Rapport annuel 2020 : Notre engagement contre la pauvreté

Rapport annuel 2020 Notre engagement contre la pauvreté

2020

Éditorial

L’année 2021 marque un tournant pour Caritas Suisse. Le 1er janvier en effet, Peter Marbet a pris ses fonctions de directeur. Je suis très heureuse que notre organisation ait pu se doter d’une personne aussi expérimentée et compétente que lui. Au cours des treize dernières années, Peter Marbet a dirigé le Berner Bildungszentrum Pflege, le Centre de formation en soins infirmiers de Berne. En tant qu’ancien responsable du Département Politique et Communication de santésuisse, il jouit en outre d’une expérience très importante pour une organisation d’envergure nationale telle que Caritas Suisse.

L’année 2020, à laquelle est consacré le présent rapport annuel, a été placée jusqu’au bout sous l’égide de Hugo Fasel. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir, douze années durant, et davantage encore en cette dernière année de crise extraordinaire, positionné Caritas Suisse comme une organisation qui se voue pleinement à la lutte contre la pauvreté. En réponse à la crise du coronavirus, nous avons pu mettre sur pied le plus grand programme d’aide jamais réalisé par Caritas en Suisse. Et ce, sans laisser de côté notre travail à l’étranger qui a répondu de manière ciblée aux conséquences humanitaires et sociales de la pandémie et à la détresse des populations affectées.

Face à la classe politique et au grand public, Hugo Fasel a tenu un discours clair : « La crise du coronavirus accroît la pauvreté. Il est urgent d’agir. » Cet appel a suscité beaucoup d’écho et nous a valu un grand soutien. La communication avec les donatrices et donateurs, le dialogue avec les institutions et les entreprises qui nous appuient, avec les mandants, les représentants de la classe politique et de l’administration, les journalistes, mais aussi et surtout avec nos collaboratrices et collaborateurs, sont des piliers importants du succès de Caritas Suisse. Peter Marbet s’impliquera lui aussi dans la poursuite de ce dialogue, dans l’intérêt des personnes en détresse.

Mariangela WallimannBornatico Présidente de Caritas Suisse

Sommaire 4

Aide en Suisse

Des milliers de personnes dans le besoin pendant la crise du coronavirus ont contacté Caritas et obtenu de l’aide.

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Aide humanitaire

Près de 10 ans de guerre en Syrie. Caritas soutient la population avec une aide en espèces et un accès à l’éducation.

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Interview

Pour réduire la pauvreté dans le monde, il faut trouver des solutions au changement climatique. La clé est une coopération au développement efficace.

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Caritas en chiffres

Caritas Suisse rend compte de ses revenus et de l’utilisation de ses fonds.

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Coopération internationale

La faim dans le monde augmente à nouveau, accentuée par le coronavirus. Caritas appelle la Confédération à agir et développe ses propres projets.

Suisse

Le coronavirus accroît la pauvreté La plus grande opération d’aide de Caritas en Suisse Depuis le début de la pandémie en mars 2020, Caritas est présente pour aider les personnes dans le besoin. En 2020, Caritas Suisse et les seize Caritas régionales ont soutenu plus de 100 000 personnes par des paiements directs, des conseils sociaux et des projets ciblés.

Il s’agit de la plus grande action d’aide de Caritas en Suisse.

Ce printemps, à Genève, des milliers de personnes ont fait la queue pendant des heures pour recevoir un colis de nourriture gratuite. Les images diffusées par les médias en Suisse et à l’étranger ont bouleversé la population suisse.

Elles montraient au grand jour ce qui était auparavant caché : la crise a privé les gens de leurs revenus et les a souvent jetés du jour au lendemain dans une profonde détresse. Certaines familles ont perdu le revenu complémentaire non garanti qu’elles tiraient d’un deuxième emploi qui leur permettait auparavant de tout juste garder la tête hors de l’eau. D’autres se sont retrouvés au chômage partiel. Dans le secteur des bas salaires, l’indemnité de 80 % pour réduction de l’horaire de travail ne suffisait pas et de nombreuses personnes ont donc essayé de s’en sortir en puisant dans des économies durement gagnées jusqu’à les épuiser et avoir besoin d’une aide supplémentaire. Ceux qui tentaient de gagner leur vie en tant qu’indépendants se

sont soudain retrouvés sans travail et sans pouvoir compter sur l’aide publique.

Mélanie Dieguez, cheffe de l’Unité service social à Caritas Vaud, en a vécu les effets directement : « Nous recevions parfois jusqu’à 50 appels par jour sur notre ligne téléphonique spéciale, dit-elle en parlant de la première vague.

Nous avions des personnes en ligne qui avaient perdu du jour au lendemain leur revenu déjà faible. Elles ne pouvaient plus payer leur loyer, ni même acheter les denrées indispensables. » Les demandes de soutien et de conseils adressées à Caritas n’ont cessé d’augmenter avec le début de la deuxième vague et les restrictions de la fin de l’année. Lorenz Bertsch, responsable du Service Dettes conseils de Saint-Gall et Appenzell, a décrit la situation à la fin de l’année à la Radio SRF en ces termes : « Il est désormais évident que beaucoup de gens sont tout simplement étranglés depuis le confinement du

Ruth Mauron (56 ans) a perdu une grande partie de ses revenus à cause du confinement du printemps. Son budget était déjà très serré auparavant, il n’a plus suffi du tout à ce moment-là. Elle a demandé de l’aide à Caritas Saint-Gall qui lui a fourni des bons d’achat dans les Épiceries Caritas.

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Aide en Suisse

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Lors de la crise du coronavirus, Caritas a consacré

12,2 mio. de francs à l’aide aux personnes dans le besoin avec des paiements directs et des projets spécifiques.

Les aides de Caritas contre la crise du coronavirus ont bénéficié à plus de

100 000 personnes qui vivaient une situation désespérée.

printemps. Ils sont en retard de paiements pour tout et ont dû convenir de plans de recouvrements échelonnés. Avant tout, ils ne peuvent plus payer leurs primes d’assurance-maladie, leurs impôts et leurs loyers. Avec les nouvelles mesures de fermeture nécessaires pour lutter contre la pandémie, le château de cartes risque de s’effondrer. Ce qui est terrible, c’est que beaucoup n’ont même pas d’argent pour se payer à manger. » Malgré les différentes aides de la Confédération et des cantons, un grand nombre de personnes en détresse ne peuvent pas compter sur une aide et passent à travers les mailles du filet. En réponse à cette pauvreté accrue, Caritas a lancé la plus grande opération d’aide de son histoire pour la population vivant en Suisse.

L’œuvre d’entraide a reçu un grand soutien de

la part de particuliers, d’institutions et de paroisses. De nombreuses entreprises du secteur privé ont lancé des campagnes et ont soutenu l’aide de Caritas par des contributions substantielles. Les médias ont été nombreux à chercher des informations auprès de Caritas. Caritas Suisse a travaillé en étroite collaboration avec les seize Caritas régionales pour coordonner au plan national son action d’aide tout en restant proches des personnes touchées. Fin 2020, l’aide totale de Caritas, qui comprend tous les projets régionaux d’atténuation de la crise, s’élevait à 12,2 millions de francs. Cela inclut les contributions de 9,7 millions de francs de la Chaîne du Bonheur. Notre campagne a permis d’atteindre plus de 100 000 personnes dans le besoin. L’aide sera maintenue en 2021. Une amélioration de la situation n’est pas en vue actuellement.

Andrina Oswald (22 ans) travaille une fois par semaine comme bénévole à l’Épicerie Caritas de Saint-Gall.

Elle trouve important d’aider ceux qui ont moins de chance qu’elle et est heureuse de rencontrer des personnes de cultures différentes.

6 7 Aide en Suisse

Mélanie Morillo (36 ans) a fait réparer son vieux vélo par Caritas Jura pour un prix très raisonnable.

Coiffeuse indépendante et mère célibataire de trois enfants, elle peut ainsi se déplacer en toute liberté en se sentant en sécurité.

Les consultations sociales ont doublé Les personnes qui ont connu des difficultés financières plus importantes ou qui se sont trouvées en difficulté financière pour la première fois à cause de cette crise ont été confrontées à de nombreuses questions. Comment continuer ? Où trouver de l’aide ? Il est important que ces personnes reçoivent des conseils professionnels et fiables. Fin 2020, Caritas Suisse et les Caritas régionales avaient organisé plus de 10 000 consultations sociales pour les personnes cherchant de l’aide. C’est environ deux fois plus qu’une année normale. Les centres de consultation sociale des Caritas régionales soutiennent les personnes par un conseil complet, les informent des autres offres et les orientent vers les bons services. Avec la deuxième vague, les demandes ont encore augmenté.

Paiements directs pour 16 000 personnes En plus des consultations, nous avons également apporté un soutien financier. Fin 2020, nous avions pu fournir une aide transitoire à environ 16 000 personnes. Les paiements directs s’élèvent jusqu’à 1000 francs par personne et jusqu’à 3000 francs pour les familles. Dans les cas graves, ils sont versés plusieurs fois. Cette aide a été possible grâce au soutien de la Chaîne du Bonheur et aux dons généreux reçus directement par Caritas. Le montant total de cette aide directe est de 5,7 millions de francs. Il s’agit d’une aide subsidiaire. Les demandes d’aide se sont poursuivies tout au long de l’été et de l’automne. Beaucoup de personnes touchées ont pu s’en sortir pendant plusieurs mois grâce

« En 2020, Caritas a organisé plus

de 10 000 consultations pour les personnes cherchant de l’aide » à leurs économies et n’ont demandé de l’aide que lorsque ces ressources ont été épuisées.

Les nouvelles restrictions économiques imposées lors de la deuxième vague ont encore accru les besoins.

Projets coronavirus pour 78 000 personnes En plus de l’aide directe et des consultations sociales, les Caritas régionales et Caritas Suisse ont mis sur pied 59 projets pour répondre aux besoins spécifiques des personnes en détresse. Environ 78 000 personnes ont bénéficié de ces offres. Les coûts, de 3,7 millions de francs, ont pu être financés avec le soutien de

la Chaîne du Bonheur. Dans le canton d’Argovie par exemple, des bénévoles apportent leur aide pour les contacts en ligne avec les services publics, pour remplir des formulaires numériques ou faire des opérations d’e-banking. Dans diverses régions, il existe des services de repas ou de livraison de repas à domicile et de médicaments. Dans le canton du Jura, un service de réparation de vélos crée des emplois et un accès bon marché aux vélos, qui ont pris de l’importance comme moyen de transport cette année.

La CarteCulture de Caritas crée des possibilités supplémentaires pour les personnes disposant d’un budget serré de profiter d’offres de formation continue à prix réduit. Ce ne sont là que quelques exemples de ce que Caritas a fait pour répondre aux besoins dans les régions et fournir une aide ciblée aux personnes par des services nouveaux ou adaptés.

Les Épiceries Caritas baissent les prix Depuis le début de la crise, les 21 Épiceries ­Caritas en Suisse ont joué un rôle important vis-à-vis de la population touchée ou menacée par la pauvreté. Les fournisseurs ont fait preuve d’une belle générosité pour nous fournir des marchandises à prix fortement réduit, même s’ils sont également dans une situation difficile. Les Épiceries Caritas ont donc pu maintenir à un niveau constant leurs chaînes d’approvisionnement et leur assortiment. Afin d’offrir aux clients la meilleure aide financière possible, les Épiceries ont considérablement réduit les prix des aliments de base et des fruits et légumes, qui sont très demandés. La demande a augmenté de 25 % pour ces produits. Sur l’ensemble de la gamme de produits, la réduction de prix s’est élevée en moyenne à environ 5,5 %. Et les ventes ont augmenté par rapport à l’année précédente. Fin 2020, environ 860 000 achats avaient été effectués dans les Épiceries Caritas. Bien que ce montant soit légèrement inférieur à celui de la même période de l’année précédente, l’achat moyen est passé de 13 francs à plus de 15 francs. Les clients viennent donc moins s­ ouvent, mais achètent de plus grandes quantités.

31 000 bons d’achat distribués De plus, Caritas a distribué 31 000 bons d’achat d’un montant de 10 francs valables dans ses enseignes. Nous avons également fourni 2000 bons d’achat valables dans d’autres magasins pour les personnes qui ne vivent pas à proximité d’une Épicerie Caritas. Depuis l’introduction du port obligatoire du masque dans les transports publics au début de l’été, nos clients reçoivent un masque gratuit à chaque visite au magasin.

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Aide en Suisse

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En 2020, Lisseth Rodriguez et Sophie Grangier ont répondu à de très nombreux appels urgents de personnes dans le besoin et leur ont apporté l’aide nécessaire.

Des assistantes sociales au bord de l’épuisement Sophie Grangier (36 ans) et Lisseth Rodriguez (30 ans) travaillent au Service social de Caritas Vaud à Lausanne. Sophie a déjà traversé la première vague de la pandémie. Comme toute l’équipe, elle s’est retrouvée du jour au lendemain en télétravail.

Une permanence téléphonique a été mise en place en un temps record et les assistantes sociales de Caritas Vaud (en collaboration avec le Centre social protestant) ont dû répondre à de très nombreux appels d’aide d’urgence. Beaucoup de ceux qui travaillaient dans des restaurants, dans des ménages privés et sur des chantiers avaient perdu leur emploi.

Comment aider tout le monde ?

Sophie a ressenti une forte pression. Comment aider tout le monde aussi vite que possible ? Sans compter que la situation ne permettait pas d’instaurer une relation de confiance lors d’un entretien personnel. Il fallait chaque fois aller droit au but. Souvent, des problèmes de compréhension survenaient et Sophie devait alors se servir de l’allemand ou de l’anglais. Les appelants n’arrivaient plus à payer l’essentiel comme le loyer, la nourriture ou les factures d’électricité. Caritas les a aidés par des paiements directs ou des bons des Épiceries Caritas.

Fin 2020, près d’un demi-million de masques avaient ainsi été distribués gratuitement.

Partout en Suisse, le personnel des centres de consultation sociale et des projets des Caritas régionales continue de faire face à de grands défis. Leur magnifique engagement et la grande solidarité de la population suisse ont permis à Caritas de fournir les meilleurs services pos-

Tests et permis de séjour Puis la deuxième vague est venue. Lisseth Rodriguez, arrivée en juillet, ne se doutait pas de ce qui allait se passer. Elle avait l’avantage de parler espagnol et portugais et de pouvoir ainsi conseiller, entre autres, les personnes en détresse d’origine sud-américaine. Beaucoup travaillaient dans le secteur informel et ne détenaient pas de permis de séjour ou alors des permis fragiles qui ne leur permettaient pas de recourir aux aides sociales. Ces personnes étaient parfois réticentes à se faire tester, car dans leur cas, l’accès et la prise en charge des tests n’étaient pas clairement définis. Par ailleurs après le premier confinement, il a été plus difficile d’octroyer une aide rapide car les fonds n’étaient plus aussi conséquents et Caritas Vaud a dû restreindre ses critères d’octroi. Il a fallu trouver des alternatives.

La surcharge de travail est alors devenue si importante que Lisseth a ressenti le besoin d’en discuter avec ses supérieurs, qui l’ont bien épaulée. À la fin de l’année, Lisseth et Sophie se sentaient épuisées.

Elles avaient mauvaise conscience de prendre quelques jours de vacances. Elles ont pourtant pris le temps de se reposer et de respirer. Cette parenthèse leur a fait du bien. Mais elles le savent : la crise est loin d’être terminée.

sibles aux personnes touchées par la crise. Ce travail va continuer sans relâche ces semaines et mois à venir, car pour la partie la plus pauvre de la population, cette crise est loin d’être terminée.

caritas.ch/covid

Travail en réseau La coopération avec les Caritas régionales

Réparation de vélos à bas prix pour tous L’atelier de vélo de Caritas Jura à Delémont répare les vélos, qu’ils soient anciens ou neufs, de marque ou bon marché. L’atelier aide les personnes avec un budget limité à passer des transports publics à un véhicule individuel et à se protéger ainsi de la pandémie. Les réparations sont effectuées de manière professionnelle à des prix avantageux.

En 2020, les employés de l’atelier ont réparé une dizaine de vélos par semaine. Caritas Jura souhaite créer plus de places de travail pour faire face à la hausse des demandes. Cela permettrait aussi d’offrir davantage de places de formation pour les réfugiés reconnus qui pourraient ainsi s’intégrer dans la société.

Bâle Argovie

Jura

Soleure Lucerne

Neuchâtel Berne

Fribourg

Vaud

Genève

Valais

Livraison de repas à domicile La Toque Rouge de Caritas Neuchâtel prépare chaque jour des repas sains et équilibrés. En plus des repas végétariens, elle propose des menus sans gluten et sans lactose. Elle livre ces repas à ses clients sept jours sur sept. La plupart d’entre eux sont âgés ou malades et ne peuvent pas cuisiner eux-mêmes. Pendant la pandémie, les commandes ont doublé car de nombreux clients enthousiastes appartenaient aux groupes à risque. Ce service leur a épargné de faire chaque jour leurs courses. La Toque Rouge offre également des emplois aux personnes sans travail, leur donnant ainsi la possibilité de réintégrer le marché de l’emploi.

Zurich

Saint-GallAppenzell

Grisons

Tessin

Accès au monde numérique Vivre sans ordinateur portable ni smartphone ? Ce qui semble presque impensable est une réalité pour une partie de la population.

Cependant, sans connaissances numériques, la participation sociale devient de plus en plus difficile. Dossiers de candidature, inscriptions aux assurances sociales, demandes de bourses, recherches d’appartements, la plupart des démarches se font déjà actuellement principalement en ligne. Les personnes sans compétences numériques sont désavantagées dès le départ. Caritas Argovie a donc un nouveau projet : le Digi-Treff. Son objectif est de familiariser les personnes de tous âges et de tous horizons au monde numérique.

Collaboration efficace contre le coronavirus En très peu de temps lorsque la crise du coronavirus a éclaté, Caritas a mis sur pied la plus grande action d’aide de son histoire en Suisse.

Elle y est parvenue notamment grâce à la bonne collaboration au sein de son réseau national, c’est-à-dire entre Caritas Suisse et les Caritas régionales. La structure fédéraliste du réseau Caritas lui a été d’une grande utilité.

Ancrage solide dans les cantons Les Caritas régionales connaissent très bien la situation dans leurs cantons respectifs et jouissent d’un fort ancrage régional. Le fait qu’il existait déjà des offres telles que les consultations sociales et le service Dettes Conseils leur a aussi permis de réagir rapidement. Caritas a ainsi pu développer les procédures qui font déjà partie de son offre de base et s’appuyer sur son expérience. Caritas Suisse a pu bénéficier de l’expertise des Caritas régionales en matière d’aide immédiate. Ces dernières ont de leur côté profité des contacts de Caritas Suisse avec la Chaîne du Bonheur et d’autres bailleurs de fonds. Grâce à un échange soutenu, il a été possible de réagir rapidement aux nouvelles situations et de trouver ensemble des solutions.

L’échange avec les travailleurs sociaux des Caritas régionales a aussi été un atout essentiel pour le travail politique ; il a contribué à la forte présence médiatique de Caritas qui a été perçue comme un important partenaire national de la lutte contre la pauvreté.

C’est grâce à une collaboration étroite et efficace que Caritas a réussi à maîtriser les défis de la crise du coronavirus. Une crise qui a mobilisé toute son énergie.

Les Caritas régionales en chiffres 1083 4726 237 061 186

collaborateurs·trices bénévoles heures de travail bénévole places de formation

10 11 Aide en Suisse

Thurgovie

Distribution gratuite de nourriture Face au nombre croissant de personnes dans le besoin à cause de la pandémie au printemps, Caritas Thurgovie a décidé de distribuer gratuitement de la nourriture aux plus démunis. Deux boulangeries ont fourni le pain, l’association Restessbar Frauenfeld a fourni les autres aliments.

Au début, Caritas distribuait chaque fois quinze sacs de nourriture. Mais la demande n’a cessé de croître et Caritas a cherché d’autres partenaires. Outre Table Suisse, la paroisse de Weinfelden s’est impliquée et a fait appel à des bénévoles pour la distribution. Le nombre de sacs distribués chaque semaine s’est élevé finalement à 40.

Caritas Care – soins à domicile 24 h/24 De plus en plus de personnes âgées veulent vivre chez elles le plus longtemps possible. Caritas Suisse offre une aide 24 h/24 qui rend cela possible. Elle place des femmes qualifiées, pour la plupart originaires de Roumanie ou de Slovaquie, qui ont une bonne expérience dans le secteur des soins.

Grâce à Caritas, ces personnes travaillent dans le cadre d’un contrat légal et équitable. Malgré la pandémie et grâce à un concept de protection professionnel, Caritas a pu maintenir son aide en 2020. Les mandats en cours ont été maintenus. Nos soignantes ont été indemnisées lorsqu’elles ont dû se mettre en quarantaine non rémunérée après leur arrivée. Cela a permis de garantir le soutien de nos clients toute l’année. caritascare.ch

youngCaritas en année coronavirus

En 2020, youngCaritas a également dû faire preuve de beaucoup de souplesse et de créativité. Grâce à l’engagement et à l’énergie des jeunes, nous avons pu profiter d’une année très active. Nous avons célébré plusieurs événements marquants : le lancement du podcast sur la coopération au développement, le cinquième anniversaire de youngCaritas Zurich, la fondation de youngCaritas ­Argovie et l’organisation du camp interculturel d’été, sans compter le week-end de la migration « MigrAction » organisé par des bénévoles, de nombreuses visites d’écoles et la retransmission en direct de la remise du prix youngCaritas. youngcaritas.ch

Almanach social 2021 La pauvreté limite la participation à la vie sociale de plusieurs façons. L’Almanach social 2021 se concentre sur les mécanismes de l’exclusion sociale et sur la manière dont ils sont liés au problème de la pauvreté. Il met en évidence les relations de pouvoir qui excluent certaines personnes en dépit de droits sociaux et politiques garantis dans une démocratie. Le marché du travail a de plus en plus perdu sa fonction d’intégration sans que la société y réponde de manière adéquate.

La crise du coronavirus le montre une fois encore : les personnes employées dans des professions mal rémunérées sont aussi celles qui sont les plus exposées au chômage. Parallèlement, le travail ne représente plus depuis longtemps une garantie d’intégration. Les rapports précaires de travail affectent la situation financière des personnes concernées et augmentent le risque d’isolement social. shop.caritas.ch

Forum Caritas Le 31 janvier 2020, Caritas Suisse a accueilli 300 personnes à Berne pour son forum sur le thème « Quand l’aide sociale évoluera ». Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Caritas revendique une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté dans laquelle l’aide sociale jouerait un rôle central. Beaucoup de personnes ne font pas valoir leur droit à l’aide sociale par crainte d’être stigmatisées. Les bénéficiaires de l’aide sociale devraient avoir le choix et ne pas être contraints de suivre un programme standard. Ils doivent pouvoir se former et acquérir des compétences de base suffisantes pour le marché du travail.

Immense solidarité pour les paysans de montagne

Asile : conseil et représentation juridiques

Sur mandat de la Confédération, nos juristes sont chargés de conseiller et de représenter les requérants d’asile en Suisse romande (Boudry, Chevrilles, Vallorbe, aéroport de Genève), en Suisse centrale (Glaubensberg) et au Tessin (avec SOS Tessin). Dans le cadre de la procédure accélérée basée sur la nouvelle loi sur l’asile, 2779 mandats et 390 recours ont été traités. Dans le cadre de la procédure élargie, les centres de consultation juridique des cantons

de Fribourg, du Jura et de Suisse centrale ont assumé 221 mandats. En Suisse romande et en Suisse centrale, les centres de consultation juridique traitent également des dossiers qui ne sont pas financés par la Confédération : dossiers encore couverts par l’ancienne loi sur l’asile, demandes de regroupement familial ou de changement de canton, autorisations pour cas de rigueur ou réexamens (392 nouveaux mandats).

12 13 Aide en Suisse

Lorsque la crise du coronavirus a frappé l’Europe en février, Caritas Suisse a craint de ne pas pouvoir mobiliser suffisamment de bénévoles pour aider les paysans de montagne.

Le recrutement était limité par les concepts de protection et la fermeture des frontières.

Caritas et les paysans de montagne ont été d’autant plus reconnaissants de vivre une telle solidarité. Au total, 1200 bénévoles se sont inscrits, 45 % de plus que l’année précédente. Les bénévoles – 53 % de femmes – ont aidé 107 familles et offert 7840 jours de travail (contre 5780 jours en 2019). Cela correspond à 30 années de travail pour une personne.

Malgré la rigueur des travaux effectués par les bénévoles pendant de longues journées, ces derniers se sont montrés enthousiastes.

Loin de l’agitation de la vie quotidienne, ils ont éprouvé un soulagement mental et un fort sentiment de satisfaction. Certains sont restés proches de leur famille de paysans et sont revenus donner un coup de main. montagnards.ch

Plus de justice sociale Entré à Caritas Suisse en novembre 2020, Peter Marbet a pris ses fonctions de ­directeur le 1er janvier 2021. Il entend œuvrer à la réduction de la pauvreté en Suisse et dans le monde.

La situation des personnes pauvres s’est aggravée avec la pandémie : la faim s’accroît dans le Sud et même dans notre Suisse prospère, le nombre de personnes touchées par la pauvreté augmente : « Je ne peux rester indifférent aux souffrances auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. Je veux donner une chance aux personnes moins privilégiées. Cela me motive », explique Peter Marbet.

Après avoir étudié l’histoire, les sciences politiques et la psychologie sociale, Peter Marbet a dirigé le département Politique et Communication de santésuisse. Puis il a été directeur du Centre de formation en soins infirmiers de Berne (Berner Bildungszentrum Pflege). Cependant, il ressent depuis longtemps l’envie d’élargir ses horizons en Suisse et sur la scène internationale. Il a notamment vécu deux ans au Brésil et une année aux États-Unis.

Coopération internationale La complexité de la coopération internationale exige un haut niveau de professionnalisme. Caritas est active dans les domaines de la sécurité alimentaire et des revenus, de la justice climatique et des migrations. S’y ajoutent les engagements humanitaires en cas de catastrophe.

« Ces quatre questions urgentes sont étroitement liées, déclare Peter Marbet, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que l’expertise de nos spécialistes et les dons qui nous sont confiés soient utilisés de manière à avoir un impact efficace, direct et à long terme. » Travail social et politique sociale en Suisse Comme son prédécesseur Hugo Fasel, Peter Marbet plaidera pour une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et un monitorage régulier. Caritas Suisse propose différents instruments pour lutter contre la pauvreté en Suisse, par exemple des fonds supplémentaires pour la réduction des primes d’assurance-maladie ou des prestations complémentaires pour les familles. Dans le cadre de la pandémie actuelle notamment, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour soulager les personnes vivant dans la pauvreté.

Beaucoup de gens qui arrivaient à peine à joindre les deux bouts ont sombré dans la pauvreté.

Personnel Peter Marbet est le père de deux fils adultes.

Son épouse est brésilienne et il vit à Berne.

C’est un passionné de course à pied et il participe volontiers à des courses d’endurance.

La persévérance est d’ailleurs certainement un trait de caractère qui lui sera utile à Caritas Suisse.

Dans les pays en développement, la pandémie de Covid-19 a un impact dramatique sur la santé et les moyens de subsistance des populations. L’Amérique latine tient le triste record du plus grand nombre de morts dans le monde. Caritas distribue des kits d’hygiène aux populations du Brésil, de Bolivie et d’Haïti et les sensibilise à la prévention. Elle distribue également des colis alimentaires dans le nord-est du Brésil et installe des stations de lavage des mains en Haïti.

Caritas Suisse a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation sur le continent africain. Au Mali, au Burkina Faso, en Éthiopie, au Somaliland ainsi qu’au Tchad et au Soudan du Sud, Caritas fournit des kits d’hygiène aux populations et transmet des mesures de prévention. Des émissions de radio et des affiches ont aussi permis d’améliorer la situation.

Almanach Politique du développement 2021 Depuis plusieurs années, le nombre de personnes souffrant de la faim augmente à nouveau.

La courbe n’est pas près de s’inverser, tant les effets de la crise du coronavirus sont dramatiques.

Quelles approches permettraient de se rapprocher du droit élémentaire à l’alimentation pour toutes et tous ? Il ne s’agit pas seulement de faire en sorte que chacun mange à sa faim, mais aussi d’éviter les carences alimentaires. L’Almanach Politique du développement donne un aperçu de la dimension globale de la crise de la faim et s’interroge sur la manière dont la transformation sociale et écologique peut remédier au problème. shop.caritas.ch

Lutter contre l’érosion avec des images satellites 14 15 Coopération internationale

Le coronavirus dans les pays du Sud

Le Tadjikistan est l’un des pays les plus exposés au changement climatique. Les températures ont augmenté de manière significative, tout comme les inondations et les glissements de terrain.

Pour prévenir la poursuite de l’érosion, les habitants plantent des arbres fruitiers, notamment, avec le soutien de Caritas. Ces plantations protègent le sol et génèrent des revenus supplémentaires.

Les agriculteurs ont également pu compter sur un soutien technique novateur de Caritas. Caritas utilise des images satellites et les rend accessibles aux personnes sur le terrain. Les photos montrent les endroits où la terre est particulièrement érodée, mais également ceux où elle est redevenue verte et fertile.

Prise de position : Gérer la migration

La Suisse mène une politique extérieure active en matière de migration. Elle veut concilier les intérêts de la politique migratoire de la Suisse avec les objectifs de politique de développement dans le monde. Pour contribuer positivement à résoudre les défis de la migration, la Suisse doit concevoir cette politique extérieure de manière humaine, cohérente et adaptée aux causes de la migration. C’est ce que demande Caritas Suisse au gouvernement suisse. La protection des femmes, des hommes et des enfants, sur place ou sur les routes migratoires, doit être au centre des préoccupations. Il faut concevoir la migration de manière équitable et digne.

« S’adapter au changement climatique pour réduire la pauvreté » Interview de Franziska Koller, responsable du Secteur Coopération internationale et membre de la Direction

Le changement climatique frappe de plus en plus fort les pays pauvres.

Que pouvons-nous faire ?

La pauvreté et les lourdes conséquences du changement climatique sont des expressions d’une politique sociale et économique mondiale injuste. Il est injuste que certains aient faim

« Nous nous efforçons de multiplier

l’argent que nous recevons de nos donateurs »

pour permettre la richesse des autres. Caritas s’engage dans la lutte contre la pauvreté, pour la justice sociale, et atténue les conséquences du changement climatique pour les habitants des pays du Sud. Quelles sont les conséquences du change­ment climatique au Sud ?

L’injustice est exacerbée par le fait que les pays du monde qui ne sont responsables que d’une fraction du changement climatique global sont particulièrement touchés par celui-ci.

Les bases de l’existence de millions de personnes sont détruites dans des pays où une large part de la population dépend des produits de la terre. Nous travaillons pour aider les paysans et les paysannes à s’adapter au changement climatique pour qu’ils s’assurent un meilleur revenu malgré sécheresses et inondations.

Et pour permettre une migration digne à ceux qui doivent quitter leur lieu de vie. Il est nécessaire d’associer une approche de développement à l’aide humanitaire : lors d’une sécheresse, nourrir les plus démunis leur permet de poursuivre leurs efforts d’adaptation.

Mais Caritas a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

Nous aspirons à un développement qui donne de l’espoir aux gens. Cela n’est possible que

si nous utilisons les ressources naturelles de manière durable et au profit de toutes les populations. La coopération au développement et l’aide humanitaire sont un signe de solidarité. Elles donnent des perspectives aux personnes les plus démunies. Elles sont porteuses de solutions. Mais il serait illusoire de penser que c’est ainsi que nous éliminerons la pauvreté. C’est l’ensemble du système économique mondial qui doit être réorienté vers plus de justice sociale. Caritas essaye d’apporter sa contribution. Nous nous efforçons de multiplier l’argent que nous recevons de nos donateurs : en été, notre appel aux dons pour lutter contre les effets dévastateurs des criquets en Afrique de l’Est a reçu un très bon accueil. Par des contributions de plusieurs agences des Nations Unies, nous avons multiplié par quatre nos ressources propres.

Ces effets de réseau et les collaborations locales semblent en effet de plus en plus importants.

La durabilité ne sera possible que si elle est globalement équitable et conçue en coopération avec différents acteurs. Nous devons assumer notre responsabilité ensemble et permettre de manière cohérente la réalisation des droits des autres sociétés. Ainsi il est capital de pouvoir réunir les compétences de différentes ONG sur le même terrain, celles des universités et organismes de recherches locaux et internationaux, du secteur privé, et des autorités locales. Le réseau international de Caritas Suisse et les partenaires locaux dans les pays où nous intervenons sont un atout évident, tant pour réunir l’expertise, que pour travailler dans des pays dont beaucoup sont fragiles. Cela nous permet d’attirer des financements de bailleurs internationaux, bilatéraux, d’ONG du Nord.

Quel a été l’impact de la pandémie du Covid sur le travail en 2020 ?

Le Covid a provoqué une quadruple crise pour les pays du Sud : économique, sociale, sanitaire et humanitaire. Un cinquième du volume financier engagé dans notre coopération au développement et dans l’humanitaire en 2020 est directement lié à l’aide d’urgence Covid que nous avons réalisée dans presque tous les pays.

16 17 Interview

Trouver des solutions face au changement climatique est indispensable pour diminuer la pauvreté dans les pays du Sud et améliorer la justice sociale. La clé est une coopération au développement efficace.

Politique sociale en Suisse La crise du coronavirus aggrave la pauvreté Aides lacunaires La crise du coronavirus a frappé de plein fouet les personnes en situation de pauvreté et menacées de l’être. Les mesures d’aide de la Confédération et des cantons visant à atténuer les conséquences économiques et sociales de la pandémie sont une bonne chose. Elles présentent toutefois de graves lacunes : elles n’atteignent pas de nombreuses personnes qui parvenaient déjà tout juste à s’en sortir.

Paiements directs de 1000 francs En mai 2020, à la veille de la session spéciale sur la crise du coronavirus, Caritas Suisse a invité le Conseil fédéral et le Parlement à adopter un programme de soutien aux personnes et aux ménages à faible revenu. Le point central de ce paquet était la mise en place de paiements directs de 1000 francs.

Subsides aux primes et indemnisation totale du chômage partiel Caritas a également proposé des allègements sous forme de places de crèche gratuites, des subsides plus importants aux primes d’assurance-maladie et des indemnités de chômage partiel s’élevant au 100 % du salaire au lieu de 80 % seulement. Toutes ces demandes ont été traduites en interventions parlementaires.

Jusqu’à présent, seule l’indemnisation intégrale du chômage partiel pour les bas salaires a été mise en œuvre, mais pas avant décembre 2020. C’est préoccupant car la situation des services de consultation sociale de Caritas indique clairement que la crise du coronavirus aggrave la pauvreté en Suisse.

La citation sur la politique fédérale

« Cette crise montre que d’un jour à l’autre les gens

peuvent se retrouver en difficulté, et contre cela les assurances classiques ne suffisent plus » Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse jusqu’à fin 2020, dans le journal Le Temps du 9 mai 2020

En mai 2020, une file d’attente de quelques centaines de mètres s’est formée dans la Langstrasse à Zurich : les gens faisaient la queue pour obtenir des repas gratuits, des sacs de nourriture et des produits d’hygiène.

Politique migratoire et du développement La Suisse doit agir contre la pauvreté dans le monde Pandémie de coronavirus et faim dans le monde De plus en plus de personnes souffrent de la faim – la Suisse ne doit pas détourner le regard ! Une personne sur onze est sous-alimentée. Depuis quelques années, la faim augmente à nouveau dans le monde. La crise du coronavirus exacerbe la situation et plonge des millions de personnes dans la détresse. En septembre 2020, Caritas Suisse a invité le Parlement et le Département fédéral des affaires étrangères à mettre en place un programme d’aide humanitaire dans le monde d’un montant d’un milliard de francs, en plus des mesures d’aide mises en place en Suisse.

Politique migratoire Caritas Suisse a publié une prise de position sur la politique extérieure en matière de migration de la Suisse. La protection des femmes, des hommes et des enfants, sur place ou le long des routes de la migration et de l’exil, doit être au centre des préoccupations. À plus long terme, il faut viser à traiter les causes de la migration forcée. Toutefois, la politique extérieure en matière de migration ne peut pas être motivée par la politique intérieure et viser à dissuader, rejeter et se défendre contre la migration économique motivée par la pauvreté. Les fonds du développement ne peuvent être liés aux conditions de retour ni être offerts en échange de contrôles répressifs aux frontières.

Crise alimentaire Un monde sans faim n’est pas une utopie C’est un scandale bien réel : la faim augmente à nouveau dans le monde.

Les chiffres ne cessent de croître depuis 2014. La crise du coronavirus a encore aggravé la situation et risque de réduire à néant des années de lutte contre la faim. Face à cette évolution dramatique, Caritas Suisse a demandé à la Confédération d’intervenir. Et elle met en place ses propres projets contre la faim.

Selon l’ONU, 690 millions de personnes souffrent de la faim actuellement dans le monde. Près de 150 millions d’enfants présentent un retard de croissance, ce qui influence négativement leur développement et leurs capacités d’apprentissage. Alors que suffisamment de nourriture est produite pour tous, la faim a recommencé à augmenter depuis 2014, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.

« 130 millions de personnes

supplémentaires pourraient connaître une crise alimentaire aiguë » Pauvreté, inégalités, insécurité, climat … À quoi cela tient-il ? Les Nations Unies attribuent l’augmentation de la faim tout d’abord à l’extrême pauvreté et aux inégalités toujours criantes sur la planète, avec des problèmes structurels du système agricole et alimentaire mondial. Les multinationales de l’agroalimentaire misent sur une agriculture intensive et basée sur l’exportation, avec des monocultures à grande échelle. L’insécurité alimentaire

est également due aux problèmes d’instabilité dans les régions touchées par des conflits.

Et Caritas Suisse le constate sur le terrain : la faim est accentuée, toujours davantage, avant tout par l’avancée du changement climatique. Près de 70 % des personnes pauvres dans le monde vivent dans des régions rurales.

L’agriculture forme la base de leur existence.

Or depuis le début des années 1990, les catastrophes induites par des événements climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations ont doublé. Les paysans sont donc particulièrement affectés : leurs moyens de subsistance sont détruits. … et coronavirus En 2020, la situation s’est encore aggravée avec la pandémie de coronavirus. Les activités économiques informelles – dont la grande majorité des gens vivent dans les pays du Sud – se sont effondrées en raison des couvre-feux et autres interdictions. En conséquence, la pauvreté a fortement augmenté. La fermeture des frontières a entravé le commerce des produits agricoles, ce qui a provoqué une explosion du prix des denrées alimentaires. Et les écoles ont été fermées alors que pour des millions d’enfants, le repas qu’ils prennent à l’école est le seul qu’ils reçoivent dans une journée.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 130 millions de personnes supplémentaires pourraient connaître une crise alimentaire aiguë. L’objectif que la communauté internationale s’est fixé – un monde libéré de la faim – dans le cadre de l’Agenda 2030, s’éloigne de plus en plus.

22

Coopération internationale

23

Caritas Suisse a amélioré la sécurité alimentaire de

260 000 personnes, par une agriculture locale et durable et l’aide humanitaire.

Au Mali, Caritas Suisse a construit des entrepôts afin que les échalotes puissent être stockées correctement et vendues au bon moment et à un bon prix.

La faim cachée Un phénomène insidieux touche par ailleurs deux milliards de personnes dans le monde : la faim cachée, soit des carences en micronutriments. Dans les pays du Sud en particulier, les repas de nombreuses personnes se limitent au riz, au maïs ou au blé. Elles souffrent de carences en vitamines, minéraux et protéines. Ce phénomène est particulièrement grave chez les enfants car il provoque des handicaps irréversibles et réduit leurs chances d’échapper un jour à la pauvreté. « Pour briser ce cercle vicieux, il faut impérativement que la lutte contre la faim accorde plus d’attention à la faim cachée », déclare le médecin nutritionniste allemand Hans Konrad Biesalski dans l’Almanach Politique du développement 2021 de Caritas Suisse.

Agriculture durable et marchés locaux Et pour autant, un monde sans faim n’est pas une utopie, estime Caritas Suisse qui met en place ses propres projets pour lutter contre la faim. Les pays d’Afrique subsaharienne bénéficient d’une attention particulière, au Mali, au Tchad, en Éthiopie et en Ouganda. Nous nous employons à promouvoir une agriculture locale et durable qui produit des aliments de qualité en quantité suffisante, qui émet moins de gaz à effet de serre et qui peut s’adapter au changement climatique. Nous contribuons à rendre les sols plus fertiles et nous permettons aux agricultrices et agriculteurs de produire eux-mêmes les semences appropriées ou de les acheter. Et

nous soutenons la formation des petits paysans.

Caritas Suisse collabore avec des partenaires locaux qui développent, transforment et commercialisent une production agricole durable avec les paysans concernés. Il s’agit de favoriser le développement de systèmes commerciaux équitables pour les produits agricoles, en vue de créer des marchés adaptés aussi aux besoins des plus pauvres. Les bénéficiaires échappent ainsi aux rapports de dépendance, gagnent un revenu suffisant et assurent leur alimentation à long terme.

Un paquet d’aide spécialement contre la faim En 2020, face à l’évolution dramatique due au coronavirus, Caritas Suisse a aidé plus de 150 000 personnes dans le monde à se protéger contre la pandémie et à faire face aux urgences financières. Caritas Suisse a aussi appelé la Confédération à agir et mettre en place un programme d’aide humanitaire d’un montant d’un milliard de francs. « Un grand nombre d’États du Sud n’ont pas les moyens de faire face sans aide à la crise humanitaire », a expliqué le directeur de Caritas Suisse d’alors Hugo Fasel. Il a aussi invité la Suisse à élaborer une stratégie de coopération avec l’Afrique et à revoir sa politique agricole pour qu’elle soit équitable.

Mali : amélioration de la sécurité alimentaire

Éthiopie : utilisation ­durable de l’eau Afin de lutter contre l’assèchement du bassin de Ziway Hallal en Éthiopie, Caritas Suisse encourage l’utilisation durable de l’eau et les systèmes de culture qui augmentent la productivité agricole et permettent de préserver à long terme un écosystème menacé. La conversion à ces méthodes stabilise les marchés locaux et renforce la résilience des petits paysans.

Haïti : protection des sols contre l’érosion La malnutrition est très répandue en Haïti. Le but du projet de Caritas est de permettre à des familles de petits paysans de Délatte d’améliorer leurs rendements grâce à des méthodes de culture plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement. La reforestation est une composante importante du projet et les paysans reçoivent des formations sur les essences d’arbres qui empêchent le mieux les glissements de terrain.

24 25 Coopération internationale

Dans la commune de Kendié sur le Plateau Dogon au Mali, diverses mesures, dont la construction de diguettes, ont permis de retenir l’eau de pluie, conserver l’humidité des sols et enrichir les champs. Des entrepôts pour les échalotes ont aussi été construits. Les agriculteurs peuvent ainsi les conserver et les vendre au bon moment et à un bon prix. La sécurité alimentaire des paysans est donc améliorée grâce à de meilleures récoltes et des revenus plus importants.

Près de 10 ans de conflit en Syrie Cela fait bientôt dix ans que Caritas Suisse aide les victimes de la crise syrienne. Au fil des ans, grâce à notre présence sur le terrain, nous avons pu fournir une aide humanitaire complète, rapide et répondant à des besoins aigus. En outre, Caritas Suisse a pu mettre en place un réseau dense permettant d’atteindre directement les personnes qui en ont besoin.

L’aide en espèces aux ménages dans le besoin (cash assistance) est l’un des éléments importants de cette aide. Dès la deuxième année, Caritas Suisse a coprésidé avec le Programme alimentaire mondial le « Cash Working Group » en Syrie. Cette commission fixe l’agenda du « cash assistance », accroissant ainsi l’efficacité de l’aide internationale.

En collaboration avec les autorités du Liban, Caritas Suisse développe un modèle de formation pour préparer le corps enseignant à enseigner à des réfugiés syriens partout dans le pays. Cette aide systémique assure aux jeunes, Syriens et Libanais, un accès à l’éducation publique.

Après l’explosion dans le port de Beyrouth, Caritas Suisse a formé plusieurs consortiums.

Elle a ainsi réuni les efforts d’aide du réseau international de Caritas et a été en mesure d’accroître considérablement son aide propre grâce à des fonds supplémentaires, tout en évitant les doublons.

Tension après l’explosion à Beyrouth L’explosion dans le port de Beyrouth a encore aggravé la situation déjà précaire de cette région en crise. L’augmentation de la pauvreté au Liban provoque une situation de concurrence dans la distribution des prestations humanitaires : les autochtones doivent partager cette aide avec les réfugiés syriens qu’ils accueillent chez eux.

Ces deux dernières années, Caritas Suisse a pu étendre ses prestations d’aide et ses partenariats en Syrie et dans les deux pays accueillant des réfugiés, le Liban et la Jordanie. Elle s’est concentrée sur l’aide d’urgence, l’éducation dans les situations de crise et les mesures visant à garantir le minimum vital. Ce faisant, Caritas combine des mesures d’aide à court terme avec une coopération au développement à long terme dans un souci de durabilité.

Grâce à Caritas, 1648 enfants en Syrie ont eu accès à l’école.

Caritas Suisse a soutenu

personnes dans les zones de conflit en Syrie.

27 Aide humanitaire

43 775

26

Sur place pour contrer la détresse Dans les points chauds de la planète

Haïti Janvier 2020 a marqué le dixième anniversaire du terrible séisme du 12 janvier 2010. Aujourd’hui, le pays vit encore une crise politique et économique, aggravée par le coronavirus.

Après le séisme, Caritas Suisse a aidé à reconstruire des maisons et des écoles. Elle forme des personnes dans le secteur de la construction, qui apprennent à bâtir des maisons résistantes aux séismes et aux ouragans. Haïti a également subi trois puissants ouragans en 2012, 2016 et 2017 qui ont fait de nombreuses victimes et provoqué un important recul de l’économie. La fréquence des ouragans en Haïti résulte du changement climatique, tout comme l’augmentation de la sécheresse. L’agriculture est de moins en moins rentable et plus de 40 % de la population souffre de pénurie alimentaire. Caritas Suisse contribue à améliorer cette situation grâce à des projets agricoles.

Mozambique De nombreuses personnes ont tout perdu, y compris leurs maisons, avec le cyclone Idai qui a frappé la côte du Mozambique en mars 2019.

Depuis lors, de nombreux habitants de la région de Manica ont pu construire de nouvelles huttes en terre. En 2020, Caritas a distribué 3210 litres d’huile et 6420 kilos de haricots, ainsi que du sel et de la farine, à environ 650 familles pour permettre aux gens de manger suffisamment. Les agriculteurs ont reçu des semences et ont été formés à des méthodes agricoles durables. De plus, des seaux et du savon ont été distribués à toutes les familles des villages de Muchai et Magaro pour les aider à se protéger contre la propagation du Covid-19. Caritas s’est aussi rendue dans les villages pour informer les habitants sur le coronavirus.

Albanie

28

Le tremblement de terre de novembre 2019 en Albanie a tué 50 personnes, en a blessé environ 1000 et a causé d’importants dégâts. Quelque 6000 maisons et logements ont été détruits ou si sévèrement endommagés qu’ils en sont devenus inhabitables. Les plus pauvres ont été particulièrement touchés, certaines personnes vivent encore dans des abris provisoires. Caritas Albanie et Caritas Suisse ont fourni à 1200 personnes des repas, de l’eau et des couvertures dans deux camps improvisés. Les experts de Caritas ont élaboré un programme d’aide d’urgence de deux mois et un programme d’amélioration des moyens de subsistance d’un an. En mars a éclaté la crise du coronavirus, ajoutant une pression supplémentaire sur les plus vulnérables. Les femmes, les enfants, les personnes âgées et handicapées bénéficient en priorité de l’aide en espèces de Caritas.

Éthiopie Outre le coronavirus, l’Afrique de l’Est subit depuis un an la plus grande invasion de criquets depuis des décennies. Les essaims ont détruit jusqu’à la moitié des récoltes. Dès le mois de juin, sur mandat de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Caritas a soutenu les familles les plus touchées dans le sud-est de l’Éthiopie par une aide d’urgence. Elles ont reçu des montants en espèces afin de pouvoir acquérir rapidement de la nourriture et du matériel de protection pour les animaux. Caritas a aussi distribué 240 tonnes de semences de blé permettant un réensemencement rapide et une nouvelle récolte. Devant le succès du projet, Caritas Suisse a pu augmenter le volume des transferts d’argent, améliorant ainsi la sécurité alimentaire d’un plus grand nombre de personnes.

Aide humanitaire

29

Caritas en chiffres Origine des recettes de Caritas

Dons privés / recettes et contributions publiques 8,8 % Recettes propres

25,4 % Dons directs

4,5 % Autres contri­butions fédérales

11,6 %

9,3 %

59,2 %

Chaîne du Bonheur

Dons privés / recettes

11,1 % Autres organisations

3,2 % Réseau international Caritas

40,8 % Contributions publiques

DDC

1,4 % Office liechtensteinois des étrangers et des passeports

24,7 % Cantons et communes

Des alliances de financement avec la Chaîne du Bonheur, la Confédération et d’autres organisations partenaires en Suisse et à l’étranger ont permis à Caritas de multiplier par quatre chaque franc reçu sous forme de don direct.

Utilisation des ressources

Données selon les directives Zewo

37,1 %

91 %

Coopération internationale

Projets

47,9 % Projets Suisse

4,3 %

Charge administrative

4,7 % Frais de recherche de fonds et de marketing

3,4 % Soutien administratif direct aux projets

0,7 % Études et autres contributions

4,7 % Recherche de fonds et marketing

1,9 %

4,3 %

Information et communication

Charge administrative

Ces données sont conformes aux exigences de Swiss GAAP RPC 21 et répondent aux lignes directrices de la fondation Zewo concernant la désignation des frais administratifs pour les organisations de bienfaisance.

Le rapport financier détaillé est publié sur notre site : www.caritas.ch/rapport_activite

Bilan au 31 décembre 2020

2020

2019

Actif

CHF

CHF

Liquidités

38 376 270

23 551 355

Actifs cotés en bourse détenus à court terme

34 769 349

35 565 413

Créances

10 916 525

11 893 151

Réserves

140 272

263 887

30

1 858 249

4 073 687

31

22 211 772

22 400 274

108 272 437

97 747 767

CHF

CHF

Caritas en chiffres

Fonds étrangers à court terme

5 261 409

5 282 204

Fonds étrangers à long terme

4 027 928

4 065 192

Fonds de capital lié

80 783 067

70 044 621

Capital organisationnel

18 200 033

18 355 750

108 272 437

97 747 767

Comptes d’exploitation 2020

2020

2019

Produit d’exploitation et charges des prestations

CHF

CHF

Dons

34 000 266

27 814 091

Contributions de tiers

33 384 416

20 787 104

Total des recettes issues de dons et contributions privées

67 384 682

48 601 195

Contributions publiques

54 642 837

54 114 997

Autres produits d’exploitation (ventes de prestations propres)

11 852 831

12 413 389

133 880 350

115 129 581

Coopération internationale

46 381 043

40 256 737

Suisse et Réseau

59 808 781

52 274 251

838 448

845 658

Information et communication (travail de formation et information)

2 362 874

2 392 223

Soutien administratif direct aux projets (évaluation, informatique, loyers, etc.)

4 336 888

4 446 591

113 728 034

100 215 460

Frais de recherche de fonds et de marketing

5 824 958

5 881 343

Charge administrative

5 345 108

4 903 651

11 170 066

10 784 994

124 898 100

111 000 454

8 982 250

4 129 127

1 363 185

4 864 251

107 355

–199 595

10 452 790

8 793 783

–10 608 507

–6 440 435

–155 717

2 353 348

Comptes de régularisation actifs Actifs immobilisés Total de l’actif Passif

Total du passif

Total des recettes

Études et autres contributions de projets

Total part consacrée aux projets

Total des frais de recherche de fonds, de marketing et d’administration Total des charges liées aux prestations Résultat d’exploitation (correspond à l’EBIT) Résultat financier et autres résultats Résultat financier (avant évolution du fonds de fluctuation des titres) Résultat exceptionnel, unique ou hors période Résultat annuel avant les mouvements de fonds et du capital Évolution de fonds affectés à un but précis (– = augmentation / + = diminution) Résultat annuel avant les mouvements du capital

Organes

Mariangela Wallimann-Bornatico

Robert Moser

Gisèle Girgis-Musy

Jean-Noël Maillard

Claudius Luterbacher

Mario Slongo

Erwin Tanner

Comité Présidium Présidente : Mariangela Wallimann-Bornatico, lic. iur., ancienne secrétaire générale du Parlement fédéral, Wabern BE Vice-président : Robert Moser, diacre, Steg VS Max Elmiger, lic. theol., directeur de Caritas Zurich, Zurich (jusqu’au 31 mai 2020) Jean-Noël Maillard, directeur de Caritas Jura, Delémont (depuis le 1er juin 2020) Mario Slongo, Dr. hc. chimiste/météorologue, Tafers FR Gisèle Girgis-Musy, lic. œc., Leutwil AG Elisabeth Baume-Schneider, conseillère aux États JU, Les Breuleux JU (jusqu’au 31 mai 2020) Claudius Luterbacher, Dr. theol., chancelier et économe du diocèse de St-Gall, St-Gall (depuis le 1er juin 2020) Erwin Tanner, Dr. iur./lic. theol., secrétaire général CES, Fribourg

Autres membres du Comité Andreas Brun-Federer, lic. theol., responsable de la pastorale évêché de Bâle, Soleure // Jean-Claude Huot, lic. ès lettres, Cossonay // Claudius Luterbacher, Dr. theol., chancelier et économe du diocèse de St-Gall, St-Gall (jusqu’au 31 mai 2020, membre du Présidium depuis le 1er juin 2020) // Marco Fantoni, directeur de Caritas Tessin, Pregassona (Lugano) // Bruno ­Gut-Fuchs, diacre, responsable paroisse St. Nikolaus, Hom­ brechtikon ZH // P. Alois Kurmann, lic. theol., ancien prorecteur du Couvent d’Einsiedeln, Einsiedeln SZ // Jean-Noël Maillard, directeur de Caritas Jura, Delémont (jusqu’au 31 mai 2020, membre du Présidium depuis le 1er juin 2020) // Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel, Neuchâtel (jusqu’au 31 mai 2020) // Alexandre Antonin, lic. sciences politiques, MBA, directeur de Caritas Valais, Sion (depuis le 1er juin 2020) // Dalia Schipper, directrice de Caritas Berne ad interim, Berne (jusqu’au 31 mai 2020) // Fabienne Notter, directrice de Caritas Argovie et Caritas Soleure, Soleure (depuis le 1er juin 2020) // Roland Loos, ingénieur en électricité EPF Lausanne, Yverdon-les-Bains (depuis le 1er juin 2020) // Iris Utz-Huwiler, présidente et directrice de la fondation Accordeos, Meggen LU // Monika Otter, MAS Ethik FHNW, Widen AG // Monika Elmiger, responsable Jungwacht/ Blauring Schweiz, Lucerne (jusqu’au 31 mai 2020) // Lucia Lind­ egger, lic. iur., Adligenswil LU (jusqu’au 31 mai 2020) // Sabrina Corvini-Mohn, présidente de Caritas des deux Bâle, Allschwil BL (depuis le 1er juin 2020) // Dr. Benno Schnüriger, ancien président du Conseil synodal catholique-romain du canton de Zurich, Zurich // Dr. Hans-Jörg Ruppen, dipl. Mathématiques ETH, Dr. ès sciences et professeur titulaire et honoraire de l’EPF Lausanne, Gampel VS // Joseph Thali-Kernen, membre du conseil synodal BL et responsable émérite, Allschwil BL (jusqu’au 31 mai 2020) // Markus Schmid, ancien responsable du personnel et consultant en organisation, Lucerne (depuis le 1er juin 2020)

32

Organes

33

Hugo Fasel

Peter Marbet

Elisabeth Karagiannis

Franziska Koller

Chantal Cornaz

Marianne Hochuli

Hans Krummenacher

Centrale Caritas Suisse Direction Directeur : Hugo Fasel, lic. rer. pol. (jusqu’au 31 décembre 2020) Peter Marbet, lic. phil. (depuis le 1er novembre 2020) Secteur Coopération internationale : Dr Franziska Koller Secteur Études : Marianne Hochuli, lic. phil.

Secteur Projets Suisse : Bruno Bertschy, dipl. VMI Secteur Communication et Marketing : Elisabeth Karagiannis, lic. phil.

Secteur Ressources humaines : Chantal Cornaz, lic. phil.

Secteur Finances et Administration : Hans Krummenacher-Wüest, économiste d’entreprise ES, expert-comptable diplômé

Bruno Bertschy

Andreas Lustenberger

Commission de gestion Président : Alois Bissig, avocat et notaire, Ennetbürgen NW Ursula Muther-Guntern, présidente de Caritas Berne, Orpund BE (jusqu’au 31 mai 2020) Markus Köferli, dipl. theol., responsable de l’aumônerie du Conseil synodal de Zurich, Zurich Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle fédéral des finances, Berne Organe de contrôle BDO AG, Lucerne

Délégué de la Direction Andreas Lustenberger, Master in Sciences (géographie), député au Grand Conseil, Baar ZG (depuis le 1er août 2020)

À propos de Caritas Suisse Caritas Suisse est une association indépendante dont le siège est à Lucerne. Elle aide des personnes en détresse en Suisse et dans une vingtaine de pays. En Suisse, avec les Caritas régionales, Caritas Suisse aide concrètement les personnes touchées par la pauvreté. Dans le monde, Caritas fournit une aide d’urgence en cas de catastrophe, aide à la reconstruction et s’engage dans la coopération au développement. Caritas Suisse est membre du réseau international de Caritas. Celui-ci regroupe des organisations dans 165 pays.

Fin 2020, Caritas Suisse emploie 413 personnes, ce qui correspond à 326,76 postes à plein temps. Les 262 femmes représentent 63 % de l’effectif. Lequel est aussi composé de 63 % de personnes actives à temps partiel. L’âge moyen est de 42,8 ans.

Environ 30 % des collaborateurs travaillent en Suisse romande. Ils sont 185 à être payés à l‘heure, notamment en tant qu’interprètes ou dans l’aide 24 H assurée par Caritas Care. Caritas Suisse emploie en outre plus de 263 collaborateurs locaux dans les pays où elle réalise ses projets.

Des partenaires solides du monde économique, politique et social

Entreprises ABS Alternative Bank Schweiz AG // ALDI SUISSE AG // Barclays Bank (Suisse) SA // BDO AG // Georg Fischer AG // Lidl Suisse // Fédération des coopératives Migros // NIKIN AG // Orell Füssli Thalia AG // Payot SA // Procter & Gamble, Switzerland SARL // Renault Suisse AG // QoQa Services SA // Sunrise Communications AG // SWICA Gesundheitsorganisation // Swissquote Bank SA // thinkQ2 AG // Twint AG Fondations Aiuto Stiftung // Alois und Jeanne Jurt Stiftung //

Chaîne du Bonheur // Christa Foundation // Däster-Schild Stiftung // ESPERANZA ­ko­operative Hilfe gegen Armut // Ernst Göhner Stiftung // Fondation Philanthropique Famille Sandoz // Kahane Foundation // Leopold Bachmann Stiftung // MIHI Foundation // SV-Stiftung // Ursula Zindel-Hilti Stiftung // Medicor Foundation // Solaqua Stiftung // St. Anna Stiftung der St. Anna Schwestern // Stiftung Mercator Schweiz // Stiftung Sonnenschein // Stiftung Wegweiser

Confédération

Direction du développement et de la coopération (DDC) // Office fédéral de la santé publique // Secrétariat d’État aux migrations (SEM) // Office fédéral de la culture // Office fédéral de la justice

Cantons, villes, communes Canton de Fribourg // Canton de Genève // Canton du Valais // Lotteriefonds des Kantons Zürich // Société de la Loterie de la Suisse Romande // Kanton St. Gallen // Canton du Jura // Stadt Zürich // Stadt Luzern // Kanton Schwyz // Gemeinde Arth //

Stadt Bülach // Gemeinde Baar // Gemeinde Düdingen // Gemeinde Muri bei Bern // Commune de Collonge-Bellerive // Ville de Genève

Hautes écoles Fachhochschule Nordwestschweiz //

Berner Fachhochschule für Agrar-, Forst- und Lebensmittelwissenschaften (HAFL) // ETH Zürich Zentrum für Entwicklung und Zusammenarbeit (NADEL) // Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH) // Pädagogische Hochschule Zug Institut für Internationale Zusammenarbeit in Bildungsfragen

Institutions ecclésiastiques Association Fraternelle Romande // Bene-

diktinerkloster Mariastein // Communauté des Religieuses Trinitaires // Röm.-kath. Gesamtkirchgemeinde Bern und Umgebung // Katholische Kirche im Kanton Zürich // Kloster Heiligkreuz // Röm.-kath. Landeskirche Basel-Landschaft // Kath. Kirchgemeinde Luzern // Röm.-kath. Kirche Basel-Stadt // Gemeinschaft Liebfrauenschwestern Donateurs bi- et multilatéraux Agence Française de Développement (AFD) // Amt für Auswärtige Angelegenheiten Liechtenstein (AAA) // ­Direction générale de la coopération internationale et du développement (EuropeAid) // Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) // European Trust Fund for Africa (EUTF) // Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) // Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) // U.S. Department of State (USDOS) // Caritas Austria // Caritas France // Caritas Liechtenstein // Caritas Luxembourg // Catholic Agency for Overseas Development (CAFOD) // Cordaid // Austrian Development Agency (ADA)

Ce sont des partenaires sans qui notre aide aux personnes en détresse ne serait pas possible.

Merci beaucoup !

« L’an dernier, durant la pandémie de coronavirus, Caritas a apporté une aide simple et rapide pour soulager la pauvreté et la détresse dans le monde. Pour la DDC, il est très important de disposer de partenaires expérimentés, en réseau sur place et rapidement opérationnels. »

« Depuis 2018, nous organisons ‹ Fair Friday ›, une opération de collecte de fonds dans les commerces en faveur de Caritas.

C’est une réponse au ‹ Black Friday › qui incite à l’hyperconsommation, alors que l’éthique et le développement durable sont des priorités sociétales majeures ! »

Pascal Vandenberghe Président-directeur général, Payot SA

« C’est génial de s’engager auprès de youngCaritas : les projets me donnent l’occasion d’échanger avec des personnes de cultures diverses et je peux faire plein de nouvelles expériences. youngCaritas apporte en outre une aide efficace pour concrétiser aussi ses propres idées et projets. »

Chantal Schüssler Comité d’organisation de MigrAction

« Fidèle à la vision de notre fondateur de soutenir les plus faibles, nous joignons nos forces à celles de Caritas pour aider les personnes qui, en Suisse, se trouvent dans une situation de détresse suite à la crise du coronavirus. » Patricia Kahane Présidente de la Fondation Kahane

Impressum

Photos : Reto Albertalli, Marc Baumann, Hasan Belal, Fabian Biasio, Caritas Suisse, Pierre-Michel Delessert, Lesly Dolcé, Monika Flückiger, Conradin Frei, Steve Johnson, John Kalapo, Pierre Louis Phalonne, Mario Macilau/Fairpicture, Pierre Montavon, Nique Nager, Giulia Paravicini, Marc Renaud, Benjamin Schilling, Frédéric Sidibé, Alexandra Wey, Fabienne Wheeler

Caritas Suisse Secteur Communication et Marketing Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne Téléphone : +41 41 419 22 22 Téléfax : +41 41 419 24 24 Courriel : info@caritas.ch Compte postal : 60-7000-4

Rédaction : Lisa Fry, Stefan Gribi, Vérène Morisod Simonazzi, Fabrice Boulé, Elisabeth Karagiannis

Vous trouverez des informations détaillées sur nos projets sur le site Internet de Caritas Suisse : www.caritas.ch

Photo de couverture :

Traduction :

Alexandra Wey, Épicerie Caritas, Suisse

Nicolas Couchepin, Sabine Dormond, Jean-François Zurbriggen

Graphisme : Evelyne Bieri Impression : UD Medien, Lucerne

34 35 Des partenaires solides

Jasmina Opardija-Susnjar Direction du développement et de la coopération (DDC), chargée de programme

Das Richtige tun Agir, tout simplement Fare la cosa giusta

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