ANAC News-03

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anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 3 11/2013 - 01/2014

38e Assemblée générale de l’OACI :

Brillante élection du Burkina au bureau du conseil


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SOMMAIRE NO.03 04

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Dans ce numéro : Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC........................ 3 A la une La 38e Assemblée générale de l’OACI ................................................................. 4-10 Sécurité et Sûreté L’ANAC-BF à la représentation de l’ASECNA et à la RACGAE .................. 11/12 L’ANAC présente son dispositif renforcé ......................................................... 13/14 Nouvelles perspectives pour renforcer la lutte anti-terroriste ............ 15/16 Focus sur l’ANAC Investissements lourds dans l’aéronautique: Désormais une garantie juridique ............................................................................... 17 Formation de pilotes : Une contribution majeure de l’ANAC ........................ 20 Coopération & Partenariat UEMOA : Le CPTA de la zone trace la voie à suivre ..................................... 18/19 Atelier de formation aux manuels d’inspecteurs aérodromes (AGA) ........ 21 Rencontre Le Commandant Claude Antoine YARO d’Air Burkina ................................. 24-26 Publicom La Transafricaine : Transport aérien de fret à moindre coût ......................22-23 Services météorologiques de l’ASECNA : le satisfécit des compagnies aériennes ..................................................................... 27 LIZA Transport International : Une nouvelle compagnie au service d’une clientèle sélecte ................. 28/29

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Issa BARRY Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Azakaria TRAORE Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


Editorial

Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC

Renforcer les mesures de sûreté aérienne :

Une exigence au quotidien

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hers lecteurs, chères lectrices, Le Gouvernement du Burkina Faso vient d’adopter courant juillet 2013 lors de son Conseil des Ministres un rapport portant sur les mesures de renforcement de la sûreté de l’aviation civile pour le compte des deux principaux aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

L’adoption de ce rapport procède du fait que l’aviation civile connait une recrudescence d’attaques ou actes d’intervention illicites perpétrés par des terroristes, des criminels, des revanchards ou des personnes mentalement instables qui capturent , détournent , détruisent et prennent en otage les aéronefs , les personnes et les installations aéroportuaires. Ces attaques qui mettent à rude épreuve les mesures de sûreté et de sécurité aériennes ont conduit la communauté internationale à développer des actions ou contre-mesures destinées à protéger l’aviation civile à travers la mise en place d’une base légale par la signature le 7 décembre 1944 de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale et l’adoption le 22 mars 1974 de l’Annexe 17 (à ladite Convention) qui répriment les auteurs d’actes d’intervention illicites. La Convention de Chicago, mère des autres Conventions, a permis aux organismes régionaux et aux Etats pris individuellement de mieux peaufiner

leur politique de lutte contre le terrorisme. Ainsi au plan sous-régional, le Règlement n°11-2005/CM/UEMOA du 16 septembre 2005 relatif à la sûreté au sein des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) est la manifestation de la volonté de ces Etats d’apporter une réponse commune pour la protection de l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite dans notre espace. Au plan national, notre pays, le Burkina Faso a traduit ses engagements dans divers lois et règlements qui constituent la base légale de la sûreté. Il s’agit entre autres de : la loi n°043/96/ADP du 15 novembre 1996 portant code pénal, l’ordonnance n°68-7 du 21 février 1968 portant institution d’un code de procédure pénale, la loi n°013-2010/ AN du 06 avril 2010, portant code de l’aviation civile, la loi-060-2009/AN du 17 décembre 2009 portant répression d’actes de terrorisme au Burkina Faso. Dans la mise en œuvre de ces instruments juridiques, les principaux orga­ nismes et institutions participant à la gestion de la sûreté sont : l’ANAC qui est l’autorité compétente, la police spéciale des aéroports, la compagnie de sûreté aéroportuaire, services de douane aux aéroports, la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN), les fournisseurs de service de la circulation aérienne, l’assistance en escale, les pétroliers, les services de restauration, etc.

L’histoire enseigne que la possibilité d’attaques contre l’aviation civile existe toujours, même si l’on croit ces attaques improbables. Quelle que soit la qualité d’un système de sûreté, l’on ne peut baser la protection de l’aviation civile uniquement sur la prévention contre de telles attaques. Il est par conséquent nécessaire d’admettre l’éventualité de celles-ci et de travailler à minimiser les effets potentiels (au cas où) par une planification soigneuse de la riposte, c’est-à-dire l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de gestion de Crise en sûreté (PGC). La mise en place d’un PGC à chaque aéroport est une exigence des normes de l’OACI, de l’UEMOA et du Programme National de la Sûreté de l’Aviation Civile (PNSAC). Le PGC est une réponse contrôlée et planifiée à toute éventuelle attaque, étant donné qu’une préparation appropriée permet d’éviter une mauvaise gestion de la crise. Cependant, force est de reconnaître que des difficultés de divers ordres persistent toujours dans la mise en œuvre effective et efficace des mesures de sûreté. L’ANAC, autorité compétente, s’attèle à trouver des solutions pertinentes chaque fois que des difficultés nouvelles surgissent par l’acquisition d’équipements de sûreté performants et par la poursuite inlassable de sa mission de sensibilisation et de formation sur la problématique des nouveaux enjeux et défis de la sûreté auprès des acteurs majeurs qui gravitent autour de l’environnement aéroportuaire. Et les nouvelles mesures qui sont consignées dans le rapport adopté par le Gouvernement permettront de consolider les bases de notre politique de déve­ loppement sûr et sécurisé du transport aérien au Burkina. Et c’est en cela que nous affirmons avec force que le renforcement des mesures de sûreté est une exigence au quotidien.

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38e AG de l’OACI :

Le Burkina Faso exprime sa reconnaissance à l’institution

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l’occasion solennelle de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 38ème session de l’assemblée générale de l’OACI, le Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin OUEDRAOGO a conduit une importante délégation pour un véritable plaidoyer à la reconduction de notre pays, candidat à sa propre succession au poste du bureau du conseil de l’OACI. Les lignes qui suivent vous donnent la quintessence de son allocution. “L’ouverture solennelle des travaux de la 38ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) m’offre l’agréable occasion d’exprimer aux noms de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Chef de l’État, et de son Gouvernement, notre sincère reconnaissance et notre profonde gratitude pour les efforts constamment déployés par notre illustre et commune institution pour la promotion,

le développement ordonné, sûr et efficace de l’aviation civile dans nos Etats respectifs. Au nom du Gouvernement du Burkina Faso, je voudrais aussi remercier les Gouvernements respectifs du Canada et du Québec, ainsi que les autorités de la ville de Montréal, pour l’accueil chaleureux et les commodités qui nous sont offertes depuis que nous avons foulé le sol de leur si belle cité. Permettez-moi, avant tout autre propos, de présenter les vives félicitations de la délégation du Burkina Faso que je préside, à la fois aux Président et Vice-présidents de cette 38ème assemblée pour leurs élections par cette honorable assemblée, ainsi qu’à tous les Présidents et Vice-présidents des différents comités et commissions formés pour la réussite de nos travaux. Je souhaite plein succès à toutes les parties prenantes ainsi constituées. La tenue de cette Assemblée générale comme toutes les précédentes nous offre l’occasion de convenir ensemble d’une nouvelle feuille de route, nous permettant d’aller de l’avant d’un pas assuré dans la nouvelle marche que nous imposent les défis de l’heure. La 38ème session constitue de ce fait, un moment


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LE MINISTRE JEAN BERTIN OUEDRAOGO LORS DE SON ALLOCUTION À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

privilégié pour procéder à une évaluation sans complaisance des principales orientations fixées au cours des travaux de la 37ème session de l’Assemblée générale. D’ores et déjà et, à ce stade de mon propos, je voudrais rendre un vibrant hommage aux éminents membres du Conseil de l’OACI qui sont parvenus au terme de leur mandat à faire de l’aviation civile dans le monde ce qu’elle doit être. Je pense particulièrement au Président Roberto Kobeh Gonzales, qui nous a tant donné et qui restera très cher à nos cœurs. Merci beaucoup très cher Monsieur le Président pour tout ce que vous nous avez apporté et pour votre disponibilité, dont nous sommes convaincus, dans le futur. Nous vous souhaitons bon vent et plein succès dans vos très prochaines occupations. Pour mémoire, je dois dire que l’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier, grâce entre autres au Plan Africain (AFI Plan), se félicitent de cette belle coopération internationale, qui a su mettre à profit les appuis multiformes de pays amis et partenaires divers, pour asseoir les fondements de l’émergence africaine en mettant un point d’honneur pour l’amélioration de la sécurité de l’aviation civile. Concernant ce registre stratégique, mon pays, le Burkina Faso est satisfait, fier et très reconnaissant d’avoir bénéficié, entre autres, de la part de l’OACI, d’une mission d’évaluation des besoins en matière de sûreté au profit de notre Agence Nationale de l’Aviation

LES PARTICIPANTS VISIBLEMENT SATISFAITS DE LA PERTINENCE DES DÉFIS SOULEVÉS PAR L’EXÉCUTIF BURKINABÉ

Civile pour l’amélioration et le renforcement de mesures de sûreté de l’Aéroport International de Ouagadougou. Les recommandations issues de ces missions d’assistance ont conduit à l’élaboration d’un plan d’actions correctrices pour répondre aux constatations formulées. Il s’agit entre autres de : - l’adoption et la mise à jour des textes réglementaires en sûreté et sécurité ; - la finalisation des textes, notamment le programme national de sûreté, le programme national de contrôle qualité de l’aviation civile, le programme national de formation ; - la formation d’inspecteurs en nombre suffisant et le suivi du programme “On Job Training (OJT)” ; - la formation continue d’inspecteurs en sécurité et en sûreté de vols ; - la certification d’instructeurs en sûreté. Conscient du caractère global et de l’importance des facteurs internationaux qui conditionnent l’aviation ci­vile, le Burkina Faso a souscrit au Projet de Sécurité et de Sûreté du Transport Aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre (PSSTAAOC) pour davantage se conformer aux normes internatio­ nales édictées par l’OACI. Il a, en outre, réalisé à travers les différentes composantes dudit projet plusieurs actions, dont notamment l’acquisition des équipements performants pour la mise en œuvre des mesures de sûreté ; l’installation d’un système de vidéo surveillance à l’aéroport de Ouagadougou ; la formation d’artificiers démineurs et la tenue de plusieurs exercices de crises ; l’extension de l’aérogare Passagers

pour offrir un cadre convivial à ceux qui nous font l’amitié de nous rendre visite. En sus, les travaux de construction d’un nouvel aéroport à 35 km de la capitale, Ouagadougou, dont l’avion de type est l’Airbus 380 augurent des perspectives heureuses. L’ordre du jour de la présente session se focalisera assurément sur les élections des Etats membres qui nous représenteront au sein du Conseil de notre illustre Organisation spécialisée des Nations unies pour le prochain triennat 2014-2016. Le Burkina Faso est candidat à sa propre succession au groupe 3 dudit Conseil et il fait partie de la liste de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC), qui a eu l’aval du dernier Sommet des Chefs d’Etats de l’Union Africaine (UA), tenue à AddisAbaba, en République d’Ethiopie. En plus des demandes de soutien d’Etat à Etat, la liste de la CAFAC a été présentée aux commissions sœurs de l’aviation civile arabe, européenne et latino-américaine pour un soutien mutuel. Nous vous savons gré de la parole tenue ! A chacun des Etats contractants de notre Organisation, je voudrais sincèrement traduire la reconnaissance du Peuple et du Gouvernement Burkinabé pour vos appuis multiformes depuis 1962, date à laquelle le Burkina Faso a rejoint notre formidable Communauté. Nous considérons hautement le privilège d’être à vos côtés au sein de l’illustre Conseil de l’OACI pour l’atteinte des idéaux de notre Organisation dans le respect mutuel, l’amitié, la compréhension et le sens du

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2013 à Ouagadougou et une autre réunion sur la transmission des maladies par voie aérienne du 04 au 06 décembre 2013. En matière de réglementation et autres questions clés relatives à la propriété et au contrôle des transporteurs aériens, à l’accès aux marchés, à la concurrence loyale et à la protection des consommateurs, le Burkina Faso s’inspire des recommandations de la 6ème conférence mondiale du transport aérien tenue en mars 2013, ici au siège de l’OACI.

consensus dont dépend la paix dans le Monde. Nous nous engageons à redoubler d’effort dans les travaux du Conseil de l’OACI pour le bien communautaire. C’est aussi pour nous l’occasion de vous exprimer notre profonde gratitude pour vos votes respectifs exprimés lors de la 37ème Assemblée qui ont permis au Burkina Faso et aux autres pays afri­ cains de pouvoir vous appuyer au sein du conseil de l’OACI en particulier. Le Burkina Faso reconnait que les défis de notre industrie deviennent de plus en plus nombreux. Les problématiques de l’environnement et de la réglementation économique du transport aérien sont de ceux-ci. S’agissant singulièrement des défis de l’environnement, le Burkina Faso croit fermement que cette 38ème Assemblée se doit de reconnaître les efforts faits par le Conseil de l’OACI et chaque partie prenante pour la réduction de CO2, conformément aux instructions de la Résolution A37-19. Au cours de la présente plénière, nous examinerons la nouvelle résolution portée à notre attention. Il serait hautement souhaitable que l’esprit du consensus prévale sur ce sujet qui nous a tant occupés. Il nous revient de reconnaître le progrès fait au travers du projet de résolution, de le renforcer éventuellement et d’accepter d’avancer, tant les

défis sont nombreux. L’atteinte de solutions louables dans le contexte multinational ne sera pas toujours simple et facile, mais nous devons plus que jamais faire nôtre la phrase du Préambule de la Convention de Chicago qui nous dit : “qu’il est toujours désirable d’éviter toute mésentente entre les nations et les peuples et de promouvoir entre eux la coopération dont dépend la paix du monde.” Le Burkina Faso a conçu un plan d’action pour la réduction du gaz carbonique provenant de l’aviation civile. La collecte des données a permis de faire des projections assorties de propositions pouvant aboutir à des résultats appréciables pour la réduction du CO2. Ces propositions sont le renouvellement et la modernisation de la flotte, l’augmentation de l’efficacité des opérations aériennes, l’amélioration des capacités de la gestion du trafic aérien, le suivi des activités au sol et l’utilisation d’infrastructures appropriées. Mon pays apprécie les efforts consentis par l’OACI dans le cadre du renforcement des capacités et l’encourage à poursuivre dans cette direction. C’est dans ce sillon qu’il me plait de nous annoncer que le Burkina Faso organise un atelier-séminaire sur le document de voyage lisible du 12 au 14 novembre

Le Burkina Faso reconnaît, le leadership de l’OACI sur toutes questions relatives à l’aviation civile internationale. Il réaffirme à ce effet, sa détermination à libéraliser le transport aérien de manière générale, notamment à travers les accords régionaux, à un rythme et suivant les procédures qui conviennent aux besoins et aux circonstances ; en tenant compte des intérêts de toutes les parties prenantes ; de l’évolution de l’environnement et des besoins en ma­ tière d’infrastructures comme l’indique l’OACI en tant que chef de file dans la facilitation d’une libéralisation poussée. Au demeurant, je reste persuadé que les conclusions de la 38ème session de l’Assemblée générale de l’OACI marquent un tournant d’aller plus en avant pour une aviation civile sûre, ordonnée, efficace et durable dans le monde. En terminant mon propos, je tiens, une fois encore à remercier le Conseil et le Secrétariat général de l’OACI, ainsi que toutes les parties prenantes, pour la qualité de l’organisation de cette Assemblée générale et la pertinence des points inscrits à l’ordre du jour. Je vous remercie de votre aimable attention et souhaite plein succès à nos travaux”. Jean Bertin OUEDRAOGO Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports BURKINA FASO


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LE MINISTRE OUÉDRAOGO S’ADRESSANT AUX REPRÉSENTANTS DES PAYS MEMBRES DE L’OACI LORS DE LA JOURNÉE DU BURKINA FASO.

LES PARTICIPANTS ÉCOUTANT AVEC UNE BIENVEILLANTE ATTENTION LE MESSAGE DU MINISTRE BURKINABÉ.

Election au bureau du Conseil de l’OACI :

La brillante réélection du Burkina Faso

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e Burkina Faso a fait une participation remarquable lors de la 38ème session de l’Assemblée générale de l’OACI. Tout d’abord, notre pays a été plébiscité au poste de vice-président du bureau du Conseil pour conduire les travaux. Ensuite, au niveau du renouvellement de son mandat au sein du conseil, le Burkina Faso a bénéficié d’un soutien franc et massif de 155 Etats membres sur 176, toute chose qui atteste la place de plus en plus importante que joue le pays des hommes intègres et de la grande audience dont il bénéficie auprès des Etats membres de l’OACI et particulièrement du groupe africain dont il faut saluer la forte solidarité et l’indéfectible soutien qui lui ont été exprimés à cette importante Assemblée générale. Il faut signaler en outre que la déclaration du Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports Jean Bertin Ouédraogo lors de la réunion des

ministres en charge de l’aviation civile a été fort appréciée sur l’état des lieux et des perspectives dans le domaine aéronautique. Par ailleurs, en marge des travaux de cette session, la représentation diplomatique de notre pays à Montréal a organisé une journée du Burkina Faso

afin de faire découvrir aux différentes délégations les richesses culturelles du pays des hommes intègres. Une manifestation qui a permis aux participants de se recréer. LE PRÉSIDENT SORTANT DE L’OACI CONGRATULANT MOUMOUNI DIEGUIMDE POUR SA BRILLANTE ÉLECTION

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38e session de l’OACI :

Sécurité, sûreté et environnement: de nouveaux enjeux et défis à relever sécurité au moyen de cycles d’analyse et de comptes rendus en temps réel, et d’une plus grande responsabilisation au niveau régional. Il indique aussi très clairement que la collaboration et le partenariat dans les défis de sécurité du secteur du transport aérien tout entier restent essentiels pour produire des résultats positifs. Sur la base de l’appui qu’elle a reçu de l’Assemblée, l’OACI poursuivra ses efforts dans les années à venir en interagissant de façon plus intensive avec tous les acteurs régionaux, et aussi en protégeant et en partageant – s’il y a lieu – de façon sensée les renseignements critiques pour la sécurité.

MM. MOUMOUNI DIEGUIMDE, RECONDUIT REPRÉSENTANT PERMANENT DU BURKINA FASO AUPRÈS DE L’OACI, ROBERTO K. GONZALEZ, EX-PRÉSIDENT DU CONSEIL; MICHEL WACHENHEIM, PRÉSIDENT DE LA 38E ASSEMBLÉE ET LE MINISTRE JEAN BERTIN OUEDRAOGO (DE GAUCHE À DROITE)

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’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a conclu le 04 octobre 2013 à Montréal les travaux de la 38e session de son Assemblée générale. Il est indéniable que les 1845 participants de 184 États membres et 54 délégations d’observateurs ont aidé à faire de cette 38e Assemblée la plus concourue de l’histoire de l’OACI. Aujourd’hui, force est de constater que l’évolution de notre environnement qui nous impose de nouvelles orientations, les États membres de l’OACI ont donc convenu d’une planification stratégique à l’échelle du secteur aérien basée sur une mesure basée sur le marché (MBM) mondiale pour l’aviation internationale. Cet accord est considéré pour certains comme un jalon historique pour le transport aérien et pour le rôle du multilatéralisme dans la réaction aux défis mondiaux en matière de climat. A cet effet, les États de l’OACI sont convenus

de soumettre en 2016 une proposition relative à un plan mondial de MBM susceptible d’être mis en oeuvre d’ici 2020. De grands efforts devront être déployés pour relever les défis et tenir compte des préoccupations particulières des pays en développement. La sécurité reste primordiale Dans le domaine de la sécurité, l’Assemblée a réitéré que l’aviation mondiale s’engage avant tout à réduire le taux et le nombre des accidents à l’échelle mondiale. Elle a également confirmé que cette activité sera dorénavant guidée par des objectifs progressifs établis dans un Plan OACI pour la sécurité de l’aviation dans le monde (GASP) révisé qui a été résolument appuyé par l’Assemblée. Le GASP révisé donne clairement mandat à l’OACI de continuer à travailler à une transparence, une collaboration et une réactivité accrues dans l’amélioration de la

Capacité et efficacité de la navigation aérienne La poursuite des progrès en matière de sécurité sera dorénavant renforcée par les cycles complémentaires d’analyse et de comptes rendus de la navigation aérienne comme l’a confirmé l’Assemblée par l’appui tout aussi résolu qu’elle a donné au plan mondial de navigation aérienne (GANP) de l’OACI révisé. Le GANP permettra à l’OACI de réaliser de façon pratique et souple l’objectif de longue date de l’harmonisation mondiale du système de navigation aérienne. Grâce aux modules très détaillés de ses mises à niveau par blocs du système de l’aviation, le GANP révisé assure des niveaux de transparence sans précédent ainsi qu’une certitude en matière de planification aux États, aux groupes régionaux de mise en oeuvre, aux fournisseurs de services, aux usa­ gers de l’espace aérien et aux parties prenantes de l’industrie. Il donne des orientations claires sur les cibles opérationnelles exigées et sur les normes dont on aura besoin pour les appuyer sur les 15 prochaines années, sans parler des technologies, procédures et


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LA DÉLÉGATION BURKINABÉ ÉCOUTANT ATTENTIVEMENT LES CONCLUSIONS DES TRAVAUX

approbations réglementaires spécifiques sur lesquelles elles seront basées. Sûreté et facilitation En entérinant les décisions du Conseil en matière de sûreté et de facilitation, l’Assemblée a confirmé l’importance que l’OACI accorde à la réalisation d’un plus grand équilibre entre l’application de mesures de contrôle efficaces et la réalisation d’un réseau offrant une bonne connectivité et de bonnes performances. La priorisation basée sur la gestion du risque, la reconnaissance mutuelle de l’équivalence des mesures de sûreté et d’autres principes clés serviront dorénavant d’éléments de base pour les futurs examens de l’OACI dans le domaine de la sûreté et de la facilitation. Les États membres de l’OACI ont aussi donné acte des progrès accomplis de­ puis la 37e session de l’Assemblée en vue d’accroître la sûreté de l’aviation civile, notamment par le renforcement des normes et pratiques recommandées (SARP) de l’Annexe 17 relatives au fret aérien, la fourniture d’assistance technique et la coopération dans toutes les régions, ainsi que de l’achèvement du deuxième cycle du Programme universel d’audits de sûreté (USAP) de l’Organisation. L’Assemblée a en outre approuvé les nouvelles directions prises en matière de sûreté et de facilitation, telles que la méthode de surveillance continue pour

les audits de sûreté et la nouvelle stratégie du Programme d’identification des voyageurs de l’OACI. Par-dessus tout, les résultats de la 38e session réaffirment que le succès en sûreté et facilitation de l’aviation doit reposer sur une coopération internationale améliorée. Développement économique du transport aérien L’Assemblée a approuvé le nouvel objectif stratégique de l’OACI en ce qui concerne le développement écono­ mique du transport aérien. Elle a également approuvé les recommandations formulées par la sixième Conférence mondiale de transport aérien ainsi que le plan des travaux futurs de l’Organisation dans les domaines de la prévision, de l’analyse économique et des statistiques. Pour le prochain triennat, l’OACI aura donc un mandat renforcé pour diriger le développement suivant une vision à long terme pour la libéralisation, un cadre de réglementation mondial et des orientations de politique connexes. Les éléments clés des efforts à ce sujet seront le développement d’accords internationaux facilitant la libéralisation de l’accès aux marchés, de la propriété et du contrôle des transporteurs aériens et des services de fret aérien, ainsi que la fourniture et le renforcement continus par l’Organisation du mécanisme ICAN afin d’appuyer les activités des États en matière de libéralisation du transport aérien international.

L’Assemblée a reconnu la définition des principes de base de la protection des consommateurs comme une autre question de priorité pour l’OACI, tout comme l’élaboration d’orientations sur l’incidence de la taxation et des autres redevances imposées au transport aérien. L’Organisation a de plus été chargée d’élaborer des orientations sur la fourniture de fonds et de modalités de financement pour le développement de l’infrastructure aéronautique, les fonctions de supervision de la sécurité et de la sûreté et de supervision économique, ainsi que des mécanismes d’incitation pour appuyer la mise en oeuvre en temps utile des modules de mise à niveau par blocs du système de l’aviation. Nouveaux outils stratégiques Lors de cette 38e session, l’Assemblée de l’OACI a résolument appuyé les versions révisées de deux importants plans mondiaux de l’OACI. Dorénavant appuyés par des méthodes de collaboration et des objectifs clairs de performance opérationnelle dans les domaines de la sécurité et de la navigation aérienne, les nouveaux documents de stratégie de l’OACI auront un rôle déterminant à jouer dans la façon dont les États et l’industrie s’uniront dans les prochaines décennies pour élargir en toute sécurité la capacité du trafic aérien et s’occuper de façon efficace du doublement du trafic aérien prévu d’ici 2030. Ces dispositions permettront d’assurer et de renforcer le rôle critique du transport

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les émissions et la fourniture d’assistance à ce sujet.

aérien dans la réalisation et la facilitation du libre mouvement des personnes et des biens. Cette nouvelle situation se traduira par un élargissement des marchés mondiaux et une prospérité sociale et économique plus large et plus durable dans le monde entier. Il nous reste fort à faire mais nous avons également reçu de nos États le mandat clair de continuer à exploiter la colla­ boration et le partenariat afin d’arriver à des progrès pratiques et efficaces à tous les niveaux. Protection de l’environnement En ce qui concerne la protection de l’environnement, l’Assemblée a reconnu le formidable progrès réalisé par l’OACI durant le dernier triennat ; elle a réaffirmé les objectifs ambitieux collectifs et a convenu d’une stratégie complète pour faire avancer tous les éléments du panier de mesures, à savoir la technologie, l’exploitation et les carburants alternatifs. Elle a de plus établi un programme de travail très audacieux pour le renforcement de la capacité des États à élaborer et mettre en oeuvre des plans d’action pour réduire

L’ é l a b o r a t i o n d’une nouvelle norme sur le bruit des aéronefs a clairement été bien accueillie par l’Assemblée, et la poursuite des travaux en vue de l’établissement de normes sérieuses sur les particules de matière et les émissions de CO2 d’ici la 39e session de l’Assemblée a été pleinement encouragée. Les résultats obtenus par l’OACI avec les outils environnementaux ont également été bien reçus, notamment l’outil d’estimation des économies de carburant, qui facilite l’évaluation des avantages environnementaux des mesures opérationnelles. Les efforts de l’Organisation pour aider à une plus grande mise en oeuvre des carburants alternatifs d’aviation ont aussi été vi­ goureusement appuyés. La soumission de plans d’action nationaux, englobant plus de 80 % du trafic international du dernier triennat, a été reconnue comme une réalisation significative par l’Assemblée. L’OACI a aussi reçu des signes d’appui distincts et forts pour ce travail, au travers d’annonces d’une assistance financière connexe du Fonds mondial pour l’environnement et de l’Union européenne (UE). Par rapport aux nombreuses réalisations récentes de l’OACI et ses travaux futurs sur les nouvelles technologies, les mesures opérationnelles et les carburants alternatifs durables pour améliorer les performances environne-

mentales de l’aviation, il était plus difficile pour l’Assemblée de parvenir à un plein consensus sur une solution mondiale relative à une mesure basée sur le marché pour renforcer les efforts techniques et opérationnels. En fin de compte, l’OACI a forgé, entre ses États, un accord sur les MBM qui fera date, réalisant ainsi une autre première historique et importante pour le transport aérien, qui devient le seul grand secteur de l’industrie à avoir mis en place un accord multilatéral mondial sur les MBM afin d’aider à gérer les futures émissions de gaz à effet de serre. Domaine juridique Dans le domaine juridique, l’Assemblée a adopté une résolution afin de promouvoir la ratification de la Convention de Beijing et du Protocole de Beijing de 2010, deux nouveaux traités qui ont élargi et renforcé le cadre de sûreté de l’aviation mondiale pour faire face aux menaces nouvelles et émergentes. L’Assemblée a également adopté une autre résolution visant à promouvoir la ratification et encourager l’adoption universelle de la Convention de Montréal de 1999, en vue de la réalisation des pleins avantages de sa mise en oeuvre. Cet instrument modernise le régime juridique de responsabilité des transporteurs aériens et facilite l’utilisation de documents de transport aérien dématérialisés. Institution spécialisée des Nations Unies, l’OACI a été créée en 1944 pour promouvoir le développement sûr et ordonné de l’aviation civile internationale dans le monde. Elle établit les normes et les règles nécessaires à la sécurité, la sûreté, l’efficacité et la capacité de l’aviation ainsi qu’à la protection de l’environnement en aviation, parmi ses nombreuses autres priorités. Elle est en outre l’instrument de la coopération entre ses 191 États membres dans tous les domaines de l’aviation civile. Source : OACI


Sécurité & Sûreté

Missions de supervision de la sécurité et de la sûreté :

L’ ANAC-BF à la représentation de l’ASECNA …

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a supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes qui est l’une des missions capitales de l’ANAC, a recouvré ses lettres de noblesse à travers une série d’audits menés auprès des partenaires. En effet, l’ANAC a procédé au premier audit d’une longue série pour la certification de son unique fournisseur de services de navigation aérienne (ANSP) qu’est l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), du 14 au 21 août 2013. Considérée comme une première dans l’histoire de l’Aviation civile au Burkina Faso, car de mémoire d’homme une agence nationale de l’aviation civile n’avait jusque-là procédé à un audit des services de l’ASECNA. Cette importante mission de supervision a été conduite par les inspecteurs KONE Hassane Ibrahim, Chef d´équipe, SIA Lawankilia, OUEDRAOGO Youssouf, YARO Claude et SINARÉ Alidou. Il est à rappeler que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a fortement recommandé la certification des ANSP. Aussi, le Manuel de l’OACI relatif à la gestion de la sécurité de l’aviation civile, document 9859 et le manuel de supervision de la sécurité document 9734 font référence dans les différentes sections, à la nécessité de certification et de surveillance des activités de l’aviation civile dont la

fourniture des services de la navigation aérienne.

Cet audit a concerné le service de gestion de la circulation aérienne (ATM) de l’ASECNA et a porté sur les thèmes sui­ vants : le Système de Gestion de la Sécurité ; le Système d’Assurance Qualité; les Procédures opérationnelles et personnel ; services de quart ; la prévention de la fatigue et du stress ; la formation ; les systèmes équipements et environnement de travail ; les enregistrements et la conservation des données aux fins d’enquêtes ; les exigences en matière de coordination, de communication et d’information ; les cas d’urgence et les planifications en cas de situations fortuites ; les facteurs humains et la résolution des carences, les registres, la sûreté, les perturbations et interruptions de services ; l’audit a adopté la méthodologie suivante: l’entretien avec le personnel clé, recueil

LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE PRÉSIDÉE PAR L’INSPECTEUR PRINCIPAL DE L’ANAC, LÉANDRE BAKYONO ET LE REPRÉSENTANT DE L’ASECNA

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Sécurité & Sûreté

documentaire. L’audit a donc été très satisfaisant dans l’ensemble et un rapport d’audit transmettant les non-conformités a été transmis à l’ASECNA qui doit soumettre à l’ANAC un plan d’actions correctrices. Les autres secteurs de la fourniture des services de la navigation aérienne (Gestion de l’information aéronautique - AIM, Météorologie aéronautique - MET, Communication, navigation et surveillance - CNS) seront audités au fur et à mesure avant fin 2013. Le centre de Bobo Dioulasso sera audité en 2014, et le Bureau conception des procédures de vols à vue et de vols aux instruments (PANS OPS) situé à Dakar, est prévu pour 2014. Ces audits aboutiront à la certification par l’ANAC, de l’ensemble des services de navigation aérienne fournis par l’ASECNA. Ibrahim Hassan KONE

…et à la RACGAE Les services d’assistance ou d’auto assistance en escale sont les services rendus à un transporteur aérien ou qu’un transporteur aérien fournit à lui-même sur un aéroport du Burkina Faso ouvert à la circulation aérienne publique. En effet, l’assistance en escale correspond à la mise œuvre des moyens nécessaires à l’embarquement et au débarquement des passagers, du fret, de la poste et de l’équipage ainsi qu’à la préparation et à la clôture d’un vol. Cette activité au Burkina Faso est régie par le Règlement Aéronautique du Faso “RAF06.4”. Les services rendus sur un aéroport à un transporteur aérien qui couvrent cette activité sont les sui­ vantes : l’assistance administrative au sol et la supervision ; l’assistance passagers ; l’assistance bagages ; l’assistance fret et poste ; l’assistance opération en piste ; l’assistance nettoyage et service de l’avion ; l’assistance entretien en ligne ; l’assistance carburant et huile , l’assistance opérations aériennes et administration des équipages ; l’assistance transport au sol et l’assistance service commissariat. Conformément à ces dispositions rè-

glementaires sur l’exercice d’activité d’assistance en escale et aux prérogatives de l’ANAC en matière de supervision de la sécurité des activités de l’aviation civile, la Régie Administrative Chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale (RACGAE) a vu son certificat d’opérateur d’assistance en escale renouvelé qui est arrivé à l’échéance le 31 août 2013. Les travaux de ce renouvellement ont consisté à un audit des différents services de ladite structure. En effet, du 19 au 21 août 2013 s’est effectué un audit de la RACGAE par les inspecteurs de l’ANAC qui a couvert les services des ressources humaines, des

opérations aériennes, de traitement passage et de gestion de matériel. Ainsi, les principaux points contrôlés ont été la gestion administrative du personnel, les locaux, le matériel, la documentation, les procédures d’exploitation et la formation du personnel de ladite structure. Sur la base des observations formulées par l’ANAC, la RACGAE a présenté son plan de mesures correctrices pour améliorer la qualité de ses prestations. Azakaria TRAORE


Sécurité & Sûreté

Sûreté de l’aviation civile :

L’ ANAC présente son dispositif renforcé

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ar une visite guidée dans les halls de l’aéroport international de Ouagadougou, le 24 octobre dernier, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a présenté à la presse son nouveau dispositif de sécurité et de sûreté des transports aériens en vigueur au Burkina Faso depuis quelques semaines. Des mesures nouvelles qui ont besoin d’être comprises et acceptées de tous les usagers des aéroports. En application rigoureuse des mesures nouvelles adoptées par le Conseil des ministres en sa séance du 25 juillet 2013, l’ANAC ne badine plus sur les mesures préventives et de riposte, dans son élan vers le risque zéro en matière de sûreté dans les aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Les éléments de la police spéciale des aéroports, de la Défense nationale, des Douanes, des Eaux et forêts, du Protocole d’Etat et tous les autres inspecteurs en sûreté sont désormais sur un qui-vive permanent. Le travail consiste à « faire en sorte que les armes, les explosifs ou tous autres engins,

ABEL SAWADOGO, DG ANAC, PRONONÇANT LA DÉCLARATION LIMINAIRE

articles ou substances dangereux, ne soient introduits, par quelque moyen que ce soit, aux aéroports, encore moins à bord d’un aéronef effectuant un vol d’aviation civile », a expliqué Abel Sawadogo, directeur général de l’ANAC. Et pour ce faire, les accompagnants de voyageurs, ainsi que les « comités d’accueil » sont désormais priés de ne plus franchir la nouvelle « ligne rouge » qui sépare la zone de l’aéroport côté ville de celle côté halls d’embarquement et d’arrivée. De même, l’accès de l’aérogare aux autres types de personnels dont l’activité a un lien direct avec l’aéroport est minutieusement filtré, et soumis à la présentation de badges spécifiques délivrés par l’ANAC. L’entrée en vigueur de toutes ces mesures de sûreté renforcée, et ce n’est pas une surprise, ne rencontre pas l’adhésion de tous les usagers. L’ANAC et ses inspecteurs en sûreté disent avoir quelquefois subi « de la pression exercée par certaines personnalités administratives, politiques, et militaires

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Sécurité & Sûreté

Bon à savoir Acte d’intervention illicite : Acte ou tentative d’actes de nature à compromettre la sécurité de l’aviation civile et du transport aérien, c’està-dire : - Capture illicite d’un aéronef en vol ; - Capture illicite d’un aéronef au sol ; - Prise d’otages à bord d’un aéronef ou dans un aéroport ; - Intrusion par la force à bord d’un aéronef, dans un aéroport ou dans l’enceinte d’une installation aéronautique ; - Introduction à bord d’un aéronef ou dans un aéroport d’une arme, d’un engin dangereux ou d’une matière dangereuse à des fins criminelles ; - Communication d’informations fausses de nature à compromettre la sécurité d’un aéronef en vol ou au sol, de passagers, de navigants, de personnel au sol ou du public, dans un aéroport ou dans l’enceinte d’une installation de l’aviation civile. Chacune de ces actions peut conduire à des conséquences désastreuses jusqu’aux pertes de vie humaine. Voici quelques conseils pratiques pour vous prémunir de ces actes illicites : - Préparer ses bagages soi-même et ne pas les laisser sans surveillance à la maison comme à l’aéroport ; - Ne pas les confier à une tierce personne à l’aéroport de départ comme à celui de transit ; - Ne jamais prendre une commission à l’aéroport sans vérifier son contenu ; - Se soumettre à toute inspection filtrage quel que soit son rang social car elle y va de notre sécurité et celle des autres ; - Signaler toute anomalie de comportement de passager aux forces de sûreté ( police ou gendarmerie ) La sûreté t’interpelle, elle m’interpelle. Elle est l’affaire de tous. Alors respectons les mesures de sûreté pour sauver notre vie et celle des autres.

LA POLICE SPÉCIALE DE L’AÉROPORT ...

(…) pour accéder aux installations sans badges ». Des incompréhensions, il y en aurait également eu, quelquefois, avec des hommes de médias qui, selon le commandant de la Brigade des transports aériens, souhaitent passer toutes les barrières, jusqu’au tarmac, au mépris des formalités préalables. « Tout cela, c’est désormais terminé ! », renchérit Emmanuel Nacoulma, commissaire principal de la Police spéciale de l’aéroport international de Ouagadougou. Le directeur général de l’ANAC pense que l’opinion publique nationale a besoin d’être informée et sensibilisée sur les engagements que le Burkina Faso a pris au niveau international en matière de sûreté

de l’aviation civile. C’est à cet effet, a-t-il conclu, que l’ANAC va renforcer sa collaboration avec les médias nationaux dont il est attendu un travail d’information et de sensibilisation auprès du Burkinabè lambda qui doit comprendre qu’une aérogare, n’est pas une auto-gare encore moins un marché. Paul-Miki ROAMBA, Collaborateur

... ET LA COMPAGNIE DE LA SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE PRÊTE POUR FAIRE APPLIQUER LES NOUVELLES MESURES


Sécurité & Sûreté

DOCUMENTS DE VOYAGE LISIBLES À LA MACHINE :

NOUVELLES PERSPECTIVES POUR RENFORCER LA LUTTE ANTI-TERRORISTE

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enforcer les mesures de sûreté par le biais d’un meilleur système d’identification des passagers, tel était l’objectif du séminaire régional organisé par l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso sous l’égide de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) sur les Documents de voyage lisibles à la machine (DVLM), qui s’est tenu du 12 au 14 novembre 2013 à Ouagadougou.

Pendant trois jours, les participants ont échangé sur les meilleures pratiques en la matière et se sont penchés particulièrement sur les systèmes de contrôle informatisés et les passeports à puce, réputés être plus efficaces. Les experts et les participants ont à cet effet mené des réflexions sur les thématiques sui­ vantes : le rôle et le mandat de l’OACI concernant les DVLM, la biométrie et la gestion de l’identification, la stratégie du programme d’identification des voyageurs, la sécurité de l’intégrité des documents et les documents, les besoins d’assistance et de renforcement des capacités des Etats et l’évaluation et les outils d’auto- évaluation. A ce séminaire, il faut noter la participation de 140 participants de 26 pays qui sont des professionnels du secteur

aérien, de la police des aéroports , de la compagnie de sécurité aéroportuaire et des cadres du ministère des Affaires étrangères venus de différents pays africains, européens et américains en vue d’élaborer et de peaufiner une stratégie de lutte contre la criminalité aérienne. Une criminalité qui, surgissant sous des formes surprenantes, met les forces de sécurité face à de nouveaux défis. « Aujourd’hui, les membres de réseaux terroristes parviennent à échapper aux dispositifs sécuritaires mis en place en usant illicitement des technologies

de l’information LE MINISTRE DÉLÉGUÉ et de la com- CHARGÉ DES TRANSPORTS, BABA DIEME munication », a ainsi indiqué le PRONONÇANT LE DISMinistre délégué COURS D’OUVERTURE chargé des Transports, Baba DIEME, dans le discours d’ouverture du séminaire, qui vise juste­ment à aider les gouvernements à faire face à ces nouvelles menaces. Pour Gaoussou KONATE, directeur régional adjoint du bureau de l’OACI à Dakar, agence spécialisée des Nations unies dans l’aviation internationale, la

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Sécurité & Sûreté

UNE PRÉSENCE REMARQUÉE DES PAYS DU NORD ET DU SUD

solution se trouve du côté de la technologie, et notamment dans la diffusion de passeports à puce et d’un système de contrôle informatisé dans les aéroports. Ce dispositif serait plus efficace, puisqu’il peut « comparer la photo du voyageur sur le passeport à l’image donnée par la caméra en réel, et vérifier qu’il s’agit de la bonne personne. On peut également utiliser ce système pour s’assurer que le passeport a bien été émis par les autorités compétentes « rencherit le représentant de l’OACI Toutes ces mesures, qui permettent de mieux identifier les passagers, de repé­ rer les fraudes et les documents falsifiés ont constitué les temps forts des trois jours d’échanges. Et c’est dans la dynamique de renforcement des mesures de lutte contre le terrorisme que l’ambassadeur du Canada au Burkina Faso Ivan ROBERTS a annoncé que son pays entend allouer 750 000 dollars canadiens pour appuyer les mesures de renforcement de sécurité des voyageurs, coûteuses, dans la région du Sahel. En ces termes, le diplomate précise : « Nous allons mettre en place des missions d’évaluation et visiter des lieux importants comme

les administrations qui délivrent les documents de voyage et les points d’entrée et de contrôle des aéroports, afin d’identifier les insuffisances du système » Si les efforts sont partagés, c’est que ce combat pour un ciel plus sûr concerne tous les pays et nécessite une coopération internationale intense, a souligné le ministre délégué aux Transports Baba DIEME. Au terme de ce séminaire, le Directeur de l’Agence nationale de l’Aviation Civile, M. Abel SAWADOGO, représentant le ministre délégué en charge des transports a invité de manière solennelle les organismes régionaux comme la CEDEAO et l’UEMOA à s’atteler pour une harmonisation de nos politiques en matière d’immigration et la mise en place d’une stratégie

LE DG DE L’ANAC A INVITÉ LA CEDEAO ET L’UEMOA À UNE HARMONISATION PLUS ACCRUE DE LEUR POLITIQUE D’IMMIGRATION

commune et de plan d’actions en vue de la mise en œuvre des pertinentes recommandations formulées à l’issue de ce séminaire. Et c’est à ce prix que nous pouvons espérer gagner le pari d’un développement sûr et ordonné de l’aviation civile dans le monde.


Focus sur l’ANAC

INVESTISSEMENTS LOURDS DANS L’AÉRONAUTIQUE :

DÉSORMAIS UNE GARANTIE JURIDIQUE

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’Assemblée Nationale, en sa séance ordinaire, a examiné et adopté, le mardi 07 octobre 2013 l’adhésion du Burkina Faso, à la convention relative aux garanties internationales portant sur des matériels d’équipement mobiles et à son protocole sur les questions spécifiques aux matériels d’équipement aéronautiques. Cette séance plénière présidée par le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, M. Naboho Kanidoua a d’abord entendu l’exposé des motifs de la Commission de l’Assemblée Nationale en charge des Affaires Etrangères et de Défense (CAED). Le gouvernement était représenté par M. Baba Diemé, Ministre délégué auprès du Ministre des infrastructures, du Désenclavement et des transports, chargé des Transports. En rappel, c’est lors d’une réunion tenue à Rome en mars 1992, qu’une étude de droit comparé a permis à un groupe d’experts d’établir qu’il serait opportun pour l’Institut International du Droit Privé (UNIDROIT), d’élaborer des règles internationales uniformes sur les sûretés grevant le matériel d’équipement mobiles très coûteux.

En vertu de cette convention et le protocole, l’équipement de l’aéronef peut lui-même être utilisé comme une ga­ rantie pour le financement de son acquisition. Ces instruments présentent les perspectives d’une importante réduction des coûts de financement des aéronefs. Ils fournissent aux préteurs et pourvoyeurs de financement l’aisance légale nécessaire et les moyens pour faire des transactions de grandes valeurs à travers le monde. La ratification par le Burkina Faso de la convention et du protocole se justifie car elle vient combler un vide juridique par la création d’une garantie internationale et par l’établissement d’un système international d’inscription électronique de ces garanties. Ces deux textes de loi instaurent une sécurité juridique et judicaire qui augmente la confiance des préteurs et des investisseurs institutionnels. Cette sécurité de l’environnement des échanges sur les biens d’équipement permet de béné-

ficier plus facilement de financements pour leur acquisition et va contribuer à réduire le coût du crédit significativement et de développer le transport aérien international par l’acquisition des compagnies aériennes de nos Etats respectifs des flottes modernes. C’est conscient des opportunités qu’offrent cette convention et ce protocole que les députés de l’Assemblée nationale du Burkina ont voté à l’unanimité des 121 votants « pour », donnant ainsi quitus au gouvernement de ratifier les textes relatifs aux garanties internationales portant sur des matériels d’équipement mobiles et à son protocole sur les questions spécifiques aux matériels d’équipement aéronautiques. Avec cette possibilité de renouvellement de flottes modernes, les missions de supervision de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF) seront d’autant plus aisées auprès des exploitants d’aéronefs. Achille KABORE

C’est ainsi que le 16 novembre 2001 au Cap en Afrique du Sud, les différentes réflexions ont abouti à l’adoption de la convention relative aux garanties internationales portant sur des matériels d’équipement mobiles et de son protocole sur les questions spécifiques aux matériels d’équipement aéronautiques. Leur objectif est de faciliter le financement et la location, sur la base d’actifs, de cellules d’aéronefs, de moteurs d’avions et d’hélicoptères. LE MINISTRE DÉLÉGUÉ CHARGÉ DES TRANSPORTS LORS D’UNE INTERVIEW APRÈS LE VOTE

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Coopération & Partenariat

L’ AVENIR DU TRANSPORT AÉRIEN DANS L’ESPACE DE L’UEMOA :

Le CPTA de la zone trace la voie à suivre

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ous l’égide de la Commission Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et à l’invitation du Président du Conseil permanent des transports aériens (CPTA) zone UEMOA, Monsieur Mamady SANOH, Président du Conseil d’Administration d’Air Burkina S.A., les Présidents des Conseils d’Administration et Directeurs Généraux des compagnies aériennes de la zone UEMOA et leurs proches collaborateurs se sont réunis le jeudi 10 octobre 2013 à Ouagadougou pour se pencher sur le développement du transport aérien dans notre espace. Etaient présents à la rencontre, les représentants des compagnies Air Burkina S.A., Air Côte d’Ivoire, Mauritanian Airlines, la Commission de l’UEMOA et l’ANAC. Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Hamidou MALLAH, Directeur de Cabinet représentant le Commissaire du Département de l’Aménagement du Territoire Communautaire et des Transports de la Commission de l’UEMOA, a planté le décor en faisant un diagnostic sans complaisance du transport aérien dans la zone UEMOA en ces termes : “Evoquer le transport aérien entre nos régions, c’est avant tout en souligner les paradoxes. Tandis que les prévisions

indiquent que l’Afrique est le continent qui connaîtra le plus fort taux de croissance de trafic aérien dans la décennie à venir, les opérateurs économiques, les touristes et les populations de notre espace peinent à avoir accès aux services de transport, qui sont rares, voire inexi­ stants et dont le coût demeure sans commune mesure avec leur pouvoir d’achat. En outre, l’acceptation réci­ proque des titres de transport n’est pas pratiquée entre les vols opérés par les compagnies aériennes de l’Union”. Cette interpellation qui reflète l’ampleur des défis à relever, met en exergue toute l’importance d’une desserte aérienne appropriée et le rôle majeur que peut jouer le Conseil Permanent des Transports Aériens (CPTA), cadre de concertation et d’échanges sur les grandes mutations auxquelles est confronté ce secteur stratégique. Considéré comme acteur de veille et force de propositions concertées des premiers intervenants aéronautiques de l’espace commun du transport aérien dans les Etats membres de l’UEMOA, le CPTA occupe une place de premier rang pour l’amélioration de la desserte du marché communautaire et le désenclavement aérien au sein de l’espace UEMOA.

PHOTO DE FAMILLE DES PRÉSIDENTS DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DIRECTEURS DES COMPAGNIES AÉRIENNES AVEC LE BUREAU CPTA

Le CPTA selon son président Mamady SANOH doit désormais sortir des sentiers battus pour donner de la voix, et la présente assise est un signe annonciateur de cette volonté de changement. C’est pourquoi, les différents points inscrits à l’ordre du jour de la rencontre de Ouagadougou dont les thématiques sont d’une ardente actualité, ont été débattus avec conviction et engagement. Les échanges ont ainsi porté sur l’assistance aux passagers ; la mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro relative à la libéralisation du marché du transport aérien en Afrique et les perspectives pour les transporteurs aériens membres du CPTA ; la création d’une chambre de compensation par l’UEMOA ; les relations avec les admini­ strations de l’aviation civile et l’achat en pool et accords commerciaux. Les débats menés autour de ces différentes thématiques ont permis d’inventorier les contraintes et les obstacles qui entravent l’envol et l’expansion des entreprises de transport aérien et les risques qu’encourent leurs promoteurs. Les compagnies aériennes de l’UEMOA ont également déploré la tendance à l’exode du personnel aéronautique ressortissant de la région, équipages dont


Coopération & Partenariat

la formation et le maintien des compétences sont le fruit de sacrifices consentis par les Etats et les transporteurs de l’espace communautaire, ainsi que l’absence d’un mécanisme de suivi de la Décision de Yamoussoukro. Au regard de l’importance des enjeux auxquels est confrontée l’industrie du transport aérien de l’Union, les acteurs de ce secteur doivent se mobiliser autour des objectifs fédérateurs tracés par le CPTA. Pour sa part, l’UEMOA attend des présentes assises des pistes de solutions concrètes pour l’harmonisation des programmes et horaires de vols intra-communautaires, de façon à permettre l’objectif d’un vol quotidien reliant les capitales des Etats membres de l’Union, la réalisation des vols conjoints dédiés aux capitales les moins

RESERVATIONS AIR BURKINA Téléphone :

desservies de l’Union et aux villes se­ condaires, la mutualisation des achats et des charges des compagnies membres, la réduction des tarifs aériens intracommunautaires et enfin la mise en œuvre de la réglementation communautaire de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile. Aussi, la perspective de la création d’une Agence communautaire pour la Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de l’Aviation Civile (ACSAC) dont les Etats membres de l’Union et leurs exploitants aériens attendent assistance, conseil et formation, s’avère une mutation décisive dans le paysage institutionnel de l’Union. Le nouvel envol que le CPTA veut imprimer, avec la rencontre de Ouaga-

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dougou, aura assurément permis de comprendre la nécessaire complémentarité entre les deux institutions : UEMOA-CPTA qui contribuera à apporter des réponses régionales aux exigences croissantes dans le secteur du transport aérien. Aussi les membres du CPTA ont adopté pour l’année 2014, un programme d’activités de relance de l’organisation commune, basé sur des rencontres promotionnelles, un plaidoyer auprès de leaders d’opinion et du public, et la formation de leurs personnels, tout en s’engageant à se maintenir mobilisés pour assurer des services aériens abordables, sûrs et de qualité au soutien de l’intégration régionale. Nouhou BERTE

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Focus sur l’ANAC

Formation de pilotes :

Une contribution majeure de l’ANAC Deux élèves-pilotes ont réussi leur sésame théorique, MM Halidou OUEDRAOGO et Georges TERNES. Tous deux ont ensuite passé avec succès le test pratique en vol qui consiste à une navigation d’au moins 150 nautiques (270 km) et ont ainsi obtenu leur Brevet et Licence de Pilote Privé Avion. Nous les en félicitons et nous nous réjouissons de les accueillir dans la grande famille des « aviateurs ». Le PPL peut être le passeport vers de multiples variantes de l’activité aéronautique pouvant aller jusqu’aux niveaux de pilote de ligne ou pilote de chasse militaire, l’un pilotant un « autobus » aérien, l’autre une « formule 1 ». Il constitue la première marche d’un escalier royal.

LES RESPONSABLES DE L’AÉROCLUB SUPERVISANT UN EXAMEN THÉORIQUE DE PASSAGE

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es examens théoriques pour le Brevet PPL-A (Private Pilot Licence – Aircraft) ont eu lieu le 7 mai 2013 à l’Aéroclub de Ouagadougou ACO. Six élèves se sont présentés dans la salle des cours de l’Aéroclub, sous le contrôle du Chef Pilote, M. Michel TROILLET, de M. Karim TAPSOBA, chargé des licences du personnel aéronautique et des organismes agrées de formation, et de M. Nicolas KOURA à la direction de l’exploitation des aéronefs, tous deux à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC). Leur mission est de valider et de veiller à la mise en œuvre du programme de formation. Cinq modules d’examens ont été traités pendant les 4 heures imposées. Il s’est agi de la connaissance des aéronefs, la préparation du vol et la navigation, les performances humaines, la communication et la réglementation faisaient partie du « Menu ». L’examen théorique demeure le passage obligé pour effectuer le test pratique en vol, voie incontournable pour l’obtention du Brevet de pilote privé.

La formation théorique pour la Licence Pilote Privé (PPL) permet à l’élève-pilote d’acquérir des connaissances théoriques par un travail personnel à partir de documents, de manuels et avec l’aide et les conseils de son instructeur. L’étude de la théorie se fait parallèlement à la pratique du pilotage sur un avion école. Pour ce faire, l’ACO dispose d’un Cessna C-150 de 100 Cv, la machine idéale pour la formation en Club.

LE PRÉSIDENT DE L’AÉROCLUB POSANT AVEC UN AVION SERVANT POUR LES EXAMENS PRATIQUES DE VOLS

Mais cela peut être aussi plus simplement le début d’une activité de loisir qui tout au long de la vie permet des superbes escapades, seul, en famille ou entre amis. Michel TROILLET, Chef pilote de l’ACO, photos : ANAC


Coopération & Partenariat

Atelier de formation aux manuels d’inspecteurs aérodromes (AGA) :

Plus de recommandations pour plus de compétences LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ANAC DU TOGO, LE COLONEL LATTA DOKISIME GNAMA PHOTO: IA

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ans le cadre du renforcement des capacités des Etats membres de l’UEMOA et de la Mauritanie, le COSCAP-UEMOA a organisé du 24 juin au 5 juillet 2013 à Lomé (Togo), en collaboration avec l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Togo, la formation des inspecteurs nationaux aérodromes des Etats membres de l’UEMOA et de la Mauritanie. L’atelier a vu la participation de 22 Inspecteurs des Administrations de l’aviation civile du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo. En effet, le Directeur Général de l’ANAC du Togo, le Colonel LATTA Dokisime Gnama qui a présidé l’ouverture de cet atelier, assisté de Monsieur Abdou SEYNI, Représentant Résident de la Commission de l’UEMOA au Togo, a dans son discours exprimé la gratitude

des Autorités togolaises à la Commission de l’UEMOA, pour la tenue de cet atelier à Lomé. Il a souligné l’importance des résultats de l’atelier qui devront permettre de renforcer les capacités des inspecteurs nationaux des Etats membres dans la supervision de la sécurité de l’aviation civile et la résolution des carences relevées lors des audits USOAP de l’OACI. Pour conclure, il a invité les experts à s’approprier les enseignements reçus au cours de la présente formation. Le Représen­ tant Résident de la Commission de l’UEMOA au Togo dans son allocution de bienvenue, a rappelé les axes majeurs du Programme Commun du Transport Aérien dont l’harmonisation et l’uniformisation des réglementations du transport et des manuels de procédures, objet de la présente formation. En souhaitant de fructueux travaux aux participants, il a exhorté tout un chacun à mettre en pratique les enseignements reçus au service de l’intérêt communautaire. Cependant ces participants n’ont pas manqué de faire des recommandations aux administrations de l’aviation civile et à la commission de l’UEMOA pour plus de compétences.

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Publicom

La Transafricaine :

Le transport aérien de fret à moindre coût MAMADOU DIALLO, PDG DE LA TRANS­ AFRICAINE, RESTE OPTIMISTE POUR L’AVENIR DU TRANSPORT DU FRET

Mamadou DIALLO est le Président Directeur général de la Transafricaine, une compagnie aérienne burkinabè. Ses premiers pas dans l’industrie du transport aérien remontent en 1983. C’està-dire 30 ans. Après ses études supérieures, la multinationale Air Afrique l’a recruté sur titre, et il a eu la chance et le privilège d’être encadré à UTA avec un bref passage dans le cabinet du PDG, un grand Monsieur de l’aviation, René AUTRE, avant de rejoindre Air Afrique à Roissy-Charles de Gaulle à la Direction de l’Exploitation. Monsieur DIALLO, quelles sont les missions de votre compagnie aérienne et le type de partenariat que vous nouez à l’international? Notre objectif est de participer au désenclavement de nos Etats, le Burkina Faso en particulier et la sous-région en général, par le transport de fret à moindre coût. Afin de mieux assurer notre mission, nous sommes obligés d’avoir des partenariats avec des compagnies majeures sur tous les continents via des accords Interline et des accords avec des Forwarders. Toujours à l’international, nous avons mandaté des GSA pour

commercialiser nos capacités cargo des soutes de nos avions. Les différentes destinations que vous parcourez et le type de produits que vous importez et exportez? Avec notre partenaire stratégique AVCargo, nous faisons des vols réguliers en MD11-F au départ de Liège (Belgique) vers : Ouagadougou / Bamako / Pointe Noire / Port Harcourt / Lagos /

Freetown. En vol charter nous faisons toutes les destinations selon la demande du donneur d’ordre sous réserve d’obtention des droits de survol et d’atterrissage. Nous faisons en Nord/ Sud : du général cargo (divers), du matériel industriel (téléphonie mobile, du matériel pétrolier essentiellement. En Sud/Nord du périssable, (productions agricoles, haricot vert, mangues, fleurs & poissons) Des difficultés, assurément; vous en rencontrez, dites-nous lesquelles. Toute activité professionnelle comporte des difficultés auxquelles il faut faire face ! (Rires) Sur le plan opérationnel, les délais de réponse pour les Landing permits causent souvent quelques désagréments. Sur le plan commercial, nous souhaiterions aussi être consultés et mis en compétition avec les autres compagnies, au lieu d’être consultés seulement quand les autres ne peuvent ou ne veulent pas ! Vos ambitions dans le court, moyen et long terme ? Notre ambition à court terme serait de positionner un petit porteur (6/7 tonnes de payload) à Ouagadougou pour l’inter-états. A moyen terme, me-

EXPORTER LES PRODUITS DEPUIS BOBO DIOULASSO SERAIT UN ACCOMPAGNEMENT DE LA POLITIQUE DE DÉCENTRALISATION DU GOUVERNEMENT


Publicom

MAMADOU DIALLO, PDG DE LA TRANSAFRICAINE EN COMPAGNIE DE SES COLLÈGUES LORS D’UN DÉCHARGEMENT DE L’AVION AV CARGO

ner des pourparlers avec les autorités afin de délocaliser notre activité à l’aéroport de Bobo Dioulasso et en faire notre base d’exploitation Fret. Votre message de fin ... Mes sincères remerciements aux autorités chargées de UNE NOUVELLE TENUE POUR PLUS D’EFFICACITÉ

l’Aviation Civile du Burkina Faso pour leur dévouement et leur disponibilité pour les opérateurs que nous sommes. Leur expertise nous a permis de bâtir un instrument viable. Je ne saurai terminer sans faire un clin d’œil admiratif à la RACGAE qui, à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit traite nos avions en un temps record et dans la bonne humeur.

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Rencontre

COMMANDANT CLAUDE ANTOINE YARO D’AIR BURKINA :

« L’ AVION, C’EST COMME LA MOTO POUR MOI » «Oh le Commandant Yaro ! Tu le vois ? C’est le meilleur pilote du Burkina. Il n’y a pas d’avion qu’il ne maîtrise pas ! Hummer (marque de voiture), il maîtrise ! Routière (moto à grosse cylindrée) il maîtrise ! ». Les vendeurs à la criée devant l’aéroport international de Ouagadougou ne cachent pas leur admiration pour le commandant Claude Antoine Yaro, pilote à Air Burkina, qui atterrit dans le parking aux environs de 10h ce jeudi 03 octobre 2013. Mais qui est le «meilleur pilote du Burkina» ? D’où lui vient sa passion ? Où a-t-il été formé ? Et même qu’estce qu’il aime manger ? Eléments de réponse à travers l’entretien qu’il nous a accordé. Pouvez-vous vous présenter aux lec­ teurs d’ANAC News? Je suis Yaro Claude Antoine, 64 ans, marié et père de 7 enfants, et j’ai autant de petits enfants. Quel cursus avez-vous suivi pour être pilote ? Je suis passé par l’aéroclub de Ouagadougou en 1968. Je suis également qualifié FOKKER 28, Boeing 707, MAC DONNEL séries 80/87. J’ai fréquenté le centre de pilotage d’Amérique, de l’Espagne, de la France, de l’Italie, de la Suède, de la Belgique. Je totalise 22 000 heures de vol dont au moins 18 000 en réacteurs et plus de 16 000 CDB.

Quand et où avez-vous commencé à voler, et comment ça s’est passé ? Tous les pilotes vous diront que le début ressemble à un parcours de combattant, c’est la croix et à la fin la bannière. En 1978, en fin de contrat avec l’armée voltaïque, je suis parti au Canada et ça a été le début de la grande aventure. Quelle est la petite histoire de votre passion pour les avions ? Depuis l’enfance, j’ai toujours aimé les motos et je crois que c’est ça qui est à la base. Mais quelle est la relation entre la moto et l’avion ? La moto, c’est la maîtrise de l’engin. A l’époque quand nous on roulait, on fait déjà du 180 km/h. J’avais deux priorités dans ma vie, soit faire l’aviation, soit faire la course. Comme j’avais compris que la course était difficile pour les Africains, j’ai opté pour le pilotage.

Mais lorsqu’on quitte l’avion pour la moto ou la voiture, est-ce qu’on n’a pas tendance à minimiser ces engins ? Non. Tout est dans la maîtrise, l’avion il faut le maîtriser, la moto aussi il faut la maîtriser. C’est-à-dire que lorsque vous êtes sur la moto ou dans la voiture, vous regardez et vous observez ce qui se passe derrière, dans le cockpit c’est pareil. Vous qui êtes acteur et observateur de l’évolution de l’aviation civile au Burkina Faso. Quelle appréciation en faitesvous de la création de l’ANAC ? Disons que tous les pilotes attendaient la mise en place de cette grande structure et faisant parti de la maison, je vous dis que dans la sous-région, l’ANAC est respectée par les Etats voisins ainsi que les prestataires de services. C’est la grande police du ciel. Disons que l’ANAC existait déjà en tant que DAC et est maintenant en train de prendre son «Envol».

Le pilotage ne revenait-il pas plus cher ? Non, pour avoir une maîtrise de compétition, c’est des millions. Pour être affilié par exemple dans à écurie etc., pour les 24 h du Mans, ce sont des millions.

Qu’est-ce qui a changé fondamentalement ? C’est la grande maîtrise du système aéronautique par les dirigeants de l’ANAC.

La moto vous permet donc d’avoir cette capacité de maîtriser l’avion ? Oui, exactement, des partenaires disent même que les pilotes d’Air Burkina, ils conduisent comme des bicyclettes.

Qu’est-ce qui reste à améliorer ? Il reste que le grand public ignore réellement l’importance et la place de l’ANAC. C’est une grande autorité. Il reste à sensibiliser le public. Il y


Rencontre

LE PÈRE ET LE FILS, UNE COMPLICITÉ PROFESSIONNELLE

a des pays où ça s’appelle la haute autorité.

«Je suis né quand il était déjà commandant», dixit le pilote de 24 ans ,Yaro Yeager Leedaid Etant son fils, c’est l’éducation, ce qu’il vit dans le cockpit et dans le milieu se ressent à la maison. C’est peut être ça qui m’a amené à travailler avec sérieux et à savoir quand est-ce qu’il faut faire ça et ça. Je l’ai plus senti en dehors du cockpit parce qu’il ne m’a pas formé làdedans. J’ai été formé par d’autres personnes, c’est l’échange d’information et l’expérience continue. J’ai grandi avec son expérience professionnelle, car je suis né lorsqu’il était déjà commandant. Fais pas ci, fais pas ça, c’est pas évident. Ça commencé avec la moto, quand tu sors est-ce que tu as pensé à vérifier l’huile, les freins, les phares. Petit à petit, c’est parti de là.

Quel est le plus mauvais souvenir ou la plus grosse frayeur de votre carrière de pilote ? Il y a eu plusieurs frayeurs car les pilotes vous le diront lorsqu’on gère une panne d’électricité ou une panne moteur ou une fuite hydraulique ou un passage de front d’orage. Ce sont des frayeurs pour ramener l’appareil à bon port. Quel est le plus beau souvenir ? Le plus beau souvenir, c’est mon premier vol SOLO en 1968. Comment s’est passé ce vol ? En général, c’est 20 h de préparation, j’étais déjà en confiance parce je volais un peu déjà à gauche et à droite. On a fait un premier vol le matin et ensuite ils m’ont dit il faut y aller, tu es solo. J’avais déjà la main et c’est là que j’ai compris que j’avais la carrière de pilotage. Sur quels types d’avion avez-vous volé dans votre carrière et quel appareil reste votre préféré ?

Disons que j’ai aimé deux types d’appareils, le DHC6 et le Boeing 707. Ces deux m’ont permis de maîtriser le FOKKER 28 et le MAC DONNEL 80/87. En tant que pilote, quel est finalement votre moment préféré, le décollage ou l’atterrissage ? C’est le décollage car c’est le moment où tout peut se jouer, c’est à cette phase que l’homme fait confiance à la machine. Avec votre expérience, vous aviez la possibilité de voler sur d’autres compagnies. Pourquoi avoir choisi de rester à Air Burkina ? C’est la famille. Je suis le fils aîné. Et au début j’ai fait trois ans sur les cargos à Air Afrique et ça n’a pas été une bonne expérience parce qu’on partait un mois ou quinze jours et quand on revenait, il y a avait beaucoup de choses en suspension en famille comme des décès etc. Etant l’aîné en Afrique, ce n’est pas du tout facile de gérer ce genre d’histoires. Je me suis dit perdre un million et rester à la maison, c’est toujours mieux.

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Rencontre

ga à 2h du matin. C’est là que les gens on dit que la compagnie était balaise. Abordons votre côté jardin à présent, quel est votre repas préféré ? Dans l’avion comme à la maison, ce sont les spaghettis. Y’a-t-il une petite histoire derrière cela ? Non dans l’armée on en mangeait beaucoup et c’est resté à l’esprit.

Que pensent vos parents au village de votre métier ? Une fois j’ai fait venir deux cousins du village, ils ont fait un vol et ils sont allés raconter au village comment ça se passe, et Ouaga vu du ciel. Les gens ont apprécié, et quand un avion passe au dessus du village, on dit que c’est Yaro qui passe (rires). Au regard du capital que vous avez, vous n’envisagez pas de créer une école de pilotage ? Non, comme y a déjà une école de pilotage. Y a l’aéroclub déjà, je vais plutôt m’attacher à me mettre aux services de l’ANAC où je suis inspecteur de vol. Pourquoi les gens ont une telle confiance en vous selon vous ? Disons que la clientèle d’Air Burkina, il y a beaucoup qui volent avec nous depuis pratiquement 20 ans. A force, ils sont en confiance. Il y a par exemple des gens comme Georges Fadoul ou Apollinaire Compaoré qui à chaque fois qu’ils en ont l’occasion, choisissent Air Burkina. C’est parce qu’il n’ya pas de problèmes avec Air Burkina. Mais pourquoi quand c’est vous les gens sont plus rassurés ? C’est peut être ma bonne humeur. La preuve, souvent les passagers nous entendent rigoler. Et quand vous rigolez c’est à dire que tout va. Si la mine est serrée, les passagers sont stressés. Il semblerait qu’une fois à Abidjan, vous avez tenu à décoller malgré les avis qui étaient contraires.

Non, c’est-à-dire que les contrôleurs étaient en grève. Nous sommes arrivés à Abidjan à 10h45. Et quand nous voulions repartir, il était 12h moins 15 soit un quart d’heure avant la fermeture. - Air Burkina, vous êtes sûr de pouvoir décoller avant la fermeture de l’aéroport ? - J’ai dit oui. - Est-ce que vous prenez l’entière responsabilité ? - J’ai encore dit oui. Il était midi moins 2. On n’est pas même pas arrivé en bout de piste qu’ils ont fait silence radio. Mais si l’aéroport est fermé, comment décoller ? Non, c’est-à-dire que quand ils ferment l’aéroport, il n’y a plus de consigne de vols. Heureusement il faisait beau ce jour-là. Mais pourquoi vous avez tenu à décoller ? Ils ont dit que l’aéroport fermait à midi pile, mais eux ils n’ont pas attendu midi pile, ils ont commencé à fermer avant pour nous forcer à rester alors que nous étions la veille de Noel. On allait devoir loger les passagers à l’hôtel pendant trois jours, car c’était un vendredi. Air Burkina était plus en forme semble-til à l’époque ? Oui, si vous vous rappelez, il y a 5 ou 6 ans, Air Burkina était la seule compagnie, on a fait les vols d’Air Burkina, d’Air Mali, les vols spéciaux, la Présidence avec un seul avion. Ce fameux jour on a fait le vol Ouaga-Abidjan, Abidjan-Cotonou, Cotonou-Douala et on devait rentrer sur Oua-

Et à quoi passez-vous vos temps de loisirs ? Beaucoup de moto et quand j’étais encore plus jeune c’était la culture physique, j’avais même une salle à la maison et c’est ça qui me permet d’être toujours en forme. Commandant, vous êtes paré d’or, pourquoi ? L’or est pur (rires). Disons que je tiens ça de ma maman parce qu’elle a toujours aimé l’or et à force de la voir, c’est resté. L’or c’est à vie. Qu’est-que vous ressentez en voyant votre fils vous emboiter le pas? C’est avec beaucoup fierté et aussi d’angoisse car c’est une carrière bien difficile que j’ai vécue et que je risque de revivre à travers lui. C’est bizarre, dans ma famille, il n’y a que des pilotes, des mécaniciens, des banquiers, j’ai dit bon, il faut aller du côté de la médecine (rires). Je lance un appel aux jeunes qui veulent embrasser la carrière de pilote. C’est un métier difficile mais j’exhorte les gens à y adhérer. Il faut persévérer, ce n’est pas facile, le conseil que je leur donne c’est toujours persévérer. Avez-vous un message à l’endroit des autorités burkinabè ? A ce stade de la compagnie, on devait être maintenant sur de très gros porteurs parce qu’on a eu le potentiel pour vraiment réussir. Même pas un seul jour on a arrêté le travail à Air Burkina. La flotte devrait être beaucoup plus étoffée. On espère que les jeunes qui vont venir auront la chance de poursuivre le leadership d’Air Burkina. On peut toujours le récupérer car il n’est jamais trop tard. Il suffit qu’on impose au repreneur un cahier de charges précisant les lignes etc.


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PRESTATION DE SERVICES MÉTÉOROLOGIQUES DE L’ASECNA :

LE SATISFÉCIT DES COMPAGNIES AÉRIENNES

L

a Représentation de l’ASECNA au Burkina Faso a organisé une rencontre de restitution le mercredi 07 août 2013 d’une enquête de satisfaction de ses clients qu’elle a menée auprès des utilisateurs de ses services. Cette concertation entre les fournisseurs de services de la météorologie aéronautique et les usagers sont les Compagnies aériennes. Elle obéit aux exigences du système de management de la qualité pour lequel l’ASECNA a souscrit plus d’une décennie. Au cours de cette importante réunion de restitution sous la présidence du Représentant de l’ASECNA, M. Ernest MABIALA , le Directeur Général de la Météorologie, le Délégué du Directeur Général de l’ASECNA aux activités aéronautiques nationales (DAAN), le Superviseur Général de la Régie Administrative Chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale , le Représentant du Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et de celui du Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air ont rehaussé de leur présence l’éclat de la cérémonie d’ouverture des travaux. Cette conclave entre partenaires et bénéficiaires de services météorologiques entendait analyser les enquêtes de sa­ tisfactions de clients auprès des compagnies aériennes d’une part, et d’autre part, veut disposer des informations re­ latives à la perception des compagnies du niveau de satisfaction de ces exigences et de rappeler en même temps les exigences et le niveau de mise en œuvre du système de management de la qualité et de la sécurité de l’ASECNA. Les échanges interactifs, des sol-

licitudes ont été exprimées par les compagnies aériennes. Il ressort que celles-ci ont souhaité entre autres, être destinataires des METAR et ADWRING par télex ou par e-mail, et disposer des informations des stations synoptiques de l’intérieur à travers un site web. Elles ont en outre suggéré que l’ASECNA mette tout en œuvre pour inclure dans le METAR, l’état de la piste comme ce qui se fait au niveau de certains aéroports en Europe, et de faciliter l’accès au site permettant d’accéder plus facilement au NOTAR (le site www. ais-asecna.org de l’ASECNA, mettre à

leur disposition des informations sur le péril animalier et sur le délai de fermeture de l’aéroport avant et après les vols présidentiels ou VIP. A ces préoccupations, l’ASECNA s’entend dire que des efforts sont déjà déployés dans ce sens et dit prêter une oreille attentive pour la formation à la carte par l’unité QIP MET le personnel des compagnies et la coordination entre les compagnies et les fournisseurs de services de météorologie. Si les participants ont convenu de la nécessaire formation des météorologistes des stations synoptiques sur

le système de management de la sécurité et de la qualité, il demeure cependant le problème d’effectif criard et d’obsolescence des équipements en stations. A cet effet, les recommandations formulées à l’issue des travaux sont entre autres, l’acheminement des lettres d’accord ou contrats d’interface entre les compagnies, les stations météorologiques de l’intérieur et des services météorologiques de l’ASENCA devront être signés pour une bonne coordination. La désignation d’un point focal par les compagnies pour la gestion des relations de partenariat avec les services météorologiques, la mise à disposition par les services météorologiques d’une offre de formation adaptée aux besoins et la prise des dispositions par l’autorité de l’aviation civile pour introduire le stationnement des camions et remorques aux abords ou sur certaines pistes des aérodromes de l’intérieur sont des pistes de solution pour améliorer la qualité des prestations de service. Enfin, la réunion recommande que la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN) mette en place un plan d’équipement des stations et un plan de recrutement et de formation pour pallier le problème d’effectifs exprimé. Au terme de cette réunion, les acteurs de la chaine aérienne ont convenu qu’une telle concertation s’avère nécessaire entre les services techniques de l’ASECNA et les usagers de l’air. Nouhou BERTE

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UNE NOUVELLE COMPAGNIE AÉRIENNE AU SERVICE D’UNE CLIENTÈLE SELECTE

I

l se nomme DONCARLI Jean-Antoine et est de nationalité française. En posant ses valises à Ouagadougou, il est venu relever un challenge, celui de faire de Liza Transport International, une compagnie aérienne de référence dans la sous-région au profit d’une clientèle sélecte. M. DONCARLI n’est pas un novice dans le monde aérien au regard de son background. Ingénieur de l’aviation civile, il a travaillé successivement en France à la Direction générale de l’Aviation civile pendant dix ans en tant qu’ingénieur de certification, participé à la création de la compagnie aérienne AOM-Air, a rejoint Air France pour s’occuper de coopération internationale sur les Caraïbes-Océan Indien, avant de servir comme expert opérationnel au sein d’Air France Consulting. Par la suite, il est devenu Consultant senior en sécurité opérationnelle au sein de Quali-Audit et auditeur IOSA maintenance, cabine, organisation et dispatching et a mené des audits dans la sous-région. C’est à ce moment précis que le directeur général de Liza Transport International s’est rendu compte qu’il y avait véritablement un besoin de développement aéronautique pour des compagnies d’aviation d’affaires sérieuses. La rencontre des deux hommes. Mahamadou BONKOUNGOU, PDG d’EBOMAF, homme d’affaires et DONCARLI JeanAntoine, spécialiste de l’aéronautique

a rendu la tache aisée, celle de mettre en place une compagnie aérienne pour une clientèle sélecte. Quelles sont les raisons qui ont conduit à la création de la compagnie Liza Transport International ? Tout a commencé quand le Président directeur général d’EBOMAF, après des visites de chantier, a acheté un hélicoptère. Par la suite, il a commencé à s’intéresser à l’aviation. Après et au travers des contacts de haut niveau qu’il avait besoin de prendre auprès de ces donneurs d’ordre du monde entier, qui sont dans différents pays, le PDG d’EBOMAF s’est rendu compte qu’il y avait un besoin d’aviation d’affaires, luimême étant utilisateur de ces moyens. Il s’est aussi rendu compte que dans la sous-région, on proposait souvent des avions d’anciennes générations. Si on voulait des avions modernes, il fallait les faire venir d’Europe, d’Afrique du Sud, avec une longue mise en place.

C’est ainsi que s’est développée l’idée de créer Liza Transport International (LIT). Il s’est donc rapproché de Dassault Aviation, où il a pris les deux avions. Il a commencé à les faire exploiter par Dassault Falcon Services qui est une filiale de Dassault Aviation. Liza Transport International est composée d’un Falcon 7X et d’un Falcon 900X Easy, de la dernière technologie. Nos cibles sont aussi constituées d’entreprises pétrolières, minéralières qui ont besoin effectivement de vecteurs modernes. Concrètement, quels sont les domaines d’intervention de votre compagnie de transport ? Etant donné que ce sont des avions qui n’ont donc pas de problèmes de congestion, ils vont dans des zones où la circulation aérienne est dense. Ces appareils de haute technologie relient directement Ouagadougou à Buenos Aires, de l’Amérique du Sud à l’Amérique du Nord. Ils permettent de transporter des personnalités de haut rang et d’aller dans le monde entier très rapidement, sans escale. On s’en sert beaucoup aussi dans la sous-région pour faire des déplacements en fonction du dynamisme des activités économiques du groupe


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J.A. DONCARLI, DG DE LTI, SE DIT CONFIANT POUR L’AVENIR DE SA NOUVELLE COMPAGNIE

EBOMAF. Cette compagnie burkinabè propose ses services à des clients VIP institutionnels d’Etat, de grandes institutions régionales. Quels sont les challenges majeurs qui se posent aujourd’hui à Liza Transport International ? C’est d’abord effectivement faire connaitre ce type de produits, avec tout ce qu’ils comprennent comme infrastructures pour la mise en œuvre. Des avions si modernes et des investissements si lourds qui se chiffrent à une centaine de millions de dollars rien que pour deux avions. Pour protéger ces investissements, on est en train de construire des infrastructures à l’aéroport de Ouagadougou et travailler au recrutement et à la formation des ressources humaines qualifiées. Par la suite, nous nous attellerons à promouvoir une stratégie de positionnement de notre compagnie aérienne au Burkina et dans la sous-région ainsi qu’à l’international. C’est cela la nouveauté et le challenge. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en œuvre de ce projet ? Les difficultés sont liées à la nouveauté. C’est la première fois qu’on opère ce type de machines, ce cadre d’exploitation et donc on défriche un peu tout ce qui peut être général. On a par exemple des

avions de dernières technologies avec beaucoup d’électroniques embarquées, qui s’installent dans la sous-région, dans des environnements très secs, très chauds. On est en train de gérer tout ça pour s’adapter à ces contraintes. Hormis le Burkina, Liza Transport International est-elle implantée dans d’autres pays de la sous-région ? La base est dans le Burkina. Vous savez que les activités d’EBOMAF rayonnent sur différents pays. On a donc beaucoup d’activités au niveau du groupe au Togo, au Bénin, et il y a des potentiels de développement très proches sur la Guinée Conakry, sur le Tchad etc. C’est en cela que notre activité support au niveau de la compagnie aérienne fait qu’on a aussi beaucoup d’activités dans ces pays. A court et moyen termes, quelles sont vos perspectives ? Au travers des contacts dans la sousrégion, on s’est rendu compte du besoin d’un autre type d’appareils, un avion de classe qu’on appelle BBG ou ACJ, c’est-à-dire un avion qui a au moins la capacité d’emporter une trentaine de passagers, des VIP, pour des missions d’Etat, des missions diplomatiques constituées de grosses délégations. C’est pourquoi, nous avons le projet de trouver le vecteur adéquat qui sera basé à

LE LOGO DE LIZA TRANSPORT INTERNATIONAL ENTEND ASSEOIR UNE NOTORIÉTÉ SPONTANÉE DANS LA SOUS-RÉGION

Ouaga, et le PDG travaille beaucoup là-dessus. Le deuxième point est qu’on constate qu’il y a beaucoup de liaisons dans la sous-région. A ce sujet, on est à la recherche d’un avion pour des missions ponctuelles, un avion qui a une cabine de la classe du Falcon 7X ou du 900X. Ces types d’avions offrent des coûts adaptés pour des missions de 4 à 6 heures. En somme, on a donc deux axes de développement : un gros avion pour avoir une grosse cabine et un autre avion pour des missions d’intervention rapides dans la sous-région au départ de Ouaga, un avion biréacteur, qui ont des coûts biens mesurés. On pourrait simplement mentionner le fait que le continent africain et la sousrégion sont des pôles de développement très importants au niveau économique. Dans le domaine aéronautique, on sent qu’il y a beaucoup d’activités qui vont se développer dans les années à venir. Il est très important de pouvoir envisager ce développement de façon organisée avec des investisseurs, avec des professionnels de l’aviation pour effectivement créer un outil à la hauteur des ambitions du pays, du continent qui, dans les cinquante ans qui viennent, va se développer fortement. Nouhou BERTE

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La RACGAE REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE (RACGAE) FAX: 50 31 35 30 / 50 31 15 28 « Burkina Handling Service » TEL : 50 30 65 18 / 50 30 78 48

HORAIRE DE VOLS // HIVERS 2013 · PERIODE DU 28 OCT 2013 AU 29 MARS 2014 DESTINATIONS

JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

LUNDI

TU 395/396 AT 541 CBL 710 WTA 122 CBL 710/720 KP 018 ET 926 DN 003 HF730/731 DN 004 KP 018 SN 255 CBL 720 AF 548/547 SN 256 AF 6783 TK 567 AH 5016

A 320 B 738 ATR 72 F 50 ATR 72 DH8 B 752 A 320 A 319 A 320 DH8 A 333 ATR 72 A330/340 A 333 B 77X B737/A 330 B 737

TUN/BKO CMN/NIM LFW BOY LFW ABJ DKR/BKO ABJ NIM LFW BRU BOY CDG/NIM ABJ CDG/NIM IST/NIM ALG

01.45 05.30 08.30 10.05 15.05 10.15 11.50 13.40 15.05 15.05 16.30 20.10 17.55 21.50 22.20 23.55 23.50

02.35 06.20 07.30 10.00 18.00 15.40 11.15 12.30 16.25 16.00 15.40 17.20 21.10 22.50 -

AF 6783 AT 543 AH 5017 TK 567 CBL 710 CBL 710/720 KP 019 ET 927 KP 014 CBL 720 AF 548/547 DHV 190/191 TU 395 TK 567

B 77X B 738 B 737 B737/A 330 ATR 72 ATR 72 DH8 B 752 DH8 ATR 72 A330/340 ATR 4 A 320 B737/A 330

CMN BOY CKY/BKO ADD LFW BOY CDG/NIM LFW/NIM TUN IST/NIM

00.00 10.05 10.10 13.00 15.15 20.10 17.55 21.00 23.05 23.55

00.35 00.50 00.45 00.55 07.30 18.00 10.45 14.00 21.10 22.00 23.55 -

BKO/CDG NIM/CMN ALG IST BOY BOY LFW ABJ -

TK 567 AT 541 KP 4030/4031 CBL 710 WTA 122 CBL 710/720 KP 015 ET 926 CLX 805 HF730/731 KP 4030/4031 KP 018 AF 536/535 CBL 720 AH 5016

B737/A 330 B 738 B 734 ATR 72 F 50 ATR 72 DH8 B 752 B 747 E 70 B 734 DH8 A 340 ATR 72 B 737

CMN/NIM LFW LFW BOY ABJ LUX ABJ LFW LFW CDG BOY ALG

05.30 07.00 08.30 10.05 10.15 13.20 13.40 14.00 15.05 20.45 20.10 23.50

00.55 06.20 08.00 07.30 10.00 18.00 10.45 11.15 14.50 16.25 15.00 15.40 23.55 -

IST CMN LFW BOY LFW BOY LFW ADD LOS ABJ LFW BKO/CKY CDG

AT 543 AH 5017 CBL 710 CBL 710/720 KP 019 DN 003 ET 927 DN 004 KP 046 AF 548/547 CBL 720 DHV 190/191 TK 567

B738 B 738 B 737 ATR 72 ATR 72 DH8 A 320 B 752 A 320 DH8 A330/340 ATR 72 ATR 4 B737/A 330

CMN BOY CKY/BKO DKR/BKO ADD NIM LFW CDG/NIM BOY LFW/NIM IST/NIM

00.00 10.05 10.10 11.50 13.00 15.05 15.15 17.55 20.10 22.00 23.55

00.50 00.45 07.30 18.00 10.45 12.30 14.00 16.00 15.45 21.10 22.45 -

NIM/CMN ALG BOY BOY LFW NIM ABJ BKO/DKR NIM NIM/CDG

MARDI

MERCREDI

JEUDI

OBSERVATIONS

TUN CMN BOY LFW BOY BKO/CKY ADD NIM ABJ BKO/DKR BKO/CKY ABJ Night stop NIM/CDG BRU -

Night stop Night stop

NIM/CDG LFW BKO/TUN -

Cargo KP

Cargo KP

Night stop -

Night stop LFW -


Annexe

HORAIRES DES VOLS : DU 28 OCTOBRE 2012 AU 31 MARS 2013 Ed. du 29 SEPTEMBRE 2012 DESTINATIONS

JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

VENDREDI

TK 567 AT 544/545 TU 395/396 CBL 710 WTA 122 CBL 710/720 KP 047 ET 926 HF730/731 ET 927 SN 255 KP 014 AF 548/547 CBL 720 SN 256 AH 5016 AT 543

B737/A 330 B 738 A 320 ATR 72 F 50 ATR 72 DH8 B 752 A 319 B 752 A 333 DH8 A330/340 ATR 72 A 333 B 737 B 738

CMN TUN/BKO LFW BOY NIM ABJ ABJ ADD BRU LFW CDG/NIM BOY ABJ ALG CMN

01.40 01.45 08.30 10.05 10.10 10.15 13.40 13.00 16.30 15.15 17.55 20.10 21.50 23.50 23.59

00.55 02.35 02.35 07.30 10.00 18.00 10.45 11.15 16.25 14.00 17.20 21.10 22.50 -

IST CMN TUN BOY LFW BOY LFW ADD ABJ ABJ ABJ NIM/CDG

AT 543 AH 5017 CBL 710 CBL 710/720 KP 015 ET 926 DN 003 KP 018 DN 004 AF 548/547 CBL 720 TK 567 AH 5016

B 738 B 737 ATR 72 ATR 72 DH8 B 752 A 320 DH8 A 320 A330/340 ATR 72 B737/A 330 B 737

CMN BOY ABJ DKR/BKO LFW NIM CDG/NIM BOY IST/NIM ALG

00.00 10.05 10.15 11.50 15.05 15.05 17.55 20.10 23.55 23.50

00.50 00.45 07.30 18.00 10.45 11.15 12.30 15.40 16.00 21.10 -

NIM/CMN ALG BOY BOY LFW ADD NIM BKO/CKY BKO/DKR NIM/CDG

AT 543 AH 5017 TK 567 AT 543 KP 4030/4031 CBL 710 CBL 710/720 KP 019 ET 927 DHV 190/191 HF730/731 KP 046 CBL 720 AF 536/535

B 738 B 737 B737/A 330 B 738 B 734 ATR 72 ATR 72 DH8 B 752 ATR 4 A 319 DH8 ATR 72 A 340

CMN CMN/NIM LFW BOY CKY/BKO ADD LFW/NIM ABJ LFW BOY CDG

00.00 01.55 07.00 10.05 10.10 13.00 13.00 13.40 15.15 20.10 20.45

00.50 01.00 00.55 02.45 08.00 07.30 18.00 10.45 14.00 14.00 16.25 15.50 23.55

NIM/CMN ALG IST CMN LFW BOY BOY LFW ABJ LFW ABJ NIM

SAMEDI

DIMANCHE

2J AIR BURKINA

Tél : 50 31 47 05

AF AIR FRANCE

Tél. : 50 30 63 65

AH AIR ALGERIE

Tél.: 50 31 23 02

ATR ROYAL AIR MAROC

-

DN SENEGAL AIRLINES

Tél. : 50 31 39 05

DHV DHL INTERNATIONAL

Tél. : 50 31 19 47

ET ETHIOPIAN AIRLINES

Tél. : 50 30 16 52

HF AIR COTE D’IVOIRE

-

KP ASKY AIRLINES

Tél.: 50 33 12 37/38

KQ KENYA AIRWAYS

Tél.: 50.33.18.14

SN BRUSSELS AIRLINES

Tél. : 50.33.14.44

TK TURKISH AIRLINES

-

Night stop Night stop

BRU -

Night stop -

Cargo KP

Night stop CDG

DESTINATIONS

COMPAGNIES

LEGENDE

OBSERVATIONS

ACC ......... ACCRA ADD ........ ADDIS ABEBA BKO ......... BAMAKO CDG ........ PARIS (CDG) CKY ......... CONAKRY CMN ........ CASABLANCA COO ........ COTONOU DKR ......... DAKAR IST ........... ISTANBUL LFW ......... LOME LOS .......... LAGOS NBO ........ NAIROBI NIM ......... NIAMEY ORY ......... PARIS (ORLY) TIP ........... TRIPOLI

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Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32

design: www.schaffenskraft.de

Fax: +226 50 31 45 44

A l ’occasion du Nouvel An

le Directeur général de l ’Agence

Nationale de l ’Aviation Civile (ANAC) et l ’ensemble de ses collaborateurs

vous présentent leurs vœux de bonne et heureuse année 2014


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