OF - Septembre 2023

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septembre 2023 | operationsforestieres.ca

Petit joueur, grandes ambitions

Boismax a tout misé pour offrir de nouveaux services et maximiser ses performances

SUR LA LIGNE DE FEU

LES ÉTOILES DE LA RELÈVE

Dans ce numéro septembre 2023

FORÊT

Sur la ligne de feu

Des dizaines de forestiers ont travaillé d’arrache-pied pour aménager des coupe-feux le printemps dernier pour protéger les communautés.

8 SCIERIE

Petit joueur, grandes ambitions

La direction de Boismax a tout misé pour offrir de nouveaux services et maximiser ses performances.

28 AMÉNAGEMENT

Utiliser le feu contre le feu

L’utilisation du feu dans la gestion forestière peut-il nous aider à prévenir les feux de forêt?

14 RELÈVE

Le palmarès des étoiles de la relève forestière

OF vous présente les étoiles montantes de la relève forestière au Québec.

32 ÉQUIPEMENT

Revue des empileuses

OF vous présente les plus récents équipements sur le marché.

SECTIONS

4 Champ libre

6 Nouvelles de l’industrie

35 Nouveaux équipements

37 Le dernier mot

SUR LA COUVERTURE

Sur la couverture : Jessy Gendron, copropriétaire de Boismax.

Mieux se préparer à la réalité des feux

Des programmes doivent être mis en places pour assurer la viabilité des entreprises forestières, car d’autres saisons de feux de forêt intenses sont à venir.

2023 est l’année de tous les records en ce qui a trait aux feux de forêt. Au moment d’écrire ces lignes, au début août, on comptait déjà 1,5 million d’hectares de forêts commerciales brûlées, au sud de la limite de récolte. En zone nordique, c’est 3,6 millions d’hectares de forêts supplémentaires qui sont partis en fumées, pour un total de 5,1 millions d’hectares, tous des chiffres records pour le Québec. C’est l’équivalent de toute la superficie du Costa Rica!

Ces feux ont bouleversé toute l’industrie forestière en début de saison, car l’accès à la forêt a été imposé pendant plusieurs semaines. Après l’arrêt du printemps, l’arrêt forcé par les feux a causé des maux de tête à de nombreux forestiers, qui comptaient travailler dur pour payer leurs termes.

Les pertes sont énormes pour les forestiers. Selon les données récoltées par l’Association québécoise des entrepreneurs forestiers (AQEF), les entrepreneurs forestiers ont perdu en moyenne 70 500 dollars de revenus pendant les feux de forêt en 2023.

Certains forestiers ont même perdu leurs machines dans le feu, comme ce fut le cas pour Éric et Sylvain Tremblay. Avec les franchises et les assurances qui ne couvraient pas la pleine valeur du camion de service et d’autres équipements comme les roulottes, les pertes s’élèvent à plusieurs centaines de milliers de dollars.

Sylvain, 52 ans, a même décidé d’arrêter la récolte. « Je vais vendre mon abatteuse et laisser ça aux plus jeunes », dit-il, préférant se concentrer sur la préparation de terrain avec ses pelles forestières.

Plusieurs opérateurs se sont aussi trouvé un autre travail pendant la pause forcée qui aura duré près d’un mois. En juillet dernier, Frédéric Verreault, le directeur exécutif de Chantiers Chibougamau estimait avoir perdu une douzaine d’opérateurs pendant les feux.

Malgré les feux et les pertes de revenus historiques, la réponse gouvernementale a été très timide aux yeux des forestiers, avec le lancement d’un programme de 50 millions de dollars offrant

des prêts et des garanties de prêts.

Étant donnée la situation critique, les forestiers s’attendaient à plus. Plusieurs auraient voulu une aide financière pour compenser les pertes et pour l’aide aux employés similaire à ce qui a été offert pendant la pandémie. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la sécurité publique qui dictait la marche à suivre.

Pendant la pandémie, c’est Ottawa qui avait offert des subventions pour les employés et les entreprises, alors que Québec s’était contenté d’offrir des prêts. À l’heure actuelle, le gouvernement québécois adopte la même formule avec un programme de 50 millions de dollars pour offrir des prêts et des garanties de prêts aux entreprises touchées par les feux de forêt. Et pour l’instant, aucune aide n’a été offerte par Ottawa.

Est-ce aux forestiers d’absorber tous les frais liés à la fermeture de la forêt? Comment pourra-t-on assurer une relève entrepreneuriale dans une telle situation?

Aucune entreprise ne peut se permettre de perdre des milliers de dollars sans impact sur sa viabilité. Les feux forceront probablement certains entrepreneurs à fermer boutique cette année, ce qui empirera la pénurie d’entrepreneurs.

Au cours des dernières années, le Québec avait été sommes toutes épargnés par les feux de forêt, mais les changements climatiques laissent présager plus d’événements extrêmes. Il faut donc se préparer à vivre plus de saisons où les feux ravageront des millions d’hectares de forêt.

Idéalement, des compensations financières seraient offertes aux forestiers pour leur permettre d’absorber une partie des pertes. À défaut d’offrir un tel financement, des montants devront être investis dans un fonds pour faire face à des feux similaires. Il faudra aussi investir pour rendre nos forêts et nos communautés plus résilientes face aux feux.

Ne rien faire et se cacher la tête dans le sable n’est pas une option.

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NOUVELLES

Une première usine industrielle de biocharbon à Port-Cartier

La première usine industrielle de production de biochar au Canada commencera la production à PortCartier à compter de 2024.

Dans un premier temps, la capacité initiale de production sera de 10 000 tonnes par an. D’ici 2026, la capacité annuelle de production triplera et en fera la plus grande usine de biochar en Amérique du Nord, et l’une des plus importantes au niveau mondial.

Cette usine sera construite

grâce à un partenariat entre Airex Énergie, Groupe Rémabec, pour la création de la co-entreprise dénommée CARBONITY visant à produire 350 000 tonnes de biochar d’ici 2035, créant au passage 75 emplois.

Le biochar sera produit avec la technologie de pyrolyse CarbonFX™ et les équipements développés par Airex Énergie ainsi que sur l’expertise de SUEZ à partir de la biomasse résiduelle

du site du Groupe Rémabec. Le biochar est un matériau aux bénéfices environnementaux très prometteurs identifié comme l’une des cinq solutions à émissions négatives par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies (GIEC) pour freiner le réchauffement climatique et contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone fixés par l’Accord de Paris.

UNE ANNÉE DE FEUX RECORDS AU QUÉBEC (EN DATE DU 21 AOÛT)

1 494 551 hectares de forêt commerciale brulés

3 762 341 hectares de forêt nordique brulés

TOTAL : 5 256 591 hectares brulées

2,4 M$ pour la mise à l’essai d’abatteuses hybrides

Le gouvernement du Québec offre une subvention de 2,4 M$ au Conseil de l’industrie forestière du Québec pour la mise à l’essai d’abatteuses hybrides dans le but de moderniser les opérations forestières et de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

La mise à l’essai des trois abatteuses du fabricant finlandais Logset se déroulera à compter de juin 2023 lors d’opérations de récolte de bois par des entreprises forestières de quatre régions du Québec : CapitaleNationale, Centre-du-Québec, Estrie et Mauricie. Des tests seront réalisés pour évaluer la performance énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre

de ce nouveau type d’équipement ainsi que d’étudier son avantage coûts-bénéfices.

En ce moment, une centaine d’abatteuses hybrides sont en usage en Europe. L’économie de carburant est d’environ 12 % pour des environnements et des climats semblables à ceux du Québec.

Le coût total du projet est de 7,2 M$, alors que des partenaires industriels contribueront pour 4 M$, et que le CIFQ injecte une somme de 800 000 $.

Camionnage électrique efficace

Des essais réalisés par FPInnovation sur des configurations camions-remorques hybrides et électriques ont permis d’obtenir des économies

moyennes de carburant de 12 % et ont démontré un potentiel de réduction annuelle des émissions de GES de 23 tonnes d’équivalent CO2 (éq. CO2) par véhicule.

Le prototype de remorque, développé en collaboration avec Deloupe, est doté d’un essieu moteur électrique mis au point par FPInnovations avec l’appui de Voltari Power, filiale de Voltari Marine Electric, et montre les possibilités qu’offre le secteur du transport forestier pour lutter contre les changements climatiques.

Les feux dommageables pour les entrepreneurs forestiers

L’Association québécoise des entrepreneurs forestiers a réalisé un sondage auprès de ses membres pour connaître les impacts des feux de forêt sur leurs opérations. Voici quelques constats tirés des réponses des 119 répondants.

• 70 500 $ : pertes moyennes de revenus

pendant les arrêts

• 295 mises à pied, dont 38 ne reviendront pas à l’emploi

• 3,5 M$ : valeur des machines perdues dans les feux

Pour rétablir la situation, ils demandent notamment au gouvernement une aide monétaire au redémarrage (58,8%),

une aide salariale rétroactive (53,8%), un congé d’intérêt et de remboursement de capital (52,1%), l’inclusion des feux au programme général d’assistance financière du Québec (MSP) (57,1%), mesures compensatoires pour la récolte de bois brûlé (73,1 %), remboursement des

frais fixes assumés (73,9%), des prêts sans intérêt pour la reprise des activité (48,7%) et l’assouplissement et la bonification de l’assurance emploi (34,5%).

ArcellorMittal investit 6,6 M$ dans CharTech Solutions

Alors que le géant ArcelorMittal vient d’investir 6,6 millions de dollars dans CharTech Solutions, toutes les pièces du casse-tête sont en train de se mettre en place pour développer un écosystème d’entreprises liées à la bioéconomie à Saint-Félicien, avec la valorisation de la biomasse forestière sous forme d’énergie, de biochar et d’hydrogène vert.

CharTech Solutions souhaite construire une usine de biochar de 20 millions de dollars à Saint-Félicien et elle a récemment reçu l’appui d’un gros joueur international, ArcellorMittal, car l’entreprise ontarienne a remporté le concours XCarb™ Accelerator, qui visait à identifier les meilleures technologies permettant d’accélérer la décarbonisation de l’industrie sidérurgique. En plus d’investir 6,6 millions, le géant minier s’est engagé à acheter la production de biochar provenant de son usine de Thorold en Ontario.

« Non seulement nous investissons dans cette entreprise, mais nous travaillions déjà à ses côtés, en testant son produit dans l’une de nos aciéries

canadiennes, mentionne Irina Gorbounova, responsable du Fonds d’innovation XCarb™ chez ArcellorMittal.

Nous fournissons bien sûr du capital, mais aussi l’infrastructure industrielle et la collaboration en matière de R et D dont les entreprises technologiques de pointe ont besoin pour mettre leur produit sur le marché. »

Andrew White, le président directeur général de CharTech Solutions, se réjouit de ce partenariat, y voyant deux éléments clés. « En plus d’être la seule entreprise productrice de biochar dans laquelle ArcellorMittal investi, ils garantissent l’achat du biochar produit à notre usine de Thorold, ce qui représente un appui de taille », dit-il.

Selon ce dernier, le projet d’usine de biochar à Saint-Félicien devient encore plus intéressant avec l’appui du géant de l’acier. « Nous n’avons pas d’entente d’exclusivité avec eux, mais ça démontre tout notre sérieux pour devenir un leader mondial dans l’industrie ».

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PETIT JOUEUR, GRANDES AMBITIONS

PAR MAXIME BILODEAU
La direction de Boismax a tout misé pour offrir de nouveaux services et maximiser ses performances. Avec succès.

La fortune sourit aux audacieux, le succès que savoure Services Boismax en est la preuve. L’entreprise familiale spécialisée dans la transformation de bois d’œuvre de Scott, aux

portes de la Beauce, a dépensé plus de 12 millions de dollars depuis 2018 pour moderniser ses installations. Une somme considérable pour ce petit joueur de la deuxième transformation – 90 % de son chiffre d’affaires provient de contrats de soustraitance, donc non garantis.

« C’est le projet de notre vie ! On nous trouve fous d’avoir pris ce pari », affirme Jessy Gendron, directrice exécutive de Services Boismax, qui a « troqué les talons hauts pour les bottes à cap d’acier » il y a quelques années pour se consacrer à l’entreprise de son conjoint, Philippe Côté. « Nous

Philippe Côté et Jessy Gendron, les propriétaires de Boismax
PHOTOS: MAXIME BILODEAU

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avons investi plus ce que nous valions pour doubler la superficie de notre usine », souligne celle qui travaillait auparavant dans l’industrie pharmaceutique.

NOUVELLE LIGNE

Le vaste chantier s’est ouvert avec l’aménagement d’une seconde ligne de production en collaboration avec Machinage Piché et BID Group. C’est elle qui permet aujourd’hui à Services Boismax de continuer à tirer son épingle du jeu. « Nous nous spécialisons dans les produit mal-aimés, comme le deux-par-trois. On cogne à notre porte pour bénéficier de la flexibilité de nos installations », indique Jessy Gendron. Bien que variable, le volume quotidien de production de l’entreprise est de 300 000 à 500 000 pmp. Fait intéressant : Services Boismax n’a jamais mis ses activités sur pause tout au long de ses rénovations. Les vieilles installations, manuelles, ont en effet continué à fonctionner en parallèle. Une décision heureuse, raconte-t-elle : « Pendant que nous connaissions des problèmes de démarrage prévisibles, mais non moins frustrants, nous continuions

à engranger des revenus. » L’ancienne ligne opère d’ailleurs toujours, a constaté Opérations forestières sur place.

La mise en place de la seconde ligne de production s’est poursuivie en 2021 avec l’ajout de deux raboteuses haute vitesse fabriquées par Les Produits Gilbert et Atelier Fabrication RY. Puis, elle s’est conclue l’année suivante avec l’arrivée d’une machine de classement MSR Ecoustic, qui « fonctionne à des

vitesses allant jusqu’à 380 planches par minute, offrant une fiabilité constante », peut-on lire sur le site Web du fabricant. L’installation a été réalisée par BID Group.

« Dès le départ, nous avons multiplié les visites auprès de clients avec qui nous faisons affaire. Sur place, nous les interrogions sur ce qu’ils aiment dans leur usine et, surtout, ce qu’ils changeraient », raconte Jessy Gendron, qui recommande chaudement de procéder ainsi. Et pour

La nouvelle raboteuse Gilbert installée chez Boismax.

cause : cette stratégie leur a permis de mieux définir leurs besoins et d’ainsi prendre des décisions éclairées. « Nous avons par exemple prévu de l’espace supplémentaire pour augmenter nos capacités de classage. »

SÉCHOIR DÉPLAÇABLE

Tout n’a cependant pas été clé en main pour l’état-major de Services Boismax. En 2020, l’entreprise a acquis et installé le premier séchoir à bois déplaçable sur rails encastrés dans un plancher radian en béton au Québec. Le tour de force réside dans l’adaptation de cette technologie européenne à notre climat nordique ; un système au glycol maintient la température des rails de fer au-dessus du point de congélation de sorte que la glace ne s’y forme pas.

« Nous avons dû nous impliquer pour concrétiser cette innovation. Comme le séchoir fonctionne au gaz naturel et à l’électricité, il a par exemple fallu trouver une solution pour protéger les entrées des conduites qu’il faut obligatoirement débrancher avant de l’opérer », se souvient Jessy Gendron. La solution finalement

retenue – de banals murs séparateurs – est celle qui a été privilégiée.

Cet investissement dont le coût global s’élève à plus de 1,5 million de dollars permet à Services Boismax de compléter son offre de services. « Au lieu de remplir et vider le séchoir, ce dernier se déplace par lui-même. On a l’impression qu’il s’agit d’un gros monstre qui mange un lot de bois [l’équivalent de quatre remorques pleines de 53 pieds] », explique-t-elle.

Résultat : des économies significatives de temps de manutention, de l’ordre de plusieurs dizaines d’heures par année.

CONSOLIDATION

Au moment d’écrire ces lignes, à la fin mai dernier, Service Boismax avait mis le point final à ses efforts de modernisation. Ce faisant, elle confirmait sa place de « plus gros parmi les petits, voire de plus petits parmi les gros », lance Philippe

Notre raboteuse Série-S chez Services Boismax

« Est-ce que je vous ai déjà dit que j’adore mon nouveau planeur Gilbert?!!! » Philippe Côté, Président Services Boismax

Merci beaucoup Philippe, Jessy et David de nous avoir fait confiance et de continuer à travailler avec Gilbert dans l’amélioration et le développement de la raboteuse.

Le premier séchoir à bois déplaçable sur rails encastrés dans un plancher radian en béton au Québec.

Côté, président et cofondateur de Services Boismax. « Une entreprise qui n’investit plus est condamnée à péricliter », rappelle celui qui fait partie de la quatrième génération de la famille Côté à œuvrer dans l’industrie du bois.

L’automatisation d’une bonne partie des opérations de Services Boismax la place l’abri des enjeux de main-d’œuvre. Car, fait rare dans l’industrie ces tempsci, sa trentaine de postes est comblée. « Comme les tâches sont moins exigeantes

sur le plan physique, nous embauchons des catégories de personnel non traditionnelles, comme des femmes et des semi-retraités », détaille Jessy Gendron. La centaine d’heures hebdomadaires de production a en outre été fragmentée pour accommoder un maximum d’employés. En attendant une éventuelle reprise du marché du bois, Services Boismax s’évertue à consolider ses acquis. « Si le passé est garant de l’avenir, il est très difficile de se prononcer sur ce que

nous réserve la suite des choses. Cela dit, on s’attend à une augmentation de la demande dans le secteur de la construction résidentielle dans les prochaines années, tant au Canada qu’aux États-Unis, prévoit-elle. En 2024 ? Ou en 2025 ? Ça reste à voir. »

Pour plus de reportages sur les scieries www.operationsforestieres.com

Un aperçu de la seconde ligne de production
Le classeur MSR Ecoustic à l’oeuvre.

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LE PALMARÈS DES ÉTOILES FORESTIÈRES 2023 DÉVOILÉ

Opérations forestières vous présente 10 étoiles montantes de l’industrie forestière du Québec.

PAR GUILLAUME ROY

L’être humain est la clé de la réussite de l’industrie forestière au Québec. Nous voulons faire rayonner tous les métiers forestiers, de la forêt à l’usine, et jusqu’au consommateur, en passant par les équipementiers et les chercheurs. C’est pourquoi le magazine Opérations forestières vous dévoile les étoiles de la relève forestière du Québec 2023.

CHLOÉ ET STÉPHANIE ARIAS

CHLOÉ ET STÉPHANIE

ARIAS, COPROPRIÉTAIRE PÉPINIÈRE FORESTIÈRE

TSHITASSINU

Les deux jeunes femmes innues veulent suivre les traces de leur père, Ricardo, pour permettre de reboiser le Québec. C’est pourquoi Chloé et Stéphanie Arias ont décidé d’embarquer dans un projet entrepreneurial d’envergure, soit la construction d’une pépinière à la fine pointe de la technologie, qui permettra de

produire plus de 10 millions de plants forestiers par an.

D’une valeur de 45 millions de dollars, le projet qui sera construit à Roberval, misera sur des technologies ultramodernes en automation, en travaillant avec des fournisseurs de technologies en provenance de l’Europe et des États-Unis. Sur une période de 30 ans, leur projet va permettre de produire pus de 450 millions de plants forestiers et de reboiser 450,000 hectares de forêt, captant 11,2 millions de tonnes de carbone.

Pépinière forestière Tshitassinu sera la première pépinière forestière détenue en majorité par des femmes et des autochtones au Canada, un modèle inspirant pour toutes les heures femmes autochtones à travers le Canada. Si tout fonctionne comme prévu, la construction commencera au printemps 2024.

L’entreprise souhaite notamment offrir une plus grande place aux femmes au sein de leur entreprise. « On remarque qu’il y a plus de femmes dans le milieu des pépinières et on souhaite créer des conditions favorables à leur embauche, notamment pour les femmes de Mashteuiatsh », explique

Chloé Arias, 27 ans, qui croit que la majorité des postes seront comblés par des femmes. Une garderie d’au moins 20 places sera notamment aménagée à même la pépinière pour favoriser l’embauche des jeunes mères.

Alors que Chloé travaille avec son père dans une entreprise sylvicole depuis plusieurs années, Stéphanie fera un changement de carrière, car elle travaille actuellement dans le milieu scolaire. « On se lance le défi de travailler en foresterie pour laisser un héritage aux générations futures », dit-elle, estimant que le projet est très

valorisant, car il permet de redonner à la communauté et créant de l’emploi. « On veut laisser des belles forêts à nos petits-enfants », ajoute la femme de 30 ans.

ANNE-MARIE FAUCHER, PDG, PLANCHERS PG

Anne-Marie a toujours été impliquée dans l’entreprise familiale depuis ses premiers emplois d’été jusqu’à ses études en gestion hôtelière. Après avoir passé quelques années à travailler pour des hôtels et restaurants à Québec, elle a pris la décision en 2008 de revenir à temps plein et d’acquérir toute

ANNE-MARIE FAUCHER

Les Forestiers MULTI-SIM inc,

filiale du Groupe Rémabec

C’est grâce au dévouement de ses employés que Les forestiers MULTI-SIM ont pu croitre et développer une entreprise prospère. Au cours des dernières années, MULTI-SIM a notamment intégré deux femmes qui rayonnent au sein l’entreprise, dont Brittany Guimond qui fait partie des étoiles de la relève forestière du Québec 2023.

« Nous sommes très fiers d’avoir fait de la place pour les femmes dans notre entreprise avec l’arrivée de Brittany et de Rosalie », remarque Patrice Simard, propriétaire de l’entreprise avec son frère, Nicolas, et Claude Audet.

Dès sa première entrevue, Britanny a impressionné les propriétaires et elle a démontré un talent naturel aux commandes d’une abatteuse multifonctionnelle. « Elle a toujours progressé en écoutant nos conseils pour s’améliorer à chaque jour », note Patrice Simard, ajoutant que la jeune femme de 20 ans a désormais un rythme de production très élevé. De son côté, Rosaly Landry, qui opère un transporteur, mène son travail

avec efficacité tout en faisant des empilements de qualité.

C’est en 1999 que Paul Simard, a lancé Les Forestiers MULTI-SIM, avec ses fils Patrice et Nicolas, qui avaient alors 22 et 19 ans. Au départ, l’entreprise réalisait ses travaux de récolte avec un kit d’abattage, alors que 24 ans plus tard, elle compte maintenant quatre abatteuses et trois transporteurs, des machines opérées par 11 employés, récoltant près de 175 000 mètres cubes par année.

« Notre réussite c’est grâce à nos employés », lance Nicolas Simard. « Tu as beau avoir les meilleures machines au monde, si tu n’as personne à mettre sur le siège du conducteur, elles ne serviront à rien ».

« À l’embauche, on demande loyauté et engagement à nos employés et en retour, on offre la reconnaissance, une bonne ambiance de travail et de bonnes conditions de travail », ajoute-t-il.

Le parcours de Claude Audet, qui est devenu actionnaire de MULTI-SIM il y a 4 ans, fait fois de l’importance qu’occupent les employés pour l’entreprise. « Claude travaillait pour nous depuis plus de 13 ans, alors on l’a intégré à l’équipe d’actionnaire

quand on a eu l’opportunité de grossir », explique Nicolas.

« En 2020, nous avons décidé de créer une compagnie sœur au nom d’Exploitations forestières La-Sim inc. », ajoutet-il. C’est Martin Lavoie, co-actionnaire qui s’assure du bon fonctionnement des opérations de cette filiale. Nous supportons en continue la progression de cette jeune entreprise. De plus, Claude agit à titre de mentor auprès de son fils Louis qui travaille au sein de cette nouvelle entreprise. De façon non-exclusive, le fils de Claude pourrait être un candidat à la relève dans le futur.

Opérant au camp Brooch, près de Manic-5, sur la Côte-Nord, MULTI-SIM offre des horaires de huit jours de travail, suivi par six jours de congé. « C’est le même modèle depuis 1999 », souligne Nicolas Simard, ajoutant que les employés l’apprécient grandement.

Groupe Rémabec : un partenaire de choix C’est en partenariat avec Rémabec que Les forestiers MULTI-SIM a été créée ainsi que sa compagnie sœur. Nos entreprises forestières ne seraient pas les même aujourd’hui sans l’aide de Rémabec. « C’est avec la force du Groupe qu’on a pu se rendre où on est aujourd’hui, en saisissant les opportunités offertes par notre donneur d’ouvrage, qui est aussi notre partenaire en affaires », remarque Patrice.

MULTI-SIM cherche toujours des façons de continuer à s’améliorer est c’est pourquoi les actionnaires ont suivi une formation au Centre en Entrepreneuriat Multi-Ressources à Dolbeau-Mistassini.

Au cours des prochaines années, MULTI-SIM souhaite continuer à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à eux. « Si on arrive à trouver le bon personnel, on n’a aucun problème avec l’idée de gérer huit abatteuses multifonctionnelles », conclut Patrice, qui voit l’avenir de la foresterie sous un bon œil avec l’essor des produits verts issus de la biomasse forestière tel que le biocarburant qui est produit à Port-Cartier à l’usine de Bioénergie AE Côte-Nord et la nouvelle usine Carbonity qui verra le jour sous peu et qui produira du biochar pour l’amendement de sols ainsi que du biochar métallurgique.

Brittany Guimond qui fait partie des étoiles de la relève forestière du Québec 2023.
Patrice Simard, propriétaire de l’entreprise avec son frère, Nicolas, et Claude Audet.

l’expérience nécessaire pour faire partie de l’entreprise familiale. Elle a occupé de nombreux postes depuis et a tracé son chemin toujours en appuyant des projets et procédés innovants afin que Planchers PG demeure une entreprise novatrice, jusqu’au poste de présidente directricegénérale de l’entreprise en août 2020. Peu importe le poste qu’elle a occupé, elle s’est toujours engagée envers le succès de son équipe et de l’entreprise. Elle a créé des comités et réalisé plusieurs projets et partenariats pour faire progresser Planchers PG dans son efficacité et devenir cheffe de file dans l’industrie du plancher de bois franc au Québec et même au Canada. « C’est vraiment stimulant de travailler pour une entreprise fondée par mon grand-père et son cousin en 1979 », dit-elle, alors que six petits enfants reprennent maintenant les reines de l’entreprise, pour la troisième génération au sein de la famille. « C’est une fierté de continuer le travail en famille », ajoute la femme de 36 ans qui adore les défis de gestion et l’humain derrière le produit.

Savoir mobiliser les troupes et motiver les collègues pour les amener plus loin font partie de l’ADN de leader

d’Anne-Marie. Au cours des prochaines années, elle souhaite consolider les acquis et poursuivre la croissance lorsque les marchés, et les taux d’intérêt se stabiliseront. « On a investi plus de six millions de dollars dans notre ligne de production, dit-elle. On veut maintenant maximiser la capacité production et l’efficacité ».

BRITANNY

GUIMOND, OPÉRATRICE DE MULTIFONCTIONNELLE, LES FORESTIERS MULTI-SIM

Native du Saguenay, Britanny Guimond estime qu’elle a toujours été un peu « tomboy ». « Je ne savais pas dans quoi je voulais travailler, mais je cherchais une job non conventionnelle pour une fille », souligne la jeune femme de 20 ans qui jouait au football au secondaire.

Britanny a notamment travaillé dans un CHSLD, un travail qu’elle appréciait, mais après un moment, elle avait l’impression de tourner en rond.

Alors que son conjoint travaillait comme opérateur sur une abatteuse multifonctionnelle, il lui fait regarder un vidéo d’une telle machine sur YouTube. « J’ai trouvé ça impressionnant et j’ai décidé d’aller suivre mon cours à Forestville en 2021 », note la jeune femme de 20 ans. « Dans le bois, il ne manque jamais de défis », dit-elle. Au départ, le fait d’être la seule fille dans un camp forestier était un défi en soi et même son grand-père forestier doutait de son choix.

« Au début, on me regardait croche et on m’a fait des commentaires déplacés, mais

j’ai réussi à me faire respecter. J’ai un peu l’impression d’avoir tapé la trail, parce qu’il y a maintenant 3 ou 4 filles au camp ».

Son employeur, Multi-Sim a récemment embauché une autre fille au sein de l’équipe.

« Les mentalités changent », lance fièrement Britanny, qui est plus efficace que bien des opérateurs remarque Nicolas Simard, propriétaire de MultiSim.

« Britanny a su se démarquer par sa persévérance et son écoute elle est rendue un point fort de notre

entreprise par sa fiabilité sa constance et son attitude, ditil. Elle nous fait sourire tous les jours ».

En travaillant au camp Brooch, près de Manic-5, elle travaille huit jours, suivi de six jours de congé. « C’est tellement mieux », souligne la femme qui adore passer du temps en forêt, même si elle doit travailler 12 heures par jour.

Pour l’instant, Britanny n’a pas l’intention d’avoir d’enfant et elle compte travailler en forêt au moins pour les 10 prochaines années.

GUILLAUME LODVITZ

Passionné de plein air, d’environnement et de forêts, Guillaume Lodvitz a quitté la France en 2013 pour venir s’établir au Québec. «

Les débouchés en foresterie sont très limités en France, alors je me suis dirigé très rapidement vers le Québec », souligne l’homme de 27 ans. C’est à l’Université Laval qu’il a poursuivi ses études d’ingénieur forestier et c’est pendant ses stages qu’il a commencé à travailler pour Reboistech, une entreprise spécialisée dans le reboisement et l’aménagement sylvicole.

Comme bien des Français, c’est l’immensité du territoire qui l’a marqué à son arrivée.

« Tu peux rouler 10 heures

en pleine forêt et toujours être au milieu de nulle part », lance-t-il.

Pendant ses études, il s’est spécialisé dans le domaine de la gestion et chez Reboistech, il a rapidement pu faire sa place devenant d’abord superviseur aux inventaires et aux travaux techniques, avant de devenir directeur de la foresterie en janvier 2022, trois ans à peine après avoir fait son premier stage au sein de l’entreprise.

« Il a réussi à driver toute l’entreprise de façon incroyable, apportant une structure et une confiance dans une équipe devenue solide », remarque Olivier Déon, le directeur des travaux technique. « Autant fier d’être Français que fier d’être assimilé dans la culture

québécoise il représente l’avenir des personnes engagées dans l’industrie forestière québécoise peu importe leurs origines. »

Pour Guillaume Lodvitz, c’est la diversité du travail en forêt qui fait en sorte qu’il apprécie tant son métier. « Il y a toujours des défis et ça ne se passe jamais exactement comme on veut, dit-il. On doit s’adapter au terrain, aux clients, en travaillant de manière plus en plus précise, avec des stratégies d’aménagement différentes. D’un contrat à l’autre, ce n’est jamais la même chose. »

MARTIN POIRIER, CHARGÉ DE PROJET – PROCÉDÉS DE BOIS, EFFECTO EFFICACITÉ NUMÉRIQUE

Originaire du Nord du

Québec, Martin Poirier débute sa carrière dans les services financiers puis rejoint l’industrie de la transformation du bois en 2009 chez Barrette-Chapais. Il y restera plus de 10 ans, d’abord comme contremaître de production, puis comme responsable qualité et responsable des opérations des séchoirs. Une formation de spécialisation proposée par Formabois lui a permis de développer une expertise dans le séchage des résineux. Il est ensuite recruté par Produits Forestiers D&G dans la région de la Beauce, pour devenir leur surintendant de production séchage/rabotage. Il participera à l’implantation du planeur Gilbert et de l’emballeuse DO2. Quelques années plus tard, toujours en

La grande famille de Boisaco tient à féliciter Philippe Dumas, Superviseur aux opérations forestières et responsable de chantier, pour sa nomination dans le Top 10 de la relève forestière au Québec.

Notre organisation est très fière d’offrir aux talents d’aujourd’hui l’opportunité d’être des leaders de demain, en vue d’assurer la pérennité de l’aménagement responsable de nos forêts ainsi que de la vitalité de nos communautés.

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Beauce, il rejoint la scierie familiale Clermond Hamel en tant que contremaître de production et contrôleur qualité. Il participe activement aux innovations comme l’implantation de Sicam V20 (outil de mesurage sur tablette relié au vernier), ainsi que du détecteur d’humidité Brookhuis au planeur, dont les données sont collectées par le MES (Manufacturing Execution System) d’EFFECTO.

En parallèle de son métier déjà très prenant, il complète un certificat en ressources humaines avec l’université TELUQ en 2019. Il participe régulièrement aux formations et rencontres proposées par FPinnovations, Formabois et le CIFQ afin de toujours

l’actualité du secteur. Habitué des rendez-vous du CIFQ depuis environ 5 ans, on le distingue par ses nombreuses interventions et sa bonne humeur, souligne David Fecteau, le président directeur général d’EFFECTO, l’entreprise où travaille Martin Poirier depuis avril 2023.

« Martin se positionne donc en agent du changement pour aider les directions d’usine et les employés en place à se transformer dans une optique d’excellence opérationnelle », remarque le PDG.

En tant que chargé de projet en procédés, il a, entre autres, la responsabilité d’accompagner les scieurs dans les étapes de diagnostic et d’intégration de nos production.

« En participant à la transformation des usines

La Baie, a décidé d’aller faire sa technique en foresterie au Cégep de Chicoutimi, une formation qu’il a complétée en 2010, avant d’aller travailler chez Boisaco.

« Dès son arrivée comme technicien forestier au suivi des interventions, Phillipe a attiré l’attention, son assiduité, et son sens

développé du soucis d’assurer une bonne production tout en maintenant des hauts standards de qualité des données mesurées sur le terrain en plus de son intérêt avoués pour l’opération forestière, on fait de lui un candidat naturel pour une relève en supervision », soutient Benjamin Dufour, le directeur des opérations forestières chez Boisaco.

À sa deuxième saison, Philippe s’est vu offrir l’opportunité de se joindre à l’équipe de supervision des opérations. Sons sens des responsabilités, du travail d’équipe, sa rigueur en santé-sécurité et son dévouement envers les entrepreneurs et opérateurs qu’il supervisaient, ont vite fait de lui un superviseur apprécié dans le groupe.

Une fois en plein contrôle de l’aspect récolte, Philippe a rapidement voulu s’impliquer dans la construction de chemin, il a donc eu la possibilité de s’impliquer

MARTIN POIRIER

en ayant l’année suivante le poste de superviseurs de construction de chemins.

Aujourd’hui âgé de 31 ans, Phillipe fait partie des superviseur établi en construction de chemin notamment sur le territoire de la Côte-Nord où l’on retrouve les terrains parmi les plus difficiles de la province.

Phillipe s’est aussi vu confier la responsabilité de responsable de chantier, ce qui implique que pour des secteurs isolés, il doit coordonner l’ensemble des aspects de l’opérations soit la voirie, la récolte, le transport, l’entretien et les déplacements des machines par fardier.

« Avec une motivation toujours grandissante, son amour pour la forêt et les opérations forestières, Philippe fera assurément parti de la relève pour d’éventuels postes de gestion des opérations forestières », souligne Benjamin Dufour.

TOMMY PELLETIER, PDG MULTIFORÊT PELLETIER

La première photo que j’ai vu de lui, il devait avoir 4ans et il était aux commandes de la vieille chargeuse à bois de son père. Depuis toujours passionné de foresterie, il est allé faire son DEP en Abattage et façonnage des bois à Dolbeau. Avant même la fin de ses examens, il avait déjà obtenu un emploie pour un entrepreneur qui était venue le voir à l’école. C’est là, qu’il part travailler, après avoir obtenu son diplôme, sur la Côte-Nord et au Lac-Saint-Jean. Il revient en Estrie en 2011, pour un entrepreneur de sa région, mais son désir d’être son propre patron était fort. En 2015, il fonda Multiforêt Pelletier. Il a commencé sa carrière d’entrepreneur avec une abatteuse Eltec 227 2014 avec une tête H8 et un transporteur Ponsse Buffalo King 2006. Rapidement, il

changea le Buffalo King pour un Elephant 2008, car celui-ci nécessitait trop d’entretien. Il fait de la coupe sur des terres privés partout en Estrie pour la compagnie Domtar. Cette compagnie, toujours à l’affut des nouvelles technologies, l’encourage à se surpasser, jour après jour. Les facteurs environnent comme l’écologie et la protection de la faune et la flore sont toujours cœur de son travail. Au fil des années, il ajouta en 2017, une Ponsse Scorpion 2017, puis acquière aussi un Elephant King 2013. Depuis 2018, il embauche maintenant deux équipes de sous contractants qui ont rachetés les équipements pour travailler en partenariat avec lui. En 2021, il ajouta un Ponsse Bison 2021 puis en 2022, un deuxième Ponsse Bison 2020. Il utilise donc des machines aux fines pointes de la technologie. Il fait aussi parti des membres

fondateurs de l’AQEF. Son désir de faire une différence pour ce métier qu’il aime tant et pour défendre d’autre entrepreneur comme lui est très important. En juin dernier, il a aussi été invité comme entrepreneurs en forêt privé au congrès annuel de la Fédération des Producteurs Forestiers du Québec à Matane. Il faisait partie d’une table ronde sur les enjeux d’approvisionnement en forêt privée. Avec l’AQEF, son principal engagement consiste à promouvoir et améliorer les conditions de formation des entrepreneurs. Son éthique de travail et son désir d’avoir des employés satisfait et heureux font de lui un très bon employeur et il sait aussi très bien se faire apprécier de tous ses clients. Je termine avec le fait qu’il est un merveilleux papa pour nos quatre enfants. Tjrs paassionné machinerie. Après secondaire

TOMMY PELLETIER
PHILIPPE DUMAS

posait questions aller en forêt. Père terrains. Tjrs buché bois, plus manuel. Développé machinerie. DEP Dolbeau. Après entrerpeneur LSJ et Côte Nord et après en Estrie. Coaticook.

100% forêt privée. Domtar proprio privés aussi. Pris

partie opérations patron. Sous traitant 3 ans. Contrats directs.

4 machines à mois. Une abta et 3 transpo. 2 abat sous traitance. Niveleuse gradeur, pelle. Réparation après coupe. Fardier.

2 temps plein, 2 sous

traitant. Éventuellement six. Pas une journée pareil. Bris change, température, jamais même paysage. Type de bois, tyde de coupe, très diversifié, les défis. Coupes plus spécialisé proprios, qualité, 85% coupes partielles jeunes feuillus en éclaircie.

Pas de plan expansion. Ouvert aux opportunités récolte. Dit ya 5 ans aurait pas été prêt oop présenté sauté dessus.

WILLIAM BOULANGER, DIRECTEUR FORESTERIE, COOPÉRATIVE FORESTIÈRE DU HAUT SAINT-MAURICE

William Boulanger est passionné de forêt depuis sa tendre enfance passée à Charrette, un petit village de la Mauricie. Élevé dans le bois, son choix de carrière a été motivé par l’idée de se retrouver dans la nature, mais plus encore. « J’aimais l’idée de devenir ingénieur forestier, parce que ça amenait un volet économique avec le côté nature », dit-il.

En complétant son

WILLIAM BOULANGER

baccalauréat en génie forestier à l’Université Laval, il a réalisé un stage pour la Coopérative forestière du Haut-SaintMaurice en 2018, avant d’y commencer sa carrière l’année suivante, à titre d’ingénieur forestier.

Doté d’un fort potentiel, en janvier 2021 il prend le directeur de la foresterie pour les deux filiales de la coopérative, qui récolte environ 370 000 m3 de bois par année. La même année, il devient le président du conseil d’administration à seulement 25 ans. William s’implique également sur le conseil d’administration de Bioénergie La Tuque, un projet visant à aménager une usine de bioraffinerie forestière dans le Haut-Saint-Maurice.

« C’est rempli de défi tous les jours », remarque le forestier, qui est très heureux d’avoir fait ce choix de carrière. « On n’a jamais le temps de s’ennuyer ».

« Son savoir-être et son savoir-faire font de lui un collègue très agréable et une personne de confiance pour la direction », mentionne

le directeur général de la coopérative Marc-André Despins.

Aujourd’hui, William s’occupe principalement de tous les aspects lois et règlements liés aux travaux forestiers, autant dans les travaux de récolte que sylvicoles. « J’espère que l’avenir me réserve de belles opportunités et de beaux projets forestiers », conclut-il.

MARC-OLIVIER DUBÉ, TECHNICIEN FORESTIER, SCIERIE SAINT-MICHEL

Petit-fils de grands-parents qui ont travaillé comme draveurs et bûcheron, MarcOlivier Dubé songe depuis longtemps à travailler en lien avec le milieu forestier. C’est d’ailleurs en forêt que le jeune atikamekw aimait se retrouver quand il était jeune.

Marc-Olivier a décroché au secondaire, mais l’idée de travailler en forêt lui a redonné le goût d’aller à l’école. « Je voulais m’inscrire en protection de la faune à Duchesnay, mais il n’y avait pas de place. Je me suis inscrit en aménagement de

la forêt et j’ai développé une passion pour la foresterie et les opérations », dit-il. « Quand je suis en forêt, je n’ai pas l’impression de travailler », ajoute-t-il.

Après être sorti de l’école, Marc-Olivier a travaillé comme mesureur pour le Groupe Crête à Saint-Faustin. L’année suivante, il a commencé à travailler pour Forestier Champoux, quelques années avant la réouverture de la scierie Saint-Michel, qui est

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maintenant son employeur. « Marc-Olivier est une de ces personnes qui sortent du lot, autant pour son implication au niveau de sa communauté que dans son travail », souligne René Gouger, surintendant aux ressources humaines à la Scierie Saint-Michel.

Marc-Olivier a un énorme respect pour la nature qui provient du savoir de génération en génération de ses ancêtres, ne prenant jamais

MARC-OLIVIER DUBÉ

une décision en contradiction du bon sens pour l’équilibre de l’humain et de la nature, ajoute de dernier.

Selon Marc-Olivier, la foresterie a beaucoup à offrir aux membres de sa Première nation, qui sont encore trop peu nombreux à travailler en forêt. « Il y a beaucoup de belles opportunités pour travailler en foresterie, mais il manque de promotion dans les communautés », croitil, espérant que les choses changeront au cours des prochaines années.

VINCENT LAPLANTE, COORDONATEUR DE L’INGÉNIERIE, SMARTMILL

Vincent Laplante a toujours aimé ce qui tourne autour de la forêt. Pendant sa jeunesse

à La Durantaye, il appréciait aller sur le lot familial pour faire le bois de chauffage. Pendant ses études, il a travaillé dans une pépinière et il est allé planter des arbres.

Lorsqu’il arrive à l’université, il choisit d’aller étudier en génie mécanique à l’université Laval, se gardant les portes ouvertes pour choisir dans quel domaine il allait travailler.

Et c’est en lien avec la foresterie qu’il trouva de l’emploi à sa sortie des bancs d’école, d’abord pour une entreprise en lien avec la gestion de la biomasse forestière, puis pour Progitech, avant de se joindre à SmartMill en 2020. Embauché comme ingénieur mécanique, il a ensuite été promu au poste de

coordonnateur de l’ingénierie en 2022.

« Vincent est un employé très dévoué envers son travail, commente Emma Fontaine, responsable des ressources humaines chez Progitech. Il est ingénieux dans la manière de concevoir les éléments d’un système et dans sa

résolution de problèmes. Il n’hésite pas à penser autrement et à proposer de nouveaux concepts. »

Grâce aux améliorations réalisées, Vincent a réussi à augmenter la vitesse du SmartTrim, un équipement phare chez SmartMill, ce qui accroît la productivité des clients et la fiabilité de l’équipement tout en réduisant les coûts de fabrication, ajoute cette dernière.

« J’aime travailler sur la conception des machines et il y a toujours de beaux défis en travaillant sur le bois, un matériau vivant, dit-il. C’est stimulant d’arriver avec des équipements qui permettent d’augmenter la capacité d’usines existantes et de participer à leur amélioration ».

VINCENT LAPLANTE

FORÊT profil

Sur la ligne de feu

Des dizaines de forestiers ont travaillé d’arrache-pied pour aménager des coupe-feux le printemps dernier pour protéger les communautés.

Les feux ont menacé plusieurs communautés ce printemps, notamment à Chibougamau, à Chapais, Lebel-sur-Quévillon, Oujé-Bougoumou et à Mistissini.

Pour protéger les villages et les infrastructures, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a demandé l’aide des forestiers lorsque les flammes se sont approchées à une vingtaine de kilomètres de Chibougamau en juin dernier.

« Nous avons coordonné les travaux avec Chantiers Chibougamau et Barrette-Chapais pour aménager des lignes mécanisées », explique

Frédéric André, le directeur régional par intérim région centre pour la SOPFEU. Le terme ligne mécanisée fait référence à une zone tampon de 40 mètres, aussi appelé coupe-feux, où les arbres sont récoltés pour éviter la propagation du feu.

Les lignes mécanisées sont parfois utilisées en forêt, comme moyen d’appui à d’autres techniques de combat, afin de ceinturer le feu, poursuit-il, mais c’est plus rarement utilisé près des villes, comme ce fut le cas cette année.

Selon Frédéric André, ce type d’aménagement est une mesure de la dernière chance, car elle permet de sauver seulement une partie des infrastructures. « Selon les expériences passées avec les gros feux ailleurs dans le monde, on estime que ça permet de sauver 30% des maisons », souligne l’homme qui a travaillé sur les feux de forêt historiques en Australie en 2019 et 2020 et en Colombie-Britannique. Par exemple, les vents forts et les tisons peuvent

37 kilomètres de coupe-feu ont été aménagés dans le secteur de Chibougamau en juin dernier.

PHOTOS:

permettre de sauter l’espace coupe-feu. Il n’existe pas de distance définie pour aménager un coupe-feu, car chaque feu est différent. « Un feu a franchi 50 km en 24 heures à la Baie-James cette année », lance-t-il en exemple, ajoutant que les travailleurs doivent avoir du temps devant eux pour faire le boulot.

À Chibougamau, les travaux pour aménager les espaces tampons ont été réalisés lorsque le feu se trouvait à une vingtaine kilomètres de la communauté et des infrastructures.

« Nos équipes se sont consacrées à répondre aux besoins de la SOPFEU du 31 mai au 10 juin », soutient Frédéric Verreault, le directeur exécutif, développement corporatif, pour Chantiers Chibougamau. Pendant 11 jours, la machinerie a réalisé plus de 3000 heures de travail pour aménager 37 km de coupe-feu, à raison d’environ 3,4 km par jour.

« L’intensité et l’efficacité du travail sont le reflet de l’énergie avec laquelle travaillent nos équipes à l’année, mais, dans le cadre de cette opération d’aide aux besoins de la SOPFEU, il y avait une grosse coche d’investissement supplémentaire qui résulte de l’attachement profond de toute notre gang pour la forêt », remarque Frédéric Verreault.

UN TRAVAIL VALORISANT

Martin Paquet, le propriétaire de Forestiers MF

Paquet, a été appelé sur la ligne de feu par Chantiers Chibougamau. Pour l’occasion, ce dernier a mobilisé une abatteuse de bois long, une Tigercat X870D, et une débusqueuse à grappin Tigercat 635E.

« On devait bûcher des bandes de 40 mètres de large, explique Martin Paquet. Après avoir transporté les billes, les pelles et les tracteurs de voirie passaient pour enlever toute la mousse, afin

Martin Paquet était heureux de participer aux efforts pour importants pour limiter les dégâts des feux de forêt.

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d’éviter que le feu prenne ».

Pendant plusieurs jours, le feu a continué de menacer Chibougamau, car il n’aurait suffi que le vent souffle dans la mauvaise direction pour que le feu ne gagne plusieurs kilomètres vers le village.

Le forestier était bien heureux de pouvoir apporter son aide pendant cette période critique. « C’est valorisant d’avoir pu aider », dit-il.

Au lieu d’arrêter complètement les opérations, il a pu travailler, sur appel, avec deux autres opérateurs. Plusieurs entrepreneurs forestiers se sont plaints de ne pas pouvoir aider pendant le mois de juin, alors que plusieurs unités d’aménagement étaient fermées. « Les forestiers connaissent tous les chemins et les secteurs en forêt, remarque le forestier. On devrait s’en servir plus de leurs connaissances pour lutter contre les feux ». Pour faire travailler la main-d’œuvre forestière, et pour éviter de la perdre, des intervenants ont même suggéré d’offrir des formations de combattant contre le feu.

D’un point de vue financier, ce travail a permis de faire rentrer un peu d’argent, mais trop peu pour payer tous les frais fixes et pour rembourser les termes. « Toutes les opérations ont arrêté deux jours à peine après qu’on ait recommencé à bûcher, après l’arrêt printanier », remarque Martin Paquet, qui compte 11 employés.

Selon les données récoltées par l’Association

Aménager pour réduire les risques de feu

Pour limiter les risques liés aux feux de forêt, il faudra adapter les infrastructures et l’aménagement forestier à proximité des communautés, estime Frédéric André de la SOPFEU.

« Il faut rester humble devant les feux, parce que malgré les technologies, nos moyens de lutter contre les feux extrêmes sont très limités », dit-il. La prévention est toutefois très payante, car chaque dollar investi dans la prévention permet d’épargner quatre dollars de suppression et de dégâts.

Les scientifiques ont fait la liste de plusieurs mesures à mettre en place, avec les stratégies Intelli-feu (FireSmart). Près des communautés et des infrastructures, on peut par exemple réduire la quantité de combustible au sol, mettre en place des lignes de défense mécanisées, éclaircir les forêts pour éviter que la cime des arbres ne se touche ou encore planter des feuillus comme outil de protection. Des revêtements métalliques et des soffites en bon état permettent aussi de limiter les risques d’incendie de chalets situés en forêt. Il est aussi recommandé de conserver les cordes de bois à distance du chalet.

Solutions performantes en matière de systèmes d’aspiration et de procédés industriels

Martin Paquet et son équipe ont commencé à récolter le bois brûlé rapidement, car certains secteurs étaient déjà prévu au plan de récolte.

québécoise des entrepreneurs forestiers (AQEF), les entrepreneurs forestiers ont perdu en moyenne 70 500 dollars de revenus pendant les feux de forêt en 2023. Certains ont perdu des machines dans les feux, ou des employés qui se sont trouvé un autre emploi.

RETOUR À LA NORMALE

C’est au début du mois de juillet que Martin Paquet a pu reprendre ses opérations normales de récolte de bois en longueur pour Chantier Chibougamau. Le forestier explique pourquoi il s’est converti à la récolte du bois long. « C’était un grand défi de logistique pour moi que j’étais prêt à relever, dit-il. Il

y a plus de machinerie à suivre mécaniquement, mais aussi sur le terrain, pour mettre chaque machine a la bonne place afin être plus efficace et plus rentable. » Dans son cas, il opère avec un total de six machines en opération, soit deux abatteuses (Tigercat X870D, Trans-Gesco TG 88D), un débardeur à grappin (Tigercat 635E), trois ébrancheuses (Caterpillar 538, Caterpillar 320D, Hitachi ZX240), en plus de trois autres machines de rechange (Tigercat 870C, Trangesco TG88D et ébrancheuse John Deere 2554).

Ce dernier préfère aussi le résultat après la coupe de bois en longueur. « J’ai toujours remarqué que dans les blocs de bois court, les branches qui restent sur le sol n’aident pas à la régénération rapide. » Avec Chantier Chibougamau, les entrepreneurs forestiers sont désormais payés à l’hectare au lieu d’être rémunérés au mètre cube. « L’entreprise calcule les taux selon la densité d’arbres avec des images prises par drones et avec des images satellites, soutient Martin Paquet. C’est beaucoup mieux comme ça, parce que ça reflète mieux la réalité. »

Le forestier a rapidement commencé à bûcher dans les forêts brûlées, car plusieurs secteurs où la récolte était déjà prévue sont passés au feu. Avec l’arrivée des longicornes, « il faut se dépêcher de récolter le plus de bois possible », dit-il, ajoutant avoir confiance en Chantiers Chibougamau pour la suite.

FORÊT aménagement

UTILISER LE FEU CONTRE LE FEU

L’utilisation du feu dans la gestion forestière peut-il nous aider à prévenir les feux de forêt?

Opérations forestières vous présente une stratégie de prévention contre les feux de forêt testée en ColombieBritannique. Ce texte est écrit par John Davies, un représentant local de FireSmart et le directeur de la nouvelle unité de gestion des incendies de Forsite. Il a passé plus de 35 ans à couper du bois, à planter des arbres et à lutter contre les incendies de forêt, ainsi que les 20 dernières années comme consultant pour la gestion des feux de forêt.

Les incendies sont un processus naturel dans de nombreux écosystèmes forestiers. Le feu a pourtant été exclu des politiques et des techniques d’aménagement forestier. Ainsi, il en résulte une accumulation non naturelle (et risquée) de combustibles forestiers, souvent dans l’interface entre les zones urbaines et les zones sauvages (WUI). Le réchauffement climatique et l’accumulation de combustibles près des communautés ont le

Brûler les matériaux combustibles au sol peut permettre de limiter la propagation de feux de forêt.

potentiel de créer des incendies de forêt plus intenses qui représentent un risque pour les communautés. Pour atténuer ce risque, il faut ramener les écosystèmes à un état plus résilient en adaptant la gestion, en changeant la société et en augmentant l’utilisation du feu dans la gestion forestière.

Une approche holistique de la résilience aux incendies de forêt permet de faire le lien entre les personnes possédant des compétences et des connaissances dans divers domaines de la lutte contre les incendies et de la foresterie – travail de terrain, comportement et écologie du feu, combustibles et suppression, spécialistes de la technologie de modélisation des incendies et services prédictifs, éducateurs au niveau communautaire, spécialistes de la sylviculture et du reboisement - et les planificateurs gouvernementaux, les communautés locales et les Premières nations,) et d’autres services et associations gouvernementaux.

Forsite s’efforce d’atténuer le risque d’incendie de forêt au niveau du paysage pour ses clients en utilisant cette approche holistique, en concevant et en fournissant des solutions au niveau du paysage. Dans le passé, la protection des communautés a

été abordée à une échelle trop petite - 100 mètres de traitements FireSmart comme coupe-feu, par exemple. La mise en œuvre de solutions d’atténuation à grande échelle nécessite souvent des machines, notamment pour enlever de grandes quantités de biomasse, ainsi qu’une collaboration entre les titulaires de permis forestiers, les Premières nations et les communautés. Entreprendre de telles opérations nécessite une approche qui concilie les objectifs de réduction du comportement du feu avec la minimisation (voire l’amélioration) des impacts sur les valeurs culturelles, écologiques et sociales du paysage. Plusieurs techniques de réduction de combustible au niveau du paysage ont été développées dans la région de Thompson-Okanagan en Colombie-Britannique au cours des six dernières années ; quatre d’entre elles ont été testées lors des incendies de forêt extrêmes en 2020 et 2021.

Forsite est actif dans la forêt communautaire de Logan Lake (60 km au sud-ouest de Kamloops, C.-B.) depuis huit ans. Les traitements FireSmart à petite échelle au sein de la communauté ont commencé il y a plusieurs dizaines d’années. Toutefois,

l’éclaircissement des forêts à l’aide de machines et le retrait du combustible au sol sont des activités relativement récentes. Les opérations d’enlèvement du bois n’ont pas été une pratique courante et ont nécessité des consultations avec les Premières nations et une large participation du public, afin de trouver un équilibre entre la protection de la communauté et la protection des valeurs.

Les traitements effectués le long de l’interface sud de la communauté ont été mis à l’épreuve lors de la saison des incendies extrêmes de 2021, lorsque l’incendie de Tremont Creek s’est dirigé vers la communauté. En raison de la réduction de la charge de combustible le long du périmètre sud de la communauté, le B.C. Wildfire Service (BCWSl’équivalent de la SOPFEU) et l’industrie ont été en mesure d’ancrer les tactiques de suppression et d’utiliser l’allumage planifié pour brûler le combustible avant l’approche de l’incendie. Cette tactique, combinée à l’utilisation de gicleurs dans la communauté, a permis de protéger la communauté sans pertes structurelles.

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une expérience similaire avec Westshore Estates (situé à 40 km au sud-ouest de Vernon) et l’incendie de White Rock Lake en 2021. En collaboration avec la communauté autochtone d’Okanagan, une coupure de combustible d’environ 100 ha a été créée autour de la communauté. Le coupe-feu était situé près d’une route existante et mesurait plus d’un kilomètre de large à l’extrémité sud.

Sachant que le coupe-feu était en place, l’équipe de protection structurelle affectée à ce flanc de l’incendie a mis en place un vaste système de distribution d’eau avec des réservoirs de stockage et des systèmes d’arrosage. Dans la nuit du 13 août, le feu, aidé par des vents violents, a jailli du bassin versant de Whiteman Creek et s’est dirigé vers le sud en direction de la communauté. Le feu a atteint la coupure de combustible à l’extrémité sud, enflammant des piles non brûlées à l’intérieur de la coupure de combustible et brûlant sur 700 mètres avant que les tactiques de suppression ne permettent de le maîtriser. La coupure de combustible et la réduction de l’intensité du feu résultant de la diminution de la charge de combustible ont permis aux

pompiers d’utiliser l’espace défensif sécurisé et d’agir sur le feu de forêt. En obtenant l’acceptabilité sociale d’opérer juste derrière les habitations dans la zone d’utilisation des sols, dans des peuplements qui ont une grande valeur sociale, un environnement a été créé qui ne pouvait supporter que des incendies de faible intensité, et qui a permis aux professionnels du feu de mettre en œuvre en toute sécurité des tactiques d’extinction contre un comportement extrême des incendies.

Les coupe-feux n’auraient été améliorées que si l’on avait eu recours au brûlage dirigé après le traitement pour éliminer les combustibles résultant des activités de traitement. L’utilisation du brûlage aurait permis de réduire la quantité de combustible ainsi que la charge d’herbe morte accumulée afin de réduire davantage le comportement du feu et la vitesse de propagation de l’incendie attribuée à cette couche de combustible. Un soutien accru au brûlage culturel mené par les autochtones contribuera à ramener les écosystèmes à leur état d’avant la colonisation, où les forêts et les prairies étaient plus absorbantes et plus résistantes aux incendies naturels.

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Des progrès significatifs ont été réalisés au cours des six dernières années, qui ont coïncidé avec trois des pires saisons d’incendie en Colombie-Britannique. Nous devons utiliser les pertes de ces dernières années et les leçons tirées de nos succès pour progresser vers des décisions de gestion appropriées. Ce n’est pas le moment de freiner.

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Avec plus de 40 ans d’existence, Inotech a développé plusieurs types d’empileuses entièrement électriques au fil du temps. L’empileuse ultra haute vitesse Fastack permet d’empiler jusqu’à 22 rangs par minutes pour du bois de 3 à 10 pieds de long, avec une technologie sans fourche (et 50% moins de composantes), offrant la plus courte distance de l’industrie.

L’empileuse ultra haute vitesse permet de traiter le bois de 4 à 32 pieds avec une simple ou double fourche.

L’empileuse par rang inférieur permet pour sa part d’empiler le bois à la hauteur du sol de façon sécuritaire, soit la technique idéale pour l’empilement des petits paquets de lattes en paquets plus gros.

En option, Inotech produit aussi des élévateurs secondaires pour un fonctionnement sans arrêt, un robot placeur de latte et des distributrices à lattes brevetées. www.inotechcanada.com

BID GROUP

L’empileuse MoCo, qui fait partie du panier de produits de BID Group, est une référence en matière de fiabilité, offrant un rendement inégalé pour l’empilement du bois vert depuis 20 ans déjà. Son design unique assure un placement précis des baguettes de séchage, améliorant le temps de fonctionnement de l’empileuse, la régularité du séchage et la qualité du bois. Consommant moins de 50 % d’énergie par rapport aux systèmes hydrauliques comparables, elle est écologique

et parfaitement synchronisée en permanence. Conçues pour la fiabilité et un entretien minimal, les 120 empileuses MoCo en opération prouvent leur longévité. Chaque système est personnalisé pour des applications spécifiques, faisant de BID Group un partenaire idéal pour des solutions complètes d’équipements de haute performance.

www.bidgroup.ca

JAMEC

Offrant des équipements pour la manutention du bois depuis 1987, JAMEC a su se tailler une place dans

l’industrie en offrant des équipements robustes, durables et conçus pour les usines de sciages et rabotages de feuillus et résineux. Entièrement électrique et compacte, l’empileuse JAMEC a été conçue pour s’adapter à toutes les dimensions de planches, de largeurs, d’épaisseurs ou de longueurs variables. Lorsque combinée avec son élévateur secondaire, l’empileuse JAMEC permet un empilement continu à grandes vitesses. L’efficacité d’empilement est assurée par son système de doigts de stabilisation des paquets ainsi que son système d’égalisateur de rangs optimisant l’empilement. L’empileuse JAMEC est

• Élévateur, fourches et transfert avec motorisation électriques

• Sciage & Rabotage

• Bois feuillus & résineux

• Pieds presseurs

• Doigts de stabilisation des paquets

conçue pour minimiser les interventions d’opérateurs et les risques d’accident permettant un maximum d’efficacité. www.jamec.ca

CARBOTECH

Au fil des 35 dernières années, Carbotech a su se démarquer dans la conception et la fabrication d’empileuses. Son expertise a constamment évolué de sorte qu’aujourd’hui, l’entreprise est en mesure d’offrir des systèmes adaptés aux scieries et aux usines de rabotage et ce, pour tout type d’essence de bois. Entre autres, dans son offre de produits d’empilement, on retrouve des empileuses électriques à simple et à double fourche, un optimiseur de longueur de produits pour paquets à longueurs variables et finalement, des systèmes de lattage automatiques avec optimiseur de lattes. Tous ces systèmes sont automatisés et optimisés par Autolog. www.carbotech.ca

USNR

L’automatisation complète et la proximité permettent à un seul opérateur de gérer facilement l’empileur à grande vitesse Stick-N-Fork de l’USNR. Il offre des paquets avec un alignement d’autocollants presque parfait et un fonctionnement continu en douceur à grande vitesse. Il dispose de fentes qui maintiennent les bâtons sur les fourches de l’empileur qui se remplissent automatiquement à la fin de chaque cycle de fourche. Disponible avec un fonctionnement électrique ou hydraulique, y compris l’espacement d’air, l’empilement de largeur aléatoire, le déchargement de bâton (dans le cas de bâtons cintrés), et plus encore. Des mises à niveau des systèmes Stick Feeder, Stick Lifter et Rake Off sont disponobles pour bénéficier de ces avancées sur votre empileur existant. usnr.com

ÉQUIPEMENTS nouveautés

Log Max présente la tête d’abattage polyvalente 5000V

La nouvelle Log Max 5000V est une tête polyvalente qui permet d’effectuer un abattage efficace. Elle offre un équilibre entre flexibilité, capacité et durabilité.

La nouvelle unité de sciage 318 MK2 de la 5000V facilitera le travail. Les besoins d’entretien seront minimisés et la durabilité augmentée. Les modifications

apportées facilitent le changement de barre, l’entretien de l’unité de sciage et augmentent la durabilité au maximum. L’unité de mesure 5000V a reçu des mises à jour mécaniques, électroniques et hydrauliques. La construction du cylindre de la roue de mesure a été modernisée, le circuit hydraulique est nouveau, le bras de la roue de mesure et sa fixation sont renforcés, la roue de mesure est équipée d’un nouveau codeur sans contact et de deux roulements à rouleaux coniques lubrifiés de l’extérieur. Dans l’ensemble, ces modifications permettront à la roue de mesure d’épouser encore mieux le contour de la tige et de fournir le meilleur résultat de mesure. www.logmax.com

Tigercat présente le nouveau transporteur sylvicole 630H

De nombreuses entreprises forestières s’efforcent de préparer les sites après la récolte pour la replantation avec des tracteurs agricoles modifiés. Ces machines ne sont pas à la hauteur de la tâche et souffrent souvent d’une puissance, d’une capacité de refroidissement et d’une durabilité structurelle insuffisantes. La 630H a été lancée pour combler ces lacunes. Basée sur la plate-forme de débardage de Tigercat, la machine est équipée de connecteurs hydrauliques et de plusieurs variantes de récepteur de barre d’attelage pour s’adapter à une variété de points de connexion d’outils de labour ou de buttage. www.tigercat.com

USNR dévoile de nouvelles avancées dans le tournage et le profilage des billes

USNR a conçu l’ultime profileuse de billes pour la coupe primaire. Cette nouvelle conception comprend des enclumes intelligentes qui permettent un positionnement précis contre les planches latérales coupées à n’importe quel angle, réduisant les défauts et améliorant le confinement des copeaux tout en permettant la flexibilité de couper

les planches latérales à angle. Le nouveau système permet d’augmenter le volume du broyeur tout en assurant une récupération égale. Il permet d’obtenir des produits finis de meilleure qualité et de réduire la demande en déligneuses.

Le Sidewinder, le premier retourneur de grumes à nœuds autonome au monde, a également été produit. Basée sur notre technologie éprouvée d’alimentation des retourneurs de grumes, cette unité autonome unique offre une plus grande polyvalence dans les applications nouvelles et existantes de la ligne primaire et nécessite moins d’infrastructure, ce qui réduit les coûts d’installation. Le Sidewinder offre une plus grande précision de tournage et des coûts d’exploitation et de maintenance réduits. Sa large enveloppe opérationnelle permet de traiter des billes de 3 à 24 pouces de diamètre avec des vitesses d’alimentation allant jusqu’à 700 ppm. Deux ensembles de rouleaux de tournage montés sur des chariots mobiles lui permettent d’être monté derrière des alimentations pivotantes et obliques.

www.usnr.com

Wellons présente Trumark-Evo

Le système d’humidimètre sans fil TRUMARK-Evolution de Wellons améliore considérablement la régulation de la teneur en eau du bois pendant le processus de séchage. Basé sur la technologie éprouvée TCS de Wellons, TRUMARK-EVO fournit une mesure précise et cohérente de la teneur en eau du bois tout au long du processus de séchage. Les temps de séchage sont réduits, la déviation standard de la teneur en eau est réduite et la qualité du bois d’œuvre est maximisée.

TRUMARK-EVO fonctionne en conjonction avec le système de contrôle informatisé de Wellons (Winkiln-Evo) pour développer des programmes de séchage précis afin d’automatiser le processus de séchage et d’obtenir des résultats cohérents. Le MC est mesuré en continu tandis que Winkiln-Evo surveille et ajuste le processus de séchage. TRUMARK-EVO, dans un four discontinu, détermine le point final d’un programme de séchage et, dans un CDS, détermine les ajustements du taux de poussée à l’aide de données en temps réel. www.wellons.ca

OPINION le dernier mot

Repenser l’aménagement forestier après les feux de forêt

Réévaluer les possibilités forestières mais aussi repenser l’aménagement forestier

Au moment où j’écris cette lettre, la bataille contre les feux de forêt est loin d’être gagnée et d’autres évacuations s’organisent pour mettre les populations touchées hors de danger. Je suis de tout cœur avec les personnes qui vivent cette situation très éprouvante et je salue la persévérance de tous ceux qui combattent ces incendies d’une rare intensité.

Dans la dernière décennie, nous avions eu un répit relatif à l’égard des feux de forêt au Québec. Ce que nous vivons actuellement nous rappelle que nous aurons toujours à composer avec cette perturbation naturelle et que les changements climatiques vont accentuer les situations météorologiques exceptionnelles.

Plusieurs questions m’ont été posées depuis le début de ces feux de forêt. La première : Est-ce que les possibilités forestières actuelles (20232028) tiennent encore la route compte tenu de l’importance des feux de forêt?

La réponse est probablement que non; du moins, pour certaines unités d’aménagement. Nous aurons à réévaluer les possibilités forestières pour déterminer ce que la forêt aura la capacité d’offrir sur le plan de la production de bois à la suite du passage de ces feux. Il faut savoir que lorsqu’il y a un risque pour la pérennité de la forêt, que ce soit après une perturbation naturelle ou lorsqu’un changement de vocation est apporté à un territoire forestier, il est essentiel de reprendre certaines analyses. Cette démarche nous assure que la récolte ne dépassera pas la capacité de la forêt. Il est cependant trop tôt pour dire quels seront les ajustements à apporter aux possibilités forestières. Pour reprendre cette évaluation, nous aurons besoin d’une cartographie précise des territoires affectés pas les feux. Il faudra savoir quels peuplements ont été affectés, leur maturité, les détails des plans de récupération des bois brûlés et les travaux sylvicoles qui seront entrepris pour remettre en production les secteurs touchés. Cet exercice de réévaluation se réalisera au cours

des prochains mois.

On nous demande aussi si nous avions prévu des feux d’une telle importance et si nos calculs de possibilités forestières intègrent les risques liés aux feux de forêt? Les réponses à ces 2 questions sont : oui et oui, en partie. Sur la base des informations et des modèles dont nous disposons pour suivre l’évolution de la forêt, nous nous attendions à une recrudescence des feux de forêt. En ce qui concerne leur prise en compte, il faut savoir que le calcul des possibilités forestières intègre les feux passés sous la forme de mise à jour de la forêt. Pour les feux futurs, nous avons effectivement opté pour des réserves de précaution dans des unités d’aménagement de la région Nord-du-Québec qui nous apparaissaient les plus sensibles.

Ce qui amène une autre question : Étant donné que nous savons que le cycle des feux sera plus court, conséquence des changements climatiques, pourquoi ne pas réduire les possibilités forestières immédiatement à l’ensemble des régions et ce, avant que les feux ne surviennent? C’est une mesure possible, mais qui comporte son lot de difficultés et d’enjeux. Comment s’assurer de réduire les possibilités forestières dans les unités d’aménagement où vont se produire les feux? Il faut comprendre que les feux sont imprévisibles. Comment prévoir avec certitude leur fréquence et les endroits précis où ils vont arriver? D’ailleurs, on constate que les feux de cette année ont peu touché, en date d’aujourd’hui, les endroits où nous avions pris des précautions depuis 10 ans. C’est pourquoi l’approche actuelle vise davantage à établir ces précautions là où les feux ont été les plus fréquents dans le passé. La possibilité de réduire a priori les volumes de bois dans nos analyses est-elle écartée? Non. Cependant, il nous apparaît préférable, pour le moment, d’ajuster les possibilités forestières a posteriori où sont survenus les événements.

Un fait demeure, ces feux exceptionnels

LOUISpelletier, ing.f. Forestier en chef

OPINION le dernier mot

NOUS AURONS À

RÉÉVALUER LES

POSSIBILITÉS

FORESTIÈRES POUR

DÉTERMINER CE QUE

LA FORÊT AURA LA CAPACITÉ D’OFFRIR SUR LE PLAN DE LA PRODUCTION DE BOIS À LA SUITE DU PASSAGE DE CES FEUX.

requièrent collectivement notre attention sur une question fondamentale : Est-ce que nos choix d’aménagement sont appropriés face à la récurrence des feux? Plusieurs considérations actuelles méritent d’être revues afin de les adapter aux défis des changements climatiques. À ce titre, on peut mentionner : la sylviculture d’adaptation, le choix des essences reboisées, le déploiement des coupes forestières et des infrastructures, la gestion des combustibles près des communautés et des lieux stratégiques.

De notre côté, plusieurs travaux sont en cours avec la communauté scientifique pour tester l’effet sur la forêt de plusieurs mesures d’adaptation dans un contexte de changements climatiques. Pensons par exemple à favoriser les essences moins sensibles au feu ou mieux adaptées à se régénérer après les feux. Nous pouvons aussi penser à prévoir dans le déploiement des récoltes et des infrastructures, des patrons moins favorables aux feux.

Nous ne résoudrons pas tous les défis soulevés par les résultats de la modélisation, mais notre

intention est de mettre en place et d’offrir des outils d’aide à la décision afin de diminuer les risques associés aux changements climatiques sur nos forêts.

En terminant, nous sommes dans un contexte d’incertitudes et d’événements climatiques qui pourraient encore nous surprendre. La santé et la résilience de notre forêt et de notre biodiversité doivent être au centre de nos préoccupations. Malgré le fait que les valeurs et les points de vue concernés soient souvent opposés, il est souhaitable que toutes les parties intéressées travaillent ensemble pour convenir d’une vision commune de l’aménagement des forêts que nous devrons déployer pour faire face à ces grands défis.

Pour plus de reportages: www.operationsforestieres.com

FARMA T14 G2 est une remorque solide de type porteur conçue pour répondre à vos exigences en ce qui a trait à la productivité, l’efficacité et la conception. La position abaissée de la tourelle offre au conducteur une excellente vue depuis le tracteur. Grâce à son centre de gravité plus bas et à ses roues 600/50-22,5, la remorque bénéficie d’une excellente tenue au sol même lorsque la grue est entièrement déployée. La remorque est dotée d’un système de rail repliable, d’une extension hydraulique sur le dernier support et d’élargisseurs de poteau. Personnalisez votre T14 G2 selon vos préférences en matière de solutions de grues et de valves. Faites votre choix entre un entraînement Robson 4 roues motrices et un entraînement par moyeu Black Bruin.

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