique Sidonie. Si celle-ci vient de la route, elles foncent vers le bitume, à l’opposé de la mer ! » Avec la mairie, Emergence installe donc un chemin occultant pour guider les nouveau-nés jusqu’à la mer... Et monte la garde durant toute l’incubation, qui va durer plus de deux mois.

Enfin, le 21 septembre à 8 h 15, le sable se met à frémir. « Et là, d’un coup, une soixantaine de tortillons sort du nid ! » raconte-t-elle, encore émue. Sous le regard émerveillé des bénévoles et des agents municipaux, les petites silhouettes rejoignent la Méditerranée. « C’est le meilleur ambassadeur de sa cause, la tortue, souffle Sidonie. Quand on la voit naître ici, on comprend pourquoi il faut protéger nos plages, nos fonds marins et nos eaux. C’est aussi la prise de conscience de l’importance de l’environnement d’une manière plus globale. C’est génial ! » Mais une question reste posée… maman tortue reviendra-t-elle ? L’avenir nous le dira ! w

> https://association-emergence.fr/

photos ShutterstockEmergence BChoux

La vie du port

En bref...

Un amour amarré au vieux port

En 2018, Caroline et Nicolas se croisent pour la première fois sur les quais du vieux port de Golfe-Juan. De collègues saisonniers au bureau du port à amoureux inséparables, leur histoire -née entre pontons et voiliers- célèbre sept ans plus tard un mariage placé sous le signe de la mer.

Clin d’œil à leur belle histoire, même leur vin d’honneur s’est déroulé face au Vieux Port, au restaurant « Petit Patio » sur l’avenue des Frères Roustan... C’est une histoire d’été comme on les aime, une rencontre au bord de la mer, entre pontons et voiliers, qui a jeté l’ancre pour durer. Sur le vieux port de Golfe-Juan, un été de 2018, Caroline et Nicolas se croisent ainsi pour la toute première fois. Deux jeunes saisonniers, envoyés là par le hasard des CV et des recommandations. « On était quasiment tout le temps ensemble », se souvient Nicolas. Pour Caroline, le port n’a rien d’anodin : « Mes parents avaient un bateau ici, sur le port. Et j’y travaillais chaque été, depuis deux saisons déjà. » Dès les premiers jours, leur complicité naît naturellement, au rythme des bateaux et des brises marines.

De collègues, ils deviennent amis, puis… « On a commencé à se voir en dehors du travail… et c’est allé très vite, on a emménagé ensemble au mois d’octobre suivant», raconte Caroline. Sept ans plus tard, leur histoire continue de s’écrire. Aujourd’hui, Nicolas est ingénieur, Caroline médiatrice scientifique, ils vivent ensemble toujours à Golfe Juan et travaillent tous les deux sur la toute proche technopole de Sophia Antipolis. Leur mariage, célébré il y a six mois -thème maritime bien sûr de rigueur- a rendu hommage à leur rencontre : « Après la mairie, on a porté un toast sur le port avec toutes les équipes, c’était symbolique pour nous et notre histoire », confie Caroline. À 32 et 29 ans, le vieux port de Golfe-Juan demeure leur point d’ancrage, témoin d’un amour né sur ses quais. w

La cale de mise à l’eau

L’équipement est désormais payant depuis le 1er aout (10 euros pour un aller / retour le même jour) Pour faciliter son usage, une borne de payement est à disposition au poste de sécurité et permet un règlement par carte bancaire. Si une facture est nécessaire, il faut s’adresser au bureau du port.

Stop aux lingettes !

Cet été encore et à plusieurs reprises depuis le début de l’année, nous avons été confrontés à des canalisations de sanitaires bouchées... Merci donc de ne pas jeter de lingettes dans les toilettes.

L’école au port, encore un beau succès

48 élèves des écoles Gachon (Golfe-Juan) et Langevin (Vallauris) sont venus à la découverte du port et de ses métiers durant une matinée, le 15 mai dernier. L’occasion de découvrir plusieurs métiers de la mer (pécheur, SNSM, maître de port) mais aussi de se passionner pour la biodiversité marine locale et les enjeux environnementaux portuaires. Une opération menée avec la complicité de la SNSM, la Prud’homie de Pêche de Golfe-Juan, l’association « Plastique Mon Ami » et des agents du bureau du Vieux port.

Dans l’agenda du port...

31 octobre m Formation YCCR

A 18h, formation du Yacht Club du Port Camille Rayon sur « L’électricité à bord»

8 novembre m Atelier Repair Café

À 13h30, le dernier Repair Café de l’année 2025

13 novembre m Grand nettoyage du port

De 8h30 à 14h00, participez à l’opération !

7 décembre m Téléthon 2025 des ports

en décembre m Concours d’illuminations de Noël 2025

Leur idylle, commencée sur le Vieux Port en 2018 (photo ci-dessous) vient de se poursuivre par un beau mariage !

ÉVÉNEMENT

Le Challenge des ports de la baie de Gou Jouan

Les 6 et 7 septembre dernier a eu lieu la troisième édition du challenge, regroupant les six ports de la baie de Golfe-Juan. 207 participants ont pris part à la sortie voile, au challenge de pêche et à l’exposition de pointus

Beau temps et forte participation ! Durant un week-end convivial et festif entre passionnés de la mer, le challenge s’est déroulé dans d’excellentes conditions. Ouvert uniquement aux plaisanciers de D-Marin Camille-Rayon, Gallice, Mouré-Rouge, Crouton, l’Olivette et du Vieux Port de Golfe Juan, l’événement est désormais bien ancré dans le vie de la baie.

Cette édition a rassemblé pas moins de 50 voiliers inscrits pour la sortie voile, mais aussi 13 magnifiques pointus pour l’exposition sur le quai d’honneur du port Camille-Rayon, sans oublier les 40 navires mobilisés pour le challenge de pêche. Les gagnants ont été ravis de la diversité et du nombre important de lots et l’événement a été clôturé en toute convivialité, lors d’un pot de l’amitié au port Camille-Rayon, qui a suivi le lendemain un buffet avec animation musicale sur le Vieux Port de Golfe-Juan, pour la pause déjeuner.

Les six ports, le Club Nautique (CNGJ), le Yacht Club (YCPCR), le comité StPierre et la Commune Libre de Golfe Juan, ainsi que la Prud’homie de pêche de Golfe Juan tiennent à remercier chaleureusement tous les sponsors investis à leurs côtés pour réussir cet événement nautique devenu un incontournable. w

Exposition de pointus, 50 voilier en sortie, de belles pièces au challenge de pêche et une ambiance extraordinaire : cette 3e édition a été un succès.

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