SEL - Nouvelle génération de séparation de planches
LMC - Log motion control
VPM 350 - Nouveau groupe de profilage
SCIERIE
Clermond Hamel investi et mise sur l’intelligence artificielle
L’entreprise beauceronne de sciage modernise ses installations, tout en misant sur l’intelligence artificielle.
10 Technologie
Les machines maritimes
Découvrez les nouveaux robots de JD
Irving : Buckdjeuve et Tie-Rex
28 Équipement
Revue des raboteuses
Opérations forestières vous présente une revue des raboteuses sur le marché.
SECTIONS
6 Champ libre
8 Nouvelles de l’industrie
36 Nouveaux équipements
Inflation marquée
Les couts pourraient augmenter de plus de 10,41% en 2022.
14 Économie 32 Forêt
Créer son propre succès
Sébastien Paré est passé de la scie à chaîne à l’abatteuse en quelques années.
Maxime Paré et son employé Sébastien Bolduc posent devant la machinerie forestière.
GUILLAUMEroy groy@annexbusinessmedia.com
Répartir la richesse
Le marché du bois a atteint des sommets et la richesse doit profiter à tous les joueurs de l’industrie.
Au cours des derniers mois, l’indice Pribec, qui représente les prix composés du bois, a atteint à nouveau des sommets variants entre 1400 et 1600 dollars par mille pmp. Puis il a récemment redescendu à 1183 dollars par mille pmp, récemment. Il est impossible de prévoir comment les prix vont fluctuer, mais les analystes prévoient qu’ils resteront élevés.
C’est un signe encourageant pour l’industrie parce que les prix sont restés très bas pendant des années et les profits étaient anémiques. Les entrepreneurs forestiers ont accepté de se serrer la ceinture pour que les scieries demeurent ouvertes. Les scieries ont longtemps sous-investi faute de liquidité.
Mais les temps ont bien changé et les investissements pleuvent depuis quelques années, si bien que les manufacturiers ont un carnet de commandes rempli d’une à deux années à l’avance.
Au cours des derniers mois, de gros profits sont au rendez-vous, mais toute l’industrie est en train de se restructurer. D’une part, les propriétaires de boisés privés exigent un meilleur prix pour la ressource.
Avec son système de mise aux enchères, les revenus sont aussi en hausse pour l’État québécois.
« Le prix de vente moyen des secteurs vendus à l’enchère était de 14,76$/m³ en 2019-2020, celuici est passé à 15,22$/m³ en 2020-2021, puis à 27,12$/m³ en 2021-2022. Le prix de vente moyen a augmenté de 12,36$/m³ en 3 ans », souligne-t-on au MFFP. Cette moyenne cache des augmentations encore plus grandes dans certains secteurs ou la compétition est très forte.
De plus, cette augmentation se répercute aussi sur le prix du bois offert en garantie d’approvisionnement. Entre 2019-2020 et 20212022, les redevances totales sont passées de 239,2 M$ à 387 M$, soit une augmentation de 147,8 M$. Une augmentation de 61,8%!
Au cours des dernières années, les revenus des entrepreneurs forestiers ont légèrement grimpé. Alors qu’un rattrapage lentement attendu semblait se profiler à l’horizon, la hausse des coûts vient jeter un pavé dans la marre.
Selon le calcul effectué par Louis Dupuis, économiste forestier (p.14), les entrepreneurs forestiers ont subi une inflation de 7,56 % en 2021 et elle les prévisions laissaient présager une autre hausse de 10,41% en 2022. Cette hausse pourrait être encore plus grande étant donné les plus récentes données économiques.
Les scieurs doivent aussi composer avec l’inflation. Le coût des machines augmente, tout comme les salaires. Elles doivent recruter à l’international, laisser plus de redevances à Québec. Elles doivent aussi payer davantage pour le transport avec la hausse du prix du carburant.
Une partie des profits devra aussi se rendre dans les poches des entrepreneurs forestiers, car ils sont à la base de l’industrie. À l’heure actuelle, c’est le manque de main-d’œuvre qui risque de limiter la récolte de bois. Il est nécessaire de rendre le métier plus attractif. Plusieurs mesures peuvent être prises, mais la hausse des revenus et des salaires est indispensable.
La compétition est importante pour attirer la main-d’œuvre. Plusieurs autres industries attirent les talents des opérateurs, notamment dans l’industrie minière. Sans le vouloir, les scieurs font aussi compétition aux entrepreneurs forestiers, en offrant des conditions de travail fort intéressantes, en plus d’un travail en ville, des primes à l’embauche, des horaires stables.
En bref, tout le monde mérite de dégager des profits et de vivre décemment de son travail. Et c’est en partageant la richesse que l’industrie deviendra plus attrayante sous toutes ses coutures.
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NOUVELLES
Projet de 40M$ à Cacouna pour le Groupe Lebel
Le Groupe Lebel investi dans un projet d’usine de granules de bois d’une valeur totale de 40 millions de dollars à Cacouna. Québec finance 15 millions de dollars pour le projet. alors que le ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, y a contribué à la hauteur de 1,75 M$. « L’usine nous permettra d’optimiser notre plan de croissance, en nous permettant d’écouler nos sous-produits invendus ainsi que ceux issus de la transformation de bois affectés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette, souligne Louis-Frédéric Lebel,
président-directeur général de Groupe Lebel. Le choix de la municipalité de Cacouna comme localisation de la future usine est hautement stratégique étant donné la proximité du port de Gros-Cacouna ainsi que de nos activités de première transformation ». La première phase d’opérations de l’usine débutera dès 2023 et aura une capacité annuelle de près de 100 000 tonnes métriques de granules de bois. L’objectif du Groupe Lebel est d’acheminer la majorité de sa production sur les marchés internationaux en croissance.
SMARTMILL FAIT UNE PERCÉE AUX ÉTATS-UNIS
SmartMill a signé premier contrat au sud de la frontière pour la vente et l’installation d’un nouveau système d’éboutage, le SmartTrim, à MC Dixon Lumber Co dans une usine de transformation du bois située en Alabama aux États-Unis.
« Je suis très fier de confirmer aujourd’hui cette percée majeure de notre technologie du Smart-Trim aux États-Unis, souligne le président Jean Bérubé. Ce système unique, d’invention québécoise connaît déjà un succès important au Canada. À ce jour, nous sommes en discussion avec d’autres usines aux États-Unis et sommes convaincus de son succès pour ce nouveau marché ».
FQFC : Réélection de William Lebel
William Lebel a été réélu président de La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF). En poste depuis février 2021, M. Lebel a été réélu à l’unanimité par ses pairs lors de la réunion du conseil d’administration qui s’est tenue à la suite de l’assemblée générale des membres le 1er avril dernier. Parmi ses priorités, le président qui est également directeur général de la Coopérative forestière la Nord-Côtière entend travailler au déploiement de la nouvelle planification stratégique.
Adoptée plus tôt en journée par l’assemblée générale à la suite d’une vaste consultation qui a mis à contribution l’ensemble des 30 coopératives forestières membres, la planification stratégique 20222026 vise à permettre à l’ensemble des membres du réseau de relever les défis auxquels ils sont confrontés, dont l’amélioration de la prévisibilité des activités forestières, l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre, la transformation numérique, de même que la réduction de l’empreinte environnementale du réseau.
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SCIERIE profil
LES MACHINES MARITIMES
ces défis était la ligne de production de traverses, soit des grandes pièces de bois franc utilisées principalement pour les chemins de fer, où l’usine trie 19 de ses plus gros produits de bois, y compris les traverses de rail et les composants de palettes.
Les scieries modernes au Canada regorgent de machines sophistiquées produisant beaucoup plus de bois, plus rapidement et plus efficacement que jamais. Pourtant, moulin moderne ou pas, ils doivent tous relever des défis de recrutement de la main-d’œuvre.
À la scierie Veneer de J.D. Irving (JDI) à Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, l’un de
Le personnel de l’usine empilait à la main les produits plus petits ou utilisait un système d’aspiration pour soulever les produits les plus lourds, qui étaient ensuite triés dans une vingtaine de bacs avant qu’un chariot élévateur ne les transporte vers leur prochaine destination. Le travail était rigoureux et nécessitait beaucoup de main-d’œuvre, ce qui augmentait les risques ergonomiques.
Le métier d’opérateur de robot est maintenant un des plus recherché.
Aujourd’hui, l’usine compte deux ouvriers permanents, durs à cuire, qui occupent ce poste : Buckdjeuve (Jackalope, en anglais) et Tie-Rex. Ce sont les noms que le personnel de l’usine a affectueusement donnés aux nouveaux robots articulés travaillant sur la ligne de production de la scierie.
Plutôt ironiquement, les robots sont un investissement que JDI a fait spécifiquement pour ses employés. Un métier qui était autrefois le plus difficile est aujourd’hui parmi les plus recherchés : opérateur de robot.
Jody Gallant, responsable de l’amélioration commerciale de la division de bois franc et de pin de JDI, a dirigé l’installation des robots à l’usine de Veneer. Il précise à tout le personnel que les robots sont là pour remplir les tâches les plus difficiles à combler.
« J’ai travaillé dans les scieries pendant un certain nombre d’années, en particulier à l’usine de Doaktown. Il y a beaucoup de bons travailleurs et la dernière chose que nous voulons faire est de démotiver les gens », dit Gallant. « Nous savons que le marché
du travail évolue et nous savons que nous avons moins de candidats. Alors, faisons disparaître les emplois difficiles et concentrons-nous sur les emplois à valeur ajoutée et les emplois que les gens aiment faire, pour lesquels ils se lèvent et sont ravis de venir travailler. »
« CE NE SONT VRAIMENT PAS LES ROBOTS QUI SONT À LA FINE POINTE, C’EST PLUTÔT L’APPLICATION ».
- JODY GALLANT
BALADE ROBOTIQUE
Les robots sont en effet un régal à regarder. C’est plus comme jeter un coup d’œil sur une chaîne de montage automobile qu’une scierie. Un système de vision surveillant la ligne de traverse indique aux robots où se trouvent les différentes pièces Au fur et à mesure que les produits sont transportés, les robots se déplacent sur leurs propres pistes parallèles, identifiant un article,
le ramassant, le faisant pivoter de 180 degrés et le déposant dans son bac.
Fournis par Yaskawa, les robots étaient un élément central d’un projet de modernisation de la manutention du bois d’œuvre d’un million de dollars à l’usine de feuillus qui impliquait également une nouvelle cercleuse Samuel.
Susan Coulombe, directrice générale du bois franc et du pin de JDI au sein de leur division des scieries, explique que la majeure partie du budget n’a pas été consacrée aux robots, mais plutôt à la configuration de la manutention du bois nécessaire pour permettre aux robots de fonctionner correctement. Cette configuration est la clé du succès des robots.
« Avec la robotique, on sait que le robot fera exactement ce que vous lui dites de faire. Notre plus grand défi est de s’assurer que la pièce est là où elle est censée être. Si vous dites au robot que la pièce va être à la position 140, elle doit être à la position 140. Le robot de dira par pas, “oh, tu veux dire 130?” », dit Coulombe.
Ce projet est la dernière itération du parcours robotique de JDI. Ce
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voyage a commencé avec leur scierie de Doaktown, au Nouveau-Brunswick, où ils ont installé un robot sur la ligne de peinture en 2016. Deux ans plus tard, ils ont installé un robot à plus grande vitesse sur le système de dédoublement de Doaktown. En 2020, dans le cadre d’une mise à niveau de la raboteuse dans l’usine de pin de JDI à Dixfield, dans le Maine, un robot articulé a été installé pour empiler des blocs de deux pieds.
« Nous apprenons toujours des choses et nous nous surpassons toujours. Après avoir eu du succès à cette échelle, nous avons jeté un coup d’œil autour de nous et nous nous sommes demandé quelle était la prochaine opportunité pour cela. Cette application au moulin de Veneer était idéale », déclare Coulombe.
Chacun des projets robotiques a été géré en interne par l’équipe JDI, de la conception à la spécification des équipements, en passant par la construction et le démarrage. « Quand vous avez autant de personnes avec un intérêt dans le projet, il est difficile d’échouer », dit Gallant.
ENTREPRISE DE POIDS
Le projet de Veneer était unique par son ampleur. Les pièces de bois pour faire les traverses de chemin de fer peuvent peser jusqu’à 300 livres et mesurer 12 pieds de long. La longueur des pièces représentait des défis de levier et nécessitait de gros robots capables de gérer plus de 800 livres, dit Gallant. La vitesse était moins importante.
« On produit environ une traverse par bille. L’usine consomme environ 1 500 billes par quart de travail, de sorte que la cadence maximale à laquelle nous produisons ces traverses est d’environ deux blocs et demi par minute. Donc, le rythme n’est pas si élevé », dit-il.
Yaskawa a pu modéliser la ligne en 3D pour faire des exemples de temps de cycle. On a estimé que chaque robot empilait deux blocs par minute, ce qui donne un total de quatre blocs par minute. Au démarrage, les robots ont chacun pu en faire plus de quatre par minute, soit le double de ce qui était nécessaire.
« Les robots ont une longue histoire dans l’industrie automobile. Ce ne sont vraiment pas les robots qui sont à la fine pointe, c’est plutôt l’application », déclare Gallant.
Les robots permettent de faire des tâches difficiles et répétitives.
Il voit deux raisons pour lesquelles les scieries ont été lentes à adopter des robots. Il y a d’abord la perception de coûts élevés, malgré une baisse significative des coûts au cours des dernières années. Le second est le langage de programmation. Les robots sont généralement programmés à l’aide d’un langage qui nécessite une formation spécialisée. Les robots de Yaskawa sont programmés avec le même langage que celui utilisé dans les contrôleurs logiques programmables de la scierie.
« Cela réduit vraiment la courbe d’apprentissage. Notre service d’instrumentation interne a eu environ deux heures de formation et maintenant, ils entretiennent les robots », explique Gallant.
Après la dépense initiale, les coûts d’entretien des robots sont minimes, impliquant des inspections et un nettoyage régulier.
« Si vous suivez leurs recommandations de conception, ils s’attendent à un cycle de vie de 25 ans pour ces robots avec un minimum de maintenance. C’est un investissement assez facile - il n’y a pas de grandes reconstructions après quelques années. Mais tout dépend de la façon dont vous en prenez soin. »
MOULIN MODERNE
La scierie Veneer emploie environ 75 personnes sur deux quarts de travail. L’usine, qui produit 40 millions de pmp, exploite trois essences : l’érable, l’érable rouge et le bouleau.
Les grumes de douze pieds sont d’abord traitées par des écorceuses Nicholson avant de passer par l’un des
deux chariots Cleereman. L’usine utilise une déligneuse PHL et un scanner Comact TrimExpert sur l’ébouteuse. Environ 80 % des produits de Veneer sont vendus verts, mais les 20 % restants sont envoyés à l’usine de séchage de J.D. Irving à Clair, Nouveau-Brunswick, à environ une heure de route à l’est de l’usine.
L’usine de feuillus compte plus de 200 produits, dont la plupart sont traités par un trieur à 60 bacs PHL et un empileur PHL, mais la ligne de traverse a toujours été un processus manuel.
Les robots ont commencé à empiler sur la ligne de traverser à plein temps en février. La phase 2 sera en cours sous peu pour ajouter des capacités de lattage.
Susan Coulombe affirme que le retour sur investissement du projet de Veneer est de près de trois ans, mais que la stratégie sous-jacente repose sur la main-d’œuvre.
« La main-d’œuvre étant notre défi n° 1, nous devons trouver des moyens de rendre nos lieux de travail attrayants pour les gens. Ce fut un excellent projet d’équipe », dit-elle.
Il est probable qu’il y ait plus de robots dans l’avenir de JDI, au fur et à mesure que l’équipe se familiarise avec leurs capacités et ce qu’il faut pour les faire fonctionner. Et Gallant et Coulombe s’attendent à voir des robots apparaître dans les usines à travers le Canada assez rapidement.
« Je pense qu’il existe une idée préconçue selon laquelle les robots n’ont pas leur place dans les scieries, et je pense que cela disparaît lentement », déclare Gallant. « Il y a des tâches qui n’ont pas de valeur ajoutée, qui sont répétitives, et c’est facile à faire pour les robots. »
ÉCONOMIE foresterie
UN INDICE POUR CALCULER L’INFLATION
PAR LOUIS DUPUIS, ÉCONOMISTE FORESTIER
Les couts d’opération des entrepreneurs forestiers ont augmenté de 7,56% et 2021 et on prévoit plus de 10,41% en 2022.
L’Indice pondéré de variations des coûts des entrepreneurs forestiers québécois (IPVCEFQ) est un outil spécifique pour les entrepreneurs forestiers du Québec afin de démontrer hors de tout doute les impacts significatifs de l’augmentation constante des coûts d’opération qui s’élèvent à 33,60% sur la période de 2011 à 2021.
L’IPVCEFQ est ni plus ni moins que
l’équivalent de l’IPC (Indice des prix à la consommation), mais il a été conçu spécifiquement pour mesurer au fil du temps les variations des coûts d’opération des entrepreneurs forestiers au Québec. L’indice reflète uniquement la variation « pure » des coûts d’opération.
Pourquoi avoir développé un tel indice? Parce que les entrepreneurs forestiers québécois subissent
Au cours des dernières années l’inflation est plus élevée pour les entrepreneurs forestiers que l’IPC.
La main-d’oeuvre représente le poste de dépense le plus important.
d’importantes augmentations de leurs coûts d’opération depuis plusieurs décennies, et que ces augmentations se sont accentuées de façons très significatives dans les dernières années avec la pénurie de la main-d’œuvre, les pénuries de toutes sortes (acier, composantes électroniques, pièces de remplacement, etc.), les ruptures des chaînes d’approvisionnement, l’inflation généralisée, les fluctuations importantes des produits pétroliers, etc. Pour l’instant, rien ne permet de mesurer de manière spécifique tous ces impacts sur les coûts d’opération des entrepreneurs forestiers, et ces derniers peuvent difficilement repasser les augmentations qu’ils subissent aux industriels qui les emploient.
C’est pourquoi l’IPVCEFQ a été créé. Afin de fournir un outil avec des chiffres officiels, et spécifiques aux entrepreneurs forestiers, pour démontrer aux industriels, hors de tout doute, les impacts de ces variations sur les coûts d’opération.
Comment l’IPVCEFQ est-il calculé? Comme il s’agit d’un indice pondéré,
l’auteur qui a analysé dans sa carrière des milliers d’états financiers d’entrepreneurs forestiers a établi cette pondération des coûts en fonction d’un forestier « typique » possédant; une (1) abatteuse sur chenilles (catégorie 30 tonnes) munie d’une (1) tête multifonctionnelle standard, un (1) transporteur 8 roues d’une capacité de 15 tonnes, trois (3)
camionnettes (pickups), un (1) camion service-atelier incluant tout l’équipement et outillage nécessaire (génératrice, soudeuse, presse hydraulique, outils, etc.), avec un inventaire de pièces de remplacement, lubrifiants, huiles, etc.
Ainsi, les dépenses des entrepreneurs forestiers ont été classées dans six (6) grandes catégories soit; 1) coûts de la
Tableau 1. Pondération des coûts
main-d’œuvre & charges sociales – 33%, 2) coûts de la propriété de la machinerie et des véhicules – 25%, 3) coûts de pièces de rechange et mécaniciens externes – 17%, 4) coûts des carburants (diesel et essence), huiles & lubrifiants –15%, 5) coûts des assurances - 4%, et 6) autres coûts (administration, formation, fournitures, honoraires professionnels, télécommunications, etc.) – 6%.
De plus, plusieurs de ces grandes catégories ont été subdivisées pour arriver à la pondération finale illustrée au Tableau 1 ci-dessous.
Par la suite, afin de démontrer les variations sur une période d’au moins de 10 ans, où l’indice a été fixé arbitrairement à : 2011 = 100, l’auteur a récupéré auprès de; Statistique Canada, la Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement (SCHL), les Services économiques des banques canadiennes, le Canadian Black Book, ainsi que plusieurs sources officielles de l’industrie de la distribution de machinerie lourde et des assurances, une multitude de données qu’il a compilées afin d’établir l’IPVCEFQ.
Également, basé sur les résultats déjà observés à date, les prévisions des services économiques des grandes banques canadiennes, des experts de l’industrie pétrolière, les augmentations
déjà officiellement annoncées pour 2022 par les distributeurs d’équipements et de pièces de rechange, les fournisseurs d’huiles et lubrifiants, ainsi que l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, une prévision de l’IPVCEFQ a été élaborée pour 2022.
En premier, pour la dépense la plus importante d’un entrepreneur forestier, soit; les coûts de la main-d’œuvre et les charges sociales, qui représente 0.33 de
l’indice, nous avons utilisé les chiffres de Statistique Canada sur la : rémunération hebdomadaire moyenne incluant le temps supplémentaire en foresterie au Québec de 2011 à 2021, avec la prévision de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, pour la prévision de 2022. Nous pouvons constater une hausse presque toujours graduelle de 40,9% de 2011 à 2021 (voir tableau 2).
Ensuite, pour le deuxième poste de dépenses le plus important pour les forestiers, soit les coûts de propriété de la machinerie (une abatteuse multifonctionnelle et un transporteur) et des véhicules (trois camionnettes), nous avons considéré le financement à 100%, sur 60 mois au taux fixe des hypothèques de 5 ans, selon la SCHL, majoré de 1%, du coût d’achat de la machinerie et des camionnettes. Ainsi, nous pouvons noter que le coût d’achat total de la machinerie et des véhicules est passé de 1 110 897$ en 2011, à 1 519 967$ en 2021, soit une augmentation de 409 070$ / 36,8% (voir tableau 3), et les versements totaux se sont accrus de 20 957$ en 2011, à 28 302$ en 2021, soit une croissance de 7 345$ / 35% (voir tableau 4). Les taux d’intérêts ont eu peu d’impact pendant cette période, car ils ont été historiquement bas, et se sont maintenus dans une fourchette de 4,34% à 5,59% (voir tableau 5). Cette situation risque cependant de changer fortement en 2022, avec les hausses déjà enregistrées
Tableau 2. Coûts de la main d’oeuvre et charges sociales
Tableau
du taux d’escompte, et celles anticipées d’ici la fin de l’année.
Puis, pour la troisième dépense la plus élevée, soit les pièces et composantes de rechange ainsi que l’utilisation de mécaniciens externes, dont la pondération dans l’indice est de 0.17, nous avons obtenu des données officielles portant sur plusieurs dizaines de milliers de pièces et composantes d’un important distributeur. On peut observer une progression constante des prix à la hausse qui s’est nettement emballée à partir de 2020 (voir tableau 6).
Enfin, la quatrième dépense, les coûts du carburant (diesel et essence), huiles & lubrifiants, qui représentent 0.15 de l’indice, sont la catégorie qui a définitivement le plus fluctué dans les dix (10) dernières années, les prix étant fixés selon le marché mondial du pétrole (voir tableau 7). Il est à noter cependant que pour les huiles & lubrifiants, les prix ont beaucoup moins varié à la baisse. Ceci laisse supposer qu’une fois les prix augmentés pour les huiles & lubrifiants, les distributeurs considèrent
client. Au niveau de la prévision de 2022, au moment où nous avons conçu l’IPVCEFQ, en mars 2022, les experts tablaient pour un prix du diesel à 2,13$ /
les prix que nous avons utilisés pour la prévision de 2022. Pour l’instant, notre prévision est donc très conservatrice.
D’autre part, pour les catégories : a)
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Tableau 4. Versements mensuels machinerie et véhicules
0.04 de l’indice, et b) autres coûts (administration, formation, services professionnels, télécommunications, etc.) dont la pondération est de 0.06, nous avons obtenu pour a) des données officielles de l’industrie des assurances sur le taux / 100$, pour un transporteur neuf (voir tableau 8), et b) utilisé l’IPC pour les autres coûts divers (voir tableau 9).
Finalement, nous avons compilé l’ensemble des données pour créer notre Indice Pondéré de Variations des Coûts des Entrepreneurs Forestiers Québécois (IPVCEFQ) pour la période de 2011 à 2021, avec une prévision pour 2022 (voir la ligne verte au tableau 10). De plus, considérant que plusieurs entrepreneurs forestiers disposent de clauses diverses qui plafonnent le prix du diesel à un certain niveau, nous avons exclu la pondération du diesel (0,11) de l’indice pour ainsi créer un IPVCEFQ excluant le diesel (voir ligne rouge au tableau 10).
EN EXCLUANT LE DIESEL, LA CROISSANCE DES COÛTS A ÉTÉ DE 4,27% EN 2020, DE 5,27% EN 2021, PUIS LA PRÉVISION POUR 2022 EST DE 7,12%.
En conclusion, l’IPVCEFQ démontre que les entrepreneurs forestiers ont subi des hausses totalisant 33,60% de leurs coûts en l’espace de 10 ans. Après avoir augmenté de façon graduelle de 2011 à 2020, à raison d’une moyenne de 2,20% par année, l’indice a enregistré une hausse significative de 7,56% en 2021, et 2022 s’annonce encore plus drastique avec une prévision de 10,41%, qui nous apparaît aujourd’hui conservatrice. En excluant le diesel, la croissance des coûts a été de 4,27% en 2020, de 5,27% en 2021, puis la prévision pour 2022 est de 7,12%. Autre constat, seuls les prix du carburant et des assurances ont enregistré des variations notables à la baisse lors de la période de 10 ans de 2011 à 2021. Tous les autres coûts ont augmenté de façon constante, et la tendance est encore plus significative depuis 2020.
Dès lors, il nous semble inévitable que les industriels ajustent de façon substantielle la tarification accordée aux entrepreneurs forestiers s’ils
ne veulent pas mettre en péril leur approvisionnement. Plusieurs entrepreneurs forestiers sont à bout de souffle, et la relève se fait rare considérant le peu de possibilités de dégager des profits décents.
L’auteur est économiste, associé et consultant depuis deux (2) ans à la firme S. Guy Gauthier Évaluateur Inc., et possède plus de 30 ans d’expérience en financement
commercial auprès de trois importantes institutions financières, où il était un spécialiste en financement de machinerie lourde, notamment pour l’industrie forestière.
Pour plus d’informations et pour voir tous les tableaux, visitez : www.operationsforestieres.com
Tableau 6. Coûts des pièces de rechange
Tableau 7. Coûts des caburants, huiles et lubrifiants
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MODERNISATION ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Clermond Hamel a donné un grand coup afin de moderniser ses installations, tout en misant sur le développement de l’intelligence artificielle.
« C’est propre quand c’est flambant neuf, hein? », lance David Hamel, une pointe de fierté dans la voix, en désignant du coin de l’œil le nouveau séchoir à bois Deltech de la scierie
Clermond Hamel, à Saint-Éphrem-de-Beauce. Érigé l’année dernière, le bâtiment d’aluminium, d’acier et d’inox est à la fine pointe de la technologie, a pu constater Opérations forestières
à la fin avril dernier. Grâce à lui, l’entreprise familiale de 5e génération a augmenté sa capacité de séchage. « Nous étions satisfaits des résultats observés chez celui de Busque & Laflamme, une de nos divisions », raconte le directeur d’usine et fils de Carmin Hamel, actuel président de l’entreprise.
Clermond Hamel a investi 30 millions de
David Hamel, directeur d’usine pour Clermond Hamel, la 5e génération au sein de l’entreprise familiale.
dollars dans les dernières années pour moderniser ses opérations de transformation de sapin et épinette en bois de construction de qualité. Outre Deltech, la PME a fait affaire avec Comact, Piché, EBI Electric, Autolog et Nicholson, tous des partenaires de longue date. « Pourquoi changer une formule gagnante? Quand tu agrandis, que tu es coincé sur le bord d’une rivière et que tu dois composer avec un vieux bâtiment, tu espères être bien accompagné! », s’exclame David Hamel, qui n’hésite d’ailleurs pas à lancer des fleurs à Groupe Fabmec, qui a chapeauté les projets du plan d’aménagement, d’amélioration mécanique et des convoyeurs, notamment.
PLUIE DE NOUVEAUTÉS
Tout commence en 2018 avec l’ajout d’un classeur de billes et d’un tourneur de billes à l’entrée de la ligne de sciage. Dans la foulée, Clermond Hamel investit dans une écorceuse à haute vitesse, optimise le chariot de triage et de tronçonnage, rajeunit la scie à doubles lames circulaire et change l’ébouteur
L’entreprise beauceronne a investi 30 millions de dollars dans ses installations.
à scies multiples. Résultat : moins de goulots d’étranglement synonymes de pertes de temps et de productivité. Puis, arrive l’étape de la DDM. « Auparavant, notre petit bois passait intégralement dans une twin, ce qui était plutôt inefficace. Il se dirige dorénavant dans la DDM, ce qui a augmenté considérablement notre production », indique David Hamel.
Cela a néanmoins forcé l’entreprise a agrandir son tamis. « On en a profité pour faire des stations de chargement de copeaux de bois et d’écorces modernes. Notre salle de tamisage, l’ancienne salle à copeaux, est désormais énorme », affirme-t-il. Clermond Hamel a aussi changé son classeur automatique C-Bar pour un modèle de type drag chains. Lors de notre passage, un autre classeur,
Photo : Fabrication d’une chambre de combustion de Wellons en cours.
similaire, était en cours d’installation. Dans les prochains mois, Combustion Expert Énergie pilotera le projet d’installation et d’entretien de la chaufferie à base de biomasse, avec l’installation d’une bouilloire à écorce Wellons d’une puissance de 600 chevaux-vapeur.
La scierie Clermond Hamel jongle aussi avec l’idée d’ajouter un troisième écorceur. Mais, il n’y a rien d’officiel pour l’instant à ce chapitre. « Le projet de bouilloire va de toute manière nous maintenir bien occupés en 2022 », pense David Hamel. La centaine d’employés, répartis sur deux quarts de travail, doivent par ailleurs se familiariser avec les nouvelles installations. « Dans les prochains temps, on veut travailler notre cours pour faciliter la vie de notre chauffeur de chargeuse sur pneus. Pas le choix : je sors plus de paquets! Même chose à l’entrée : nous recevons plus de bois, ce qui implique d’en décharger plus », analyse celui qui estime avoir beaucoup « tiré du fusil » lors de la pandémie.
DU SÉCHAGE PLUS INTELLIGENT
Cela ne constitue toutefois pas un frein à l’innovation. La preuve : quelques jours avant notre passage, l’entreprise qui fête ses 132 ans en 2022 annonçait un important partenariat avec FPInnovations et SPN Consultants, qui se spécialise dans les projets de valorisation des données. Cette initiative financée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation servira à « sensibiliser et démontrer le potentiel de la transformation numérique aux scieurs québécois en créant un nouveau système de suivi du procédé de séchage » chez Clermond Hamel, lit-on dans un communiqué.
Concrètement, une intelligence artificielle (IA) développée par SPN Consultants récoltera des données de l’ensemble des départements de la scierie. Puis, elle les croisera avec des relevés météorologiques dans le but d’optimiser le taux d’humidité des produits finis. Un paquet de bois qui a passé plus de temps dans la cour pourrait ainsi ne plus être livré en même temps qu’un autre qui vient d’y atterrir. Autrement dit, c’est comme s’il y avait un employé qui guettait en temps réel et en permanence la production dans le but d’en améliorer la qualité. « Là où l’œil humain est incapable de voir des tendances, l’IA en est capable », spécifie David Hamel. Entre la théorie et la pratique, il y a toutefois un pas. « Je prends le risque d’être le premier à adopter cette technologie, expose le directeur d’usine. Si ça marche, je profiterai
Comact a installé un DDM dans l’usine.
La scierie a installé un nouvel écorceur Nicholsol.
d’un retour sur investissement plus qu’intéressant. » Et sinon? « Je vais avoir perdu du temps et un peu d’argent. » De fait, le projet est déjà démarré depuis
plusieurs mois et devrait en principe se conclure d’ici la fin de l’année. « Nous en sommes encore à l’étape de la collecte de données et de leur analyse », révèle celui qui a embarqué dans l’aventure parce
POUR PLUS GRANDE FIABILITÉ
qu’il est au courant de ce qui se passe sur le terrain, sur « sa » ligne. « Je vois le bois croche qui passe dans le planeur, et ça me frustre. »
Peu importe le résultat final, David Hamel estime que ce genre de projetpilote est nécessaire pour paver la voie à l’avènement d’usines réellement 4.0. « Nos machines, aussi automatisées soient-elles, ne se parlent pas. Je rêve du jour où mon contremaître recevra une notification par texto pour l’aviser qu’il y a un problème avec la scie gauche de la twin et qu’il devrait poser tel geste pour le régler », lance David Hamel. En attendant, Clermond Hamel peut se vanter de produire annuellement 150 millions de PMP. L’entreprise produit dorénavant autant en une semaine (3 millions de PMP) qu’elle le faisait en une année complète lors de la décennie 70!
Le nouveau séchoir à bois de Deltech.
ÉQUIPEMENT raboteuse
REVUE DES RABOTEUSES
PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION
Opérations forestières vous présente une revue des raboteuses sur le marché.
USNR
USNR fabrique des raboteuses de bois et l’équipement connexe depuis des décennies. L’expérience nous a aidés à comprendre les besoins des producteurs de bois fini, les marchés mondiaux des produits finis en bois et les propriétés du bois brut qui permettent d’obtenir la meilleure finition pour toutes les essences.
La technologie de rabotage à grande vitesse de USNR offre une fiabilité et une longévité supérieures. Nous offrons également de nombreuses mises à niveau et améliorations pour mettre les anciens systèmes aux normes d’aujourd’hui.
La raboteuse 4200E offre notamment des performances entièrement électriques à grande vitesse qui fonctionnent jusqu’à 4200 pieds/min.
(1300 m/min.), et à l’avance de l’espacement ou de l’avance du ruban. C’est une conception vraiment facile à entretenir, capable de changer les rouleaux d’alimentation du côté de l’opérateur, réduisant le temps de changement à quelques heures. Les plaques d’assise sans cales permettent un alignement rapide et entièrement réglable. Rapide, solide et fiable, la raboteuse 4200E possède toutes les caractéristiques et fonctionnalités dont toute opération de rabotage moderne a besoin pour être compétitive aujourd’hui et demain. www.usnr.com
ATELIER FABRICATION RY
La raboteuse modulaire d’Atelier Fabrication RY se démarque par sa capacité à s’adapter à tout type d’usine. Elle est aussi efficace à haute vitesse (jusqu’à 2 500 pieds/minute) qu’à basse vitesse. Cet équipement peut être conçu et fabriqué avec n’importe quel nombre de cylindres et de têtes, et n’importe quel profil requis. Le déplacement linéaire des rouleaux de la raboteuse modulaire RY-
USNR
NOUVEAUTÉ – FARMA X-CEL, des grues plus longues pour une portée accrue
X-CEL C8.0
L’équipe FARMA est fière de vous présenter sa nouvelle gamme de grues, X-CEL. FARMA X-CEL est une toute nouvelle gamme de grues, dont les modèles ont été conçus en acier haute résistance pour une utilisation intensive. Des grues professionnelles abordables disponibles en différentes tailles : C5,0, C8,0 et C10,2. Les grues affichent un centre de gravité bas, une position de stationnement compacte et une géométrie de mouvement optimisée. Les flexibles et les cylindres sont bien protégés et toutes les grues sont équipées de puissantes tourelles. Grâce à leur géométrie de mouvement optimisée et à leur format compact, les grues de la gamme FARMA X-CEL s’adaptent aussi bien aux remorques forestières qu’aux déchiqueteuses à bois.
REMORQUES COMPATIBLES :
REMORQUES COMPATIBLES
2500P permet de minimiser l’usure tandis qu’une table d’alimentation à double section réduit les vibrations indésirables. D’autres avantages incluent un ensemble modulaire vissé, des dégauchisseuses fournies, des rouleaux motorisés individuellement et des pièces d’usure chromées. www.fabricationry.com
GILBERT
Depuis plus de 30 ans, Gilbert
Products est un leader du marché dans la conception et la fabrication d’équipements d’usine de rabotage. Totalement orienté vers l’innovation, la qualité et la production, Gilbert propose
des méthodes hautement rentables et des équipements technologiques dépassant les standards de l’industrie. Ce qui distingue Gilbert de la compétition : la vitesse des raboteuses, allant jusqu’à 4000 pieds par minute, et la qualité du fini du bois. Chez Gilbert, comprendre les besoins des clients et adapter la raboteuse en conséquence a toujours été une priorité. La raboteuse Grip permet notamment de tirer le bois, plutôt que de le pousser pour réduire le nombre de blocages. Des plus petites opérations aux usines de rabotage à grande vitesse, Gilbert présente cinq modèles différents de raboteuses.
www.gilbert-tech.com
COASTAL
USNR offre la conception éprouvée de la raboteuse Coastal qui a fait ses preuves dans des centaines d’installations. La raboteuse côtière offre un excellent surfaçage du bois à des vitesses de l’ordre de 3 000 pi/min (900 m/min.). Cette conception maximise la qualité et la production, tout en minimisant les temps d’arrêt. Parmi les fonctionnalités, on retrouve des têtes de coupe à changement rapide, des changements de configuration automatiques et un accès facile pour la maintenance.
La raboteuse Coastal est également flexible offrant un contrôle continu de la planche à travers la raboteuse pour
En route vers un planeur intelligent
Nous remercions Groupe GDS pour leur collaboration avec Gilbert et FP Innovations pour le développement du planeur intelligent. Vous êtes des acteurs importants dans le futur de l’industrie du rabotage !
minimiser les ruptures et les bourrages ou encore la possibilité d’alimenter avec un ruban. Alternativement, vous pouvez configurer un espace pour permettre le traitement d’un stock fragile avec un minimum de casse.
www.usnr.com
MILLER
La raboteuse Miller de BID Group est conçue pour les applications les plus exigeantes. Elle est montée sur un châssis et un système de sous-structure les plus robustes de l’industrie. La technologie IFP (Integrated Force Position) permet aux opérateurs d’alimenter efficacement des pièces avec variations au sciage élevées, même s’il est partiellement recouvert de neige ou de glace. La raboteuse est équipée de dispositifs de réglage qui garantissent la répétabilité, de vérins anti-contrecoup, de verrous hydrauliques et d’un servomoteur. Les fonctionnalités récentes incluent des indicateurs de santé de la machine ainsi que l’analyse des vibrations et de la température. Les données sont affichées sur un tableau de bord afin
de fournir une visibilité de toutes les conditions de fonctionnement. www.bidgroup.ca
NEWMAN WHITNEY
Newman Machine Company présent la première raboteuse double qui prépare correctement la planche et offre une coupe divisée améliorée par rapport aux raboteuses à centrage automatique et à coupe opposée existantes. Les défauts communs, comme ceux qui sont introduits par le sciage, le séchage et/ ou la manipulation, se combinent pour affecter la qualité et le rendement du panneau surfacé. Bien qu’il puisse être avantageux d’enlever une quantité égale
de matériau des surfaces supérieure et inférieure, la plupart des planches rabotées produiront plus de bois utilisable de meilleure qualité si les surfaces peuvent être égalisées avant le rabotage de finition. La raboteuse double égalisatrice Newman EQ3 fait passer le surfaçage rugueux au niveau supérieur avec un rendement accru, une finition de meilleure qualité et moins de défauts. www.newmanwhitney.com
POUR PLUS D’INFORMATION: www.operationsforestieres.ca
NEWMAN WHITNEY
MILLER
FORÊT profil
CRÉER SON PROPRE SUCCÈS
Sébastien Paré s’est lancé à son compte à la scie à chaîne. Sept ans plus tard, il songe à investir dans une seconde abatteuse. Portrait.
Pour réussir comme entrepreneur forestier, un sens développé des affaires est nécessaire. C’est ce qui permet de tirer son épingle du jeu. Savoir s’entourer est également fort utile; aucun individu n’est une île, un tout, complet en soi-même. Les années d’expérience sont définitivement un atout, tout comme le fait d’être un excellent hommeorchestre – mécanicien, électricien, comptable, alouette. Finalement, il faut de la chance, ce qui implique au moins en partie de savoir la créer. Ces cases, Sébastien Paré les coche toutes.
« La concurrence est forte. Mais, beaucoup de gars se bordent d’illusions et rêvent en couleur », affirme l’entrepreneur forestier d’une trentaine d’années. Opérations forestières l’a rencontré à la fin avril dernier en marge d’un contrat de réalisé dans une gravière de Tring-Jonction, en Beauce. « Le propriétaire veut éventuellement en faire un quartier résidentiel, raconte celui qui est originaire de la municipalité voisine d’East Broughton. Ce genre de mandat me garde occupé pendant la période de fonte printanière. »
Le chantier d’aujourd’hui, Sébastien le réalise à son propre compte. En temps normal, il bûche pour le Groupement Forestier ArthbaskaDrummond, qui se spécialise dans l’aménagement de forêts privées depuis plus de 40 ans. « Le Groupement me fournit environ 90 % de mes contrats », précise-t-il. Derrière lui ronronne une
Paré
PAR MAXIME BILODEAU
Maxime
abatteuse Rottne H11 munie d’une tête à rouleaux Log Max 5000 D. Acquise en 2021, cette petite merveille témoigne à elle seule de tout le chemin parcouru par le jeune père de famille depuis ses débuts à la scie à chaîne, en 2015.
VENIR DE LOIN
« C’était un retour dans la foresterie pour moi, après avoir quitté le domaine en 2008 en pleine crise. Je travaillais alors comme un fou pour me dégager un salaire », se souvient Sébastien en riant. Ce qui devait arriver arriva : il finit par se blesser. Ce fut d’abord un coup de scie à chaîne sur un genou, suivi d’une épinette qui lui est tombée sur le dos. Un grave coup de chaleur, deux semaines après l’épisode du résineux, a été de trop. « Cela a achevé de me convaincre qu’il fallait que je passe à la vitesse supérieure si je ne voulais pas y laisser ma peau. »
Son premier achat a été une tête d’abattage à impulsion (à « stroke ») de Metavic montée sur une excavatrice. Le financement a toutefois été difficile à obtenir. « Dans les institutions financières, un forestier est un peu considéré comme l’Antéchrist », regrette celui qui a néanmoins eu la chance de tomber sur un bon conseiller financier, Sébastien Bolduc, directeur de comptes agricoles chez Desjardins Entreprises – Beauce-Sud et Appalaches. « C’est aussi lui qui m’a permis de financer mes acquisitions subséquentes. »
Parmi celles-ci : un transporteur Sampo Rosenlew FR28, acheté en 2020. Pas le choix : il sortait alors son bois avec un tracteur de ferme! C’est à ce moment qu’il engage Jean-François
Dépositaire des marques
KESLA et SAMPO ROSENLEW
NOUVELLE SERIE DE TÊTES
KESLA GENERATION TROIS
3 Protection de la tête complètement revue
3 Système hydraulique plus performant
3 Plusieurs configurations disponibles
Pinette, son seul et unique employé, qui possède 20 000 heures d’expérience sur ce type de machines. « Sébastien est un boss très compréhensif. Tant que nous ne sommes pas en retard sur l’horaire, tout est OK avec lui », explique le principal intéressé. La preuve : ce jour-là, un lundi, il s’apprêtait à partir bouillir en plein milieu d’après-midi avec la bénédiction du patron.
NOUVELLE GAMME DE PRODUITS FORESTIERS SAMPO ROSENLEW
3 Transporteur forestier de 14 tonnes
3 Cabine rotative, Moteur SISU de 230 hp
3 Traction NAF de 180 knm
3 Abatteuse sur roues
3 Moteur SISU de 263 hp, portée de 11,1 ou 10.3 m
3 Capacité de coupe de plus de 30 pouces
« Je fonctionne par résultats, enchaîne Sébastien. Comme nous sommes payés à la production, si tu n’excelles pas, tu n’es pas payé. » Se grayer de machines performantes permet en ce sens de maximiser les rentrées d’argent. « On le voyait avec l’excavatrice, à la fin de sa vie utile. Les 15 minutes prises ici et là pour régler des pépins mécaniques finissaient pas s’accumuler et totaliser une demi-journée en perte de temps », analyse-t-il. Résultat : un camion de bois en moins, ce qui représente peut-être le coût de l’essence pour l’ensemble de la semaine.
COMPRENDRE LE CLIENT
Sébastien a sciemment choisi des machines sur roues plutôt que sur chenilles. Un choix moins anodin qu’il n’en paraît.
« Elles sont plus étroites d’environ 2 à 3 pieds que des modèles conventionnels, ce qui brise moins la forêt et les chemins. C’est important pour les propriétaires forestiers privés chez qui nous bûchons », indique-t-il. Comme les boisés de la Beauce et du Centre-du-Québec appartiennent à peu près tous à des particuliers, ce détail a permis à l’entrepreneur forestier de se démarquer au fil du temps.
Il se fait d’ailleurs une spécialité d’obtempérer aux demandes parfois capricieuses qu’on lui formule. Contourner un pommier même si ça implique un détour de 100 mètres pour sortir le bois? Il l’a fait. Construire des sentiers de débardage afin qu’ils soient invisibles d’un chemin d’accès principal? Même chose. « Oui, ça me prend plus de temps et me coûte de l’argent, mais je suis gagnant en fin de compte. Les clients voient qu’on
L’abatteuse Rottne H11 et le transporteur Sampo Rosenlew FR28.
fait un effort, apprécient la marque de respect et nous recommandent ensuite à leurs voisins », constate Sébastien Paré. Manifestement, le jeu en vaut la chandelle. Son téléphone ne cesse de
rarement pour des coupes totales. Au sein du Groupement Forestier ArthbaskaDrummond, on fait parfois expressément appel à ses services, preuve s’il en faut que sa réputation le précède. Saura-
d’investir dans une seconde abatteuse dans les prochaines années, dévoile-til. Il y en aurait ainsi toujours une qui vire, de jour comme de nuit. » En bon entrepreneur forestier, il comprend que
La tête Logmax 5000D à l’œuvre
produits NOUVEAUX
La « Future Cabin » de la PONSSE Scorpion remporte le prix de conception iF DESIGN 2022
Depuis 1954, le prix iF DESIGN reconnaît, à l’échelle internationale, l’excellence de la conception et constitue l’un des prix de conception les plus prestigieux au monde.
Le jury a salué la conception de la « Future Cabin » de la PONSSE Scorpion, en particulier son ergonomie améliorée et l’environnement de travail confortable qu’elle offre aux opérateurs de machines forestières. Parmi les changements les plus notables apportés à la « Future Cabin » figure le nouveau pare-brise monobloc, qui s’étend jusqu’au toit de la cabine. Il offre ainsi un niveau de visibilité et de sécurité encore plus élevé, dans des conditions variables.
« Nous avons remanié la cabine de la Scorpion pour la rendre plus pratique
et en faire un environnement de travail silencieux dans le but d’améliorer la satisfaction et l’adaptation des opérateurs », affirme Juha Inberg, Directeur Technologie et R&D chez Ponsse.
Un total de 10 776 produits et projets de 57 pays ont été envoyés dans le cadre du concours. Le jury iF de cette année était composé de 132 spécialistes renommés de la conception, provenant de plus de 20 pays.
Un nouveau transporteur Komatsu
Le porteur 845-1 de Komatsu offre une excellente combinaison de capacité de grue élevée, de maniabilité et de capacité tout terrain pour aider à maximiser la productivité.
Avec une productivité élevée pour les éclaircies et la coupe à blanc légère, le porteur de classe 12 tonnes métriques offre plusieurs options de longueur de châssis. Conçu pour un fonctionnement fluide et précis, le 845-1 a une longue portée avec une excellente puissance de levage et un couple de rotation.
Optimiser le séchage par la transformation numérique
Suivez-nous
Même à pleine charge, les opérateurs peuvent manœuvrer en toute confiance dans les forêts les plus accidentées. Le châssis et les suspensions des porteurs Komatsu sont conçus pour des performances dans des conditions exigeantes. Les essieux Komatsu Comfort Bogie avec un déport de portique élevé et des châssis en V offrent une garde au sol parmi les plus élevées de l’industrie.
Conçu pour maximiser les performances avec une puissance et un couple élevés avec un moteur économe en carburant Tier IV Final, le système de commande sophistiqué du 845-1 s’adapte automatiquement aux changements de charge du moteur. Le système HST informatisé prend en compte la charge de la machine, les conditions du terrain, la puissance et le couple de sortie pour vous offrir une force de traction exceptionnelle. La protection contre la survitesse du ralentisseur hydraulique garantit que la transmission ne tourne pas trop vite.
Rottne lance l’abatteuse H8E
Rottne Industri AB
lance le Rottne H8E - une mise à niveau significative du prédécesseur populaire Rottne H8D. L’abatteuse polyvalente a été mise à jour sur plusieurs points et sera équipée de la nouvelle grue plus puissante, RK75, et d’un contrôle de flèche en option.
Avec un look similaire au Rottne H8D, le H8E bénéficie de nombreuses améliorations et d’une technologie de pointe. La nouvelle grue est dotée d’un tout nouveau plateau tournant qui la rend plus efficace avec une meilleure durabilité et fiabilité. Par rapport à son prédécesseur, la grue a été améliorée à tous égards, ce qui la rend plus solide et avec une puissance de levage plus élevée. Entre autres choses, il dispose d’un capteur de position intégré dans tous les cylin-
USNR introduit la technologie SAM pour améliorer les processus
La technologie de machine auto-ajustable (Self adjusting machines - SAM) de USNR automatise le processus de contrôle de la taille. SAM remplace efficacement de nombreuses fonctions de contrôle qualité généralement effectuées manuellement.
Imaginez une usine où la qualité des produits est contrôlée grâce à la technologie, où le personnel du contrôle de la qualité de l’usine est déployé pour des travaux d’analyse de niveau supérieur. La mesure manuelle du contrôle de la qualité pour la correction PLC est rarement nécessaire. Cet outil permet d’exploiter l’usine à son efficacité maximale, en
OPINION Le dernier mot
FRANÇOIS
laliberté ing.f.,
Ph.D.
Président de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec
Un problème de volonté politique?
Et si le problème en était plus un de vision, d’objectifs et surtout de volonté politique?
Récemment, sous la pression de certains groupes, le gouvernement du Québec s’est dit ouvert à étudier le renvoi des secteurs Faune et Parcs au ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques. La raison invoquée : le MFFP ne prêterait pas suffisamment d’attention aux dossiers de ces secteurs et favoriserait constamment les dossiers forestiers à caractère économique. Certains groupes préconisent également le retour du secteur Forêts au ministère des Ressources naturelles. On espère ainsi que les dossiers Faune et Parcs bénéficieront d’un meilleur rapport de force et d’une meilleure écoute auprès des politiciens. Avouons que du point de vue de l’opinion publique, cette solution paraît attrayante.
ergie des expertises de chacun. Bien que redevable au gouvernement en fonction d’objectifs et d’orientations générales, l’aménagiste désigné devrait pouvoir établir ses propres objectifs locaux et les moyens de les atteindre. Il aurait également le devoir d’être autosuffisant financièrement, et même d’assurer un partage des bénéfices entre les parties prenantes.
« LA FOLIE, C’EST DE FAIRE TOUJOURS LA MÊME CHOSE ET DE S’ATTENDRE À UN RÉSULTAT DIFFÉRENT » – ALBERT EINSTEIN
Je crois qu’il s’agit là d’une fausse bonne idée. Rappelons que cette formule a déjà été appliquée. Mentionnons également que les acteurs des secteurs Faune et Parcs tentent depuis longtemps de faire reconnaitre leur contribution économique pour contrebalancer celle du secteur Forêts. Scinder ces secteurs n’éliminerait pas les guerres internes au gouvernement, bien au contraire. Nous n’avons qu’à nous rappeler le dossier récent des aires protégées ou celui encore plus d’actualité de la norme sur le nickel.
Et si le problème en était plus un de vision, d’objectifs et surtout de volonté politique? Faire du milieu forestier un milieu riche de biodiversité et pourvoyeur de services environnementaux et de biens renouvelables; un milieu qui contribue à la lutte aux changements climatiques et au bien-être des communautés et des humains qui les composent.
Une telle vision rassembleuse passe nécessairement par une gestion collaborative. C’est ce que propose l’OIFQ depuis plusieurs années en mettant de l’avant le concept d’aménagiste désigné. Il s’agit d’une instance de gestion du milieu forestier ancré dans le territoire et regroupant des décideurs locaux de toutes provenances. Cette instance serait supportée par une équipe de professionnels agissant en complémentarité pour permettre une syn-
Cette proposition de l’OIFQ n’est pas une approche complètement nouvelle, puisque des modèles similaires sont implantés ailleurs dans le monde, notamment en Scandinavie, en Nouvelle-Zélande et plus près de nous, en Ontario. Rappelons également qu’une formule similaire avait été proposée dans le livre blanc de feu le ministre Claude Béchard.
Il est temps de tenter une approche différente de celles qui ont été mises en place dans le passé, puis abandonnées. Revenir en arrière serait de la folie. Cette folie est déjà à l’œuvre à en juger par les débats parfois violents et toujours stériles qui ont cours à propos de l’aménagement de nos forêts. Cette folie atteint des sommets en ce moment avec l’enjeu de la protection du caribou forestier. Si nous continuons à gérer les problèmes en utilisant la même approche, nous ne devons pas nous attendre à des résultats meilleurs. Avec l’accélération des changements dus aux contextes climatique, économique, géopolitique et social, les problèmes seront toujours plus nombreux et les perceptions toujours plus clivantes. Il est temps de créer des lieux où les parties prenantes peuvent discuter et trouver des solutions pour lesquelles elles assumeront des responsabilités et s’engageront dans la voie de la réussite.
En cette période préélectorale, le moment ne serait-il pas opportun pour créer un lieu de réflexion des forces vives du milieu forestier afin d’offrir au prochain gouvernement des pistes de modifications significatives du cadre de gestion forestière québécois ? Je crois que nous sommes rendus à ce carrefour.
La petite Weiler H157 passe partout avec ses 9’4’’ de largeur. Grâce à son moteur Cat C4.4 robuste et fiable, elle allie la maniabilité et l’efficacité.
• Polyvalence : coupes sélectives, éclaircies de plantation et coupe avec protection de la régénération des sols
• Agilité : elle est capable de travailler dans des espaces restreints et laisse peu de traces au sol
• Modèle redessiné : cabine spacieuse avec une excellente visibilité et des accès faciles aux composantes mécaniques pour l’entretien
L’AVANTAGE DE LA SÉRIE E
Pour mener vos applications de coupe sélective et définitive en toute confiance, choisissez l’abatteusefaçonneuse H822 Tigercat de série E, compacte et puissante. Grâce à son nouveau siège amélioré et son système de gestion des débris repensé, l’opérateur reste confortable et productif tout au long de la journée.