VDP N°169 by APLR

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EDITO par Alain Garcia

Notre association vit un moment important dans son histoire : nous avons en effet quitté les locaux du Lazaret où nous étions installés depuis plusieurs dizaines d'années. Des locaux simples mais qui nous ont permis tout au long de cette période de développer nos activités dans l'intérêt de nos adhérents. La Régie du Port de Plaisance a pris la décision de refaire les sanitaires qui étaient assez vétustes et qui ne donnaient pas une image moderne de notre port surtout pour les navigateurs de passage. L'ensemble va être démoli y compris les locaux que nous occupions, jouxtant le bloc sanitaire. Nous avons été aussitôt associés à l'élaboration du projet de construction du nouveau bâtiment. Ce projet tient compte de nos besoins. Nous disposerons à terme de bureaux équivalents : secrétariat, salle de réunion, dans un immobilier neuf et de qualité. Cet ensemble sera équipé également d'une salle de réunion de 70 places à partager avec les diverses associations. La durée de ces travaux serait d'une année, Nous pouvons espérer entrer dans ces nouveaux locaux pour le Grand Pavois 2024. La Régie du port a mis à notre disposition un vaste local à proximité ou nous avons pu stocker notre matériel et où nous pourrons tenir nos réunions, ateliers et formations. Par ailleurs un bungalow est mis à notre disposition au bout du sanitaire du Lazaret pour le secrétariat ; nous pouvons donc poursuivre toutes les activités prévues notamment pour la période automne-hiver. Notre association l'APLR voit ses effectifs progresser régulièrement ; nous sommes maintenant près de 900 adhérents. Tout au long de ces années nous nous sommes efforcés d'apporter à nos adhérents organisations de sorties, partages de formation (météo, entretien de moteurs, pêche...). Tout cela de façon bénévole grâce à l'engagement d'une équipe dynamique et passionnée que je tiens à remercier en votre nom. Le Grand Pavois vient de se terminer ; le bilan semble favorable pour les exposants et nous y avons vu de nombreuses innovations, des bateaux de plus en plus performants avec certes une augmentation importante des tarifs qui incite à la location ou à la copropriété. En ce qui concerne le port de plaisance, la saison paraît satisfaisante, il est encore trop tôt pour parler du futur budget et de l'évolution des tarifs que nous souhaitons raisonnable. Nous restons là aussi motivés pour poursuivre les échanges constructifs que nous avons avec le CLUPP et la Régie du Port. Vous pouvez compter sur notre engagement à tous, Bien cordialement, Alain Garcia

Photo Patrick Giré VDP N° 169 • ASSOCIATION DES PLAISANCIERS DE LA ROCHELLE

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SOMMAIRE

EDITO �� 3

PARTAGE DE SAVOIRS Cuisine d'à bord : Eric Robert �� 24

LA VIE DE L’ASSOCIATION

Un peu d’histoire �� 27

Le Grand Pavois 2023 �� 5

Un mot : apophtème �� 28

Croisières d’été 2023 �� 7

Sérieux s'abstenir : philosophie et bon sens �� 29

Nos ports préférés en Bretagne sud �� 10

L’album du capitaine �� 29

Local futur de notre association �� 12 Pêches : la reprise �� 13

BULLETIN D'ADHÉSION �� 30

Les acteurs de l’APLR �� 15

PHOTO DE COUVERTURE : . . . . . . . . . Patrick GIRÉ

ECHOS DE LA MER ET DU PORT Réunion sécurité 2023 �� 17 Conseil Portuaire et CLUPP �� 17 Un nom, une fonction, un visage : Patrice BERNIER �� 18 Parc éolien Yeu-Noirmoutier �� 23

*Dans ce numéro nous évoquons des ports de Bretagne sud. Cette photo montre l’entrée relativement étroite d’un port que tous ne connaissent pas. En entrant ou en sortant de ce port beaucoup se font peur car suivant la marée l’approche peut être agitée à très agitée et la sortie aussi ! Une fosse de 50 m à 100m à 0,7 mn de l’entrée crée des mouvements, voire des déferlantes désagréables et impressionnantes pour les novices. Ce port n’a pas de rapport avec la Bretagne, sauf son nom : Capbreton, au sud des Landes.

A S S O C I AT I O N D E S P L A I S A N C I E R S D E L A R O C H E L L E ( A P L R ) Siège Social Quai du Lazaret - 17000 LA ROCHELLE - Tél. 05 46 44 48 61 (rép.) - www.aplr.fr E-mail : aplr17.asso@gmail.com Secrétariat : 10h-16h du Lundi au Vendredi Permanences administrateurs le samedi de 10 heures à midi. Membres du bureau Président : Alain Garcia • Vice-président : Bruce Jenner Secrétaire Générale : Marie-Claude Poirier • Secrétaire général adjoint : Jean-Jacques Coudray Trésorier : Blake Gould • Trésorier adjoint : Christian Voisine • Conseil Juridique : François Bertout Administrateurs Noëlle Capon • Christian Chazeau • Jean-Michel Durce • Patrick Giré Jean-Marie Maisonneuve • Christian Riffaud • Joël Sagot • Johnny Stephant L’A.P.L.R. Créée en janvier 1976 et régie par la loi du 1er juillet 1901, elle regroupe les plaisanciers pour défendre leurs intérêts, les sensibiliser et les former à la sécurité en mer, développer les relations entre eux et contribuer à l’animation du port et de la plaisance. LE JOURNAL Publication périodique de l’A.P.L.R. • ISSN : 1162 - 1699 dépôt légal : 3e trimestre 1991 N° SIRET : 353 791 601 00027 - NAF 9499Z. Le journal est envoyé aux adhérents de l’A.P.L.R., abonnement compris dans la cotisation annuelle. Les informations contenues dans le bulletin sont libres et engagent les signataires des articles. Elles engagent l’Association sans signature. La publicité engage l’annonceur. Directeur de la publication Alain GARCIA Rédacteur en chef Patrick GIRÉ • Comité de rédaction : François BERTOUT et Jean-Jacques COUDRAY Photos actunautique.com • Christian CHAZEAU • Patrick GIRE • Parcemyn • Port de Plaisance de La Rochelle • Benoit POULET • Joël SAGOT • Xavier VANHECKE Rédaction des articles François BERTOUT • Jean-Jacques COUDRAY • Alain GARCIA • Patrick GIRE • Benoit LEBLANC • Capucine VENANCE • Claire VIARD • Christian CHAZEAU Régie publicitaire La Régie d’IRO - ZI - Rue Pasteur - 17185 Périgny cedex - Tél. : 05 46 30 09 10 - regie@iro-imprimeur.com Conception et réalisation Charivari & com - La Rochelle - charivari-agence.com Impression IRO - Tél. : 05 46 30 29 29 - contact@iro-imprimeur.com Tirage 2 000 exemplaires (ISSN : 1162 1699)

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LE GRAND PAVOIS 2023 A la grande différence des autres années ce millésime est sous le signe du grand beau temps et d’une douce température d’automne… « Nan je déconne ! comme d’hab’ il y a des jours avec et de longs jours sans » ; qu’importe les plaisanciers sont comme ça : ils s’adaptent et la météo qui, en navigation est le sujet de tous les instants, devient anecdotique à terre. Cette année, dès l’ouverture, la foule se presse en particulier dans l’espace éco-innovation, préoccupation première du plaisancier moderne...

Bon d’accord, sur l’image nous sommes mercredi, jour d’ouverture vers 14h… Notre première impression, démentie pendant le week-end est néanmoins confirmée par l’organisateur qui annonce une baisse de fréquentation, moins de commandes pour des bateaux de taille supérieure, surtout en largeur… Bon ! depuis plusieurs années on s’était rendu compte que sur les pontons les bateaux neufs ou récents prenaient déjà un peu plus de place entre les catways. La tendance semble donc se confirmer. Et puis le nombre de catamarans prend de plus en plus d’espace sur le Grand Pavois. Le salon de Paris étant supprimé cette année on aurait pu imaginer que les visiteurs reportent leur visite à La Rochelle et emplissent les allées ; ce n’est pas tout à fait l’impression que nous avons. Bien sûr la concurrence est dure car hormis les salons hors de nos frontières, avant le Grand Pavois vous aurez peut-être visité :

- « les nauticales de la Ciotat » 200 exposants en mars - « l’International multihull show » de la Grand Motte avec 200 exposants mi-avril - « le salon nautique d’Arcachon » fin avril avec 170 exposants et 450 bateaux à flot - « le canne yachting festival » mi-septembre avec 600 exposants et 650 bateaux - « le Monaco yacht show » fin septembre avec 530 exposants - « le mille sabords » au Crouesty en novembre, 1er salon européen de l’occasion. D’ailleurs l’envolée des prix et l’allongement des délais de livraison annoncés par les chantiers est le terreau idéal pour conforter le « mille sabords » dans son succès. A y regarder de plus près ce Grand Pavois est aussi un fourre-tout : regardez tout ce qui flotte !

... Du plus petit au plus grand tout le monde peut se montrer et c’est bien ce que l’on aime dans ce grand rassemblement. ... Et puis au détour d’une allée vous découvrez ce qui ne flotte pas ou pas encore… En pensant : « tiens je l’ai déjà vu : c’était à la Foire de Paris ou au salon de l’agriculture ? ! » Le mélange des genres est-il nécessaire pour attirer le plus grand nombre de visiteurs ? ou faut-il rester dans le cœur du sujet ? Grande question !

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Le contexte de crise économique qui nous enveloppe estil favorable pour la santé du nautisme ? quand pêcheur, vous naviguez avec une embarcation qui se délecte de E98 ou de Gazole qui crèvent les plafonds des cartes bleues, n’êtes-vous pas tenté de réfreiner vos ardeurs, et de reporter le changement de votre bateau ou de votre moteur, ou de votre sondeur ? Dans les allées ou sur les pontons certains professionnels s’accordent pour constater que le carnet de commandes baisse en nombre et augmente en volume. Et puis les rendez-vous d’après salon, vous savez, quand on peut se poser pour concrétiser une pré-commande ou une « intention » hors de l’agitation, n’ont pas le même succès qu’en 2022.

Le grand succès du Grand Pavois revient à l’APLR : nous avons accueilli plus de 200 adhérents (selon les organisateurs et sûrement plus selon la police !!) pour écouter le président Garcia et partager un long moment de convivialité. Le « pot du plaisancier » 2023 est le dernier dans cette configuration car dès la fin du Grand Pavois, le local sera démonté… En 2024 nous espérons pouvoir vous accueillir tous dans un nouvel espace… À suivre…

En attendant, le bureau est installé derrière le Forum des Pertuis, à proximité du sanitaire du Lazaret, dans un bungalow de chantier mis à notre disposition et installé par le Port de Plaisance. Vous y êtes bienvenus, Marine vous y attend ! Les ateliers et réunions se tiendront dans le bâtiment où sont entreposées nos archives, situé devant la grue, à droite des (désormais) anciens bureaux. Ce 23 septembre, nous avons la chance de jouir d’un espace suffisant pour accueillir tous ceux qui sont venus et Jean-Marie Maisonneuve dans sa grande lucidité a préparé 50 litres d’une excellente sangria - il a peut-être

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rapporté la recette de Gijon ! Au soir de ce samedi les jerricans étaient à secs. Jean-Paul et son équipage (Jean-Charles et les autres)... chargés des plateaux d’accompagnement nous gratifient d’un travail remarquable pour notre plaisir. Merci à Marine et tous les administrateurs qui se sont mobilisés pour assurer le montage et le démontage de notre espace. Merci à ceux qui ont assuré l’accueil des

visiteurs et la permanence tout au long du Grand Pavois. C’est un énorme travail d’équipe pour le plaisir de tous et nous espérons que vous avez apprécié. A la fin du salon, il a fallu tout démonter et déménager le matériel restant. Jean-Marie Maisonneuve, Joël Sagot, Blake Gould et tous ceux qui étaient là méritent nos remerciements. Texte et images Patrick Giré

CROISIÈRES D’ÉTÉ 2023 1- MARANS : UNE ESCALE DIFFÉRENTE « Une petite sortie à Marans, cela vous dit ? Mais attention en bateau à moteur. Marans, tu as bien dit Marans ? À moteur ? Sur deux jours ? Pourquoi pas ! Le temps s’annonce ensoleillé et très chaud et la mer calme … » Rendez-vous est pris le samedi matin pour le briefing dirigé par Patrick, organisateur et chef de groupe de cette escapade.

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Là, nous apprenons que des voiliers feront partis de l’épopée car « après tout, ils sont motorisés » dixit Patrick. Surpris mais tous contents de pouvoir partager ces instants de navigation essentiellement fluviale, nous écoutons les consignes et les explications concernant les contraintes spécifiques pour atteindre notre destination. Car Marans se mérite. Départ donné, la flottille s’élance, passe le pont de Ré, et atteint l’Anse de l’Aiguillon. Chacun à son rythme, nous remontons la Sèvre Niortaise jusqu’à son embouchure, puis jusqu’au pont mobile du Brault. Il est le lien entre la Charente Maritime et la Vendée. Le tablier de ce pont peut être levé une fois par jour à l’heure de la pleine mer. Respectant les consignes données, nous laissons passer un bateau descendant avant de nous engager les uns derrière les autres. Nous devenons l’attraction du jour des automobilistes qui ont dû s’arrêter en attendant que le tablier soit à nouveau abaissé. Ce passage, c’est le laisser passer pour entrer dans l’écluse du Brault. Sous le regard vigilant de l’éclusier, les sept premières unités s’amarrent à couple par ordre de taille décroissante et le dernier sur une bouée.

La Capitainerie étant fermée le week-end en septembre, le Maître de port a eu la très délicate attention de faire préparer pour chaque emplacement visiteur attribué une affiche de bienvenue désignant nominativement chaque unité. Ayant quartier libre, notre équipage choisit d’aller à la découverte de Marans. Puis, retour au ponton pour un grand moment de partage et de convivialité très festif avec tous les participants autour d’un apéritif. Le lendemain matin, je suis réveillée par le chant du coq. Adieu la grasse matinée ! Mais déjà, il nous faut penser à repartir. Navigation en sens inverse : ouverture de la passerelle piétonne, éclusage puis passage du pont du Brault… Et nous descendons la Sèvre niortaise qui serpente vers la baie de l’Aiguillon en profitant à nouveau de ce paysage… Puis chaque bateau à moteur, chaque voilier rejoignent les Minimes. C’est une belle et très agréable escapade à quelques miles de La Rochelle seulement. A faire et à refaire. Claire Viard Photos Benoit Poulet, Patrick Giré

2 - UNE CROISIÈRE COMPLIQUÉE... Quand on part en croisière, on n’aime pas avoir à gérer des problèmes mécaniques. En général, si le bateau est préparé comme il se doit, tout se passe bien. Il peut certes arriver un incident de temps à autre, mais il est rare de cumuler les problèmes en série tels que nous en avons connus au cours de cette croisière.

Petit incident : l’amarrage avant du bateau entre le quatrième et le cinquième s’est détaché. Et trois bateaux sont partis à la dérive… Mais très vite récupérés grâce - osons le dire - au professionnalisme des équipages. Incident vraiment positif qui nous a permis de nous connaître dans une ambiance bon enfant. Mais le merveilleux de cette « expédition », c’est le sentiment dominant de sérénité qui se dégage de cet environnement qui fait que par magie je n’entendais même plus le bruit du moteur tout au long de cette navigation. L’éclusage terminé, nous reprenons notre navigation jusqu’à la passerelle piétonne à l’entrée du port, ouverte grâce au téléphone merveilleux de Patrick. Abracadabra : accès magique pour accéder à Marans, port de plaisance.

Nous partons donc le 23 juin, direction Bretagne nord et Scilly ou Anglo-Normandes. Le temps est calme, nous faisons beaucoup de moteur, escales à St Gilles, puis la Turballe, Port Haliguen, Port Louis, Glénan et Audierne. Nous attendons 4 jours à Audierne avant d’avoir un créneau météo pour passer le raz de Sein. Nous nous

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apprêtons donc à appareiller le 2 juillet, direction Camaret, et là, surprise désagréable : l’eau ne s’écoule pas par l’échappement du bateau, le circuit de refroidissement ne fonctionne pas. Christian ouvre la pompe et nous constatons que la turbine est complétement détruite. Nous sommes étonnés car elle avait été inspectée lors de la révision annuelle et semblait alors en parfait état. Il est vrai qu’elle avait été changée fin 2020 et que nous avions fait beaucoup de moteur. J’ai toujours une turbine de rechange à bord, nous la changeons donc et quittons le port, à marée descendante, avec beaucoup de retard, ce qui nous occasionne quelques frayeurs à la lecture du sondeur ! Nous sommes le soir à Camaret et, disposant d’un jeu de joints, nous décidons de nettoyer l’échangeur, qui avait absorbé les morceaux de turbine.

Mais, et c’est bien connu, les ennuis volent généralement en escadrille et, en dévissant le couvercle du filtre à eau de mer pour le nettoyer, nous constatons qu’il est bloqué. Après plusieurs tentatives avec la clé en croix adaptée, c’est la patte de fixation du bocal sur la cloison qui casse et il n’est plus maintenu que par ses tuyaux. Il faut donc le changer. Le ship local nous indique que nous pourrons en trouver un à Morgat. Nous refaisons donc le tour de la presqu’île de Crozon passons le cap de la Chèvre et arrivons dans le joli port de Morgat, en utilisant le moteur que pour les manœuvres de port. Là, nous constatons que sur ce petit parcours nous avons déversé plusieurs litres de liquide de refroidissement (c’est à base de glycol) dans la cale. Nous commandons de nouveaux joints, les attendons à nouveau 2 jours. Malgré les nouveaux joints, la fuite persiste. Nous n’en trouvons pas la cause, la seule explication étant que la surface du couvercle de l’échangeur pouvait être voilée. Finalement, Christian réussit à colmater la fuite avec une pâte polymérisante, nous changeons le filtre à eau de mer et nous sommes prêts à repartir. Mais le temps a passé, nous devons être rentrés à la Rochelle dans quelques jours, nous décidons donc de rentrer doucement. Nous quittons Morgat, direction les îles de Glénan, passons le raz de sein sous voile dans des conditions idéales. Le vent faiblissant en fin d’après-midi, nous démarrons le moteur et, un ou deux milles plus loin, nous sommes alertés par un bruit bizarre dans l’hélice. Nous stoppons, ne voyons rien, repartons, tout va bien.

Restes de turbine dans l’échangeur Au remontage, le joint torique se positionne mal, est écrasé, ce qui entraîne une fuite du liquide de refroidissement que nous ne découvrirons que le lendemain. Et là, bêtement, nous réalisons que nous avons jeté le vieux joint ! Les problèmes se succèdent, et nous découvrons une nouvelle fuite au niveau du joint du coude d’échappement, vraisemblablement due à l’augmentation de pression dans le circuit d’eau de mer suite au détartrage de l’échangeur. Pas de joint à Brest, nous en commandons un par internet avec délai de livraison garanti de 24h. Nous l’attendrons 3 jours ! Merci colissimo. Entre temps nous profitons de ce bel endroit qu’est Camaret, profitons d’un récital de piano dans la petite église dédiée à Notre Dame de Rocamadour. Le joint arrive, nous le repositionnons, ce qui met fin à la fuite du coude d’échappement. Mais il y a toujours une fuite de liquide de refroidissement au niveau de l’échangeur ?

Mouillage aux Glénan, sympa comme toujours, superbe coucher de soleil, nuit calme. C’est le matin que ça se gâte, lorsque nous lâchons le mouillage, le bateau ne recule, pas plus qu’il n’avance, l’hélice reste en drapeau. Heureusement, le préposé aux mouillages n’est pas loin et nous ramène sur une bouée. La capitainerie des îles de Glénan dispose de plongeurs, ce qui est bon à savoir. Deux d’entre eux nous rejoignent, l’un d’eux plonge et trouve un paquet de fil de pêche en nylon, entortillé autour de l’arbre moteur. Ça ne suffit pas pour débloquer l’hélice et nous décidons de rallier Port-laForêt où nous pourrons sortir le bateau. Départ sous voile,

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et, après quelques accélérations avant/arrière énergiques, l’hélice se débloque et nous décidons de prendre le cap de retour avec une escale prévue au mouillage du Palais. Nous avons du vent, le temps est agréable, mais arrivé près du mouillage, nous redémarrons le moteur et constatons que l’hélice est à nouveau bloquée et ne se débloque qu’après plusieurs accélérations et reste en position marche avant. Nous n’envisageons pas, dans ces conditions, de prendre une bouée au milieu de nombreux bateaux, sachant que nous aurons du mal à repartir le matin, et décidons de rallier directement la Rochelle. Il est alors 17h, et, nouvelle surprise, à 18h une alarme de pilote se déclenche et affiche un message : « pas de cap, pas de vitesse » et le pilote se met à son tour en rade ! C’est vraiment la cerise sur le gâteau après une croisière qui ne nous a pas épargnés. Nous naviguons toute la nuit sans pilote, le vent est complétement tombé, nous sommes au moteur, ce qui a l’avantage de simplifier les manœuvres et de nous permettre de nous reposer entre deux tours de veille. A l’arrivée à la Rochelle, à 17h le lendemain, nous rentrons le bateau à son emplacement sans problème et sans marche arrière. Quelques réflexions après cette croisière techniquement compliquée : • Il faut toujours avoir quelques pièces de rechange à bord : turbine, courroie, joints. Pour ma part, j’ai décidé que, même si elle parait en bon état, je changerai systématiquement la turbine en fin de saison, si elle a accumulé beaucoup d’heures moteur. • Pour l’échangeur, nous n’avons pas aujourd’hui l’explication de la fuite. Il est possible que le fait de

le démonter et nettoyer les canaux internes, ce qui a considérablement renforcé la pression du liquide dans l’échangeur ait joué un rôle. Quoiqu’il en soit, la présence à bord de la pâte à polymériser (qui fonctionne également dans l’eau) nous a été bien utile. • Pour ce qui concerne l’hélice, elle s’est révélée en parfait état de fonctionnement. Par contre, nous avons découvert que l’arbre moteur patinait, le cône de l’inverseur étant usé. L’arbre ne tournait plus suffisamment vite pour actionner le mécanisme de l’hélice. Une fois ce cône remplacé, tout va bien. • Enfin, notre cerise sur le gâteau, le pilote : renseignement pris, nous avons découvert que c’était le connecteur du câble du sondeur qui était oxydé, ce qui perturbait la circulation du bus et envoyait des informations incohérentes dans le serveur NMEA, il aurait suffi de le débrancher pour que le pilote fonctionne normalement. C’est bon à savoir pour la prochaine fois. Texte : François Bertout et Christian Chazeau Photos : Christian Chazeau

NOS PORTS PRÉFÉRÉS EN BRETAGNE SUD Qu’est-ce qui justifie le vocable « préféré » ? Deux éléments de jugement complètement personnels qui néanmoins peuvent se partager - comme la multiplication des pains selon nos lectures bibliques oubliées. C’est tout simplement subjectif. Le premier exemple qui vient à l’esprit c’est Piriac. Premier écueil : est-ce en Bretagne ? les puristes savent que Nantes abrite le château de la duchesse Anne, alors Piriac… Objectivement c’est une escale au cœur d’un village de pêcheurs, historique et à taille humaine. On se sent dans un cocon - là c’est subjectif ! - avec un accueil souriant au bureau et sur le plan d’eau, des sanitaires bien entretenus, une bonbonnière où l’histoire n’est pas loin – encore subjectif - : à chaque coin de ruelle on s’attend à croiser

un pêcheur en sabots, grosse toile sur le dos et sac en jute sur l’épaule. Tous les commerces essentiels sont là, à « 1 coup de pieds » : boulangerie, charcuterie (maison), cave à vins (joli choix et prix doux), épicerie bio ou non, fine ou pas, pharmacie, restaurants, bistrots, glacier, sans parler des commerces essentiels pour nos équipières – boutiques de vêtements, déco et bijouteries fantaisie… Et même un carrousel si la tête ne vous tourne pas encore. Enfin, si vous vous sentez un peu seul, je parierai bien qu’il y a un autre pavillon Aplr dans une mâture… Et puis il y a Jean-Pierre, rue du corps de garde, - non ce n’est pas le hallebardier. Il offre à notre regard, pardessus la murette en pierres, sa roseraie ; enfin celle que son grand-père et son père ont créé et enrichi. Une émotion chatoyante cernée de granit. Dans son jardin d’à peine 100 m2 pas moins de 90 variétés inédites, nées

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de l’imagination et de la main de papa et grand’papa et qu’il entretient avec amour : vu l’âge du capitaine certains plants sont séculaires, avec des couleurs et des parfums dignes des roseraies du Parc de la Tête d’Or à Lyon... Les 5 ha en moins !

Oubliez ces détails et profitez de la beauté époustouflante du site ! Escaladez la muraille et laissez-vous emporter par le village où les commerçants ont le sens de l’accueil et du service. Prenez le temps de fouiner et régalez-vous chez les commerçants de la nouvelle halle de la Mairie : produits de la mer, charcuterie bretonne exemplaire, pains de grande qualité et sourire en plus… Une jeune femme vous fera découvrir ses atours en chocolats et sorbets rares à 2 pas de la caverne du Belzic… Vous voyez bien que vous oublierez l’arrivée !

Merci Jean-Pierre d’avoir pris le temps de nous émerveiller ! Le second est le terminus de la rivière d’Auray : Saint Goustan. Il y a encore peu, l’escale n’était pas accessible à tous : l’amarrage sur filières avec risque d’échouage suivant le coef et le débarquement en annexe avec le courant en a refroidi quelques-uns. Aujourd’hui il vous faudra juste vous remémorer les épreuves du permis hauturier et le calcul du tirant d’air pour passer sous le pont de Pont de Kerplouz en arrivant. Ouf ! sur bâbord, une échelle vous indique le tirant d’air en temps réel. Vous jouerez avec le courant de marée transversal pour vous mettre au ponton sans vous planter. Si vous avez réussi l’épreuve, une seconde épreuve vous attend ; celle des sanitaires. La Compagnie des Ports du Morbihan ignore l’escale dans ses investissements et ça se sent ! Le wc est public et la douche unique, c’est dire… Au bureau du port, ils sont tellement contents de voir des visiteurs qu’ils sont aux petits soins pour vous, ça compense !

D’autres ports en Bretagne-sud ou ailleurs vous ont séduit : racontez-nous et faites-en profiter le plus grand nombre, car Le VdP est un outil de partage ! Patrick Giré texte et photos

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LOCAL FUTUR DE NOTRE ASSOCIATION Réunion d’information du 18 juin 2023 Les futurs locaux ont peu évolué depuis la dernière présentation. Ils abriteront les 3 associations actuellement résidentes dans le local : Aunis Voile, Yakapartir, APLR. Les modifications à la marge demandées ont été effectuées. La ville ayant opté pour une autonomie de traitement des eaux pluviales le bâtiment est cerné sur 3 cotés par de jolis coins de terre végétalisés chargés de recueillir les eaux de pluie. Les bureaux des associations sont situés au premier étage, celui de l’APLR occupant le coin Nord-Est, notre secrétaire ne devrait pas souffrir de la chaleur, cependant, il faudra penser à rafraîchir les occupants du bureau au sud-ouest. En fait ce bâtiment s’auto régulera thermiquement grâce aux dernières techniques en vogue et à son orientation idéale. Cette merveille sera mise à la disposition des heureux bénéficiaires après le Grand Pavois 2024. Il est utile de rappeler que les associations n’ont rien demandé, que seul les toilettes visiteurs étaient à reprendre, et que tout aurait pu continuer avec le bâtiment historique dans le meilleur des mondes. Phase transitoire : le hangar en bois situé à côté du bâtiment actuel a été vidé et servira d’entrepôt aux associations ainsi que de salle de formations pratiques. Les clés nous ont été remises. Pour les cours théoriques et les réunions, si le hangar n’est pas libre il faudra jongler avec les salles des capitaineries. La capitainerie principale a 2 salles de réunion utilisables le Week end ; la capitainerie du bassin des chalutiers a une salle utilisable en semaine. Bien entendu cela se fera sur réservation ; il faudra également régler les problèmes d’accès à ces locaux. Le bureau installé dans un bungalow de chantier de 6 m par 2,5 m est situé à côté des sanitaires du Lazaret.

Le déménagement est réalisé, la démolition débute après la fin du Grand Pavois 2023. Le ré-emménagement aura lieu après le Grand Pavois 2024. Dès maintenant Marine et Blake nous attendent dans leur 15 m2 « cosy », derrière le Forum des Pertuis, près du sanitaire du Lazaret… Visite privée assurée ! Texte Jean-Jacques COUDRAY et Patrick GIRE Images Port de Plaisance de La Rochelle Photo Patrick Giré

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PÊCHE : LA REPRISE Depuis quelques années la seiche est présente sur les côtes Rétaises au grand bon bonheur de nos pêcheurs qui s’habituent très vite à cette technique ; elle se pratique en dérive, et il n’est pas nécessaire d’acquérir du matériel spécifique : une canne à bar et un montage habituel convient parfaitement. Les calamars sont également présents et de la même famille, celle des céphalopodes. Nous étions présents au Gand Pavois Fishing, à bord de quatre bateaux commissaires. Cette compétition à laquelle 32 équipes s’étaient inscrites, s’est déroulée sur une zone de repli dans le pertuis Breton, les conditions météo n’étant pas sécurisées dans le pertuis d’Antioche, au grand regret des participants dont les résultats furent en dessous de leurs espérances. Cependant cette manifestation remporte toujours un vif succès avec un nombre croissant d’équipes qui souhaitent en découdre. Nous devrons patienter pendant la reconstruction de notre nouveau local et en attendant, celui qui est disponible à côté de l’ancien est opérationnel : l’entrée se trouve du côté du bassin du Lazaret. Plus vaste, il est maintenant possible d’accueillir un nombre de participants plus important. Le 30 Septembre 21 adhérents étaient présents pour le 1er cours de « pêche à la traîne ».

Notre permanence du samedi à 11h y est transférée également. J’invite celles et ceux qui souhaitent trouver des embarquements à nous rencontrer car de nombreux skippers cherchent des équipiers : de toute évidence cette rencontre hebdomadaire favorise le partage des connaissances qui est la base de la convivialité. Prochainement la liste de tous les cours de pêche figurera dans notre activité sur notre site, n’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de votre choix d’y participer. Texte et photos Joël SAGOT

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L’APLR : COMMENT ÇA MARCHE ? QUI FAIT QUOI ? Nous sommes près de 900 adhérents et l’association montre une belle activité grâce l’engagement de ses administrateurs. Le Conseil d’Administration est composé de 15 membres élus en assemblée générale pour 3 années. A l’issue des élections les responsabilités sont attribuées à la majorité des présents. Ainsi le conseil a désigné 7 personnes au bureau : Alain Garcia Président, Bruce Jenner Vice-Président, Marie-Claude Poirier Secrétaire Générale, Jean-Jacques Coudray Secrétaire Général adjoint, Blake Gould Trésorier, Christian Voisine Trésorier adjoint, François Bertout conseil juridique. Alain Garcia représente l’Aplr dans différentes instances locales régionales et nationales. Il est notamment au conseil d’administration du Port de plaisance nommé par le Maire. Bruce Jenner élu au CLUPP représente l’Aplr auprès d’instances locales et régionales et représente l’APLR à la semaine du nautisme.

Marie-Claude Poirier organise les réunions du Conseil et en établit l’ordre du jour. Elle supervise l’exécution des décisions qui y sont prises et encadre le secrétariat.

Jean-Jacques Coudray élu au CLUPP, avec la Secrétaire Générale veille à l’exécution des décisions du CA et représente l’APLR dans plusieurs instances locales et régionales. Blake Gould en charge de la comptabilité et de la trésorerie veille à la bonne utilisation des ressources et rend compte au CA.

Christian Voisine assiste le trésorier dans ses fonctions et participe à l’animation.

François Bertout élu au CLUPP, représente l’APLR dans différentes instances locales régionales et nationales et préside l’Union des Associations de Plaisanciers de Charente-Maritime. Le Conseil d’Administration se réuni 1 fois par mois avec un ordre du jour établi par la Secrétaire Générale en accord avec le Président. Les autres administrateurs complètent le Conseil d’Administration : Noëlle Capon, Christian Chazeau, Jean-Michel Durce (élu au CLUPP), Patrick Giré (élu au CLUPP), Jean-Marie Maisonneuve, Christian Riffaud, Joël Sagot, Johnny Stéphant. Parmi eux J-M Maisonneuve est responsable de la logistique- notamment lors des évènements et animations. Christian Riffaud anime la bourse des équipiers. Joël Sagot anime les activités « pêche » et Patrick Giré anime le comité de rédaction du « Vent des Pertuis » avec J-Jacques Coudray et François Bertout. Les autres administrateurs se répartissent les tâches en fonction des besoins, de leur disponibilité et de leurs compétences. Certains animent des ateliers et participent à l’organisation des activités. Marine Lozano, assure l’accueil des adhérents, assiste les administrateurs dans leurs activités, et met en œuvre les décisions du CA. Remercions Jean PIVETEAU qui a démissionné du CA où il s’est investi de nombreuses années dans les activités de l’Aplr en qualité de vice-président et élu au CLUPP (pendant 20 ans). Il est " invité permanent "au CA et représente toujours l’APLR à la FNPAM en qualité de vice-président. Rédacteur en chef du « Vent de l’Atlantique », il est vice-président à l’UNAPCM. Il est aujourd’hui élu au CA de l’Association des Plaisanciers de St Denis d’Oléron. Nous le remercions chaleureusement pour son investissement sans faille. Texte et photos Patrick GIRÉ

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RÉUNION SÉCURITÉ 3 JUILLET 2023 Tous les ans au début de la saison cette réunion organisée par le Port de Plaisance a vocation à présenter un bilan de la sécurité en mer de l’année précédente, rappeler les règles de sécurité qui s’appliquent tant dans le domaine portuaire que sur le plan d’eau. Elle accueille : - le préfet Maritime ou son représentant, - le commandant de la Gendarmerie Maritime, - le responsable de la brigade nautique de la Gendarmerie Nationale, - le président de la station SNSM de la Rochelle, - les représentants des écoles de voile, - les représentants des différentes associations (Alain Garcia et Patrick Giré pour l’APLR) - les professionnels transporteurs de passagers et loueurs d’engins nautiques. Les échanges francs et nombreux permettent de clarifier les points importants de la sécurité aux abords et au sein du port de plaisance. Notamment le rappel des règles de priorité de circulation dans le port de plaisance : voir page 36-37 du guide officiel du port 2023. Idem pour les règles de circulation dans le chenal : page 4 du guide 2023. Nos intervenants insistent sur : - le respect de la vitesse dans le chenal et la bande des 300m - 5 nds - et dans le port - 3 nds – - les règles de sécurité à bord et les équipements de sécurité obligatoires dont les gilets de sauvetage, les feux…

Les autorités informe de la multiplication des contrôles dans un but pédagogique en premier lieu et des sanctions qui sont appliquées lors d’abus constatés. Patrick Giré Images Port de Plaisance de La Rochelle

Important : vous trouverez les statistiques d’accidentologie du Port de Plaisance dans l’interview de Patrice Bernier.

CONSEIL PORTUAIRE ET CLUPP Le CLUPP se réunira prochainement en amont du prochain Conseil Portuaire ; nous serons attentifs aux informations qui nous seront fournies concernant les projets d’investissement et de modification des tarifs 2024.

Le prochain Conseil portuaire devrait se tenir début décembre avec notamment un projet de révision des tarifs pour 2024.

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UN NOM, UNE FONCTION, UN VISAGE : Patrice Bernier Maître de Port Principal

Merci Patrice de vous prêter au jeu de cet interview ; une question simple : comment devient-on Maitre de Port ? Il n'y a pas de règle précise dans mon parcours. J'ai suivi un chemin double en combinant la Marine Marchande avec l'administration de l'entreprise, en alternant l'obtention de diplômes. Mon parcours a commencé avec l'obtention d'un diplôme d'enseignement à l'école de voile rochelaise, suivi du baccalauréat, puis d'un brevet d'État d'éducateur sportif en voile. Par la suite, j'ai décroché le Brevet de Patron de Plaisance à la Voile, devenu depuis le Capitaine 200. J'ai également préparé un BTS d'informatique de gestion. Ensuite, j'ai choisi de me consacrer aux diplômes de la marine marchande. J'ai accumulé un grand nombre de ces diplômes, non pas parce que j'ai une grande expérience pratique dans ce domaine, mais parce que je considérais qu'il était important de posséder les diplômes sur lesquels je travaillais en tant qu'enseignant ou examinateur, même si mon implication était limitée. Par exemple, j'ai

obtenu un diplôme en ostréiculture, car j'enseignais la navigation, le calcul des marées et de la hauteur d'eau aux ostréiculteurs, même si je n'ai jamais travaillé directement sur une plate ostréicole. J'ai également obtenu des diplômes de sauveteur pour former les pompiers lors du stage de sauveteur côtier. Tous ces diplômes n’ont rien à voir avec mes activités actuelles, mais à l’époque cette conjugaison marine marchande et entreprise était un atout, qui ne le serait peut-être pas aujourd’hui. Et il y a un corps d’officier de port ? Oui mais qui n’est valable que pour les ports de commerce, il y a des concours pour ça. A une époque, il y avait un officier de port de La Pallice qui avait autorité pour la police portuaire sur le port de La Rochelle et le chenal, avec l’évolution des lois de décentralisation la ville est devenue propriétaire de ces espaces et les a mis en gestion à la régie du port. Que faisiez-vous au port au début ? Lorsque j'ai rejoint le port de plaisance en 1998, notre équipe comptait 35 membres. Aujourd'hui, nous sommes presque le double. Avant cette période, depuis 1988, j'étais responsable des formations à l'école de voile rochelaise (EVR) À mes débuts, mes responsabilités étaient diverses, incluant même des tâches en informatique, entre autres. Cependant, au fil du temps, nous avons recruté des spécialistes dédiés et créé de nouveaux postes, non seulement dans le domaine informatique, mais aussi dans d'autres secteurs tels que l'environnement. Nous avons également renforcé les effectifs de divers services au fil des années, en réponse aux besoins croissants L'informatique a joué un rôle de plus en plus central, avec des aspects tels que l'accès Internet pour les clients par le wifi, la mise en place de serveurs avec des logiciels métiers, la fibre optique, puis la video-protection, la gestion des accès par code et cartes, etc… Aujourd'hui, notre activité a subi une transformation majeure, et il est impossible de comparer les postes actuels avec ceux d'il y a trois décennies, tant ils ont évolué. Mon propre poste a été réorganisé et divisé. Je ne suis plus responsable de l'informatique, de l'environnement ou du service client. J'ai conservé les missions liées à la police portuaire, de plus en plus chronophages, et celles en lien avec les associations nautiques, l’organisation des évènements et des salons nautiques, de nouvelles missions sont apparues, comme celle concernant la recherche et l’accueil de grands voiliers.

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- L a police portuaire : par délégation du maire, le port à en charge tout ce qui est relatif à la police et à la sûreté portuaire, notamment la rédaction et la mise en application du règlement de police. Je suis assermenté au tribunal d’instance et je suis qualifié pour la sûreté portuaire (diplôme « ASIP », agent de sûreté des installations portuaires), nous sommes en relation avec tous les services de sécurité et la préfecture, on prépare par exemple avec eux les visites officielles comme pendant le Grand Pavois. Au quotidien nous sommes en relation avec la police municipale, la police nationale, la gendarmerie, les douanes, les affaires maritimes. La nouveauté cette année ce sont les Britanniques qui sont sortis de l’espace Schengen. Lorsqu’un anglais désire venir il doit remplir un dossier qui est instruit par le port d’accueil en France en relation avec les douanes. C’est l’occasion de rappeler aux plaisancier la nécessité qu’ils ont de se déclarer pour aller en Angleterre, un nouveau formulaire est à renseigner. Ce service prend aussi en charge les relations avec les marginaux sur les bateaux, le travail est si important qu’on a mis une personne à l’année (Cyril Lambertin) à chaque signalement des plaisanciers nous intervenons et rappelons le plaisancier concerné avant d’intervenir. Nous répondons aujourd’hui à 100% des sollicitations, même si ce n’est pas toujours le jour même. Les marginaux sont-ils propriétaires de leur bateau ? Ces gens sont propriétaires, assurés, paient le port pour la plupart et ont donc les mêmes droits que vous mais aussi les mêmes devoirs et c’est là où ça pêche ! Le règlement de police été long à voir le jour, mais nous avons pu y intégrer tous les nouveaux problèmes en incluant les pratiques nouvelles (Foils, paddle, location pour hébergement, etc.). Le précédent règlement était ancien c’est pourquoi nous avons inscrit dans la convention avec la ville la révision et mise à jour systématique tous les deux ans. Une autre de mes activités concerne : - l es nouveaux services aux clients, par exemple les carioles pour transporter le matériel etc. Mais je n’y passe pas assez de temps à ce jour. La troisième activité qui nous tient à cœur c’est : - la vie associative, le contact avec les 30 associations, notamment la présence aux assemblées générales, l’organisation des 130 manifestations nautiques annuelles. Et je voulais surtout sur ce sujet que vous rencontriez Angèle Delpech que voici et qui est notre nouvelle chargée de communication depuis deux mois.

Angèle fait son entrée théâtrale ! Revenons aux associations, dont certaines me sont particulièrement familières. J'ai eu l'honneur d'occuper le poste de président de l'EVR, et je suis également membre de plusieurs autres associations. L'importance de ces associations réside dans leur contribution à la vitalité du port. C'est pourquoi nous sommes toujours à vos côtés lorsque vous organisez un événement, et c'est également la raison pour laquelle nous devons renforcer notre collaboration lors des formations que nous mettons en place. Il y a des formations que vous maîtrisez parfaitement, mais au lieu de les proposer pour un petit groupe de dix personnes, nous vous proposons de les étendre à cinquante ou soixante personnes, voire davantage. Le port peut mettre à votre disposition des salles, et je suis prêt à fournir le temps et les moyens nécessaires à l’organisation. Vous pourriez ainsi enseigner à un public qui ne fait pas nécessairement partie de l'APLR. Pendant ces formations, vous auriez l'opportunité de leur fournir des informations et de leur expliquer les nombreux avantages qu'ils ont à adhérer à votre association ! C’est là où l’on a du mal à imaginer de nous substituer à vos intervenants, 100 personnes assistent à ces formations dont pas mal d’adhérents de l’APLR,

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mais cela est adapté à des sujets théoriques. Or nous avons pas mal de formations pratiques ; personnellement je fais des épissures sur cordage moderne et je ne vois pas comment je pourrais faire avec autant de monde ! Il est probablement possible, selon les thématiques, de penser à l’usage d’outils en ligne, avec caméras pour voir vos mains à l’écran ? L'information est déjà largement accessible sur Internet, mais parfois il faut prendre la main du gars et lui dire : « non c’est ainsi qu’on enfile l’aiguille… »

Effectivement, cela ne s'applique peut-être pas à tous les domaines, mais cela reste possible dans des domaines tels que la mécanique ou la compréhension des marées, par exemple. Les formations destinées aux plaisanciers à terre, organisées en collaboration avec Angèle, auront lieu chaque mois. Nous vous invitons chaleureusement à y participer. Chaque mois, un thème différent sera abordé, couvrant des sujets tels que la météo marine, l'entretien du moteur, le pré-hivernage, l'électronique à bord en relation avec la sécurité, ainsi que la SNSM, avec une attention particulière portée aux points sensibles tels que l'entrée du port de commerce. Pendant ces sessions, nous inclurons des photos prises depuis la passerelle d'un cargo pour illustrer l'entrée du port, et nous réaliserons des démonstrations, notamment en percutant un radeau dans la salle. Il est important de noter que ces formations sont actuellement proposées gratuitement aux plaisanciers. De plus, nous prévoyons également de mettre en place d'autres formations en ligne à l'avenir. Le projet « coach plaisance », de la FFV (fédération Française de voile) a vocation à apporter une aide au plaisancier, notamment lors de son arrivée dans la région ou lors d’un changement de bateau, il y a probablement un travail collaboratif à faire sur ce sujet.

Les manifestations nautiques, telles que la "Semaine du Nautisme" imaginée à l'origine par des professionnels de la région, mobilisent aujourd'hui toute une équipe composée de professionnels et de bénévoles. J’ai le plaisir de coordonner ce bel événement chaque année. Et l’APLR y participe notamment en faisant percuter des feux à main aux visiteurs, toujours très intéressés. Quand ils sont plaisanciers, ils sont équipés mais la plupart n’ont jamais eu (heureusement) le besoin de les utiliser à bord. La mission "Grande Plaisance" vise à encourager l'accueil de grands voiliers au vieux port de La Rochelle, où deux d'entre eux se trouvent actuellement (Très Hombres et Shtandart). Pour les attirer, le contact direct avec le capitaine s'avère essentiel. Il est nécessaire de lui fournir des informations détaillées sur l'infrastructure du port, notamment les modalités d'accès, les procédures d'amarrage, les disponibilités en eau et en électricité, ainsi que d'autres éléments pratiques. Tous ces détails sont dans l’onglet grande plaisance du site. Toutes ces informations, ainsi que les attraits touristiques de la ville de La Rochelle, ont été communiquées à de nombreux capitaines. Depuis, nous avons le plaisir de les accueillir régulièrement dans notre port. Vous voulez dire que ces capitaines décident de leurs parcours et qu’ils ne sont pas chapeautés par une organisation ? La pandémie de COVID-19 a entraîné d'importants changements. Alors qu'auparavant, les programmes étaient établis trois ou quatre ans à l'avance, cette planification est maintenant à plus court terme et souvent à l’initiative du capitaine du navire. Les fêtes maritimes 2024 : Le projet consiste à attirer plusieurs grands bateaux en même temps. Plutôt que de les accueillir individuellement sans frais, nous choisissons de les rémunérer afin de garantir leur participation. Ces frais sont couverts par les locations des bateaux aux entreprises lors de soirées à quai, ce qui permet une rentabilisation de l'investissement. La semaine précédant les festivités, tous les bateaux du patrimoine organiseront des événements dans leurs ports respectifs. Ensuite, une convergence est prévue vers La Rochelle le 19 juin en vue des Fêtes Maritimes qui se dérouleront du 20 au 23 juin, culminant avec la Fête du Port de Pêche le 23 juin au Vieux Port. Nous vous convions chaleureusement à participer et à vous impliquer dans cet événement, qui offre également une excellente opportunité de tisser des liens entre les associations nautiques. Et tout cela coûte à la Régie du port ? L'association « Port Center », ainsi que la ville de La Rochelle, la communauté d'agglomération, le département et la région, apportent leur soutien financier à ce type d'événements.

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Cinq grands voiliers ont déjà confirmé leur participation, auxquels s'ajouteront des bateaux militaires tels que, nous l’espérons, l'Etoile et la Belle Poule, ainsi que des navires de transport de marchandises à la voile. Nous espérons accueillir au total environ une centaine de bateaux, en comptant également les petits navires du patrimoine naviguant de Charente-Maritime et ceux du Yacht Club Classique. Une importante campagne de communication sera déployée à l'attention des habitants de la région, et cet événement s'annonce comme la manifestation la plus importante de l'année, avec l'attente de près de 150 000 visiteurs. L'événement n'aura aucun impact sur le Port des Minimes, car il se déroulera exclusivement sur les bassins du Vieux Port. Veut-on que cette fête soit récurrente ? Je ne peux pas prédire l'avenir, car de nombreux facteurs externes sont en jeu. Toutefois, en 2025, nous espérons le retour de la semaine du nautisme. Et en même temps les 50 ans de l’APLR… ! En ce qui concerne la sécurité, cette année a malheureusement enregistré un record de 6 décès par noyade dans l'enceinte du port, alors que la moyenne annuelle est habituellement de 2,8. Nous travaillons en collaboration avec les Bureaux des Étudiants (BDE) et je vais présenter des vidéos capturées par nos caméras de surveillance lors d'une réunion organisée par la ville, en présence de tous les BDE, afin de sensibiliser à cette question. Patrice Bernier nous présente des films impressionnants et consternants de bêtise. Le port va renforcer ses actions dans le cadre d’un plan anti-noyade, dont les détails seront étudiés cet hiver. Un des enjeux majeurs sera probablement la communication au grand public sur les dangers de noyade, ce sera l’occasion de relayer les campagnes nationales qui existent déjà sur ce thème. Une mesure cruciale est déjà en place aujourd'hui : les échelles de bain des bateaux qui, quand elles sont présentes, doivent être maintenues accessibles dans le port, afin d'aider les personnes tombées à l'eau. Les échelles du port seules ne suffisent pas à garantir la sécurité en cas d'incident. Comme nous le faisons déjà, nous continuerons à organiser des exercices annuels en collaboration avec

les pompiers, afin d'améliorer en permanence les temps d'intervention et la prise en charge des victimes. Nous sommes également en constante amélioration en ce qui concerne nos caméras, que ce soit en augmentant leur nombre ou en optimisant leur positionnement. Elles nous permettent régulièrement d'identifier des incidents tels que des incendies et des plongeurs Les chiffres d’intervention 2022 : - 1050 interventions des agents de nuit sur appel des plaisanciers ou sur détection des caméras, la plupart de ces évènements sont des intrusions (bateaux, équipements, engins). Je tiens à rappeler que notre service de nuit est opérationnel toute l'année, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Si vous appelez le numéro du port (05 46 44 41 20) ou le canal 9, quelqu'un sera toujours disponible pour répondre à votre appel. - 341 expulsions de personnes (des bateaux ou d’équipements), - 466 interventions pour vol, incivilité, dégradation, nuisance sonore qui sont l’objet de courriers aux clients concernés, au troisième courrier il y a résiliation du contrat avec interdiction d’amarrage du bateau, - Homme à la mer : 10 sauvés, 6 noyades, 67 interventions des pompiers ou de la police, 8 agressions, 34 remorquages de bateau d'urgence de nuit. En 2023, nous avons émis 71 courriers de mise en garde couvrant différents sujets, et cette approche s'est avérée efficace. Dans les cas de nuisance sonore ou de location non déclarée, il y a souvent eu un arrêt de l'activité en question. Un autre point à souligner concerne la qualité de l’entretien des bateaux, qui doivent être en bon état et en mesure de naviguer par leurs propres moyens, conformément au règlement de police. Il est important de noter qu'à La Rochelle, il y a très peu de bateaux en mauvais état. Quel message voulez-vous faire passer aux plaisanciers ? Nous vous encourageons vivement à participer aux manifestations nautiques et à vous joindre à nous pour leur réalisation. Votre participation sera très appréciée ! Entretien rédigé par Jean-Jacques COUDRAY Photos Patrick GIRE et Xavier VANHECKE

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PARC ÉOLIEN YEU-NOIRMOUTIER : LANCEMENT DES TRAVAUX Le projet entre dans sa phase de construction, 10 ans après la désignation par appel d’offre du consortium chargé de la construction et l’exploitation du parc. Les travaux du parc démarrés au début du mois de juillet 2023 se déroulent en deux étapes : • De juin 2023 à février 2024 : les travaux préparatoires à l’installation du parc • Du printemps 2024 à fin 2025 : les travaux d’installation

La zone est réglementée par des arrêtés préfectoraux (consultables sur le site internet de la Préfecture Maritime) La navigation et toute activité maritime sont interdites à compter du samedi 1er juillet 2023 à l’intérieur d’un rayon de 0,5 mille marin autour du navire Nile River, lorsqu’il est en opération d’écrêtement et de déroctage des fonds. Tout savoir sur le parc : iles-yeu-noirmoutier.eoliennes-mer.fr Patrick Giré Image parcemyn

DERNIÈRE MINUTE : RÈGLES DE NAVIGATION POUR LA PÉRIODE DU 19 NOVEMBRE 2023 AU 18 FÉVRIER 2024 Pendant cette période, les travaux sont de nature à préparer l’arrivée de la sous-station électrique avec l’installation des pieux de la fondation.

professionnels de la pêche disposent d’une autorisation spéciale pour mener leurs activités jusqu’à une limite de 0,25 milles nautiques autour de ce point.

Pour respecter une distance de sécurité avec les opérations en cours, des restrictions sont instaurées autour du point GPS latitude 46° 52' 21.085'' N et Longitude 2° 30' 15.820''W (en WGS 84).

Le navire de surveillance “MILO” évolue aux abords de la zone de travaux : sa mission est de s’assurer du respect des périmètres sécurisés. Il communique par radio VHF sur le canal 16 puis dégagement sur un autre canal (72, 77…) pour rappeler les règles au besoin.

Toute activité de loisir est interdite dans un rayon de 0,50 milles nautiques autour de ce point. Seuls les

Patrick Giré

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PARTAGE DE SAVOIRS

CUISINE D’À BORD Sur le Grand Pavois, depuis quelques années déjà, un restaurant éphémère et singulier nous attire au point que nous décidons d’en rencontrer le chef bénévole au service de l’association des familles de péris en mer : Eric Robert.

Bonjour chef, qui êtes-vous ? Originaire de Saint-Malo, J’ai bientôt 67 ans et j’ai passé 50 ans de ma vie en cuisine. Mon épouse, originaire de Saintes travaillait au siège de Peugeot à Paris. J’ai deux garçons, le premier a 40 ans le second 34 ans, l’un est médecin et l’autre ingénieur en télécommunications des systèmes embarqués en aéronautique et j’ai deux petites filles de 1 et 8 ans. Pas de cuisiniers ? Non, mais ils cuisinent bien tous les deux. Revenons à votre histoire... A 13 ans j’ai fait ma première saison dans un restaurant intra-muros de la cité corsaire où j’ai gratté les moules, car issu d’une famille de 7 enfants, nous allions travailler pour avoir un peu d’argent de poche pendant les vacances. En 1974 je suis sorti de l’école hôtelière de St Brieuc avec un Bep en cuisine ; ensuite j’ai fait des saisons

dans différents restaurants des Côtes d’Armor, St Quay Portrieux, St Cast, le Val André... Les côte d’Armor, pays de la coquille St Jacques dont je parlerai plus tard. Comme en Bretagne on ne faisait que des saisons, il fallait aller à Paris pour travailler à l’année. Donc, dès 1975 je suis « monté » à Paris où j’ai travaillé dans plusieurs petits restaurants pour me mettre le pied à l’étrier, ensuite j’ai trouvé un poste de commis de cuisine au restaurant de l’hôtel Plaza Athénée avenue Montaigne. J’y ai gravit tous les échelons au sein de la brigade du chef Claude Barnier (1* au Michelin, rare distinction pour un restaurant d’hôtel). J’y suis devenu le spécialiste responsable des « breakfast », un poste important au sein de cet hôtel 4* Palace aux exigences élevées. Je suis devenu le spécialiste des œufs sous toutes ses formes et préparais 160 couverts tous les matins ! Après y avoir consacré 20 ans, en 1995 j’ai repris les études pour obtenir un Brevet Professionnel. Pour quelle raison ? Après 40 ans en cuisine, je voulais me tourner vers l’enseignement. J’avais envie de transmettre, c’était important pour moi. Indispensable pour pouvoir enseigner, le diplôme en poche, j’ai passé un concours pour un poste de professeur de cuisine à l’Ecole Ferrandi (école de la chambre de commerce de Paris) près de Montparnasse … Là où je suis arrivé… Et d’où je suis reparti ! (sourire..). Je suis arrivé 1er au concours et c’est ainsi qu’on m’a proposé un poste de professeur ; j’ai pris une année sabbatique pour voir comment je pouvais m’adapter et ensuite j’ai accepté le poste où j’y ai enseigné pendant 21 années. J’y ai d’ailleurs crée le « bachelor ». En 2000, j’ai passé le concours de Meilleur Ouvrier de France C’est un concours qui a lieu tous les 4 ans : sur 600 candidats nous sommes restés 43 en finale (à l’école de Strasbourg) et nous avons été 18 élus Un des Meilleurs Ouvriers de France de l’année 2000. Pour la petite histoire j’ai passé le concours avec Philippe Etchebeste que vous

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PARTAGE DE SAVOIRS

connaissez tous ! nous sommes une quinzaine à rester en contact régulier, en particulier à travers les jurys de concours. Les autres candidats étaient plus jeunes ? Oui, en fait j’étais le plus âgé à 43 ans ! Votre expérience a été utile ? Oui, c’était le bon moment pour le passer. Dans les métiers de bouche, on sent quand on est professionnellement prêt. Par exemple, Guillaume Gomez, le chef de l’Elysée, ambassadeur de la cuisine Française a passé le concours à l’âge de 25 ans. En 2018 je suis venu à l’école hôtelière de La Rochelle pour corriger les épreuves du concours du meilleur Ouvrier de France. Nous visitions le Grand Pavois, avec nos vestes à col bleu-blanc-rouge et nous avons rencontré Marie-Jo sur le stand du Restaurant des Mouettes. Elle nous a interpelé en nous disant « je viens de recevoir 300 kg de coquilles St Jacques dans le cadre de pré-pêche (pour vérifier l’état du gisement local… Je ne savais même pas qu’il y avait des coquilles St Jacques dans les Pertuis !) et j’en ai besoin pour demain mais je ne sais pas comment je vais faire ! »

Comme je démarrais les dégustations pour le concours à 10h, je lui ai proposé de venir à 7h pour lui ouvrir ses coquilles. Avec 2 ou 3 collègues nous en avons ouvert 200 kg sur 300… Avec 5 coquilles par kg !

C’est comme cela que nous avons sympathisé. Elle m’a demandé de revenir l’année suivant pour faire une démonstration de cuisine devant le public et vendre le plat aux enchères au profit de la caisse de l’association des familles de péris en mer : association qui vient en aide aux familles de pêcheurs péris en mer (Marie-Jo a perdu son mari et son beau-frère dans le même bateau lors d’un accident).

En 2019 et 2020 je suis revenu de Paris, puis en 2022 je lui ai annoncé que je m’installais à La Rochelle ! Aujourd’hui, nous avons fais 160 couverts uniquement avec des bénévoles. On peut réserver ? Il n’y a pas de réservation ; il faut venir assez tôt, mais nous avons servi jusque 15h. Si vous voulez venir demain (le 21 septembre- ndlr) nous faisons brochettes de lotte et coquilles st- jacques à la plancha ; il y aura aussi de la lotte gratinée au pineau… Nous cuisinons du poisson frais, car à côté du restaurant il y a Nathalie professeure au Lycée de la Mer qui vend la pêche du Lycée et qui nous prépare de beaux poissons.

Par exemple aujourd’hui nous avons vendu 90% de merlus avec des girolles, fondue d’endives et beurre blanc. L’association a besoin d’un professionnel pour les aider ; je suis le seul, et Johan Leclerre (ancien chef du restaurant « les mouettes » qui a été détruit lors de la tempête Cyntia) qui vient de reprendre le restaurant André vient sur place faire une démonstration de cuisine vers 16h00. Quel est le lien entre Johan Leclerre et l’association? Son père était patron pêcheur. Il viendra seulement demain ? Non, il est là tous les jours à 16h - sauf samedi - pour préparer un plat et le faire déguster. Nous l’avions dejà vu une autre année et il était aidé par quelqu’un… Hum… C’était peut-être moi.

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Il avait préparé un risotto… Oui, c’était moi ! je m’en souviens. Jean-Jacques : Ça nous a donné l’idée pour le concours « cuisine d’à bord » que nous avons organisé lors de notre rallye annuel à Rochefort cette année. Merci ! Et vous recommencerez l’année prochaine ? Oui, avec un autre panier surprise : j’ai pensé mettre dans le panier...- censuré -… Qu’en pensez-vous ? C’est une bonne idée ! On peut être créatif avec ça : je verrai bien … - censuré- … Vous ne faites plus de démonstration sur le stand ? Pendant un temps, j’ai fait une démonstration le matin vers 11h ; ça me prenait au moins 1h, il y avait très peu de public et à la fin quand nous mettions aux enchères tout le monde s’échappait ! … Alors j’ai arrêté pour bien préparer le service avec les bénévoles et faire un peu plus de couverts ; ça rapporte plus d’argent pour la caisse des péris en mer. L’année dernière ils ont distribué près de 8 000 €. En dehors de votre investissement auprès de l’association avez-vous gardé une activité professionnelle culinaire ? Je suis installé à côté de la Rochelle depuis 10 mois et j’ai une société depuis 2018 qui s’appelle « ER solutions » et je fais du conseil auprès d’entreprises agro-alimentaires : par exemple une entreprise qui propose des escargots, une qui travaille la truffe, j’ai travaillé pour « Thermomix »… Et puis je suis cuisinier pour l’équipe des coureurs cycliste « cofidis » avec Cédric Vasseur. Je suis parti sur plusieurs courses : le Tour de France, le tour du Pays basque, ParisRoubaix, Paris-Nice et le Dauphiné. Depuis le covid, toutes les équipes ont un food-truck pour ne pas manger dans les hôtels - en fait elles mangent dans les hôtels mais ce n’est pas l’hôtel qui prépare les repas. Je travaille avec 2 nutritionnistes pour les repas des 8 coureurs ; la journée commence à 6h du matin et se termine à 23h : en plus de la route, il faut faire le ravitaillement, l’installation aux étapes etc… C’est très fatigant ! Et passionnant en même temps. Pour l’association des péris en mer, vous êtes bénévole ? Oui, bien sûr, c’est complètement caritatif. Sinon je ne vois pas l’intérêt de ma participation et puis si je me fais payer quel est l’intérêt pour l’association ? il y a déjà entre 15 et 18 bénévoles à nourrir. On voit bien qu’ils donnent beaucoup d’énergie pour que ça fonctionne... Oui, ils sont à fond ! L’équipe a entre 60 et 80 ans et c’est dur pour eux d’autant qu’ils ne sont pas professionnels. Ils travaillent bien et c’est très bon ce qu’ils font… Les beignets de merlu ou les beignets d’algues c’est réussi.

En plus ce n’est pas cher... Et on fait œuvre utile ! Oui les assiettes dégustation à 6 € ou le plat du jour à 12 € c’est vraiment bien. Venant d’un pays de marins, est-ce que vous naviguez ? Bien que Maloin je ne navigue pas, sauf comme « passager » avec mes amis de Bourgenay. Tous les ans nous allons vers Belle-Ile, Yeu… Autour de St Malo, il y a beaucoup de maraîchage et de cultures ; je suis issu d’une famille de paysans et depuis que je suis installé à La Rochelle, je réfléchis pour passer le permis côtier… Un jour je ferai peut-être de la pêche en mer… Quand on se souvient des Terre-neuvas, la plupart n’était pas marins ; ils partaient plusieurs mois. Quand j’étais jeune, je me souviens, en janvier le curé bénissait les bateaux en partance… Il y avait encore de grands voiliers…

Quels sont vos projets ? Comme je viens d’acheter une maison, je fais des travaux … J’ai repris le vélo… En dehors des activités dont je vous ai parlé, mon projet est de devenir rochelais… Vous nous avez parlé de coquilles St Jacques et la fin de l’année voit arriver la saison de la coquille, alors imaginez-vous à bord d’un bateau avec très peu de place et très peu de matériel : que pourrionsnous préparer ? J’ouvre les coquilles, les garde ainsi que le couvercle que je nettoie, ensuite je mets des petits légumes - ceux que j’ai à bord – que je prépare en julienne par exemple j’ajoute du beurre et des épices du bord, je la referme et l’enroule dans un aluminium. Je la mets dans une cocotte ou dans une poêle avec un couvercle et je mets à chauffer ¼ heure. Le beurre et l’humidité de la coquille et des légumes suffit pour garder le moelleux… Manque juste un peu de truffe, mais ce n’est pas la saison !!! Vous attendrez janvier ! Merci chef ! Entretien réalisé par Jean-Jacques Coudray et Patrick Giré

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Photos Patrick Giré

PARTAGE DE SAVOIRS

UN PEU D’HISTOIRE Pourquoi le phare breton d'Eckmühl porte-t-il un nom allemand ? 12 Mai 2023 Rédigé par Capucine Venance Actunautique.com avec l’aimable autorisation de l’autrice. Le phare d’Eckmühl est une bâtisse de la fin du XIXe siècle, construite suite à une loi du 3 avril 1882 visant à moderniser la signalisation maritime des côtes françaises. Remplaçant le vieux phare de Penmarc’h qu’il surplombe de vingt mètres, le phare d’Eckmühl, établi sur la pointe de Saint-Pierre dans le Finistère, sur la commune de Penmarc'h, n’a pourtant pas un nom Breton. La singularité de ce nom vient en fait d’une femme, qui en 1885 a décidé de léguer par testament la somme de 300 000 francs dans la construction d’un phare, à la seule condition qu’il soit nommé « Phare d’Eckmühl » en l’honneur de son père. Ainsi en 1892, lorsque la question du financement de ce projet s’est posée, les fonds étaient tout trouvés. Cette femme, c’est la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville, dernier enfant du maréchal napoléonien Louis-Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl et qui n’est elle-même jamais allée en Bavière. Très attachée à la mémoire de son père, la marquise organisait de brillants salons littéraires dans son hôtel parisien, fréquentés par de nombreuses personnalités de son époque dont Jules Claretie qui écrira à ce sujet : « Le salon tout peuplé des souvenirs de l'Empire, […] avait sa physionomie particulière, avec la statue de bronze de Davout, qui, la main sur son bâton de maréchal, semblait présider aux réunions de la marquise. » Mais alors, d’où vient ce nom ? Car jusqu’à sa rencontre avec le général Bonaparte, l’homme qu’on surnommera plus tard « le maréchal de fer » n’était que Louis-Nicolas d’Avout, descendant d’une famille noble destinant ses fils au service du roi. Mais Davout avait l’âme militaire. Et au lendemain de la Révolution, il sert dans l’armée révolutionnaire où il fait la rencontre de celui qui deviendra Empereur des français, Napoléon Bonaparte. Fréquentant les mêmes lieux de rencontre, les deux militaires se rapprochent et Davout devient même le beau-frère au second degré de

Phare d'Eckmühl, Saint-Pierre, Finistère Bonaparte en épousant Aimée Leclerc. Elevé à la dignité de maréchal d’Empire au lendemain de la proclamation du régime impérial, il participe ensuite aux guerres napoléoniennes, grâce auxquelles il est fait duc d'Auerstaedt en 1808, puis prince d’Eckmühl à la suite de la campagne d'Eckmühl en 1809. Ainsi, lorsque le testament de la marquise est rédigé en 1885, elle déclare : « Ma première et ma plus chère volonté est qu’il soit élevé un phare sur un point dangereux des côtes de France, non miné par la mer. J’aimerais que le phare d’Eckmühl fût élevé là, mais sur quelque terrain solide, granitique, car je veux que ce noble nom demeure longtemps béni. Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. » UPPM revue de presse

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UN MOT : APOPHTÈME Apophtegme désigne simplement « un précepte, une sentence, une parole mémorable ». Son sens est difficile à distinguer des significations de ses quasi-synonymes, soit l’adage, l’aphorisme, le dicton, le proverbe, et de la maxime dont il a toutefois la valeur. Mais, la teneur des apophtegmes s’éloigne des maximes d’auteurs célèbres : Confucius, Goethe, La Rochefoucauld, Pascal, etc. Ainsi, l’apophtegme se différencie de ses jumeaux en avançant plutôt des idées générales souvent exprimées avec humour ou méchanceté. Dans l’ensemble, ils sont entrés dans l’usage, émanent de personnes connues ou coulent de sources anonymes. Voici quelques exemples : - Elle était belle comme la femme d’un autre. (Paul Morand) - Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. (Anonyme) - Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé. (A. Greenspan) - L’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui. (P. Desproges) - Si vous buvez pour oublier, S.V.P. veuillez payer maintenant. (Anonyme) - Il est tellement vieux qu’il a un exemplaire de la Bible dédicacé. (Anonyme) - La seule fin heureuse que je connaisse, c’est la fin de semaine. (Anonyme) - Le travail d’équipe est essentiel. En cas d’erreur, ça permet d’accuser quelqu’un d’autre. (Anonyme) - Vous n’êtes pas responsable de la tête que vous avez, mais vous êtes responsable de la gueule que vous faites. (Anonyme) Pour conclure, permettez-moi de vous proposer cette phrase, puisse-t-elle devenir mémorable : Arrivé au moment de la retraite, il n’y a plus rien à faire, ce qui donne le temps d’accomplir beaucoup de choses. Benoit Leblanc, docteur en linguistique

... et savourez celles-ci déjà vues sur le net : - L'enfant est un fruit qu'on fit. (Leo Campion) - Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu hais. (Francis Blanche) - Quand il y a une catastrophe, si on évacue les femmes et les enfants d'abord, c'est juste pour pouvoir réfléchir à une solution en silence (Winston Churchill) - La tolérance, c'est quand on connaît des cons et qu'on ne dit pas les noms (Michel Audiard) - L'expérience est l'addition de nos erreurs.

- C'est mathématique : un cocu est un entier qui perd sa moitié pour un tiers. (Jean Carmet) - La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé (Socrate) - "Parlement"... mot étrange formé de "parler" et "mentir" (Pierre Desproges). - Quand un couple se surveille, on peut parler de "communauté réduite aux aguets". - Lorsqu'un minable attaque un autre minable, il faut s'attendre à "une guerre interminable". - Mieux vaut être une vraie croyante qu'une fausse sceptique. - N'attendez pas la solution de vos problèmes par des hommes politiques puisque ce sont eux qui en sont la cause (Alain Madelin) - Pardonner, c'est refuser de rester une victime. - On peut donner le bonheur sans l'avoir ; c'est comme cela qu'on l'acquiert. (Voltaire)

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- L'être humain est incroyable ! c'est la seule créature qui va couper un arbre pour en faire du papier et écrire dessus : "Sauvez les arbres" - Je m'acier ou je métal ? - Je n'ai jamais compris pourquoi le 31 Mai est la journée sans tabac alors que le lendemain c'est le 1er joint - Les moulins, c'était mieux à vent. - Quand on voit beaucoup de glands à la télé, faut-il changer de chêne ?

- Si le ski alpin, qui a le beurre et la confiture ? - Un prêtre qui déménage a-t-il le droit d'utiliser le diable ? - Est-ce qu'à force de rater son bus on peut devenir ceinture noire de car raté? - Si Gibraltar est un détroit, qui sont les deux autres ? - E st-ce qu'un homme qui vient d'être embauché aux Pompes Funèbres doit être soumis à une période décès ? Jean-Jacques COUDRAY Photos Patrick GIRÉ

SÉRIEUX S’ABSTENIR Quand on perd nos clés, il y a toujours quelqu’un pour nous demander : “ Tu les as perdues où ? ” Je n’achète pas bio : à mon âge, il vaut mieux prendre tous les agents de conservation qu’on peut trouver ! Si vous aviez le choix entre la fortune de Bettencourt et la paix dans le monde, de quelle couleur serait votre Ferrari ? On n’apprécie jamais ce que l’on a jusqu’à ce qu’on ne l’ait plus : le papier toilette en est un bon exemple.

Ceux qui ont tendance à tout compliquer se donnent généralement rendez-vous rue du Cherche-Midi à quatorze heures. (Le Chat) La largeur, c’est comme la longueur mais en plus court. Ils passent leur journée à dormir, ils ne font rien de ce que tu leurs demandes, tu ne les vois qu’aux heures des repas… En fait, la seule différence entre un chat et un ado, c’est que le chat se lave.

J’ai changé la sonnerie de mon réveil par des applaudissements pour avoir la reconnaissance que je mérite quand je me lève tôt !

SUR L’ALBUM DU CAPITAINE La recette de l’anis-curry : Ce n’est pas une recette d’anis sans but. Au lieu de prendre la came au fond, vous allez, en écartant les caisses, découvrir le trou du fût. Mais attention à la puce bien nourrie qui se cache parfois entre ces caisses fouillées.

(6 pièces, cap, divers ) Origines de citations dans le N° 161 Texte Jean-Jacques COUDRAY Photos Patrick GIRÉ

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BULLETIN D’ADHÉSION

ASSOCIATION DES PLAISANCIERS DE LA ROCHELLE ASSOCIATION DES PLAISANCIERS DE: 05 LA46ROCHELLE Digue du Lazaret 17000 La Rochelle - Tél. 44 48 61 Digue du Lazaret 17000-La Rochelle - Tél. : 05 46 44 48 61 Site Web: www.aplr.fr E-mail: aplr17.asso@gmail.com Site Web: www.aplr.fr - E-mail: aplr17.asso@gmail.com

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Adhérent 65 € Donateur 150 € Bienfaiteur 500 € Cotisation annuelle 2024 : Cotisation 2023 : Adhérent 58 € Donateur 150 € Bienfaiteur 500 € Payée parannuelle : Payée par : Espèces Chèque N° : …………………… Virement Espèces Chèque N° : …………………… Virement IBAN : FR76 1170 6440 2642 1428 7300 054 IBAN : FR76 1170 6440 2642 1428 7300 054

Date et signature : Date et signature : Si vous rejoignez notre Association sur les recommandations d’un adhérent, merci de préciser Si vous rejoignez notre Association sur les recommandations d’un adhérent, merci de préciser ses nom et prénom : ……………………………………………………………………. ses nom et prénom : …………………………………………………………………….

Le montant de la cotisation annuelle « adhérent 2024 » est de 65 . Elle permet de bénéficier de :

• Deux invitations au Grand Pavois. • Participation aux activités, sorties groupées et conférences. • Perfectionnement : préparation de croisières voile et moteur, manœuvres de port et réglages de voiles. • L’abonnement gratuit au Vent des Pertuis. • U ne assurance groupe tous risques pour vos bateaux à tarif préférentiel auprès de A.M.T.M. (Assurances MADER et Transports Maritimes, spécialisée dans le nautisme).

• Des réductions sur vos achats auprès de certains de nos partenaires et annonceurs.

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