MARS 2023
Vol. 37, n°1
Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur des services automobiles
IMPLICATION ET COMMUNICATION : POUR UN COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ EFFICACE 4
En 2023, serez-vous plutôt classique ou tendance? 6
Identifier vos risques SST : un exercice primordial et instructif 8
PIERRE LANGEVIN
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DERNIÈRE
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sommaire sommaire
Écrasé par le bras de levage d’une chargeuse sur roues 3
En 2023, serez-vous plutôt classique ou tendance?
Identifier vos risques SST : un exercice primordial et instructif
6
DIRECTRICE GÉNÉRALE Sylvie Mallette
COPRÉSIDENT PATRONAL Guy Letellier (ASPMQ)
COPRÉSIDENT SYNDICAL Éric Boudreault (Unifor, section locale 4511)
TRÉSORIER Denis Mélançon (ASA)
ASSOCIATIONS MEMBRES ET LEURS REPRÉSENTANTS
Association des industries de l’automobile du Canada, division Québec (AIA)
Notre mission
AUTOPRÉVENTION se donne comme mission d’accompagner les travailleurs et les employeurs du secteur des services automobiles dans la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail afin de prévenir et d’éliminer les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Pour y parvenir, AUTOPRÉVENTION offre divers services, sans frais, dont :
• La formation;
• L'information;
• La recherche et le développement;
• Les conseils et l'assistance technique;
• D'autres activités de sensibilisation aux bonnes pratiques.
AUTO PRÉVENTION vise à être un partenaire incontournable reconnu pour son leadership et ses actions en matière de prévention des lésions professionnelles en milieu de travail.
AUTOPRÉVENTION
Mario Comtois
Association des marchands Canadian Tire du Québec
ASSOCIATION SECTORIELLE SERVICES AUTOMOBILES
Jean-François Deshaies
Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ)
Réjean Breton
Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC)
Simon Matte
Association des services de l’automobile inc. du Québec (ASA)
Denis Mélançon
Association des spécialistes de pneu et mécanique du Québec inc. (ASPMQ)
Guy Letellier
Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ)
Luc Fillion
Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ)
Céline Servant
Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD)
Dany Caron • Marc Cloutier
Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN)
Claude Bernier • André Giguère
Unifor Québec
Jean-Yves Filion • Maxime Nadeau
Unifor, section locale 4511
Patrick Caisse • Éric Boudreault
RÉDACTRICE EN CHEF Inès Tchakima tchakima@autoprevention.org
COLLABORATEURS Martine Charette, Alexandre Cormier, André Deschamps, Henri Paul Fillion, Jocelyn Jargot, Marianne Laforte, Samuel Laverdière, Marie-Andrée Pâquet, Geneviève Taillefer.
La revue AUTOPRÉVENTION est publiée trimestriellement par :
AUTOPRÉVENTION
4605, boul. Lapinière, bureau 150, Brossard (Québec) J4Z 3T5
Téléphone : 450 672-9330 ou 1 800 363-2344
Reproduction d’articles autorisée à la condition de mentionner la source, d’y faire paraître le logo d’AUTOPRÉVENTION et de nous en faire parvenir un exemplaire.
Tirage 4 500 exemplaires
Impression L'Empreinte
Conception graphique L'Infographe
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISSN 0825-4990
Envoi de poste-publication • Numéro de convention 40038612
2 AUTOPRÉVENTION autoprevention.org
1 800 363-2344
Implication et communication : pour un comité de santé et de sécurité efficace 4
Choisir
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8 Transport et arrimage de cargaisons : n’oublions pas la sécurité ! 10 Les clés du succès de la saison du pneu 12
les bons protecteurs auditifs – Plus simple qu’on ne le pense! 13 S’informer sur la conformité aux normes des équipements, c’est gagnant
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DERNIÈRE
faits saillants
Écrasé par le bras de levage d’une chargeuse sur roues
par Geneviève Taillefer, conseillère en prévention
Le 12 avril 2022, un travailleur est décédé en remplaçant un boyau hydraulique sur une chargeuse sur roues louée.
En effet, quelques jours avant l’accident, le travailleur observe une fuite d’huile sur un boyau hydraulique de la chargeuse sur roues. Il enlève le boyau pour le faire remplacer par un nouveau. Il comble les trous des raccords avec des bouchons conçus à cette fin. Le jour de l’accident, pour installer le nouveau boyau, il soulève le bras de levage de l’équipement à mi-hauteur afin d’atteindre les raccords hydrauliques. Accroupi en dessous, alors qu'il s'apprête à visser le raccord du boyau neuf à l'aide d'une clé, il constate que celle-ci est trop grande. Il défait le raccord situé juste au-dessus pour avoir plus d'espace. L'huile hydraulique s'écoule. Le bras de levage descend subitement écrasant le travailleur contre le châssis et le blessant au thorax.
Malgré les tentatives de réanimation de ses collègues et des ambulanciers, son décès est constaté à l’hôpital.
LES CAUSES DE L’ACCIDENT
Une enquête de la CNESST 1 a permis d’identifier les trois causes principales de cet accident :
• l’usage d’une clé trop grande pour visser le raccord du boyau hydraulique dans un espace restreint. Pour obtenir un dégagement, le travailleur a dévissé le raccord situé au-dessus entraînant une fuite d’huile hydraulique causant la descente subite du bras de levage de la chargeuse;
• le travailleur se trouvait dans la zone de danger de chute sans qu’aucune méthode de contrôle ne bloque le mouvement de descente du bras de levage;
• l’employeur n’a pas supervisé les travaux.
COMMENT ÉVITER
CE GENRE D’ACCIDENT ?
Lors des travaux d’entretien et de réparation des véhicules, maîtrisez-vous les énergies dangereuses? Lorsque l’intervention s’effectue
dans les zones dangereuses de l’équipement, que ce soit en atelier ou sur la route, vous devez :
• identifier les dangers et les énergies présentes (gravitationnelle, électrique, hydraulique, etc.);
• planifier les lieux des travaux, les outils et les équipements requis;
• élaborer des méthodes de contrôle des dangers, entre autres en se référant au manuel du fabricant de l’équipement;
• superviser les travaux pour s’assurer que ces méthodes soient appliquées.
DES OUTILS À VOTRE DISPOSITION
Vous voulez prévenir les accidents graves lors des réparations et entretiens sur les équipements mobiles? L'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a développé une démarche à suivre pour élaborer une procédure de
DÉFINITION
Selon l’IRSST, « un équipement mobile désigne toute machine ou tout équipement autopropulsé, remorqué ou transporté. » Plusieurs machines sont concernées comme les camions à benne basculante, les chariots élévateurs, les plateformes élévatrices, les nacelles et les grues pour ne nommer que celles-ci.
contrôle des énergies dangereuses. Le lien menant à ce document est disponible sur la page « Cadenassage » de notre site internet. Vous y trouverez aussi un modèle d’une procédure principale de contrôles des énergies personnalisable et des exemples complétés pour certains équipements comme la chargeuse sur roues.
SOURCES : Rapport d'enquête :
1 centredoc.cnesst.gouv.qc.ca/pdf/Enquete/ed004349.pdf
CNESST
3 MARS 2023
gestion
IMPLICATION ET COMMUNICATION Pour un comité de santé et de sécurité efficace
UN PROPRIÉTAIRE QUI CROIT EN LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ
Chez 440 Ford Lincoln à Laval, le comité en santé et en sécurité (CSS) est efficace, car le président de l’entreprise, M. Sylvain Hogues, soucieux de la santé, de la sécurité et du bien-être de ses employés, a décidé de nommer Mme Jovite Dionne comme responsable du comité. Madame Dionne a obtenu son vote de confiance grâce à sa rigueur et à son sens de l’organisation dans l’exercice de ses fonctions de contrôleur financier. Dès le début, Mme Dionne a reçu un mandat clair d’obligation de résultat. Au départ, il y a eu quelques rencontres moins fructueuses, mais elle a eu la bonne idée d’inviter M. Hogues à une réunion du comité, car elle voulait avoir quelqu’un de décisionnel lorsqu’il est question de budget plus important notamment. Depuis, M. Hogues a assisté à plusieurs de ces réunions chaque année et sa présence a permis la réalisation de projets importants notamment l’installation d’un système de climatisation dans l’atelier mécanique.
pour le quart de jour et de soir. Pour bien informer les employés, les comptes rendus du comité sont affichés sur un babillard. Il existe aussi un bulletin mensuel interne qui contient une chronique SST communiquée par le Service de marketing. Lorsqu’une information vraiment importante doit être connue de tous rapidement, un mémo spécial est envoyé par la direction. L’an dernier par exemple, un mémo spécial a été envoyé en lien avec des vidéos d’accidents de chute sur glace qui se sont produits dans l’entreprise pour sensibiliser les employés à cet enjeu.
UNE RESPONSABILITÉ PARTAGÉE PAR LES MEMBRES DU COMITÉ
UNE RESPONSABLE DE COMITÉ ENGAGÉE ET DISCIPLINÉE
Mme Dionne a exprimé d’un ton rieur, mais sérieux que la rigueur est l’élément clé du succès de leur comité. C’est ça qui assure des résultats! En plus, elle a réussi à transmettre cette valeur importante aux autres membres du comité. Cette dernière s’assure également de bien organiser, diriger et contrôler la tenue des 4 réunions du comité par année. Aucune d’entre elles ne peut être oubliée ou déplacée. De plus,
des réunions spéciales peuvent être réalisées comme la réunion annuelle au mois de février où les risques dans l’entreprise sont évalués et analysés afin de déterminer leur importance dans le calendrier de réalisation du comité.
UN COMITÉ QUI S’AFFICHE ET QUI EST PRÉSENT DANS L’ENTREPRISE
Tous les services sont représentés sur le comité par des employés et des directeurs de ceux-ci: l’esthétique, les pièces, et ce,
Un autre facteur de succès du CSS a été de choisir des membres qui sont intéressés et qui veulent changer les choses. Les gestionnaires s’occupent de corriger les différents points, suite aux réunions du CSS. Ils tiennent aussi des réunions où ils discutent de santé et de sécurité avec leurs employés. Les employés s’occupent de faire la tournée d’inspection de leur milieu de travail avec une grille prévue à cet effet. Les autres travailleurs profitent des tournées de santé et sécurité de leur représentant pour leur faire part des points qu’ils aimeraient que le comité aborde. Des statistiques d’accidents détaillées sont
4 AUTO
PRÉVENTION
PIERRE LANGEVIN
par Henri Paul Fillion et Alexandre Cormier, conseillers en prévention
gestion
discutées lors des rencontres. Cela permet de trouver des solutions pour éviter que de tels événements ne se répètent.
AUTO PRÉVENTION, UN PARTENAIRE DE CHOIX POUR VOTRE COMITÉ
En terminant, un élément intéressant pour les réunions de santé et sécurité est de faire appel à son conseiller d’Auto Prévention. Faites comme 440 Ford Lincoln qui a recours aux services de notre conseiller en prévention Henri Paul depuis plusieurs années. Nos conseillers peuvent vous aider avec des questions plus techniques, ou encore pour de la formation dans des délais très courts et ceci, gratuitement! De plus, notre site internet regorge de documentation intéressante en santé et sécurité, nous vous invitons donc à l’explorer.
La collaboration entre M. Hogues et Mme Dionne a permis de mettre rapidement en oeuvre des projets du comité SST.
PIERRE
PIERRE LANGEVIN
LANGEVIN
Sylvain Hogues, président 440 Ford Lincoln Laval et Jovite Dionne, contrôleure financier et responsable du comité SST
5 MARS 2023
Fiers de nos 40 ans de partenariat en SST
sécurité
En 2023, serez-vous plutôt classique ou tendance?
par Jocelyn Jargot, conseiller en prévention et Samuel Laverdière, conseiller en hygiène industrielle
Dans le cadre de sa planification pluriannuelle en prévention-inspection pour 2020-2023, la CNESST établit les priorités sur lesquelles les entreprises doivent concentrer leurs efforts. Considérant le bilan des dernières années en matière de lésions professionnelles, 4 catégories de priorités ont été retenues. Certaines de celles-ci réfèrent à des risques plutôt classiques dans les milieux de travail tandis que d’autres nous interpellent sur de nouvelles tendances de risques. Voyons ensemble ce qui pourrait se retrouver au menu de votre organisation en 2023.
LES CLASSIQUES
PREMIÈRE CATÉGORIE : TOLÉRANCE ZÉRO
Cette catégorie s’applique à tous les milieux de travail et représente les dangers aux conséquences graves que l’on juge intolérables. Pour le secteur des services automobiles, on y retrouve des grands classiques comme les risques de chute de hauteur et les risques de contact avec une pièce en mouvement d’une machine. À ce titre, on peut citer en exemple les travailleurs d’entrepôt qui utilisent des équipements de levage de personnes (plateforme élévatrice, chariot de cueillette, etc.). Pour ce qui est des pièces en mouvement, on pensera à toutes les machines-outils que l’on retrouve habituellement à l’atelier ou à la salle d’outillage (tour à freins, touret à meuler, presse, etc.). Au chapitre de la santé au travail, on y retrouve aussi les risques d’exposition aux poussières d’amiante ou de silice. Elles sont notamment associées aux travaux sur certaines composantes de freins et de transmissions ou encore aux procédés de sablage.
DEUXIÈME CATÉGORIE : LES RISQUES PRÉDOMINANTS
Cinq types de risques ont été priorisées car ils touchent tous les secteurs d’activités et sont responsables d’environ 2 lésions sur 3 au travail.
TYPES DE RISQUES EXEMPLES
Les risques de nature ergonomique
L’exposition au bruit
Les chutes de même niveau
Les risques psychosociaux liés au travail
Les risques d’être frappé, coincé ou écrasé par un objet ou de l’équipement
Tâches présentant des efforts excessifs ou des postures contraignantes
Les équipements fixes (compresseur, etc.) et les outils individuels (pneumatiques, à impacts, etc.)
Les déplacements de piétons à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments (plancher glissant, inégal ou encombré, etc.)
Harcèlement, violence, exposition à des événements traumatiques, etc.
Les déplacements de gros équipements (chargeuse, chariot élévateur, pont roulant, véhicule qui chute d’un pont élévateur, etc.)
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AUTOPRÉVENTION
LES TENDANCES
TROISIÈME CATÉGORIE : LES RISQUES ÉMERGENTS ET AVÉRÉS
Aux yeux de la CNESST, les risques dont les effets sur la santé et la sécurité sont moins documentés, malgré qu’ils fassent l’objet de recherches scientifiques, sont qualifiés de risques émergents. Les risques avérés sont, quant à eux, des risques confirmés comme étant nocifs, mais pour lesquels les mesures de prévention doivent être balisées. Dans le secteur des services automobiles, on pourrait faire référence aux risques associés aux nouveaux types de véhicules : véhicules électriques, véhicules au propane, véhicules à l’hydrogène, etc. Ce n’est qu’un exemple, mais il concerne de plus en plus de travailleurs dans notre secteur et ce dans tous les métiers : mécanique, carrosserie, recyclage, remorquage, etc.
QUATRIÈME CATÉGORIE : LES CLIENTÈLES PARTICULIÈRES
Certaines clientèles sont plus à risque de subir une lésion professionnelle : les personnes occupant un nouvel emploi, peu importe l’âge, les travailleurs immigrants et les jeunes de 24 ans et moins sont plus particulièrement visés ici. On comprend donc l’importance de développer un programme d’accueil et d’intégration des nouveaux travailleurs, de les former adéquatement et de leur assurer la supervision nécessaire. C’est une pratique de gestion pertinente en terme de prévention.
Conclusion
Si vous voulez prétendre être à la page cette année, vous pourriez avoir intérêt à consulter cette planification et comparer les catégories présentées précédemment avec votre réalité. Il y a fort à parier que vous pourriez y trouver une forme d’inspiration ou à tout le moins de bonnes résolutions !
sécurité
ÉQUIPE DE RECHERCHE DE L'IRSST 7 MARS 2023
Fiers de nos 40 ans de partenariat en SST
gestion
par André Deschamps,
en prévention
Identifier vos risques SST : un exercice primordial et instructif
Avez-vous débuté l’identification des risques en santé et en sécurité du travail dans votre environnement? Auto Prévention met à votre disposition des outils et du personnel qualifié pour vous aider dans cette démarche.
CONNAÎTRE VOS OBLIGATIONS ET OBTENIR DU SOUTIEN
En effet, depuis le 6 avril 2022, tout employeur doit consigner l’identification des risques propres à son établissement, pouvant affecter la santé et la sécurité, peu importe le nombre de travailleurs. Les établissements de 20 travailleurs et plus devront également faire l’analyse de leurs risques précédemment identifiés. La démarche peut sembler intimidante à première vue, mais en la morcelant en plusieurs courtes séances de travail pour être abordée par poste de travail ou par secteur d’activité, il est plus facile de prévoir le temps et les ressources nécessaires. Auto Prévention a développé des outils afin de vous aider dans l’accomplissement de cette démarche. Cette documentation vous aidera à identifier 6 différents types de risques :
La première constatation à la fin de l’étape d’identification des risques est la suivante : c’est aussi une activité très formatrice qui permet aux participants de chaque département de prendre conscience et d’être sensibilisés à des risques préalablement peu connus, mais très présents dans leur environnement de travail.
Le tableau à la page suivante est un extrait des risques identifiés par les travailleurs de chaque secteur de l’entreprise, avec l’aide du conseiller d’Auto Prévention.
CHIMIQUES
BIOLOGIQUES
PSYCHOSOCIAUX
L’EXEMPLE D’ALFAGOMMA
Alfagomma, une entreprise qui fabrique et distribue des tuyaux et raccords hydrauliques, située à Montréal s’est prêtée à l’exercice.
La démarche d’identification des risques a débuté par une rencontre entre le responsable du dossier santé sécurité de l’établissement, M. Rakesh Satheesan, le contrôleur de l’établissement, M. Carlo Cianflone et le conseiller en prévention d’Auto Prévention afin de discuter des objectifs et des différentes étapes à suivre pour la réussite de cette intervention. Les voici :
• Présentation du programme d’identification des risques étape par étape par le conseiller d’Auto Prévention au Comité SST de l’établissement
• Rencontre d’identification des risques par secteur d’activité avec au minimum un travailleur dudit secteur et le conseiller Auto Prévention en mode coaching
• Révision des résultats d’identification des risques par le comité SST
• Utilisation des résultats pour présentation ultérieure à tous les travailleurs de chaque département
Employeurs : peu importe le nombre de travailleurs, vous avez l'obligation d'effectuer une identification des risques.
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conseiller
LIÉS À LA SÉCURITÉ
ERGONOMIQUES PHYSIQUES
Fiers
DÉPARTEMENT TYPE DE RISQUES EXEMPLES DANS L’ENVIRONNEMENT DU TRAVAIL
BUREAU Risques ergonomiques Saisie au clavier : appui des poignets sur le rebord de la surface de travail
• Véhicules en déplacement chez l’employeur : chariots élévateurs, transpalettes électriques, véhicules de livraison et plateforme élévatrice
EXPÉDITION/ RÉCEPTION
Risques à la sécurité
• Contact avec des sources d’énergie accumulées à l’intérieur d’un boyau de gaz au propane du chariot élévateur
• Travail en hauteur sur une échelle ou un escabeau
• Travail à proximité du vide au quai de chargement
Risques chimiques
Risques physiques
Risques ergonomiques
Risques ergonomiques
Risques chimiques
Exposition par inhalation des gaz d’échappement des camions de livraison et du chariot élévateur au propane
Travail en période de chaleur accablante à l’extérieur et en zone non-climatisée
Travail penché sur une palette, genoux au sol et torsion du tronc pour saisir de la marchandise dans le palettier
Effort excessif en poussant, tirant et soulevant des embouts, des boyaux, etc.
• Exposition lors de l’utilisation de produits en aérosol pour le nettoyage du caoutchouc
• Exposition aux fumées et aux poussières de coupes de caoutchouc
• Contact avec de l’énergie emmagasinée telle que l’air comprimé, l’eau sous pression pour les tests de tuyau, l’huile hydraulique comprimée, etc.
FABRICATION
Risques physiques
• Contact avec le réseau haute tension d’un chariot élévateur électrique accidenté dont les fils sont à nus ou endommagés
• Exposition au bruit intermittent fait par le compresseur, les outils pneumatiques, la circulation des chariots élévateurs, etc.
• Exposition à des vibrations transmises aux mains lors de l’utilisation d’outils pneumatiques telle que la perceuse
Risques biologiques
Agents allergènes : Venin d’insecte tel que abeilles, bourdons, guêpes, etc. qui entrent par les portes ouvertes.
EST-CE QUE CERTAINS DES RISQUES IDENTIFIÉS VOUS RAPPELLENT VOTRE ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL?
Ce pourrait bien être le cas, puisque notre documentation a été préparée spécialement pour le secteur des services automobiles, camions et machineries lourdes. Cet exercice d’identification des risques n’est évidemment que la première étape d’une démarche pour réduire les risques d’accidents de travail et de maladies professionnelles dans votre établissement. Il peut aussi s’avérer être une activité très formatrice pour toute votre équipe.
Communiquez avec votre conseiller
Auto Prévention pour en savoir plus sur ce service et pourquoi pas, toute notre offre complète. Nos services sont sans frais pour les entreprises du secteur des services automobiles.
MARS 2023 gestion
(Hydraulique & industriel)
PIERRE LANGEVIN
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de nos 40 ans de partenariat en SST
Transport et arrimage de cargaisons : n’oublions pas la sécurité !
par Samuel Laverdière, conseiller en hygiène industrielle
Beaucoup d’entreprises de remorquage offrent un service de transport de marchandises qui impliquent de livrer de la machinerie et du matériel de tout genre. Au-delà de la réglementation relative à la sécurité routière, chaque étape de la séquence d’arrimage doit être encadrée par des mesures de prévention simples et efficaces pour assurer la sécurité des travailleurs, du chargement et celle du public. Depuis 2018, deux opérateurs de dépanneuse sont décédés dans ce type d'opération.
CONNAÎTRE LA RÉGLEMENTATION
Issu du Code de la sécurité routière, le Règlement sur les normes d’arrimage inclut les dispositions de la Norme 10 du Code canadien de sécurité pour établir les standards minimaux pour l’arrimage d’une cargaison sur un véhicule lourd. Les dépanneuses (tous les types), les véhicules dont le poids nominal brut (PNBV) est de 4 500 kg ou plus et les ensembles de véhicules dont les PNBV combinés totalisent 4 500 kg ou plus sont visés par les dispositions de cette norme.
LA NORME 10 ÉTABLIT
LES EXIGENCES MINIMALES
CONCERNANT, ENTRE AUTRES :
• Les critères de rendement
• L’inspection des appareils et de la cargaison
• Le nombre d’appareils nécessaires
• La tension à appliquer
• Les cargaisons spécifiques
Important : la Norme 10 est silencieuse pour ce qui est de la méthode de chargement ou de la sécurité du conducteur de la dépanneuse. C'est là qu'entre en jeu le volet santé et sécurité.
CHARGER ET ARRIMER LA CARGAISON
Après s’être assuré que le véhicule est adapté à la cargaison, il est primordial de déterminer la méthode sécuritaire à appliquer pour la charger sur le véhicule. Il s’agit d’une étape cruciale dans laquelle l'improvisation n'a pas sa place. On peut imaginer qu’un cariste au volant d’un chariot élévateur à vide qui tenterait de monter de face sur une dépanneuse à plateau serait fortement à risque de renverser latéralement. Une telle situation pourrait causer de graves blessures, voire la mort, notamment si le cariste ne porte pas sa ceinture de sécurité.
Après avoir déterminé le nombre d’appareils d’arrimage (ex.: chaînes, tendeurs ou courroies) nécessaires pour sécuriser efficacement la cargaison et que ceux-ci sont tous en bon état, le conducteur/ opérateur de la dépanneuse procède
à l’arrimage de la cargaison. Pour prévenir les accidents lors du positionnement et de la mise sous tension des appareils d’arrimage, il faut :
• Évite de monter sur le chargement;
• Utiliser les points d’ancrage prévus par le fabricant du véhicule;
• Protéger les appareils d’arrimage (coins de protection, lisses de protection);
• Appliquer une tension suffisante pour que rien ne glisse, ne se desserre, ne s’ouvre ou ne se détache du véhicule. Mais attention : pas assez tendu, c’est dangereux. Trop tendu, c’est aussi dangereux !
• Utiliser des techniques et des outils qui requièrent moins d’efforts et qui réduisent les mouvements répétitifs (ex. : prise de la sangle sur le treuil, tendeur à cliquet, tendeur à chaîne sans recul).
sécurité
10 AUTOPRÉVENTION PATRICK DESROCHERS
sécurité
Lors de la conduite du véhicule sur la route, les appareils d’arrimage sont mis à l’épreuve (ex. : accélération et freinages brusques, pentes, courbes, état de la chaussée). Pour limiter les risques, le conducteur doit :
• Prendre connaissance de la météo et ajuster son itinéraire au besoin;
• Retirer toutes sources de distraction;
• Appliquer les principes de conduite préventive (vigilance, anticipation, gestion des distances, entre autres);
• Faire les inspections de la cargaison prévues dans la Norme 10 (ex. : à 80 km ou moins du lieu de chargement, aux changements d’activités, après 240 km ou 3 heures de conduite);
• Resserrer les appareils qui présentent un relâchement ou une tension insuffisante.
DÉSARRIMER ET DÉCHARGER
Le désarrimage et le déchargement sont des étapes critiques concernant la sécurité. Au moment de retirer un appareil sous tension, une cargaison non immobilisée ou laissée en équilibre pourrait chuter ou se déplacer vers un travailleur. Bref, que cette
étape soit faite en solo ou avec un autre travailleur, il est fondamental pour prévenir les accidents de :
• Choisir un lieu approprié pour le déchargement de la cargaison;
• Déterminer l’ordre de désarrimage des appareils;
• Ne jamais se tenir sur la charge à désarrimer;
• Ne jamais laisser une charge en équilibre sans la sécuriser (ex. : avec pont roulant);
• Ne pas laisser trainer d’appareils d’arrimage ni d’outils au sol.
Il est courant de voir, sur le terrain, un travailleur décharger la cargaison d’un côté du véhicule pendant que le conducteur «roule ses straps» ou ramasse ses chaînes de l’autre côté. Ces tâches simultanées mettent à risque toute personne qui pourrait se retrouver malencontreusement dans la trajectoire d’une charge déséquilibrée ou accrochée par les fourches d’un chariot ou d’une chargeuse sur roues.
Les risques sont nombreux lors de la séquence d’arrimage et les conséquences peuvent être dramatiques. Malgré la variabilité des cargaisons et la rigueur de la réglementation, il faut voir au-delà de la Norme 10 et miser sur la prévention.
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MARS 2023
PATRICK DESROCHERS
Ce n'est pas parce que c'est du transport que ça ne doit pas être sécuritaire.
N'attendez pas de faire partie des statistiques déplorables et faites de la prévention !
Fiers de nos 40 ans de partenariat en SST
ergonomie
Les clés du succès de la saison du pneu
par
Comment vous sentez-vous face à la saison du pneu? Est-ce que vous êtes prêts? Mettez-vous en place des éléments préparatoires qui vous facilitent le travail, évitent les goulots d'étranglement et préviennent les blessures ou la fatigue de votre personnel? Parce qu’en plus d’être achalandée, cette période est exigeante pour tout le personnel autant physiquement que mentalement. Voyez les astuces que quelques entreprises ont mis en place pour améliorer leur service de pneus.
DES EXEMPLES À SUIVRE
Chez Mazda Chambly, Marie-Ève Morin, directrice générale, mentionne qu’ils ont acheté un chariot à pneus pour déplacer aisément et avec peu d’efforts les piles
le changement est planifié pour le lendemain. Cette organisation du travail leur évite même d’avoir à embaucher une aide supplémentaire pour faire le travail aux machines à pneus.
« Ici, tout passe par la planification du travail et la formation des employés » : affirme Stéphane Vallée, associé chez Pneu Bélisle à Coteau-du-Lac. Pour ce faire, ils commencent le recrutement très tôt (début janvier pour la saison du printemps) dans la saison tranquille.
Lors de leur entrée en poste, les nouveaux travailleurs sont parrainés par un employé d’expérience. Ils vont alors pratiquer les techniques pour monter et démonter les pneus plusieurs fois afin de développer leurs habiletés. De plus, il y a un nombre suffisant de machines à pneus et de machines à balancer pour éviter les attentes et ces dernières sont entretenues régulièrement pour éviter les bris et les arrêts de production pendant la saison.
de pneus dans l’atelier. Ils ont aussi embauché une aide externe pour s’occuper du montage et du démontage des pneus. Les techniciens se consacrent alors à l’installation des pneus sur le véhicule et ressentent moins de fatigue en fin de journée. Chez Ford Île-Perrot, Frank Corica, directeur du service, relate qu’ils ont libéré une baie de travail complète sur le bord d’un mur pour y empiler deux rangées de pneus. L’une pour les pneus à installer, l’autre pour les pneus à retourner à l’entreposage. Pour diminuer les risques de blessures au dos et aux épaules, ils font des piles de 4 pneus maximum lorsque possible. Un employé à l’entreposage est dédié au remisage des pneus. Chaque jour, entre 15h et 17h, ils retournent les pneus à l’entreposage et sortent ceux dont
COMMENT VOUS PRÉPARER?
Que choisirez-vous de mettre en place cette année pour faire la différence? Voici quelques idées :
• relevez ce qui a bien été la dernière saison et ce qui peut être amélioré
• consultez notre fiche aide-mémoire disponible dans la section Manutention des pneus de notre site internet ( sous Thèmes SST / Ergonomie ) pour ne rien oublier. Ce document indique tous les éléments à prendre en considération, que ce soit sur les équipements, la formation du personnel ou l’aménagement des lieux.
N’oubliez pas, nous offrons aussi gratuitement du coaching terrain personnalisé !
12 AUTOPRÉVENTION
Geneviève Taillefer et Marianne Laforte, conseillères en prévention
RICHARD
DUSSAULT RICHARD DUSSAULT
Choisir les bons protecteurs auditifs — Plus simple qu’on ne le pense!
par Marie-Andrée Pâquet, conseillère en hygiène industrielle et Henri Paul Fillion, conseiller en prévention
Vous devez parfois hausser le ton ou répéter pour vous faire entendre de votre collègue pourtant pas très loin (environ un mètre)? C’est le signe que votre environnement de travail est trop bruyant et que vous avez besoin de protection auditive! Saviez-vous qu’il existe une méthode simple pour choisir des bouchons ou des coquilles?
MÉTHODE DES CLASSES
La norme CSA Z94.2 citée au Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) catégorise les protecteurs auditifs en trois classes : A, B et C. La classe A est la mieux adaptée aux niveaux de bruit élevés que l’on rencontre souvent dans les ateliers de mécanique, de carrosserie et d’esthétique. La mention « L » indique une protection accrue dans les basses fréquences, c’est-à-dire les sons graves.
La norme oblige les fournisseurs à afficher la conformité (exigences ANSI S3.19), l’atténuation (indice de réduction du bruit ou IRB; NRR en anglais) et la classe d’atténuation sur l’emballage ou sur le feuillet technique des protecteurs auditifs. Ainsi, les protecteurs auditifs qui portent la mention « Classe CSA A ou AL » vous garantissent une protection suffisante et d’être conforme avec la réglementation.
Le choix d'un protecteur auditif en fonction de sa classe est simple, mais demeure peu précis. Il existe d'autres approches normées plus efficaces, mais elles nécessitent des mesures de bruit.
AUTRES CRITÈRES DE SÉLECTION IMPORTANTS :
• Confort : en proposant plus d’un modèle, on assure une option qui respecte la morpho logie et les préférences de chacun. Toute personne pour qui aucun protecteur ne permet un ajustement confortable devrait consulter son médecin. Certains facteurs environnementaux auront un impact sur le confort. Par exemple, les coquilles peuvent devenir désagréables quand il fait très chaud ou s’il faut faufiler son visage dans des endroits restreints.
• Ne pas entrer en conflit important avec les autres équipements de protection. Par exemple, des lunettes de sécurité à branches épaisses pourraient davantage nuire à l’étanchéité et à l’efficacité de coquilles que des lunettes à branches minces. Les bouchons s’avèrent souvent un bon choix pour un port continu.
BIEN LES UTILISER
Pour être efficaces, les protecteurs auditifs doivent être bien mis et être portés durant toute l’exposition au bruit élevé. À partir du 16 juin 2023, la formation sur le choix, l’ajustement, l’utilisation et l’entretien des protecteurs auditifs deviendra obligatoire pour tous les travailleurs qui doivent en porter. Faites appel à votre conseiller en prévention pour obtenir de la formation ou des conseils. C’est gratuit pour les entreprises du secteur!
santé AUTO PRÉVENTION
Fiers de nos 40 ans de partenariat en SST
13 MARS 2023
Extrait du feuillet technique. Les mêmes informations apparaissent sur le côté de la distributrice
S’informer sur la conformité aux normes des équipements, c’est gagnant
par Henri Paul Fillion, conseiller en prévention et Martine Charette, conseillère en hygiène industrielle
L’utilisation d’équipements non conformes peut avoir des conséquences importantes. Voici quelques exemples : un escabeau de fabrication maison responsable de la chute d’un travailleur, des outils non isolés sur un véhicule électrique causant l’électrisation d’un technicien ou un ventilateur non conçu pour les emplacements dangereux à l’origine d’une explosion et de la perte totale de l’entreprise. On comprend ici que la sécurité doit être au cœur des choix d’équipements utilisés au travail et c’est par la conformité à des normes reconnues qu’on peut s’en assurer. Que vous soyez impliqué dans la gestion, l’achat, l’utilisation ou la vente d’équipements, vous devez vous assurez que les outils et équipements dont vous disposez sont conformes aux normes.
QU’EST-CE QU’UNE NORME?
Une norme est un document qui spécifie les critères de sécurité et de performance touchant la conception, l’utilisation et l’entretien d’équipements. La norme est élaborée par un comité d’experts du sujet et approuvée par un organisme reconnu tel que CSA (Canadian standard association), UL (Underwriters Laboratories), NFPA (National Fire Protection Association), ANSI (American National Standards Institute) ASME (American Society of Mechanical Engineers).
Certaines normes sont citées dans un règlement, ce qui leur donne une valeur légale officielle. Les normes sont souvent mises à jour afin de rencontrer les plus hauts standards de l’industrie. Ainsi, les fabricants d’équipements sont appelés à se conformer à ces exigences et ceux qui les achètent doivent se tenir informés de ces exigences. Lorsqu’un équipement satisfait aux exigences d’une norme à l’achat, cela garantit la conception sécuritaire et la qualité de l’équipement.
EXEMPLES D’ÉQUIPEMENTS NORMÉS
Parmi les équipements du secteur des services automobiles assujettis à des normes, citons les palettiers (racking), les échelles
portatives et escabeaux, les harnais de sécurité, les équipements de protection individuelle, les cages de levage, les poubelles pour résidus huileux, les ponts roulants, palans et potence, les ponts élévateurs, etc. La grille de conformité annuelle d’Auto Prévention indique les références normatives pour ces équipements.
LE MAINTIEN DU RESPECT DES NORMES
Les références aux normes indiquent également les obligations quant à l’inspection et l’entretien des équipements. Dans certains cas, il est nécessaire de faire régulièrement certifier des équipements, comme le harnais de sécurité ou les gants diélectriques.
ATTENTION
Auto Prévention n’est pas un organisme d’approbation d’équipements. Méfiez-vous des fournisseurs qui utilisent notre nom dans leur argumentaire de vente.
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AUTO PRÉVENTION AUTO PRÉVENTION
DES EXIGENCES LÉGALES
POUR LES FOURNISSEURS
Un fournisseur a vendu un transvideur d’essence sans approbation UL à un de ses clients. Ce client a reçu la visite d’un inspecteur qui a apposé un scellé sur l’équipement jugé non sécuritaire. En plus d’être insatisfait de son fournisseur, le client a dû dépenser à nouveau pour un transvideur d’essence approuvé UL.
Bien que l’article 63 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail oblige le fournisseur à distribuer un équipement sécuritaire et conforme aux normes prescrites par règlement, il y a toujours lieu de se demander si cette exigence est bien respectée.
DES ÉCONOMIES QUI COÛTENT CHER
Un garage d’entretien a fabriqué une plateforme mobile pour atteindre les parties hautes des véhicules. Comme la surface n’était pas antidérapante, un mécanicien a chuté et a dû s’absenter du travail pendant 2 semaines.
Bien que cet équipement ait permis de faire des économies, l’accident qu’il a causé indique que cela n’en valait pas la peine. L’achat d’une plateforme mobile conforme à la norme ANSI-ASC A14.7 aurait permis de prévenir un tel accident et les coûts importants associés à l’absence du mécanicien.
CONSEILS PRATIQUES
• Éviter les fabrications maison;
• Utiliser des fournisseurs de produits reconnus en SST;
• Questionner le fournisseur sur les normes applicables;
• Obtenir une confirmation écrite de la conformité avant l’achat d’un équipement coûteux;
• Vérifier l’information normative sur la plaque signalétique (autocollant) de l’équipement à la réception.
sécurité
• Connaître les normes applicables à l’équipement;
• Exclure la vente de produits qui ne sont pas conformes aux normes;
• Informer le client des conséquences de l’achat d’un équipement non conforme (moins coûteux);
• Fournir une confirmation écrite de la conformité avant l’achat pour des équipements coûteux.
EXEMPLE DE PLAQUES SIGNALÉTIQUES
OÙ CONSULTER LES NORMES?
Les normes peuvent être achetées, consultées sur internet ou empruntées gratuitement auprès du Centre d’information scientifique et technique de la CNESST.
centredoc.cnesst.gouv.qc.ca
POUR L'ACHETEUR POUR LE FOURNISSEUR
En tout temps, vous devez vous fier aux normes établies et reconnues pour choisir l’équipement utilisé au travail.
Escabeau conforme à CSA Transvideur d’essence conforme à UL PIERRE LANGEVIN
15 MARS 2023
Fiers de nos 40 ans de partenariat en SST
Nous sommes fiers des réalisations accomplies avec les employeurs et les travailleurs du secteur des services automobiles pour une meilleure prise en charge de la santé et de la sécurité du travail. Nous continuerons de vous offrir notre collaboration afin de répondre à vos besoins en matière de prévention et ce, pour les décennies à venir. 4605, boul. Lapinière, bureau 150 Brossard (Québec) J4Z 3T5 autoprevention.org | 1 800 363-2344 Poste publication : 40038612 ISTOCKPHOTO LARYSA PASHKEVICH 40 de partenariat en SST