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Mettre en place une stratégie environnementale

Pour rappel, conscient du fort impact environnemental du secteur du bâtiment et de l’aménagement urbain, notamment lié à l’artificialisation de terres agricoles, la gestion des ressources/déchets et la consommation d’énergie liée à la construction et à l’usage du bâti, Bellevilles porte des engagements forts sur la stratégie environnementale à adopter tant au niveau de l’entreprise qu’au qu’au niveau de ces projets. Cette stratégie est définie en détail dans le livre blanc de Bellevilles (document en cours de rédaction), dans la grille de critère d’impact, et les équipes y sont sensibilitées lors de formations. Ces engagements forts sont portés également par Atelier Bellevilles qui intervient dans les projets dès la phase de conception.*

* Pour mémoire, voir ‘Atelier Bellevilles’, Figure : Articulation du travail Atelier Bellevilles (MOD) / Bellevilles (MOA) selon le cycle de vie des projets

ZOOM - Les engagements d’Atelier Bellevilles en matière de stratégie environnementale

Conscient du fort impact environnemental du secteur du bâtiment et de l’aménagement urbain, les engagements d’Atelier Bellevilles sont :

- Favoriser les réhabilitations et la reconstruction du territoire sur lui-même, plutôt que de réaliser des projets neufs.

- Utiliser le plus possible de matériaux biosourcés et locaux, à faible impact carbone et à haute valeur socio-économique, favoriser le réemploi, développer une approche « low tech » afin d’avoir des bâtiments durables, sobres en énergie et simples à exploiter.

- Limiter les consommations énergétiques des bâtiments en travaillant en premier lieu sur l’énergie non consommée, et en raisonnant au global : notamment par la reprogrammation de l’usage du bâtiment.

- Travailler aussi l’éphémère, la dimension poétique de l’acte de construire, l’insertion socio-professionnelle.

- Mobiliser et accompagner les acteurs qui partagent ces principes et qui participent à structurer ces filières souvent locales, dans une approche systémique.

ZOOM - Concevoir un référentiel environnemental en réponse aux ambitions de Bellevilles

Bellevilles considère que les certifications sont parfois peu pertinentes car les grilles peuvent être restrictives, onéreuses, et pourtant pas toujours totalement alignées avec les ambitions des projets atypiques. Aussi, Bellevilles considère que les labels et certifications ne sont pas toujours adaptés aux enjeux de la réhabilitation. Dans ce cadre, Bellevilles a fait le choix de créer son propre référentiel dès la conception, permettant d’avoir une méthode de suivi adaptée à la spécificité de nos projets et de comparer les projets entre eux. (NB. Bellevilles apprécie beaucoup la certification Bâtiment Durable avec des projets en cours de labellisation en Occitanie, Île de France et Méditerranée car il s’agit d’une certification particulièrement engagée et spécifique, raison pour laquelle la grille interne de Bellevilles en est fortement inspirée).

Bellevilles a travaillé avec un bureau d’étude expert, Amoes, pour créer un référentiel environnemental de suivi conception/chantier explicitant toutes les ambitions et engagements vers lesquels les contractants devront tendre lors de la conception et réalisation du projet. Voici comment le référentiel est construit:

Le référentiel a été établi afin de cadrer les projets de rénovation de Bellevilles et d’évaluer le différent projets entre eux - système de notation

Il est composé de 6 thèmes (Gestion de projet, Territoire, Énergie, Eau, Matériaux, Confort) et 70 critères permettant d’évaluer le projet et de le comparer par rapport à un autre.

Les critères du référentiel ont été extrait de plusieurs référentiels dont le Bâtiment Durable Francilien (BDF). Les résultats sont majoritairement quantifiés à partir de données techniques et scientifiques. Ainsi, les responsables de projet sont capables de s’approprier la grille pour le suivi de leur projet mais l’appui d’un BE spécialisé est préférable. Les résultats extraits du référentiel permettent d’objectiver le positionnement du projet par rapport à une grille impact environnementale très précise.

Ces objectifs, spécifiquement axés sur le volet environnemental des projets en phase conception et travaux sont pour certains transposés dans le référentiel impact de Bellevilles.

Probl Matique 10

Rénover plutôt que construire?

Bellevilles choisit majoritairement des projets de rénovation plutôt que de construction afin de minimiser l’impact environnemental. Dans ce contexte, elle encourage une approche de Zéro Artificialisation Brute (ZAB).*

Il faut noter que Bellevilles ne s’interdit pas de construire du neuf si et seulement si cette construction n’implique pas d’artificialisation des sols et si une attention très forte est portées aux matériaux de construction bio/géo sourcés ou issus de l’économie circulaire (la construction neuve dont le bilan carbone est autant neutralisé que possible permet d’atteindre des performances énergétique très élevées.)

En pratique, la rénovation augmente la complexité des projets car elle pose des problématiques liées à la dépollution des bâtiments, des contraintes structurelles, de composition architecturale, de mise aux normes de sécurité incendie et de personnes à mobilités réduites (PMR).

De plus, les bâtiments ont souvent peu résisté à l’absence d’entretien pendant le période de vacance. Souvent, ces bâtiments ne sont pas aux normes réglementaires concernant la performance énergétique. Ainsi, il est parfois plus stratégique et facile de démolir et de reconstruire que de rénover, mais l’impact carbone en sera largement impacté. La rénovation est, par essence, moins consommatrice de matériaux et représente moins d’impact comparé à une opération de démolition-reconstruction classique.

* Expression tirée du concept Zéro Artificialisation Nette (ZAN) - qui signifie qu’il est possible de transformer une terre agricole en terrain urbanisé à condition de faire l’inverse ailleurs - seulement le “brut” (ZAB) durcit la positions en retirant l’opportunité de compensation et défend l’artificialisation d’aucune terre agricole.

Résultat d’une étude du Décret tertiaire et réalisation d’un bilan carbone

Sur le projet des Fabriques Réunies, Bellevilles a travaillé avec un Assistant à Maitrise d’Oeuvre Technique et Environnement (Amoès- SCOP ARL) afin de d’analyser le projet de rénovation de l’immeuble « Aux Fabriques Réunies ». Cette analyse permet de comparer le bilan carbone du bâtiment à la construction neuve d’un immeuble de la même surface en périphérie de Verdun. Les critères d’évaluation choisis sont les suivants:

- consommation énergétique du bâtiment

- matériaux nécessaires à sa construction / rénovation

- l’impact carbone des déplacements induits par l’usage de ce bâtiment.

D’après les résultats de l’analyse, rénover ce bâtiment plutôt qu’en construire un nouveau du même type permet de réduire l’impact carbone de moitié. Ceci correspond à une économie de 25 TeqCO2 par an sans prendre en compte les transports de personne et 33 TeqCO2 par an en prenant en compte les transports de personnes calculés à titre indicatif.

Aussi, selon les calculs d’estimation des consommations du projet, le projet est compatible avec les objectifs du décret tertiaire ce qui signifie qu’il respecte les normes énergétiques en vigeur. Sur le projet des Fabriques Réunies, Bellevilles a travaillé avec un Assistant à Maitrise d’Oeuvre Technique et Environnement (Amoès- SCOP ARL) afin de d’analyser le projet de rénovation de l’immeuble « Aux Fabriques Réunies ». Cette analyse permet de comparer le bilan carbone du bâtiment à la construction neuve d’un immeuble de la même surface en périphérie de Verdun.

Les critères d’évaluation choisis sont les suivants:

- consommation énergétique du bâtiment

- matériaux nécessaires à sa construction / rénovation

- l’impact carbone des déplacements induits par l’usage de ce bâtiment.

D’après les résultats de l’analyse, rénover ce bâtiment plutôt qu’en construire un nouveau du même type permet de réduire l’impact carbone de moitié. Ceci correspond à une économie de 25 TeqCO2 par an sans prendre en compte les transports de personne et 33 TeqCO2 par an en prenant en compte les transports de personnes calculés à titre indicatif.

Aussi, selon les calculs d’estimation des consommations du projet, le projet est compatible avec les objectifs du décret tertiaire* ce qui signifie qu’il respecte les normes énergétiques en vigeur.

* Dispositif Eco Efficacité Tertiaire (DEET) également appelé « décret tertiaire », impose une réduction des consommations énergétiques progressive pour les bâtiments tertiaires. Cette nouvelle réglementation vise à économiser 60% d’énergie finale dans ces bâtiments à l’horizon 2050.