Revue Auto Prévention - Juin 2021

JUIN 2021 Vol. 35, n°2

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur des services automobiles

Respecter ses obligations sans contrainte 6 Des outils pour prévenir les coups de chaleur 8

MICHEL GAGNON

COMMENT PRÉVENIR LES CHUTES DE PLAIN-PIED 4

sommaire sommaire

Faits saillants Une alliée dans votre gestion de la prévention Comment prévenir les chutes de plain-pied Respecter ses obligations sans contrainte Des outils pour prévenir les coups de chaleur À vérifier lors de l’utilisation d’un pont élévateur Transvidage d’essence : Se former pour ne plus prendre de risque Apprendre à gérer son stress au quotidien Comment se porte votre comité de santé et de sécurité?

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Notre mission AUTOPRÉVENTION se donne comme mission d’accompagner les travailleurs et les employeurs du secteur des services automobiles dans la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail afin de prévenir et d’éliminer les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Pour y parvenir, AUTOPRÉVENTION offre divers services, sans frais, dont : • La formation; • L'information; • La recherche et le développement; • Les conseils et l'assistance technique; • D'autres activités de sensibilisation aux bonnes pratiques.

AUTOPRÉVENTION vise à être un partenaire incontournable reconnu pour son leadership et ses actions en matière de prévention des lésions professionnelles en milieu de travail.

autoprevention.org 1 800 363-2344 2

AUTOPRÉVENTION

DIRECTRICE GÉNÉRALE Sylvie Mallette COPRÉSIDENT PATRONAL Guy Letellier (ASPMQ) COPRÉSIDENT SYNDICAL Éric Boudreault (Unifor, section locale 4511) TRÉSORIER Denis Mélançon (ASA) ASSOCIATIONS MEMBRES ET LEURS REPRÉSENTANTS Association des industries de l’automobile du Canada, division Québec (AIA) Mario Comtois Association des marchands Canadian Tire du Québec ASSOCIATION SECTORIELLE SERVICES AUTOMOBILES Claude Jacob Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ) Réjean Breton Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC) Simon Matte Association des services de l’auto­mobile inc. du Québec (ASA) Denis Mélançon Association des spécialistes de pneu et mécanique du Québec inc. (ASPMQ) Guy Letellier Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) Luc Fillion Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) Céline Servant Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD) Dany Caron • Marc Cloutier Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) Claude Bernier • André Giguère Unifor Québec Jean-Yves Filion • Maxime Nadeau Unifor, section locale 4511 Félix Bélanger • Éric Boudreault

AUTOPRÉVENTION

RÉDACTRICE EN CHEF Lucie René rene@autoprevention.org COLLABORATEURS

Sylvie Mallette, Jonathan Fortier, Michel Gagnon, Marie-Andrée Pâquet, André Deschamps, Marianne Laforte, Inès Tchakima, Geneviève Taillefer, Karine Dionne, Henri Paul Fillon.

La revue AUTOPRÉVENTION est publiée trimestriellement par : AUTOPRÉVENTION 8, rue de la Place-du-Commerce, bureau 150, Brossard, QC, J4W 3H2 Téléphone : 450 672-9330 ou 1 800 363-2344 Distribution gratuite à toute personne qui œuvre dans le secteur et qui en fait la demande.

Reproduction d’articles autorisée à la condition de mentionner la source, d’y faire paraître le logo d’AUTOPRÉVENTION et de nous en faire parvenir un exemplaire.

Tirage 14 500 exemplaires Impression L'Empreinte Conception graphique L'Infographe Distr. postale Kopel, Inc. Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISSN 0825-4990

Envoi de poste-publication • Numéro de convention 40038612

faits saillants

Une alliée dans votre gestion de la prévention

par Sylvie Mallette, directrice générale

Comme vous le savez, depuis plus de 38 ans, nous nous faisons un point d’honneur à offrir à nos membres, des services de formation, d’information, de coaching, etc. Nous cherchons constamment à nous réinventer pour nous adapter à la réalité du moment et à votre contexte d’affaires. C’est ainsi que depuis la pandémie, nous offrons des formations en webinaire et nous avons accentué nos services en coaching à distance. Plus récemment, nous avons nommé madame Catherine Bernier, au poste de coordonnatrice en santé et en sécurité du travail.

notre asso­cia­tion en fonction des besoins spécifiques de vos franchisés.

assurez d’un service uniforme et de qualité au sein de vos établissements.

Pour avoir un impact durable en termes de santé et de sécurité au sein de votre entreprise, vous devez uniformiser vos standards de qualité auprès de vos établissements.

Maintenant, il est encore plus simple et plus facile de planifier des formations, des inspections des lieux ou toute autre intervention dans vos établissements.

La coordonnatrice en santé et en sécurité du travail est votre alliée. Elle cible vos besoins corporatifs, planifie les interventions et fait également le lien avec les conseillers en prévention. De cette façon vous vous

Peu importe les défis auxquels vous faites face, la coordonnatrice saura trouver, avec vous, des solutions qui vous simplifieront la vie. N’attendez plus; communiquez avec Mme Bernier dès maintenant.

CATHERINE BERNIER Coordonnatrice Santé et sécurité du travail Courriel : bernier@autoprevention.org Tél. : 1 800 363-2344 poste 236

« Je tiens à remercier tout particulièrement Mme Catherine Bernier pour sa collaboration dans l’organisation de la formation SIMDUT pour 55 de nos employés répartis dans 20 concessions. » – Témoignage de Mme Nicole Dion, adjointe exécutive chez Groupe Beaucage

RÉMY BOILY

S’il est vrai que nos conseillers sont acces­ sibles et disponibles pour nos membres lorsqu’ils ont besoin de leurs services, nous nous sommes rendu compte qu'il y avait matière à amélioration pour les entreprises corporatives, les bannières, les centres d’enseignement, bref toute organisation ayant sous sa coupe plusieurs entreprises.

C’est pour cette raison qu’Auto Prévention a nommé une coordon­natrice en santé et en sécurité du travail. Forte de son expérience de conseillère en prévention chez nous, elle agit comme une facilitatrice qui, avec une vision globale, pourra vous orienter vers les différents conseillers de

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sécurité

Comment prévenir les chutes de plain-pied

par Michel Gagnon, conseiller en hygiène industrielle

L’on pense souvent, à tort, que les chutes au sol ne représentent pas de risques importants pour la sécurité. Et pourtant, les chutes ont parfois des conséquences dramatiques. On compte près de 300 chutes par année. En ajoutant heurter, trébucher et tomber sur un objet, on arrive à 572 lésions professionnelles en 2018, soit 26 % des lésions professionnelles enregistrées dans le secteur des services automobiles.

On peut les classifier en chutes de plain-pied, de faible ou de grande hauteur selon la façon dont elles se produisent. Et souvent, on assimile la prévention des chutes à « c’est évident », ou encore à quelque chose de plate. Bref, il s’agit d’un élément négligé en prévention.

Or, on peut les prévenir!

PLANCHERS ENCOMBRÉS, BOYAUX QUI TRAÎNENT…

Comment? En appliquant une bonne stratégie de prévention… bref, en s’y attaquant sérieu­sement comme pour tous les autres types d’accidents du travail.

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IDENTIFIER LES RISQUES La grille d’inspection disponible sur notre site internet vous permet de faire une tournée des lieux de travail pour identifier systé­ma­tiquement les risques de votre entreprise.

DÉFINIR DES PRIORITÉS ET CHOISIR LA SOLUTION Une fois les problèmes identifiés, y compris les risques de chute, il faut définir quelles sont nos priorités pour l’année en cours. Mais surtout, lorsqu’on définit des priorités, il faut déterminer ce que l’on va faire pour régler le problème.

Bref, il faut choisir la solution.

Et ça, on le fait en appliquant le principe de prévention. C’est-à-dire qu’on essaie d’abord d’éliminer le danger. S’il est impossible de l’éliminer complètement, on cherchera à le contrôler. Puis en un dernier temps, on considérera qu’il faut se protéger, c’est-à-dire utiliser de la protection individuelle. À ce sujet, nous vous invitons à consulter l’article à la page 14.

Après avoir choisi la solution, il faut l’implanter. Dans certains cas, c’est facile et rapide, mais dans beaucoup d’autres situations, il faut du temps et de l’énergie. En effet, il peut être nécessaire d’acheter des équipements, de les installer, de former le personnel, de mettre en place des méthodes de travail, puis d’établir une procédure d’inspection et d’entretien préventif.

Boyaux à air, baladeuses, ponceuses, tuyaux d’évacuation des gaz d’échappement… à peu près tout peut s’installer au plafond sur enrouleurs, ce qui dégage les planchers et par le fait même élimine beaucoup de risques de chute sur des objets.

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AUTOPRÉVENTION

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MICHEL GAGNON

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IMPLANTER LA SOLUTION

sécurité Répartition des chutes, des heurts et des trébuchements en 2018 (source : statistiques du secteur, CNESST)

2% 5

12% 5% 7%

4%

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Glisser, trébucher sans tomber

Chutes ou sauts de véhicule

Chutes

17%

26% Heurter, trébucher, tomber sur un objet

9%

ENSEMBLE DU SECTEUR AUTO

Verglas, neige, glace

1

FAIRE LE SUIVI Et enfin, il faut faire le suivi, c’est-àdire analyser l’efficacité de ce qui est implanté dans le but de l’améliorer.

IDENT LES RISIFIER QUES

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4 IMP LAN TER

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JOCELYN JARGOT

Échelles, escabeaux, % échafaudages Stationnements et trottoirs

Chutes sur le plancher

CH LA SO OISIR LUTIO N

28%

Pour dégager les lieux, on a tout intérêt à délimiter clairement les voies de circulation et les zones d’entreposage. Installer des bacs aux stations de remplissage ou sous les contenants qui risquent de fuir permet d’éviter les planchers souillés et glissants.

FRANÇOIS BÉLANGER

Escaliers

37%

FA LE S IRE UIVI

Autres

De plus, un entretien régulier des lieux est un élément essentiel de la prévention des chutes. Il faut notamment prévoir les outils et surtout le temps nécessaire pour que cela se fasse régulièrement.

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bons coups du secteur

Respecter ses obligations sans contrainte par Jonathan Fortier, conseiller en hygiène industrielle

Au Québec, tous les travailleurs et les employeurs doivent respecter les obligations prévues aux articles 49 et 51 de la Loi sur la santé et la sécurité au travail.

Plutôt que de contraindre les employés, Mme Lévesque a opté pour l’adhésion à la nouvelle culture par le plaisir, le partage de connaissances et l’implication. Par exemple, des activités ludiques par­ti­ cipatives sous la thématique de la santé et de la sécurité ont été régulièrement mises sur pied (ex. : chercher l’erreur, quiz).

De plus des thé­m a­tiques annuelles de prévention sont mises de l’avant et on s’assure que 6 à 8 employés soient présents lors des rencontres du comité de santé et de sécurité. L’objectif poursuivi par ces différentes initiatives est simplement de faire en sorte que la gestion de la prévention soit perçue comme un outil de mobilisation vers une meilleure qualité de vie au travail plutôt qu’un inconvénient nuisant aux différentes façons de faire.

Le contremaître participe aussi à cette démarche. Son expérience comme peintre, apporte des arguments concrets pour 6

AUTOPRÉVENTION

Rencontre de SST

conscientiser les travailleurs à l'application de méthodes de travail sécuritaires.

DES TRAVAILLEURS QUI CONNAISSENT LEURS OBLIGATIONS Vous le devinez, les efforts déployés par l’employeur en matière de santé et de sécurité ne sont pas restés vains. Au fil des années, un effet d'entraînement s'est créé.

Les initiatives mises de l’avant ont reçu un accueil positif de l’ensemble des travailleurs.

Ceux qui étaient réfractaires ont fini par quitter d’eux-mêmes l’entreprise, tandis que ceux qui sont restés ont adopté la nouvelle culture et l’ont transmis aux nouveaux employés.

Comment les travailleurs peuvent-ils répondre à leurs obligations?

Simplement en portant les équipements de protection individuelle requis, en respec­ tant les règles de sécurité et en utilisant

KARINE DIONNE

UN EMPLOYEUR SOUCIEUX DE SES OBLIGATIONS Le Carrossier CarrXpert Jacques Lévesque Inc., une entreprise d’environ 30 employés située à Rimouski, s’est donné pour mission d’instaurer une culture de santé et de sécurité exemplaire. Tout a débuté en 2010 lorsque Mme Daisy Lévesque, contrôleure et co­p ropriétaire, s’est vu confier la responsabilité de la santé et de la sécurité dans l’entreprise.

KARINE DIONNE

Cependant, la tâche peut parfois s’avérer ardue lorsqu’on débute ou encore lorsqu’on désire amorcer un changement de culture au sein d’une entreprise. Il n’est pas toujours évident de savoir par où commencer et comment procéder aux changements, d’autant plus qu’il s’agit souvent d’un long processus et que les résultats escomptés peuvent tarder à se faire ressentir.

Quiz SIMDUT

bons coups du secteur les bonnes méthodes de travail.

L’engagement qu’ils démontrent lors des séances du comité SST ainsi que la participation active aux signalements de

OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS (Loi sur la santé et la sécurité du travail, art. 49) • Prendre les mesures nécessaires pour protéger sa santé, sa sécurité et celles de son entourage au travail.

• Participer à l'identification et à l'élimination des risques au travail.

• Prendre connaissance du programme de prévention.

• Collaborer avec le comité de santé et de sécurité.

• Se soumettre aux examens médicaux légalement exigés.

OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS (Loi sur la santé et la sécurité du travail, art. 51) • Identifier, contrôler et éliminer les dangers pour les travailleurs.

• Doter les établissements d'équi­ pements, d'outils et de méthodes de travail sécuritaires et s’assurer que le travailleur les utilise.

• Informer les travailleurs des risques liés à leur emploi.

• Donner aux travailleurs la formation nécessaire pour qu'ils travaillent de façon sécuritaire.

• Superviser le travail des employés et s’assurer que les normes de sécurité sont respectées.

• Offrir sur place des services de premiers soins.

• Établir un programme de prévention

Source : risquesdelesions.cnesst.gouv.qc.ca/Pages/obligations.aspx

KARINE DIONNE

Source : risquesdelesions.cnesst.gouv.qc.ca/ Pages/obligations.aspx

Formation sur l'inspection d'un pont élévateur

situations dangereuses et à la recherche de solutions constituent tous des moyens de répondre à ces obligations et d'améliorer les conditions et le climat de travail.

En résumé, la recette du succès est l’implication directe et soutenue de la direction dans la prise en charge de la santé et de la sécurité. Ceci amène les travailleurs à

remplir leurs obligations également. Une bonne collaboration entre les deux parties permet le développement d’une véritable culture de santé et de sécurité. Par contre, comme Paris, cela ne se bâtit pas en un jour.

Il faut simplement faire preuve d’un peu de persévérance et de patience, tout comme l’a fait Carrossier CarrXpert Jacques Lévesque Inc. JUIN 2021

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santé

Des outils pour prévenir les coups de chaleur

par Marie-Andrée Pâquet, conseillère en hygiène industrielle et André Deschamps, conseiller en prévention

L’été amène son lot de plaisirs saisonniers : baignades, vacances à la plage, sports extérieurs, pique-niques en famille, etc. Au travail, quand la température et l’humidité deviennent accablantes, c’est beaucoup moins agréable !

Quels sont les dangers qui nous guettent ? Comment les contrôler ?

QU’EST-CE QU’UN COUP DE CHALEUR? Le coup de chaleur survient lorsque le corps ne réussit plus à se refroidir suffisamment et que la température corporelle, nor­ma­ lement de 37 °C, atteint près de 40 °C. Les premiers symptômes sont plutôt bénins (fatigue inhabituelle, mal de tête, crampes mus­cu­laires), mais ils sont précurseurs de symptômes plus graves comme la confusion, des vomissements ou une perte de conscience qui pourraient mener au décès. Les prin­ci­ paux facteurs de risque sont la température de l’air, l’humidité relative et l’effort physique.

D’autres facteurs comme l’acclimatement à la chaleur, l’état de santé et l’habillement ont un impact sur la probabilité de souffrir d’un coup de chaleur.

COMMENT MESURER VOTRE NIVEAU DE RISQUE? La CNESST offre un dépliant1 et un guide com­plémentaire2 qui expliquent comment calculer la température de l’air corrigée (TAC), un indice qui combine la température, l’humidité relative et l’exposition au soleil.

En prenant en compte le niveau d’effort engendré par la tâche, ceux-ci vous gui­de­ ront vers les mesures à prendre selon le niveau de risque, en utilisant un code de couleurs facile à comprendre.

Méthode simplifiée Vous préférez oublier vos cours de mathé­ ma­tiques ? Utilisez les calculettes de l’IRSST3 ! La plus simple calcule la TAC à partir de mesures prises sur le lieu de travail à l’aide d’un thermohygromètre. La cal­cu­ lette pro­posera des consignes d’hydratation et des recommandations de mesures correctives selon le même code de couleurs que les documents de la CNESST. Puisque la température ambiante progresse durant 8

AUTOPRÉVENTION

Gestion de la contrainte thermique — travail moyen à l’intérieur sans survêtement Température (°C)

Humidité relative (%) 30

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• Boire de l'eau aux 20 minutes • Porter des vêtements légers

ZONE VERTE PÂLE

• Boire de l'eau aux 20 minutes et porter des vêtements légers • Remettre les tâches ardues et ajuster le rythme de travail • Prendre vos pauses à l'ombre, dans un endroit frais ou climatisé

• Boire de l'eau aux 15 minutes et porter des vêtements légers • Effectuer une rotation des tâches et favoriser le travail d'équipe • Fournir des aides mécaniques à la manutention • Utiliser un ventilateur pour créer un mouvement d'air et évacuer ZONE JAUNE la chaleur (PÂLE ET FONCÉ) • Accorder des pauses aux travailleurs toutes les heures et leur interdire de travailler seul • Allonger les pauses si la temprature corrigée augmente durant la journée

ZONE ROUGE

• Boire de l'eau aux 10 minutes • Appliquer toutes les mesures de la zone jaune • Modifier le travail pour l'alléger (exemple : faire le travail à deux pour le même temps alloué pour un travailleur)

santé la journée, une évaluation fréquente doit être faite de manière à ajuster les moyens mis en place, les quantités d’eau à con­som­ mer et les temps de pause nécessaires.

Cette approche fonctionne tant que la température demeure sous 34 °C, avec une humidité relative inférieure à 70 %.

Nous avons fait l’exercice pour une situation caractéristique du milieu : charge de travail moyenne, à l’intérieur, travailleurs accli­ matés qui portent une chemise et un pantalon. En conservant la température et l’humidité relative mesurées, on obtient un tableau à afficher comme celui présenté à la page précédente. À vous de créer le vôtre pour vos conditions particulières.

Des outils plus complexes et plus précis Si vous obtenez un niveau de risque en zone rouge ou jaune foncé, il vaut mieux calculer de façon précise la durée des pauses à partir de l’indice WBGT (Wet Bulb and Globe Temperature), tel que décrit à l’annexe V du RSST. Cette approche requiert un appareil de mesure spécialisé.

Habillement : Le Règlement sur la santé et la sécurité du travail et les calculettes évaluent le risque en fonction d’un pantalon et d’une chemise à manches longues. Tout vêtement supplémentaire augmente la contrainte thermique. Il est donc important d’inclure un ajustement à l’indice WBGT pour tout autre vêtement.

Facteurs à considérer pour les deux méthodes Acclimatement : Il faut cinq jours pour être partiellement acclimaté, si on a effectué le même travail au moins deux heures par jour en continu dans des conditions climatiques similaires. Après cette période, les mesures normales devraient suffire à rendre le travail sécu­ri­taire. Les nouveaux travailleurs sont particulièrement vulnérables, parce qu’ils ne sont pas acclimatés.

Pour éviter les coups de chaleur, il faut demeurer vigilant, bien informer les travailleurs et avoir un plan d’action adapté à toutes les situations présentes dans votre environnement de travail. Pour de plus amples informations, pour de l’aide avec votre plan d’action ou pour utiliser ces outils, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller Auto Prévention.

UN PLAN D’ACTION POUR VOUS AIDER Posséder un plan d’action pour le contrôle des coups de chaleur est le meilleur moyen pour planifier les mesures à prendre pendant les journées chaudes. Le tableau suivant, inspiré du nouveau guide de la CNESST1, présente une liste d’actions à prendre.

Avant la vague de chaleur

Durant la vague de chaleur

Dresser une liste de tâches à effectuer ou à proscrire selon le niveau de chaleur accablante

Installer les équipements (abri pour les pauses, glacière, cruche isolante pour l’eau, caisses de bouteilles d’eau, etc.)

Nommer les responsables de l’application Mesurer périodiquement la température du plan d’action et de la surveillance lors de l’air et l’humidité relative des périodes chaudes Planifier les mesures à prendre pour Surveiller l’état de santé des travailleurs les nouveaux travailleurs et former et leur rappeler régulièrement les mesures les travailleurs sur la contrainte thermique de prévention à prendre

SHUTTERSTOCK | ED CONNOR

Planifier l’achat et la vérification des équipements nécessaires au contrôle de la contrainte thermique

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Fournir de l’eau fraîche en quantité suffisante et être organisé pour assurer administrer les premiers soins

Travailler à la chaleur… Attention, 4e édition (CNESST) www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/travailler-a-la-chaleur.pdf Travailler à la chaleur… Attention – Fiche complémentaire à l’intention des employeurs (CNESST) www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/organisation/documentation/formulaires-publications/travailler-chaleur-fiche-complementaire-lintention Utilitaires pour la contrainte thermique due à la chaleur en milieu de travail (IRSST) www.irsst.qc.ca/prevenir-coup-chaleur-travail/accueil.aspx La planification des travaux en prévision des vagues de chaleur (CNESST) www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/dc200-7007-1-guide-planification-chaleur.pdf

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sécurité

Les ponts élévateurs 1. Faites une inspection rapide de votre pont élévateur avant chaque soulèvement pour vous assurer que tout est en ordre.

2. Assurez-vous de connaître la masse du véhicule soulevé, incluant le contenu des équipements d’un véhicule de service.

3. Vérifiez où sont les points d’appui du véhicule. Vous pouvez trouver cette information dans le manuel du propriétaire et les manuels techniques du véhicule.

4. Ajustez les patins (hauteur et angle) pour que les 4 points d’appui touchent au véhicule en même temps. Et prenez le temps de vous pencher pour vérifier que les patins sont bien placés aux points d’appui.

5. Assurez-vous que le centre de gravité du véhicule est aligné avec les colonnes ou le piston du pont élévateur selon les indications du fabricant du pont élévateur.

6. Pour un pont élévateur hors terre, soulevez légèrement le véhicule et assurez-vous que les 4 dispositifs de blocage des bras de levage sont bien enclenchés (voir la photo). Si ce n’est pas le cas, abaissez au besoin et enclenchez-les à fond avant de soulever davantage le véhicule. Et si c’est impossible, faites réparer le pont élévateur.

7. Soulevez le véhicule à environ 300 mm du sol et vérifiez sa stabilité en lui donnant quelques poussées.

8. Levez le véhicule à la hauteur désirée et abaissez-le sur les loquets du dispositif antichute.

9. Si vous enlevez ou installez des pièces lourdes ou imposantes, installez aussi 4 chandelles pour garantir la stabilité du véhicule pendant les travaux.

10. Faites régulièrement l’entretien préventif du pont élévateur. Et au moins une fois par an, faites faire l’entretien par une firme spécialisée.

RICHARD DUSSAULT

À adopter

À droite, le dispositif de blocage du bras de levage est bien enclenché. À gauche par contre, le dispositif de blocage ne l'est pas complètement.

Il faut donc s’assurer qu’il est bien enclenché à fond (et abaisser le véhicule au besoin) avant de continuer le soulèvement du véhicule.

À interdire 1. N’utilisez jamais un pont élévateur si vous n’êtes pas formés sur le levage de véhicules.

2. N’utilisez jamais un pont élévateur en mauvais état… pas même en attendant le réparateur !

3. N’utilisez jamais un pont élévateur dont la capacité est inconnue. Sinon, communiquez avec le fournisseur pour obtenir une nouvelle plaque.

4. Ne soulevez pas un véhicule sans avoir inspecté le coffre ou la boîte arrière. Si vous avez des doutes sur le chargement, faites vider le véhicule ou faites-le peser.

5. Ne placez jamais de blocs de bois entre les patins et les véhicules !

Utilisez toujours des patins et des extensions approuvés par le fabricant.

6. N’utilisez jamais un pont élévateur dont l’antichute ne fonctionne pas correctement. S’il ne clique pas dans chaque colonne pendant qu’on lève le véhicule, l’antichute est défectueux et doit être immédiatement réparé.

DES CAUSERIES COACHING VOUS AVEZ DES QUESTIONS? NOUS AVONS DES RÉPONSES!

Vous pouvez aussi former votre groupe par entreprise.

NOS PROCHAINS THÈMES : • Coaching COVID-19 • L’entretien préventif, un secret bien gardé • Démarrage de votre dossier santé et sécurité • Comment prévenir les chutes • La puissance d'un comité SST efficace Nos autres formations sont également disponibles en webinaire.

Inscrivez-vous sans tarder sur notre site Web : autoprevention.org/webinaires

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AUTOPRÉVENTION

témoignage TRANSVIDAGE D’ESSENCE

Se former pour ne plus prendre de risque

par Marianne Laforte, conseillère en prévention et Inès Tchakima, conseillère en communication

Chez les concessionnaires automobiles, les travaux de transvidage sont occasionnels la plupart du temps, sauf dans le cadre de campagnes de rappel. Ceci peut faire en sorte que les bonnes pratiques sont vite oubliées. Il y a quelques mois, Auto Prévention a donné une formation sur le transvidage d’essence chez le concessionnaire Honda de L’Île-Perrot et nous y avons constaté que certains employés avaient besoin d’un rappel sur la procédure de travail.

DES CONSEILS DE PROFESSIONNELS POUR TRAVAILLER EN SÉCURITÉ Pour aider les employés à mettre en place des méthodes de travail sécuritaires lors

GRACIEUSETÉ

TRANSVIDAGE ET RISQUE D’IGNITION Le saviez-vous? Il y a un périmètre de sécurité à respecter lors du transvidage d’essence. En effet, vous devez vous assurer qu’il n’y a aucune étincelle ou autre source d’ignition dans un rayon de 6 m (20 pi), tout comme aucun travail dans une fosse de réparation n’est permis si la fosse est à moins de de 6 m (20 pi) du transvideur.

De plus, ne prévoir aucune flamme nue, comme les chalumeaux ou les équipements qui projettent des tisons ; par exemple une meuleuse sur une distance inférieure à 11 m

(35 pi) des travaux de transvidage. Il est donc important d’installer des cônes de sécurité pour éviter que des employés n’effectuent des travaux à risque pendant l’opération. En plus de ces mesures, votre transvideur doit être sécuritaire, donc avec un seau FM ou UL.

Gino Boucher, directeur des opérations chez Honda Île-Perrot

du transvidage, le concessionnaire Honda Île Perrot a fait appel à nos services.

RÉMY BOILY

En effet, le technicien qui effectuait le trans­vidage avait oublié d’installer son cône de sécurité pour aviser, par mesure préventive, ses confrères des risques présents dans l'aire de travail.

Durant notre formation sur le transvidage, nous examinons en détail tous les éléments à prendre en compte, selon la réalité du milieu de travail. De plus, cette formation est maintenant offerte en webinaire. N’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en prévention pour de la formation ou des conseils.

Pour finir, nous vous proposons de lire l'article de blogue « Vider un réservoir d’essence en mécanique ou en carrosserie » que vous trouverez sur notre site internet : Blogue/ risques pour la sécurité.

« La plus récente formation webinaire qu’on a suivie, c’était sur le transvidage d’essence. Pis ça tombait bien, parce que justement quelques jours plus tard, on avait un transvidage à faire sur un véhicule. Donc ça nous a juste fait un petit refresh sur comment procéder avec les bonnes pratiques. »

RÉMY BOILY

RÉMY BOILY

– Gino Boucher JUIN 2021

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santé

Apprendre à gérer son stress au quotidien

par Geneviève Taillefer et Karine Dionne, conseillères en prévention

Comment vous êtes-vous senti au cours de la dernière année marquée par la pandémie? Un peu stressé? Cette période de changements et d’incertitudes a certainement affecté votre qualité de vie. Heureusement, savoir gérer son stress, c’est possible. Il existe plusieurs méthodes à mettre en pratique au quotidien pour vous aider à mieux vivre avec le stress et à vous ressourcer.

REPÉREZ LES SIGNES Quels sont les signes qui vous indiquent que vous êtes stressé? Il arrive que nous ne puissions les reconnaître ni même en connaître la raison. La lecture de votre tableau de bord intérieur est essentielle.

Comment peut-on diminuer notre vitesse si on ne sait pas à combien on roule?

Lorsqu’on se connaît bien, on peut percevoir ces signes et intervenir rapidement pour les dissiper. En voici quelques-uns : • Muscles tendus, douloureux (exemple : maux de tête et de cou) • Respiration difficile et saccadée • Accélération du rythme cardiaque • Difficulté à se concentrer, à organiser ses pensées • Sommeil perturbé, fatigue • Maux de ventre, nausée

FILTREZ VOS PENSÉES Soyez à l’écoute de votre dialogue intérieur.

Que vous dites-vous lorsque survient un événement stressant? Les pensées qui vous traversent l’esprit sont souvent à l’origine de vos émotions. Par exemple, un client vous lance des mots durs suite à un refus. Est-ce que vous pensez que c’est juste un client mécontent et vous l’oubliez lorsque vous servez le prochain client ou vous l’injuriez (mentalement) et vous y repensez jusqu’au lendemain?

Que voyez-vous?

2 x 4 = 8 1 x 5 = 6 3 x 3 = 9 * L’erreur ou les bonnes réponses?

La perception que nous avons des événements et notre façon de voir les choses affectent nos émotions.

Astuce : quelque chose vous préoccupe? Écrivez ce que vous ressentez puis donnezvous un moment dans la journée pour y revenir. Le simple fait de coucher sur papier vos pensées peut être libérateur et remettre de l’ordre dans vos idées. Cela peut aussi vous donner l’occasion de prendre du recul face à la situation.

Si une situation survient et vous stresse, prenez un temps d’arrêt pour vous demander pourquoi la situation vous affecte. Essayez de faire ressortir les côtés positifs. Filtrer ainsi ses pensées est un exercice difficile, mais avec de la pratique et des efforts, vous en verrez les bénéfices.

SHUTTERSTOCK | OBAK

ACTIVEZ VOTRE CORPS Faire de l’exercice a des bienfaits sur votre santé physique, c’est bien évident.

Un fait moins connu est que c’est aussi un excellent moyen pour réduire le stress et améliorer votre humeur. Dans ce cas précis par contre, il n’est pas nécessaire de passer des heures au gym. Quelques activités telles qu’une marche rythmée, des tâches ménagères ou même du jardinage peuvent suffire. Le principe demeure simple : bouger, se changer les idées et avoir du plaisir.

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AUTOPRÉVENTION

Pensez à des activités de 10 ou 15 minutes, quelques fois par jour. On recommande 3 activités d’une dizaine de minutes pour un total d’une trentaine de minutes par jour.

Cela vous permettra de garder le sourire et d’éliminer la majeure partie de votre stress.

Ici, le but est de s’activer, il n’est pas nécessaire

santé

SHUTTERSTOCK | MICROSTOCK3D

Quel est votre niveau d’énergie?

Il est peut-être temps de refaire le plein.

Respirez

Plus vous êtes stressé, moins bien vous respirez. Pensez à des techniques de respiration active. Une recherche sur le Web vous dirigera sans aucun doute vers plusieurs méthodes. Il ne vous reste qu’à trouver celle qui vous convient le mieux.

Bien respirer augmentera l’oxygène dans votre sang et diminuera votre stress et votre anxiété. Vous pouvez répéter l’exercice plusieurs fois par jour lorsque vous anticipez une situation difficile ou stressante.

de battre ses propres records sportifs.

Profitez-en par exemple pour aller marcher avec des collègues sur l’heure du dîner.

N’hésitez pas à instaurer cette habitude, qui sera la bienvenue et aura aussi un impact sur les gens qui vous entourent.

De plus, ceci aura aussi un impact positif sur votre sommeil, sur votre tension artérielle et sur votre sentiment de fierté ainsi que votre estime de soi. C’est gratuit, et accessible à tous, en tout temps. Des sites Web existent et suggèrent plusieurs exercices, pour tous les goûts et tous les efforts (danse, étirements, cardio, yoga …).

Vous n’avez plus d’excuses pour retarder une petite séance.

ACTIVEZ VOS MÉNINGES Stimulez votre cerveau à faire autre chose que de vous concentrer sur vos sources de stress vous aidera grandement à le

diminuer. Les options dans ce sens sont multiples et dépendent de vos goûts et de vos choix. Choisissez une activité qui vous motive et pour laquelle vous avez un grand intérêt. Par exemple, cuisiner, jouer, rénover, lire, faire un casse-tête, etc. Toutes ces réponses, sans s’y limiter, sont bonnes.

Priorisez un bon matelas, un bon oreiller et un environnement propice au repos. Évitez tout stimulant (café, alcool, exposition aux écrans …) avant d’aller dormir. Maintenir la pièce à une température ambiante plus fraîche améliorera vos chances de passer une bonne nuit.

DÉSACTIVEZ LA MACHINE Le sommeil est très important. C’est primordial. Respectez le plus possible un horaire de coucher et de lever, même le weekend. Écoutez votre corps. S’il est fatigué, c’est le temps d’aller au lit. Par contre, si vous êtes au lit et que vous n’êtes pas capable de vous endormir, levez-vous, changez de pièce, allez lire, prenez un bain chaud… Toute activité vous changeant les idées vous aidera à retrouver le sommeil. Le concept ici est de ne pas combattre, dans un sens ou dans l’autre.

DES RESSOURCES Si après avoir pratiqué tout ce qui a été énuméré plus haut, vous sentez que votre stress continue à affecter votre qualité de vie, n’hésitez pas à demander de l’aide ou à consulter un spécialiste. Parmi une foule de ressources, nous avons mis à votre disposition ces outils.

• Un webinaire : Comprendre et gérer son stress • Une fiche de ressources à consulter sur la page COVID-19 de notre site Web.

*Dr David D. Burns (2005). Être bien dans sa peau. Héritage.

JUIN 2021

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gestion

Comment se porte votre comité de santé et de sécurité?

par Henri-Paul Fillion, conseiller en prévention et Jonathan Fortier, conseiller en hygiène industrielle

La pandémie a monopolisé votre attention pendant les derniers mois en raison des mesures changeantes à mettre en place et il est possible que vous ayez mis au second plan certains aspects de la santé et de la sécurité au travail.

Il est maintenant temps de reprendre la gestion de la santé et de la sécurité dans son ensemble.

En effet, plusieurs lois et règlements obligent les entreprises à intégrer la prévention des accidents de travail et des maladies pro­fes­ sionnelles à leurs activités quo­ti­diennes.

Comme mentionné dans l’article de la page 7, les employeurs et les travailleurs ont des obligations légales à respecter afin d’assurer la santé et la sécurité de tous. La tenue d’un comité de santé et de sécurité est l’un des moyens les plus efficaces pour répondre à ces obligations.

SIMPLIFIEZ-VOUS LA VIE! Aujourd'hui, contrairement à l’an dernier, vous connaissez un peu plus les mesures de prévention à mettre en place en lien avec la pandémie. Alors, inspirez-vous du Groupe ALBI; prenez en main la gestion de l’en­semble des risques présents dans votre entreprise. Dans le cas du groupe ALBI, pour y arriver, Mme Julie Lamontagne, directrice des ressources humaines, a tout sim­ple­ment communiqué avec son conseiller en prévention d’Auto Prévention, M. Henri Paul Fillion.

Ensemble, ils ont convenu de la marche à suivre pour les activités des comités pour l’année 2021. La table était mise pour une belle collaboration dans la gestion de la

prévention dans les différents établissements du Groupe.

QUEL EST LE RÔLE DU COMITÉ SST? Un comité de santé et de sécurité est paritaire et se compose de deux personnes ou plus selon la taille de l’entreprise, dont au minimum un membre représentant l’employeur. Il est le véritable moteur de la prévention. Son objectif ultime est de faire participer tous les travailleurs à la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail. Pour ce faire, il aura besoin de l’implication de tous (propriétaire, gestionnaire et travailleurs).

On identifie, on élimine ou on contrôle les risques L’une des premières fonctions du comité SST est d’identifier et d’évaluer les risques présents dans le milieu de travail. À cet effet, nous offrons de nombreux outils comme le Registre de premiers secours et d'enquête d'accidents, des fiches d’inspection des lieux ainsi que des fiches d’entretien pour ne nommer que ceux-ci.

Une fois les risques identifiés, le comité doit appliquer les mesures de prévention en

priorisant l’élimination des risques. Si ceci n’est pas possible, il doit alors s’assurer de mettre en place des mesures pour les contrôler, et déterminer également des équipements de protection individuelle pour les travailleurs exposés à ces risques.

Le comité doit aussi s’assurer que les travailleurs sont informés et formés quant aux risques présents dans le milieu de travail.

On assure un suivi et on mesure les résultats Pour une bonne gestion de votre comité, nous suggérons notamment une fréquence de quatre réunions par année, ainsi qu’un suivi serré des actions à mettre en place.

L’adoption d’un ordre du jour et la rédaction d’un compte rendu des réunions disponible pour tous les employés sont un incon­tour­ nable pour des rencontres structurées, efficaces et une communication efficiente.

Bref, le comité de santé et de sécurité doit s’assurer que toutes les obligations de l’employeur et des travailleurs sont respectées. Il est donc important que le comité évalue constamment les résultats de ses actions et les ajuste au besoin.

Le meilleur exercice consiste à analyser,

Les nouveaux membres du comité de santé et de sécurité chez ALBI Hyundai de Laval : de gauche à droite, Henri Paul-Fillion, conseiller en prévention d’Auto prévention, Jean-François Ranger, technicien, Jérémy Lebouthillier, directeur du service, Guillaume Kenny, technicien et Julie Lamontagne, directrice des ressources humaines.

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AUTOPRÉVENTION

Outil d’identiFicatiOn des risques

Si vous avez besoin de soutien, nos conseillers sont là pour vous. Il n’est jamais trop tard pour poser des actions concrètes.

Vous voulez en jaser, participez à notre causerie sur Zoom « La puissance d’un Comité de santé et de sécurité efficace ».

Devoir de PRÉVOYANCE Devoir D'EFFICACITÉ Devoir D'AUTORITÉ Source : CNESST

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ER ÔL

CON TR

Trois devoirs en prévention

I

PROCESSUS DE PRISE EN CHARGE

CO

FIER NTI DE

en décembre, les résultats du plan d’action de l’année qui se termine et à préparer un nouveau plan d’action pour l’année suivante.

Cela permet de prendre connaissance des progrès de l’organisation et des opportunités d’améliorations, pour ensuite mieux définir les objectifs pour l’avenir. Le comité doit parler de la santé et de la sécurité tous les jours avec tous les travailleurs.

gestion

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R RIGER

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Procurez-vous notre nouveau registre des premiers secours!

Danger ou risque ?

La LSST fait parfois référence au danger, parfois au risque. Quelle est la différence entre les deux ? Est-ce qu’il faut faire la distinction pour faire d la prévention ? Voici quelques notions utilisées par les préventionnistes.

On peut parler de danger oulede17phénomène Suite à la modification réglementaire en vigueur depuis mars 2021, dangereux comme une sourc potentielle de dommages pour le travailleur.

Lorsque le travailleur peut vos trousses en milieu de travail doivent être adaptées en conformité être en contact danger, de il est enappliquer présence d’un risque. avec la norme CAN/CSA Z1220-17.

Pouravec vousle assurer bien

la norme, nous avons créé une nouvelle version de notre Registre de premiers secours et d'enquête d'accident.

COMMANDEZ-LE SUR LE NOTRE SITE WEB (gratuit pour les entreprises du secteur des services automobiles)

autoprevention.org/fr/affiches/autocollants-et-outils

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revue

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