OF - Mars 2023

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Rassembler les forces

Unir ses forces a permis des gains de productivité de 25%

PORTRAIT ÉCONOMIQUE ET GRAND SONDAGE SUR LES ENTREPRENEURS FORESTIERS

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PROFIL

Mieux trier pour créer plus de valeur

Le Groupe Savoie a commencé la construction d’un projet conçu pour régler les inefficacités de leur scierie de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick.

10 ENTREPRENEURS

Lumière sur les entrepreneurs forestiers

Faits saillants du sondage 2021-2022

30 ÉQUIPEMENT

Pleins feux sur les optimiseurs

OF vous présente les plus récents équipements

16 FINANCES

Portrait économique des entrepreneurs forestiers du Québec

Focus sur les optimiseurs

34 CARIBOU

Enjeu du caribou

Y aura-t-il une solution pérenne en 2023#

SECTIONS SUR LA COUVERTURE

6 Champ Libre

8 Nouvelles

38 Le dernier mot

Philippe Lecomte (à drote) et son employé Mathieu Thivierge, tous deux opérateurs de transporteurs de bois court.

Les montagnes russes

Le marché du bois ressemble à des montagnes russes au cours des dernières années. Un prix plus stable serait plus bénéfique pour tous les acteurs.

Après avoir atteint des prix record pendant la pandémie, les prix du bois ont atteint un planché inégalé en plus d’une décennie.

Forex a du se mettre à l’abri de ses créanciers. L’usine de Rémabec à l’Ascension a du fermer une faction de travail. Produits forestiers Petit-Paris ferme son usine une semaine par mois. Ce ne sont que quelques exemples, car tous les scieurs doivent prendre des décisions difficiles en attendant une embellie.

Selon les experts, cette embellie pourrait commencer à poindre à compter de l’été 2023, quand les taux d’intérêt pourraient commencer à redescendre. D’ici là, l’hiver sera difficile et les scieurs devront maintenir les liquidités suffisantes pour rester en vie.

Alors que les prix sont au plancher, les coûts de transformation ont grandement augmenté. Outre le prix du carburant, les salaires et les taux payés aux entrepreneurs ont cru rapidement au cours des dernières années. Les prix records laissaient croire à des profits mirobolants et tout le monde voulait avoir sa part du gâteau. Les entreprises étaient même prêtes à acheter du bois aux enchères à fort prix. Réjean Paré a déclaré au Quotidien avoir acheté du bois de tordeuse à 75 dollars par mètre cube, alors que l’État le laisse parfois aller à 7 dollars du mètre cube. À l’heure actuelle, l’équation ne tient plus la route.

Les prix élevés ont certes permis de renflouer les coffres et d’investir dans les scieries au cours des deux dernières années, mais la chute est difficile. Plusieurs scieurs avaient vu le coup venir, car l’industrie du bois a toujours été ainsi. Elle suit le marché immobilier. Il y a de très bonnes années et de très mauvaises. Plusieurs scieurs se méfiaient

des prix excessivement élevés, car l’expérience leur avait démontré que ça ne pouvait rester ainsi.

Un prix stable serait beaucoup plus sain pour gérer les opérations… et pour rassurer les banquiers lors de projets d’expansion. Il n’y a pas de recette secrète, ni de solution facile, pour arriver à stabiliser les prix.

Tous les acteurs de l’industrie doivent toutefois prendre bonne note de la situation actuelle, car les scieries opèrent à perte. Quand les prix grimperont à nouveau, il faudra un certain temps pour renflouer les coffres, avant de redistribuer une part des profits aux différents acteurs de l’industrie. Il est normal d’exiger sa part du gâteau, mais il faut aussi être conscient de la réalité pour assurer la pérennité de l’industrie à long terme.

Des mises à pied temporaires sont à prévoir en attendant la reprise du marché de la construction. Personne n’a de boule de crystal mais tout le monde espèce que ça se fera plus tôt que tard.

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NOUVELLES

Le concours national de l’innovation forestière accepte désormais les candidatures

La deuxième édition des Prix

Chisholm pour l’innovation en foresterie, un concours national qui reconnaît le leadership et l’innovation des jeunes dans le secteur forestier, accepte désormais les candidatures.

Administré par l’Association des produits forestiers du Canada (APFC), le concours a été lancé en 2022 pour célébrer les jeunes

qui ont à cœur la foresterie respectueuse du climat, et pour mettre en valeur certains des travaux connexes qu’ils effectuent pour aider le Canada à atteindre ses objectifs de consommation nette zéro.

Le concours est ouvert aux étudiants et aux jeunes chercheurs canadiens qui développent des innovations

qui changent la donne pour la foresterie, les produits forestiers, les installations de production et la chaîne d’approvisionnement. Les gagnants recevront un prix en espèces de 2 500 dollars canadiens et bénéficieront d’une promotion médiatique locale, régionale et nationale. Les candidatures seront acceptées jusqu’au 7 avril 2023.

5,82 MILLIARDS DE TONNES DE CARBONE

Telle est la quantité de carbone stocké dans les forêts productives québécoises selon le premier bilan du carbone forestier préparé par le forestier en chef. En moyenne entre 2023 et 2028, les réservoirs forestiers du Québec devraient stocker 188 tonnes de carbone par hectare. Tous les détails sont disponibles sur le site du forestier en chef.

BID Group présente la Smart Vision

BID Group ajoute une nouvelle technologie propulsée par l’intelligence artificielle (IA) à son offre numérique, la Smart Vision. La Smart Vision peut être déployée à toutes les étapes du procédé et utilise l’intelligence artificielle pour analyser les images des caméras qui surveillent en permanence la production et identifient les objets d’intérêt, ce qui entraîne une amélioration du flux de production.

Les avantages de la Smart Vision pour les opérations d’une scierie sont les suivants:

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• Réduction des arrêts de production majeurs et des pannes d’équipement

• Alerte lorsqu’un problème survient afin que des mesures puissent être prises automatiquement ou manuellement

• Gestion et suivi en continu d’une ou plusieurs étapes du processus de transformation du bois

• Mesure continue du contrôle de la qualité et optimisation de la maintenance des équipements

Opitciwan bientôt alimenté par la biomasse forestière

Le Conseil des Atikamekw d’Opitciwan (CAO), Hydro-Québec (HQ) et la Société en commandite Onimiskiw Opitciwan (SCOO) ont annoncé la conclusion d’une entente historique concernant l’installation d’une centrale de cogénération à la biomasse forestière pour alimenter la communauté d’Opitciwan. Il s’agit du premier projet de réseau autonome de ce type dans une communauté autochtone au Québec.

Cette entente permet d’entreprendre les prochaines étapes du projet, qui est souhaité par la communauté depuis plusieurs années. La mise en service de la centrale d’une puissance installée de 4,8 MW est prévue pour juillet 2026. Le contrat, d’une durée de 25 ans avec possibilité de prolongation de 15 ans, s’intègre notamment dans le plan d’acquisition d’un séchoir, prévu par la scierie d’Opitciwan.

Un protocole forestier du carbone en forêt privée

Presque dix ans après la mise en place du marché du carbone commun avec la Californie, Québec a adopté un protocole permettant de produire des crédits carbone forestiers sur le marché réglementaire, mais seulement en forêt privée dans un premier temps.

Les producteurs forestiers souhaitent profiter du nouveau protocole, mais il est encore trop tôt pour dire à quel point ils pourront en bénéficier.

« C’est un protocole complexe qu’on est en train d’analyser pour savoir comment on pourra en bénéficier », soutient Vincent Miville, directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ).

Ce dernier voit des avantages pour les producteurs forestiers dans le protocole mis en place par Québec, car il n’oblige pas le maintien des arbres pendant 100 ans, comme c’est le cas avec d’autres protocoles. Étant donné que la méthode calcule les bénéfices réels de la captation de carbone faite par l’arbre, il est possible de récolter la forêt à n’importe quel moment.

De gauche à droite : Yvan-Rock Awashish, JeanClaude Mequish, Julie Boucher et Patrick Labbé

Les coûts de réalisation du projet sont évalués à 60,2 M$ et la réalisation du projet nécessitera l’embauche de 40 travailleurs pour la phase de la construction et la création d’une quinzaine d’emplois permanents pour l’exploitation.

On estime que la réduction annuelle des émissions de GES atteindra 13 000 t en équivalent de CO2, soit 325 000 t en équivalent de CO2 sur 25 ans, soit un résultat comparable à celui qu’on obtiendrait en retirant 5 000 voitures des routes annuellement.

Inauguration

de la scierie Bois d’œuvre cri à Waswanipi

La Première Nation crie de Waswanipi, la Corporation Mishtuk et Les Chantiers Chibougamau ont annoncé l’inauguration de la scierie Bois d’œuvre cri. Plus de 20 M$ seront investis à Waswanipi. Cet investissement bénéficiera directement à la Première Nation crie de Waswanipi et contribuera grandement à la vitalité économique de la région. En plus des investissements des deux partenaies de la scierie, Bois d’œuvre cri a bénéficié de fonds provenant du gouvernement du Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, de Développement économique Canada pour les régions du Québec, de Ressources naturelles Canada, du Gouvernement de la Nation Crie et de la Société de développement de la Baie-James. Bois d’œuvre cri créera 30 emplois stables et de qualité pour les membres de la communauté.

Forex à l’abri de ses créanciers

Le 7 février dernier, l’entreprise Forex, qui opère des usines à Amos, Ferme-Neuve et Mont-Laurier, s’est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec ses créanciers. Les dettes de l’entreprise s’élèveraient à 134 millions de dollars. Forex, qui emploie 350 personnes, tentera une restructuration de ses activités.

Service aux lecteurs Pour s’inscrire au magazine papier et numérique ou pour faire une modification, contactez Serina Dingeldein, responsable du développement de l’audience

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Guillaume Roy RÉDACTEUR EN CHEF

Opérations Forestières et de scierie 514.425.0025 poste 23 groy@annexbusinessmedia.com

COLLABORATEURS: Luc Lebel, Louis Dupuis, Émilie Parent-Bouchard, Michel Paradis

ÉDITEUR DE GROUPE: Anne Beswick

RÉDACTION ET ADMISTRATION: C.P. 51058

Pincourt, Qc Canada J7V 9T3 Tel: 514.425.0025 Fax: 514.425.0068

ABONNEMENT: Canada:

34.50 $ + taxes par année, 55.50 $ + taxes pour 2 ans, États-Unis: 78.50 $ CDN par année Autres pays: 108.00 $ CDN par année.

Toute copie addtionnelle: 5.50 $ pour le Canada et 6.00 $ pour les autres pays.

Opérations Forestiéres et de Scierie est publiée par Annex Business Media.

PUBLICITÉ: National Josée Crevier Tel: 514.425.0025

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operationsforestieres.ca

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FORÊT entrepreneurs

LUMIÈRE SUR LES ENTREPRENEURS FORESTIERS

Le chercheur Luc Lebel dévoile les résultats du sondage réalisé auprès de 206 entrepreneurs forestiers pour ForêtCompétences.

On répète souvent que les entrepreneurs forestiers sont le premier maillon de la chaîne de création de valeur des produits forestiers. Qu’ils sont la force motrice derrière tous les travaux en forêt, allant du reboisement, jusqu’au transport des bois récoltés. Cependant, peu d’études portent spécifiquement sur la réalité de l’entrepreneur et de son entreprise. En 2006, le Programme de recherche sur les entrepreneurs forestiers de récolte et de transport (PREFORT) avait réalisé un premier sondage national auquel avaient participé 537 entrepreneurs forestiers réalisant de la récolte, du transport ou de la voirie forestière. Deux ans plus tard, en 2009, 212 de ces mêmes participants avaient rempli un sondage de suivi. La vision des forestiers sur leur

En 2021, l’âge moyen de l’entrepreneur forestier s’établit à 47 ans.

MALGRÉ UNE CHARGE DE TRAVAIL IMPORTANTE, LES DIRIGEANTS DE PME FORESTIÈRES SEMBLENT POSITIFS QUANT À LEUR AVENIR : DANS CINQ ANS.

environnement de travail était plutôt favorable. Malgré tout, dans le climat de l’époque, 61 % des entrepreneurs n’auraient pas encouragé leur enfant à prendre la relève de l’entreprise. Près de la moitié des répondants (48%) prévoyaient ne plus être entrepreneurs cinq ans plus tard. La fin des années 2000 était un moment de grandes difficultés économiques. Pour la foresterie, on parlait d’une tempête parfaite qui causait une réduction de la demande pour le bois et des prix historiquement bas. Depuis, la demande et les prix ont lentement progressé et ont ensuite atteint des sommets au cours de l’année 2022. C’est donc dans le but de documenter la nouvelle situation des entrepreneurs qu’un sondage a été réalisé lors de l’été et de l’automne 2021. Ce sondage a permis de rejoindre 206 entrepreneurs forestiers œuvrant en récolte, en transport, en voirie et en sylviculture.

DES ENTREPRENEURS PLUS JEUNES ET « BÛCHANT » DAVANTAGE

En 2006, l’entrepreneur moyen avait 49 ans. En 2009, à la suite de nombreux départ, l’âge moyen passait à 54 ans. En 2021, l’âge moyen de l’entrepreneur forestier s’établit à 47 ans. De plus, une plus grande proportion d’entrepreneurs est âgée de moins de 45 ans (48 %) par rapport

aux sondages précédents (17 % en 2009; 28 % en 2006). Il y aurait donc eu un rajeunissement marqué de la population des entrepreneurs forestiers . Il est intéressant de constater qu’une proportion importante d’entrepreneurs ne provient pas d’une famille œuvrant en foresterie. En effet, 56% des entrepreneurs en sylviculture et 41 % des entrepreneurs en récolte déclarent être la première génération travaillant en forêt. En plus d’avoir des entrepreneurs plus jeunes, il est positif de voir que des individus ne provenant pas d’une famille d’entrepreneurs souhaitent lancer une PME forestière.

Quiconque a côtoyé des entrepreneurs forestiers sait que ce sont des gens hautement motivés prêts à travailler de longues heures. En moyenne, tous secteurs confondus, les entrepreneurs forestiers travaillent 60 heures par semaine. Phénomène intéressant, le nombre de semaines productives par année a augmenté significativement depuis 2009. À l’époque, la médiane se situait à 40 semaines par année, alors qu’elle est maintenant de 45 semaines productives pour les entrepreneurs en récolte et même de 48 semaines pour les entrepreneurs en voirie et en transport. Cela n’inclut pas les semaines d’arrêts obligatoires ni les semaines dédiées à l’entretien. L’entrepreneur forestier travaille donc autant d’heures par semaine que dans le passé, mais plus longtemps durant l’année. L’allongement de la saison ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de la marge bénéficiaire. En effet, 31 % des répondants rapportaient une augmentation de leur marge bénéficiaire au cours des cinq dernières années, tandis que 26 % notaient

En 2021, 37% des dirigeants de PME forestières jugeaient positivement de doubler le volume d’activité.

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une diminution de celle-ci. Pour 44 % des répondants, la marge bénéficiaire était restée stable.

STRATÉGIES ET ENJEUX DES ENTREPRENEURS

Haut: Pour 68 % des entrepreneurs forestiers, l’incapacité de trouver des opérateurs qualifiés est un obstacle très ou extrêmement important au développement de l’entreprise.

Gauche: Les entrepreneurs forestiers se déclarent généralement satisfaits de leur relation avec le donneur d’ouvrage.

LA POPULATION DES ENTREPRENEURS FORESTIERS SEMBLE EN MEILLEURE

POSTURE QU’ELLE NE

L’ÉTAIT IL Y A 15 ANS.

Malgré une charge de travail importante, les dirigeants de PME forestières semblent positifs quant à leur avenir : 67% se voient œuvrer dans le secteur forestier dans cinq ans. Ce résultat peut résulter de l’âge actuel des entrepreneurs ainsi que d’une lecture plus favorable de l’environnement d’affaires. Il faut se rappeler que cette proportion était passée de 68% en 2006 à seulement 48% en 2009. L’entrepreneur forestier actuel voit aussi la croissance de son entreprise comme une éventualité positive. En 2021, 37% des dirigeants de PME forestières jugeaient positivement de doubler le volume d’activité. Cette proportion était de 35% en 2009. Encore plus marquant est le fait que 34 % des entrepreneurs sondés en 2021 rapportaient vouloir élargir la taille

de leur entreprise, contre seulement 14 % en 2009. La diversification fait aussi partie des aspirations de ces entrepreneurs. En 2009, 25% des entrepreneurs rapportaient vouloir réaliser une diversification dans le milieu forestier et 22 % voulaient se diversifier à l’extérieur de la foresterie. En 2021, ces deux proportions s’élèvent à 28% et 25%, respectivement.

Cependant, tout n’est pas rose en forêt. La foresterie n’échappe pas à la pénurie de maind’œuvre. Pour 68 % des entrepreneurs forestiers, l’incapacité de trouver des opérateurs qualifiés est un obstacle très ou extrêmement important au développement de l’entreprise. C’est d’ailleurs le facteur qui est le plus souvent mentionné comme frein au développement de l’entreprise. Le second facteur négatif le plus fréquent identifié est l’avenir incertain de l’exploitation forestière (40 %), suivi du risque associé aux nouveaux investissements (37 %). En lien avec la pénurie de main-d’œuvre, il est notable que la très grande majorité des répondants rapportent n’avoir aucun

employé autochtone (95 %) ou immigrant (97 %). Par ailleurs, 67 % des entrepreneurs forestiers démontrent de l’intérêt pour des formations traitant des collaborations et des partenariats avec les Premières Nations. Sans vouloir minimiser les obstacles liés au recrutement dans ces populations de travailleur, notamment l’éloignement et le peu d’expérience en opération de machinerie, il semble pertinent de soutenir des initiatives de formation ciblée.

L’ENTREPRENEUR ET SON CLIENT

Les entrepreneurs forestiers se déclarent généralement satisfaits de leur relation avec le donneur d’ouvrage. Le taux de satisfaction est d’ailleurs plus élevé en 2021 (78%) qu’en 2009 (63%). Lors de groupes de discussion réalisés avec des entrepreneurs forestiers à l’été 2022, plusieurs mentionnaient que cette satisfaction découle d’une communication efficace et d’une réactivité face aux problèmes opérationnels ou administratifs que peuvent éprouver les entrepreneurs. La qualité des infrastructures (camps, chemin) et la compétence des superviseurs de première ligne ont également été mentionnées.

Le sondage sur les entrepreneurs forestiers comportait plus de 60 questions et visait les

entreprises actives en travaux non commerciaux, en récolte, en transport et en voirie. Des analyses plus approfondies permettront d’identifier les différences pouvant exister entre ces groupes. De même, des facteurs comme l’âge, le type de donneur d’ouvrage, la région ou le fait de travailler en forêt privée ou publique seront explorés.

TOUT EST BIEN ?

À la lumière des résultats du sondage 2021, la population des entrepreneurs forestiers semble en meilleure posture qu’elle ne l’était il y a 15 ans. Il y a eu un rajeunissement de la population et elle est plus favorable au développement de leurs activités. En revanche, la pénurie de maind’œuvre est à un niveau critique. Réaliser la croissance désirée nécessite d’attirer et de former de nouveaux employés. Enfin, il faut reconnaître que le secteur forestier subit régulièrement de grandes perturbations. Les conditions de 2022, au moment où l’inflation atteignait des sommets, peuvent déjà amener des changements dans la situation des entrepreneurs. Il est donc important de rester à l’écoute des entrepreneurs et de ne jamais tenir pour acquises les conditions de leurs réussites ou les causes de leurs difficultés.

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Portrait économique des entrepreneurs forestiers du Québec

À la demande de l’Association québécoise des entrepreneurs forestiers (AQEF), l’auteur a réalisé une étude afin de brosser le portrait économique des entrepreneurs forestiers du Québec.

Cette étude a été établie initialement grâce à une base de données obtenue en décembre 2021 de la société Dun & Bradstreet, qui rend compte des entreprises enregistrées dans le secteur d’activité

Exploitation forestière, primaire ou secondaire, code SCIAN 113 ( Système de Classification des Industries de l’Amérique du Nord).

La base de données a été nettoyée et analysée. Trois autres bases de données privées ont ensuite été intégrées à la première, ainsi qu’un sondage par courriel. Afin de valider les informations, des appels téléphoniques ont été effectués à des entrepreneurs forestiers directement, ainsi que de très nombreuses

vérifications au Registraire des entreprises du Québec (REQ).

Au terme de cette démarche, voici les principaux chiffres clés de cette étude :

+/- 500 entrepreneurs forestiers actifs au Québec

+/- 3500 emplois directs incluant les dirigeants opérants

+/- 1500 machineries forestières en opération

+/- 850 M$ les revenus annuels générés directs

+/- 280 M$ la masse salariale incluant les retenues à la source et les contributions de l’employeur

Il resterait aujourd’hui environ 500 entrepreneurs forestiers, ce qui est préoccupant pour l’avenir de l’industrie .

L’étude nous révèle que l’âge moyen de fondation de ces entreprises est de 22 ans, avec la médiane de l’année de fondation en 1994.

Sur le graphique des Années de fondation des entreprises, on peut constater plusieurs vagues de démarrage et de contraction des entreprises forestières.

Ainsi, dans les années 1980, nous avons assisté à une consolidation des équipes de récolte (ce qui inclut la coupe, le débardage et l’ébranchage exécuté dans une seule entreprise). Dans les années 1990, ce fut la vague de création des équipes de bois tronçonné (une abatteuse façonneuse et un transporteur forestier) qui s’est poursuivie au début des années 2000. À la fin des années 2010 et au début des années 2020, nous avons enregistré une nouvelle vague de démarrage, encouragée par de meilleurs résultats financiers du côté des industriels et par une demande accrue des volumes de la forêt privée. Pour cette nouvelle vague, plusieurs démarrages d’entreprises ont bénéficié d’une aide des industriels ou d’autres sources, sous forme de prêts

directs ou de cautionnements d’emprunt. Nous ne pouvons pas quantifier cette aide, mais ce phénomène est bien réel, et sans celui-ci plusieurs entreprises n’auraient pas vu le jour.

À ces vagues de création d’entreprises se sont succédé des creux de fermetures. Il y a eu la crise économique de 19901992, très visible; la réduction des volumes récoltés dans la province en 2003-2004 à la suite du Rapport Coulombe; mais surtout la crise financière des années 2008-2009, dont une crise «

forestière » sans précédent, précurseur de la crise financière, dès 2007 qui s’est prolongée jusqu’en 2014, voir 2015. Pendant cette période, un très grand nombre d’entrepreneurs forestiers sont disparus. Certains ont quitté le domaine, d’autres ont pris leur retraite, et plusieurs ont été forcés à abandonner (faillites, radiations plus ou moins volontaires, etc.). Ce nombre est si important que, dans l’une des bases de données dont nous disposions pour cette étude, soit celle qui datait de la fin des années

2000 et du début des années 2010, il ne reste que 21% de ces entreprises encore en opération aujourd’hui. La grande majorité ont été radiée au REQ.

En outre, selon notre estimation non scientifique, il devait y avoir au Québec de 1000 à 1200 entrepreneurs forestiers au milieu des années 1990. Il n’en resterait aujourd’hui qu’en environ 500, ce qui est extrêmement préoccupant pour l’avenir de l’industrie forestière.

En effet, nous pouvons constater depuis quelques années une pénurie d’entrepreneurs forestiers. Leur nombre est déjà insuffisant pour récolter tous les volumes des garanties d’approvisionnement (GA), des lots attribués par le BMMB, et les volumes disponibles en forêt privée.

Par ailleurs, l’étude nous a permis de démontrer la répartition géographique des entrepreneurs forestiers dans les différentes régions administratives du Québec (voir graphique ci-dessous).

Sans grande surprise, la région ayant le plus grand nombre d’entrepreneurs forestiers sur son territoire est le Saguenay—Lac-St-Jean (02) avec

26,1% de ceux-ci, suivi de l’AbitibiTémiscamingue (08) à 15,2%, la région de Chaudière-Appalaches (12) à 11,4%, et le Bas-St-Laurent (01) à 10,7%. Ces quatre (4) régions regroupent 63,4% des entrepreneurs forestiers de la province.

De plus, l’étude met en évidence que l’entrepreneur forestier moyen au Québec génère des revenus annuels moyens de 1,7M$, avec cependant une médiane à 975 000$, qu’il opère 3 machines forestières, et emploie 7 personnes, incluant le(s) dirigeant(s) opérant(s).

Ce type d’entreprise correspond à la catégorie des TPE (très petites entreprises), avec moins de 10 employés et un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions $. Il s’agit souvent d’une entreprise familiale, où la conjointe veille aux tâches administratives dans bien des cas. Occasionnellement on retrouve un enfant, généralement un fils, qui travaille aussi dans l’entreprise.

L’auteur est économiste de formation, associé et consultant depuis deux ans à la firme S. Guy Gauthier Évaluateur Inc., et possède plus de 30 ans d’expérience en financement commercial auprès de

trois importantes institutions financières, où il était un spécialiste en financement de machinerie lourde, notamment pour l’industrie forestière.

Un an après ses débuts, l’AQEF représentait déjà; 26% des entrepreneurs forestiers du Québec, 30,9% des revenus annuels générés, 36,9% de la masse salariale, et cette association professionnelle était présente dans 13 régions administratives, dont toutes les plus importantes régions forestières du Québec.

Dans une prochaine édition du magazine Opérations forestière, nous vous présenterons les résultats d’un sondage réalisé auprès des membres de l’AQEF qui vous permettra d’en apprendre davantage sur le profil de ceux-ci.

L’auteur est économiste de formation, associé et consultant depuis deux ans à la firme S. Guy Gauthier Évaluateur Inc., et possède plus de 30 ans d’expérience en financement commercial où il était un spécialiste en financement de machinerie lourde, notamment pour l’industrie forestière.

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SCIERIE

MIEUX TRIER POUR CRÉER PLUS DE VALEUR

Le Groupe Savoie a commencé la construction d’un projet conçu pour régler les inefficacités de leur scierie de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick.

Le fabricant de produits forestiers diversifiés a commencé les travaux de construction d’une nouvelle usine de triage pour sa scierie de composantes de palettes de bois franc où l’entreprise

récupère du bois de pâte de bois franc. Une partie est déchiquetée pour l’industrie des pâtes et papiers, alors que le reste est transformé en composantes de palettes dans l’usine adjacente.

Les pourparlers pour le nouveau centre de tri ont débuté en 2020. « Nous avons eu beaucoup de réunions avec tous les intervenants autour de la table », remarque Marco Turcotte, vice-président de la chaîne de valeur palettes du Groupe Savoie. « Nous avons examiné différentes options pour obtenir un meilleur débit dans l’usine, dit-il. Il

Le processus de triage actuel à la scierie comportait certaines inefficacités.

Grouzer

y avait trop de temps perdu à traiter les grumes destinées au broyeur. »

OPTIMISER ET DIVERSIFIER

C’est loin d’être la première fois que le Groupe Savoie investit dans l’amélioration de l’efficacité pour protéger son avenir. Le plus gros employeur de Saint-Quentin optimise et diversifie ses activités depuis des décennies.

L’entreprise a démarré en 1978 lorsque

Hector Savoie et son fils Jean-Claude ont acheté Restigouche Hardwood et Cèdre Restigouche. Lorsqu’un incendie a détruit la scierie Restigouche Hardwood en 1980, l’entreprise a réorienté la scierie Cèdres Restigouche pour le sciage de bois franc.

En 1984, l’entreprise a commencé à créer des produits à valeur ajoutée en assemblant des palettes en bois. Quatre ans plus tard, la scierie Savoie & fils est construite pour récupérer des billes et du bois de pâte de feuillus pour la production de composantes de palettes.

Depuis ce temps, Groupe Savoie a ajouté une usine de composantes de bois franc, une scierie à Westville, Nouvelle-Écosse, une usine de composantes d’armoires de cuisine, une autre usine de palettes à Moncton, Nouveau-Brunswick, une usine de granulés de bois, et le lancement de la gamme de carburants écologiques Canawick.

Le processus de triage actuel à la scierie comportait certaines inefficacités que le Groupe Savoie voulait corriger.

À l’heure actuelle, des billes à pâte de huit pieds de long arrivent à l’usine et sont passées dans une déchiqueteuse à l’extérieur qui coupe les billes en morceaux de quatre pieds. Les grumes sont ensuite écorcées avec une écorceuse Fuji King et sont triées à l’intérieur de l’usine. Tous les matériaux plus petits et tordus vont à la déchiqueteuse, et

La nouvelle usine sera automatisée et n’aura besoin que d’un seul opérateur par quart de travail.

lorsque la proportion de petites grumes tordues est trop élevée, la scierie tourne au ralenti, ce qui est très coûteux, car la plupart des employés attendent que les billes soient traitées. Les grumes vendables sont ensuite découpées en palettes.

La nouvelle usine de tri, en cours de construction, sera distincte de la scierie. Les grumes seront écorcées puis triées. Tous les matériaux non adaptés à la scierie seront broyés dans la nouvelle usine.

Les grumes passeront par un scanneur à rayons X, et toutes les grumes jugées indignes pour la production de palettes iront directement à la déchiqueteuse. Les bonnes billes iront dans des bacs de tri et elles seront triées selon leur taille pour maximiser les deux lignes de sciage. L’idée est d’apporter seulement les bonnes billes aux lignes de sciage pour maximiser la production. Cela permettra à l’entreprise d’utiliser plus de bois pour produire plus de palettes.

La nouvelle usine sera automatisée et n’aura besoin que d’un seul opérateur par quart de travail. Un mécanicien de chantier sera sur place pour assurer le bon fonctionnement de tout.

DÉFIS D’APPROVISIONNEMENT

En raison des problèmes de chaîne d’approvisionnement qui affectent les entreprises du monde entier, la recherche d’équipements et de sous-traitants pour la nouvelle usine de tri a nécessité une réflexion créative de la part du groupe de direction du Groupe Savoie.

« Les équipements étaient difficiles à obtenir à temps. Ce n’est pas un projet clé en main avec une seule entreprise, explique

« NOUS AVONS DÛ CONCEVOIR L’USINE ICI À L’INTERNE ET FAIRE DES RECHERCHES POUR CHAQUE PARTIE DE LA LIGNE DE TRI POUR VOIR QUI ÉTAIT

EN MESURE DE FOURNIR DES PARTIES DE LA LIGNE. »

- MARCO TURCOTTE

Turcotte. Nous avons dû concevoir l’usine ici à l’interne et faire des recherches pour chaque partie de la ligne de tri pour voir qui était en mesure de fournir des parties de la ligne. »

Depuis cet automne, le Groupe Savoie travaille avec huit entrepreneurs différents et a commandé différents types d’équipements auprès de plusieurs fournisseurs.

L’entreprise s’est procuré une déchiqueteuse de Kadant, un crible à copeaux de USNR et le scanneur de Springer-Microtec, ainsi que le séparateur de grumes.

Tous les convoyeurs pour la manutention des copeaux sont fournis par Vibrotech au Québec. Le bâtiment est construit et érigé par MQM Quality Manufacturing, basée au NouveauBrunswick. Au total, il y a beaucoup de pièces mobiles à surveiller.

« Cela nous donne beaucoup de maux de tête pour gérer toutes les livraisons », dit Turcotte. « La gestion des calendriers de livraison est un véritable défi. »

L’espoir est que la nouvelle usine soit opérationnelle d’ici avril 2023.

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FORÊT profil

RASSEMBLER LES FORCES POUR DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ

Un transporteur de bois court réalise des gains de 25% en travaillant avec une entreprise d’abattage.

PAR ÉMILIE PARENT-BOUCHARD

C’est la mi-journée sur le chantier enneigé situé à une soixantaine de kilomètres au nord d’Amos, en Abitibi, en bordure de la route 109 menant à Matagami, puis à la Baie-James. Dans une parenthèse entre deux journées de grands froids, l’oncle de Philippe Lecomte, Germain, dort paisiblement dans le campement temporaire érigé par son neveu.

Le deuxième transporteur de Philippe Lecomte, qui s’est lancé à son compte en 2016 en faisant l’acquisition du transporteur TimberPro TF840B de son ancien patron, prend exceptionnellement une pause pour accueillir Opérations forestières.

«Ça travaille 24 heures sur 24. On arrête cinq minutes, on mange notre sandwich et on repart. C’est un 12 heures pas mal sans arrêter», laisse tomber l’entrepreneur de 34 ans, reconnaissant à son ancien patron de lui «avoir donné sa chance» en finançant l’acquisition de son premier transporteur.

L’acquisition juste avant les fêtes d’un deuxième transporteur de bois court tout neuf, de la série D du modèle TF840 de TimberPro, lui permet

Philippe Lecomte, propriétaire de deux transporteurs enregistre un gain de productivité de l’ordre de 25 %.

de travailler sur un horaire de semaine, alors qu’il devait manœuvrer les samedis, dimanches et lundis pour optimiser le travail avec un seul transporteur.

RACCOURCIR LE DÉLAI ENTRE L’ABATTAGE ET LE TRANSPORT

«Je faisais ma semaine en trois jours pendant la fin de semaine, précise celui qui a fait ses débuts dans la forêt à l’âge de 17 ans, après une formation professionnelle en abattage et façonnage des bois. Je faisais ma maintenance et puis la semaine je retournais chez nous le mardi, je faisais les commissions à l’épicerie pour revenir ici le samedi pour être capable d’avoir la production pour ne pas que le retard s’accumule. Il faut suivre quand même de proche.»

Quand il parle de suivre, il parle de l’équipe de Foresterie DP et fils, une équipe dotée d’une abatteuse et de deux processeurs de bois court. Alors qu’il accusait le plus souvent un retard d’une semaine sur les travaux d’abattage, Philippe Lecomte maintient désormais la cadence à 12 ou 24 heures derrière ses collègues grâce à son deuxième transporteur.

Alors qu’il a commencé en suivant une abatteuse multifonctionnelle, il se dit maintenant de plus en plus à l’aise avec procédé mis en place avec l’équipe de Foresterie DP et fils.

«C’est un 25% [d’efficacité supplémentaire] pour tout le procédé, comparé à une multifonctionnelle et un transporteur. Parce que la multi en pogne un, elle l’abat et le processe. C’est plus long. Tandis que lui, il fait une sélection, un tri. L’autre derrière, il fait juste processer du bois, il n’a pas à se casser la

tête et à trier ce qui est bon et ce qui ne l’est pas», illustre-t-il.

L’acquisition d’un transporteur tout neuf permet aussi certains gains de productivité, assure le sous-contractant de Matériaux Blanchet, qui transforme à son usine d’Amos les billots de 9 et 16 pieds de diverses essences en planches pour le secteur de la construction.

UNE PERSONNALISATION MADE IN QUÉBEC…

Philippe Lecomte a effectivement pu profiter de l’expertise de Machineries Tanguay, une entreprise basée au Saguenay-Lac-StJean, pour personnaliser sa nouvelle acquisition. Un peu avant les fêtes, il s’est rendu à Roberval pour superviser les dernières modifications à apporter à son nouveau transporteur.

Haut: Ce transporteur TimberPro TF840B a permis à l’entrepreneur forestier Philippe Lecomte de se lancer à son compte en 2016.

Gauche: Philippe Lecomte (à droite) et son employé Mathieu Thivierge, tous deux opérateurs de transporteur de bois courts.

«C’est ce que j’aime avec TimberPro, tu la commandes et il y a comme 250 options. À Roberval, ils commandent le frame d’en bas, ils font mettre le haut d’une abatteuse dessus — les booms et le stick, l’extension, c’est fait à Roberval, tu le commandes de la longueur que tu veux. Il y a plein de spécifications que j’ai faites faire», explique-t-il.

Pour Philippe Lecomte, l’investissement d’environ un million de dollars en vaut la chandelle. «Le moteur est plus gros, plus performant, plus de HP. Les pompes hydrauliques sont plus

grosses, la vitesse de déplacement est plus rapide. J’ai gagné en production pas mal. Le grappin est plus gros, une bonne demie de plus. J’ai rallongé le mat de deux pieds pour avoir une plus longue portée, ça va mieux», illustre-t-il, estimant entre 15 et 20% son gain de productivité, soit «une couple de voyages par quart de travail».

Veut-il encore grossir, par exemple en faisant l’acquisition d’encore plus de machinerie? Une chose à la fois, philosophe-t-il. «Ce n’était pas dans mes plans d’avoir plus que une machine. Mais là j’ai comme pas eu le choix de suivre la cadence, parce une machine ce n’était pas assez pour la production que Foresterie DP font», dit-il, en référence à une production entre 3000 et 4000 mètres cubes de bois par semaine.

…ET UN TRAITEMENT AUX PETITS OIGNONS

D’autant que plus grand le parc de machinerie, plus importante la maintenance. Tous les printemps, Philippe Lecomte doit en effet rentrer sa machinerie au garage, le temps d’une grande opération de maintenance annuelle — vidange d’huiles, changement de pièces, le tout consciencieusement noté dans un fichier de suivi au fil de l’année. Autrement, le touche-àtout s’adonne aussi à beaucoup de maintenance

préventive directement sur le chantier, expliquet-il en faisant visiter sa remorque de services où il garde pièces de rechange et outils.

«J’ai un bon système D. En étant entrepreneur, t’as pas vraiment le choix. Il faut que tu sois bon dans à peu près tout, en hydraulique, en électricité, le moteur. Dans la forêt tu fais le minimum et quand tu arrives au garage, là tu fais tout d’une shot. Il faut que tu te mettes de l’argent de côté pour quand tu arrives au printemps, en plus de planifier les achats d’huile et de pièces environ un mois à l’avance», mentionne Philippe Lecomte, précisant que le fait d’acheter à neuf lui achète aussi la paix d’esprit quant aux gros bris pendant un bon deux ans.

Et dans une région où l’appel des sirènes de l’industrie minière est constant, Philippe Lecomte réfléchit-il à troquer ces tracas quotidiens pour un emploi mieux rémunéré? «Il y en a qui vont essayer les mines. Moi je sais que je n’aimerais pas ça. Tout ce que ça engendre, la sécurité de la mine, je n’aime pas ça. J’aime mieux la forêt, on est plus libres, il y a moins de restrictions. J’ai été élevé sur une terre dans le fond d’un rang, dans le bois — à Saint-Maurice-de-Dalquier. Être en forêt, c’est en moi. Je suis ben, j’aime ça», conclut-il.

L’ACQUISITION D’UN TRANSPORTEUR NEUF PERMET DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ.

LA FIABILITÉ QUI COMPTE

NOUVEAU

SCIE À CHAÎNE À BATTERIE

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Puissante au maximum, extrêmement robuste et bien balancée pour plus d’ergonomie, la MSA 300 mérite sa réputation de la scie à chaîne à batterie la plus puissante au monde. Avec sa vitesse de rotation de la chaîne jusqu’à 30 m/s et ses trois modes d’opération pour l’abattage, l’ébranchage et la coupe en longueur de bois, elle peut accomplir toutes les tâches tout en produisant le minimum de bruit. Sa forme mince et son système antivibrations en fait la solution parfaite pour bien contrôler toutes les situations — peu importe les vents ou les conditions météorologiques grâce à sa conception ergonomique professionnelle et imperméable. La MSA 300 fournit tout son potentiel en combinaison avec la nouvelle AP 500 S, notre batterie professionnelle qui garantit le maximum d’endurance, de durée de vie et de performance pour affronter tous les défis.

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ÉQUIPEMENTS

Focus sur les optimiseurs

PAR L’ÉQUIPE D’OPÉRATIONS FORESTIÈRES

Opérations forestières vous présente les plus récents optimiseurs sur le marché

SPECPRO DE BID : DÉTECTION DES ESSENCES DE BOIS AVEC IA

Saviez-vous que l’intelligence artificielle (IA) de BID peut être intégrée aux scanneurs déjà existants? Celle-ci peut servir pour la détection de l’écorce, des fentes dans les billes, des essences de bois et des défauts du bois.

Basé sur l’apprentissage profond et l’utilisation de la vision couleur, le système a été conçu pour optimiser le séchage du bois, mais il peut aussi détecter les essences du bois sec. L’efficacité du SpecPro n’est pas affectée par l’humidité du bois et fonctionne également sur du bois gelé. Il nécessite peu d’entretien et peut détecter plusieurs essences simultanément avec des résultats cohérents. www.bidgroup.ca

LINCK LOG MOTION CONTROL

Dans une scierie, c’est la précision du positionnement des billons avant la toute première étape de traitement qui fait la différence en termes de valorisation et de rendement. Grâce à son logiciel d’optimisation et à partir des données 3D, LINCK peut identifier l’image de coupe qui dégagera le meilleur rendement puis transmettre l’angle de rotation optimal du billon.

Avec son système Log Motion Control, LINCK fait prendre un nouveau cap à cette technologie. Afin de déterminer avec plus d’exactitude l’angle de rotation, le dispositif de mesure Microtec Truespin intervient. À l’aide d’une caméra, celui-ci saisit un motif caractéristique de la surface du billon et transmet sa position pendant tout le processus de rotation au système Log Motion Control de LINCK.

La véritable position du billon est enregistrée par le logiciel et comparée à la position théorique. L’objectif est de détecter les éventuels écarts et de corriger immédiatement la position des rouleaux rotatifs.

Le processus de rotation des billons s’effectue ainsi sous le contrôle total du logiciel Log Motion Control de LINCK. www.linck.com

AUTOLOG

Le système de suivi de rotation R-TRAC est un capteur qui prend des mesures en degrés en temps réel pendant que la bille tourne. Le R-TRAC est un système entièrement autonome qui fonctionne avec tous les types de tournebilles, quelle que soit la marque de l’optimiseur installé. Aucune modification mécanique n’est nécessaire sur le tourne-billes ou sur la chaîne d’alimentation. Intégration très facile avec tout système de contrôle (PLC). Le système R-TRAC maintient une lecture continue de l’angle de rotation pendant que la grume est dans le champ de vision, au lieu d’appliquer une correction de rotation une fois la rotation terminée. www.autolog.com

PROLOGIC+

Prologic+, qui est spécialisé dans l’optimisation des billes et les scanneurs TrueShape, a uni ses forces avec Finnos, qui est spécialisé dans les scanneurs à rayons X. Cette collaboration a permis aux deux sociétés de créer le scanneur ProX-Ray. Que ce soit pour détecter la pourriture à l’intérieur des billes, pour trier les grumes en fonction de leurs qualités MSR ou pour prendre en compte les caractéristiques internes de la grume dans la solution optimisée, le ProX-Ray peut tout faire. Ce scanneur peut être utilisé sur les systèmes de marchandisage, les trieuses et les lignes de sciage.

www.prologicplus.com

VAB

VAB lance sur le marché de nouveaux scanneurs / optimiseurs conçus spécifiquement pour les besoins du classement des bois durs bruts. Ces scanneurs sera utilisent de multiples technologies de détection, y compris des caméras à haute vitesse, à la fois en échelle de gris et en couleur, ainsi que des modules d’intelligence artificielle qui recherchent l’imagerie très précise en comparaison avec des bases de données spécifiques pour classer des défauts tels que les nœuds blonds, l’encastrement de l’écorce dans les nœuds et les carreaux, ainsi que les trous de vers et d’insectes, etc. VAB a également mis en service le premier optimiseur linéaire surdimensionné, capable de scanner des poutres et des chants de dimensions allant jusqu’à 10 x 12 - 30 pieds.

www.vab-solutions.com

LINCK
AUTOLOG
VAB

FORÊT caribou

ENJEU DU CARIBOU, UNE SOLUTION PÉRENNE EN 2023?

MICHEL PARADIS, CONSEILLER STRATÈGE ET MÉDIATEUR EN MATIÈRE

CIVILE ET COMMERCIALE, ANCIENNEMENT CONSEILLÉ

SPÉCIAL DU MINISTRE

RESPONSABLE DE LA FORÊT, DE LA FAUNE ET DES PARCS.

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps, en cette nouvelle année 2023, pour que la question du caribou forestier reprenne là où elle en était en 2022.

Le 17 janvier dernier, La Presse publiait sous la plume de Jean-Thomas Léveillé un article précisant que « Le gouvernement québécois doit urgemment protéger l’habitat du caribou, réitère un expert dans la foulée de la publication de nouvelles données alarmantes sur différentes populations de ce grand

cervidé. » » (Nouveaux inventaires de caribous | Québec doit « protéger l’habitat » de l’espèce | La Presse)

L’article faisait mention des derniers inventaires relatifs non seulement à des hardes de caribous localisées en Gaspésie, mais à deux autres présentes

L’auteur a occupé les fonctions de conseiller spécial et de directeur aux politiques au sein des gouvernements du Canada et du Québec, notamment au sein du cabinet du ministre responsable de la Forêt, de la Faune et des Parcs.

dans le Nord-du-Québec ainsi que sur la CôteNord et au Saguenay–Lac-Saint-Jean. À la lecture de l’article, on y retrouve de nouveau cette exigence d’un moratoire sur la coupe forestière dans les secteurs qui restent afin de protéger l’habitat du caribou, c’est-à-dire, les grands massifs de forêts matures, qui constituent l’habitat essentiel de ce grand cervidé comme le suggère la Commission.

Par ailleurs, il demeure surprenant qu’une fois de plus on ne fasse pas mention de l’enjeu des impacts des changements climatiques, question pour laquelle aucune instance gouvernementale ne peut prétendre « contrôler » les effets, mais uniquement de s’y adapter.

Pourtant, un article fort intéressant d’Alexandre Shields ans Le Devoir du 17 septembre 2022, suivant son passage au Parc National des Pingualuit, exposait l’impact des changements climatiques sur, cette foisci, le caribou migrateur.

Comme il était mentionné dans cet article « (…) Selon le chapitre portant sur le Québec du rapport fédéral « sur les perspectives régionales » en matière de bouleversements climatiques, publié au mois d’août, le réchauffement très rapide des régions nordiques menace directement l’espèce. « La hausse des températures a contribué à la survie des prédateurs, à la propagation des maladies, à l’instabilité de la glace ainsi qu’à la diminution des

lichens. Ces impacts semblent modifier les tendances migratoires saisonnières des troupeaux et accentuer la contraction de leur aire de répartition vers le nord », soulignent les scientifiques qui ont rédigé le document. »

Sur la base de ce qui précède, prétendre que le seul rétablissement de l’habitat corrigera la situation semble perdre un peu de son lustre. Si le rétablissement avait pour effet de freiner les impacts des prédateurs et autres activités sur l’espèce, elle subirait indéniablement les contrecoups des impacts des changements climatiques.

C’est dans ce contexte que les questions de la préservation de l’espèce et celle des activités forestières dans nos régions deviennent si sensibles. De surcroît, nous ne pouvons occulter l’apport bénéfique de nos forêts dans ce combat contre les changements climatiques. En bref, ce qui semble évident ne l’est pas totalement.

AMÉNAGEMENT FORESTIER

« CLIMATIQUEMENT RESPONSABLE »

Il semble bien que l’exploitation forestière ait été portée au rang de la raison première pouvant contribuer aux effets négatifs sur l’espèce. En revanche, elle n’est pas la seule. Vouloir uniquement s’y limiter est un chemin un peu court.

Si la question des impacts des changements

S’ATTARDE-T-ON

AUX IMPACTS

SOCIOÉCONOMIQUES

CHEZ LES PERSONNES TRAVAILLANT DEPUIS DES GÉNÉRATIONS DANS LE SECTEUR FORESTIER ?TCOMME NOS ENTREPRISES IMPLANTÉES DANS NOS RÉGIONS QUI CONTRIBUENT À LA VITALITÉ DES COMMUNAUTÉS?

Chicoutimi

climatiques était absente, la proposition de mettre en place un moratoire sur les coupes forestières pourrait être une avenue si on faisait volontairement abstraction des conséquences dans les régions concernées sur le plan social et économique. À sa face même, il m’apparait inconcevable d’agir de la sorte. De surcroît, il semble bien qu’il est démontré qu’un aménagement forestier responsable est ce qui est priorisé afin que la forêt puisse jouer pleinement son rôle dans le combat titanesque contre les changements climatiques et, par conséquent, la préservation de l’espèce (caribou).

Ne serait-ce que pour les raisons qui précèdent, il semble préférable de nous questionner sur l’à-propos de cette seule option qui est proposée comme piste de solution. La forêt et son aménagement font maintenant partie des dispositifs pour combattre ou du moins ralentir les effets des changements climatiques, non seulement pour les hardes actuellement présentes sur le territoire, mais pour l’ensemble de nos écosystèmes et la préservation de leur biodiversité.

Ce qui suit vous est fort probablement connu, mais il importe de nous rappeler que :

• Les forêts séquestrent et stockent le carbone (temporairement) dans les arbres, le sol et la matière organique. De plus, les produits du bois récoltés stockent également le carbone. En effet, un arbre ne relâche pas de carbone avant son dernier souffle. Ce n’est que lorsqu’il brûle dans un incendie ou se décompose qu’il libère du CO2 dans l’atmosphère. Et s’il est coupé et transformé en planches? Il emprisonne alors son carbone plus longtemps que les autres arbres livrés à eux-mêmes dans la forêt.

Autrement dit, quand on utilise le bois comme matériau (notamment dans la construction), on prolonge sa durée de rétention du CO2.

• Les forêts plus âgées renferment plus de carbone total, mais le rythme de séquestration est lent et compensé par le carbone libéré par des arbres qui meurent et se décomposent. Les jeunes forêts retiennent moins de carbone total, mais séquestrent le carbone à un rythme plus élevé que les forêts plus âgées.

• Les forêts émettent également du carbone durant les perturbations naturelles comme des feux, des insectes, des maladies et le vent.

Nous pouvons donc retenir qu’à la fois les produits du bois récoltés (dont l’introduction plus poussée du bois dans la construction) ainsi que les jeunes forêts sont aussi contributifs (par la régénération), voire nécessaires au combat contre les changements climatiques.

Dans ce contexte, les seules demandes de moratoires de récoltes et leurs impacts dans les régions sont-ils à propos? Des approches mieux adaptées peuvent-elles être discutées? La question mérite d’être posée.

AMÉNAGEMENT FORESTIER ET PRÉSERVATION DE L’ESPÈCE (CARIBOU)

Force est d’admettre qu’en ce moment, il semble y avoir cette polarisation des positions, ce qui est fort dommage. Somme toute, outre le caribou (j’aurais aussi pu aborder avec le même angle la question des aires protégées à venir), il y a aussi l’enjeu des impacts des décisions à prendre qui toucheront des centaines de personnes qui travaillent dans nos régions forestières.

Sur ce point, cette réalité semble avoir laissé place à la seule importance de préserver l’espèce. Pour en faire foi, les pistes de solutions émises semblent se limiter à des compensations financières aux entreprises qui subiraient des pertes, c’est du moins ce qui semble être véhiculé, sauf erreur, ou encore l’implantation d’un grand chantier de transition économique.

D’autres parlent de réaménagement forestier (c.-à-d. une restauration du territoire), mais on peut lire que « (…) le réaménagement du territoire n’est pas une solution à long terme pour empêcher la diminution de la population de caribous des bois et doit être accompagné d’autres mesures. » Ce commentaire concernant l’Alberta peut fort probablement s’appliquer au contexte québécois.

En revanche et je me répète, s’attardet-on aux impacts socioéconomiques chez les personnes travaillant depuis des générations dans le secteur forestier tout comme nos entreprises implantées dans nos régions qui contribuent à la vitalité des

Est-ce qu’un aménagement plus intensif sur un territoire plus restreint est une option qui pourrait être analysée alors que l’objectif d’atteindre 30% d’aires protégées a été publiquement annoncé ?

communautés?

Par exemple, si nous parlons de transition économique comme choix à prendre, il demeure difficile de mesurer tous les enjeux qui devront être pris en compte. Si, en théorie, cette approche n’est pas à être mise de côté, au contraire, et est une voie à explorer, son application représente un défi majeur, à savoir, ne pas oublier quiconque dans cette démarche et sa durée dans le temps.

Ou encore, est-ce qu’un aménagement plus intensif sur un territoire plus restreint est une option qui pourrait être analysée alors que l’objectif d’atteindre 30% d’aires protégées a été publiquement annoncé (aires qui auront pour effet de protéger davantage l’espèce)? La question mérite aussi d’être posée.

Est-ce que d’autres avenues doivent être explorées? Si la question des personnes touchées par des décisions à venir revêt une importance, la réponse est assurément «oui». Nous avons donc tout intérêt à avoir une vision en hauteur et à long terme.

Bref, un dialogue plus fécond semble nécessaire entre et avec tous les intervenants (table ronde au lieu des seules consultations?) alors que personne ne conteste le fait qu’il y aura des impacts dans les régions concernées.

ESPOIR EN 2023

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que juin 2023 serait le moment du dévoilement d’une stratégie (caribou). Je nous souhaite une approche qui embrassera plus globalement le sujet en tenant compte de ce qui est objectivement possible. D’autres variables telles que les changements climatiques (l’hiver actuel en est un bel exemple) ne peuvent être exclues tout comme le rôle de la forêt et de l’aménagement forestier comme moyens permettant de combattre les changements climatiques.

Sur ce point, le secteur forestier est un acteur de premier plan et à titre de référence, Groupe Boisaco, groupe d’entreprises en propriété collective fortement enracinée dans son milieu, a démontré que les intervenants du secteur doivent être considérés comme des partenaires et non des adversaires.

De plus, la santé sur le plan social et économique au sein des communautés de nos régions forestières demeure et demeurera sensible. Rappelons-nous que « Le secteur forestier est actif dans plus de 900 municipalités, soit environ 83 % des municipalités du Québec, et y génère des retombées économiques importantes». On ne peut donc pas ignorer tout cet écosystème qui assure cette présence sur tout le territoire du Québec.

Finalement, souhaitons-nous de l’écoute afin que le bon sens ait voix au chapitre.

COLUMN le dernier mot

YANICK baillargeon

président d’Alliance forêt boréale

L’avenir de l’industrie forestière au Québec et les moyens d’assurer sa survie

La filière forestière, celle qui nous permet de bâtir le Québec avec un matériau noble tout en contribuant à lutter contre les changements climatiques, est en péril.

La filière forestière, celle qui nous permet de bâtir le Québec avec un matériau noble tout en contribuant à lutter contre les changements climatiques, est en péril. La forêt, c’est aussi le gagne-pain de milliers de travailleurs, qui, avec leurs familles, sont le cœur et l’âme de nos communautés forestières. Nous nous devons de trouver les moyens d’assurer sa survie.

On entend beaucoup parler de diversification du secteur forestier dans les différents médias, qu’il faut faire de la deuxième et troisième transformation. C’est bien, mais on ne peut pas penser atteindre de tels objectifs si notre première transformation n’est pas en santé, voire en essor. Avec le spectre de l’ajout de contraintes d’accès à la ressource et la multiplication des aires protégées qui plane au-dessus de nos têtes, comment peut-on faire pour assurer un secteur primaire sain et innover en 2e et 3e transformation?

La complexité du régime forestier actuel vient lui aussi mettre en péril une économie qui en a bavée déjà beaucoup depuis la fin des années 2000. Il est inadapté à la réalité du terrain et n’est assurément pas flexible ou agile.

Alliance forêt boréale croit fermement qu’il y a des moyens pour éviter le pire. Au lieu de limiter l’accès à la ressource par différents moyen, le gouvernement doit miser davantage sur cette filière et en être fier! D’abord, par un processus révisé du régime forestier, qui devrait permettre aux industriels forestiers et aux entrepreneurs sylvicoles plus de flexibilité, d’agilité et de marge de manœuvre pour être compétitifs. Puis, par la mise en valeur de l’aménagement durable du territoire forestier, qui assure la régénération de la forêt, et enfin, par l’utilisation accrue du bois d’œuvre, qui font de l’industrie forestière québécoise un outil puissant de lutte contre les changements climatiques!

ÉCOLOGIE VS ÉCONOMIE

Présentement, le débat est beaucoup axé sur la

protection du caribou en raison de l’échéancier imposé par la fin du plan qui est en place depuis 2013. Certes il est temps de le moderniser, toutefois, est-il nécessaire d’opposer l’écologie à l’économie ? Nous croyons fermement qu’il est possible de les faire cohabiter et de collaborer tout en protégeant la biodiversité et la vitalité des communautés. Les communautés forestières du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la CôteNord croient en effet qu’il est impératif de protéger le caribou forestier, mais on ne peut pas fermer des usines, faute d’approvisionnement, on ne peut pas perdre plus de 1600 emplois dans nos régions et on ne peut pas restreindre l’accès à la forêt à nos villégiateurs et nos visiteurs. Il faut trouver un équilibre!

Depuis les dernières années, les gouvernements se succèdent et retirent peu à peu aux élus des régions des pouvoirs essentiels au développement local et régional, sous prétexte de vouloir faire des économies d’échelle. Aujourd’hui, nous en payons le gros prix, en plus de nous voir imposer une vision qui ne colle pas à la réalité de nos territoires. Si le gouvernement actuel est réellement un « gouvernement des régions », c’est le moment de le prouver. Nous sommes prêts à les aider !

Le régime forestier actuel est mésadapté à la réalité du terrain sel0n Alliance forêt boréale.

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