ASI Mag #9 juin 2023 FR

JUIN 2023 NUMÉRO #9

JANE ANSON, SÉVERINE BONNIE Bordeaux NFT

TIM ATKIN MW, KONSTANTIN BAUM MW, JULIAN PERRY L’IA, les médias sociaux et le web

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Publication par : Association de la Sommellerie Internationale

Rédacteur, gestionnaire de contenu : Mark DeWolf

Directeur des partenariats et du marketing : Claire Berticat

Assistante marketing : Xeniya Volosnikova

Assistante administrative : Juliette Jourdan

Traduction : Michèle Aström Chantôme, Manuel Negrete

Conception / Mise en page : Carissa Botha

Photographie : iStock, Unsplash, Jean Bernard, Tim Atkin MW

Photo de couverture : iStock

Collaborateurs : Jane Anson, Séverine Bonnie, Tim Atkin MW, Konstantin Baum MW, Mariano Braga, Mark DeWolf, Alejandra Gavigán, Julian Gore-Booth, Julian Perry, Erica Taylor, Liz Thach MW, Xeniya Volosnikova, William Wouters

Bureau exécutif de l’ASI

Président : William Wouters

Secrétaire général : Nina Basset

Secrétaire général adjoint : Julie Dupouy-Young / Beáta Vlnková

Trésorier : Philippe Faure-Brac

Trésorier adjoint : Samuil Angelov

Vice-présidente pour l’Asie et l’Océanie : Saiko Tamura-Soga

Vice-présidente pour l’Afrique et le Moyen-Orient : Michèle Aström Chantôme

Vice-président pour l’Europe : Piotr Kamecki

Vice-président pour les Amériques : Marcos Flores Tlalpan

Renseignements sur le magazine : Mark DeWolf, directeur du contenu de l’ASI markdewolf@asi.info

Renseignements généraux : www.asi.info | info@asi.info

© Association de la Sommellerie Internationale. Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, stockée dans des systèmes d’extraction ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans l’autorisation préalable de l’Association de la Sommellerie Internationale.

Bienvenue !

William Wouters, Président de l’ASI

Le paradoxe de la technologie et de la sommellerie

Au moment où j’écris ce mot de bienvenue, je suis assis dans ma cuisine, baignée par la lumière du matin, avec vue sur les vignobles de ma maison de Bairrada. Avec la nature tout autour de moi, il est facile de se laisser aller à penser que je suis dissocié de la technologie. Ma femme (Filipa) et moi cultivons nos vignobles en biodynamie et travaillons naturellement dans nos caves, avec un minimum d’interventions modernes, pour élaborer nos vins. Pourtant, même si nous nous efforçons de produire du vin avec le moins d’influence extérieure possible, nos vies sont enveloppées par la technologie. Nos téléphones ne cessent d’envoyer des messages WhatsApp de clients et d’amis du monde entier. Publier des images sur les réseaux sociaux est devenu aussi normal et régulier que de se préparer une tasse de café le matin.

Il y a une certaine ironie ou un paradoxe dans le fait que Filipa et moi, ainsi qu’un collectif de vignerons et de sommeliers modernes, embrassons de plus en plus le passé en ce qui concerne les vins que nous produisons et recommandons, mais sommes également régis par une dépendance aux avancées technologiques dans d’autres aspects de nos vies. La question la plus discutée et la plus controversée actuellement est peut-être celle du rôle de l’intelligence artificielle (IA). Quel sera son avenir pour l’industrie du vin et la sommellerie ? Se pourraitil qu’à l’avenir, les consommateurs fassent de l’IA leur source d’information sur le vin, à l’intérieur comme à l’extérieur des restaurants ? Nos

rédacteurs invités Tim Atkin MW et Konstantin Baum MW, ainsi que la collaboratrice Lisa Thach MW, ne le pensent pas. En revanche, ils s’accordent à dire que l’IA et la robotique vont changer notre vie professionnelle à l’avenir. Plutôt que de craindre l’IA, les sommeliers devront l’adopter et être prêts à adapter leur vie professionnelle pour tirer parti des gains d’efficacité qu’elle peut apporter. De même, nos collaborateurs estiment que les consommateurs continueront à compter sur le côté humain des sommeliers dans un monde de plus en plus numérisé, voire à l’apprécier davantage. En tant qu’être humain, notre capacité à comprendre les nuances du vin, des spiritueux et des autres boissons et leur relation avec l’humeur, l’occasion et l’individualité de chaque client constitue notre avantage.

Un aspect de la technologie qui est déjà omniprésent dans notre monde est celui des médias sociaux, euxmêmes pilotés par l’IA. Alors que les médias sociaux deviennent de plus en plus prolifiques, et qu’ils sont le moyen et l’endroit où les jeunes consommateurs acquièrent leur connaissance du vin, devronsnous adapter notre compréhension de ce qu’est la sommellerie ? Dans ce numéro, le rédacteur en chef invité Konstantin Baum MW, dont la présence sur les médias sociaux s’est considérablement accrue au fil des ans, parle du rôle des médias sociaux dans la nouvelle ère du vin. Les médias sociaux sont-ils une nécessité pour les sommeliers ? Selon Konstantin, ce n’est pas le cas pour

les sommeliers traditionnels, mais dans un monde où nous devons être de plus en plus agiles et diversifiés, avoir une présence sur les médias sociaux permet aux sommeliers modernes d’explorer de nouvelles opportunités et de faire pivoter leur vie professionnelle pour s’adapter à un monde en constante évolution.

La technologie modifie non seulement la façon dont nous communiquons sur le vin, mais aussi la façon dont il est vendu. Julian Perry, PDG de Wine-Searcher, connaît mieux que quiconque l’influence de la technologie sur le monde du vin. Nous avons interrogé Julian sur les innovations de Wine-Searcher et sur la façon dont il voit le monde du vin et de la sommellerie s’adapter aux nouvelles technologies, telles que les progrès de l’IA, et à la prévalence croissante des NFT du vin. Nous avons demandé à Jane Anson, ainsi qu’à Séverine Bonnie du Château Malartic, de nous faire part de leur vision des NFT, en particulier en ce qui concerne les ventes de Bordeaux. Les NFT sontils l’avenir ou un moyen de plus pour les vignobles d’élite de contrôler la vente et l’avenir de leurs vins ?

En fin de compte, en tant que sommeliers, nous ne pouvons pas nous contenter de mettre la tête dans le bac à sable proverbial de la technologie en espérant qu’elle passera à côté de nous. C’est ici que ça se passe. Nous devons sortir nos outils et nos pelles et façonner la technologie pour en faire notre propre château de sable.

Le sommet ÖTW Single Vineyard, la dégustation la plus passionnante et la plus exigeante d‘Autriche, revient en 2023 avec une sélection sans précédent de vins issus de vignobles uniques, couvrant plus d‘appellations que jamais. Du 4 au 8 septembre, environ 500 vins seront présentés aux médias internationaux, aux importateurs, aux sommeliers et aux détaillants spécialisés au château de Grafenegg.

Le cadre pittoresque situé à environ 50 km à l‘ouest de Vienne constitue la toile de fond idéale pour cette dégustation haut de gamme organisée par les Österreichische Traditionsweingüter (domaines viticoles traditionnels d‘Autriche). L‘événement annuel a lieu depuis 2013, mais cette année, près de 80 domaines viticoles de l‘ÖTW situés le long du Danube, de Traisental à Carnuntum, y participeront. Cette dégustation de cinq jours propose également des vins spécifiques aux sites des régions invitées de Styrie, d‘Eisenberg, de Leithaberg et de Wachau.

Des vins singuliers avec une touche personnelle

Pendant cinq jours, les vignerons serviront personnellement environ 500 vins spécifiques au site. Pendant cinq jours, les vignerons serviront personnellement environ 500 vins spécifiques à un site. Les vins de l‘ÖTW peuvent être dégustés du lundi au jeudi, les caves STK de Styrie se joignant à eux les deux premiers jours. Les caves Eisenberg et Leithaberg du Burgenland seront invitées le jeudi, tandis que le vendredi, l‘événement se déplacera au château de Dürnstein, dans le Wachau.

Dégustation silencieuse

Dégustations personnalisées : les participants dégustent les vins qu‘ils choisissent, à leur rythme, servis par les vignerons eux-mêmes. Le format „dégustation silencieuse“ offre un environnement professionnel idéal. Pour garantir une concentration sans faille, l‘entrée n‘est autorisée qu‘au début des créneaux de dégustation réservés à l‘avance, soit à 9 heures, soit à 14 heures.

Inscription :

L‘événement est réservé aux cavistes, sommeliers et professionnels de la gastronomie.

Inscrivez-vous ici :

Le nombre de places est limité !

https://wine-partners.at/en/ events/oetw-single-vineyard-summit

La dégustation de vins la plus prestigieuse d‘ Autriche est de retour

Vignobles participants : Traisental, Kremstal, Kamptal, Wagram, Vienne, Carnuntum, Thermenregion, Leithaberg, Eisenberg, Styrie et Wachau.

Redacteurs Invités

IA, technologie, critiques de vin et sommellerie : quel avenir ?

Tim Atkin MW n’a plus besoin d’être présenté. Cet écrivain primé et Master of Wine est une figure centrale du secteur depuis plus de 35 ans. Il écrit et critique pour de nombreuses publications, notamment Harpers, Decanter, The World of Fine Wine et The Drinks Business. Il est l’un des «Three Wine Men», un groupe de personnalités du vin qui comprend également Olly Smith, Oz Clarke OBE, et qui compte désormais Tom Surgery et la sage Susy Atkins. Il est également coprésident de l’International Wine Challenge. L’ASI lui a demandé son avis sur l’avenir de la technologie dans l’industrie du vin, en particulier en ce qui concerne les critiques et les sommeliers.

Le monde du vin a toujours adopté une approche prudente à l’égard de la technologie. Certains pourraient même dire qu’il est parfois trop prudent. S’il est vrai que les progrès ne doivent pas être adoptés sans réflexion, Tim Atkin voit de nombreux aspects positifs dans les avancées technologiques actuelles, notamment en ce qui concerne le monde du vin au sens large, plutôt que le monde relativement restreint des critiques de vin.

TIM ATKIN MW, KONSTANTIN BAUM MW, JULIAN PERRY

Tim Atkin MW

“La technologie dans les vignobles a également permis aux propriétaires de domaines viticoles et aux viticulteurs de gérer la production en cas de pénurie de main-d’œuvre, un problème important dans de nombreux pays.”

En ce qui concerne les avancées technologiques dans les vignobles, Tim Atkin déclare que «la technologie liée à la collecte de données dans les vignobles, par le biais de l’imagerie satellitaire et de capteurs qui donnent des indications sur des choses telles que le changement climatique et les décisions d’irrigation dans les vignobles, a été très positive. Nous vivons une période d’énormes changements et d’imprévisibilité. Des données de qualité et un outil capable d’analyser ces données de manière objective ont été très positifs.

La technologie dans les vignobles a également permis aux propriétaires de domaines viticoles et aux viticulteurs de gérer la production en cas de pénurie de main-d’œuvre, un problème important dans de nombreux pays. Tim Atkin explique : «Je me souviens qu’il y a quelques années, David Hohnen, qui était alors propriétaire de Cape Mentelle et de Cloudy Bay, m’a dit qu’il vendangeait presque tout à la machine. Il m’a répondu : «Parce qu’ils arrivent à l’heure, qu’ils ne se saoulent pas un soir de semaine et qu’ils ne se font pas piquer par des araignées». Les machines à vendanger ont des avantages, tout comme les robots qui cueillent le raisin ou taillent les vignes, mais la plupart des aspects négatifs sont d’ordre sociétal».

La référence d’Atkin à l’impact sociétal se retrouve dans de nombreuses industries et communautés, car la frontière entre le progrès technologique et un impact socioéconomique négatif plus large est bien réelle. Dans le cas de nombreux pays viticoles européens, la cueillette, qu’elle soit effectuée par des travailleurs locaux ou même migrants, fait partie de l’économie. Tim Atkin s’inquiète «de l’impact qu’auraient les robots dans les vignobles sur l’économie locale de certains de ces endroits».

Les préoccupations sociétales mises à part, Tim Atkin voit les applications positives et négatives de la technologie dans le domaine de la vinification, car elle pourrait éliminer une grande partie de la monotonie de tâches telles que les remontages, les soutirages, les déplacements de barriques, le suivi des fermentations

et d’autres tâches liées à la vinification. Il précise que «toutes ces tâches peuvent être accomplies par l’IA aussi bien, voire mieux, que par les êtres humains. Toutefois, l’IA ne permet pas de faire preuve de discernement, de gérer, par exemple, des situations d’urgence ou des choses qui ne se sont pas produites dans le passé. L’inconvénient de l’IA en général est qu’elle est rétrograde. Ce qu’elle fait est basé sur une agrégation de choses qui se sont produites dans le passé, ce qui ne vous aide pas lorsque quelque chose se produit qui nécessite une réflexion hors des sentiers battus».

Quelles sont les autres conséquences négatives potentielles d’une dépendance à l’égard de l’IA dans les vignobles et les caves ? Des générations de viticulteurs ont appris leur métier en effectuant la tâche monotone que l’IA, la technologie et la robotique cherchent à éliminer. Quelles seront les conséquences futures si les viticulteurs n’ont pas la possibilité d’apprendre leur métier

“Vous savez, les IA ne peuvent pas faire de magie. Elles ne peuvent pas pleurer, ni regarder un lever de soleil. Vous ne pourrez jamais reproduire cela.”

par le biais d’une compréhension tactile de la viticulture ?

Tout cela nous ramène peut-être à la question de l’IA, de la capacité de la technologie à être intuitive et des contributions positives que l’être humain peut apporter. Tim Atkin a évoqué une discussion qu’il a eue avec un ami qu’il décrit comme un «gourou de la publicité». Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Il m’a répondu : «Vous savez, l’IA ne peut pas faire de magie. Elle ne peut pas pleurer, ni regarder un lever de soleil. Vous ne pourrez jamais reproduire cela». C’est une déclaration puissante qui donne à réfléchir. L’humanité même de nos vignerons, critiques de vin et sommeliers, nos expériences passées, notre intuition, notre cœur sont-ils irremplaçables ?

Tim Atkin poursuit : «Je pense que l’IA est potentiellement très utile dans des domaines tels que les ventes, l’analyse de données, même certaines fonctions onéreuses telles que répondre à des invitations, même certains outils en ligne comme Vivino qui donnent aux débutants, aux nouveaux consommateurs de vin, la confiance nécessaire pour acheter un vin dans un magasin ou un restaurant, peuvent être très utiles. En ce qui me concerne, alors que je m’apprête à acheter une nouvelle voiture pour me conformer à la réglementation sur les émissions réduites en vigueur à Londres, je cherche en ligne l’avis de

quelqu’un d’autre qui en sait plus que moi sur le sujet. Je ne pense pas qu’il y ait de mal à cela, et je pense que l’IA peut potentiellement aider dans cette situation. Le problème est de savoir si quelqu’un va s’en emparer et la déformer. En fin de compte, la vraie question est de savoir qui contrôle l’IA. Je pense que la question de savoir qui contrôle le message est extrêmement importante.

Tim Atkin n’est pas opposé à l’idée d’utiliser des données générées par l’IA lors de l’évaluation. «Je pense qu’un robot qui pourrait vous donner des informations précises sur des éléments tels que le sucre résiduel, les niveaux d’alcool, le pH, a du potentiel. Le vin provient-il du millésime indiqué ? La technologie pourrait être un outil de détection utile, ainsi qu’un moyen d’aider les juges lors des épreuves préliminaires. Tim Atkin va même jusqu’à suggérer que l’IA pourrait reproduire la tonalité et le style des rédacteurs de notes de dégustation,

“La technologie pourrait être un outil de détection utile, ainsi qu’un moyen d’aider les juges lors des épreuves préliminaires.”

Cobquecura

Roberto Olivan

par exemple. Mais «si je pense qu’un robot ou un algorithme pourrait reproduire le langage, il y a aussi la question du jugement. Par exemple, si je sais que j’ai utilisé la même phrase dans trois vins différents pour décrire un Malbec, je vais penser à une autre façon de le décrire. Je trouverai une autre façon de le dire, mais l’IA le ferait-elle ? «

Quel est le rôle de l’expérience passée dans l’équation ? Un ordinateur ne peut pas vous dire comment vous savez, lorsque vous vous trouvez dans un vignoble, quelle est la sensation de la brise dans un coin, ni établir un lien entre le vin et d’autres expériences humaines. Selon Tim Atkin, «vous pourriez dire que ce vin me rappelle - et je suis très prétentieux - un film de Fellini ou quelque chose comme ça. La comparaison est probablement ridicule, mais elle nous renseigne sur les émotions ou le cadre de référence du dégustateur. Il en va de même

pour un sommelier. Les expériences de vie jouent un rôle essentiel dans l’efficacité d’un sommelier à transmettre l’émotion d’un vin, à offrir une expérience au client et à imprégner un verre de vin de sa vision, de sa compréhension du monde».

Tim Atkin conclut : «Je ne pense pas être assez fermé d’esprit pour penser que l’IA est entièrement négative. Je pense qu’elle a des aspects positifs, si nous les exploitons correctement. Ce n’est jamais simple. Ces choses sont toujours plus complexes, plus variées et plus nuancées que nous aimons le prétendre. Je pense que quiconque dit «je déteste l’IA» n’a pas réfléchi à la question. De même, si quelqu’un affirme que l’IA n’a pas d’inconvénients, il n’envisage pas non plus la façon dont le monde pourrait évoluer et dont il évolue, dans certains cas».

Vallée de Maipo

Rogelio Rabino

Alumdena Calvo

Konstantin Baum

Maître du vin et YouTube

Konstantin est Master of Wine. En fait, c’est le plus jeune Master of Wine d’Allemagne, mais c’est aussi un entrepreneur qui dirige sa propre société de vin en ligne, , un éducateur et une personnalité des médias sociaux, bien qu’il hésite à parler d’influenceur car, malgré ses centaines de milliers de followers sur les médias sociaux, Konstantin Baum choisit de ne pas promouvoir sa propre entreprise sur ses plates-formes et ne commercialise pas activement de marques.

Quant à ses objectifs, il déclare sur son site web : «Ma mission est de faire en sorte que «le monde ait meilleur goût» - de façonner le choix des vins dans la vente au détail et la gastronomie et d’améliorer la capacité des gens à goûter et à apprécier le vin». Le voyage de Konstantin Baum vers la célébrité des médias sociaux était-il de l’altruisme, de l’égo ou du sens des affaires ? Selon M. Baum, qui compte cent vingt-cinq mille adeptes sur YouTube et des dizaines de milliers d’autres sur d’autres plateformes, «c’est un peu un mélange de tous ces éléments. J’ai commencé mon parcours dans les médias sociaux assez tôt. J’ai commencé à utiliser Facebook très tôt, quand c’était nouveau et branché, puis j’ai commencé à poster des choses sur Instagram. J’ai commencé à regarder YouTube, d’abord en tant que consommateur, et au fur et à mesure que je m’intéressais à la photographie et à la réalisation de petites vidéos, j’ai commencé à les partager. Je me suis rendu compte qu’il était possible de toucher un public qui serait le consommateur de vin à l’avenir... car les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance.

“Allez sur une plateforme dont vous aimez consommer le contenu, car il vous sera alors plus facile de produire le bon contenu pour cette plateforme.”

Je voulais m’assurer que les gens obtiennent les bonnes informations sur les médias sociaux et je voulais créer des choses que j’aurais envie de regarder, alors j’ai commencé à publier des vidéos sur YouTube. Cela a évidemment contribué à améliorer mon profil et permis aux gens de s’intéresser à ce que je fais, ce qui m’a apporté de nombreux avantages, mais je ne l’ai toujours pas fait pour gagner de l’argent. Aujourd’hui encore, je ne fais pas la promotion de mon entreprise sur YouTube. Il s’agit plutôt de partager des informations».

En ce qui concerne le choix de la plateforme, Konstantin Baum suggère d’aligner le contenu sur le média social le plus approprié, c’est-àdire YouTube dans son cas. «Sur Instagram, il s’agit plutôt de clips courts et amusants… Il y a des gens qui veulent de vraies informations et c’est pourquoi je suis sur YouTube. Je suis également actif sur Facebook et Instagram, mais YouTube a toujours été ma plateforme préférée et celle qui correspond le mieux au type de contenu que je produis. Il n’y a pas d’autre plateforme (de médias sociaux) où vous avez la possibilité de communiquer avec les gens pendant

de longues périodes. Cela me permet d’aborder des sujets en détail, ce qui n’est pas le cas sur Instagram, par exemple.»

Malgré son succès personnel, Konstantin Baum ne pense pas qu’une présence sur les médias sociaux soit nécessairement importante pour les sommeliers. «Je ne pense pas qu’il faille être présent sur les médias sociaux. Pour moi, un sommelier est toujours quelqu’un qui travaille dans un restaurant... pour faire cela correctement, il n’est pas nécessaire d’être sur les médias sociaux. Évidemment, si vous voulez étendre votre portée et être en mesure d’inspirer un plus grand nombre de personnes, ou vous tourner vers d’autres aspects de l’industrie, il est utile d’avoir une présence sur les médias sociaux».

Pour les sommeliers qui cherchent à améliorer leur image et à diversifier leur carrière en utilisant les médias sociaux, Konstantin Baum conseille d’»utiliser la bonne plateforme. Allez sur une plateforme dont vous aimez consommer le contenu, car il vous sera alors plus facile de produire le bon contenu pour cette plateforme.

Qu’il s’agisse de TikTok, d’Instagram ou de Youtube, elles fonctionnent toutes légèrement différemment et il y a des différences en termes de ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas sur ces plateformes. Il s’agit ensuite de trouver sa propre voix, ce qui peut être difficile. Vous devez trouver le bon rythme, les bons sujets à aborder, la vitesse à laquelle vous communiquez vos informations, les images que vous montrez, etc. Tout cela est important, et il faut du temps pour apprendre tout ça. C’est vraiment une question de patience. Il faut un certain temps pour s’habituer à l’équipement et aux outils que l’on utilise. J’ai joué avec des caméras pendant des années avant d’obtenir un certain succès sur ma chaîne YouTube. En fin de compte, c’est une question de patience....Vous devez vous engager, respecter votre calendrier et vous assurer que vous avez un format reproductible. Si vous produisez une fois une vidéo avec un budget énorme et que vous n’êtes pas en mesure de faire la même chose chaque semaine, votre public ne restera pas. Trouvez le bon format, réalisable pour vous, pour tenir la distance».

PDG de Wine-Searcher

À vingt-quatre ans, Wine-Searcher fait figure de doyen des entreprises technologiques axées sur le vin, mais malgré son âge, sous la direction du PDG Julian Perry, l’entreprise continue d’innover et de changer le paysage du vin en ligne. WineSearcher a été créé en 1999 par Martin Brown. Perry et Brown ont collaboré pour la première fois alors que ce dernier travaillait chez Berry Bros & Rudd, le géant anglais de la vente de vin au détail. Perry avait lancé une société de développement et d’hébergement de logiciels, créant des sites web pour diverses entreprises, dont Berry Bros & Rudd, Sainsburys et d’autres. Au fil des ans, compte tenu de la profondeur de ses données sur les prix des vins (et des spiritueux), l’entreprise est devenue, à bien des égards, une véritable bande magnétique de l’industrie du vin et la référence de facto en matière d’évaluation. L’entreprise partage ses données publiquement sur son site web, mais elle offre également aux professionnels des services de données automatisés permettant l’analyse et l’intégration.

L’année dernière (2022), le vénérable site web a reçu un Golden Vines Innovation

Award. Perry déclare à propos de ce Prix : «Il est intéressant qu’une entreprise aussi ancienne soit reconnue pour son innovation. Nous pensons que c’est tout à fait justifié, car nous améliorons constamment nos systèmes et nos services. Les développements récents portent principalement sur les données, en mettant davantage d’informations à la disposition des consommateurs via notre site web et notre application, mais ce sont nos services de données destinés à l’industrie du vin qui semblent avoir connu le plus de développement et de croissance. Nous sommes en mesure d’offrir des données structurées globales qui soutiennent l’analyse et les perspectives qui sont uniques dans le commerce du vin et des spiritueux. L’innovation est également une conséquence du monde en ligne dans lequel nous opérons, un monde qui peut changer rapidement - il y a seulement quelques mois, personne n’avait entendu parler de ChatGPT.

Le fait qu’une technologie telle que le ChatGPT d’OpenAI soit passée en quelques mois d’une quasi-absence de reconnaissance à un immense intérêt souligne la rapidité des progrès réalisés dans le domaine de la technologie. En ce qui concerne l’impact de l’IA, Julian

“Nous sommes en mesure d’offrir des données structurées globales qui soutiennent l’analyse et les perspectives qui sont uniques dans le commerce du vin et des spiritueux.”

Julian Perry

Perry estime qu’elle «transformera nos vies personnelles et la manière dont nous faisons des affaires». Nous construisons et utilisons l’IA depuis de nombreuses années - et nous continuerons à trouver et à intégrer des outils qui aident les consommateurs et nous permettent de fournir des services plus utiles au commerce. Il est trop tôt pour prédire les résultats, mais il est probable que le rythme du développement et du changement ne ralentira pas. Les professionnels devront collaborer à divers niveaux pour que la technologie soit acceptée de manière efficace.

Grâce à la disponibilité d’informations détaillées sur les vins, qui comprennent à la fois des caractéristiques physiques dérivées d’analyses chimiques permettant d’identifier, entre autres paramètres, l’alcool, les niveaux d’acidité, le sucre résiduel, mais aussi des composants de saveurs et d’arômes, en combinaison avec des analyses humaines sous forme de critiques et de descriptions de produits, l’IA

peut formuler des recommandations. Toutefois, selon Julian Perry, «le défi consiste à se pencher sur les attentes psychologiques des différents consommateurs dans chaque scénario. Veulent-ils une prédiction de l’IA ? Ou veulent-ils des conseils personnalisés ? Ou préfèrent-ils explorer par eux-mêmes ? Ou peutêtre tout cela à la fois. La science peut nous en apprendre beaucoup sur la chimie, mais il n’est pas certain qu’elle puisse prédire comment nos sens, nos émotions et la situation se combineront avec la chimie pour créer l’expérience. Je ne pense pas que l’objectif soit de trouver le meilleur vin et de ne boire que celui-là -le plaisir du vin, et de la nourriture, réside dans la découverte de nouveaux goûts et de nouvelles expériences. Un vin de tous les jours peut être aussi délicieux dans les bonnes circonstances qu’un vin de haut niveau. La production de vin est une entreprise humaine, et la dégustation est un plaisir humain. Il semble donc juste que des humains soient impliqués dans l’évaluation et l’aide au choix.

“Es professionnels devront collaborer à divers niveaux pour que la technologie soit acceptée de manière efficace.”

Nous sommes vignerons, producteurs et vinificateurs-éleveurs depuis toujours

Nous sommes dévoués au développement durable, avec 100% de nos vignobles engagés dans une démarche environnementale

Nous sommes, créateurs d’émotions

Sur 2074 hectares 32 Domaines & Châteaux

ANTOINE MOUEIX PROPRIETES I CHATEAU GASSIER I CLOS DE L’ORATOIRE DES PAPES I DOMAINE LAROCHE KEN FORRESTER VINEYARDS I KLEINE ZALZE I L’AVENIR I LAROCHE MAS LA CHEVALIERE I LE BONHEUR

MAISON CAZES I MAISON CHAMPY I MAISON OGIER I VIGNOBLES JEANJEAN

NFT : L’avenir des grands vins ?

Ces dernières années, l’industrie du vin de Bordeaux a été témoin d’une augmentation spectaculaire de l’adoption des jetons non fongibles (TNF). Qu’estce qu’un NFT ? Les NFT sont définis comme des actifs numériques uniques qui représentent une preuve de propriété et d’authenticité. Dans le cas de l’industrie du vin, il s’agit généralement d’un actif numérique lié à une bouteille ou à un tonneau de vin, mais il n’est pas nécessaire qu’il soit associé à un actif physique. Il peut s’agir simplement d’un clip vidéo ou d’une image d’art, ou encore d’une expérience telle qu’une dégustation en cave. Outre la possibilité de partager des informations détaillées sur le vin, les NFT permettent également aux producteurs de mieux comprendre où se trouve chaque bouteille de vin vendue avec un NFT. Selon Séverine Bonnie, directrice du marketing, de la communication et de l’accueil au Château Malartic-Lagravière, un domaine qui s’est récemment lancé dans les NFT, «les NFT peuvent évidemment prévenir les pratiques frauduleuses parce qu’ils sont sécurisés par la blockchain. Avec une transparence totale. Les vins (dans le cas du Château Malartic-Lagravière) restent au domaine jusqu’à ce qu’ils soient échangés. Le NFT est donc un gage de sécurité, un certificat d’authenticité». Qu’ils soient conservés au domaine ou non, les NFT sont par essence des «contrats intelligents» pilotés par la technologie et enregistrés sur une blockchain. Cela signifie qu’il est impossible de les falsifier et qu’une fois le produit consommé, le NFT disparaît.

Si les NFT présentent de nombreux avantages non monétaires, tels que la protection contre la fraude, selon Jane Anson, ils présentent également des avantages économiques : «les producteurs les considèrent avant tout comme un moyen d’accéder à de nouveaux marchés et à un profil différent de consommateurs fortunés». Séverine Bonnie explique sa décision : «Nous avons décidé de créer une collection NFT parce qu’elle est innovante et perturbatrice. Elle nous donne un accès direct aux marchés à terme et au consommateur final, ce qui nous permet d’atteindre un nouveau public, souvent plus jeune et différent des amateurs de vin traditionnels».

Les avantages potentiels sont évidents, mais comme toute nouvelle technologie et tout nouveau mode de transaction, il y a des risques. Selon Jane Anson, «le principal risque est de payer plus que la valeur du vin

simplement parce qu’il est accompagné d’un NFT». La plupart des vendeurs sont également nouvellement établis, ce qui comporte ses propres risques, en particulier lorsqu’il s’agit d’acheter du vin en primeur. Que se passe-t-il si la plateforme NFT fait faillite ? Nous l’avons vu récemment dans plusieurs cas sur le marché plus large des crypto-monnaies, où les propriétaires de crypto-monnaies sont les derniers sur la liste de remboursement car ils sont considérés comme des créanciers non garantis. En théorie, un Château devrait honorer le NFT comme preuve d’achat quoiqu’il arrive, mais cela n’a pas encore été testé.

D’aucuns soutiennent également que, dans les mains de domaines d’élite, les NFT pourraient pousser le marché des vins premium à devenir un peu plus qu’une marchandise d’échange plutôt qu’un produit de

Jane Anson

“Je pense que le NFT propose un moyen très efficace de préserver la qualité de la bouteille, conservée dans la cave du Château au lieu de voyager dans le monde entier, du magasin de vins à la cave.”

– Jane Anson

consommation. L’acheteur d’un NFT de vin fin considérera-t-il son achat comme un vin destiné à être consommé et savouré, ou simplement comme un actif supplémentaire dans son portefeuille ?

L’échelon le plus élevé du monde du vin, en particulier les vénérables crus classés de Bordeaux, a toujours été considéré par beaucoup comme excluant et élitiste. On peut se demander si la création de NFT par les grands Châteaux ne va pas perpétuer cette image. Les NFT ne sont-ils qu’un moyen supplémentaire pour les grands Châteaux de contrôler davantage la vente de leur vin et de créer un centre de profit supplémentaire au-delà de leurs offres en primeur déjà ingénieuses, creusant encore davantage le fossé économique entre les grands domaines bordelais et le reste de l’industrie ?

À ce sujet, Jane Anson déclare : « Le premier domaine à avoir réalisé un NFT pour un vin est le Château Darius, à Saint-Émilion, qui n’est pas une propriété classée. Le succès a été au rendez-vous, mais il y a eu des cas plus médiatisés, comme celui d’une barrique entière du Château Angélus. L’industrie du NFT se tourne inévitablement vers les grands noms pour construire ses propres platesformes, donc pour l’instant, oui, c’est probablement un autre élément qui creuse le fossé, mais c’est loin d’être le seul. Bordeaux est extrêmement divisé entre les domaines qui réussissent et les nombreuses petites propriétés qui luttent. Il serait formidable de penser que cette technologie peut contribuer à réduire ce fossé. J’aimerais beaucoup voir des exemples de ce type pour pouvoir en parler». Elle ajoute : «N’hésitez pas à me faire savoir si vous en trouvez de bons !

Séverine Bonnie, ce n’est pas étonnant, est plus positive, expliquant les avantages d’atteindre de nouveaux consommateurs : «Le NFT donne un réel avantage à la propriété pour atteindre le consommateur final. Il n’est pas habituel pour un grand Château de Bordeaux de créer ce lien avec le consommateur final, en particulier en ce qui concerne les primeurs. Pour autant que je sache, très peu de grands domaines sont entrés dans le monde du Web3 jusqu’à présent. J’ai vu des domaines plus petits, avec un marketing très dynamique, qui créent des NFT pour se démarquer. Dans les deux cas, il s’agit d’une manière très innovante de communiquer et de cibler un nouveau public, comme le font également d’autres marques de luxe, telles que Chanel, Balenciaga, Louis Vuitton, etc. L’expérience NFT ouvrira définitivement les vins de Bordeaux à un public plus jeune et plus large,

Séverine Bonnie

“L’expérience NFT ouvrira définitivement les vins de Bordeaux à un public plus jeune et plus large, très connecté et international.”

– Séverine Bonnie

très connecté et international. La communauté Web3 est jeune et aime découvrir de nouvelles choses. Avec la sortie du Malartic NFT, nous avons touché ce public, mélangé aux amateurs de vin traditionnels. Il était intéressant de voir comment la communauté Web3 entre dans cette expérience du vin avec beaucoup d’enthousiasme».

En fin de compte, les grands domaines de Bordeaux évoluent dans une stratosphère économique où les questions de commerce et d’avantages économiques, pour le domaine et l’investisseur, ne peuvent être dissociées de la discussion. Les NFT vont-ils faire grimper les prix des vins de Bordeaux ? Un domaine bordelais devrait-il percevoir des revenus supplémentaires à perpétuité sur la revente de ses vins NFT ? Les NFT sont-ils de bons investissements ?

Jane Anson estime que la commission sur la revente pourrait être positive. Comme elle le dit, «je pense absolument qu’il s’agit d’un aspect important des NFT qui semble être une juste récompense pour les châteaux qui ont créé les vins en premier lieu. Mais ce serait formidable

si cela pouvait se traduire par une baisse des prix, sachant qu’ils peuvent «prendre» la valeur ajoutée plus tard. Jusqu’à présent, nous n’avons rien vu venir !»

En ce qui concerne les éventuelles pressions à la hausse sur les prix, Séverine Bonnie déclare : «Je ne vois pas de réel danger, car les NFT restent des éditions limitées et des collections spéciales. Bien sûr, le vin dans les actifs NFT peut rester non consommé, mais c’est aussi le cas des vins vendus régulièrement et de nombreux vins fins restent dans les caves des collectionneurs et peuvent être revendus à des fins spéculatives. Mais cela ne concerne qu’un très petit nombre de vins». Jane Anson ajoute : «Je pense que le NFT propose un moyen très efficace de préserver la qualité de la bouteille, conservée dans la cave du Château au lieu de voyager dans le monde entier, du magasin de vins à la cave. Cela limite également l’empreinte carbone. La question qui se pose est celle de la conservation de la valeur du vin après sa consommation. Il y a des suggestions à ce sujet, comme une cave à vin «métaversée», mais il reste encore beaucoup de questions

à résoudre. C’est un marché fascinant, mais qui reste en pleine évolution».

En ce qui concerne l’investissement dans les vins NFT, Jane Anson déclare : «J’essaierais autant que possible d’acheter «utile» des NFT, où l’on a un accès au vin et où l’on vit une expérience en même temps que le vin, ce qui fait que le prix élevé en vaut la peine. Il est également préférable d’acheter un NFT directement organisé par le Château, comme l’a fait récemment Malartic, plutôt que par un tiers (même s’il y a toujours un intermédiaire)».

Pour ce qui est de l’avenir du NFT, difficile de se prononcer, mais il ne fait aucun doute qu’en matière de nouvelles méthodes de vente du vin, les producteurs bordelais devraient ouvrir la voie. Si vous avez manqué le premier NFT de Malarticqui s’est vendu en moins d’une heure – Séverine Bonnie déclare : «Je n’ai pas encore décidé de la date du prochain NFT, mais il y en aura un, c’est certain. Ce sera probablement avant la fin de l’année. L’idée est de trouver le bon moyen de proposer une nouvelle édition limitée intéressante et originale.»

Bouteille Malartic Lagraviere

Depuis toujours à Beaucastel, la Famille Perrin se bat pour protéger sa philosophie qui est de mettre la vigne, le sol qui l’accueille et les Hommes qui la travaille, au centre de ses préoccupations.

Bien que les nouvelles technologies apportent des outils intéressants au monde viticole et nécessitent d’être étudiées, nous préférons puiser notre force dans un travail vigneron qui associe les techniques ancestrales, aux savoir-faire actuels.

La vigne est un écosystème complexe, à la fois robuste et fragile, qui ne se substitue pas aux lois de la nature mais s’y adapte. Et plutôt que de chercher à répondre aux différentes contraintes par la mise en place d’installations technologiques énergivores, nous préférons mettre en avant les connaissances d’hommes et de femmes soucieux de la nature et s’inspirants de celle-ci.

Il est important de ne pas oublier que c’est à nous d’adapter nos outils à nos parcelles et non l’inverse, afin de préserver, la richesse de nos terroirs, la mémoire de nos ancêtres et la qualité de nos vins.

Sommellerie : une touche humaine dans un monde dominé par la technologie

À moins que vous ne viviez comme un ermite, vous avez certainement entendu parler et même commencé à réfléchir à l’intelligence artificielle (IA) telle que OpenAI, ChatGPT, Bard et à son influence potentielle sur l’avenir de la sommellerie.

Récemment, VinePair, The Drinks Business et d’autres ont rapporté que ChatGPT avait passé trois niveaux de l’examen de Master Sommelier de la Court of Master Sommeliers.

La nouvelle était salace, mais était-elle très provocante ? Liz Thach MW : «Je dois admettre qu’au début, j’ai été un peu alarmée par cette nouvelle, parce que je suis aussi professeur. J’ai essayé de répondre à certaines de mes questions de dissertation en utilisant ChatGPT et j’ai obtenu d’assez bons résultats, mais ce n’était pas parfait. Il y a eu quelques erreurs. Julian Gore-Booth, directeur exécutif de l’Institute of Masters of Wine, déclare : «Nous devons être conscients de ce que l’IA peut faire, de ce qu’elle fait de positif pour le programme MW et pour le monde du vin, et de ce qu’elle fait de (potentiellement) négatif. Cela nous permettra également de savoir comment, en tant qu’institution, nous gérons notre réponse à l’IA».

L’Institute of Masters of Wine a mis en place des mesures de protection. Les examens sont surveillés et, selon Julian Gore-Both, «le logiciel que nous utilisons empêche les candidats d’accéder à internet pendant les examens, et les candidats n’ont pas accès à leur téléphone portable ou à leur montre connectée pendant l’examen. Les réponses technologiques à l’IA - telles que les logiciels anti-plagiat capables de reconnaître les textes générés par l’IA - sont également de plus en plus avancées».

Si la capacité de l’IA à passer des examens est provocante, elle est certainement mineure par rapport à l’impact potentiel plus important

- Dr.

“Je ne pense pas que la technologie remplacera jamais le besoin d’un sommelier professionnel ou d’un expert en vin dans un magasin de vin, parce qu’elle ne peut pas goûter.”

Liz Thach MW

Entretien avec Lisa Thach MW et Julian Gore-Booth, directeur exécutif de l’Institute of Masters of Wine.

- Julian Gore-Booth

de l’IA et de la robotique sur le rôle des sommeliers, des chroniqueurs et des critiques de vin à l’avenir. Lisa Thach déclare à propos du potentiel de l’IA et des robots pour remplacer les sommeliers : «Je ne pense pas que la technologie remplacera jamais le besoin d’un sommelier professionnel ou d’un expert en vin dans un magasin de vin, parce qu’elle ne peut pas goûter....L’autre élément, en particulier en ce qui concerne la partie «somm» de l’équation, l’IA ne peut pas remplacer l’esthétique, la beauté qu’un «somm» apporte au service et à la présentation du vin, à la sélection du bon verre et à la conversation qui va et vient entre le sommelier et le client».

C’est peut-être l’humanité même du sommelier qui nous empêche d’être supplantés par des robots. Le vin estil plus qu’une simple addition de saveurs ? Selon Julian Gore-Booth, «même si je ne pense pas que l’IA puisse remplacer la nuance nécessaire pour comprendre le vin comme nous l’attendons d’un maître de chai, nous devons être conscients de ce qu’elle peut faire en termes d’apprentissage automatique et de chimie». Les affirmations selon lesquelles l’IA peut «goûter» sont souvent présentées entre guillemets, et cela met vraiment en évidence le point clé pour moi, l’analyse chimique, l’identification des composés aromatiques et des défauts - ces analyses scientifiques seront extrêmement utiles aux viticulteurs - elles le sont déjà - mais la compréhension et l’interprétation de ces données seront encore massivement améliorées par l’expérience humaine et les connaissances des experts. L’IA est un outil qui, s’il est utilisé de manière responsable et judicieuse, est très utile, mais le palais humain, les connaissances et l’expertise resteront essentiels pour une compréhension complète du vin dans un avenir prévisible».

Lisa Thach estime également que les liens humains, la culture et les récits apportent de la vie et du plaisir à l’expérience du vin. «Récemment, j’étais à Las Vegas chez Michael Mina. J’ai donc décidé d’expérimenter ce que je commandais là-bas. Je devais voir si ChatGPT pouvait me faire une bonne recommandation. Je lui ai demandé ce qui accompagnerait une tourte au homard. Il m’a donné trois recommandations différentes : Chardonnay, Pinot Noir et vin mousseux, mais il ne pouvait pas voir la carte des vins. Dans ce cas, il ne pouvait donc rien recommander de précis... En fin de compte, ChatGPT m’a recommandé de parler au serveur. Je cite : « Comme toujours, vos goûts personnels détermineront le plat que vous choisirez, n’hésitez pas à demander à votre serveur au restaurant Michael Mina de vous faire des recommandations «.

L’élément sous-jacent est peut-être la «confiance». Au plus profond de nous-mêmes, nous nous faisons plus confiance les uns les autres qu’à la technologie. Julian Gore-Booth explique que «le vin est élaboré, apprécié, discuté et interprété depuis des milliers d’années. L’examen MW

“C’est donc l’aspect personnel de l’équation qui entre en jeu.

Je pense qu’il y aura toujours ce côté humain qui devra intervenir”

existe depuis 70 ans. Je pense qu’il y a une curiosité intellectuelle dans le monde du vin qui recherche la connaissance et l’expertise, et la confiance est un élément clé de ce voyage». Lisa Thach abonde dans son sens : «En ce qui concerne l’utilisation de l’IA par les critiques ou les rédacteurs de vin en général, nous pouvons lui donner un sujet et l’utiliser à bon escient. Même si nous pouvons lui donner un sujet et qu’elle peut écrire sur ce sujet, nous devrons toujours obtenir des citations d’entretiens personnels et ajouter notre propre opinion personnelle. C’est donc l’aspect personnel de l’équation qui entre en jeu. Je pense qu’il y aura toujours ce côté humain qui devra intervenir».

L’IA devenant de plus en plus omniprésente, la question de l’authenticité pourrait devenir encore plus importante à l’avenir. Selon Lisa

Thach, «les jeunes commencent déjà à être sceptiques à l’égard de ce qui existe. Je pense que nous verrons les gens parler davantage de leur expérience personnelle du vin que par le passé, au lieu de se contenter de décrire un vin en fonction de ses arômes, de ses tanins, de son alcool, etc. Les opinions personnelles pourraient devenir plus importantes dans la mesure où, l’IA devenant omniprésente, les consommateurs pourraient vouloir s’aligner davantage sur une personne spécifique plutôt que sur un contenu autogénéré.»

Si l’humanité du sommelier, sa fiabilité et sa capacité à raconter des histoires sur le vin vont rester ce qu’elles ont toujours été, il est tout à fait plausible, voire probable, que leur façon de travailler changera. Lisa Thach déclare : «En fin de compte, je pense qu’il y aura un bon mélange d’intelligence artificielle, d’intelligence humaine, de cœur humain, de narration et, bien sûr, d’esthétique et de beauté du sommelier». L’intelligence artificielle, voire la robotique, réduira le temps que les sommeliers consacrent à l’inventaire, aux commandes, à la rédaction des cartes des vins, etc. En conclusion, Julian Gore-Booth déclare : «Tout dépend de la manière dont on utilise l’IA. Utilisée de manière responsable et judicieuse, elle complétera l’expérience humaine sans la remplacer».

“Il s’agit peut-être d’un sommelier, c’est peut-être l’humanité du sommelier qui nous empêche d’être d’être un jour supplantés supplantés par des robots.”

Des variétés ancestrales adaptées au changement climatique

Il y a quarante ans, Familia Torres a lancé un projet passionnant : la récupération de cépages ancestraux que l’on croyait disparus en raison des ravages causés par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Un projet qui récupère le patrimoine viticole de la Catalogne et qui, aujourd’hui, grâce à l’impulsion de la cinquième génération, est en pleine effervescence, avec cinq vins déjà disponibles sur le marché.

Sur les plus de 50 variétés découvertes, les efforts se concentrent sur six d’entre elles, celles qui présentent le plus grand intérêt œnologique et la plus grande capacité d’adaptation au changement climatique, car il s’agit de variétés à cycle long, résistantes aux températures élevées et à la sécheresse.

«Nous expérimentons ces variétés depuis de nombreuses années, nous les connaissons peu à peu et nous prenons conscience de tout leur potentiel. Je suis convaincu qu’avec elles, nous pouvons élaborer des vins uniques, à l’acidité marquée, qui retrouvent notre histoire et nous aident en même temps à faire face au changement climatique», explique Miguel Torres Maczassek, cinquième génération de Familia Torres.

Le dernier représentant de ce projet est le Clos Ancestral Blanco, un vin biologique élaboré dans le Penedès avec le cépage préphylloxérique Forcada et un petit pourcentage de Xarel-lo. Il s’agit du nouveau vin de la gamme Clos Ancestral, qui comprend déjà un vin rouge biologique élaboré à partir du cépage ancestral Moneu et des variétés autochtones Tempranillo et Garnacha, également originaires du Penedès. Grans Muralles a été la première proposition de Familia Torres avec les variétés ancestrales Garró et Querol, plantées dans la Conca de Barberà, l’un des vins les plus emblématiques de la cave. Le raisin Forcada, planté dans le Penedès, et le Pirene, dans les pré-Pyrénées, sont les protagonistes de deux vins monocépages à production limitée qui complètent, pour l’instant, la gamme des vins ancestraux de Familia Torres.

Réseaux sociaux du sommelier

Apprécier et en parler autour de soi. D’une certaine manière, notre tâche de sommelier pourrait se résumer ainsi : se faire plaisir et faire plaisir aux autres. En tant qu’hôtes du restaurant, il nous incombe de transmettre la joie de l’expérience et de la connaissance.

Lorsqu’un sommelier joue le rôle de lien entre la cave et le client, une présence bien comprise et intelligemment utilisée sur les médias sociaux peut devenir un allié invincible, brisant les barrières, amplifiant le message et élargissant la base de la clientèle. Mais à quel point y pensons-nous habituellement ? Quelle importance accordons-nous aux médias numériques, non seulement pour nos entreprises, mais aussi, et surtout, pour nos marques personnelles ?

Instagram, un podcast, LinkedIn, un blog, notre propre site web, Twitter, des courriels, Facebook, TikTok. Chaque canal a sa propre voix, son propre public et sa propre façon de comprendre. Et s’il est vrai qu’il n’est pas nécessaire d’être présent sur tous ces canaux en même temps, il y a un mantra que j’aime personnellement qui dit : «nous devons être là où se trouve notre client». Vient ensuite la question fondamentale : que voulons-nous réaliser avec notre présence numérique ? À partir de là, il s’agit d’aller plus loin, de comprendre quels sont nos points forts, à qui nous allons nous adresser et où se trouvent ces personnes.

Mariano Braga

6 stratégies pour réussir dans les réseaux sociaux

1.

TOUT D’ABORD, VOUS DEVEZ CONSIDÉRER LES MÉDIAS SOCIAUX

COMME UN TRAVAIL. Comme tout projet, il doit être entrepris sérieusement. Il est essentiel de consacrer des heures de travail, de patience et de professionnalisme à cette tâche.

2.

Le deuxième aspect clé d’un bon média social est la persévérance. IL N’Y A PAS DE MIRACLE DU JOUR AU LENDEMAIN. Pour obtenir des résultats, il faut se fixer un horizon à moyen et long terme. Il s’agit d’un processus de construction de marque. Cela prend des années.

3.

LE NOMBRE DE FOLLOWERS N’A PAS

D’IMPORTANCE. Il ne l’est vraiment pas. Pas plus que le nombre de «likes» qu’un message peut recueillir. L’accent doit toujours être mis sur la communauté, car même un bon plan d’affaires peut être mis en place si nous avons un nombre de followers à trois chiffres.

6.

ENFIN, FORMEZ-VOUS. Les réseaux sociaux évoluent et c’est à vous de vous adapter à ces changements. L’avenir est numérique, et si nous n’y sommes pas, d’autres y seront… Vous avez intérêt à y être aussi !

5.

L’OMNI-CANAL EST ESSENTIEL. Nous utilisons tous plusieurs outils simultanément. Nous lisons des courriels, écoutons un podcast, surfons sur un réseau social et regardons des vidéos sur YouTube. Soyez là où se trouve le client, avec engagement, persévérance et professionnalisme.

4.

Oubliez la quantité, car la seule chose importante est la QUALITÉ DU CONTENU. L’information doit être consommable, c’est-à-dire que l’utilisateur peut la lire, la comprendre et en tirer des enseignements. N’oubliez pas ces trois piliers : Éduquer, Informer, Divertir.

3 comptes qui maîtrisent les réseaux sociaux

Je pense que c’est l’une des personnalités qui a la présence numérique la plus importante, la plus variée et la plus soutenue dans le temps. Elle a réussi à décoder la terminologie du vin pour la rendre plus proche d’une audience massive et internationale.

Marc a opéré un virage notable sur ses comptes Instagram et LinkedIn après avoir été sacré Meilleur Sommelier du Monde, et avec un dynamisme encore plus important à partir de la mi-2021. Il pimente ses expériences personnelles et de service en restauration avec des posts informatifs, des vidéos au format vertical, et des connaissances techniques à l’intention d’un public averti.

Association Argentine des Sommeliers (AAS)

Voici une belle démonstration d’une stratégie de réseautage bien appliquée dans le cas d’un compte d’entreprise, qui est souvent plus difficile qu’un compte personnel. Cette association de sommeliers parvient à un équilibre très intéressant en informant ses membres sur ce qu’elle fait, mais aussi sur la manière dont elle représente les faits concernant la viticulture et la viniculture de leur pays.

Sonal Holland MW

Marc Almert

Un réseaux sociaux

Une nouvelle application permet aux amateurs de vin d’entrer en contact avec des sommeliers. Un véritable Facebook pour ceux qui souhaitent rencontrer des personnes partageant les mêmes idées et échanger autour d’un verre.

Winelikes se distingue des autres applications de médias sociaux par le fait que l’interaction humaine y occupe la première place et la technologie la seconde, explique Jeff Gillis, fondateur de Winelikes. Le site n’utilise pas d’algorithmes ou d’IA pour diriger les internautes vers certaines publications ; il se concentre plutôt sur le contenu des personnes qu’ils suivent. Cela permet aux professionnels du vin, qui sont certifiés en tant qu’experts sur l’application, de s’identifier clairement et de potentiellement monétiser leur utilisation du site.

«La communauté Winelikes peut les suivre et se laisser guider par leurs choix», explique M. Gillis. «Grâce à des outils d’influence tels que des quiz, les sommeliers peuvent commencer à enseigner aux utilisateurs, puis sortir de l’application pour proposer des cours. Ils peuvent publier des photos de vins qu’ils aiment et commencer à obtenir des parrainages dans l’application avec des vignobles ou des entreprises vinicoles à mesure que leurs abonnés augmentent.» D’autres opportunités se développeront au fur et à mesure que le site prendra de l’ampleur.

Les amateurs de vin qui utilisent l’application peuvent répondre à des questionnaires conçus pour les aider à définir leurs préférences et à se familiariser avec les cépages, les régions et la terminologie. Une fonction d’accords mets-vins aide également à déterminer quels vins s’accorderont le mieux avec les repas. L’application encourage également à entrer en contact avec des amis et des collègues amateurs de vin, à découvrir des lieux à visiter lorsqu’ils voyagent et à organiser des rencontres en personne dans des restaurants et des bars à vin.

L’étude du vin en ligne est un sujet discutable - qu’en est-il de la dégustation, de la visite de la région, de la rencontre avec le vigneron ? Tout cela n’existe pas. Mais ce que la pandémie nous a appris, c’est que nous pouvons parcourir le monde depuis le confort de notre maison, une bonne connexion wi-fi suffit. Bien que la plupart des cours sélectionnés ci-dessous aient existé auparavant, et que quelques-uns soient apparus pendant les pandémies, nous pouvons dire qu’ils n’ont jamais connu un tel regain d’intérêt que pendant le confinement ! Donc, si vous avez quelques heures de libre et que vous souhaitez vous concentrer sur une région particulière, les cours en ligne sont votre solution.

Étudier le vin en ligne

Par Xeniya Volosnikova

Découvrir le vin de Bourgogne, E-learning par le BIVB

«Moderne, dynamique et interactif, cet outil en ligne est un moyen ludique d’améliorer vos connaissances sur les vins de Bourgogne en seulement 90 minutes». Un e-learning condensé avec des vidéos, des quiz, des interviews de producteurs, idéal pour vous initier à la région.

Coût : gratuit

Disponible en : Français/Anglais/ Japonais/Mandarin

Certificat numérique à l’issue de la formation

Capstone California par le California Wine Institute

Un cours approfondi développé par des professionnels de l’industrie, avec une complexité croissante à chaque niveau, qui vous emmène à travers l’histoire de la région, la géographie, la viticulture, les AVA, les vignobles emblématiques et les statistiques clés.

Coût : les frais varient selon le niveau, à partir de 175 $ USD Disponible en : Anglais/Mandarin

Certificat numérique à l’issue de chaque niveau

Académie du Cava par D.O. Cava

Une plongée profonde dans la région qui connaît de nombreux changements ces derniers temps (nouvelles dénominations régionales, termes d’étiquetage, catégories, etc.) avec un accent particulier sur la polyvalence et la gastronomie du cava.

Coût : les frais s’appliquent en fonction du niveau, en commençant par le Cava Expert gratuit et le Cava Educator à 160 € (échantillons de dégustation et expédition au sein de l’UE inclus). Un niveau avancé est également disponible sur place Disponible en : Anglais/Espagnol/ Catalan Certificat numérique à l’issue de la formation

Étudier le vin en ligne

MOOC Champagne par le Comité Champagne

Quatre modules éducatifs portant sur le processus d’élaboration du champagne, le terroir, l’histoire et l’économie, ainsi que la diversité et la dégustation.

Coût : version classique gratuite, niveau premium payant à 49 €

Disponible en : Anglais/Français/ Japonais

Déclaration officielle d’achèvement disponible au niveau premium

Sherry Academy par D.O. Jerez-Xérès-Sherry & D.O. Manzanilla-Sanlúcar de Barrameda

Un apprentissage bien structuré sur la région, avec des infographies, des vidéos, des quiz et des interviews pour un apprentissage mixte, passant en revue les aspects historiques, l’introduction à la viticulture, les techniques de production et le vieillissement de tous les types de Jerez.

Coût : gratuit, niveaux de base et avancé

Disponible en : Anglais/Espagnol

Certificat numérique à l’issue de la formation

Académie du vin de Rioja par Rioja DOCa

Un cours concis et intensif sur le territoire de la Rioja, les cépages, les styles de vin et la classification, la réglementation de la DOCa et divers aspects de la production, de la gastronomie et de l’histoire.

Coût : gratuit

Disponible en : Anglais/Espagnol/ Mandarin

Certificat numérique à l’issue de la formation

School of Port par Symington Family Estates

Le cours vidéo «The Essentials»une série de 16 épisodes vidéo par l’éducatrice Isabel Monteiro, sur les sujets clés concernant le porto, y compris : l’histoire, le terroir, les initiatives durables, le processus de vieillissement, les services, les cocktails, les accords, etc.

Coût : gratuit

Disponible en : Anglais

Certificat numérique à l’issue de la formation

Swiss Wine Campus par Swiss Wine

Une formation en ligne gratuite sur les vins suisses, avec 3 niveaux de complexité (débutant, amateur, expert) découvrant 6 régions viticoles suisses, avec les particularités des cépages locaux, leurs assemblages, et la meilleure façon de les servir et de les associer aux plats locaux.

Coût : gratuit

Disponible en : Anglais/Allemand/ Français/Italien

Certificat numérique à l’issue de la formation

Académie des vins du Portugal par les vins du Portugal

Découvrez 14 régions viticoles et leurs terroirs uniques à travers six modules informatifs qui couvrent une variété de sujets liés au secteur viticole portugais, de l’histoire aux régions viticoles, en passant par les cépages, les styles de vin et les accords mets-vins.

Coût : gratuit

Disponible en : Anglais/Portugais/ Japonais

Certificat numérique à l’issue du cours

Cours en ligne sur les vins d’Afrique du Sud par Wines of South Africa

Six modules informatifs couvrent une variété de sujets liés à l’industrie du vin sud-africain, de l’histoire, des variétés, des styles de vin et des régions viticoles à la production durable et au tourisme.

Coût : gratuit

Disponible en : Anglais

Certificat numérique à l’issue de la formation

En résumé, seuls quelques cours en ligne offrent une possibilité de dégustation, vous devez donc déterminer vousmême les échantillons. La plupart des cours en ligne sont conçus comme une communication unilatérale, avec des tests/questionnaires à la fin pour vérifier vos connaissances. C’est un excellent moyen de s’initier à une région ou à un style de vin - et de le faire à votre propre rythme. De plus, cela permet d’économiser du temps et des frais de déplacement. Tout ce dont vous avez besoin, c’est de motivation et de discipline pour aller jusqu’au bout !

Les sons du vin

La popularité des podcasts a explosé pendant la pandémie. Aujourd’hui, l’écoute de ces émissions audio fait partie de nos habitudes quotidiennes et peut être un excellent moyen d’acquérir une solide formation sur le vin sans avoir à assister à un cours.

10 podcasts sur le vin qui méritent d’être écoutés

1 Spanish Wine Experience

Luke Darracot et Roque Madrid emmènent les auditeurs dans un voyage à la fois amusant et instructif à travers le monde du vin espagnol.

2 The Tim Atkin Cork Talk Podcast

Tim Atkin MW s’entretient avec les personnes les plus influentes du monde du vin.

3 The Wine Conversation

L’animatrice Sarah Kemp explore le monde merveilleusement complexe du vin, plein de gens et de lieux étonnants.

4 Wine Love Story by Wine Paris

Wine Love Story by Wine Paris fait revivre la mémoire de grands amateurs de gastronomie et de vin en les plongeant dans les souvenirs de leur premier verre. Ils parlent de leurs premières impressions, de leurs sentiments, de leurs envies de découverte et même parfois de ce souvenir pas forcément sensationnel !

5 The Inside Winemaking Podcast

Jim Duane, vigneron de la Napa Valley, anime des entretiens avec certains des meilleurs vignerons de Californie et d’ailleurs.

6 Wine Blast with Susie and Peter

Susie Barrie et Peter Richards, deux Masters of Wine mariés, font vivre le vin avec le sourire grâce à des entretiens avec des personnes extraordinaires, des discussions provocantes, de la nourriture, des conseils, des cadeaux, vos questions, de gentilles chamailleries et une certaine dose de partage excessif.

7 UK Wine Show

L’émission UK Wine Show est entièrement consacrée au vin et à la scène viticole britannique. Chris Scott interviewe des viticulteurs, des consommateurs, des propriétaires de bars à vin, des scientifiques, etc. Tout ce qui concerne le vin au Royaume-Uni est couvert par l’émission.

8 I’ll Drink to That

Un ancien sommelier, Levi Dalton, interviewe des personnalités du vin incroyablement célèbres et bien informées dans son petit appartement. Il les fait parler franchement de leur vie et de leur travail, puis partage les conversations.

9 Wine Ghosts

Le podcast Wine Ghosts a pour but de donner la parole à des professionnels passionnés du monde du vin. Tout le contenu a été créé avec la pure passion du sommelier à l’origine du site : Máté Vass.

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Matthew’s World of Wine and Drink

Matthew Gaughan est un Anglais qui vit en Californie, où il profite du soleil et éduque le monde en matière de vin.

Cliquez sur n’importe quel titre et commencez à écouter dès aujourd’hui !

sur le vin qui méritent d’être écoutés

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Faites-moi un accord

La bataille des robots sommeliers

L’IA telle que ChatGPT a révolutionné le monde, mais aura-t-elle un impact sur notre rôle de sommelier ? Bien qu’elle puisse améliorer l’efficacité, elle ne peut pas remplacer l’expérience humaine. Pour voir la différence entre l’IA et les sommeliers, nous avons demandé à ChatGPT de fournir une recette et un accord pour deux plats classiques. Nous avons ensuite demandé à deux sommeliers de nous recommander des accords. Jugez-en par vous-même.

Le plat

Le bœuf Wellington classique

Le sommelier

Alejandra Gavigán, Paraguay

Accord ChatGPT

Château Montrose Saint-Estèphe 2015

Un choix classique pour accompagner le bœuf Wellington est un vin rouge corsé, tel qu’un cabernet sauvignon ou un assemblage bordelais. Ces vins se marient bien avec la riche saveur du bœuf, les tons terreux des champignons et la pâte feuilletée beurrée. Pour ce plat, je recommanderais un Château Montrose 2015. Cet assemblage bordelais de Saint-Estèphe, en France, aux arômes de fruits noirs, est parfait pour accompagner le filet de bœuf, et les tanins du vin complètent la richesse du plat. C’est un excellent millésime pour ce vin, avec un équilibre entre le fruité et la structure qui rehaussera les saveurs du bœuf sans les écraser.

Accord d’Alejandra

2020 Zorzal Wine Eggo Filoso Pinot Noir, Gualtallary, Mendoza, Argentine

Quand il s’agit d’une coupe de viande aussi noble que le filet de bœuf accompagné de champignons terreux, de moutarde de Dijon et de pâte feuilletée au beurre,

j’aime associer ce plat à un pinot noir délicat comme celui-ci que Juan Pablo Michelini réalise à la perfection.

C’est un délicieux pinot noir avec beaucoup de fruits rouges et une grande minéralité comme le graphite et une grande acidité. La tendreté de la viande et les tanins ronds du vin se marient à la perfection, ainsi que le nettoyage du palais du beurre de la pâte et la dégustation des champignons à la perfection.

Le plat

Homard Thermidor

Le sommelier

Erica Taylor, Afrique du Sud

Accord ChatGPT

Domaine Roulot Meursault Les

Vireuils 2018

Avec le homard Thermidor, vous ne pouvez pas vous tromper en

choisissant un Bourgogne blanc classique de Meursault. Plus précisément, le Domaine Roulot Meursault Les Vireuils 2018 est un excellent choix. Il présente une texture riche et crémeuse, une acidité vive et des saveurs de noisette, de lemon curd et de caramel au beurre. Ce vin complétera la richesse du plat et ses notes beurrées et crémeuses, tout en coupant la richesse et en nettoyant le palais.

Accord d’Erica

2018 Raats Family Wines Chenin Blanc, Stellenbosch, Afrique du Sud Pour ceux qui recherchent le vin parfait pour accompagner le homard thermidor, le Chenin Blanc 2018 de Raats Family Wines se distingue pour de multiples raisons. Ce cépage est réputé pour sa forte acidité et ses qualités rafraîchissantes, ce qui en fait un accord optimal avec la richesse du plat. L’acidité de ce vin se marie parfaitement avec la sauce crémeuse

dans un contraste délicieux qui rehausse chaque élément.

De plus, le profil olfactif de ce Chenin Blanc présente des nuances de pêche blanche, d’abricot et de poire qui offrent un équilibre simultané entre une douceur délicate et une effervescence croustillante, s’harmonisant parfaitement avec le homard thermidor. En particulier, le Chenin Blanc 2018 de Raats Family Wines équilibre parfaitement son acidité rafraîchissante et sa texture riche, ce qui donne un accord parfait.

La minéralité croustillante du vin met en valeur les saveurs océaniques du plat tout en complétant sa douceur crémeuse. De plus, son caractère corsé soutient et rehausse la richesse de la chair du homard, offrant ainsi une expérience gastronomique satisfaisante.

Nouvelles de nos membres

L’Association argentine des Sommeliers a élu son nouveau président

Marcela Rienzo est la nouvelle présidente de l’Association argentine des sommeliers. Marcela Rienzo est diplômée de l’Escuela Argentina de Sommeliers (EAS) et a plus de 15 ans d’expérience dans l’industrie en tant que sommelier indépendant pour des caves et des restaurants. C’est également une personnalité de la télévision en tant que sommelier de l’émission «Cocineros Argentinos». Marcela Rienzo explique : «la décision s’est imposée naturellement en raison de mon rôle au sein du dernier Bureau. C’est un honneur pour moi d’occuper ce poste et j’espère poursuivre le chemin tracé par Matías Prezioso». En ce qui concerne ses perspectives d’avenir, elle déclare : «notre travail sera axé sur le maintien et la création d’activités qui donnent de la visibilité aux sommeliers, en travaillant chaque jour davantage avec les producteurs et les caves, ainsi que sur la formation de nos membres et le soutien de nos candidats internationaux».

Valentin Bufolin accède à la présidence de l’Association des sommeliers slovènes

Après près de dix-sept ans à la tête de l’Association des sommeliers slovènes, Ivan Peršolja a passé le relais à Valentin Bufolin. Ce dernier sera épaulé par les vice-présidents Davorin Škarabot et Ivan Peršolja. Bufolin n’est pas étranger à la famille de l’ASI, puisqu’il a récemment représenté son pays au concours du Meilleur Sommelier du Monde ASI 2023 qui s’est tenu à Paris en début d’année, et qu’il a déjà travaillé avec l’équipe de communication de l’ASI par le passé.

Bufolin

Premiers pas sur la route du Portugal

Le mois dernier, les membres du Bureau de l’ASI ont rencontré l’équipe de l’Association portugaise de sommellerie qui accueillera le prochain concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde en 2026. Bien que le dernier concours ait eu lieu il y a à peine trois mois, le président de l’ASI, William Wouters, a déclaré : «L’ampleur de ce concours est telle qu’il est impératif que le Bureau et le pays d’accueil commencent à le planifier très tôt. Nous avons eu d’excellentes discussions avec l’équipe du Portugal. En conséquence, je suis convaincu que nous aurons une nouvelle fois une grande vitrine de la sommellerie, comme nous venons de le voir à Paris».

Ivan Peršolja (à droite) avec Valentin

Marcela Rienzo

4-5 JUILLET 2023

Assemblée Générale de l’ASI à Helsinki, Finlande