OF - Mars 2024

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Un entrepreneur investi dans une solution innovante

UNE NOUVELLE LIGNE DE SCIAGE PLUS PERFORMANTE

COMACT FÊTE SES 100 ANS !

UN SIÈCLE D’EXISTENCE ENRACINÉ DANS LA PERFORMANCE ET L’EXCELLENCE OPÉRATIONNELLE

Dans le cadre des célébrations du centenaire de la marque Comact, découvrez un héritage ancré dans un siècle de performance inébranlable, d’innovation constante et d’engagement indéfectible. BID Group est emballé de porter un toast à cette étape historique !

Explorez les histoires qui ont jalonné le parcours de Comact durant ces 100 ans, l’avant-gardisme de son équipe et la vision qui a propulsé l’entreprise au sommet. Scannez le code QR pour de l’info sur les festivités et pour voir en quoi ce premier siècle de Comact dans l’industrie de la transformation du bois n’est qu’un début !

Merci à nos précieux employés, clients, partenaires et communautés pour leur confiance en la marque Comact et en BID Group pendant toutes ces années. Nous comptons vous accompagner durant encore 100 ans !

Soyez confiant et ayez l’esprit tranquille avec l’équipement d’occasion certifié John Deere. Avec des garanties allant jusqu’à 12 mois, un financement spécial et un soutien de concessionnaire inégalé, il est prêt à surpasser vos attentes.

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Aller plus loin que la réflexion

Les Tables de réflexion pour l’avenir des forêts doivent amener de réels changements.

L’intention était bonne, mais il faut admettre que le nouveau régime forestier, implanté en 2013, n’a pas porté fruit.

D’une part, un système de mises aux enchères a été mis en place pour que le bois québécois se vende au prix du marché afin de satisfaire nos voisins américains et faire disparaître les taxes et tarifs à l’exportation. Cet effort n’a rien donné, car les Américains regardent le système canadien en entier pour juger de la pertinence de tarifs douaniers et ils ne reconnaissent pas les particularités du marché québécois.

Tel que souhaité, le système de mise aux enchères a fait augmenter le prix du bois pour refléter la valeur du marché. Mais les besoins en approvisionnement des usines sont si grands que la demande que le prix du bois a explosée. Avec les baisses de possibilité forestière à prévoir pour la protection du caribou forestier et celles annoncées à cause des feux, la pression sera encore plus grande pour acquérir des lots aux enchères. La rareté de bois crée ainsi un déséquilibre qui fausse le prix réel du bois, ce qui fait en sorte que c’est au Québec que le coût de la fibre est la plus élevée.

Le nouveau régime misait aussi sur l’aménagement écosystémique. Avec un aménagement qui tient compte de l’écosystème, l’acceptabilité sociale et la bonne entente avec les groupes environnementaux auraient dû fleurir. Mais ce n’est pas arrivé. Malgré ce virage important, il n’a pas été possible d’en arriver à un plan de protection du caribou forestier qui tient la route et qui permet une planification à long terme sur le territoire.

L’aménagement écosystémique a aussi forcé à récolter de plus petits parterres de coupes. Ce qui a mené à la création de plus de chemins forestiers… qui sont néfastes pour le caribou.

Selon la définition de Québec, « L’aménagement écosystémique est une vision écologique appliquée à l’aménagement durable des forêts. Il consiste à prendre la forêt naturelle comme modèle afin de

créer une forêt aménagée qui contribue au maintien de la biodiversité. »

Avec les changements climatiques, le concept de l’aménagement écosystémique est aujourd’hui remis en question, car les forêts changeront avec le climat. Au lieu d’attendre et voir ce qui se passera, il est préférable d’aider les forêts à changer si l’on veut préserver les nombreux services écosystémiques qu’elles nous rendent.

Parmi ces services, on retrouve notamment la préservation de la biodiversité, mais aussi le stockage du carbone et la récolte de bois. Pour récolter du bois efficacement à long terme, il faut de la prévisibilité. Mais cette prévisibilité n’est jamais arrivée avec le nouveau régime. À l’heure actuelle, on parle d’une prévisibilité de 2 ou 3 ans, dans le meilleur des cas. En Ontario, les entreprises bénéficient pourtant de plans échelonnés sur 10 ans.

Pourquoi ne sommes-nous pas capables d’en faire autant ici? Nous sommes capables de le faire, mais il faut se donner les moyens d’y parvenir. Il faudra d’abord du courage politique pour préserver la biodiversité et investir massivement en sylviculture. Québec tergiverse depuis trop longtemps en ce qui a trait à la protection du caribou forestier. Au moment d’écrire ces lignes, aucune annonce n’avait été faite. Il faut savoir le plus tôt possible les secteurs qui doivent être protégés pour offrir une meilleure prévisibilité. Même chose pour les aires protégées.

Par la suite, on doit définir quel est le plan de match pour les forêts québécoises. Pour maintenir l’industrie en place ainsi que la vitalité des communautés forestières, Québec devra investir massivement en sylviculture. Je dis bien investir, car ce n’est pas une dépense. Au même titre que l’on a investi dans l’hydroélectricité, investir dans nos forêts est un placement qui rapportera pour les générations futures. Que l’on parle de retours financiers ou de quantité de carbone capté, on serait fous de s’en passer.

LA RÉFÉRENCE DE L'INDUSTRIE

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Depuis plus de 20 ans, Machinerie Lico inc. se distingue par la qualité de ses équipements, ses solutions adaptées et son service unique et imbattable. Spécialisée dans la conception et la fabrication d'équipements pour les scieries et les usines de plancher de bois franc, Lico affirme son expertise des machines autonomes jusqu’aux solutions complètes. De la conception à l'installation, nous exigeons rien de moins que l'excellence en termes de qualité, car nous savons qu'au sein de cette industrie, rentabilité et productivité riment toujours avec équipements de qualité.

NOUVELLES

Résolu inaugure

sa

nouvelle usine de

rabotage

de 45 M$ à Senneterre

La nouvelle usine de rabotage de Résolu de Senneterre a été inaugurée le 30 janvier. Après un processus de construction qui a duré deux ans, l’usine a commencé à fonctionner au début de novembre. Avec une vitesse moyenne dépassant 40 000 piedsplanche par heure, l’installation sera en mesure de traiter 275 millions de pieds-planche de bois d’œuvre par année. L’investissement de 45 M$ dans les installa-

tions de Senneterre optimisera l’approvisionnement en fibre de Résolu, tout en améliorant l’efficacité globale de la scierie, les coûts de production et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Auparavant, la plus grande partie du bois qui était récolté et scié dans la région était transporté par camion jusqu’aux établissements de Résolu dans d’autres régions du Québec en

vue du traitement. Dorénavant, le bois récolté localement pourra être scié, séché et raboté à Senneterre.

Résolu a notamment installé une nouvelle raboteuse de Produits Gilbert et une emballeuse de Dolbeau Oxygène. Hardy Construction, d’Amos, et Promec, de Rouyn-Noranda, ont aussi joué un rôle de premier plan dans le processus.

CARBOTECH FAIT L’ACQUISITION DE SAWQUIP

Carbotech Group a fait l’acquisition de l’entreprise manufacturière Sawquip, spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements de scierie pour le débitage primaire et secondaire des billots de bois. En intégrant l’offre de Sawquip à la sienne, Carbotech Group poursuit son expansion et élargit la gamme de produits qu’elle propose à sa clientèle.

Une gamme de produits bonifiée

Cette acquisition permet à Carbotech Group d’ajouter un nouveau champ d’expertise à son offre en proposant à sa clientèle de nouvelles solutions

100e anniversaire de Comact

Comact célèbre cette année un siècle de performance, d’innovation et d’engagement, une fierté pour BID Group. Comact a en effet été fondée le 24 janvier 1924 en Beauce. Depuis ses modestes débuts, elle a repoussé les limites technologiques de l’industrie de la transformation du bois au profit du rendement, des revenus et de la profitabilité de ses clients. Elle est passée du statut

novatrices destinées à la production de bois d’œuvre. Parmi ses produits novateurs, on trouve des tourne-billes et des systèmes d’alimentation de billes optimisés, des équarrisseuses et des modules de scies circulaires multiples (Twin et Quad), ainsi que des débiteuses d’équarris optimisées permettant le sciage courbe contrôlée, pour ne nommer que ceux-ci.

Dans le but d’uniformiser les façons de faire et la présentation, les équipements Sawquip seront désormais intégrés sous la marque Carbotech.

de petite entreprise familiale à celui de chef de file mondial aux sites multiples lui permettant de desservir une clientèle internationale.

« Les 100 dernières années ont sans contredit démontré le travail acharné et l’ingéniosité pragmatique qui caractérisent Comact », a affirmé Alistair Cook, chef de la direction de BID Group.

Le partenariat historique

entre BID Group et Comact depuis 2013 a mis en lumière les valeurs et la vision communes aux deux entreprises concernant l’avenir de la transformation du bois. Elles ont joué un rôle déterminant dans le développement de solutions de pointe qui permettent à une clientèle grandissante d’accroître sa productivité et de réduire ses coûts.

Dolbeau Oxygène à la conquête du monde

C’est une année record pour Dolbeau Oxygène. Les ventes de son produit vedette — Rapid Wrapper —, une emballeuse automatique de paquets de bois pour les usines de rabotage de panneaux et de bois d’ingénierie, ont atteint de nouveaux sommets.

Depuis son lancement en 2008, le produit phare de l’entreprise du Saguenay-Lac-SaintJean a été vendu à 52 exemplaires au Canada et aux ÉtatsUnis, mais également en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Europe. Et la liste du carnet de commandes continue de s’allonger.

« Nous avons actuellement 25 emballeuses automatiques dans notre carnet

de commandes pour les trois prochaines années », indique Stéphane Tremblay, directeur général de Dolbeau Oxygène. Ce produit le rend particulièrement fier, et il donne le crédit à toutes ses équipes d’ingénierie et sur le plancher qui ont conçu et fabriqué l’emballeuse unique en son genre. Le Rapid Wrapper poursuit d’ailleurs son ascension sur les marchés mondiaux.

« C’est une technologie unique brevetée au Canada, aux États-Unis et dans les cinq pays les plus gros producteurs de bois en Europe. C’est 100% made in Dolbeau: ingénierie, fabrication, panneaux de contrôle et programmation », énumère Stéphane Tremblay.

Les

tarifs américains pourraient

augmenter à 13,86%

Les États-Unis avaient annoncé leur intention de faire passer ces droits de douane de 8,05 % à 13,86 %.

Le gouvernement canadien a dénoncé l’intention du département américain du Commerce qui souhaite augmenter les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre canadien.

La ministre du Commerce international, Mary Ng, a qualifié cette décision comme étant décevante et injustifiée.

2,2 M$ pour du bioplastique fait avec des boues papetières

Québec a annoncé une subvention de 2,2 M$ à l’entreprise BOSK Bioproduits inc. pour compléter son usine de démonstration de production de bioplastiques biodégradables.

Le bioplastique biodégradable conçu par BOSK Bioproduits, REGEN™, est fabriqué notamment avec des boues de papetières. Le bioplastique peut ensuite être transformé en de nombreux objets en plastique utilisés quotidiennement comme des bouteilles, des bols, des verres et des produits d’emballage alimentaire. En s’appuyant sur le modèle de l’économie circulaire, BOSK Bioproduits contribue à réduire les déchets de plastique dans l’environnement, ce qui représente un enjeu écologique de taille.

L’investissement de la part du gouvernement du Québec permettra à BOSK Bioproduits d’accroître sa capacité de production. Le projet, dont le coût total s’élève à plus de 4,5 M$, devrait consolider cinq emplois au sein de l’entreprise et en créer six autres.

La scierie crie de Waswanipi passe au feu

La Scierie Bois d’œuvre cri – Cree Lumber de Waswanipi est passée au feu en décembre 2023, à peine un an après son ouverture.

Cet incendie est venu chambouler toute la communauté. Le gouvernement du Québec avait

investi 20 millions de dollars dans l’aventure lancée en partenariat avec Chantiers Chibougamau. Une quinzaine de personnes ont perdu leur emploi.

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Guillaume Roy RÉDACTEUR EN CHEF

Opérations Forestières et de scierie

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COLLABORATEURS: Guillaume St-Pierre, Louis Dupuis, Antoine Larochelle Benoit, Francis Charette, Maria Church, Chris Duncan

ÉDITEUR DE GROUPE: Anne Beswick

RÉDACTION ET ADMISTRATION: C.P. 51058

Pincourt, Qc Canada J7V 9T3

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35.19 $ + taxes par année, 56.61 $ + taxes pour 2 ans, États-Unis: 80.07 $ CDN par année Autres pays: 110.16 $ CDN par année.

Toute copie additionnelle: 5.50 $ pour le Canada et 6.00 $ pour les autres pays. Opérations Forestiéres et de Scierie est publiée par Annex Business Media. PUBLICITÉ: National Josée Crevier Tel: 514.425.0025 ext 21 Cell:

TECHNOLOGIES Séchage

EXPERT EN SÉCHAGE DE BOIS, UNE ESPÈCE DE PLUS EN PLUS RARE

Ce n’est un secret pour personne dans le secteur, les experts en séchage ne courent pas les rues.

En fait, c’est l’expertise dans tous les domaines qui se fait de plus en plus rare. Toutefois, j’ai l’impression que cette rareté se fait ressentir plus fortement pour le procédé de séchage du bois. Ce n’est certainement pas l’étape la plus attrayante du processus de transformation du bois de sciage (des cycles de plusieurs heures sans voir le bois sécher), mais l’importance du séchage sur la qualité finale du bois d’œuvre et la complexité des opérations devraient attirer les travailleurs en quête d’impacts et de concret.

Je m’explique mal ce manque d’intérêt de la nouvelle génération pour le procédé de séchage,

car j’ai la chance de travailler avec des experts en séchage et leur passion pour ce procédé est notable. Le séchage est un procédé complexe, car on travaille avec un matériau vivant qui est constamment en interaction avec les conditions ambiantes. Arriver à maîtriser ce procédé requiert certes des connaissances en physique des matériaux, mais surtout un souci du détail et une compréhension de l’impact du séchage sur la qualité finale des produits. À ma connaissance, on trouve des formations générales en séchage de niveau collégial et universitaire et d’autres formations plus spécifiques offertes par FPInnovations, Formabois, et certains

manufacturiers. Toutefois, celles-ci ne peuvent pas générer à elles seules une expertise de pointe du procédé. Preuve à l’appui : les services d’audit des séchoirs, d’accompagnement à l’opération et de formation sont un des services des plus populaires chez FPInnovations, ce qui illustre d’une façon indirecte le besoin en expertise de l’industrie.

L’IMPORTANCE DU SÉCHAGE BIEN FAIT

J’ai souvent entendu la phrase suivante lorsque l’on parle du séchage : le séchage lui seul ne permet pas d’augmenter la qualité du sciage, mais un séchage non maîtrisé peut grandement détériorer la qualité finale. Et c’est vrai qu’un séchage non contrôlé va causer des pertes de grade et des pertes monétaires directes. De plus, un séchage qui n’est pas optimisé sera moins productif, ce qui va occasionner des coûts d’opération plus importants. L’impact d’un séchage sous optimal se fait également ressentir au planeur : une pièce trop sèche cause beaucoup de soucis de bris, ce qui occasionne des arrêts au planeur. Au-delà du procédé luimême, toute la gestion de la matière première à l’état vert vient influencer grandement la qualité du bois d’œuvre au séchage. Selon les essences et le temps d’entreposage, on observera une influence sur l’évolution de la teneur en humidité du bois. Pour espérer obtenir une qualité optimale à la sortie du séchoir, il faudra s’assurer d’avoir des lots avec des teneurs en humidité semblables. Il n’est certes pas facile d’isoler les pertes monétaires liées au séchage, car la répartition finale des grades est influencée

défauts naturels, ainsi que toutes les pratiques reliées à la transformation du bois. Toutefois, selon les experts de FPInnovations consultés, les travaux traditionnels d’accompagnement « coaching » en séchage génèrent des gains de l’ordre de 5 $/Mpmp en augmentation de valeur des produits et 5 % en augmentation de la productivité.

LA TECHNOLOGIE COMME SOLUTION PARTIELLE

Est-ce que la technologie peut partiellement aider à combler ce vide? Personnellement, je pense que oui. Je vois la technologie agir à plusieurs niveaux pour atténuer la pénurie d’experts en séchage. D’abord, la transition technologique peut venir motiver la nouvelle génération avide de technologies. De plus, je vois également les systèmes experts comme celui d’Algorex aider les opérateurs et les superviseurs au quotidien dans leurs tâches ainsi qu’à faciliter et accélérer leur compréhension du procédé. La technologie peut réduire la charge mentale des responsables du séchage en leur donnant une meilleure visibilité sur la performance du procédé et créer de l’attraction pour cette position clé dans l’industrie. L’ajout de systèmes de traçabilité du bois à l’échelle de l’usine permet également de prendre de meilleures décisions globales pour maximiser la valeur du bois en prenant en compte les gains que chaque procédé, incluant le séchage. Finalement, la technologie va permettre aux experts en séchage d’être plus efficaces et de supporter plusieurs usines à distance en même temps, de façon plus efficace qu’auparavant avec un accès accru aux données opérationnelles.

Pour plus d’information, rendez-vous à harnoisenergies.com ou écrivez-nous à comptesclients@harnoisenergies.com

TECHNOLOGIES Données

FORÊT DE DONNÉES, RÉCOLTE D’ENGAGEMENT

Les usines modernes produisent des données numériques en grand nombre grâce aux équipementiers qui installent de multiples scanneurs et autres instruments de mesure. Avec cette quantité d’information presque infinie, on peut s’y perdre comme dans une forêt. L’utilisation appropriée de ces données en temps réel provenant de ces capteurs peut jouer un grand rôle pour assurer l’engagement des opérateurs et la performance de l’entreprise.

Dans une scierie, la mesure la plus commune de performance est la production totale en mpmp ou le taux de production à l’heure mpmp/h. Cette mesure se fait de façon instinctive par comparaisons : par rapport à l’autre équipe, par rapport à la performance de la même équipe à la faction précédente, ou par rapport à la meilleure performance connue de l’usine. Cette quête de performance devient toute naturelle et donne un sens au travail des opérateurs. En fait, cela devient un jeu où le succès est salué par la meilleure faction de la semaine, du mois ou de l’année! Le sum-

Par Félix-Antoine Léger, directeur général, PMP Solutions

mum est de faire partie de l’équipe de la meilleure production à vie de l’usine. En d’autres termes, cela définit l’engagement du personnel.

DES DONNÉES MOTIVANTES

Naturellement une équipe veut s’améliorer. Être en mesure d’avoir des données sur un tableau de bord en temps réel qui donne la performance globale de l’usine en mpmp/h, la performance moyenne depuis le début de la faction et finalement pouvoir estimer à l’avance la production totale de la fin de faction permet aux membres de l’équipe de production de viser le même objectif, de réagir dans le moment présent, de collaborer et de chercher à gagner ensemble.

L’utilisation de tableaux de bord affichant les performances en temps réel est décrite par les opérateurs comme motivant, valorisant et encourageant dans leur travail quotidien. Cela donne un sens plus global au travail qui est a priori routinier.

Localement, chaque opérateur doit avoir accès à des données sur lesquelles il peut avoir un impact pour contribuer au succès d’équipe. De cette manière, chaque action locale corrective peut être quantifiée immédiatement au lieu d’attendre la fin de la faction. C’est en quelque sorte la rétroaction d’encouragement requise pour les opérateurs.

Voici quelques exemples : l’alimentation d’usine doit en tout temps respecter la diète de bille optimale pour permettre un taux de production régulier de l’usine; la machine de tête doit alimenter avec un espacement continu minimal en tout temps;

Des données en temps réel permettent aux employés de rester motivés.

toute la ligne de production doit opérer en tout temps en limitant les temps d’arrêt et conserver la vitesse ciblée pour la production en cours.

Avec des mesures précises et en temps réel, chaque poste d’opérateur peut voir sa contribution à l’objectif global et au succès de l’équipe.

DES EXEMPLES CONCRETS

Afficher des données d’opération à chaque poste d’opération a conduit à des améliorations locales qui se traduisent par une amélioration globale de la performance de la scierie. Des usines ayant implanté des systèmes de mesures en temps réel ont

observé rapidement des améliorations. Par exemple, une scierie a noté 14% d’augmentation moyenne de production pour chacune de ses factions. Une seconde a pu observer une diminution de l’espacement moyen des billes de près de 3 pieds à la machine de tête. Une autre usine remarque régulièrement être en mesure de capturer des déviations au fonctionnement normal ayant un impact majeur, par exemple en observant et en réagissant rapidement à une augmentation de 3% à 11% des pièces déchiquetées, une tâche qui aurait autrement pu prendre un certain temps avant d’être corrigée.

MOTIVATION ET ENGAGEMENT DES ÉQUIPES.

Le fait que le travail soit routinier et assez complexe dans une usine de sciage conduit à penser qu’il est difficile de créer la motivation et l’engagement d’une équipe de travail sur le plancher d’usine. Les observations faites dans plusieurs usines en Amérique du Nord permettent de constater qu’il n’y a pas de différence entre une équipe de travail manuel sur un plancher d’usine et une équipe de travail intellectuel en haute technologie.

Les travaux de recherche d’un groupe chez Google, dont les résultats ont été publiés sous le nom de projet « ReWork » donnent des pistes intéressantes. Ces travaux avaient pour mission de découvrir pourquoi certaines équipes étaient plus performantes que d’autres. Leurs conclusions aident à comprendre comment il est possible d’influencer l’engagement d’une équipe de travail et la performance des travaux qui en découlent.

Selon Google ReWork, il existe cinq facteurs qui influencent la performance d’une équipe : la motivation, le stress, l’alignement, l’inclusion et la sécurité. Pour faire le lien avec ces travaux, nous avons questionné cinq entreprises qui utilisent un système de données en temps réel pour comprendre l’impact que l’information a eu sur leur entreprise et sur les opérateurs selon ces cinq facteurs. Voici les résultats.

La motivation: Les employés ne carburent pas à la quantité de mètres cubes transformés. Ils sont motivés à s’améliorer. La rétroaction sur le travail effectué et la capacité de voir le résultat positif des actions prises est motivante pour l’employé. La possibilité de comparer les performances de son équipe avec celle des autres équipes de travail crée une légère compétition qui est favorable. Mais avant tout l’employé est motivé par la possibilité de comparer ses propres performances, de voir qu’il s’améliore et qu’il prend les bonnes décisions.

Le stress: Avec des données les opérateurs sont en mesure de relativiser et comprendre leur impact sur la production versus les attentes et les problèmes dont ils n’ont pas le pouvoir d’agir. Dans une situation de non-performance, l’accès à

L’accès aux données donne un sentiment d’implication et donne de l’importance au travail effectué par l’employé

l’information permet aussi de prendre un pas de recul et d’analyser la situation pour mettre en œuvre une action corrective.

L’alignement: Lorsque l’information disponible met en contexte les objectifs de performance attendus et communique les résultats en temps réel, cela a un grand impact sur l’alignement de l’équipe. Les opérateurs savent ce que la direction attend d’eux et sont donc en mesure de déterminer si leur travail contribue à une exécution parfaite.

L’inclusion: L’accès aux données donne un sentiment d’implication et donne de l’importance au travail effectué par l’employé. Lorsque les opérateurs corrigent des situations problématiques grâce aux diagnostics basés sur les données et qu’ils constatent une amélioration de la situation, ceux-ci ont le sentiment de participer au succès de l’entreprise.

La sécurité : La diffusion des attentes et des résultats réels à tous et en tout temps rend l’équipe imputable. Grâce au sentiment d’imputabilité de tout un chacun, les opérateurs comptent sur leurs pairs pour obtenir de l’aide le moment venu ou de se faire informer d’une problématique. De plus, les gestionnaires ont un meilleur sentiment de sécurité, car leurs équipes se mobilisent pour réaliser une exécution parfaite.

DES DONNÉES POUR GÉNÉRER L’ENGAGEMENT

Le résultat de cette enquête permet de conclure qu’un système de données est un excellent moyen pour générer l’engagement dans vos équipes de travail et d’avoir des impacts positifs sur les performances de l’usine. Cependant, pour maximiser l’engagement, qui sera un gage

de performance, le système d’information doit être créé pour servir spécifiquement les gens qui influencent le résultat.

Premièrement, les objectifs organisationnels doivent être décomposés en objectifs spécifiques à ce qui est sous le contrôle de l’utilisateur.

De plus, la méthode de diffusion de l’information doit être liée au contexte de travail de la personne à qui elle est dédiée. Pour un opérateur, l’information doit être liée aux tâches qu’il exécute et elle doit être diffusée en temps réel pour qu’il puisse réagir. Le directeur d’usine a pour sa part besoin d’information sur des tendances, des rapports de fin de faction, de semaine, de mois pour réaliser ses analyses et prendre des décisions d’investissement.

En conclusion, un système d’information maximise la capacité de l’entreprise à générer de l’engagement. Et c’est avec cet engagement, que vous verrez votre performance d’usine s’améliorer puisque les opérateurs sont motivés à agir rapidement et avec assurance.

DE L’ACQUISITION

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UNE NOUVELLE LIGNE DE SCIAGE PLUS PERFORMANTE

L’ajout d’une ligne de sciage vient compléter la ronde d’investissement de 10 millions de dollars de la scierie Martel entamée il y a quelques années.

La scierie Martel transforme plus de 80 000 mètres cubes de bois par année, avec une garantie d’approvisionnement de 60 600 mètres cubes et l’achat de lots aux enchères.

La touche finale est mise pour la modernisation de la scierie Martel, alors qu’une nouvelle ligne de sciage Inotech est en place depuis l’été 2023. « On voulait aller plus vite tout en maximisant le rendement matière », soutient Raynald Martel, le président du Groupe Martel. « Avec la nouvelle ligne, on fait moins de copeaux et plus de produits finis ». Après quelques mois en fonction, les chiffres continuent de s’améliorer. « On atteint les résultats espérés, tel que budgété », ajoute ce dernier. Avec un mètre cube de bois, la scierie produit maintenant 260 pieds de bois comparativement à 200 pieds auparavant.

La scierie Martel a investi plus de cinq millions de dollars dans cette nouvelle ligne de sciage, conçue par Inotech, qui a travaillé avec Autolog (Carbotech) pour le système d’optimisation.

« C’est une ligne avec quatre têtes de canter avec un système de centrage de la bille qui permet d’offrir un fini inégalé », commente Michael Dufour, directeur des ventes pour Inotech. Peu importe les demandes du client, Inotech est en mesure de créer des solutions sur mesure pour répondre aux différents besoins, dit-il. « Si ça n’existe pas, on est prêt à l’inventer », ajoute Michael Dufour.

REMBOURSER LES INVESTISSEMENTS

Avec les prix du bois d’œuvre au plancher, il est difficile de rembourser les investissements faits comme prévu initialement. « Le prix est tellement à terre, que l’on garde beaucoup d’inventaires de bois, pour le vendre plus tard, quand les prix seront meilleurs », lance Raynald Martel. Pour certaines dimensions de bois, le prix est moins

Par Guillaume Roy

pire, mais pour le 2 x 3 et le 2 x 4, ça ne vaut pas la peine de le vendre à perte, dit-il.

Le scieur d’expérience ne s’en fait pas outre mesure, car avec l’expérience acquise au fil des décennies, il sait que les prix se raffermiront. « Le prix du bois a toujours été en montagnes russes », lance le directeur de la scierie, avec sagesse. « Je ne sais pas quand ça va arriver, mais les prix vont remonter ».

DÉVELOPPER DES CRÉNEAUX POUR CRÉER DE LA VALEUR

La scierie Martel a été créée en 1954 et au fil du temps, l’entreprise familiale a évolué pour développer différents créneaux.

« La création de valeur ajoutée, ça ne date pas d’hier au Groupe Martel, parce que ça fait partie de notre ADN», souligne Raynald Martel. C’est dans les années 1980 que la scierie Martel a commencé à miser sur la valeur ajoutée en faisant l’acquisition d’une usine de poutrelles de plancher et de fermes de toit à Saint-Cœur-de-Marie. «Ça nous a permis de créer de la valeur avec notre bois», précise-t-il, en ajoutant que la production de Structures Martel a été déménagée à Alma dix ans plus tard.

Au fil du temps, le Groupe Martel s’est aussi diversifié dans la vente au détail en faisant l’acquisition d’un magasin BMR et d’un Potvin et Bouchard à Alma. «Ça nous a permis de vendre nos propres produits», ajoute Raynald Martel.

«On prend la bille de bois en forêt, on la transforme à l’usine de sciage, puis en structure de bois jusqu’à la vente au détail, résume Pierre-Luc Martel, directeur général du Groupe. C’est un bel exemple d’intégration.»

La diversification ne veut pas dire que la scierie est plus rentable en soit. « Je fournis mes filiales, mais elles doivent payer le prix marché, parce que je ne peux pas les pénaliser », remarque Raynald Martel. Toutefois, quand la scierie fait moins de bénéfices, les filiales en font parfois plus. La diversification

Inotech a été le maître d’oeuvre du projet d’investissement à la scierie Martel.

aide ainsi le groupe à rester plus solide financièrement.

La demande des produits de

Structures Martel est d’ailleurs en forte croissance. Au cours des deux dernières années, Structure Martel a

connu une croissance de plus de 30% dans les ventes de murs préfabriqués et l’entreprise mise sur la croissance pour continuer à donner plus de valeur ajoutée à chaque pièce de bois qu’elle produit.

« On livre des kits de maisons qui s’assemblent comme des LEGOS, note Raynald Martel. Pour répondre à la pénurie de logements, on est en mesure de produire encore plus ».

À SON RYTHME

La structure économique de l’entreprise faite en sorte que la scierie produit à son rythme. « On arrête tous les hivers pour au moins deux mois », note Raynald Martel. Malgré cet arrêt, la scierie est en mesure de scier bien plus que sa garantie d’approvisionnement de 60 600 mètres cubes, car elle achète aussi des lots mis aux enchères par le Bureau de mise en marché des bois pour un total de plus de 80 000 mètres cubes. « On pourrait transformer plus en lançant un chiffre de nuit », évoque le président, qui a décidé d’investir dans le sciage. Le séchage et le rabotage sont effectués par des soustraitants et des partenaires d’affaires, soit la scierie Lac-Saint-Jean, la scierie Girard,

BDF Industriel et Boismax.

Depuis 2018, ce sont plus de 10 millions de dollars qui ont été investis dans la scierie. En tout et partout, Investissement Québec a accordé des prêts de 5,8 millions de dollars pour ces projets.

En 2020, un optimiseur au sciage, d’un classeur et d’une empileuse automatisée. Avec l’ajout d’une nouvelle ligne de sciage à l’été 2023, la scierie est maintenant bien positionnée pour plusieurs années, note Raynald Martel,

La nouvelle ligne de sciage a permis d’améliorer grandement la performance de l’usine, estime Raynald Martel, président du Groupe Martel.

conscient que des baisses de possibilité forestière sont à prévoir avec la protection du caribou forestier et l’ajout d’aires protégées.

« Il y a toujours eu des défis, mais j’entrevois un bel avenir pour la scierie et tout le groupe », conclut-il.

FORÊT Rémunération

RÉMUNÉRATION DES ENTREPRENEURS FORESTIERS

Le système de rémunération des entrepreneurs forestiers est système archaïque et il doit être revu.

Au début des années 1900, le premier ministre du Québec Lomer Gouin, en poste de 1905 à 1920, avait comme objectif d’industrialiser le Québec et de créer des emplois. Pour ce faire, il a donné les clés de nos forêts naturelles aux industriels papetiers en octroyant de généreuses concessions forestières, de même que l’eau de nos rivières pour le transport des billots

ainsi que de générer l’énergie nécessaire aux moulins à papier. Il faut dire qu’à cette période de notre

Par : Louis Dupuis, économiste, consultant et ancien banquier spécialisé dans le financement de machinerie lourde

histoire, la main-d’œuvre était abondante, laborieuse et peu instruite, et qu’une partie importante de la population était sans

emploi de novembre à mai - les colons et les fils des cultivateurs.

De 1910 à 1974, la forêt québécoise

était donc dédiée à l’industrie des pâtes et papiers qui y a régné en maître.

D’ailleurs, en 1929, environ 91% des concessions forestières en forêt publique étaient détenues par les papetières, surtout celles qui produisent le papier journal.

En 1957, la ville de Trois-Rivières a même été proclamée la capitale mondiale du papier journal.

En forêt, les industriels contrôlaient tout, absolument tout : de qui pouvait entrer ou sortir des chantiers et pour combien de temps, les conditions d’hébergement dans les camps, les frais de pension, le mode de rémunération, le mesurage de l’ouvrage accompli, la paie de paie, même la vente du tabac. Le travail s’effectuait 10 heures par jour, 6 jours par semaine sur une période d’environ 5 mois consécutifs. Il était notamment interdit de consommer de l’alcool ou de la bière sous peine d’expulsion immédiate.

La force de travail en forêt était soit humaine (bûcherons, chargeurs, déchargeurs, conducteurs d’attelage, draveurs) ou animale (chevaux pour le halage). Contrairement aux ouvriers qui travaillaient

dans les moulins à papier en ville, et qui étaient payés à l’heure, les travailleurs forestiers étaient pour la plupart rémunérés au rendement, soit à la corde produite!

Par la suite, dans les années 1950, les opérations ont commencé à être mécanisées avec l’apparition de la scie à chaîne, la fameuse « Chainsaw ». Le travailleur forestier devait l’acheter, l’entretenir et en payer l’essence. La rémunération au rendement des bûcherons couvrait cependant ses coûts d’utilisation de la scie à chaîne.

Puis de 1960 à 1970, la machinerie a été introduite dans les opérations forestières avec les premières débusqueuses à câble (propriété des industriels), qui ont graduellement remplacé les chevaux. La rémunération a continué d’être payée au rendement.

Boisaco a développé un système de rémunération équitable, mesurable, transparent, compréhensible et traçable avec un mécanisme d’arbitrage en cas de divergences

Par la suite, les abatteuses-groupeuses, les ébrancheuses, les tronçonneuses sont arrivés. Dans le but d’éviter une syndicalisation des travailleurs forestiers, et pour ne pas avoir à supporter financièrement et à entretenir une flotte de machinerie grandissante, les industriels ont encouragé les travailleurs forestiers à devenir propriétaires des équipements qu’ils opéraient. Dans bien des cas, les industriels ont même financé les machines pour faciliter le transfert de propriété. La rémunération est cependant demeurée au rendement bien que les dépenses reliées à l’opération des machines se calculent en heures (consommation de litre de carburant à l’heure, nombre d’heures d’usure, nombre d’heures avant de faire des entretiens, des changements d’huile, opérateurs payés à l’heure, etc.).

C’est ainsi qu’est venue au monde une nouvelle classe de forestiers, soit celle des entrepreneurs forestiers opérants investisseurs.

Dans les années 1990, avec l’introduction des premières abatteuses-façonneuses (multifonctionnelles) et des transporteurs autochargeurs pour le débardage des billots, les industriels ont encouragé les regroupements des petits propriétaires possédant une seule machine en équipes de travail pour diminuer le nombre d’intervenants et leurs coûts de supervision.

Dès lors, les entrepreneurs forestiers opérants investisseurs sont devenus des entrepreneurs forestiers gestionnaires investisseurs - et toujours opérants. Ils sont maintenant à la tête de TPE (très petites entreprises) et dans certains cas de PME (petites et moyennes entreprises).

Comme vous l’aurez tous compris, la rémunération est demeurée essentiellement au rendement dans un système archaïque, compliqué, opaque, difficile à suivre, sans recours en cas de différents, avec des retenues, des délais de paiement finaux inac-

ceptables, et où l’entrepreneur forestier n’a pratiquement aucun contrôle, et aucun moyen de soumissionner sur les prix des contrats qu’il doit exécuter.

En plus d’un siècle, nous sommes passés d’un système de récolte nécessitant de très nombreux travailleurs manuels à un système de récolte hautement technologique nécessitant une main-d’œuvre qualifiée et de la machinerie spécialisée effectuant plusieurs tâches à la fois (multifonctionnelle). La production d’une seule machine a remplacé un très grand nombre de travailleurs et d’animaux.

Au fil des années, les industriels ont demandé aux entrepreneurs forestiers d’investir pour moderniser leurs équipements et adopter de nouvelles méthodes de travail afin d’augmenter leur rendement. Au final, ces gains de productivité ont été, en général, tout à l’avantage des industriels, car ils n’auront permis aux entrepreneurs forestiers que de compenser pour les augmentations des coûts d’opération et les prix des machines.

En somme les entrepreneurs forestiers prennent des risques financiers importants, pouvant même aller jusqu’à mettre leur patrimoine personnel en danger, dans le but d’améliorer leur productivité aux bénéfices des industriels, sans avoir une réelle possibilité d’en retirer un rendement proportionnel aux risques encourus, considérant que lorsque les prix du bois d’œuvre sont avantageux, comme nous l’avons vu en 2021 et 2022, les entrepreneurs forestiers n’en retirent pas une rentabilité accrue.

Il est totalement incompréhensible qu’en 2024, des entrepreneurs investisseurs indépendants ne puissent pas bénéficier d’un processus d’appels d’offres pour leurs services, et que tout leur soit pratiquement imposé par les industriels.

COMPARAISON AVEC L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION

L’industrie de la construction (génie civil, routes, grands travaux, etc.) est un autre domaine où la machinerie lourde est omni-

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présente (excavatrices, chargeurs-sur-roues, bouteurs, paveuses, camions-articulés, camions-à-benne, grues, etc.) et nécessite des investissements considérables pour l’achat de celle-ci. Or, cette industrie fonctionne très majoritairement par processus d’appels d’offres et ce depuis plusieurs décennies.

Au Québec, pour les entrepreneurs généraux, tous les contrats publics (ministères, organismes parapublics, municipalités, réseaux de la santé et services sociaux, éducation, etc.) dépassant un certain montant (25 000$ à 100 000$ selon les cas) sont encadrés via le SEAO (Système électronique d’Appel d’Offres du gouvernent du Québec).

Au niveau des sous-traitants, c’est le BSDQ (Bureau des Soumissions Déposées du Québec) qui régit le processus.

De plus, en cas de différends entre les parties, des mécanismes de règlements, de recours et de procédures légales sont en place. Elles peuvent aller par exemple de la dénonciation de contrat, jusqu’à l’hypothèque légale.

QUELQUES PISTES DE SOLUTION ET SUGGESTIONS

Voici un exemple d’une solution mise en place par la coopérative forestière Boisaco. Cette dernière a développé un système de rémunération équitable, mesurable, transparent, compréhensible et traçable avec un mécanisme d’arbitrage en cas de divergences, et ce, après avoir consulté ses entrepreneurs forestiers pour établir une tarification de base qui couvre les coûts d’exploitation. Le système appelé « SCORE » pour Système Cartographique Objectif pour une Récolte Équitable, tient compte des difficultés de chaque secteur de coupe, intègre des bonis de performance, paye à 100% aux 2 semaines, et ce après un mesurage à 100% effectué directement en forêt par un mesureur professionnel. La rémunération comprend la tarification de base, la prime SCORE en fonction des difficultés et particularités des secteurs, des bonis

de qualité, des primes de débardage longue distance si applicable ainsi qu’un boni de fidélité. Nous vous parlerons plus en détail du système SCORE dans un futur article. Une de nos suggestions serait que le BMMB, lors de l’enchère des lots exigerait des enchérisseurs d’inclure, en plus du prix offert pour les droits de coupe, trois (3) soumissions de sous-traitants pour chacun des travaux de 1) récolte, 2) voirie, et 3) chargement et transport, en plus de ventiler et de publier les prix qui seront payés aux sous-traitants retenus. Dans son processus d’analyse, le BMMB devrait s’assurer que la soumission gagnante ne se fasse pas au détriment des sous-traitants. Les lots adjugés seraient publiés sur le site du BMMB et devront afficher les prix payés aux sous-traitants. Le BMMB devrait également s’assurer que les sous-traitants soient bien rémunérés selon les conditions de la soumission. Un mécanisme de règlement de différends devrait aussi être disponible. Finalement, les prix payés aux sous-traitants par les enchérisseurs seraient applicables aux secteurs correspondants des garanties d’approvisionnement.

Une autre suggestion serait que le BMMB offre aux enchères des volumes « bord de chemin » avec un prix minimum estimé qui couvrirait la rémunération des sous-traitants. Dans ce scénario ce serait le BMMB qui s’assurerait d’obtenir trois (3) soumissions de sous-traitants pour chacun des travaux de : 1) récolte, 2) voirie, et 3) chargement et transport, en plus de ventiler et publier les prix qui seraient payés aux sous-traitants retenus. Ce serait aussi le BMMB qui paierait directement les sous-traitants à 100% aux 2 semaines, et ce, après un mesurage à 100% effectué directement en forêt par un mesureur professionnel. Un mécanisme de règlement de différends serait aussi disponible.

Il ne s’agit ici que de quelques pistes de solutions, plusieurs autres sont possibles.

Considérant le contexte actuel, où l’on fait face à des pénuries de relève entrepreneuriale, de main-d’œuvre qualifiée, l’explosion des coûts d’opération - les prix d’une abatteuse-façonneuse ou d’un transporteur-autochargeur atteignent et même dépassent les 2M$ en investissement - il est plus que temps de revoir en profondeur le système de rémunération des entrepreneurs forestiers. Une chose est primordiale : il faut que les entrepreneurs forestiers puissent bénéficier d’un système de rémunération équitable, mesurable, transparent, permettant d’obtenir un juste retour sur l’investissement, qui intégrera les dernières technologies, et ce, dans un processus d’appel d’offres.

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TECHNOLOGIES géomatique

LA RÉVOLUTION DE LA GÉOMATIQUE EN LIGNE

Pourquoi l’industrie forestière doit-elle prendre le virage numérique?

La géomatique a toujours été un outil essentiel pour l’industrie forestière, jouant un rôle central dans la planification, la gestion et la surveillance des opérations.  La géomatique en ligne, bien que croissante, reste largement sous-utilisée dans la foresterie québécoise. Pourtant, elle promet une transformation profonde de la manière dont les entreprises forestières opèrent, offrant une flexibilité, une précision et une efficacité sans précédent.

ÉVOLUTION DE LA GÉOMATIQUE

La géomatique est un pilier de l’industrie forestière, fournissant des outils indispensables pour la cartographie, la planification et la gestion des opérations forestières. Historiquement, ces outils étaient des logiciels installés sur des ordinateurs locaux, limitant ainsi leur accessibilité et leur flexibilité.

Aujourd’hui, la tendance est à la géomatique en ligne, qui offre une flexibilité, une accessibilité et une collaboration en temps réel inégalées. Des entreprises pionnières comme Esri ont développé des solutions en ligne robustes comme ArcGIS Online, permettant ainsi aux entreprises de bénéficier des avantages du cloud tout en s’appuyant sur une plateforme éprouvée et fiable.

FONCTIONNEMENT

Contrairement aux logiciels SIG traditionnels qui nécessitent une installation locale, les outils de géomatique en ligne sont accessibles via un navigateur web ou une application mobile, offrant ainsi une flexibilité et une accessibilité accrues. Hébergement dans le cloud: Les données sont stockées dans des centres de données sécurisés, ce qui permet non seulement de garantir leur sécurité, mais aussi de faciliter leur partage et leur mise à jour. Les entreprises n’ont plus besoin d’investir dans des infrastructures coûteuses, car les fournisseurs de services cloud s’occupent de la maintenance et de la mise à niveau des serveurs. Synchronisation en temps réel : L›un des principaux avantages de la géomatique en ligne est la capacité de synchroniser les données en temps réel. Cela signifie que dès qu’une modification est apportée à une carte ou à un ensemble de données, elle est immédiatement visible pour tous les utilisateurs ayant accès à ces données. Cela facilite grandement la collaboration entre les équipes et garantit que tout le monde travaille avec les informations les plus récentes.

Possibilité de travailler hors ligne : Bien que la géomatique en ligne nécessite généralement une connexion Internet, de nombreuses plateformes offrent désormais la possibilité de travailler hors ligne. Les utilisateurs peuvent télécharger des cartes et des données sur leurs appareils, effectuer des modifications en mode hors ligne, puis synchroniser leurs modifications une fois qu’ils ont de nouveau accès à Internet. Tarification basée sur des abonnements :

La plupart des plateformes de géomatique en ligne adoptent un modèle de tarification basé sur des abonnements. Cela signifie que les entreprises paient des frais récurrent, généralement mensuel ou annuel, pour accéder au service. Certains fournisseurs peuvent également utiliser un système de crédits, où les utilisateurs achètent des crédits qui sont ensuite déduits en fonction de l’utilisation du service.

LES AVANTAGES

L’adoption de la géomatique en ligne offre une multitude d’avantages qui peuvent transformer la manière dont les entreprises forestières opèrent et prennent des décisions. Voici quelques-uns des avantages les plus notables.

Échange de données en temps réel : Lorsqu’un réseau mobile est disponible, la géomatique en ligne permet un échange de données en temps réel entre les équipes sur le terrain et les bureaux, mais aussi entre différentes organisations. Cela signifie que dès qu’une donnée est collectée ou modifiée sur le terrain, elle peut être immédiatement consultée et analysée par d’autres membres de l’équipe, où qu’ils soient.

Cet échange instantané facilite la prise de décision rapide et éclairée.

Consultation, analyse et traitement rapides des données : Grâce à la puissance du cloud et à la centralisation des données, les utilisateurs peuvent consulter, analyser et traiter des volumes importants de données beaucoup plus rapidement qu›avec des méthodes traditionnelles. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble en temps réel, notamment sous forme de tableaux de bord, et d’agir en conséquence sans délai.

Adaptabilité aux besoins spécifiques :

L›un des avantages majeurs de certaines solutions de géomatique en ligne est leur capacité à être adaptée sur mesure. Alors que certains produits peuvent offrir moins de flexibilité, les solutions personnalisées permettent aux entreprises de créer des formulaires, des cartes et des tableaux de bord qui correspondent exactement à leurs besoins. Que ce soit pour suivre des opérations spécifiques, surveiller des zones particulières ou analyser des tendances, la géomatique en ligne peut être configurée pour répondre de manière précise aux exigences de chaque entreprise.

PLATEFORMES EN LIGNE

Avec l’évolution rapide de la technologie, plusieurs plateformes de géomatique en ligne ont vu le jour, chacune offrant des fonctionnalités et des avantages uniques. ArcGIS Online de Esri : C’est l’une des plateformes les plus utilisées dans le monde de la géomatique. Proposé par Esri, une entreprise pionnière dans le domaine des SIG, ArcGIS Online offre une suite complète d’outils pour la cartographie, la prise de données, l’analyse et la collaboration en ligne. Elle est particulièrement appréciée pour sa robustesse, sa fiabilité et la richesse de ses fonctionnalités.

Mapbox : Mapbox est une plateforme de cartographie en ligne axée sur la création de cartes personnalisées. Elle est connue pour sa flexibilité et sa capacité à intégrer des données provenant de différentes sources. De plus, elle offre des outils de design qui permettent de créer des cartes visuellement attrayantes.

QGIS (version cloud) : QGIS est un logiciel SIG open source qui a gagné en popularité ces dernières années. La version cloud de QGIS permet aux utilisateurs de bénéficier

des fonctionnalités de QGIS tout en profitant des avantages du travail en ligne. Étant open source, elle offre également l’avantage d’être gratuite et constamment mise à jour par une communauté active. À noter qu’il n’y a pas de support formel.

Chacune de ces plateformes a ses propres avantages et inconvénients, et le choix dépendra des besoins spécifiques de l’entreprise. Il est essentiel de bien comprendre ces besoins avant de s’engager dans une plateforme en particulier. L’adoption de la géomatique en ligne dans l’industrie forestière offre une multitude d’avantages, de l’amélioration de la logistique à un suivi en temps réel de la qualité des travaux. Pour en tirer pleinement parti, une expertise combinant une connaissance approfondie de l’industrie forestière et une maîtrise des outils de géomatique est essentielle.

En somme, l’adoption réussie de la géomatique en ligne est un effort collaboratif qui bénéficie grandement de l’apport d’experts en la matière. C’est ainsi que l’industrie forestière peut non seulement suivre le rythme de l’innovation, mais aussi le diriger.

S. Huot fabrique des équipements qui dès leur conception peuvent solutionner les problématiques d’opération reliées à la manutention de matière première spécifique à l’industrie forestière et au tronçonnage.

FORÊT Profil

MISER SUR UNE MACHINE SUR ROUE

Nicolas Pellerin a misé sur une abatteuse-façonneuse sur roues de Komatsu.

À l’heure de renouveler sa machinerie, Nicolas Pellerin a eu un brin d’audace en misant sur une abatteuse-façonneuse sur roues. À la recherche de solutions innovantes et d’une meilleure efficacité, l’entrepreneur derrière MHP Forestier a trouvé chaussure à son pied, inspiré notamment par un séjour en Suède. Opérations forestières s’est déplacé dans la réserve faunique des Laurentides pour le voir à l’œuvre.

À travers les conifères enneigés se distingue la couleur rouge : c’est vers Komatsu que Nicolas Pellerin a jeté son dévolu. À bord d’une 931XC équipée d’une tête d’abattage C144 du même équipementier, le Baieriverain s’est épaulé d’Équipements SMS pour dénicher son futur équipement. Plus loin en forêt, un transporteur Komatsu 895.2, d’une capacité de 20 tonnes, fait aussi partie de la gamme acquise par MHP pour augmenter sa productivité.

« Bien évidemment, je cherchais à être plus polyvalent en forêt, mais aussi à ce que mes investissements soient performants à long terme », spécifie l’opérateur en affaires depuis 5 ans. L’ancien mécanicien a osé « ne pas changer les choses à moitié » et a foncé vers certaines innovations qui l’ont séduit en Scandinavie.

PLONGER DANS LE FUTUR SANS ÊTRE RÉTROGRADE

Lors d’un séjour de travail en Suède, Nicolas Pellerin a été surpris de constater que la majorité de la machinerie est sur roues. Au Québec, ce sont plutôt les équipements sur chenille qui dominent le paysage.

Pourtant, les similarités de terrain, de dénivelé et de conditions hivernales sont frappantes avec

Nicolas Pellerin a misé sur l’innovation quand il a changé son abatteuse, en faisant l’acquisition d’une Komatsu 931XC.

Le manque de main-d’oeuvre est un des plus grands défis de Nicolas Pellerin, comme c’est le cas pour de nombreux entrepreneurs.

le Québec, estime le propriétaire de MHP Forestier, qui a osé faire la transition vers une machine sur roue. « Je n’avais jamais possédé ni conduit d’abatteuse sur roues auparavant, mais ça me semblait l’avenir ». Force est de constater que « son pari à six chiffres » qui le rendait un peu anxieux a été remporté. « Il y a énormément d’avantages : les roues réduisent l’orniérage, causant moins d’impacts dans le bois, dit-il. Je n’ai plus à changer les chenilles (une dépense très importante), les rouleaux et les pignons, ce que je devais faire à intervalle régulier. »

Au kilomètre 189 du parc des Laurentides, Jean Guérin et Patrice Ouimet, tous deux d’Équipements SMS, observaient avec satisfaction les équipements qu’ils avaient livrés récemment. « Bien aiguiller un client, c’est l’aider à mieux comprendre ses besoins » explique Patrice Ouimet, directeur division forestière pour l’entreprise. C’est dans cette optique que Nicolas Pellerin a pu faire des choix bien mesurés. L’un d’entre eux a été de choisir un équipement avec une flèche est latérale, qui obstrue moins la visibilité du conducteur. L’entrepreneur a notamment pu s’exercer avec l’aide d’un simulateur dans les bureaux saguenéens de SMS afin de s’acclimater à sa nouvelle abatteuse-façonneuse. Des petites attentions qui, finalement, comblent de satisfaction le principal intéressé.

À LA FINE POINTE DE LA TECHNOLOGIE

Entre autres caractéristique, la 931XC, qui détient la capacité hydraulique la plus élevée sur le marché, recèle d’innovations qui ont fait pencher la balance pour Nicolas Pellerin. L’une d’entre elles est le système de vérins qui vise à rendre la cabine de l’opérateur autonivelante. Côté entretien, un système de graissage automatisé procure une tranquillité d’esprit non négligeable. Le système informatisé embarqué à bord de l’abatteuse Komatsu est aussi une force à considérer. « C’est étonnamment convivial, se réjouit l’entrepreneur. La facilité d’utilisation est mise de l’avant et les paramètres de volume de coupe, les essences désirées par le client et le nombre de billots ainsi que leur longueur sont comptabilisés et archivés ».

Le représentant de SMS, Jean Guérin, ajoute au passage que les équipements Komatsu sont compatibles avec la technologie MaxiFleet, un logiciel permettant des accès à distance à la machinerie en plus de fournir des données sur chaque machine individuellement. Dans sa programmation la plus poussée, MaxiFleet offre aussi un logiciel de cartographie et d’analyse du terrain d’abattage, stocké dans l’infonuagique.

Dans une optique plus terre-à-terre, Nicolas Pellerin estime que la technologie et les économies de carburant génèrent de bons retours sur l’investissement. « Mensuellement, en carburant, l’épargne est clairement observable.» Heureusement, la technologie aide à optimiser l’ouvrage : il est ainsi possible d’obtenir des statistiques de performance aussi précises que le nombre de litres de carburant consommé par la machine selon le volume bûché.

L’ÉQUIPEMENT FORESTIER QUI RÉPOND À VOS BESOINS

Nous nous engageons à ce que vous puissiez continuer à abattre des arbres, à les récolter, à les transformer et à les charger.

DES DÉFIS CROISSANTS

Outre la présentation des équipements en pleine action dans leur milieu, la rencontre avec celui qui est à la tête de MHP Forestier fut aussi l’occasion d’aborder les réalités auxquelles un entrepreneur forestier doit faire face. Il n’a pas fallu chercher bien loin pour identifier l’une d’entre elles : le jour de la visite de presse, le beau-père de Nicolas conduisait son transporteur. « J’avais besoin rapidement, et il m’a dépanné. C’est pas évident de trouver des opérateurs, même si, comme on le voit bien, j’offre de conduire des équipements neufs qui améliorent les conditions de travail ». Le propriétaire affirme en riant avoir appris un nouveau terme, plus populaire chez les jeunes et les réseaux sociaux qu’en forêt : « Je me fais souvent ghoster (en référence à quelqu’un qui fait le mort, qui ne donne soudainement plus de nouvelles)! Trop souvent, j’entre en contact avec quelqu’un, mais le lundi matin, il ne se pointe pas ». Prenant la situation avec un grain de sel, il affirme tout de même que cet irritant devient de plus en plus préoccupant. Dans une perspective plus positive, il glisse un mot à propos de l’AQEF (Association québécoise des entrepreneurs forestiers), une association qui donne une voix importante aux entrepreneurs forestiers.

Alors qu’arrive Alexandra Simard, contremaître sur le terrain pour Forestra, Nicolas Pellerin rajoute qu’il n’a aucun remords d’être « allé dans le futur », d’avoir « pris de l’avance ». « C’est plus cher, oui, mais les bénéfices sur la productivité sont observables très rapidement. »

ÉQUIPEMENTS optimiseurs

Revue des séchoirs

PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

Opérations forestières vous présente les plus récentes technologies de séchoirs.

WELLONS CANADA

Wellons Canada, en collaboration avec Séchoir MEC, est un leader de l’industrie en matière de séchage du bois, avec plus de 750 séchoirs installés. L’entreprise propose une technologie de séchage du bois innovante et efficace, adaptée à toutes les exigences des scieries. Les systèmes de séchage continu offrent un séchage énergétiquement efficace, un rendement de la plus haute qualité et le moins de défauts de séchage par rapport à tous les autres systèmes de séchage. Le contrôle de séchage Multizone, utilisant le chauffage électrique, à la vapeur, à l’huile thermique ou au gaz, permet le mélange d’essences et de produits au cours du même processus de séchage. Le système de mesure d’humidité Trumark EVO assure une mesure continue et précise de l’humidité à toutes les étapes du processus de séchage, permettant d’obtenir ces résultats impressionnants. www.wellons.ca

DELTECH

Reconnu pour ses conceptions novatrices,

DelTech, une marque de BID Group, compte sur une réputation bien établie en matière de fabrication de séchoirs en continu et en lots, de systèmes alimentés à la biomasse et d’usines de granules de bois. DelTech offre des solutions énergétiques complètes pouvant être livrées clés en main, en plus d’offrir le soutien à long terme en matière de pièces, de formation, de support et d’entretien. Informez-vous sur nos séchoirs en continu dont la capacité annuelle peut aller de 30 à 180 millions de pmp.

www.bidgroup.ca

EBI ELECTRIC

Depuis 1995, les moteurs de séchoir à bois EBI sont spécialement conçus pour la ventilation dans les séchoirs à bois. Les moteurs électriques haute température EBI sont fabriqués à la main et offrent une durabilité et une fiabilité exceptionnelle tout en étant offerts dans une vaste gamme : de 1 à 30 HP et de 900, 1200 à 1800 RPM. Ils sont fabriqués au Canada dans des bâtis NEMA et IEC et bénéficient d’une des meilleures garanties sur le marché. www.ebielectric.com

WELLONS

USNR

Les innovations des séchoirs de USNR apportent contrôle et adaptabilité à toute situation de séchage, y compris les applications par temps froid. Les séchoirs à rails, les séchoirs à paquets et les séchoirs en continu innovateurs répondent à vos besoins, qu’il s’agisse de sécher du bois de dimension, des planches incluant le 5/4, ou des poteaux.

Les séchoirs en continus CounterFlow et UniFlow d’USNR sont parmi les plus grands et les plus flexibles de l’industrie, produisant un énorme 40 mm BTU à

partir de diverses sources de combustible, y compris la vapeur, les copeaux, les combustibles verts, le gaz naturel et l’huile thermique.

Kiln Boss contrôle efficacement toutes les variables de séchage du bois afin d’améliorer la qualité du bois d’œuvre. L’interface PC multizone continue de fonctionner même si l’ordinateur est en panne. USNR offre ainsi une gamme complète de séchoirs à bois. www.usnr.com

L’INNOVATION EN SÉCHAGE DE BOIS EST ARRIVÉ

Le chef de file des systèmes de séchage en continu et conventionnel

 Mesures précises et continues de la teneur en humidité – Sans fil

 La consommation d’énergie la plus efficace de l’industrie

 Chauffage à la vapeur, électrique, au fluide thermique et au gaz

 La meilleure qualité de séchage de bois sur le marché

DELTECH
EBI ELECTRIC
USNR

BIOMASSE Biochar

L’ÉMERGENCE DU BIOCHAR

Entrevue avec Andrew White, PDG de CHAR Technologies.

La société ontarienne CHAR Technologies a fait les gros titres cette année avec une avalanche de nouveaux projets et d’investissements sur le marché canadien des technologies propres.

L’entreprise est pionnière en matière de pyrolyse à haute température pour transformer les déchets de bois en gaz naturel renouvelable (GNR) et en biocharbon sous forme de biochar et de biocoal. En juillet 2023, CHAR a annoncé un investissement de 6,6 millions de dollars et un accord d’achat annuel de biocharbon avec la société sidérurgique et minière mondiale ArcelorMittal.

Notre équipe s’est entretenue avec Andrew White, cofondateur et PDG de CHAR, pour jeter un coup d’œil en coulisses sur la liste croissante de projets et d’accords, et pour connaître l’opinion de M. White sur le marché du biocharbon.

OF : CHAR TECHNOLOGIES A CONNU UN PROGRÈS RAPIDE DEPUIS 2019. COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU CETTE PROGRESSION? Il s’agit certainement d’une évolution. Le travail acharné des quatre dernières années porte enfin ses fruits. En plus d’avoir survécu à la pandémie, nous avons maintenant ce processus condensé qui

nous permet de commencer à communiquer avec le marché sur ce que nous faisons et comment nous le faisons.

D’emblée, nous avions notre projet prévu pour Thorold, et nous avions fait quelques progrès sur nos autres projets comme c’est le cas au lac Nipigon, à Kirkland Lake et à Saint-Félicien. Et nous avons été en mesure d’annoncer notre programme de financement de la province et du gouvernement fédéral pour Thorold. Une grande partie de ce travail de développement, de financement et de partenariat stratégique a été réalisée ici, en très peu de temps. Mais nous travaillons avec beaucoup de ces partenaires depuis des années.

OF : COMMENT L’ENTREPRISE A-T-ELLE ÉVOLUÉ CES DERNIÈRES ANNÉES ?

Nous avons déménagé nos installations de London à Thorold à la fin de l’année dernière. Nous produisions du carbone la deuxième semaine de novembre 22 à London, et la deuxième semaine de janvier 23 à Thorold. Et nous avons perdu une semaine pour Noël. C’était une belle preuve des avantages de notre technologie modulaire. Lorsque nous envisageons nos futurs projets, c’est ainsi que nous voulons les aborder - être en mesure de les déployer assez rapidement en suivant cette approche modulaire.

À London, notre usine pouvait traiter 500 kilogrammes de matériaux par heure. La version agrandie en cours de construction à Thorold peut traiter 3,5 tonnes par heure.

En 2019, nous avons commencé à reconnaître que la valeur pour CHAR, la valeur pour nos actionnaires et nos parties prenantes, réside dans notre participation à la propriété de l’infrastructure. Il s’agit d’un modèle de construction-propriété-exploitation axé sur la production de GNR et de biocharbon. Nous continuons à faire les deux, et nous sommes sélectifs avec nos partenaires pour construire des installations de production de gaz naturel renouvelable (GNR) et de biocharbon. En ce qui concerne la composante GNR, nous allons la

Le système de pyrolyse exclusif de CHAR qui transforme les déchets organiques en biocarbone.
PHOTO CHAR.

déployer à Thorold au cours de l’été 24.

Nous venons d’annoncer l’investissement d’ArcelorMittal, avec qui nous travaillons à Dofasco à Hamilton depuis quelques années. Nous avons approfondi la technologie et l’analyse de rentabilité avec un consultant tiers, juste pour valider que, oui, la technologie fonctionne, que l’analyse de rentabilité fonctionne, et que cela fait beaucoup de sens.

ArcelorMittal Dofasco a ensuite accepté d’acheter la production de notre usine de Thorold. Nous sommes ravis qu’ArcelorMittal ait non seulement investi, mais qu’ArcelorMittal Dofasco se soit engagé à être notre client garanti. Je pense que c’est une excellente validation de tout le travail effectué en arrière-plan.

OF : À QUEL STADE LES PROJETS DU CHAR SONT-ILS ANNONCÉS AU CANADA ?

[Lake Nipigon, Ontario:] Nous avons rencontré le groupe Lake Nipigon Forest Management Inc., un consortium de quatre groupes des Premières nations qui contrôlent l’exploitation d’environ un million d’hectares de forêts productives autour de la rive du lac Nipigon. Nous avons mis en place le protocole d’entente concernant la structure d’une coentreprise et nous travaillons maintenant à l’élaboration de l’accord définitif. Nous avons étudié quelques options de sites. Et nous voulons passer aux travaux de conception technique et à l’obtention des permis qui nous permettront de commencer une partie des travaux de génie civil d’ici la prochaine saison de construction.

[Kirkland Lake, Ontario:] Nous avançons bien. Nous avons travaillé avec la ville pour établir certaines connexions d’infrastructure pour le site que nous avons identifié et pour lequel nous avons pris une option. Nous cherchons à ajouter des partenaires pour les matières premières avec lesquels nous pourrions travailler et que nous pourrions intégrer au projet. Nous progressons assez bien dans ce domaine. La clé, c’est la mise en place de l’infrastructure.

[Saint-Félicien, Québec] Nous faisons partie d’un projet global plus vaste dans le cadre duquel la ville progresse sur une boucle d’eau chaude provenant d’une

installation de cogénération. Le centre de valorisation de la biomasse (CVB), qui comprend la MRC Domaine-du-Roy, va installer un broyeur et un séchoir en utilisant la chaleur résiduelle de l’usine de cogénération, et nous sommes le client de cette biomasse séchée et broyée. Nous nous sommes engagés avec une société de conseil en matière de réglementation au Québec et nous travaillons avec eux pour nous assurer que tout est conforme aux exigences.

[Terrace, C.-B.:] Nous avions identifié des sites, des partenaires, etc., mais le développement du projet a été mis en suspens dans l’attente de l’approbation du financement par le Fonds pour les combustibles propres. Nous sommes ravis qu’il ait été approuvé. Nous pensons que le fait que d’autres groupes, et pas seulement nous, examinent les études de faisabilité dans le cadre du programme des combustibles propres fera une grande différence. Nous sommes maintenant en mesure de nous réengager dans ce projet, de trouver les sites disponibles, de rediscuter des possibilités de partenariat et d’effectuer des travaux d’ingénierie préliminaires et d’obtention de permis. Ce projet en est certainement à un stade plus précoce que les trois autres.

OF : COMMENT LE MARCHÉ DU BIOCHAR A-T-IL ÉVOLUÉ DEPUIS 2019 ?

Selon nous, ce que nous appelons biocharbon est le terme générique “tout ce qui est carbone issu d’un

processus thermochimique” - mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette nomenclature. C’est l’un des problèmes : comment appeler chaque chose ? Nous l’appelons biocharbon et, pour nous, les sous-ensembles sont le biochar et le biocharbon. Pour nous, le biocharbon est un matériau de remplacement du charbon métallurgique de haute qualité.

En ce qui concerne le biochar, il est certain que les crédits de carbone volontaires par l’intermédiaire des entreprises comme Verras, ou Puro. earths, ont modifié les possibilités d’ajouter de la valeur au biochar. Il est difficile d’obtenir la valeur requise par camion complet et d’inciter les gens - en particulier dans la communauté agricole - à l’acheter. Cela dit, l’obtention d’un deuxième flux de revenus grâce aux crédits de carbone est une excellente chose et modifie réellement l’économie globale du biochar. Grâce à leur traçabilité, ces crédits carbone conserveront leur valeur.

En ce qui concerne le biocarburant, il est clair qu’il est de plus en plus nécessaire de décarboniser l’industrie lourde. Les sidérurgistes, les fondeurs, veulent eux aussi opérer cette transition. L’acceptation du biocarburant s’est vraiment accélérée. D’une manière générale, on comprend qu’il peut être d’une qualité encore supérieure à celle du charbon métallurgique. Les utilisateurs finaux doivent travailler avec les fournisseurs pour bien comprendre

Les granules de biochar de CHAR qui sera utilisé par ArcelorMittal pour remplacer le charbon.
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les qualités du biocahrbon afin qu’il puisse être utilisé comme substitut au charbon. C’est ce que nous constatons actuellement.

OF : QUE PENSEZ-VOUS DE L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE DU CANADA POUR LES ENTREPRISES DE TECHNOLOGIES PROPRES DANS LE DOMAINE DE LA BIOMASSE ?

En ce qui nous concerne plus particulièrement, parce que nous sommes également présents dans le domaine du GNR, nous avons constaté, au niveau provincial, que le GNR peut provenir de n’importe quelle source, pourvu qu’elle soit renouvelable et qu’elle produise du méthane. Nous ne sommes pas limités à un digesteur anaérobie traitant le fumier de vaches laitières pour produire du GNR de valeur. La biomasse peut également être utilisée.

En ce qui concerne le biocarburant, c’est intéressant, car nous nous intéressons davantage à l’aspect chimique du remplacement du charbon métallurgique qu’à celui du charbon

thermique. Il ne s’agit donc pas seulement d’un combustible, mais d’un ajout chimique ou d’un réducteur, ce qui signifie que nous devons examiner les émissions de gaz à effet de serre d’une manière légèrement différente. Je suis encouragé par le fait qu’un grand nombre de politiques s’intéressent à l’intensité carbone (IC) par rapport au type de technologie. Le combustible émet-il une certaine quantité de CO2 ou a-t-il un effet négatif ? Si le résultat de l’IC est plus négatif, la valeur de ce matériau devrait être plus élevée, à l’instar de la norme sur les carburants à faible teneur en carbone, mais appliquée de manière plus large.

Je pense que le gouvernement apporte un soutien important. J’aimerais voir ce qu’il adviendra des crédits d’impôt à la production et des crédits d’impôt à l’investissement au Canada. C’était un élément important de la loi sur la réduction de l’inflation aux États-Unis et cela pourrait jouer un rôle important ici, en particulier pour franchir l’obstacle de la commercialisation. Ils peuvent aider à réduire les risques d’un projet pour

trouver des sources de financement. Je suis optimiste, et je pense que je dois l’être, quant à l’issue de ce projet.

Cet article a d’abord été publié dans le magazine Canadian Biomass à l’automne 2023.

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FORÊT Succession

LA SUCCESSION DE VOTRE ENTREPRISE

Prendre les bonnes mesures à l’avance s’avère payant.

Un entrepreneur forestier ne prend jamais vraiment sa retraite.

Qu’il continue à exploiter une bûcheuse ou qu’il conseille la prochaine génération sur les grandes décisions commerciales depuis une destination ensoleillée plutôt que dans son pickup, il y a rarement un moment où un bûcheron peut se retirer complètement de l’entreprise qu’il a passé sa vie à construire.

Selon les résultats de l’enquête 2020 de la Canadian Forest Industries sur les entrepreneurs, 36 % d’entre eux n’ont pas de plan de succession.

Ne pas avoir de plan équivaut à conduire un grumier chargé en bas d’une colline sans freins et à l’aveugle, sans pouvoir savoir quand appliquer les freins ou tourner le volant.

Comme pour la conduite automobile, de nombreux problèmes peuvent survenir et modifier les plans d’un entrepreneur quant au moment de se retirer ou de ralentir son activité.

Tous les chefs d’entreprise devraient travailler à leur plan de succession, quel que soit leur âge. Vous et votre famille êtes la priorité dans un processus de planification de la succession. La gestion de votre héritage pendant que vous le pouvez vous donne la tranquillité d’esprit, la clarté et la capacité de veiller à ce que vos souhaits soient exaucés.

LE PROCESSUS

Lorsque vous avez décidé que vous êtes prêt pour un changement, une bonne planification vous permet de travailler à

votre propre rythme avec un conseiller pour déterminer la meilleure façon d’aborder le processus.

Il est important de noter que la planification de la transition d’une entreprise est un processus continu.

S’il est facile de planifier un point de départ, il arrive souvent qu’un événement modifie la trajectoire - qu’il s’agisse d’une maladie ou d’un décès dans la famille, ou que quelqu’un veuille se retirer de l’entreprise -, ce qui oblige à réévaluer les objectifs et les stratégies pour les atteindre.

Votre plan doit évoluer en permanence en fonction des événements de la vie.

Bien que chaque processus soit unique, voici quelques points sur lesquels votre conseiller devrait vous aider dans votre parcours de succession.

Quels que soient vos objectifs initiaux, tout plan commence par une réunion initiale de collecte d’informations. Il peut s’agir d’une seule réunion ou d’une série de réunions, en fonction de votre entreprise et de sa complexité. En apprenant à vous connaître, vous et votre famille, votre conseiller peut mieux comprendre vos souhaits, vos attentes et les possibilités qui s’offrent à vous. De nombreux chefs d’entreprise choisissent de faire participer les membres de leur famille à une ou plusieurs réunions.

Dans certains cas, les réunions d’affaires et les réunions de famille seront séparées afin d’établir un lien significatif entre les deux. Cela peut contribuer

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à préserver l’harmonie familiale, en réservant du temps à la famille et d’autres au chef d’entreprise.

La planification de la succession ne se limite pas à ce qu’il adviendra de l’entreprise, elle vise également à élaborer un plan patrimonial, un plan d’affaires, des plans stratégiques (en fonction du moment) et des plans d’urgence.

L’établissement de jalons, ou de dates d’achèvement, est une autre partie importante du processus de planification. Il est utile de demander ce que l’on souhaite avoir accompli à une certaine date afin de fixer des objectifs réalisables et mesurables et de maintenir tout le monde sur la voie de la vision commune.

L’évaluation d’éléments tels que la gouvernance et la réorganisation fiscale peut sembler l’un des aspects les plus intimidants de la planification de la transition, mais en réalité, elle peut être simplifiée avec l’aide de votre conseiller et sa connaissance de l’industrie. En outre, les incitations et les allègements fiscaux peuvent vous aider à planifier et

à tirer parti des possibilités offertes par les pouvoirs publics lorsque vous en avez l’occasion.

Poser des questions sur les accords d’actionnaires ou les accords familiaux - s’ils sont nécessaires et comment ils peuvent faciliter le processus - permet de mieux comprendre les rôles de la famille au sein de l’entreprise et pour la propriété de l’entreprise.

EXEMPLES DE PLANIFICATION

RÉUSSIE DE LA SUCCESSION

Dans le scénario hypothétique n° 1, deux partenaires commerciaux sans lien de parenté commencent à planifier leur succession au début de la cinquantaine. Bien qu’ils ne soient pas encore prêts à se retirer, ils commencent à planifier la manière dont ils peuvent maximiser les économies d’impôt et le prix de vente de leur entreprise.

Les partenaires travaillent avec un conseiller pour restructurer leur entreprise à des fins fiscales. Il s’agit notamment de retirer les terrains et les bâtiments de la société d’exploitation

pour les placer dans une société de portefeuille et de constituer des fiducies familiales.

Ils travaillent également avec le conseiller pour maximiser la rentabilité et augmenter la valeur de l’entreprise.

À la fin de la cinquantaine, l’un des partenaires souhaite prendre sa retraite. Ils ont augmenté la valeur de l’entreprise et décident de la vendre avec l’aide du conseiller.

Après une vente réussie des parts de l’entreprise, les partenaires conservent le terrain et le bâtiment et les louent au nouveau propriétaire.

En outre, grâce à la restructuration qu’ils ont effectuée dix ans plus tôt, ils peuvent vendre les actions et utiliser leurs exonérations à vie des plus-values pour minimiser l’impôt sur la vente.

Ils disposent désormais du produit de la vente pour prendre leur retraite et profiter de la vie, ainsi que d’un flux régulier de revenus locatifs. Une décennie de planification a porté ses fruits dans ce cas.

Dans le scénario hypothétique n°

Tous les propriétaires d’entreprise devraient travailler à leur plan de succession, quel que soit leur âge. La planification de la relève de votre entreprise forestière ne se fera pas du jour au lendemain, mais prendre les bonnes mesures à l’avance sera payant.

2, une entreprise familiale de soustraitance dirigée par le père et la mère compte quatre fils. Deux d’entre eux sont actuellement impliqués dans l’entreprise, mais les autres ne le sont pas.

La mère et le père souhaitent prendre du recul, car la santé de ce dernier s’affaiblit. Ils font appel à un conseiller et la famille commence à avoir des conversations familiales et professionnelles avec ce dernier afin de déterminer ce qu’ils veulent, qui veut quel niveau d’implication et comment cela pourrait évoluer.

Au cours d’une réunion, il est indiqué que papa et maman souhaitent continuer à s’impliquer dans l’entreprise, mais de manière limitée. Ils décident de renoncer à leurs fonctions de gestion, tout en restant disponibles en cas de besoin. Les deux fils actifs se mettent d’accord sur leur rôle au sein de l’entreprise et les deux autres restent concentrés sur d’autres projets en dehors de l’entreprise.

Le père et la mère détiennent toujours des actions à droit de vote privilégié dans l’entreprise et ont pu bénéficier de l’exonération des plus-values à vie en

vendant une partie de leurs actions à leurs deux fils actifs.

Dix-huit mois après le début du processus, ils disposaient d’un plan solide, et toutes les parties sont satisfaites de la flexibilité et de la confiance qu’elles ont dans l’avenir de l’entreprise.

Tout comme chaque entreprise forestière est unique, son plan de succession l’est également.

Soyez patient avec vous-même et votre famille et comprenez que le succès n’est ni immédiat ni garanti, mais qu’il s’agit d’un processus et d’un continuum qui demande du temps, de la réflexion et de l’anticipation.

Deux exploitants forestiers similaires qui récoltent 150 000 mètres cubes par an et possèdent un équipement de 10 millions de dollars auront des objectifs et des stratégies complètement différents en matière de succession et leurs résultats seront différents.

Les attentes, l’état de santé, la situation financière et économique peuvent changer, mais la vision que vous avez de votre entreprise et de la manière dont elle peut vous soutenir à l’avenir

doit rester à l’esprit. Il n’est jamais trop tôt pour entamer le processus en tant que propriétaire d’une entreprise forestière. Même si vous êtes jeune et que la succession n’interviendra que dans plusieurs dizaines d’années, le fait de prendre le temps de réfléchir à ce que vous souhaitez pour votre avenir et celui de votre famille vous permettra de vous assurer que vous avez bien planifié et fait des choix qui refléteront vos objectifs et vous aideront, espérons-le, à les atteindre.

Ce texte a d’abord été publié dans l’édition de décembre 2023 de Canadian Forest Industries.

Chris Duncan, CPA, est associé et responsable national des services forestiers et des produits forestiers chez MNP. Chris a une grande expérience de l’industrie en matière de conseils aux entrepreneurs forestiers, aux transformateurs de bois à valeur ajoutée et à d’autres entreprises liées à l’industrie forestière.

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PONSSE Manager 2.0 est à la fois une plateforme de services numériques nouvelle génération et un système de gestion des machines forestières qui fournit aux clients des données précieuses notamment sur l’emplacement des machines, la productivité et la consommation de carburant. PONSSE Manager permet de surveiller la progression des coupes, de planifier et de gérer le transport des machines, de garder la trace des résultats par article et d’imprimer les certificats de mesure.

Dans Ponsse Manager 2.0, l’utilisateur peut créer une page d’accueil personnalisée qui se concentre sur les données principales. Chaque information importante est ainsi immédiatement visible, ce qui permet de repérer rapidement les variations et de prendre des mesures correctives sans délai. Avec l’authentification unique, toutes les solutions numériques nécessaires pour améliorer l’efficacité opérationnelle et la productivité sont à la disposition de l’utilisateur via une adresse web unique. Avec PONSSE Manager, les clients restent informés des données qui affectent la rentabilité de leurs machines, ce qui contribue à améliorer l’efficacité de leurs opérations.

Parmi les nouvelles fonctionnalités clés figure la possibilité de télécharger tous les rapports afin de les associer, par exemple, dans une feuille de calcul à d’autres données pour créer de nouvelles vues pertinentes des opérations. Cette solution sera également disponible en tant qu’application mobile à télécharger gratuitement depuis les boutiques d’applications.

LA FIABILITÉ QUI COMPTE

SCIE À CHAÎNE À ESSENCE

MS 500i

79,2 cm3 • 5,0 kW • 13,7 lb ①

La MS 500i est la première scie à chaîne à injection d’essence contrôlée électroniquement au monde, une véritable innovation. Pour l’abattage professionnel de gros arbres, cette scie à couple élevé peut être guidée dans le bois sans difficulté. Une accélération rapide et un comportement de pivotement dynamique rendent la MS 500i non seulement parfaite pour l’abattage et la coupe en longueurs, mais aussi pour l’ébranchage. Avec le dosage de carburant contrôlé par capteurs, c’est une pro du démarrage avec une performance motrice impressionnante, peu importe l’altitude et la température ambiante. De plus, elle n’a pas de levier de démarrage, ce qui facilite beaucoup le démarrage dans toutes les conditions. Sa technologie de moteur – qui est révolutionnaire pour une scie à chaîne et qui donne une construction légère et intelligente – produit le meilleur rapport poids/puissance sur le marché.

⬤ Rendement optimal du moteur au démarrage et dans toutes les conditions.

⬤ Technologie à injection – des capteurs intégrés mesurent la pression d’air et la température interne/externe et transmettent cette information à l’unité de commande qui détermine la quantité de carburant et le calage de l’allumage optimaux.

⬤ Accélération rapide en seulement 0,25 seconde, ce qui permet à cette machine à couple élevé de fournir une puissance instantanée.

⬤ Les écrous captifs sont fixés sur le couvercle du pignon léger pour éviter de les perdre en changeant les accessoires de coupe.

Note : Version avec poignée enveloppante aussi offerte.

① Poids partie moteur seulement.

Scannez le code pour plus d’information sur le produit ou visitez www.stihl.ca

UN OPTIMISEUR DE REFENDEUSE

COMACT ALIMENTÉ PAR L’IA

BID Group vient d’annoncer une toute nouvelle innovation, avec le lancement du ResawExpert de marque Comact, un optimiseur de refendeuse avec vision, alimenté par l’intelligence artificielle. Cette technologie révolutionnaire élèvera la transformation du bois à un tout autre niveau de précision, d’efficacité et de performance.

Le ResawExpert Comact vient changer la donne, spécifiquement pour le bois franc et les procédés de transformation spécialisés qui nécessitent une refente. Grâce à l’intelligence artificielle, le ResawExpert garantit que chaque parcelle de matière première est utilisée de façon efficiente pour en maximiser le rendement matière, réduire significativement les rebuts et générer des produits de qualité et de valeur supérieures.

Le ResawExpert n’est que le dernier ajout à la gamme renommée d’optimiseurs de BID Group alimentés par l’IA déjà présents sur le marché, qui aident les producteurs de bois à prendre des décisions plus rapides et meilleures en matière de classement, d’éboutage et de délignage.

Les principales caractéristiques du ResawExpert Comact comprennent :

• Optimisation et gradage indépendants pour chacune des quatre faces du produit

• Scanner de validation de la rotation

• Optimisation par une unité de bois

clair, grades de coupe NHLA ou personnalisés

• Installation rapide et facile sur une ligne existante

En outre, le ResawExpert peut être installé sans perturber les opérations en cours et être activé immédiatement, une fois la mise au point terminée.

BID Group procède présentement à la première installation du ResawExpert chez Planchers de bois exclusifs Lauzon, un producteur majeur de planchers de bois franc au Québec.

TIGERCAT LANCE UNE NOUVELLE

TÊTE DE BROYAGE POUR L’ATTÉNUATION DES INCENDIES

Les incendies de forêt s’avèrent être l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les forestiers, les propriétaires de boisés privés, les gouvernements et les organisations environnementales au 21e siècle. La saison estivale des incendies de ces dernières années en Amérique du Nord a dévasté des millions d’hectares de terres forestières, détruisant l’habitat des espèces sauvages et les puits de carbone, tout en libérant des quantités massives de carbone

et de particules dans l’atmosphère. L’accumulation excessive de combustible au sol a un effet dévastateur.

Tigercat a récemment lancé une tête de déchiquetage conçue pour être montée sur un porteur Tigercat LX830E. Cette machine peut s’attaquer aux pentes raides et travailler dans des peuplements denses pour réduire l’accumulation de débris ligneux en tant que mesure d’atténuation pour se prémunir contre les futurs incendies de forêt.

La nouvelle tête 4161-15 a un andain de déchiquetage de 1,5 m (59 pouces), un pivot de poignet de 130 degrés et un râteau à broche pour une plus grande utilité. Comme toutes les têtes de déchiquetage Tigercat, elle est optimisée en termes de résistance et de poids et équipée de roulements de grande taille.

De nombreux composants, y compris les roulements, les pignons, les joints et la courroie de distribution, sont communs aux têtes de broyage de la série 4061 de Tigercat et ont donc fait leurs preuves sur le terrain. Les tuyaux hydrauliques sont acheminés à travers la flèche ouverte jusqu’au sommet du poignet, ce qui assure une excellente protection. Le revêtement d’usure remplaçable peut être entretenu sur le terrain. Des capots amovibles permettent d’accéder facilement à tous les points d’entretien.

Le porteur LX830E est puissant, compact et extrêmement performant sur les terrains escarpés.

REMARQUABLES DESIGN ET PERFORMANCE

La tête d’abattage-ébranchage 570 est complétée par une puissance élevée et un système hydraulique optimisé pour les têtes d’abattage-ébranchage, afin d’offrir à l’opérateur une commande réactive, une alimentation rapide et un ébranchage efficace.

Le résultat ? Une productivité élevée pour les opérations de coupe sélective et de coupe définitive exigeantes.

Associez la 570 à la H822E pour bénéficier d’une solution Tigercat de bout en bout.

www.tigercat.com/fr

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