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Les Reboiseurs de la Péninsule misent sur nouveaux équipements.

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Depuis 2018, la scierie a investi 30 millions de dollars dans sa modernisation.
10 RÉCOLTE
Utilisez-vous le meilleur système de récolte?
20 FORÊT
De nouvelles machines pour plus de polyvalence
26 ENTREPRENEURIAT
Le Québec champion des faillites d’entrepreneurs forestiers
30 ÉVÉNEMENT
Le Congrès de Montréal sur le bois 2025
32 SÉCHAGE
Le maillon faible de l’optimisation au séchage
SECTIONS SUR LA COUVERTURE
6 Éditorial
8 Nouvelles
36 Nouveaux équipements
38 Le dernier mot
Frédéric Poirier, le président des Reboiseurs de la péninsule, pose devant l’abatteuse Scorpion King de Ponsse.
Photo : Johanne Fournier.

GUILLAUME
roy groy@annexbusinessmedia.com
Les menaces de tarifs ajoutent une couche d’instabilité qui brouille les perspectives.
L’industrie forestière est habituée aux montagnes russes dictées par l’état des marchés. Quand l’industrie de la construction va bien, les prix du bois sont bons et les scieurs font des profits.
Mais quand l’économie va mal, les constructions arrêtent et le prix du bois chute drastiquement. Il faut donc avoir les reins solides et un moral de fer pour passer à travers les tempêtes.
Après la pluie vient le beau temps, comme le dit le dicton. Avec une pénurie de logements qui sévit presque partout en Amérique du Nord, tous les indices pointaient vers une reprise du marché du bois d’œuvre.
L’imprévisibilité des humeurs de Donald Trump vient toutefois brouiller toutes les perspectives. Depuis l’arrivée du président Trump, un bulletin de nouvelles devient une émission de divertissement de mauvais goût. Chaque jour, il pige dans un bol à tarifs et il lance une nouvelle mesure contre une industrie ou un pays.
Certains tarifs sont appliqués tels que présenter d’autre non. Difficile de prédire quoi que ce soit dans ce contexte. Au lieu de travailler avec les pays alliés pour bâtir une économie plus forte, Trump voit des ennemis à abattre partout. Et le Canada n’échappe pas à ses bulles au cerveau.
Si des tarifs douaniers supplémentaires de 25% s’ajoutent au 14,5% déjà en vigueur, les produits du bois provenant du Canada seront ainsi majorés de 39,5%. Cette surtaxe fera gonfler artificiellement les prix, au plus grand plaisir des transformateurs américains… mais au plus grand déplaisir des consommateurs. À terme, l’inflation sera le meilleur allié des manufacturiers canadiens, car ça sera le
meilleur argument pour forcer Trump à reculer.
Les tarifs devraient affaiblir encore plus le dollar canadien. Mais cette baisse ne sera pas suffisante pour combler une surtaxe de près de 40%.
Étant donné que les États-Unis ne sont pas autosuffisants en bois, ils devront forcément acheter du bois quelque part. Les producteurs canadiens continueront d’exporter du bois, mais difficile de dire à quelle niveau.
Les proportions seront-elles asses élevées pour maintenir les usines ouvertes? Difficile à dire en ces temps imprévisibles.
Toute initiative pour consommer plus de bois localement sera bénéfique pour l’industrie à court, moyen et long terme.
Le Conseil de l’industrie forestière propose d’ailleurs de lancer un grand chantier de bois au Québec pour développer de nouveaux marchés locaux. Créer plus de valeur localement est une solution de choix. On parle même de permettre la construction de bâtiments de 18 étages en bois.
On salue l’effort, mais il sera difficile de combler la baisse des ventes aux États-Unis si les menaces sont mises à exécution. Et même si on veut lancer de grands chantiers de construction en bois, encore faudra-t-il trouver la main d’oeuvre pour y travailler. Les tarifs ne sont même pas encore en vigueur et déjà, des entreprises voient les commandes annulées. Des lignes de production sont arrêtées et des usines pourraient fermer, du moins temporairement.
Encore une fois, l’industrie forestière devra faire preuve de résilience pour passer à travers la crise des tarifs qui s’annonce.
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Québec a annoncé la mise en place de trois chantiers visant à mobiliser l’ensemble des partenaires de la forêt privée à la suite des Tables de réflexion sur l’avenir de la forêt.
Un de ces chantiers portera sur l’organisation en forêt privée, à

travers le rôle des agences régionales de mise en valeur des forêts privées et la responsabilisation accrue de l’ingénieur forestier.
Il y aura aussi la mobilisation des bois, avec La formation des propriétaires forestiers et la réglementation municipale et gouvernementale.
Finalement, le gouvernement mise sur l’engagement des propriétaires forestiers.
Les trois chantiers seront placés sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF).
Les Bois du Fjord a réalisé un projet évalué à 3,2 millions de dollars pour augmenter sa productivité en misant sur l’automatisation.
Cet investissement, qui correspond à la phase 3 du projet d’expansion à l’usine de Saint-Ambroise de BDF Industriel, permet d’augmenter la production de 50%, passant de 40 à 60 millions de PMP produit annuellement.
Du même coup, la main-d’œuvre nécessaire passe de 24 à 15 employés en en automatisant la ligne de production, dont l’empilage du bois.
C’est le manufacturier Inotech Canada qui a fourni le système automatisé de tri et de classage du bois, comprenant quinze cases permettant l’empilage mécanique. Une imprimante à jet d’encre pour marquer les grades directement sur le bois.
Le gouvernement du Québec et Investissement Québec ont investi près de 2,5 millions de dollars dans le projet, dont un prêt de 1,232 M$, provenant du programme ESSOR.
Avant même que les tarifs supplémentaires ne deviennent une réalité, des entreprises québécoises subissent déjà des contrecoups.
Uniboard Canada, qui opère des usines à Val-d’Or, Sayabec et Mont-Laurier a notamment dû fermer une ligne de production pour une durée indéterminée en raison de commandes annulées. Une quinzaine de travailleurs ont été touchés. La direction a mentionné que d’autres usines pourraient subir des fermetures similaires si la situation perdure.
Le fabricant Meubles South Shore a également aboli 115 postes en révisant son modèle d’affaires pour faire face à d’éventuels tarifs de 25% sur les produits canadiens.
Partout au Québec, la menace de tarif inquiète. Réjean Paré, le président et chef de la direction de Remabec, estime que des tarifs supplémentaires mèneront à des fermetures.
«On paie déjà des tarifs de 14,5 % et s’ils ajoutent un autre 25 %, c’est la catastrophe totale, a-t-il soutenu. Ça va être la fermeture ».

ExactEarth Ltd., une filiale de Spire Global Canada, s’est vu accorder 72 millions de dollars pour la conception de la mission satellitaire canadienne GardeFeu.
GardeFeu comptera sept microsatellites dont la conception permettra de surveiller tous les jours les feux de forêt en activité au Canada. Ils fourniront des données essentielles aux autorités responsables pour leur permettre de surveiller le comportement des feux de forêt, de déterminer ceux posant un risque élevé et de prendre des décisions éclairées pour mieux protéger les Canadiens, en particulier dans les collectivités éloignées et nordiques. Par ailleurs, les données de GardeFeu seront intégrées aux prévisions sur la qualité de l’air, auxquelles les Canadiens se reportent pour se renseigner afin de se protéger de la fumée des feux de forêt. La mission GardeFeu devrait être lancée en 2029.
Les incendies dans la vaste forêt boréale canadienne sont parmi les plus grands et les plus intenses du monde. Tous les ans, plus de 2,1 millions d’hectares sont dévastés par quelque 8000 feux de forêt. Environ un milliard de dollars sont consacrés chaque année au Canada pour lutter contre ces incendies.
Produits forestiers Greenfirst, une entreprise qui exploite quatre scieries en Ontario, a vendu ses droits de douane, évalués à près de 60 M$ US pour 17,5 M$ US à Mahogany Investors, une entreprise de services d’investissement immobilier.
Les tarifs douaniers sont gelés à la frontière sous forme de dépôt tant que le conflit sur le bois d’œuvre n’est pas résolu. L’entreprise a donc conclu une entente pour obtenir des liquidités.
« En monétisant ces droits de remboursement,

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a reçu une demande de transfert de 115 000 m3 de bois de la scierie Produits forestiers Petit-Paris (PFPP) vers de L’Ascension-de-Notre-Seigneur, appartenant à Remabec. Ce transfert permettra à la Coopérative forestière Petit-Paris (CFPP) de maintenir les emplois en forêt et de valoriser du bois déjà récolté, qui aurait autrement pourri en forêt.
Stéphane Gagnon, le directeur général de la CFPP et président de PFPP, précise que cette initiative est plus un changement de destination du bois qu’un transfert de bois, car l’opération est ponctuelle.
Même si les opérations de l’usine de Produits forestiers Petit-Paris sont à l’arrêt depuis le 18 octobre, la Coopérative forestière Petit-Paris a continué ses opérations de récolte de bois. « On n’a pas arrêté la récolte et on ne peut pas laisser le bois là sans qu’il se dégrade, parce qu’il a été récolté sur des chemins d’hiver », explique Stéphane Gagnon. Le bois affecté par la tordeuse des bourgeons de l’épinette doit notamment être transformé rapidement pour éviter la dégradation.
nous libérons de la valeur et améliorons notre capacité à poursuivre des initiatives stratégiques, a déclaré Joël Fournier, PDG de GreenFirst dans un communiqué.
Cette vente est liée aux droits imposés sur le bois d’œuvre résineux exporté du Canada vers les États-Unis au cours de la période spécifiée 2021 et 2022, y compris les intérêts courus. À cette époque, GreenFirst opérait deux scieries au Québec, qui ont été vendues à Chantiers Chibougamau en 2023.
Un grand chantier de bois au Québec pour soutenir

Avec l’imposition de tarifs douaniers de 40 %, il faudra développer le marché local en lançant un vaste chantier de construction québécois. C’est du moins la proposition faite par Jean-François Samray, le président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Alors que l’industrie forestière canadienne devait déjà composer avec des tarifs de 14,5 %, l’ajout de tarifs supplémentaire de 25 % représente un coup de massue pour les producteurs de bois.
«Pour le moment, personne ne sait à quoi s’attendre», mentionne Jean-François Samray, en soulignant le contexte imprévisible. D’une part, les tarifs pourraient changer rapidement,
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Opérations Forestières et de scierie 514.425.0025 poste 23 groy@annexbusinessmedia.com
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Pincourt, Qc Canada J7V 9T3 Tel: 514.425.0025 Fax: 514.425.0068
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selon les humeurs de Donald Trump. D’autre part, le prix du bois et la valeur du dollar canadien seront aussi des facteurs qui influenceront les marchés. «C’est le marché qui va décider où se fera l’équilibre», dit-il.
Peu importe ce que le marché décidera, l’industrie doit diversifier ses marchés afin d’être plus résiliente. «Avec la crise du logement qui sévit dans toutes les régions, la vétusté des écoles et des centres pour personnes âgées, on devrait en profiter pour lancer un vaste chantier avec le bois comme principal matériau de construction», estime Jean-François Samray. «Je pense que la construction peut permettre au pays d’éviter une crise économique».
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Imprime au Canada ISSN 0030 3631 operationsforestieres.ca

PAR LUC LEBEL, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval et LÉO PAINCHAUD, ing.f. M.Sc, consultant.
Des chercheurs de l’Université Laval ont étudié les différents systèmes de récolte pour savoir quelles machines sont les plus efficaces.
Au Québec, le système de récolte le plus largement utilisé est celui composé d’une abatteuse-façonneuse (multifonctionnelle), d’un
Transporteur avec remorque.
porteur, d’une chargeuse à billots et de camions de transport. En 2019, il comptait pour 75% de tout le bois récolté au Québec. Ce système a fait ses preuves, particulièrement en forêt boréale résineuse. C’est aussi un système qui dans ses fonctions principales a peu changé depuis des décennies. S’il peut être considéré comme le bon procédé à utiliser dans la majorité des situations rencontrées au Québec, il reste cependant possible que la configuration « multi+porteur » classique ne soit pas le meilleur système dans certaines conditions marginales. Un phénomène, politique ou environnemental, peut faire en sorte que ces conditions
marginales deviennent plus fréquentes. Il devient alors pertinent de pouvoir identifier un système de récolte qui y serait mieux adapté.
Dans plusieurs régions, l’enjeu du morcellement grandissant des opérations est observé. Le morcellement peut venir, par exemple, d’une stratégie de planification qui vise à répondre à des contraintes d’harmonisation, mais qui génère des peuplements orphelins. Le morcellement peut également être la conséquence de feux ou d’épidémies. Le morcellement des blocs de coupe au sein d’un secteur a un impact direct sur les coûts de tractage des machines entre les blocs de récolte et la construction de chemins. Ensuite, le morcellement des secteurs de récolte dans une région a un impact sur les coûts de fardier et sur l’entretien des chemins d’accès. La question de l’optimalité du système traditionnel de bois court en forêt morcelée a été soumise à une équipe du consortium de recherche FORAC de l’Université Laval. C’est dans une logique de remise en question et de démarche ex-
ploratoire que des chercheurs ont développé une méthode permettant d’identifier le système le plus performant en contexte de morcellement des opérations. Les détails de cette étude sont disponibles en ligne (bit.ly/42ZhoME).
La recherche d’alternatives aux systèmes de récolte classiques fut orientée vers les solutions ayant le potentiel de réduire les frais de relocalisation ou de construction de chemin tout en maintenant une certaine productivité. Les systèmes ayant des coûts variables hors norme, tel que le débardage par hélicoptère, par exemple, furent rapidement éliminés. Le transport de la forêt aux usines fut pris en compte. Théoriquement, ce sont 1 448 systèmes différents qu’il serait possible d’assembler selon les machines de récolte et de transport forestiers utilisées à travers le monde. De manière pratique, en prenant comme base les deux procédés de récolte du Québec (bois court et bois long) et après avoir éliminé les machines dont l’application aux arbres de petits diamètres du Québec était jugée irréal-
iste, ce sont 28 systèmes qui montraient un potentiel d’application. Une analyse multicritère basée sur des indicateurs de performance liés à la productivité, aux coûts de voirie et aux coûts de relocalisation a été faite avec l’appui d’experts en entreprise. Selon cette première analyse, ce sont finalement sept systèmes qui offraient le meilleur potentiel pour une application dans les forêts morcelées du Québec. Ces systèmes sont schématisés à la Figure 1. Le système #4 correspond à l’équipe classique utilisée au Québec (multi-transporteur-chargeuse en forêt). Initialement, les propositions pour les systèmes #2 et #7 incluaient des ébrancheuses à flèche télescopique au lieu d’un processeur de bois court. Des ajustements ont été effectués afin d’uniformiser le produit final et de permettre des comparaisons équitables pour une livraison en billots.
Légende pour figure 1 : les sept systèmes de récolte évalués pour la récolte en forêt morcelée.
Une simulation de systèmes a été faite pour évaluer la productivité et le coût


de chacune des sept alternatives. Des historiques de récolte dans trois territoires ont été utilisés pour reconstituer des cas réels dans le modèle de simulation. Les systèmes ont ainsi pu être comparés dans des secteurs caractérisés par des distances de débardage plus ou moins longues, des secteurs plus ou moins regroupés et des blocs de récolte plus ou moins grands dans les régions du Lac-Saint-Jean, de Charlevoix, et de la Haute-Côte-Nord.
C’est le système multi avec camions autochargeurs équipés d’une grue amovible (système #3) qui a obtenu les meilleures performances globales. Il s’agit d’une option fréquemment utilisée en Suède et qui permet à un autochargeur de détacher sa grue après s’être chargé pour ainsi transporter plus de bois sans dépasser les limites de charge. Dans les cas de dispersion extrême des peuplements, le système #6, qui correspond au système dans lequel le porteur est utilisé pour le chargement de camions ou de remorques laissées en bord de route, offre un coût pr-
esque aussi bon que le système #3. Dans les autres situations, le système multi-porteur classique (#4) constitue la deuxième meilleure alternative, avec un coût moyen supérieur d’environ 0,50 $/m³ par rapport au système #3.
Le système #1, le porteur avec remorque, permet d’allonger les distances de débardage et ainsi de réduire les coûts de voirie. L’ajout d’une remorque tout-terrain à un porteur a été testé en Suède et peut convenir aux terrains peu accidentés. Ce système ne s’est pas démarqué favorablement dans les zones testées dans l’étude.
Les systèmes de bois long (#2, #5, #7) ont le moins bien performé. Le nombre de machines à déplacer et la nécessité d’ajouter un équipement pour le tronçonnage les pénalisent. Dans d’autres contextes, en particulier si les livraisons hors de la forêt pouvaient être faites en tiges complètes, soit vers l’usine ou une cour intermédiaire, ce procédé se classerait sans doute mieux. Il en va pareillement des machines « combo », utilisées
en Scandinavie en contexte d’éclaircie commerciale en petite forêt privée avec un camion auto-chargeur. Cette alternative n’a pas été simulée, car les experts de l’industrie ne voyaient pas d’intérêt dans les systèmes avec un niveau de productivité faible malgré l’économie de coûts de relocalisation qu’il pouvait offrir.
Un bon couteau suisse
Il s’est avéré que le système actuellement utilisé, à savoir le système composé d’une abatteuse, d’un porteur et d’une chargeuse en forêt, figure parmi les alternatives les plus efficaces dans un grand nombre de situations. C’est en quelque sorte un système très polyvalent. Cependant, l’hypothèse selon laquelle les systèmes les plus avantageux en forêts fragmentées ne sont pas actuellement utilisés au Québec a été confirmée. Les résultats démontrent clairement le potentiel des camions autochargeurs (équipés d’une grue amovible). Cette alternative est la plus rentable, offrant un avantage sur le

système classique pour des indices de dispersion allant jusqu’à 1 000 m³ par heure de fardier et 1 500 m³ récoltés par km de tractage. Le tractage correspond à la distance parcourue par les machines entre deux blocs d’un même secteur. Le système classique avec chargement effectué par le porteur s’est également avéré intéressant pour les sites présentant des indices de dispersion très faibles, soit 750 m³ par heure de déplacement et 250 m³ par km de tractage. Dans une perspective d’adaptation des pratiques, il est encourageant de constater que les deux alternatives les plus performantes sont somme toute des adaptations mineures du système qui dominent actuellement. Effectivement, l’utilisation du porteur pour charger les camions n’implique que l’adaptation de méthodes de travail au contraire d’autres alternatives. Pour ce qui est des grues détachables, elles ont le potentiel d’augmenter l’adaptabilité des autochargeurs déjà largement utilisés occasionnellement. Les résultats détaillés de cette étude sont disponibles en consultant les rapports donnés en référence.


Depuis 2018, la scierie a investi 30 millions de dollars afin de se moderniser et d’entrer dans l’ère de l’intelligence artificielle.
La pandémie a eu bien peu d’effet sur la Scierie St-Elzéar, située dans le village du même nom en Gaspésie. Il y a cinq ans, l’entreprise s’est dotée
d’un plan stratégique qui l’a propulsée vers un ailleurs meilleur, surtout en matière de productivité et d’amélioration des conditions de travail. Trente millions de dollars d’investissements ont assuré le futur de l’usine de transformation de bois.
Les objectifs d’investissement consistent en l’installation d’équipements technologiques plus performants. La scierie souhaite ainsi réduire ses coûts de production, minimiser les décisions humaines et améliorer les conditions de travail des employés. «Avec la rareté de main-d’œuvre, c’est
Plusieurs équipements de manutention ont été fournis par JAMEC, ainsi que le classeur sur la photo.









de plus en plus compliqué de trouver des gens pour faire du travail physique», observe le directeur général de la Scierie St-Elzéar, Christian Bourdages.
La scierie a aussi investi dans la construction d’un garage équipé d’un pont roulant et de tous les équipements nécessaires pour réparer la machinerie à l’interne.
Le plan stratégique a été conçu en collaboration avec le consultant Serge Constantineau. La modernisation de l’usine se décline en quatre phases. «En divisant les projets en phases, on minimise les problèmes de redémarrage», estime le directeur général.
La phase 1 a été complétée à l’automne

avec l’installation d’une nouvelle raboteuse avec une refendeuse intégrée de RY, dans la nouvelle usine de rabotage adjacente à la scierie. Dans cette usine, on retrouve également un système d’ébouteur à scie multiple de Smart Trim, un optimiseur linéaire de VAB, une imprimante numérique et une attacheuse Signode. JAMEC a pour sa part fourni plusieurs équipements de manutention de paquets et de pièces. C’est SAPS qui a fourni le système de Contrôle et de gestion des opérations alors que Construction LFG a construit le bâtiment de 24 000 pieds carrés. Une troisième unité de séchage, un sys-

tème MEC 115 000 pmp, a également été installée. Pour la gestion des résidus, un nouveau système a aussi été mis en place avec un convoyeur vibrant Vibrotech, ainsi qu’une déchiqueteuse et un tamis USNR.
Les améliorations apportées au rabotage sont les plus significatives, estime Serge Constantineau. « Aujourd’hui, il n’y a plus de décisions humaines qui se prennent dans l’usine, décrit celui qui a agi à titre de chargé de projet. On est passé de 16 à 8 personnes pour opérer un planeur, on a triplé la productivité, on a augmenté de quasiment 50% la qualité des produits. »
Au sciage, la gestion de la sciure, de la planure et des copeaux a été améliorée. « On a changé l’optimiseur Autolog, décritil. On a installé un nouveau système basé sur l’intelligence artificielle qui détecte les essences. Ça permet de faire des lots plus homogènes pour nos séchoirs. » En 2024, un nouvel ébouteur de précision au sciage de JAMEC a également été installé.
La phase 2, qui prévoit une mise à jour de la ligne de sciage HewSaw, sera entreprise en avril et s’étalera jusqu’à l’an prochain. Celle-ci prévoit l’installation de systèmes de vision et de contrôle, l’ajust ement des vitesses et l’amélioration de la sortie d’usine. Cet investissement de six millions de dollars permettra la fabrica tion de nouveaux produits.
« On va être capable de mieux lire nos billes pour mieux réussir le patron de coupe, explique M. Constantineau. On va pouvoir pousser la vitesse de 325 à 600 pieds par minute dans certains patrons. La forêt génère de plus en plus de petites billes qui ne peuvent pas être envoyées sur la grosse ligne. Donc, il faut augmenter la capacité de la petite ligne. » Si tout va bien, la phase 3 s’amorcera l’automne prochain. Elle devrait se concentrer sur la sortie d’usine.
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ORGANISATION DU TRAVAIL
La scierie a introduit un nouveau modèle d’organisation du travail. Tous les employés apprennent à assumer trois postes. « Si quelqu’un est malade, un autre peut le remplacer facilement », soulève le chargé de projet. À son avis, ce modèle facilite la conciliation travail-famille, tout en apportant une plus grande flexibilité et une meilleure agilité.
Si les nouvelles technologies facilitent le travail des employés, ceux-ci doivent cependant s’approprier leur utilisation.


Christian Bourdages, directeur général de la Scierie St-Elzéar, propriété de l’Association coopérative forestière de St-Elzéar.
Pour y arriver, ils doivent être formés. Des investissements de 700 000 à 800 000 dollars ont donc été consentis à la formation. « Tous les investissements sont faits avec le souci de faire passer les employés d’opérateurs à surveillants, note le consultant. Les employés surveillent les équipements pour être sûrs que la machine prend les bonnes décisions et que le bois est bien placé. »

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Les horaires sont en continu : il n’y a pas d’arrêt pour les pauses et le dîner. « Ce sont des horaires qui permettent de faire des rotations », explique Christian Bourdages. Cela optimise l’efficacité et la productivité, ajoute Serge Constantineau. À son avis, cette organisation du travail réduit la fatigue mentale et rend les tâches plus intéressantes. « On devient plus attractif pour aller chercher de la main-d’œuvre additionnelle, croit le consultant. On va pouvoir faire entrer plus de femmes. »
« Notre sortie d’usine, soit les classeurs et l’empileuse, va devenir un goulot d’étranglement par manque de vitesse, tout comme nos séchoirs, dont la capacité est insuffisante », appréhende Christian Bourdages.
Mais, comme les phases 3 et 4 seront destinées à la sortie d’usine, le problème devrait s’estomper. « Concernant le classeur, on va modifier le J-Bar vers un Push-Type. Du côté du séchoir, on veut augmenter la capacité de séchage à air. »
Située non loin de Bonaventure en Gaspésie, la Scierie St-Elzéar est la propriété de l’Association coopérative forestière de St-Elzéar. Le nombre d’emplois directs en usine, à l’administration, au garage et en forêt est de 100. La coopérative compte des contremaîtres ainsi que des employés à la voirie et au transport. Chaque travailleur investit 10 000 dollars dans la coopérative.
Sa production annuelle est de 60 millions PMP et son volume de récolte est de 210 000 à 230 000 mètres cubes. Les espèces sciées sont 50% de sapin et 50% d’épinette, dont 70% de 16 pieds et 30% de 12 pieds.
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Nous offrons aussi des systèmes de tronçonnage optimisé, des convoyeurs à billes, des convoyeurs à biomasse et bien plus encore.
Ses marchés sont principalement situés dans les Maritimes, au Québec et en Ontario. «Il y a des opportunités dans des marchés de niche à développer au cours des trois à cinq prochaines années», avance M. Bourdages.
Nous offrons aussi des systèmes de tronçonnage optimisé, des convoyeurs à billes, des convoyeurs à biomasse et bien plus encore.
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Bien qu’elle soit de petite taille, la Scierie St-Elzéar se différencie des gros joueurs par son agilité, observe M. Constantineau. Cela se traduit par sa vitesse d’exécution pour passer d’une sorte de bois à l’autre. « Au planeur, si on fait un changement de recette, ça se passe à peu près en 5 minutes. Il n’y a aucune décision humaine. Tout se fait à partir d’une tablette en temps réel. »


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Les remorques FARMA à double châssis sont destinées à ceux ayant besoin de transporter de gros volumes et qui utilisent leur remorque sur route et hors route. T17





Pendant la pandémie, Les Reboiseurs de la péninsule a investi des sommes importantes dans l’ajout de nouveaux équipements forestiers.
Les Reboiseurs de la péninsule ont longtemps fait du reboisement et de l’aménagement forestier, mais l’entreprise s’est transformée en développant une solide équipe de récolte misant sur des équipements de pointe.
Aujourd’hui, l’entreprise possède deux abatteuses multifonctionnelles Scorpion King à tête amovible H7 et une autre de marque Landrich, également à tête amovible H7. Elle compte aussi deux porteurs 895 Komatsu, un bulldozer D51 Komatsu et un camion de services, qui a récemment été refait de A à Z.
« Chaque unité vaut à peu près un million de
dollars », estime le président des Reboiseurs de la péninsule, Frédéric Poirier, qui a choisi ses machines en fonction de leur polyvalence. « On fait de la coupe, mais on peut aussi aller faire des éclaircies. »
L’entrepreneur a choisi des abatteuses Scorpion fabriquées par Ponsse et une autre manufacturée par Landrich parce qu’elles sont vendues par ALPA Equipment de Balmoral, au Nouveau-Brunswick. « C’est situé à 1 heure 40 minutes de chez nous, indique-t-il. Les pièces sont donc plus faciles à avoir. » S’il a choisi ces équipements haut de gamme, c’est parce que l’entreprise a commencé à faire plus de récolte de
L’entreprise Les Reboiseurs de la péninsule a investi des sommes importantes dans l’ajout de nouveaux équipements forestiers, dont deux abatteuses multifonctionnelles Scorpion King à tête amovible H7.


bois. « Comme c’est plus gros, ça nous permet de faire de la coupe et du plus gros bois », dit-il. La majeure partie de ses investissements dans la machinerie a été réalisée pendant la pandémie, correspondant ainsi à la période où l’entreprise a, en 2022, cessé ses activités sylvicoles pour se concentrer dans la récolte de bois.
L’entreprise, dont le siège social est à Saint-Elzéar-de-Bonaventure, en Gaspésie, compte 13 employés pour faire l’abattage, la récolte de bois et la mécanique de la machinerie. Bien qu’elle se concentre sur la coupe de bois, elle fait encore des éclaircies commerciales. « On a 6000 hectares [d’éclaircies] de faits depuis 2000, précise le patron. Cette année, on fait beaucoup de coupe [totale], mais je prends aussi des contrats de coupe sélective. »
L’entreprise produit des billes de 16 pieds et de 12 pieds en mode laisser-porter, principalement dans le résineux. « Dépendamment des années, on fait aussi du bouleau et du tremble », note M. Poirier. De l’avis du président des Reboiseurs de la
péninsule, le type de terrain est montagneux, voire abrupt.
La production annuelle s’élève à quelque 100 000 mètres cubes. « Historiquement, on arrêtait quasiment huit semaines pour faire la maintenance, explique-t-il. Depuis deux ans, je fais faire la maintenance en alternance. Donc, j’ai toujours une équipe qui travaille. »
Le défi de la main-d’œuvre
La main-d’œuvre représente un gros défi pour l’entrepreneur forestier. « Le bois n’est pas attractif. Quand je renouvelle ma main-d’œuvre, je peux embaucher dix jeunes avant d’en trouver un qui est bon! », souligne le président.
La gestion est un autre défi: la commande de pièces, l’inventaire, l’administration, la comptabilité, les ressources humaines, la mécanique, les appels téléphoniques. « Cette année, j’ai pris une résolution: j’essaie de faire un maximum de trois jours en forêt et une journée de bureau, dit-il. La fin de semaine, comme je suis un lève-tôt, je travaille au garage pour préparer mes affaires de la semaine. Quand
les enfants se lèvent, je suis revenu à la maison. Quand on veut que ça marche, on doit travailler 75 heures par semaine! » Du lundi au jeudi, l’entrepreneur de 49 ans se lève à 3h15, pour partir en forêt à 4h15. « On arrive à 6h et on travaille jusqu’à 16h. C’est un horaire de 10h sur quatre jours. J’ai aussi des hommes qui commencent à 3h30 et qui finissent à 13h30. »
Le contrat entre la scierie et les Reboiseurs est signé annuellement. Frédéric Poirier se dit fier de contribuer au succès de la Scierie St-Elzéar. « C’est une entreprise du coin. Ce n’est pas un gros industriel, mais il développe des produits de niche et il y a aussi un bel esprit d’équipe. »
Les frais de transport des Reboiseurs sont assumés par la scierie. Cependant, chaque déménagement de site représente des coûts importants pour Les Reboiseurs. « En 2019, je me promenais beaucoup, se rappelle M. Poirier. Maintenant, je suis un mois et demi à deux mois dans le même secteur. Je suis passé de 12 déménagements par année à 6. Si les 40 heures de déménagement sont payées par la scierie, j’ai quand même 40
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heures de machinerie qui ne fait rien. Chaque déménagement me coûte entre 8000$ et 10 000$ de perte d’ouvrage! »
Fondée en 1988 à Bonaventure, l’entreprise Les Reboiseurs de la péninsule faisait, comme son nom l’indique, de la plantation d’arbres. « C’était dans les grosses années de plantation, souligne l’actuel président. Ils soumissionnaient pour des contrats en Abitibi, sur la CôteNord, en Gaspésie. » Les fondateurs de l’entreprise sont Denis Arsenault, François Poirier et Réjean Arsenault.
En 1994, l’entreprise gaspésienne fait de l’aménagement forestier pour Cedrico. « On faisait de la plantation, raconte l’actuel patron. On a eu un contrat pour 60 hectares d’éclaircies commerciales. La compagnie avait des campements en forêt. Dans les années 2000, elle a monté jusqu’à 105 gars dans les campements! »
Fraîchement diplômé en technologie
forestière du Cégep de la Gaspésie et des Îles, Frédéric Poirier est embauché en 1995 par Denis Arsenault. Celui-ci avait racheté les parts de ses deux associés quelques années auparavant. En 1999, l’entreprise diversifie ses activités et investit dans la machinerie. « On s’est lancé dans les éclaircies commerciales mécanisées », se souvient M. Poirier.
En 2001, le technicien forestier devient contremaître général. « J’avais une équipe de huit techniciens et une soixantaine de débrousailleurs et de travailleurs sylvicoles à gérer. Je m’occupais aussi des opérations de la machinerie. »
En 2002, le gouvernement met fin aux contrats d’éclaircies. « On avait deux multifonctionnelles, se souvient M. Poirier. Comme on avait de petites machines et qu’il n’y avait plus d’éclaircies à faire en Gaspésie, il a fallu aller travailler en Nouvelle-Écosse, en Abitibi, au Témiscamingue, dans Charlevoix. Les années ont été dures. La FTQ [Fédération des
travailleurs du Québec] nous a aidés. »
Par la suite, l’entreprise varie ses opérations. « On a bûché et fait toutes sortes de choses, se rappelle l’entrepreneur. On a eu un campement forestier jusqu’en 2012 avec une soixantaine de travailleurs sylvicoles. »
En 2014-2015, la compagnie investit dans de plus gros engins. « On a importé une machine usagée des États-Unis, relate M. Poirier. Puis, on est allé en Suède pour magasiner et importer une autre machine. »
En 2019, Frédéric Poirier a acheté Les Reboiseurs de la péninsule. « Denis Arsenault m’a vendu l’entreprise. Onze mois plus tard, il est décédé d’une crise cardiaque au Mexique à l’âge de 62 ans. » Si le choc a été brutal pour le nouveau propriétaire des Reboiseurs de la péninsule, il conserve néanmoins un legs inestimable de son premier et unique patron, soit l’apprentissage du métier sur le terrain.
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« Ce n’est pas une pièce d’équipement passionnante et prestigieuse... mais elle fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Une pièce d’équipement plutôt ennuyeuse. »








































Une recherche effectuée par l’auteur auprès du Bureau du surintendant des faillites, Innovation, Sciences et Développement économique Canada (en utilisant le code Scian 1133 - Exploitation forestière) démontre que le Québec est le champion toute catégorie des faillites d’entrepreneurs forestiers au Canada, du 1er janvier 2010 au 31 octobre 2024, avec 52% des dossiers d’insolvabilités enregistrés pendant cette période. Il s’agit d’une proportion démesurée et alarmante, car selon les rapports annuels analysés dans : « L’état des forêts au Canada, Profils Statistiques » de 2010 à 2021 (dernière année disponible au moment de publier le texte), le Québec représentait en moyenne tout juste 18% du volume
total de bois récolté en mètre cube par année pour l’ensemble du Canada. Or, 52% des faillites d’entrepreneurs forestiers surviennent en sol québécois.
Par ailleurs, nous avons fait une demande écrite auprès du Bureau du surintendant des faillites Canada, au service d’Analytique des affaires et des données, afin d’obtenir le nombre de faillites annuelles d’entreprises au Québec, toujours pour le Code Scian 1133 - Exploitation forestière, du 1er janvier 1998 au 31 décembre 2009, car ces données ne sont plus disponibles sur le site du gouvernement, et ces statistiques s’avéraient essentielles pour dresser le portrait de la situation des cas d’insolvabilité pour les entrepreneurs forestiers au cours des 25
dernières années.
Ainsi, nous pouvons dénombrer un nombre catastrophique de 671 faillites d’entrepreneurs forestiers en récolte au Québec au cours des 25 dernières années. La conversion et la consolidation des équipes de récolte en bois long (têteà-scie) vers la récolte en bois tronçonné-façonné (tête multifonctionnelle), la réduction de 20 à 30% des volumes récoltés dans la province à la suite du Rapport Coulombe et la crise financière des années 2008-2009, sont en grande partie responsables de la vague de faillites des années 2000.
De plus, cette statistique ne considère pas les nombreux entrepreneurs forestiers qui auront tout simplement décidé de



Nombre de faillites annuelles
Exploitation forestière (Code Scian 1133) au Québec et dans le reste du Canada (ROC) 2010 à 2024m
Nombre de faillites annuelles Exploitation forestière (Code Scian 1133) * au Québec 1998 à 2024**
* Source: Gouvernement du Canada, Statistiques mensuelles sur l’insolvabilité selon le SCIAN - ** 10 mois au 31 octobre
procéder à une radiation volontaire en liquidant leurs actifs et en cessant définitivement leurs opérations.
Cette réalité correspond malheureusement avec ce que nous avions rapporté dans le; « Portrait économique des entrepreneurs forestiers du Québec et poids de l’AQEF », du 27 mars 2023, une étude économique réalisée à la demande de l’Association québécoise des Entrepreneurs forestiers (AQEF) : il ne resterait qu’environ 500 entrepreneurs forestiers en récolte versus une estimation d’approximativement 1300 entrepreneurs forestiers en récolte au début des années 2000, soit une décroissance du nombre d’entrepreneurs forestiers de plus de 60%.
Ces chiffres ne tiennent pas compte de tous les drames humains qui résultent de ces faillites, liquidations et fermetures,
soit les cas de : dépression, d’épuisement professionnel, de divorce, de séparation, d’addiction, etc.
En investissement, il existe une règle fondamentale entre le risque et le rendement : plus le risque est élevé, plus le rendement possible, mais aussi les pertes possibles, sont élevés.
Dans le cas des entrepreneurs forestiers, on leur demande d’assumer tous les risques sans avoir une réelle possibilité d’en retirer un rendement proportionnellement élevé, considérant que lorsque les prix du bois d’œuvre sont avantageux, comme nous l’avons vu en 2021 et 2022, les entrepreneurs forestiers n’en retirent pas une rentabilité accrue.
En outre, les entrepreneurs forestiers prennent des risques financiers importants, pouvant même aller jusqu’à mettre leur patrimoine personnel en danger, en contractant et en cautionnant personnellement des emprunts sur des machines hautement technologiques dans le but d’améliorer leur productivité. Par exemple, une abatteuse multifonctionnelle et un transporteur autochargeur coûtent plus de 1,8 M$, mais les entrepreneurs n’en retirent pas nécessairement une rentabilité accrue, car dans bien des cas les gains de productivité servent bien davantage à combler l’augmentation constante des coûts.




Les entrepreneurs forestiers doivent également assumer les risques reliés à la forêt elle-même, car leur productivité est directement impactée par les caractéristiques de celle-ci (densité, tiges / m³, espèces des arbres, relief du terrain, composition du sol, etc.). Une autre règle de base, c’est que le forestier ne peut être meilleur que la forêt qu’il a devant lui. L’entrepreneur forestier est rémunéré essentiellement au rendement, soit au mètre cube (m³), mais la majorité de ses coûts d’opération sont horaires (main-d’œuvre, carburant, machinerie, etc.) : par conséquent une baisse de production se traduit presque automatiquement par une baisse des revenus et de la rentabilité.
L’entrepreneur forestier doit également assumer des risques climatiques. Nous l’avons vu lors des feux de forêt historiques de 2023. Un grand nombre d’entrepreneurs ont été en arrêt de travail pour des périodes pouvant dépasser 10 semaines. Pendant ce temps, les revenus ont cessé d’entrer, mais les coûts fixes ont continué à courir. Plusieurs donc ont enregistré des pertes d’opération significatives lors de cette année fiscale. C’est le même cycle qui s’applique lorsque l’enneigement est trop grand, le temps est trop sec ou trop chaud, la pluie est trop abondante, etc. Contrairement aux agriculteurs qui bénéficient du : « Pro-

gramme d’assurance récolte » couvrant les risques associés aux changements climatiques, ou à certaines entreprises qui sont admissibles au programme du gouvernement du Québec: « Aide financière lors d’une inondation ou d’un autre sinistre », il n’y a rien de prévu pour les entrepreneurs forestiers afin de garantir un revenu minimum lors de tels évènements.

Preuve est faite qu’être un entrepreneur forestier comporte des risques considérables autant financiers, psychologiques, productifs, climatiques, et technologiques.
En somme, tel que démontré par le niveau alarmant de faillites des entrepreneurs forestiers au Québec, ces derniers doivent assumer de nombreux risques,
mais ils ne contrôlent pas grand-chose. Ils sont plus à la merci du climat, des conditions de terrain, des industriels , des cataclysmes naturels, etc. Il est impératif que les entrepreneurs forestiers puissent bénéficier d’un système de rémunération encadré, équitable, mesurable, transparent, permettant d’obtenir un juste retour sur l’investissement avec un dispositif de recours en cas de différends.
Il en va de l’avenir et la pérennité de l’entrepreneuriat forestier, de l’avenir et de la durabilité de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie (dont l’entrepreneur forestier en est le premier maillon), et par le fait même de l’atteinte des objectifs de décarbonation, de développement durable, de développement économique des régions forestières, de lutte aux changements climatiques du gouvernent du Québec.
L’auteur est économiste, associé et consultant depuis 2020 à la firme S. Guy Gauthier Évaluateur Inc., et possède plus de 30 ans d’expérience en financement commercial auprès de trois importantes institutions financières, où il était un spécialiste en financement de machinerie lourde, notamment pour l’industrie forestière.

Pleins feux sur un événement phare dans l’industrie.
ÉDITORIALE
Le Congrès de Montréal sur le bois est de retour en 2025 avec une liste impressionnante d’événements et de conférenciers, promettant aux participants une plateforme dynamique pour le réseautage, l’apprentissage et l’innovation dans l’industrie des produits du bois. Se déroulant du 8 au 10 avril à l’hôtel Reine Elizabeth, l’événement espère dépasser le record de fréquentation de 2024, alors que 1150 participants et 112 exposants étaient présents.
Reconnu comme une réunion annuelle importante pour l’industrie du bois en Amérique du Nord et dans le monde entier, avec la présence d’acteurs clés de l’industrie, la convention rassemble les leaders de l’industrie du bois.
Parmi les points forts à surveiller, on peut citer le discours très attendu de Jon Montgomery, médaillé d’or olympique et animateur charismatique de l’émission The Amazing Race Canada. Jon Montgomery est devenu une icône nationale lors des Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, où il a remporté l’or dans l’épreuve de skeleton.
Lors du diner, il partagera son parcours personnel et soulignera l’importance de la curiosité, de relever les défis et de sortir de sa zone de confort. Il parlera de la fixation d’objectifs, de la persévérance et de la nécessité de relever les défis avec passion et détermination.
Un programme dynamique et riche en événements
En plus de la conférence de Montgomery, le congrès présentera les événements suivants :
- L’enregistrement en direct du podcast The Lumber Word : Animé par Ashley Boeckholt de Sitka Forest Products, ce podcast sur le commerce du bois sera présenté en direct le jeudi 10 avril au matin.
- Un événement parallèle organisé par Women of Lumber & Forestry (WOLF) : De nouveau cette année, WOLF organisera une session dédiée à l’in-
térieur de l’hôtel Queen Elizabeth le mardi 8 avril, mettant en lumière les contributions des femmes dans le secteur forestier.
- Un séminaire de l’industrie sur l’économie et les marchés : Benjamin Tal, économiste de renom, sera de retour pour la troisième année consécutive afin d’apporter un éclairage nouveau sur les tendances économiques et leur impact sur le secteur de la construction en Amérique du Nord. En tant que directeur général et économiste en chef adjoint chez CIBC Capital Markets Inc, l’expertise approfondie de M. Tal et son discours engageant ont fait de ses séances un élément marquant de la convention. Les participants auront également la possibilité de poser des questions en direct pendant le séminaire.
« L’année dernière a mis en évidence l’incroyable valeur du rassemblement des producteurs et des acheteurs de produits du bois à Montréal pour établir des relations d’affaires significatives et favoriser des partenariats durables à long terme », a déclaré Sven Gustavsson, directeur de Congrès de Montréal sur le bois. Pour 2025, il mise sur ce succès pour continuer d’améliorer l’expérience.
L’une des pierres angulaires du congrès demeure le partage d’informations économiques solides présentées par des experts de l’industrie. Sven Gustacsson souligne que l’événement est bien plus qu’un simple salon commercial. « À la base, la Congrès de Montréal sur le bois est une expérience d’apprentissage dynamique, un centre d’innovation et une plateforme de premier plan pour les opportunités commerciales », dit-il.
Alex Fortin, conseiller en communication du congrès, a souligné qu’avec un mélange de programmes intéressants, d’opportunités de réseautage exclusives et d’orateurs inspirants tels que Jon Montgomery et Benjamin Tal, l’événement promet de laisser les participants énergisés et mieux équipés pour relever les défis et saisir les opportunités du marché mondial du bois.

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BY VINCENT LAVOIE,
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Comment remédier au maillon faible de l’optimisation dans le procédé du séchage?
Le procédé de séchage du bois a évolué considérablement dans les dernières années. On n’a qu’à penser aux moyens de mesurer et de suivre la mesure de la teneur en humidité (TH), un indicateur important de la qualité du séchage. Aujourd’hui, à quelques exceptions près, les usines de rabotage possèdent un humidimètre en ligne pour mesurer la teneur en humidité de l’ensem-
ble des pièces d’un lot de séchage. À l’intérieur des séchoirs, plusieurs industriels possèdent maintenant des systèmes de mesure diélectriques pour améliorer les arrêts des séchoirs, étape très importante pour maximiser qualité, productivité et consommation énergétique. Il est aussi maintenant possible de faire une estimation de la teneur en humidité à la sortie de l’usine de sciage en ayant comme information la masse des paquets ainsi que le volume de bois et l’essence considérée. Il est également possible et plus que fortement recommandé de regrouper par lot les informations de grades et de teneur en humidité au planeur lorsqu’un système de traçabilité est implanté.
Sursécher le bois provoquera davantage de défauts de séchage attribuables à des niveaux de retrait plus importants.
Plus récemment, nous avons vu l’intégration du suivi des conditions en temps réel avec la détection d’anomalies d’opération des séchoirs, qui permet de s’assurer du respect des conditions de séchage et d’optimiser la productivité des équipements.
Malgré cette évolution, la précision du séchage peut encore être améliorée. Des lots sont encore séchés sans être optimisés d’un point de vue qualité et/ou productivité et/ou efficacité énergétique.
Un défi important réside, à savoir l’intégration de toutes ces informations en un seul endroit où il devient possible de réaliser des analyses, des constats et des recommandations.
C’est comme si chacune des composantes d’information était une pièce de casse-tête. La plupart des usines possèdent l’ensemble des pièces, mais celles-ci ne sont pas nécessairement assemblées. Combien de fois en usine, lors d’interventions d’assistance technique sous
forme d’accompagnement, il est nécessaire de fouiller à différents endroits pour obtenir l’information suivante :
• Composition du lot (souvent sur des rapports papier de chargements)
• Fraîcheur des paquets chargés sur les trains de chargement et durée séparant la formation des paquets au sciage et le rabotage (information souvent compilée à la main et souvent non utilisée)
• Programme de séchage utilisé et respect des conditions (graphique de séchage imprimé ou disponible dans le système de contrôle)
• Valeurs de teneur en humidité directes ou indirectes venant des équipements intégrés aux séchoirs et utilisées pour l’arrêt (dans le système de contrôle ou dans des fichiers Excel)
• Valeurs de la teneur en humidité des tests de validation à chaud avec humidimètres portables (sous forme papier ou fichier Excel)
• Durée du délai entre la fin du séchage et le rabotage
• Données sur la classification finale au planeur, sur la mesure de la teneur
en humidité et sur la productivité au rabotage
L’information contenue dans toutes ces pièces du casse-tête permet de résoudre bien des problématiques reliées au séchage. La distribution des grades et de la teneur en humidité par chargement de séchage au rabotage permet de cibler après coup les chargements réussis et ceux problématiques et ainsi orienter des actions pour améliorer le procédé. Évidemment pour ce faire – on le répète – il est nécessaire de pouvoir faire la traçabilité des paquets au rabotage. C’est une pièce critique du casse-tête qui doit être priorisée par l’industrie pour faire progresser le procédé de séchage.
La réussite d’un chargement de séchage réside dans le succès à atteindre un certain niveau de teneur en humidité et un contrôle sur un léger % de bois vert toléré, mais également sur la distribution des grades obtenus menant directement



à une valeur de produit. Évidemment, les deux sont intimement liés. Le but de sécher le bois demeure de réduire la teneur en humidité au niveau requis par le marché. Trop de bois humide mènera
au déclassement vers les grades inférieurs. D’un autre côté, nous savons que sursécher le bois provoquera davantage de défauts de séchage attribuables à des niveaux de retrait plus importants. L’arrêt
des séchoirs au bon moment à la plus grande fréquence possible devient un élément clé du succès du séchage.
Pour statuer sur l’arrêt des séchoirs, on doit s’assurer d’analyser chacun des lots au planeur qui comportent un pourcentage de bois vert acceptable selon une cible établie. Les lots qui en possèdent plus que la limite fixée deviennent non conformes et il en va de même pour les lots qui n’en contiennent pas du tout.
On doit également fixer un critère de succès pour le grade. Ce critère doit être établi par chaque entreprise et en fonction de ses objectifs.
L’intégration des données de base et des bilans automatisés par lot sur la réussite du séchage en quelques clics à partir d’une même plateforme et par lot de séchoir devient donc nécessaire, voire l’outil à prioriser pour assister l’opération de séchage.
Les lots rencontrant à la fois les critères de conformité de la TH et du grade sont considérés comme un succès. On doit pouvoir faire des relations entre la matière première, la façon dont le bois a été


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séché, l’arrêt des séchoirs, les périodes d’entreposage et le succès du séchage. Ces conditions gagnantes deviendront un guide pour obtenir davantage de lots conformes. Une recette à succès peut être différente d’un produit à l’autre.
Les lots ne rencontrant pas le critère de teneur en humidité à la fin du séchage présentent une problématique d’arrêt des séchoirs. Une attention particulière doit être apportée entre la teneur en humidité mesurée aux séchoirs (soit par des systèmes intégrés ou par la validation à l’aide d’appareils portables) et la teneur en humidité mesurée dans le produit final au planeur.
Les lots ne rencontrant ni le critère de grade ni celui de teneur en humidité doivent dans un premier temps être rendus conformes pour la teneur en humidité. Une fois cela réglé, il y a de fortes chances que le grade soit amélioré. S’il ne l’est pas, il faut regarder du côté du surséchage et d’autres causes potentielles qui peuvent être ou non reliées au séchage. Et c’est là qu’un système intégré prend tout son sens, car il permettra rap-
idement d’établir des causes potentielles qui pourront mener à des changements. C’est par des changements orientés par la connaissance du procédé qu’il sera possible d’améliorer l’opération et, par le fait même, les indicateurs clés de performance de l’entreprise.
On a souvent tendance à mélanger « indicateur clé de performance » et « indicateur de performance de procédé », ou métrique opérationnelle. Un indicateur clé de performance est lié à la performance de l’entreprise, se situe à plus haut niveau, est utilisable pour plusieurs départements et est utilisé pour des décisions stratégiques d’entreprise. En contrepartie, un indicateur de performance de procédé ou une métrique opérationnelle est davantage lié à la performance d’un procédé spécifique.
Par exemple, la distribution des grades finaux au planeur est davantage un indicateur clé de performance pour l’entreprise alors que la distribution de la teneur en humidité finale des produits est
davantage liée à un indicateur de performance du procédé de séchage.
Il existe évidemment des liens importants entre les deux et toute contribution à l’amélioration des indicateurs de performance liés à la distribution de la teneur en humidité finale contribuera à améliorer l’indicateur clé de performance sur les grades finaux.
Une bonne connaissance du procédé aidera à déterminer et prioriser les bons indicateurs de performance de procédé. Les spécialistes de procédé aideront grandement ce processus de priorisation et représenteront à cet égard une pièce maîtresse dans l’exercice global d’optimisation.
Suivre en parallèle les deux niveaux d’indicateurs de performance et les relier permettra une meilleure optimisation du procédé. Évidemment, des actions et des suivis seront nécessaires pour voir une évolution sur la performance.

En terminant, les outils, les connaissances du procédé, les actions et les suivis permettent l’amélioration globale des performances des procédés et de l’entreprise.
Comact : Nouvelle ligne de sciage hybride « révolutionnaire »

Alliant scies circulaires, scies à ruban et technologies intelligentes avancées, la nouvelle ligne de sciage hybride établit une nouvelle norme en matière de vitesse, de flexibilité et d’efficacité opérationnelle pour la transformation de diamètres de billes variés.
La ligne de sciage hybride de Comact est une solution transformante, idéale pour les scieries nécessitant une flexibilité opérationnelle accrue et la capacité de traiter une grande variété de diamètres de billes afin de maximiser les résultats. La capacité de cette ligne à intégrer de manière fluide plusieurs modes de coupe — y compris le double profilage, la coupe circulaire quadruple et le refendage des planches latérales — permet aux scieries de produire divers produits de bois d’œuvre sur une seule ligne,
optimisant ainsi la récupération et réduisant les coûts.
« La nouvelle ligne de sciage hybride offre la flexibilité de traiter toutes les tailles de billes sur une seule ligne tout en maximisant l’efficacité et les résultats », souligne a Simon Potvin, président-directeur général de Comact.
La ligne de sciage hybride est renforcée par le système Smart Vision de Comact, alimenté par l’intelligence artificielle. Cette technologie avancée optimise l’alimentation des billes, garantissant un flux de production fluide et constant. Des fonctionnalités complémentaires, telles que le Smart Tool pour le système en boucle fermé au débitage primaire, améliorent la précision et la récupération de valeur, offrant ainsi aux scieries une efficacité accrue et un contrôle de la qualité automatisé.
Tigercat lance l’abatteuse-empileuse LX877
Tigercat a lancé l’abatteuse-empileuse LX877, le deuxième modèle construit sur la nouvelle plate-forme à queue inclinée. La LX877 est équipée du système d’entraînement en boucle fermée éprouvé de Tigercat. Équipée d’un moteur de 260 kW (350 hp), elle convient parfaitement aux applications d’abattage à blanc de bois mûrs, à forte production et sur des pentes raides.
La répartition optimisée du poids et le centre de gravité bas, ainsi que le train de roulement niveleur breveté de
CSS de USNR : grands résultats dans un format plus compact

USNR est fière de présenter le tout nouveau système Compact Shape Saw (CSS), le système de traitement secondaire le plus avancé de l’industrie. Il offre une performance plus durable et plus fiable avec une plus grande précision pour une production de bois d’œuvre et de copeaux de qualité supérieure. Le tout avec une empreinte considérablement réduite.
Le CSS nécessite 53 % d’espace linéaire en moins qu’un système HSS équivalent et améliore le contact avec chaque pièce au fur et à mesure qu’elle est traitée, ce qui assure la stabilité et améliore la qualité des planches.
L’accès à la maintenance a également été repoussé à un niveau supérieur grâce à une conception unique qui est la plus ergonomique du marché. Cette conception, ainsi que les avancées en matière de maintenance telles que les assemblages à changement rapide et les goupilles de maintenance automatique, permettent des réparations plus sûres et plus rapides.

Tigercat, offrent à l’opérateur confort, stabilité et confiance sur les terrains en pente. Le profil incliné de la queue per-
met d’augmenter la capacité de nivellement jusqu’à 26 degrés et d’améliorer le dégagement des câbles dans les applications assistées par treuil.
D’autres améliorations ont été apportées, notamment en ce qui concerne l’accès à l’entretien et la filtration hydraulique dans le réservoir, ce qui permet d’allonger les intervalles d’entretien. Le capot moteur à ouverture latérale expose complètement le dessus et les deux côtés du moteur ainsi que la plupart des composants hydrauliques.
Dans l’industrie forestière en pleine évolution, le besoin de machines efficaces, polyvalentes et respectueuses de l’environnement est plus important que jamais. Le Prinoth Panther T8F, un véhicule compact sur chenilles, répond parfaitement à ces exigences, offrant aux entrepreneurs forestiers nord-américains une nouvelle solution robuste pour l’abattage, l’éclaircissement et la récolte sélective sur des terrains difficiles.

« Ce petit porteur a acquis la réputation d’être une machine de choix pour les entrepreneurs japonais à la recherche d’agilité, de durabilité et de puissance dans une conception compacte », commente Eric Fatyol, chef de produit Prinoth pour sa gamme de porteurs à chenilles, qui souhaite maintenant commercialiser cette unité sur le marché nord-américain.
Cet équipement permet de naviguer sur des terrains difficiles avec facilité, grâce à son centrecentre de gravité bas et un système de chenilles puissant. La conception des chenilles offre une traction et une stabilité supérieures, permettant aux

entrepreneurs d’accéder aux espaces restreints, aux pentes raides et aux sols mous ou boueux sans s’enliser ou endommager le sol.
Ses chenilles minimisent la pression au sol, ce qui réduit considérablement le compactage du sol et les dommages causés au sol de la forêt. Elle est donc particulièrement bien adaptée aux opérations d’abattage sélectif et d’éclaircissement des forêts, où la préservation de la santé des arbres restants et du sol est primordiale. La taille compacte et la maniabilité de ce porteur le rendent idéal pour les projets sensibles à l’environnement, où il est essentiel de limiter l’empreinte de la machine.
Son moteur à faible consommation de carburant et sa construction compacte contribuent à réduire les coûts d’exploitation. La petite taille du porteur et sa simplicité d’utilisation permettent également d’accélérer les cycles de chargement et de déchargement, ce qui optimise la productivité et permet aux équipes de couvrir plus de terrain en une seule journée.


Seuls, nous pouvons aller plus vite. Ensemble, traçons la voie pour aller plus loin.
Le 19 avril 2024 a marqué le début de mon engagement à la présidence de l’OIFQ. C’est avec fierté et détermination que j’ai pris mes fonctions, pleinement conscient des défis et des responsabilités qui accompagnent ce rôle.
Dès le début de mon mandat, j’ai immédiatement été porté par une dynamique de collaboration et d’échanges. De plus, la direction et les employés de l’Ordre, la planification stratégique 2023-2027 de l’Ordre a marqué un virage vers un rôle de leadership et de mobilisation accru pour notre organisation. À partir de ce moment, nous avons choisi de ne plus seulement réagir aux enjeux, mais de prendre les devants en créant un lieu de discussions favorisant une meilleure compréhension des différentes réalités et préoccupations de chacun. L’objectif ultime est de faire progresser nos façons de faire dans le respect des valeurs et des objectifs de la société en matière de gestion durable de la forêt et de protection de la biodiversité.
Nous avons ainsi choisi de miser sur la collaboration, convaincus que cela nous permettrait non seulement de mieux cerner nos défis communs, mais aussi de concevoir des solutions durables pour l’avenir de nos forêts. Toutefois, une planification stratégique ne se mesure pas à ses intentions, mais à sa capacité à se traduire en actions concrètes. C’est pourquoi mon engagement est clair : assurer la continuité de ces dialogues essentiels et élargir la portée des échanges à l’ensemble des acteurs du milieu forestier et environnemental.
Appuyé sur un consensus inédit sur les changements à apporter au régime forestier, le groupe des partenaires du milieu forestier s’est engagé à œuvrer pour la conservation des forêts et des activités qu’elle soutient. Ensemble, nous avons identifié quatre enjeux majeurs nécessitant une réflexion concertée : la gouvernance, le cadre réglementaire et les outils de conservation en forêt privée et finalement la nécessité d’accroitre nos efforts sylvicoles. L’objectif avoué de ce travail de concertation était d’alimenter la réflexion sur l’avenir de la forêt qu’avait lancée la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts en février 2024. En début d’année 2025, nous avons soumis à la ministre une série de recommandations pour l’aider à façonner un régime forestier mieux adapté aux valeurs et aux besoins d’une société en constante évolution.
Nos échanges ont révélé une détermination commune : repenser notre rapport à la forêt et unir nos forces pour bâtir un avenir durable et porteur d’espoir. Nous avons aujourd’hui l’opportunité de renforcer une gouvernance innovante et inclusive, intégrant pleinement les dimensions sociales, économiques et environnementales.
La gestion forestière de demain doit être fondée sur une approche par objectifs, concrétisée à tous les niveaux. Une telle approche permettrait une gestion plus souple et adaptée aux réalités locales où chaque communauté, chaque entreprise et chaque travailleur ou travailleuse ont un rôle à jouer tout en reconnaissant la légitimité et les droits des Premières Nations. L’harmonisation des lois et règlements, tout comme la redéfinition des outils de conservation pour la forêt privée, figurent parmi les solutions proposées. Pour atteindre les objectifs ambitieux que le Québec s’est fixés en matière de conservation, il est indispensable de diversifier nos approches, en intégrant des mesures complémentaires aux aires protégées traditionnelles. Il est temps d’envisager une foresterie du futur qui concilie production et préservation, dans un cadre clair et cohérent, porteur de stabilité pour tous les acteurs impliqués.
Un véritable changement de culture est en marche. Nous évoluons dans un écosystème de travail complexe où chaque décision doit s’inscrire dans une réflexion collective et humaine. Le dialogue et la collaboration sont nos meilleurs leviers pour assurer l’aménagement durable de nos forêts. Reconnaître la contribution et les obligations de chacun est un passage obligé pour atteindre nos objectifs communs. Il n’existe pas de solution unique ou de voie toute tracée, mais il est certain qu’en unissant nos forces, nous serons mieux outillés pour répondre aux défis de demain.


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1Les machines admissibles comprennent les nouveaux modèles de débardeuses (640L-II, 648L-II, 748L-II, 768L-II, 848L-II et 948L-II) fabriqués depuis le 1er janvier 2020 et qui seront achetés avant le 31 décembre 2026. Certaines exclusions s’appliquent. Consultez votre concessionnaire John Deere local pour connaître toutes les conditions générales.










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