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Session printannière en rivière

session printanière en rivière

DÉBUT MARS, AVEC MON POTE J.C ON SE CALLE UNE SESSION D’UNE SEMAINE DÉBUT

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MAI, DU PREMIER AU HUIT. L’ÉTERNEL DILEMME COMMENCE : ON VA OÙ, LAC, FLEUVE, RIVIÈRE ? ÉTANT TOUT DEUX PASSIONNÉS DES EAUX COURANTES, COMME UN ACCORD, NOUS DÉCIDONS DE PASSER NOTRE SEMAINE EN RIVIÈRE...

LA PRÉPARATION

On passe alors du temps sur google Earth, maps, à la recherche d’une rivière sauvage, sans accès, mais surtout hors circuit carpiste, pommée au milieu de nulle part. Entre temps, CASTEX nous met le couvre-feu et rayon de 10km jusqu’au 3 Mai. Ça nous fera donc 5 nuits au lieu de 7 avec un départ dès le lundi 03 Mai à 05h00 du mat. Les semaines passent, et la préparation avance. Entre l’achat du tackle et la préparation des appâts ça passe vite. Je prépare mon mix à base de pellets broyés, foie, Robin Red et Ail. Niveau quantité, ça me fera 70kg de billes, complétées de 25 kg de noix tigrée.

mathieu lamette

Lundi 03 mai, 05h00, le contact est mis direction l’aventure avec dans la tête autant de questions que de rêves. Les poissons auront-ils frayés, serontils dans les faibles profondeurs ? Allons-nous les trouver ? Seront-ils mordeurs ? Si on tombe sur les fishs, est-ce que j’ai pris assez d’appâts… Bref, les questions que l’on se pose tous en fait.

On arrive au bord de l’eau vers 09h30. La zone est magnifique, un grand virage avec des radiers en amont. On sort un bateau, le thermique, l’échosondeur et des appâts. C’est parti pour une matinée de repérage. Nous sommes étonnés de voir que l’eau n’est qu’à 13,6°. Vu la météo des semaines passées, c’est certain que les fishs n’ont pas encore frayés. En arrivant sur les radiers blindés d’herbiers, on scrute la moindre nageoire. A part 2 ou 3 brèmes, on ne voit aucune carpe, pas de grouinage. Ça fait plusieurs kilomètres d’alternance de radiers et de zones, 2m de profondeur, toujours le même constat, c’est mort dans le coin. On décide de redescendre en aval de la mise à l’eau. La rivière y est plus profonde, avec une moyenne de 3.5m et de gros arbres morts à de nombreux endroits. On hésite entre les alternances de radier et la zone en aval plus profonde avec de nombreux obstacles. C’est parti, nous ferons la 1ère nuit en pêchant au spot dans les arbres, tout en amorçant un secteur pour le lendemain au cas où. Vers 13h30, on remonte aux voitures pour charger les zods et manger un peu. On fera alors la rencontre de Tony, un pêcheur de carpe avec qui je sympathise très vite. En plus d’être super sympa, il est super respectueux (ça fait du bien de voir ça entre pêcheurs), il nous demande ou on va pour ne pas se gêner. Lui décide d’aller en amont de nous, juste en aval des radiers…. Du coup, notre 2ème option c’est mort. Pour faire simple, de lundi soir à mercredi matin, on passe 2 nuits sur des spot amorcés 24h à chaque fois sans la moindre touche, à plier et monter nos campements et charger / décharger notre matos encore bien trop volumineux. Chaque jour de 10h à 16h, on traque, sonde, gratte le fond, analyse les substrats avec l’aquascope dans les arbres morts. On ne trouve pas un fish, pas un grouinage, nos appâts ne disparaissent pas.

Mercredi, on sonde un grand virage avec un radier qui prend les 3/4 de la rivière provoquant une veine de courant de 5m de large formant un passage obligé pour les carpes. On y voit quelques grouinages pas très frais, des herbiers partout sur le plateau. Ça nous remonte le moral à bloc. Les cannes sont réparties en périphérie du plateau, dans la veine d’eau et dans un gros arbre mort / berge d’en face formant un contre-courant, le tout accompagné de 2 poignées d’appâts pour commencer.

Le jeudi matin, toujours rien, nos spots n’ont pas bougé. Avec tous les repérages effectués, le constat est simple, aucun fish sur plusieurs kilomètres. On décide alors de remonter dans les alternances de radiers, avec en tête que les poissons peuvent être en attente d’y monter dès que la température montera. Il nous reste alors 2 nuits. Dans la nuit de jeudi à vendredi, on fera notre première carpe, un silure et une tanche. On dirait bien qu’il y a du monde ici.

Vendredi soir vers 20h, on fait notre 2ème miroir. On est confiant pour notre dernière nuit, les poissons sont dans le secteur. Dans la nuit, j’ai un dernier départ, mais malheureusement mon bas de ligne en monofilament de 60lbs explose en plein milieu… Dégouté, on aurait pourtant bien mérité un bon fish, ça paraissait costaud.

Samedi matin, on remballe le matos pour rentrer. Les sentiments sont partagés entre le fait d’être passé à côté de notre pêche mais de l’avoir sauvé quand même. Avec ce fish perdu la dernière nuit, qui peutêtre nous aurait fait oublier les moments de galère, comme le matin où on se fait réveiller sous une pluie battante par le proprio du champ qui nous demande de déguerpir de suite... Pour conclure, et faire un retour d’expérience, nous avons passé 5 nuits en pleine nature, à traquer les poissons entre potes sur une rivière inconnue pour nous, sans avoir aucune info. C’est le jeu, nous aurions pu aussi partir sur un lieu connu mais l’aventure n’aurait certainement pas eu le même gout…

« C’est aussi ça la pêche.»

Si je peux me permettre de vous donner 2 conseils pour vos sessions printanières en rivière, c’est tout d’abord de suivre votre instinct, puis de commencer par chercher et pêcher les secteurs aux alentours des radiers, même si vous ne voyez pas de poissons… En tout cas, c’est ce que je ferai l’année prochaine. Du coup, je rentre avec pas mal d’appâts, une fierté de n’avoir rien lâché et 2 magnifiques miroirs sauvages.

Je vous souhaite de prendre du plaisir au bord de l’eau et s’il vous plait, respecter la nature et les poissons, Peut-être à un de ces jours au détour d’un virage.

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