Revue Auto Prévention - Décembre 2021

DÉCEMBRE 2021 Vol. 35, n°4

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur des services automobiles

Envie d’être coaché en SST? 3 Douche oculaire : pas de chance à prendre 5

AUTO PRÉVENTION

PAS LE TEMPS DE BAISSER LA GARDE EN SST 4

sommaire sommaire

Envie d’être coaché en SST? Pas le temps de baisser la garde en SST Douche oculaire, pas de chance à prendre CARROSSERIE ET MÉCANIQUE DE VÉHICULES LOURDS

Les pour et les contre des protecteurs auditifs actifs CONTRÔLE DES DÉVERSEMENTS

Avez-vous besoin d’un « kit »? Être à la hauteur pour utiliser les colonnes mobiles en sécurité!

L’ABC du dépannage routier sécuritaire

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Notre mission AUTOPRÉVENTION se donne comme mission d’accompagner les travailleurs et les employeurs du secteur des services automobiles dans la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail afin de prévenir et d’éliminer les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Pour y parvenir, AUTOPRÉVENTION offre divers services, sans frais, dont : • La formation; • L'information; • La recherche et le développement; • Les conseils et l'assistance technique; • D'autres activités de sensibilisation aux bonnes pratiques.

AUTOPRÉVENTION vise à être un partenaire incontournable reconnu pour son leadership et ses actions en matière de prévention des lésions professionnelles en milieu de travail.

autoprevention.org 1 800 363-2344 2

AUTOPRÉVENTION

DIRECTRICE GÉNÉRALE Sylvie Mallette COPRÉSIDENT PATRONAL Guy Letellier (ASPMQ) COPRÉSIDENT SYNDICAL Éric Boudreault (Unifor, section locale 4511) TRÉSORIER Denis Mélançon (ASA) ASSOCIATIONS MEMBRES ET LEURS REPRÉSENTANTS Association des industries de l’automobile du Canada, division Québec (AIA) Mario Comtois Association des marchands Canadian Tire du Québec ASSOCIATION SECTORIELLE SERVICES AUTOMOBILES Claude Jacob Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ) Réjean Breton Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC) Simon Matte Association des services de l’auto­mobile inc. du Québec (ASA) Denis Mélançon Association des spécialistes de pneu et mécanique du Québec inc. (ASPMQ) Guy Letellier Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) Luc Fillion Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) Céline Servant Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD) Dany Caron • Marc Cloutier Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) Claude Bernier • André Giguère Unifor Québec Jean-Yves Filion • Maxime Nadeau Unifor, section locale 4511 Félix Bélanger • Éric Boudreault

AUTOPRÉVENTION

RÉDACTRICE EN CHEF Lucie René rene@autoprevention.org COLLABORATEURS

François Bélanger, Catherine Bernier, André Deschamps, Karine Dionne, Henri Paul Fillion, Jonathan Fortier, Jocelyn Jargot, Marianne Laforte, Marie-Andrée Pâquet, Geneviève Taillefer.

La revue AUTOPRÉVENTION est publiée trimestriellement par : AUTOPRÉVENTION 8, rue de la Place-du-Commerce, bureau 150, Brossard, QC, J4W 3H2 Téléphone : 450 672-9330 ou 1 800 363-2344 Distribution gratuite à toute personne qui œuvre dans le secteur et qui en fait la demande.

Reproduction d’articles autorisée à la condition de mentionner la source, d’y faire paraître le logo d’AUTOPRÉVENTION et de nous en faire parvenir un exemplaire.

Tirage 14 500 exemplaires Impression L'Empreinte Conception graphique L'Infographe Distr. postale Kopel, Inc. Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISSN 0825-4990

Envoi de poste-publication • Numéro de convention 40038612

gestion

Envie d’être coaché en SST?

par André Deschamps et François Bélanger, conseillers en prévention

Saviez-vous que les conseillers d’Auto Prévention offrent des services de coaching en santé et en sécurité adaptés à vos besoins? Que ce soit pour démarrer un comité de SST, pour implanter un programme d’accueil de nouveaux travailleurs ou pour procéder à l'inspection des lieux de travail, votre conseiller en prévention peut vous accompagner pas-à-pas dans l’atteinte de vos objectifs.

Exemples de sujets de coaching X Gestion du SIMDUT X Accueil des nouveaux travailleurs X Plan des mesures d’urgence X Démarrage de votre comité SST X Gestion de votre programme de prévention X Entretien préventif des équipements X Ergonomie X Enquête d’accident X Inspection de conformité des lieux de travail X Programme de cadenassage des équipements LE COACHING, COMMENT ÇA FONCTIONNE? Lors de votre demande de service, votre conseiller fera avec vous l’analyse de vos besoins et vous proposera un plan adapté à votre entreprise. En raison de la situation inhabituelle que l’on vit dans plusieurs secteurs d’activité, il y a de plus en plus de demande pour de la formation pratique, orientée sur vos besoins dans votre entreprise.

Votre conseiller en prévention peut alors vous guider et vous offrir un service d’accom­pa­ gne­ment personnalisé dans l’accom­plis­se­ ment de vos tâches en matière de santé et de sécurité. C’est ça le coaching!

QU’EST-CE VOUS Y GAGNEZ? Votre conseiller s’adapte à vos besoins en ajustant son approche à vos connaissances.

Nous avons une panoplie d’outils pour vous aider à la réalisation et l’accomplissement de vos projets en SST. Toutes les entreprises du secteur des services automobiles au Québec ont accès sans frais à tous les services qu'offre Auto Prévention (formation, coaching, etc. ). Notre objectif ultime étant bien sûr de vous aider à éliminer ou à contrôler les risques d'accidents, n'hésitez pas à faire appel à nous.

Les conseillers d'Auto Prévention sont à votre service pour vous aider à intégrer, au sein de votre organisation, les meilleures pratiques en matière de santé et de sécurité au travail.

Ils peuvent intervenir sur un sujet précis et vous accompagner dans la mise en place d’une stratégie sur mesure qui s’intègre parfaitement à vos besoins. N’hésitez pas à contacter votre conseiller attitré. Si vous n'en avez pas, sim­ple­ment com­mu­niquer avec nous au 1 800 363-2344 ou à info@autoprevention.org, nous vous en assignerons un.

DÉCEMBRE 2021

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actualités

Pas le temps de baisser la garde en SST

par Lucie René, coordonnatrice communications et relations publiques

Selon le rapport de la CNESST sur les lésions professionnelles survenues en 2019 dans l’industrie des services automobiles, 2346 accidents du travail et 30 maladies professionnelles ont été enregistrés pour un total de 2 376 lésions ayant coûté 26,1 M$.

PAS LES MOYENS DE NÉGLIGER LA SST Dans une période de rareté de maind’œuvre et de roulement élevé de personnel, nous n’avons pas les moyens de négliger la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail. Il faut arrêter de penser que la prévention signifie perte de temps et

dépenses. Au contraire, c’est un investis­ sement rentable. En identifiant les risques présents, en prenant les moyens pour les éliminer ou diminuer les risques d’accidents, en formant et en impliquant vos employés, vous réduirez vos coûts, vous améliorerez leurs conditions de travail et vous attirerez davantage de travailleurs.

LE DOS, PRINCIPAL SIÈGE DE LÉSIONS Les lésions au dos, au cou et aux épaules représentent 42 % des lésions enregistrées dans le secteur et 47 % des coûts totaux d’indemnisation. Les conséquences sont lourdes, tant pour le travailleur que pour l’entreprise, et il est primordial de mieux

Ventilation du nombre de cas par siège de lésion MEMBRES INFÉRIEURS (AUTRES)

RES MB RS ME ÉRIEU ) P SU UTRES (A

65

198

160

8

374

3%

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16%

7%

105 95

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128

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LES TMS, UN RISQUE BIEN PRÉSENT Le siège d’une lésion musculosquelettique ne permet généra­ lement pas de savoir s’il s’agit d’une blessure traumatique ou d’une usure qui s’installe à la longue, parce que les capacités d’adaptation et de réparation corporelles d’un travailleur sont dépassées sur une longue période.

Une récente étude de l’INSPQ i, qui s’appuie sur des symptômes de troubles musculosquelettiques d’origine non traumatique (TMS) ressentis durant l’année précédente, classe le métier de mécanicien et réparateur de véhicules automobiles, de camions et d’autobus au second rang, avec une population estimée à 8 900 personnes pouvant souffrir de TMS. Il s’agit de symptômes auto rapportés, comme de la douleur et de l'inconfort perçus comme étant liés à leur activité professionnelle. Ce ne sont pas toujours des lésions indemnisées. Une autre étude de l’INSPQ i i publiée presque au même moment rapporte que les TMS d’origine non traumatique sont souvent sous-déclarés, qualifiant les TMS indemnisés de « pointe de l’iceberg », puisque la vaste majorité des absences pour des douleurs musculosquelettiques n’ont pas été suivies d’une demande d’indemnisation à la CNESST.

HAUT DU U DO S ET C O

i Industries et professions les plus touchées par des troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique liés au travail : résultats de l’Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015, INSPQ, 2021 ii Les troubles musculo-squelettiques reconnus par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail de 2010 à 2012 : qui est à risque?, INSPQ, 2021 Références : Statistiques 2019 , ASP- 8, Secteur des services automobiles, CNESST

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AUTOPRÉVENTION

actualités Évolution des lésions professionnelles dans l'ensemble du secteur des services automobiles

2376

26,10

2017

2039

2016

2050

2015

19,38

1995

18,97

2014

2102

2014

24,90

2017

2273

2018 2019

Coût des lésions (millions de dollars)

2015 2016

2018 2019

Nombre de lésions

20,86 19,86

Tiré du rapport Portrait des lésions professionnelles survenues en 2019 dans l’industrie des services automobiles, Auto Prévention, juillet 2021.

comprendre le phéno­mène, de déterminer les situations à risque et d’agir sur les causes .

à consulter les travailleurs pour connaître leurs malaises.

L'ERGONOMIE FAIT PARTIE DE LA SOLUTION L’ergonomie étudie le travail d’une manière globale en s’intéressant aux différentes dimensions comme les tâches, les méthodes de travail, les équipements et l’aménagement des lieux. Cette démarche permet notamment de s’attaquer à d’autres risques comme le manque d’éclairage, l’en­ com­brement et les nom­breux déplacements.

L’ÉVOLUTION DES LÉSIONS PROFESSIONNELLES ENTRE 2014 ET 2019 Alors que le nombre de lésions était en constante diminution depuis des décennies, entre 2014 et 2016, on constate une légère augmentation. Par contre, entre 2016 et 2019, on note trois aug­men­tations successives de 73, 171 et 103 accidents. Le constat est le même pour le coût des lésions soit des augmentations de 1 M$, 4 M$ et 1 M$.

d’efforts sont consacrés aux accidents facilement contrôlables, mais que nous avons encore beaucoup de pain sur la planche pour réduire le nombre d’accidents graves.

LA PRÉVENTION C’EST PAYANT! Investir dans la prévention c'est payant car tous les coûts directs et indirects engendrés par les accidents sont bien plus onéreux que les sommes et les énergies investies dans la prévention.

De plus, à titre de membre de notre asso­ciation sectorielle paritaire, vous bénéficiez de nos Un environnement de travail où sont pris services en prévention sans frais. Vous désirez en compte l’ergonomie ainsi une formation en ergonomie, le que la santé et la sécurité comité de santé et de sécurité Alors qu'en 1983, on enregistrait 12 600 lésions, donne le goût au personnel efficace, le SIMDUT 2015, l’entretien de rester en poste. Les les efforts déployés en santé et en sécurité préventif, les risques sur les véhi­ employeurs ont avantage à cules électriques ou autres sujets des trente dernières années ont permis instaurer des conditions en prévention, de l’assistance des baisses considérables. Nous sommes gagnantes pour retenir leur technique ou du coaching per­son­ personnel à l’emploi. Il est partis de loin, mais nous n'avons pas nalisés? La bonne nouvelle c’est que difficile de remplacer un nous sommes là pour vous accom­ les moyens de baisser la garde. travailleur compétent ayant pagner! Auto Prévention est votre développé une expertise. par­tenaire incon­tour­nable en L’ergonomie, c’est une façon plus complète prévention. N’hésitez pas à communiquer DES LÉSIONS TOUJOURS GRAVES et efficace de solutionner un problème. avec nous : info@autoprevention.org En moyenne, chaque lésion professionnelle ou 800 363-2344. Nous vous attri­bue­ Vous y parviendrez en commençant requiert 96 jours d’arrêt de travail, rons un conseiller si vous n’en avez pas par obser­v er les positions de travail soit 3 mois, alors qu'elle était de 48 jours et l’amé­­nagement des lieux. N'hésitez pas déjà un. en 2000. En pratique, on note que beaucoup DÉCEMBRE 2021

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santé

Douche oculaire, pas de chance à prendre

par Henri Paul Fillion et Karine Dionne, conseiller et conseillère en prévention

Savez-vous qu’en cas de contact avec certaines matières dangereuses, vous ne disposez que d’environ 10 secondes pour éviter des lésions graves, voire permanentes à vos yeux?

entre 16 et 30°C. L’équipement conforme approuvé sera muni d’une manette visible qui s’actionne en moins d’une seconde.

La douche oculaire doit se situer près du danger. Il faut donc éviter les endroits comme le bas d’un escalier, une salle de bain, ou tout autre endroit difficile d’accès.

Celle-ci doit aussi être bien éclairée et loin des installations électriques.

ISTOCKPHOTO

DES ÉQUIPEMENTS CONFORMES Attention aux équipements non-conformes!

Dans le secteur automobile, seules les douches oculaires fixes pour les yeux et le visage sont recommandées. L’équipement doit être installé entre 83,8 et 134,62 cm du sol et doit avoir un débit d'au moins 11,4 litre/minute pendant minimalement 15 minutes. Aussi, il doit y avoir une protection antigel sinon la tuyauterie risque de geler.

Il va de soi qu’un équipement conforme et fonctionnel sera de mise en cas d’urgence.

POURQUOI UNE DOUCHE OCULAIRE? De plus, savez-vous que selon les articles 75 et 76 du règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST), il est obligatoire d’avoir une douche oculaire dans les cas suivants : 1° lorsqu’une matière corrosive ou une autre matière dangereuse est susceptible de causer rapidement des dommages graves ou irréversibles à la peau ou aux yeux des travailleurs (ex. Électrolyte à batteries, nettoyeur à jantes, etc.).

2° lorsqu’une matière toxique est susceptible d’être rapidement absorbée par la peau ou les yeux ou de leur causer des irritations sévères (ex. solvants, durcisseur en crème, nettoyeur à freins etc.).

UNE INSTALLATION ADÉQUATE Il est donc très important de faire une analyse des tâches à risque et une révision des fiches de données de sécurité. Cela permettra d’installer la douche oculaire le plus près possible des dangers présents dans votre milieu de travail.

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AUTOPRÉVENTION

PIERRE LANGEVIN

La douche oculaire doit être alimentée à l’eau tiède, facilement accessible et repérable à distance par un pictogramme.

Selon la norme ANSI, une eau tiède se situe

Le mitigeur permet de contrôler la température.

Étant donné qu’elles ne permettent pas un rinçage prolongé et qu’il peut être difficile, voire impossible de rincer les deux yeux simultanément, les bouteilles de liquide de rinçage pour les yeux ne remplacent en aucun cas les douches oculaires. Elles peuvent être utilisées par une personne blessée pour se diriger vers la douche oculaire ou tout simplement pour enlever une poussière dans un œil.

LE RINÇAGE EN FONCTION DU PRODUIT Lors d’un incident, le temps de rinçage varie selon les produits. Il est donc important de vous référer à la fiche de données de sécurité du produit, section 4 : premiers secours. Vous y trouverez les instructions en cas de contact avec les yeux. Il est possible que vous deviez vous rincer l’œil pendant au moins 30 minutes selon le produit. Pour cette raison, quelqu’un doit

santé

consulter les fiches de données de sécurité avant d’utiliser un produit, de l’emplacement et du fonctionnement de la douche oculaire ainsi que son inspection et son entretien.

PIERRE LANGEVIN

L’ENTRETIEN ET L’INSPECTION RÉGULIERS Il faut aussi s’assurer du bon fonctionnement de l’équipement d’urgence. Il est recommandé de nommer une personne dans l’éta­ blissement qui soit responsable de faire les entretiens et les inspections. L’eau de la douche doit circuler au minimum une fois par semaine, pendant une période d’une à deux minutes, afin de réduire les complications dues à la présence de sédiments et/ou d'eau stagnante.

vous accompagner afin de s’assurer que ces temps soient bien respectés. Il est primordial de respecter le temps de rinçage pour réduire l'impact d'une exposition accidentelle. À noter que si un transport en ambulance ou une visite chez le médecin était requis, il est fortement recommandé de fournir une copie de la fiche de données de sécurité du produit aux professionnels de la santé. Ces équipes auront alors un maximum d’information qui leur sera d’une grande utilité.

Parmi ses obligations, l’employeur doit former adéquatement ses travailleurs. C’est

PIERRE LANGEVIN

Idéalement, le port de verre de contacts est déconseillé en présence de produits dan­ge­reux. En effet, ils peuvent malheu­ reusement devenir un enjeu lors du contact d’un produit avec les yeux. C’est pourquoi l’équipe d’Auto Prévention conseille plutôt de porter des lunettes de sécurité ajustées à la vue.

pourquoi il est primordial que la formation des travailleurs traite de l’importance de

Il faut aussi s’assurer de la présence des capuchons protecteurs au-dessus des jets pour éviter toute contamination et s’assurer de faire un bon nettoyage. Vous devez produire un rapport signé de ces inspections.

Attention de ne rien laisser traîner autour de la douche qui empêcherait un accès rapide à l’équipement. Cet équipement doit rester propre et accessible en tout temps.

Une installation un peu coûteuse mais qui en vaut la peine. Cet équipement répondra aux besoins et durera toute la vie de l'entreprise.

Références : 1. Centre canadien d’hygiène et de sécurité du travail (CCHST). Douches d’urgence et douches oculaires. www.cchst.ca/oshanswers/safety_haz/emer_showers.html 2. Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales. Douches d’urgence : douches oculaires et douches corporelles. asstsas.qc.ca/publication/douches-durgence-douches-oculaires-et-douches-corporelles-ftl9 3. Réseau de santé Publique en santé au travail. Fiche technique : Équipements d’urgence-Rinçage des yeux et de la peau www.santeautravail.qc.ca/documents/13275/393853a3-7eb8-47b5-acc6-9e9c2632f852 4. Norme ANSI Z358.1

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santé CARROSSERIE ET MÉCANIQUE DE VÉHICULES LOURDS

Les pour et les contre de protecteurs auditifs actifs

par Marie-Andrée Pâquet, conseillère en hygiène industrielle

Un atelier de mécanique ou de carrosserie, c’est bien connu, peut être très bruyant par moments. Bien entendu, la réduction des atteintes auditives passe d’abord par une réduction des bruits de forte intensité. Tant et aussi longtemps que cet objectif n’est pas atteint de manière à respecter les valeurs limites d’exposition réglementaires, le recours à des protecteurs auditifs aide à limiter les pertes auditives et les autres effets sur la santé.

Auto Prévention, en partenariat avec 3M, a mis à l’essai des protecteurs auditifs actifs (PAA), dans des ateliers de véhicules lourds et en carrosserie. Ces protecteurs auditifs sont munis de microphones qui repro­dui­sent le son ambiant à l’intérieur du canal auditif, en le modulant en fonction de l’intensité choisie sur le bouchon. Le son ambiant est soit atténué soit amplifié, tout en étant limité à 82 dB(A).

Ainsi, le bruit élevé est atténué à un niveau sécu­ritaire, tout en permettant d’entendre ce qui se passe autour de soi et de pouvoir tenir une conversation. Le même exercice a eu lieu en mécanique et esthétique auto­mo­biles au printemps dernier. Les conclusions ont été présentées dans la revue de septembre 2021.

2e VOLET DE MISE À L’ESSAI DES PAA Les volontaires ont été recrutés dans 3 entreprises qui ont eu la générosité de nous accueillir : un atelier de mécanique de véhicules lourds, une carrosserie de véhicules lourds et une carrosserie de véhicules légers. Nous avons pu compter sur la colla­bo­ration de 8 techniciens (4 en mécanique de véhicules lourds, 2 en

carros­serie (lourd et léger), 2 débosseleurs (lourd et léger)) et de 2 peintres de véhicules lourds. Ils ont accepté de porter des bouchons électro­ni­q ues EEP-100 pendant 15 jours ouvrables et de répondre à nos questions. Les parti­ci­pants ont entre 1 et 25 ans d’expérience dans le métier. Sur les 10 participants, 3 portaient

régulièrement des protecteurs auditifs passifs (PP) quand ils se sentaient exposés à des bruits de forte intensité. Les participants ont porté les PAA 94 % du temps où ils ont été exposés à des bruits forts, alors qu’auparavant, ils n’en portaient que 13,6 % du temps. Voici ce qu’ils ont pensé de leur expérience.

Notes moyenne sur une échelle de 0 (minimum) à 10 (maximum) Facilité à percevoir les signaux sonores utiles Facilité à communiquer avec le protecteur auditif Confort Facilité d’utilisation Facilité d’entretien Nombre de participants sur 10 Meilleur sentiment de sécurité (risque d’accident) Moins de fatigue à la fin de la journée Protecteur auditif porté le plus longtemps

PP

PAA

4,7 2,4 SO SO SO

7,5 6,5 6,7 9,1 9,2

PP

Pas de différence

PAA

1

0

9

1 0

5 1

4 9

DES CAUSERIES

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santé

LEURS TÉMOIGNAGES « Avec les PAA, je me suis rendu compte que j’étais moins fatigué, moins agressif, moins sur les nerfs tout le temps. Le gros bruit dans l’atelier, là ça me stresse.

Avant ça, je ne m’en rendais pas compte. On s’habitue, mais on ne devrait pas s’habituer à ça, parce que c’est l’oreille qui en souffre et nous aussi ».

– Bernard Villeneuve, technicien

« Je suis moins fatigué.

Avant, quand je sortais d’ici, je sentais un sifflement dans mes oreilles.

Quand je prenais la route, je me sentais fatigué, comme si j’avais besoin de dormir dans mon auto ».

en carrosserie de véhicules lourds

débosseleur de véhicules lourds

Nous avons constaté un niveau d’information inégal au sujet de la protection auditive dans les établissements visités. Selon l’article 137 du RSST, les protecteurs auditifs doivent être conformes à la norme CSA Z94.2. Or, nous avons

– Benoit Rollin Boucher, technicien en mécanique de véhicules lourds

RÉMY BOILY

DES BÉMOLS ET QUELQUES SURPRISES Quelques participants ont moins apprécié l’amplification des sons de faible intensité, mais ceux qui se sont déclarés atteints d’une perte auditive l’ont appréciée.

Plusieurs participants ont mentionné qu’ils ont trouvé difficile de moduler le niveau de leur voix quand ils parlent et qu’ils « s’entendent » marcher ou entendent leur cœur battre. C’est un phénomène connu et documenté appelé « effet d’occlusion », qui se manifeste par l’impression que l’on parle fort et que la voix est déformée ou que l’on entend les sons de son propre corps.

Il est causé par le fait d’avoir le canal auditif obstrué, peu importe le type de protecteur ou de prothèse auditive employés 1. Certains participants ont trouvé la com­munication moins agréable quand le bruit ambiant est au seuil de la compression des PAA, comme quand un camion roule à proximité, ce qui donne l’impression que la voix de l’autre personne fluctue.

– Brahim El Iraoui,

« Je me sens mieux quand je les enlève, parce que le son redevient correct, mais j’ai remarqué que ça me donne moins de maux de tête dus aux gros sons ».

rencontré des écouteurs et autres bouchons sans homologation utilisés comme protection auditive… et beaucoup de bouchons mis incorrectement, au point de les rendre peu efficaces. Un grand merci aux participants, ainsi qu’à Globocam Boucherville, Globocam Anjou et

Carrosserie Châteauguay. Faites appel à nos services de formation et de conseils techniques pour vous aider à prendre le virage de la réduction de l’exposition au bruit et à faire bon usage de la protection auditive.

1 Mise au point d’une méthode de mesure objective de l’effet d’occlusion basée sur la voix, IRSST, rapport R-1118, 2021.

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sécurité CONTRÔLE DES DÉVERSEMENTS

Avez-vous besoin d’un « kit »?

par Marianne Laforte, conseillère en prévention et Jonathan Fortier, conseiller en prévention

Lorsque vous avez des contenants de 20 Litres et plus de produits dangereux, qu’ils soient inflammables, toxiques ou corrosifs, vous êtes alors à risque d’avoir des déversements d’importance dans votre entreprise. Les conséquences de ces déversements, s’ils sont mal gérés, peuvent aller d’un simple désagrément à un drame tel un incendie ou encore une contamination environnementale.

S’équiper d’une trousse (kit) de déversement pour intervenir efficacement est une étape importante à prévoir avant de former votre personnel. Avant de planifier l’achat d’un kit de déversement, vous devez d’abord vous questionner sur l’ampleur de l’intervention requise (petit, grand déversement). Votre choix dépendra de la quantité potentielle de matières déversées et de leurs caractéristiques respectives.

Matières inflammables

Matières ayant une toxicité aiguë

Matières ayant des effets toxiques

Matières toxiques ayant des effets systémiques

Matières corrosives

Trousse d’intervention pour les déversements de l’entrepôt Fiat Chrysler Automobiles à Pointe-Claire. La cage est sur roulettes et permet aux employés de la déplacer pour intervenir sur les lieux du déversement.

10

AUTOPRÉVENTION

PIERRE LANGEVIN

La méthode d’intervention à préconiser sera déterminée en fonction du type de matière que l’on retrouve dans votre établissement ainsi que les quantités entreposées.

sécurité

Contenu obligatoire de la trousse en 2 volets VOLET ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUEL (ÉPI)

1 5

VOLET ÉQUIPEMENT D’INTERVENTION

Protection personnelle requise pour l’équipe d’intervention d’urgence

7 1

Mettre les équipements de protection adéquats avant d’entrer dans le périmètre de sécurité :

2

1. L unettes de sécurité étanches (style goggles) à ventilation indirecte, conformes à la norme CSA Z-94.3.

3

6

2. G ants résistants à pellicule multicouche polyéthylène/ alcool de vinyle et d’éthylène/polyéthylène (PE/EVAL/PE) recouverts de gants de nitrile épais (11-15 mil). (ex.: AlphaTec 02-100 ou SilverShieds, recouverts de AlphaTec 58-535B, (voir photos plus bas) Solvex 37-155 ou un équivalent)

2

4b

3. Survêtement complet 4. Bottes imperméables 5. M asques de protection respiratoire requis selon les produits à risque de déversement.

Les cartouches doivent être du même fabricant et compatibles avec le modèle du masque).

4a

5b 5a

3

(ex.: 3M 60926 ou Honeywll North 75SCP100 ou équivalents)

Consulter la fiche de données de sécurité du produit déversé (sections 6 et 8).

PHOTOS : PIERRE LANGEVIN

4

Gant AlphaTec 02-100

Gant AlphaTec 58-535B

Le choix des granules absorbantes ou feuilles/remblais doit correspondre aux produits à risques de déversement dans votre établissement. Les absorbants pour l’huile conviennent à tous les produits pétroliers (essence, diesel, huile, nettoyeur de pièces, solvants, diluants, etc). Si vous avez des matières corrosives (acide à batterie, détergent du département de l’esthétique) les absorbants universels sont de mise.

1. Balai 2. Porte-ordures ou pelle en plastique 3. Sacs de plastique robustes pour récupérer les matières contaminées 4. a) Remblais tubulaires universels b) ou pour l’huile seulement 5. a) Feuilles absorbantes universelles b) ou pour l’huile seulement 6. Granules absorbantes universelles (il en existe également pour l’huile seulement – informez-vous auprès de votre fournisseur)

7. Cônes oranges Il faut aussi du ruban danger pour délimiter la zone (voir photo Trousse d'intervention, ci-contre).

Quelles situations nécessitent le port de TOUS les EPIs? Si vous vous demandez dans quelles situations vous devez utiliser l’ensemble des ÉPIs illustrés dans l’article, nos conseillers en prévention sont là pour vous soutenir soit par notre formation sur le contrôle des déversements ou par du coaching selon votre réalité ainsi que la quantité et la composition des différentes matières dangereuses présentes dans votre établissement.

N’hésitez pas à nous contacter.

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sécurité

Être à la hauteur pour utiliser les colonnes mobiles en sécurité! par François Bélanger et Jocelyn Jargot, conseillers en prévention

Les colonnes mobiles de levage sont répandues dans les ateliers mécaniques pour soulever les véhicules lourds. Elles doivent être utilisées selon les règles de l’art et conformément aux instructions des fabricants. Ce type d’équipement peut entraîner des blessures graves ou même la mort si les procédures d’utilisation ou d’inspection ne sont pas respectées.

LE FAMEUX MANUEL D’UTILISATION Avant d’opérer les colonnes mobiles, assurez-vous de lire et de bien comprendre toutes les procédures d’opération, d’inspection et d’entretien inscrites dans le manuel d’utilisation. Ce manuel doit être facilement accessible aux travailleurs.

Certains fabricants ou distributeurs spécialisés peuvent vous offrir un accom­ pa­g nement pour la formation de vos travailleurs. Nous vous conseillons fortement de bénéficier de cette possibilité.

L’ABC D’UN SOULÈVEMENT SÉCURITAIRE

CLIFFORD UNDERWOOD

B - Le véhicule à soulever Comme le véhicule sera soulevé en insérant un plateau élévateur (fourche) sous chaque pneu, ceux-ci doivent être en bon état et correctement gonflés. Les jantes de roue doivent avoir le diamètre minimal inscrit dans le manuel d’utilisation. Pourquoi? Tout simplement parce qu’une jante trop petite pourrait tomber au travers du plateau élévateur si jamais un pneu se dégonflait.

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C – Le soulèvement Les colonnes de levage doivent toujours être utilisées par paires (2,4,6) afin de soulever les roues à chacune des extrémités d'un même essieu. Il faut toujours respecter la capacité de levage de chaque colonne.

Il faut également positionner le plateau de levage (fourche) aussi loin que possible sous chaque pneu en respectant un angle de 90 degrés par rapport à la roue.

La largeur des patins du plateau élévateur peut être réglée pour s'adapter à plusieurs types de pneus. Celle-ci doit être réglée

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A - L’environnement de travail Dégagez l'espace de travail et assurez-vous qu’il y a suffisamment d’espace au-dessus du point le plus haut du véhicule. La surface doit être solide pour supporter le poids des unités de levage et du véhicule soulevé.

En général, un plancher de béton conçu pour un atelier de véhicule lourd est suffisant. La surface du sol ne doit pas comporter de pente excessive.

Vous retrouverez les tolérances de pente pour chaque fabricant dans le manuel d’utilisation. De plus, si vous travaillez sous un pont roulant, assurez-vous qu'il n'y aura pas de risque de heurter le véhicule.

aussi près que possible du pneu (environ un pouce ou 25,4 mm) tout en étant centrée par rapport à la colonne.

Une fois le véhicule soulevé à la hauteur nécessaire, il est essentiel d’appliquer la procédure prévue par le fabricant pour verrouiller les colonnes. (souvent appelé „ „ “Park Mode ou “Lock Position ). En utilisant ce mode, les colonnes redescendront légèrement de sorte que la charge sera soutenue mécaniquement par le système anti-chute.

INSPECTION ET ENTRETIEN PRÉVENTIF Inspection avant chaque utilisation : Avant chaque levage, l'opérateur doit inspecter visuellement toutes les colonnes mobiles de levage. Si une anomalie est

sécurité

Vue de face

Vue de dessus

Butées

Centrage

0

Roue

90o

Pente maximale comprise entre 0,6o et 3o selon les fabricants

Engagement Jusqu’aux butées

Écartement

détectée, mettre l’équipement immédiatement hors service et contacter le fabricant.

dommage susceptible de nuire à son fonctionnement sécuritaire.

Inspection périodique : Chaque unité de levage doit être inspectée et testée de manière périodique afin de repérer toute présence d'usure ou de

Les inspections périodiques doivent être effectuées selon les fréquences indiquées dans le manuel d’utilisation du fabricant. Voici à titre d'exemple des éléments à surveiller : • Vérifiez s'il n'y a pas de fissures ou d'autres signes visibles d'usure excessive.

C

• Inspectez chaque colonne mobile afin de repérer des signes de fuite d'huile.

• Soulevez le plateau élévateur (fourche) sur toute la hauteur possible et abaissezle. Le fonctionnement doit être fluide.

• Vérifiez le fonctionnement du dispositif d’arrêt d’urgence.

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Entretien préventif externe : Il faut également faire inspecter les colonnes mobiles de levage par une firme spécialisée à chaque année.

Avec toutes ces précautions, vous serez en sécurité lors des travaux avec les colonnes mobiles de levage. Rappelons qu’il est de la responsabilité de chaque

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• Vérifiez l’état et le fonctionnement du système de verrouillage mécanique (anti-chute) et lubrifier les composantes mobiles au besoin selon les spécifications du fabricant.

employeur de veiller à ce que les utilisateurs possèdent les connaissances et les compétences nécessaires afin d’utiliser ce type d’équipement de façon sécuritaire.

Il nous fera plaisir d’aller analyser avec vous les risques lors de l'utilisation.

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gestion

L’ABC du dépannage routier sécuritaire

par Catherine Bernier, coordonnatrice en santé et en sécurité

Avec l’hiver qui est à nos portes, les dépannages routiers augmentent. L’habitude est le pire ennemi de la santé et de la sécurité du travail. Lors des interventions de dépannage, vous devez faire preuve de capacité d'adaptation, ne jamais baisser la garde et suivre le processus d’intervention sécuritaire*.

Ce processus permet d’évaluer la situation et d’assurer la sécurité des lieux pour garantir une intervention sécuritaire tant pour le conducteur, ses clients que les usagers de la route.

LE VOICI EN 10 ÉTAPES : 1. Faire une évaluation préliminaire de la situation Le conducteur de la dépanneuse recueille plusieurs informations auprès du répartiteur afin d’évaluer les risques et au besoin, demander l’assistance d’un véhicule de protection.

2. S’assurer d’être en mesure d’intervenir À la suite de l’évaluation préliminaire, le conducteur de la dépanneuse doit s’assurer d’utiliser le véhicule approprié.

Le niveau de risque pouvant évoluer au cours de l’intervention, il peut demander de l’assistance, afin d’assurer sa sécurité.

PHOTOS : PIERRE LANGEVIN

3. Se rendre sur les lieux de l’intervention Le conducteur de la dépanneuse se rend sur les lieux en respectant le Code de la sécurité routière. Durant son déplacement, il recueille les informations nécessaires afin de garantir la sécurité et l’efficacité de l'intervention.

4. Immobiliser la dépanneuse à l’endroit approprié Il doit immobiliser la dépanneuse dans un endroit sécuritaire permettant d’être visible en se rapportant aux séquences d’inter­ven­ tions de remorquage et aviser le répartiteur.

Il doit aussi actionner les gyrophares et les feux de détresse et les garder allumés durant toute l'intervention.

il doit appliquer le frein de stationnement.

Tout en étant visible et en mesure de voir la circulation, il doit être attentif à son environnement. Muni des équipements de protection individuelle, tel qu'un gilet de classe 2, des chaussures de sécurité et autres selon les risques et les conditions climatiques. Une fois descendu, il doit se diriger vers l’accotement.

5. Évaluer les risques Dès son arrivée, avant de descendre du véhicule, il doit évaluer les risques en observant les lieux, en tenant compte des informations recueillies par le répartiteur et les autres intervenants sur les lieux.

Si la situation le nécessite, il doit demander l’assis­tance du minis­tère des Transports ou un service de police.

7. Assurer la sécurité des lieux de l’intervention Il termine de sécuriser les lieux en communiquant avec les autres intervenants.

Selon la situation, le conducteur de la dépanneuse doit installer des repères visuels. S’il juge que la situation nécessite un corridor de sécurité, il doit attendre l’arrivée du véhicule de protection avant de poursuivre son intervention.

6. Descendre de la dépanneuse Le conducteur de la dépanneuse doit attendre le véhicule de protection si la situation le requiert avant de descendre.

Lorsque le véhicule est en position finale,

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8. Effectuer le dépannage Dès que les lieux sont sécuritaires, il peut procéder au remorquage en suivant les règles de sécurité. Il doit rester attentif à l’envi­

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gestion ronnement, être visible et voir la circulation.

Les commandes doivent être manipulées du côté opposé à la circulation routière et le véhicule arrimé sécuritairement pour que celui-ci ne se déplace pas en cours de route.

9. S’assurer que la voie est libre Avant de quitter, le conducteur de la dépan­ neuse doit récupérer tous les repères visuels et s’assurer qu’il n’y ait pas d’obstacles à la circulation. Il avise le répartiteur qu’il quitte les lieux de l’intervention.

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10. Quitter les lieux de l’Intervention Le conducteur de la dépanneuse quitte les lieux de façon graduelle et éteint le dispositif de signalisation lumineuse (girophares)

lorsqu’il atteint une vitesse sécuritaire. Si le client quitte les lieux par lui-même, le con­ ducteur de la dépanneuse doit lui indiquer comment reprendre la route.

Pour en apprendre davantage sur la sécurité du dépannage routier, consultez la page web de notre site internet : autoprevention.org/fr/themes-sst-details/depannage-routier *Source : cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/interventions-securitaires-depannage-routier.pdf

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NOS CONFÉRENCIERS

NOTRE ATELIER

Zéro blessure, par choix : Mission possible?

Une audition protégée, de la musique à nos oreilles

Par Alain Ponsard,

Par les conseillers d’Auto Prévention

formateur, conférencier et coach santé et sécurité et qualité de vie au travail

Changements réglementaires sur le bruit : soyez prêts!

Par Sophie Charron M.Sc., conseillère experte en prévention-inspection CNESST

Largue les amarres Par Guy Lavoie et Claire Roberge, conférenciers, cinéastes, auteurs et aventuriers sur le voilier Balthazar

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Poste publication : 40038612

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