Revue Auto Prévention - Décembre 2022

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PLEINS FEUX SUR LA PAPERASSE DU TMD 3 Opérateurs de chargeuse sur roues : former pour prévenir 4 Éviter la méfiance et les rumeurs en communiquant 6
Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur des services automobiles
DÉCEMBRE 2022 Vol. 36, n°4
PIERRE LANGEVIN

sommaire sommaire

Pleins feux sur la paperasse du TMD

Opérateurs de chargeuse sur roues : former pour prévenir

Éviter la méfiance et les rumeurs en communiquant

Prévenir les chutes en hiver

Prudence avec les ponts élévateurs !

Véhicules électriques : de nombreux défis d'adaptation pour notre secteur

Par où commencer pour réduire le bruit ?

Des travaux à chaud sans mettre le feu

L'heure du bilan a sonné !

Notre mission

AUTOPRÉVENTION se donne comme mission d’accompagner les travailleurs et les employeurs du secteur des services automobiles dans la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail afin de prévenir et d’éliminer les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Pour y parvenir, AUTOPRÉVENTION offre divers services, sans frais, dont :

• La formation;

• L'information;

• La recherche et le développement;

• Les conseils et l'assistance technique;

• D'autres activités de sensibilisation aux bonnes pratiques.

AUTO PRÉVENTION vise à être un partenaire incontournable reconnu pour son leadership et ses actions en matière de prévention des lésions professionnelles en milieu de travail.

DIRECTRICE GÉNÉRALE Sylvie Mallette

COPRÉSIDENT PATRONAL Guy Letellier (ASPMQ)

COPRÉSIDENT SYNDICAL Éric Boudreault (Unifor, section locale 4511)

TRÉSORIER Denis Mélançon (ASA)

ASSOCIATIONS MEMBRES ET LEURS REPRÉSENTANTS

AUTOPRÉVENTION

ASSOCIATION SECTORIELLE SERVICES AUTOMOBILES

Association des industries de l’automobile du Canada, division Québec (AIA) Mario Comtois Association des marchands Canadian Tire du Québec Poste vacant

Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ) Réjean Breton

Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC) Simon Matte Association des services de l’automobile inc. du Québec (ASA) Denis Mélançon

Association des spécialistes de pneu et mécanique du Québec inc. (ASPMQ) Guy Letellier

Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) Luc Fillion

Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) Céline Servant

Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD)

Dany Caron • Marc Cloutier Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN)

Claude Bernier • André Giguère

Unifor Québec

Jean-Yves Filion • Maxime Nadeau Unifor, section locale 4511 Patrick Caisse • Éric Boudreault

RÉDACTRICE EN CHEF Lucie René rene@autoprevention.org

COLLABORATEURS

François Bélanger, Catherine Bernier, Martine Charette, Jonathan Fortier, Jocelyn Jargot, Samuel Laverdière, Marie-Andrée Pâquet, Geneviève Taillefer.

La revue AUTOPRÉVENTION est publiée trimestriellement par : AUTOPRÉVENTION

4605, boul. Lapinière, bureau 150, Brossard (Québec) J4Z 3T5 Téléphone : 450 672-9330 ou 1 800 363-2344

Reproduction d’articles autorisée à la condition de mentionner la source, d’y faire paraître le logo d’AUTOPRÉVENTION et de nous en faire parvenir un exemplaire.

Tirage 9 500 exemplaires

Impression L'Empreinte

Conception graphique L'Infographe

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISSN 0825-4990

Envoi de poste-publication • Numéro de convention 40038612

2 AUTOPRÉVENTION autoprevention.org 1 800 363-2344
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Pleins feux sur la paperasse du TMD

Cela confirme que pour bien des employeurs, l’application de la réglementation sur le transport des marchandises dangereuses (TMD) est synonyme de fardeau administratif. Des exemptions, des obligations et des exceptions s’ajoutent ou s’annulent, accentuant la confusion. Pour mieux s'y retrouver, voici les principales obligations relatives au document d'expédition et au certificat de formation.

DOCUMENT D’EXPÉDITION

Sous la responsabilité de l’expéditeur, un document d’expédition en format papier doit être complété et fourni pour la demande ou la mise en transport (sauf sous certaines exemptions).

Peu importe le modèle utilisé, il doit contenir minimalement:

1. Le nom et l’adresse de l’expéditeur;

2. La date;

3. Le numéro de téléphone 24 h;

4. La description de chaque marchandise dangereuse;

a. Numéro UN, appellation réglementaire, classe, groupe d’emballage;

5. Le nombre de contenants et la quantité (en kg) de chaque marchandise dangereuse;

6. L’attestation de l’expéditeur (et son nom lisible).

Le transporteur doit, quant à lui, inscrire tout changement relatif à la quantité ou au nombre de contenants durant le transport et ranger le document dans une pochette fixée à la portière du conducteur, qu’il soit en conduite ou non.

L’expéditeur et le transporteur conservent une copie du document d’expédition (papier ou informatisée) pendant au moins 2 ans.

CERTIFICAT DE FORMATION

Communément appelé « carte TMD », le certificat de formation est une preuve que l’employé possède une formation appropriée sur les aspects du TMD directement liés à ses fonctions. Valide pour 3 ans, un certificat de formation n'est pas transférable d’un employeur à l’autre, et l’employé doit l’avoir en sa possession. Sinon, l’employé doit être accompagné et sous la surveillance directe d’une personne qui possède une formation appropriée et est titulaire d’un certificat de formation.

Le certificat de formation doit inclure les renseignements suivants :

1. Le nom et l’adresse de l'établissement de l'employeur;

2. Le nom de l'employé;

3. La date d'expiration du certificat de formation;

4. Les aspects pour lesquels l'employé a reçu la formation;

5. Les signatures de l'employeur et de l'employé.

LA FORMATION EST-ELLE OBLIGATOIRE?

Pour plus de détails sur la réglementation TMD ou pour obtenir une formation dans votre établissement, communiquez avec le conseiller en prévention de votre région. Selon le Roadcheck 2022 du Commercial Vehicle Safety Alliance (CVSA)1, 60% des non-conformités pour les véhicules transportant des marchandises dangereuses sont en lien avec la paperasse TMD.
SOURCES
1
Vehicle
résultats
sécurité
PIERRE LANGEVIN
:
Commercial
Safety Alliance (CVSA),
du Roacheck International 2022
par Samuel Laverdière, conseiller en hygiène industrielle
pour ceux qui manutentionnent des commandes ou qui transportent des marchandises dangereuses. Non, dans certains cas précis visés par des exemptions (ex
bidon d’essence dans une voiture). CONVERTISSEZ VOTRE ABONNEMENT EN NUMÉRIQUE AVANT-DERNIÈRE REVUE IMPRIMÉE Scannez le code QR en page 2 3 DÉCEMBRE 2022
Oui,
:

sécurité

Opérateurs de chargeuse sur roues : former pour prévenir

Jonathan Fortier, conseiller en prévention et Samuel Laverdière, conseiller en hygiène industrielle

Dans les centres de recyclage et dans les ateliers de mécanique de véhicules lourds, l’équipement de prédilection est la chargeuse sur roues. Pour manutentionner du matériel palettisé, déplacer des carcasses de voiture, niveler ou déneiger la cour, la chargeuse sur roues surpasse, par sa polyvalence, le chariot élévateur.

Évidemment, il faut savoir qu’utiliser un tel équipement n’est pas sans risque : de 2007 à 2020 (tous secteurs confondus), 22 travailleurs québécois ont été gravement blessés et 21 ont perdu la vie dans des accidents du travail impliquant une chargeuse sur roues. Ces accidents sont en lien avec la circulation de la chargeuse, sa maintenance ou le levage de pièces. Il s'agit donc principalement de travailleurs œuvrant à proximité d’une chargeuse (piétons, visiteurs, mécaniciens, superviseurs) qui sont à risque de subir un accident de travail.

FORMATION DES OPÉRATEURS

La question à 100$ : Les opérateurs de chargeuses sur roues doivent ils obligatoirement suivre une formation pour opérer cet imposant équipement? La réponse est oui. Conformément à l'article 51, par. 9 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, l’employeur a l’obligation de former les opérateurs sur les dangers et les méthodes de travail sécuritaires. Ils seront sensibilisés aux situations dangereuses rencontrées par les opérateurs et s'assureront de ne pas représenter un danger pour eux mêmes et pour les autres travailleurs.

Vient ensuite la question à 200$ : Si les travailleurs détiennent une formation adéquate comme cariste, sont ils alors considérés comme formés pour la chargeuse sur roues ? La réponse est non. Comme ce ne sont pas les mêmes normes qui encadrent l’opération d’une chargeuse sur roues, et que les situations de travail, les dangers et les mesures de prévention diffèrent, il faut alors suivre une formation spécifique aux chargeuses.

STABILITÉ, CAPACITÉ ET DÉPLACEMENTS

Lorsqu’on s’attarde aux dangers auxquels les opérateurs de chargeuses sur roues sont exposés, il y a évidemment de grandes similitudes avec le « petit frère » qu’est le chariot élévateur. Par contre, la base de stabilité de la chargeuse est formée par ses 4 roues, son châssis est articulé et elle est conçue pour travailler à l’extérieur sur des sols mobiles, accidentés et dans des conditions

4 AUTOPRÉVENTION
Ce sont principalement les travailleurs oeuvrant à proximité d'une chargeuse qui sont à risque de subir un accident de travail.
par JONATHAN FORTIER

météorologiques difficiles. De par sa conception, le champ de vision de l’opérateur d’une chargeuse est compromis par de nombreux angles morts, notamment à l’arrière, à cause du compartiment moteur. Malgré la présence d’alarme de recul, de caméra et de gyrophare, la cohabitation entre chargeuse et piétons s’avère très complexe à gérer au quotidien : éclairage extérieur insuffisant, moyens de communication déficients, état des lieux constamment changeants, espace restreint de manœuvre et la présence de clients ou de visiteurs. Pour prévenir les accidents liés à la circulation des chargeuses, il faut travailler en amont sur l’organisation des lieux, la gestion des visiteurs, la réparation des défectuosités mécaniques, et l’adaptation de la conduite de la part de l’opérateur.

MANUTENTION DE CHARGES

Par ailleurs, il est important d’observer les nombreux risques d’accident en fonction de l’accessoire de manutention utilisé et le type de charge à manutentionner. Une chargeuse utilisée pour le déneigement ou utilisée pour le déplacement de pneus ou de carcasses de voitures comporte des enjeux différents en ce qui concerne la stabilité de la charge et la visibilité.

Parce que travailler avec des fourches aussi longues que 15 pieds, ça représente un défi majeur de prévention.

Force est de constater que trop peu de mesures de prévention sont mises de l’avant afin de prévenir les accidents avec la chargeuse sur roues. Le chargement de véhicules aplatis sur un camion, l’utilisation des palettiers et le levage de charges avec des élingues ne sont que quelques exemples de situations problématiques et dangereuses qui doivent être abordées de front.

Opérateurs et piétons ne doivent rien prendre pour acquis : évitez les distractions, signalez vos intentions et portez votre dossard !

NOUVELLE FORMATION OFFERTE PAR AUTO PRÉVENTION

Les conseillers en prévention d’Auto Prévention offrent partout au Québec, une formation 100% axée sur l’utilisation sécuritaire des chargeuses sur roues. Gratuite pour les membres, cette formation de trois heures traite des dangers et des mesures de prévention à mettre en œuvre lors de l’inspection, de la circulation, de la manutention de charges et de l’immobilisation de la chargeuse sur roues. Pour plus de détails, consultez notre site Internet ou communiquez directement avec le conseiller en prévention de votre région.

sécurité JONATHAN FORTIER
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JONATHAN FORTIER
EN

Éviter la méfiance et les rumeurs en communiquant

Un dirigeant d’atelier de réparation prévoit faire un agrandissement et sollicite un consultant pour le conseiller. Lorsque les travailleurs voient circuler des personnes qui observent les lieux, ils concluent que le bâtiment est à vendre. L’incertitude et la méfiance s’installent parmi les travailleurs et les rumeurs de fermeture et de perte d’emplois circulent. Voici un exemple où la transmission de l’information aurait plutôt réjoui les travailleurs. Évitez les conséquences négatives en communiquant l’information nécessaire auprès de vos équipes de travail.

POURQUOI INFORMER?

Les milieux de travail sont en constante évolution, c’est pourquoi la diffusion régulière d’une information juste permet aux personnes de connaître d’avance les changements susceptibles de modifier le travail et de s’y préparer.

QUI INFORMER?

La liste des personnes à informer comprend toutes celles touchées directement et indirectement. Il faut se questionner sur les impacts que l’information peut avoir sur les personnes dans le milieu de travail. Par exemple, lors de la réparation d’une toiture, le bruit et les odeurs peuvent déranger ou inquiéter plusieurs travailleurs. Pour d’autres situations, on peut se limiter à un groupe ou à une seule personne.

QUAND INFORMER?

L’information doit circuler régulièrement et en continu dans l’entreprise. Il peut être nécessaire de trans mettre rapidement une information lors d’un revirement de situation de dernière minute dans la gestion des opérations. D’autres informa tions ont avantage à être retardées notamment lorsqu’elles ne sont pas encore officielles.

COMMENT INFORMER?

Les canaux d’information peuvent être multiples (rencontre, babillard, courriel, etc.) et sont choisis en fonction du type d’information à diffuser. Lorsque l’information est susceptible d’entraîner des ques tionnements, il est préférable pour les gestionnaires de privilégier des rencontres afin de permettre le dialogue et d’expliquer les décisions.

QUOI INFORMER?

L’information à transmettre peut porter autant sur les changements en cours et à venir, les succès, les projets que sur les orientations de l’entreprise.

On s’assure que le sujet est d’intérêt et que les décisions qui s’y rattachent sont motivées et cohérentes.

DE BONNES PRATIQUES

La diffusion efficace de l’information dans une entreprise favorise un bon climat de travail. Une politique sur la transmission d’information et la formation des gestion naires sur la communication et l’écoute demeurent des stratégies gagnantes.

6 AUTOPRÉVENTION
SHUTTERSTOCK santé

Prévenir les chutes en hiver

ÇA TOMBE SOUS LE SENS

Une chute sur une surface glissante ne prend qu'une seconde mais ses conséquences peuvent durer toute une vie! La bonne nouvelle est que nous pouvons éviter ces accidents en appliquant des mesures de prévention simples et efficaces. Le bon entretien de la cour extérieure et des voies d'accès aux bâtiments est essentiel.

L’hiver dernier, Julie est tombée sur la glace dans le stationnement de son entreprise. Elle s’est blessée au bras et il s’est écoulé plusieurs mois avant que les douleurs ne disparaissent complètement.

AVANT LE DÉBUT DE L’HIVER :

• Il est important de rencontrer son entreprise de déneigement pour s’assurer que les travaux seront faits correctement (endroits à déneiger en priorité, plage horaire idéale pour nettoyer la cour, etc.)

• Désigner une ou des personnes responsables pour déneiger le devant des portes et les endroits où les gens doivent circuler et que la machinerie lourde ne peut déblayer.

• Il faudra également prévoir des pelles et des bacs contenant des produits déglaçants et des abrasifs pour l’entretien des voies d’accès.

• Corriger les situations problématiques (ex : gouttière endommagée, pavé cassé, mauvais drainage).

BIEN SE CHAUSSER POUR L’HIVER !

Tout comme pour les pneus d’hiver, quand vient le temps de choisir des chaussures de sécurité ou des chaussures conventionnelles

adaptées aux conditions hivernales, rendezvous dans un magasin spécialisé qui offre plusieurs marques et modèles.

Voici quelques critères importants à considérer pour choisir un modèle offrant des propriétés antidérapantes :

1. Le matériau de la semelle : Choisir une semelle en caoutchouc souple de faible densité pour une meilleure adhérence par temps froid (semelle molle et pliable relativement facilement).

2. Le dessin de la semelle : Opter pour une semelle offrant une surface de contact au sol de 50 à 60 %. Les sillons doivent être suffisamment profonds pour favoriser l’évacuation de la neige.

si vous n’avez pas vos crampons. Faire des plus petits pas, écarter légèrement les jambes et pointer les pieds vers l’extérieur sont toutes des stratégies efficaces que les pingouins ont comprises depuis bien longtemps!

LE BON PRODUIT AU BON MOMENT EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE

0 à -10°C Sel déglaçant -10°C à -15°C Mélange de sel et de calcium

Sous -15°C Mélange de sel, de calcium et de sable

3. Le talon : Les chaussures à talon chanfreiné (à angle) sont plus efficaces sur les surfaces glissantes.

Aucune chaussure ne résiste parfaitement au glissement dans toutes les situations. Pour cette raison, nous vous recommandons l’utilisation de crampons amovibles, faciles à installer pour circuler sur des surfaces très glacées. Il faudra bien sûr retirer les crampons pour conduire ou circuler à l’intérieur puisqu’ils pourraient devenir dangereux.

L’idéal serait d’éviter de marcher sur des surfaces très glacées en empruntant un autre trajet. Comme ce n’est pas toujours possible, la prudence est de mise surtout

sécurité
Dans le secteur des services automobiles, près d’un accident sur quatre est une chute ou un trébuchement, ce qui représente plus de 500 travailleurs blessés chaque année. Bon nombre d’accidents surviennent en hiver lors des déplacements sur des surfaces glacées dans les stationnements et les voies d’accès menant aux bâtiments. Les conséquences sont nombreuses : entorse, fracture, commotion cérébrale, etc. par François Bélanger, conseiller en prévention
FRANÇOIS BÉLANGER
UTILISER
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7 DÉCEMBRE 2022
talon chanfreiné

actualités

Prudence avec les ponts élévateurs !

2021,

QUE S’EST-IL PASSÉ?

L'enquête et l'analyse de l’accident ont permis d’identifier quelques éléments ayant contribué à la chute du véhicule. Il a été déterminé que le véhicule a été secoué afin de vérifier la stabilité avant le premier soulèvement. Par contre, le véhicule a été descendu au sol puis soulevé une autre fois sans qu’une nouvelle vérification du positionnement des patins et de la stabilité soit faite. Il est probable que le véhicule se soit déplacé sur les patins du pont élévateur lorsque celui ci a été descendu au sol puis soulevé de nouveau.

De plus, un autre élément pourrait avoir contribué à l’accident : l’absence des pièces de caoutchouc sur le pont élévateur. Il y avait des ouvertures au niveau des patins pour y fixer les pièces de caoutchouc, mais elles n’y étaient pas, accentuant ainsi le risque de glissement des patins.

De plus, le camion cube contenait une grande quantité de matériel et d’outillage. Peut être que la charge élevée à l’arrière du camion a été un facteur aggravant, mais l’enquête et l’analyse n’ont pas permis de l’affirmer avec certitude. Tout porte à croire que l’accident est attribuable à un ensemble de causes.

TROIS ÉLÉMENTS À SURVEILLER POUR UN LEVAGE SÉCURITAIRE

RESPECTER LA CAPACITÉ DU PONT ÉLÉVATEUR

S’assurer que le véhicule à soulever (incluant la charge si applicable) ne dépasse pas la capacité de levage du pont élévateur. En cas de doute, utiliser un autre pont élévateur de plus grande capacité ou faire décharger le véhicule.

RESPECTER LES POINTS DE LEVAGE DU FABRICANT

Les véhicules n’ont évidemment pas tous les mêmes points de levage. Il est primordial de savoir où positionner les patins sous un véhicule. Les fabricants indiquent souvent les points de levage avec des marques ou des encoches sous les véhicules. Il est aussi possible de trouver cette information dans le manuel du propriétaire, les procédures du fabricant ou le guide de l’Automotive Lift Institute (Vehicle Lifting Points Guide

).
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par François Bélanger, conseiller en prévention
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En mars deux travailleurs ont été blessés dans un accident chez un concessionnaire près de Montréal. Au moment où les travailleurs se trouvaient sous un camion cube soulevé par un pont élévateur à deux colonnes, le véhicule a glissé des patins. L’arrière du camion est alors tombé et les travailleurs ont été coincés sous le véhicule. Les secours sont intervenus rapidement pour venir en aide aux blessés.
1 PIERRE LANGEVIN

Soulever le véhicule légèrement et vérifier la stabilité

• Périodiquement

VÉRIFIER LA STABILITÉ

Avant chaque soulèvement d’un véhicule à la hauteur de travail, celui­ci devrait être levé légèrement (environ 15 à 30 centimètres) pour procéder à une vérification de la stabilité. À cette hauteur, le travailleur doit exercer des poussées sur l’avant et l’arrière du véhicule pour le secouer. Si une instabilité est détectée, redescendre le véhicule au sol et recommencer le positionnement des patins du pont élévateur. Il faut ensuite soulever légèrement le véhicule de nouveau et refaire la vérification de stabilité.

L’INSPECTION ET L ’ENTRETIEN PRÉVENTIF

En plus de respecter la procédure de levage, l’entretien préventif des ponts élévateurs est un incontournable.

• À chaque levage

Faire une inspection visuelle rapide du pont élévateur avant chaque soulèvement de véhicule. De plus, soyez toujours attentif aux anomalies de fonctionnement (bruits inhabituels, secousses, vibrations, levage inégal, fuite d’huile, etc.).

Faire l’inspection et les entretiens mineurs du pont élévateur selon la fréquence prescrite par le fabricant. Vous trouverez ces informations dans le manuel d’utilisateur. Vous pouvez également vous référer aux fiches d’entretien préventif disponibles sur notre site internet. autoprevention.org/fr/themes-sstdetails/lentretien-preventif

AVEZ-VOUS SUIVI NOTRE FORMATION ?

Cet article comporte plusieurs éléments importants, mais Auto Prévention offre une formation complète sur les ponts élévateurs. Cette formation d’une durée de 1 h 30 aborde en détails la méthode de levage sécuritaire et les principales tâches d’inspection et d’entretien préventif.

le ! ! ! Trucs astuces

AVEZ-VOUS INTÉGRÉ VOS ACTIVITÉS D'ENTRETIEN PRÉVENTIF DANS UN BON DE TRAVAIL ?

• À chaque année

Faire réaliser une inspection approfondie et l’entretien préventif complet de tous vos ponts élévateurs par une firme spécialisée.

Cela permet de s'assurer qu'elles seront bien réalisées dans un temps de travail alloué.

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DÉCEMBRE 2022
3 ACTIVITÉ faireuncyclecomplet vide vérifier vérifierledispositifdeblocagedes4bras.Ildoit s’enclencherautomatiquementetcomplètementdèsqu’onsoulève exercerunefortepousséelatéraleà écouter l’antichute doit s’enclencher au moins à tous les 150 vérificationvisuelle (colonnescrochesoubranlantes,boulonsdéserrésdefaçonvisible). unefoisparsemaine,selon les recommandations du fabricant. Cadenassage Ponts élévateurs Normes et documentsALI Manuel du fabricant DESCRIPTION individuellegénéraux Chaussures de sécurité Lunettes de sécurité Équipementsdeprotection Aucun Avantchaquelevage Faireuneinspectionvisuellerapidepour S’assurerquelesystèmedeblocagedes 4brasdelevageestcomplètement enclenché. Vérifierattentivementla positiondespatins. Redescendre immédiatements’ilyadéplacementetque ATTENTION – Nepasutiliserunpontélévateurquinepassepas FORT PONT ÉLÉVATEUR HORS TERRE À DEUX COLONNES ANNÉE N° identification Marque Modèle Année de fabrication Localisation Firme d’entretien Fichedecadenassage del'appareil FICHE D’ENTRETIEN PRÉVENTIF N° Date observée Défaillance constatée ou réparation effectuée RESP. Date d’échéance OK? A B C D E F G H I J ATTENTION! Veuillezsuivrelaprocéduredecadenassagepoureffectuerletravail. Toujoursvérifierlesfréquencesd’entretienrecommandéesparlefabricant. AUTOPRÉVENTION RÉV.2020-11-16 1 7 ACTIVITÉS FRÉQ. RESP. JAN. FÉV. MAR. AVR. MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT. OCT. NOV. DÉC. 1 Vérifier et lubrifier les pièces mobiles selon les recommandations du fabricant M 2 Patins articulés état (angle = 15°) Patins en caoutchouc état M 3 Bras de levage blocage efficace enclenchement auto. complet 4 bras M 4 Bras de levage – extension butées Jeu vertical des bras normal M 5 Dispositif anti-chute – montée : clique aux 150 mm M 6 Câbles égalisateurs vérifier l’état. Ajuster ou faire ajuster au besoin M Systèmes hydraulique, électrique : inspecter boyaux, vérifier niveau d’huile. Ajuster au besoin M 8 Fin de course verticale vérifier fonctionnement M 9 Ancrage au sol vérifier l'état, boulons desserrés, colonnes hors niveau M 10 Faire faire la vérification et l’entretien complet par une firme spécialisée A 4 POUSSER FORT
actualités
Vous pouvez communiquer avec nous pour organiser une formation dans votre entreprise ou bien vous inscrire à une de nos formations en ligne sur le sujet dans la section webinaires de notre site web. autoprevention.org/fr/webinaires PIERRE LANGEVIN ???

Véhicules électriques : de nombreux défis d’adaptation pour notre secteur

L’électrification des transports se traduit par l’arrivée massive de véhicules électriques sur nos routes. Qui dit plus de véhicules électriques dit plus de travailleurs concernés. C’est tout le secteur des services automobiles qui, à moyen terme, se trouvera fortement influencé et devra relever de nombreux défis d’adaptation.

UNE NOUVELLE RÉALITÉ QUI S’IMPOSE

L’augmentation du nombre de véhicules électriques modifie grandement le visage des métiers du secteur des services automobiles. Ainsi un mécanicien en 2022 qui souhaite offrir un service sur un véhicule électrique devra posséder des qualifications très récentes ou même encore en cours de développement ! Qu’en sera­t­il pour le domaine de la carrosserie, du recyclage des véhicules en fin de vie ou encore pour les professionnels du remorquage ? Quelles seront les conséquences en terme de santé­sécurité ? Il est difficile de dresser un portrait précis tant les choses changent vite. Par exemple

le nombre d’ateliers de mécanique au Québec qui peuvent offrir un service pour les véhicules électriques augmentent chaque mois.

Certains programmes reconnus dans l’industrie permettent aussi à des ateliers de qualifier plus de travailleurs ou encore de s’équiper suffisamment. Il n’est pas si simple de s’adapter. Voici quelques points critiques qu’il faudra soigner afin d’éviter de se retrouver dans des situations dangereuses. Effectivement, on le sait, si l’on ne se

prépare pas adéquatement, on augmente le risque d’accidents…

QUELQUES ADAPTATIONS À PRÉVOIR À L’ATELIER

Pas un seul domaine n’est épargné. Pour travailler sur les véhicules électriques il faut être équipé, qualifié et organisé spécifiquement pour ce type de véhicules. Voici en photos des exemples concrets des équipements requis qui concernent la plupart des métiers des services automobiles.

un seul domaine n’est épargné. Pour travailler sur les véhicules électriques il faut être équipé, qualifié et organisé spécifiquement pour ce type de véhicules.

10 AUTOPRÉVENTION
ÉQUIPEMENTS DE MANUTENTION DES BATTERIES HAUTE TENSION QUI SONT TRÈS LOURDES MULTIMÈTRE APPROUVÉ POUR LES NIVEAUX DE TENSION ÉLECTRIQUE CHAUSSURES DE SÉCURITÉ CERTIFIÉES POUR LE RISQUE ÉLECTRIQUE
JARGOT
sécurité Pas
JOCELYN

Borne de recharge EV et zone de stationnement réservée, identifiée pour la recharge

Multimètre CAT III 1000 volts et équipements pour test d’isolation

Ensemble d’outils isolés et certifiés (tournevis, clés, douilles, clé dynamométrique)

Matériel de balisage pour sécuriser la baie de travail (cônes, affiches)

Tapis isolant et couverture isolante (travaux sur la batterie)

Manuel de références électroniques et appareil de diagnostic à jour

Table de levage et de dépose batterie HV (2500 Lb de capacité)

Équipement de cadenassage pour la clé du véhicule et le coupe­circuit principal

Gants isolés HV classe 0 certifié (sous gants en coton, gant de cuir) ­ 2 paires

Bottes de sécurité isolées, certifié CSA (Ω)

Sarrau ou tablier ignifuge, lunettes de sécurité et visière de protection contre les éclats d'arc électriques (arc flash)

Perche de sauvetage isolée (celle avec le bout recourbée)

EN ROUTE VERS LE FUTUR

Les années à venir soulèveront de nombreuses questions pour le secteur des services automobiles. Par exemple, la question de la qualification des travailleurs sera au cœur des préoccupations en terme de santésécurité du travail. En attendant ne confiez pas de tâches sur des véhicules électriques à des travailleurs sans aucune qualification.

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DÉCEMBRE 2022 sécurité
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santé

Par où commencer pour réduire le bruit ?

par Geneviève Taillefer, conseillère en prévention et Marie-Andrée Paquet, conseillère en hygiène industrielle

Selon notre sondage effectué en début d’année, plus du tiers des techniciens en mécanique affirment travailler dans un environnement très bruyant. Les principales sources de bruit sont : la clé à choc, le marteau pneumatique et l’air comprimé incluant les soufflettes. Par où commencer pour réduire le bruit?

Voici une stratégie en quelques étapes pour se conformer à la nouvelle réglementation qui entrera en vigueur en juin 2023.

1IDENTIFIER DANS VOTRE MILIEU LES TÂCHES ET LES OUTILS LES PLUS BRUYANTS

Le niveau sonore se mesure en décibels A (dBA) sur une échelle logarithmique. Un bruit de 85 dBA est perçu comme étant deux fois plus fort qu’un bruit de 82 dBA. Votre conseiller Auto Prévention pourra vous aider à distinguer les outils les plus critiques de votre atelier.

Dans un atelier, nous n’avons rarement affaire qu’à un seul outil bruyant. Il faut donc évaluer l’effet combiné de tous les outils utilisés à un moment donné et comprendre l’effet de chacun sur le niveau de bruit total (voir l’encadré ci bas).

Pour mieux comprendre les effets combinés de plusieurs outils bruyants, voici des principes de base et une méthode simple de calcul.

• Si les deux sources de bruit ont la même puissance et sont à égale distance, on ajoute 3 dBA au niveau de l’une des sources pour obtenir l’effet combiné.

• Si les sources sont de puissances différentes, il faut :

A Identifier la source la plus bruyante ;

B Déterminer l’écart de niveau de bruit entre les deux sources en dBA ;

C Utiliser ensuite le tableau 1 pour obtenir la valeur à ajouter au niveau de bruit de l’appareil le plus bruyant ;

D Lorsque l’écart de niveau de bruit entre deux sources atteint 10 dBA ou plus, la contribution de la source la plus faible au total est nulle. Ce n’est donc pas à cette source qu’il faut s’attaquer en premier.

Par exemple, si un travailleur boulonne une roue avec une clé à choc générant 93 dBA en même temps que son voisin utilise un marteau pneumatique à 113 dBA, c’est l’outil le plus bruyant qu’on entendra le plus. Avec un écart de 20 dBA entre les deux outils, on mesurera un niveau combiné de 113 dBA (113 dBA + 0 dBA). Autrement dit, même si la clé à choc devenait silencieuse, le niveau de bruit demeurerait à 113 dBA, d’où l’intérêt de commencer par le marteau pneumatique. Bien sûr, d’autres facteurs entrent en ligne de compte comme la réverbération des sons, l’emplacement de la tâche et les caractéristiques du local. Ces sources secondaires sont nettement moins fortes et pourront être examinées et traitées plus tard.

Adapté de CCHST cchst.ca/oshanswers/phys_agents/noise_basic.html

12 AUTOPRÉVENTION
Tableau 1 : Méthode pour combiner des niveaux de bruit différents Addition des décibels A Différence de niveau de bruit entre deux sources (dBA) Valeur à ajouter au niveau le plus élevé des deux (dBA) 0 3 De 2,4 à 4 1,5 6,1 à 10 0,5 10 ou plus 0

DÉTERMINER LA SOURCE DOMINANTE

Pour chaque outil bruyant identifié, on doit comprendre d’où provient le bruit. Selon l’IRSST1, c’est l’échappement de l’air qui est la source dominante pour les outils rotatifs comme les ponceuses, les meuleuses (die-grinders) et les clés à cliquet (ratchet wrenches ). La clé à choc ( impact ) fait un peu exception, le bruit provenant majoritairement du mécanisme (masselottes) ; l’échappement d’air y contribuant dans une moindre mesure. Pour le marteau pneumatique, c’est l’impact de l’outil sur la pièce travaillée qui génère le bruit.

3RÉDUIRE LE NIVEAU DE BRUIT

SOURCE DOMINANTE OUTILS SOLUTIONS

TECHNIQUES

Échappement d'air Ponceuses, meuleuses, clés à cliquet Outil électrique ou à batteries, outils pneumatiques munis de silencieux, ajout de silencieux d’appoint2

Impacts du mécanisme + échappement d’air Clé à choc Outil pneumatique « silencieux »3 Interaction avec la pièce travaillée Marteau pneumatique Aucune

4LIMITER LA DURÉE D’EXPOSITION

A. Opter pour des outils et des équipements performants qui rendent le travail plus court (ex : conception du réseau d’air comprimé).

B. Réduire au maximum l’utilisation d’outils bruyants en privilégiant d’autres méthodes de travail lorsque possible (ex : marteau pneumatique remplacé par une meuleuse). Quand il n’existe pas de solutions techniques pour réduire le niveau de bruit, réduire la durée d’exposition devient la seule option.

Vous arriverez à améliorer l’ambiance sonore de votre environnement de travail si tout un chacun y met l’énergie et les moyens nécessaires. Choisir des outils et des méthodes de travail moins bruyants est un excellent point de départ. Un entretien rigoureux de vos outils pneumatiques et une utilisation à la pression recommandée par le fabricant garantiront leur performance. Malgré les efforts, il se peut qu’à certains moments le niveau sonore dépasse le seuil acceptable. Il faut alors se protéger en portant un protecteur auditif adéquat.

1 Institut de recherche Robert­Sauvé en santé et sécurité du travail, rapport R­554.

2 Pour favoriser l’écoulement d’air et assurer une puissance optimale, consultez les informations des fabricants afin de choisir le silencieux qui convient.

3 Les niveaux de bruit publiés par les fabricants sont mesurés « à vide » et peuvent être trompeurs. L’IRSST présente des valeurs qui représentent des conditions réelles d’utilisation (R­554 et RF­648).

2
santé
SHUTTERSTOCK | VIRRAGE IMAGES
13 DÉCEMBRE 2022

sécurité

Des travaux à chaud sans mettre le feu

par Geneviève Taillefer, conseillère en prévention

Chaque année, des ateliers mécaniques et des carrosseries brûlent. Les travaux à chaud comme le soudage, le coupage, le brasage et le chauffage de pièces génèrent des températures élevées, des flammes ou des étincelles. Une bonne planification des travaux, des lieux rangés et l’application de méthodes de travail adéquates réduiront les risques d’incendies.

Éviter les situations à risques telles que :

• Véhicule en flammes suite à des travaux de démantèlement faits par oxycoupage;

• Feu de poubelle causé par un tison de meulage;

• Auto inflammation d'une guenille souillée laissée dans une poche de pantalon;

• Soudure ou meulage sur une roue jantée (risque d'explosion du pneu);

• Réparation sur une citerne ou un réservoir de carburant qui n'a pas été purgé adéquatement.

PRIVILÉGIER LES MÉTHODES ALTERNATIVES

D’abord, demandez v ous si l’usage du chalumeau ou le coupage à la meule est requis, sinon remplacez les par une opéra tion produisant peu d’étincelles.

• Utiliser le cisaillement hydraulique manuel pour couper de la tôle;

• Remplacer les nettoyeurs inflammables par un produit qui ne l’est pas;

• Choisir un outil à induction thermique pour dévisser un boulon plutôt que de le chauffer aux torches.

ÉVALUER LES LIEUX

Il est essentiel de se préparer et d’observer les travaux qui se déroulent à proximité.

Avant les travaux il faut :

• Vêtements exempts de liquides inflam mables, d’huile, de graisse, de poussières et résistants aux flammes (référez vous à notre guide rapide sur l'oxycoupage à l'acétylène);

• Présence d’au moins un extincteur adéquat et de gicleurs;

• Planchers et postes de travail propres et rangés. Retirer cartons, bois, tissus, poussière, etc.;

• Matières inflammables éloignées à 15 mètres;

• Application d’un gel ignifuge ou arrosage régulier des surfaces combustibles pour les maintenir humides;

• Couvertures anti feu ou écran protecteur;

• Poubelles munies de couvercles refer mables automatiquement;

• É loignement des drains et des grilles d’égout où des vapeurs inflammables peuvent s’accumuler;

• Équipements utilisés en bon état (buses, régulateurs, valves et boyaux intacts, sans fuites, bonbonnes de gaz attachées).

Après les travaux il faut : Donnez vous du temps pour faire le tour 60 minutes suivant la dernière opération. Un tison logé dans un tas de carton peut prendre feu en quelques minutes après la fin des travaux. Ces travaux devraient donc être interdits durant la dernière heure du quart de travail.

En plus de toutes ces mesures de prévention, vous devez élaborer un plan des mesures d’urgence. Cet exercice comprend l’identi fication des risques d’incendie, l’établissement d’un point de rassemblement, la vérification annuelle des extincteurs et l’exercice d’évacuation.

14 AUTOPRÉVENTION
SHUTTERSTOCK

L’heure du bilan a sonné !

L'année se termine et vous voulez, en 2023, assurer une meilleure gestion de la SST dans votre entreprise. Voici une démarche simple et efficace qui permet de faire le bilan et de réfléchir aux actions pour être plus performant.

Par où commencer? D’abord, il faut identifier tous les risques dans votre milieu de travail, ensuite, établir des priorités et mettre en place des mesures préventives pour les éliminer ou les contrôler. Il faut aussi continuellement adapter vos actions afin d’atteindre vos objectifs de prévention : éliminer ou du moins réduire les lésions professionnelles.

En SST, la prise en charge est un cycle continuel. Une démarche en 3 étapes (identifier/corriger/contrôler), vous sera très utile pour vous assurer que vos actions sont durables et efficaces. Utilisez­la pour vos rencontres du comité de santé et de sécurité.

VOICI DES EXEMPLES DE LA DÉMARCHE

PHASE 1 : IDENTIFIER

Identifier les risques* et trouver des solutions pour les éliminer ou les contrôler.

Exemple : Risque de glisser sur la glace. Rendre sécuritaire les aires de circulation.

PHASE 2 : CORRIGER

Mettre en place des mesures de prévention

Exemple : Pelleter et apposer un déglaçant selon la température dans les aires de circulation. Informer/former sur les risques. Fournir des crampons aux travailleurs.

PHASE 3 : CONTRÔLER

Exemple :

• Analyser les accidents de travail à l’aide du registre d’accidents.

• Inspecter périodiquement si les mesures de prévention sont appliquées.

• Vérifier les suggestions et les plaintes des travailleurs. Suite à votre vérification, s’il y a eu des chutes :

• Améliorer la procédure pour pelleter et déglacer les aires de circulation (fréquence).

• Renforcer et exiger au besoin le port de crampons.

• Faire des rappels aux employeurs et aux travailleurs.

Maintenant à vous de jouer pour l’ensemble de vos risques ! Vous n’êtes pas seuls, nos conseillers sont toujours disponibles pour vous aider dans cette démarche.

gestion
IDENTIF I E R PROCESSUS DE PRISE
1 2 3
par Catherine Bernier, coordonnatrice santé et sécurité
EN CHARGE
CORRIGER CONTRÔLER
Évaluer les résultats (est-ce que les risques sont éliminés ou contrôlés?) et apporter des ajustements dans les mesures de prévention si les risques ne sont pas éliminés ou contrôlés.
identification­et­analyse­des­risques
*autoprevention.org/fr/themes­sst­details/
AUTO PRÉVENTION CONVERTISSEZ VOTRE ABONNEMENT EN NUMÉRIQUE AVANT-DERNIÈRE REVUE IMPRIMÉE Scannez le code QR en page 2 SOURCE : CNESST 15 DÉCEMBRE 2022
40 de partenariat en SST
NOS ATELIERS PAR LES CONSEILLERS D’AUTO PRÉVENTION — L’identification des risques, par
? — L’accueil
prépare ! NOS CONFÉRENCIERS LSST et LMRSST
Les mécanismes de prévention et
participation
venir
psychologique au travail… plus
L’effet WOW en leadership PAR JASMIN BERGERON CONFÉRENCIER ET FORMATEUR, PROFESSEUR TITULAIRE À L’UQAM 4605, boul. Lapinière, bureau 150 Brossard (Québec) J4Z 3T5 autoprevention.org | 1 800 363-2344 Poste publication : 40038612 Inscrivez-vous en ligne autoprevention.org composez le 1 800 363 2344 poste 221
24 mars ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE Hôtel Palace Royal, Québec COLLOQUE 2023
où commencer
d’un nouveau travailleur, ça se
:
de
entre l’actuel et l’à
PAR ANNE NADEAU, ING., CONSEILLÈRE EXPERTE EN PRÉVENTIONINSPECTION À LA CNESST ET RAHMA HAJRI, CONSEILLÈRE EN PRÉVENTION-INSPECTION Démarrez votre démarche en santé
simple que vous ne croyez! PAR MARIE LABERGE, PRÉSIDENTE SERVICES-CONSEILS EN MANAGEMENT ET SST

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