Revue Auto Prévention - Édition de mars 2021

MARS 2021 Vol. 35, n°1

Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur des services automobiles

Faites chuter les chutes dans votre établissement! 6 L’entretien préventif : un secret bien gardé 8

AUTO PRÉVENTION

POUR UNE SAISON DES PNEUS PLUS SÉCURITAIRE 4

sommaire sommaire Faits saillants Gonfler des pneus de chariot élévateur peut tuer Pour une saison des pneus plus sécuritaire Faites chuter les chutes dans votre établissement!

L’entretien préventif : un secret bien gardé À vérifier lors de l’utilisation d’un chariot élévateur COVID-19 : 5 principes de prévention de la CNESST Antidémarreur éhtylométrique et COVID-19 – Que faire?

Démarrez votre dossier de santé et de sécurité du bon pied Passez-vous le test de la gestion efficace du SIMDUT?

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Notre mission AUTOPRÉVENTION se donne comme mission d’accompagner les travailleurs et les employeurs du secteur des services automobiles dans la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail afin de prévenir et d’éliminer les risques d’accidents et de maladies professionnelles. Pour y parvenir, AUTOPRÉVENTION offre divers services, sans frais, dont : • La formation; • L'information; • La recherche et le développement; • Les conseils et l'assistance technique; • D'autres activités de sensibilisation aux bonnes pratiques.

AUTOPRÉVENTION vise à être un partenaire incontournable reconnu pour son leadership et ses actions en matière de prévention des lésions professionnelles en milieu de travail.

autoprevention.org 1 800 363-2344 2

AUTOPRÉVENTION

DIRECTRICE GÉNÉRALE Sylvie Mallette COPRÉSIDENT PATRONAL Guy Letellier (ASPMQ) COPRÉSIDENT SYNDICAL Éric Boudreault (Unifor, section locale 4511) TRÉSORIER Denis Mélançon (ASA) ASSOCIATIONS MEMBRES ET LEURS REPRÉSENTANTS Association des industries de l’automobile du Canada, division Québec (AIA) Mario Comtois Association des marchands Canadian Tire du Québec ASSOCIATION SECTORIELLE SERVICES AUTOMOBILES Claude Jacob Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ) Réjean Breton Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC) Simon Matte Association des services de l’auto­mobile inc. du Québec (ASA) Denis Mélançon Association des spécialistes de pneu et mécanique du Québec inc. (ASPMQ) Guy Letellier Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) Luc Fillion Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) Céline Servant Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD) Dany Caron • Marc Cloutier Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) Claude Bernier • André Giguère Unifor Québec Jean-Yves Filion • Maxime Nadeau Unifor, section locale 4511 Félix Bélanger • Éric Boudreault

AUTOPRÉVENTION

RÉDACTRICE EN CHEF Lucie René rene@autoprevention.org COLLABORATEURS

André Deschamps, Karine Dionne, Henri-Paul Fillion, Jonathan Fortier, Michel Gagnon, Jocelyn Jargot, Marianne Laforte, Marie-Andrée Pâquet, Geneviève Taillefer, Inès Tchakima.

La revue AUTOPRÉVENTION est publiée trimestriellement par : AUTOPRÉVENTION 8, rue de la Place-du-Commerce, bureau 150, Brossard, QC, J4W 3H2 Téléphone : 450 672-9330 ou 1 800 363-2344 Distribution gratuite à toute personne qui œuvre dans le secteur et qui en fait la demande.

Reproduction d’articles autorisée à la condition de mentionner la source, d’y faire paraître le logo d’AUTOPRÉVENTION et de nous en faire parvenir un exemplaire.

Tirage 14 500 exemplaires Impression L'Empreinte Conception graphique L'Infographe Distr. postale Kopel, Inc. Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISSN 0825-4990

Envoi de poste-publication • Numéro de convention 40038612

faits saillants

Gonfler des pneus de chariot élévateur peut tuer

par Michel Gagnon, conseiller en hygiène industrielle

Certains chariots élévateurs sont munis de pneus gonflés. Saviez-vous que leur gonflage peut être dangereux?

Malheureusement, plusieurs travailleurs se sont sérieusement blessés et même un travailleur en est mort l’automne dernier.

En effet, les roues de chariots élévateurs sont gonflées à plus de 100 lb/po2 et les pneus sont très souvent montés sur une jante multipièce (jante avec anneau de serrage, « split rim », etc.). Voilà donc deux éléments qui font que le gonflage est une opération risquée. Fort heureusement, on peut en contrôler les risques.

– Même quand le pneu est monté sur une jante multipièce, on peut regonfler partiel­ lement un pneu monté sur le chariot si TOUTES ces conditions sont réunies : • La pression du pneu avant gonflage est d’au moins 90 % de la pression de service (ex. : au moins 90 lb/po2 pour un pneu qui doit être gonflé à 100 lb/po2).

• Le pneu et la roue doivent être en parfait état. Vérifier notamment que la jante n’a pas été accrochée ou frottée, car elle pourrait alors être desserrée et vous sauter au visage.

?

LE

SAVIEZVOUS?

SHUTTERSTOCK

MESURES DE PRÉVENTION – Après avoir monté un pneu, toujours le gonfler dans une cage de gonflage.

Même lorsqu’on regonfle un pneu partielle­ ment à plat, vérifier quel est le type de jante. À moins d’être certain que le pneu est monté sur une jante monopièce, il faut toujours démonter la roue pour aller la gonfler dans une cage de retenue.

– Dans tous les cas, utiliser un boyau de gonflage muni d’un mandrin à crampons, et d’une jauge avec manomètre à distance.

Vous devez pouvoir vous éloigner d’au moins 1,5 – 2 m de la roue et ne pas vous placer face au côté de celle-ci durant tout le gonflage.

Enfin, si vous n’êtes pas experts en pneus de véhicules lourds, faites gonfler vos pneus de chariot par un spécialiste.

Votre vie pourrait être en jeu!

Depuis le 17 mars, la norme concernant le contenu des trousses de premiers secours a changé. Notez qu’il n’est pas nécessaire de vous procurer de nouvelles trousses, mais simplement d'ajouter le matériel manquant en fonction de votre niveau de risque et du nombre de vos employés. Pour plus d’information, lisez notre billet de blogue « Une nouvelle norme pour les trousses de premiers secours ».

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sécurité

Pour une saison des pneus plus sécuritaire

par Karine Dionne, conseillère en prévention et Jonathan Fortier, conseiller en hygiène industrielle

La saison des pneus est bientôt à nos portes. Et, qui dit saison des pneus, dit beaucoup de travail et beaucoup de pression pour les employés. En période de pointe, ce n’est surtout pas le temps de baisser la garde face aux risques présents dans votre lieu de travail. Malheureusement, c’est durant cette période fortement occupée que beaucoup de lésions au dos et aux membres supérieurs surviennent. Cela est notamment dû aux efforts excessifs, aux postures contrai­gnantes et aux mouvements répétitifs.

LES BONNES MÉTHODES ET LES BONS ÉQUIPEMENTS En premier lieu, le personnel doit être formé sur l’utilisation des équipements et sur les bonnes méthodes de travail, en particulier sur celles qui impliquent les techniques de soulèvement appropriées. Par exemple : • priorisez le travail au sol lors de la mani­ pulation de grosses roues ; • ajustez le pont élévateur à votre hauteur de travail de façon à ce que vos coudes soient à 90 degrés ; • assurez-vous de varier vos postures de travail.

de voitures de luxe. Le poids des roues de ces types de véhicules dépasse malheu­ reusement très souvent le maximum recommandé par la norme.

D’où l’importance de travailler avec les bons équipements et de s’assurer qu'ils soient non seulement adaptés à la tâche, mais aussi bien entretenus selon les recommandations du fabricant et qu’ils soient disponibles en nombre suffisant.

Voici quelques exemples d’équipements indispensables qui, sans s’y limiter, vous épargneront bien des maux de dos :

En raison des caractéristiques de certaines roues, les travailleurs doivent avoir accès à des équipements qui minimisent les efforts nécessaires pour leur manutention.

La norme ISO 11228 mentionne que le poids maximum soulevé est de 25 kg (55 lb) pour un homme et de 15 kg (33 lb) pour une femme; mais il s'agit là de valeurs théoriques qui ne s'appliquent que dans des condi­tions optimales pas toujours rencontrées en établissement.

Pensez aux roues de camionnettes, de certains véhicules utilitaires ou encore 4

AUTOPRÉVENTION

AUTO PRÉVENTION

Par ailleurs, Auto Prévention offre gratuitement aux entreprises du secteur des services auto­mobiles, la formation Service de pneus ergonomique. Celle-ci comprend un volet pratique en entreprise.

• Chariot de transport • il diminue l’effort et la fatigue journalière ;

• il permet de minimiser les soulè­ vements à partir du sol, de limiter les déplacements et de désen­com­ brer les lieux de travail ;

• Il aide aussi à diminuer de près de 70 % des flexions du dos et réduit l’effort.

Bref, le chariot de transport diminue gran­ de­ment les risques de blessures au dos lors de la manutention de pneus.

• Lève-roue automatique L’utilisation de cet équipement requiert en moyenne 30 secondes de plus par roue, mais ce temps d’utilisation supplémentaire est largement compensé par la réduction des risques d’accident aux dos. De plus il permet une rotation de la roue sans effort sur des rouleaux pour bien l’orienter et

ROTARYLIFT.COM

Toutefois, il est possible de limiter ces risques de blessures en s’assurant entre autres de travailler avec les bons outils, dans un environnement sécuritaire, avec de bonnes méthodes de travail.

Support de roue

faciliter l’installation sur le moyeu du véhicule. Il élimine également le travail en position accroupie ou à genoux. Il est donc un équipement intéressant pour tous, mais plus encore pour les travailleurs aux prises avec des lésions aux genoux ou au dos qui ne peuvent travailler au sol.

LA TENUE LES LIEUX, UNE DÉMARCHE ESSENTIELLE L’aménagement des lieux de travail joue également un rôle important dans la prévention des accidents.

• Assurez-vous d’avoir l’espace suffisant pour travailler et ainsi éviter de circuler dans un environnement encombré.

• Gardez une largeur d’au moins 48 pouces devant les équipements et de 24 pouces entre chacun des équi­pe­ments. Cet espace permet d’utiliser des outils comme des chariots et des diables à pneus.

• Conservez aussi des voies de circulation délimitées et dégagées d'au moins 36 pouces de largeur, mais surtout de largeur

suffisante pour déplacer les pneus et les chariots (48 po ou plus). Assurez-vous que la position des équi­pe­ments demeure logique avec la séquence des activités (ex. : le démonte-pneu doit être à droite de l’équilibreuse).

• Évitez de laisser des objets trainer, assurez-vous d’un environnement rangé le plus possible.

• Évitez d’accumuler des piles de pneus qui deviennent dangereuses ou trop hautes pour la manutention (pas plus que la hauteur des épaules – pensez aux plus petits que vous…).

Les pièces et les outils, pour leur part, doivent être accessibles à une hauteur variant entre le niveau des genoux et celui des épaules. Tout cela bien entendu, dans un endroit bien éclairé et propre.

PLANIFIEZ LA SAISON ET L’ORGANISATION DU TRAVAIL Finalement, la planification de la saison doit débuter le plus tôt possible avec une prise

de rendez-vous hâtive plutôt que tardive, tout en prenant soin de répartir équita­ble­ ment le travail tout au long de la saison.

Une bonne organisation du travail est essentielle pour éviter d’augmenter la fatigue et les risques associés à cette période. Il faut vraiment prioriser le travail d’équipe, assurer une rotation des tâches, partager les équipements et répartir le travail de façon équitable entre les travail­ leurs et entre les équipes.

En résumé, une période de charge de travail élevée doit avant tout être planifiée et ne doit surtout pas compromettre la sécurité dans l’atelier mécanique. La mise en place de bonnes pratiques, de bons équipements, dans un environnement adéquat, rendra cette période plus agréable, efficace et sécuritaire. À l’aide de rencontres axées sur la santé et la sécurité avec vos travailleurs, misez sur la prévention avant cette période surchargée. Cela vous permettra d’éviter des blessures inutiles qui peuvent parfois perdurer dans le temps.

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FRANÇOIS BÉLANGER

sécurité

sécurité

Faites chuter les chutes dans votre établissement!

par Jocelyn Jargot, conseiller en prévention et Michel Gagnon, conseiller en hygiène industrielle

Les chutes font partie des accidents de travail ayant des conséquences parfois dramatiques. On peut les catégoriser selon la hauteur à laquelle elles se produisent. On parlera ainsi de chute de plain-pied lorsqu’un travailleur trébuche ou glisse alors que l’on parlera de chute de hauteur si ce travailleur tombe d’une plateforme élévatrice par exemple.

FRANÇOIS BÉLANGER

Chutes de plain-pied Elles sont fréquentes (près de 300 lésions en 2018, soit 15 % des lésions dans le secteur automobile) et tous les lieux de travail présentent des risques de chute de plain-pied. Il n’y a qu’à penser aux escaliers par exemple. Les conséquences des chutes de plain-pied peuvent laisser des séquelles permanentes aux travailleurs qui les subissent (fractures, etc.). Que ce soit pour la tenue des lieux ou pour leur entretien, des mesures de prévention doivent être envisagées pour minimiser les risques.

Quelques mesures de prévention En toute saison, identifier les endroits de votre entreprise propices aux chutes.

• Escaliers, fosses de réparation, quais, trottoirs, etc. Ces zones sont-elles bien éclairées, dégagées, déglacées (en hiver) identifiées au besoin (bordure de couleur vive) et bien protégées (garde-corps, rampe, etc.) ?

• Tenue des lieux. Favorisez l’utilisation des conduites suspendues (électriques, pneumatiques, hydrauliques, etc.), augmentez l’éclairage si nécessaire (ex. : escaliers). Et surtout, prévoyez une routine quotidienne pour dégager et nettoyer ces lieux afin de maintenir une 6

AUTOPRÉVENTION

circulation sécuritaire aux postes de travail ainsi que dans les voies de circulation et les autres aires communes.

• Déversements. Prévoyez pour chaque poste de travail suffisamment d’absorbant et encouragez les travailleurs à ramasser sans tarder les liquides qui rendent le sol glissant.

• Chaussures de travail. Assurez-vous que les chaussures ont des semelles antidérapantes à sculptures larges pour éviter l’accumulation de boue ou de neige sous les semelles.

En hiver, planifiez vos mesures en début de saison et formez les travailleurs.

• Entretien quotidien. Formez et équipez des travailleurs en bonne condition physique pour déneiger les accès extérieurs tôt le matin (portes et passages piétons). Prévoyez les outils nécessaires comme des pelles pour bien entretenir les accès, des abrasifs et des déglaçants en quantité suffisante, des crampons amovibles pour les conditions difficiles, etc. (Consultez notre article de blogue sur notre site web : Le déneigement: un sujet glissant à bien encadrer).

• Entretien périodique. Enlevez les glaçons de bord de toit qui risquent de tomber et de blesser des gens. Nettoyez et remplacez les tapis absorbants aux entrées, etc.

sécurité

RICHARD DUSSAULT

Chutes de hauteur

MICHEL GAGNON

Pour placer des marchandises en entrepôt, rien ne vaut le chariot de cueillette avec une plateforme conçue à cette fin. On note que le travailleur porte un harnais de sécurité accroché à un point d’ancrage du chariot.

Au Québec, le travail en hauteur est réglementé et comportent certaines obligations.

La hauteur critique de 3 m (10 pi) est souvent mentionnée, mais dans les faits le risque existe déjà à une hauteur bien moindre. Par exemple, dans certaines circonstances, la protection par des garde-corps est exigée dès qu'un risque de chute de 600 mm est présent, et même moins lorsque les risques le justifient. Il faut donc protéger les rampes, les fosses, les quais de chargement, etc. Enfin, pour certains équipements de levage de personnes (plateforme élévatrice, cage de sécurité, etc.), les obligations de protection contre les chutes de hauteur sont plus complètes et ce, quelle que soit la hauteur de chute potentielle.

• Travaux de grande hauteur : sont-ils nécessaires ou peut-on les faire au sol? S’il faut les faire en hauteur, établissez des méthodes de travail sécuritaires.

• Escabeaux et échelles : utilisez-les uniquement pour des travaux temporaires et privilégiez des équipements plus stables comme les escabeaux roulants.

• Sécurisation des lieux : avant de grimper, sécurisez les lieux pour empêcher un autre travailleur ou un véhicule d’entrer en collision et de déstabiliser la personne qui travaille en hauteur.

• Harnais de sécurité : pour beaucoup de travaux en hauteur, surtout à plus de 3 m, il faut porter un harnais de sécurité. Celui-ci doit être inspecté à chaque fois et accroché à un point d’ancrage conçu à cette fin.

Formation. Nacelle, plateforme élévatrice, harnais de sécurité… tout cela demande une bonne formation pour être utilisé de façon sécuritaire. Il faut donc un bon programme de formation du personnel en fonction des travaux et des équipements utilisés. En 2021, la prévention des chutes sera à l’honneur. Toutes les entreprises désireuses de réduire ou d’éliminer ces risques peuvent communiquer avec nous pour obtenir des conseils et de la formation.

Une meilleure prise en charge du risque est souvent possible grâce à des mesures relativement simples. N’attendez pas la prochaine chute, passez à l’action aujourd’hui !

RICHARD DUSSAULT

Quelques mesures de prévention

Une desserte et des enrouleurs aident à dégager le plancher et à contrôler les risques de trébuchement.

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gestion

L’entretien préventif : un secret bien gardé

par Jocelyn Jargot, conseiller en prévention et Michel Gagnon, conseiller en hygiène industrielle

En plus d’augmenter la sécurité des équipements, l’entretien préventif est le secret de leur longévité.

L’entretien préventif permet de : • diminuer les risques d’accidents dus au fonctionnement des appareils; • planifier l’entretien dans les périodes creuses; • diminuer les coûts reliés à un bris inopiné; • augmenter la durée de vie des équipements.

Comment manger un éléphant? Une tranche à la fois et surtout en prenant son temps! Il en va de même pour un programme d’entretien préventif. Pour y arriver, il faut y aller méthodiquement et graduellement pour optimiser les résultats de ce programme. Voici donc les étapes essentielles pour implanter avec succès votre programme d’entretien préventif.

1

FAITES L'INVENTAIRE DES ÉQUIPEMENTS Commencez par dresser une liste des équipements, département par dépar­te­ ment. Ensuite, dans chaque département, identifiez les équipements les plus à risque afin de commencer votre programme par ces équipements. Pour rester dans la limite de vos moyens, commencez par choisir les équi­p e­m ents utilisés les plus fréquemment ou ceux pouvant occa­ sionner des accidents graves.

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AUTOPRÉVENTION

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PRÉPAREZ LE CALENDRIER DES TÂCHES D’ENTRETIEN À L’AIDE DE LA FICHE D’ENTRETIEN PRÉVENTIF Pour les équipements jugés critiques, vous devez identifier les tâches d’entretien requises et leur fréquence. Pour ce faire, référez-vous aux manuels des fabricants et consultez les utilisateurs. Vous pourrez ainsi préparer une fiche d’entretien préventif propre à chacun de vos équipements.

Auto Prévention vous propose des fiches simples à utiliser.

FICHE D’ENTRETIEN PRÉVENTIF 6 4

2021

TOURET À MEULER

7

ANNÉE

N° identification

5

Marque Modèle Année de fabrication Localisation

3

Firme d’entretien Fiche de cadenassage de l'appareil

1

2

ATTENTION!

• Veuillez suivre la procédure de cadenassage pour effectuer le travail.

• Toujours vérifier les fréquences d’entretien recommandées par le fabricant.

ACTIVITÉS

1 Touret solidement fixé à l’établi Meule pas trop usée, fêlée, fissurée,

2 ébréchée ou déséquilibrée

Serrage des brides de fixation

MARINE CHARETTE

Comment mettre en place l’entretien préventif sans perdre la tête

FRANÇOIS BÉLANGER

Bref, c’est exactement comme pour l’auto­ mobile : un bon programme d’entretien préventif vous évitera de tomber en panne au milieu de nulle part.

FRÉQ.

M M

RESP. JAN. FÉV. MAR. AVR. MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT. OCT. NOV. DÉC.

Date N° observée

B

M

C

M

D

5 Porte-outils ajusté à 3 mm

M

Écrans de protection complets,

Carter solidement fixé, sans déformation

7 et bien ajusté (6 mm libres entre meule et carter) 8

E

M

F

M

G H

9

I

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J

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Date RESP. d’échéance OK?

A

3 (flasque et tampon bien appuyé) 4 Pare-étincelles ajusté à 5 mm

6 solides et permettant de bien voir

Défaillance constatée ou réparation effectuée

1

gestion

PLANIFIEZ LES ACTIVITÉS ET ATTRIBUEZ LES TÂCHES Regrouper les activités au sein des opérations un peu comme si vous étiez votre meilleur client! Un système bien apprécié consiste à utiliser les bons de travail.

AUTO PRÉVENTION

En effet, vous pourriez utiliser le système des bons de travail à votre profit. Chaque équi­pe­ment pouvant être vu comme un véhicule client vous pourrez ainsi vous faire des rappels et surtout faire le suivi des entre­tiens. En agissant ainsi, il est plus facile de planifier les activités pour chaque semaine et aussi de s’assurer que les techniciens ont le temps nécessaire pour les réaliser.

AUTO PRÉVENTION

3

4

5

FAITES LE SUIVI ANNUEL Il est avantageux de réviser périodiquement votre programme pour l’optimiser. Ainsi, vous constaterez peut-être que certaines fré­quences d’entretien doivent être augmentées ou que certains entretiens majeurs gagne­raient à être effectués à d’autres moments.

AJOUTEZ GRADUELLEMENT DE NOUVEAUX ÉQUIPEMENTS Fort de votre expérience, ajoutez quelques nouveaux équipements chaque année. Vous construirez ainsi au fil des ans, un programme d’entretien préventif complet, lequel vous aidera à diminuer les coûts, à augmenter la durée de vie de vos équipements, et surtout à diminuer les risques d’accidents du travail.

Pour optimiser les résultats de ce programme, il faut y aller méthodiquement et graduellement.

Des nouvelles fiches d'entretien et une nouvelle causerie pour vous aider Nous avons révisé et simplifié notre approche de l’entretien préventif. Procurez-vous nos nouvelles fiches disponibles sur notre site internet dans la section Autres thèmes SST > Gestion de la prévention > Entretien préventif. Venez en discuter en vous inscrivant à notre toute nouvelle causerie.

FICHE D’ENTRETIEN PRÉVENTIF 2

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MACHINE À PNEUS

ANNÉE

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N° identification 4

Marque

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Modèle Année de fabrication

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Localisation

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Firme d’entretien Fiche de cadenassage de l'appareil

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ATTENTION!

• Veuillez suivre la procédure de cadenassage pour effectuer le travail.

• Toujours vérifier les fréquences d’entretien recommandées par le fabricant.

ACTIVITÉS

Nettoyer et lubrifier (ou graisser)

1 les pièces mobiles et la transmission Drainer l'humidité (séparateur d'eau

2 et réservoir) – s.o. si automatique

Découpler et vider l'air du réservoir,

3 remettre de l'huile dans le huileur

Vérifier les raccords rapides qui fuient 4 ou grippent. Changer au besoin.

Faire l’inspection générale.

5 Reserrer les vis et les boulons) Vérifier les conduites d'air fixes et

6 flexibles (fuites*, collets, état...)

Précision du manomètre et du limiteur de

7 pression. Ajuster ou remplacer au besoin.

Vis de blocage, plateau, pelle de 8 décollement (usure, fissure, jeu…)

9 Vérifier le serrage des ancrages au sol Faire faire la vérification et l’entretien

10 complet par une firme spécialisée AUTO PRÉVENTION - RÉV. 2020-11-16

FRÉQ.

RESP. JAN. FÉV. MAR. AVR. MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT. OCT. NOV. DÉC.

N°

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Date observée

Défaillance constatée ou réparation effectuée

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Date OK? d’échéance

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I

A

J

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sécurité

À VÉRIFIER Lors de l’utilisation d’un chariot élévateur SHUTTERSTOCK

À adopter 1. Toujours attacher sa ceinture de sécurité.

2. Toujours s’assurer d’avoir un contact visuel avec les piétons.

3. Klaxonner en présence de piétons, ainsi qu’aux intersections.

4. Appuyer la charge sur le tablier lors du déplacement et incliner les fourches vers soi.

5. Garder en tout temps toutes les parties du corps à l’intérieur de la cabine.

6. Utiliser la technique des 3 points d’appui pour monter et descendre du véhicule.

7. Respecter une vitesse sécuritaire et ralentir en présence de piétons.

8. Stationner le chariot en abaissant les fourches complètement au sol.

Vous pouvez vous en servir...

n pour votre dialogue de sécurité 3pour vos rencontres de CSS n n pour votre tournée d'observation

À interdire 1. Stationner le véhicule sans mettre le frein à main.

2. Reculer sans regarder derrière au préalable.

3. Exécuter 2 opérations en même temps (ex. : monter ou descendre les fourches en avançant ou en reculant).

4. Utiliser le chariot si un bris a été identifié sur celui-ci.

5. Utiliser le chariot dehors si les pneus ne sont pas conçus pour un usage extérieur.

6. Soulever ou faire monter un travailleur sur les fourches 7. Circuler sous une charge en élévation si vous êtes un piéton.

8. Circuler en marche avant avec une charge qui obstrue la vue.

DES CAUSERIES COACHING VOUS AVEZ DES QUESTIONS? NOUS AVONS DES RÉPONSES!

Vous pouvez aussi former votre groupe par entreprise.

NOS PROCHAINS THÈMES : • Coaching COVID-19 • L’entretien préventif, un secret bien gardé • Démarrage de votre dossier santé et sécurité • Mode d’emploi pour une saison du pneu sans blessures Nos autres formations sont également disponibles en webinaire.

Inscrivez-vous sans tarder sur notre site Web : autoprevention.org/webinaires

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AUTOPRÉVENTION

santé

COVID-19 : 5 principes de prévention de la CNESST COMMENT RÉDUIRE LES RISQUES DE CONTAMINATION

PRATIQUEZ L’EXCLUSION SYMPTOMATIQUE

par Marie-Andrée Pâquet, conseillère en hygiène industrielle

ASSUREZ UNE BONNE DISTANCIATION PHYSIQUE

À LA COVID-19

METTEZ EN PLACE DES BARRIÈRES PHYSIQUES

PORTEZ L’ÉQUIPEMENT DE PROTECTION REQUIS ET LAVEZ VOS MAINS

VEILLEZ À LA SALUBRITÉ DE L’ENVIRONNEMENT

AFFICHEZ VOS RÈGLES ET FORMEZ VOS TRAVAILLEURS

AUTO PRÉVENTION

RESPECTEZ L’ÉTIQUETTE RESPIRATOIRE

1. Pratiquez l’EXCLUSION DES PERSONNES SYMPTO­ MATIQUES, de leurs contacts rapprochés et de celles qui sont en attente du résultat d’un test de dépistage.

3. Adoptez l’HYGIÈNE DES MAINS en les lavant avant et après avoir touché votre visage pour manger, vous moucher ou mettre et enlever vos équipements de protection.

2. Maintenez une DISTANCIATION PHYSIQUE d’au moins 2 mètres en tout temps, incluant les pauses, que ce soit entre collègues, avec des clients ou des fournisseurs.

4. Respectez l’ÉTIQUETTE RESPIRATOIRE en toussant dans votre coude.

a. Minimisez les contacts en travaillant à distance quand c’est possible. b. Si votre travail ne permet pas de maintenir la distanciation, installez une barrière physique. c. Quand ni la distanciation ni la barrière physique ne sont adaptées à votre situation, vous devez porter des équipements de protection : un masque de procédure et un protecteur oculaire.

5. Veillez à la SALUBRITÉ DE L’ENVIRONNEMENT. Ceci commence par une ventilation bien entretenue qui respecte la réglementation. Les installations sanitaires, les aires de repas, les surfaces fréquemment touchées et les objets partagés doivent être nettoyés à chaque quart de travail.

Il faut désinfecter quotidiennement les installations sanitaires et les aires de repas.

Ces règles doivent être visibles et connues de tous.

Affichez-les donc et formez tout le personnel.

Source : CNESST — www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/dc100-2146-1-guide-prevention-covid19.pdf www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/dc900-1104web.pdf

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témoignage

Antidémarreur éhtylométrique et COVID-19 – Que faire?

par Marie-Andrée Pâquet, conseillère en hygiène industrielle et André Deschamps, conseiller en prévention

C’est la question que s’est posée Jocelyn Morisette de l’Atelier de mécanique J S devant le véhicule d’un de ses clients, venu faire changer ses pneus. Avant la pandémie un technicien soufflait dans l’appareil du client pour entrer et sortir le véhicule de l’atelier. En ce moment, à cause des risques de transmission de la COVID-19, M. Morisette a vite compris que cette pratique n’est pas sécuritaire.

La désinfection des véhicules fait partie de la routine de M. Morisette depuis plusieurs mois; or, plusieurs désinfectants sont à base d’alcool. Nettoyer les antidémarreurs avec ces désinfectants pourrait fausser le résultat et faire croire que le conducteur a consommé de l’alcool. Pour obtenir des conseils avisés, M. Morissette a fait appel à son conseiller d’Auto Prévention.

L’ANTIDÉMARREUR ÉTHYLOMÉTRIQUE : QU’EST-CE QUE C’EST? Il s’agit d’un alcotest électronique qui empêche le véhicule de démarrer lorsque de l’alcool est détecté dans l’haleine du conducteur. L’appareil enregistre tous les démarrages, les résultats d’alcotests, ainsi

que toute tentative de contournement.

Puisqu’il est muni de détecteurs de mouvement, pousser le véhicule sans le démarrer sera interprété comme une tentative de contournement, ce qui est une infraction majeure. Toutes les données enregistrées sont transmises à la SAAQ. Depuis le 30 novembre 2018, Smart Start Canada est mandaté par la SAAQ pour être le gestionnaire du « Programme antidémarreur éthylométrique du Québec ».

Selon Serge Bourgeois, directeur des opérations Québec chez Smart Start, il est important de respecter la procédure prévue pour l’entretien des véhicules munis d’antidémarreurs éthylométriques. Smart Start peut fournir un code d’entretien qui

Il y a plus de 20 000 antidémarreurs éthylométriques sur les routes du Québec Une personne reconnue coupable de conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool peut, sous certaines conditions, obtenir un permis restreint, lui permettant uniquement de conduire un véhicule équipé d’un antidémarreur éthylométrique à ses frais, pour une période déterminée. Le titulaire du permis restreint doit s’engager à respecter les conditions suivantes : • N’avoir consommé aucun alcool • Respecter le calendrier d’entretien, d'étalonnage et de téléchargement des données de l’antidémarreur

• Suivre les consignes qui apparaissent à l’écran de l’appareil • Ne pas modifier, enlever ou tenter de contourner l’appareil

Ne pas respecter ces conditions peut entraîner l’immobilisation ou la saisie du véhicule, la perte du permis de conduire, des amendes, des accusations en vertu du Code criminel ou une prolongation du programme.

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AUTOPRÉVENTION

désactive l'appareil, ce qui permet de démarrer le véhicule tout en éliminant le risque d’enregistrer de fausses détections.

Le client est responsable des données enregistrées par son appareil. Les infractions entraînent des visites à un centre de service et des frais supplémentaires. Plusieurs produits peuvent causer une fausse détection, dont le parfum, les désinfectants à base d’alcool, le liquide lave-glace, le fait d’avoir mangé un produit moins frais ou d’avoir consommé une boisson fermentée, comme le kombucha, avant de souffler dans l’appareil.

COMMENT PROCÉDER? Client : il doit contacter Smart Start par téléphone ou de façon électronique, quelques jours avant le rendez-vous, pour les informer du nom de l'atelier ainsi que de la période du rendez-vous. Des frais de 50 $ sont associés à ce service.

Technicien : lorsque le véhicule arrive à l’atelier, il doit, à partir du téléphone d'affaires (ligne fixe) : • Appeler Smart Start au 1-844-282-8300, option 5 ; utiliser de préférence le service de rappel. On devrait vous rappeler en 5 à 15 minutes.

• Smart Start vous donnera un code d'en­ tretien afin de désactiver l'antidémarreur pour une durée maximale de 8 heures, n’allant pas au-delà de 17 h. Il est possible de convenir d’une période plus courte ou de faire réactiver l’appareil plus tôt.

Un code d’entretien par jour est nécessaire.

Si la réparation dure plus d’une journée, il faut demander un nouveau code pour chaque journée de réparation.

témoignage

NE PAS : • Souffler dans l’appareil du client. Ce n’est pas interdit par le programme, mais vous pourriez vous exposer à la COVID-19 ou générer de fausses détections.

• Permettre au client d’entrer lui-même son véhicule dans l’atelier.

MATT TROTTER DE KWGS

• Pousser le véhicule. C'est un effort physique considérable qui n'est pas idéal d'un point de vue ergonomique. L’appareil enre­ gistrerait une tentative de contournement, ce qui en­traînera des conséquences pour votre client.

• À la fin des travaux, si vous rendez le véhicule au client avant la période de 8 h, vous devez réactiver le système conformément

aux instructions que vous a données SmartStart, sinon vous et votre client êtes en infraction.

• Remettre le véhicule avant que l’anti­ démarreur ait été réactivé. Si le client avait un accident pendant que son appareil est désactivé avec un code émis pour votre atelier, vous pourriez vous exposer à des poursuites criminelles.

Smart Start reçoit un nombre étonnamment bas de demandes de codes d’entretien, possiblement en raison des frais qui y sont associés comme l’ont mentionné certains clients de M. Morisette. Ne pas respecter cette procédure ne met pas seulement à risque la santé des techniciens ; les clients pourraient perdre le droit de conduire ou pire…

Pour sauver 50 $, est-ce que ça en vaut la peine?

Sources : Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ)

Smart Start Canada

!!!

Trucs astuces ???

Vos lunettes font de la buée?

Collez le haut de votre masque!

Porter un masque et des lunettes est parfois difficile par temps frais ou humide. Les lunettes s'embuent et on ne voit plus rien.

Une solution simple consiste à coller le haut du masque au visage, juste en dessous des yeux.

Pour ce faire, nous recommandons d'aller en pharmacie et de vous procurer un rouleau de diachylon hypoallergène. Comme ça, votre masque collera bien au visage, mais votre peau ne rougira pas pour autant.

MARS 2021

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gestion

Démarrez votre dossier de santé et de sécurité du bon pied

par Michel Gagnon, conseiller en hygiène industrielle

Se préoccuper de la santé et de la sécurité, c’est non seulement bénéfique pour la sécurité et pour le portefeuille, mais c’est aussi une obligation légale. En effet, selon la Loi sur la santé et la sécurité du travail, tout employeur doit offrir un environnement de travail sécuritaire. Alors, comment y arriver?

La première condition pour réussir, c’est que tout le monde avance dans le même sens, à commencer par la haute direction. Il faut donc qu’elle s’engage clairement à faire de la santé et de la sécurité une priorité tout aussi importante que la production. Elle doit ensuite s’assurer que toutes les directions de dépar­ tements soient tout aussi convaincues de l’importance de la santé et de la sécurité du travail. Bref, il faut produire en préservant sa santé, sa sécurité et son intégrité physique.

Mais une fois que tout le monde est convaincu, que fait-on? Ou, comme le dit le dicton, comment fait-on pour que les bottines suivent les babines? C’est le bon moment de faire appel à nous pour vous accompagner.

DÉVELOPPER UN PLAN D’ACTION Le plan d’action, c’est en quelque sorte votre plan de travail pour l’année. La première étape consiste à désigner un répondant en santé et en sécurité, soit la personne qui coordonne les activités. On s’assure ensuite de bien établir

PLAN D’ACTION

EN SANTÉ ET EN SÉCURITÉ DU TRAVAIL

Démarrage du dossier Date : Établissement :

N°

Élément

Oui Responsable Échéance

Département :

Commentaires

Implication de la direction et des superviseurs dans le dossier de santé et de sécurité (SST) Rencontre du personnel ou politique écrite 1 selon la taille de l’entreprise Partage des responsabilités

Désignation d’un répondant du dossier SST Nom : Téléphone : 2 Courriel :

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Communication de la SST • Mettre sur pied un comité de santé et de sécurité paritaire (min. 50 % de travailleurs) • Organiser des rencontres du comité de santé et de sécurité (CSS) (min. 4 par an) et les documenter • Rencontres fréquentes documentées avec le personnel (dialogues de sécurité, etc.)

Secourisme • suivi des accidents • Former et afficher les noms des secouristes • Vérifier les trousses de premiers soins à chaque mois 4 • Compléter le registre d’accidents à chaque événement accidentel

SIMDUT • Conformité des produits (étiquetage et FDS) • Formation du personnel (Auto Prévention) 5

AUTO PRÉVENTION - RÉV. 2021-01-06

la communication à tous les niveaux de l’entreprise. Car si c’est le patron qui tient les cordons de la bourse, les travailleurs sont les premiers à reconnaître les problèmes et souvent même à savoir comment les résoudre.

Vient ensuite le temps de s’occuper des premiers secours, du SIMDUT, puis de corriger les risques un à un. Pour cela, nous vous recommandons de faire la tournée de l’entreprise pour identifier les risques et établir les priorités. Le but? S’attaquer en premier aux risques les plus importants, puis, avec les années, s’attaquer aux autres problèmes.

Ainsi, on en arrive graduellement à éliminer ou à contrôler les risques.

DE NOUVEAUX OUTILS ET UNE CAUSERIE POUR BIEN VOUS LANCER Nous avons développé de tout nouveaux outils: un plan d’action revu et amélioré, ainsi que des grilles d’inspection des lieux de travail pour vous aider à identifier les risques et à définir vos priorités.

Et pour être certains que vous partiez du bon pied, nous vous apprendrons à débroussailler le terrain et nous vous montrerons comment nous pouvons vous soutenir tout au long du processus.

REMY BOILY

Nos nouveaux outils sont adaptés aux besoins du secteur et répondent aux besoins des petites entreprises comme des grandes.

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AUTOPRÉVENTION

gestion

Passez-vous le test de la gestion efficace du SIMDUT? par Geneviève Taillefer, Henri-Paul Fillion et Marianne Laforte, conseillers en prévention et Jonathan Fortier, conseiller en hygiène industrielle

Vous avez offert la formation à vos employés? Excellent, vous avez franchi une première étape. Maintenant, est-ce suffisant? La formation n’est qu’une partie de vos responsabilités dans ce dossier.

Prenez quelques minutes pour remplir ce questionnaire SIMDUT et voir où vous vous situez.

COMPLÉTÉ

Partager les responsabilités Nommer des responsables selon vos besoins et les différents éléments ci-dessous

Partager les responsabilités

Documenter

Documenter Dresser l'inventaire des fiches de données de sécurité Élaborer un répertoire (cartable ou fichier électronique) • Fiches de données de sécurité mises à jour annuellement • Produits étiquetés • Affiches de données de sécurité en place (ex. : gaz d’échappement, fumées de soudage, huiles et essences usées)

Protéger

GESTION EFFICACE DU SIMDUT

Former et informer

Former et informer Diffuser une formation SIMDUT spécifique aux produits du secteur • Minimum de 2 dialogues de sécurité par année sur des produits dangereux variés

Contrôler

Éliminer ou remplacer

Éliminer ou remplacer Implanter une politique d’achat favorisant le choix de produits non dangereux Contrôler • S'assurer que tous les produits des fournisseurs comportent des étiquettes SIMDUT • S'assurer que tous les produits transvidés comportent des étiquettes SIMDUT Protéger • Fournir les équipements de protection individuelle • S’assurer du port des équipements dans les aires de travail

VOTRE RÉSULTAT

(selon le nombre d’énoncés avec le statut « complété »)

1 à 4 :

C’est parti!

La côte est moins abrupte qu’il n’y paraît.

5 à 9 :

Continuez vos efforts!

Vous êtes sur la bonne voie.

10 à 13 : Gardez le cap.

Complétez la réalisation du cycle.

À noter que les activités mentionnées dans le tableau ne sont qu’une partie du cycle de la gestion du SIMDUT. Afin de vous aider à respecter l’ensemble de vos obligations relatives à ce dossier, nous avons développé une liste de vérification complète. Pour la consulter, visitez notre site Web sous Autres Thèmes > Risques pour la santé > SIMDUT 2015 - Système d’information sur les marchandises dangereuses utilisées au travail.

Communiquez avec votre conseiller en prévention afin d’avoir de l’information supplémentaire ou si vous souhaitez obtenir du soutien dans la mise en place de votre programme SIMDUT. MARS 2021

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DES NOUVELLES QUI FONT DU BIEN

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