ANAC News-02

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anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 2 Avril – Août 2013

Visite d’amitié et de travail du Président du Conseil de l’OACI :

Une mission bien remplie


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SOMMAIRE NO.02 2013 04

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44

Dans ce numéro : Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC ....................... 3 A la une Le Président du conseil de l’OACI au Burkina .................................................... 4-6 Focus sur l’ANAC Audit sûreté du Burkina Faso ........................................................................................... 7 Prestations de serment en sécurité et sûreté des vols ................................. 8/9 Conseil d’administration ................................................................................................. 10 Sécurité et Sûreté Formation artiƥciers démineurs .................................................................................. 11 L’expertise Singapourienne s’invite au Burkina Faso ....................................... 12 Certiƥcation d’une compagnie - Les étapes suivre ....................................... 13 Formation des contrôleurs - Homologation EAMAC .................................. 14/15 Coopération & Partenariat CA1GOL47 Ouaga ........................................................................................................... 16 AEROCLUB - Un de passages pour devenir pilote .............................................. 17 Réduction du carbone - Quel plan d’action pour les Etats ? ........................ 18 Conférence Mondiale sur le Transport Aérien, Montréal ......................... 19/20 Aéroports Réception d’infrastructures aéroportuaires ............................................................ 21 Rencontre Interview du nouveau DG d’Air Burkina ........................................................... 22-24 Publicom Gestion de l’assistance en escale - la RACGAE ...............................................25-27

Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Issa BARRY Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Azakaria TRAORE Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


Editorial

Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC

Autonomie de l’ANAC, une forte recommandation de l’OACI

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hers lecteurs, chères lectrices, Certes, le processus de l’opérationnalisation de l’ANAC est bel et bien en marche et l’optimisme est au beau ƥxe. En effet, après la nomination des directeurs, chefs de cellule et de service, il y a quelques mois, tout récemment la session du conseil d’administration extraordinaire du 10 mai 2013 a adopté le manuel de procédures administrative, ƥnancière et comptable et le statut du personnel.

L’adoption de ces deux outils de travail marque comme toutes les précédentes étapes, une amorce déterminante dans notre processus d’opérationnalisation. Cependant, y voir de près, le processus d’opérationnalisation de l’ANAC ne saurait être viable et remplir toutes ses promesses sans une autonomie véritable et réelle. Elle est cette condition sine ne qua non et donc prépondérante. Elle est l’essence même des raisons obIectives qui ont prévalu la création des ANACs dans notre sous-région en particulier, et en Afrique en général. L’autonomie de l’ANAC, cette problématique plus que d’actualité est au cœur de tous les débats au moment

ou l’environnement du secteur aérien du Burkina Faso est en voie d’amorcer une reforme institutionnelle majeure. A cet égard, nous pouvons aƧrmer sans ambages qu’aucun projet dans le secteur aérien, quelles que soient son envergure et ses missions, ne saurait être porteur d’espoir et d’espérance sans une aviation civile forte. Et pour asseoir une aviation civile forte, il faudrait lui donner les moyens de son autonomie de gestion et de son autonomie en ressources ƥnancières conséquentes. Cette vision procède de la forte recommandation de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), qui, dans son analyse, avait fait ressortir une saignée importante du personnel technique des directions de l’aviation civile vers d’autres destinations. Cette situation peu reluisante portait et porte un handicap sérieux aux missions régaliennes combien importantes que doivent jouer ces institutions. N’est- ce pas l que la souveraineté de nos Etats est en partie mise rude épreuve ? En eƤet, l’attentat du 11 septembre 2001 a ƥni de convaincre plus d’un que la problématique de la sécurité et de la sûreté aériennes est au cœur des priorités tant au niveau des gou-

vernants qu’au niveau des gouvernés, et que nous devons, dans une synergie d’actions, œuvrer relever brillamment les déƥs dans ledit secteur pour une aviation civile performante et compétitive au service de nos Etats respectifs. A cet égard, nous souhaitons au niveau des diƤérentes strates d’inƦuence qu’ chaque instant de prise de décision, les décideurs aient l’esprit que chaque acte qui sera posé concourra au renforcement de l’autonomie de l’ANAC. D’ores et déj , nous fondons notre espoir sur la dynamique déj entamée avec l’adoption du statut du personnel qui sera complétée par l’adoption du code de rémunération lors des prochaines sessions du conseil d’administration. De toute évidence, les sillons sont tracés et consolidés suite la visite de travail et d’amitié du Président du conseil de l’OACI, M. Roberto Kobeth Gonzalez du 06 au 08 mai dernier auprès des plus hautes autorités du Burkina Faso qui ont été congratulées et encouragées pour les progrès notables enregistrés dans le secteur de l’aviation civile et ont en retour instruit les instances compétentes pour la mise en œuvre diligente des mesures concourant la pleine et entière autonomie de l’ANAC.

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A la une

Visite de travail et d’amitié :

Le Président du conseil de l’OACI au Burkina LE PRÉSIDENT DU FASO, BLAISE COMPAORE , REÇOIT M. GONZALAZ EN COMPAGNIE DU MINISTRE JEAN BERTIN OUEDRAOGO ET LE REPRÉSENTʘ ANT PERMANENT DE L’OACI DU BURKINA ET DE L’AFRIQUE DE L’OUEST MOUMOUNI DIEMGUIMDE

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ans le cadre de la visite de travail et d’amitié au Burkina Faso, le Président du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a tout d’abord rendu une visite de courtoisie au Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, le mardi 05 mai 2013 à son cabinet. Plus qu’une visite de courtoisie, ce fut une séance de travail entre le Président Roberto K. Gonzalez qui avait à ses côtés, l’Ambassadeur du Burkina Faso à Ottawa, Amadou Adrien Koné, et le Représentant permanent de l’OACI du Burkina et de l’Afrique de l’Ouest M. Moumouni Dieguimde, et la délégation burkinabé conduite par le Ministre Jean Bertin Ouedraogo, entouré du Ministre Délégué chargé des Transports, des Conseillers Techniques et des Directeurs Généraux. Pour le Ministre Ouedraogo, la riche expérience de son hôte et ses connaissances pointues sur le transport aérien permettent notre pays de s’abreuver

sa source pour enregistrer des avancées notables dans l’aviation civile. Le représentant de l’exécutif burkinabé renchérit en disant avoir été sensible et très reconnaissant des actions que le Président du Conseil de l’OACI a menées en faveur de l’Afrique et du Burkina Faso. Poursuivant son argumentaire, le Ministre a fait savoir son auditoire que son hôte a son actif la création du Plan AFI dont le ƥnancement hauteur de trois milliards US par an permet d’aider les Etats africains en vue de réduire les écarts des huit (08) éléments critiques des audits USOAP. Sa conviction pour une Afrique émergente dans le secteur de l’aviation civile l’a amené faire un plaidoyer en faveur des Etats africains aƥn de surseoir la publication de toute liste noire par l’Union Européenne. Sur cette question, les critères ƥxés par cette institution sont jugés très partiales. Notre pays, le Burkina Faso, a, pour sa part, bénéƥcié de l’appui de cette personnalité discrète pour que notre pays puisse siéger au Conseil de l’OACI. Le ƥnancement des missions d’assistance en audits de l’OACI au Burkina Faso sont entre autres ses actions.


A la une M. ROBERTO K. GONZALEZ RENCONTRE LE MINISTRE DES INʘ FRASTRUCTURES, DU DÉSENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS

LA CÉRÉMONIE D’INSTALLATION DE L’AVION

Très Ʀatté par ces éloges envers sa modeste personne, le Président du Conseil de l’OACI a fait savoir son hôte que la performance de toute aviation civile est très liée aux décisions politiques. A ce titre, il se félicite des progrès réalisés par le Burkina Faso car les mesures protectionnistes sont très faibles dans le secteur aérien et les pays qui sont dans cette tendance pourront aller loin. Il a poursuivi ses propos en notant que l’aviation civile est un domaine captivant et passionnant et encourage le Burkina Faso asseoir une culture d’aviation civile. C’est sur une présentation du nouvel organigramme du Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports que la séance de travail a pris

ƥn et la délégation de l’OACI a mis le cap sur le siège de l’ANAC. A cette concertation entre les acteurs du secteur aérien et la délégation de l’OACI, Roberto Gonzalez a mis l’accent sur les enjeux de la sécurité aérienne dans le monde. Pour lui, les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un tournant décisif dans la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la sécurité aérienne. Comme si la coïncidence était au rendez-vous, cette visite s’eƤectue au moment où l’ANAC est auditée par l’OACI. Il a proƥté de cette opportunité pour demander aux inspecteurs de coopérer avec les auditeurs de l’OACI et les a rassurés de la volonté de sons insti-

tution d’accompagner l’ANAC pour une mise en œuvre eƧcace des mesures de sécurité et de sûreté. C’est sur cette note d’encouragement des eƤorts fournis par le Burkina Faso qu’a été inaugurée l’installation de l’avion dans les locaux de l’ANAC, et le visiteur du jour a suivi la présentation de la maquette du nouveau siège de l’ANAC et a promis d’apporter une contribution substantielle la matérialisation dudit siège avant de prendre congé des locataires et tourner le cap pour la poursuite des audiences auprès des plus hautes personnalités du pays. Nouhou Berté VUE DU FUTUR SIÈGE DE L’ANAC

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A la une

Décoration du Président de l’OACI :

Un geste de reconnaissance et de persévérance Le président du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), Roberto Kobeh Gonzalez, était en visite au Burkina du 6 au 8 mai 2013. Une visite qui lui a permis de prendre contact avec la grande famille de l’aviation civile burkinabè mais aussi de toucher du doigt les projets du pays des Hommes intègres dans le secteur, notamment l’aéroport de Donsin. Au terme de son séjour, Roberto Kobeh Gonzalez a été élevé au rang d’ofĆcier de l’ordre national au cours d’un cocktail en son honneur, le mercredi 8 mai dernier.

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udiences chez le Président du Faso, le Premier ministre, le président de la commission de l’UEMOA, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Ce sont là les points saillants du séjour au Burkina du président du Conseil de l’OACI, Roberto Kobeh Gonzalez, du 6 au 8 mai 2013. Un cocktail en son honneur a été organisé le mercredi 8 mai 2013. Occasion pour le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo de se réjouir du séjour très fructueux du président du Conseil de l’OACI : “Au cours de cette visite d’amitié et de travail, nous avons passé en revue les axes de coopération entre notre pays et l’OACI mais également fait le point sur l’état de l’aviation civile burkinabè “.

S’enorgueillissant de l’appréciation positive faite par leur hôte des eƤorts du gouvernement burkinabè, Jean Bertin Ouédraogo a foi aux retombées de cette visite, car le président de l’OACI les a assurés de son soutien indéfectible et de son accompagnement pour la réalisation de leurs projets dans le domaine de l’aviation civile, notamment la construction de l’aéroport de Donsin. A en croire le chef du département des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Robert Kobeh Gonzalez, qui a entre autres appuyé la candidature du pays des Hommes intègres pour siéger au conseil de l’OACI et le ƥnancement des missions d’assistance en audits de l’OACI au Burkina pour la relecture des règlements de la sûreté et

contribué la formation de dix inspecteurs nationaux en sûreté de l’aviation civile et au plaidoyer en faveur du Burkina pour le poste de la vice-présidence la première conférence mondiale sur la sûreté de l’aviation civile, est un “ami du Burkina”. Aussi pour lui traduire la reconnaissance de la Nation burkinabè, le président du conseil de l’OACI a-t-il été élevé au rang d’oƧcier de l’ordre national au cours du cocktail. Une distinction honoriƥque, synonyme de surprise agréable pour M. Gonzalez pour qui son séjour au Burkina a été l’occasion de découvrir les eƤorts du gouvernement burkinabè tous les niveaux mais aussi la grande famille de l’aviation civile du pays des hommes intègres : “Le peu de temps que j’ai passé ici m’a permis de découvrir la véritable richesse du Burkina : son peuple”. Roberto Gonzalez, qui a également reçu un présent de la part de la famille de l’aviation civile burkinabè, souligne qu’il quitte le sol burkinabè par avion parce qu’il a conƥance en la sécurité de l’aviation civile internationale et au professionnalisme des acteurs du domaine au Burkina. Il ne manque pas de traduire sa gratitude en l’endroit du pays par une promesse : “I will come back” ! Après avoir été élevé au rang d’oƧcier de l’Ordre national des mains du ministre Jean Bertin Ouédraogo, le président du Conseil de l’Organisation de l’Aviation civile internationale a reçu un présent de la famille de l’aviation civile burkinabè. Hyacinthe Sanou

“UN AMI DU BURKINA” : ROBERTO K. GONZALEZ

LA CÉRÉMONIE DE DÉCORATION

LE MINISTRE OUÉDRAOGO CONGRATULANT M. GONZALES APRÈS SA DÉCORATION


Focus sur l’ANAC

Audit sûreté du Burkina Faso :

Résultats globalement satisfaisants

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u 06 au 14 mai 2013, le système de supervision de la sûreté du Burkina Faso a été audité par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Cet audit s’inscrit dans le cadre du second cycle (janvier 2008 – décembre 2013) du programme universel d’audits de supervision de la sûreté (en anglais : USAP=Universal Security Audit Programme). En rappel, le système de supervision de la sûreté du Burkina Faso avait déj été audité en 2006 avec un suivi en 2009 par l’OACI dans le cadre du premier cycle du programme USAP (novembre 2002 – décembre 2007). La mission d’audit a été eƤectuée par trois experts (Didier CONSTANT, Michelle BOULANGER et Barnabé METOHOUE). Au cours des travaux de l’audit,

9 domaines d’activités ont été examinés : 1. Cadre réglementaire et système national de sûreté de l’aviation civile ; 2. Formation du personnel de sûreté de l’aviation ; 3. Fonctions de contrôle de la qualité ; 4. Opérations aéroportuaires ; 5. Sûreté des aéronefs et sûreté en vol ; 6. Sûreté des passagers et des bagages ; 7. Sûreté du fret, des articles, de restauration et de la poste ; 8. Riposte des actes d’intervention illicite ; 9. Aspects de la facilitation liés la sûreté. Tous ces domaines d’activités sont passés au peigne ƥn, et les résultats de l’audit ont été satisfaisants puisqu’ils sont supérieurs la moyenne mondiale. Il est noter que de 2006 2013,

le système de sûreté du Burkina Faso a connu des améliorations signiƥcatives travers entre autres les actions suivantes : l’adoption de textes législatifs et réglementaires en matière de sûreté ; formations de 9 inspecteurs en sûreté ; sensibilisations des usagers des aéroports aux mesures de sûreté ; formations du personnel (Police, Gendarmerie & Douane) chargé de l’inspection/ ƥltrage dans les aéroports de Ouagadougou et Bobo Dioulasso ; organisation d’exercices de gestion de crise ; acquisition d’équipements de sûreté pour l’inspection/ƥltrage des personnes et des biens dans les aéroports de Ouagadougou et Bobo Dioulasso ; acquisition de moyens roulants ; installation d’équipements permettant de lire les documents de voyage. Léandre Bakyono

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Focus sur l’ANAC

Prestations de serment en sécurité et sûreté des vols :

EnĆn, une première dans l’aviation civile au Burkina Faso lennelle marque une étape importante dans le processus de mise en œuvre du dispositif institutionnel de l’ANAC. Ainsi, les personnes suivantes ont prêté serment : Inspecteurs en navigabilité des aéronefs : - Monsieur Abel SAWADOGO, ingénieur de I‘aviation civile; - Monsieur Léandre Zéphirin BAKYONO, Ingénieur mécanicien de l’aviation civile; LE DG ANAC PRÊTANT SERMENT

C’est pour sacriƩer à cette obligation légale que les inspecteurs de sécurité et de sûreté aériennes ont prêté serment le mercredi 17 avril 2013. L’acte qui vient d’être posé est une grande première dans l’histoire de l’Aviation civile du Burkina Faso. Cela renforce les pouvoirs conférés à l’autorité compétente, à savoir, l’ANAC dans le cadre de la supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes. « Je jure d’exercer mes fonctions avec probité dans le strict respect des lois et règlements », c’est en ces termes consacrés que les dix huit inspecteurs de sécurité de vols et les inspecteurs de sûreté de l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC) ont prêté serment au tribunal de grande instance de Ouagadougou pour accomplir en toute légalité les délicates et diƧciles missions qui sont les leurs. Ce dernier acte procède des dispositions de Programme national de Sureté de l’aviation civile (PNSAC), et du Pro-

gramme national de Sécurité (PNS), référentiels de la politique du gouvernement du Burkina Faso en matière de l’aviation civile. Avec cette légalité requise, les inspecteurs de Sécurité et de Sûreté peuvent en tout temps avoir accès aux installations aéroportuaires, aux aéronefs, aux informations nécessaires et la documentation technique des exploitants. En cas d’infraction, ils appliquent les dispositions prévues par le Code de I‘aviation civile et participent en cas de nécessité au vol de contrôle exécuté par I’ exploitant. En outre, ces prérogatives s’élargissent ce qu’ils peuvent procéder l‘immobilisation au sol d’un aéronef jusqu’ l’élimination des risques identiƥés pour la sécurité et cela sur autorisation du Directeur Général de l’Agence nationale de I‘aviation civile. Enƥn, en cas de force majeure, ils peuvent requérir I’assistance des forces de l’ordre. Cette cérémonie so-

- Monsieur Pascal YARO, Technicien de maintenance d’aéronefs; - Monsieur Salifou ZANGA, Technicien de maintenance d’aéronefs. Ces inspecteurs en navigabilité des aéronefs ont pour missions entre autres de participer la délivrance des certiƥcats de navigabilité, la surveillance continue et au maintien de la navigabilité des aéronefs immatriculés au Burkina Faso, de certiƥer les aéronefs en vue de leur immatriculation et agréent les organismes de maintenance des avions, eƤectuent des inspections en escale des aéronefs fréquentant les aéroports du Burkina Faso. Inspecteurs en exploitation technique d’aéronefs : - Monsieur Léandre Zéphirin BAKYONO, Ingénieur mécanicien de l‘aviation civile; - Monsieur Azakaria TRAORE, Ingénieur des études et d’exploitation de l’aviation civile.


Focus sur l’ANAC

P+OTO DE FAMILLE DES INSPECʘ TEURS EN SÉCURITÉ ET SÛRETÉ DE VOLS ASSERMENTÉS

Les inspecteurs en exploitation technique d’aéronefs doivent entre autres participer la certiƥcation et la surveillance continue (aspect exploitation) des entreprises de transport aérien, eƤectuer des inspections au sol ou en vol des équipages de conduite des exploitants aériens détenteurs de permis d’exploitation aérienne délivré par l’autorité aéronautique du Burkina Faso et participer au recyclage des équipages de conduite au simulateur. Inspecteurs en vol : - Monsieur Glaude Antoine YARO, Pilote commandant de bord, chargé de l’inspection en vol des équipages de conduite et de la supervision des formations de qualiƥcation de type et au recyclage du personnel. Inspecteur en licence du personnel aéronautique: - Monsieur Léandre Zéphirin BAKYONO, Ingénieur mécanicien de l‘aviation civile. Sa mission est de participer la délivrance des licences du personnel, la supervision des formations de qualiƥcation de type et au recyclage du personnel.

-Monsieur Youssouf OUEDRAOGO, technicien supérieur en génie civil spécialisé en bases aériennes ;

- Madame Bernadette SOMDA/SOME, économiste spécialiste en transport aérien ;

- Monsieur Lawankilia SIA, Ingénieur des études et d’exploitation de l’aviation civile.

-Madame Pingdiwindé Fatima Rosette OUEDRAOGO, cadre en ƥnances comptabilité ;

Inspecteur des services de la navigation aérienne : - Monsieur Ibrahim KONE, ingénieur en étude et d’exploitation. Il a pour taches essentielles de mener des inspections en vue de la certiƥcation des services de la navigation aérienne, de participer aux recherches et sauvetage, donner des avis sur l’approbation des manuels de procédures des services de la navigation aérienne et de participer la certiƥcation des équipements de radionavigation. Inspecteurs de sûreté de l’aviation civile : - Monsieur Norbert COMPAORE, juriste/ économiste, spécialiste en transport aérien ; - Monsieur Simon KABORE, ingénieur génie civil, spécialiste en base aériennes

- Monsieur Alexis ZONCO, master en manager des aƤaires internationales; - Monsieur Jean-Pierre BAKOUAN, ingénieur en construction aéronautique Conformément la feuille de route qui leur a été assignée, ces inspecteurs en sûreté de l’aviation civile doivent participer aux inspections liées la délivrance et au renouvellement des agréments relatifs la sûreté, mener des inspections programmées ou inopinées liées la mise en œuvre des mesures de sûreté aéroportuaire .Par ailleurs, ils doivent mettre un point d’honneur pour prendre part la mise jour de la règlementation relative la sûreté, de s’assurer de la conformité de la mise en œuvre des mesures de sûreté au regard des exigences du Programme national de sûreté de l’aviation civile (PNSAC) et de procéder la vériƥcation de l’eƧcacité dudit Programme.

Inspecteurs des aérodromes : ils sont assignés aux inspections en vue de la certiƥcation des aérodromes en collaboration avec les Inspecteurs des services de la navigation aérienne. Ils doivent notiƥer au service d’information aéronautique les caractéristiques aérodromes. Pour ce corps d’inspecteurs, ce sont :

- Madame Nana GUISSOU/ZOURE, juriste spécialiste en transport ; -Madame Salamato DOUMOUNIA/ZARE, administrateur civil; - Monsieur Alidou SINARE, ingénieur d’études et d’exploitation en aviation civile ;

Après ces prestations de serment, l’heure est au travail bienfait avec un point d’honneur sur la probité car comme le déƥ du Directeur général de l’ANAC est de faire du Burkina Faso, une référence en matière d’aviation civile dans la sous région et cela passe par l’excellence au travail. Nouhou Berté

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Focus sur l’ANAC

Tenir compte du droit positif burkinabè et maintenir certaines dispositions nationales Conseil d’Administration :

Deux instruments de travail adoptés

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’ANAC a tenu la deuxième session extraordinaire de son Conseil d’administration le vendredi 10 mai 2013. Les membres du Conseil se sont penchés sur l’examen du manuel de procédures administrative, comptable et Ʃnancière. Ils ont d’abord passé en revue la prise en compte, par le représentant de Team Management Consulting, des amendements faits par les administrateurs et le Commissaire aux comptes, lors de la deuxième session ordinaire de Bobo Dioulasso tenue le 04 janvier 2013.

Après cet exercice et compte tenu du nombre important des amendements faits, le Conseil a recommandé au Directeur Général de s’impliquer fortement et ce, avec l’appui du Commissaire aux Comptes dans la prise en compte des contributions, amendements et corrections, de manière rendre un document mieux étoƤé, tenant compte des délais réglementaires de transmission dudit document au Ministère de l’Economie et des Finances, dès son adoption par le Conseil d’Administration. A l’issue des

échanges, et sous réserve de la prise en compte des observations et amendements, le manuel de procédure administrative, ƥnancière et comptable a été adopté. Le deuxième point de l’ordre du jour a consisté la présentation des grandes articulations du statut par le consultant Beleko Pierre KABORE, du Cabinet FIDAF. Le statut du personnel a traité des titres suivants : dispositions générales; déroulement de la carrière; obligations et droits, régime disciplinaire, positions statutaires, organes consultatifs, évaluation, avancement, promotion et formation professionnelle; régime social; cessation d’activités; dispositions transitoires et ƥnales. Après les amendements de forme, le consultant a assuré qu’il s’est inspiré des textes de l’ASECNA et des agences sœurs des pays de la sous-région (Sénégal, Benin, Togo et la Côte d’Ivoire, etc.), eu égard aux exigences d’harmonisation de la gestion des ressources humaines au niveau sous régional. Néanmoins, les

administrateurs tout en prenant note, ont insisté pour que soit tenu compte du droit positif burkinabè, en ce sens que les textes qui fondent l’armature du statut du personnel de l’ANAC doivent être ceux qui régissent les établissements publics de l’Etat. La plupart se sont exprimés en faveur du maintien des dispositions nationales régissant l’âge de la retraite, en appliquant 60 ans pour les cadres A, 58 ans pour les cadres B et 56 ans pour les autres agents. Au terme des échanges sur ce point, le Conseil a adopté le statut du personnel. Au titre des divers, les administrateurs ont eu des informations sur la présentation de la maquette du siège de l’ANAC, sur l’ état de mise en œuvre de la recommandation sur la répartition des recettes de l’ANAC, sur le point sur la préparation du rapport d’explication du PCA l’Assemblée Générale des Société d’’Etat, volet EPE ont donné des indications sur le contenu du programme de leur séminaire de formation. Nouhou Berté


Sécurité & Sûreté

ArtiĆciers démineurs :

Agir contre tous actes d’intervention illicite

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’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) en collaboration avec le deuxième Programme sectoriel des Transports (PST-2) a tenu du 03 au 09 avril une session de formation de niveau 2 au proƩt des forces de défense et de sécurité aéroportuaires de l’aéroport international de Ouagadougou. Une douzaine de stagiaires du régiment de sécurité prési-

REMISE D’ATTESTATION PAR LE DG ANAC À UN PARTICIPANT

dentielle, de la compagnie de sécurité aéroportuaire, de la police spéciale et de la douane ont pris part à une session de formation de niveau 2 en artiƩciers démineurs. Cette formation fait suite une première de niveau 1 en aout 2011. Venu spécialement de la France, Christophe Naudin, spécialiste français en explosifs et sur les questions d’actes terroristes au bilan de sa formation, a mentionné que les modules dispensés visent sonder le terrain en vue de découvrir d’éventuels engins explosifs, établir

des périmètres de sécurité quand il y a des bagages suspects abandonnés, enƥn appliquer une procédure pour neutraliser une menace par la destruction. Au terme de cette session, le formateur a formulé des propositions pour accroître le niveau d’alerte au niveau de l’aéroport international de Ouagadougou. Pour ce faire, il a suggéré que le personnel des forces et de défense soit doté d’équipements en imagerie radioscopie portable, appareil permettant de faire des radios sur des menaces et de détecteur de traces. Ce détecteur est conçu pour permettre par frottis ou aspiration de quelques modules d’air autour d’un objet, de savoir s’il y a des précurseurs d’explosifs ou pas. A l’en croire, le formateur juge le niveau de sécurité de l’aéroport satisfaisant.

sécurité, mieux que dans d’autres domaines, prévenir vaut mieux que guérir. Le premier responsable de l’Agence dira avec force que le contexte géopolitique

CE GROUPE PLURIDISCIʘ

“La formation dont nous avons bénéƥcié nous amène faire des suggestions aƥn de pouvoir mener bien les missions conƥées nous. Il s’agit de la mise en place d’une unité d’artiƥciers démineurs rattachée l’ANAC et de pouvoir bénéƥcier prochainement d’une formation de niveau 3”, dixit l’assistant de douanes Abdoulaye Kinda, le porte-parole des stagiaires.

de la sous-ré- PLINAIRE EST PRÊT POUR gion marqué CONTRER TOUT ACTE DE TERRORISTE par la montée en puissance du risque terroriste a pour conséquence ; de mettre rude épreuve le dispositif sécuritaire de nos Etats dans leur ensemble, c’est pourquoi, il est plus que nécessaire de mettre en place un dispositif technique et humain pour répondre toute éventualité et ce, conformément aux standards internationaux. La dimension composite du groupe rassure et conƥrme que rien ne sera négligé lorsque viendra le moment de mettre en application les connaissances acquises.

Pour le directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), Abel Sawadogo, cette formation se justiƥe plus d’un titre car en matière de

C’est sur cette note de déƥs et d’espoir que les parties prenantes se sont dit au revoir pour un autre rendez- vous, donc pour un autre challenge. Nouhou Berté

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Sécurité & Sûreté

PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS AVEC LES MINISTRES EN CHARGE DES TRANSPORTS

sécurité et de la sûreté, elle doit être le lieu de dégager des engagements et des actions qui puissent favoriser l’entame du processus de ƥnalisation du projet d’accord aérien de type « ciel ouvert » entre les pays. La session sera pilotée par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile de Singapour ; le Directeur Général adjoint de l’Académie de ce pays, Tay Tiang Guan, a conduit la délégation pour les besoins de la formation.

CertiĆcation et surveillance des exploitants d’aéronefs :

L’expertise Singapourienne s’invite au Burkina Faso

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’Agence Nationale de l’Aviation Civile a initié, le 11 mars 2013 et ce, jusqu’au vendredi 15 mars, un atelier de formation sur la certiƩcation et la surveillance des exploitants d’aéronefs. Cette session, première du genre en Afrique francophone, a regroupé des participants venus d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les modules de formation ont été dispensés par les experts venus de Singapour. Former des inspecteurs de la sécurité aérienne sur le processus de certiƥcation des compagnies aériennes de transports publics de passagers et de fret, en vue de la délivrance du permis d’exploitation aérienne ; tel était l’objectif que visait l’ANAC travers le séminaire qui a regroupé Ouagadougou pour 5 jours des cadres de l’aviation civile africaine. Ces cadres sont venus du Burundi, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie, du Mali, du Niger, de l’Ouganda, du Togo et de l’Ethiopie. Cette session, première du genre dans la sous-région francophone a permis aux participants de passer au peigne ƥn les fondamentaux pour l’acquisition du permis d’exploitation aérienne travers

l’évaluation de la demande préliminaire ; l’examen de la demande formelle ; l’évaluation de l’existence de la documentation de la compagnie, l’évaluation

ABEL SAWADOGO, DG DE L’ANAC : “L’IMPORTANT EST D’AVOIR ACQUIS DES CONNAISSANCES”

de la conformité et enƥn la délivrance du permis d’exploitation aérienne. Cet atelier entend amorcer la dynamique de construction des espaces aériens sûrs et sécurisés. Ce qui nécessite la prise de mesures fortes dans des domaines en pleine expansion comme celui de l’exploitation d’aéronefs. Si tant est que la formation permettra de renforcer les capacités des Etats membres de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) dans les domaines de la

Le Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo, présidant la cérémonie d’ouverture a dit en substance que le sujet est si important qu’il veut espérer de cette conclave la prise d’engagements forts et d’actions majeures. A cet égard, le premier responsable en charge des transports, a fait savoir qu’ la pratique, une tache de la plus grande importance exigera d’eux une capacité au discernement pointu et par conséquent sont interpellés faire montre d’une rigueur sans faille. D’ores et déj , il les a invités l’appropriation des diƤérents modules, toute chose qui permettra de maîtriser les contours de certiƥcation des compagnies, mais aussi les amènera être aptes conduire des actions d’inspection intervalles réguliers. A l’issue des cinq jours de formation, le Directeur général de l’ANAC, Abel Sawadogo, s’est dit convaincu que l’atelier de formation sur la certiƥcation et la surveillance des exploitants d’aéronefs a atteint tous ses objectifs car l’important étant d’avoir acquis des connaissances qui permettront aux participants de remplir au mieux les diƤérentes missions qui leur seront conƥées. Il a tenu avant de baisser les rideaux de cette session de formation, saluer et encourager cette belle coopération sudsud et souhaiter que de telles formations soient légion dans nos régions africaines en vue de renforcer les mesures de sécurité et de sûreté pour une participation honorable de l’Afrique dans le concert des nations dans le domaine de l’aviation civile internationale. Nouhou Berté


Sécurité & Sûreté

CertiĆcation d’une compagnie :

Les différentes étapes à suivre

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a supervision de la sécurité est une fonction par laquelle les États assurent l’application effective des normes et pratiques recommandées (SARP) et des procédures correspondantes qui concernent la sécurité figurant dans les Annexes à la Convention relative à l’aviation civile internationale et dans les documents OACI connexes. Il s’agit aussi, par la supervision de la sécurité, de veiller à ce que l’industrie nationale de l’aviation assure un niveau de sécurité égal ou supérieur à celui qui est défini dans les SARP. La supervision des exploitants est le fondement même de la sécurité des opérations de transport aérien commercial. Selon la règlementation en vigueur, aucun exploitant ne peut exercer une activité de transport aérien s’il n’est détenteur d’un agrément et d’un permis d’exploitation aérienne délivrés respectivement par le ministère en charge de l’aviation civile et l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina (ANAC-BF). L’agrément est délivré après que l’exploitant a satisfait aux critères ƥnanciers, économiques et juridiques.

Une fois l’agrément accordé, l’exploitant est tenu de postuler un Permis d’Exploitation Aérienne (PEA) auprès du directeur général de l’ANAC, conformément a la réglementation en vigueur. Ce permis est la base sur laquelle l’Etat réglemente les activités des exploitants et constitue pour lui le moyen par lequel, il autorise l’exploitant assurer des vols. Le permis permet l’ANAC de contrôler et de superviser continuellement la sécurité des services assurés. Le permis d’exploitation aérienne et les spéciƥcations d’exploitation connexes délivrés l’exploitant peuvent également être la base sur laquelle un autre Etat autorise l’exploitant opérer sur son territoire, condition que les conditions dans lesquelles l’autorisation a été livrée soient au moins aussi rigoureuses que les normes applicables spéciƥées dans la réglementation. En eƤet, la délivrance du permis d’exploitation aérienne a pour objet de certiƥer que l’Etat de l’exploitant autorise le titulaire assurer un type spéciƥé de services de transport aérien commercial conformément la réglementation en vigueur. La procédure applicable la demande et la délivrance d’un permis d’exploitation aérienne comporte cinq (05) phases.

Phase 1 : Evaluation de la demande préliminaire L’évaluation de la demande préliminaire consiste en une rencontre entre le postulant, les responsables des structures concernées de l’ANAC et le Chef du Projet de CertiƲcation CPC aƲn de déterminer si l’activité du postulant justiƲe la délivrance d’un permis d’exploitation aérienne. Phase 2 : Evaluation de la demande formelle L’évaluation de la demande formelle permet à l’ANAC de se faire une opinion générale sur l’envergure de l’exploitation proposée et sur l’aptitude que semble présenter le postulant à cet égard. Phase 3 - Evaluation de la documentationLes services techniques eƱectuent une analyse approfondie de la demande et de toutes les pièces jointes requises. Phase 4 - Évaluation de la conformité L’inspection opérationnelle est subordonnée à l’acceptation de la documentation et à la compatibilité des moyens Ʋnanciers et humains avec l’exploitation proposée. Elle consiste en un audit de l’exploitant. Phase 5 - CertiƩcation de l’exploitant Lorsque l’ANAC a constaté la conformité à la réglementation applicable, et que tous les manuels ont été acceptés ou approuvés par le Directeur Général, les annexes du PEA seront soumises à la signature du Directeur Général de l’ANAC. Azakaria Traoré

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Sécurité & Sûreté

Formation des contrôleurs :

Quel processus pour l’homologation de l’EAMAC ? L’exigence réglementaire de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) est que l’État doit agréer les établissements de formation des contrôleurs de la circulation aérienne conformément aux dispositions de l’Annexe 1 à la Convention de Chicago. Lors de l’audit systémique de l’OACI conduit dans les Etats membre de l’ASECNA de 2006 à 2008, aucun des Etats membres de l’ASECNA n’a satisfait à cette exigence qui est ressortie comme un écart au niveau de tous ces Etats.

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our réduire cet écart, il était de l’obligation de chaque Etat membre de l’ASECNA de procéder un audit de l’école communautaire assurant la formation des contrôleurs de la circulation aérienne qu’est l’EAMAC, située Niamey au Niger. Cette entreprise nécessitant beaucoup de moyens et de temps, pour des raisons d’économie d’échelle, une résolution n02007 ICA 104-10 du Conseil d’Administration de l’ASECNA tenu Libreville (Gabon) les 03 et 04 juillet 2007 relative l’homologation de l’EAMAC a mandaté le Niger qui abrite l’Ecole pour l’homologation de la formation initiale des contrôleurs de la circulation aérienne, pour le compte des Etats membres. A cet eƤet, la 17è réunion du conseil des Autorités Africaines et Malgache d’Aviation Civile (AAMAC) tenue Ouagadougou le 07 juillet 2009 a mis en place un comité ad hoc composé du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Niger, ainsi que de l’ASECNA, de l’EAMAC et de Egis Avia, avec pour mission l’élaboration d’un référentiel et d’un règlement associé en vue de l’homologation de la formation initiale des contrôleurs de la circulation aérienne. Ce comité est présidé par le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANACBF).

Un référentiel et un règlement, assortis d’un chronogramme d’actions, ont alors été entérinés par le Comité ad hoc au cours de sa réunion tenue Ouagadougou les 09 et 10 mars 2010. L’homologation de la formation initiale des contrôleurs de la circulation aérienne devant intervenir en juillet 2010. Le processus ayant pris du retard par rapport l’objectif de juillet 2010, de la recommandation de l’audit de l’OACI et de l’impératif du processus de désig-

nation de centres d’excellence en cours au niveau de l’OACI/ACIP, qui risquait de pénaliser l’EAMAC, le président du comité ad ‘hoc a relancé en juin 2012 les travaux d’homologation ayant abouti l’adoption du Règlement Aéronautique du Niger pour les Organismes de Formation Aéronautique (RAN OFA) et du référentiel des AAMAC pour la formation des contrôleurs de la circulation aérienne. Un chronogramme a alors été établi. Ainsi du 19 au 22 mars 2013 s’est tenu Niamey au Niger, un audit pour l’homologation de l’EAMAC pour la formation des contrôleurs de la circulation aérienne. Cet audit a été conduit par le Burkina Faso qui assure la Présidence du Comité ad’ hoc chargé de l’homologation de l’EAMAC et placé sous la responsabilité du Niger qui a été mandaté par le Conseil d’Administration de l’ASECNA, pour la délivrance du Certiƥcat d’agrément ladite école, pour le compte des Etats membres de l’ASECNA. Le référentiel d’audit était le Règlement Aéronautique du Niger pour les Organismes de Formation Aéronautique (RAN OFA) et le périmètre de l’audit s’étendait aux domaines suivants : la présentation générale de l’Ecole, les locaux, le matériel pédagogique et l’environnement du travail, les programmes de formation, le personnel


Sécurité & Sûreté

d’instruction, la documentation, le système qualité et le système de gestion de la sécurité. Au vu des résultats satisfaisants de l’audit, l’équipe d’audit a recommandé l’ANAC du Niger la délivrance d’un certiƥcat d’agrément l’EAMAC pour la formation des contrôleurs de la circulation aérienne. Un plan d’actions correctrices a été soumis par l’EAMAC l’ANAC Niger qui en assure le suivi. L’agrément délivré ne concernant que la formation des contrôleurs de la circulation aérienne, l’équipe d’audit a recommandé son extension , suite d’autres audits dans un proche avenir, aux autres formations assurées par l’EAMAC , savoir, la formation des techniciens de maintenance et de suivi des équipements d’aides la navigation aérienne (ATSEP), la formation des Météorologistes aéronautiques et éventuellement la formation du personnel de gestion de l’information Aéronautique (AISP). L’agrément en poche permettra désormais l’EAMAC de présenter sa candidature , le 10 avril prochain , la rencontre d’Abuja de l’Association des Organismes de Formation en aviation civile (AATO) pour être désigné comme Centre d’excellence de formation en aviation civile, ce qui implique qu’elle sera reconnue comme fournisseur de services de qualité concernant la formation des contrôleurs de la circulation Aérienne dans la Région Afrique et Océan Indien (AFI). Malgré les conséquences économiques d’avoir un tel statut,

l’impact global de renforcement de la sécurité dans la région est incommensurable. L’EAMAC pourra alors recevoir des élèves venant des quatre coins du monde pour la formation des contrôleurs de la circulation aérienne. Le Centre d’excellence (COE) est une organisation axée sur l’optimisation des caractéristiques d’application ou des services comme la qualité, la performance ou la disponibilité. Il fournit au gestionnaire une plate-forme d’automatisation des processus, des conseils, des services d’appui, de leadership ainsi que le plaidoyer pour optimiser ces attributs. L’objectif de la création de Centres d’excellence (COE) dans n’importe quel secteur c’est de toujours se focaliser sur le client et fournir des solutions uniques leurs clients. Les centres de formation aéronautique d’excellence ont été lancés en réponse la nécessité d’harmoniser les exigences de formation et de rationaliser des capacités de formation en Afrique. Approuvée par l’OACI/Plan AFI, cette initiative est conçue pour tirer parti des poches d’excellence existant sur le continent et étendre cette expertise toute l’Afrique dans le but explicite d’améliorer la sécurité aérienne.

Hassan Koné Ibrahim

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Coopération & Partenariat

ECHANGE DE DOCUMENTS

ACCORD AÉRIEN BURKINA - LUXEMBOURG :

CARGOLUX À OUAGA

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ur la base d’autorisations ponctuelles, Cargolux avait opéré à raison d’un vol hebdomadaire aƩn de répondre aux demandes pressantes des exportateurs des fruits et légumes burkinabé, en attendant la tenue des négociations d’un accord aérien entre les deux pays. Pour normaliser cette situation, les autorités aéronautiques du Grand Duché de Luxembourg ont sollicité et obtenu des consultations aéronautiques qui se sont tenues les 29 et 30 mai 2013 à Ouagadougou et ont abouti au paraphe et à la signature d’un mémorandum d’entente. Cette nouvelle desserte au Burkina Faso permet non seulement d’augmenter le nombre de compagnies qui desservent sa plateforme aéroportuaire mais et surtout oƤrira des opportunités d’enlèvement des fruits et légumes du Burkina Faso. Il y avait du beau monde cette circonstance solennelle, on notait la présence du chargé d’aƤaires du Grand Duché de Luxembourg, M. Georges Ternes, Martine Scheuren, chargée de communication de Cargolux , les directeurs , con-

seillers et chargés de mission de l’ANAC et le représentant du délégué aux activités aéronautiques nationales (DAAN). Le vol inaugural en provenance de Lagos via Ndjamena destination de Ouagadougou de ce mastodonte qui transporte une cargaison de 120 tonnes a eu lieu le jeudi 13 juin 2013 l’aéroport international de Ouagadougou. Pour le Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouedraogo qui présidait cette cérémonie, ce vol marque une étape importante dans la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et le Grand Duché de Luxembourg et va dynamiser les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Il faut noter que dans le domaine économique et commercial, l’avion demeure le moyen de transport le plus sûr et lle plus rapide. Par conséquent la desserte de Cargolux sur la plateforme aéroportuaire du Burkina oƤre une bonne opportunité d’aƤaires tant pour nos operateurs économiques que de ceux du Luxembourg. Dans cette dynamique d’intensiƥcation du commerce international, Cargolux entend ouvrir une ligne vers Dubaï, un des pôles commerciaux très fréquentés par les operateurs économiques burkinabé.

Après la Transafricaine, Africa West, Cargolux vient agrandir le cercle du transport aérien de fret, toute chose qui per-

mettra nos exportateurs d’avoir une gamme de choix en prenant en compte le rapport qualité-prix. Rappelons que Cargolux est une compagnie aérienne cargo spécialisée dans le transport de fret. Elle est basée au Luxembourg-Findel et a 43 ans d’expérience. C’est l’une des plus grosses compagnies exclusivement cargo en Europe assurant des vols charters ainsi que des services de maintenance et d’entretien. Nouhou Berté


Coopération & Partenariat

AEROCLUB :

UN DES PASSAGES POUR DEVENIR PILOTE

MME REILLE AVEC UN DES COLLABORAʘ TEURS À L’AÉROCLUB

L

’Aéroclub de Ouagadougou a été crée vers les années 1940, et après une année de turbulence, il a repris son envol avec le soutien déterminant de feu El Hadj Oumarou Kanazoé. Ce richissime operateur économique d’alors a construit et remis à titre gracieux les locaux aux membres du club pour les besoins de la cause. L’aéroclub de Ouagadougou a pour premier partenaire l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC).

L’Aéroclub supervise l’encadrement des élèves pilotes et la surveillance continue de l’état de navigabilité des aéronefs pour le compte du club. Comme autres activités de grande importance pour le compte de l’aéroclub, l’ANAC procède au renouvellement du Certiƥcat de navigabilité (CDN), de licence de station radio, approuve la documentation technique et délivre les licences de mécanicien d’avions et de pilotes privés.

L’aéroclub est basé sur la plateforme aéroportuaire et est régi par les lois de l’aviation civile. Il regroupe des fanas d’aviation, des élèves pilotes et est ouvert tous ceux qui ont envie de rêver, d’apprendre, devenir pilotes privés ou de futurs pilotes de ligne. Il est géré par un président, M. Jean Louis Borde avec un bureau directeur de neuf membres. Les instructeurs sont tous des bénévoles et forment des jeunes et des moins jeunes qui souhaitent partager la grande aventure du ciel, sous la houlette du chef pilote, Michel Troillet. Au cours du mois dernier, trois pilotes burkinabé ont été lâchés par M. Michel Restout, leur instructeur et ont ainsi effectué leurs premiers vols solos. Il s’agit de M. Elisée Kabore, ingénieur en informatique Air Burkina ; M. Aziz Azeibou et M. Alidou Ouedraogo, tous deux gen-

darmes qui sont déj pilotes d’ULM gyrocoptère et eƤectuent des missions de surveillance aérienne, préparent maintenant leur Licence Pilote Privé (PPL) avion au sein de l’aéroclub. L’aéroclub compte actuellement 19 élèves en formation, 31 pilotes, 6 instructeurs et 2 avions école et voyage (Cessna 152 2 places et Piper PA 28 4 places). L’aéroclub propose également des baptêmes de l’air ainsi que des initiations au pilotage. Il est aussi le lieu de rencontre pour tous ceux qui s’intéressent l’aviation civile, pilotes ou non et qui souhaitent venir humer l’ambiance d’un club house aéronautique tout en sirotant une boisson fraîche qui leur sera servie par son barman Hamidou. Pascale REILLE, Membre de l’aéroclub

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Coopération & Partenariat

permettre d’atteindre les objectifs de l’OACI savoir la stabilisation des émissions partir de 2020 et le maintien du rendement du carburant 2% jusqu’en 2050 (l’objectif étant de revenir au niveau des émissions de 2005). Les Etats qui n’ont pas encore déposé leurs plans d’action sont invités le faire volontairement et seront appuyés techniquement et ƥnancièrement par l’OACI.

SYMPOSIUM SUR LA RÉDUCTION DU CARBONE

Quel plan d’action pour les Etats ? Une délégation de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) du Burkina Faso a participé du 13 au 16 mai 2013 à Montréal au Canada à un symposium organisé par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) sur « Aviation and climate change, destination green ». Les travaux préparatoires ont été consacrés la formation sur la rédaction des plans d’action et l’examen de quelques plans d’action soumis par diƤérents Etats. A ces travaux préparatoires, les thèmes suivants ont été abordés : - Rédaction d’un plan d’action national ; - Revue des données contenues dans un plan d’action ; - Mise en œuvre des mesures (choix de l’Etat). Ainsi au cours des échanges, il est ressorti que sur les 191 Etats membres de l’OACI, 59 ont pu déposer leurs plans d’action. Ces Etats sont responsables de l’émission de près de 77% de l’’oxyde de carbone dans le milieu aéronautique. Les plans d’action revus proposent les

mesures ci-après pour la réduction du CO2 de 2% d’ici l’an 2050 : Conception d’avions « verts » c’est -dire plus légers, avec des moteurs plus performants et des proƥls aérodynamiques mieux adaptés ; - Mise en place de mesures opérationnelles (redéƥnition des routes aériennes, meilleure exploitation de la circulation sur les aires de traƥcsş) ;

L’ouverture des travaux du symposium a été présidée par M. Roberto Kobeh GONZALEZ, Président du Conseil de l’OACI et M. AZAKARIA TRAORE, étaient présents de hauts INSPECTEUR EN NAVIʘ GABILITÉ DE L’ANACʘ BF responsables de l’OACI et EN COMPAGNIE DE SON des institutions spécialiCOLLÈGUE IVOIRIEN sées de l’ONU qui sont du monde de climatologie et de ƥnance. Au cours des travaux , les participants ont noté des avancées en matière de stratégie de mise en œuvre des décisions prises lors de la 37ème session de l’OACI (octobre 2010) en ce qui concerne la réduction des émissions de CO2par les aéronefs effectuant des vols internationaux .C’est dans ce registre que les industriels ont aussi exposé sur les résultats technologiques qui ont permis de concevoir et fabriquer des avions moins polluants.

- Le développement des biocarburants moins polluants ; - L’établissement d’un marché mondial du carbone. Toutes les mesures proposées devraient

Le pré-symposium et ensuite le symposium ont permis la mission du Burkina Faso de mieux s’approprier les outils nécessaires la rédaction des plans d’action, de mesurer les avancées réalisées et de comprendre l’impérieuse nécessité de se conformer aux recommandations de l’OACI en matière de réduction du CO2. Azakaria Traoré


International

Conférence Mondiale sur le Transport Aérien, Montréal :

Le Burkina Faso élargit son partenariat

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orum mondial qui se tient tous les dix ans, la conférence mondiale sur le transport aérien, qui était à sa sixième édition, s’est déroulée du 18 au 22 mars 2013 à Montréal au Canada. Cette importante réunion d’échange, de partage d’expériences, d’harmonisation et d’orientation des politiques aériennes sur la marche du monde a enregistré la participation de plus de 1200 délégués représentant 131 états, de 48 organisations internationales et 39 observateurs. A cette conférence mondiale sur le transport aérien aux enjeux combien importants, notre pays, le Burkina Faso ne pouvait s’en départi ; c’est pourquoi, le ministre en charge des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, M. Jean Bertin Ouedraogo a con-

duit une délégation composée du Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), du Représentant permanent du Burkina Faso au Conseil de l’OACI et de la responsable du service réglementation du transport aérien de l’ANAC. Au cours des travaux de cette sixième conférence, les experts et les professionnels de l’aviation civile ont convenu que les déƥs relever et les enjeux cerner portent sur les tendances et principaux faits nouveaux survenus dans l’industrie du transport aérien. A cet eƤet, les réƦexions menées sur cette première problématique ont mis en exergue que notre décennie est marquée par l’émergence des alliances et des fusions entre compagnies aériennes et la forte corrélation entre le tourisme et le

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International

LE MINISTRE J.B. OUEDRAOGO ET LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE L’OACI M. GONZALEZ AVEC LEUR PROCHE COLʘ LABORATEUR APRÈS L’AUDIENCE

transport aérien. Bien évidemment, avec la montée en puissance des actes d’intervention illicite perpétrés dans les diƤérentes régions du monde, les participants se sont penchés, avec la plus grande minutie sur l’importance de la sûreté de l’aviation civile internationale. Ainsi, les décideurs politiques et les experts des Etats membres de l’OACI ont recommandé, pour une mise harmonieuse et cohérente de ces nouvelles tendances aux Etats, de reconnaitre l’importance des cadres réglementaires nationaux et régionaux pour assurer la conformité des alliances en tenant compte des normes de la concurrence. Les Etats devraient désormais se donner les moyens pour empêcher les monopoles pour créer des mécanismes qui permettront une coopération et une coordination plus étroites entre les autorités chargées des secteurs du tourisme et celles des transports. Aussi, les parties prenantes ont vivement réitéré leur conƥance l’OACI, comme la seule instance d’élaboration des solutions mondiales pour le développement du transport aérien durable et a été par conséquent invitée aider les Etats dans les eƤorts de libéralisation dudit secteur. Abordant la seconde problématique relative aux questions clés et cadre réglementaire corrélatif, notamment, la propriété et le contrôle des transporteurs aériens, l’accès aux marchés, la concurrence loyale, la protection des consommateurs, les mécanismes de protection et les taxes et autres frappant le transport aérien, les Etats ont été invités poursuivre la libéralisation en prenant en compte les intérêts des parties composantes. A cet eƤet, l’OACI a été chargée de jouer le rôle de chef de ƥle dans la facilitation d’une libéralisation poussée et doit continuer actualiser ses éléments indicatifs sur la réglementation du transport aérien aƥn de tenir jour les modèles d’accord sur les services aériens et les indicateurs de libéralisation. Par ailleurs, dans l’optique de consolider les capacités de l’OACI dans son rôle de veille réglementaire et d’élaboration des orientations de politique sur la réglementation des

aspects économiques du transport aérien, la conférence a établi le principe d’instaurer un fonds alimenté par des contributions volontaires. En marge de la conférence mondiale sur le transport aérien, le ministre Jean Bertin OUEDRAOGO a mis proƥt son séjour pour passer en revue l’état de notre coopération dans la perspective d’une consolidation plus accrue avec les personnalités de l’aviation civile internationale et les représentants des pays d’Amérique, d’Europe et d’Asie. C’est ainsi qu’il a rendu une visite de courtoisie au président de l’OACI, assisté de son secrétaire général. Audience qui a été sanctionnée par l’annonce de sa prochaine visite au Burkina Faso. Dans cet élan de réchauƤement des relations bilatérales, le Bureau technique de coopération de l’institution a soumis au ministre Ouédraogo une proposition de mission d’assistance et d’évaluation des besoins de sureté dans les aéroports du Burkina Faso et s’est engagé trouver des bailleurs de fonds pour l’acquisition des infrastructures et équipements nécessaires. En outre, au titre de la coopération bilatérale, les pays d’Asie, notamment Singapour, Indonésie et la Corée du Sud ont émis la volonté d’oƤrir des bourses d’étude et de formation. Quant la Turquie, elle propose des échanges d’expériences entre les deux Agences nationales et les deux compagnies aériennes Turkish Airlines et Air Burkina S.A. La visite oƧcielle eƤectuée par le ministre OUEDRAOGO dans le cadre de cette conférence a permis au Burkina Faso, d’enregistrer des avantages comparatifs importants même de positionner le secteur de l’aviation civile nationale comme un secteur dynamique et eƧcace qui s’insère progressivement dans le concert d’une aviation civile internationale sûre, sécurisée et ordonnée avec les autres nations. Nouhou Berté


Aéroports COUPURE DE RUBAN DU CENTRE DIRECTEUR DES OPÉRATIONS D’URGENCE (CDOU)

MME NORO RABEFANIRAKA S’EST DIT SATISFAITE DE LA CONDUITE DU PROJET

RÉCEPTION DES INFRASTRUCTURES AÉROPORTUAIRES :

FIN DU PSSTAAOC ET PERSPECTIVES D’UN NOUVEAU PROJET ?

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oute la grande famille de l’aviation civile était en ce jour inoubliable du mardi 12 mars 2013 à la zone fret de l’aéroport international de Ouagadougou. La cause comme vous pouvez la deviner était assurément la réception officielle des infrastructures aéroportuaires du Projet de Sécurité et de Sûreté du Transport aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre (PSSTAAOC) du Deuxième Programme sectoriel des Transports. Cette cérémonie inaugurale a été présidée par le Ministre délégué auprès du Ministres des Infrastructures, chargé des Transports, M. Baba Diemé. L’amélioration du niveau de conformité des administrations d’Aviation Civile pour mieux répondre aux normes de sécurité édictées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), l’amélioration du niveau de conformité des administrations d’Aviation Civile par rapport aux normes de sûreté de l’OACI enƥn, le renforcement du niveau de conformité des principaux aéroports internationaux vis- -vis des normes de sûreté. Tels sont les trois objectifs essentiels du Projet de Sécurité et de Sûreté du Transport aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La réception des infrastructures ce jour consacre la réalisation déƥnitive du volet investissements qui se décline l’acquisition d’équipements de sûreté, la construction d’un Centre Directeur des Opérations d’Urgence (CDOU) l’aéroport, d’une salle de conférence et d’un bâtiment servant de documentation et de bibliothèque dans l’enceinte de l’ANAC. Ce projet a permis entre autres la clôture du mur zone fret, la construction d’un château d’eau, des barrières, des barbelés sur les murs de l’aéroport et la réhabilitation de douze mille mètres de piste l’intérieur de l’aéroport. L’ensemble de ces acquisitions est estimé hauteur de 3.337.000.000 de francs CFA et couvre la période de novembre 2006 au 30 juin 2013. Le projet qui a duré sept ans a permis le renforcement de l’institution chargée de l’aviation civile, une amélioration considérable et aux dires du Directeur Général de l’ANAC, M. Abel Sawadogo le projet qui vient de s’achever a grandement contribué la mise aux normes de l’OACI et participe au processus de certiƥcation de la plate forme aéroportuaire, toute chose qui garantit la fournitures de services aériens eƧcaces et crée un environnement sécurisé et sûr pour le développement du transport aérien national.

Procédant la réception oƧcielle des infrastructures, Ministre délégué Baba Diémé a tenu tout d’abord au nom du gouvernement du Burkina Faso remercier la Banque Mondiale pour les excellentes relations qui leur permettent de bénéƥcier des fruits. Il a rassuré Mme Noro Rabefaniraka, chargée du projet régional auprès de la Banque mondiale, du bon usage qui sera fait de ces infrastructures. La partie burkinabè a émis le vœu de voir leurs relations se renforcer par l’avènement d’un autre projet qui viendra consolider les acquis du premier. Mme Noro Rabefaniraka a exprimé toute sa satisfaction pour la bonne exécution de ce projet et a précisé que les impacts de telles réalisations sont déj palpables. Ainsi elle a fait cas de l’augmentation des compagnies aériennes au niveau de l’aéroport de Ouagadougou au regard de la qualité des services. Un cadeau de souvenir été remis Mme Noro par le Ministre délégué. Les oƧciels présents ont alors procédé par la suite la coupure du ruban marquant ainsi la réception oƧcielle de ces infrastructures. Nouhou Berté

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Rencontre

Air BURKINA :

Un nouveau DG pour voler plus haut ABDERAHMANE BERTHE EST CONVAINCU :”AIR BURKINA A DES ATOUTS INDÉNIABLES !”

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gé de 51 ans et diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse, le nouveau Directeur général d’Air Burkina, Abderahmane BERTHE, a 24 ans d’expérience dans l’aéronautique civile. Il est également titulaire d’un Master en Automatique avancée et système de l’école nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse ; comme pour compléter son proƩl, il est titulaire d’un DESS à l’Institut d’administration des entreprises de Toulouse et a passé un Brevet de pilotage privé. Côté professionnel, il a en France successivement occupé des postes de responsabilité dans les compagnies Air Corse, Air Littoral, puis Air Mali S.A (Directeur général). En 2000, il est retourné en France pour occuper le poste de responsable Qualité au niveau de la maintenance et des opérations Air Méditerranée et responsable Qualité et

Entretien la compagnie Star Airlines. C’est en 2007 qu’il a été contacté par le Groupe Acfed pour devenir le DG d’Air Mali. Il vient d’être nommé DG d’Air Burkina par le Conseil d’administration, le 24 avril dernier, et a pris fonction le 13 mai. C’est cet homme pétri d’expérience qu’ANAC News a rencontré aƥn de décliner aux lecteurs les ambitions qu’il a pour la compagnie dont le symbole sont les deux chevaux qui se font face.

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Rencontre

LE SIÈGE D’AIR BURKINA MAJESTUEUSEMENT DRESSÉ EST À LA HAUTEUR DE SES AMBITIONS

De l’expérience, l’on peut conclure que vous en avez. Avez-vous été surpris par votre nomination ? Toute nomination est une surprise parce que d’autres personnes tout aussi qualiƲées auraient pu occuper le poste. Je suis par conséquent heureux que le Conseil d’Administration porte le choix sur ma modeste personne. Comment expliquez-vous ce changement de direction ? Mon prédécesseur a un contrat qui est arrivé à son terme. Il a donc été appelé à d’autres fonctions. Raison pour laquelle je suis là. Vous étiez le patron d’Air Mali. Comment se portait la compagnie quand vous en aviez pris les rênes et comment se porte-t-elle au moment où vous la quittez pour le Burkina Faso ? J’ai dirigé Air Mali pendant 6 ans. Je suis arrivé en juin 2007, et la compagnie avait été créée en avril 2005. J’ai donc participé à son développement. A mon arrivée, la Ƴotte n’était pas encore bien étoƱée. Progressivement, nous avons ouvert beaucoup de lignes avec un réseau dense entre Dakar et l’Afrique centrale. Le traƲc de passagers était important. Mais vous savez, au Mali, la concurrence est très forte, puisque la décision de Yamoussoukro a libéralisé les droits de traƲc. Avec les événements du 22 mars le coup d’Etat , tout le traƲc domestique s’est arr«té. Ensuite, les aéroports ont été fermés avec l’occupation des villes du nord. Air Mali opérait sur beaucoup de destinations domestiques avec un traƲc touristique.

Mais en réalité, les diƴcultés ont commencé en octobre/novembre 2011 avec les prises d’otage et les assassinats au nord du Mali. La plupart des chancelleries occidentales ont donné des consignes à leurs ressortissants d’éviter de fréquenter la zone Nord du Mali. Avec le coup d’Etat déjà, le traƲc avait baissé parce que beaucoup d’institutions internationales délocalisaient leurs réunions dans des pays voisins. Les compagnies aériennes internationales ont également été touchées mais à un degré moindre puisqu’il leur suƴsait de revoir leurs fréquences sur le Mali ! Nous qui étions sur place étions aƱectés de plein fouet. Nous avons mis en place plusieurs stratégies pour faire face à cette situation. Malheureusement, malgré les plans que nous avions mis en œuvre réduction de la Ƴotte, des eƱectifs , le niveau de perte a amené les administrateurs à suspendre les activités de la compagnie en attendant la possibilité de reprise. Depuis le 24 décembre 2012, les vols sont suspendus jusqu’à la Ʋn de cette année 2013. Peut-on avoir une idée du nombre de passagers avant et après la crise, et éventuellement le chiƨre d’aƨaires ? Pour le nombre de passagers nous en avions 165 000. Notre objectif était de passer à 200 000. En 2005, nous avions commencé avec 35 000 passagers. C’est-à-dire le boom. Immédiatement après les événements, ça a baissé de 45% au mois d’avril. Avec le coup d’Etat du 22 mars, nous avons réagi en réduisant les fréquences pensant qu’en début mai, ça repartirait. Le 30 avril et le 1er mai, il y a eu des aƱrontements à Bamako entre les Bérets rouges et les

Bérets verts. Le 21 mai, il y eut l’attaque du Palais de Koulouba par les manifestants. 2n s’est Ʋnalement dit qu’on est dans une crise qui va durer. Il faut prendre des mesures plus fortes. Le 29 mai 2012, le Conseil d’administration a pris les mesures de réduire la Ƴotte et l’eƱectif pour six mois. A l’issue de cette date, la mesure de suspension est tombée. Quelle était la composition de votre ƪotte ? Air Mali et Air Burkina sont deux compagnies sœurs. Nous avons quasiment le m«me type de Ƴotte. Avant la crise, on avait trois MD87 dont un en partage avec Air Burkina et un CRJ 200. Quand la crise est arrivée, nous avons arr«té l’utilisation des MD87. Air Burkina connait également quelques diƫcultés. Quelle est votre feuille de route pour résoudre les problèmes? Je conçois la fonction de DG dans le sens de développer quelque chose. Raison pour laquelle j’ai accepté, du reste, cette mission. Air Burkina a d’énormes potentialités. Elle a plus de 40 ans, il y a des niches sur lesquelles l’on peut s’appuyer pour développer la compagnie. Dans l’immédiat, ma mission est de tenir le budget qui a été approuvé par le Conseil d’administration, c’est-à-dire réduire les coûts, recentrer la compagnie sur des activités dites de voisinage. Rappelez-vous le slogan « La compagnie de bon voisinage ». Il s’agira aussi de travailler sur un plan de relance pour le développement stratégique de la compagnie.

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Rencontre

Les récriminations sur Air Burkina ne manquent point : vétusté des appareils, qualité de service, etc. Que prévoyez-vous de faire pour pallier ces problèmes ? Bien qu’Air Burkina opère avec des avions dits «anciens», je ferai remarquer que ces types d’aéronefs sont encore utilisés dans beaucoup de pays à travers le monde. Savez-vous qu’aux EtatsUnis, il y a beaucoup de MD qui volent ? Savez-vous qu’aux Etats-Unis, beaucoup de CRJ sont encore en activité ? Tout est donc relatif. Air Burkina est une compagnie certiƲée I2SA et EASA 145. Rares sont les compagnies en Afrique qui le sont. C’est un label de qualité. La sécurité est un élément important dans notre industrie. Ce n’est pas le type d’avion qui est important. C’est plutôt l’organisation autour de cet avion qui compte : la formation des pilotes et des techniciens, le respect des procédures

décision de changement de Ƴotte implique beaucoup d’investissements. Ce sont des décisions importantes. Ma mission est de développer les ventes, maîtriser les coûts au maximum et ensuite réƳéchir sur un plan de développement stratégique qui, évidemment, sera décidé par les administrateurs et les actionnaires.

un avion. Les loueurs d’avions vous le cèdent pour sept ans, souvent m«me plus. Vous devez vous engager à utiliser l’avion pendant 7 ans. Je disais qu’il est déjà diƴcile d’avoir une vision au-delàs de 2 ou 3 ans. Si vous vous trompez, vous avez un avion entre les bras pour sept ans. Pour s’en débarrasser, il y a d’énormes pénalités à payer.

Le constat qui se dégage est que beaucoup de compagnies en Afrique connaissent « un atterrissage forcé ». N’est-ce pas du à un manque de vision stratégique ?

Quel est l’état de vos relations avec les institutions aéroportuaires nationales, notamment l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN) ?

Je ne pense pas. Par expérience, je dirai qu’il est très diƴcile pour une compagnie de faire des plans au-delà de deux ou trois ans. C’est une industrie très évolutive qui est facilement aƱectée par des éléments externes diƴcilement maîtrisables. Le prix du carburant par exemple. Comparez le prix du litre en 2006

J’ai pris fonction il y a seulement une semaine sourire , mais je dois d’ores et déjà noter qu’Air Burkina entretient de très bonnes relations avec l’ANAC qui joue son rôle de contrôleur du respect des normes de sécurité. Et comme je l’ai dit, Air Burkina fait tout ce qu’il faut pour respecter ces normes sécuritaires. Pour la DAAN, je dirai que je n’ai pas encore eu l’opportunité de la rencontrer mais je le ferai très prochainement. Un appel à l’endroit de vos partenaires et des clients ?

et de la réglementation. Et puis, ce n’est pas seulement l’âge de l’avion, mais un ensemble de choses comme la réservation, le traitement des passagers, l’accueil des passagers, le respect des horaires qui font la qualité d’un service. Nous avons déjà ces atouts que nous allons préserver et renforcer. Les MD ont donc de l’avenir à Air Burkina ? Aujourd’hui nous avons une Ƴotte et un réseau. L’objectif pour moi, pour l’année 2013, est de faire évoluer cette Ƴotte et ce réseau. Le changement de Ƴotte ne se fait pas du jour au lendemain. Toute

à celui d’aujourd’hui et vous comprendrez. Et le carburant représente généralement 45% des coûts d’exploitation. Si vous faites un choix de Ƴotte à un moment donné suivant l’évolution du carburant, ça peut complètement déstabiliser votre plan d’aƱaires. C’est dire que le choix de Ƴotte doit «tre sérieusement réƳéchi. C’est pour ça qu’il faut faire une étude pour voir ce qui est adapté au réseau. Une fois qu’on intègre une nouvelle Ƴotte, à l’interne ça implique beaucoup de coûts : former les pilotes, les techniciens, les hôtesses, etc. Ce sont des investissements très lourds. Il en est de m«me quand on loue

Aux partenaires et spéciƲquement aux clients, je leur dirai d’avoir conƲance en Air Burkina. C’est une compagnie qui a 46 ans, qui a des acquis et des compétences à l’interne. Et puis, il ne faut pas dramatiser. La plupart des compagnies africaines, à un moment ou à un autre, sont confrontées à des diƴcultés. Celles d’Europe vivent souvent la m«me situation. Vous avez suivi l’actualité récente avec Iberia qui va licencier plus de 3200 personnes, avec des réductions de salaires pour ceux qui vont rester. C’est mondial. Il faut seulement se battre. Mon message, c’est de faire conƲance à Air Burkina. Depuis que je suis arrivé, je discute avec les diƱérents services. Je m’informe des doléances des passagers, de leur confort. Les passagers sont notre première préoccupation et tout sera mis en branle pour satisfaire leurs attentes. Issa Barry


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Gestion de l’assistance en escale :

La RACGAE CONFORT AUX MAXIMUM: LE SALON YELBA

MME SALIMATA BOUGOUMA DIRIGE LA SEAC

M

aillon essentiel de la Régie Administrative Chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale (RACGAE), la Supervision Exploitation et Assistance Commerciale (SEAC) dirigée par Madame Salimata Bougouma, regroupe une panoplie d’activités.

Tout d’abord, elle se charge de l’assistance commerciale des passagers des compagnies sous contrat avec la Régie, au départ, par l’enregistrement (check-in) le traitement des bagages et l’embarquement. Le contrôle documentaire (titres et documents de voyage) l’arrivée pour l’accueil et le débarquement des passagers, la livraison des

bagages, le traitement des litiges bagages etc. relèvent également de son ressort. Autres tâches sont l’assistance opérations aériennes des équipages par le contrôle du chargement des aéronefs, la remise des documents de navigation, l’assistance administrative des équipages ainsi que des prestations commerciales tel l’accueil personnalisé et les salons VIP.

La supervision s’inscrit avec rigueur dans le processus global de sûreté et de sécurité de la plate forme aéroportuaire de Ouagadougou. Son ambition est de faire de l’aéroport de Ouagadougou une vitrine de l’hospitalité du pays des hommes intègres. Avec la mise en service de son « Salon YELBA », elle renforce son système d’accueil. Son leitmotiv : être l’écoute de ses partenaires et anticiper leur besoin de prestations de qualité.

La Supervision emploie 140 agents toutes catégories confondues, formés aux métiers de l’aérien et régulièrement recyclés et habilités conformément aux normes de l’industrie.

SITUATION 2012 DES PASSAGERS, FRET ET POSTE PERIODES Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Totaux

PASSAGERS

FRET

POSTE

ARRIVEES

DEPARTS

ARRIVEES

DEPARTS

ARRIVEES

DEPARTS

11343 11796 9541 9412 9172 11197 13781 12603 11746 12179 16236 14995 144001

12101 12261 11604 9951 9760 11029 12979 14306 12412 14940 11822 11803 144968

456102 457803 633851 403918 583467 622996 784745 369979 513032 600894 561815 565239 6553841

238781 375396 205731 278392 245263 120971 73677 55832 43310 77353 145345 162334 2022385

14805 12154 10120 10535 7880 9749 7036 8851 8387 8395 13666 11241 122819

2356 2642 1372 1239 2945 2801 3980 1626 1748 1930 11873 3109 37621

S.E.A.C


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Annexe

La RACGAE REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE (RACGAE) FAX: 50 31 35 30 / 50 31 15 28 « Burkina Handling Service » TEL : 50 30 65 18 / 50 30 78 48

HORAIRES DES VOLS : DU 28 OCTOBRE 2012 AU 31 MARS 2013 Ed. du 29 SEPTEMBRE 2012 JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

DESTINATIONS

LUNDI

AT541/540 2J557/558 KP031 ET927 2J531 2J517/518 DN003 HF730/731 2j555/556 DNOO4 KP018 AF548/547 AH5016 TK597 AT543

B738 MD87 DH8 B752 CRJ CRJ A320 A319/E70 MD87 A320 B737 A330 B738 B737 B738

CMN/NIM LBV/COO NIM ABJ NIM ABJ DKR/BKO ABJ DKR/BKO NIM LFW CDG/NIM ALG IST/NIM CMN

05.30 16.35 08.50 08.30 09.55 14.10 11.50 13.40 20.45 15.05 15.15 20.15 23.50 23.55 23.59

06.20 08.00 09.25 10.15 10.40 12.30 16.25 12.30 16.00 15.55 22.55 -

CMN COO/LBV COO/LFW ADD ABJ NIM ABJ BKO/DKR BKO/DKR BKO/CKY NIM/CDG -

MARDI

AT543 TK597 AH5017 KP019 DN003 2J520/521 ET926 DN004 SN261 AF536/535 AF6782 DHVI90/191 SN262

B738 B737 B738 B737 A320 CRJ B763 A320 A330 A330 B777 ATR42 A330

CKY/BKO DKR/BKO ABJ/BOY ADD NIM BRU CDG CDG/NIM LFW/NIM LFW

10.20 11.50 18.50 13.00 16.25 16.50 19.00 21.45 21.00 21.50

00.50 00.55 01.00 11.00 12.30 12.40 14.00 17.30 17.40 23.30 00.05 22.00 22.50

NIM/CMN IST ALG LFW NIM BOY/ABJ ABJ BKO/DKR LFW CDG BK0/CDG LFW BRU

MERCREDI

AT541 2J510/511 2J557/558 ET927 2J517/518 KQ548 HF730/731 2J555/556 KPO18 2J522/523 AF548/547 2J530 AH5016 AT543

B738 CRJ MD87 B763 CRJ B737 A319/E70 MD87 B737 CRJ A330 CRJ B738 B738

CMN/NIM LFW LBV/COO ABJ ABJ NBO/COO ABJ DKR/BKO LFW ACC CDG/NIM ALG CMN

05.30 10.30 16.35 08.30 15.00 12.25 13.40 20.20 15.15 19.10 20.15 23.50 23.59

06.20 07.30 08.00 10.15 11.30 13.15 16.25 12.30 15.55 16.00 22.55 21.00 -

CMN LFW COO/LBV ADD ABJ NBO ABJ BKO/DKR BKO/CKY ACC NIM/CDG NIM -

JEUDI

AT543 AH5017 2J531 KP019 2J520/521 DN003 ET926 DN004 KP030 AF548/547 TK597

B738 B738 CRJ B737 CRJ A320 B752 A320 DH8 A330 B737

NIM CKY/BKO ABJ/BOY DKR/BKO ADD NIM LFW/COO CDG/NIM IST

09.55 10.20 16.20 11.50 13.00 15.05 16.20 20.15 23.55

00.50 01.00 11.00 10.40 12.30 14.00 16.00 16.55 22.55 -

NIM/CMN ALG LFW BOY/ABJ NIM ABJ BKO/DKR NIM NIM/CDG -

OBSERVATIONS


Annexe

HORAIRES DES VOLS : DU 28 OCTOBRE 2012 AU 31 MARS 2013 Ed. du 29 SEPTEMBRE 2012 JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

DESTINATIONS

VENDREDI

AT541 TK597 2J510/511 KP031 2J557/558 ET927 2J517/518 KQ546 HF730/731 2J555/556 2J522/523 AF548/547 2J530 AH5016 AT543

B738 B737 CRJ DH8 MD87 B752 CRJ B737 A319/E70 MD87 CRJ A330 CRJ B738 B738

CMN/NIM LFW NIM ABJ ABJ NBO ABJ DKR/BKO ACC CDG/NIM ALG CMN

05.30 10.30 08.50 08.30 14.30 10.55 13.40 20.45 19.10 20.15 23.50 23.59

06.20 00.55 07.30 09.25 08.00 10.15 11.00 11.40 16.25 12.30 16.00 22.55 21.00 -

CMN IST LFW COO/LFW COO/LBV ADD ABJ COO/NBO ABJ BKO/DKR ACC NIM/CDG NIM -

SAMEDI

AT543 AH5017 2J531 2J517/518 DN003 ET926 2J557/558 2J514/515 KP018 SN261 2J522/523 DN004 AF536/535 2J530 SN262 AH5016 TK597 AT543

B738 B738 CRJ MD87 A320 B763 MD87 MD87 B737 A330 CRJ A320 A330 CRJ A330 B737 B737 B738

NIM ABJ DKR/BKO ADD LBV/COO DKR LFW BRU ACC NIM CDG LFW ALG IST/NIM CMN

09.55 15.15 11.50 13.00 14.20 21.25 15.15 16.50 19.10 15.05 19.00 21.40 23.50 23.55 23.59

00.50 01.00 11.30 12.30 14.00 15.00 15.55 17.40 16.00 16.00 23.30 21.45 22.50 -

NIM/CMN ALG ABJ NIM ABJ DKR BKO/CKY LFW ACC BKO/DKR CDG NIM BRU -

DIMANCHE

AH5017 AT543 TK597 2J510/511 2J557/558 ET927 2J531 KP019 2J522/523 2J517/518 KQ548 DHV ET926 2J512/513 KP030 2J514/515 AF548/547 2J530

B737 B738 B737 CRJ MD87 B763 CRJ B737 CRJ MD87 B737 ATR42 B752 CRJ DH8 MD87 A330 CRJ

LFW LBV/COO ABJ NIM CKY/BKO ACC ABJ NBO/COO CFW/NIM ADD BKO LFW/COO DKR CDG/NIM -

10.30 16.35 08.30 08.55 10.20 15.15 15.15 12.25 13.00 13.00 16.40 16.20 23.45 20.15 -

01.00 00.50 00.55 07.30 08.00 10.15 11.00 11.30 11.30 13.15 14.00 14.00 13.30 16.55 17.20 22.55 21.00

ALG NIM/CMN IST LFW COO/LBV ADD LFW ACC ABJ NBO LFW ABJ BKO NIM DKR NIM/CDG NIM DESTINATIONS

COMPAGNIES

LEGENDE

2J AIR BURKINA

Tél : 50 31 47 05

AF AIR FRANCE

Tél. : 50 30 63 65

AH AIR ALGERIE

Tél.: 50 31 23 02

ATR ROYAL AIR MAROC

-

DN SENEGAL AIRLINES

Tél. : 50 31 39 05

DHV DHL INTERNATIONAL

Tél. : 50 31 19 47

ET ETHIOPIAN AIRLINES

Tél. : 50 30 16 52

HF AIR COTE D’IVOIRE KP ASKY AIRLINES

Tél.: 50 33 12 37/38

KQ KENYA AIRWAYS

Tél.: 50.33.18.14

SN BRUSSELS AIRLINES

Tél. : 50.33.14.44

TK TURKISH AIRLINES

OBSERVATIONS

-

ACC ........ ACCRA ADD ....... ADDIS ABEBA BKO ........ BAMAKO CDG ....... PARIS (CDG) CKY ........ CONAKRY CMN ....... CASABLANCA COO ....... COTONOU DKR ........ DAKAR IST .......... ISTANBUL LFW ........ LOME LOS ......... LAGOS NBO ....... NAIROBI NIM ........ NIAMEY ORY ........ PARIS (ORLY) TIP .......... TRIPOLI

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Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32

design: www.schaffenskraft.de

Fax: 00226 50 31 45 44


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