SQ - Printemps 2024 by annexbusinessmedia

PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE AU QUÉBEC

Volume 10, numéro 1, PRINTEMPS 2024

CHRONIQUES

ASSOCIATION

PROFESSIONNELLE

CANASA Québec fait partie de la solution

Par Gaëtan Bordeleau

RUBRIQUES

ÉDITORIAL

S’habituer au nuage

Par Neil Sutton

NOUVELLES DE L’INDUSTRIE

Genetec procède à une mise à jour majeure de sa suite Security Center

Par Neil Sutton

PRODUITS DE L’INDUSTRIE

Aperçu d’articles récemment lancés dans le secteur de la sécurité

AS’habituer au nuage

L’adoption d’une approche hybride par l’industrie de la sécurité facilite la transition pour certains utilisateurs

lors que je faisais quelques recherches sur l’hébergement en nuage aux fins de cette chronique, je me suis replongé dans certains textes publiés précédemment sur le sujet. Il y a un article qui a particulièrement attiré mon attention : il datait de huit ans. Pourtant, nous aurions pu le publier aujourd’hui sans avoir une impression de retour en arrière.

Dans cet article, les utilisateurs parlaient de la gestion des risques, de « solutions infonuagiques clés en main » et de milieux hybrides (un mélange d’hébergement sur site et en nuage). Ce qui m’a le plus frappé dans le texte, c’est qu’un service de sécurité ne migre pas nécessairement vers le nuage pour rationaliser ses activités, mais parce que d’autres services de son organisation ont déjà commencé à adopter des solutions infonuagiques, et qu’une pression interne subtile l’incite à faire de même.

Les utilisateurs de produits/services de sécurité ne sont généralement pas considérés comme des adeptes de première ligne quant aux nouvelles technologies, du fait que l’adoption de ces dernières rime rarement (au début, en tout cas) avec meilleure gestion du risque. Je pense que c’est l’acceptation du terme « hybride » qui a permis à l’industrie de la sécurité de se tourner davantage vers le nuage ces derniers temps, et c’est assurément la formule vers laquelle tendent de nombreux fournisseurs aujourd’hui.

L’idée de déplacer vos systèmes de sécurité de vos locaux vers ceux de quelqu’un d’autre apparaît souvent radicale, et cette idée le semblait assurément encore plus au début de l’hébergement infonuagique. Une approche progressive – de manière hybride – vient rassurer la plupart des gestionnaires de sécurité réfractaires aux risques non justifiés.

Le terme « hybride » convient à tous les types d’architecture : que 5 % ou 95 % de vos activités soient hébergées dans le nuage. Les utilisateurs ne sont pas les seuls à accueillir le nuage avec enthousiasme. Les intégrateurs en tirent également parti. Ils sont nombreux à avoir changé leur façon de penser (et leurs compétences) afin de s’adapter à la nouvelle réalité hybride.

Lors du point de presse de Genetec concernant leur nouvelle suite Security Center SaaS (voir page 6), l’entreprise a souligné certaines conclusions clés issues de son rapport 2024 sur l’état de la sécurité physique. Elle y a noté une acceptation croissante des milieux en nuage et hybrides, en particulier ces dernières années. Ce même rapport indique que les intégrateurs relèvent ce nouveau défi – en particulier au Canada et aux États-Unis – où « ils sont en avance sur la courbe d’adoption de l’approche en nuage ».

Je suis sûr que dans huit ans, nous publierons encore des articles sur le nuage. Peut-être même que certains des problèmes soulevés en 2016 seront encore d’actualité. Néanmoins, il m’apparaît évident que les attitudes changent et que les systèmes en nuage ou hybrides s’imposent de plus en plus comme un milieu capable de répondre aussi bien aux besoins des utilisateurs que des intégrateurs.

Sécurité Québec sera publié une fois en 2024 par Annex Business Media. Ce magazine a comme mandat premier d’offrir une source d’information aux installateurs, revendeurs, spécificateurs et utilisateurs oeuvrant dans l’industrie de la sécurité et/ou les secteurs connexes. Son contenu éditorial est recueilli de façon concise, précise et objective. Il y est question de produits, systèmes et services de sécurité, ainsi que de produits liés à cette industrie. Tout article et autres propositions de nouvelles susceptibles de représenter un intérêt peuvent être soumis au rédacteur en chef pour considération par courrier, courriel, télécopieur ou téléphone. Ces communications devraient concerner les intérêts des professionnels desservant l’industrie canadienne de la sécurité.

Éditeur du Groupe, Paul Grossinger pgrossinger@annexbusinessmedia.com

Éditeur, Adam Szpakowski szpakowski@annexbusinessmedia.com

Éditeur associé, Jason Hill jhill@annexbusinessmedia.com

Rédacteur en chef, Neil Sutton nsutton@annexbusinessmedia.com

Directeur artistique, Jaime Ratcliffe jratcliffe@annexbusinessmedia.com

Coordinatrice des comptes-clients, Kim Rossiter krossiter@annexbusinessmedia.com

Directrice de la circulation, Shawn Arul sarul@annexbusinessmedia.com

Tél.: 416-510-5181

CEO, Scott Jamieson sjamieson@annexbusinessmedia.com

Siège social : 111 Gordon Baker Rd, Suite 400, Toronto, ON M2H 3R1 Tél.: 416-510-5187 • Téléc.: 416-510-5170

Entente postale de publication : no 40065710

Note au maître de poste : Prière de retourner toute copie ne pouvant être livrée au Canada à : PO Box 51058, Pincourt, QC J7V 9T3

Imprimé au Canada

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Canada : 21.00 $ + tbh/an, Etats-Unis : 42.00 $/an, International : 68.00 $/an Publié une fois par année

De temps en temps, Sécurité Québec fait parvenir de l’information au nom de groupes oeuvrant dans l’industrie, dont les produits et services pourraient vous intéresser. Si vous préférez ne pas recevoir cette information, nous vous prions de communiquer avec notre service de la diffusion d’une des quatre façons énumérées précédemment.

Annex Business Media décline toute garantie quant à l’exactitude, l’exhaustivité ou l’actualité du contenu de cette publication, et décline toute responsabilité à l’égard des résultats de toute action prise ou non prise en se basant sur l’information contenue dans cette publication.

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Genetec procède à une mise à jour majeure de sa suite

Security Center

Par Neil Sutton

Lafirme montréalaise Genetec a annoncé une mise à

niveau majeure de son produit phare Security Center en la qualifiant d’harmonisation de son offre infonuagique. Appelée Security Center SaaS (Software as a Service ou logiciel en tant que service), cette nouvelle suite vise à aider les utilisateurs et les intégrateurs à tirer le meilleur parti des milieux en nuage et hybrides, tout en introduisant de nouvelles fonctionnalités qui devraient plaire aux deux groupes. C’est ce qu’a fait valoir la compagnie.

La nouvelle suite SaaS combine le contrôle d’accès, la gestion vidéo, la recherche analytique, la surveillance des intrusions et l’automatisation. Selon l’entreprise, elle a été retravaillée pour optimiser le cycle de vie du produit : de l’approvisionnement au déploiement en passant par l’entretien continue.

Les dirigeants de l’entreprise – Christian Morin, vice-président de l’ingénierie des produits et CSO; Andrew Elvish, viceprésident du marketing; Michel Chalouhi, vice-président des ventes mondiales; et Pierre Racz, fondateur et président – ont présenté la suite SaaS lors d’un événement médiatique organisé au centre d’expérience de Genetec à Washington, D.C. (le DCXC).

L’informatique omniprésente

L’un des principaux arguments de vente de Security Center SaaS est sa capacité à fonctionner efficacement dans des milieux hybrides. Selon Mike Jude, directeur Recherche, applications de vidéosurveillance et vision chez IDC – qui s’est entretenu avec le magazine Sécurité Québec (SP&T News) après l’événement – il s’agit d’une fonctionnalité de plus en plus populaire parmi les utilisateurs de sécurité.

« La solution SaaS, d’autant plus qu’elle est compatible avec les solutions Genetec sur site existantes, offre cette voie de migration », a déclaré M. Jude. « L’utilisateur peut implanter la solution SaaS tout en conservant ce qu’il utilise actuellement. Il lui est possible de migrer ce qu’il veut vers le nuage. »

Selon les récentes données recueillies par Genetec, un grand nombre de ses clients combinent la sécurité sur site et en nuage. En effet, son rapport 2024 sur l’état de la sécurité physique fait état que 44 % des utilisateurs ont recours au nuage (ou à une solution infonuagique hybride) pour héberger plus du quart de leur charge de sécurité physique, comparativement à 24 % dans son rapport précédent.

« Nous ne prônons pas une approche en nuage en commençant, mais plutôt une approche hybride », a indiqué

Photo: Genetec

M. Morin. Pour sa part, M. Racz a qualifié cette approche d’« informatique omniprésente », ajoutant que « nous ne nous soucions pas de savoir où se trouvent les charges de travail ». Elles peuvent être dans le centre de données de l’entreprise ou dans un centre de données d’une tierce partie. « Voilà ce qu’est l’avenir », a-t-il précisé.

M. Elvish a quant à lui comparé la transition des systèmes de sécurité sur site vers les systèmes de sécurité infonuagiques au passage des systèmes analogiques vers les systèmes IP, lequel a véritablement commencé à la fin des années 2000. « Je dirais que nous traversons un changement encore plus important [maintenant] », a-t-il soutenu. « Nous sommes dans une période de transition rapide. »

Citant le rapport de Genetec, M. Elvish a signalé que 39 % des partenaires de distribution privilégient des solutions infonuagiques, alors que plus de la moitié (52 %) d’entre eux proposent des solutions infonuagiques aux clients qui en font la demande. « D’un point de vue mondial, les intégrateurs de systèmes canadiens et américains se positionnent au premier rang en matière d’adoption de solutions en nuage. »

Genetec, qui dénombre environ 2000 partenaires de distribution dans le monde, a souligné à plusieurs reprises l’importance de ses relations avec ces partenaires lors du sommet de presse de Washington. Selon ses dires, plus de 99 % de ses transactions transigent par ce réseau. « L’intégrateur est autant notre client que l’utilisateur », a exposé M. Chalouhi.

« L’acquisition, l’installation et l’entretien d’un produit s’avèrent aussi importants que son utilisation. »

Le nouveau portail Genetec a été conçu pour faciliter le processus de devis, de commande et de déploiement pour les partenaires de l’entreprise. « Nous voulons que nos partenaires puissent commander un système et pouvoir le configurer en 10 minutes », a conclu M. Morin.

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Photo : Pierre Racz, Genetec

CANASA Québec fait partie de la solution

C’est par des gestes concrets qu’elle favorise l’essor de l’industrie de la sécurité

Par Gaëtan Bordeleau

Président du conseil régional, CANASA Québec

Au nom de l’Association canadienne de la sécurité (CANASA), c’est avec plaisir que je préside le conseil régional, section Québec. Croyez-moi, on ne chôme pas! Au sein du conseil, un groupe de 11 bénévoles s’activent, avec la permanence de la CANASA, à mettre en place des activités qui répondent aux besoins de notre industrie. Face aux différents défis qu’elle doit actuellement relever, la CANASA pose des gestes concrets qui favorisent l’essor de notre industrie. Nul doute que la CANASA Québec fait partie de la solution. En voici quelques exemples.

Représentation, promotion La CANASA connait bien l’industrie et ses enjeux grâce, entre autres, à la diversité des membres qui représentent différents secteurs au sein du conseil régional. Leur connaissance combinée à leur expertise permet à la CANASA de mieux représenter vos intérêts auprès des ministères et organismes publics du Québec, y compris le Bureau de la sécurité privée (BSP). Pour

chacun des dossiers inhérents à notre organisation, le conseil délègue un membre responsable qui travaille de concert avec la permanence. La CANASA est toujours la mieux placée pour effectuer ce travail.

« Votre rendez-vous annuel : la journée CANASA Québec (le 24 avril 2024) »

Faire connaitre le métier de technicien·ne en sécurité électronique dans le but d’attirer de nouvelles recrues constitue un autre dossier prioritaire pour le conseil régional. De ce fait, et pour une troisième année, on reconduit la campagne publicitaire « Créons la relève ». Les plateformes des réseaux sociaux – Tik Tok, Instagram, Facebook et Snapchat – sont mises à contribution pour rejoindre le public cible situé dans les régions des quatre centres de formation professionnelle qui offrent le cours DEP 5296. Je profite d’ailleurs de l’occasion

pour remercier la poignée de membres qui ont contribué financièrement à la campagne, permettant à tous d’en tirer parti : membres et nonmembres.

Il va de soi que la CANASA Québec mène de front plusieurs dossiers. Bien que nous déployons tous les efforts pour les voir aboutir, nous n’avons pas toujours le contrôle sur leur dénouement. Je pense, entre autres, à la révision du cours DEP 5296 qui nous a été promis il y a plus de trois ans. Néanmoins, rien n’a bougé depuis. Hormis ce genre de situation, il ne fait aucun doute que les actions mises en œuvre par la CANASA ont une portée sur notre industrie.

Rendez-vous annuel

La journée CANASA Québec – qui se tiendra le 24 avril prochain à Laval – se veut un rendez-vous annuel à deux volets : faire des affaires le jour et relaxer en soirée. On s’y amuse, on y fait des rencontres intéressantes... et parfois payantes (si vous prenez part aux jeux offerts en soirée)! On y souligne également les entreprises qui célèbrent leurs 20, 25 ou même 30 ans d’adhésion à la CANASA. La fidélité de ces membres témoigne assurément de l’importance qu’ils accordent à la CANASA au Québec et ailleurs au Canada. Nous espérons que vous serez encore nombreux à venir y assister. Vous êtes les bienvenus!

Gaëtan

Bordeleau

Le point sur la pénurie de main-d’œuvre au Québec

SComment intéresser la relève au secteur de la sécurité et motiver le personnel en place

Par Luc Boily

elon le Bilan de l’emploi 2023 (8e édition) de l’Institut du Québec (IDQ) publié le 7 février 2024, on apprend que 67 000 nouveaux emplois ont été créés au Québec la dernière année (entre décembre 2022 et décembre 2023) et que, de façon générale, les salaires se sont appréciés depuis la crise sanitaire. D’abord, parce que les employeurs ont consenti davantage d’augmentations pour attirer ou retenir les travailleurs, mais aussi parce que bon nombre de travailleurs se sont déplacés vers des emplois mieux rémunérés.

Néanmoins, la directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, fait valoir que dans le contexte actuel, davantage d’employeurs auraient intérêt à miser sur l’intégration de nouvelles technologies, la formation continue et l’adoption de nouvelles pratiques pour rendre les emplois plus attractifs et amoindrir leurs difficultés à recruter. « Marqués au fer rouge par les pénuries de main-d’œuvre des dernières années, ils sont désormais plus nombreux à redoubler d’inventivité pour trouver de nouvelles solutions et éviter de se retrouver au dépourvu », pouvait-on lire dans un communiqué.

De plus, l’IDQ estime qu’une plus grande intégration des technologies – notamment l’automatisation et l’intelligence artificielle – pourrait permettre de réduire la dépendance à la

main-d’œuvre, d’adapter les services publics aux nouvelles réalités économiques et démographiques, et de potentiellement générer de nouveaux emplois à plus forte valeur ajoutée.

Positionnement de la sécurité

Cela dit, où se situe l’industrie de la sécurité québécoise dans tout ça? Sécurité Québec a posé la question à quatre joueurs du milieu englobant les segments de l’alarme, de l’intégration, de la surveillance et du service-conseil.

Martin Deslauriers (CPP, PSP, PCI), directeur Sécurité à la Société de la place des arts, déplore la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la sécurité privée, alors que le nombre de postes vacants ne cesse de croître et que le personnel en place s’avère parfois insuffisamment formé, malgré les efforts déployés et les exigences en vigueur. « Cette situation affecte négativement la sécurité des personnes et des biens, ainsi que la performance des organisations et l’image générale de l’industrie. »

Bruno Desrochers, directeur général de Tech Systems au Canada, résume la difficulté à trouver du personnel qualifié en mentionnant qu’il a récemment dû faire appel à une agence de « chasseurs de têtes » pour trouver un technicien : une démarche

GettyImages: Pakin Jarerndee

autrefois réservée pour les cadres supérieurs. Malgré cela, plusieurs mois ont été nécessaires avant de pourvoir le poste. « Au Québec, être membre en règle de la CCQ (Commission de la construction du Québec) ajoute une contrainte additionnelle quand vient le temps de trouver un employé pour travailler sur un chantier. L’encadrement salarial vient également parfois refroidir les ardeurs de techniciens expérimentés, ce qui est moins présent dans les autres provinces canadiennes. » M. Desrochers précise toutefois que la CCQ a contribué positivement à plusieurs aspects des projets, dont le professionnalisme des gens de métier.

Selon Stéphane Veilleux (CPP), directeur général de Titan Sécurité, les racines de la pénurie de main-d’œuvre dans le milieu de la sécurité au Québec (et au Canada) datent d’avant le projet de loi 88 sur la sécurité privée [NDLR déposé à l’Assemblée nationale au début des années 2000]. « Outre la pénurie de main-d’œuvre généralisée que nous connaissons, l’industrie de la sécurité subit probablement les effets négatifs de salaires pas toujours attrayants, d’un manque de formation adéquate et d’un plan de carrière pas toujours évident. »

M. Veilleux mentionne cependant que les salaires sont régis par un décret au Québec. « Voilà déjà une base pour garantir un salaire viable aux employés. Néanmoins, il y a encore bien à faire à ce niveau, et aussi en matière de formation et de gestion. » Il fait toutefois remarquer que plusieurs solutions sont offertes par l’industrie de la sécurité. « ASIS International, en plus de publier des normes et des guides, offre des certifications mondialement reconnues. IFPO (Fondation internationale pour les agents de protection) publie des manuels de formation et des certifications pour les agents et pour les superviseurs d’agents. Au Québec, l’APAS (Association provinciale des agents de sécurité) offre aussi des formations en ligne pour les agents. »

Ivan Spector, président d’Alarme Sentinelle (et ancien président national de la CANASA), insiste également sur l’importance du capital humain et du salaire équitable. « Si vous souhaitez conserver votre personnel, payez-le équitablement et traitez-le comme vous souhaiteriez être traité. » Il favorise aussi l’embauche à l’interne, du fait que les gens déjà en poste connaissent bien les valeurs et la culture de l’entreprise, ainsi que les clients et leurs exigences. M. Spector se dit par ailleurs préoccupé par le décret de la construction au Québec. « Il s’agit d’un obstacle majeur à la capacité d’attirer des travailleurs des autres provinces. »

Approche sur plusieurs fronts

À propos des travailleurs provenant de l’extérieur de la province, M. Desrochers souligne que l’embauche de travailleurs immigrants possédant le statut de résident temporaire s’avère plus compliquée au Québec que dans les autres provinces. Simon Savard, directeur adjoint de l’IDQ, mentionne que les résidents temporaires n’ont pas tous autant de facilité à s’intégrer. « Par exemple, sur les 49 000 chômeurs qui se sont ajoutés au Québec au cours de la dernière année, 13 000 étaient des résidents temporaires. »

D’un point de vue juridique, M. Deslauriers explique que la Loi sur la sécurité privée a été adoptée en juillet 2010 au Québec. « Cette loi visait à moderniser et à mieux encadrer l’industrie en s’attaquant à des domaines spécifiques tels que le gardiennage, l’investigation, la serrurerie, les systèmes électroniques de sécurité, le convoyage de biens de valeur et le service conseil. » Il ajoute que les objectifs de la loi québécoise consistent à renforcer la protection

du public; améliorer l’encadrement de l’industrie; définir les responsabilités des agents de sécurité privée; améliorer les pratiques de sécurité; et moderniser la législation.

Il indique que depuis environ 20 ans, plusieurs provinces canadiennes – dont l’Ontario, l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse – ont également entrepris des travaux visant à mieux encadrer l’industrie de la sécurité privée. « Le travail accompli en la matière s’avère positif et les objectifs sont louables. Cependant, l’évolution rapide de la société, les exigences changeantes et les nouvelles menaces exigent une vigilance constante et une amélioration continue des pratiques. »

M. Veilleux est d’avis que les exigences dans le secteur de la sécurité au Québec ne diffèrent pas tant des exigences canadiennes (ou mondiales), précisant par contre que certaines formations sont exigées par le BSP (Bureau de la sécurité privée) pour l’obtention d’un permis. « À ce propos, les délais d’obtention d’un permis – qui peuvent aller de 6 à 8 semaines – auraient intérêt à être réduits, afin de diminuer les irritants, à la fois pour le travailleur et l’employeur. »

Quant aux compétences recherchées chez un travailleur, M. Spector considère que les appareils sans fil, la programmation et l’interconnexion avec les appareils et réseaux IP ont assurément eu un impact sur la difficulté à trouver de la main-d’œuvre qualifiée. « D’un autre côté, la technologie a contribué à réduire la charge de travail. L’avenir de l’intelligence artificielle (IA) me semble prometteur en ce sens. »

Pour combler la pénurie, M. Deslauriers affirme qu’on doit agir sur plusieurs fronts : valoriser le métier d’agent de sécurité (en reconnaissant son importance); améliorer les conditions de travail (horaire flexible, avantages sociaux, plan de carrière); renforcer la formation et le développement des compétences (programmes adaptés, apprentissage continu); et intégrer les technologies de pointe (gestion automatisée des accès, rondes robotisées, vidéosurveillance à distance, etc.).

Tech Systems a adopté une approche digne de mention en matière de personnel : tous les employés sont actionnaires de l’entreprise. « Comme les employés participent aux dividendes, ils sont motivés à la voir prospérer », informe M. Durocher. En outre, différents programmes de reconnaissance (remise en argent, octroi de congés, félicitations dans le journal interne...) ont été mis en place pour bâtir le sentiment d’appartenance et réduire le mouvement de personnel. En outre, des sommes considérables sont investies chaque année dans la formation et l’actualisation des connaissances.

M. Deslauriers ajoute que l’organisation d’événements contribue également à favoriser la communication et l’esprit d’équipe entre les agents de sécurité. « En investissant dans le développement professionnel, en valorisant les contributions des agents de sécurité et en favorisant une communication ouverte et transparente, il est possible d’attirer, de perfectionner et de fidéliser les talents dans le secteur de la sécurité », conclut-il.

L’Institut du Québec entrevoit une légère reprise de l’économie québécoise en 2024 grâce à la baisse des taux d’intérêt. Par contre, il ne s’attend pas à un retour à la normale avant 2025. Nul doute que ce ralentissement économique au Québec aura des répercussions sur le marché du travail. L’organisme est d’avis que le taux de chômage devrait osciller entre 5,0 % et 6,0 %, tout en demeurant inférieur à ceux observés lors des dernières récessions.

PRODUITS DE L’INDUSTRIE

Pêne dormant intelligent

Salto

Le mécanisme tactile DBolt Touch de Salto offre une solution de mise à niveau intelligente pour le marché résidentiel multifamilial en matière de verrouillage à l’aide d’une serrure à pêne dormant mécanique. Cette serrure intelligente a été conçue pour se connecter sans fil à l’écosystème de la propriété. Équipée d’un clavier d’accès sécurisé, elle prend en charge plusieurs méthodes de contrôle d’accès. Son lecteur de clavier intelligent permet aux résidents et aux visiteurs de saisir un numéro d’identification personnel (NIP). Les utilisateurs requérant un identifiant physique peuvent actionner la serrure DBolt Touch à l’aide d’une carte d’entrée RFID intelligente. Les gestionnaires immobiliers et les résidents peuvent utiliser un téléphone intelligent – y compris Apple Wallet – pour accéder aux différentes portes, équipements et unités individuelles d’une propriété. Le produit est offert en deux versions : le DBolt Touch et le DBolt Touch-Interconnected (IC). www.saltosystems.com

Récepteurs audio

Russound

Les mini-récepteurs audio (Mini-AVR) de la série AVA – AVA2.1 et AVA3.1 – de Russound sont conçus pour les spécialistes des installations personnalisées, fournissant une amplification compacte et prête à l’emploi pour les systèmes audio 2.1 et 3.1 avec retour audio (ARC) HDMI. Les deux modèles comprennent un amplificateur de classe D efficace entièrement intégré (avec entrées numériques), une alimentation universelle (100240 V 50/60 Hz) pour une installation presque n’importe où, un accès Bluetooth 5.0 intégré, une sortie pour caisson de basses (avec commande de gain), une télécommande IR et un récepteur externe. www.russound.com

Caméras assistées par IA IDIS

Capable de distinguer avec précision les individus, les véhicules et d’autres objets, la nouvelle gamme de caméras périphériques assistées par intelligence artifielle (IA) d’IDIS permet de réduire les fausses alarmes, selon l’entreprise. Conformes à la norme NDAA, ces caméras prêtes à l’emploi sont équipées du moteur d’apprentissage profond IDIS (précis jusqu’à 98 %). Douze nouveaux modèles sont lancés à travers l’Amérique du Nord – y compris des modèles compacts, à dôme et à tourelle de 2 et 5 Mpx – ainsi que des modèles avec la technologie NIR Lightmaster pour la saisie d’images probantes dans l’obscurité, WDR vrai, codec intelligent H.265 et IDIS, alarme et entrée/sortie audio, capacité IK10 et IP67, IDIS Smart Failover et capacité ONVIF, ainsi que des modèles extérieurs avec chauffage intégré. www.idisglobal.com

Détection de coups de feu

Shooter Detection Systems

Le système ResponderLink de Shooter Detection Systems envoie les données de détection de coups de feu à un centre d’appels ouvert 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Ce système élimine le lourd fardeau de la collecte de données et de la rédaction de rapports pour les employés ou le personnel de sécurité, lesquels pourraient eux-mêmes être en danger. Un professionnel du centre d’appels hautement qualifié prend ensuite le relais pour coordonner la réponse entre le service 911, les premiers intervenants et le client par l’intermédiaire d’un tableau de bord partagé en temps réel, fournissant l’emplacement exact du bâtiment, du local concerné et du capteur en cause. www.shooterdetectionsystems.com www.securitequebec.ca

PRODUITS DE L’INDUSTRIE

Mélangeur matriciel numérique

TOA Canada

En collaboration avec Crestron et un développeur de logiciels, TOA Canada a lancé une suite de modules SIMPL# Crestron (séries 3 et 4) pour le mélangeur matriciel numérique M-8080D. Selon la compagnie, la commande du M-8080D par l’intermédiaire des panneaux intuitifs Crestron permet même aux personnes non techniques d’ajuster rapidement les performances du DSP aux besoins audio de leur entreprise. www.toacanada.com

Caméra panoramique avec IA SightLogix

La SightTracker à vue panoramique, inclinaison, zoom (PTZ) de SightLogix se veut une caméra intelligente améliorée qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour suivre et agrandir l’image des intrus à l’extérieur. En effet, elle a la capacité de suivre automatiquement les cibles en mouvement, et ce, sans latence ni retard du réseau. En recentrant la cible jusqu’à 10 fois par seconde et en agrandissant la zone visée, cette caméra maintient l’intrus bien en vue avec un maximum de détails. Cette caractéristique optimisée – intégrée à toutes les nouvelles caméras SightTracker PTZ expédiées de l’usine –s’avère également accessible aux clients existants par le biais d’une simple mise à niveau du micrologiciel. La SightTracker PTZ fonctionne avec les caméras de détection thermique SightSensor. www.sightlogix.com

Protecteurs de thermostat STI

Les protecteurs de thermostat STI avec verrou à clé métallique (STI-9110) ou verrou 1/4 tour (STI9102) aident à protéger le thermostat et les capteurs d’énergie. Leurs couvercles se montent directement sur les unités pour empêcher les accès indésirables, tout en

permettant l’utilisation autorisée avec une clé fournie. Moulés en polycarbonate transparent et résistant, ces couvercles robustes sont recommandés par l’entreprise pour les zones où les mauvais traitements constituent un problème. Le boîtier comporte des fentes qui facilitent la circulation d’air, mais une paroi intérieure empêche toute altération des cadrans et des leviers.

www.sti-usa.com

Enregistreurs vidéo en réseau

March Networks

Conçus pour les entreprises multisites nécessitant jusqu’à 16 caméras par emplacement, les enregistreurs vidéo en réseau (NVR) Essential Line (EL) de March Networks sont offerts en deux déclinaisons : les modèles EL08 et EL16. Tous deux sont livrés avec une licence englobant tous les canaux, et ne requièrent aucuns frais d’entretien logiciel annuels. Les modèles EL sont compatibles avec le logiciel de gestion vidéo (VMS) Command Enterprise de March Networks, et ils sont intégrés à Searchlight Cloud pour une gestion centrale performante et des analyses de données avancées. Équipée d’un système d’exploitation Linux renforcé, la série EL est cybersécurisée avec un cryptage de bout en bout et elle satisfait les exigences de la norme NDAA, selon l’entreprise. www.marchnetworks.com

Le BSP change de direction générale

Le Bureau de la sécurité privé (BSP) est l’organisme d’autoréglementation régissant l’industrie de la sécurité privée au Québec. Plus précisément, il encadre les six grands secteurs d’activités définis à l’article 1 de la Loi sur la sécurité privée (LSP) : gardiennage, investigation, serrurerie, systèmes électroniques de sécurité, convoyage de biens de valeur et service conseil en sécurité. Par l’accomplissement de son mandat de protection du public, le BSP offre à ce dernier la tranquillité d’esprit et la confiance envers les intervenants qui oeuvrent dans l’industrie de la sécurité privée.

Le BSP change de direction générale

Madame Isabelle Boudreault est nommée à titre de directrice générale, succédant à monsieur Claude Paul-Hus, qui était en fonction depuis plus de 8 ans.

Madame Boudreault connait très bien le BSP et ses défis puisqu’elle siégeait sur le Conseil d’administration du BSP depuis plus de 10 ans, dont presque 2 à titre de viceprésidente. Elle a connu une brillante carrière de plus de 30 ans à la Sûreté du Québec où elle a occupé plusieurs postes stratégiques. Elle a notamment assumé les fonctions de Directrice de l’habilitation et de l’information policière, de Directrice des ressources informationnelles, de Directrice des mesures d’urgence et de Directrice des services institutionnels. Au surplus de ces fonctions, elle a également agi à titre de Contrôleur des armes à feu du Québec, de Responsable de l’accès et de la protection des renseignements personnels, de Responsable de l’application des règles contractuelles, et de Présidente du comité de discipline de la Sûreté du Québec. Au moment de son départ, elle occupait le poste de Directrice des enquêtes sur la criminalité financière et la cybercriminalité. En plus de son parcours professionnel, Madame Boudreault détient une maitrise en administration et un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion des organisations en sécurité publique.

Le BSP, un acteur majeur pour la sécurité privée au Québec

« Avec sa vaste expérience, sa formation et son leadership, madame Boudreault a tous les atouts pour relever avec l’équipe, les défis actuels et futurs du BSP et ainsi contribuer à la réalisation du mandat de notre organisme »,

a indiqué monsieur Claude Sarazin, président du conseil d’administration du BSP.

Les pouvoirs conférés au BSP

Le BSP délivre des permis d’agent et d’agence et s’assure ensuite que leurs titulaires continuent de satisfaire aux conditions de délivrance du permis et de respecter les obligations y étant reliées durant toute la période de validité de ce dernier. Finalement, il dispose des pouvoirs d’enquête et d’inspection, notamment lorsqu’il a des motifs raisonnables de croire qu’il y a eu un manquement à la LSP ou à un de ses règlements.

Les permis d’agent et d’agence sont obligatoires; exigez-les!

Au Québec, afin d’être autorisé à exercer ou offrir une activité de sécurité privée, le permis du BSP est obligatoire. Pour vérifier la validité des permis des acteurs de l’industrie de la sécurité privée, vous pouvez consulter le Registre des titulaires de permis sur le site internet du BSP. Par ailleurs, si vous êtes témoins qu’une personne exerce des activités de sécurité privée ou qu’une entreprise offre des tels services sans être titulaire d’un permis de la catégorie appropriée n’hésitez pas à nous en faire part en déposant une plainte à plaintes@bspquebec.ca

Le Bureau de la sécurité privée est présent à l’évènement CANASA de Laval, venez nous rendre visite et participer à notre concours pour tenter de remporter l’un de nos lots!

Projecteur

BenQ

Le nouveau projecteur laser LH650 de 4000 lumens et 1080p de BenQ offre deux fois la densité de pixels (PPI2) d’un projecteur pour classe à carte graphique étendue (WXGA) moyen, selon l’entreprise. Il projettera plus de deux millions de pixels sur un écran de 100 po. Voici quelques-unes de ses caractéristiques : haute définition, Rec. 709 à 90 % (couleurs précises), vidéo en HDR10, consommation d’énergie réduite, construction en plastique recyclé, gestion centralisée des logiciels et garantie illimitée de trois ans. Il offre également un prix spécial lorsque destiné uniquement à l’éducation. www.benq.com

Gâches certifiées pour l’extérieur

Camden Door Controls

Camden a élargi sa gamme de gâches certifiées pour l’extérieur (barrière) en lançant le modèle CX-ED1959RM. Ce produit a été spécialement conçu pour les dispositifs de sortie en applique (équipés de pênes standard ou Pullman). Ce modèle s’ajoute au CX-ED1959-MB conçu pour les serrures cylindriques. Les gâches certifiées pour l’extérieur de la série

CX-ED1959 conviennent aux portes et barrières périmétriques exposées aux intempéries. Offrant un rendement de niveau 1, ces gâches sont fabriquées en acier inoxydable robuste et elles intègrent une plaque frontale carrée homologuée ANSI. Leurs boîtiers de montage sont en acier peint de gros calibre (sans frais supplémentaires). Tous les produits sont appuyés par la garantie Camden de cinq ans. www.camdencontrols.com

Solution de caméra autonome VOSKER

La caméra de sécurité V300 Ultimate de VOSKER s’avère une unité robuste connectée par réseau cellulaire qui fournit, à la demande, une diffusion vidéo en direct, un enregistrement vidéo activé par le mouvement (avec des notifications instantanées), ainsi qu’une gestion et un stockage dans le nuage. Tout cela, sans aucun fil ni accès Wi-Fi. De ce fait, cette solution de caméra autonome fonctionne sans problème dans des lieux ne disposant ni de Wi-Fi ni d’électricité. Elle requiert uniquement un réseau cellulaire 4G LTE pour se connecter. Son capteur solaire inclus offre un minimum de six mois d’autonomie. De plus, la mobilité de l’équipement permet une relocalisation sans souci d’un site à un autre. La V300 Ultimate est prise en charge par une version de l’application VOSKER mise à niveau. www.vosker.com

Caméra infonuagique

Milestone Systems

Milestone Systems a annoncé la sortie prochaine d’une caméra infonuagique pour son logiciel de vidéosurveillance Milestone Kite en tant que service (VSaaS). Cette solution regroupe une série de caméras Axis intégrant l’intelligence artificielle (IA) d’Object Analytics. Tous les calculs, enregistrements et stockages vidéo sont effectués sur les caméras, lesquelles se connectent directement à Milestone Kite en nuage. Selon l’entreprise, cela peut réduire la charge de bande passante et les coûts associés, ainsi que les coûts d’installation et d’entretien. Les caméras infonuagiques conviennent parfaitement aux entreprises disposant de plusieurs sites (avec un petit nombre de caméras sur chaque site). Elles constituent un produit idéal pour les gens aux connaissances informatiques limitées, dans les situations de bande passante limitée et celles où l’installation d’une passerelle sur site n’est pas réalisable. www.milestonesys.com

www.acces-bsp.bspquebec.ca

www.canasa.org

www.innerrange.com

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