Rapport environnement 2018

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Rapport environnement 2018


RAPPORT ENVIRONNEMENT

Préface

efficaces. Nous voulons continuer à appliquer chaque année cette formule qui nous réussit. Brussels Airport entend se développer de manière aussi durable qu’équilibrée. Comme défini dans notre Vision Stratégique 2040, nous étudions pour chaque projet l’impact potentiel sur notre environnement. En outre, nous essayons d’écouter les besoins et préoccupations des riverains. Le Forum 2040 - la plateforme de concertation à laquelle ont participé environ 80 intervenants - a déjà produit une foule d’idées intéressantes. Sur la base de ces informations, nous mettons en œuvre une série d’études complémentaires.

Cher lecteur, chère lectrice,

Brussels Airport Company Service communication Brussels Airport | Satellite | 1930 Zaventem Éditeur responsable : Florence Muls www.brusselsairport.be/environnement2018 Suivez-nous sur Des questions ou remarques : comments@brusselsairport.be

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous présente le rapport environnement 2018. Vous l’avez peut-être remarqué lorsque vous avez pris en main ce livret : cette année, il est différent. Pour donner à nos histoires la place qu’elles méritent, et pour économiser du papier, ce rapport est plus mince que jamais. Vous trouverez tous nos articles, interviews et vidéos supplémentaires sur le site : www.brusselsairport.be/environnement2018. Nous sommes impatients de connaître votre réaction ! Ces dernières années, chez Brussels Airport, nous sommes chaque fois parvenus à atteindre nos principaux objectifs environnementaux. En 2017 également, nous avons traduit nos résolutions ambitieuses par la mise en place d’actions

Un de nos principaux objectifs reste la réduction de nos émissions de CO2. Nous sommes très fiers de vous annoncer que Brussels Airport a été proclamé aéroport neutre en CO2 lors du congrès annuel d’ACI World et ACI Europe. Nous avons atteint ce statut grâce aux investissements consentis dans des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique, à l’achat d’électricité exclusivement verte et à des projets novateurs en matière de compensation des émissions de CO2. Nous travaillons aussi de plus en plus avec nos partenaires externes afin de réduire les émissions qui échappent à notre contrôle. En 2018, nous continuerons à développer notre politique ambitieuse et intégrée de durabilité. Nous vous invitons à la découvrir dans ce rapport. Merci beaucoup à tous les collaborateurs qui, chaque jour, retroussent leurs manches pour préserver notre environnement !

Arnaud Feist CEO Brussels Airport Company

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Croissance durable

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Quels sont les objectifs de développement durable ?

Avec 24,8 millions de passagers, l’année 2017 a battu tous les records pour Brussels Airport. Mais cette croissance va de pair avec une mission importante : respecter encore mieux notre environnement. Dans cette perspective, nous développons avec tous les acteurs concernés une approche claire de la durabilité.

Les Nations Unies ont annoncé leurs 17 objectifs de développement durable en 2016. À chacun de ces objectifs correspondent des indicateurs de performance concrets qui doivent être atteints pour 2030. Tous les membres de l’ONU ont approuvé les objectifs globaux de développement durable et se sont ainsi engagés à contribuer activement à un monde meilleur. Un monde sans pauvreté, sans pollution et sans inégalités. Voilà ce à quoi nous nous engageons. Notre équipe de durabilité

Nous offrons de larges possibilités de formation à notre personnel et nous collaborons avec les écoles pour augmenter le nombre de places de stage.

Brussels Airport garantit un environnement de travail sain et sûr à tous ses collaborateurs.

La politique de Brussels Airport en matière de salaires et promotions garantit l’égalité des chances à tous.

Brussels Airport collabore étroitement avec divers partenaires pour réaliser ces objectifs.

L’aéroport achète de l’électricité verte. Nos deux parcs photo­ voltaïques nous fournissent aussi de l’énergie solaire.

Un nombre record de voyageurs, c’est un nombre record d’emplois. L’aéroport est la plaque tournante économique de toute la région.

La durabilité dépasse la seule protection de l’environnement Assurer le développement de l’aéroport tout en limitant son empreinte : tel est l’objectif de Brussels Airport. Pour concrétiser cette ambition, nous avons lancé en 2017 une stratégie de durabilité intégrale. Une stratégie qui va beaucoup plus loin que la politique environnementale actuelle.

Regard sur le monde Une propre installation pour l’épuration des eaux, des sources d’énergies renouvelables, 400 Hz et préclimatisation, concertation avec les communes voisines. Des obligations légales ? Non, des mesures que nous prenons volontairement. Pour poursuivre notre approche

tournée vers l’avenir et fixer des objectifs clairs, Brussels Airport va continuer en 2018 à développer et à mettre en œuvre son approche intégrée de la durabilité, fondée sur nos besoins et ceux de toutes les parties prenantes.

Brussels Airport prépare pour les années à venir des investissements dans de bureaux et bâtiments logistiques durables.

La concertation et la collaboration intensives avec les communes environnantes occupent une place importante dans notre nouvelle stratégie de durabilité.

Notre objectif ultime reste de réduire de 40 % les émissions de CO2 de Brussels Airport d’ici à 2030.

• Le CIFAL, l’Institut de formation et de recherche des Nations Unies, nous a expliqué les objectifs du développement durable internationaux. Pour en savoir plus sur les objectifs du développement durable, voyez ci-dessus. • Sustenuto est une entreprise belge qui accompagne les organisations dans la mise au point d’une stratégie de durabilité générale. Grâce à leur vaste expérience, nous pouvons compter sur un précieux savoir-faire.

Conjuguer les compétences à l’aéroport Il ne peut y avoir de stratégie de durabilité sans une concertation étroite avec tous les acteurs concernés. Chez Brussels Airport, cela représente un grand nombre de personnes et d’organisations, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’entreprise. Pour entamer la concertation de la manière la plus constructive, nous avons fait appel à deux partenaires extérieurs :

La théorie mise en pratique La philosophie durable de Brussels Airport est à présent solidement ancrée dans tous nos départements. Ce large enthousiasme nous a permis de constituer une équipe de durabilité interdépartementale. Elle a pour mission de définir la stratégie de durabilité de l’entreprise avec un ensemble

d’actions concrètes. Parallèlement, nous avons confronté nos performances durables à celles des autres aéroports et de grandes entreprises d’autres secteurs. Résultat ? Une sélection de 9 objectifs de développement durable sur lesquels l’aéroport mise résolument. Ce sont ces objectifs de développement durable qui vont façonner la future politique de durabilité de Brussels Airport.

Et maintenant ? Dans la deuxième moitié de 2018, nous nous attacherons à préparer chacun des objectifs de développement durable en liaison avec toutes les parties. En 2019, nous vous communiquerons nos réalisations. Dans l’intervalle, nous poursuivons la réalisation de notre stratégie : tous ensemble vers un aéroport durable, aujourd’hui comme demain.


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Normes et valeurs internationalement reconnues

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Objectifs et performances En 2017, Brussels Airport a renouvelé ses certifications ISO 14001 et ISO 50001. La norme ISO 14001 définit une série d’exigences en matière d’environnement, alors que la norme ISO 50001 vise spécifiquement la gestion de l’énergie. Le renouvellement de cette certification ISO confirme l’amélioration continue de notre gestion de l’environnement et de l’énergie.

CO2

Énergie

Eau

Déchets

résultat 2017 :

résultat 2017 :

résultat 2017 :

résultat 2017 :

-34%

-11% /m2

objectif à l’horizon 2030 :

objectif à l’horizon 2030 :

-40%

-25% /m2

-6% / objectif à l’horizon 2030 :

-1% / objectif à l’horizon 2030 :

-10% /

-10% /

Nous optons de toute façon pour les normes ISO

Bulletin de Brussels Airport

Tous les 3 ans, l’organisme de certification Vinçotte réalise un audit de recertification des systèmes de gestion de Brussels Airport. Même si les normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) deviennent de plus en plus strictes, l’audit 2017 a également été une réussite, tant en matière d’environnement que d’énergie.

Grâce aux efforts de tous nos collègues et départements, nous avons réussi l’audit Vinçotte et nous avons à nouveau obtenu notre certification ISO pour une période de 3 ans. Bien qu’aucune lacune n’ait été signalée, Vinçotte a mentionné un certain nombre de points positifs et de sujets de réflexion :

Mesures environnementales sur mesure

Ce que nous faisons bien :

Ce que nous pourrions mieux faire :

+ Intégrer le développement durable dans notre stratégie globale. + Respecter les normes ISO dans notre gestion quotidienne. + Définir une approche ambitieuse du développement durable. + Déployer notre nouvelle stratégie Green ICT.

- Assurer plus étroitement le suivi des autorisations environnementales des partenaires externes. - Effectuer des analyses cohérentes du cycle de vie pour nos achats. - Poursuivre le développement de notre contrôle énergétique. - Continuer à systématiser et documenter la maintenance préventive.

La norme ISO 14001 est la norme internationalement acceptée pour la gestion de l’environnement. Elle est utilisée pour évaluer la qualité et l’application d’une politique environnementale. La nouvelle norme ISO 14001 évalue également dans quelle mesure les collaborateurs de toute l’entreprise prennent en compte la dimension environnementale.

Gestion de l’énergie propre La norme ISO 50001 spécifie les exigences relatives à la gestion durable de l’énergie. L’objectif de cette norme ISO ? Aider les entreprises à améliorer leurs performances énergétiques et à réduire ainsi leurs émissions. Vous trouverez davantage

d’informations sur nos mesures en matière d’économies d’énergie à la page 16.

Les normes ISO 14001 et ISO 50001 reconnaissent que le développement durable fait partie des valeurs fondamentales de Brussels Airport. Eric Mees Auditeur en Chef chez Vinçotte

Carte d’embarquement pour l’avenir Grâce à l’examen de Vinçotte, Brussels Airport peut encore travailler plus spécifiquement au développement durable de l’aéroport. Nous continuons également à peaufiner notre communication. Informer tous les riverains sur les nuisances sonores et les travaux d’infrastructure constitue un aspect essentiel de notre Vision Stratégique 2040. Mais nous essayons, notamment avec ce rapport environnement et l’extension numérique, d’y apporter une réponse efficace. N’oubliez pas de jeter un œil sur www.brusselsairport.be/environnement2018.


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Mesurer, c’est savoir : cartographie des nuisances sonores

Des avions de plus en plus silencieux

L’avion et le bruit sont indissociables, malheureusement… Même si les nuisances sont de plus en plus limitées. En 2017, le nombre de personnes potentiellement très gênées a diminué. Alors que le nombre de passagers augmente. Cette évolution positive est le résultat d’une série de mesures. Et surtout… d’avions de plus en plus silencieux.

Plus de mesures, moins de bruit

Brussels Airport soutient la politique en matière de bruit du gouvernement fédéral et de Belgocontrol par des mesures et des rapports. Depuis 1996, nous établissons annuellement une cartographie des nuisances sonores autour de l’aéroport. En 2017, nous avons à nouveau mesuré une diminution du nombre de personnes potentiellement très gênées.

Recherche scientifique Afin de connaître ces nuisances sonores, nous avons installé 21 stations de mesure le long des itinéraires de vols les plus empruntés. Un logiciel ingénieux, l’Airport Noise and Operation Management System, relie les données de mesure aux données de vol opérationnelles. Mais comment savoir combien de riverains souffrent de nuisances sonores et sont donc ‘potentiellement très gênés’ ? En calculant les contours de bruit. Ce sont des lignes qui relient des points avec le même bruit moyen. Pour ce faire, nous avons fait appel à l’équipe de Dick Botteldooren, professeur d’Acoustique à l’Université de Gand.

Brussels Airport continue d’investir dans des mesures pour limiter les nuisances sonores de l’aéroport.

Les contours de bruit comme étalon de mesure

Sur la terre ferme…

Grâce aux contours de bruit, nous pouvons déterminer combien de riverains souffrent de nuisances sonores. Nous distinguons les contours de jour, de soirée et de nuit. Ces trois contours de

Le bruit au sol est celui sur le tarmac qui provient par exemple de la circulation au sol des avions ou des activités de chargement et de déchargement des bagages par les manutentionnaires. Brussels Airport a pris des initiatives pour limiter ce bruit. Nos mesures ? Mise à disposition d’installations 400 Hz et pré-conditionnement d’air (PCA) De nombreux postes de stationnement sont désormais équipés de ressources énergétiques spécifiquement requises pour les diverses manipulations d’un vol. Ainsi, le moteur auxiliaire bruyant à l’arrière du fuselage peut être coupé après l’atterrissage. En 2017, plusieurs postes de stationnement dans la zone cargo avaient déjà une connexion 400 Hz et avec la rénovation de l’aire de stationnement 9, tous les postes de stationnement seront entièrement équipés. Essais de moteurs d’avion Une des premières études que nous allons réaliser sur le bruit au sol concerne les essais de moteurs d’avion. De tels essais sont parfois nécessaires après que les moteurs d’un avion ont été entretenus. Nous étudions et évaluons l’impact actuel et futur des essais de moteurs tout en les associant à des mesures éventuelles pour réduire le bruit au sol. L’étude débute en 2018 pour se terminer dans le courant de 2019.

… et dans les airs ! Le bruit aérien provient du décollage et de l’atterrissage des avions. La gestion et la limitation de ce bruit incombent au gouvernement fédéral et à Belgocontrol, l’entreprise assurant le contrôle aérien au-dessus du territoire belge. Brussels Airport collabore dans la mesure du possible. Limitation du nombre de créneaux horaires nocturnes Un créneau est une autorisation d’atterrir ou de décoller. Le gouvernement limite le nombre de créneaux horaires nocturnes à 16 000 par an, dont au maximum 5 000 pour les avions au décollage. Aucun créneau de décollage n’est accordé la nuit du vendredi entre 1 heure et 6 heures. Les nuits du samedi et du dimanche, cette interdiction est valable de minuit à 6 heures du matin. Interdiction des avions bruyants Chaque avion doit présenter un certificat acoustique. Les types d’avions plus bruyants peuvent uniquement atterrir à un moment précis de la journée. Et les avions les plus bruyants sont même complètement bannis. Continuous Descent Operation Si les avions en approche de l’aéroport effectuent une descente continue sans paliers intermédiaires, les moteurs devront tourner moins vite. Le résultat ? Moins de bruit et moins d’émissions de CO2. Modulation des redevances en fonction de critères acoustiques Les compagnies aériennes doivent payer pour l’utilisation des pistes de décollage et d’atterrissage. Les avions bruyants paient davantage que les avions silencieux et les vols de nuit sont plus chers que les vols en journée.

Lden contour 55 dB

2017 2016 2000

bruit sont ensuite combinés jusqu’à obtenir un seul contour de bruit (Lden). Nous accordons un poids supplémentaire aux soirées (+5 dB) et aux nuits (+10 dB).

Réduction des contours de bruit L’unité de mesure Lden, exprimée en décibels (dB), s’applique au bruit ambiant. Qu’en est-il de la superficie à l’intérieur de la zone délimitée par le contour de bruit Lden de 55 dB ? Elle a légèrement diminué en 2017, avec une baisse de 0,3 % par rapport à 2016 et de 49 % par rapport à 2000. C’est une performance remarquable, car le nombre de mouvements et le nombre de passagers ont augmenté par rapport à 2016, respectivement de 6,3 % et de 13,6 %. Comment expliquer ce virage positif ? Par les mesures mentionnées ci-contre. Nous avons également remarqué que les flottes des compagnies aériennes sont de plus en plus silencieuses, comme vous pouvez le lire à la page suivante ‘A pleine puissance vers une flotte plus silencieuse’.


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Nombre de personnes potentiellement très gênées 35.000

Nous sommes donc heureux de constater que les avions plus anciens cèdent de plus en plus la place à leurs homologues modernes sur Brussels Airport.

30.000 25.000

Moins de personnes potentiellement très gênées Grâce à un glissement des contours de bruit, nous constatons une réduction du nombre de personnes potentiellement très gênées. En 2017, ce nombre était de 13 575, contre 14 226 en 2016 et 33 889 en 2000. Soulignons au passage qu’en 2017, nous avons atteint le nombre le plus faible depuis 2000, à l’exception de 2013 où la fréquence exceptionnelle des vents de l’est avait entraîné le survol de régions moins peuplées.

20.000 15.000 10.000 5.000

Pas de données disponibles*

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Source : étude indépendante effectuée sous la direction de Dick Botteldooren, professeur d’Acoustique à l’université de Gand. * Calcul effectué avec une autre version du modèle de calcul INM

en 2005 en 2017

vieux

moderne

ultramoderne

21% 2%

68% 77%

11% 21%

À pleine puissance vers une flotte plus silencieuse Des avions moins bruyants sont une des clés pour réduire les nuisances sonores. Aujourd’hui, il existe déjà de nombreux appareils plus performants en termes de bruit et de consommation. Et, cerise sur le gâteau, ces exemplaires toujours plus avancés sont de plus en plus nombreux sur notre aéroport.

Réduction de l’impact sonore de 10 décibels

Répartition par catégorie acoustique 40%

2015 35%

2016 30%

2017 25%

Les avions silencieux paient moins de redevances pour l’utilisation des pistes de décollage et d’atterrissage, et consomment également moins de carburant. Les compagnies aériennes sont ainsi gagnantes sur les deux tableaux. Il n’est pas étonnant que depuis plus de cinquante ans, les constructeurs d’avions étudient comment réduire les émissions sonores de leurs machines ailées. Aujourd’hui, ils ont déjà accompli de grands progrès. L’impact sonore moyen des avions a ainsi diminué de dix décibels. Concrètement, cela correspond à une réduction de moitié des bruits perçus. Cette évolution s’explique principalement par des ailes plus aérodynamiques et des moteurs plus silencieux.

20%

De plus en plus d’avions silencieux

15%

10%

5%

0% Cat R1

Cat R2

Cat R3

Cat R4

Cat R5

Cat R6

Cat R7

Cat R8

Les avions sont divisés en huit catégories acoustiques. Les spécimens les plus bruyants appartiennent à la catégorie R1, les plus silencieux, à la catégorie R8. À Brussels Airport, nous constatons que la proportion d’avions silencieux augmente. Il suffit de regarder le graphique ci-contre.

Brussels Airport les accueille à bras ouverts Quels sont les avions respectueux de l’environnement et moins bruyants que nous voyons régulièrement à Brussels Airport ? L’un des champions des principaux vols long-courriers est le Boeing 787 Dreamliner qui a été déployé par TUI Fly, Ethiopian Airlines, Hainan Airlines, All Nippon Airways et Air Canada. Cet avion est à cheval entre les catégories acoustiques R7 et R8 (selon le type réel) et consomme 22 % de kérosène en moins que son prédécesseur, le Boeing 767. L’A350 (Airbus) est également de plus en plus présent à Brussels Airport en 2017.

Qu’en est-il des vols court-courriers ? Pour ceux-ci, les 737 MAX (Boeing), A320neo (Airbus) et CS300 (Bombardier) sont toujours plus souvent utilisés. TUI Fly a élargi sa flotte avec quatre Boeing 737 MAX, un appareil qui émet 14 % de CO2 en moins et 4 décibels en moins que son prédécesseur. Depuis peu, airBaltic utilise le CS300, l’appareil commercial le plus respectueux de l’environnement au monde : il affiche une baisse de 50 % des émissions d’oxydes d’azote et de 20 % du CO2 et appartient à la catégorie acoustique R7. .


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Objectif d’ici 2030

Recherche de la neutralité en CO2

Une politique d’émissions qui a un impact

Notre but est de réduire les émissions de CO2, y compris en 2018. Grâce à des investissements dans sa politique énergétique et au lancement de projets avec divers partenaires externes, Brussels Airport neutralisera les émissions sur lesquelles elle a le contrôle.

L’Airport Carbon Accreditation niveau 3+ atteint

En 2010, Brussels Airport s’est fixé un objectif ambitieux : réduire ses émissions de CO2 de 20 % d’ici à 2020. Comme nos émissions de CO2 avaient déjà baissé de 34 % en 2017, nous avons décidé de fixer un nouvel objectif : réduire de 40 % notre impact carbone d’ici à 2030 par rapport à 2010. Comment allons-nous procéder ? En limitant autant que possible l’utilisation de combustibles fossiles. Nous encourageons également les entreprises aéroportuaires actives à Brussels Airport à réduire leurs émissions de CO2. Et ces mesures portent leurs fruits car, en 2017, nous avons produit quelque 8 % de CO2 en moins qu’en 2016.

• Niveau 2 : énergie achetée. • Niveau 3 : mobilité des collaborateurs, matériaux achetés et émissions des partenaires externes. L’Airports Council International, l’organisation professionnelle du secteur, incite les aéroports à participer au programme Airport Carbon Accreditation.

par rapport à 2010

Nous nous sommes entretenus à propos de la compensation des émissions CO2 et de Saving Trees avec le fondateur et CEO de CO2logic, Antoine Geerinckx, et le directeur général de l’entreprise sœur Naturalogic, Eric Dierckx.

Le programme Airport Carbon Accreditation repose sur deux piliers stratégiques : les membres contribuent à réduire leur impact sur le climat et à s’adapter aux changements climatiques. Brussels Airport a déjà obtenu le niveau 3 du programme Airport Carbon Accreditation pendant 6 années consécutives, mais a atteint en 2018 le niveau le plus élevé : le niveau 3+, c.-à-d. une neutralité en CO2 complète de ses propres émissions (niveaux 1 et 2).

1 Établir un bilan CO

2 Réduire les émissions de CO

3 Impliquer les partenaires

3+ Atteindre la neutralité en CO

Pour atteindre le niveau 1, les aéroports doivent calculer l’empreinte carbone des activités qu’ils contrôlent (niveaux 1 et 2) et la faire vérifier par un auditeur externe.

Après le calcul de l’empreinte carbone, les aéroports doivent également mettre en place des mesures de réduction locales et efficaces – c’est la seule manière d’atteindre le niveau 2 de Airport Carbon Accreditation.

Le niveau 3 contraint les aéroports à mesurer également les émissions dont ils n’ont pas le contrôle (niveau 3) et à établir une politique commune. Concrètement, cela signifie collaborer étroitement avec les partenaires externes.

Pour atteindre le niveau de certification 3+ tant convoité, les aéroports doivent encore réduire leurs émissions et compenser les émissions résiduelles des niveaux 1 et 2, de manière à ce qu’ils soient neutres en CO2 dans ces niveaux.

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-34%

Compenser le CO2 tous ensemble en Afrique

Les 4 niveaux du programme Airport Carbon Accreditation

2

Résultat en 2017

Antoine Geerinckx et Eric Dierckx de CO2logic

Réduction de 40 % des émissions de CO2 d’ici à 2030

En 2030, pas moins de 50 aéroports européens seront neutres en CO2. C’est ce qu’a annoncé le secteur aéroportuaire européen lors de la conférence sur le climat de Paris. En juin 2017, 27 des 113 aéroports participants ont déjà atteint une neutralité en CO2 complète. Pour s’attaquer efficacement aux différentes sources d’émissions, celles-ci sont systématiquement réparties en trois 3 catégories : • Niveau 1 : véhicules d’entreprise, production d’énergie, déchets et installations d’épuration d’eau.

-40%

2

Notre objectif d’opérer de manière neutre en CO2 est réalisé. Pour compenser les émissions résiduelles des niveaux 1 et 2 – et obtenir le niveau Airport Carbon Accreditation 3+ tant convoité – Brussels Airport soutient le projet climatique Saving Trees en Ouganda.

Quelle est l’activité principale de CO2logic ? Antoine: “Nous aidons les entreprises à réduire leur impact écologique. Nous le faisons toujours en 4 étapes : tout d’abord, nous calculons l’empreinte carbone actuelle, ensuite nous essayons de réduire les émissions sur le plan local, puis nous aidons les entreprises à compenser leurs émissions résiduelles ailleurs, et enfin, nous aidons nos clients à communiquer correctement à ce sujet.”


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Comment calculez-vous l’empreinte carbone d’une entreprise ? Eric : “Nous utilisons des facteurs de conversion conformes aux dernières normes ISO et au Greenhouse Gas Protocol. Nous convertissons pour ce faire tous les gaz à effet de serre qu’une entreprise émet en équivalents CO2. Vous obtenez de cette manière l’impact climatique de toutes les sources possibles de CO2 (notamment la consommation d’électricité et la combustion de combustibles fossiles) en un chiffre comparable.” Antoine : “Ce dernier est actuellement très important. Comme tout peut être résumé en une seule unité, notre travail est accessible et il est plus facile de travailler avec des équipes de différents départements. Qui plus est, nous pouvons également lier un prix de revient à une quantité de CO2. Nous aidons de la sorte les entreprises à fixer rapidement et efficacement des priorités. La durabilité est-elle chère ? Plus maintenant, car si vous prenez des mesures au bon endroit, les économies d’énergie peuvent même rapporter énormément.”

La durabilité n’est plus coûteuse. Les économies d’énergie peuvent même rapporter énormément. Que faites-vous concrètement pour Brussels Airport ? Antoine : “Brussels Airport avait déjà calculé ses émissions de CO2 avant notre arrivée et avait entrepris des efforts pour réduire ce chiffre d’année en année. L’aéroport nous avait contactés spécifiquement pour l’aider dans la transition du niveau 3 vers le niveau 3+ dans le cadre du programme Airport Carbon Accreditation. Cette étape implique que Brussels Airport doit compenser ses émissions résiduelles en soutenant des projets climatiques ailleurs. Nous appelons cela la compensation carbone. Dans le cas de Brussels Airport, il s’agit en l’occurrence de quelque 18 174 tonnes de CO2 pour l’année 2016 – l’équivalent de grosso modo 102 millions de kilomètres parcourus en voiture.”

Quel genre de projets climatiques menez-vous ? Antoine : “La plupart de nos projets climatiques se situent dans des pays en voie de développement parce que les investissements y ont un effet plus grand qu’en Europe. Dans les pays en voie de développement, quelque trois milliards de personnes cuisinent encore au bois ou au charbon de bois. Une consommation qui favorise la déforestation.” Eric : “La forêt tropicale est cruciale pour notre climat et vous observez dès maintenant l’effet de la déforestation dans les longues sécheresses en Amérique du Sud et en Afrique. Nous essayons de prévenir les problèmes.”

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Antoine : “Nous distribuons de petits fours peu énergivores et aidons la population locale à économiser de 40 à 50 % de bois et de charbon de bois. Qui plus est, lors de la cuisson, il y a moins de dégagement de fumées – ce qui est bon pour la santé de tous. Si vous plantez des arbres sans prendre le problème à sa source, les gens iront simplement abattre ailleurs…”

Pourquoi êtes-vous actifs surtout en Afrique ? Antoine : “C’est hélas en Afrique que vous trouvez les pays les moins développés. La déforestation n’y est d’ailleurs pas liée à une absence de volonté politique, mais à la pauvreté et à une croissance démographique galopante. La population doit y brûler massivement du bois pour pouvoir préparer des aliments en toute sécurité.” Eric : “Le potentiel pour l’Afrique est gigantesque. En Europe, bon nombre d’entreprises ont déjà atteint une sorte de plafond. Elles doivent payer des milliers d’euros pour économiser une tonne de CO2. En Afrique, vous pouvez économiser plusieurs tonnes de CO2 pour la même somme. Pour la nature, une tonne de CO2 en Europe ou en Afrique a la même valeur, car cela a le même impact sur notre atmosphère.”

Sauver des arbres en Ouganda Le CO2 coûte de l’argent, chacun y contribue.

95 % de la population ougandaise emploie chaque jour du bois et du charbon de bois pour cuisiner. Conséquence ? Un déboisement systématique de la forêt tropicale. Le projet Saving Trees lutte contre ce déboisement en rompant la dépendance au bois et au charbon de bois. CO2logic produit chaque année, avec le soutien de Brussels Airport, des milliers de fours de cuisson efficaces en énergie en Ouganda afin de permettre à la population locale d’économiser du bois. Les cuisinières sont plus efficaces de 40 à 50 % et permettent à un ménage d’économiser jusqu’à 75 euros par an – soit environ un quart du revenu annuel moyen. C’est donc bénéfique à la fois pour l’environnement et pour l’économie locale.

L’impact de Saving Trees en Ouganda

+5 millions d’arbres sauvés

+450 000 de cuisinières en service

+166 000 tonnes de charbon de bois économisées

+1 000 000 tonnes de CO2 en moins

Comment gérez-vous des projets sur un autre continent ? Antoine : “Tout commence chez nos interlocuteurs locaux. Avant de lancer un projet, nous nous rendons sur place pour trouver des partenaires fiables. Ou ce sont eux qui nous trouvent, car nous nous sommes entre-temps déjà forgé une solide réputation. Souvent, ils ont de petits projets climatiques en cours. Nous les aidons avec la certification. De la sorte, leurs réductions de CO2 sont officiellement reconnues et nous pouvons offrir des garanties fiables aux entreprises. Mesurable et contrôlable – tels sont nos principes de base. “ Eric : “Nous avons deux collègues qui se rendent en Afrique trois fois par an afin d’y assurer le suivi de projets locaux. Il faut voir nos projets en vrai pour en comprendre le contexte complet.” Antoine : “Pour nos fours, nous essayons de collaborer au maximum avec des ateliers locaux et nous utilisons uniquement des matières premières locales. Nous développons ainsi, tous ensemble, une chaîne courte et forte.”

Nos fours consomment jusqu’à 50 % de bois en moins. Que réserve l’avenir à CO2logic ? Antoine : “Notre travail ne s’arrête jamais, car il y aura toujours des émissions de CO2. Le CO2 coûte de l’argent à la société et constitue un danger pour les générations futures. Nous voulons aider les entreprises à assumer ce coût, tout comme elles le font avec leurs pertes et profits. C’est logique, non ?”

Les femmes bénéficient de plus de temps libre

Un ménage économise jusqu’à 75 € par an, un quart de son revenu annuel moyen

Toute une série de bénéfices associés Brussels Airport a délibérément opté pour un projet qui fait plus qu’économiser du CO2 et protéger des arbres. Saving Trees réduit sensiblement la pression sur les femmes en Ouganda. Elles sont souvent chargées de ramasser le bois et de préparer les repas. Grâce à l’efficacité de ces petits fours, elles se libèrent du temps et économisent de l’argent pour l’éducation et la scolarité de leurs enfants et d’autres projets enrichissants. Les appareils modernes produisent aussi moins de gaz nocifs à l’intérieur des habitations et protègent ainsi la santé de l’ensemble du ménage. De la sorte, nos efforts soutiennent tout un éventail d’objectifs de développement durable (Objectifs des Nations Unies) : lutte contre la pauvreté et inégalité sociale, mais aussi protection de la biodiversité.


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Notre politique énergétique déborde d’énergie

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Pilier

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Brussels Airport a été le premier aéroport au monde à décrocher le certificat ISO 50001 en 2012 : une récompense pour notre gestion de l’énergie. Nous ne ménageons pas non plus nos efforts afin de réduire notre consommation d’énergie. Découvrez les trois piliers de notre politique énergétique.

Produire plus d’énergie renouvelable Rentabiliser le soleil L’aéroport achète uniquement de l’énergie 100 % verte. Cela a été fixé dans le contrat avec notre fournisseur. Saviez-vous que nous produisons également notre propre énergie grâce à des panneaux solaires ? Brussels Airport compte actuellement deux parcs : • Sur le toit d’un bâtiment cargo : 7 200 panneaux • Au sol, près de la piste 07R/25L : 5 760 panneaux.

En 2017, les panneaux ont produit conjointement 2 791 588 kWh d’énergie. Cela équivaut à la consommation annuelle moyenne de pas moins de 800 ménages. Un plan pour l’avenir ? Installer encore plus de panneaux solaires. Notre objectif est de couvrir 13 % de notre consommation d’énergie d’ici à 2020 avec nos propres ressources. Nous avons d’ores et déjà réalisé un plan de répartition en 2017. On y trouve 10 endroits ‘propices aux panneaux solaires’. C’est-à-dire des endroits où ils recevront suffisamment d’ensoleillement et où ils ne gênent pas le trafic aérien et la sécurité.

Pilier

1

Consommer moins d’énergie

équivaut à la consommation annuelle moyenne de

800

ICT verte

ménages en 2017

Panneaux solaires au sol à proximité de la piste 07R/25L

Nous mettons tout en œuvre pour maintenir la consommation de notre infrastructure ICT à un strict minimum. Voici un aperçu de nos efforts :

Pilier

3

• Virtualisation des serveurs – Notre nombre de serveurs physiques est passé de 280 à 72. Nous conservons à présent plus de données dans le nuage. Cela demande moins de capacité d’alimentation et de refroidissement. L’éclairage LED fera baisser notre consommation de 35 %

Éclairage économique au moyen de LED L’éclairage classique est un véritable gouffre à énergie à l’aéroport. C’est pourquoi nous le remplaçons progressivement par des lampes LED. • Les balises lumineuses le long des pistes de décollage et d’atterrissage doivent être toutes équipées d’une technologie LED d’ici à 2020. Cela réduira notre consommation de 35 %. Les pistes 07R/25L et 01/19 en sont déjà équipées. • Les lampes du tunnel sous la piste 25R/07L ont été remplacées par un éclairage LED. Cela réduit la consommation de 213 500 kWh à 73 000 kWh par an. • Nous rénovons un plafond ? Dans ce cas, nous en profitons pour installer un éclairage LED. Fin 2017, nous avons commencé à le faire dans le hall des arrivées.

• Limitation des déchets – Bon nombre d’équipements se voient offrir une seconde vie dans le tiers monde. Ceux qui ne sont plus utilisables sont recyclés par Recupel. • Etablissement de critères d’achat – Nous commandons de nouveaux produits ICT ? Dans ce cas, ils doivent satisfaire à des exigences élevées, par exemple une faible consommation d’énergie.

Isolation à gogo ! Dans les bâtiments, la chaleur s’échappe par les fissures, les entrebâillements ou l’enveloppe du bâtiment. Aussi souhaitons-nous isoler correctement cette enveloppe. Tous nos nouveaux bâtiments dépassent la valeur K 40, comme le prescrit la législation PEB flamande (performance énergétique et climat intérieur). Nous rénovons des bâtiments existants ? Dans ce cas, nous étudions comment optimiser son enveloppe.

Utiliser efficacement les combustibles fossiles Tirer plus parti du sous-sol L’aéroport mise sur la géothermie, l’utilisation de la chaleur de la terre. Que faisons-nous déjà aujourd’hui ? Stockage géothermique (SGT) – il stocke l’énergie sous forme de chaleur ou de froid dans la nappe aquifère. En été, le stockage géothermique utilise les eaux souterraines pour refroidir le bâtiment. L’eau souterraine utilisée se réchauffe et est à nouveau stockée dans le sous-sol. En hiver, cette eau est réutilisée pour chauffer le bâtiment. Des deux côtés du Connector se trouvent cinq paires sources, qui pompent l’eau souterraine et utilisent celle-ci pour stocker de l’énergie sous forme de froid ou de chaleur dans la nappe aquifère.

Qu’est-il prévu pour 2018 ? Une carte des opportunités pour la géothermie – D’ici à fin 2018, nous dresserons une carte des endroits où la géothermie est possible, tant landside qu’airside. Outre le SGT, nous étudions aussi la possibilité d’un stockage de l’énergie en puits : les deux techniques utilisent la géothermie pour refroidir et chauffer les bâtiments.

De l’énergie et de la chaleur provenant d’une source unique Cogénération – Notre chaufferie va accueillir une installation de cogénération au gaz naturel. Avec ce combustible, nous produirons à la fois de l’électricité et de la chaleur à partir de 2019. L’électricité produite sera injectée dans notre propre réseau électrique fermé et servira à notre consommation interne. La chaleur dégagée servira à chauffer les bâtiments du terminal.


RAPPORT ENVIRONNEMENT

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Des apiculteurs diplômés parmi les membres du personnel

Tout ce qui vole, court et pousse

L’aéroport, c’est bien plus qu’une piste et des avions. Saviez-vous que notre domaine compte 515 hectares de prairies et 9 hectares de bois ? La sécurité du trafic aérien reste notre priorité absolue, mais nous mettons tout en œuvre pour permettre aux humains, à la faune et la flore d’y cohabiter en parfaite harmonie.

Trois ruches sont installées dans le domaine de l’aéroport. Cela veut donc dire 3 reines, 15 000 abeilles mâles et 150 000 ouvrières. 7 collaborateurs de Brussels Airport Company ont obtenu leur diplôme d’apiculteur afin de soigner les précieux insectes avec l’aide de quelques collègues. La population d’abeilles est en chute libre dans le monde, ce qui a des conséquences dramatiques pour la nature et la production alimentaire. Pour donner un coup de pouce à Mère nature, nous avons installé deux ruches dès 2014 et une troisième en 2017. Durant la saison apicole (de février à octobre), les insectes demandent une attention particulière, que leur apportent désormais 7 collègues de Brussels Airport Company. Ils ont entamé leur formation d’apiculteur en 2015 et l’ont bouclée en 2017. Cette formation comprenait à la fois de la théorie et de la pratique, enseignées par l’éleveur de reines Corneel Dewindt de NEMEC. Et qui dit abeilles dit… miel ! Nos bourdonnantes petites bêtes en ont produit 30 kilos l’année dernière. La délicieuse récolte a été partagée entre nos collègues.

413 ha De prairies airside

102 ha

De prairies landside, dont 10 hectares plantés d’arbustes et de conifères

Vliegbos

9 ha

La superficie totale du ‘Vliegbos’, pour lequel un règlement d’accessibilité a été établi, s’élève à 9 hectares, dont 2 hectares de bois récréatif

Moins de rongeurs, moins de rapaces Nos prairies sont un paradis pour les lapins et les souris. Ces petites bêtes ne font rien de mal en soi, mais constituent des proies vivantes pour les rapaces qui, eux, constituent une menace pour les avions. En collaboration avec l’université de Gand, nous étudions comment rendre nos prairies moins attrayantes pour les rongeurs. Le professeur Reheul est un expert des écosystèmes de prairies. Avec son équipe, il étudie l’utilisation d’endophytes à l’aéroport. Les endophytes sont des champignons symbiotiques inoffensifs pour les plantes, mais peu appétissants pour les animaux qui s’en régaleraient volontiers. L’université a créé à Gand dix prairies de test avec des graminées locales. Cette année, des lapins y seront déployés afin de déterminer quelles graminées sont les moins appréciées. L’étude se poursuivra jusque fin 2019.

Brussels Airport Company a aménagé une prairie fleurie dans notre commune. Cela améliore la biodiversité et c’est bon pour la population locale d’abeilles. La prairie, avec ses sentiers de promenade et ses bancs, rencontre un franc succès. En 2017, elle a attiré bon nombre d’amoureux de la nature. Jerry Cassier échevin de l’Environnement, des Espaces verts, de l’Agriculture et du Bien-Être animal de Steenokkerzeel

De gauche à droite : Caroline Bossuyt, Frank Tuerlinckx, Dirk Hanson et Liesbeth De Schouwer

Parcours santé version enfants Le Vliegbos, un coin de verdure isolé, s’étend à la lisière de l’aéroport. C’est un bois privé qui est aujourd’hui accessible au public grâce à un accord de collaboration entre la province du Brabant flamand, la commune de Zaventem et Brussels Airport Company. En collaboration avec Natuurpunt, nous y avons placé dix activités, réalisées au moyen de matériaux naturels et spécialement conçus pour les enfants. Ce parcours santé fait en quelque sorte partie du patrimoine belge car, dès les années 70, ces dispositifs sportifs publics ont constitué une alternative accessible au fitness. Chaque activité est reliée à un animal ou à une plante du Vliegbos, comme la decticelle cendrée et la trémelle orangée. Un panneau renseigne sur la faune et la flore et encourage les enfants à bouger et à pratiquer une activité. Votre curiosité a été piquée ? Rendez-vous sans plus attendre au Vliegbos. Vous y trouverez également un parcours d’équilibre, un circuit de promenade, un itinéraire cyclable, une plateforme d’observation des avions et bien plus encore. Idéal pour les jeunes familles, les mouvements de jeunesse, les amoureux de la nature et les spotters. Adresse : Melsbroekstraat à Nossegem.

Observer les mouettes Les oiseaux sont un danger pour les avions à l’aéroport, par exemple lorsqu’ils sont aspirés dans les réacteurs. C’est pourquoi nous surveillons tous les oiseaux présents sur notre territoire, et plus particulièrement les mouettes. La Bird Control Unit patrouille sur l’aéroport du lever au coucher du soleil. Sa mission ? Maintenir les oiseaux à distance de la zone de danger. Un audit externe a débouché sur la recommandation d’établir prioritairement une cartographie de la population de mouettes. Cette étude a été réalisée en collaboration avec Natuurpunt Studie. Ils ont fait appel à des observateurs d’oiseaux bénévoles qui ont constaté que différentes espèces de mouettes volaient toute l’année au-dessus de Zaventem et donc également de l’aéroport (comme la mouette rieuse, le goéland argenté et le goéland à ailes blanches). Leurs principaux itinéraires de déplacement et lieux de rassemblement sont plus ou moins clairs, mais les facteurs qui influencent leur venue et leur comportement restent un mystère.Les recensements futurs se concentreront dès lors sur l’influence des activités aéroportuaires autour de l’aéroport et sur les possibles facteurs d’attraction jusqu’à 13 kilomètres autour du périmètre de risque de l’aéroport.


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RAPPORT ENVIRONNEMENT

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Garder la tête froide avec l’eau de dégivrage

Chaque goutte compte

En cas de gel, nous dégivrons les avions avant le décollage. Nous garantissons ainsi que les parties mécaniques telles que les volets ne soient pas bloquées par le gel. Le processus de dégivrage nécessite l’utilisation de produits chimiques et d’eau. Où s’écoulent-ils ?

L’eau est rare. C’est pourquoi nous la traitons à l’aéroport avec le plus grand soin. Nous l’épurons dans nos propres installations et elle est réutilisée par le Brabantse Golf de Steenokkerzeel.

Installation d’épuration d’eau à Steenokkerzeel

De la citerne de stockage à l’installation d’épuration Le dégivrage s’effectue à l’aide d’un mélange d’eau et de glycol (antigel). Le produit est chauffé, puis pulvérisé sur l’avion. L’eau résiduelle du dégivrage s’écoule par les égouts le long des jetées vers l’installation d’épuration d’eau. Et quid de l’eau résiduelle de la plateforme de dégivrage centrale ? Celle-ci passe d’abord dans des citernes de stockage avant d’être transférée à l’installation d’épuration. L’eau de dégivrage hautement concentrée y sert de source d’alimentation à des micro-organismes en été. Les citernes de stockage sont remplies à 60 pour cent ? Dans ce cas, nous acheminons l’eau de dégivrage plus rapidement vers l’installation d’épuration. Nous évitons ainsi que l’eau non épurée ne déborde et n’aboutisse dans les cours d’eau autour de l’aéroport.

Barebeek

Dégivrage

Installation propre d’épuration d’eau Saviez-vous que l’aéroport possédait sa propre installation d’épuration d’eau ? Elle tourne à plein régime depuis 2010 : l’installation épure chaque jour jusqu’à 2,4 millions de litres d’eau.

L’eau provient des sanitaires et du dégivrage… Notre installation d’épuration d’eau se situe à proximité immédiate du nouveau site DHL à Steenokkerzeel. Jusqu’à 2,4 millions de litres d’eau y passent chaque jour. D’où provientelle ? Des toilettes et des cuisines de notre Terminal, des bureaux et de l’hôtel Sheraton, mais aussi et surtout des toilettes d’en moyenne 350 avions qui atterrissent ici chaque jour. En hiver s’y ajoute encore l’eau de dégivrage des avions. Toute cette eau résiduelle est épurée biologiquement à l’aide de micro-organismes. Ils se nourrissent de déchets et forment des flocs de boue qui se déposent sur le fond. Les boues excédentaires sont évacuées et brûlées avec récupération de

la chaleur. C’est l’entreprise de technologie environnementale TREVI qui exploite l’installation.

Un seul rejet fautif de l’eau de dégivrage En 2017, malgré des mesures strictes de prévention, l’eau de dégivrage s’est retrouvée dans les cours d’eau de Steenokkerzeel. Ceci est à éviter à tout prix car l’eau de dégivrage est considérée comme eau usée industrielle. Le rejet sans traitement est donc totalement proscrit. Brussels Airport Company n’était pas au courant de ce rejet, jusqu’à son signalement par la commune de Steenokkerzeel. Que s’étaitil passé au juste ? Par un concours de circonstances, l’eau de dégivrage s’était retrouvée accidentellement dans le collecteur d’eau de pluie, un incident regrettable. Nous mettons bien entendu tout en œuvre pour éviter ce genre d’événement. Notre procédure de communication a été affinée. Nous avons en effet discuté de cet incident en profondeur avec les administrations locales, l’Inspection de l’Environnement et la Vlaamse Milieumaatschappij. Nous avons entre-temps procédé à des adaptations opérationnelles afin de pouvoir stocker de plus grands volumes d’eau de dégivrage. Nous investissons dans une plateforme de dégivrage centrale qui sera directement reliée à notre installation d’épuration d’eau d’ici à 2020.

Brabantse Golf

En 2017, nous avons arrosé nos terrains avec 9 200 m3 d’eau de pluie épurée de l’aéroport. Philippe Mallaerts Brabantse Golf

…et passe dans le Barebeek Les eaux épurées passent par un bassin d’attente avant d’aboutir dans le Barebeek. La Vlaamse Milieumaatschappij veille sur sa qualité. Bonne nouvelle : en 2008, la cotation de la qualité biotique était encore ‘mauvaise’ tandis qu’elle était déjà passée à ‘modérée’ en 2015. Comme la teneur en oxygène dans le ruisseau a augmenté, certaines plantes aquatiques et certains poissons comme l’épinoche et la tanche sont en recrudescence. Bassin d’aération Eaux à traiter

Bassin de décantation Effluents

Recirculation des boues Les micro-organismes épurateurs décomposent la pollution organique que l’on trouve dans les eaux usées.

Une eau précieuse pour les terrains de golf verdoyants Les terrains du Brabantse Golf sont situés à quelques encablures de l’aéroport. Ils sont magnifiquement verts. Leur secret ? L’eau de pluie de Brussels Airport. Philippe Mallaerts, greenkeeper du parcours, explique : “Notre club a une superficie de 45 hectares. Il faut beaucoup d’eau pour maintenir tout ce gazon en excellent état. Par le passé, nous utilisions uniquement de l’eau souterraine, mais le niveau de notre puits de forage a fortement baissé. Heureusement, depuis 2014, nous pouvons également arroser avec l’eau

de l’aéroport.” Il s’agit d’eau sanitaire épurée et d’eau de pluie collectée dans des bassins d’attente. Sa qualité est impeccable, et cette qualité est surveillée notamment par la Vlaamse Milieumaatschappij. Quelle quantité d’eau le club pulvérise-t-il au moyen de ses sprinklers ? “En 2017, nous avons pulvérisé de mai à septembre quelque 12 000 m3 d’eau. 9 200 m3 provenaient de l’aéroport. À l’avenir, nous visons 15 000 à 20 000 m3 d’eau réutilisée par an.”


RAPPORT ENVIRONNEMENT

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23

4 grands projets d’assainissement à l’aéroport

S’attaquer activement à la pollution du sol

Assainissement d’une pollution au chrome.

Brussels Airport s’emploie intensivement à assainir les terrains pollués. Nous avons également mis sur pied différents projets d’assainissement en 2017. Brussels Airport s’efforce par ailleurs d’éviter toute nouvelle pollution du sol.

4

2 3

1

Préparation d’un réactif en vue de son injection dans le sol.

De l’ozone est injecté dans le sol. L’ozone réagit avec la pollution dans le sol et la dégrade.

Comment fonctionne l’oxydation chimique ?

Réservoir d’oxygène Pompe

• Un oxydant, constitué d’ozone et de peroxyde, est injecté en profondeur dans la zone polluée. • L’oxydant se répand et décompose les longues chaînes de carbone en produits inoffensifs déjà présents naturellement dans le sol.

1

Extraire le chrome du sol

2

Nous avons constaté une pollution de la nappe phréatique au chrome hexavalent à hauteur de l’ancien bâtiment de Sabena Technics. Ce chrome provient de fuites qui se sont produites lors de la galvanisation de certains composants d’avions. Pour convertir le chrome toxique en une forme solide, nous avons placé 71 filtres d’injection remplis d’une composition chimique dans une grille sur le terrain. En transformant le chrome hexavalent en chrome trivalent, il ne peut plus se répandre sous terre. Après 18 mois, il est apparu que le réactif injecté avait eu un effet insuffisant. Nous avons donc lancé un nouveau test pilote avec un dosage adapté durant les vacances de carnaval et de Pâques 2018. Si le projet s’avère concluant, nous appliquerons cette méthode à l’ensemble de la zone.

Protection préventive du sol En 2017, Cecoforma a remporté un marché public pour l’exploitation de deux stations-services mobiles airside. Une étude du sol est réalisée à la fin de chaque contrat. Lorsqu’une pollution du sol est constatée, elle doit être assainie par le pollueur. Une étude du sol a donc été réalisée ici aussi. Une odeur de carburant manifeste s’est dégagée durant le test. Environ 30 m³ de sol contiennent de l’huile minérale et des concentrations élevées d’éthylbenzène et de xylène jusqu’à une profondeur de 1,5 mètre. L’assainissement sera réalisé en même temps que les travaux d’infrastructure dans cette zone. Nous prenons également des mesures de prévention afin de mieux protéger le sol à l’avenir.

3

L’oxydation chimique à la rescousse

4

Une pollution historique, notamment à l’huile minérale, est présente dans le sol et dans la nappe phréatique sur le terrain autour du bâtiment 212. Le noyau central de la pollution a été intégralement excavé en 2016. Pour le traitement de la pollution restante, nous avons lancé un projet pilote reposant sur une dégradation biologique. Il est toutefois apparu que cette méthode ne décomposait qu’une quantité insuffisante d’hydrocarbures chlorés.

Un deuxième test pilote, par oxydation chimique cette fois, a en revanche donné de très bons résultats. Les concentrations de polluants ont ainsi sensiblement diminué. Brussels Airport a donc fait le choix d’utiliser cette méthode pour l’assainissement de la pollution restante.

Pollution non dégradée

Pollution dégradée

Niveau de la nappe phréatique

Oxydant

Puits d’injection

Puits de surveillance

Dépolluer la nouvelle zone pour y placer le matériel de manutention au sol La friche située en bordure du poste de stationnement 9 sera prochainement utilisée comme zone pour du matériel de manutention au sol. Durant l’excavation du terrain, nous avons découvert une décharge historique. Les déchets se composent de boues de chaux mélangées à des restes de déchets dangereux. La boue de chaux est probablement un sous-produit de l’usine chimique située dans cette zone dans les années 60. Les travaux ont été immédiatement arrêtés afin de cartographier la pollution. Nous reprendrons les travaux dès que nous trouverons un moyen correct d’évacuation des déchets et que l’étude du sol sera achevée. Comme la pollution s’étend au-delà de la zone de projet actuelle, nous lançons de surcroît un nouveau projet de dépollution du sol. Les déchets seront évacués vers une décharge d’Indaver.


RAPPORT ENVIRONNEMENT

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Trier : deux nouveaux parcs à conteneurs airside

Eviter, trier et recycler les déchets

Nos partenaires trient soigneusement tous les déchets qu’ils collectent dans le terminal et les jetées. Car qui trie correctement et produit moins de déchets paie moins. Cet incitant est à ce point efficace que nous allons mettre le système en application airside en 2018.

Eviter, trier, recycler – c’est ainsi que Brussels Airport tente de réduire le flux des déchets à l’aéroport. Et pour le faire le mieux possible, nous continuons à investir dans des campagnes de prévention et à aider nos partenaires à mieux trier.

En raison d’un manque criant de place, il n’est hélas pas toujours possible pour les opérateurs et les entreprises de nettoyage de bien trier et stocker sur le tarmac les déchets provenant des avions. C’est pourquoi Brussels Airport planifie une étude préliminaire pour la construction de deux nouveaux parcs à conteneurs. Nos partenaires peuvent ainsi trier plus simplement et séparer plus de flux de déchets. Ils feront également peser et enregistrer leurs déchets, car un tri correct est toujours récompensé à Brussels Airport. Une fois que le concept de parcs à conteneurs répondra aux souhaits des compagnies aériennes et des opérateurs, nous entamerons la construction.

Recycler : travaux de démolition du bâtiment de DHL

Les passagers rapportent énormément de bonnes choses d’Afrique dans leurs bagages.

Partager des aliments locaux avec les amis et la famille pour conserver notre culture.

Eviter : campagne de sensibilisation pour les passagers en provenance d’Afrique L’importation d’aliments interdits originaires d’Afrique ne cesse d’augmenter – bien plus vite même que le nombre de passagers. En 2017, quelque 31 tonnes de déchets animaux et de bagages qui fuyaient ont été saisis et détruits. La cause de cette augmentation ? Une confusion au sujet de la législation et des différences culturelles. Il est donc grand temps de prendre des mesures : Brussels Airport a organisé en 2017 une étude visant à lancer une campagne de sensibilisation marquante en 2018.

Cerner la cause Pour mettre sur pied une campagne de sensibilisation réussie, il faut une compréhension approfondie du groupe cible, cela paraît logique. Mais il n’est pas toujours simple de sonder le groupe cible en question. Pourquoi les passagers en provenance d’Afrique rapportent-ils des aliments interdits en Belgique ? Pour pouvoir apporter une réponse complète à cette question, nous avons réalisé une recherche bibliographique et une enquête à l’aéroport, dans le quartier Matongé et au Musée des Sciences naturelles. Parallèlement, nous avons mis en place deux groupes de réflexion avec des personnes voyageant en

Afrique afin de mieux comprendre leur motivation à rapporter des aliments et de déterminer les moyens de communication qui seraient les plus efficaces.

Motivation économique et culturelle L’étude montre que la confusion et le manque d’information sont les deux sources de l’importation croissante de produits alimentaires interdits. Une des raisons à ce phénomène concerne la différence de législation entre l’Afrique et l’Europe. En outre, les bagages ne sont pas toujours contrôlés aussi sévèrement dans les pays africains. Les voyageurs qui sont effectivement au courant de la législation prennent malgré tout souvent le risque parce que la douane ne peut contrôler qu’un nombre limité de passagers. L’importation ne répond toutefois pas toujours à une motivation économique. Bon nombre de voyageurs venant d’Afrique éprouvent un lien émotionnel fort avec leur pays d’origine et veulent partager cet attachement culturel avec leur famille et leurs amis en distribuant des produits alimentaires. Il ressort de l’étude que ce souhait est présent chez les voyageurs de tous sexes, âges, niveaux d’éducation et nationalités.

Effets potentiellement dommageables Pourquoi est-il si crucial de restreindre l’importation de denrées alimentaires interdites ? Tout d’abord parce qu’il existe un risque de contamination par des maladies. La protection des espèces animales menacées constitue également une motivation pour contrôler plus strictement le commerce de viande. À cela s’ajoute le fait que certains passagers peuvent perdre leurs bagages lorsque des fuites d’autres bagages tombent sur leurs valises. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, la législation européenne interdit l’importation de certains types de poisson et de viande. Lorsque la douane découvre quand même des aliments interdits, ces produits sont saisis et détruits.

Lancement de la campagne : 2018 L’étude sur le comportement des passagers en provenance d’Afrique servira de base à une vaste campagne de sensibilisation en 2018. Les voyageurs à destination et en provenance d’Afrique seront sensibilisés tant à l’aéroport qu’en ligne sur ce qu’ils peuvent ou non ramener en Belgique. Par ailleurs, la douane et le personnel de Brussels Airlines vont être formés afin de pouvoir agir plus rapidement et plus efficacement.

Le démantèlement de l’ancien bâtiment de DHL tout près de la zone dépose-minute (drop-off) est un des plus vastes projets de démolition à l’aéroport en 2018 et a produit des dizaines de tonnes de déchets. Heureusement, ces déchets de démolition ne sont pas perdus. La législation flamande oblige les entreprises, avant le commencement des travaux de démantèlement, à établir un inventaire de démolition de tous les déchets présents. Vous pouvez consulter notre inventaire pour le bâtiment DHL ci-dessous. Brussels Airport a également consigné pendant les travaux de démolition le type et la quantité de déchets de démolition sur des bons de sortie officiels. Notre partenaire pour le recyclage des déchets de construction triés était Star Stallaert Recycling de Vilvorde.

99,6% de déchets de démolition recyclables

5 000 tonnes de gravats de béton

2 200 tonnes de gravats de briques

1 200 tonnes de fer

120 tonnes

de déchets résiduels : isolation, roofing...


RAPPORT ENVIRONNEMENT

CHIFFRES CLÉS DE L’ENVIRONNEMENT 2017


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Émissions atmosphériques

Mobilité

Évolution des émissions de CO2 sources stationnaires (combustion de gaz, mazout, diesel)

en 2010

CO2

25 000

22 668 Émissions de CO2 effectives (en tonnes)

20 000

15 000

en 2017

10 000

5 000

2010

2011

2012

2013

Émissions de CO2 effectives (tonnes)

2014

2015

2016

2017

Émissions de CO2 effectives (en tonnes)

Émissions de CO2 normalisées* (tonnes)

* Pour les émissions de CO2 normalisées, les émissions sont corrigées sur base de la température extérieure (en tenant compte des journées-degrés).

Eau

20 000

20 000

200

1 000

500

voyageurs

travailleurs

voitures

trains

bus

camions

15 027

CO2

0

65 000

Nombres par jour

Passagers et nombre de vols

Déchets

2000

Sol

1,2%

2017

Consommation d’eau de distribution (en m3)

326 000

280 000

est pollué de manière limitée. Aucun assainissement requis.

270 000 260 000

24 800 000

21 600 000

250 000

238 000

240 000

2 391

23%

tonnes de déchets résiduels

ont été recyclés

230 000 220 000 210 000 200 000 2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

+15%

du sol est pollué. Assainissement prévu.

-27%

passagers

Énergie

4,0%

94,8%

vols

du sol est propre.

Bruit réduction de

11%

Consommation électrique (en GJPRIM/m2)

Evolution de la production totale d’énergie verte (en MWh)

Créneaux de nuit et mouvements de nuit

Nombre de personnes potentiellement très gênées

26 000

35 000

3 000

1,55

2 500

1,50

2 000

1,45

18 000

1 500

1,40

16 000

1 000

1,35

500

1,30

par rapport à 2010

24 000 20 000

2010**

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

25 000 20 000

14 000 12 000

15 000

10 000 8 000

1,25

0

30 000

22 000

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

10 000

6 000

2017

4 000

** Placement des premiers panneaux solaires en 2011

5 000

Données non disponibles*

2 000

2017 était moins ensoleillé que 2016, tandis que 2015 était une année exceptionnelle au niveau de l’ensoleillement.

0

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

3%

Données non disponibles***

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Source: étude indépendante effectuée sous la direction de Dick Botteldooren, professeur d’Acoustique à l’université de Gand.

De notre consommation d’électricité est produit par des panneaux solaires

2 792 = MWh

800 ménages

Créneaux de nuit atterrissages

*

Créneaux de nuit décollages

Mouvements de nuit **

Pas de chiffres disponibles auprès du Belgian Slot Coordination.

** Nombre de créneaux de nuit = hélicoptères et mouvements exempts de coordination des créneaux inclus (exemples : vols militaires, vols médicaux, missions humanitaires…)

*** Calculs effectués à l’aide d’une autre version du modèle de calcul INM.


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