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Mensuel - Décembre 2009 - Bureau de dépôt : CHARLEROI X

Photo : Plan général de la S.A. Sedisol (source : Sedisol)

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Belgique - België P.P. CHARLEROI X BC 1781

RECYCLAGE

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Le Journal des Ingénieurs Mensuel N°126 Décembre 2009

Rue Hobbema 2 - 1000 Bruxelles Tél. 02 734 75 10 - Fax 02 734 53 15 info@fabi.be - www.fabi.be ÉDITEUR Ir. Maximilien Le Begge Tous droits réservés. Reproduction et diffusion interdite par quelque moyen que ce soit, sans autorisation préalable écrite de l’éditeur. Les textes et illustrations sont publiés sous la responsabilité de leur auteur. COMITÉ DE RÉDACTION Ir. Maximilien Le Begge (rédacteur en chef) Ir. Jean Lambelé (rédacteur en chef adjoint) Pascal-Pierre Delizée (secrétaire de rédaction) Marie Montes (coordination) RÉDACTION Philippe Crêteur Pascal Delizée Ir. Olgan Durieux Ir. Vincent Gobbe Dr Ir. Benoît Haut Ir. Christian Legrand Ir. Régine Merz Ir. Alison Vincent AVEC LA COLLABORATION DE : Dr Ir. Pierre-François Bareel Ir. Marc Regnier Jean-Christophe Maisin Damien Jeanniot Ir. Sébastien Gillet Tirage : 10 000 ex. Distribution : personnalisée Édition : mensuelle, sauf janvier, juillet et août Format : 210 x 297 mm full quadri

Notre confrère Claude Jussiant (AIMs) a accepté la présidence de la commission des questions sociales de la FABI. Merci Claude, merci également aux représentants des associations d’école qui travailleront avec lui au sein de cette commission. Le travail de la CQS est essentiel car il touche au concret et nourri d’informations pertinentes notre réflexion. La CQS réalise périodiquement deux enquêtes. Chaque année, c’est grâce aux données collectées que la FABI recommande aux employeurs les conditions salariales pour l’embauche d’un ingénieur fraîchement diplômé et, tous les deux ans, plus de 9 000 ingénieurs sont interrogés afin de prendre le pouls de l’ensemble de la profession. La CQS intervient également ponctuellement pour la défense de la profession d’ingénieur comme elle l’a fait dernièrement pour les ingénieurs employés par la Région bruxelloise. Un autre sujet d’actualité pour la CQS est le vaste chantier des accès à la profession. Diverses conditions spécifiques sont établies par les pouvoirs publics fédéraux et régionaux afin, ici de réaliser un audit, ou là d’installer tel ou tel équipement technique. En septembre, le Journal des Ingénieurs vous annonçait le projet de suppression de l’examen d’entrée en Ingénieur civil. Mi-octobre, la FABI a été reçue au cabinet de Monsieur le Ministre Marcourt afin d’exposer son point de vue. Pour la FABI, la suppression de l’examen d’entrée n’est pas la solution à la pénurie d’ingénieurs.

En Flandre, cette décision s’est traduite par une augmentation importante du taux d’échec et, in fine, une diminution du nombre d’ingénieurs potentiels. Le projet de suppression de l’examen d’entrée n’est que l’apéritif du banquet des réformes qui nous sera bientôt servi. Le plat principal est l’intégration des hautes écoles au sein des universités. En mai 2004, la création de l’École de gestion de l’Université de Liège, intégrant la Haute École HEC-Liège et l’École d’Administration des Affaires de l’ULg, a constitué un premier pas dans les rapprochements entre le type long universitaire et celui de l’enseignement organisé en dehors des universités1. C’est donc un sujet d’actualité – Engineering Master Degrees in Europe – que le CLAIU (Conseil des Associations d’Ingénieurs de cycle long, d’Université ou d’École d’Ingénieurs, de l’Union européenne) a retenu pour sa prochaine conférence qui aura lieu les 12 et 13 février 2010 à l’École Royale Militaire2. La FABI ne manquera pas ce rendez-vous. Bonne lecture et bonnes fêtes. Ir. Luc Minne, Président 1 2

www.enseignement.be www.claiu.org

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Sommaire

Édito Résidus ultimes

P. 3 P. 4

Votre voiture transformée en carburant Valorisation des résidus ultimes issus du broyage des véhicules hors d’usage et des déchets d’équipements électriques et électroniques

Déchets de construction

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Développement durable et recyclage de déchets de construction en Région wallonne

Sacs en plastique PRODUCTION MARKETING - PUBLICITE Contact : Lydia De Lutis lydia@delta7.be Deadline pour matériel publicitaire :

15 de chaque mois avant la date d’édition Rive de l’Heure 16 6120 Ham-sur-Heure Tél. +32 71 31 50 00 Fax +32 71 32 74 19 imag@delta7.be jobs@delta7.be www.topbe.eu

Membres de la FABI :

P. 10

Recyclage des sachets plastiques à Kinshasa : un projet d’Ingénieurs sans Frontières (ISF) Belgique

Ir. Marc Vandenhaute Air

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Traitement ou recyclage… Les réacteurs biphasiques, au service du traitement de l’air Dans notre supplément « Ingénieurs Mag - 12/2009 » Vos communications, events & news, infos techniques et commerciales & high level jobs - Ingénieurs, universités, hautes écoles, associations : Contact emploi : jobs@delta7.be - Contact rédactionnel : adl@delta7.be - Site : www.topbe.eu

A.I.Ms Association des Ingénieurs sortis de l’Université de Liège

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Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009


Résidus ultimes

Votre voiture transformée en carburant Valorisation des résidus ultimes issus du broyage des véhicules hors d’usage et des déchets d’équipements électriques et électroniques Tel cet oiseau fabuleux, caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur, le projet Phœnix, labellisé dans le cadre de l’appel « Développement durable » du Plan Marshall, en septembre 2008, par le Gouvernement wallon, va permettre d’industrialiser un procédé qui, sous l’effet de la chaleur générée par le processus lui-même, transforme des déchets 4 organiques de diverses natures en matières nobles : des hydrocarbures liquides et du carbone utile en sidérurgie. Technologie à haut rendement énergétique, ce procédé initialement inventé par Marcello Fieni pour la conversion de certains déchets plastiques (les polyoléfines – PP/PE) en hydrocarbures liquides a été généralisé avec les ingénieurs de Comet Traitements SA (Groupe Comet) pour les résidus issus du broyage de véhicules hors d’usage, de déchets d’équipements électriques et électroniques, etc., qui contiennent des matières aussi diverses que des plastiques hétérogènes, du caoutchouc, des textiles, du bois, des mousses… Les carburants obtenus par ce procédé sont actuellement testés sur les bancs moteurs du Campus Automobile de Spa-Francorchamps.

Les ingénieurs de Comet Traitements avaient eux aussi découvert l’invention de Marcello Fieni en lisant les journaux. Comet Traitements est une entreprise hennuyère dont les activités sont le traitement, la valorisation et le recyclage des résidus issus du broyage de matières métalliques arrivées en fin de vie : ferrailles, véhicules hors d’usage (VHU), déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), etc. « Je suis tombé deux jours d’affilée sur deux articles, l’un dans la presse quotidienne et l’autre dans la presse d’industrie, qui décrivaient l’invention de M. Fieni, explique l’un des ingénieurs de Comet Traitements. Nous avons immédiatement fait le lien entre cette invention et l’intérêt qu’elle pouvait présenter pour nos activités de recyclage ». Les ingénieurs R&D de l’entreprise de Châtelet ont contacté Marcello Fieni et, après deux années de recherche en laboratoire, ont pu adapter avec lui le procédé pour la valorisation de déchets aussi complexes que les résidus de broyage.

Valorisation énergétique des résidus ultimes Chez Comet Traitements, en effet, les fractions ultimes des résidus de broyage (RB) sont principalement composées de polymères mixtes, de mousses, de textiles, de caoutchouc et de bois, c’est-à-dire d’un mélange complexe et hétérogène de matières organiques à haut pouvoir calorifique (>19 Gj/kg). Dans la plus grande discrétion, les efforts de R&D de Comet Traitements se sont alors concentrés sur la mise au point d’un procédé de dépolymérisation catalytique. En s’appuyant sur les compétences du Centre de Ressources Technologiques en Chimie (Certech), Comet Traitements et FLC Technology ont étudié l’adaptation de ces réactions thermochimiques aux fractions résiduelles de RB. Il en ressort des hydrocarbures assimilables à de l’essence et du diesel, et dont la conversion en électricité dans des moteurs de cogénération est en cours de validation au campus automobile de Spa-Francorchamps.

Outre les hydrocarbures, le procédé de craquage catalytique produit un résidu solide Historique du projet carboné (CHAR) sec et friable, dans lequel les cendres et notamment les métaux (Zn, Avec l’aide d’InnovaTech asbl, le Certech Pb, Cu, etc.) n’ont pas été piégés. Cette par(CEntre de Ressources TEchnologiques en ticularité permet d’envisager leur séparation CHimie, installé à Seneffe) organisait une en vue de produire un carbone ayant des conférence de presse en février 2006 notam- applications en sidérurgie. La valorisation de ment autour de la découverte de Marcello ce résidu en sidérurgie est en cours de valiFieni. « Grâce à cette conférence de presse, dation par le Centre de Recherches explique M. Fieni, beaucoup d’entrepreneurs Métallurgiques (CRM). Parmi les voies possim’ont contacté, soit par curiosité, soit pour voir si bles, leur utilisation dans des réacteurs de le procédé pouvait être développé chez eux. réduction directe pourrait offrir de belles Après plusieurs contacts, je me suis arrêté sur la perspectives pour la valorisation des coprosociété Comet Traitements qui me paraissait duits sidérurgiques, notamment les oxydes de sérieuse et qui voulait absolument que je déve- fer issus du traitement des résidus de loppe mon système sur ses types de déchets. ». broyage. Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009


Résidus ultimes Mise en place du projet Fort des premiers résultats encourageants, un projet de recherche (Projet PHŒNIX) a reçu le soutien de la Région wallonne lors de l’appel à projet « Développement Durable » lancé dans le cadre du plan Marshall. Le projet sera réalisé sur une période de trois ans par un consortium de trois entreprises (Comet Traitements, Slegten SA – Magotteaux Group, FLC Technology) et 3 centres de recherche (Université de Liège, Certech, CRM) ainsi qu’un centre de formation (Campus Automobile de Francorchamps). Son budget global est de 6,69 millions d’euros, financé à 63 % par la Région wallonne.

Le projet Phœnix L’objectif du projet PHŒNIX est de développer un procédé intégré, à basse température, pour la valorisation globale des matières organiques contenues dans les résidus de broyage de déchets métalliques. Les différents produits issus d’un tel procédé seront : • ± 10 % d’eau, issue du séchage des RB et des réactions de déshydratation des matières organiques hydrocarbonées ; • ± 43 % d’hydrocarbures (gaz, hydrocarbures liquides légers) pour lesquels la valorisation sous forme d’électricité et d’énergie thermique via une (des) unité(s) de cogénération est visée ; • ± 20 % de carbone obtenus après un posttraitement de la matière carbonée résiduelle récupérée après l’étape de craquage catalytique et pour lequel la valorisation comme agent réducteur en sidérurgie est visée ; • ± 7 % de métaux, répartis en 2 % de métaux ferreux, 3,5 % de métaux grossiers commercialisables (> 3 mm), et 1,5 % de métaux fins (< 3 %) dont la valorisation après un traitement hydro-métallurgique (lixiviation bactérienne) semble prometteuse ; • ± 20 % de cendres dont la caractérisation et l’évaluation des filières de valorisation potentielle sont en cours de réalisation.

Impact du projet sur le développement durable En assurant la coordination du projet PHŒNIX, Comet Traitements poursuit ses efforts en matière de réduction de l’empreinte écologique des industries du secteur métallique. L’impact du procédé proposé sur le développement durable est multiple. 1. Réduction de l’élimination en Centres d’Enfouissement Techniques (CET) des matières organiques contenues dans les résidus de broyage. Cette réduction est significative :

• Non seulement en poids : le procédé Phœnix permet de réduire de 80 % en masse la quantité de RB enfouie en centre d’enfouissement technique (CET). Si les cendres trouvent une filière de valorisation – une recherche est en cours à ce propos à l’ULg – le procédé évitera totalement l’élimination en CET. • Mais surtout en volume : les matières organiques contenues dans les résidus de broyage sont des matières peu denses (0,15 à 0,25 kg/dm3). Une tonne de ces matières occupe donc un volume compris entre 4 et 6,5 m3 ! La réduction de volume de matières mises en décharge grâce au procédé Phœnix (en l’absence de valorisation pour les cendres) est alors supérieure à 95 % !

Une tonne de fractions organiques de résidus de broyage = 3,3 barils de pétrole !

Les véhicules arrivés en fin de vie sont broyés par les unités de Comet Sambre.

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Les résidus de ces broyages sont ensuite valorisés par Comet Traitements.

2. De plus, l’enfouissement des fractions organiques de résidus de broyage est un gaspillage d’énergie. En effet, ces matières ont un pouvoir calorifique d’environ 20 GJ/tonne, soit 0,45 tonne équivalent pétrole (TEP) ou 3,3 barils. 3. Production locale de matières premières secondaires (carbone, hydrocarbures, métaux), ce qui signifie une réduction de l’extraction de matières premières (charbon, pétrole, minerais) devant être acheminées depuis l’étranger.

Biodiversité/optimisation énergétique 4. Production de carburants alternatifs à partir de matières dont l’approvisionnement n’affecte pas d’autres activités (vs la biomasse issue de l’exploitation agricole ou forestière) et ne perturbe pas les écosystèmes, ces matières étant traditionnellement éliminées en CET. Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009


Résidus ultimes

À l'avant plan les résidus de broyage et à l'arrière plan le carburant issu du procédé FLC

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Analyse des carburants sur le banc moteur du campus automobile de Spa-Francorchamps

En outre, le procédé de craquage catalytique à basse température permet de réduire la consommation énergétique propre au procédé de l’ordre de 25 à 40 % par rapport à un procédé de thermolyse historiquement étudié pour la valorisation énergétique des RB. Enfin, le procédé sert à fabriquer de l’électricité et de la chaleur par cogénération, une partie de la chaleur devant être rétrocédée au procédé. 5. Choix d’un traitement de carbone ne nécessitant pas de réactifs chimiques. De plus, ce traitement sera étudié par Slegten SA, société spécialisée dans la réduction de la consommation énergétique dans les procédés de broyage-séparation. 6. Production d’une poudre de carbone réactive, valorisable entre autre comme agent réducteur. 7. En outre, l’usage de cette poudre de carbone en mélange avec des coproduits sidérurgiques sous forme de briquettes autoréductrices offrirait d’autres avantages environnementaux encore qui feront l’objet d’un prochain développement : • technologie à faible émission de CO2 : 1,39 tonnes de CO2 par tonne de fonte produite, contre 1,85 tonnes pour les hauts fourneaux (J. McClelland, 2002) ; • technologie à faible consommation énergétique : 16,5 GJ par tonne de fonte produite, contre 18,0 GJ pour le haut fourneau (J. McClelland, 2002) ;

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• technologie apportant des solutions pour la valorisation de coproduits sidérurgiques : boues de haut fourneau, poussières d’aciérie, etc.

Une unité industrielle en Région wallonne En cas de succès du projet, une unité de production d’une capacité de 70 000 tonnes/an devrait voir le jour en Wallonie. Elle produira plus de 22 millions de litres de carburant liquide par an. Leur conversion en électricité par cogénération dans des moteurs thermiques couvrira largement les besoins énergétiques de l’ensemble de la filière de recyclage des résidus de broyage (RB) exploitée par Comet Traitements. Cette activité permettra la création d’une soixantaine d’emplois directs. Afin de valoriser le know-how acquis dans le cadre du projet Phœnix, Comet Traitements, FLC Technology et leurs partenaires envisagent en effet : 1. La construction et l’exploitation d’une unité industrielle en Région wallonne capable de traiter 70 000 tonnes de résidus de broyage par an (production de Comet Traitements). 2. L’exportation de la technologie Exploitation d’une unité industrielle en Belgique comme unité de démonstration (vitrine technologique), suivie d’une exportation de la technologie. 3. Développement social La réalisation industrielle d’une unité de cette nature permettrait la création de 58 emplois directs et 32 emplois indirects. 4. Le marché Le gisement des résidus de broyage est mondial. On compte 13 unités de broyage en Belgique, 264 en Europe EU-27 et environ 700 dans le monde (source BIR : www.bir.org). Chacune d’elles traite entre 100 000 et 500 000 tonnes de déchets métallifères par an et génère entre 15 et 25 % de résidus de broyage dont la moitié pourrait être traitée par craquage catalytique. Pour l’EU-27, le gisement est donc d’environ 5 000 000 de tonnes par an. Ce gisement n’est pas près de disparaître. Pour les seuls Véhicules Hors d’Usage, on estime que leur nombre devrait progresser de 2,25 % par an pour atteindre 77 millions d’unités en 2030 (source DRIVENet : www.driivenet.org.uk). Tous les producteurs de Résidus de Broyage sont à la recherche de solutions alternatives à l’élimination en CET ou à l’incinération, leur assurant des taux de valorisation élevés à des coûts modérés afin de pérenniser leur activité. Le marché visé est donc international. Cependant, les pays dans lesquels les coûts d’élimination des déchets sont élevés et où les contraintes législatives en matière envi-


Résidus ultimes ronnementale sont sévères seront évidemment plus propices à la commercialisation du procédé : Europe, Japon, Corée, Canada, etc.

En savoir plus sur les principaux partenaires : 1. COMET TRAITEMENTS Comet Traitements (Obourg/Châtelet) est une société anonyme dont les activités sont le traitement, la valorisation et le recyclage des résidus issus du broyage de matières métalliques arrivées en fin de vie : ferrailles, véhicules hors d’usage (VHU), déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), etc. Pour ce faire, elle a mis en place différentes unités de productions. Depuis sa création, COMET TRAITEMENTS SA a ainsi déjà traité près d’un million de tonnes de résidus de broyage (RB). Les différentes matières valorisées sont des métaux ferreux et non ferreux, des polymères, des combustibles solides de substitution, des oxydes de fer, etc. L’ensemble de la filière permet d’atteindre un taux de valorisation de 88,1 % largement supérieur à la moyenne européenne (8283 %). Pour le traitement des seuls Véhicules Hors d’Usage (VHU), une campagne d’essai menée par Automobile Recycling Netherlands (ARN) a permis de démontrer que la filière mise en place par COMET TRAITEMENTS permettrait d’atteindre un taux de recyclage et de valorisation de 89,4 % en 2003. Ce chiffre a été validé par un test réalisé sur un échantillon de 1 153 VHU représentatifs du parc automobile hollandais. Des chiffres plus récents (2008), obtenus sur base de simulations par la société flamande RDC, spécialisée dans l’audit environnemental, place même ce taux de recyclage et de valorisation à 92,6 %, faisant de COMET TRAITEMENTS le N°1 en Belgique et, par voie de conséquences, le N°1 en Europe, la Belgique ayant toujours été le bon élève du vieux continent. Outre son activité de production, la société COMET TRAITEMENTS assure une prospection permanente de nouveaux débouchés pour les différents coproduits qu’elle génère. Ces efforts s’inscrivent dans un objectif de vouloir limiter à moins de 5 % le dépôt en Centre d’Enfouissement Technique (CET) des résidus ultimes issus de sa filière, et ce, à l’horizon 2013. Ces derniers pourcents devraient être atteints grâce au projet Phœnix.

sine », le tournaisien, qui s’intéresse aussi à la gestion des déchets, continue à graviter dans ce secteur durant une quinzaine d’années. Depuis plusieurs mois, Marcello Fieni a le pressentiment qu’il tient une très bonne idée. Il a imaginé un procédé qui permet de convertir des polyoléfines (PP/PE) en hydrocarbures liquides ayant les qualités requises pour être utilisé comme carburant. L’innovation ? Ce procédé de dépolymérisation utilise un catalyseur naturel et abondant, réutilisable ainsi que des co-réactifs qui permettent d’abaisser les températures de craquage et de cibler les hydrocarbures liquides récupérés (C5 à C16). Une idée qu’il fallait évidement faire démontrer par un organisme scientifique. Le Certech – le CEntre de Ressources TEchnologiques en CHimie, installé à Seneffe – pris son idée au sérieux. En 10 jours, le Centre réalisait la validation demandée, démontrant une conversion de plus de 90 % des déchets plastique en un mélange « essence » et « diesel », qu’il suffisait ensuite de séparer par distillation. Le reliquat étant constitué d’hydrocarbures gazeux et d’un résidu sec (carbone). Traitement de déchets et création de carburant à un moment où flambaient les cours du pétrole (qui passaient de 40 $ le baril à 145 $, pour se stabiliser aujourd’hui à 70 $, voilà une innovation technologique qui ne pouvait mieux tomber. La Région wallonne l’avait d’ailleurs bien compris puisqu’elle lui avait accordé un soutien financier sous forme d’un « support technique ». En mai 2006, Marcello Fieni a créé son entreprise, FLC Technology. 2. FLC TECHNOLOGY Né en Italie en 1955, Marcello Fieni débarque Quand au Certech, il a continué à aider à Charleroi en 1963. Technicien, touche-à- M. Fieni dans ses recherches. Une demande tout de génie, Marcello Fieni s’installe à de dépôt d'un brevet en faveur de Monsieur Tournai en 1989 et crée sa société spécialisée Fieni a ainsi pu être effectuée. Dossier coordonné par Philippe Crêteur dans la fabrication de produits dégraissants, avec l’aimable concours du de détergents, de shampoings… Se définisDr Ir. Pierre-François Bareel sant lui-même comme un « chimiste de cui-

Analyse des carburants au Campus Automobile de Spa-Francorchamps

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Dr Ir. PierreFrançois Bareel est Ingénieur des Mines (ULg 2002), titulaire d’un DEA en Sciences appliquées (ULg 2005) et Docteur en Sciences appliquées – Métallurgie (2009). Depuis 2006, il est ingénieur de recherche chez Comet Traitements. Il est également VicePrésident d’Ingénieurs sans Frontières (ISF).

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Déchets de construction

Développement durable et recyclage de déchets de construction en Région wallonne

Par Ir. Marc Regnier

Au travers des nombreuses définitions « développement durable », l’aspect de protection des ressources s’articule autour de deux axes, lorsqu’on évoque les déchets de construction. On peut imaginer, tout d’abord, que le recyclage des déchets constitue, par la gestion et la prise en charge, une première démarche de préservation des sites amenés à les recevoir et les stocker définitivement. Cette protection se situe à plusieurs niveaux : soit sur le plan des ressources naturelles, soit au niveau de l’environnement ou bien encore de l’aménagement du territoire. Dans un second temps, l’utilisation de matériaux, produits au départ des déchets, que l’on désigne sous l’appellation de 8 « recyclés », constitue, à son tour, une préservation identique. En effet, les produits qu’ils remplacent ne seront pas prélevés dans des ressources naturelles, au détriment de l’environnement et de l’aménagement du territoire. Depuis ces vingt dernières années, nous passons donc, graduellement, de la première option, qui consistait en la mise en décharge pure et simple, à la seconde, qu’est le recyclage. Les récentes dispositions légales conduiront, à terme, à l’interdiction de l’élimination des déchets non ultimes, pour ne retenir que la valorisation. Les décharges, qui se sont structurées en centres d’enfouissement technique (CET), disparaissent ou arrivent en fin de vie. Relever un triple défi pour faire face à l’augmentation des volumes de déchets Cependant, une question demeure non résolue, à ce jour : comment faire face à l’augmentation des volumes de déchets ? La mise en place des opérateurs de recyclage de déchets inertes se poursuit, au rythme de l’évolution du « marché », en tentant de relever trois défis. Tout d’abord, il faut créer et former à un nouveau métier Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009

qui comprend une panoplie de prestations, dans une logique finale de produit. D’une prestation d’entreprise, tendant à optimiser l’aspect économique, on évolue vers une réflexion dans le domaine du marketing, s’inscrivant dans un schéma de produit à promouvoir, fabriquer et commercialiser. Ensuite, il importe de renforcer ces prestations par davantage de valeur ajoutée, en étant capable de traiter des déchets « complexes » et mélangés. Sachant que les procédés, les outils et les matériels n’existent pas ou sont rares. Et que les prototypes et essais sont constants et nécessitent des investissements importants et novateurs. Ce n’est pas le moindre paradoxe que de constater le degré d’innovation du recyclage, au sein de métiers et techniques de construction, généralement considérées comme traditionnelles. Sachant que la valeur ajoutée est directement liée au niveau des investissements consentis. Enfin, troisième défi, il s’agit de convaincre les utilisateurs des « recyclés » par la qualité et la certification normative. La bonne utilisation est liée à la garantie offerte à l’utilisateur. Tout d’abord, les mêmes critères et la terminologie commune sont essentiels. L’établissement de standards et de méthodes certifiant la qualité nécessite de se fédérer et de se donner les moyens de pouvoir la contrôler valablement.

Installation de recyclage de matériaux inertes, Recymex à Mons


Déchets de construction

Installation de recyclage de matériaux inertes, Recynam à Namur

La valorisation des terres de déblais est primordiale ! En complément des inertes, les terres excavées, qui entrent dans la catégorie des déchets, doivent recevoir une destination qui s’inscrira dans le contexte de préservation des décharges elles-mêmes, à réserver aux déchets non ultimes. Des dispositions réglementaires tendent, en effet, à faire respecter la hiérarchisation des modes de gestion, plaçant l’élimination en décharges comme la plus négative, en termes de développement durable, et donc de ne considérer son recours qu’après avoir envisagé et utilisé tous les autres. La valorisation des terres de déblais est donc primordiale. Ne voyons-nous pas ici apparaître de nouveaux concepts ? Tout d’abord, une analyse qui conduit à respecter des priorités dans les modes de gestion des déchets et, ensuite, la compétition entre les différents types de déchets.

Adéquation complexe De plus en plus, nous rencontrerons des chantiers qui intégreront la démolition au sein même du projet de construction. La parcimonie des terrains constructibles est la première démarche de construction durable. Démolir devrait engendrer un cycle : produire des déchets, les transporter – mais, le moins possible –, les traiter de manière optimale pour les valoriser, les déplacer – le moins possible, également – vers le lieu de leur seconde vie et les remettre en service, pourquoi pas en visant une troisième vie et même davantage ? Si le schéma est simple, l’adéquation est complexe. Démolir et produire des déchets engendre une série de variables, intimement liées entre elles. En effet, les anciens matériaux existants ont des natures et caractéristiques très différentes, ce d’autant plus qu’ils ont été produits à des époques industrielles d’âges divers. Les méthodes à mettre en œuvre se diversifient et doivent intégrer elles-mêmes les caractéristiques des matériaux. Les dispositifs, en rapport avec les méthodes, devront

eux-mêmes intégrer les réglementations sociales, la protection des travailleurs – voir la problématique de l’amiante, pour ne citer que cet exemple –, et les réglementations relatives aux déchets. Pour leur part, les variables de transport ainsi que celles des modes de traitement des déchets ajouteront une dernière couche : les coûts ! En effet, quand ces analyses afficheront leurs résultats, se posera obligatoirement la question de la rentabilité, au travers de comparatifs avec les matériaux neufs.

Payer en offrant les recyclés aux consommateurs ? Une variante à cette question devra également être prise en compte. Le secteur de la construction n’est pas seul. D’autres activités génèrent, à leur tour, des déchets qui sont susceptibles de se transformer en recyclés utilisables dans les travaux de construction. La compétition est d’autant plus vive en fonction des coûts de gestion de ces déchets provenant d’autres secteurs. Devant les grandes difficultés de leur gestion, en vertu de toutes les mêmes variables citées plus haut, les opérateurs peuvent être amenés à pratiquer des coûts « négatifs » : payer en offrant les recyclés aux consommateurs. Une nouvelle fois, ne perdons pas de vue la problématique que suscitent les terres excavées qui ne sont qu’une vision particulière de cette réflexion, sur laquelle vient se greffer, en sus, le contexte des sols pollués. Il entraîne lui aussi un nouvel ensemble de variables.

Ir. Marc Regnier Notre confrère, diplômé Ingénieur Civil des Constructions (ULB), en 1973, a débuté ses activités professionnelles dans la préfabrication des bétons en usine. Cette voie s’est poursuivie dans les chantiers intégrant ces techniques, par une activité opérationnelle et de gestion de

Imaginer une ingénierie de la déconstruction optimale… Pour l’heure, chaque analyse, chaque chantier constitue un cas spécifique. L’avenir proche ne nous propose pas de méthodologie qui soit applicable de manière standardisée. Les réglementations peuventelles apporter des solutions dans ce contexte aussi volatile ? À ce jour, nous manquons de recul et d’évaluations. Mais, ce déficit ne doit pas nous enfermer dans le maintien des procédures existantes, en matière de gestion de déchets de construction. Rêvons, pourquoi pas, de lancer des chantiers de réflexion et de vision plus globale, en imaginant une ingénierie de la déconstruction optimale, lors de la conception même des ouvrages.

chantiers de bâtiments, tant pour des chantiers publics que privés, dans le domaine des ouvrages de logement ou de service, ainsi que les constructions industrielles, jusqu’en 1997. Il a pris, alors, la direction générale de la SCRL Tradecowall qui, avec l’aide des pouvoirs publics, participe au développement de la gestion des déchets de construction, tant dans le domaine de la valorisation des terres excavées que dans le recyclage de déchets de construction, sur l’ensemble de la Région wallonne. Il assure la mission d’Administrateur Délégué de diverses sociétés créées dans ce dernier cadre. Il représente le secteur (FEREDECO) au sein de divers groupes de travail de normalisation et certification des granulats recyclés (RW 99 – TC154).

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Sacs en plastique

Recyclage des sachets pla à Kinshasa : un projet d’I sans Frontières (ISF) Belg

Par Jean-Christop Un enjeu fondamental de la gestion des déchets solides à Kinshasa est la collecte, le traitement et la valorisation des sachets en plastique. Pour cela, ISF a expérimenté l’opérationnalisation d’une filière pilote de recyclage comme modèle de développement économique et d'assainissement. Le projet apporte son appui à toutes les étapes de la chaîne d’activités qui mène à la valorisation des sachets plastiques, en proposant des solutions innovantes telles qu’une collecte réalisée par des acteurs indépendants, une centralisation des déchets dans des comptoirs d’achats, une transformation par des techniques simples et accessibles et une revente à l’industrie locale. Le projet vise la multiplication de ce type de filière, en collaboration avec les acteurs privés et institutionnels de 10 l’assainissement à Kinshasa. Cette multiplication nécessite une capitalisation et une diffusion des savoir-faire. 1. Introduction Kinshasa compte aujourd’hui environ 8 millions d’habitants, ce qui en fait l’une des capitales les plus peuplées d’Afrique, mais elle ne dispose d’aucune politique concertée pour son assainissement solide, en termes de collecte des déchets, de leur transfert vers des décharges, de leur traitement et de leur valorisation. Cet état de fait conduit à l’envahissement de l’espace public par les déchets, et, parmi eux, les sachets plastiques, massivement utilisés par la population, sont particulièrement visibles et dommageables. En effet : – ils favorisent la propagation de la malaria : les sachets obstruent les caniveaux, entraînant la stagnation de l'eau et, partant, la prolifération des moustiques ; – ils contribuent aux inondations, au mauvais état des voies de circulation et à l’enclavement des quartiers : les sachets enfouis imperméabilisent le sol et l’évacuation de l’eau pluviale est essentiellement reportée sur des caniveaux sous dimensionnés, défectueux ou inexistants ; lors des pluies, l’eau dévale en rivières se frayant un passage dans les rues, s’infiltre dans les maisons et endommage les revêtements routiers quand ils existent ; Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009

– cette imperméabilisation des sols nuit également à la production agricole urbaine ; – l’élevage souffre également de l’abondance des plastiques avec des conséquences mortelles pour les chèvres et les autres animaux qui s’étouffent avec les sachets ; – sans ramassage organisé des déchets, les initiatives particulières tendent à incinérer ces plastiques, polluant dangereusement l’environnement ; les fumées sont nocives pour la population ; – les plastiques qui jonchent les rues enlaidissent la ville, à un point tel que « Kin’ la belle » a, en quelques décennies, été renommée « Kin’ la poubelle ». À noter que le gouvernement décrète régulièrement l’interdiction ou la taxation des producteurs de sachets mais ces politiques restent lettres mortes. Pourtant, le plastique est une matière première récupérable avec une valeur économique, et il est possible de transformer ce problème d’assainissement en une opportunité de création d’activités génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres. Alors que beaucoup d’acteurs à Kinshasa et en Afrique recyclent les plastiques durs (récipients, bassines…), ISF constate que les sachets sont rarement récupérés en raison : – de leur légèreté et de leur volume qui complique une logistique de ramassage et de transport particulière ; – des difficultés rencontrées au niveau du nettoyage : les sachets emprisonnent les saletés et leur lavage nécessite une importante main-d’œuvre confrontée à un travail pénible et fastidieux ; le lavage (en rivière) ajoute une problématique de salubrité du lieu de travail et nécessite de grands espaces pour les sécher. Avec l'ONG congolaise « Umoja Développement Durable », ISF s’est proposé de relever ces défis. ISF expérimente donc depuis janvier 2007 l’adaptation de la collecte et des techniques de recyclage des sachets plastiques au contexte kinois, en essayant de maximiser la rentabilité économique.


Sacs en plastique

stiques ngénieurs ique

phe Maisin et Damien Jeanniot 2. Contenu et méthodes Objectifs du projet Suite à la mise en place avec succès d'une filière pilote de recyclage comme modèle de développement économique et d'assainissement, l’objectif du projet est de multiplier les filières artisanales spécialisées dans les opérations de récupération et de recyclage des déchets plastiques, adaptés aux contraintes du milieu urbain en Afrique. Outre son impact environnemental, le projet cherche à contribuer au développement économique local via l’appui à un réseau d’initiatives privées (micro-entreprises) de collecte, de tri, de déchiquetage, de lavage et de séchage. Ces initiatives, parfaitement intégrées dans le paysage communautaire local, constituent une source avantageuse d’approvisionnement en plastique recyclé pour les industries de fabrication de produits finis (tuyaux, isolants électriques, arrosoirs, seaux…). Les plastiques recyclés viennent en remplacement, partiel ou total, de matières premières neuves. Utilisation de technologies appropriées Le projet applique une méthodologie basée sur l’utilisation de techniques appropriées au contexte local, c’est-à-dire : – des techniques simples et adaptées : la fabrication, le fonctionnement, l’entretien et la maintenance des machines et des outils passent essentiellement par le marché local (pièce de récupérations, savoirfaire locaux…) ; – des transferts Sud–Sud pour l’adoption de nouvelles technologies : capitalisation d’expériences en Egypte, au Mexique, en Afrique de l’Ouest… Cette méthodologie garantit une certaine accessibilité financière à l’investissement. D’un point de vue « matière », les déchets visés sont les sachets plastiques en polyéthylène, de haute ou basse densité (PEHD n° 2 ou 4). Pratiquement, il s’agit des sachets d’eau vendus massivement dans les rues. Approche « filière » Le projet aborde toutes les étapes de la chaîne d’activités qui mène à la valorisation

des sachets plastiques. Une filière complète couvre les opérations suivantes : (1) la collecte (et éventuellement le tri) par un réseau de collecteurs indépendants ; (2) la centralisation, le triage et le 1er traitement (décrassage, découpe) par des comptoirs d'achat ; (3) la transformation : le déchiquetage, le lavage, le séchage et l’agglomération (granulés) par des micro-entreprises ; (4) la vente pour la fabrication de produits finis. À chacune de ces étapes, le projet tente d’apporter des solutions innovantes : 1. L’initiative communautaire La collecte a lieu à la source, là où les déchets sont jetés par la population. Elle n’implique pas d’investissements physiques de la part du projet : les habitants du quartier, organisés ou non, ramassent les plastiques dans les rues, chez leurs voisins, dans les marchés, aux arrêts de bus, dans les caniveaux… et les vendent. Si les revenus de cette vente sont très variables d’une personne à l’autre, car elle est totalement dépendante de l’initiative personnelle et de la motivation, c’est néanmoins l’activité qui implique le plus de personnes : plusieurs centaines de collecteurs en tirent des revenus complémentaires. Les collecteurs vendent les sachets aux comptoirs d'achat au prix de 0,1 $/kg. 2. Les comptoirs d’achat La centralisation de la collecte se fait au niveau des comptoirs d’achat répartis dans plusieurs zones de la ville. Les comptoirs naissent de l’initiative de particuliers (entrepreneurs) qui mobilisent un réseau de collecteurs. Ils jouent le rôle d’intermédiaire et de grossiste. Ils garantissent le tri sélectif. Vis-à-vis des ateliers de transformation, à qui ils revendent par unités de 50 kg minimum, les comptoirs sont responsables de la qualité et de la propreté des plastiques. Après le décrassage, les comptoirs réalisent un 1er traitement des déchets. Il s’agit d’une découpe des sachets en grands morceaux. L’investissement est limité : un espace de parcelle, une balance, quelques sacs en raphia. À partir d’un certain volume de vente, les comptoirs constituent des micro-entreprises familiales disposant d’une véritable organisation. Dans ce cas, ils parviennent à produire suffisamment pour investir. Les campagnes de sensibilisation menées par le projet sont dirigées vers les populations avec le slogan « le plastique, c’est de l’argent ». Les initiatives personnelles sont alors encouragées et soutenues : sur la quinzaine de comptoirs d’achat-vente créés initiale-

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Figures 1a et 1b : Déchiquetage avec un broyeur (équipé d’un moteur diesel)

Figures 2a et 2b : Cuve de lavage et manipulation des plastiques avec un filet de pêche

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Sacs en plastique ment, neuf sont devenus des fournisseurs réguliers du site de transformation.

Figures 3a et 3b : Essorage

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Figures 5a, 5b et 5c : Détails de l’agglomérateur

3. Le site de transformation À Kinshasa, les comptoirs d’achat approvisionnent un site de transformation à concurrence de 6 tonnes/mois. Le projet subventionne l’achat de la matière première plastique dont le prix d’achat est de 0,2 US$/kg. Ce prix est légèrement supérieur à celui du marché car il correspond à une exigence en termes de qualité, de tri et de préparation que le projet préfère externaliser à ce niveau (sachets exempts d’eau et de sable notamment). Par ailleurs, subventionner cet achat de matière première, c'est rémunérer un service de collecte qui est payant dans les pays industrialisés. L'état ne jouant pas son rôle en matière de gestion des déchets, c'est la société civile qui supplée. Pour éviter les poches qui retiennent les crasses lors du lavage et qui retiennent l’eau lors du séchage, les sachets sont découpés en petit morceaux dans un broyeur ou dans une déchiqueteuse-agglomérateur (moulin à axe vertical avec couteaux tournant, type tondeuse, et couteaux fixes sur les parois de la cuve). Le déchiquetage, surtout lorsqu’il est réalisé dans un broyeur à axe horizontal équipé d’un tamis, permet également de décrasser les plastiques en secouant le sable qui y restait collé (figure 1). Dans le milieu liquide, le polyéthylène (PE) flotte alors que les sables, papiers, adhésifs et autres coulent. Les sachets déchiquetés sont donc placés dans des cuves de 2 à 4 m3, montées sur un muret de briques et équipées d’un système d’agitation composé d’une hélice verticale entraînée par un petit moteur électrique tournant à vitesse modérée (60 à 120 tours/minutes). La matière valorisable est récupérée par écrémage avec un filet de pêche ou un panier à linge (figure 2). Suite au lavage, les plastiques sont essorés pour évacuer le maximum d’eau. L’essoreuse peut être fabriquée localement à partir d’un tambour de machine à laver (figure 3).

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Figures 4a, 4b et 4c : Four de séchage, avec tiroir

Le plastique légèrement humide doit maintenant être totalement séché. Pour cela, deux possibilités coexistent : – le séchage au soleil et la ventilation naturelle sur une dalle béton ou sur des tables de séchage superposables (claies) dont le plateau est fait de toiles de moustiquaire ; – le séchage en four équipé de grilles de ventilation basses et hautes permettant la circulation de l’air. La matière lavée et séchée est conditionnée dans des sacs raphia avant l’agglomération (figure 4). L’agglomération consiste à densifier les flocons de film plastique en comprimant la matière sous forme de petits granulés qui seront alors transformables directement par injection ou extrusion. Cette opération se réalise au moyen d’un « moulin à café géant », c'est-à-dire une cuve cylindrique de 80 à 100 litres, percée dans son fond, et équipée d’une hélice à couteaux tournant rapidement (1 500 tours/minutes). Lors de son passage dans cette machine, la matière est étirée, déchirée et échauffée. Cet échauffement provoque un ramollissement entraînant alors la rétractation puis la densification sous forme de petites boulettes dures (figure 5).


Sacs en plastique (essentiellement les curages de caniveaux, travaux à haute intensité de main-d’œuvre). L’approche d’ISF propose une pérennisation de l’action en incitant les autorités publiques à investir dans une filière de recyclage intégrée en mettant à disposition un terrain et en sensibilisant les habitants. Enfin, il est évident que la fabrication de produits finis offre une forte valeur ajoutée permettant de renforcer l’indépendance de la filière en offrant des alternatives de débouchés à la matière. Le projet prévoit d’évoluer en ce sens. pour retirer les plastiques et modèle de « roulette de loto »

4. La vente Les ventes sont réalisées auprès des industries kinoises du plastique qui intègrent dans leurs produits de 20 à 100 % de matière recyclées. Le projet est en charge de développer les débouchés pour la matière et veille à la qualité du granulé (densité, granulométrie) afin d’offrir des solutions pour les filières autonomes implantées dans la ville.

3. Résultats et discussion Sur base d’un investissement (machines et outils) de 25 000 US$ pour le site de transformation, le projet permet de recycler environ 2 tonnes de déchets plastiques par semaine. Au prix de revente de 1 000 US$/tonne, le site est proche du seuil de rentabilité, amortissement compris. Après cette phase pilote d’expérimentation et de test de robustesse des machines, le projet est en phase de multiplication de filières : incubation, business plan, coordination des micro-entreprises, formations en gestion, etc. De nombreux facteurs externes peuvent freiner l’enthousiasme du projet : manque de discipline dans la maintenance préventive et curative, pannes électriques, difficultés de trouver des sous-traitants ou certaines pièces, lenteurs administratives, fluctuations des prix sur le marché… L’ensemble de ces facteurs externes fragilise le projet et peut compliquer l’atteinte des résultats attendus. Le montage d’une telle filière nécessite donc une analyse préalable relativement fine des risques encourus.

4. Conclusion Le projet a démontré la rentabilité d’une telle filière, ainsi qu’un rapport coûts/impact intéressant. Cependant, pour encore renforcer sa pérennité, le projet réalise l’importance du partenariat avec les acteurs privés et institutionnels pour minimiser les risques. Par ailleurs, des synergies sont développées avec les acteurs intervenant à grands frais dans des projets d’assainissement d’urgence compréhensibles dans le contexte kinois

Jean-Christophe Maisin est licencié en droit (UCL 1993). Il a suivi diverses formations et accompagnement par des experts : gestion de projet et évaluation, gestion de contrôle d’entreprises, animation de réunions (1993-2005), ainsi que

« Les pratiques d’action communautaire » à l’Institut Théophraste Renaudot, à Paris, en 2004. Il a effectué deux missions d’étude au Caire en Egypte, en 1994 et 2006, concernant le recyclage des plastiques. De 1994 à 2001, il exerce ses talents de chef de projet, comme coopérant de l’ONG Volens, pour la création de micro-entreprises de recyclage des plastiques au Mexique. De 2002 à 2005, il mène le projet « Quartiers » à Seraing pour l’asbl OPTIM@. Il est, depuis 2005, chef du projet « Filières rentables de recyclage des déchets plastiques » d’Ingénieurs sans Frontières à Kinshasa. Jean-Christophe Maisin est multilingue français, néerlandais, anglais, espagnol. Il est marié et père de trois enfants.

Médecins sans Frontières (MSF) à St-Marc/Haïti (98-99), Refugee camp manager pour MSF à Kukës/Albanie (99), Coordo Base-Watsan pour MSF à Chinandega/Nicaragua (99-00), Conducteur de Travaux pour la Société Moderne de Construction à Fada et N’Djaména/Tchad (00-01), Coordinateur Technique et Logistique pour MSF à Port-auPrince/Haïti (02-03), Logistics and Security Adviser, missions courtes pour Handicap International, à Addis Abeba/Éthiopie (06) et à Kathmandu/Népal (05), Logistics and Damien JEANNIOT Security Officer pour Handicap De nationalité française, Damien International à Islamabad/Pakistan Jeanniot est titulaire d’un DUT (07-08), Gestionnaire Logistique Génie civil – DUT : Diplôme univer- pour Handicap International à sitaire de technologie – (Strasbourg Bruxelles et, depuis 2008, il est 1994). Outre des missions d’évalua- Responsable opérationnel pour tion et d’expertise en Angola et en Ingénieurs sans Frontières à République démocratique du Congo, Bruxelles. son parcours professionnel le mène Damien Jeanniot est multilingue franaux quatre coins du monde : Bureau çais, anglais, allemand, espagnol et d’étude à Strasbourg (96-98), créole haïtien. Il est pacsé et père de Logisticien-Constructeur pour trois enfants. Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009

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Portrait d’ingénieur Ir. Marc Vandenhaute Installé depuis 8 ans au Cameroun, Marc Vandenhaute (Diplômé Bioingénieur – Orientation Eaux et Forêts – FUSAGx – 1996 ; DES en Géomatique appliquée à l’Agronomie – UCL – 1998) est le conseiller technique du Ministre camerounais des Forêts et de la Faune.

été un spécialiste de la grande faune africaine et de la gestion des Parcs nationaux. C’est en 1990 que, dans le cadre de ses activités scientifiques à Gembloux, il lance un programme de recherches en forêt dense humide tropicale africaine. Alors que l’immédiat après-Rio est une période de dénigrement systématique de l’exploitation forestière en Afrique centrale, il décide de collaborer étroitement avec des exploitants forestiers au Gabon, au Cameroun et au Congo en vue d’améliorer la qualité de leur gestion.

Il agit à ce poste dans le cadre du « Programme de gestion durable des ressources naturelles » (PGDRN) de la Coopération Technique Allemande GTZ (http://www.cameroun-foret.com/). Ingénieur de recherche à la FUSAGx de janvier 1997 à juin 1998, période durant laquelle il a réalisé une « Étude de l’influence des changements climatiques sur la croissance forestière », il a ensuite (de juillet 1998 à septembre 1999) été chargé de réaliser une étude par le WWFBelgique sur la « Faisabilité de la certification forestière en forêt wallonne ». Assistant à la FUSAGx, de juillet 1998 à décembre 2001, il a été envoyé par l’institution universitaire au Sénégal comme expert forestier junior de décembre 1999 à janvier 2000. C’est ensuite pour le 14 compte de l’asbl belge Nature + qu’il se rendra au Cameroun de janvier à mars 2001, puis de septembre à octobre 2001 (Expert forestier junior).Toujours pour le compte de Nature + mais cette fois avec des financements européens, il sera envoyé au Cameroun de janvier 2002 à mars 2003 (Assistant technique et Conseiller technique principal a.i.), puis, toujours au Cameroun, comme conseiller technique principal, d’avril 2003 à octobre 2005. D’octobre 2005 jusqu’en novembre 2006, il sera consultant associé puis consultant principal pour GTZ, au Cameroun toujours, tout en poursuivant ses travaux de conseiller technique principal de décembre 2005 à décembre 2006 pour Nature +. Depuis janvier 2007, il est le conseiller technique du Ministre camerounais des Forêts et de la Faune. Le rôle d’Ir. Marc Vandenhaute est d'appuyer le mise en œuvre du Programme Sectoriel Forêt Environnement qui est un programme forestier national servant de cadre de référence pour la conservation, la gestion et l’exploitation durables des forêts au Cameroun et de conseiller le Ministre camerounais des forêts et de la faune dans le cadre des diverses composantes de ce programme. L'une des priorités du PSFE est de lutter contre l’exploitation illégale des forêts et du commerce qui en est issu. Le

Cameroun a donc accueilli favorablement les mesures préconisées dans le cadre du processus FLEGT. FLEGT est l’acronyme anglais pour Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux. L’exploitation forestière illégale et le commerce qui en est issu sont responsables de dommages écologiques importants dans les pays en voie de développement et appauvrissent les communautés rurales qui dépendent des forêts pour leur survie. Ils coûtent également aux gouvernements de ces pays approximativement 10 à 15 milliards d’euros par an en pertes de revenus. Le plan d’action FLEGT propose des mesures visant à accroître la capacité des pays en voie de développement à contrôler l’exploitation illégale des forêts et à réduire le commerce illégal du bois entre ces pays et l’UE. C’est un dossier que suit tout particulièrement Ir. Vandenhaute, au Cameroun, où une vingtaine d’espèces sont exploitées de manière industrielle. Selon la Banque des États de l'Afrique centrale, le Cameroun a produit, en 2004, environ 1,825 million de mètres cubes de bois.

Dans ce cadre, divers domaines scientifiques sont abordés : auto-écologie des essences de production (thèses de doctorat sur l’Okoumé et le Moabi), foresterie communautaire (thèse de doctorat et publication du livre La forêt des hommes), chasse villageoise, régénération naturelle assistée d’essences de production. Ir. Vandenhaute a ainsi participé dans un premier temps à des projets d’appuis aux Forêts communautaires, des petites portions de forêts (maximum 5000 hectares) que les communautés villageoises peuvent gérer directement. « Ces communautés ont besoin d’énormément d’appui pour pouvoir obtenir l’autorisation de gérer ces portions de forêts, explique Marc Vandenhaute, puis pour pouvoir les gérer et les mettre en exploitation. C’est une façon de lutter contre la pauvreté rurale ». Il a ensuite travaillé dans le cadre d’un projet d’appui au secteur privé (200 à 300.000 hectares de forêts). Les sociétés forestières sont soumises à une loi les obligeant d’élaborer des plans d’aménagements intégrant des aspects sociaux et environnementaux en plus des aspects plus techniques d’inventaire forestier. « Ces sociétés sont évidemment intéressées par ce type de projets : elles ne disposent pas de toutes les compétences en interne pour répondre à ces exigences ».

Marc Vandenhaute a encore été consultant en août 2004 au Cameroun dans le cadre d’une formation à l’utilisation du logiciel Arcview 3.2. destinée au personnel technique et en RDC du 27 novembre 2004 au 3 décembre 2004. Il y a adressé une communication dans le cadre d’un atelier organisé par le CARE : « Communauté et gestion forestière en RDC : bilan des modèles de gestion parL’homme est connu de toute l’Afrique. ticipative ». Inlassable coureur de forêts et de savanes Philippe Crêteur depuis 1970, le Prof. Delvingt a d’abord Avant d’occuper cette fonction, Ir. Vandenhaute a travaillé durant six ans sur des projets financés par l’Union européenne et mis en œuvre par une petite asbl belge, Nature +, créée par Willy Delvingt, ancien Professeur à la chaire de sylviculture de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux.

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Air Traitement ou recyclage… Les réacteurs biphasiques, au service du traitement de l’air Par Ir. Sébastien Gillet

Ces dernières années, la pollution de l’air est devenue une préoccupation pour ses impacts environnementaux et sur la santé. Les réglementations contrôlant les émissions d’air pollué se sont d’ailleurs multipliées. Face à ces problèmes, des solutions de traitement ont été développées, certaines utilisant même les potentialités des microorganismes pour épurer les effluents industriels. Les limites de ces traitements biologiques classiques sont même en voie d’être repoussées par une nouvelle génération de systèmes : les réacteurs biphasiques. La problématique des composés organiques volatils Il existe bon nombre de polluants ayant un impact négatif sur l’environnement et la santé. Parmi ceux-ci, on retrouve les composés organiques volatils (COV). Un COV est défini comme un composé contenant des atomes de carbone et d’hydrogène (auxquels se substituent partiellement ou totalement des atomes d’halogènes, d’oxygène, de soufre, de phosphore ou d’azote) et se trouvant à l’état de vapeur dans les conditions de fonctionnement d’une installation. Les processus industriels sont les principaux générateurs d’effluents gazeux contenant des composés organiques volatils. La problématique liée aux émissions de COV réside dans les nuisances directes et indirectes qu’ils occasionnent. Les effets directs des composés organiques volatils sur l’homme sont liés à leur toxicité intrinsèque. À de fortes concentrations, les composés tels que le benzène, le toluène et le xylène ont des effets aigus sur le système nerveux central. En revanche, à faible concentration, on parle alors de toxicité chronique, les effets diffèrent notablement. Ces composés sont tous trois responsables du syndrome « psycho-organique » caractérisé par des troubles de la mémoire et des performances intellectuelles. Et ce n’est pas tout. Comme en témoignent de nombreuses études épidémiologiques, le benzène est même considéré comme hématotoxique et inducteur de leucémie. D’autres COV peuvent également être responsables de cancers ou d’irritations diverses. En réponse aux risques potentiels que présentent les COV sur la santé, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a édicté des valeurs guides afin d’établir des normes de qualité de l’air.

Les COV ont également un impact indirect. Lorsqu’ils sont rejetés dans l’atmosphère, ils participent à des réactions chimiques radicalaires complexes telles que le dérèglement du cycle de Chapman qui induit une augmentation de la concentration d’ozone dans la troposphère (figure 1), avec des conséquences telles qu’une participation au réchauffement climatique et aux pluies acides. La seule action efficace à long terme pour réduire cette pollution consiste à réduire drastiquement dans l’air ces précurseurs d’ozone. C’est d’ailleurs ce que préconise l’Europe via les plafonds d’émissions imposés aux pouvoirs institutionnels compétents, la Région wallonne notamment. Ainsi, l’évolution légale aux différents échelons de pouvoirs planétaires entraîne une multitude de prises de décisions visant à réduire les émissions de COV dans l’atmosphère. Ces dernières années, des efforts conséquents ont été accomplis pour réduire

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Figure 1 : La nocivité du smog urbain est en partie due à l’ozone troposphérique.

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Air les pollutions liées tant aux procédés de combustion à finalité énergétique qu’aux transports en général. Une stagnation des émissions est à présent observée. Mais bien au-delà des normes, l’impact sur l’homme et l’environnement est suffisant pour justifier la maîtrise des pollutions gazeuses émises. Si une approche préventive est plus élégante pour minimiser les rejets, il reste souvent nécessaire de recourir à des actions curatives supposant la mise en œuvre de procédés de traitement des rejets gazeux.

Les techniques de destruction biologique sont une alternative de choix dans de nombreux cas

La technologie de destruction physique est manifestement efficace, tant son utilisation est répandue. Néanmoins, le coût de celle-ci est parfois élevé et l’installation peut se révéler peu rentable lors du traitement d’effluents gazeux trop faiblement concentrés. Une autre alternative consiste à utiliser les potentialités des microorganismes pour dégrader biologiquement les COV. Les traitements bioloDes techniques de traitegiques constituent une solution de choix ment de l’air existent car ils offrent un grand nombre de possiSous la pression des nouvelles règlemen- bilités de traitement économique et restations, différentes techniques de traite- pectueux de l’environnement. Dans de ment des effluents ont été mises au point tels systèmes, les microorganismes sont ou améliorées, chacune se révélant effi- le moteur de la dégradation des polcace pour certains types et certaines luants. En d’autres termes, la bactérie concentrations de polluants. Il faut diffé- réalise l’oxydation biologique du comrencier les techniques de récupération posé polluant en l’utilisant comme (adsorption, absorption et technologie source d’énergie et de carbone (c'est-àmembranaires) des techniques de des- dire, comme nutriment). Cette oxydatruction. Les techniques de récupération tion donnera des composés intégrables sont écologiquement préférables dans la au cycle de Krebs du procaryote. Pour mesure où elles permettent une récupé- oxyder un composé carboné, la bactérie ration des COV. Toutefois, la récupéra- a constamment besoin d’être approvition est parfois trop complexe ou trop sionnée en oxygène. Un dispositif d’aéra; c’est particulièrement le cas tion doit donc être intégré à chaque sys16 coûteuse des effluents trop dilués ou composés tème de traitement. Une dégradation en d’un mélange complexe de polluants. Le conditions anaérobies est également recours aux technologies de destruction possible mais moins répandue car beauest alors envisagé. Parmi celles-ci, une coup plus longue. Si les phénomènes de distinction est faite entre les méthodes dégradation biologique sont largement de destruction physique et les méthodes répandus dans la nature et couramment employés en épuration d’eau usée, l’utilibiologiques. sation des microorganismes dans le traitement de l’air est récente. Des Les techniques de destrucrecherches sont donc conduites afin tion physique d’élaborer des procédés biologiques perLa grande technique de destruction non formants et économiques. biologique est l’oxydation thermique. Les organes de traitement existants peuCette technique consiste à transformer vent être appelés « bioréacteurs ». D’une les molécules jusqu’à l’état de CO2. manière générale, ceux-ci sont classés en L’oxydation nécessite une grande quan- trois catégories bien distinctes. tité d’oxygène et d’énergie. D’une manière générale, la réaction chimique Les biofiltres de base de la destruction des composés La biofiltration proprement dite est le est la suivante : plus conventionnel et le plus ancien procédé pour le traitement de l’air, développée initialement en Europe et au Japon dès le début des années 1960. Les preLes systèmes d’oxydation thermique miers biofiltres construits étaient à ciel sont constitués habituellement d’une ouvert, constitués de terre ou de comchambre de combustion munie d’un brû- post, et traversés par un réseau de canaleur. La limite en termes d’autothermie lisations perforées, permettant la réparest située à 8 g/m3 d’effluent. En dessous, tition de l’air. Dans les biofiltres (figure la combustion est incomplète et le brû- 2a), les microorganismes sont fixés sur leur doit être alimenté, de manière sup- un matériau (tourbe, fibres, compost, plémentaire, par un gaz naturel. Il est écorces, copeaux de bois, billes de céraparfois possible d’avoir recours à des mique, etc.) au sein d’un réacteur que le catalyseurs mais cela peut générer des flux chargé en polluant traverse de haut en bas, de bas en haut ou horizontaleproblèmes environnementaux. Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009

ment. Sur ce matériau, arrosé périodiquement, se forme un film bactérien. Au passage de l’effluent, les polluants y sont absorbés et oxydés. Lors de l’aspersion, un apport nutritif complémentaire ou un apport de chaux permet de réguler le système. La capacité d’élimination d’un tel système trouve sa limite aux alentours de 100 à 140 g de polluant par m_ de biofiltre et par heure. Au-delà, le système sature et le polluant excédentaire est rejeté. Les filtres percolateurs Récemment, les filtres percolateurs (figure 2c) ont été mis en œuvre à l’échelle industrielle. Ils constituent une amélioration du procédé de biofiltration classique par l’utilisation de garnissages fixes ou déposés en vrac sur lesquels percole la phase aqueuse, pour le reste, la régulation est assez similaire. Dans la majorité des cas, l’air atteint rapidement la saturation en eau dans le filtre. Les boues pouvant se former sont entraînées avec la phase liquide circulante. Elles sont ensuite éliminées par simple décantation. Comme pour les biofiltres, la limitation de cette technique se situe au niveau de la solubilité des éléments à traiter. De ce fait, cette technique n’est pas adaptée aux polluants faiblement solubles dans l’eau. Les biolaveurs Le procédé de biolavage consiste en une étape de séparation physique par l’absorption en solution de composés volatils, suivie d’un traitement biologique de la phase aqueuse (figure 2b). L’air est épuré par passage dans une colonne d’absorption (contacteur gaz-liquide). Le contacteur gaz-liquide généralement préféré pour réaliser cette opération est une colonne à garnissage dans laquelle circulent à contre-courant l’effluent gazeux et l’eau. Le courant liquide en sortie de la colonne d’absorption, chargé en polluants dissous, est dirigé vers un bassin de régénération où les composés chimiques sont biologiquement dégradés. La gestion de ce type d’appareillage est toutefois très complexe et nécessite une maîtrise importante par du personnel qualifié.

L’alternative biologique recèle cependant certaines limites… Les systèmes biologiques comportent quelques limites, car la conception même de ces infrastructures ne permet pas toujours d’éviter les passages préférentiels, le tassement et la dégradation du support ainsi que les pertes de charges


Air

induites par le développement de la biomasse et donc, du biofilm.

ticulièrement destructeurs. En effet, si les microorganismes doivent être alimentés constamment en substrat, on constate Une autre limite des systèmes biologiques cependant une inhibition de l’activité microtraditionnels se situe au niveau du transfert bienne voire une mortalité cellulaire lorsque de masse. Le transfert de masse1 de l’oxygène ces concentrations en polluant deviennent ou du polluant est un des paramètres les plus trop élevées. Par contre, lorsque les concenimportants des bioréacteurs car il condi- trations sont trop faibles, les microorgationne en partie leur efficacité. Selon le nismes manquent de nutriment et deviennent modèle de Whitman (théorie du double film), alors moins efficaces. Ces techniques ne sont le taux de transfert de la phase gazeuse vers donc intéressantes que pour de faibles et la phase liquide peut être quantifié par l’équa- constantes concentrations en COV hydrosotion suivante : lubles (< 1 g/m3). Enfin, ces systèmes présentent une période de maturation particulièrement longue pendant laquelle les microorganismes doivent s’adapter (par sélection naturelle) à leur nouAvec : dCL/dt : taux volumique de transfert vel environnement. d’élément (mole.l-1.s-1), CL : concentration de l’élément dissous dans la phase liquide Pour pallier à cela, une nouvelle génération (mole.l-1), CL0 : concentration de l’élément de bioréacteurs est développée depuis peu : dissous à la saturation (mole.l-1), kLa2 : coef- les réacteurs biphasiques. ficient volumétrique du transfert de masse Les réacteurs biphasiques sont (s-1). Ce transfert de molécules revêt une importance capitale dans l’efficacité d’un traitement. Les techniques biologiques précédentes sont souvent limitées par le faible transfert en polluant et en oxygène, de la phase gazeuse aux microorganismes. Cela s’explique par la faible solubilité de certains composés organiques volatils apolaires3, en milieu aqueux. Dans de telles conditions, le terme CL0 de l’équation prend des valeurs assez faibles ce qui génère un mauvais transfert gaz-liquide d’oxygène et de polluant. De plus, ces systèmes sont incapables de préserver les microorganismes de pics (ou, dans une moindre mesure, de variations) de concentration en polluant qui peuvent se révéler, selon la nature de ces molécules, par-

une nouvelle alternative repoussant les limites de fonctionnement des traitements biologiques classiques

Figure 2 : Les systèmes de traitement biologique des effluents gazeux rencontrés dans l’industrie : a) biofiltre, b) biolaveur, c) filtre percolateur. (Pré et al., 2004)

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Figure 3 : Mécanismes physicochimiques et biologiques impliqués dans les TPPB. (A) Dissolution des composés hydrophobes/toxiques dans la phase non aqueuse. (B) Transfert des molécules dans la phase aqueuse et absorption par les microorganismes en suspension. (C) Absorption du substrat à l’interface par les microorganismes y adhérant. (D) Production de tensioactifs. (Déziel et al., 19994)

Les réacteurs biphasiques (Two-Phase Partitionning Bioreactors : TPPB) font partie des procédés de traitement biologique en développement. Un réacteur biphasique de traitement des COV peut être décrit comme une cuve (un bioréacteur) contenant une Le Journal des Ingénieurs n°126 - Décembre 2009


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Figure 4 : Visualisation du caractère inhomogène d’un milieu biphasique sous agitation modérée – en ordonnée : les gradients de vitesses observés au sein du réacteur (Gillet 2008)8

phase aqueuse constituée par un milieu de culture et une phase immiscible et biocompatible avec la première, ces phases étant intimement mises en contact par l’agitation et l’aération. Les microorganismes se développant dans le milieu de culture permettent la dégradation des polluants contenus dans l’effluent gazeux qui est injecté avec de l’air dans le réacteur (figure 3). Ce système de traitement consiste à transférer, dans la phase liquide, les molécules polluantes de l’effluent gazeux qui seront utilisées comme source de carbone pour les microorganismes présents dans le TPPB. Le bon déroulement du procédé est caractérisé par un transfert optimal du polluant (et de l’oxygène), d’une part de la phase gazeuse à la phase liquide, et d’autre part vers son site de dégradation au niveau de la cellule microbienne. Ainsi, le solvant utilisé dépendra des caractéristiques du polluant cible et des microorganismes impliqués dans le processus de biodégradation. Un tel dispositif présente toujours les avantages des systèmes biologiques par rapport aux méthodes physiques, mais il permet en outre de résoudre certains problèmes rencontrés dans les systèmes biologiques classiques de traitement. En effet, dans les TPPB constituées d’un mélange de deux phases immiscibles, la solubilisation des composés hydrophobes, tel que certains COV, est possible car la présence d’une seconde phase organique apolaire (hydrophobe) améliore

leur solubilité. Il y a une grande affinité entre le solvant et le polluant à éliminer (ainsi que l’oxygène), ce qui permet d’augmenter considérablement la concentration à saturation (CL0). Par conséquent, le transfert de masse au sein de réacteurs biphasiques est nettement amélioré et le rendement de dégradation du polluant également. De plus, malgré les grandes concentrations en polluants qui peuvent être mises en jeu, les microorganismes localisés dans la phase aqueuse n’en perçoivent que des quantités non inhibitrices. Cet effet « tampon » de la phase organique permet une meilleure adaptation du système aux changements brusques de concentration en polluants. Le système est également complètement agité ce qui génère un milieu homogène.

Leurs potentialités doivent encore être évaluées et certains mécanismes mieux compris… Les réacteurs biphasiques sont des systèmes qui sont toujours à l’étude actuellement. Afin d’évaluer les potentialités d’un TPPB destiné au traitement d’effluents chargés en COV, plusieurs études ont été réalisées au sein du Centre wallon de Biologie industrielle (FUSAGx) du Professeur P. Thonart. Les investigations ont été menées sur trois fronts différents. Tout d’abord, l’efficacité du système à transférer et biodégrader les polluants a été évaluée. Ensuite la faisabilité de « scale up »5 a été testée. Enfin, des recherches plus fondamentales ont été menées afin d’identifier les mécanismes impliqués dans le transfert de masse. Les recherches se sont soldées par des résultats très encourageants, promettant un bel avenir à la technique. Ainsi, les systèmes ont, pour commencer, démontré leur efficacité en terme de biodégradation des polluants. Certains auteurs rapportent, qu’à l’échelle du laboratoire, le TPPB présente une capacité d’élimination du benzène contenu dans un effluent de 3 à 13 fois supérieure à celle du biofiltre. D’autres études menées à la FUSAGx6 mettent en évidence une efficacité d’élimination intéressante de l’isopropylbenzène contenu en forte concentration dans des effluents (6 g/m3). D’autre part, dans un réacteur de grandes dimensions, la problématique susceptible d’être rencontrée est la mauvaise homogénéisation entre les phases aqueuses et organiques, découlant de leurs différences de densité et d’hydrophobicité. Dans une telle situation, les gradients de cisaillement observés au sein du bioréacteur (figure 4) pourraient même générer une séparation du solvant (rouge foncé7) dans la partie la moins agitée du réacteur.

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Air Une augmentation de l’agitation n’est pas toujours envisageable car cela peut induire un stress microbien important. Cependant, les systèmes utilisent des souches bactériennes spécifiques à certains types de polluants. Chaque souche de bactérie possède des propriétés de surface spécifiques, c'est-àdire un caractère hydrophile ou au contraire, plutôt hydrophobe. Certaines souches ont également la capacité de synthétiser des agents tensioactifs9 (figure 3). Cela va donc avoir pour conséquence de conférer des propriétés physicochimiques particulières au système biphasique. Les études10 menées au sein de la FUSAGx ont permis de montrer que la présence naturelle de microorganismes et de molécules tensioactives dans le bioréacteur permettait, à travers leurs propriétés interfaciales, de conserver un milieu homogène, même à grande échelle. Cela est important car un milieu inhomogène induit nécessairement la présence de pics de concentrations en polluant extrêmement nocifs pour la biomasse ainsi qu’un mauvais transfert de masse de l’oxygène et du polluant, ce qui réduit globalement les performances du système. Les réacteurs biphasiques semblent donc être des systèmes applicables à l’échelle industrielle jusque des volumes de 100 m3, c'est-àdire capable de traiter 6 000 m3 d’effluents par heure. Enfin, des études ont été réalisées d’un point de vue plus fondamental afin d’identifier les mécanismes impliqués dans le transfert de masse. Si celui-ci est nettement amélioré dans les réacteurs biphasiques, l’impact exact des constituants biotiques du système, rarement pris en compte dans les modèles théoriques de transfert, restait cependant à déterminer. Les microorganismes et les molécules tensioactives présentes sont en effet susceptibles de modifier la résistance au transfert (1/kL) ainsi que la taille de la surface d’échange gaz-liquide (a)2. Lors de nos recherches11, nous avons donc développé une technique permettant de mettre en évidence l’impact important des constituants biotiques sur les composantes du kLa. Cette technique a donné de très bons résultats et a notamment permis de comprendre un peu mieux le rôle que pouvait jouer les composants biotiques d’un système biphasique sur le transfert de masse, à travers leurs activités aux interfaces gazliquide. La biomasse microbienne et les molécules tensioactives sont donc des éléments à prendre impérativement en compte dans les tentatives de modélisation de transfert de masse en milieu biotique.

Conclusions Le traitement de l’air en réacteur biphasique est une manière élégante d’éliminer les VOC des effluents gazeux. La technique résout les

problèmes rencontrés dans les systèmes biologiques classiques et permet de traiter des effluents plus concentrés en polluants, mais en dessous de la limite d’autothermie des chambres d’oxydation physique. Ce système semble promis à de belles perspectives de développement dans les années futures, d’autant plus qu’il est fort probable que de nouvelles normes en matière de qualité de l’air intérieur voient le jour. La mise au point de bioréacteurs constitués de consortiums bactériens offre également des perspectives d’avenir à cette méthode de traitement. Enfin, il est encore possible d’améliorer la conception de ces installations afin de les rendre plus efficaces encore, voire même de les combiner avec d’autres systèmes pour offrir une épuration optimale. La recherche est loin d’être finie…

Ir. Sébastien Gillet a obtenu son Diplôme d’Ingénieur Chimiste et des Bio-industries avec Grande Distinction à la FUSAGx en 2008. Son mémoire sur l’Évaluation de l’impact des propriétés tensioactives et d’hydrophobicité de surface sur le transfert gaz-liquide au sein d’un réacteur biphasique et son extrapolation lui a valu non seulement une Plus Grande Distinction, mais aussi le prix de l’AIGx 2008 primant le meilleur travail de fin d’étude. Son article nous en donne un aperçu. Sébastien Gillet est actuellement assistant à l’Unité de Chimie biologique industrielle à Gembloux. Il poursuit en parallèle un Master en Gestion Technologique et Industrielle à la Solvay Business School (ULB) ainsi qu’un doctorat en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique avec pour thème Hydrolyse de la biomasse lignocellulosique à Gembloux. Le Journal des Ingénieurs lui souhaite la pleine réussite dans sa jeune carrière.

Notes 1 Le transfert d’oxygène ou transfert de masse de l’oxygène (ou du polluant) est une mesure de la quantité d’oxygène qui peut être transférée de la phase gazeuse à la phase liquide au cours du temps. C’est en quelque sorte une mesure de la capacité qu’a le bioréacteur à s’oxygéner et atteindre la saturation en oxygène (ou en polluant). 2 Rappelons que « kL » (m/s) est le coefficient de transfert de masse de la matière dans le film liquide et « a » (m²/m³), l’aire interfaciale spécifique, autrement dit : la surface d’échange gaz-liquide. 3 Un composé apolaire ou hydrophobe est un composé qui n’est pas (ou que très faiblement) soluble dans l’eau à cause du caractère polaire de l’eau. À l’inverse, un composé polaire ou hydrophile aura tendance à bien se solubiliser dans l’eau mais pas dans les solvants apolaires. 4 Déziel et al., 1999 5 Le scale up est le passage à une échelle supérieure. En général un procédé est mis au point à l’échelle du laboratoire, puis évalué à l’échelle pilote avant d’être testé à l’échelle industrielle. 6 J-M Aldric and P Thonart. Performance evaluation of a water/silicone oil twophase partitioning bioreactor using Rhodococcus erythropolis T902.1 to remove volatile organic compounds from gaseous effluents. J Chem Technol Biotechnol (2008) 7 Pour les besoins de l’expérience, le solvant (de l’huile de silicone) a été coloré en rouge. 8 S Gillet. Évaluation de l’impact des propriétés tensioactives et d’hydrophobicité de surface sur le transfert gaz-liquide au sein d’un système biphasique et son extrapolation. FUSAGx (2008). 9 Les molécules tensioactives ou surfactantes sont des composés qui modifient la tension superficielle (ou interfaciale) entre deux surfaces. Les composés tensioactifs sont des molécules amphiphiles. Cela signifie qu’elles présentent deux parties de polarité différente : l’une hydrophile et l’autre hydrophobe. Ces molécules ont donc la capacité de migrer aux interfaces, d’y demeurer, et de stabiliser ainsi une mousse ou une émulsion (mélange de deux liquides immiscibles, par exemple : de l’eau et de l’huile) en diminuant la tension superficielle ou interfaciale. 10 J-M Aldric, S Gillet, F Delvigne, P Thonart. Development of an original approach to evaluate effects of surfactants, biomass and pollutants on the scaling-up of a two-phase partitioning bioreactor. J Chem Technol Biotechnol (sous presse) 11 J-M Aldric, S. Gillet, F Delvigne, C Blecker, F Lebeau, J-P Wathelet, G Manigat and P Thonart. Effect of surfactants and biomass on the gas/liquid mass transfer in an aqueous-silicone oil two-phase partitioning bioreactor using Rhodococcus erythropolis T902.1 to remove VOCs from gaseous effluents. J Chem Technol Biotechnol (2009).

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www.topbe.eu Rédaction Philippe Crêteur, Albert De Lutis Robert Freeman, Robert Verdi, Virginie De Lutis Production Infographie : Virginie De Lutis, Biscotto Imprimerie Havaux – Nivelles Distribution : personnalisée Parution : mensuelle - 9 numéros par an (sauf janvier, juillet et août) Format : 210 x 297 mm Tirage : 10 000 ex. par la Poste 100 000 ex. par e-mail Deadlines - Réservation espaces et annonces : le 15 du mois avant la publication - Fourniture matériel publicitaire : le 20 du mois avant la publication

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Sedisol, premier centre de t produits de dragage des ca Cette unité de traitement pilote, fruit d’un véritable effort de recherche et développement mis en place par la S.A. Sedisol, sera opérationnelle dès le printemps prochain. Ce centre fixe providentiel sort, en effet, de terre, à Farciennes, en région carolorégienne, aux abords immédiats de la Sambre. Il s’agit d’un outil s’inscrivant parfaitement dans la stratégie de l’Ecopole, projet d’envergure qu’entendent mener à bien les forces vives du « Pays de Charleroi ». Pour mémoire, la Région wallonne a attribué le marché relatif à la gestion des produits de dragage pollués à un consortium, Ecoterres – Envirowall – Ferrari, emmené par la société Ecoterres, filiale du Groupe DEME, établie à Gosselies. Ce marché de 16,4 millions d’euros par an, pendant quatre ans, résulte de la reprise du dragage des cours d’eau wallons. « Le Journal des Ingénieurs » s’est rendu à Farciennes, au cœur du vaste chantier qui aboutira dans les prochaines semaines. Depuis la fin des années nonante, la Région wallonne est confrontée à un problème majeur, à savoir l’envasement de ses voies navigables – fleuves, rivières et canaux – qui représentent un tissu de près de 400 kilomètres, maillon d’un vaste réseau européen. Le problème est aigu à un tel point que, localement, la navigation est tantôt entravée, tantôt totalement impossible, imposant aux péniches des détours de l’ordre de dizaines de kilomètres.

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Hélas, il n’y a plus eu de dragage en Wallonie, depuis dix ans (!), ce qui explique l’importance du marché qui porte sur 285 000 m3 renouvelable trois fois.

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Pour le traitement proprement dit des produits de dragage, Ecoterres œuvre aux côtés du Port Autonome de Charleroi et de la Spaque pour la gestion de ce grand projet qui se matérialise en ce moment.

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Le transport fluvial est un vecteur essentiel de développement durable – consommation énergétique, pollution, rejets de CO2 très faibles, réduction de la saturation des infrastructures, grande sécurité, influence économique très favorable. Mais comme les voies navigables sont très fort envasées, ce mode transport est entravé et les possibilités de navigation sont réduites très sérieusement. L’origine du problème provient de la transposition en droit wallon des directives européennes classant les sédiments de dragage comme déchet, ce qui génère de grosses contraintes environnementales. Le gisement de sédiments accumulés constitue un passif de plus de 2 000 000 m3 dont 60 % relèvent de la catégorie B (sédiments pollués selon la législation) qui contiennent des métaux lourds et des polluants organiques.

Depuis 2001, la Région wallonne a pris des premières mesures : remplacement des terrains de dépôt traditionnels par des centres de regroupement où les sédiments de catégorie A non pollués pouvaient être déshydratés en conditions contrôlées. Mais, l’absence de filières de traitement pour les sédiments de catégorie B restait un problème non résolu, entraînant l’impossibilité de lancer des opérations de dragage de ceux-ci. Première unité industrielle ! Le projet SEDISOL sera, en 2010, la première unité industrielle permettant de traiter ce type de boues. Ce projet associe le Port Autonome de Charleroi, la S.A. SPAQuE et la S.A. Ecoterres, en partenariat avec Solvay qui a développé et breveté le procédé Novosol®, permettant de stabiliser des polluants sous forme de phosphates de calcium insolubles par ajout d’acide phosphorique. Pour y arriver, on combinera intelligemment les techniques de déshydratation (mécanique) et de traitement développées au sein du groupe Ecoterres. Bien sûr, le projet a fait d’abord l’objet d’essais pilotes pour tester le procédé sous différents aspects (technique, environnemental, géotechnique, sanitaire) et de préciser les choix techniques complémentaires les plus adaptés. Ces essais ont conduit, en 2006, à l’obtention d’une certification par le Ministre de l’Environnement de la Région wallonne. Les sédiments ainsi traités pourront donc être recyclés dans le circuit de la construction : fondations, sous-fondations, aménagements paysagers, buttes antibruit et autre réhabilitation de sites d’activité économique désaffectés. Après l’étude d’incidences et les procédures requises, Sedisol a obtenu, en octobre 2008, les permis pour l’implantation et l’exploitation, à Farciennes, des procédés qu’elle a déve-


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traitement des naux wallons loppés dans une unité industrielle d’une capacité de 235 000 m3 de sédiments par an (voir image de synthèse en couverture), sédiments qui seront extraits des canaux. L’installation est actuellement en cours de construction et de montage et sera opérationnelle au printemps 2010. Ce projet, développé par Sedisol, constitue une première européenne. Il s’agira, en effet, de la seule unité industrielle capable de déshydrater et de stabiliser chimiquement plus de 300 000 tonnes/an de sédiments de dragage pollués. Cette unité permettra, pour la première fois, à l’échelle industrielle, la stabilisation des métaux lourds par phosphatation de sédiments de dragage. Le process est conçu pour traiter des sédiments à haute densité, c’est-à-dire sans ajout d’eau. « Comment ça marche ? » L’unité se compose d’un système de dégrillage et de criblage (en mauve, à gauche) permettant d’éliminer les déchets indésirables (pierres, objet métalliques divers, pneus, etc.) que l’on trouve au fond des rivières et canaux. Un bassin tampon, situé le long de la voie d’eau, permettra éventuellement de stoker les sédiments, lors de leur arrivée. Après le criblage, les sédiments débarrassés de ces déchets dits « exogènes » sont envoyés dans les silos (en vert et brun, où se fera le traitement chimique prévu – Novosol®). Ensuite, après adjonction de floculants, ils seront envoyés vers les filtres presse (en jaune) en vue de leur déshydratation. Ces filtres pourront traiter 170 000 m3 par an. L’adjonction de deux autres filtres permettra ultérieurement d’atteindre la capacité annuelle prévue. Un bassin spécialement aménagé jouxte le bâtiment industriel et permettra d’y mener les traitements de bio-remédiation. Enfin, une station d’épuration des eaux située à l’extrémité sud du site, permettra de rejeter les eaux usées traitées.

Accueillir, à terme, les boues de dragage de tout le pays et du nord de la France ! Le Journal des Ingénieurs (JI) : – Parler des boues de dragage, aujourd’hui, c’est inévitablement parler du projet de Sedisol, dont la direction est assurée, aujourd’hui, par Ir. Olivier Burton (OB)… Ir. Olivier Burton (OB) : – Actuellement, l’ensemble des études et démarches administratives est derrière nous. Nous sommes en train de terminer la construction de l’unité industrielle. En effet, les travaux ont débuté au prin-

temps dernier. À présent, nous sommes en pleine phase de construction du bâtiment et de toutes les infrastructures attenantes. Avant de poser la première pierre, le terrain a fait l’objet de travaux de dépollution. JI : – Comment vont se dérouler les opérations, chronologiquement ? OB : – Les boues arriveront le long d’un quai de déchargement déjà existant. Elles seront déchargées mécaniquement, à l’aide d’une pelle longue flèche. Le dégrillage grossier sera suivi d’un criblage plus fin à l’intérieur de l’usine et de diverses étapes de pompages nécessaires au process. Deux raisons majeures justifient ce criblage fin : la nécessité de ne pas endommager les pompes par des boues non débarrassées de certains éléments et la protection des toiles des filtres presses. Ensuite les boues suivent le process tel que je viens de vous l’expliquer au paragraphe « Comment ça marche ? » ci-dessus (traitement par phosphatation et déshydratation et traitement biologique si nécessaire). JI : – Que faut-il comprendre par « valorisation de boues de dragage » ? OB : – Cela signifie : permettre une réutilisation du produit, une forme de recyclage. Notre objectif est d’obtenir un matériau qui soit réutilisable – pour la réalisation de remblais ou la réhabilitation de sites – et qui soit finalement assez comparable à un matériau terreux. Étant entendu qu’on ne peut pas réutiliser ces substances dans n’importe quelle filière. Les pouvoirs publics ont d’ailleurs légiféré et fixé des balises, en ce domaine. D’autre part, d’autres pistes sont actuellement en cours d’exploration, notamment, dans le domaine des travaux routiers, à condition d’ajouter à ces matériaux des substances qui vont permettre d’en améliorer les qualités géotechniques. JI : – D’une manière générale, quelles sont vos ambitions, au départ de ce site de Farciennes ? OB : – Pour les quatre années à venir, il y a clairement une volonté politique de désengorger

la voie d’eau et d’apporter une solution à la problématique des produits de dragage. Puisque tous les marchés qui ont été lancés portent sur une durée de quatre ans, à chaque fois, une tranche ferme complétée de trois tranches conditionnelles. En outre, eu égard aux permis qui nous ont été octroyés, Sedisol pourrait accueillir ici, en toute légalité, des produits qui viendraient de l’extérieur, de la Région bruxelloise, de Flandre et du nord de la France, où se trouvent d’énormes gisements. Les Français sont, en effet, un peu à la traîne comparativement à la Région wallonne. Il nous est d’ailleurs tout à fait permis de pousser un petit « cocorico ». OB : – Sedisol est un outil qui accueillera, dans le futur, des produits pollués. À côté de cela, la Région wallonne construit des centres de regroupement pouvant recevoir des produits de dragage non pollués. Certains de ces centres de regroupement sont déjà opérationnels, comme celui de Tubize, face aux Forges de Clabecq. Dossier réalisé par Pascal-Pierre Delizée et Ir. Christian Legrand, avec les précieuses collaborations d’Ir. Bénédicte Bauduin, d’Ir. Olivier Burton et Pierre Charlier

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Dans le cadre des actions INTERREG, SENSOPLAST est un projet franco-wallon proposant aux entreprises de la frontière franco-belge, l'expertise complémentaire de deux centres technologiques. Comme son nom l'indique, SENSOPLAST est un projet de recherche et développement axé sur l’aspect émissif et SENSOriel des matériaux PLASTique. Le partenariat implique du côté wallon le Centre des ressources technologiques en chimie (Certech) qui est le chef de file et le département Technologie des Polymères et Composites & Ingénierie Mécanique du Centre Commun ARMINES/École des Mines de Douai (ARMINES-EMD). SENSOPLAST entend développer une expertise utile et valorisable aux industries productrices, transformatrices et utilisatrices de matières plastiques de la région transfrontalière. Le tissu industriel de ce territoire implique la région wallonne, région plus axée sur la production et l’utilisation et les départements limitrophes français, principalement transformateurs et utilisateurs. La recherche engagée doit générer un potentiel de connaissances et d’innovations, facilement transformable en valeur économique auprès notamment des petites et moyennes entreprises. En effet, les PME de la plasturgie sont relativement démunies face aux exigences croissantes nécessitant des compétences pointues et l’accès à des équipements disponibles pour les essais et les mises au point. Dans ce contexte, le CERTECH et Le Centre Commun ARMINES/École des Mines de Douai ont des expertises clés complémentaires: ARMINES-EMD est spécialisée dans la mise en œuvre, l’analyse du comportement, l’identification, la caractérisation et la maîtrise de phénomènes générateurs de qualité ou de défauts de pièces industrielles en polymères et composites tandis que les scientifiques du CERTECH peuvent s’appuyer sur leurs connaissances tant dans le domaine des matériaux que dans celui des gaz pour déterminer l’origine de défauts sensoriels et proposer une remédiation. Au niveau scientifique, le but de ce projet de recherche est double : - identifier les défauts sensoriels de différents matériaux polymères apparaissant au cours des étapes de préparation jusqu’à la phase d’utilisation; - proposer des améliorations innovantes pour limiter l’apparition de ces défauts.

Les matériaux étudiés seront représentatifs des trois applications majeures du secteur de la plasturgie, à savoir : l’emballage (cosmétique, alimentaire, médical et pharmaceutique), le transport et la construction. Dans le domaine de l’emballage, l’étude du triptyque Aliment/Arôme/Emballage sera prise en charge par l’INRA (UMR 1145 Ingéniérie Procédés Aliments, site AgroParisTech de Massy). Ce prestataire apportera une expertise clé sur les transferts de petites molécules entre un matériau d'emballage en matières plastiques et son milieu au contact. À terme, l’objectif final est le développement dans la zone transfrontalière d’une expertise unique répondant aux besoins d’un grand nombre d’industriels des trois secteurs concernés par le projet. Dr Catherine Henneuse Project Manager


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CLAIU – EU Conference

“Engineering Master Degrees in Europe” To be held at The Royal Military Academy, Brussels - Fri/Sat, 12th – 13th February 2010 About CLAIU-EU CLAIU-EU (Council of Association of long-cycle Engineers, of a university or higher school of engineering of the European Union) provides a Forum for consultation and collaboration within Europe among associations of engineers who have broadly been educated to Master degree level. The CLAIU-EU Conference is organised in collaboration with the Royal Military Academy and the Association Royale des Ingénieurs Civils issus de la Faculté Polytechnique de lʼEcole Royale Militaire. Objectives The 2010 CLAIU-EU Conference will have as its principal focus, the structure and curriculum of Engineering Master Degree programmes in European universities. As the provisions of the Bologna Declaration become increasingly embedded both in European higher education and in many countries worldwide, it is important that we are all informed on how it is being implemented in engineering programmes. This CLAIU-EU conference will provide delegates with the opportunity of familiarising themselves on current developments. Practical information The conference will be held on Friday 12 February 13:00 -18:00 and Saturday 13 February 09:00 - 13:30, 2010. Surf on www.claiu.org for full programme and registration. Contact secretariat: info@claiu.org


Innovation

Ingénieurs mag - 12/2009

Vous êtes patron de PME wallonne et vous désirez innover ou vous avez besoin d’une expertise ? Les Chèques Technologiques sont faits pour vous. Témoignages

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Spécialisée dans les bouchons en liège, Bouchons Leclercq, à Fleurus, a eu recours aux Chèques Technologiques. « Nous travaillons dans la finition du bouchon naturel, explique Cédric Leclercq, administrateur délégué de l’entreprise. Notre problème est d’améliorer notre produit, à savoir enlever le goût de bouchon ou de moisi. La concurrence est rude. Comme nous sommes une PME familiale de 8 personnes, nous n’avons pas les moyens de faire de la R&D au sein de la société. Les Chèques Technologiques constituent la solution. Ils nous ont permis de sous-traiter la recherche chez Celabor. Notre entreprise n’a payé que 25 % de la valeur des 17 Chèques accordés et l’AST s’est occupée du reste. Cela va très vite ». Les Chèques Technologiques permettent à Christian Clinckemaillie de relancer RCT Industrie, à Havelange, en créant un nouveau rince-verres, un produit destiné aux viticulteurs et organisateurs de foires au vin, surtout à l’export. « J’ai bénéficié de 12 Chèques, soit un total de 6 000 euros, dont je paie 1 500 euros de participation personnelle, l’ensemble des 6 000 euros étant versés au Sirris, le centre de recherche qui a participé à la mise au point du projet et à la réalisation du prototype ». André Coene, patron de la Menuiserie Coene, à Mariembourg, occupant une trentaine de personnes, a pu bénéficier de Chèques Technologiques pour créer un nouveau profilé de châssis passif. « Il a fallu tester la résistance du châssis au vent, à la pluie, à la chaleur. Cela s’est fait au Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC). Nous intervenons pour 25 %. Les Chèques Technologiques nous

ont bien aidés financièrement à payer ces recherches ». Comment ça marche ? Disponible depuis janvier 2009, ce dispositif est destiné aux PME qui souhaitent recourir à une expertise technologique sur un sujet particulier. Grâce aux Chèques Technologiques, elles peuvent obtenir une aide et un appui technologiques auprès de l’un des 22 centres de recherche wallons agréés ou l’un des 13 centres de recherche des instituts supérieurs industriels de la Communauté française. Cette assistance peut concerner des essais, calculs et analyses préliminaires, la réalisation (en tout ou en partie) des travaux de conception ou d’adaptation de produits, procédés et services, ou encore la résolution de problèmes techniques liés à la qualité et la mise en conformité des produits, procédés et services. POUR QUI ? Toute PME établie en société et implantée en Wallonie, quel que soit son secteur. COMMENT ? L’AST a la mission d’octroyer ces Chèques Technologiques. Tout se passe via le portail collaboratif www.innovons.be. Une réponse en quelques jours ouvrables est garantie. COMBIEN ? Chaque Chèque Technologique a une valeur nominale de 500 euros. L’entreprise bénéficiaire prend en charge 25 % de sa valeur et le reste, soit 75 %, est couvert par la Région wallonne et le Fonds européen de développement régional (Feder). Une même entreprise peut bénéficier de 40 Chèques (soit 20 000 euros) au maximum par année civile. INTÉRESSÉ ? Rendez-vous sur www.innovons.be pour trouver le centre de recherche ou la haute école qui peut répondre à votre besoin. Une fois que vous aurez identifié votre interlocuteur, celui-ci vous assistera à chaque étape de la procédure.

« Quiconque veut innover en Wallonie doit, via le portail internet innovons.be, trouver la bonne expertise et le bon partenaire pour mener à bien son projet. » Inscrivez-vous sur www.innovons.be. Quelques clics plus tard, vous « tomberez » sur la fiche relative à votre entreprise, à votre laboratoire, à votre organisme d’accompagne-

ment... Et là, surprise ! La fiche est déjà bien fournie : numéro BCE, adresse, domaines d’activités, spécialisations technologiques… La logique suivie est celle de l’oignon : autour d’un cœur de données provenant de la Banque Carrefour des Entreprises, différentes couches d’information sont ajoutées, en provenance d’autres fournisseurs de données de référence : le Conseil des Recteurs des universités francophones, l’Agence Wallonne des Télécommunications, l’administration wallonne de la recherche,… Cela permet de bénéficier directement de la pertinence de données déjà publiquement disponibles tout en évitant aux utilisateurs de devoir les réencoder. Grâce à la compilation de ces données, grâce à des thèmes de classification très développés, grâce à un moteur de recherche multipliant les angles d’attaque, Innovons.be est en mesure d’aiguiller finement les entreprises vers des partenaires potentiels disposant de l’expertise recherchée. Le know-how de plus de 1 200 unités de recherche en Communauté française (laboratoires de recherche universitaires, centres de recherche, unités de hautes écoles, etc.) est « à portée de clic ». De plus, les entreprises ont aussi la possibilité, de façon sécurisée, de documenter et mettre en avant les savoir-faire et les compétences technologiques qu’elles désirent valoriser. Permettre à plus d’entreprises d’innover, c’est l’objectif des quelque 300 personnes qui travaillent dans le réseau des opérateurs d’intermédiation technologique piloté par l’AST. Ces opérateurs accompagnent à différents stades leurs entreprises clientes dans leurs démarches d’innovation au moyen de services comme le management de l’innovation, la propriété intellectuelle, le partenariat technologique transnational, … Innovons.be vise à rendre cette offre de service d’accompagnement lisible et transparente. Et plus encore ! Le portail innovons.be est un espace collaboratif où chaque entreprise peut, si elle le désire, suivre son dossier d’accompagnement à la manière d’un colis express. Espace de recensement et de découverte des expertises technologiques en Wallonie, plateforme collaborative au profit des entreprises accompagnées, Innovons.be est un véritable outil de stimulation de l’innovation en Région wallonne.


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Ingénieurs mag - 12/2009

La Direction générale Mobilité et Voies hydrauliques (DGO2) Qui êtes-vous ? Plutôt qu’une personne, parlons ici de la DGO2 La Direction générale Mobilité et Voies hydrauliques (DGO2) est l’une des 7 Directions générales opérationnelles du Service Public de Wallonie. DG à vocation technique forte de plus de 2200 agents sur l’ensemble du territoire wallon, La DGO2 couvre des compétences très variées allant de la conception de plans de mobilité à la gestion du réseau des voies navigables en passant par le transport scolaire.

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Multidisciplinaire par essence, cette DG est la tenante d’un fil rouge ambitieux : Une autre mobilité en Région wallonne ! Pour cela de grands projets nous attendent dans les années à venir, des défis au profit de l’ensemble de la Région wallonne. En quoi consiste votre travail ? Quel type de candidats recherchez-vous ? On peut trouver chez nous deux profils distincts : l’ingénieur d’étude qui devra développer une expertise dans des domaines aussi variés que l’hydrologie, l’hydraulique, l’électromécanique, le génie civil, la mobilité… et l’ingénieur de terrain qui mettra en œuvre les projets de développement de la DG tout en étant responsable d’un domaine public. Les ingénieurs civils que nous recherchons doivent avant tout être des gestionnaires avec un sens aigu du service public. Chargés de la conception et du suivi de marchés de travaux aux budgets très importants ils auront, avec leur équipe, la charge d’étudier puis de doter la Région des meilleures infrastructures possibles tout en maintenant et faisant fonctionner l’outil actuel. Etre capables d’appliquer les règlements, normes et rouages complexes de l’administration avec

efficacité, s’investir sur du long terme, avec une équipe aux niveaux et qualifications multiples. L’ingénieur civil de la DGO2 doit être le moteur de ses projets. Les porter et les défendre aussi bien devant sa hiérarchie que devant des entrepreneurs et bureaux d’études chevronnés. Il devra faire preuve de rigueur et s’investir personnellement dans sa tâche en gardant toujours en vue les objectifs les plus élevés. Il devra aussi souvent exercer sa responsabilité et faire preuve d’imagination pour préserver l’intérêt général et améliorer l’outil à sa disposition. Sa capacité de décision et son volontarisme seront souvent mis à l’épreuve. Quels conseils donneriez-vous à un candidat de haut niveau ? En tant que représentant de l’autorité publique, l’ingénieur civil doit savoir faire preuve de retenue et d’autorité. Il a un rôle d’expert tant en interne que vis-à-vis de l’extérieur ce qui lui confère des responsabilités importantes et une certaine visibilité. Il sera une des figures de proue de l’administration mais il sera aussi la plupart du temps responsable du fonctionnement et de la dynamisation d’une équipe de travail. Une bonne présentation, une capacité de négociation et une grande assertivité dans la défense de ses dossiers seront des atouts à valoriser. What Else ? Osez la fonction publique ! Osez exercer cette responsabilité et cette compétence. La Région a besoin de ses meilleurs éléments pour exploiter tout son potentiel. C’est un travail parfois rude ou décourageant mais le plus souvent exaltant et porteur de sens. Le développement durable au profit de nos concitoyens en pratique.

Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies Hydrauliques Monsieur Yvon Loyaerts, Directeur général Boulevard du Nord 8 - 5000 NAMUR www.spw.wallonie.be - www.voies-hydrauliques.wallonie.be


La Direction générale de la Mobilité & des Voies hydrauliques recrute dans le cadre de la modernisation de son réseau et de la réalisation de gros projets d’envergure européenne.

6 ingénieurs civils des constructions (h/f) 2 ingénieurs civils en électromécanique (h/f) pour ses sites de Liège, Mons, Namur et Tournai pour des activités d’études, de suivi technique de marchés ou de gestion des infrastructures et des équipements du réseau des voies navigables de Wallonie. Conditions d’engagement : Sous forme de contrat soumis aux règles du Code de la Fonction publique de la Région wallonne Intéressé(e) ? Envoyez, avant le 31.12.2009, votre lettre de candidature motivée, accompagnée d’un curriculum vitæ détaillé à : Monsieur Yvon LOYAERTS, Directeur général, Direction générale Mobilité & Voies hydrauliques Boulevard du Nord 8 – 5000 Namur

DIRECTION GÉNÉRALE OPÉRATIONNELLE DE LA MOBILITÉ ET DES VOIES HYDRAULIQUES


Offres d’emploi

Ingénieurs mag - 12/2009 L’Administration Communale de Beauvechain engage actuellement (M/F) :

UN CHEF DES SERVICES TECHNIQUES Architecte ou Ingénieur Civil Architecte ou Ingénieur Industriel (orientation travaux publics/construction). (Engagement contractuel à durée indéterminée - Niveau A.1. technique). Profil • Vous êtes titulaire d’un diplôme d’architecte ou d’ingénieur civil architecte ou ingénieur industriel – orientation travaux publics/construction.

...DES OPPORTUNITES DE CARRIERE TOURNEES VERS LE FUTUR ! Nous souhaitons rencontrer de véritables (m/f) « Ingénieurs à Potentiel - Cadre Pionnier & Manager » pour le rôle de :

CADRE TECHNIQUE OPERATIONNEL RESPONSABLE DIVISION MAINTENANCE HVAC - GÉNIE CLIMATIQUE – INNOVATIONS ENERGETIQUES Informations - Description de fonction & envoi de candidature : www.goldhand.be/jobs

Intéressé(e) ?

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Envoyez votre lettre de motivation, votre curriculum vitae + photo, une copie du diplôme requis ainsi que toute preuve faisant état de l’expérience requise, chez TRACE! Recrutement et Sélection à l’attention de Cindy Tasiaux au Boulevard Zoé Drion 25 à 6000 Charleroi ou par e-mail c.tasiaux@tracegroup.be

Après avoir consulté la description de fonction publiée sur notre site, si vous souhaitez davantage d’informations ou un premier contact confidentiel, appelez-nous sans attendre - même le week-end - Maurice LEON au # 0475 390 095 ou Catherine VERBIEST au # 0472 920 036. Pendant les heures de bureau, formez le # 010 300 380.

Vous pouvez consulter le descriptif de fonction complet sur le site Internet de l’Administration communale de Beauvechain au lien suivant : http://www.beauvechain.be.

Souhaitez-vous nous adresser rapidement votre candidature ? Envoyez-la de préférence via le site web : www.goldhand.be/jobs ou par e-mail : info@goldhand.be

Le " Break " Hiver de Références. Votre édition spéciale pour votre carrière. Gratuit. À partir du 07 décembre.

Cette édition est distribuée gratuitement dans les gares, les aéroports via votre Tour Operator et les lounges, les librairies de Bruxelles et Wallonie, les passages les plus fréquentés de Bruxelles, ainsi que le réseau Vlan. Références vous fixe rendez-vous le samedi dans le journal Le Soir, le mercredi avec L’Echo, le jeudi avec Trends-Tendances et le vendredi avec Le Vif/L’Express.

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Demandes d’emploi Ingénieurs mag - 12/2009

Demandes d’emploi fabi

ANNONCE N° 329/127 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

Direction, Management Gestion - management Electricité, électronique, automat. Immédiatement A négocier

ANNONCE N° 326/126 ANNONCE N° 361 / 143 Type d’emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

Ingénieur civil électromécanicien Ingénieur civil électromécanicien Bureaux d'études Immédiatement CDI - Durée indéterminée

ANNONCE N° 360 / 142 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

A négocier Ingénieur civil construction hydraulique Génie civil, Travaux publics, Hydro A partir de 01/09 CDI - Durée indéterminée

ANNONCE N° 359 / 140 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

Ingénieur civil électromécanicien Ingénieur civil -Ir Aéronautique, avionique, aérospatial Immédiatement CDI - Durée indéterminée

ANNONCE N° 2454/139 Type Emploi : Secteurs : Contrat : Disponible : Diplôme :

A négocier Tous secteurs A négocier Immédiate Ingénieur civil mécanicien (2006)

ANNONCE N° 2434/135 Fonctions : Contrat : Disponible : Pays Emploi : Salaire Souhaité Diplôme :

A NEGOCIER CDI - Durée indéterminée Immédiate Wallonie : A négocier Ingénieur civil électromécanicien (2008)

ANNONCE N° 2342/133 Type emploi : Secteurs : Contrat : Disponible : Diplôme :

A négocier Tous secteurs CDI - Durée indéterminée A partir de sept 2009 Ingénieur civil métallurgiste (1975)

ANNONCE N° 33/7 Type d'emploi : Fonctions : Secteur : Profil : Contrat : Affectation : Dispo : Langue :

Ingénieur industriel Project manager Energie Ingénieur chef de projet CDI - Durée indéterminée Liège Immédiatement Néerlandais

ANNONCE N° 2430/124 Type emploi : Contrat : Disponible : Diplôme :

A négocier CDI - Durée indéterminée Immédiate Economie (Master en 2008)

Type d'emploi : Bâtiment construction Diplôme : Ingénieur civil construction Secteur : Bâtiment, Techniques spéciales Disponible : Immédiatement Type de contrat : CDI - Durée indéterminée Email : nicolaslegrelle@gmail.com Pays emploi : Belgique ANNONCE N° 325/124 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

A négocier Sciences économiques Banque, assurance Immédiatement CDI - Durée indéterminée

ANNONCE N° 324/125 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Type de contrat :

Bioingénieur sciences tech. environ. Bio Ingénieur Environnement, Traitement, Recyclage Immédiatement CDI - Durée indéterminée

ANNONCE N° 320/122 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible :

A négocier Docteur en sciences Consultance, conseil, expert Immédiatement

ANNONCE N° 317/121 Type d'emploi : Ingénieur civil polytechnicien Diplôme : Ingénieur civil électromécanicien Secteur : Ingénieurs Disponible : Immédiatement Type de contrat : CDI - Durée indéterminée Pays emploi : Belgique ANNONCE N° 315/120 Type d'emploi : Commercial, Technico commercial Diplôme : Ingénieur commercial Secteur : Tous secteurs Disponible : Immédiatement Type de contrat : CDI - Durée indéterminée Pays emploi : Belgique ANNONCE N° 314/119 Type d'emploi : Diplôme : Secteur : Disponible : Pays emploi :

Construction Ingénieur construction Bâtiment, Techniques spéciales Immédiatement Belgique

ANNONCE N° 313/118 Type d'emploi : Ingénieur civil Diplôme : Ingénieur civil électricien Secteur : Tous secteurs Disponible : Immédiatement Type de contrat : CDI - Durée indéterminée Email : jf_vandamme@yahoo.fr Pays emploi : Liège

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Comité des Ingénieurs Belges Belgisch IngenieursComité


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