OF - Juin 2021

Page 1


SCIERIE

Maximiser le potentiel

Un vétéran de l’industrie mène la charge pour moderniser l’usine de l’Ontario

8 FORÊT

La forêt québécoise en 1000 arbres

De quoi aurait l’air la récolte des forêts au Québec si on la compare à 1000 arbres

16 ÉQUIPEMENTS

Revue des produits d’emballage

OF vous présente les plus récents produits du monde de l’emballage.

22 SÉCHOIRS

Émergence et rentabilité des séchoirs électriques

Les séchoirs électriques ont le vent dans les voiles

12 RÉCOLTE

Croissance de feu en Ontario

TheWood et fils a connu une croissance fulgurante en Ontario.

19 EMBALLAGE

À quoi sert le cerclage ?

Des outils pour mieux emballer

SECTIONSSUR LA COUVERTURE

4 Champ libre

6 Nouvelles de l’industrie

44 Nouveaux équipements

Un transporteur de TheWood et fils à l’oeuvre en Ontario.

Urgent besoin de main-d’œuvre

Le manque de main-d’œuvre est le problème le plus important auquel devra faire face l’industrie au cours des prochaines années.

On parle souvent du manque d’approvisionnement et de l’impact éventuel de la protection du caribou forestier comme des menaces pour l’industrie forestière, mais l’enjeu le plus important à court, à moyen et à long terme, est le besoin de former davantage de main-d’œuvre, tant pour la récolte que pour la transformation du bois.

Au cours des derniers mois, plusieurs forestiers ont noté qu’ils ne sont pas en mesure de réaliser tous les contrats qui s’offrent à eux, et qu’ils ne miseront pas sur certains lots mis aux enchères, car ils n’ont pas la force de frappe nécessaire pour récolter le bois.

À court terme, le bois devrait tout de même être récolté, mais ces anecdotes semblent démontrer que la situation ne cesse de s’empirer. Il faudra donc mettre les bouchées doubles pour attirer de jeunes travailleurs dans l’industrie, pour les former, les mettre à niveau. Mais il ne faudra pas oublier de tout faire pour garder ces jeunes professionnels au sein de l’industrie.

Opérations forestières souhaite faire sa part dans cette démarche en racontant les histoires de jeunes forestiers et de jeunes forestières qui se sont démarqués au sein de l’industrie. Pour raconter les plaisirs des métiers de la forêt. Pour parler de la liberté qu’amènent ces métiers.

C’est pourquoi nous relançons notre palmarès des étoiles de la relève forestière du Québec, pour une 7e édition. Encore une fois, nous souhaitons mettre en valeur la relève de 40 ans et moins au sein de l’industrie. Si vous connaissez des jeunes étoiles, c’est le temps de nous en faire part en visitant notre site internet.

Vous avez peut-être remarqué qu’Opérations forestières a aussi verdi son logo ainsi que son image dans toutes ses communications. En fait, on n’a jamais trouvé pourquoi notre logo n’était pas déjà vert. Après tout, le vert est la première cou-

leur qui vient en tête quand on pense à la forêt. Et c’est aussi l’avenir de l’industrie forestière, car c’est une des seules qui peut se targuer de pouvoir générer des émissions de gaz à effet de serre négative, en captant le carbone de l’atmosphère.

C’est ce message qu’il faudra véhiculer davantage pour améliorer l’acceptabilité sociale de la foresterie, qui est trop souvent remise en question, basée sur de vieux préjugés qui ne s’appliquent plus.

La foresterie au Québec a changé. On récolte en moyenne 0,47% des forêts commerciales chaque année. Si on comparait la forêt commerciale à 1000 arbres, ça veut dire que l’on récolterait 5 arbres par année. Pour mieux comprendre l’état réel de la foresterie, nous devons aussi vulgariser ce qui se fait dans le bois. En partenariat avec le Collectif pour une forêt durable, Opérations s’est aussi engagée en ce sens et nous vous présentons un premier graphique éducatif, accompagné d’un texte en page 8.

La main-d’oeuvre autochtone fait aussi partie de la solution pour combler les besoins de main-d’oeuvre, comme le démontre Jean-Michel Beaudoin et Marie-Ève Dufour, deux professeurs de l’Université Laval, à la page 30.

D’une part, l’implication des autochtones dans le secteur forestier fait énormément de sens, car ce sont ces peuples qui ont occupé nos forêts pendant des millénaires. De plus, leur inclusion permettrait de construire des ponts entre les nations pour construire une industrie forestière plus forte et plus inclusive.

Il existe plusieurs solutions pour résorber la pénurie de main-d’oeuvre et elles sont toutes essentielles pour assurer la une bel avenir au secteur forestier.

Bonne lecture.

comment SENNEBOGEN N peut fabriquer la mach c ine qui coonvie i nt à vos o besoioinss. Songez aux Possibilitiés!

• À ro r ue, à chenilles et sur socle

• Entr t aîneme m nt diesel et élect c rique

• De 44, 4 000 à 9000,00 0 0 livres s

• Cofigurations s perssonnal a is i ées pour les flèches et les bras

NOUVELLES

Bioénergie AE Côte-Nord à l’abri des créanciers

Bioénergie AE Côte-Nord, une coentreprise de Remabec et d’Ensyn, s’est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

Selon les informations soulevées par le Journal de Québec, qui sont d’accès public, les dettes de l’entreprise atteignent 136 M$, et les fournisseurs de services réclament 22 M$.

Dans les rapports disponibles sur le site de Raymond Chabot, le syndic du dossier, on peut lire que «Les équipements servant

à produire le biocarburant sont défectueux et incapables de satisfaire les critères de performance requis en raison de graves défauts de conception, de fabrication ou d’installation, ou une combinaison de ces défauts».

Bioénergie AE a intenté une poursuite contre les fournisseurs des équipements, Envegent Technologies… dont Ensyn est également actionnaire.

Cette annonce jette une douche d’eau froide sur la filière émergente des biocarburants au Québec. Près de 125 M$ ont été investis dans le projet, dont une majorité a été investie par les gouvernements. L’entreprise devait produire 40 millions de litres de biohuile par an avec des résidus forestiers à Port-Cartier.

LANCEMENT DU PALMARÈS DES ÉTOILES DE LA RELÈVE FORESTIÈRES

Opérations forestière lance la 7e 7e édition du palmarès des étoiles de la relève forestières. Le but : souligner les réalisations de 10 travailleurs de la relève qui ont de moins de 40 ans, dans l’industrie, que ce soit en forêt, dans les usines, en recherche ou autre. L’éthique de

travail, le leadership, et les efforts pour accroître la qualité du travail font partie des critères de sélection du concours. Joignez-vous à nous pour célébrer le futur de l’industrie et présentez la candidature des étoiles de votre entourage sur notre site web www.operationsforestieres.ca/etoiles.

Première chaudière Säätötuli fabriquée au Canada

Säätötuli Canada a annoncé la mise en marche de la toute première chaudière biomasse Säätötuli fabriquée au Québec. La chaudière, d’une puissance de 200kW (683,000 BTU/hr), a été mise en marche le 25 mars 2021 et a franchi avec succès les premiers essais. Pour ces essais, le combustible utilisé sont des copeaux de bois produite par une cabane à sucre à seulement 3km de la chaufferie. Un compteur d’énergie installé dans la chaufferie a permis de confirmer que la chaudière est capable de fournir en continu une puissance supérieure à sa puissance nominale avec ce

combustible sec.

Fruit d’un développement conjoint entre Säätötuli Canada et son partenaire manufacturier ProMétal Plus situé à Deschambault, la chaudière comporte plusieurs innovations. Elle est notamment équipée d’un foyer optimisé et d’un échangeur tubulaire vertical qui permet de diminuer les opérations de nettoyage et de rendre le nettoyage automatisé plus efficace. Les cendres s’accumulant dans le foyer sont évacuées automatiquement vers un bac grâce à un système de vis sans fin. A terme, Säätötuli envisage de produire une gamme complète de chaudiè.

PHOTO GUILLAUME ROY
PHOTO : SÄÄTÖTULI

8,5 M$ d’investissement pour la Scierie Petit-Saguenay

La Scierie Petit-Saguenay, propriété de Fabrication PFL, investira 8,5 millions de dollars dans la modernisation de son usine, dont 3 M$ seront financés par le gouvernement du Québec. De ce montant, 1 M$ provient du Programme Innovation Bois, et un peu plus de 2 M$ d’Investissement Québec. Spécialisée dans le débitage de peupliers, les investissements permettront d’automatiser certaines tâches et d’optimiser le travail des employés en place et de résoudre, et par la même occasion le problème du manque de main-d’œuvre. De plus, avec l’augmentation de la productivité, l’entreprise pourra traiter un volume de bois plus important, ce qui favorisera sa croissance et amènera potentiellement des retombées et des emplois supplémentaires dans la région.

Groupe Lebel acquiert la scierie Temrex

Groupe Lebel a fait l’acquisition de la scierie de Produits forestiers Temrex, à Nouvelle, en Gaspésie. Ce complexe de transformation est un des principaux producteurs de bois de sciage de la péninsule gaspésienne, avec sa production annuelle de 130 millions de pieds mesure de planche (pmp) de bois. Plus de 140 employés contribuent aux activités de sciage, de rabotage et de séchage de bois d’œuvre résineux (épinette, pin et sapin). Au terme de cette transaction, Groupe Lebel et

La FQM veut plus de forêt de proximité

ses filiales gèrent maintenant 20 usines de sciage et sites de production à valeur ajoutée. L’organisation compte sur une équipe d’environ 1200 travailleurs dans les secteurs des première, deuxième et troisième transformations du bois. «Cette acquisition nous permet d’ajouter un site de production d’envergure à notre réseau d’usines, dans un territoire géographique complémentaire » affirme Frédéric Lebel, président-directeur général de Groupe Lebel.

Le Regroupement des communautés forestières de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) demande à Québec d’étendre le concept de forêt de proximité à tout le Québec, ce qui permettrait d’améliorer l’acceptabilité sociale de la récolte forestière en misant sur les gouvernements de proximité.

Telle est la demande qui a été formulée à l’issue du 4e Forum des communautés forestières de la FQM, les 19 et 20 mai.

Les MRC pourraient ainsi jouer un rôle clé dans l’implantation de la Stratégie nationale de production de bois mise de l’avant par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), qui vise à améliorer l’aménagement de la forêt pour récolter 50 % plus de bois sur la même superficie de récolte, d’ici 2080.

« Selon nous, les gouvernements de proximité représentent la clé de l’acceptabilité sociale, le seul moyen de concilier les objectifs de tous les usagers du territoire, a soutenu Luc Simard, président du Regroupement et préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine. C’est pour cette raison qu’ils doivent être partie prenante de la gestion des territoires forestiers. »

Dans la déclaration commune présentée à la fin de l’événement, la FQM demande que les MRC soient responsables des forêts de proximité, un concept mis de l’avant par Québec dans le cadre d’un projet pilote réalisé dans la MRC d’Abitibi-Ouest.

De plus, le regroupement demande que la gestion puisse être flexible selon les réalités de chaque région. Les gouvernements de proximité souhaitent également recevoir l’aide du gouvernement pour le développement d’une expertise en compétences techniques et en gestion des ressources forestières. Finalement, il est demandé au gouvernement de permettre aux MRC de désigner des aires protégées en forêt publique.

Smartmill choisit le Dataparc de Lévis

À compter de septembre prochain, SmartMill aura pignon sur rue dans le nouveau site du Dataparc de Lévis, où sera construite la nouvelle usine, ce qui permettra de maintenir sa croissance. La superficie de ses locaux passera de 5 000 à 22 000 pieds carrés. Ce nouveau bâtiment permettra à SmartMill de développer de nouvelles gammes de produits en intégrant l’intelligence artificielle ainsi que la robotisation. Cet investissement permettra à SmartMill de moderniser ses installations et d’intégrer de nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie, afin de maintenir sa position de leader dans l’industrie. Depuis moins d’un an, l’entreprise a créé plus de 15 nouveaux emplois.

Service aux lecteurs Pour s’inscrire au magazine papier et numérique ou pour faire une modification, contactez Urszula Grzyb,, responsable du développement de l’audience

Tél: (416) 510-5180

Télécopieur: (416) 510-6875

Courriel:

ugrzyb@annexbusinessmedia.com

Courrier: 111 Gordon Baker Rd., Suite 400, Toronto, ON M2H 3R1

Guillaume Roy RÉDACTEUR EN CHEF

Opérations Forestières et de scierie

514.425.0025 poste 23 groy@annexbusinessmedia.com

COLLABORATEURS: Ellen Cools, François Laflamme

ÉDITEUR DE GROUPE: Todd Humber

RÉDACTION ET ADMISTRATION: C.P. 51058

Pincourt, Qc Canada J7V 9T3 Tel: 514.425.0025 Fax: 514.425.0068

ABONNEMENT: Canada:

34.50 $ + taxes par année, 55.50 $ + taxes pour 2 ans, États-Unis:

78.50 $ CDN par année

Autres pays: 108.00 $ CDN par année.

Toute copie addtionnelle: 5.50 $ pour le Canada et 6.00 $ pour les autres pays.

Opérations Forestiéres et de Scierie est publiée par Annex Business Media.

PUBLICITÉ:

National

Josée Crevier

Tel: 514.425.0025 ext 21 Cell: 514.262.9803

NATIONAL: Ross Anderson (en congé pour une période indéterminée)

Tel: 519.429.5188 Fax: 514.425.0068

VANCOUVER: Tim Shaddick Tél: 604.264.1158 Fax: 604.264.1367

DIRECTRICE DE PRODUCTION: Josée Crevier 514.425.0025 ext. 21

CHEF DES OPÉRATIONS Scott Jamieson sjamieson@annexbusinessmedia.com

CIRCULATION

CONVENTION DE LA POSTEPUBLICATIONS NO 40065710 RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT ÊTRE LIVRÉE AU CANADA

C.P. 51058

Pincourt, QC Canada J7V 9T3

Annex Privacy Officer Privacy@annexbusinessmedia.com Tel: 800-668-2374

Imprime au Canada ISSN 0030 3631

LA FORÊT QUÉBÉCOISE EN 1000 ARBRES

Imaginez-vous être le propriétaire d’une belle terre à bois qui compte 1000 arbres accessibles pour la récolte. Que feriez-vous avec ces 1000 arbres ? Si je vous disais que vous aviez besoin de couper cinq (5) arbres par année pour vous chauffer, faire des planches pour meubler votre maison ou encore pour en tirer un revenu intéressant, tout en sachant que ce volume de bois provient d’une ressource durable mais surtout renouvelable. Le feriez-vous ?

On l’oublie souvent, mais l’État est le plus grand propriétaire forestier de la province et il gère les forêts pour créer de la richesse, comme tout bon producteur forestier (ou maraicher), tout en les aménageant pour maintenir la biodiversité ainsi que pour les activités récréotouristiques.

QUÉBEC A D’AILLEURS

ANNONCÉ SON INTENTION

D’ADHÉRER AUX CIBLES DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

DE L’ONU, QUI POINTENT

VERS UN NIVEAU DE PROTECTION DE 30% DU TERRITOIRE EN 2030.

québécoise commerciale avec 1000 arbres, c’est l’état de la gestion des forêts pratiquée dans la belle province, alors que l’on a récolté 0,47% des forêts au cours des dernières années. Autrement dit, on jardine les forêts pour qu’elles croissent d’environ 1,7 % par année, alors que le niveau de récolte est de 0,47%. Continuons les comparaisons. Sur les

LA FORESTERIE LA FORESTERIE

QUÉBEC QUÉBEC

1000 ARBRES QUE L’ON PEUT RÉCOLTER

PAR GUILLAUME ROY

PARTENARIAT

cinq arbres que vous avez récoltés, un arbre sera replanté, et le reste repoussera grâce à la régénération naturelle, c’est-â-dire les semis qui ont germé par eux même, permettant ainsi de faire une foresterie plus naturelle qu’une vaste plantation.

limites, car les 1000 arbres représentent aux peuplements, à la densité forestière ou aux niveaux de récolte selon les régions. Cette image ne témoigne pas territoire, entre différents groupes, dont les villégiateurs, l’industrie touristique et les groupes environnementaux, qui souhaitent, par exemple, conserver la forêt intacte à certains endroits, ou du moins, diminuer les impacts sur le paysage.

Il est important de souligner que ce niveau de récolte s’applique à la forêt commerciale exclusivement, ce qui veut dire qu’en plus des 1000 arbres

cités ici haut, il y a 450 arbres, qui ne seront jamais récoltés. De ce nombre, on trouve 280 arbres au-delà de la limite nordique de récolte et la balance dans les milieux inaccessibles, comme dans les pentes fortes ou en bordure des cours d’eau. Sur les 1000 arbres en forêt commerciale, 105 arbres sont protégés en 2021.

L’âge des peuplements est aussi important pour assurer une récolte durable. En 2019, 16,5 % des forêts étaient âgées de plus de 100 ans, 15,6 % avaient entre 81 et 100 ans, 22,5 % avaient de 61 à 80 ans, 15,6 % avaient de 41 à 60 ans, 10,7 % avaient de 21 à 40 ans, et 19,2 % avaient entre 0 et 20 ans, selon les données du ministère

productives accessibles. Ainsi, plus de 54 % des forêts ont plus de 60 ans.

En moyenne, un arbre sur 1000 passe au feu annuellement et huit arbres sont infestés par les maladies ou les épidémies, comme la tordeuse

des bourgeons de l’épinette. Force est de constater que des événements complétement naturels ont un impact plus grand en moyenne sur la mortalité des arbres que la récolte forestière elle-même. Une partie des arbres qui brûlent ou qui sont infestés est récoltée lorsque les conditions le permettent,

sur les forêts en santé.

Avec la stratégie de production de bois, le gouvernement du Québec souhaite augmenter la productivité de 50% sur le territoire. Autrement dit, en jardinant davantage la forêt, il serait possible de compter 1500 arbres sur

telle augmentation permettrait non seulement d’augmenter les volumes de bois pour en faire des produits de première nécessité, mais aussi de protéger davantage de forêts. •

Après toutes ces explications, récolteriez-vous les cinq (5) arbres ?

PHOTO GUILLAUME ROY

Toucher du bois, on connaît ça.

Avec plus de 500 000 produits en stock, ce n’est pas un coup de chance si vous tombez exactement sur le bon outil, le bon produit ou la bonne pièce d’équipement pour l’entretien de vos véhicules. C’est ce qui se passe à tous les coups. napacanada.com

PONSSE COBRA

Productive, confortable et économique dans toutes les conditions!

FORÊT Profil

CROISSANCE DE FEU EN ONTARIO

TheWood et Fils a connu une croissance fulgurante en Ontario en saisissant toutes les opportunités pour rendre les opérations plus efficaces.

En 2017, Pierre Cormier, le vice-président foresterie et opérations forestières pour Produits forestiers Résolu, a contacté Keven Dubois, pour lui demander s’il était intéressé à aller couper 25 000

mètres cubes de bois en Ontario.

« On était intéressé par l’offre, mais pas juste pour faire 25 000 m3, souligne Keven Dubois. On lui a dit qu’on était prêt à y aller pour la vie ou on n’y allait pas du tout ».

C’est ainsi que l’entreprise forestière TheWood et Fils a fait le grand saut en Ontario. « On avait fait le tour de la forêt au Québec. C’était rendu de plus en plus compliqué ici. On était prêt à relever de nouveaux défis et grandir là-bas », ajoute Keven Dubois. Ce dernier a en fait racheté l’entreprise de son père Jean-Pierre, dénommée Forestier RPGM, qui est encore le nom officiel, avec trois partenaires

PHOTOS GRACIEUSETÉ DE THEWOOD
Alexandre Dubois, Benoît Renald et Keven Dubois, trois des quatre actionnaires de TheWood & fils.

Au fil du temps, TheWood est devenu un entrepreneur général en foresterie, récoltant près de 10 000 mètres cubes par semaine.

d’affaires, son frère, Alex, 27 ans, ainsi que Benoit Renald, 33 ans, et Maxime Lachance, 24 ans. Avec Keven comme ainé à 37 ans, le groupe de jeunes entrepreneurs envisage l’avenir avec beaucoup d’optimisme.

À leur arrivée à Thunder Bay, le 14 février 2017, l’équipe de TheWood est arrivée avec une douzaine d’employés pour opérer trois kits d’abatteuses multifonctionnelles avec trois transporteurs.

Dès le départ, l’entreprise met sur pied un modèle d’affaire innovant, en implantant des équipes volantes (fly-in, fly-out), à raison de deux semaines de travail suivi de deux semaines de congé. Des avions sont alors mobilisés, avec Chrono Aviation, ou avec Nolinor, pour transporter les travailleurs à partir de Québec, avec un arrêt à Roberval, pour se rendre à Thunder Bay. Avec des coûts de transport élevés, l’entreprise doit optimiser ses opérations et c’est pourquoi des équipes sont à l’œuvre

24 heures sur 24 sept, jours par semaine, cinquante semaines par année. Chaque jour, deux équipes se relaient pour des quarts de travail de 12 heures.

« Ce modèle nous a permis d’élargir notre bassin de recrutement à la grandeur du Québec », remarque Keven Dubois, ajoutant qu’il embauche des travailleurs de presque partout au Québec. L’horaire condensé fait en sorte que ses employés travaillent cinq mois et demi par année, un avantage de taille pour plusieurs.

Avec ce modèle efficace, l’entreprise s’est rapidement rendu compte qu’elle coupait trop de bois pour la quantité de chemins forestiers disponibles, car les entrepreneurs en construction de chemin ne travaillaient de quatre jours par semaine. « On s’est acheté deux pelles et on s’est mis à construire des chemins », lance Keven Dubois.

Avec 100 000 m3 de bois en inventaire, Résolu lui a demandé s’il était intéressé à acheter un camion de bois en longueur. « Il

restait de la place dans l’avion, alors on a décidé de saisir cette opportunité-là aussi », dit-il, avant d’en acheter deux autres quelques mois plus tard.

Pour compléter les opérations, TheWood finit par acheter une niveleuse, une chargeuse, huit camions et un fardier.

Mine de rien, TheWood est devenu un entrepreneur général en foresterie, qui emploie 95 personnes. « On a grossi rapidement par nécessité, note Keven Dubois. On a perdu beaucoup d’argent parce qu’on ne contrôlait pas toute la chaîne de valeur », dit-il, soulignant que l’entreprise a été bien accompagnée par Résolu à travers cette croissance exponentielle.

TheWood a lancé deux filiales pour la construction de chemins forestiers et pour le camionnage, avec différents actionnaires. En mars dernier, l’entreprise à rajouter la coentreprise Forexpert, lancée avec deux ingénieurs forestiers d’expérience, Martin Simard et Pascal Larin, pour la planifica-

TheWood travaille avec une chargeuse Liebherr et l’entreprise investira dans le modèle H-30 à l’automne.

tion des opérations pour TheWood et pour d’autres entreprises.

Cette croissance permet désormais à TheWood d’offrir un service clé en main pour planifier, bucher et transporter près de 500 000 mètres cubes par année jusqu’aux usines de PFR en Ontario, note Martin Simard, qui a été nommé directeur général de TheWood et président de Forexpert.

Le défi au cours des prochains mois sera de faire une planification à plus long terme, au moins sur trois ans, notamment pour construire des chemins à l’avance, une des clés pour générer plus de revenus.

Aujourd’hui, la majorité des travaux se font en Ontario, mais TheWood demeure toujours disponible pour réaliser des opérations ponctuelles. « On est un peu devenu un entrepreneur stratégique pour Résolu », note Keven Dubois.

CHANGER LES MACHINES TOUS LES DEUX ANS

En utilisant la machinerie presque sans relâche à l’année permet d’optimiser les opérations. Pour être rentables, les machines doivent être performantes et c’est pourquoi TheWood fait une rotation de

tous ses équipements tous les deux ans. En avril dernier, l’entreprise venait d’acheter deux abatteuses, une John Deere 953 MH et une Tigercat 855E, toutes deux munies de têtes Ponsse H8, ainsi qu’un tracteur sur chenilles Cat D6 et un niveleuse Cat 772GP. « La machine parfaite n’existe pas et on aime tester différentes machines », souligne Keven Dubois.

Un transporteur TimberPro, fourni par Machinerie Tanguay, a aussi été commandé. Pour l’automne, TheWood magasine pour faire l’achat d’un nouveau camion et d’une abatteuse, et l’entreprise investira dans une nouvelle chargeuse Liebherr H-30.

DES FOURNISSEURS DU LAC

Même si TheWood opère en Ontario, elle s’approvisionne presque en totalité auprès de fournisseurs du Lac-Saint-Jean, en investissant près de 6 millions de dollars par année. « On est tellement bien servi au Lac », note Keven Dubois. TheWood loue donc ses camps forestiers auprès de Camp NT. Elle achète ses machines à Wajax, Équipement JYL et Hydromec. Elle se fournit en pièces chez Napa Saint-Félicien, et elle fait affaire avec Jean Dumas Ford pour sa flotte

d’une quinzaine de pick-up. « C’est grâce à tous ces fournisseurs si TheWood est un succès, parce qu’on n’a jamais été mal pris », souligne Keven Dubois en ajoutant que Wajax est le seul fournisseur à être venu les voir en forêt.

Au cours des prochaines années, TheWood souhaite stabiliser les opérations en mettant sur pied une planification stratégique à long terme et en misant sur de bons outils de gestion. Par exemple, l’entreprise utilise le logiciel de gestion de flotte de camion d’Isaac instruments, basée à Saint-Bruno-de-Montarville. « On a espoir d’avoir un jour internet en forêt pour avoir les données en temps réel comme c’est le cas avec nos camions », remarque Keven Dubois. « Quand internet pogne, on est sauvé, parce que les mécanos peuvent faire des réparations à distance avec TeamViewer ».

Signe des temps, TheWood est aussi très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, où plus de 4700 personnes suivent leurs activités. « On veut démontrer une image positive de la foresterie et de notre entreprise », ajoute ce dernier, ce qui facilite aussi le recrutement de main-d’œuvre.

ÉQUIPEMENT emballeuse

PLEINS FEUX SUR LES EMBALLEUSES

DE RÉDACTION

Opérations forestières vous présente les plus récents équipements dans le monde de l’emballage des produits du bois.

DO2 SOLUTIONS

DO2 conçoit et distribue la RapidWrapper, une emballeuse automatique pour tout type de paquet de bois et de panneaux. La RapidWrapper est le fruit de plusieurs années d’expérience et plus de 30 systèmes sont installés partout dans le monde. Au fils des années, DO2 a aussi apporté

de nouvelles innovations pour les sorties d’usine complètes et les équipements connexes à l’emballeuse. Différentes solutions pour l’impression des étiquettes sur le matériel d’emballage et directement sur le bois sont d’ailleurs disponibles. Avec un design unique et flexible, utilisant les meilleurs composants du marché, la machine imite la séquence d’emballage manuel faite par deux opérateurs, tout en la rendant constante et plus rapide. La RapidWrapper permet entre autres d’éliminer les accidents de travail qui sont très fréquents dans l’emballage manuel, en plus d’optimiser l’utilisation des consommables nécessaires à l’emballage et leur coût. www.do2.ca

DO2 SOLUTIONS

Nouveau!

La remorque FARMA T17 est idéale pour le transport de volumes importants et répond aux exigences de productivité les plus élevées. Sa garde au sol de 630 mm et sa faible pression au sol facilitent l’accès à tous les types de terrains. T17 offre une longueur de chargement de 5400 mm et une surface de chargement de 3,3 m2

Malgré sa taille, FARMA T17 est extrêmement flexible et maniable, notamment grâce à son dispositif de direction par cadre articulé à 40 degrés placé très en arrière sur la remorque.

Grâce à son support de ranchers flexible unique, elle peut s’adapter au transport de différentes longueurs de bois. Équipée de série de ranchers courbés classiques, elle est également offerte avec des ranchers de porteur. T17 est compatible avec de nombreuses largeurs de pneus (jusqu’à 710). Des systèmes d’entraînement Robson ou Hydro sont offerts en option. De nombreuses autres options sont offertes sur demand.

Faites votre choix. Nous nous chargeons du reste.

EMBALLAGES AT

Depuis quelques années Emballages AT, qui est en affaires depuis 35 ans, a concentré ses énergies dans le secteur du bois d’œuvre avec son partenaire fabricant de feuillard Teufelberger. Emballage AT dessert maintenant une vaste clientèle partout au Canada. Sa technologie de fabrication et procédé amélioré de matière première combiné avec une formule exclusive comprenant un additif breveté permet d’offrir une nouvelle génération unique et supérieure de feuillard polyester fait à partir de 100% de résine recyclée.

Spécialement conçu pour les scieries à haut rendement, Emballage AT offre un dévidoir Jumbo, ce produit exclusif s’adapte à tous les types d’équipements de cerclage et facilite la manipulation en diminuant les fréquences de rechargement du feuillard. Terminées les manipulations complexes et dangereuses requérant l’utilisation d’un palan, dorénavant un chariot élévateur fera le travail.

Une autre exclusivité chez Emballages AT c’est le feuillard en format ultra jumbo avec des bobines allant jusqu’à 53,000 pieds linéaires. L’économie circulaire ça vous dit? Demandez-nous à propos de notre programme de recyclage du Polyester afin de réduire l’empreinte écologique de votre entreprise. www.atpkg.com

SIGNODE

Avec des revenus de plus de deux milliards de dollars, 80 usines manufacturières distribuées sur 5 continents, et plus de 7000 employés dans le monde, Signode fait partie des leaders de l’industrie de l’emballage. Signode présente un vaste portfolio de produits qui permettent de répondre aux besoins des clients.

Qu’elle soit commerciale ou résidentielle, l’industrie des produits du bois est liée par des normes nationales et internationales. Fort d’une longue histoire d’innovation dans l’industrie des produits du bois, Signode continue à fournir

les équipements, les produits et les services qui permettent d’optimiser la production, tout en préservant les produits dans les environnements exigeants.

www.signode.com

SAMUEL

Avec plus de 50 ans au service de l’industrie du bois, Samuel Packaging Systems Group offre aux clients du secteur forestier une source d’approvisionnement unique pour tous leurs besoins de cerclage et d’emballage. La gamme de produits de Samuel comprend des cerclages en acier et en polyester, des outils à main, des joints, des protections de bord, ainsi que des systèmes d’unification entièrement automatisés. Fondé en 1855, Samuel, Son & Co. est un réseau intégré de divisions de fabrication, de transformation et de distribution de métaux, géré et exploité par une famille. Avec plus de 4800 employés et plus de 100 installations, Samuel offre un accès transparent aux métaux, aux produits industriels et autres services à valeur ajoutée.

www.samuelstrapping.com

USNR

Le cercleur USNR est un dispositif de cerclage automatisé robuste. Les charges sont automatiquement mises au carré avant le cerclage. Les caractéristiques comprennent un distributeur automatique de couchettes multiples, une tête de cerclage en polyester avec support de tête flottant et un verrouillage de service à commande hydraulique sur le panneau de commande.

La sangle comprime et enroule automatiquement les sangles autour d’un paquet de bois. Il peut également placer une planche sous le paquet qui est attaché. Cela élève le colis pour qu’un chariot élévateur puisse le récupérer. La sangle maintient toutes les planches ensemble pour le transport.

www.usnr.com

EMBALLAGES AT
SAMUEL
USNR

ÉQUIPEMENT

A quoi sert le cerclage ?

La solution de cerclage doit être parfaitement adaptée à l’application spécifique. Il est donc important de cerner celle-ci.

Pour conditionner et transporter en toute sécurité les marchandises de taille et de forme variables, faits de matériaux divers, l’utilisateur a besoin d’un emballage d’expédition solide et fiable.

L’emballage d’expédition est la première chose que les clients voient. Il est donc d’autant plus important que la première impression soit bonne et que le produit soit livré dans un emballage solide et fiable. Les influences extérieures, comme les secousses, les variations de température et le rayonnement solaire pendant le stockage et le

transport peuvent avoir des répercussions sur l’emballage. La capacité idéale à absorber les chocs qu’offre le feuillard de Polyester permet de résorber les sollicitations dynamiques pendant le transport. Il faudra aussi bien prendre en compte la forme générale et le contour du produit à emballer, son intégrité (cohésion de la charge, sa stabilité). Le nombre et caractéristique de ses arêtes (bords vifs et coupants, angles fragiles) et enfin son poids.

LES AVANTAGES DU FEUILLARD EN POLYESTER

Afin de répondre aux défis posés par le transport des marchandises, comme les secousses, les variations de température ou encore le rayonnement solaire, une large gamme de produits est proposée comprenant différents types de feuillards en polyester (PET, pour polyéréphtalate d’éthylène) d’une largeur de 9mm

Le cerclage en PET est généralement de 30 à 50% moins cher que le cerclage d’acier.

(3/8’’) à 32mm (1 ¼’’).

Grâce à des tolérances de production étroites, une qualité constante, et une résistance élevée à la rupture, les feuillards en polyester assurent une bonne option.

Les feuillards en PET remplacent parfaitement les feuillards en acier dans de nombreuses applications, tout en offrant de nombreux avantages supplémentaires, car ils sont très sécuritaires. Ils permettent notamment d’avoir une meilleure tension résiduelle, une meilleure résistance à l’impact, ce qui génère moins d’accidents de travail reliés à l’utilisation.

De plus, ils créent moins de dommages sur les marchandises (coins, arrêtes) tout en évitant la souillure due à la rouille.

La légèreté des rouleaux fait en sorte que le produit est plus facile d’utilisation, tout en réduisant le volume de stockage. Finalement, le cerclage en PET est généralement de 30 à 50% moins cher que le cerclage d’acier.

LE FEUILLARD DE PET CAPABLE

D’ABSORBER DES CONTRAINTES EXTRÊMES

Dans le cas d’impacts importants, le PET grâce à son élasticité, joue le rôle d’absorbeur de chocs. Le feuillard d’acier, trop rigide, cédera ou endommagera le produit cerclé. Le PET absorbera les sollicitations dynamiques causées par des chocs pendant le transport (par ex. sur un chariot élévateur à fourche ou un camion). Cette capacité à absorber les chocs résulte d’une combinaison idéale entre forces de rupture et un allongement de 16 %.

Les feuillards en PET ont été agréés et autorisés par l’AAR (Association of American Railroads) pour le transport en wagons découverts (Règles relatives aux chargements en wagons découverts). Dans l’espace de libre-échange nordaméricain, l’arrimage des charges sur les trains au moyen d’un feuillard n’est autorisé qu’avec ces feuillards spécialement imprimés et certifiés.

L’IMPORTANCE DE LA SOUDURE

La soudure dans le cerclage est primordiale, une soudure mal effectuée est le point faible du cerclage. C’est pourquoi nous parlons de résistance à la soudure, force à laquelle on arrive à la

Le feuillard PET est plus léger et il absorbe mieux les chocs que le feuillard d’acier.

rupture de soudure.

Afin d’obtenir la meilleure résistance, il est important de bien régler les paramètres de fusion ainsi que le temps de refroidissement avant le relâchement de la tension.

Un contrôle visuel de cette soudure est important afin de s’assurer du bon réglage de la machine, l’échantillon 2 est représentatif d’une fusion inadéquate, à

l’inverse de l’échantillon 10 qui a été trop fusionné. L’échantillon 4 représente une fusion parfaite.

Selon les préférences des clients, il est possible d’utiliser une gamme standard de bobines, d’une longueur linéaire de 1300 à 12 000 pieds, ou encore le format jumbo d’une longueur linéaire sur les bobines pouvant aller de 7000 jusqu’à 53 000 pieds selon les dimensions.

Le cerclage permet de transporter le bois de manière sécuritaire à faible coût.

EFFICACE

Pièces et techniciens disponibles rapidement. Possibilité de plans d'entretien.

TECHNIQUE

Support mécanique et de contrôle sur place ou par téléphone 24/7.

QUALIFIÉ

Équipe de techniciens chevronnée pour entretenir, ajuster et optimiser vos équipements et procédés.

SCIERIES Séchoirs

SÉCHOIRS ÉLECTRIQUES EN VOGUE

Les séchoirs électriques sont de plus en plus populaires au Québec.

L’approche technologique des séchoirs électriques, développée indépendamment par le manufacturier Cathild, pour les séchoirs, et par IDEA Contrôle, pour la gestion énergétique, a le vent dans les voiles depuis 2 ans et les analyses économiques donnent clairement une place d’importance à cette option énergétique 100% verte.

L’installation d’un parc de séchoirs avec chaudière aux écorces, vapeur haute pression ou huile thermique comme vecteur de transfert de chaleur, balayait du revers de la main toutes les autres options énergétiques dans les années 90 pour les projets d’envergure. On disait; autofinancement en moins de 10 ans et coûts d’opération les plus bas! Mais on oubliait de compter le coût du technicien machines fixes, de la manutention, préparation, transport et dégel des écorces, de l’entretien caché de ces équipements et du coût électrique de son fonctionnement qui n’est pas rien, sans compter les émissions de particules,

PIERRE ASSELIN,
PHOTO : GUILLAUME ROY

Modèles disponibles Abatteuses tête d’abattage Abatteuses multifonctionnelles

série B 220

Série B 270

Série B 310

PAR DES FORESTIERS POUR DES FORESTIERS

SURVEILLEZ L’ARRIVÉE DE LA

série b

Distributeur pour : Saguenay-Lac-St-Jean, Chibougamau, Côte-Nord, Mauricie, Lanaudière, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalache et Estrie OUVERTURE BIENTÔT

Dolbeau-Mistassini 2921, Wallberg Dolbeau-Mistassini, QC 1 888 276.5831

Chicoutimi 1114, rue Manic Chicoutimi, QC 1 888 543.1115

Saint-Augustin-de-Desmaures 125, rue New York Saint-Augustin-de-Desmaures

Solutions pour les industries forestières

rcler Presse à ce R

nImpressio rt

Impressio

situation difficile près des zones urbaines.

Les fluctuations du marché en montagnes russes depuis quelques années ramènent les gestionnaires financiers vers des retours sur investissement de 3 ans et moins…ce qui jette de l’eau froide sur les projets de 9 M$ et plus pour les chaudières aux écorces, sauf pour les projets de cogénération ou centrale d’énergie d’envergure.

Voici une simulation d’un projet d’implantation de parc de séchoirs incluant plusieurs options énergétiques, basée sur une étude d’un cas réel en 2017, mais dont j’ai ajouté l’option électrique qui n’était pas disponible à ce moment.

Les options énergétiques de l’étude originale pour l’implantation de 4 séchoirs de 225 000 pmp étaient une chaudière aux écorces et séchoirs vapeur haute pression multizone; ainsi que quatre options de séchoirs feu direct avec deux zones alimentées par différents carburants, soit le gaz naturel liquéfié (GNL), le butane, le propane ou le gaz naturel.

COMPARAISON DE L’INVESTISSEMENT EN CAPITAL DE L’OPTION CHAUDIÈRE VERSUS OPTIONS GAZ ET ÉLECTRIQUE, PROJET CLEF EN MAIN :

Selon les valeurs approximatives de 2017, adaptées à 2021, le coût d’investissement en capital coûte plus de 9 M$ pour une chaudière à écorces avec des séchoirs à vapeur haute pression, environ 5 M$ pour des séchoirs alimentés au butane, alors que l’option pour un séchoir é avec un système de gestion de puissance intelligent coûte environ 6,5 M$. Les options GNL

Solutions performantes en matière de systèmes d’aspiration et de procédés industriels

et gaz propane étaient environ 5% et 10% moins dispendieuses que l’option butane.

COÛTS D’OPÉRATION ESTIMÉS DES DIFFÉRENTES OPTIONS ÉNERGÉTIQUES:

En ce qui a trait aux coûts d’opération, on doit compter 5 $/jour/ Mpmp pour l’option de la chaudière à écorce et vapeur haute pression, 5 à 6 $/jour/Mpmp pour l’option au gaz naturel, 6 à 7 $/ jour/Mpmp pour le butane, 7 à 8 $/jour/Mpmp pour le GNL, 8 à 9 $/jour/Mpmp pour le propane, et 9 $/jour/Mpmp pour l’option électrique sans les Programmes d’aide et de gestion d’énergie.

L’option électrique ou feu direct au gaz peut également servir à compléter un parc de séchoirs dans lequel les chaudières sont déjà utilisées à 100% de capacité, ce qui évite un investissement en capital majeur pour ajouter une chaudière avec seulement un ou deux nouveaux séchoirs au parc actuel. Mais l’option électrique est la plus simple pour compléter un parc de séchoir. Les avantages collatéraux de la technologie électrique par rapport aux autres options sont :

• L’homogénéité du transfert de chaleur, surtout par rapport aux technologies feu direct.

• Pas de technicien machines fixes (main-d’œuvre rare et coûteuse aujourd’hui).

• Entretien simple et peu coûteux, même en comparaison des feux directs qui sont déjà beaucoup moins coûteux que la gestion des chaudières.

• Presque 100% de rendement dans le transfert d’énergie ce qui

n’est pas le cas avec les feux directs (85%) et encore moins avec les chaudières (65-70%).

• Pas d’émissions de particules, ni CO, CO2, NOX, etc.

• Système silencieux.

• Pas de livraisons de combustible à gérer.

• Réduction du temps séchage lié à la stabilité du transfert de chaleur.

PROGRAMMES D’AIDE AUX TECHNOLOGIES VERTES ET TARIFS ÉLECTRIQUES PRIVILÈGES :

Le Programme TEQ (Transition Énergétique Québec) par son Programme Chauffer vert bonifie les efforts de réduction de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Un financement variable cas par cas de projets est possible avec la technologie offerte par le groupe Cathild-IDEA.

Le Programme GDP (Gestion de la Demande de Puissance) d’Hydro-Québec permet le financement du délestage des approvisionnements énergétiques dans les périodes de pointes hivernales à $ 70/Kwatt admissible, ce qui est très significatif pour réduire le coût moyen annuel de séchage par jour/Mpmp.

Enfin, les tarifs Privilèges d’Hydro-Québec, liés au volume d’approvisionnement énergétique de toute l’Entreprise, réduisent encore les coûts moyens d’opération de séchage par jour/Mpmp.

En fin de compte, la solution électrique devient certainement gagnante, surtout dans les secteurs de non-disponibilité du gaz naturel ou poste de distribution de GNL à proximité et encore plus au niveau des PME et petits parcs de séchoirs. Les systèmes feu direct Gaz naturel et les pompes à chaleur pour les PME (surtout sur les essences très humides comme le sapin, tremble, pins, etc.), demeurent tout de même des concurrents redoutables. Enfin, il y a présentement 3 nouveaux cas majeurs d’implantations de séchoirs électriques au Québec et ceci n’est probablement que le début de cette vague électrisante.

Panneaux de contrôle séchoirs électriques
PHOTO PIERRE ASSELIN

SCIERIE Profil

MAXIMISER LE POTENTIEL

Un vétéran de l’industrie mène la charge pour moderniser l’usine de l’Ontario

Frank Dottori est une figure bien connue de l’industrie forestière. Fondateur de Tembec, il s’est fait un nom en tant qu’entrepreneur et passionné de la foresterie.

Bien qu’il ait « pris sa retraite» en 2005, il a continué à rechercher des opportunités dans l’industrie, plus récemment en tant que PDG de White River Forest Products (WRFP) et de WRC Timber.

La scierie, basée à White River, en Ontario, a été fermée pendant sept ans avant que WRC Timber (la société mère de l’usine) n’achète l’usine en 2013. Par conséquent, « elle n’était pas particulièrement en bon état», dit Dottori. Mais Dottori et WRC Timber ont vu le potentiel de l’usine, en grande partie en raison de l’approvisionnement en fibre disponible à proximité.

WRFP a accès à plus de 500 000 mètres cubes de bois résineux et de trembles, situés à moins de 90 kilomètres du site, explique Dottori.

« C’est un site bien desservi, de sorte que nos coûts d’approvisionnement sont probablement parmi les plus bas de l’est du Canada», dit-il.

Pour gérer leurs opérations, l’usine emploie

PHOTO : ELLEN COOLS

environ 160 personnes, travaillant 100 heures par semaine.

L’usine produit actuellement du bois dimensionnel SPF et du bois de colombage, allant du 2x3 au 2x6, de 8 à 16 pieds de long. L’usine produit également des copeaux de bois, des écorces et des sciures, et envisage la possibilité de produire des produits finis à partir du tremble.

En ce qui concerne les marchés, l’usine est limitée par son emplacement. Par conséquent, la majorité des produits (60%) sont vendus sur le marché intérieur en Ontario, tandis que les 40% restants sont principalement destinés au Michigan, aux États-Unis.

DANS LE VENTRE DE LA SCIERIE

L’usine elle-même est installée de manière à privilégier l’efficacité, avec de nouveaux équipements automatisés pour aider à augmenter la capacité de production.

Tout d’abord, deux nouvelles chargeuses Sennebogens et une nouvelle chargeuse sur pneus Volvo LH180 déchargent les grumes et les transportent du parc à bois vers deux convoyeurs d’alimentation et un démêleur. De là, les billes sont envoyées à deux nouveaux écorceurs Nicholson A8.

Après écorçage, le bois est acheminé vers l’un des deux convoyeurs. Un convoyeur prend les grumes pour les trier par taille dans trois réservoirs, qui vont vers un alimentateur à ondes étagées (step wave feeder). Les billes sont ensuite acheminées vers la ligne de débitage primaire - une nouvelle ligne Comact entièrement automatisée avec un TBL3 conçue pour fonctionner jusqu’à 40 000 pieds-planche par heure

Mais « nous n’en sommes pas encore là parce que nous avons un goulot d’étranglement à notre ébouteuse et notre alimentation, que nous devrons résoudre pour augmenter la capacité de l’usine», dit Dottori.

L’autre convoyeur amène des billes de huit et neuf pieds à une ligne de montants HewSaw. Les dimensions des grumes à l’usine vont de quatre à 18 pouces de diamètre.

La société est en train de construire une deuxième ligne qui alimentera directement la ligne Comact et éliminera un goulot d’étranglement majeur de la production, dit Dottori.

Le bois est ensuite acheminé vers une ébouteuse et un empileur USNR, puis dans la cour à bois. WRFP prévoit également de mettre à niveau l’empileur afin de gérer une capacité de production plus élevée.

De là, le bois est acheminé vers l’un des quatre séchoirs, dont trois du manufacturier COE. Deux des trois séchoirs COE ont

récemment été modernisés. Le quatrième est un nouveau séchoir mobile Cathild, qui «se déplace le long des voies ferrées plutôt que l’inverse où vous poussez le bois à l’intérieur et à l’extérieur», explique Dottori.

Le nouveau séchoir augmentera la capacité de 30 pour cent et est capable de sécher entre 270 et 300 000 pieds de bois par jour.

Le bois est ensuite acheminé vers une raboteuse USNR et une ébouteuse, puis trié dans 52 bacs de tri. Après l’emballage, le bois est transporté dans la cour, puis expédié au marché par camion ou par train.

MAXIMISER LE POTENTIEL

Pour mettre l’usine à niveau après sept ans d’arrêt, la société a effectué plusieurs mises à niveau, dans le cadre d’un programme d’investissement en trois phases.

La première phase s’est concentrée sur le remplacement des deux anciennes lignes de sciage par la nouvelle ligne Comact, pour un total de 12 millions de dollars, y compris l’installation.

La deuxième phase est l’installation d’une nouvelle alimentation et de deux nouveaux écorceurs Nicholson A8, pour environ 6 millions de dollars. L’un des écorceurs fonctionne maintenant, et l’autre sera mis en service dans quelques mois, dit Dottori.

La troisième phase est l’achèvement du nouveau séchoir mo-

TOUS LES ATOUTS EN MAIN.

Fixez une nouvelle norme pour les chargeuses de grumes avec l’excavatrice forestière 3756G John Deere.

brandt.ca 1888227-2638

Frank Dottori, le fondateur de Tembec, est sorti de sa retraite pour travailler sur le projet dfe WRFP.
PHOTO : NADINE ROBINSON

bile. Ce projet coûtera environ 3 millions de dollars et le séchage démarrera au cours de l’été.

En plus de ces investissements, la société a dépensé 4 à 5 millions de dollars supplémentaires pour rationaliser l’ancienne usine et remplacer les équipements obsolètes. Au total, WRC Timber a investi plus de 20 millions de dollars pour moderniser l’usine, dit Dottori.

Mais ils n’envisagent pas de s’arrêter là: « Pour exploiter pleinement le potentiel de l’usine, nous devons probablement dépenser 10 à 12 millions de dollars supplémentaires », explique Dottori.

En fin de compte, ces investissements augmenteront la capacité de production de l’usine de 120 mpmp par an à 160-170 mpmp, ce qui correspond à la réserve de bois de l’usine.

« Quand nous y arriverons - je pense qu’au cours des 18 prochains mois - nous aurons, je pense, l’une des meilleures usines de l’est du Canada », dit Dottori.

«

PLACE POUR LA CROISSANCE»

Compte tenu de l’essor récent du marché du bois, ces investissements arrivent au bon moment pour White River Forest Products.

« Je suis optimiste que les prix resteront très élevés au cours des trois à cinq prochaines années », déclare Dottori. « Je pense qu’il y aura une formidable opportunité de construction de logement au Canada et aux États-Unis au cours des six à sept prochaines années, et je pense que ce sera formidable pour cette industrie.»

Dottori croit également que l’industrie verra bientôt les avantages de la transition vers une économie plus verte, car la population est plus consciente du fait que le bois une ressource durable et un puits de carbone.

En conséquence, « je pense que nous allons voir un assez bon retour sur tout investissement qui va dans cette industrie », dit-il.

« Lorsque nous cherchions à investir dans ce nouvel équipement, le prix moyen du bois était d’environ 500 $ [donc] nous avons ciblé des rendements de 10 à 15%. Je pense que ce sera probablement plus proche de 20 à 25 pour cent dans les prochaines années », ajoute-t-il.

Mais à long terme, il y a certains domaines dans lesquels l’industrie doit s’améliorer afin de créer plus de stabilité, dit Dottori.

Par exemple, il faut mettre davantage l’accent sur une meilleure utilisation des arbres. En moyenne, les forêts canadiennes ne produisent qu’un à trois mètres cubes de bois par hectare, dit Dottori. Dans d’autres pays, les forêts produisent souvent sept à huit mètres cubes de bois par hectare.

« Si vous avez un arbre et qu’il se transforme en un morceau et demi de bois, au lieu d’un seul, c’est une formidable opportunité économique, ainsi qu’une productivité accrue et une utilisation maximale de la ressource.”

C’est l’une des raisons pour lesquelles WRFP a installé la nouvelle ligne de ventilation principale Comact - pour augmenter le rendement de l’usine, explique Dottori.

Lorsque WRC Timber a acheté l’usine pour la première fois, le rendement matière était d’environ cinq mètres cubes par mille. La ligne Comact ramène ce nombre à trois et demi.

« Je pense que c’est le genre de technologie qui devrait faire sa place dans l’industrie, car elle permet d’améliorer énormément le rendement matière. Donc, je pense qu’il y a de la place pour la croissance au Canada », dit-il

UNE RENAISSANCE INDUSTRIELLE

Mais pour tirer le meilleur parti de cette opportunité, l’industrie doit attirer plus de jeunes travailleurs, dit Dottori. C’est l’un des principaux défis du WRFP, en particulier compte tenu de son emplacement dans une petite communauté rurale.

«Le problème est que personne ne veut prendre le risque de construire une nouvelle maison dans une petite communauté, et il est donc extrêmement difficile d’attirer des familles», explique-t-il.

De plus, lorsque le WRFP a fermé ses portes au milieu des années 2000, de nombreux travailleurs qualifiés de la communauté ont déménagé dans d’autres régions, laissant un vide particulièrement important à White River, dit Dottori.

Les gouvernements ontarien et fédéral ont lancé des programmes offrant des possibilités de formation aux jeunes en foresterie, afin de les encourager à entrer dans l’industrie. En septembre 2019, le gouvernement de l’Ontario a annoncé un financement de 2,4 millions de dollars pour deux projets de formation de SkillsAdvance Ontario en foresterie, y compris à White River.

Ces efforts sont un pas dans la bonne direction, mais Dottori estime qu’il reste encore beaucoup à faire.

Malgré cela, il est optimiste quant à l’avenir, non seulement pour White River Forest Products, mais pour l’industrie dans son ensemble.

«Quand j’ai commencé ma carrière, nous étions la principale industrie au Canada, avant que la pétrochimie ne prenne le dessus. Mais je pense que cette industrie va connaître une renaissance et devenir l’une des principales, sinon la principale, en termes de fabrication de nouveaux produits », dit-il.

COLUMN Le mot de la fin

JEAN-MICHEL beaudoin

professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, Titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en foresterie Autochtone

MARIE-ÈVE dufour

professeure à Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval.

Recrutement des travailleurs des Premières Nations

Existe-t-il un « mur de bois » dans le secteur forestier?

Nombreux sont les employeurs au Québec à se retrouver devant un véritable casse-tête : trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Ce casse-tête, les employeurs du secteur forestier québécois le connaissent très bien. Déjà en 2018, le secteur avait comme défi de combler 15 000 emplois dans un horizon de cinq ans.

Le secteur minier a vite compris qu’une avenue prometteuse est de regarder du côté du bassin de la main-œuvre autochtone. La population autochtone croit plus rapidement et est plus jeune que la population non autochtone. Le Conseil des Ressources Humaines de l’industrie Minière (RHiM), préconisant une approche sectorielle, a d’ailleurs permis de déve lopper de nouveaux outils tels le Guide des ressources humaines de l’industrie minière à l’intention des communautés autochtones. Le véritable déclencheur de cette proactivité a été la signature d’ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) entre les entreprises minières et les communautés autochtones. L’ERA s’est avérée une politique incitative très utile pour amener les minières à développer de nouvelles pratiques de gestion des ressources humaines adaptées aux autochtones. Nos recherches montrent que le pourcentage d’employés autochtones explose littéralement dans les entreprises ayant signé une ERA. Alors, pourquoi de telles ententes n’existent pas dans le secteur forestier?

La véritable question est plutôt de savoir s’il existe un « mur de bois » dans le secteur forestier, soit des obstacles majeurs au développement d’emplois pour les autochtones. Malheureusement, les travailleurs autochtones doivent encore faire face aux préjugés et à la discrimination. Ils sont perçus comme une solution à la rareté de main-d’œuvre, mais, dans les faits, les pratiques de gestion de la diversité autochtone en sont encore au stade de balbutiement dans le secteur forestier. Mettre en œuvre l’équivalent d’ERA pourrait donc être bénéfique, dans la mesure où elle amène les entreprises à contracter un engagement formel et les incite à investir dans le développement d’emplois destinés aux autochtones. Il faut reconnaitre que plusieurs entreprises forestières sont fortement engagées à faire mieux, voire à

jouer un rôle de chef de file dans ce domaine. D’ailleurs, les forestières qui travaillent en partenariat avec les communautés autochtones semblent avoir davantage de succès. Comparativement à l’ERA du secteur minier, toutefois, le partenariat du secteur forestier ne semble pas avoir encore la même portée et impact. Le débat est donc ouvert quant à l’approche la plus efficace pour faire changer les pratiques dans notre secteur : une approche sur une base volontaire ou obligatoire?

Par ailleurs, la taille de l’entreprise influence aussi la maturité des pratiques, la petite entreprise ne disposant pas des mêmes moyens financiers que les plus grandes. Autre constat intéressant, les entreprises autochtones emploient davantage de travailleurs autochtones, laissant penser qu’elles créent un environnement culturellement sécurisant favorable au recrutement, à l’intégration et à la rétention d’une main-d’œuvre autochtone. Concrètement, comment les forestières peuvent-elles se montrer créatives pour attirer des travailleurs autochtones? Une question d’autant plus importante dans le contexte d’une intense compétition avec d’autres secteurs d’activités comme les mines. Plusieurs entreprises ont eu recours à un agent de liaison, à des méthodes alternatives de formation et de développement des compétences (ex. : mentorat), ou encore à des moyens pour valoriser les cultures autochtones en milieu de travail (ex. : formation de sensibilisation). Le développement des travailleurs forestiers autochtones est complexe et dépasse la seule capacité d’intervention des entreprises. L’appui des gouvernements s’avère donc essentiel dans ces démarches.

Souhaitons que ces exemples et ce dynamisme portés par quelques entreprises pionnières soient contagieux, car le secteur forestier n’a pas les moyens de se priver de la richesse et de la diversité des cultures autochtones, pour combler leur besoin de main-d’œuvre oui, mais aussi pousser leurs organisations à la réflexion et les faire grandir.

Pour en savoir davantage sur les outils d’accompagnements développés par Chaire de leadership en enseignement en foresterie autochtone (CLE), visitez : www.foresterieautochtone.ulaval.ca/publications.

La nouvelle génération de transporteurs Weiler, le F848

Avec sa capacité de 20 tonnes métriques, le Weiler F848 vous offre :

• Un nouveau moteur Cat C7.1 de Stage 5 d’une force moteur de 300 HP (CV) qui inclut une réduction considérable de consommation de carburant

• Une cabine redessinée en vue d’offrir un espace plus ergonomique et une grande visibilité à l’opérateur

• Des châssis ultra-robustes conçus et développés localement afin de travailler dans nos conditions les plus difficiles

• Et encore bien plus!

VENEZ L’ESSAYER DÈS AUJOURD’HUI!

Contactez nos spécialistes en foresterie dès maintenant. 581 234-3707 | toromontcat.com

UNE PRODUCTIVITÉ ET UNE FIABILITÉ INÉGALÉES

www.tigercat.com/fr

Le transporteur 1075C Tigercat haute capacité de 20 tonnes offre une productivité et une fiabilité inégalées.

Grâce à la conception et à la fabrication d’essieux de bogie et d’une transmission WideRange® exclusive, qui se traduisent par une force de traction élevée, tout en douceur et stabilité, Tigercat se démarque clairement de ses concurrents. Les options de berceau, plat ou incliné, ainsi que les différentes configurations de grue et d’empattement vous permettent d’adapter la machine à vos besoins spécifiques.

Contactez dès aujourd’hui votre concessionnaire Tigercat le plus proche pour en savoir plus.

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.